Droit-Cm-Lea-L1 2

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Droit CM LEA L1

Introduction au droit (Université Paris-Est Créteil Val de Marne)

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1er semestre

Séparation des pouvoirs (système juridique)

3 grands pouvoirs : exécutif (gouvernement) qui gère le pays, les affaires courantes (quotidiennes),
législatif (parlement, celui qui fait, légifère les lois, Assemblée Nationale et Sénat, parlement qui vote,
 législateur), et judiciaire (juge les procès et applique les lois)
 Rôle distinct

Démocratie (pouvoir réparti)

Le droit est présent en permanence dans le quotidien de tout le monde.


On fait tous du droit sans en avoir conscience
 Achat => opération juridique  contrat de vente  code civil
 Droits et obligations de l’acheteur et du vendeur
 Réglementation
 Actes quotidiens

1ère PARTIE : LA DEFINITION DU DROIT

TITRE I – LES BRANCHES DU DROIT

I – Définition du droit

2 notions centrales
 Branches du droit
 Règles du droit

1) Les branches du droit

Chap 1 – La notion de branche du droit

 Matières juridiques (droit civil, commercial, pénal, travail…  disciplines du droit)


 Règles de base présent en société  socle commun (séparation des pouvoirs) => branches 
spécialisations  matières particulières)
 De plus en plus de branches car de plus en plus de matières juridiques
 Evolution permanente

Chap 2 – Le contenu des branches du droit

Section 1 – Distinction entre droit public et droit privé

Paragraphe 1 – Fondement de ces distinctions

 3 grands =/= fondamentales => les deux ont un objet différent


 Objet (ce sur quoi ça porte)

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 Obj d public  l’Etat, les pouvoirs publics, les gouvernants (ceux qui nous gouvernent en tant
qu’institution), les rapports juridiques entre gouvernants et gouvernés (parlement,
président... vis-à-vis des citoyens)
 Obj d privé  relations entre citoyens (notion de privé) dans la vie privé, règles privées sur
les intérêts entre chaque citoyen
 Différence de but entre ces 2
 But d public  intérêt général, de la nation (notion de public, de l’Etat), intérêt de la
collectivité, de tous les citoyens et de la nation
 But d privé  protéger les intérêts privés, particuliers de chaque citoyen, les protéger
(intérêts)
 Différence de caractère entre d public et privé
 D public  règles d public sont obligatoires, on ne peut s’y opposer (intérêt général, de la
nation)
 D privé  on peut parfois ne pas appliquer ses règles dans certains cas, on peut les écarter
 plus souple que d public

Paragraphe 2 – Contenu de la distinction entre d public et privé

A) Les branches du droit public

 3 grandes matières
 Droit constitutionnel (étudier la constitution (de 1958 Vème république CDG, constitution
 Explique fonctionnement du pays, que fait le parlement, gouvernement, président,
principes fondamentaux…)
 D international public (toutes les règles sur les rapports entre les Etats, relations juridiques,
plusieurs états  international  public, traités internationaux  règles et conditions,
organisations internationales (ONU…))
 D administratif (fonctionnement de l’administration, public  administration est l’Etat,
rapport entre les administrations et l’administré (Etat et citoyen)
 Fonctionnement global de l’Etat

B) Les branches du droit privé

1) Distinction entre d civil et le reste

 D civil  « civis » (citoyen en latin)  droit des citoyens  droit de la vie quotidienne
applicable en permanence  matière fondamentale
 D civil  pleins de matières/sous matières =/=  branche du droit et sous branches

Principales matières
 Droit des personnes (étude de la personne humaine sous l’angle juridique, existence de la
personne humaine  règles juridiques sur naissance et mort  étapes fondamentales de la
vie humaine  notion juridique  conséquences
 Droit des biens, des choses  rapport/étude des rapports entre les personnes et les biens
(choses, objets)  exemple du droit de propriété  propriétaire (rapport entre nous et la
chose concernée)  principe fondamentale (droits et obligations du propriétaire)
 Droit de la famille (étudier le couple sous l’angle juridique, l’enfant  effets du mariage,
PACS, divorce, conséquences, filiation => rapport parents/enfants)

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 Droit des contrats (qd 2 pers signent accord  règles, conditions, effets)
 Droit de la responsabilité civile  qd 1 faute est commise par un auteur et porte préjudice à
quelqu’un  l’auteur droit verser une somme d’argent à la victime  indemnités 
versement de dommages et intérêts à la victime  règles juridiques
 Droit des successions  décès  répartition de l’héritage  notion d’héritiers (famille)
 Droit des régimes matrimoniaux (mariages)  régime financier du mariage  répartition
financière des époux  partage de l’argent ? ou chaque époux garde sa propriété ? 
Implication du notaire
 Code civil  création par Napoléon en 1804  4 juristes de l’époque (plus connu PORTALIS)
ont rédigé les articles du cciv  création du cciv français (centaines d’articles)

Le code civil français a eu beaucoup d’influence sur d’autres pays  après 1804  pleins de
pays (dont l’Amérique du Sud) ont adopté un code civil semblable en s’inspirant du cciv
français  +- mêmes règles

Depuis 1804  réformes  le code civil a changé  plus le même qu’avant cependant
beaucoup de règles inchangées + de 200 ans après  règles bien rédigées, bonnes et
modernes toujours d’actualité depuis le temps  qualité du code civil  cciv
français/Napoléonien est un élément de prestige de la France (nationale)

2) Les autres branches du droit privé

Notion de branches classiques et branches récentes

Branches classiques

 Droit des affaires/droit commercial/droit de l’entreprise  règles juridiques sur l’entreprise


(fait partie du droit privé mais ne régit pas les citoyens, mais plutôt les rapports de
l’entreprise)
 Droit du travail  rapports entre les employeurs et les salariés  règles juridiques
 Droit rural  toutes les règles juridiques sur l’agriculture, l’exploitation agricole, les
agriculteurs, la chasse et la pêche

Branches récentes (« nouvelles »)


Perpétuelle évolution du droit  nouveaux problèmes nécessitant de nouvelles règles juridiques
d’où les nouvelles branches

 Droit de la consommation  règles protégeant le consommateur face aux professionnels de


l’entreprise  le consommateur lambda est en position de faiblesse

Exemple : achat d’une auto  consommateur ne connait pas les caractéristiques du véhicule
face au vendeur, achat d’une assurance  idem, le consommateur ne connaitra pas les offres
de l’assureur

Il y a donc un risque pour lui de se faire avoir

Depuis 40 ans, il y a donc une multiplication de règles juridiques afin de protéger le


consommateur  code de la consommation spécialisé dans ce domaine

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 Droit des nouvelles technologies/de l’Internet  l’apparition de l’Internet pose des


problèmes juridiques d’où l’apparition de règles juridiques  matière juridique

Le droit est ainsi de + en + complexe, spécialisé, et illisible

Section 2/ La relativité de la distinction entre droit public / droit privé

Les branches du droit sont inclassables (relativité)  droit public ? privé ?  Certains cas sont entre
les deux.

