Droit-Cm-Lea-L1 2
Droit-Cm-Lea-L1 2
Droit-Cm-Lea-L1 2
Droit CM LEA L1
1er semestre
3 grands pouvoirs : exécutif (gouvernement) qui gère le pays, les affaires courantes (quotidiennes),
législatif (parlement, celui qui fait, légifère les lois, Assemblée Nationale et Sénat, parlement qui vote,
législateur), et judiciaire (juge les procès et applique les lois)
Rôle distinct
I – Définition du droit
2 notions centrales
Branches du droit
Règles du droit
Obj d public l’Etat, les pouvoirs publics, les gouvernants (ceux qui nous gouvernent en tant
qu’institution), les rapports juridiques entre gouvernants et gouvernés (parlement,
président... vis-à-vis des citoyens)
Obj d privé relations entre citoyens (notion de privé) dans la vie privé, règles privées sur
les intérêts entre chaque citoyen
Différence de but entre ces 2
But d public intérêt général, de la nation (notion de public, de l’Etat), intérêt de la
collectivité, de tous les citoyens et de la nation
But d privé protéger les intérêts privés, particuliers de chaque citoyen, les protéger
(intérêts)
Différence de caractère entre d public et privé
D public règles d public sont obligatoires, on ne peut s’y opposer (intérêt général, de la
nation)
D privé on peut parfois ne pas appliquer ses règles dans certains cas, on peut les écarter
plus souple que d public
3 grandes matières
Droit constitutionnel (étudier la constitution (de 1958 Vème république CDG, constitution
Explique fonctionnement du pays, que fait le parlement, gouvernement, président,
principes fondamentaux…)
D international public (toutes les règles sur les rapports entre les Etats, relations juridiques,
plusieurs états international public, traités internationaux règles et conditions,
organisations internationales (ONU…))
D administratif (fonctionnement de l’administration, public administration est l’Etat,
rapport entre les administrations et l’administré (Etat et citoyen)
Fonctionnement global de l’Etat
D civil « civis » (citoyen en latin) droit des citoyens droit de la vie quotidienne
applicable en permanence matière fondamentale
D civil pleins de matières/sous matières =/= branche du droit et sous branches
Principales matières
Droit des personnes (étude de la personne humaine sous l’angle juridique, existence de la
personne humaine règles juridiques sur naissance et mort étapes fondamentales de la
vie humaine notion juridique conséquences
Droit des biens, des choses rapport/étude des rapports entre les personnes et les biens
(choses, objets) exemple du droit de propriété propriétaire (rapport entre nous et la
chose concernée) principe fondamentale (droits et obligations du propriétaire)
Droit de la famille (étudier le couple sous l’angle juridique, l’enfant effets du mariage,
PACS, divorce, conséquences, filiation => rapport parents/enfants)
Droit des contrats (qd 2 pers signent accord règles, conditions, effets)
Droit de la responsabilité civile qd 1 faute est commise par un auteur et porte préjudice à
quelqu’un l’auteur droit verser une somme d’argent à la victime indemnités
versement de dommages et intérêts à la victime règles juridiques
Droit des successions décès répartition de l’héritage notion d’héritiers (famille)
Droit des régimes matrimoniaux (mariages) régime financier du mariage répartition
financière des époux partage de l’argent ? ou chaque époux garde sa propriété ?
Implication du notaire
Code civil création par Napoléon en 1804 4 juristes de l’époque (plus connu PORTALIS)
ont rédigé les articles du cciv création du cciv français (centaines d’articles)
Le code civil français a eu beaucoup d’influence sur d’autres pays après 1804 pleins de
pays (dont l’Amérique du Sud) ont adopté un code civil semblable en s’inspirant du cciv
français +- mêmes règles
Depuis 1804 réformes le code civil a changé plus le même qu’avant cependant
beaucoup de règles inchangées + de 200 ans après règles bien rédigées, bonnes et
modernes toujours d’actualité depuis le temps qualité du code civil cciv
français/Napoléonien est un élément de prestige de la France (nationale)
Branches classiques
Exemple : achat d’une auto consommateur ne connait pas les caractéristiques du véhicule
face au vendeur, achat d’une assurance idem, le consommateur ne connaitra pas les offres
de l’assureur
Les branches du droit sont inclassables (relativité) droit public ? privé ? Certains cas sont entre
les deux.
Cette distinction entre public et privé a des limites, il existe des matières juridiques transversales.
Matières intermédiaires
Droit pénal infraction pénale (crime, délit) Notion de droit public (L’Etat au nom de
l’intérêt général protège la nation contre les délinquants il assure l’ordre public. L’Etat
construit les prisons et régit les prisonniers), mais aussi de droit privé (il existe une relation
entre l’auteur d’une infraction et la victime, cette relation relève de la sphère privée
L’auteur doit indemniser la victime blessée versement d’une somme d’argent pour le
préjudice causé dommage et intérêts)
Droit international privé rapport juridique entre les particuliers (droit privé/civil) mais ces
personnes peuvent avoir une nationalité différente dimension internationale
Exemple : Un français est marié à une allemande et divorce applique-t-on le droit français
ou allemande concernant le divorce ?
Ce cas peut tout aussi concerner l’Etat français et allemande en raison de ces 2 individus
(particuliers) droit international privé
Plusieurs critères
Règle de droit fondamentalement une règle sociale le droit c’est ce qui règle les
rapports sociaux vie en société si tout seul, pas de règle de droit notion de rapports
sociaux nécessaire aussi valable pour les règles en général (politesse…)
Règle de droit Règle générale et impersonnelle ne s’applique à personne en particulier
(nommément désigné, elle peut s’appliquer à tous, règle abstraite et générale) droit
objectif aussi valable pour les règles en général (politesse…)
Critère fondamental règle obligatoire règle juridique obligatoire si on ne la respecte
pas il y a sanction (matérielle, réelle, concrète, prononcée par la justice ou un juge si on l’a
violée plusieurs sanctions possibles, de tout ordre et de toute nature (pas seulement
pénale par exemple) sanction en droit civil, fiscal…
A) Le principe de laïcité
1) Sources
2) Applications
Exemple de la mort du Pape Jean-Paul II drapeaux français mis en berne, une minute de silence à
l’Assemblée Nationale polémique car certains pensent que c’est contraire au principe de laïcité (La
France n’a pas à manifester le deuil)
Exemple de Sarkozy ayant reçu le Pape certains pensent que c’est contraire à la laïcité (il n’a pas à
le recevoir avec cette cérémonie officielle) contraire au principe en accueillant une figure
religieuse
Débats récurrents
Le Pape est chef du Vatican, donc juridiquement un Etat, le Pape est chef d’Etat
Pendant longtemps il n’y avait aucune loi sur la question vide juridique conflits
Puis plus tard, un avis est rendu par le conseil d’Etat en 1989 aucune valeur obligatoire,
juste un avis « Les signes religieux ne sont pas interdits à l’école par principe, mais, ça le
devient si ces signes religieux par leur caractère ostentatoire ou revendicatif, constitue un
acte de pression, de provocation, ou de propagande. » formule pas très claire, vision
subjective
En 2004, une loi est mise en place pour règle le problème « Dans les écoles, les collèges, et
les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent
ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. » ne concerne que les
établissements publics et s’arrête au lycée, ne concerne pas l’enseignement supérieur un
établissement privé peut avoir ses propres règles si c’est pas ostensible (qui se voit tout de
suite) ça va
ex croix catholique sous le pull ne se voit pas donc ça va,
Sur le pull mais petit signe pas ostensible
Grosse ostensible au premier coup d’œil
Notion extrêmement subjective
Autre cas de figure lorsque les parents accompagnent une sortie scolaire et portent un
signe religieux le règlement de l’école interdisait ces parents le tribunal donne raison à
l’école l’école a le droit d’interdire Au moment de la sortie scolaire, les parents
deviennent les collaborateurs du service public (ils deviennent des agents publics), et à ce
titre, le principe de laïcité peut s’appliquer fortement neutralité le Conseil d’Etat a
annulé ce jugement on ne peut dire que les parents deviennent des collaborateurs au
service public, ils accompagnent de façon bénévole on ne peut appliquer le principe fort
de laïcité principe ne s’applique pas dans la rue
A – La dissimulation du visage
Les débats
Contre
Idée de liberté si on fait des lois réglementant les vêtements plus de liberté
Une enquête a été faite environ 2000 femmes en France portant un vêtement
dissimulant le visage 2000 c’est minime On ne fait pas une loi pour ça la loi doit être
générale et impersonnelle et non pour seulement une catégorie de personnes
« Si on interdit les vêtements, doit-on les interdire partout (interdiction générale) ? Ou seulement
dans les services publics (sécu, impôts, caisses d’assurance-maladie…) ? » service public cœur de
l’Etat ainsi laïcité doit s’appliquer
« Doit-on faire une vraie règle juridique avec sanction ? Ou doit-on faire seulement une déclaration
symbolique ? »
« Lorsqu’on est dans une voiture privée mais dans la rue, cette personne est-elle dans l’espace
public ? » oui car espace privée (voiture) cependant rue (espace public) au final la loi décide
que ce n’est pas un espace public car on est dans sa voiture, on est pas directement dans un espace
public.
Règle spéciale quand on est dans un service public si quelqu’un dissimule son visage la loi
prévoit que l’agent du service public peut refuser à cette personne les prestations auxquelles elle a
droit
A2 – Le burkini
Certains maires de certaines communes avaient pris un arrêté (règle) pour interdire le burkini sur la
plage.
Le conseil d’Etat a annulé ces arrêtés Il constate que le maire peut prendre des arrêtés pour
préserver l’ordre public le burkini en lui-même ne porte pas atteinte à l’ordre public si on
voulait interdire ça il faudrait raisonner à partir d’une loi, ce n’est pas la tâche du maire
Principe de neutralité totale des agents du service public laïcité très forte le service public est le
cœur de l’Etat, qui est laïque
Arrêt de la Cour Européenne des droits de l’homme assistante sociale qui travaillait dans l’hôpital
public (mission de service public, agent public), cette femme s’est mis à porter le voile qu’elle ne
portait pas au début de son contrat, on lui demande de le retirer, elle refuse et se fait licenciée, son
contrat n’a pas été renouvelé à cause de ce refus elle conteste ce non-renouvellement en mettant
en avant une atteinte à la liberté de religion l’affaire va jusqu’à la CEDH celle-ci donne raison à la
France et rejette son recours dans le service public, les agents doivent respecter strictement les
principes de neutralité et de laïcité la CEDH se fonde sur le principe de laïcité, mais également sur
l’égalité des citoyens devant le service public (principe fondamental tout citoyen est égal devant la
loi) « Si un agent public a un signe religieux, l’affiche, l’usager du service public se trouvant en face
de lui peut craindre à tort ou à raison d’être traité différemment des autres car il n’a pas cette
religion. »
Parfois la Justice peut admettre une sanction cela reste exceptionnelle liberté
artistique/journalistique des médias autorisation de beaucoup de choses pour des
sanctions, ça va être exceptionnel
Discrimination faire en sorte que la croyance religieuse ne soit pas discriminé cas du
licenciement Règle On ne peut licencier quelqu’un en fonction de sa religion
jurisprudences Ex : Crèche Babyloo particularité de l’affaire ; crèche privée (pas public,
ne dépend pas des pouvoirs publics, de la mairie) associative ; puéricultrice est venue
travailler voilée l’employeur lui demande de ne plus venir travailler avec un signe religieux
elle refuse se termine devant le juge
Dans les deux cas, il s’agit d’une salariée portant la voile en cours de contrat licenciée
Cependant =/=
Belge règlement intérieur de l’ENT interdisait les signes religieux visibles pour les
employés, accepté par la salariée CJUE dit que le licenciement est valable la salariée ne
respectait plus le règlement intérieur, application du règlement, pas de discrimination
France pas de règlement intérieur l’employeur a licencié la salariée car certains clients
de l’ENT avaient dit qu’ils ne voulaient plus avoir affaire avec cette salariée CJUE affirme
que le licenciement n’est pas valable, donne raison à la salariée discrimination, le
règlement intérieur ne parle pas de signe religieux, pas d’application de règle générale ce
n’est pas parce que les clients affirment une chose que cela justifie le licenciement
A/ Différences
La morale inspire beaucoup le droit règles de droit/juridiques qui sont morales (le fait de ne pas
tuer autrui notamment)
Il y a des règles juridiques qui n’ont aucun rapport avec la morale, qui sont purement
techniques Ex on s’arrête au feu rouge, on roule à droite « Règle amorale »
Extérieure à la morale (neutre)
Si une règle/un principe est purement moral, il n’y a pas de sanction, de même si c’est
immoral mais pas illégal (mal vu mais pas sanctionné si non contraire à une règle de droit)
Cas où un passe d’un règle morale à une règle de droit obligation alimentaire qui peut être
juridique obligation de venir en aide à quelqu’un qui est dans la misère, difficulté extrême,
détresse obligation de lui donner des aliments/de l’aider à se nourrir parfois prévu par la loi
(règle de droit) Ex entre parents et enfants Code civil relation réciproque (Les
parents/enfants ont une obligation alimentaire mutuelle, si non sanction, notion légale)
Entre cousins pas d’obligation alimentaire moralement on peut se sentir obligé car notion de
famille obligation naturelle, purement morale (pas de sanction)
Si promesse d’aide, si on commence à l’aider cela devient juridique car début d’exécution
de cette obligation obligatoire donc il faut aller au bout et respecter sa promesse
notion de procès possible notion potentielle de sanction possible car règle morale devient
règle de droit (tribunal)
Paragraphe 1 – Le syllogisme
Raisonnement juridique
Syllogisme juridique 3 étapes Majeure, Mineure, Conclusion/Solution Majeure
tous les hommes sont mortels Mineure Napoléon est un homme Conclusion
Napoléon est mortel
Contexte juridique
Majeure règle juridique, règle de droit (Meurtre puni de 30 ans de prison)
Mineure faits (ce qui s’est passé dans l’affaire) [M Dupont a duré M Durand]
Conclusion application du droit au fait (comme le meurtre est puni de 30 ans, Dupont a
tué Durant, ainsi Dupont risque 30 ans de prison)
Qualification juridique
On qualifie les faits (leur donner une appellation juridique, un nom juridique, dire ce que
c’est en droit, faire rentrer les droits dans une catégorie juridique pour savoir quelles règles
appliquer)
Ex : Dupont a agressé Durand, et n’a fait que se défendre qualification change légitime
défense mais non meurtre
Ex : si voiture renverse piéton sans faire exprès homicide involontaire qualification
change si exprès qualification change homicide volontaire
Juridiction JURIS DICTIO « dire le droit » organisme disant le droit, qui tranche les
