2TSI Preparation Planches Oraux - KORREKTUR

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CLASSE DE 2TSI
PREPARATION PLANCHES ORAUX

KORREKTUR
Planche 01. CCS 2019
X an n!
Étudions la nature de la série en fonction de a > 0.
nn
n>1
n
a n!
On pose un = pour tout n > 1. On utilise d’Alembert,
nn
−n
an+1 (n + 1)! nn nn

un+1 1
= × = a = a 1 + .
un (n + 1)n+1 an n! (n + 1)n n
  
un+1 1
Donc : = a exp −n ln 1 + . On applique un développement limité d’ordre n. On obtient :
un n
   
un+1 1 1
= a exp −n +o = ae−1+o(1) ,
un n n

quantité qui tend vers ae−1 quand n tend vers +∞.


X an n! X an n!
Alors, si a ∈]0, e[, la série converge et si a > e, la série diverge.
nn nn
n>1 n>1
Si a = e, on ne peut pas conclure avecla règle de d’Alembert.
n n√
Utilisons la formule de Stirling : n! ∼ 2πn quand n tend vers +∞.
e
√ X en n!
Alors, pour n tendant vers +∞, un ∼ 2πn et donc la série diverge grossièrement.
nn
n>1

Planche 02. CCS 2019


Ici, la fonction f est continue sur J ⊂ R, F est une primitive de f et enfin, u et v sont deux fonctions de
classe C 1 de I dans J.
1. Comme f est continue sur J, toutes ses primitives F sont de classe C 1 sur J puis l’on a : H(x) =
F (v(x)) − F (u(x)), pour tout x ∈ I. La fonction H est la somme de composées de fonctions de classe C 1
sur I et est donc de classe C 1 sur I.
De plus, pour tout x ∈ I, H ′ (x) = v ′ (x)f (v(x)) − u′ (x)f (u(x)), en remarquant que F ′ = f.
1
2. Posons, pour tout x > 0, g(x) = arctan x + arctan . Cette fonction est dérivable et :
x
1 1 1 1 1
g ′ (x) = − 2 = − = 0.
1+x2 x 1 2 1+x2 1 + x2

x

π π
En conclusion, g est constante et comme g(1) = 2 arctan 1 = 2 × = , on a bien le résultat demandé.
Z x 4 2
t arctan t
3. Posons G : x 7→ 2 )2
dt avec x > 0. On applique le résultat de 1) avec I = J = R⋆+ ,
1
x
(1 + t
t arctan t
u(x) = 1/x et v(x) = x, f (t) = . On remarque que f est bien continue sur R+ et que u et v
(1 + t2 )2
sont bien de classe C 1 sur R⋆+ .
Enfin, pour tout x > 0,
 
−1 1
G′ (x) = 1 × f (x) − 2 × f .
x x
2 sur 23
1
arctan x1 x3 arctan x1
 
1 x
Or, f = 2 = . Et donc :
x 1 + x12 (1 + x2 )2


x arctan x −1 x3 arctan x1 x arctan x x arctan x1


G′ (x) = 2 2
− 2 × 2 2
= + .
(1 + x ) x (1 + x ) (1 + x2 )2 (1 + x2 )2
Il reste à appliquer la question 2).

x arctan x + arctan x1

′ πx
G (x) = = .
(1 + x2 )2 2(1 + x2 )2
x
t
Z
4. • Calculons I1 = dt.
0 (1 + t2 )2
On fait le changement de variable w = t2 et donc dw = 2tdt.
x  x2
dw 1 1 1
Z
2
I1 = 0 dw = − = − .
2(1 + w)2 2(1 + w) 0 2 2(1 + x2 )
X
t arctan t
Z
Calculons I2 (X) = dt, où X > 0 fixé.
0 (1 + t2 )2
1 t
On remarque que t 7→ − est une primitive de t 7→ , ce qu’on a pu voir en calculant I1 .
2(1 + t2 ) (1 + t2 )2
On pense donc à une intégration par parties.
Z X Z X  X
t arctan t −1 1 −1
I2 (X) = dt = − × dt + × arctan t .
0 (1 + t2 )2 0 2(1 + t2 ) 1 + t2 2(1 + t2 ) 0
Z X Z X
1 − arctan X 1
Cela donne : I2 (X) = 2 )2
dt + 2)
. Il reste le calcul de K(X) = dt.
2(1 + t 2(1 + X 2(1 + t2 )2
Z X 20 Z X Z X 0
t +1−1 1 t2
Alors : 2K(X) = 2 2
dt = 2
dt − dt.
0 2(1 + t ) 0 1+t 0 (1 + t2 )2
Il reste à faire une ultime intégration par parties,
" Z X #
X 
−1 t 1 X
2K(x) = arctan X − − 2)
dt + 2)
= arctan X + .
0 2(1 + t 2(1 + t 0 2 2(1 + X 2)

1 X arctan X
Cela donne : I2 (X) = arctan X + − .
4 4(1 + X 2 ) 2(1 + X 2 )
Z +∞
t arctan t
• Calculons I2 = dt.
0 (1 + t2 )2
π
Il suffit de faire tendre X vers +∞. On a : I2 = .
8 h πh
Remarque : La fonction G est strictement croissante sur R⋆+ et a pour valeur 0, .
8

Planche 03. CCS 2019


1. • Pour montrer que φ est un endomorphisme de Mn (R), montrons que si a ∈ R et (M, N ) ∈ Mn (R)2 ,
alors on a l’égalité : φ(M + aN ) = φ(M ) + aφ(N ).

φ(M + aN ) = Tr (M + aN ) In = (Tr (M ) + aTr (N )) In = Tr (M ) In + a Tr (N ) In = φ(M ) + a φ(N ).

• Pour montrer que ψ est un endomorphisme de Mn (R), on peut comme précédemment montrer que si
a ∈ R et (M, N ) ∈ Mn (R)2 ,, ψ(M +aN ) = ψ(M )+aψ(N ). C’est très semblable. On peut aussi remarquer
que ψ = IdMn (R) − 2φ et est un endomorphisme de Mn (R) par différence de deux endomorphismes de
Mn (R).
2. Il est clair que Im φ ⊂ Vect In et comme φ n’est pas l’endomorphisme nul, (car par exemple φ(In ) =
nIn ), dim Im φ > 1 et comme dim Vect In = 1, on a nécessairement : Im φ = Vect In .
D’après le théorème du rang, dim Mn (R) = dim Im φ + dim Ker φ = n2 = 1 + dim Ker φ.
On a bien le résultat : dim Ker φ = n2 − 1.
3. Dans la suite, on suppose n = 2. Déterminons  la matrice
 B de φ dans la base canonique
1 0
(E1,1 , E1,2 , E2,1 , E2,2 ) de M2 (R). Par exemple, E1,1 = et :
0 0
3 sur 23
φ (E1,1 ) = Tr (E1,1 ) I2 = I2 = E1,1 + E2,2 .

De même, φ (E1,2 ) = φ (E2,1 ) = 0 et φ (E2,2 ) = E1,1 + E2,2 . On a donc les colonnes de B et donc de A.
   
1 0 0 1 −1 0 0 −2
 0 0 0 0   ⇒ A = I4 − 2B =  0 1 0 0  .
 
B=  0 0 0 0   0 0 1 0 
1 0 0 1 −2 0 0 −1

Comme A est une matrice symétrique réelle, on sait que A (et donc ψ) est diagonalisable (et on peut
choisir la base de vecteurs propres orthonormale).
4. On sait que l’on peut trouver une matrice P orthogonale telle que P T AP soit diagonale. En effet,
P est alors la matrice de passage de la base canonique de M2 (R) à une base orthonormale de vecteurs
propres. On va commencer par trouver les valeurs propres, on sait que Ker φ est de dimension n2 − 1 = 3.
Or,

M ∈ Ker φ ⇔ φ(M ) = 0 ⇔ ψ(M ) = M ⇔ M ∈ E1 (ψ).

Donc 1 est valeur propre associé à un sous-espace vectoriel propre de dimension 3. Comme Tr (A) = 0,
on en déduit que −3 est une valeur propre simple.
Commençons par une base de ce sous-espace propre E−3 (φ). Si M ∈ E−3 (ψ), alors

M − 2φ(M ) = −3M ⇒ Tr (M )I2 = 2M.

Alors M ∈ Vect I2 . Comme dim Vect I2 = 1 et comme dim E−3 (ψ) = 1, on a : E−3 (ψ) = Vect I2 . Une
base de E−3 (ψ) est (I2 ).
Pour E1 (ψ),

M ∈ E1 (ψ) ⇔ Tr (M ) = 0.

Il suffit de trouver trois matrices (formant une famille libre) de trace nulle. On connait déjà deux matrices
E1,2 et E2,1 . Il suffit de prendre E1,1 − E2,2 comme troisième matrice de la base. Comme les colonnes de
P doivent être orthogonales, cela donne :
 √ √ 
1/ 2 0 0 1/ 2
 0 1 0 0 
P = 0
.
√ 0 1 0√ 
1/ 2 0 0 −1/ 2

Remarque : on peut aussi écrire le polynôme caractéristique de A qui est, après factorisation, χA (t) =
(t − 1)3 (t + 3) puis résoudre les systèmes AX = X et AX = −3X. Et retrouver une base orthogonale de
E1 (A) puis en déduire P.
Comme 0 n’est pas une valeur propre de A, Ker ψ est réduit à la matrice nulle. Et donc comme ψ est un
endomorphisme en dimension finie, on sait que ψ est bijective (car son noyau est nul).