Cette distinction entre public et privé a des limites, il existe des matières juridiques transversales.

Matières intermédiaires
 Droit pénal  infraction pénale (crime, délit)  Notion de droit public (L’Etat au nom de
l’intérêt général protège la nation contre les délinquants  il assure l’ordre public. L’Etat
construit les prisons et régit les prisonniers), mais aussi de droit privé (il existe une relation
entre l’auteur d’une infraction et la victime, cette relation relève de la sphère privée
 L’auteur doit indemniser la victime blessée  versement d’une somme d’argent pour le
préjudice causé  dommage et intérêts)
 Droit international privé  rapport juridique entre les particuliers (droit privé/civil) mais ces
personnes peuvent avoir une nationalité différente  dimension internationale

Exemple : Un français est marié à une allemande et divorce  applique-t-on le droit français
ou allemande concernant le divorce ?
Ce cas peut tout aussi concerner l’Etat français et allemande en raison de ces 2 individus
(particuliers)  droit international privé

TITRE II : LES REGLES DE DROIT

Chap 1) Les caractères de la règle de droit

« Règle » s’applique à autre chose que du droit (politesse, religion, morale…)

Section 1 – Les critères de la règle de droit

Plusieurs critères
 Règle de droit fondamentalement une règle sociale  le droit c’est ce qui règle les
rapports sociaux  vie en société si tout seul, pas de règle de droit  notion de rapports
sociaux nécessaire  aussi valable pour les règles en général (politesse…)
 Règle de droit  Règle générale et impersonnelle  ne s’applique à personne en particulier
(nommément désigné, elle peut s’appliquer à tous, règle abstraite et générale)  droit
objectif aussi valable pour les règles en général (politesse…)
 Critère fondamental  règle obligatoire  règle juridique obligatoire  si on ne la respecte
pas il y a sanction (matérielle, réelle, concrète, prononcée par la justice ou un juge si on l’a
violée  plusieurs sanctions possibles, de tout ordre et de toute nature (pas seulement
pénale par exemple)  sanction en droit civil, fiscal…

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 d civil par ex, si on a causé un préjudice à quelqu’un (droit de la responsabilité civile), on


doit l’indemniser et lui verser une somme d’argent afin qu’il paye ses frais médicaux par
exemple (préjudice, dommages et intérêts)
Lorsqu’une personne ne paye pas ses dettes => saisie des biens (huissier, justice, on prend
les biens du débiteur, les vendre et payer les dettes, procédure de saisie)
 Différence fondamentale avec les règles de politesse => la règle de politesse ne comporte pas
de sanction
 Existence d’une sanction judiciaire pour une règle juridique
 Règle de droit sociale, générale, et obligatoire avec un tribunal au bout pouvant sanctionner

Section 2 – Règles juridiques et non juridiques

Paragraphe 1 – Règle de droit et règles religieuses

Distinction entre règle de droit et règle religieuse


 Une règle purement religieuse ne comporte aucune sanction, on ne peut être sanctionner si
on la viole, aucun procès, ni de tribunal => règle sociale, générale

A) Le principe de laïcité

1) Sources

3 sources différents (textes)


 En 1804 cciv or à l’époque la France était encore très religieuse (XVII-XIXe) => catholique il
n’y a pas un mot sur cette religion dans le cciv cependant  loi veut prendre ses distances
avec la religion en n’en parlant pas  1ère étape
 Source principale  loi de 1905  loi de séparation entre l’Eglise et l’Etat, séparation des
religions et de l’Etat  « La République ne reconnait ni ne salarie (finance) aucun culte » 
neutralité (aucune religion n’est plus mis en avant comparé à une autre)  principe
d’indifférence (l’Etat ne s’occupe d’aucune religion)  la religion est une notion privée
(chacun est libre de croire ce qu’il veut)  le mot laïcité n’apparait pas dans cette loi à
l’époque
 Constitution de 1958  « La France est une république laïque »

2) Applications

Exemple de la mort du Pape Jean-Paul II  drapeaux français mis en berne, une minute de silence à
l’Assemblée Nationale  polémique car certains pensent que c’est contraire au principe de laïcité (La
France n’a pas à manifester le deuil)

Exemple de Sarkozy ayant reçu le Pape  certains pensent que c’est contraire à la laïcité (il n’a pas à
le recevoir avec cette cérémonie officielle)  contraire au principe en accueillant une figure
religieuse

Débats récurrents

 Le Pape est chef du Vatican, donc juridiquement un Etat, le Pape est chef d’Etat

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a) Les signes religieux à l’école

 Pendant longtemps il n’y avait aucune loi sur la question  vide juridique  conflits
 Puis plus tard, un avis est rendu par le conseil d’Etat en 1989  aucune valeur obligatoire,
juste un avis  « Les signes religieux ne sont pas interdits à l’école par principe, mais, ça le
devient si ces signes religieux par leur caractère ostentatoire ou revendicatif, constitue un
acte de pression, de provocation, ou de propagande. »  formule pas très claire, vision
subjective
 En 2004, une loi est mise en place pour règle le problème  « Dans les écoles, les collèges, et
les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent
ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. »  ne concerne que les
établissements publics et s’arrête au lycée, ne concerne pas l’enseignement supérieur  un
établissement privé peut avoir ses propres règles  si c’est pas ostensible (qui se voit tout de
suite) ça va
 ex croix catholique sous le pull  ne se voit pas donc ça va,
Sur le pull mais petit  signe pas ostensible
Grosse  ostensible au premier coup d’œil
Notion extrêmement subjective

 Autre cas de figure  lorsque les parents accompagnent une sortie scolaire et portent un
signe religieux  le règlement de l’école interdisait ces parents  le tribunal donne raison à
l’école  l’école a le droit d’interdire  Au moment de la sortie scolaire, les parents
deviennent les collaborateurs du service public (ils deviennent des agents publics), et à ce
titre, le principe de laïcité peut s’appliquer fortement  neutralité  le Conseil d’Etat a
annulé ce jugement  on ne peut dire que les parents deviennent des collaborateurs au
service public, ils accompagnent de façon bénévole  on ne peut appliquer le principe fort
de laïcité  principe ne s’applique pas dans la rue

b) Les signes religieux dans l’espace public

A – La dissimulation du visage

 Les débats

« Faut-il interdire les vêtements dissimulant l’intégralité du visage ? »


Pour
Les vêtements comme la burqa par exemple ont une connotation religieuse très forte
Un vêtement cachant tout le visage porte atteinte à la dignité de la femme
Notion subjective

Notion de sécurité  Il faut pouvoir identifier un citoyen  si visage caché, pas


identifiable  ordre public et non religion

Contre
Idée de liberté  si on fait des lois réglementant les vêtements  plus de liberté
Une enquête a été faite  environ 2000 femmes en France portant un vêtement
dissimulant le visage  2000 c’est minime  On ne fait pas une loi pour ça  la loi doit être
générale et impersonnelle et non pour seulement une catégorie de personnes