conflits, règle les procès en appliquant la règle de droit
Règle : Une juridiction ne peut juger que si elle est compétente (a le droit de juger une affaire)
chaque juridiction a son périmètre de compétence
Ordre judiciaire
Juridictions civiles (de droit privé, hors droit pénal) au sens large juridictions du 1er degré,
2nd degré et autres à part
Ce sont les premières qui vont étudier le dossier et juger l’affaire, on commence par elles, premières
saisies lors d’un lancement de procès Juridiction de droit commun et d’exception
Devant le TGI, il faut un avocat obligatoire la représentation par avocat est obligatoire devant le
TGI
Procédure particulière devant le TGI le « Référé » procédure d’urgence, quand on a besoin d’un
jugement urgent
Justice Fr lente
La procédure de référé est jugé uniquement par le président du TGI en urgence rapide
Sauf en cas de juridiction d’exception (juridictions qui ont une compétence particulière)
Tribunaux d’instance compétentes pour des petites affaires de droit civil (les affaires ne
dépassant pas 10 000€) =/= le TGI est compétent au-dessus de 10 000€. il y a un seul juge,
« juge d’instance » l’avocat n’est pas obligatoire devant le TI
Cela n’a pas très bien fonctionné pas beaucoup de candidature démission pas payé
mal affecté problème financier manque de formation
Juge de proximité idée de rapprocher la justice des citoyens, en faisant juger certaines
affaires par de simples citoyens pas de « vrais » juges
Juillet 2017 Loi supprimant les juges de proximité, les a remplacé par « des magistrats
exerçant à titre temporaire » restent de simples citoyens rapprochant la justice aux
citoyens ils vont être affectés soit dans les TGI ou TI, aspect + professionnel (payés),
professionnalisation du statut, ils vont se fondre avec les autres magistrats
Ex : un juge juge un dossier où cela implique son concurrent direct le juge peut être tenté
de rendre un jugement nuisant à son concurrent
Tribunal des affaires de la sécurité sociale compétente en cas de conflit entre la sécu et
l’usager
Principe du double degré de juridiction on a le droit de refaire juger son affaire (2ème procès par
une juridiction supérieure peut-être que les premiers juges ont mal jugé, le tribunal peut pendre
de mauvaises décision) la personne insatisfaite du jugement peut faire appel et saisir la Cour
d’Appel partout en France sont composés de magistrats professionnels pour chaque dossier
il y a 3 juges
La CA a 2 possibilités
Elle trouve que le tribunal a bien jugé et a raison (cas récurrent) confirme le jugement du
tribunal elle rend un arrêt (décision de justice) confirmatif
Elle estime que le tribunal a mal jugé, s’est trompé sur les règles de droit elle infirme le
jugement (le change) rend un arrêt infirmatif (va rejuger l’affaire et va donner une autre
décision)
PRINCIPE DU DOUBLE DEGRE DE JURIDICTION
Exception où on ne peut faire appel affaires dont la somme est inférieure ou égale à 4000€ (petit
procès, petite somme) si on fait appel il faut prendre un avocat le coût sera plus élevé que la
somme de l’affaire
3) La Cour de cassation
a) Le rôle
Exemple : Un conducteur est accusé d’avoir brûlé un feu rouge procès devant le tribunal, la CA
la CA affirme qu’il a brûlé le feu rouge question de fait la C de c ne reviendra pas là-dessus et ne
pourra pas, car elle ne rejuge pas les faits, ça ne la concerne pas la CA l’a condamné à 30 ans de
prison la C de c peut intervenir (notion de sanction juridique) mauvaise application de la loi
elle peut s’occuper de la partie juridique (loi bien appliquée ou non)
On dit toujours que la C de c n’est pas vraiment un troisième degré de juridiction intervient en
troisième mais ne juge pas comme les autres (que l’aspect juridique) pas une juridiction comme
les autres qui jugent tout (faits + règles)
Toutes les juridictions sont les juges du fond tout sauf la C de c (juge du droit)
b) La composition de la C de c
À Paris
Magistrats pros
Divisée en =/= chambres 3 chambres civiles (1ère, 2ème et 3ème) s’occupant du d civ + chambre
commerciale (d des affaires), chambre sociale (d du travail), chambre criminelle (d pénal) + 2
formations plus professionnelles (chambre mixte chambre ayant des magistrats de =/= chambres
(civil, travail, pénal) pour les procès transversaux (mélangeant plusieurs droits) + l’Assemblée
Plénière (formation ayant des magistrats de chaque chambre (intervient pour les affaires importantes
et exceptionnelles)
c) La saisine de la C de c
C1 Le pourvoi en cassation
Cas particulier affaire ne dépassant pas 4000€ (petite affaire) on ne peut faire appel on peut
faire directement un pourvoi en Cassation contre le jugement du tribunal ça ne vaut pas le coût
(très rare) mais on peut quand même car la C de c est juge du droit, on ne peut empêcher
quelqu’un exigeant une bonne application du droit
C3 les arrêts de la C de c
OU
C4 les avis de la C de c
Dans un procès, un juge (tel qu’il soit) est confronté à une question juridique nouvelle, présentant
une difficulté sérieuse et susceptible d’être fréquente/se poser à nouveau ce juge peut saisir la
Cour de cassation pour lui demander son avis la C a c a 3 mois pour rendre son avis le procès
est suspendu (le juge qui a saisi la C de c attend)
3 catégories d’infraction
contraventions petites infractions pénales, peu graves, jamais de peine de prison, petites
peines d’amende, ces contraventions sont jugés par le tribunal de police qui est le tribunal
d’instance (même juridiction)
délits un peu plus graves, infractions ne dépassant pas plus de 10 ans de prison (entre 0 et
10 ans), moyenne importance, jugés par le tribunal correctionnel qui est le tribunal de grande
instance (même juridiction)
Si affaire pénale et contestation d’un arrêt en matière pénale pourvoi en chambre pénale
Compétente pour les crimes (infractions les plus graves, plus de 10 ans de prison jusqu’à la
perpétuité, jugés par la C d’A composée de 3 magistrats pros + 6 jurés (formant le jury, qui sont de
simples citoyens tirés au sort) 9 juges (juridiction populaire composée de représentants du peuple)
Pendant très longtemps on ne pouvait pas faire appel d’une décision d’une C d’A interdit le
peuple avait raison et ne pouvait pas se tromper Loi en 2000 voté pour rendre l’appel possible
particularité si on fait appel d’une décision de C d’A l’appel est jugé par une autre C d’A
A/ L’arbitrage
2 inconvénients
La décision des arbitres (la sentence arbitrale) n’a pas la force exécutoire (elle ne peut pas
exécuter par la force publique, la contrainte) elle ne peut pas être exécutée par un huissier
de justice
On peut aller devant le président du TGI et on lui demande de donner la force exécutoire à la
sentence il met une formule/un tampon sur la sentence procédure d’EXQUATUR
Il va falloir payer les arbitres travail important, grande responsabilité, décision de justice
aucune règle légale sur le paiement des arbitres accord entre les arbitres et les parties
exigence d’une somme les arbitres sont souvent très qualifiés et demandent cher
risque de coût élevé n’existe pas dans les conflits entre particuliers (droit civil) mais
fréquent dans les gros procès entre entreprises (sommes importantes)
Paragraphe 1 – L’action
Paragraphe 2 – L’instance
A/ Déroulement de l’instance
Assignation en justice du défendeur par le demandeur acte d’huissier (document officiel envoyé à
l’adversaire indiquant qu’il est attaqué en justice par nous)
Débats oraux devant la juridiction oralité de la justice (parole amenant à la vérité) chaque
avocat remet au tribunal des conclusions écrites (document rédigé récapitulant tous les arguments
juridiques en faveur du client, plaidant la cause de son client) une fois les débats finis et le procès
terminé, le tribunal va délibérer (jugement mis en délibéré attente nécessaire (~2 mois) avant la
décision jugement rendu à l’issue de la délibération (écrit et lu à l’audience, contenant toutes les
raisons menant à la décision)
1/ Principe du contradictoire chaque élément du procès, du dossier, de l’affaire doit faire l’objet
d’un débat contradictoire (chacun peut contredire l’autre) entre les 2 parties (demandeur et
défendeur doivent pouvoir discuter de tout concernant le dossier, ils doivent pouvoir s’exprimer sur
tout justice transparente, démocratique) chaque partie doit transmettre à l’autre tous les
éléments qu’elle va utiliser et invoquer devant le juge, mais elle doit envoyer à l’autre partie
l’intégralité des éléments chaque élément doit être discuté par les deux parties, pas d’élément
inédit (déloyal) le juge lui-même doit aussi respecter le principe il ne peut pas juger, rendre son
jugement en se fondant sur un élément qui n’aurait pas été discuté
3/ Principe de motivation des jugements Toute décision de justice doit être motivé ; le juge doit
expliquer les raisons pour lesquelles il prend cette décision si jugement non motivé (pas de motif)
jugement arbitraire (pris au hasard) le jugement est réfléchi s’il y a motif indispensable
Exception assez indéfendable Cour d’Assise (juridiction des crimes) La CA a une liste de
questions et elle répond par oui ou par non pas de motif jugement non motivé pendant
longtemps, le système fonctionnait comme ça la raison pour laquelle le jugement n’était pas
motivé dans la CA il y a 9 personnes (juridiction populaire) juges c’est compliqué de rédiger un
jugement à 9 anormal car la CA prononce les peines les plus graves réforme en 2012 Il y a
toujours la liste de questions prévue par les textes par oui ou non, cependant en plus de cela, le
président de la CA rédige une feuille de motivations expliquant les raisons pour lesquelles la décision
a été prise
Paragraphe 3 – Le jugement
- La force exécutoire il peut être exécuté par la force (publique), par la contrainte publique,
par le pouvoir public autorités de police, huissier de justice (saisie du patrimoine)
justice de l’Etat
L’original du jugement (du juge, qui sort de l’imprimante et qui est signé par le juge) est conservé
dans la juridiction (archivage) et se nomme la « minute »
Des copies sont faites une copie particulière comporte la formule exécutoire formule
officiellement prévu solennellement affirmant que le jugement peut être exécuté par la force
publique copie envoyée au gagnant en vertu jugement la « grosse » (première copie
comportant la formule)
- L’autorité de la chose jugée autorité du jugement une fois que le jugement est devenu
définitif (plus de recours possible), il a cette autorité on ne pourra pas refaire la même
demande en justice plus tard
Déclaratif jugement qui ne fait que constater une situation existant déjà déclarer une chose
existante, le reconnaît officiellement ex de l’action de recherche de paternité le jugement
affirmant le père est un jugement déclaratif fait existant déjà avant
Constitutif jugement créant une rupture, quelque chose de nouveau par rapport à avant ex du
jugement de divorce créer une rupture, une évolution conséquences
Magistrats 2 catégories
Les magistrats du siège (magistrature assise) juges de l’affaire juges assis dans un
tribunal
Les magistrats du parquet (magistrature debout, ministère publique) procureurs ne
jugeant rien, ne décident rien, ne rendent pas de décision, mais représentent l’Etat, l’intérêt
général et l’ordre publique au sein des tribunaux font des demandes et expriment des
positions mais ne décident pas en matière pénal le procureur va faire la demande de
condamnation du délinquant, mais ne décide pas c’est le tribunal qui va décider
« ministère publique » car représente l’ordre publique « Magistrature debout » sur le
côté de la salle, sur un petit parquet et se lèvent pour prendre la parole (procureur) c’est
un magistrat, donc a fait la même formation que les juges sauf qu’il a choisi de représenter
l’intérêt général magistrat =/= juge tout juge est un magistrat, mais tout magistrat n’est
pas un juge
Avocats 2 catégories
Avocats « normaux », à la cour intervient devant les tribunaux et les Cours d’Appel
Avocats « au conseil d’Etat et à la Cour de Cassation », au conseil un avocat classique à la
cour n’a pas le droit de plaider, d’intervenir devant la Cour de Cassation (ou devant le Conseil
d’Etat) pas habilité les avocats au conseil le sont, peuvent plaider à la Cour de Cassation
(seuls habilités, ayant le droit de représenter un client devant cette Cour, peu nombreux, à
Paris) si on forme un pourvoi en cassation, on est obligé de prendre un avocat au conseil
payant
Ecrites (textes)
La France est un pays de droit écrit principe de hiérarchie des règles toutes les règles n’ont
pas la même valeur si 2 textes sont contradictoires, on implique la plus forte des deux
Chapitre 1) La constitution
Section 1 – Le contenu
Les lois votées doivent respecter la Constitution et en être conforme il faut pouvoir vérifier
que c’est le cas, le contrôler, voir si une loi ne viole pas la Constitution
Contrôle effectué par le Conseil constitutionnel crée en 1958 veille sur la Constitution, vérifie
que les lois respectent la Constitution
Saisie à priori avant que la loi n’entre en vigueur, on demande au Conseil d’intervenir
réforme de 1974 le Conseil constitutionnel peut être saisi par 60 parlementaires pas
beaucoup sur le total de députés et sénateurs l’opposition peut saisir le Conseil
constitutionnel très rapidement chaque fois que l’opposition n’est pas d’accord avec une
loi, elle peut saisir le Conseil, parfois même uniquement pour embêter la majorité Conseil
constitutionnel au cœur du jeu politique chaque fois qu’une loi est un peu polémique,
l’opposition va saisir le Conseil constitutionnel par principe cas fréquent
Saisie à postériori : le QPC le Conseil constitutionnel n’examine pas tous les lois, n’est pas
toujours saisi pleins de lois sortent non examinées il y a sûrement des lois qui existent
et qui sont contraires à la Constitution, on l’ignore car non regardé Le Conseil doit pouvoir
examiner une loi après cours (a postériori, qui existe déjà) 2010 Question Prioritaire de
Constitutionnalité il y a un procès l’une des parties invoque le fait qu’une loi est
contraire à la Constitution (principe d’inconstitutionnalité de la loi) le juge/le tribunal ne
peut pas trancher la question et estimer qu’une loi est contraire à la Constitution la
réforme affirme que le tribunal confronté à cette situation, doit apprécier si la question lui
paraît sérieuse ne répond pas mais doit savoir si la question est intéressante si sérieux
le tribunal transmet à la Cour de Cassation (juridiction la plus forte), qui elle-aussi, doit
voir si la question est sérieuse (n’a pas le pouvoir de dire si la loi est conforme ou non à la
Constitution) si sérieux, elle transmet au Conseil constitutionnel celui-ci peut, si
convaincu par les arguments, annuler cette loi (qui existe déjà)
Au départ en 1958, le Conseil examinait les lois quand il était saisi, par rapport aux articles de la
Constitution
En 1971, le Conseil constitutionnel a décidé que le préambule avait lui-même une valeur
constitutionnelle (même valeur que les articles), par voie de conséquence, il estime que la
Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 et le préambule de 1946, sont aussi la Constitution, en
font partie (valeur constitutionnelle). Ainsi les lois doivent aussi être conformes à ces textes-là.
Le rôle du Conseil constitutionnel est de dire oui ou non la loi est constitutionnelle validité de la
loi.