Planche 04. CCS 2019


On se place dans R3 euclidien, rapporté à (O,~i, ~j, ~k) orthonormé direct, pour déterminer la matrice de la
symétrie orthogonale par rapport à la droite D : 2x = 6y = 3z, on commence par déterminer la matrice
de la projection orthogonale sur la droite D : 2x = 6y = 3z. La droite D est l’ensemble des triplets
1
(x, y, z) = (3y, y, 2y) = y(3, 1, 2). Si l’on pose ~n = √ (3, 1, 2), une base orthonormée de D est donc :
14
(~n). On sait que si p est la projection orthogonale sur D,

1
p((x, y, z)) = ((x, y, z).~n)~n =
(3x + y + 2z)(3, 1, 2).
14
 
9 3 6
1 
La matrice P de p est dans la base canonique : P = 3 1 2 .
14
6 2 4
On sait que si s est la symétrie orthogonale par rapport à la droite D et si ~u ∈ R3 ,
1
(s(~u) + ~u) = p(~u) ⇒ s(~u) = 2p(~u) − ~u.
2
4 sur 23
Ainsi, si Q est la matrice de la symétrie cherchée,
   
9 3 6 2 3 6
1 1
Q = 2P − I3 =  3 1 2  − I3 =  3 −6 2  .
7 7
6 2 4 6 2 −3

Planche 05. CCINP 2019


x3
1. On a immédiatement : sin x = x − + o(x3 ).
6
x3 x3
   
3 3
2. x ln x − sin x ln(sin x) = x ln x − x − + o(x ) ln x − + o(x )
 3
  6 2  6
x x
= x ln x − x − + o(x3 ) ln x + ln 1 − + o(x2 )
6 6
x3 x2
  
= x ln x − x − + o(x3 ) ln x − + o(x2 )
6 6
x3 x3 x3 x3
= x ln x − x ln x + + ln x + o(x3 ) = + ln x + o(x3 ).
6 6 6 6
x ln x − sin x ln(sin x) 1 6o(x3 ) 1 6o(x3 )
On en déduit : 3 = +1+ 3 . Les quantités et tendent vers 0
x ln x x ln x ln x x3
ln x
6
+
quand x tend vers 0 et donc :
x ln x − sin x ln(sin x) x3
lim 3 = 1 ⇒ x ln x − sin x ln(sin x) ∼ ln x.
x→0+ x 6
ln x
6

Planche 06. CCINP 2019


 
2 −1 −1
On pose A =  1 0 −1  .
1 −1 0
 
2 −1 −1
1. Rapidement, A2 =  1 0 −1  = A et A est la matrice (dans la base canonique) d’une
1 −1 0
projection vectorielle.
2. • Commençons par le noyau Ker A.
          
x x 0  2x − y − z = 0 x x
 y  ∈ Ker A ⇔ A  y  =  0  ⇔ x−z = 0 ⇔  y  =  x .
z z 0 x−y = 0 z x

 
1
Donc Ker A = Vect  1  .
1
• D’après le théorème du rang, dim Ker A = 1 entraı̂ne dim Im A = 2. Comme Im A est engendré par
ses vecteurs colonnes C1 , C2 et C3 , Im A = Vect(C1 , C2 , C3 ) = Vect(C1 , C2 ) car C1 et C2 sont libres et
forment donc une base du plan vectoriel Im A.
• Pour montrer que Ker A et Im A forment deux espaces supplémentaires, on commence par remarquer
que dim Ker A + dim Im A = dim R3 = 3 et donc il suffit de montrer que si X ∈ Ker A ∩ Im A alors X est
la matrice colonne nulle. En effet, comme X ∈ Im A, X est une combinaison linéaire de C1 et de C2 et
comme on voit rapidement que AC1 = C1 et AC2 = C2 , alors AX = X. Et si X ∈ Ker A, AX = 0 et
donc X = 0.
3. Si l’on pose B ′ = ((2, 1, 1), (−1, 0, −1), (1, 1, 1)) alors la matrice de l’endomorphisme associé à A dans
la base canonique est Diag (1, 1, 0).

Planche 07. CCINP 2019


On commence par déterminer le polynôme caractéristique χAm (t) de Am .
t − m − 1 −m − 1 −1
χAm (t) = m t+m 1
−m −m + 1 t
5 sur 23
t−1 t−1 0 1 1 0
= m t+m 1 = (t − 1)(t + 1) m t+m 1 , en faisant les opérations élémentaires L1 ←
0 t+1 t+1 0 1 1
L1 + L2 et L3 ← L2 + L3 .
Puis l’opération C2 ← C2 − C1 donne :

1 0 0
χAm (t) = (t − 1)(t + 1) m t 1 = (t − 1)2 (t + 1).
0 1 1

Le spectre
 deAm est {−1, 1} et A m estdiagonalisable
  si et seulement si dim E1 (Am ) = 2.

x x x  (m + 1)x + (m + 1)y + z = x
Alors :  y  ∈ E1 (Am ) ⇔ Am  y  =  y  ⇔ −mx − my − z = y .
z z z mx + (m − 1)y = z


mx + (m + 1)y + z = 0
Il ne reste que deux équations : . Elles sont indépendantes si et seulement
mx + (m − 1)y − z = 0  
x
si m 6= 0. Donc le seul cas où dim E1 (Am ) = 2 est m = 0. Et dans ce cas,  y  ∈ E1 (A0 ) si et seulement
z
si y + z = 0. Une base est ((1, 0, 0), (0, 1, −1)).
• Pour exprimer An0 en fonction d’une matrice diagonale, pour n ∈ N, il faut trouver la matrice de
passage
  P à une matrice diagonale.
 Il reste
 à trouver
 une base de E−1 (A0 ).
x x −x
 y  ∈ E−1 (A0 ) ⇔ A0  y  =  −y  . On trouve que x = −y et z = y. Une base est
z z −z
((−1, 1, 1)). Finalement, l’endomorphisme associé à A0 dans la base canonique de R3 a pour matrice
D = Diag (1, 1, −1)
 dans la base ((1, 0, 0), (0, 1, −1), (−1, 1, 1)).
1 0 −1
Si l’on pose P =  0 1 1 , A0 = P DP −1 et donc : An0 = P Diag (1, 1, (−1)n )P −1 .
0 −1 1

Planche 08. CCINP 2019


1. • Posons deux suites U et V dans E et a ∈ R. Alors pour tout n ∈ N,

(u + av)n+p = un+p + avn+p = un + avn = (u + av)n .

Donc U + aV ∈ E.
• Pour tout entier i, uin+p = 1 si et seulement si n + p − i est un multiple de p et donc si et seulement
si n − i est un multiple de p et donc si et seulement si uin = 1. Donc U i ∈ E.
2. Montrons que (U i )i∈[[0, p−1]] est une famille libre.
Supposons que a0 U 0 + a1 U 1 + ... + ai U i + ... + ap−1 U p−1 = 0.
Alors, pour tout n ∈ N, a0 u0n + a1 u1n + ... + ai uin + ... + ap−1 up−1
n = 0. (1)
Pour n = 0, u00 = 1 et ui0 = 0 pour i ∈ [[1, p − 1]]. Donc (1) devient a0 = 0.
Pour n = 1, u11 = 1 et ui1 = 0 pour i ∈ [[0, p − 1]] \ {1}. Donc (1) devient a1 = 0.
Ainsi de suite, jusqu’à n = p − 1, up−1 i
p−1 = 1 et up−1 = 0 pour i ∈ [[0, p − 1]] \ {p − 1}. Et donc ap−1 = 0.
Ainsi a0 = a1 = ... = ap−1 = 0 et notre famille est bien libre.
3. On peut remarquer qu’une suite U de E est parfaitement définie connaissant ses termes u0 , ..., up−1 .
p−1
X
Posons V = ui U i alors vj = uj pour tout j ∈ [[0, p − 1]].
i=0
 p−1
1 , i=j
ui Uji = uj Ujj = uj .
X
En effet, pour tout j ∈ [[0, p − 1]] fixé, Uji = et vj =
0 , i ∈ [[0, p − 1]] \ {j}
i=0
Enfin, comme V ∈ E, la donnée de v0 , ..., vp−1 détermine parfaitement V et donc U = V. Ainsi toute
suite de E est une combinaison linéaire des suites de la famille (U i )i∈[[0, p−1]] qui est donc une famille libre
et génératrice de E, donc une base de E. Et il en découle que la dimension de E qui est le cardinal de
cette famille est p.

Planche 09. CCINP 2019


1. Posons pour tout t ∈ [0, π], φ(t) = t − sin t. On dérive, φ′ (t) = 1 − cos t > 0. La fonction φ est
croissante sur [0, π], et φ(0) = 0, donc φ(t) > 0 pour tout t ∈ [0, π].
6 sur 23
π
dt
Z
2. Soit pour tout n ∈ N⋆ , an = . On a l’implication, pour tout t ∈ [0, π] et tout
0 1 + (nπ)2 sin2 t
n ∈ N⋆ ,

sin t 6 t ⇒ 1 + (nπ)2 sin2 t 6 1 + n2 π 2 t2 .


π
dt
Z
Alors : an > . Posons le changement de variable x = nπt dans la dernière intégrale. Cela
0 1 + (nπ)2 t2
donne :
nπ 2
dx arctan(nπ 2 )
Z
an > 2
⇒ an > .
0 nπ(1 + x ) nπ

3. Pour tout n ∈ N et tout t ∈ [0, π],

1 + (nπ)2 sin t 6 1 + (nπ + t)2 sin t 6 1 + (nπ + π)2 sin t.

Et donc :
1 1 1
> > .
1 + (nπ)2 sin t 1 + (nπ + t)2 sin t 1 + (nπ + π)2 sin t
Il reste à intégrer de 0 à π. On tombe bien sur an > un > an+1 .
X X
4. Comme les séries an et un sont à termes positifs, on va utiliser les comparaisons de séries
n∈N n∈N
arctan(nπ 2 )
numériques. Posons vn = . Alors nπvn tend vers π/2 quand n tend vers +∞.
nπX
π 1
Donc vn ∼ = . La série vn est donc divergente.
2nπ 2n
n∈N⋆ X
Comme an > vn à partir de n = 1, la série an est elle aussi divergente.
X n∈N
Enfin, comme an+1 6 un , la série un est à son tour divergente.
n∈N