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« Si on interdit les vêtements, doit-on les interdire partout (interdiction générale) ? Ou seulement
dans les services publics (sécu, impôts, caisses d’assurance-maladie…) ? » service public cœur de
l’Etat  ainsi laïcité doit s’appliquer

« Doit-on faire une vraie règle juridique avec sanction ? Ou doit-on faire seulement une déclaration
symbolique ? »

Députés, Sénateurs  possibilité de déclaration symbolique  pas d’effet, pas de conséquence ni de


sanction

 La loi de 2010 et la circulaire de 2011


Depuis avril 2011 (entrée en vigueur) « Il est interdit de dissimuler son visage dans l’espace public, la
loi prévoit une amende de 150€ »
La loi vise tout l’espace public, y compris dans les endroits payants  « est-ce qu’un endroit payant
c’est de l’espace public ? »  Oui car tout le monde peut y aller

« Lorsqu’on est dans une voiture privée mais dans la rue, cette personne est-elle dans l’espace
public ? »  oui car espace privée (voiture) cependant rue (espace public)  au final la loi décide
que ce n’est pas un espace public car on est dans sa voiture, on est pas directement dans un espace
public.

Femme en burqa en conduisant  atteinte à la visibilité  amende sur le fondement du code de la


route et non sur cette loi verbalisation

Règle spéciale quand on est dans un service public  si quelqu’un dissimule son visage  la loi
prévoit que l’agent du service public peut refuser à cette personne les prestations auxquelles elle a
droit

Exceptions  lorsque la dissimulation du visage est rendu obligatoire par la loi


 Ex du motard,
 Motifs de santé (maladies, opérations…) cependant la personne doit le prouver (justificatif
médical)
 Motif professionnel
 Carnaval, fêtes…

A2 – Le burkini

Certains maires de certaines communes avaient pris un arrêté (règle) pour interdire le burkini sur la
plage.
Le conseil d’Etat a annulé ces arrêtés  Il constate que le maire peut prendre des arrêtés pour
préserver l’ordre public  le burkini en lui-même ne porte pas atteinte à l’ordre public  si on
voulait interdire ça il faudrait raisonner à partir d’une loi, ce n’est pas la tâche du maire

B – Les signes religieux dans agents publics

Principe de neutralité totale des agents du service public  laïcité très forte  le service public est le
cœur de l’Etat, qui est laïque

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Arrêt de la Cour Européenne des droits de l’homme  assistante sociale qui travaillait dans l’hôpital
public (mission de service public, agent public), cette femme s’est mis à porter le voile qu’elle ne
portait pas au début de son contrat, on lui demande de le retirer, elle refuse et se fait licenciée, son
contrat n’a pas été renouvelé à cause de ce refus  elle conteste ce non-renouvellement en mettant
en avant une atteinte à la liberté de religion  l’affaire va jusqu’à la CEDH celle-ci donne raison à la
France et rejette son recours  dans le service public, les agents doivent respecter strictement les
principes de neutralité et de laïcité  la CEDH se fonde sur le principe de laïcité, mais également sur
l’égalité des citoyens devant le service public (principe fondamental  tout citoyen est égal devant la
loi)  « Si un agent public a un signe religieux, l’affiche, l’usager du service public se trouvant en face
de lui peut craindre à tort ou à raison d’être traité différemment des autres car il n’a pas cette
religion. »

En théorie, mais application complexe

B) Le principe du respect des croyances religieuses

Constitution de 1958  La France « assure le respect de toutes les croyances (notamment


religieuse) »

Il faut concilier ce principe avec le principe de laïcité  compliqué

 Ex : Financement d’un lieu religieux, de culte, par l’Etat/une collectivité territoriale/une


commune  l’Etat participe par des fonds publics  contraire au principe de laïcité (l’Etat
participe au financement d’un culte, il n’a pas à le faire, à priori contraire à la laïcité)  mais
d’un autre côté, l’Etat doit assurer le respect des religions  des endroits doivent exister
pour que les gens pratiquent  pas normal selon la laïcité mais normal par le principe
religieux

 Croyance religieux blessée/atteinte  un film/livre/pièce de théâtre… un produit qui porte


atteinte aux sentiments religieux de certaines personnes  procès pour réparer l’atteinte 
Ex : parfois la justice (L’Etat) prend en compte cette atteinte, et prend des mesures pour
limiter cette « blessures »  La France doit assurer le respect d’une religion  Ex : Film de
Martin Scorsese « La dernière tentation du Christ », très provocateur, subversif, version très
éloignée du Christ  colère des associations catholiques  procès pour interdire le film 
« Atteinte au croyance religieuse »  Le juge avait ordonné au producteur du film de diffuser
un message sur l’écran avant le film « Ce film n’est pas fondé sur l’Evangile »  preuve que ça
s’éloigne de la version d’origine  prise en compte de la potentielle atteinte

Parfois la Justice peut admettre une sanction  cela reste exceptionnelle  liberté
artistique/journalistique des médias  autorisation de beaucoup de choses  pour des
sanctions, ça va être exceptionnel

 Discrimination  faire en sorte que la croyance religieuse ne soit pas discriminé  cas du
licenciement  Règle  On ne peut licencier quelqu’un en fonction de sa religion 
jurisprudences  Ex : Crèche Babyloo  particularité de l’affaire ; crèche privée (pas public,

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ne dépend pas des pouvoirs publics, de la mairie) associative ; puéricultrice est venue
travailler voilée  l’employeur lui demande de ne plus venir travailler avec un signe religieux
 elle refuse  se termine devant le juge

Dans un premier temps, la Justice a donné raison à la salarié  licenciement discriminatoire


car c’est une entreprise privée  On ne peut imposer un principe de laïcité fort comme dans
une crèche public  dans un deuxième temps la justice a donné raison à l’employeur  il
peut imposer dans l’entreprise un principe de laïcité aussi fort que dans une entreprise
publique

Cependant forme de service public  Crèche

CJUE 2 arrêtes du 14 Mars 2017

2 affaires  France et Belgique

Dans les deux cas, il s’agit d’une salariée portant la voile en cours de contrat  licenciée

Cependant =/=

Belge  règlement intérieur de l’ENT interdisait les signes religieux visibles pour les
employés, accepté par la salariée  CJUE dit que le licenciement est valable  la salariée ne
respectait plus le règlement intérieur, application du règlement, pas de discrimination

France  pas de règlement intérieur  l’employeur a licencié la salariée car certains clients
de l’ENT avaient dit qu’ils ne voulaient plus avoir affaire avec cette salariée  CJUE affirme
que le licenciement n’est pas valable, donne raison à la salariée  discrimination, le
règlement intérieur ne parle pas de signe religieux, pas d’application de règle générale  ce
n’est pas parce que les clients affirment une chose que cela justifie le licenciement

