Les Cahiers de Douai Rimbaud
Les Cahiers de Douai Rimbaud
Les Cahiers de Douai Rimbaud
La littérature
Voyage dans la littérature car ces poèmes font des liens avec d’autres textes =
INTERTEXTUALITE
Ophélie -> est un personnage d’Hamlet de Shakespeare.
Bal des pendus -> réécriture parodique de la balade des pendus de François Villon.
Le Châtiment de Tartufe -> poète convoque le personnage de Tartufe de Molière.
Vénus anadyomène -> s’inspire du contre blason du tétin de Clément Marot.
Caractéristiques de l’écriture de ce recueil
Œuvre profondément lyrique : -> « Je » place le moi au centre de la démarche du poète.
Forme exclamative : « Nuit de Juin ! Dix-sept ans ! » (« Roman »)
Écriture hyperbolique et apostrophes : « Et tout croît, et tout montre ! – O, Vénus, o
déesse ! » (« Soleil et Chair »)
Œuvre satirique :
S’en prend à Napoléon III « Rage de César »
Ridiculise l’empereur en le décrivant comme un vieux personnage burlesque « raide
sur son dada » ( « L’éclatante victoire de Sarrebuck »)
Vise les bourgeois (« A la musique »)
Description satirique du corps de la femme (« Vénus anadyomène -> Puis les rondeurs
des reins semblent prendre l’essor », La graisse sous la peau paraît en feuilles
plates ; »
Que signifie le parcours Émancipations créatrices ?
Émancipation -> affranchissement d’une autorité, d’une dépendance morale, d’un préjugé.
Rimbaud s’affranchit de plusieurs types d’autorité familiale, sociale, poétique, politique.
Émancipation à l’égard du foyer familial :
Rimbaud écrit lors de ses fugues
Il échappe à l’autorité et à la pression maternelle (sur l’éducation très stricte de sa
mère).
Les Haltes heureuses au « Cabaret Vert » ou dans la salle à manger brune de la « Maline »
constitue pour lui une libération.
Les femmes rencontrées par Rimbaud incarnent le contre-modèle de sa mère (nourricière,
inspirantes, dégagent chaleur et hospitalité)
Si le foyer familial est pour Rimbaud une prison, un lieu austère, les auberges dans lesquelles
il fait halte en Belgique représente pour lui un espace de sensualité, de liberté, et
d’émancipation.
Émancipation de l’enfance :
Rimbaud découvre la sensualité et le désir amoureux (Première soirée, Sensation, Les
réparties de Nina, Ma Bohème, Sensation)
Émancipation sociale :
Le jeune poète se forge un personnage en marge de la société et notamment la bourgeoisie :
« Moi, je suis débraillé comme un étudiant » A la musique
Rêve d’émancipation collective et politique :
Lutte contre les régimes oppressifs, et s’oppose à Napoléon III, thème de la révolution très
présent dans les Cahiers de Douai (« Le forgeron »)
Émancipation poétique :
Certains poèmes s’apparentent à des exercices de style, il réécrit François Villon, Clément
Marot, Victor Hugo « Soleil et Chair » qui fait songer aux Contemplations.
Liberté poétique par rapport à la métrique classique dans les vers avec les rejets,
enjambements, contre-rejets dans
Le Dormeur du Val :
« Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : »
Ma Bohème :
« -Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. »
Rimbaud joue beaucoup sur les rythmes, il disloque le vers traditionnel.
Profond désir de renouvellement de la tradition