Le Conseil a lui-même élargi son propre rôle création d’une troisième technique « oui mais »
réserve d’interprétation Le Conseil dit que la loi est valable, mais à condition, sous réserve, que les
juges l’interprètent de telle ou telle façon valable mais il faut l’appliquer d’une certaine façon
en faisant ça le Conseil sort un peu de son rôle et va plus loin que celui-ci l’interprétation des lois
relève du travail du juge et des tribunaux, pas celui du Conseil constitutionnel qui doit seulement voir
la validité de la loi empiète sur le pouvoir des juges
Si la France signe un traité avec d’autres pays obligations et qu’ensuite adopte des lois contraires
aucun intérêt du traité
Il faut pouvoir contrôler que les lois soient conformes au traité hiérarchie
Le Conseil constitutionnel refuse de faire le contrôle Rôle de veiller à la Constitution et non les
traités
Les juges (n’importe) ont toujours le droit dans un procès d’écarter une loi contraire à un traiter
peuvent ne pas l’appliquer ne peuvent annuler une loi mais peuvent ne pas l’appliquer dans un
procès
L’une des parties peut aussi voir si une loi est contraire à un traité juge va vérifier
Droit à 1 procès équitable drt de l’h fondement, peu importe procès défendre sa cause, avoir
un jugement impartial
1 juridict° Cour EU des drts de l’h chargé vérifier si convent° est bien respectée la CEDH peut
ê saisie par 1 simple citoyen (appartenant au pays signataire) ce citoyen FR a fait 1 procès en FR
mais a perdu a utilisé ts recours possibles en FR mais a perdu (jusqu’à C de c) ds ce cas-là il peut
saisir la CEDH s’il estime que ds son procès la Conven° EU n’a pas été respectée pas eu 1 procès
équitable La CEDH saisie n peut annuler décis° justice nat (FR) mm si elle dit que la Conven° a été
violée n’a pas ce pouv cependant CEDH peut accorder à l’intéressé dommages intérêts versés
par l’Etat somme d’argent
Plusieurs condi°s procès pénal condamné a saisi la CEDH celle-ci reconnaît la conven° non
respectée donne raison au demandeur du recours n’annule pas jugement nat condamné
peut demander en FR le « réexamen » de sa condamnation demande examinée par 1 commiss° de
magistrats qui peut accepter ou refuser la demande la commiss° accepte nouveau procès
condamné peut espérer
Chapitre 3) La loi
Projet (vient du gouvernement proposant un texte) / Proposition de loi (vient d’un parlementaire
député ou sénateur) Loi discutée puis votée par l’AN puis par Sénat s’ils votent exactement mm
texte loi votée et adoptée processus fini
Si Sénat modifie texte (amendement parlementaire) pas possible, loi pas votée car les 2 chambres ne sont
pas d’accord 2ème vote (tour) navette parlementaire (passe d’1 assemblée à l’autre)
Si l’An et Sénat tj pas d’accord réunion d’1 comiss° mixte paritaire (mm nombre députés et sénateurs)
trouvent 1 compromis, accord si tj pas d’accord l’AN vote seule ce qu’elle veut, a dernier mot loi votée
long processus, mois
Paragraphe 2 – La force obligatoire
1) L’entrée en vigueur
Promulga° Président de la Rép signe loi Elysée certifie que procédure législative a
bien été suivie (loi bien votée dans condi°s) donne à la loi la force publique (services de
l’Etat) promulga° donne à loi sa date année – numéro simple formalité
Est-ce que le Président peut refuser de signer ? 1ère période de cohabita° (Président =/= bord que
parlement) Mitterrand avait refusé promulguer lois signés par la droite
Publica° loi dans le JO de la Rép citoyen doit pouvoir connaître loi et avoir accès
« nulle n’est censé ignorer la loi » si loi pas publiée on peut dire qu’on la connaît pas
Parfois loi elle-mm peut retarder son entrée en vigueur loi écrite et votée mais entrée en vigueur
décalée prise de mesure nécessaire pour l’appliquer
2) L’abrogation de la loi
Une nv loi est adoptée celle-ci dit qu’elle supprime la précédente, la remplace
Une nv loi est adoptée ne dit pas qu’elle abroge l’ancienne mais contient règles contradictoires
avec l’ancienne suppress° implicite
Il y a vieilles lois jamais abrogées mais qui sont complètement décalées plus personne les
respectent comme s’ils n’existaient plus (=/= abrogé)
Ex : 2 pers font 1 contrat et décide ds ce contrat qu’elles écartent cette loi, ne l’appliquent pas
et feront autre chose possible si loi supplétive loi à laquelle on peut déroger si ds
contrat on a rien préciser loi s’applique
Loi supplétive s’applique à défaut de volonté contraire on peut exprimer une autre volonté
Ex : Ds 1 contrat de vente, l’acheteur paye lors de la livraison (c civ) loi supplétive on peut faire
autrement mais si on dit rien, on l’applique
Comment savoir si une loi est supplétive ou impérative ? marqué dans la loi
Il y a parfois auj lois catégorielles visant 1 tte petite cat de citoyens plus des lois générales et
abstraites mais personnelles
Loi sur la dissimula° du visage très peu de femme, de gens loi catégorielle ne
s’applique pas à tt le monde loi classique
B) Le caractère permanent
Or auj, il y a parfois lois temporaires (prévues pour durée limitée) =/= loi permanent
Lois expérimentales expérience si succès promulga°
C) Le caractère normatif
En principe, une loi crée des normes (de comportement) ce qu’on a droit de faire ou non, que l’on
peut sanctionner règles concrètes que l’on peut appliquer
Or, depuis 15-20 ans, il y a des lois non normatives (ne créent aucune norme, rien de concret) lois
symboliques (ne sert à rien, ne crée rien)
Ex : « L’objectif de l’école est la réussite de tous les élèves » pas de norme, de règle, pas normatif
Le Conseil constitutionnel a lui-mm dit que les lois devaient être normatives annulat° si non
Montesquieu – « Les lois ne doivent pas être subtiles, elles sont faites pour des gens de médiocre
entendement » Loi est faite pour le peuple, le citoyen lambda subissent la loi et ses
conséquences doivent pouvoir la comprendre la loi doit ê simple, claire, accessible à tous
Or auj, lois sont écrites de manière très compliquée (voc jur) incompréhensible, complexe
Augmenta° des lois, explos° du nb de lois + en + de lois chq année à chq pouv en place lois
en + infla°
L’inconvénient de ce phénomène + y’a de lois – on les connaît, les respectent, y compris tribunaux
et juges mm les magistrats ne les connaissent plus perte de prestige
La codifica° est 1 solu° faire des codes mettre lois dans 1 code
2 types de codifica°
Classique regrouper ttes lois d’1 matière qui existent ds 1 code on en profite pour les
reformer + en supprimer certaines
Moderne regrouper ttes lois d’1 matière dans 1 code sans les réformer codifica° à droit
constant compila°
Crise de la loi
Intérêt codifica° faciliter l’accès à la loi, mais ne résout pas l’infla° législative toujours autant de
lois
Seule solu° idéale possible auto-limitation du législateur pouvs se retiennent pour faire des lois
Section 3/ Les conflits de lois dans le temps
Il y a une ancienne loi qui est à priori remplacée par une nouvelle conflit 2 lois se sont
succédées et ne disent pas mm chose on applique laquelle ? normalement nouvelle, mais pas
toujours certaines situa°s jur ont commencé sous l’ancienne mais continuent sous nouvelle
Ex 1 : En 1974, la majorité est passée de 21 à 18 ans, un mineur en principe ne peut pas signer de
contrat, en 1973 un mineur de 19 ans signe un contrat, cd contrat est nul mais la loi de 74 abaisse la
majorité à 18 ans.
Contrat valable ? Pour le mineur, le contrat est nul (conditions au moment de l’acte)
Le mariage devient-il valable après la loi ? loi nulle car conditions nulles (au moment de l’acte)
Ex 3 : Un contrat de bail est signé en 2016 et valable jusqu’en 2019, il y a 2000€ de loyer prévu, en
2018 une nouvelle loi arrive en disant que pour ce type de logement, le loyer maximum est de 1500€
Que fait-on ? On ne revient pas sur les loyers déjà passés, mm pour le futur, la nouvelle loi ne
s’applique pas
3 solutions en théorie
La nouvelle loi s’applique à ce contrat et s’applique de façon rétroactive en arrière il faut
tout recalculer depuis 2016 le propriétaire doit rendre le surplus compliquée
Comme le contrat a été conclu avant la loi nouvelle, il n’y est pas soumis, mm pas pour
l’avenir le loyer ne change pas
On ne touche pas au loyer déjà payé, on ne revient pas sur le passé, mais à partir de 2018, on
applique la nouvelle loi, le loyer change
Art 2 cciv 1804 – « La loi ne dispose que pour l’avenir, elle n’a pas d’effet rétroactif »
1) Le principe
3 conséquences
La loi ne peut pas remettre en cause des situations juridiques entièrement terminées
quelqu’un est décédé, on a réglé sa succession, et une nouvelle loi vient modifier les
successions on ne va pas rouvrir le dossier
La loi nouvelle ne peut pas remettre en cause les conditions de validité d’une situation où ça
a eu lieu si c’était valable, ça reste valable, si nul, nul la nouvelle loi ne peut pas rendre
valable quelque chose de nul et inversement
La loi nouvelle ne remet pas en cause les effets antérieurs d’une action en cours
2) Les exceptions
1. La loi elle-mm peut décider qu’elle est rétroactive très rare le Conseil constitutionnel
exige 1 motif d’intérêt général important
2. Le cas des lois pénales plus douces uniquement pénal une loi qui supprime une
infraction pénale une loi qui vient baisser le montant des peines (+ douce) certaine
rétroactivité si quelqu’un a commis cette infraction, mais n’a pas été définitivement jugé, il
bénéficie de cette nouvelle loi alors que sont infraction est antérieure
1) Le principe
Ex : Qqun est à la retraite depuis 5 ans nv loi modifie pensions retraite non-rétroactivité on
ne revient pas aux anciennes retraites cependant à partir entrée en vigueur loi on applique nv
retraite
2) Exceptions
Matière contractuelle si c’est un contrat reste soumis jusqu’au bout à l’ancienne loi (sous
laquelle il a été conclu) la loi ne s’applique ni pour le passé ni pour le futur survie de la loi
ancienne
3) L’exception à l’exception
Dans certains cas, la loi nouvelle s’applique immédiatement aux contrats en cours
2 cas
Si loi elle-mm le dit
Lorsque juge estime que cette loi est d’ordre public loi important pour intérêt général il
faut qu’elle s’applique de suite
Ex : Loi venant renforcer droits du salarié ordre public important juge peut décider
Parfois, la nouvelle loi organise elle-mm son application dans le temps explique en détails
comment elle s’applique dans le temps
Chapitre 4) Le règlement
Texte administratif
La constitution organise une réparti° entre la loi et le règlement ds certaines matières jur Elle
prévoit que la loi décide tout pas de règlement droit fiscal (règles définies par Parlement)
Dans certains domaines, la loi fixe les principes fondamentaux, les règlements, et les règles
d’application (détails, précisions)
Dans d’autres domaines du droit, la loi n’intervient pas, que des règlements Contraventions dans
le droit pénale (petite peine)
2 catégories
Recours spéciale recours pour excès de pouvoir formé devant le Conseil d’Etat on
invoque le fait qu’un règlement serait contraire à la loi demande d’annulation du
règlement illégal le Conseil d’Etat tranche et peut annuler limite de délai très bref dans
les 2 mois qui suivent la publicat° du règlement
L’exception d’illégalité procès l’une des parties invoque le fait qu’un règlement serait
contraire à une loi le juge si d’accord peut écarter le règlement et ne pas l’applique mais
ne peut l’annuler
Le gouvernement veut prendre des règles dans un domaine qui appartient au Parlement en vertu de
la Constitution demande d’autorisa° au Parlement pour intervenir dans son domaine règles
adoptées ordonnances
Ordonnances dénoncées par l’opposi° permettent d’éviter débat parlementaire anti démocratie
Le rôle du juge est d’appliquer la loi en réglant les conflits. Cependant la loi n’est pas très claire
parfois
La loi peut ê mal rédigée il y a souvent des concepts très vagues, peu précis, il faut les interpréter
marge de manœuvre, not°s molles, standards
2 grandes
Exégèse Pour interpréter 1 texte, il faut coller au texte, décortiquer et analyser les mots
pour cerner le sens, chercher ce qu’a voulu dire l’auteur dans la loi, le juge peut consulter
les travaux préparatoires (débats précédant le vote autour de la loi qui sont publiés)
Libre recherche scientifique Il faut ê bcp + souple et libre, adapter sens du texte à l’évolu°
de la société, au contexte socioéconomique/moral/philosophique…
Conseils, consignes, directives donnés par le cciv au juge pour interpréter les lois
Ex : le cciv nous dit qu’ « Il ne faut pas distinguer là où la loi ne distingue pas »
Par ex, 1 loi dispose qu’elle s’applique à ts les Frs, le juge ne peut pas distinguer les frs d’origine et
ceux naturalisés
Ex : 1 loi est prise pour des mineurs, le juge peut dire qu’il applique la loi à des majeurs qui
ont un trouble mental annulant leur discernement le mineur n’a pas le discernement
suffisant
Sur 1 pb jur donné, on constate qu’il y a une série de jugements qui donnent dans des procès =/=
toujours la mm solu°
Peut-on considérer que cette solut° jurisprudentielle étant toujours la mm, devient une règle ?
Equivalent à une loi ?
A) Les raisons qui font que la jurisprudence n’est pas une source de droit
Principe de la séparat° des pouvs (c’est le pouv législatif qui fait les lois et le judiciaire
l’applique, chacun son rôle elle ne peut pas faire la loi)
L’interdic° des arrêts de règlement (arrêt dans lequel le juge donne une solu° au litige et dit
que dorénavant il appliquera toujours cette mm solu°)
Il (le juge) prend une règle pas possible, il peut adopter la mm solu° mais ne peut pas
officiellement le dire et créer un règlement.
L’autorité relative de la chose jugée (du jugement rendu) 1 jugement ne concerne que les
parties du procès (demandeur et défendeur inverse d’une règle de droit (générale,
abstraite et impersonnelle)
B) Les éléments qui montrent que la jurisprudence n’est pas est une source de droit
La jurisprudence n’est pas obligatoire (pas 1 règle de droit) 1 juge n’est jamais lié par les
précédents jugements (si sur 1 qt° donnée, il y a déjà eu pleins de jugements d’arrêts
pendant des années ayant toujours donné la même chose, cela n’empêche pas 1 juge dans un
nouveau procès de dire une nouvelle solu°) le juge n’est pas lié aux précédents jugements
libre le mm juge peut changer de solu° d’1 jour à l’autre
Pour motiver son jugement, le juge ne peut pas officiellement se référer à une jurisprudence.
Il ne peut pas dire officiellement une solu° en se référant sur la jurisprudence (pas 1 règle
officielle)
A) Les raisons qui font que la jurisprudence est une source de droit
En interprétant la loi, en lui donnant un sens, on peut dire que le juge recrée la loi (pouvoir
créateur, créa° du droit) et le redéfinit, l’interprète
Il y a un texte du cciv affirmant que « même si sur un problème juridique, il n’y a pas de règle,
le juge est quand même obligé de juger, sinon il y a déni de justice (qui n’existe pas) faute.
Dans ce cas-là, le juge peut inventer une règle, un raisonnement juridique créa° du droit
pouvoir
B) Les éléments qui montrent que la jurisprudence est une source de droit
Le juge n’est pas lié par les précédents jugements mais en fait, il a évidemment tendance à reprendre
et à suivre la jurisprudence antérieure mm solu° que les précédents jugements bonne solu°
selon lui, imita° naturelle. C’est particulièrement vrai si la solu° vient de la C de c (juridic° la + haute)
qd celle-ci résout 1 pb jur, tt le monde suit (pas 1 obliga° mais tendance, afin de ne pas être cassé
(pourvoi).
Qd on parle de jurisprudence, c’est surtout les arrêts de la C de c.
Parfois celle-ci dit quelque chose, parfois un arrêt suffit à créer une jurisprudence.