Planche 10. CCS 2019


1. • Ensemble image de X + 1, c’est-à-dire (X + 1)(Ω).
+∞
X q
On a : pq n = = 1 et donc X(Ω) = N donc (X + 1)(Ω) = N⋆ .
n=0
1 − p
• Ensemble image de Y + 1, c’est-à-dire (Y + 1)(Ω).
De même, on a : (Y + 1)(Ω) = N⋆ .
• Ensemble image de S, c’est-à-dire S(Ω).
Comme tout entier naturel est somme d’entiers naturels, S(Ω) = N.
2. • Pour tout k ∈ (X + 1)(Ω), P (X + 1 = k) = P (X = k − 1) = q k−1 p. Donc X + 1 suit bien une loi
géométrique de paramètre p. De même, Y + 1 suit une loi géométrique de paramètre p.
1 1
D’après le cours, E(X + 1) = et donc E(X) = E(X + 1 − 1) = E(X + 1) − 1 = − 1 = E(Y ).
p p
q
De même, V (X + 1) = 2 = V (X) = V (Y ).
p
3. Déterminer la loi de S signifie calculer P (X + Y = n) pour tout n ∈ N.
Xn Xn
P (X + Y = n) = P (X = n − k, Y = k) = P (X = n − k)P (Y = k)
k=0 k=0
n
X n
X
= q n−k pq k p = p2 q n = (n + 1)q n p2 .
k=0 k=0
4. • Pour tout k ∈ N, P (I > k) = P (min(X, Y ) > k) = P ((X > k) ∩ (Y > k)) = P (X > k)P (Y > k).
k−1
X 1 − qk
Puis P (X > k) = 1 − P (X 6 k − 1) = 1 − qn p = 1 − p = q k . Ainsi P (I > k) = q k q k = q 2k .
n=0
1 − q
• Puis, pour tout k ∈ N, P (I = k) = P (I > k) − P (I > k + 1) = q 2k − q 2k+2 = q 2k (1 − q 2 ).
Remarque : Attention, I ne suit pas la loi géométrique de paramètre 1 − q 2 car I(Ω) = N.
• Il reste à calculer E(I) et V (I). On peut remarquer que I suit le même type de loi que X avec q 2 à
1 q2 q2
la place de q et 1 − q 2 à la place de p. Alors E(I) = 2
−1= 2
et V (I) =
1−q 1−q (1 − q 2 )2 .
7 sur 23
Remarque : On peut calculer E(I) et V (I) directement pour ceux qui n’ont pas vu le lien avec la loi
de X (ou de Y ). Mais c’est bien plus long.
+∞
X +∞
X
Ainsi : E(I) = kP (I = k) = (1 − q 2 ) kq 2k .
k=0 k=0
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X x
Or, pour tout x ∈]0, 1[, xk = ⇒ kxk−1 = 2
⇒ kxk = .
1−x (1 − x) (1 − x)2
k=0 k=0 k=0
q2
2 q2
Et E(I) = (1 − q ) 2 2
= en utilisant la formule précédente avec x = q 2 .
(1 − q ) 1 − q2
+∞
X +∞
X
Calculons maintenant E(I 2 ) = k 2 P (I = k) = (1 − q 2 ) k 2 q 2k .
k=0 k=0
+∞ +∞ +∞
X 1 X 2 X 2x2
Puis, pour tout x ∈]0, 1[, xk = ⇒ k(k − 1)xk−2 = 3
⇒ k(k − 1)xk = .
1−x (1 − x) (1 − x)3
k=0 k=0 k=0
+∞ +∞
X X 2x2 x 2x2
On a alors : k 2 xk = k 2 xk + 3
= 2
+ .
(1 − x) (1 − x) (1 − x)3
k=0 k=0
q2 2q 4 q2 2q 4
 
Puis, E(I 2 ) = (1 − q 2 ) 2 2
+ 2 3
= 2
+ .
(1 − q ) (1 − q ) 1−q (1 − q 2 )2
q2 2q 4 q4
Et enfin V (I) = E(I 2 ) − E 2 (I) = + −
1 − q2 (1 − q 2 )2 (1 − q 2 )2
q2 q4 q2
= + = .
1 − q2 (1 − q 2 )2 (1 − q 2 )2

Planche 11. CCS 2019


1. On place n boules dans n tiroirs numérotés, on fixe i entre 1 et n et Ni est le nombre de boules dans
(j)
le ième tiroir. Chaque boule atterit dans le ième tiroir avec une probabilité n1 . Si l’on pose Ni la v.a.r
égale à 1 si la j ème boule est dans le ième tiroir et 0 sinon, Ni (j) suit une loi de Bernoulli de paramètre n1
n
(j)
X
et comme toutes les boules sont indépendantes, Ni = Ni , les v.a.r sont indépendantes mutuellement
j=1
1

et donc Ni suit la loi binomiale B n, n .
 n
1
2. On note Ai l’événement : ≪le ième tiroir est vide ≫. On a : P (Ai ) = P (Ni = 0) = 1 − .
n

1 si ω ∈ A
3. On note 1A : Ω → {0, 1}, ω → 7 et Vn le nombre de tiroirs vides, soit ω un événement,
0 si ω ∈ /A
Vn (ω) = k signifie que pour ω, k tiroirs sont vides et n − k ont au moins une boule. Comme 1Ai (ω) = 1
si le ième tiroir reste vide, 1Ai (ω) = 1 pour les k tiroirs vides et 1Ai (ω) = 0 pour les n − k tiroirs non
Xn
vides. 1Ai (ω)est donc une somme de k fois la valeur 1 et vaut k. C’est bien Vn (ω). On a donc :
i=1
n
X
Vn (ω) = 1Ai (ω). Et cela pour tout ω ∈ Ω.
i=1
4. On a : E(1A ) = 1 × P (1A = 1) + 0 × P (1A ) = P (1A = 1). Or (1A (ω) = 1) ⇔ (ω ∈ A) et donc
P (1A = 1) = P (A).
n n n
!  n
X X X 1
Et E(Vn ) = E 1 Ai = E(1Ai ) = P (Ai ) = nP (A1 ) = n 1 − .
i=1 i=1 i=1
n
 n
1
Puis Yn = n − Vn ⇒ E(Yn ) = n − E(Vn ) = n − n 1 − .
n

Planche 12. CCINP 2018


   
2 1 0 x1 (t)
On pose A =  0 2 0  et X(t) =  x2 (t)  . Alors X ′ (t) = AX(t). Il reste à réduire A. Le
2 −3 4 x3 (t)
polynôme caractéristique de A est :
λ−2 −1 0
λ−2 0
χA (λ) = 0 λ−2 0 = (λ − 2) = (λ − 4)(λ − 2)2 .
−2 λ−4
−2 3 λ−4
(On a développé selon la ligne L2 .)
8 sur 23  
0
On remarque immédiatement que E4 (A) est Vect  0  .
  1    
x x x
Puis : E2 (A) est formé des vecteurs colonnes  y  tels que A  y  = 2  y  c’est-à-dire vérifiant
 z z z  
 2x + y = 2x 1
le système 2y = 2y . On a donc y = 0 et x = −z, et E2 (A) est Vect  0  .
2x − 3y + 4z = 2z −1

Il est clair que comme dim E2 (A) + dim E4 (A) = 2 < 3, A n’est pas diagonalisable. Comme χA est scindé
dans R, A est trigonalisable. Il reste à se placer dans une base dont les deux premiers vecteurs sont ceux
de la base de E4 (A) et de la base de E2 (A) et on complète par un vecteur simple, par exemple le second
vecteur de la base canonique. (Il faut que les trois vecteurs choisis forment
 une famille 
libre.) La matrice
0 1 0
de passage de la base canonique à cette nouvelle base est alors P =  0 0 1 . La matrice de
1 −1 0
 
4 0 a
l’endomorphisme associé canoniquement à A dans cette nouvelle base est de la forme T =  0 2 b .
0 0 2
On a T = P −1 AP et donc P T = AP.
     
0 1 0 4 0 a 2 1 0 0 1 0
P T =  0 0 1   0 2 b  = AP =  0 2 0   0 0 1  .
1 −1 0 0 0 2 2 −3 4 1 −1 0
Cela donne :
   
0 2 b 0 2 1
 0 0 2 = 0 0 2  ⇒ b = 1 et a = −2.
4 −2 a − b 4 −2 −3
 
y1 (t)
Posons Y (t) =  y2 (t)  et X(t) = P Y (t), alors Y ′ (t) = T Y (t).
y3 (t)  ′
 y1 (t) = 4y1 (t) − 2y3 (t)
Cela donne le système différentiel : y ′ (t) = 2y2 (t) + y3 (t)
 2′
y3 (t) = 2y3 (t)
On commence par résoudre la dernière équation diffŕentielle de ce système. Il existe K3 ∈ R tel que pour
tout t ∈ R, y3 (t) = K3 e2t .
La deuxième équation différentielle devient (1) y2′ (t) − 2y2 (t) = K3 e2t . L’équation homogène associée
a pour solution y2 (t) = K e2t . On applique la méthode de variation de la constante à (1) en po-
sant y2 (t) = K(t)e2t et on a : K ′ (t) = K3 ce qui donne K(t) = K3 t + K2 et pour tout t ∈ R,
y2 (t) = K3 t e2t + K2 e2t .
La premième équation différentielle devient (2) y3′ (t) − 4y1 (t) = −2K3 e2t . L’équation homogène associée
a pour solution y3 (t) = K e4t . On applique la méthode de variation de la constante à (2) en posant
y3 (t) = K(t)e4t et on a : K ′ (t) = −2K3 e−2t ce qui donne K(t) = K3 e−2t + K1 et pour tout t ∈ R,
y1 (t) = K3 e2t+ K1 e4t .
K3 e2t + K1 e4t (K3 t + K2 )e2t
    
x1 (t) 0 1 0
Alors X(t) =  x2 (t)  =  0 0 1   K3 t e2t + K2 e2t  =  K3 e2t .
2t
x3 (t) 1 −1 0 K3 e K1 e + (−K3 t + K3 − K2 )e2t
4t

Planche 13. CCINP 2018


Z 1/2
• Calcul direct de I = 2t cos(t2 ) dt
0
On pose le changement de variable u = t2 ⇒ du = 2tdt et t ∈ [0, 12 ⇔ u ∈ [0, 14 ].
Z 1/4  
1 1
Alors I = cos(u) du = [sin u]04 = sin .
0 4
+∞
X (−1)n
• Calcul de
n=0
(2n + 1)!16n
+∞
X (−1)n x2n
On développe cos en série entière, on sait que cos x = avec x ∈ R car le rayon de convergence
n=0
(2n)!
9 sur 23
est +∞.
+∞ +∞
X 2t(−1)n t4n X 2(−1)n t4n+1
On en déduit ∀t ∈ R, 2t cos t2 = = .
n=0
(2n)! n=0
(2n)!
X Z
D’après le cours, on peut donc permuter et et :

+∞
1/2 X +∞ Z 1/2
2(−1)n t4n+1 2(−1)n t4n+1
Z X
I= = dt.
0 n=0
(2n)! n=0 0
(2n)!