Les signes religieux des agents publics


 Dans les services publics/dans la fonction publique avec un agent public  le principe de
laïcité et de neutralité peut être imposé fortement, sans forcément de règlement intérieur 
service public cœur de l’Etat  Ex de l’arrêt de la CEDH (Cour Européenne des Droits de
l’Homme)  assistante sociale d’un hôpital public (agent public) est licenciée en raison d’un
port de signe religieux en cours de contrat  CJUE  CEDH valide la licenciement 
neutralité religieuse dans le service public, égalité dans le service public  l’usager du
service public, s’il voit un agent qui a un signe religieux, il peut craindre à tort ou à raison,
qu’il y ait une =/= de traitement  l’agent ne doit afficher aucun signe religieux

Paragraphe 2 – Règle de droit et règle morale

A/ Différences

La morale inspire beaucoup le droit  règles de droit/juridiques qui sont morales (le fait de ne pas
tuer autrui notamment)

2 =/= entre le droit et la morale

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 Il y a des règles juridiques qui n’ont aucun rapport avec la morale, qui sont purement
techniques  Ex on s’arrête au feu rouge, on roule à droite  « Règle amorale » 
Extérieure à la morale (neutre)
 Si une règle/un principe est purement moral, il n’y a pas de sanction, de même si c’est
immoral mais pas illégal (mal vu mais pas sanctionné si non contraire à une règle de droit)

Cas où un passe d’un règle morale à une règle de droit  obligation alimentaire qui peut être
juridique  obligation de venir en aide à quelqu’un qui est dans la misère, difficulté extrême,
détresse  obligation de lui donner des aliments/de l’aider à se nourrir  parfois prévu par la loi
(règle de droit)  Ex entre parents et enfants  Code civil  relation réciproque (Les
parents/enfants ont une obligation alimentaire mutuelle, si non  sanction, notion légale)

Entre cousins  pas d’obligation alimentaire  moralement on peut se sentir obligé car notion de
famille  obligation naturelle, purement morale (pas de sanction)

 Si promesse d’aide, si on commence à l’aider  cela devient juridique car début d’exécution
de cette obligation  obligatoire donc il faut aller au bout et respecter sa promesse 
notion de procès possible  notion potentielle de sanction possible car règle morale devient
règle de droit (tribunal)

Chapitre 2 – Application de la règle de droit

Section 1/ Le raisonnement juridique

Paragraphe 1 – Le syllogisme

Raisonnement juridique
 Syllogisme juridique  3 étapes  Majeure, Mineure, Conclusion/Solution  Majeure 
tous les hommes sont mortels  Mineure  Napoléon est un homme  Conclusion 
Napoléon est mortel

Contexte juridique
 Majeure  règle juridique, règle de droit (Meurtre puni de 30 ans de prison)
 Mineure  faits (ce qui s’est passé dans l’affaire) [M Dupont a duré M Durand]
 Conclusion  application du droit au fait (comme le meurtre est puni de 30 ans, Dupont a
tué Durant, ainsi Dupont risque 30 ans de prison)

Paragraphe 2 – La qualification juridique

Qualification juridique
 On qualifie les faits (leur donner une appellation juridique, un nom juridique, dire ce que
c’est en droit, faire rentrer les droits dans une catégorie juridique pour savoir quelles règles
appliquer)
 Ex : Dupont a agressé Durand, et n’a fait que se défendre  qualification change  légitime
défense mais non meurtre
 Ex : si voiture renverse piéton sans faire exprès  homicide involontaire  qualification
change  si exprès  qualification change  homicide volontaire

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 Raisonnement du juge repose sur le syllogisme et la qualification

Section 2 – Le contentieux juridique

Cadre d’un contentieux juridique, d’un procès


Conflit
Application de la règle de droit par le juge

Juridiction  JURIS DICTIO  « dire le droit »  organisme disant le droit, qui tranche les
conflits, règle les procès en appliquant la règle de droit

Sous-section 1 : Les conditions de l’application du contentieux

Dans quelles mesures ?

Règle : Une juridiction ne peut juger que si elle est compétente (a le droit de juger une affaire) 
chaque juridiction a son périmètre de compétence

Compétence d’attribution/matérielle  par rapport à la matière du litige, du conflit, branche du


droit concernée
 Il y a des juridictions de l’ordre judiciaire, et des juridictions de l’ordre administratif  2
grandes catégories =/= de juridiction  l’ordre judiciaire s’occupe du droit privée et l’ordre
administratif s’occupe du droit public
 A l’intérieur de l’ordre (judiciaire)  Quel est exactement le tribunal compétent ?  pleins
de juridictions/tribunaux =/=  se référer à la matière concernée  si d civil alors trib de
grde instance, si d commercial alors trib commerce  chaque juridiction a son pôle de
compétence

Il faut se demander quelle est l’ordre de l’affaire puis la juridiction adaptée

Compétence territoriale  Les juridictions/tribunaux sont partout, dans chaque département en


France  tribx de comm partout notamment  « Quelle est la juridiction géographiquement
compétente ? » pour examiner l’affaire  Règle générale = le tribunal compétent est le tribunal
du lieu du domicile du défendeur (Notion de demandeur et défenseur  si j’habite Paris et
j’attaque une personne de Marseille, je dois saisir le tribunal de Marseille  tribunal compétent
de mon adversaire)  c’est celui qui attaque/demande qui doit se déplacer  saisir le tribunal
compétent par rapport à la matière et au lieu  faut pas se tromper sinon juridiction se déclare
incompétente

Sous-section 2 : les juridictions françaises

Ordre judiciaire
 Juridictions civiles (de droit privé, hors droit pénal) au sens large  juridictions du 1er degré,
2nd degré et autres à part

1) Les juridictions de 1er degré/1ère instance

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Ce sont les premières qui vont étudier le dossier et juger l’affaire, on commence par elles, premières
saisies lors d’un lancement de procès  Juridiction de droit commun et d’exception

Droit commun  Référence, base, principe


 Juridiction de droit commun  cette juridiction à priori est compétente pour tout le droit
privé, peut examiner tous les procès de droit civil, de droit privé, sauf exception  Tribunal
de grande instance TGI  3 juges/magistrats pour chaque affaire/procès « Collégialité » 
on juge à plusieurs  la décision sera meilleure, meilleure jugement car discutée

Exceptions où il n’y a qu’un seul juge/magistrat


 Cas des accidents de la circulation  jugé par un seul magistrat  affaire simple  décision
plus rapide

Devant le TGI, il faut un avocat obligatoire  la représentation par avocat est obligatoire devant le
TGI

Procédure particulière devant le TGI  le « Référé »  procédure d’urgence, quand on a besoin d’un
jugement urgent
 Justice Fr lente

La procédure de référé est jugé uniquement par le président du TGI  en urgence  rapide

Sauf en cas de juridiction d’exception (juridictions qui ont une compétence particulière)