L’erreur est p-ê à tt prix d’assimiler la loi et la jurisprudence, les mettre en parallèle aucun rapport,
2 sources =/= mais complémentaires
=/=
Chapitre 2) La coutume
Si ces 2 éléments sont réunis, on peut considérer que cela devient une règle que le juge peut
appliquer
Coutume SECUNDUM LEGEM parfois la loi elle-mm renvoie à la coutume celle-ci suit la
loi pour des qt°s précise et de détail
« Tout propriétaire d’un terrain peut fermer son terrain en mettant un mur »
Quelle hauteur ? Le cciv dit que pour la hauteur maximale, il faut appliquer la loi locale, la
coutume
Coutume PRAETER LEGEM qui complète la loi. Règle qui n’a pas été prévue par la loi, il y a
une coutume qui vient compléter la loi
Coutume CONTRA LEGEM contraire à la loi. A priori ne peut pas exister, est arrivé une ou
deux fois
Pour les donations courantes, personne n’y allait illégal, habitude contre la loi admise
Don manuel
Place très marginale, secondaire très peu Qd 1 pb jur survient, on prend 1 texte, sinon
jurisprudence solut° très vite, on ne va pas attendre qu’une coutume se forme
Circulaires ministérielles texte d’1 ministre rédigé, ds lequel il explique aux agents de
l’administra° comment interpréter et appliquer 1 loi dont il est à l’origine. publié au JO
ce n’est pas une règle de droit, pas de valeur obligatoire devant un tribunal. le juge n’est
pas obligé de la respecter Cette circulaire a tt de mm une grande influence car
l’administration va l’appliquer
Réponses ministérielles Les parlementaires ont le droit de poser aux ministres des qt°s
écrites, notamment sur la façon d’interpréter une loi dont il est à l’origine
Le ministre répond par écrit publié au JO cette réponse n’a aucune valeur juridique,
c’est juste l’avis du ministre, qui a tt de mm une certaine influence
Généralement cela n’a pas de valeur juridique, pas une règle de droit, cela a tout de même
une influence
Parfois la loi leur reconnaît de prendre la liberté d’adopter des règle L’AMF a le pouvoir de
prendre des règles règlementant le marché boursier Reconnaissance d’un pouvoir
normatif
Chapitre 2) La doctrine
Ce sont ttes les opin°s émises par des juristes travaux écrits, livres, traités, manuels, articles,
chroniques dans des revues juridiques. C’est surtout les travaux des universitaires (recherches des
enseignants chercheur)
Les juristes participant du courant doctrinal analysent le droit avec un regard critique,
notamment pour savoir si une règle est bonne ou mauvaise pour ensuite la changer
Aucune valeur juridique, débat intellectuel, pas des règles de droit, rôle d’influence sur le législateur
et la justice
Ds 1 procès, le + important c’est pouvoir prouver ce qu’on dit, pas avoir raison. Le + important n’est
pas la vérité
Ds procès pénal, le juge va lui-mm participer à la recherche des preuves (par la police, justice, GAV,
expertise, perquisitions…)
Ds procès civil, le juge ne cherche rien, c’est aux parties d’apporter les preuves et prouver leurs dires.
Le juge va ensuite les analyser.
Les progrès techniques et scientifiques ont toujours une influence sur le droit de la preuve
J’achète un journal contrat de vente opé° jur pas de trace écrite, doc signé, ni de preuve
J’achète une voiture contrat de vente papier signé preuve du contrat (=/= contrat qui a eu
lieu lors de l’opé° jur)
Section 1/ Le principe
Ex : X prétend avoir prêté 10 000€ à Y, et que Y ne lui a pas rendu. X fait un procès.
X doit prouver qu’il a prêté 10 000€ à Y
Ex 2 : Le garagiste demande au client de payer certains travaux. Le client refuse devant la justice en
disant qu’il n’a pas demandé ces travaux.
C’est le garagiste qui doit prouver que les travaux ont été faits
Ex 3 : Dépôt de garantie somme versée par le locataire en début de contrat. Cette somme est
normalement rendue. Le proprio peut cependant la garder si l’appartement a été endommagé.
Si le proprio refuse de rendre de dépôt, c’est à lui de prouver que c’est nécessaire c’est lui qui
réclame
« Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit
l’extinction de l’obligation »
Si le demandeur réussit à prouver que l’obligation existe, le défendeur peut éventuellement dire que
certes, mais cette obligation n’existe plus.
Dans le procès, la charge de la preuve pèse alternativement sur l’un et sur l’autre. C’est d’abord le
demandeur puis le défendeur…
Présompt°s légales, fixées par la loi loi qui part d’un fait connu pour déduire un fait inconnu maos
probable
Ex : Présomption de paternité Une femme mariée a un enfant la loi affirme que c’est le marie le
père
La plupart du tps, ce sont des présomp° simples on peut les renverser prouver le contraire
que cette présomp° est fausse, inexacte, ne correspond pas à la réalité
Ex 2 : Présomp° d’innocence
Appari° d’Internet preuve écrite sur support électronique, contrat sur internet
La loi a admis l’écrit sur support électronique +- mm force juridique que support papier
Acte authentique doc fait par 1 officier public (notaire) acte notarié coût du notaire,
bcp de condi°s formelles, l’acte doit ê fait en Fr
Acte sous seing privé doc fait directement par les parties, gratuit, simple, pas de condi°
particulière il faut la signature des 2 parties
L’acte authentique est + fort que l’acte sous seing privé + de valeur
Contester 1 acte authentique est quasiment impossible
Cependant on peut contester + facilement un acte sous seing privé
Paragraphe 1 – Définitions
A) Le témoignage
Preuve testimoniale (par témoin) le témoin raconte ce qu’il a vu preuve fragile par déf° c’est
1 vis° subjective, on peut déformer, se tromper, cela dépend de l’endroit où on était
Comme la justice Fr est lente, parfois on témoigne sur des faits assez anciens. La mémoire déforme
les choses
Indices que le juge va utiliser pour présumer certaines choses qui ne sont pas sûrs
Ex : Accident de voiture le juge va partir des traces de freinage pour en déduire la vitesse
Ex 2 : Trace d’un virement bancaire de X vers Y de 10 000€ le juge peut présumer qu’il s’agit du
prêt
La preuve écrite est une preuve que le juge doit prendre en compte
Les preuves imparfaites n’ont pas de force probante obligatoire ils sont totalement soumis à la
libre appréciatin du juge, qui peut ou non les retenir intime convic° du juge
En doit civil, il y a des preuves qui ne sont pas admissibles le juge ne peut mm pas les regarder, on
ne peut pas les apporter
Paragraphe 1- La liberté
Ex : On veut preouver par l’enreg d’1 conversa° tel à l’insu de l’autre pas possible
Ex 2 : Vidéo surveillance des salariés d’1 ENT à leur insu pas possible
Preuves déloyales
Ex : Détective privé 1 pers prétend avoir des séquelles suite à un accident, elle touche une
assurance l’assureur fait suivre son client par un détective en cas de doute sur le problème juge
et procès clt affirme que la preuve est déloyale pas de solut° nette selon la C de c, il y a un
endroit à la vérité, à la preuve, un respect de la vie privée qt° de proportionnalité
Ex 3 : Un employé de la Poste, son chef e soupçonne d’ouvrir le courrier, pas de preuve. Le chef met
un produit sur les lettres qui fait une tâche bleue à chaque ouverture juge et procès ==< rejet de la
preuve déloyale sanc° pas justifiée
Preuve des contrats qd on conclue une opé jur besoin d’une preuve littérale contrat
Pour prouver un contrat, il faut obligatoirement une preuve écrite (authentique ou sous seing privé)
si ce contrat dépasse la somme de 1500€ seule preuve écrite admissible par le juge
Ex : X a prêté 2000€ à Y, qui refuse de rembourser, X fait un procès pour être remboursé, Y dit que ce
n’est pas vrai, que X n’a rien prêté. X doit prouver l’existence du contrat de prêt (charge de la preuve
sur le demandeur) Somme en jeu > 1500€, il faut donc un document signé par les deux parties
(acte sous seing privé) seule preuve possible si preuve purement verbale, X va perdre, idem en
cas de témoignage, pas une preuve admissible
En d civ, on veut une preuve écrite car seule preuve fiable et sûr.
Pour les petits contrats (ne dépassant pas 1500€), on peut les prouver par tous les moyens preuve
libre. Si preuve écrite c’est toujours mieux.
Un petit contrat ne se rédige pas, on ne fait pas un document écrit généralement.
Cependant à partir de 1500, cela devient important donc exigence d’un contrat par écrit, preuve
écrite.
L’exigence d’une preuve littérale au-dessus de 1500€ est une loi supplétive on peut l’écarter
Si elles sont d’accord, les deux parties peuvent décider d’admettre tous les modes de preuve
convention relative à la preuve on écarte la règle de la preuve écrite très rare qu’elles se
mettent d’accord
B/ Le droit commercial
Cependant toujours mieux d’avoir une preuve écrite, un doc signé si non liberté de la preuve
3 conditions :
Il y a un écrit mais qui n’est pas une preuve écrite ce n’est pas un acte sous seing privé
doc pas signé mais reste un doc écrit
Cet écrit vient de l’adversaire, de l’autre partie, émane au sens judiciaire
Cet écrit rend « vraisemblable le fait invoqué »
Ex : X a prêté 2000€ à Y et prétend qu’il doit le rembourser. X a une lettre envoyée par Y dans laquelle
par exemple Y dit « je vous remercie pour votre aide » (doc écrit mais pas signé, vient de l’adversaire,
rend vraisemblable le prêt effectué) commencement de preuve par écrit
Effets :
Début de preuve commencement de preuve par écrit il faut le compléter car cela ne
suffit pas (pas une preuve écrite à part entière), par tous les moyens de preuve, pas
nécessairement écrite, liberté de la preuve
La personne (le demandeur) va dire au juge qu’il n’a pas de preuve écrite (ni authentique, ni sous
seing privé), mais qu’il lui est impossible d’en avoir une, pour de bonnes raisons (légitimes, excuse)
2 hypothèses
Impossibilité matérielle
Ex : Lorsqu’il y a une situation d’urgence, on n’a pas le temps de faire un écrit, de rédiger un
document Notre maison brûle, on sauve des choses précieuses, on les pose chez le voisin,
c’est une opération juridique (contrat de dépôt) ;Une semaine après, on retourne chez le
voisin pour les récupérer, et le voisin nie le dépôt, procès pour récupérer les choses, charge
de la preuve pour le demandeur, c’est à nous de prouver le dépôt. Si c’est > 1500€ il faut en
théorie un contrat par écrit, une preuve écrite du dépôt, sauf qu’il y a une impossibilité
matérielle de faire un écrit (maison en feu), ainsi le juge admet cela pour des raisons
d’urgence situation exceptionnelle
La jurisprudence admet que quand il y a des liens assez forts, il y a une impossibilité morale
en raison de ces liens
Ex 2 : Parfois dans certaines professions, on ne fait jamais de contrat écrit, cela ne se fait pas,
ce n’est pas l’usage. C’est impossible de le demander moralement. Médecin, consultation,
opération chirurgicale, c’est une opé jur car accord de volonté entre 2 personnes, cependant
pas de contrat écrit impossibilité morale admise par le juge
Effets
Le demandeur est libéré de la preuve écrite il peut utiliser tous les modes de preuves,
prouver par tous les moyens ce qu’il dit cela suppose qu’il ait des éléments de preuve
(témoignage…) il n’a rien prouvé avec l’impossibilité de cette preuve par écrit
E/ Les copies
Cas où on n’a pas l’original de la preuve écrite, le doc signé, cependant on apporte une copie.
Cela suffit-il ?
Le cciv affirme que cette copie faut preuve si elle est fidèle (à l’original) et durable (sur un support
durable)
Ex : Copie carbone original feuille du dessus, copie feuille du dessous on apporte au juge la
copie la jurisprudence admet à priori cette copie car fidèle à l’original et dural
Ex 2 : Photocopie on n’apporte pas l’original mais la copie du contrat signé jurisprudence admet
également si la photocopie est lisible
Ex 3 : Faxe jurisprudence plus mitigée (si contesté) possibilité de trafiquer la date, pas
suffisamment fiable pour être une copie fidèle et durable libre appréciation du juge
2 options
La copie est fidèle et durable selon le juge la copie a la même valeur que l’original est
une preuve écrite acte sous seing privé
N’est pas fidèle et durable, est douteuse peut être un commencement de preuve par écrit
selon le juge (pas de qualité suffisante pour être une preuve à part entière) doit être
complétée par d’autres moyens
Le changement de prénom doit se faire au JAF. La loi là aussi exige un intérêt légitime.
2 principaux exemples :
Prénom ridicule (en lui-même ou associé au nom)
Personne depuis très longtemps se fait appeler sous un autre prénom que le sien intérêt
légitime d’en faire un prénom officiel témoignages…
Paragraphe 2 – Le domicile
A) L’unicité
En principe, toute personne physique a un domicile, toute personne n’a qu’un domicile lieu où
l’Etat peut trouver l’individu juridique, fiscal, administratif courrier officiel
Cela peut poser des difficultés pour quelqu’un vivant à plusieurs endroits la loi définit le domicile
comme le lieu principal de l’établissement
B) La détermination
C’est la personne elle-même qui déclare quel est son domicile. Une personne qui en a plusieurs doit
en choisir un possibilité de fraude fiscale domicile fictif possibilité de rectification par le juge
Notion de domicile légal (=/= choisi) imposé par la loi un seul cas situation des mineurs le
mineur est domicilié chez ses parents (principe légal de la loi)
Tous les courriers du mineur sont envoyés là-bas même si pas vrai
Exemple : 2 personnes font un contrat chez un notaire et élisent domicile chez le notaire tous les
docs vont chez le notaire.
Paragraphe 1 – Le transsexualisme
Exemple :
On a une personne qui change de sexe à la suite d’une opération ou d’un traitement.
Cette personne demande à modifier son état civil. Pendant très longtemps la France refusait sur le
fondement de l’indisponibilité.
On admettait seulement un changement de prénom pour un prénom neutre
Il y a eu un arrêt de la CEDH en 1992 condamnant la France en invoquant une atteinte à la vie privée
du transsexuel. EN 1992 quelques mois après, la C de c a admis le changement de sexe pour un
transsexuel malgré le principe de l’indisponibilité.
L’affaire a fait beaucoup parlé époque du mariage pour tous premiers pas vers la
reconnaissance des homosexuels
2ème semestre
Tout être-humain par définition a la personnalité juridique, cependant cela n’a pas toujours été le
cas quand l’esclavage existait, l’esclave en tant qu’être-humain n’avait pas d’existence
juridique, et donc pas la personnalité juridique, il était considéré comme un objet
Traiter une personne comme un objet relève d’une infraction pénale qui dénie la personnalité
juridique
2 grandes catégories
Les mineurs sont incapables juridiques (ils ne peuvent s’occuper de leur affaire, n’ont pas la
maturité, le recul pour gérer ses propres droits, on doit donc le protéger). Cependant ils ont
la personnalité juridique comme tout le monde, mais ne peut les exercer lui-même, il ne peut
par exemple pas signer un contrat lui-même il y a quelqu’un d’autre qui va agir pour lui, en
son nom les parents peuvent agir à sa place
Les personnes ayant un trouble psychique, mentale, psychologique, qui n’ont plus leur
discernement, qui n’ont plus leur conscience, et ne peuvent exercer leurs droits. On doit donc
les protéger via des régimes (tutelle avec un tuteur qui va agir à leur place par exemple)
Exception d’un mineur émancipé Il n’est plus incapable, et est assimilé à un majeur. Il a donc la
capacité juridique, cependant la procédure nécessite une décision de justice.
A/ Le principe
Cas récurrent :
Une femme enceinte a eu un accident, et provoque la mort de son bébé, avec une fausse couche
Elle peut demander des dommages et intérêts au conducteur fautif pour tous les préjudices subis et
obtenir réparation.
On a voulu poursuivre pénalement l’auteur de l’accident pour homicide involontaire sur l’enfant. La
Cour de Cassation a refusé en affirmant l’inexistence juridique de l’enfant. Or l’homicide involontaire
désigne le fait de tuer quelqu’un et juridiquement le conducteur n’a tué personne, car la victime n’a
pas de personnalité juridique.
Cas récurrent :
Un enfant est né vivant mais est mort très rapidement, il a vécu très peu de temps. Dès le départ, on
savait qu’il allait décéder très vite, sa mort était inéluctable car il n’était pas apte à survivre (organe
vital défaillant). L’enfant n’est pas viable.
B/ L’aménagement du principe
« L’enfant simplement conçu est réputé né lorsque c’est dans son intérêt financier et patrimonial »
Enfant dans le ventre de sa mère, qui est conçu mais pas encore né. On fait comme s’il était né pour
lui donner des droits financiers car c’est en sa faveur.
