01 Dualite

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L2 Mathématiques – Site Nancy, S4 – 2017/18

Algèbre bilinéaire – Feuille 1


Formes linéaires, dualité

Exercice 1. Montrer qu’une forme linéaire non identiquement nulle sur un K-espace
vectoriel E est surjective.
Indication 1. Pensez à l’mage comme sous-espace vectoriel de K
Exercice 2. Montrer que les familles de vecteurs suivants forment une base de R3 et
déterminer la base duale :
(a) v1 = (2, 1, 4), v2 = (3, 2, 3), v3 = (−1, −1, 2).
(b) v1 = (0, −1, −1), v2 = (1, −1, 0), v3 = (−1, 1, 1).
(c) v1 = (1, −1, 1), v2 = (0, 2, 1), v3 = (1, −1, 2).
Indication 2. Pensez à la formule de changement de bases M atB0∗ (B ∗ ) = t(M atB0 (B))−1 .
Réponse 2. (a) `1 = 7e∗1 − 9e∗2 − e∗3 , `2 = −6e∗1 + 8e∗2 + e∗3 , `3 = −5e∗1 + 6e∗2 + e∗3 .
(b) `1 = −e∗1 − e∗2 , `2 = −e∗2 + e∗3 , `3 = −e∗1 − e∗2 + e∗3 .
(c) `1 = 25 e∗1 + 21 e∗2 − e∗3 , `2 = 12 e∗1 + 21 e∗2 , `3 = − 32 e∗1 − 12 e∗2 + e∗3 .

Exercice 3. Déterminer la base duale de la base canonique de Kn [X], n ∈ N∗ et K est


le corps R ou C.
Indication 3. Pensez à la formule x ∈ E, x = ni=1 e∗i (x)ei ,
P

Exercice 4. K désigne le corps R ou C. Soient n un entier naturel non nul et les n + 1


scalaires x0 , x1 . . . , xn de K deux à deux distincts.
(a) Montrer que la famille (L0 , L1 , . . . , Ln ) de polynômes définis par
n
Y x − xj
Li (x) =
xi − xj
j=0,j6=i

est une base de E = Kn [X].


(b) Déterminer sa base duale.
(c) On suppose que K = R et que les points xi sont dans un intervalle [a, b]. Montrer
que’il existe des constantes réelles uniquement déterminées α0 , . . . , αn telles que
Z b n
X
∀P ∈ Rn [x], P (t)dt = αj P (xj ).
a j=0

a+b
Détailler le cas où n = 2, x0 = a, x1 = 2 et x2 = b, pour obtenir la formule de
Simpson (ou formule des trois niveaux),
b
b−a
Z
a+b
∀P ∈ R2 [x], P (t)dt =
[P (a) + 4P ( ) + P (b)].
a 6 2

~ Indication : Pour (b) et (c) Pensez à la formule x ∈ E, x = ni=1 e∗i (x)ei ,


P

1
Exercice 5. Déterminer la forme linéaire ϕ sur R3 telle que ϕ(1, 1, 1) = 0, ϕ(2, 0, 1) = 1
et ϕ(1, 2, 3) = 4.
Exercice 6. Soient ϕ1 , ϕ2 les deux formes linéaires sur R2 définies par

ϕ1 (x, y) = x + y, ϕ2 (x, y) = x − y.

(a) Montrer que (ϕ1 , ϕ2 ) est une base de (R2 )∗ et déterminer la base dont elle est la
duale.
(b) Exprimer, dans la base (ϕ1 , ϕ2 ), les formes linéaires

φ(x, y) = x, ψ(x, y) = x − 3y.

Exercice 7. Soit E un espace vectoriel réel de dimension 3 et (e1 , e2 , e3 ) une base de E.


Soient ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 les formes linéaires sur E définies par

ϕ1 = 2e∗1 + e∗2 + e∗3 , ϕ2 = −e∗1 − e∗3 , ϕ3 = e∗1 + 3e∗2 .