+∞ +∞ 1 +∞
2(−1)n 1/2 4n+1 2(−1)n t4n+2 2 (−1)n

1
X Z X X
Cela donne I = t dt = = 4n+2
.
n=0
(2n)! 0 n=0
(2n)! 4n + 2 0 n=0
(2n + 1)! 2
Comme 24 = 16, on obtient finalement :
+∞ +∞
(−1)n (−1)n
   
1X 1 X 1
I= = sin ⇒ = 4 sin .
4 n=0 (2n + 1)!16n 4 n=0
(2n + 1)!16 n 4

Planche 14. CCINP 2018


+∞ +∞
X xj X (−1)j xj
1. On a : ex = et e−x = avec x ∈ R.
j=0
j! j=0
j!
+∞  j +∞
(−1)j xj (1 + (−1)j )xj
 X
X x
Alors ex + e−x = + = . On décompose la somme pour j variant de
j=0
j! j! j=0
j!
0 à +∞ en deux sommes, la première avec j pair et la deuxième avec j impair. Comme (−1)j + 1 = 0
pour j impair, la deuxième somme est donc nulle et (−1)j + 1 = 2 pour j pair. Si l’on pose k = 2j,
+∞ +∞
X 2x2k X x2k ex + e−x
ex + e−x = ⇒ = .
(2k)! (2k)! 2
k=0 k=0

+∞  j +∞
(−1)j xj (1 − (−1)j )xj

X x X
De même, ex − e−x = − = . On décompose encore la somme pour
j=0
j! j! j=0
j!
j variant de 0 à +∞ en deux sommes, la première avec j pair et la deuxième avec j impair. Comme
1 − (−1)j = 0 pour j pair, la première somme est donc nulle et 1 − (−1)j = 2 pour j impair. Si l’on pose
k = 2j + 1,
+∞ +∞
X 2x2k+1 X x2k+1 ex − e−x
ex − e−x = ⇒ = .
(2k + 1)! (2k + 1)! 2
k=0 k=0

2. X et Y sont deux v.a.r indépendantes qui suivent toutes deux une loi de Poisson de paramètre λ > 0,
λn
et donc P (X = n) = P (Y = n) = e−λ pour tout n entier naturel.
n!
X
 
(−1) 1
La matrice M = est inversible si et seulement si Det M = (−1)X − (−1)Y 6= 0. Cela
(−1)Y 1
signifie que X et Y doivent être des entiers de parité contraire."La probabilité#que" M soit inversible#est
[ [
la probabilité de la réunion des deux événements disjoints A = (X = 2k) ∩ (Y = 2k + 1) et
" " # k∈N k∈N
[ [
B= (X = 2k + 1)] ∩ (Y = 2k) . Comme X et Y suivent la même loi, la probabilité cherchée
k∈N k∈N [ [
est P (A) + P (B) = 2P (A). Par ailleurs, si l’on pose C = (X = 2k) et D = (Y = 2k + 1) , comme
k∈N k∈N
X et Y sont des v.a.r indépendantes, P (A) = P (C ∩ D) = P (C)P (D).
Finalement, la probabilité cherchée est
! 2P (C)P (D).
[ +∞
X
Calculons P (C) = P (X = 2k) = P (X = 2k)
k∈N k=0
+∞
X λ2k e−λ λ  1
e−λ e + e−λ = 1 + e−2λ .

= =
(2k)! 2 2
k=0 ! +∞
[ X
Calculons P (D) = P (Y = 2k + 1) = P (Y = 2k + 1)
k∈N k=0
10 sur 23
+∞
X λ2k+1 e−λ λ  1
e−λ e − e−λ = 1 − e−2λ .

= =
(2k + 1)! 2 2
k=0
1  1
1 − e−2λ 1 + e−2λ = 1 − e−4λ .
 
Ainsi 2P (C)P (D) =
2 2
3. M admet 0 pour valeur propre si et seulement si M n’est pas inversible, sa probabilité est donc
1
1 − e−4λ .

1−
2
4. Comme (−1)X et (−1)Y valent ±1, il y a quatre cas à faire et dans chacun des cas, examiner si la
matrice M  est diagonalisable
 ou pas.
−1 1 t + 1 −1
• M= ⇒ χM (t) = = t2 .
−1 1 1 t−1
Ici 0 est une valeur propre double et si M est diagonalisable, M est alors semblable à la matrice nulle et
est donc la matricenulle, ce qui est absurde.
1 1 t − 1 −1
• M= ⇒ χM (t) = = (t − 1)2 + 1 = (t − 1 − i)(t − 1 + i).
−1 1 1 t−1
Alors M a deux valeurs propres complexes non réelles distinctes et M est donc diagonalisable dans C et
pas dansR. 
−1 1 t + 1 −1
• M= ⇒ χM (t) = = t2 − 2.
1 1 −1 t − 1
Alors M a deux valeurs propres réelles distinctes et M est donc diagonalisable dans R et dans C, car qui
peut le plus
 peut le moins !
1 1 t − 1 −1
• M= ⇒ χM (t) = = (t − 1)2 − 1 = t(t − 2).
1 1 −1 t − 1
Alors M a deux valeurs propres réelles distinctes et M est donc diagonalisable dans R et toujours aussi
dans C.
• Conclusion : M est diagonalisable dans R pour X à valeurs impaires et Y à valeurs paires ou pour
X et Y simultanément à valeurs paires. Donc la probabilité pour " que M soit diagonalisable
# " dans R# est
[ [
la probabilité de la réunion des deux événements disjoints E = (X = 2k) ∩ (Y = 2k) et
" # " # k∈N k∈N
[ [
B= (X = 2k + 1) ∩ (Y = 2k) . On procède comme plus haut. La probabilité cherchée est
k∈N k∈N
P (E) + P (B). ! !
[ [
Or P (E) = P (X = 2k) P (Y = 2k)
k∈N! k∈N
+∞ +∞ +∞ +∞
! ! !
X X X
−λ λ2k X
−λ λ2k
= P (X = 2k) P (Y = 2k) = e e
(2k)! (2k)!
k=0 k=0 k=0 k=0
 2
 −λ 
e 1 2
= eλ + e−λ 1 + e−2λ .
=
2 4
1
1 − e−4λ , cela donne :

Et comme P (B) = P (A) =
4

1 2  1
1 − e−4λ + 1 + e−2λ 1 − e−2λ .
 
P (E) + P (B) = =
4 2

Remarque
On peut aussi remarquer que M est diagonalisable dans R si Y est à valeurs paires puisque les cas X
à valeurs paires et X à valeurs impaires forment  λun système
 complet d’événements incompatibles et la
−λ e − e−λ
probabilité que Y soit à valeurs paires est e , ce qui donne le même résultat.
2
Enfin, comme M est diagonalisable dans C sauf pour le cas où X et Y sont à valeurs impaires si-
multanément. " La probabilité que X" et Y soient à valeurs
# impaires simultanément est la probabilité de
[ [
l’événement (X = 2k + 1)] ∩ (Y = 2k + 1) , c’est-à-dire
k∈N k∈N
+∞ +∞
! !
X X
P (∪k∈N (X = 2k + 1)) P (∪k∈N (Y = 2k + 1)) = P (X = 2k + 1) P (Y = 2k + 1)
k=0 k=0
+∞
!2
X
−λ λ2k+1 1 2
= e = 1 − e−2λ .
(2k + 1)! 4
k=0
11 sur 23
1 2
Et finalement, la probabilité pour que M soit diagonalisable dans C est 1 − 1 − e−2λ .
4

Planche 15. CCINP 2018


+∞
dt
Z
• Existence de I = .
0 (1 + t2 )3/2
1 1
On pose f : t 7→ , la fonction f est continue et positive sur [0, +∞[ et f (t) ∼ 3 , quand t tend
(1 + t2 )3/2 t
1
vers +∞. On en déduit que comme t 7→ 3 est intégrable sur [a, +∞[ (intégrale de Riemann convergente)
t
avec a > 0, I existe.
Z +∞
dt
• Calcul de I = .
(1 + t2 )3/2
Z0 X
dt
On pose I(X) = et l’on pose le changement de variable t = tan u. Alors u = arctan t et
0 (1 + t2 )3/2
dt = (1 + tan2 u)du.
Z arctan X Z arctan X Z arctan X
(1 + tan2 u) du
I(X) = du = = cos u du.
0 (1 + tan2 u)3/2 0 (1 + tan2 u)1/2 0

1
En effet, 1 + tan2 u = et comme u = arctan t > 0 car t > 0, (1 + tan2 u)−1/2 = cos u.
cos2 u
arctan X
On a alors : I(X) = [sin u]0 = sin(arctan X). Il reste à faire tendre X vers +∞ et alors I(X) tend
vers 1.
X
Remarque : on peut montrer (le faire) que sin(arctan X) = √ et en faisant tendre X vers +∞,
1 + X2
on retombe sur 1.

Planche 16. CCINP


1. Pour tout (~x, ~ y ) ∈ R3 et tout a ∈ R, on développe f (~x + a~y)
1  √ 
= ~x + a~y + h~x + a~y , ~ui~u + 3 ~u ∧ (~x + a~y)
2
√ √
  
1  1
= ~x + h~x, ~ui~u + 3 ~u ∧ ~x + a ~y + h~y , ~ui~u + 3 ~u ∧ ~y
2 2
= f (~x) + af (~y ).
2. D’après le cours, dans le plan orthogonal à ~u, on peut choisir une famille orthonormale (~v , w)
~ telle
~ soit une base orthonormée directe de R3 . On a :
que B = (~u, ~v , w)

~u ∧ ~v = w,
~ ~v ∧ w
~ = ~u, w
~ ∧ ~u = ~v .

3. De plus, h~u, ~v i = h~u, wi ~ = 0 et ~u, ~ui = 1.


1 √  1
Alors f (~u) = ~u + h~u, ~ui~u + 3 ~u ∧ ~u = (2~u) = ~u.
2  1 2
1 √ √ 
Puis f (~v ) = ~v + h~v , ~ui~u + 3 ~u ∧ ~v = ~v + 3 w ~ .
2  2
1 √  1  √ 
Enfin, f (w)~ = w
~ + hw, ~ ~ui~u + 3 ~u ∧ w~ = w~ − 3 ~v .
2 2 
1 0 0√
La matrice M de f dans la base B est M =  0 √12 − 23  .
 
0 23 2
1

Il s’agit d’une rotation d’axe dirigé et orienté par ~u et d’angle θ = π/3.