2 exemples :
Pendant la grossesse de la mère, le père décède, à ce moment-là en théorie l’enfant n’existe
pas juridiquement, il n’est pas né donc en principe il ne peut pas hériter de son père.
Cependant, on applique l’exception, il s’agit d’hériter un patrimoine, c’est dans son intérêt
d’hériter de son père par exception. Il pourra toucher sa part d’héritage à condition de naître
vivant et viable.
Quelqu’un veut faire une donation à un enfant qui n’est pas encore né, qui est conçu. Cette
personne va chez le notaire pour effectuer la donation au profit de l’enfant. C’est possible car
c’est dans l’intérêt de l’enfant, on applique l’exception. L’enfant pourra recevoir cette
donation à condition qu’il naisse vivant et viable.
La personnalité juridique apparaît à la naissance mais dans l’intérêt de l’enfant, on peut lui
accorder cette personnalité à sa conception.
A/ La mort certaine
2 principales conséquences :
Ouverture à la succession (répartition de l’héritage en fonction des successeurs et des
héritiers du défunt.)
Si la personne était mariée, il y a dissolution du mariage (le conjoint devient veuf)
Remarque : Même si la personne disparaît, la volonté qu’elle a exprimée avant son décès doit être
respectée et s’appliquer. D’une certaine façon, la personne continue d’exister au-delà de la mort
Exemple :
Cas d’un testament valable, il faut l’appliquer selon la volonté de la personne
Cas des souhaits funèbres
Cas de limite
La jurisprudence refuse la cryogénisation
B/ La mort incertaine
Lorsqu’on ne sait pas si une personne est vivant ou mort, cas d’une disparition
3 régimes différents
1) La présomption d’absence
Conditions :
Il y a une personne qui n’apparaît plus à son domicile, et on n’a pas de nouvelle. La loi ne fixe
aucune condition de délai la loi affirme que toute personne intéressée peut saisir le juge
(juge des tutelles notamment qui est spécialisé) la famille, les amis, mais peut aussi être
un créancier (intérêt légitime à être remboursé) le juge prononce donc un jugement de
présomption d’absence c’est une présomption de vie on présume que la personne est
en vie et qu’elle va revenir le juge va nommer quelqu’un qui est chargé de gérer les
affaires de l’absent pendant qu’il n’est pas
2) La déclaration d’absence
Conditions
Il y a eu un jugement de présomption d’absence 10 ans après le premier jugement, si on a
toujours pas de nouvelle, on peut revenir devant le juge et lui demander une déclaration
d’absence
Il n’y a pas eu de jugement de présomption d’absence, personne n’a saisi le juge peut-être
que la famille s’est organisée d’elle-même, et a géré les affaires de l’absent sans saisir le juge
on peut directement demander une déclaration d’absence mais 20 ans après le jour où
l’individu a disparu
Effets
C’est un jugement de décès, le juge constate le décès
Ouverture de la succession
Dissolution du mariage dans le cas où le divorce n’a pas été prononcée
Si l’absent revient
La loi prévoit qu’il doit récupérer l’intégralité de son patrimoine en l’état
3) La disparition
Cas où quelqu’un a disparu mais « dans des circonstances de nature à mettre sa vie en danger »
mystère
Aucun doute sur la mort, la personne est évidemment décédée cela ne sert à rien d’attendre on
peut demander au juge directement de prononcer le décès sans attendre sur la base de ces
circonstances effets classiques du décès
La loi prévoit encore que si le disparu revient, il doit récupérer son patrimoine en intégralité
(purement théorique)
Elle se fait par l’état civil. Il permet d’identifier l’individu. On parle d’état (civil) des personnes. Ce sont
les caractéristiques permanentes de l’individu.
Le nom, le prénom
La nationalité
Le domicile (rattachement géographique)
Le sexe
Paragraphe 1- Le nom
A/ Le nom de famille
1) L’attribution du nom
Il y a eu une réforme en 2002 sur la question du nom de famille. Jusqu’à cette année de façon
générale, une règle s’appliquait ; l’enfant portait le nom du père sauf cas particulier. Au bout d’un
moment cela devenait désuet, une loi en 2002 a changé le système ; il était question de créer une
égalité entre le nom paternel et le nom maternel, ainsi qu’une liberté de choix.
Cas où l’enfant est né dans le mariage Les deux parents de l’enfant sont mariés entre eux
les parents peuvent donc choisir le nom de l’enfant, soit le nom du père soit celui du mère,
soit les deux (avec un -) principe de liberté et d’égalité totale déclaration conjointe et
signature commune afin de donner tel ou tel nom à l’enfant si pas de déclaration conjointe
on retrouve la règle classique l’enfant porte le nom du père à défaut de choix commune
Cas où les parents mariés ont eux-mêmes un nom composé la loi affirme qu’ils ne peuvent
donner qu’un morceau à l’enfant
Le lien de filiation est établi dès le départ à l’égard des deux parents le père a reconnu
l’enfant (acte de reconnaissance à la mairie) l’enfant est donc reconnu comme étant le sien
même règle que le mariage soit le nom du père, soit celui de la mère, soit les deux
Le père n’a pas reconnu l’enfant l’enfant n’a pas de père juridiquement il porte le nom
de la mère cependant le père peut reconnaître l’enfant plus tard s’il le reconnaît plus
tard les parents peuvent par déclaration conjointe changer le nom de l’enfant (par
nécessité a celui de la mère) ajouter le nom du père avant ou après, ou substituer le nom
du mère par celui du père
Si l’enfant a plus de 13 ans, il faut son accord pour changer de nom maturité suffisante
L’enfant n’a pas de filiation établi pas de parent sur le plan juridique on peut imaginer
un enfant trouvé ou né sous X ça sera l’officier d’état civil à la mairie qui va choisir un nom
arbitrairement pour l’enfant sous le contrôle du juge
b) Le changement de nom
Il est possible de changer de nom au cours de son existence, cependant ça reste quelque chose de
grave. On peut faire une demande administrative auprès du ministre de la Justice (garde des sceaux).
La loi affirme qu’il faut justifier d’un intérêt légitime ;
c) Le nom et le couple
Couple marié
Règle classique la femme mariée peut utiliser le nom de son mari dans sa vie quotidienne,
administrative et juridique, avec son propre nom ou à la place de celui-ci. C’est un nom d’usage. C’est
une possibilité et non une obligation, ainsi cela ne remplace pas le vrai nom qui demeure. Elle peut
jongler librement entre ces deux noms.
En cas de divorce ?
Si elle utilisait le nom de son mari ;
Elle ne peut plus utiliser son nom (c’était le mariage qui justifiait cette possibilité, et le
divorce le fait cesser) sauf exception ;
Si le mari est d’accord pour qu’elle continue d’utiliser son nom
Si le mari refuse, elle peut demander une autorisation au juge en invoquant un motif
légitime, la principale raison qui va être invoqué est le motif professionnel (la femme
mariée qui dans son métier utilise le nom du mari)
2) L’usurpation du nom
Se faire appeler par le nom d’un autre, utiliser le nom d’autrui de façon totalement anormale sans
aucune autorisation.
Souvent dans le cas d’une usurpation, il y a volonté d’escroquerie. Cependant le simple fait d’usurper
le nom d’autrui est une faute.
La victime pourrait faire un procès à l’usurpateur et réclamer des dommages et intérêts.
Pour pouvoir se plaindre d’une usurpation, il y a 2 conditions ;
Il faut porter exactement le même nom que celui usurpé
Il faut que le nom soit un peu rare car si c’est un nom banal, il n’y a aucun préjudice
B) Le prénom
Le choix du prénom
Réforme en 1993 jusqu’à cette année les parents devaient choisir un prénom en usage
dans les différents calendriers l’officier d’état civil pouvait refuser d’inscrire un prénom s’il
estimait qu’il ne figurait dans aucun calendrier contraignant
Tout a changé en 93, depuis cette date il y a eu liberté de choix totale plus aucun critère
de choix l’officier d’état civil doit reconnaître le nom s’il estime que le prénom est
contraire à l’intérêt de l’enfant il peut avertir le procureur celui-ci peut saisir le juge aux
affaires familiales s’il est d’accord avec l’officier d’état civil le juge peut demander la
suppression de ce prénom et demander aux parents d’en choisir un autre liberté totale
mais contrôle à postériori par l’officier d’état civil
2 principaux exemples :
Personne depuis très longtemps se fait appeler sous un autre prénom que le sien intérêt
légitime d’en faire un prénom officiel témoignages…)
Paragraphe 2 – Le domicile
A) L’unicité
En principe, toute personne physique a un domicile, toute personne n’a qu’un domicile c’est le lieu
où l’Etat peut trouver l’individu juridique, fiscal, administratif courrier officil
Cela peut poser des difficultés pour quelqu’un vivant à plusieurs endroits la loi définit le domicile
comme le lieu principal de l’établissement
B) La détermination
C’est la personne elle-même qui déclare quel est son domicile. 1 personne qui en a plusieurs doit en
choisir un.
Possibilité de fraude fiscale domicile fictif
Possibilité de rectification par le juge
Notion de domicile légal (=/= choisi) imposé par la loi 1 seul cas situation des mineurs le
mineur est domicilié chez ses parents (principe légal de la loi)
Tous les courriers du mineur sont envoyés là-bas même si pas vrai
Ex : 2 personnes font 1 contrat chez le notaire et élisent domicile chez le notaire tous les docs vont
chez le notaire
On ne peut pas disposer de son état civil on ne peut pas faire ce qu’on veut de celui-ci on ne
peut changer de nom, de prénom, de nationalité comme on veut
Paragraphe 1 – Transsexualisme
L’affaire a fait beaucoup parlé époque du mariage pour tous premiers pas vers la
reconnaissance des homosexuels
Exemple d’affaire :
Quelqu’un est mentionné comme étant un homme, cependant celui-ci a toujours une ID sexuel
indéterminée à la naissance androgynie inscris comme homme sauf un jour il demande à
passer à sexe neutre courant transgenre, Trans identité refusé par la C de c si on admet, cela
crée une nouvelle catégorie juridique qui change beaucoup de choses ce n’est pas au juge de le
faire c’est la loi qui le fait
Une femme accepte de porter un enfant, qui à la naissance, remet cet enfant au couple concerné. Et,
l’enfant est déclaré comme étant l’enfant du couple. Ce qui n’est pas totalement vrai car il a été porté
par la mère porteuse. Tout cela a bien été prévu par un contrat entre la mère porteuse et le couple.
Cette gestation pour autrui est en principe interdite en loi français, même si c’est à titre gratuit.
2 fondements juridiques :
L’indisponibilité de l’état des personnes/l’état civil Il y a un mensonge à l’état civil (on
déclare l’enfant comme étant celui du couple or ce n’est pas vrai on trafique l’état civil).
L’indisponibilité du corps humain On ne peut disposer du corps humain, il n’est pas une
marchandise ou un commerce on ne peut pas faire de contrat qui porte sur le corps
humain OR la gestation pour autrui est un contrat portant sur le corps de la mère porteuse
(objet du contrat)
Soit la mère porteuse est payée pour la prestation fournie, soit elle fait ça gratuitement.
Cas d’un couple français qui va aller à l’étranger, dans un pays où la gestation pour autrui est
valable (Etats-Unis, Russie…), elle recourt à une mère porteuse de manière transparente et
légale, le couple déclare l’enfant dans l’état civil du pays de naissance sans aucun problème, il
est indiqué que c’est un contrat de mère porteuse, le couple revient en France avec l’enfant
et demande la transcription de l’acte de naissance dans l’état civil français.
Pendant longtemps la France refusait l’inscription de ces enfants à l’état civil français « cet
enfant est né d’un contrat illégal au regard du droit français » « pour nous c’est illégal donc
on refuse d’inscrire cet enfant » cela veut dire que le lien de filiation n’était pas établi
envers les parents la vie était quasiment intenable « ces enfants sont les fantômes de la
République »
Pour le moment la GPA est interdite en France (contrat nulle) cependant s’il est conclu à
l’étranger cela peut être valable après transcription
Ce sont l’ensemble des droits fondamentaux attachés à la personne humaine, lié à l’intimité de l’être-
humain.
La différence avec les droits de l’homme est que ceux-ci sont les droit de l’être-humain contre l’Etat
(protection du citoyen contre l’arbitraire de l’Etat et ses excès liberté d’aller-venir, d’association, de
penser, de religion constituent les droits de l’homme que l’Etat ne peut supprimer.
Les droits de la personnalité sont les droits de chacun contre chacun, des personnes contre d’autres
personnes.
Article 9 du cciv « Chacun a droit au respect de sa vie privée » on ne peut pas divulguer la vie
privée de quelqu’un sans son accord. sanctions en cas de non-respect cas de contentieux
1) Les principes
2) Les difficultés
La jurisprudence considère que même dans la vie professionnelle, il y a quand même un part de vie
privée, d’intimité, une atteinte à la vie privée alors qu’on est au bureau.
Exemple :
1er arrêt de la C de c en 2005 l’employeur découvre dans le bureau d’un salarié, alors qu’il n’est pas
là, des photos compromettantes, et alléché par cette découverte, va sur l’ordinateur sur lequel le
salarié travaille, ouvre un fichier indiqué comme personnel et tombe sur des photos du même style,
tout ça se termine par un licenciement du salarié qui conteste son licenciement procès devant le
juge « L’employeur avait-il le droit d’ouvrir le fichier ? » dans cet arrêt en 2005 la C de c disait
que non il ne pouvait pas ouvrir ce fichier personnel sans avertir et convoquer au préalable le
salarié « c’est une atteinte à la vie privée du salarié » alors qu’on est au travail, il y a une
dimension privée dans la vie professionnelle frontières fines
Le critère imposé par la jurisprudence est donc s’il y avait marqué personnel sur ces fichiers. Si oui,
alors l’employeur ne peut pas ouvrir.
La C de c a dit quand même lors de cet arrêt de 2005 que « sauf risque particulier, l’employeur ne
peut ouvrir un fichier personnel ».
Cas d’un cas grave employeur trouve des photos pédophiles droit pénal pour l’employé
Caméras dans l’entreprise salariés filmés sans le savoir selon des arrêts, c’est une atteinte à la
vie privée alors qu’on est au bureau part d’intimité
Remarque :
Les personnalités publiques ont autant droit au respect de la vie privée que les autres.
L’argument souvent invoqué par la presse notamment est le fait que la personne est connue
donc on a droit de savoir sa vie privée non valable selon le juge
Arrêt de 1980 Paris Match avait publié une photo de Jean-Gabin mort sur son lit de mort
juste après son décès puis la publie la famille fait un procès la C de c condamne Paris
Match pour atteinte à la vie privée de Jean Gabin il est mort donc plus de vie, cela ne veut
rien dire juridiquement
La liberté de la presse est un principe fondamental du droit à l’information (droit d’informer et d’être
informé). La presse est libre tant qu’elle n’empiète pas sur la vie privée.
En principe, la justice française est très sévère en cas d’atteinte à la vie privée, elle est très protecteur
de la vie privée. Toute atteinte est sanctionnée. La liberté de la presse s’arrête là où commence la vie
privée.
Cependant depuis une quinzaine d’années, il y a parfois plus de souplesse il y a des cas où le juge
ne sanctionne pas alors qu’il y a une atteinte à la vie privée pour des raisons légitimes.
Quand on publie une information sur la vie privée de quelqu’un, il y a une atteinte sur la vie privée
mais cette information est utile à l’intérêt général (au sens politique, le public a le droit de connaître
l’information). Il n’y a donc pas de sanction.
