Algèbre linéaire 1

ESPACES VECTORIELS ET APPLICATIONS LINEAIRES

Exercice 1
Dans R 4 , on considère les vecteurs v1 = (1,1,1,1) et v2 = (2,1,0,3) , et l’ensemble :
{
F = ( x, y, z , t ) ∈ R 4 / x − y + 2 z + t = 0 et x − 3 y − 8 z − t = 0}
1) Démontrer que F est un sous-espace vectoriel de R 4 .
2) Montrer que F admet une famille génératrice (v3 , v 4 ) . Montrer que c’est une base
du sous-espace vectoriel F.
3) La famille (v1 , v2 ) est-elle libre ou liée ?
4) Déterminer une équation du sous-espace vectoriel G de R 4 engendré par les
vecteurs v1 et v2 .
5) Montrer que (v1 , v 2 , v3 , v 4 ) est une base de R 4 .
Exercice 2
 1 1
Dans l’espace vectoriel M 2 (R) , on considère les matrices M 1 =   et
 0 1
 0 − 1  a − b 2a + b  
M 2 =   , et l’ensemble : F =   / (a, b) ∈ R 2 
1 0   a + b a + 3b  
1) Démontrer que F est un sous-espace vectoriel de M 2 (R) .
2) Montrer que F admet une famille génératrice ( M 3 , M 4 ) . Montrer que c’est une
base du sous-espace vectoriel F.
3) La famille ( M 1 , M 2 ) est-elle libre ou liée ?
4) Déterminer le sous-espace vectoriel G de M 2 (R) engendré par les matrices M 1 et M 2 .
5) Montrer que ( M 1 , M 2 , M 3 , M 4 ) est une base de M 2 (R) .
Exercice 3
Dans l’espace vectoriel R 3 [ X ] , on considère les polynômes Q1 ( X ) = X 3 + X + 1 et
Q2 ( X ) = X 2 − X + 1 , et l’ensemble F = {P ∈ R 3 [ X ] / P (1) = P (0) = 0}.
1) Démontrer que F est un sous-espace vectoriel de R 3 [ X ] .
2) Déterminer la forme générale des polynômes appartenant à F. En déduire une
famille génératrice (Q3 , Q4 ) de F, puis une base de F.
3) La famille (Q1 , Q2 ) est-elle libre ou liée ?
4) Déterminer le sous-espace vectoriel G de R 3 [ X ] engendré par les polynômes Q1 et Q2 .
5) Montrer que (Q1 , Q2 , Q3 , Q4 ) est une base de R 3 [ X ] .
Exercice 4
Dans l’espace vectoriel U des suites réelles définies sur N , on considère l’ensemble F
des suites qui vérifient : ∀n ∈ N u n+2 = 3u n+1 − 2u n .
1) Montrer que F est un sous-espace vectoriel de U .
2) Déterminer l’expression du terme général u n en fonction de n, u 0 et u1 .
3) Montrer que F admet une famille génératrice (v, w) .
4) Montrer que (v, w) est une base de F.