1
4. Posons ~x = (x1 , x2 , x3 ) dans la base canonique de R3 et prenons donc ~u = √ (1, 1, 1). Trouvons les
3
coordonnées de f (~x).  
1 1 1 1
h~x, ~ui~u = (x1 + x2 + x3 )(1, 1, 1) = (x1 + x2 + x3 ), (x1 + x2 + x3 ), (x1 + x2 + x3 ) .
√ 3 3 3 3
3 ~u ∧ ~x = (1, 1, 1) ∧ (x1 , x√2 , x3 ) = (x3 − x2 , x1 − x3 , x2 − x1 ).
Et 2f (~x) = ~x + h~x, ~ui~u + 3 ~u ∧ ~x 
1 1 1
= (x1 , x2 , x3 ) + (x1 + x2 + x3 ), (x1 + x2 + x3 ), (x1 + x2 + x3 ) + (x3 − x2 , x1 − x3 , x2 − x1 )
 3 3 3 
4 2 4 4 4 2 2 4 4
= x1 − x2 + x3 , x1 + x2 − x3 , − x1 + x2 + x3 .
3 3 3 3 3 3 3 3 3
12 sur 23    
4 −2 4 2 −1 2
1 1
La matrice cherchée est 4 4 −2  =  2 2 −1  .
6 3
−2 4 4 −1 2 2

Planche 17. CCS 2017


π
Z 4 h π πi
1. • La suite de terme général wn = tann t dt est bornée car |tan t|n 6 1 pour t ∈ − , . Et
−π
4
4 4
donc pour tout n ∈ N,
π π π
π
Z 4
Z 4
Z 4
n n
tan t dt 6 |tan t| dt 6 dt 6 .
−π
4 −π
4 −π
4
2
π π π
Z 4
Z 0 Z 4
Z 0 Z 4
2n+1 2n+1 2n+1 2n+1
• w2n+1 = tan t dt = tan t dt+ tan t dt = tan (−u) (−du)+ tan2n+1 t dt
−π4 −π4 0 π
4 0
Z 0 Z π4
= tan2n+1 u du + tan2n+1 t dt = 0. Ainsi, tous les termes de rang impairs sont nuls.
π
4 0
2. • Pour commencer, pour tout z ∈ C,
+∞ +∞ +∞
X X πX n
wn z n 6 |wn | |z n | 6 |z| 6 .
n=1 n=1
2 n=1

π |z|2
si |z| < 1, alors |f (z)| 6 et donc le rayon de convergence est au moins 1.
2 1 − |z|2
+∞
X +∞
X
• D’après la question précédente, f (z) = w2n z 2n et f (−z) = w2n (−z)2n = f (z) et f est paire.
n=1 n=1
3. • (w2n ) est une suite décroissante si pour tout n ∈ N, w2n+2 − w2n 6 0. Alors w2n+2 − w2n vaut :
Z π4 Z π4 Z π4 Z π4
2n+2 2n 2n+2 2n
tan2n t tan2 t − 1 dt.
 
tan t dt − tan t dt = tan t − tan t dt =
π π π π
−4 −4
h− 4π π i −4
h π πi
2 2n
Comme tan t 6 1 pour tout t ∈ − , et comme tan t 6 0 pour tout t ∈ − , , on a :
h4 π4 π i 4 4
tan2n t tan2 t − 1 6 0, pour tout t ∈ − ,

et il en est de même de w2n+2 − w2n .
4 4
• Calculons pour tout n ∈ N, w2n+2 + w2n . On commence comme plus haut, pour tout n ∈ N. Alors
w2n+2 + w2n vaut :
Z π4 Z π4 Z π4 Z π4
2n+2 2n 2n+2 2n
tan2n t tan2 t + 1 dt.
 
tan t dt − + tan t dt = tan t + tan t dt =
−π
4 −π
4 −π
4 −π
4
2
On fait le changement de variable w = tan t qui donne dw = (1 + tan t)dt. Et les nouvelles bornes sont
−1 et 1.
1 1
w2n+1

2
Z
w2n+2 + w2n = w2n dw = = .
−1 2n + 1 −1 2n + 1

4. • Comme n 7→ w2n est décroissante et à valeurs positives, elle converge vers une certaine quantité
2
l. Comme w2n+2 + w2n = , quand n tend vers +∞, 2l tend vers 0 et donc l = 0.
2n + 1
• L’idée est de montrer que 2nw2n tend vers 1. Partons de l’égalité trouvée à 3 et multiplions chaque
membre par (2n + 2).

4n + 2
(1) (2n + 2)w2n+2 + 2nw2n + 2w2n = .
2n + 1
Premier cas : 2nw2n tend vers 0, alors le premier membre de (1) tend vers 0 et le second membre de (1)
tend vers 2. Absurde.
Second cas : 2nw2n tend vers +∞, alors le premier membre de (1) tend vers +∞ et le second membre
de (1) tend vers 2. Absurde.
Troisième cas : 2nw2n tend vers m 6= 0 alors le premier membre de (1) tend vers 2m et le second membre
de (1) tend vers 2. Donc m = 1 et :

1
lim 2nw2n = 1 ⇒ w2n ∼ .
n→+∞ 2n
X 13 sur 23
n
5. La série (−1) w2n est convergente car n 7→ w2n décroit vers 0, d’après le critère des séries al-
n
1 X
ternées. Par contre comme |(−1)n w2n | = w2n ∼ , la série w2n n’est pas absolument convergente.
2n
n∈N

Planche 18. CCS 2017


1. f : (x, y) 7→ x2 y + ln(1 + y 2 ) est définie et continue sur A = [−1, 1]2 qui est une partie de R3 fermée
et bornée et d’après le cours, possède un minimum et un maximum sur A = [−1, 1]2 .
2. (x0 , y0 ) ∈ B =] − 1, 1[2 est un point critique de f si et seulement si

∂f
 

 (x0 , y0 ) = 0  2x0 y0 = 0
∂x

 

⇔ 2y0 .
 ∂f  x20 +
 = 0
(x0 , y0 ) = 0
 
1 + y02


∂y

Si x0 = 0, alors y0 = 0 et (0, 0) est un point critique dans B.


Si y0 = 0, alors on retrouve x0 = 0 et le point (0, 0).
3. Utilisons f (x, x3 ) = x5 + ln(1 + x6 ) = g(x). La fonction g est dérivable sur ] − 1, 1[ et g ′ (x) =
6x5 5x
5x4 + . Alors g ′ s’annulle pour x = 0 et pour 5 + = 0. Inutile de résoudre cette dernière
1 + x6 1 + x6
équation dont les solutions sont nécessairement strictement négatives. Faisons plutôt un DL de g ′ au
voisinage de 0. On a : g ′ (x) = 5x4 + 6x5 + o(x5 ) et donc g ′ (x) > 0 dans un voisinage de 0. Donc, toujours
dans un voisinage de 0, g est croissante et g(0) = 0. donc g est négative dans un voisinage de 0− et
positive dans un voisinage de 0+ . Plus concrétement, il existe ε > 0 tel que f (x, x3 ) < f (0, 0) = 0 pour
x ∈] − ε, 0[ et f (x, x3 ) > 0 pour x ∈]0, ε[. Donc f ne présente pas d’extremum en (0, 0).
4. On sait d’après la question précédente qu’un extremum ne peut être que sur les bords de A. On va
donc faire quatre cas.
• Cas x = −1
2y
Posons h(y) = f (−1, y) = y+ln(1+y 2 ) avec y ∈ [−1, 1]. La fonction h est dérivable et h′ (y) = 1+ =
1 + y2
2
(1 + y)
. Cette dérivée est positive ou nulle et h est donc croissante. Puis h(−1) = −1 + ln 2 < 0 et
1 + y2
h(1) = 1 + ln 2 > 0. Le maximum est pour y = 1 donc en (−1, 1) pour f de valeur 1 + ln 2.
• Cas x = 1
Posons encore h(y) = f (1, y) = y + ln(1 + y 2 ) avec y ∈ [−1, 1]. On retombe sur un maximum pour y = 1
donc en (1, 1) pour f de valeur 1 + ln 2.
• Cas y = −1
Posons l(x) = f (x, −1) = −x2 + ln 2 avec x ∈ [−1, 1]. La fonction l est dérivable et l′ (x) = −2x. Cette
dérivée est positive et donc l est croissante sur [−1, 0] et elle est négative et donc l est décroissante sur
[0, 1]. Puis l(−1) = l(1) = −1 + ln 2 fournit le minimum (donc pour x = ±1) et f présente un minimum
en (−1, −1) et en (1, −1) de valeur 1 − ln 2.
• Cas y = 1
Posons m(x) = f (x, 1) = x2 + ln 2 avec x ∈ [−1, 1]. La fonction m est dérivable et m′ (x) = 2x. Cette
dérivée est négative et donc m est décroissante sur [−1, 0] et elle est positive et donc m est croissante sur
[0, 1]. Puis m(−1) = m(1) = 1 + ln 2 fournit le maximum (donc pour x = ±1) et f présente un maximum
en (−1, 1) et en (1, 1) de valeur 1 + ln 2.
Planche 19. CCINP
1
1. On pose f : t 7→ , cette fonction est décroissante sur [2, +∞[.
t(ln t)3/2
Z k
On sait que : ∀k > 3, (k − (k − 1))f (k) 6 f (t) dt 6 (k − (k − 1))f (k − 1), ce qui donne :
k−1

k
dt
Z
∀k > 3, f (k) 6 6 f (k − 1).
k−1 t(ln t)3/2

1
En posant un = pour n > 2, on a bien le résultat demandé.
n(ln n)3/2
2. On écrit la double inégalité précédente pour k variant de k = 3 à k = N, où N est fixé > 3.
14 sur 23
N N Z k N
X X dt X
Alors : uk 6 6 uk−1 .
k=3 k=3 k−1
t(ln t)3/2 k=3
N Z N N
X dt X
Ce qui donne (avec Chasles) : uk 6 6 uk−1 .
k=3 2 t(ln t)3/2 k=3
Z N
dt
Il reste à intégrer IN = en posant le changement de variable x = ln t.
2 t(ln t)3/2
Z ln N
dx h
− 12
iln N 2 2
On a : IN = 3/2
= −2x = −√ +√ .
ln 2 x ln 2 ln N ln 2
N N
X 2 2 X
On a alors : (1) ∀N > 3, uk 6 − √ +√ 6 uk−1 .
k=3
ln N ln 2 k=3
N
X 2
On fait tendre N vers +∞ dans (1) et lim uk est majoré par √ . Comme la série de terme
N →+∞
k=3
ln 2
général un est une série à termes positifs, on peut en conclure qu’elle est convergente.