 Tribunaux d’instance  compétentes pour des petites affaires de droit civil (les affaires ne
dépassant pas 10 000€) =/= le TGI est compétent au-dessus de 10 000€.  il y a un seul juge,
« juge d’instance »  l’avocat n’est pas obligatoire devant le TI

 Juridiction de proximité/juge de proximité (créée en 2002)  les juges de proximité


(citoyens) ne sont pas des magistrats (ayant fait 4 ans de droit, master, concours de
magistrature) mais qui justifient de compétences juridiques (diplôme, pratique
professionnelle depuis un certain nombre d’années)  cette personne peut devenir juge de
proximité  il peut juger les tout petites affaires civiles (ne dépassant pas 4000€)  soutien
au juge d’instance

Cela n’a pas très bien fonctionné  pas beaucoup de candidature  démission  pas payé
 mal affecté  problème financier  manque de formation

Juge de proximité  idée de rapprocher la justice des citoyens, en faisant juger certaines
affaires par de simples citoyens  pas de « vrais » juges

Juillet 2017  Loi supprimant les juges de proximité, les a remplacé par « des magistrats
exerçant à titre temporaire »  restent de simples citoyens rapprochant la justice aux
citoyens  ils vont être affectés soit dans les TGI ou TI, aspect + professionnel (payés),
professionnalisation du statut, ils vont se fondre avec les autres magistrats

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Tribunaux de commerce  juge les affaires de droit commercial (affaires/procès entre


commerçants, entre entreprises)  particularité  les juges ne sont pas des vrais magistrats
(n’ont pas fait de concours…)  commerçants élus par d’autres commerçants dans chaque
département pour siéger au sein du TC  ils sont commerçant donc ils connaissent le
commerce (plus qualifiés qu’un juge, qu’un magistrat classique, qui n’a pas la pratique
commerciale)  inconvénient  risque de partialité du tribunal  les juges sont
commerçants et les parties aussi (demandeur et défendeur)  risque de connexion (liens
directs/indirects entre les juges et les parties)

Ex : un juge juge un dossier où cela implique son concurrent direct  le juge peut être tenté
de rendre un jugement nuisant à son concurrent

Conseils de prud’hommes  s’occupent et sont compétents dans le droit du travail (conflits


employeurs/salariés  contrat de travail, licenciement, salaire…)  ce ne sont pas des juges,
des magistrats mais ce sont des juges élus des employeurs et des salariés dans chaque
département  l’affaire est jugée par 4 juges (2 juge représentant les employeurs et 2 juges
représentant les salariés)  risque de blocage car pas forcément de majorité, pas toujours de
jugement possible  si blocage, on fait appel au juge d’instance qui va les départager
(prendre la décision)  juge « départiteur » ponctuel

Tribunaux paritaire des baux ruraux


 Bail rural  louer une terre/une ferme à exploiter  règles spéciales  si conflit entre
propriétaire et locataire  jugé par ce tribunal (TPBR)

Tribunal des affaires de la sécurité sociale  compétente en cas de conflit entre la sécu et
l’usager

2) Juridiction de second degré

Principe du double degré de juridiction  on a le droit de refaire juger son affaire (2ème procès par
une juridiction supérieure  peut-être que les premiers juges ont mal jugé, le tribunal peut pendre
de mauvaises décision)  la personne insatisfaite du jugement peut faire appel et saisir la Cour
d’Appel  partout en France  sont composés de magistrats professionnels  pour chaque dossier
il y a 3 juges

La CA a 2 possibilités
 Elle trouve que le tribunal a bien jugé et a raison (cas récurrent)  confirme le jugement du
tribunal  elle rend un arrêt (décision de justice) confirmatif
 Elle estime que le tribunal a mal jugé, s’est trompé sur les règles de droit  elle infirme le
jugement (le change)  rend un arrêt infirmatif (va rejuger l’affaire et va donner une autre
décision)

PRINCIPE DU DOUBLE DEGRE DE JURIDICTION

Exception où on ne peut faire appel  affaires dont la somme est inférieure ou égale à 4000€ (petit
procès, petite somme)  si on fait appel il faut prendre un avocat  le coût sera plus élevé que la
somme de l’affaire

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3) La Cour de cassation

a) Le rôle

Une seule C de c  Paris


Juridiction la plus importante, prestigieuse, solennelle, prestigieuse  hauts magistrats de France
(professionnels)
C’est le juge du droit  La C de c a pour rôle de vérifier que le droit est bien appliqué  elle est
gardienne du droit et le juge
Cependant elle ne rejuge pas les faits, seulement les droits (le plus important)

Exemple : Un conducteur est accusé d’avoir brûlé un feu rouge  procès devant le tribunal, la CA 
la CA affirme qu’il a brûlé le feu rouge  question de fait  la C de c ne reviendra pas là-dessus et ne
pourra pas, car elle ne rejuge pas les faits, ça ne la concerne pas  la CA l’a condamné à 30 ans de
prison  la C de c peut intervenir (notion de sanction juridique)  mauvaise application de la loi 
elle peut s’occuper de la partie juridique (loi bien appliquée ou non)

On dit toujours que la C de c n’est pas vraiment un troisième degré de juridiction  intervient en
troisième mais ne juge pas comme les autres (que l’aspect juridique)  pas une juridiction comme
les autres qui jugent tout (faits + règles)

Toutes les juridictions sont les juges du fond  tout sauf la C de c (juge du droit)

b) La composition de la C de c

À Paris
Magistrats pros
Divisée en =/= chambres  3 chambres civiles (1ère, 2ème et 3ème) s’occupant du d civ + chambre
commerciale (d des affaires), chambre sociale (d du travail), chambre criminelle (d pénal) + 2
formations plus professionnelles (chambre mixte  chambre ayant des magistrats de =/= chambres
(civil, travail, pénal)  pour les procès transversaux (mélangeant plusieurs droits) + l’Assemblée
Plénière (formation ayant des magistrats de chaque chambre (intervient pour les affaires importantes
et exceptionnelles)

c) La saisine de la C de c

C1 Le pourvoi en cassation

Pourvoi en Cassation  on conteste l’arrêt de la CA (pas d’accord de la mauvaise décision)

Tribunal  Appel  CA  arrêt affirmatif/infirmatif  pourvoi (saisine)  C de c

Cas particulier  affaire ne dépassant pas 4000€ (petite affaire)  on ne peut faire appel  on peut
faire directement un pourvoi en Cassation contre le jugement du tribunal  ça ne vaut pas le coût
(très rare)  mais on peut quand même car la C de c est juge du droit, on ne peut empêcher
quelqu’un exigeant une bonne application du droit

C2 Les cas d’ouverture à cassation

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Quels argument peut-on invoquer devant la C de c en cas de pourvoi  arguments juridiques


possibles mais non factuels  cas d’ouverture  violation de la loi par la CA (juridiquement,
mauvaise application) ou manque de base légal (la CA n’a pas assez justifié sa décision en droit,
juridiquement  pas assez de motivation juridique)