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Algèbre linéaire 2

Exercice 5
Dans l’espace vectoriel A (R, R) , on considère l’ensemble F des fonctions f deux fois
dérivables sur R qui vérifient f " = f .
1) Montrer que F est un sous-espace vectoriel de A (R, R) .
2) Montrer qu’il existe deux fonctions f1 et f 2 de la forme x a e ax qui
appartiennent à F.
3) Montrer que f1 et f 2 forment une famille libre de F.
4) Soit f une fonction qui appartient à F.
a) Montrer que la fonction g définie par g ( x) = f ( x)e x vérifie g "−2 g ' = 0 .
b) En déduire la forme de la fonction h = g ' .
c) En déduire la forme de g, puis de f.
5) En déduire que f1 et f 2 forment une base de E.
6) Conclure pour l’ensemble des solutions de l’équation différentielle f " = f .
Exercice 6
Partie A
Dans l’espace vectoriel E = R 3 , on considère les vecteurs u1 = (−4,3,2) , u 2 = (−4,0,1) ,
u 3 = (2,1,0) et u 4 = (2,11,−2) .
1) Les familles de vecteurs suivantes sont-elles libres ? génératrices de E ? bases de
E ? Lorsqu’elles sont liées, préciser une relation de dépendance linéaire.
a) (u1 , u 2 ) . b) (u1 , u 2 , u 3 ) . c) (u1 , u 2 , u 3 , u 4 ) .
2) Déterminer une équation du sous-espace vectoriel F engendré par (u1 , u 2 ) .
3) Montrer que G = {( x, y, z ) ∈ E / x − 2 y + z = 0 et 3x − y − 2 z = 0} est un sous-
espace vectoriel de E et déterminer une base de G.
4) Montrer que F et G sont deux sous-espaces vectoriels supplémentaires.
Partie B
Soit f l’application qui à tout vecteur u = ( x, y, z ) de l’espace vectoriel E = R 3 associe
le vecteur f (u ) = (3 x − y − 2 z ,2 x − 2 z , x − y ) .
1) Montrer que l’application f est un endomorphisme de E.
2) Quelle est la matrice A de f dans la base canonique de E ?
3) Déterminer le noyau de f. Préciser une base de Ker f .
4) Déterminer l’image de f. Préciser une base de Im f .
5) Montrer que H = {u ∈ E / f (u ) = 2u} est un sous-espace vectoriel de E.
6) Montrer que les vecteurs v1 = (1,1,1) , v2 = (1,0,1) et v3 = (1,1,0) forment une base de E.
7) Déterminer la matrice D de f dans la base (v1 , v 2 , v3 ) .
8) Déterminer la matrice P de passage de la base canonique de E à la base (v1 , v 2 , v3 )
et calculer son inverse P −1 .
9) Comparer la matrice PDP −1 avec la matrice A.
Exercice 7
 1 − 1
Dans l’espace vectoriel E = M 2 (R) , on donne la matrice A =   .
−1 2 
1) Démontrer que l’ensemble F des matrices qui commutent avec A est un sous-
espace vectoriel de E.
2) Déterminer une base de F et sa dimension.

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Algèbre linéaire 3

Exercice 8 (d’après EDHEC 99 voie E)

On considère les fonctions e1 , e2 , e3 et e4 définies sur I =]0, +∞[ par :
e1 ( x) = x e2 ( x) = x 2 e3 ( x) = x ln x e4 ( x) = x 2 ln x
On note E l’espace vectoriel engendré par e1 , e2 , e3 et e4 .
1) On suppose que a, b, c et d sont des réels tels que : ae1 + be2 + ce3 + de4 = 0 .
a) Montrer que a + b = 0 .
a b c
b) Montrer que : ∀x ∈]1,+∞[ + + + d = 0 . En déduire que d = 0 .
x ln x ln x x
a ln x
c) Montrer que : ∀x ∈]0,+∞[ +b+c = 0 . En déduire que b = 0 .
x x
d) En déduire que la famille e1 , e2 , e3 , e4 est une base de E.
2) On note Φ l’application qui à toute fonction f de E associe la fonction Φ ( f ) = g
définie par : ∀x ∈]0,+∞[ g ( x ) = xf ' ( x ) .
a) Montrer que Φ est une application linéaire.
b) Déterminer Φ (e1 ) , Φ (e2 ) , Φ (e3 ) et Φ (e4 ) .
c) Montrer que Φ est un automorphisme de E.
Exercice 9
Dans l’espace E = M 2 (R) , on considère les matrices :
1 0 0 1 1 0   0 1
I =   J =   K =   L =  
0 1 1 0  0 − 1  −1 0
Soit S l’application qui à tout matrice M de E associe la matrice S ( M ) = JMJ .
1) Montrer que l’application S est un endomorphisme de E.
2) Déterminer la matrice de S dans la base canonique de E.
3) Déterminer le noyau et l’image de S.
4) Montrer que l’ensemble F des matrices M de E qui vérifient S ( M ) = M est un
sous-espace vectoriel de E et le déterminer.
5) Montrer que l’ensemble G des matrices M de E qui vérifient S ( M ) = − M est un
sous-espace vectoriel de E et le déterminer.
6) Montrer que les matrices I, J, K et L forment une base de E.
7) Déterminer la matrice de S dans la base ( I , J , K , L) .
8) Montrer que toute matrice M de E s’écrit de manière unique sous la forme
M = M + + M − avec M + appartenant à F et M − appartenant à G.
 3 − 1
9) Soit A =   . Déterminer les matrices A + et A − .
1 2 
Exercice 10
Dans l’espace vectoriel E = R 4 , on considère les vecteurs : v1 = (1,0,1,1) ,
v 2 = (0,1,1,1) , v3 = (2,−3,−1,−1) , w1 = (1,1,0,1) et w2 = (0,0,1,−1) .
1) Etudier la dépendance linéaire de (v1 , v 2 , v3 ) .
2) Déterminer une équation du sous-espace vectoriel F engendré par (v1 , v 2 , v3 ) .
3) Montrer que G = {( x, y, z, t ) ∈ E / 2 x − y − z − t = 0 et x − 2 y + z + t = 0} est un
sous-espace vectoriel de E = R 4 et que ( w1 , w2 ) est une base de G.
4) Montrer que (v1 , v 2 , w1 , w2 ) est une base de E = R 4 .
5) En déduire que F et G sont deux sous-espaces vectoriels supplémentaires.