Planche 20. CCINP

1. Montrons que f est paire et π-périodique.


Il suffit d’écrire pour tout t ∈ R,
f (−t) = | cos(−t)| = | cos t| = f (t) et f (t + π) = | cos(t + π)| = | − cos t| = | cos t| = f (t).
h πi
Pour le tracé, on vous fait confiance. Il suffit de tracer sur 0, la fonction cos puis de faire la symétrie
2
orthogonale par rapport à Oy puis on translate.
2. Pour déterminer la série de Fourier de f, il faut trouver les coefficients de Fourier. Comme f est paire,
bn = 0 pour tout entier
h π n.
i • Calcul de a0 .
On va intégrer sur 0, . Ici T = π et :
2
Z π Z π2
1 a+T 1 2 2
Z
a0 = f (t) dt = f (t) dt = cos t dt.
T a π − π2 π 0

On a rapidement :
2 π 2
a0 = [sin t]02 = .
π π
• Calcul de an pour n nonhnul. i
π
On va encore intégrer sur 0, . Ici T = π, ω = 2 et :
2
Z a+T Z π Z π2
2 2 2 4
an = f (t) cos(nωt) dt = f (t) cos(2nt) dt = cos t cos(2nt) dt.
T a π − π2 π 0

On utilise : 2 cos a cos b = cos(a + b) + cos(a − b) et donc :


Z π2
2
an = (cos((2n + 1)t) + cos((2n − 1)t) dt.
π 0
Cela donne :
 π
2 sin((2n + 1)t) sin((2n − 1)t) 2
an = + .
π (2n + 1) 2n − 1 0

Ce qui donne :
2 sin((2n + 1) π2 ) sin((2n − 1) π2 )
 
an = + .
π (2n + 1) 2n − 1
 π
Puis : sin((2n + 1) π2 ) = sin nπ + = cos(nπ) = (−1)n .
 2 π
De même, sin((2n − 1) π2 ) = sin nπ − = − cos(nπ) = −(−1)n .
2
Alors :
15 sur 23
(−1)n (−1)n 4(−1)n
 
2
an = − = .
π (2n + 1) 2n − 1 π(1 − 4n2 )

On a alors pour tout t ∈ R,


+∞
2 4 X (−1)n
Sf (t) = + cos(2nt).
π π n=1 1 − 4n2

3. Comme f est continue sur R, d’après le théorème de Dirichlet, on a :


+∞
2 4 X (−1)n
∀t ∈ R, f (t) = + cos(2nt).
π π n=1 1 − 4n2

Si l’on applique avec t = π/2, on a : cos(2nt) = (−1)n et donc :


+∞
X 1 −1
2−1
= .
n=1
4n 2

Si l’on applique avec t = 0, on a : cos(2nt) = 1 et donc :


+∞
X (−1)n π 1
2−1
= − .
n=1
4n 4 2

Pour la dernière somme, il faut utiliser l’égalité de Parseval :


T π  2 +∞
1 1 2 1X 16
Z Z
f 2 (t) dt = cos2 (t) dt = + .
T 0 π 0 π 2 n=1 π 2 (4n2 − 1)2
π π
1 π
Z Z
Puis : cos2 (t) dt = (cos(2t) + 1) dt = . Alors :
0 0 2 2
+∞ +∞ +∞
1 π 4 1X 16 1X 16 1 4 X 1 π2 1
× = 2+ 2 2 2
⇒ 2 2 2
= − 2
⇒ 2 2
= − .
π 2 π 2 n=1 π (4n − 1) 2 n=1 π (4n − 1) 2 π n=1
(4n − 1) 16 2

Planche 21. CCINP 2017


Si Ci est la ième colonne, on fait successivement Cn ← Cn − C1 , Cn ← Cn − C2 , ..., Cn ← Cn − Cn−1 .
n−1
X n(n − 1)
La dernière colonne n’a alors que des 0 sauf le dernier coefficient qui est n − k = n− . Le
2
k=1
déterminant obtenu est triangulaire inférieur et vaut :
 
n(n − 1) 3−n
(n − 1)! n − = n! .
2 2

Planche 22. CCINP 2018


n
X
1. • On pose pour un entier n non nul fixé, φn (x) = xk . On se restreint à x ∈ [0, +∞[. Comme
k=1
φn est une somme de fonctions croissantes sur R+ , φn est croissante. De plus φn est continue par somme
finie de fonctions continues. Et comme φn (0) = 0 et lim φn (x) = +∞, d’après le théorème des valeurs
x→+∞
intermédiaires, il existe une unique valeur réelle positive un pour laquelle φn (un ) =
1. 2
2 u2 + u2 − 1 = 0
• Comme φ1 (x) = x, φ1 (u1 ) = 1 ⇔ u1 = 1 et comme φ2 (x) = x+x , φ2 (u2 ) = 1 ⇔ ⇔
u2 > 0
1 √
u2 = (−1 + 5).
2
1 − xn
2. Si x 6= 1, on a la formule : φn (x) = x et comme un 6= 1 pour n > 1 (car sinon φn (1) = n = 1),
1−x
on écrit :
16 sur 23
1 − unn
φn (un ) = 1 ⇔ un = 1 ⇔ un (1 − unn ) = 1 − un .
1 − un
Le cas n = 1 s’ajoute sans souci (on a alors 0 = 0).
un + u2n + ... + unn

= 1
3. • Partons de φn (un ) = 1 et φn+1 (un+1 ) = 1 ⇒
un+1 + u2n+1 + ... + unn+1 + un+1
n+1 = 1
On fait la différrence des deux égalités :

(1) un+1 − un + u2n+1 − u2n + ... + unn+1 − unn + un+1


n+1 = 0.

p
X
Rappelons la formule : ap − bp = (a − b) ak bp−k pour tout (a, b) ∈ R2 .
k=0
p p
upn+1
X X
Pour tout entier p, − upn = (un+1 − un ) ukn+1 up−k
n = (un+1 − un )Ap , où Ap = ukn+1 up−k
n .
k=0 k=0
Il reste à remplacer dans (1) et à mettre un+1 − un en facteur.

(2) (un+1 − un ) (A0 + A1 + ... + An ) + un+1


n+1 = 0.

Comme un et un+1 sont strictement positifs, il en est de même de un+1 n+1 et des quantités A0 , ..., An .
Si un+1 − un > 0, alors le premier membre de (2) est strictement positif, ce qui est absurde. Donc
un+1 − un < 0.
• La suite (un ) est décroissante et minorée par 0, donc est convergente. De plus elle est bornée car
convergente ou alors car u1 = 1 majore cette suite.
Comme pour n > 1, un ∈]0, 1[, lim unn = 0, en posant lim un = l, et en utilisant la relation de la
n→+∞ n→+∞
question 2, on a : l × 1 = 1 − l et donc l = 1/2.

Planche 23. CCINP 2018


• Résolution dans C de : z 2 + z̄ − 1 = 0.
On pose z = x + iy, avec (x, y) ∈ C2 . Alors : x2 − y 2 + 2ixy + x − iy − 1 = 0. On sépare partie réelle et
partie imaginaire. L’équation devient :
 2
x + x − y2 = 1
 2
x − y2 + x − 1 = 0

2xy − y = 0 (2x − 1)y = 0
1 √
Si y = 0, x2 + x − 1 = 0 et x = (−1 ± 5).
2
1 1
Si x = , −y 2 − = 0 et il n’y a pas de solution réelle.
2 4 
√ √
  
1 1
En conclusion, S = (−1 + 5), 0 , (−1 − 5), 0 .
2 2
• Résolution dans C de : z 2 + 2z̄ + 1 = 0.
On pose z = x + iy, avec (x, y) ∈ C2 . Alors : x2 − y 2 + 2ixy + 2x − 2iy + 1 = 0. On sépare toujours partie
réelle et partie imaginaire. L’équation devient :
 2
x − y 2 + 2x + 1 = 0
 2
x − y 2 + 2x + 1 = 0

2xy − 2y = 0 2y(x − 1) = 0

Si y = 0, x2 + 2x + 1 = 0 et x = −1.
Si x = 1, 4 − y 2 = 0 et y = ±2.
En conclusion, S = {(−1, 0), (1, 2), (1, −2)} .

Planche 24. CCINP 2017


 
1 0 z
1. Soit A =  1 1 0  , où z ∈ C. Donnons le polynôme caractéristique de A.
1 0 1
On écrit :
t−1 0 −z
χA (t) = −1 t − 1 0 .
−1 0 t−1
17 sur 23
Par exemple, on développe selon la première ligne et :

χA (t) = (t − 1)3 − z(t − 1) = (t − 1)((t − 1)2 − z).

On pose δ et −δ les racines carrées de z.


• Alors si z 6= 0,

(t − 1)2 = z ⇔ t − 1 = ±δ ⇔ t = 1 + δ ou t = 1 − δ.

On a deux racines distinctes et donc le spectre a trois valeurs distinctes,

Sp A = {1, 1 + δ, 1 − δ}.

Donc A est alors diagonalisable dans M3 (C).


• Si z = 0, 1 est une valeur propre triple etalors si A est
 diagonalisable dans M3 (C), A est semblable à
1 0 0
I3 donc égale à I3 . C’est absurde car A =  1 1 0  6= I3 .
1 0 1
Donc A n’est pas diagonalisable dans M3 (C).
2. On choisit z = 2i. Calculons les racines carrées de z.
On pose :
π
z = 2i = δ 2 = 2ei 2 +2kπ ,

où k est un entier relatif. On pose alors z = ρeiθ et on trouve ρ = 2 et θ = π4 ou θ = π
4 + π. Alors :

√ √
   
1 1 1 1
δ = 2 √ + i√ ou δ = − 2 √ + i √ ,
2 2 2 2
, ce qui donne :

δ = 1 + i ou δ = −1 − i.

Puis résolvons t2 − 2t + 1 − 2i = 0.
On écrit :

t2 − 2t + 1 − 2i = (t − 1)2 − 2i = 0.

Donc pas besoin de calculer le discriminant. On remarque que t = 1 ± δ. Il reste pour solutions de
l’équation :

t = 1 + 1 + i = 2 + i et t = 1 − 1 − i = −i.

Déterminons les valeurs propres et les sous-espaces propres de A.


Ici : Sp A = {1, 2 + i, −i}.
Pour les trois sous-espaces propres, il faut résoudre les trois systèmes :

AX = X, AX = (2 + i)X, AX = −iX,
 
x
où X =  y  . On trouve un vecteur de base (car les dimensions sont toutes égales à 1). On vous laisse
z
finir.
3. On choisit z de module 1. Donnons les valeurs propres de A sous forme algébrique et trigonométrique.

Ici z = eiθ et donc il s’agit de résoudre : (t − 1)2 = eiθ .


Alors :
θ θ
t = 1 + ei 2 et t = 1 − ei 2 .
   