Exemple :
L’arrêt de la CEDH en 2015 un journal révèle l’existence du fils caché du prince Albert de Monaco
le prince fait un procès pour atteinte de la vie privée il n’y a aucun doute là-dessus et pourtant
la CEDH dit qu’il n’y a pas de sanction cette atteinte est justifiée par l’intérêt général il est
possible qu’un jour, cet enfant succède au prince si c’est vraiment son fils intérêt politique du
public à connaître son existence
L’arrêt de 2013 de la C de c Un livre contient trois révélations qui ont suscité un procès vis-à-vis de
la vie privée d’une personne le secrétaire général du FN est homosexuel, un autre membre du FN
l’est également, les deux sont ensembles les deux font un procès pour atteinte à la vie privée le
motif est évidemment valable (intimité des personnes) cependant la C de c répond aux trois éléments
sur la première la C de c ne sanctionne pas, elle dit que c’est justifié par l’intérêt général (Le FN
historiquement a très souvent tenu des discours anti-homosexuels, c’est donc intéressant
d’apprendre que le secrétaire général est homosexuel car cela montre une contradiction politique
ne sanctionne pas cette révélation sur le deuxième point elle sanctionne car atteinte à la vie privée
non justifiée la personne ne représente pas le FN (membre inconnu du FN), le public n’a pas le
droit de savoir ça, dommages et intérêt, idem pour la troisième information non justifiée, aucun
intérêt politique atteinte à la vie privée non justifiée
Lorsque la révélation porte sur un fait qui avait déjà été rendu public par la personne elle-même Si
j’autorise un magazine à parler de ma vie privée, je n’autorise pas un autre, cela doit être ponctuel,
c’est au cas par cas
Aujourd’hui la jurisprudence atténue ce principe si on étale sa vie privée d’un côté, on ne peut se
plaindre que ça soit repris.
Arrêt à propos d’un article de journal sur les groupes de pression, les lobbys homosexuels dans
l’article il est mentionné Stéphane Berne qui fait donc un procès pour atteinte à la vie privée motif
valable sauf que la C de c constate qu’il a à plusieurs reprise dans les médias a parlé ouvertement
qu’il est homosexuel il n’y a donc pas atteinte à la vie privée
Lorsque l’information porte sur la vie privée, mais le juge estime qu’elle a un caractère totalement
anodin aucun intérêt, aucune importance pas de préjudice
Exemples :
Un article concernant Caroline de Monaco disant notamment que celle-ci et son mari hésitaient sur la
couleur du papier peint de la chambre des enfants atteinte à la vie privée (domicile) le juge a
estimé que l’information bien que touchant la vie privée est complètement anodine pas de
préjudice donc pas de sanction
Les journalistes qui vont fouiller les poubelles d’une personnalité publication d’un article de
presse atteinte à la vie privée de la personne motif valable selon le juge mais pas de préjudice
car information anodine.
La première sanctions sont les dommages et intérêts (règle de base en droit civil) l’auteur de
l’infraction est condamné à verser une indemnité à la victime Le montant dépend de l’appréciation
du juge, de la gravité du préjudice et de l’appréciation, liberté totale du juge il peut arriver que le
juge accorde un euro symbolique quand le juge veut condamner pour le principe d’atteinte à la vie
privée mais cependant il estime que cela n’est pas grave magazine people
La deuxième sanction classique est le fait que le juge peut ordonner la publication de son jugement
qui condamne il ordonne le média qui a publié l’information à publier le jugement but
d’humiliation, de vexation
La troisième sanction possible, qui reste rare, est que le juge peut ordonner le retrait du produit
concerné sur le marché rarissime car censure
Contrairement au droit à la vie privée, il n’y a pas de texte précis dans le cciv le concernant. Il est
plutôt de l’ordre jurisprudentiel. C’est le même système que le droit à la vie privée on ne peut pas
diffuser l’image de quelqu’un sans son accord. Si on le fait, les sanctions sont les mêmes.
Exemples :
Une entreprise vend des paquets de sucre, sur ces paquets il y a des photos de quelqu’un qui n’a pas
donné son accord procès pour atteinte à l’image le juge constate que la photo est minuscule
sur le paquet et qu’on ne reconnaît pas la personne
Arrêt de 2006 de la C de c un journal publie des photos pornographiques avec comme titre « les
photos pornographiques de la femme d’un magistrat français » procès pour atteinte à l’image la
C de c constate que sur les photos elle n’est pas identifiable, et il dit aussi qu’on ne peut pas identifier
la femme, aucune indication sur son identité pas d’atteinte à l’image
Il y a une jurisprudence très souple qui considère que l’image peut englober la voix exemple
d’arrêt de 1970 dans une publicité radio on imite la voix d’un acteur de l’époque (Claude Piéplu)
qui était surtout connu pour sa voix on imite sa voix sans son accord procès il gagne la C
de c dit que c’est une atteinte à son image car l’imitation est très bonne, il n’a pas donné son accord,
il est identifiable et la voix fait partie de son image.
La personne n’a pas donné son accord on peut donner son accord clairement (par écrit),
on peut aussi avoir des autorisations implicites (la personne n’a pas dit oui mais le laisse
penser par son attitude cas de Capital sur M6 faisant une émission sur les chauffeurs taxis,
pour préparer cette émission un journaliste a suivi et filmé un chauffeur taxi, on diffuse
ensuite les images le chauffeur fait un procès pour atteinte à l’image, il n’a pas donné son
accord selon lui, il n’a rien signé la C de c rejette il y a eu une autorisation implicite,
sous-entendue.
Exemples :
Quelqu’un autorise la diffusion de son image, a donné son accord, sauf que quand son image
apparaît il y a marqué le nom pas prévu violation du droit à l’image car pas
d’autorisation d’association à un nom
Il faut un préjudice cas de l’atteinte à la vie privée (+ fréquent) et donc à l’image par
conséquent
Ex de l’arrêt de 2013 de la C de c
Un journal régional fait un article sur le fait qu’un chef de l’ENT a été condamné par la
justice le journal publie une photo pour illustrer se trompe de photo et prend un
autre chef atteinte à la réputation et violation du droit à l’image
La jurisprudence estime qu’on peut diffuser l’image de quelqu’un sans son accord si cela est
justifié par les nécessités de l’information dans ce cas, cela ne doit pas porter atteinte à la
dignité de la personne
2001 arrêt PM à propos de l’attentat de St-Michel publie la photo d’une victime blessée
dans l’attentat, qui sort du RER avec un visage ensanglanté la personne fait un procès pour
violation droit à l’information selon PM la C de c estime que la photo n’est pas indigne
et rejette la plainte diffusion possible de l’image
2007 arrêt C de c un magazine a publié une photo d’un visage avec des marques de
torture sans l’accord de la famille violation au droit à l’image atteinte à la dignité
Injure outrage, grossièreté gratuite, rien de précis, de porte pas sur un fait précis
Dans les deux cas, la victime peut demander des dommages et intérêts avec une règle pour la
diffamation si le diffamateur prouve que le fait est exacte, qu’il dit la vérité, il ne sera pas
condamné.
Le cciv dit que chacun a droit à la dignité. C’est un droit de la personnalité. Notion vague et subjective
la jurisprudence utilise cette notion fréquemment.
Ex 1 : Une affaire concernant une exposition de cadavres humains en décomposition organisé dans
certains pays on a voulu la mettre en place en France la justice a été saisie par des associations
interdit atteinte à la dignité la C de c se fonde sur la dignité des morts.
Ex 2 : il y avait une personne de petite taille qui a fait une animation de lancer de nains la justice a
été saisie par des associations pour demander l’interdiction, cependant l’auteur voulait continuer
la justice a admis les associations arrêt de l’animation atteinte à la dignité
Section 1/ La nature
L’incapacité est un régime de protection pour des personnes que l’on juge incapable de s’occuper de
leur affaires on va donc les protéger
Ces incapables ont la personnalité juridique, ont des droits mais ne peuvent pas agir par eux-mêmes.
Cas particulier où l’incapable (un enfant mineur) commet une faute et cause un préjudice ) quelqu’un
si la loi indique qu’il est quand même responsable sur le plan civil la victime doit être
indemnisée
Section 2/ L’organisation
Tous les mineurs sont incapables ils ne peuvent exercer eux-mêmes leurs droits
2 systèmes
Pour certains actes particulièrement graves, il faut en plus des parents l’autorisation
du juge (des tutelles) le mineur est propriétaire d’un immeuble, et les parents en
son nom, veulent vendre cet immeuble grave, richesse importante besoin de
l’accord du juge
Régime de la tutelle lorsque l’administration légale n’est pas possible les 2 parents
sont décédés, ou se sont vus retirer l’autorité parentale cas extrême il va y avoir un
conseil de famille assemblée de proches de l’enfant nommée par le juge, tuteur
désigné par le conseil de famille
Sur l’éducation de l’enfant, c’est le conseil de famille qui fixe les grandes lignes et le
tuteur qui les exécute
Sur la gestion d’argent, pour les actes courants, le tuteur peut agir seul, pour les actes
d’administration il faut l’autorisation du conseil de famille
Curatelle une personne ayant besoin d’être assisté, surveillé mais qui peut avoir une
vie normale diminution des facultés, manque de discernement médecin doit
rendre un rapport justificatif décision judiciaire sur la base de la famille et du médecin
conséquence le juge nomme un curateur (proche) pour certains actes
juridiques, il devra co-signer avec la personne sous curatelle le juge peut détailler les
actes à co-signer
Chapitre 1) Nature
Cette personne morale peut ouvrir un compte la société est une personne, une entité juridique
elle peut payer des impôts
Chapitre 2) Fonctionnement
Section 1/ L’identification
Ce sont les mêmes modalités que les personnes physiques à l’exception du sexe
Paragraphe 1 – Nom
Paragraphe 2 – Domicile
Une personne morale doit en avoir un courrier, déclaration d’impôts elle peut en avoir plusieurs
On parle plus de siège social la loi dit que c’est le lieu du principal établissement lieu où se situe
la direction de la personne morale ex du lieu où on trouve le bureau du président
Paragraphe 3 – La nationalité
Les personnes morales ont aussi une nationalité savoir à quel droit elle est soumise, à quelle
législation et à quel système juridique
Si une société a son siège en France, mais à des établissements à l’étranger mélange des droits
applicables
La personne morale ne peut agir par elle-même elle doit être représentée par une personne
physique qui va agir en son nom représentants, dirigeants qui vont signer pour ele
I/ La théorie classique
Plusieurs éléments
Patrimoine 2 éléments actif et passif actif = argent, biens, richesse, tout ce qu’on
possède passif : dettes, argent qu’on doit
Toute personne, telle qu’elle soit a un patrimoine, même celui qui n’a rien et qui ne possède
rien l’enfant qui vient de naître a quand même un patrimoine le patrimoine est une
enveloppe, un contenant et non un contenu, qui peut être vide mais qui existe quand même
il va englober tout ce qui va venir au fil de la vie, c’est un concept que tout le monde
possède purement théorique
Une personne ne peut avoir qu’un seul patrimoine on ne peut couper son patrimoine, le
séparer ou le diviser conséquences
Ex : un commerçant fait faillite, n’arrive plus à payer ses dettes on va pouvoir tout lui prendre et
saisir tous ses biens envoi d’un huissier qui va saisir ses biens, les vendre et payer les dettes y
compris les biens privés n’ayant aucun rapport avec son commerce le commerçant peut avoir une
maison de vacances, s’il fait failli on peut lui prendre cette maison tous les biens doivent servir à
payer toutes les dettes patrimoine unique, pas de distinction entre les biens liés à la dette ou non
le commerçant risque la ruine personnelle
La loi a créé des systèmes permettant si on le souhaite, de couper son patrimoine en deux pour éviter
la faillite, la ruine personnelle remise en cause de la théorique classique
Ex : Ce commerçant individuel risquant la ruine, peut créer ce qu’on appelle une EIRL (Entreprise
Individuel à Responsabilité Limité) ce commerçant fait une liste des biens qu’il affecte à son
commerce et dépose celle-ci au tribunal de commerce conséquence s’il fait faillite, on pourra
prendre tout ce qu’il y a sur la liste car biens affectés au commerce, MAIS on ne peut prendre ce qu’il
n’y a pas sur la liste biens privés non affectés au commerce limitation des risques division du
patrimoine 1 patrimoine professionnel et commercial + 1 patrimoine personnel remise en
cause de la théorie classique le commerçant n’ayant pas fait cette liste est responsable de tous ses
biens
TITRE I : LA CLASSIFICATION
En droit des biens, la distinction est entre les meubles et les immeubles En cciv « Tout bien est soit
un meuble, soit un immeuble »
2 catégories
Le sol, le terrain premier immeuble par nature
Tout ce qui est ancré dans le sol et ne bouge pas végétal (arbres, plantes), constructions
humaines (bâtiments usine, garage, puit…)
Ce sont tous les objets que l’on peut déplacer et transporter, ils sont donc mobiles meubles d’un
appartement au sens usuel, MAIS AUSSI au sens juridique la voiture, l’avion… tout ce qui se
déplace, ce qui peut bouger
Ce sont les animaux l’animal, juridiquement, a toujours été considéré comme un meuble ce
n’est pas l’équivalent d’une personne humaine, il n’a pas de personnalité juridique et donc pas de
droit juridique c’est donc un bien comme il bouge c’est un meuble si on vend un animal
c’est une vente de meuble au sens juridique c’est un meuble vivant règles protectrices
particulières sanctionnant certains mauvais traitements cette qualification de meuble suscite
depuis longtemps des débats de la part des associations militants volonté de réforme pour les
animaux loi en 2015 modifiant le cciv sous la pression ajout d’un article « Les animaux sont
des êtres-vivants doués de sensibilité »
Remarque :
Vise tous les animaux, aucune distinction
Ne change rien car juridiquement l’animal est toujours traité comme un meuble au sens
juridique même statut juridique symboliquement la loi affirme qu’un animal est vivant
et sensible, mais ne change rien sur le régime juridique
C’est un bien qui physiquement est un meuble (quelque chose qui bouge), mais qui est affecté à un
immeuble très fortement, on considère ainsi comme un immeuble il est lié à l’immeuble et fait
corps avec celui-ci.
Hypothèse 1 : Le meuble est affecté au service et à l’exploitation du fonds (immeuble) il est utilité
pour l’exploitation (au sens professionnel, commercial)
Ex : Les machines dans une usine sont des meubles (on peut le bouger)
Les machines dans une usine sont des immeubles par destination (exploitation, usage de
l’usine)
Ex : Un propriétaire de jardin a des objets de décoration qui sont des meubles (statuts, nains de
jardin, vases…)
Cas 1 : Manifestement, ces meubles sont n’importe où
Cas 2 : Manifestement, il y a une recherche précise dans le placement (il ne les bougera plus à
priori immeuble par destination affectés à perpétuelle demeure)
C’est un bien par nature immeuble (qui ne bouge pas), mais on sait qu’il va prochainement devenir
meuble, ainsi, par anticipation, on le traite déjà comme un meuble.
C’est un immeuble qui devient meuble.