C3 les arrêts de la C de c

Tribunal  Appel  CA  arrêt affirmatif/infirmatif  pourvoi (saisine)  C de c (estime que la CA


a bien appliqué la règle)  rejette le pourvoi (arrêt de rejet) et donne raison à la CA  fin du procès

OU

Tribunal  Appel  CA  arrêt affirmatif/infirmatif  pourvoi (saisine)  C de c (estime que la CA


a mal jugé)  casse l’arrêt d’appel (arrêt de cassation)  la C de c ne rejuge pas l’affaire, ne donne
pas la solution, annule seulement l’arrêt  pas son rôle de s’occuper des faits, au-dessus de ça  la
C de c renvoie l’affaire à une autre CA pour que ça soit rejugé (renvoi)  CA de renvoi  celle-ci a 2
possibilités  elle suit la C de c et respecte ses conditions (fin du procès) OU la CA de renvoi
contredit la C de c  elle résiste à la C de c (redit la même chose que la première CA)  nouveau
pourvoi en Cassation  C de c (Assemblée Plénière convoqué qui doit mettre fin au dossier)  2
possibilités  première possibilité : la C de c se dit finalement que les CA avaient raison (elle se laisse
convaincre par la CA, et se déjuge)  rejette le pourvoi (fin du procès) OU La C de c va casser à
nouveau l’arrêt  renvoi devant une autre CA (2 ème CA de renvoi)  les magistrats de la 2ème CA sont
alors obligé de respecter les conditions de la C de c et appliquer l’arrêt de la C de c

C4 les avis de la C de c

Dans un procès, un juge (tel qu’il soit) est confronté à une question juridique nouvelle, présentant
une difficulté sérieuse et susceptible d’être fréquente/se poser à nouveau  ce juge peut saisir la
Cour de cassation pour lui demander son avis  la C a c a 3 mois pour rendre son avis  le procès
est suspendu (le juge qui a saisi la C de c attend)

Le juge n’est pas obligé de suivre cet avis


Le juge plutôt que de se tromper de jugement et voir son jugement cassé  il préfère demander
préventivement l’avis de la C de c pour suivre cet avis  cas exceptionnel

B/ Les juridictions pénales

1) L’unité de la justice civile et pénale

3 catégories d’infraction
 contraventions  petites infractions pénales, peu graves, jamais de peine de prison, petites
peines d’amende, ces contraventions sont jugés par le tribunal de police qui est le tribunal
d’instance (même juridiction)
 délits  un peu plus graves, infractions ne dépassant pas plus de 10 ans de prison (entre 0 et
10 ans), moyenne importance, jugés par le tribunal correctionnel qui est le tribunal de grande
instance (même juridiction)

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Les CA sont aussi les mêmes qu’en droit civil

Si affaire pénale et contestation d’un arrêt en matière pénale  pourvoi en chambre pénale

Exception et juridiction à part  Cour d’assises

2) L’exception : la Cour d’Assises

Compétente pour les crimes (infractions les plus graves, plus de 10 ans de prison jusqu’à la
perpétuité, jugés par la C d’A  composée de 3 magistrats pros + 6 jurés (formant le jury, qui sont de
simples citoyens tirés au sort)  9 juges (juridiction populaire composée de représentants du peuple)

Pendant très longtemps on ne pouvait pas faire appel d’une décision d’une C d’A  interdit  le
peuple avait raison et ne pouvait pas se tromper  Loi en 2000 voté pour rendre l’appel possible 
particularité  si on fait appel d’une décision de C d’A  l’appel est jugé par une autre C d’A

Paragraphe 2 – Les juridictions de l’ordre administratif

Même système mais pas les mêmes juridictions

Tribunaux administratifs  appel  Cour administratif d’appel  pourvoi au Conseil d’état

Paragraphe 3 : Les modes alternatifs de règlement des litiges

A/ L’arbitrage

2 personnes ont un litige/conflit et décident ensemble de ne pas aller devant la justice, et de


demander à de simples citoyens de régler leur litige et de rendre un jugement, de trancher  les
citoyens qui vont régler le litige sont les arbitres  justice privée, à part, parallèle

3 avantages de l’arbitrages par rapport à la justice de l’Etat


 Plus rapide que la justice officielle  on peut fixer un délai aux arbitres  un seul dossier à
juger, qu’une affaire
 Plus discret que la justice étatique  celle-ci est publique (n’importe qui peut assister à
n’importe quel procès  inconvénient  si un procès concerne une personne connue/une
entreprise connue, cela va se savoir  risque d’exposition (chroniques judiciaires)  dans
l’arbitrage, personne n’est au courant, secret professionnel des arbitres
 On choisit ses propres juges (cependant pas de sa famille)  on choisit des gens en qui on a
confiance, particulièrement reconnus, diplômés et qualifiés dans le domaine  une seule
obligation légale  il faut un nombre impair d’arbitres (majorité effective nécessaire)  le
plus souvent c’est 3 arbitres  chaque partie (adversaire) en choisit un de son côté
librement, sans avoir à demander à l’autre son avis, son accord, et le troisième est choisi en
commun

2 inconvénients
 La décision des arbitres (la sentence arbitrale) n’a pas la force exécutoire (elle ne peut pas
exécuter par la force publique, la contrainte)  elle ne peut pas être exécutée par un huissier
de justice

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On peut aller devant le président du TGI et on lui demande de donner la force exécutoire à la
sentence  il met une formule/un tampon sur la sentence  procédure d’EXQUATUR
 Il va falloir payer les arbitres  travail important, grande responsabilité, décision de justice
 aucune règle légale sur le paiement des arbitres  accord entre les arbitres et les parties
 exigence d’une somme  les arbitres sont souvent très qualifiés et demandent cher 
risque de coût élevé  n’existe pas dans les conflits entre particuliers (droit civil) mais
fréquent dans les gros procès entre entreprises (sommes importantes)

Sous-section 3 : Le déroulement d’un procès civil

Paragraphe 1 – L’action

Pour saisir un juge, faire une action en justice, il y a 2 conditions :


 Avoir intérêt à agir et légitime (agir légalement)
 Avoir qualité à agir (un mineur n’a pas de capacité juridique, ne peut lui-même défendre ses
droits, ne peut faire d’acte juridique, n’a donc pas qualité pour agir en justice et saisir un juge
 quelqu’un va agir pour lui)

Paragraphe 2 – L’instance

A/ Déroulement de l’instance

Assignation en justice du défendeur par le demandeur  acte d’huissier (document officiel envoyé à
l’adversaire indiquant qu’il est attaqué en justice par nous)

Débats oraux devant la juridiction  oralité de la justice (parole amenant à la vérité)  chaque
avocat remet au tribunal des conclusions écrites (document rédigé récapitulant tous les arguments
juridiques en faveur du client, plaidant la cause de son client)  une fois les débats finis et le procès
terminé, le tribunal va délibérer (jugement mis en délibéré  attente nécessaire (~2 mois) avant la
décision  jugement rendu à l’issue de la délibération (écrit et lu à l’audience, contenant toutes les
raisons menant à la décision)