Montrer que (ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 ) est une base de E ∗ et déterminer la base dont elle est la duale.
Indication 7. Pensez à la formule de changement de bases M atB0∗ (B ∗ ) = t(M atB0 (B))−1 .
Exercice 8. Soit E = R3 [X] et considérons les formes linéaires ϕj (0 ≤ j ≤ 3) sur E
définies par
∀P ∈ E, ϕj (P ) = P (j).
Montrer que la famille (ϕ0 , ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 ) est une base de E ∗ et déterminer la base dont elle
est la duale.
Indication 8. Pensez aux relations (d’orthogonalité) de Kronecker ou à la formule de
changement de bases.
Exercice 9. Soient ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 les formes linéaires sur R2 [X] définies par
Z 1
0
ϕ1 (P ) = P (1), ϕ2 (P ) = P (1), ϕ2 (P ) = P (t)dt.
0

Montrer que la famille (ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 ) est une base de R2 [X]∗ et déterminer la base dont
elle est la duale.
Indication 9. Pensez à la formule de changement de bases.
Exercice 10. [CPU] Soient E, F deux espaces vectoriels, l’espare E étant de dimension
finie, et u ∈ L(E, F ) \ {0}. Montrer que u est de rang r si, et seulement si, il existe des
formes linéaires ϕ1 , . . . , ϕr linéairement indépendantes ∗
Pr dans E et des vecteurs y1 , . . . , yr
linéairement indépendants dans F tels que u = i=1 ϕi yi . Montrer que dans ce cas on
Ker(u) = ∩ri=1 Ker(ϕi ).
Indication 10. Prendre une base de Im(u).
Exercice 11. Soit E un R-espace vectoriel et soient φ, ϕ ∈ E ∗ telles que Ker(φ) =
Ker(ϕ). Montrer qu’il existe α ∈ R tel que φ = αϕ.
Indication 11. Si φ = 0 : ok. Sinon choisir v ∈ E tel que Vect(v) et Ker(φ) soient
supplémentaires (pensez à l’exercice 1).
Exercice 12. [CPU] Soit E un espace vectoriel de dimension finie. Montrer que si
, ϕ, ϕ1 , . . . , ϕp sont des formes linéaires sur E qui vérifient ∩pi=1 Ker(ϕi ) ⊂ Ker(ϕ), alors
ϕ est une combinaison linéaire des ϕi .
Indication 12. Si les ϕi sont non nulles, les compléter en une base de E ∗ .

2
Exercice 13. Soit E un espace vectoriel de dimension finie et x, y ∈ E. Montrer que
x = y si et seulement si, pour tout ϕ ∈ E ∗ , ϕ(x) = ϕ(y).
Indication 13. L’implication directe est évidente. Pour la réciproque, on suppose x 6= y et
on construit une forme linéaire ϕ ∈ E ∗ , ϕ(x) 6= ϕ(y) en distinguant le cas où de la famille
{x, y} est libre et le cas où elle est liée.
Exercice 14. [CPU] Soit ϕ une forme linéaire sur Mn (R) vérifiant ϕ(AB) = ϕ(BA)
pour tout A, B ∈ Mn (R). Montrer qu’il existe λ ∈ R tel que ϕ = λtr
Indication 14. Appliquer la relation sur les vecteurs de la base canonique (des matrices
élémentaires) {Ei,j , 1 ≤ i, j ≤ n} de Mn (R).
Exercice 15. [CPU] (a) Soit ϕ une forme linéaire sur Mn (R). Montrer qu’il existe
A ∈ Mn (R) tel que, pour tout M ∈ Mn (R), ϕ(M ) = tr(AM ).
(b) En déduire que tout hyperplan de Mn (R) contient une matrice inversible.
Indication 15. Montrer que la famille des formes linéaire Ti,j (M ) = tr(Ei,j M ) est une
base de Mn (R)∗ .

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