φ φ iφ φ
On rappelle que 1 + eiφ = 2ei 2 cos iφ
et que 1 − e = −2ie sin 2 .
2 2
Ici, on applique avec φ = θ/2.
On trouve :
18 sur 23    
i θ4 θ i θ4 θ
t = 2e cos et t = −2ie sin .
4 4

Finalement,
    
θ θ θ θ
Sp A = ei0 , 2ei 4 cos , −2iei 4 sin .
4 4

Ou encore :
     
θ θ θ θ 3π
Sp A = ei0 , 2 cos ei 4 , 2 sin ei( 4 + 2 ) .
4 4

Sous forme algébrique,

Sp A = {1, 1 + i, 1 − i} .

Planche 25. CCINP 2017


1 2
1. Pour tout couple de réels (x, y), xy 6 (x + y 2 ) ⇔ 2xy 6 x2 + y 2 ⇔ 0 6 (x − y)2 .
2
2. Appliquons l’inégalité précédente
 avec x = un et y = 1/n.
un 1 1 X X 1
Pour tout n > 1, 6 u2n + 2 . Les séries u2n et convergent et leur demi-somme aussi
n 2 n n2
n>1 n>1
un X un
et comme > 0, la série converge.
n n
n>1

Planche 26. CCINP


Si D est l’événement ≪ l’objet est défectueux ≫ et Ma (resp. Mb ) ≪ l’objet est fabriqué par Ma (resp.
Mb ) ≫, on calcule donc PD (Ma ). On connait déjà :
1 2 5 6
P (Ma ) = , P (Mb ) = , PMa (D) = et PMb (D) = .
3 3 100 200
Alors :
PMa (D)P (Ma )
PD (Ma ) = .
P (D)
Puis :
5 1 6 2 110 11
P (D) = PMa (D)P (Ma ) + PMb (D)P (Mb ) = × + × = = .
100 3 200 3 60 × 50 150
Enfin :
5 1
×
PD (Ma ) = 100 3 = 5.
11 22
150

Planche 27. CCINP 2018


 
8 1 −4
1
1. Posons B = −4 4 −7 , qui est l’expression de f dans la base canonique (~i, ~j, ~k). B est
9
1 8 4
une matrice orthogonale puisque ses vecteurs colonnes forment une base orthonormée de R3 . En effet, les
produits scalaires des vecteurs colonnes pris deux à deux est nul et les normes des vecteurs colonnes (ne
pas oublier de diviser par 1/81) valent 1.
Puis le produit vectoriel des deux premiers vecteurs colonnes est égal à son troisième vecteur colonne,
donc la base orthonormée formée des trois vecteurs colonnes est directe et B ∈ SO(3). Et en conclusion,
f est une rotation vectorielle de R3 .
2. On connait une méthode pour trouver un vecteur orienté de l’axe et l’angle correspondant de la
rotation mais comme la suite propose une méthode, autant la suivre.
19 sur 23
On assimile ici un vecteur w
~ et son vecteur colonne W qui représente ses coordonnées dans la base
canonique.
On a immédiatement BW = W et donc l’axe de f est la droite vectorielle : ∆ = Vect (3, −1, −1). Posons
1 ~
I~ = √ (3, −1, −1), pour avoir un vecteur unitaire. Alors l’axe de f est porté et orienté par I.
11
 
1
1
3. Ici, on propose de prendre le vecteur J~ = √  3  qui est clairement unitaire et orthogonal à I. ~
10 0
~ = I~ ∧ J,
Posons : K ~ on crée ainsi une nouvelle base orthonormale directe (I,
~ J,
~ K).
~ On a :
     
3 1 3
1 1
~ = √ . √  −1  ∧  3  = √ 1  −1 .
K
10 11 −1 0 110 10
 
1 0 0
~ J,
Dans (I, ~ K),
~ la matrice de f est la matrice réduite :  0 cos θ − sin θ  .
0 sin θ cos θ
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
On a : f (J) = cos θJ + sin θK ⇒ cos θ = hf (J ), Ji et sin θ = hf (J ), Ki.
~ sont :
Alors les composantes de f (J)
     
8 1 −4 1 11
1 1 1 ~ = √1 (11, 8, 25).
−4 4 −7  √  3  = √  8  ⇒ f (J)
9 10 9 10 9 10
1 8 4 0 25
D E
Puis : cos θ = √1 (11, 8, 25)| √1 (1, 3, 0) = 7 .
9 D10 10 18
E √
Et enfin : sin θ = 9√110 (11, 8, 25)| √110
1
(3, −1, 10) = 275

90 11
= 55

18 11
= 5 11
18 ..
7 7
En conclusion, θ = Arccos et f est la rotation d’axe orienté par I~ et d’angle Arccos .
18 18

Planche 28. CCS 2018


• Présentation du problème
Une urne contient N boules dont pN (avec p ∈]0, 1[) sont blanches et (1 − p)N sont noires. On tire n
boules sans remise. Déjà n 6 N nécessairement. On note X la v.a.r représentant le nombre de boules
blanches tirées. Pour k ∈ [[0, n]], calculons la probabilité de l’événement (X = k), c’est-à-dire que l’on a
obtenu k boules blanches et n − k boules noires.
• Méthode 01
On peut assimiler le tirage sans remise de n boules au tirage simultané de n boules dans l’urne. Partant
de ce principe, calculons P (X = k) en prenant simultanément les n boules comme un rapport
 de nombres
N
de cas favorables sur le nombre de cas possibles. Le nombre de cas possibles est . Et le nombre de
   n
Np N − Np
cas possibles est .
k
 n − k    
Np N − Np M N −M
k n−k k n−k
Alors P (X = k) =   =   , en posant M = N p.
N N
n n
• Méthode 02
On peut aussi calculer P (X = k) en prenant les boules une par une sans les remettre. On doit trouver le
même résultat. En gardant la notation M = N p, il y a M boules blanches au départ et N − M boules
noires au départ. Appelons Bi l’événement ≪ tirer une boule blanche au ième tirage ≫ et Bi est donc
l’événement ≪ tirer une boule noire au ième tirage ≫. L’événement (X = k) est la réunion de tous les
événements

Bi1 ∩ Bi2 ∩ ... ∩ Bik ∩ Bj1 ∩ ... ∩ Bjn−k ,


 
n
où les entiers disjoints i1 , ..., ik , j1 , ..., jn−k parcourent [[1, n]]. Il y a tels n-uplets (i1 , ..., ik , j1 , ..., jn−k )
k
possibles.
Calculons la probabilité P de Bi1 ∩Bi2 ∩...∩Bik ∩Bj1 ∩...∩Bjn−k , où les entiers disjoints i1 , ..., ik , j1 , ..., jn−k
20 sur 23
M
sont fixés. La probabilité de tirer la première boule blanche est , de tirer la ième boule blanche est
N
M − (i − 1) N −M
, etc. De même, la probabilité de tirer la première boule noire est , de tirer la j ème
n − (i − 1) N −n
N − M − (j − 1)
boule noire est , etc.
N − n − (j − 1)
On peut supposer pour le calcul de P prendre le cas où on commence par tirer les k boules blanches puis les
n−1
Y M − i n−k−1Y N −M −j
n − k boules noires et par commutativité du produit, P sera toujours égal à .
i=0
N − i j=0 N − n − j
    n−1 n−k−1
n n Y M −i Y N −M −j
Ainsi, P (X = k) = P = .
k k i=0 N − i j=0 N − n − j
  
M N −M
  n−1 n−k−1
k n−k n Y M −i Y N −M −j
• Vérifions pour la cohérence que   = .
N k i=0 N − i j=0 N − n − j
   n  
M M! N −M (N − M )! N N!
On utilise = , = et = .
  k k!(M
 − k)! n − k (n − k)!(N − M − n + k)! n n!(N − n)!
M N −M
k n−k M !(N − M )!n!(N − n)!
Alors   =
N k!(M − k)!(n − k)!(N − M − n + k)!N !
  n
n M !(N − M )!(N − n)!
=
k
  (M − k)!(N − M − n + k)!N !
n M! (N − M )! (N − n)!
= × × .
k (M − k)! (N − M − n + k)! N!
M!
On a : = M (M − 1)(M − 2)...(M − k + 1) = P1 .
(M − k)!
(N − M )!
Puis : = (N − M )(N − 1)...(N − M − n + k + 1) = P2 .
(N − M − n + k)!
(N − n)! 1
Enfin : = .
N! N (N − 1)...(N − k + 1)(N − k)(N − k − 1)...(N − n + 1)
On pose P3 = N (N − 1)...(N
 − k + 1) et P4 = (N − k)(N − k − 1)...(N − n + 1).
M N −M
 
k n−k n P1 P2 P1 P2
On a alors   = = × .
N k P3 P4 P3 P4
n
n−1 n−k−1
P1 Y M −i P2 Y N −M −j
Or, est aussi et est aussi .
P3 i=0
N −i P4 j=0
N −n−j
  
M N −M
  n−1 n−k−1
k n−k n Y M −i Y N −M −j
Alors on a bien :   = .
N k i=0 N − i j=0 N − n − j
n
• Calculons lim P (X = k)
N →+∞
On va utiliser la forme de P (X = k) avec les produits.
(En effet, avec la première forme, on doit utiliser la formule de Stirling, donc autant s’en passer. Rien
n’interdit que vous le fassiez pour le training !)
M −i Np − i
Pour tout entier i fixé entre 0 et k − 1, (k est aussi fixé d’ailleurs) lim = lim =p
N →+∞ N − i N →+∞ N − i
Np − i
car ∼ N p/N = p quand N tend vers +∞.
N −i
N −M −j
Pour tout entier j fixé entre 0 et n − k − 1, (n − k est aussi fixé d’ailleurs) lim =
N →+∞ N − k − j
(1 − p)N − j (1 − p)N − j
lim = 1 − p car ∼ (1 − p)/N = 1 − p quand N tend vers +∞.
N →+∞ N − k − j N− k − j
n k
En conclusion, lim P (X = k) = p (1−p)n−k . On retrouve la loi binomiale B(n, p). En effet, plus N
N →+∞ k
est grand, moins la composition de l’urne est modifiée quand on enlève des boules de couleurs différentes.
21 sur 23
Planche 29. CCS 2018
   
0 1
... 1 1 1 ... 1
 . .. .
. . ..   1 . . . . . .
  .. 
 1 . . 
On remarque que An =   . .
=  − In = Bn − In .
 .. . . . . . 1   ... . . . . . .
  
1 
1 ... 1 0 1 ... 1 1
Puis, on voit rapidement que Bn2 = nBn puis Bn3 = n2 Bn . Donc il semble que Bnp = np−1 Bn pour tout
p > 1. L’initialisation est faite. Pour la transmission, on écrit :

Bnp+1 = Bnp Bn = np−1 Bn2 = np−1 nBn = np Bn .