B/ Principes directeurs de l’instance

Principes essentiels à respecter quel que soit le procès

1/ Principe du contradictoire  chaque élément du procès, du dossier, de l’affaire doit faire l’objet
d’un débat contradictoire (chacun peut contredire l’autre) entre les 2 parties (demandeur et
défendeur doivent pouvoir discuter de tout concernant le dossier, ils doivent pouvoir s’exprimer sur
tout  justice transparente, démocratique)  chaque partie doit transmettre à l’autre tous les
éléments qu’elle va utiliser et invoquer devant le juge, mais elle doit envoyer à l’autre partie
l’intégralité des éléments  chaque élément doit être discuté par les deux parties, pas d’élément
inédit (déloyal)  le juge lui-même doit aussi respecter le principe  il ne peut pas juger, rendre son
jugement en se fondant sur un élément qui n’aurait pas été discuté

3/ Principe de motivation des jugements  Toute décision de justice doit être motivé ; le juge doit
expliquer les raisons pour lesquelles il prend cette décision  si jugement non motivé (pas de motif)
 jugement arbitraire (pris au hasard)  le jugement est réfléchi s’il y a motif  indispensable

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Exception assez indéfendable  Cour d’Assise (juridiction des crimes)  La CA a une liste de
questions et elle répond par oui ou par non  pas de motif  jugement non motivé  pendant
longtemps, le système fonctionnait comme ça  la raison pour laquelle le jugement n’était pas
motivé  dans la CA il y a 9 personnes (juridiction populaire) juges  c’est compliqué de rédiger un
jugement à 9  anormal car la CA prononce les peines les plus graves  réforme en 2012  Il y a
toujours la liste de questions prévue par les textes par oui ou non, cependant en plus de cela, le
président de la CA rédige une feuille de motivations expliquant les raisons pour lesquelles la décision
a été prise

Paragraphe 3 – Le jugement

A/ Les effets du jugement

- La force exécutoire  il peut être exécuté par la force (publique), par la contrainte publique,
par le pouvoir public  autorités de police, huissier de justice (saisie du patrimoine) 
justice de l’Etat

L’original du jugement (du juge, qui sort de l’imprimante et qui est signé par le juge) est conservé
dans la juridiction (archivage) et se nomme la « minute »

Des copies sont faites  une copie particulière comporte la formule exécutoire  formule
officiellement prévu solennellement affirmant que le jugement peut être exécuté par la force
publique  copie envoyée au gagnant en vertu jugement  la « grosse » (première copie
comportant la formule)

- L’autorité de la chose jugée  autorité du jugement  une fois que le jugement est devenu
définitif (plus de recours possible), il a cette autorité  on ne pourra pas refaire la même
demande en justice plus tard

Jugements  toutes les juridictions de première instance


Arrêts  Cour d’Appel et Cour de Cassation

B/ Les différentes catégories de jugement

Jugement déclaratif et constitutif

Déclaratif  jugement qui ne fait que constater une situation existant déjà  déclarer une chose
existante, le reconnaît officiellement  ex de l’action de recherche de paternité  le jugement
affirmant le père est un jugement déclaratif  fait existant déjà avant

Constitutif  jugement créant une rupture, quelque chose de nouveau par rapport à avant  ex du
jugement de divorce  créer une rupture, une évolution  conséquences

Personnel judiciaire  magistrats et avocats (principaux)

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Magistrats  2 catégories
 Les magistrats du siège (magistrature assise)  juges de l’affaire  juges assis dans un
tribunal
 Les magistrats du parquet (magistrature debout, ministère publique)  procureurs ne
jugeant rien, ne décident rien, ne rendent pas de décision, mais représentent l’Etat, l’intérêt
général et l’ordre publique au sein des tribunaux  font des demandes et expriment des
positions mais ne décident pas  en matière pénal le procureur va faire la demande de
condamnation du délinquant, mais ne décide pas  c’est le tribunal qui va décider 
« ministère publique » car représente l’ordre publique  « Magistrature debout »  sur le
côté de la salle, sur un petit parquet et se lèvent pour prendre la parole (procureur)  c’est
un magistrat, donc a fait la même formation que les juges sauf qu’il a choisi de représenter
l’intérêt général  magistrat =/= juge  tout juge est un magistrat, mais tout magistrat n’est
pas un juge

Avocats  2 catégories
 Avocats « normaux », à la cour  intervient devant les tribunaux et les Cours d’Appel
 Avocats « au conseil d’Etat et à la Cour de Cassation », au conseil  un avocat classique à la
cour n’a pas le droit de plaider, d’intervenir devant la Cour de Cassation (ou devant le Conseil
d’Etat)  pas habilité  les avocats au conseil le sont, peuvent plaider à la Cour de Cassation
(seuls habilités, ayant le droit de représenter un client devant cette Cour, peu nombreux, à
Paris)  si on forme un pourvoi en cassation, on est obligé de prendre un avocat au conseil
 payant

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2ème PARTIE : LES SOURCES DU DROIT

TITRE I : LES SOURCES ECRITES

Sources écrites et non-écrites

Ecrites (textes)

La France est un pays de droit écrit  principe de hiérarchie des règles  toutes les règles n’ont
pas la même valeur  si 2 textes sont contradictoires, on implique la plus forte des deux

Pyramide des règles de droit

Chapitre 1) La constitution

Section 1 – Le contenu

La Constitution de 1958 (Vème République, CDG)


 Articles qui sont l’organisation politique de l’Etat, et également les libertés fondamentales
(corps de la Constitution)
 Préambule (introduction générale, discours introductif)  n’a pas vraiment de valeur 
référence des droits de l’Homme de 1789 mais aussi référence au préambule de la
Constitution de 1946

Section 2 – Contrôle de constitutionnalité

Les lois votées doivent respecter la Constitution et en être conforme  il faut pouvoir vérifier
que c’est le cas, le contrôler, voir si une loi ne viole pas la Constitution

Contrôle effectué par le Conseil constitutionnel crée en 1958  veille sur la Constitution, vérifie
que les lois respectent la Constitution

Paragraphe 1 – La conception classique du contrôle de constitutionnalité

Au sein du Conseil constitutionnel, il y a 9 membres  3 nommés par le Président de la


République, 3 par le président de l’Assemblée Nationale, 3 par le Sénat
Conception classique  le Conseil constitutionnel peut contrôler la loi et la vérifier avant que
celle-ci ne sorte, entre en vigueur  Le Conseil ne pouvait être saisi que par 4 personnes (Le
Président de la République, le Premier Ministre, et les Présidents des 2 chambres  AN + Sénat)
 la loi est votée et est prête à sortir, à entrer en vigueur  ces 4 personnes pouvaient saisir le
Conseil constitutionnel pour que celui-ci l’examine  rare  si le Conseil estime que la loi est
contraire à la Constitution à l’issu de cet estime  la loi est annulée