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Algèbre linéaire 4

Exercice 11 (EDHEC 2001 voie S)

On rappelle que l’ensemble E des fonctions numériques définies sur R , muni des lois
habituelles, possède une structure d’espace vectoriel sur R .
Soit F l’ensemble des fonctions j de classe C 2 sur R qui vérifient la relation
suivante ( * ) : ∀x ∈ R ϕ " ( x ) = (1 + x 2 ) ϕ ( x )
1) Montrer que F est un sous-espace vectoriel de E.
2) Montrer que si u et v sont deux éléments de F, alors u ' v − uv' est une fonction
constante.
2
3) Soit f la fonction définie par : ∀x ∈ R f ( x ) = e x 2 .
a) Vérifier que la fonction f appartient au sous-espace vectoriel F.
x
2
b) Montrer que la fonction g définie par : ∀x ∈ R g ( x) = f ( x) ∫ e −t dt
0
appartient au sous-espace vectoriel F.
4) Soit ϕ un élément de F. Montrer en utilisant le résultat de la deuxième question
appliqué aux fonctions ϕ et f, que ϕ est combinaison linéaire de f et de g.
5) Montrer finalement que ( f , g ) est une base de F.
Exercice 12 (Ecricome 92 voie S)
Soit a un réel fixé. Soit E l’espace vectoriel des applications continues de R dans R .
On note ϕ l’application qui, à tout élément f de E, fait correspondre la fonction
2 x −a
1
ϕ( f ) = g définie par : ∀x ∈ R − {a} g ( x) =
x−a ∫ f (t )dt et
x
g (a) = f (a ) .

1) Démontrer que ϕ est un endomorphisme de E.

2) a) Montrer que, quelle que soit la fonction f de E, la fonction ϕ( f ) = g est
dérivable sur R − {a} et calculer sa dérivée.
f (t ) = t − a , la fonction ϕ( f ) = g est-elle dérivable en a ?
b) Si ∀t ∈ R
c) L’endomorphisme ϕ est-il surjectif ?
3) Soit u appartenant à E qui vérifie : ∀x ∈ R u ( x ) = 2u ( 2 x − a ) .
 (2 n − 1)a + x 
a) Montrer que : ∀n ∈ N u n
 = 2 n u ( x) .
 2 
b) En déduire que u est l’application nulle.
c) Déterminer le noyau de l’endomorphisme ϕ .
4) Pour tout n ∈ N , on note Fn = R n [ X ] le sous-espace vectoriel de E des fonctions
polynomiales à coefficients réels de degré inférieur ou égal à n. Pour tout entier
k ∈ P 0, nT , on définit la fonction d k par : ∀x ∈ R d k ( x ) = ( x − a ) k .
a) En utilisant la formule de Taylor pour les polynômes, montrer que la famille
( d 0 ,..., d n ) est une famille génératrice de Fn , puis que c’est une base de Fn .
b) Déterminer ϕ( d k ) pour tout k ∈ P 0, nT .
c) En déduire que ϕ( Fn ) = Fn .
d) Démontrer que la restriction ϕ n de ϕ à Fn est un automorphisme de Fn .
5) Dans le cas où n = 2 , déterminer la matrice de ϕ n dans la base canonique de Fn ,
et sa matrice dans la base ( d 0 ,..., d n ) .

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Algèbre linéaire 5

2 x−a

∫ f (t )dt = ( x − a) x
n
6) En déduire toutes les applications f de E telles que : ∀x ∈ R .
x

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