Ex : La vente d’arbres à abattre on vend des arbres, mais en réalité le contrat prévoit que ces
arbres vont être abattus et être livrés à l’acheteur au moment du contrat, lorsqu’il est signé, les
arbres étaient des immeubles (étaient encore plantés dans le sol), mais quand ils seront abattus ce
seront des meubles (on pourra les transporter) on les considère déjà comme des meubles ce
sont des meubles par anticipation cette vente d’arbres à abattre est donc une vente de meubles
(par anticipation) conséquences
Enjeux pratiques dans le cadre d’un procès, pour le juge nécessité de savoir la nature du bien
Les meubles et les immeubles ne sont pas forcément soumis aux mêmes règles juridiques
Il faut ainsi savoir la catégorie du bien pour pouvoir permettre au juge d’appliquer les bonnes
règles
Ex : la vente de meubles et la vente d’immeuble n’est pas soumis aux mêmes règles
Quand on vend un immeuble, il faut aller chez le notaire, on ne peut aller directement vers
l’acheteur la loi impose un acte notarier, contrairement au bien meuble dans le cas de
la vente d’arbres à abattre, pas besoin d’aller chez le notaire bien meubles par anticipation
Quand on saisit les biens de quelqu’un, l’huissier peut saisir des meubles, mais aussi des
immeubles pas les mêmes règles (saisie immobilière et saisie mobilière selon si c’est un
bien immeuble ou un bien meuble par anticipation)
Quelqu’un vend un immeuble (propriétaire d’une maison avec jardin) contrat de vente
d’immeuble signé chez le naitre conflit entre le vendeur et l’acheteur à propos de
certains meubles dans la maison et dans le jardin (statuts, vases, tableau, miroir…) le
vendeur dit qu’il n’a pas vendu ces meubles mais l’immeuble, il veut les reprendre,
cependant l’acheteur affirme que ce sont des immeubles par destination (à perpétuelle
demeure selon le placement) ils font donc parti de la vente selon l’acheteur procès
entre le vendeur qui veut reprendre et par l’acheteur qui souhaite garder pas indiqué dans
le contrat parfois le juge va décider et trancher en fonction de la nature des biens si
immeuble par destination profit de l’acheteur, et si non profit du vendeur
Biens consomptibles Ce sont des biens qui se consomment lorsqu’on les utilise ils
disparaissent par l’usage les aliments sont des biens consomptibles par définition, l’argent
est un meuble consomptible, l’essence est un bien consomptible…
Biens non consomptibles Ils ne disparaissent pas par l’usage chaises, tables, voiture,
animaux
Conséquences
Si on prête un bien consomptible à quelqu’un, il ne peut pas être rendu car il va disparaître à
l’usage règle spéciale il faut rendre l’équivalent de ce bien
Biens non fongibles Ce sont les biens uniques en leur genre, individuels animal aussi
appelés les « corps certains »
Biens corporels Ce sont les biens palpables, physiques, ayant une existence matérielle
table, chaise, lave-vaisselle, avion, animal…
Biens incorporels Ce sont les biens immatériels, qui n’existent pas physiquement, qui sont
abstraits mais ils restent quand même des biens car ils ont une certaine valeur, ils sont
transmissibles et peuvent faire l’objet d’un contrat, d’une vente
Droit personnel C’est un droit qui s’exerce envers une autre personne, c’est un rapport juridique
entre deux personne aussi appelé droit de créance implication d’un créancier (créance) et d’un
débiteur (dette)
Ex : Dupont doit 100€ à Durand droit personnel Dupont est débiteur, Durand est créancier
Droit réel C’est un droit s’exerçant sur un bien, une chose, un meuble ou un immeuble, c’est un
rapport entre une personne et un bien cas du droit de propriété je suis propriétaire d’un bien
rapport entre moi et ce bien j’ai un droit sur cette chose que je peux exercer
=/= majeur
Le droit personne est relatif, alors que le droit réel est absolu
Le droit personnel ne peut être invoqué que contre une personne (le débiteur) en particulier
très relatif
Le droit réel peut être invoqué vis-à-vis de la planète entière, du monde entier
Ex : cas du droit de propriété j’ai un droit réel sur mon vélo je peux empêcher le monde
entier, les milliards d’être-humains autre que moi d’utiliser ce vélo le vélo est à moi et
personne d’autre ne peut l’utiliser j’invoque mon droit de propriété
2 grandes catégories
Les droits réels principaux Le droit de propriété (le + fort des droits réels) et les
démembrements de la propriété (le droit de propriété en – fort, divisé cas de coupe du
droit de propriété dans certains cas usufruit)
Les droits réels accessoires On a un droit réel qui est l’accessoire d’un droit personnel le
droit réel est là pour garantir un droit de créance, un droit personnel
SOUS-TITRE I : LA PROPRIETE
« Usus » droit d’usage premier droit du propriétaire droit d’utiliser le bien ou le droit
de ne pas l’utiliser
« Fructus » droit de jouissance du bien droit d’en tirer profit d’en tirer les fruits
de s’enrichir grâce au bien l’exploiter le propriétaire peut louer un bien et toucher le
loyer
1er arrêt en 1999 nv pb jur à l’époque Quelqu’un prend en photo la devanture d’un café
ayant une portée historique il fabrique des cartes postales avec la photo puis les vend
sans l’accord du propriétaire du café le propriétaire le découvre un jour procès et
attaque en justice de l’auteur la C d c condamne l’auteur en disant c’est une atteinte au
droit de propriété le photographe a tiré profit du bien via cette photo, sans l’accord du
propriétaire pas possible selon C de c seul le propriétaire peut tirer profit du bien
condamnation et versement de dommages et intérêts pour violation du fructus
2ème arrêt en 2001 l’office du tourisme de Bretagne a pris en photo une petit île, avec cette
photo a fabriqué une affiche pour vanter la Bretagne, sans l’accord du propriétaire de l’ïle
decouvre plus tard procès C de c rejette la demande du propriétaire sur les dommages
et intérêts ici l’office du tourisme n’a pas gagné d’argent, n’a rien mis dans sa pache. pas
de fructus pas d’atteinte au droit de la propriété
3ème arrêt 2013 2 sociétés concurrents vendent du vin, tous deux sont propriétaires d’un
château. Une des deux met sur les étiquettes de ses bouteilles, la photo du chaton de l’autre
concurrent sans son accord condamnation selon la C de c, il y a enrichissement
fructus atteinte au droit de propriété
Limites à l’abusus
L’expropriation pour cause d’utilité publique ne vise quand les immeubles l’Etat a
besoin d’un immeuble particulier ; d’un terrain pour un projet d’intérêt général Autoroute
qui passe par un terrain / L’état qui veut construire un complexe hospitalier CEPENDANT ce
terrain a un propriétaire privé L’Etat peut exproprier le propriétaire le mettre dehors
il prend la propriété de l’immeuble et devient propriétaire par la force il doit bien sûr
indemniser le propriétaire exproprié en lui versant une somme équivalente à la valeur de
l’immeuble exception au droit de propriété propriétaire procède à une vente forcée à
l’Etat l’intérêt général l’emporte sur les intérêts individuels
Les droits de préemption (priorité) droit de passer avant les autres préempter Dans
une commune, le propriétaire d’un terrain décide de le vende, il a trouvé un acheteur
dans certains cas, la commune a un droit de préemption sur ce terrain vendu c’est elle qui
achète, elle passe devant l’acheteur et prend la priorité atteinte au droit du propriétaire
le propriétaire ne peut plus vendre à qui il veut ne peut s’opposer à la commune
Caractère absolu La propriété est le droit de jouir des choses de la manière la plus absolue
limite et exceptions
Caractère perpétuel le droit de propriété existe tant que la chose existe le jour où le
bien disparait, le droit de propriété disparait aussi, mais tant que le bien existe, le droit de
propriété existe conséquences ;
Transmissibilité du droit de propriété lorsque le propriétaire meurt, le droit de propriété
continue et est transmis aux héritiers il ne meurt jamais tant que le bien existe
Caractère exclusif il n’y a que le propriétaire qui peut exercer le droit de propriétaire
monopole
Loi VERMEILLE certains propriétaires de terrains très vastes étaient obligés d’accepter que
des chasseurs viennent sur leur terrain atteinte au droit de propriété violation du
caractère exclusif
A/ La propriété du dessus
Ex : L’arbre du voisin a des branches qui dépassent au-dessus de notre terrain pas possible
possibilité de l’opposition du propriétaire du sol exiger que le voisin coupe les branches qui
dépassent
Exceptions, limites
Droit de construire sur notre terrain jusqu’à l’infini exceptions, limites règles
d’urbanisme limitant la densité et la hauteur des constructions règles locales
B/ La propriété du dessous
Droit de s’opposer aux intrusions extérieures dans notre sous-sol, notre tréfonds
Ex : les racines de l’arbre du voisin dépassent dans notre sous-sol pas possible on peut s’y
opposer car propriétaire du dessous
A/ Généralités
Si quelque chose « s’unie et s’incorpore au sol, au terrain », cela appartient au propriétaire du sol.
Ex : des débris qui tombent du ciel dans notre jardin on est propriétaire
1) Constructions ou plantations faites par le propriétaire du sol avec des matériaux ou des
plantes appartenant à autrui
Ex : X dépose chez Y des briques, des sacs de ciment, des tuiles, des matériaux de
constructions, ou des plantes, des pots de fleur en lui demandant de les garder contrat de
dépôt Y va utiliser ces matériaux pour construire quelque chose dans son jardin puit
OU il plante les fleurs dans son jardin Constructions ou plantations faites par le
propriétaire du sol avec des matériaux ou des plantes appartenant à autrui 3 mois après X
revient et réclame les matériaux et constate les constructions Y est devenu propriétaire
des matériaux ou des plantes incorporés dans son sol, son terrain, en vertu du droit
d’accession X ne peut pas récupérer ses matériaux X a perdu son droit de propriété
MAIS
Y a commis une faute grave X peut lui faire un procès pour lui réclamer des dommages et intérêts
représentant la valeur des matériaux
Une personne va construire une chose/planter quelque chose sur un terrain ne l’appartenant
pas.
Ex : l’usurpateur celui qui s’installe sur un terrain qui n’est pas à lui, et qui construit ou
plante quelque chose.
Ex 3 : Quelqu’un est décédé répartition de l’héritage un terrain est attribué à l’un des
héritiers ; Il reçoit le terrain hérité et va faire des plantations erreur du notaire le terrain
n’est pas pour lui mais pour un autre terrain rendu au bon héritier sauf qu’il y a des
constructions dessus constructions sur le terrain d’autrui
Les règles de l’accession conduisent à dire que le propriétaire du terrain devient propriétaire
de la construction ou de la plantation.
Le constructeur est de mauvaise foi, il savait très bien que le terrain n’était pas à lui
usurpateur, locataire d’un terrain
Le propriétaire du terrain a le choix entre 2 solutions ;
- Il peut exiger la démolition de la construction, de la plantation aux frais du constructeur.
- Il veut conserver la construction, la plantation il doit une indemnité au constructeur. Il doit
verser une indemnité ; qui est soit égale au coût de la construction, soit à la plus-value
apportée au terrain. Le propriétaire choisit entre ces deux sommes, il va décider laquelle des
deux sommes est meilleure.
Un propriétaire construit quelque chose sur son terrain, cependant il empiète un peu
(dépasse un peu) sur le terrain voisin.
Si on applique les règles de l’accession, cela veut dire que la victime de l’empiètement
devient propriétaire du morceau qui dépasse, cela n’a pas de sens.
La jurisprudence décide dans ce cas-là que c’est une atteinte au droit de propriété, or ce n’est
pas possible car c’est un droit absolu. Ainsi la sanction est de supprimer l’empiètement et
donc démolir, y compris si cela entraîne la démolition de tout. La sanction est très sévère,
surtout si l’empiètement est tout petit et s’il n’y a pas de mauvaise foi. Ce sont des erreurs.
Certains juristes affirment qu’on pourrait laisser l’empiètement et condamner l’auteur à
verser une indemnité à la victime car il y a un préjudice et une atteinte au droit de propriété
strict respect du droit de propriété.
Relève de la jurisprudence.
Fait que le propriétaire va utiliser son droit de propriété mais dans l’unique but de nuire à son
voisin pure malveillance la jurisprudence affirme que c’est un abus du droit de
propriété.
Ex 2 : 2 dames voisins depuis longtemps se détestent, l’1 des 2 plante dans son jardin des
grandes fougères mais manifestement dans l’unique but de priver sa voisine de soleil juge
estime qu’il y a une preuve de l’intention de nuire elle se défend en affirmant son droit de
propriétaire C de c affirme abus du droit
2 sanctions possibles
- Dommages et intérêts pour préjudice subi
- Juge peut ordonner l’arrêt de l’abus (de l’activité abusif) contrainte pour obliger quelqu’un
à respecter le jugement pression amende calculé pour par jour tant que le jugement
n’est pas respecté
Jurisprudentielle
La jurisprudence a une notion très souple du voisinage peu importe le statut juridique des voisins,
ils peuvent être propriétaires, locataires, occupants le voisin est celui qui est juste à côté mais
parfois la jurisprudence parle de trouble même s’ils sont loin de non à côté.
Ex : une usine à 15km de chez nous, tous les matins les fumées traversent notre jardin trouble
anormal alors loin de l’usine pas de limite de distance
A) Conditions
Hypothèses
1. Trouble léger mais qui est répétitif, au bout d’un moment cela devient anormal
on habite à côté d’une boulangerie, tous les matins odeur de croissant devient
insupportable par répétition
Très souvent ce sont des troubles causés par une activité professionnelle.