Alors pour tout k ∈ N, Akn = (Bn − In )k . On peut développer avec la formule du binôme de Newton car
Bn et −In commutent. Pour la cohérence des formules, on suppose k > 2, (pour k = 0, on a Akn = In et
pour k = 1, Akn = An ).
k     k  
X k p k−p k−p 0 k
X k
k
Alors : An = Bn (−1) In = (−1) In + Bnp (−1)k−p Ink−p
p=0
p p p=1
p
k  
X k
= (−1)k In + (−1)k−p np−1 Bn .
p=1
p
On a utilisé le fait que Bn Ink−p = Bn .
k  
!
1 X k p k−p 1
Et donc : Akn = (−1)k In + Bn = (−1)k In + (n + (−1))k − (−1)k Bn .

n (−1)
n p=1 p n
Cela donne, en remplaçant Bn par An + In ,
1 1
Akn = (n − 1)k − (−1)k An + (n − 1)k + (n − 1)(−1)k In .
 
n n

Planche 30. CCINP 2019


1. On considère S la surface d’équation f (x, y, z) = (x2 + y 2 + z 2 + 3)2 − 16(x2 + y 2 ) = 0. S est
régulière en tout point (x0 , y0 , z0 )si et seulement si le vecteur gradient en M 0 (x0 , y0 , z0 ) à f est non
∂f ∂f ∂f
nul, c’est-à-dire si et seulement si (x0 , y0 , z0 ), (x0 , y0 , z0 ), (x0 , y0 , z0 ) est non nul, donc si et
∂x ∂y ∂z
seulement si 4x0 (x20 + y02 + z02 + 3) − 32x0 , 4y0 (x20 + y02 + z02 + 3) − 32y0 , 4z0 (x20 + y02 + z02 + 3) est non


nul. Supposons par l’absurde que ce vecteur gradient soit nul, alors la troisième composante nulle entraı̂ne
que z0 = 0 car x20 +y02 +z02 +3 ne peut pas s’annuler. Et les deux autres composantes nulles (en remplaçant
z0 par 0) deviennent :

4x0 (x20 + y02 + 3) − 32x0 = 0



4y0 (x20 + y02 + 3) − 32y0 = 0

Si x0 = 0 et y0 = 0, alors on a le point (0, 0, 0) qui n’appartient pas à S. √ √


Si x0 6= 0 et y0 = 0, alors 4x0 (x20 + y02 + 3) − 32x0 = 0 ⇒ x20 = 5 et les points ( 5, 0, 0) et (− 5, 0, 0)
n’appartiennent pas à S. √ √
Si x0 = 0 et y0 6= 0, alors 4y0 (x20 + y02 + 3) − 32y0 = 0 devient y02 = 5 et les points (0, 5, 0) et (0, − 5, 0)
n’appartiennent pas à S.
Si x0 6= 0 et y0 6= 0, alors x20 + y02 = 5 et pour que (x0 , y0 , z0 ) ∈ S, avec ici z0 = 0, en remplaçant dans
f (x0 , y0 , z0 ) = 0, on obtient 64 = 80, et donc c’est encore impossible.
Bilan : il n’y a pas de points critiques.
2. On rappelle que si une surface S a pour équation f (x, y, z) = 0, alors le plan tangent en M0 (x0 , y0 , z0 )
à cette surface est :
∂f ∂f ∂f
(x − x0 ) (x0 , y0 , z0 ) + (y − y0 ) (x0 , y0 , z0 ) + (z − z0 ) (x0 , y0 , z0 ) = 0.
∂x ∂y ∂z

Soit ici M0 = (3, 0, 0). On vérifie que M0 ∈ S sans souci. Le vecteur gradient en M0 est : (48, 0, 0). Et
l’équation est : 48(x − 3) = 0, c’est-à-dire x = 3.
22 sur 23

Planche 31. CCINP 2019


 
1
Les fonctions x : t 7→ t2 − t et y : t 7→ t4 − t2 sont dérivables sur R et x′ (t) = 2t − 1 = 2 t − et
   2
1 1
y ′ (t) = 4t3 − 2t = 4t t − √ t+ √ . La valeur qui annule x′ est 1/2 et celles qui annulent y ′ (t)
√ 2 2
sont 0 et ±1/ 2.    
′ 1 ′ 1
Ainsi x (t) < 0 pour t ∈ −∞, et x (t) > 0 pour t ∈ , +∞ . Et donc x est décroissante sur
   2 2
1 1
−∞, et croissante sur , +∞ .
2  2     
1 1 1
Puis y ′ (t) < 0 pour t ∈ −∞, − √ , y ′ (t) > 0 pour t ∈ − √ , 0 , y ′ (t) < 0 pour t ∈ 0, √ , y ′ (t) > 0
  2  2    2
1 1 1
pour t ∈ √ , +∞ et donc y est décroissante sur −∞, − √ , croissante sur − √ , 0 , décroissante
 2   2 2
1 1
sur 0, √ et croissante sur √ , +∞ .
2 2
On remarque qu’il n’y a pas de point stationnaire.
Puis, lim x(t) = lim y(t) = +∞ et lim x(t) = lim y(t) = +∞.
x→+∞ x→+∞ x→−∞ x→−∞
√ √ √ √
On a√par ailleurs, x(−1/ 2) = 1/2 + 1/ 2 ≡ 1.2, y(−1/ 2) = −1/4, x(0) = y(0) = 0, x(1/ 2) ≡ −0.2,
y(1/ 2) = −1/4, x(1/2) = −1/4 et y(1/2) ≡ −0.1875.
De plus pour affiner le dessin, y s’annule pour t = 0, t = 1 et t = −1 et donc franchit l’axe Ox en
M (t = −1)(2, 0),√en M (t = 0)(0, 0) et en M (t = 1)(0, 0). Ainsi (0, 0) est √ un point double.
En M (t = −1/ 2)(1.2, −0.25), en M (t = 0)(0, 0) et en M (t = 1/ 2)(−0.2, −0.25), la tangente est
horizontane et en M (t = 1/2)(−0.25, −0.1875), la tangente est verticale.
Enfin, le rapport y(t)/x(t) ∼ t2 quand t ± +∞ et donc la courbe présente une branche parabolique de
direction Oy.
◮ Tracé : la courbe part du haut à
droite (sous forme d’une branche pa-
rabolique de direction Oy) et descend
vers la gauche en franchissant l’axe 0x
en M (t = −1)(2, √ 0) jusqu’au point
M (t = −1/ 2) = (1.2, −0.25), où
1.0
la tangente est horizontale. Puis elle
continue vers la gauche en remontant
et arrive par le dessous en M (t = 0.5

0)(0, 0), où la tangente est horizon-


tale. Puis la courbe descend toujours
vers la gauche jusqu’au point M (t = 0.0

1/2)(−0.25, −0.1875) où la tangente est


verticale puis la courbe continue de
descendre mais√vers la droite jusqu’au −0.5

point M (t = 2)(−0.2, −0.25), où la


tangente est horizontale et enfin la
−0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
courbe remonte tout en allant vers la
droite et franchit l’axe Ox en M (t =
1)(0, 0) et termine par une nouvelle
branche parabolique de direction Oy.
Planche 32. CCS 2018
Déterminons deux solutions particulières (non nulles) développables en série entière de l’équation différentielle :

(E) : y ′′ (t) + ty ′ (t) + y(t) = 0.


+∞
X
Posons y(t) = an tn avec un rayon de convergence R à déterminer plus tard. On utilise :
n=0

+∞
X +∞
X
y ′ (t) = nan tn−1 et y ′′ (t) = n(n − 1)an tn−2 pour t ∈] − R, R[.
n=1 n=2
23 sur 23
Remplaçons dans y ′′ (t) + ty ′ (t) + y(t), cette expression devient :
+∞
X +∞
X +∞
X
n(n − 1)an tn−2 + nan tn + a n tn .
n=2 n=1 n=0

Un glissement d’indice dans la première somme et l’on a :


+∞
X +∞
X +∞
X
(n + 2)(n + 1)an+2 tn + nan tn + a n tn .
n=0 n=1 n=0

+∞
X
Comme 0 = 0 × tn , on identifie les coefficients de chaque membre (deux développements en série
n=0
entière sont égaux si et seulement si leurs coefficients sont égaux) et alors pour n = 0, on a : 2a2 + a0 = 0
et pour n > 1,

(n + 2)(n + 1)an+2 + nan + an = 0.

Cela donne : (n + 2)(n + 1)an+2 + (n + 1)an = 0 ⇒ (n + 2)an+2 + an = 0.


On remarque que 2a2 + a0 = 0 se retrouve dans l’égalité précédente. Donc :
an−2
∀n > 2, an = − .
n
On pose n = 2p et :
−1 −1 −1 −1 −1 −1
a2p = a2p−2 = × a2p−4 = × × ... × a0 .
2p 2p 2(p − 1) 2p 2(p − 1) 2

Donc :
(−1)p
a2p = a0 .
2p p!

(−1)p 2p p!
On fait de même pour n = 2p + 1. On a : a2p+1 = a1 .
(2p + 1)!
Ainsi, pour tout t ∈] − R, R[,
+∞ +∞ +∞ +∞
X X X (−1)p X (−1)p 2p p!
y(t) = a2p t2p + a2p+1 t2p+1 = a0 t2p + a1 t2p+1
p=0 p=0 p=0
2p p! p=0
(2p + 1)!

Donc si l’on pose


+∞ +∞
X (−1)p X (−1)p 2p p!
yp1 (t) = t2p et yp2 (t) = t2p+1 ,
p=0
2p p! p=0
(2p + 1)!

on a : y(t) = a0 yp1 (t) + a1 yp2 (t).


On peut ensuite vérifier que les rayons de convergence de yp1 (t) et de yp2 (t) sont +∞.
(−1)p (−1)p 2p p! 2p+1
Il suffit de poser up (t) = p t2p et vp (t) = t .
2 p! (2p + 1)!
up+1 (t) vp+1 (t)
Puis de faire les rapports et et de faire tendre p vers +∞. On trouve 0 pour limite.
up (t) vp (t)
Ensuite, les deux fonctions t 7→ yp1 (t) et t 7→ yp2 (t) sont indépendantes et comme on sait que l’ensemble
des solutions d’une équation différentielle linéaire d’ordre 2 est un espace vectoriel de dimension 2, les
solutions de cette équation sont exactement les combinaisons linéaires de t 7→ yp1 (t) et de t 7→ yp2 (t).
2
On peut remarquer que yp1 (t) = e− t2 .

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