Il n’y a aucune intention de nuire c’est le résultat qui est anormal
Notre voisin fait des travaux, notre mur est en train de se fissurer trouble unique
mais grave
2009 un propriétaire voit des traces humides sur son plafond et sur ses murs
voisin du dessus mort et cadavre en décomposition anormal
Un trouble peut être normal à une certaine heure et normal à une autre
Cela dépend aussi du lieu bruits d’animaux + normaux en campagne qu’en ville
Arrêt 1 : 1 proprio plante une grande haie, sauf que le terrain voisin est dans l’ombre vignes sur ce
terrain qui ont besoin de soleil C de c juge trouble anormal de voisinage
Arrêt 2 : 1 des 2 construit un mur chez lui sur son terrain voisin invoque une perte de soleil et
trouble anormal juge constate que le matin vers 10h, il y a perte d’ensoleillement mais cela nd
dure pas longtemps
Arrêt 3 : parfois la C de c admet comme trouble anormal le simple risque d’un dommage
Ex : 1 proprio en campagne voit une installation d’élevage à côté de chez lui, l’éleveur va stocker du
matériel à la frontière du terrain C d c affirme trouble anormal risque de feu et propagation
chez le proprio potentialité d’un trouble
B/ Sanctions
Grande difficulté généralement l’activité qui génère le trouble est légal commerce le juge ne
peut pas ordonner l’arrêt de l’activité cependant il peut prendre des mesures pour diminuer le
trouble
Ex : sanction dommages et intérêts pour l’affaire du cadavre sa fille va payer selon le juge
héritière et proprio de l’appartement
Cas particulier pré-occupation cas où trouble causé par une activité pro et cette activité était là
avant la victime => on ne peut pas se plaindre de troubles anormaux sauf si on prouve que les
troubles ont augmenté depuis notre installation
Bornage mettre des bornes, tracer la frontière entre 2 terrains qui se suivent, matérialiser
la frontière c’est un droit on peut obliger le voisin à le faire
Clôture cciv on a le droit de clore son terrain pour le fermer, généralement on parle
d’un mur mitoyen frontière entre 2 terrains mur appartient aux 2 personnes c’est un
droit
Il y a des limites sur le droit par rapport à des règles d’urbanisme, de hauteur
Le mur peut créer des troubles anormaux
Exemple :
Le voleur qui a volé un bien il n’est pas propriétaire mais a la possession du bien, c’est lui
qui a l’objet donc c’est un possesseur sur le plan psychologique, il se comporte en
propriétaire, il agit de la sorte mais ne l’est pas le propriétaire a été volé
Contre-exemple :
Le locataire d’un appartement utilise le bien mais paye un loyer (contrat de bail) au
propriétaire en échange de la jouissance de l’appartement il ne se comporte pas en
propriétaire car il paye un loyer au propriétaire il n’a pas la possession de l’appartement
Le possesseur de mauvaise foi est celui qui sait très bien qu’il n’est pas propriétaire du bien il se
comporte en propriétaire, et agit comme tel alors que ce n’est pas le cas mauvaise foi, malhonnête
il est donc moins bien traité et va avoir moins de droit
Exemple :
Le possesseur de bonne foi est celui qui croit sincèrement qu’il est propriétaire du bien tout à fait
de bonne foi et honnête mais en réalité il ne l’est pas
Exemple :
Acheteur a non domino Z a acheté un bien auprès d’un escroc mais ne le sait pas bonne
foi car il pense que le bien est à lui alors que ce n’est pas le cas
Dans une succession, il y a un bien qui est attribué à l’un des héritiers mais par erreur ce
bien n‘est pas à cet héritier, ce n’est pas lui qui doit le recevoir mais on se trompe et on lui
attribue ce bien c’est un possesseur de bonne foi on lui remet le bien et il pense être le
propriétaire, il se comporte comme tel et a la possession du bien
Il y a un grand principe en droit français : « On est toujours présumé de bonne foi » il y a toujours
une présomption de la bonne foi jusqu’à preuve contraire on est toujours présumé innocent et
honnête celui qui invoque la mauvaise foi doit le prouver
Exemple :
On doit prouver que Z n’est pas de bonne foi, il est présumé de bonne foi
Dans certains cas, la possession permet d’acquérir la propriété le possesseur sous certaines
conditions peut devenir propriétaire par la possession la possession a un effet acquisitif règles
différentes en cas de bien meuble ou immeuble
Exemple :
Une personne s’installe sur un terrain délaissé alors qu’il n’est pas à lui, pendant 30 ans la
personne vit sur ce terrain, on ne lui dit rien, le vrai propriétaire ne se manifeste pas pendant
30 ans au bout de 30 ans juridiquement il est devenu propriétaire du terrain, cet
usurpateur est devenu propriétaire le vrai propriétaire a perdu son droit de propriété
Cette règle s’applique même dans le cas d’un possesseur de mauvaise foi
USUCAPION fait de posséder un immeuble pendant 30 ans et d’en devenir propriétaire on parle
aussi de PRESCRIPTION ACQUISITIVE le temps permet d’acquérir la propriété
Exemple :
Acheteur a non domino on a acheté un immeuble auprès d’un escroc, on ne le sait pas
donc de bonne foi on devient propriétaire au bout de 10 ou 20 ans
Au bout d’un moment, le vrai propriétaire (initial) va tout d’un coup réagir, s’intéresser à son
immeuble, au bout de 10 à 30 ans, il constate que l’immeuble est possédé par quelqu’un il agit en
justice pour le récupérer et revendiquer son droit de propriété le possesseur pour se défendre
peut invoquer l’USUCAPION il est là depuis 10, 20 ou 30 ans donc l’immeuble est à lui le vrai
propriétaire ne l’est plus le possesseur doit prouver qu’il est là depuis 10, 20 ou 30 ans
témoignages voisins par exemple assez rare en pratique
Exemples :
X a prêté Y un vélo, Y a vendu à Z ce vélo Z ne sait pas que ce vélo a été volé
Cciv « En fait de meuble, la possession vaut titre (de propriété) » le possesseur devient
propriétaire du meuble pas de délai contrairement aux immeubles pas d’effet acquisitif
pas besoin d’attendre plusieurs années une condition le possesseur doit être de
bonne foi cas de l’acheteur a non domino
On devient propriétaire juridiquement bonne foi pas de délai pas d’effet acquisitif
Exception
Si au départ il y a eu un vol (prendre la chose d’autrui par la force, soustraction de la chose
d’autrui)
Exemple : X prête son vélo à Y Y n’a pas pris le vélo par la force, pas du vol au sens strict
Dans le cas d’un vol, le propriétaire peut récupérer le bien auprès du possesseur de bonne foi
(celui qui a acheté le bien au voleur) mais seulement dans un délai de 3 ans.
Exemple : Notre vélo a été volé, le voleur l’a vendu, 3 ans après on le retrouve chez quelqu’un
possesseur de bonne foi qui ne sait pas que le bien est volé le propriétaire victime du vol peut
invoquer le droit de propriété et récupérer le bien dans un délai de 3 ans
Exemple : X prête un vélo à Y, Y revend le vélo à Z, X n’est plus propriétaire, mais il peut agir en justice
contre Y qui est de mauvaise foi et lui demander des dommages et intérêts le propriétaire a perdu
son droit de propriétaire le possesseur de bonne foi est devenu propriétaire du bien
Le droit de propriété est découpé en plusieurs parties, avec plusieurs personnes, il est partagé entre
généralement 2 personnes.
Chapitre 1) L’usufruit
L’usufruit peut porter sur n’importe quel bien, que ça soit immeuble ou meuble. Le plus souvent cela
va être sur des biens immeubles, et en particulier des immeubles construits (appartement ou
maison).
Très souvent, l’usufruit est utilisé par des personnes âgées.
L’USUFRUITIER (qui a donc l’usufruit, c’est celui qui a l’usufruit, il a les deux premiers attributs
de la propriété USUS (droit d’utiliser le bien) et FRUCTUS (droit de jouir du bien, d’en user
les fruits) cas de l’appartement, l’usufruitier est celui qui va habiter l’appartement
Le NU PROPRIETAIRE (il a la nue-propriété il a le troisième droit du propriétaire ; l’ABUSUS
droit de transférer la propriété du bien, de la céder, droit de vendre ou de donner la
propriété) C’est vraiment lui le propriétaire cependant c’est un propriétaire qui est
privé d’une partie de ses droits, de ses pouvoirs
Si le nu-propriétaire vend le bien, cela ne change rien pour l’usufruitier qui peut continuer à utiliser
bien. C’est une vente sous réserve d’usufruit Je dis à l’acheteur qu’il y a un usufruitier il y a
quelqu’un qui occupe le bien le nu-propriétaire vend la nue-propriété il ne vend que ce qu’il a
il vend l’abusus, son droit sur le bien
Exemple :
Une personne âgée est propriétaire de son logement, elle veut y finir sa vie mais veut que ça
lui rapporte de l’argent, cependant elle ne veut ni la vendre ni le louer elle va vendre sa
maison mais en gardant l’usufruit elle vend la nue-propriété elle démembre son droit
de propriété elle peut rester dans sa maison jusqu’à la fin de ses jours elle est
l’usufruitier donc elle a l’assurance de ne pas être délogée l’acheteur va payer en versant à
l’usufruitier une rente viagère (à vie) l’acheteur verse chaque mois une rente à l’usufruitier
pour acheter jusqu’à sa mort l’intérêt pour l’usufruitier est d’avoir l’assurance d’habiter sa
maison jusqu’à sa mort tout en touchant de l’argent pour le nu-propriétaire il ne sait pas
quand il pourra occuper la maison, il ne sait pas non plus combien cela va lui coûter, mais
l’intérêt pour lui est que cela lui coutera moins cher que le fait d’acheter normalement
Exemple :
Un couple marié avec enfants, l’un des membres du couple est propriétaire du domicile
conjugal l’époux propriétaire meurt selon la loi, les enfants reçoivent en héritage la
nue-propriété de l’appartement et le conjoint survivant reçoit l’usufruit (il peut continuer à
vivre dans l’appartement décomposition du droit de propriété
Paragraphe 1- L’usufruitier
L’usufruitier dispose de 2 droits USUS et FRUCTUS (droit de jouir du bien, d’en tirer les fruits)
L’usufruiter a le droit de louer la maison et de percevoir des loyers (FRUCTUS) cependant
ce n’est pas le but de l’usufruitier son but est plutôt de rester dans la maison mais il
peut tout de même louer
Exemple : cette personne âgée perçoit une rente viagère mais tombe malade et ne peut plus vivre
chez elle elle peut donc louer la maison rente viagère + loyer
L’usufruitier a aussi des obligations conserver le bien en bon état il doit faire les réparations
d’entretien selon la loi le bien va revenu au nu-propriétaire donc celui-ci ne doit pas être détérioré.
L’usufruitier doit aussi respecter la destination du bien il ne peut pas changer l’affectation du bien
Exemple : l’usufruit porte sur une maison avec garage, dans le jardin il y a un garage l’usufruitier
ne peut pas transformer le garage en chambre ne peut modifier la destination ou l’affectation du
bien
L’usufruitier a aussi des obligations fiscales les impôts relatifs à l’immeuble en principe sont payés
par l’usufruitier (taxe foncière etc) c’est l’usufruitier qui jouit de l’immeuble donc c’est à lui
d’assurer les charges fiscales
Paragraphe 2- Le nu-propriétaire
Remarque :
En réalité il ne vend que la nue-propriété (l’usufruitier reste dans le bien, cela ne change pas pour lui)
Exemple : la personne âgée vend la nue-propriété à ses enfants, les enfants peuvent vendre cette
nue-propriété mais l’usufruitier y reste
Paragraphe 1- Causes
Paragraphe 2- Effets
Les faits de l’extinction sont quand l’usufruit est transmis au nu-propriétaire le nu-propriétaire
devient plein propriétaire.
L’usufruit est un droit viager il n’est pas transmissible aux héritiers, il s’arrête quand la vie s’arrête
les héritiers de l’usufruitier ne deviennent pas usufruitiers le nu-propriétaire récupère tout
La servitude est une charge imposée sur un fond pour l’usage et l’utilité d’un fond appartenant à un
autre propriétaire.
La servitude implique qu’il y a forcément 2 fonds (2 immeubles), cela suppose aussi qu’ils
appartiennent à 2 propriétaires différents.
La servitude est une charge qui pèse sur l’un des deux fonds, qui est subi par l’un des deux fonds.
Ce fond sur lequel pèse la servitude est appelé le fond servant.
Cette charge est au profit de l’autre fond, cet autre fond qui en bénéficie est appelé le fond dominant.
La servitude est un droit réel et non un droit personnel.
Elle porte vraiment sur le fond lui-même, la chose elle-même et non sur la personne du propriétaire.
En pratique ce sont les propriétaires des deux fonds qui vivent la servitude et qui subissent la
servitude et les conséquences.
Section 2/ La classification
Servitude discontinue celle qui s’exerce par l’intervention humaine irrégulier du fait de
l’acte humain
Exemple :
La servitude de passage le propriétaire du fond dominant a le droit de passer sur le fond
servant j’ai le droit de passer chez mon voisin discontinue car on ne passe pas tout le
temps fond dominant X qui passe chez Y fond servant Y peut réclamer une indemnité
La servitude de puisage prendre de l’eau dans le puit du voisin
Servitude continue qui n’a pas besoin d’intervention humaine continue car existe tout
le temps
Exemple :
Servitude de vue ou « de ne pas bâtir » il y a 2 fonds voisins l’un des 2 a une jolie vue
de chez lui si le voisin se met à construire chez lui, ça risque de boucher la vue les 2
voisins font un contrat par lequel l’un des deux s’engage à ne pas bâtir à un endroit
déterminé
Servitude apparente qui se voit servitude de passage on voit bien le chemin qui relie
X le fond dominant chez Y le fond servant
Servitude non apparente qui ne se voit pas servitude de vue on ne voit pas que l’un
des deux n’a pas de le construire
A) Servitudes légales
1) L’enclave
Exemple :
A partir de ce fonds, de cet immeuble on ne peut pas accéder à la voie publique le
propriétaire du fond dominant a droit à une servitude de passage X a le droit de passer
devant le voisin Y celui-ci ne peut pas refuser le juge ordonnera une servitude de
passage le propriétaire du fond servant enclavé (Y) doit percevoir une indemnité de la part
du propriétaire du fond dominant.
La difficulté étant que la loi affirme que le propriétaire du fonds enclavé a un accès insuffisant, cela va
poser un problème d’interprétation, et nécessite une discussion devant le juge.
Exemple :
Quelqu’un peut accéder à la voie publique de chez lui mais ne peut pas passer avec sa voiture
car trop étroit on va créer une servitude de passage dépend de l’appréciation du juge
Un théâtre n’a pas un accès de secours pour accéder à la voie publique accès insuffisant à
la voie publique le juge peut créer une servitude de passage chez un voisin dépend de
l’appréciation du juge le voisin n’a pas son mot à dire car servitude légale.
2) Les distances
2 cas de figure
Exemple :
2 fonds voisins, puis-je planter un arbre à la limite ? y’a-t-il des distances à respecter ? la
loi prévoit que pour une plantation qui dépasse 2 mètres de haut, il faut respecter une
distance de 2 mètres par rapport à la frontière du fond voisin si cela ne dépasse pas 2
mètres, il faut respecter 50cm de distance par rapport à la frontière servitude légal
On constate dans ce cas que c’est une servitude réciproque chacun des deux fonds doit la
respecter, et chacun des deux fonds peuvent s’en prévaloir servitudes croisées chacun
des deux fonds est à la fois dominant et servant (chacun peut exiger que l’autre la respecte,
et chacun des deux la subissent)
Jours : ouvertures opaques et qui ne s’ouvrent pas pas gênant on peut le mettre à la
limite de la frontière du voisin pas de distance à respecter
Vues : fenêtres au sens classique, qui s’ouvrent, et on voit à travers gênant si collés au
voisin distances à respecter
Exemple :
En cas de vue droite (donne directement chez le voisin) intrusif 1m90 de la
ligne de séparation
En cas de vue oblique ne donne pas directement chez le voisin il faut se
pencher pour voir moins gênant pour le voisin la loi impose une distance de
60m de la ligne de séparation moins exigeant sur la distance
Servitudes croisées
Toutes ces règles sont des règles supplétives que l’on peut écarter, qui n’ont pas une force obligatoire
absolu
Quand on est dans un lotissement, il peut y avoir des règles d’intérieur qui prévoient d’autres
règles on écarte la loi et on applique ces règles
Dans une commune il y a un arrêté municipal que l’on peut appliquer en écartant la loi
La servitude doit être rattaché au fonds lui-même et pas à la personne le contrat est
conclu entre les 2 propriétaires (X et Y) ce sont bien les 2 propriétaires qui supportent les
conséquences le contrat est signé et supporté par 2 personnes, mais juridiquement la
servitude est attachée au fonds et non à ces 2 personnes conséquence la servitude est
perpétuelle car c’est un droit réel elle va s’appliquer à tous les propriétaires successives
des 2 fonds la servitude est continue et s’applique indéfiniment car elle est utile au fonds
lui-même et non à la personne le jour où Y/X meurt, vend, la servitude continue de
s’appliquer à tous les futurs propriétaires
Exemple :
On peut créer dans un contrat n’importe quelle servitude de vue, de passage, câbles
électriques… cependant il y a une limite ce n’est une servitude que si elle est attaché
au fonds selon le juge, et pas à l’individu il y a 200 ans il y avait eu un contrat entre 2
propriétaires voisins en vertu duquel l’un des 2 a le droit de venir chasser chez l’autre,
moyennant une indemnité 200 ans après, plusieurs propriétaires se sont succédés,
arrières-arrières petit-enfants héritiers propriétaires l’héritier de celui qui avait le droit de
chasse le revendique il veut continuer à chasser chez le voisin car c’est une servitude de
chasse perpétuel même si propriétaires meurent l’autre héritier du fonds servant ne
veut pas C de c procès ce n’est pas une servitude car ce n’est pas un droit réel ce
n’est pas attaché au fonds lui-même dans la mesure où la chasse est un plaisir personnel
ce n’est pas une servitude mais un droit personnel ce servitude n’existe donc plus
Exemple :
Traçage d’un chemin qui part d’un premier fonds et qui va dans la deuxième le jour où
les 2 fonds sont séparés et appartiennent à 2 propriétaires différents (vente) on
considère alors que la servitude existe cette règle de création automatique d’une
servitude ne s’applique que pour les servitudes apparentes il faut que cela se voit pour
les acheteurs