Paragraphe 2 – Elargissement du mode de saisie de la Constitution

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 Saisie à priori  avant que la loi n’entre en vigueur, on demande au Conseil d’intervenir 
réforme de 1974  le Conseil constitutionnel peut être saisi par 60 parlementaires  pas
beaucoup sur le total de députés et sénateurs  l’opposition peut saisir le Conseil
constitutionnel très rapidement  chaque fois que l’opposition n’est pas d’accord avec une
loi, elle peut saisir le Conseil, parfois même uniquement pour embêter la majorité  Conseil
constitutionnel au cœur du jeu politique chaque fois qu’une loi est un peu polémique,
l’opposition va saisir le Conseil constitutionnel par principe  cas fréquent

 Saisie à postériori : le QPC  le Conseil constitutionnel n’examine pas tous les lois, n’est pas
toujours saisi  pleins de lois sortent non examinées  il y a sûrement des lois qui existent
et qui sont contraires à la Constitution, on l’ignore car non regardé  Le Conseil doit pouvoir
examiner une loi après cours (a postériori, qui existe déjà)  2010 Question Prioritaire de
Constitutionnalité  il y a un procès  l’une des parties invoque le fait qu’une loi est
contraire à la Constitution (principe d’inconstitutionnalité de la loi)  le juge/le tribunal ne
peut pas trancher la question et estimer qu’une loi est contraire à la Constitution  la
réforme affirme que le tribunal confronté à cette situation, doit apprécier si la question lui
paraît sérieuse  ne répond pas mais doit savoir si la question est intéressante  si sérieux
 le tribunal transmet à la Cour de Cassation (juridiction la plus forte), qui elle-aussi, doit
voir si la question est sérieuse (n’a pas le pouvoir de dire si la loi est conforme ou non à la
Constitution)  si sérieux, elle transmet au Conseil constitutionnel  celui-ci peut, si
convaincu par les arguments, annuler cette loi (qui existe déjà)

Dernière réforme souhaitée par certains juristes  permettre la saisine du Conseil


constitutionnel directement par les citoyens, le peuple  démocratie  la QPC est une première
ouverture, un premier pas  hypothèse d’un nombre minimum de citoyens

B/ L’extension du bloc de constitutionnalité

Au départ en 1958, le Conseil examinait les lois quand il était saisi, par rapport aux articles de la
Constitution
En 1971, le Conseil constitutionnel a décidé que le préambule avait lui-même une valeur
constitutionnelle (même valeur que les articles), par voie de conséquence, il estime que la
Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 et le préambule de 1946, sont aussi la Constitution, en
font partie (valeur constitutionnelle). Ainsi les lois doivent aussi être conformes à ces textes-là.

C/ L’extension des techniques du contrôle de constitutionnalité

Le rôle du Conseil constitutionnel est de dire oui ou non la loi est constitutionnelle  validité de la
loi.
Le Conseil a lui-même élargi son propre rôle  création d’une troisième technique  « oui mais » 
réserve d’interprétation  Le Conseil dit que la loi est valable, mais à condition, sous réserve, que les
juges l’interprètent de telle ou telle façon  valable mais il faut l’appliquer d’une certaine façon 
en faisant ça le Conseil sort un peu de son rôle et va plus loin que celui-ci  l’interprétation des lois
relève du travail du juge et des tribunaux, pas celui du Conseil constitutionnel qui doit seulement voir
la validité de la loi  empiète sur le pouvoir des juges

Aujourd’hui, le Conseil constitutionnel joue un rôle juridique et politique fondamental et très


important, voire trop important pour certains.

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Chapitre 2) Les sources internationales

Section 1/ Le principe de supériorité des traités

Les traités internationaux sont supérieurs à la loi  débats  souverainiste

Si la France signe un traité avec d’autres pays  obligations et qu’ensuite adopte des lois contraires
 aucun intérêt du traité

 Les lois doivent respecter les traites

Il faut pouvoir contrôler que les lois soient conformes au traité  hiérarchie

Le Conseil constitutionnel refuse de faire le contrôle  Rôle de veiller à la Constitution et non les
traités

Les juges (n’importe) ont toujours le droit dans un procès d’écarter une loi contraire à un traiter 
peuvent ne pas l’appliquer  ne peuvent annuler une loi mais peuvent ne pas l’appliquer dans un
procès

L’une des parties peut aussi voir si une loi est contraire à un traité  juge va vérifier

Section 2/ La place particulière du droit de l’Union européenne

Droit EU  2 règles  droit primaire + droit dérivé

 Primaire  traités européens des Etats qui signent entre eux


 Dérivé  pas directement traités signés mais dérivés  règles adoptées par des institutions
européennes (Parlement EU, Commission EU…)

Règlement européen =/= directive européen


 Règlement EU  texte fixant 1 règle de droit  règlement s’applique directement dans tous
les Etats
 Directive EU  texte fixant objectif/but à atteindre  Chaque Etat EU doit arriver à cet
objectif mais en choisissant les moyens librement pour y arriver  Chq Etat va prendre des
lois pour y arriver  Directive doit ê transposée  mettre des lois pour la mettre en œuvre
 L’Europe fixe tj un délai pour cette directive  Si le pays ne le fait pas à tps  amende
pour l’Europe

Section 3/ La place particulière du droit international des droits de l’homme

La Convention européenne des droits de l’homme  ts droits de l’homme classique

Droit à 1 procès équitable  drt de l’h fondement, peu importe procès  défendre sa cause, avoir
un jugement impartial

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1 juridict°  Cour EU des drts de l’h  chargé vérifier si convent° est bien respectée  la CEDH peut
ê saisie par 1 simple citoyen (appartenant au pays signataire)  ce citoyen FR a fait 1 procès en FR
mais a perdu  a utilisé ts recours possibles en FR mais a perdu (jusqu’à C de c)  ds ce cas-là il peut
saisir la CEDH s’il estime que ds son procès la Conven° EU n’a pas été respectée  pas eu 1 procès
équitable  La CEDH saisie n peut annuler décis° justice nat (FR) mm si elle dit que la Conven° a été
violée  n’a pas ce pouv  cependant CEDH peut accorder à l’intéressé dommages intérêts versés
par l’Etat  somme d’argent

1 seul cas où on peut espérer éventuellement 1 nv jugement

Plusieurs condi°s  procès pénal  condamné a saisi la CEDH  celle-ci reconnaît la conven° non
respectée  donne raison au demandeur du recours  n’annule pas jugement nat  condamné
peut demander en FR le « réexamen » de sa condamnation  demande examinée par 1 commiss° de
magistrats qui peut accepter ou refuser la demande  la commiss° accepte  nouveau procès 
condamné peut espérer

Chapitre 3) La loi

Section 1/ La définition de la loi

Texte voté par Parlement/législateur (celui qui fait lois)

Paragraphe 1- L’élaboration de la loi

Projet (vient du gouvernement proposant un texte) / Proposition de loi (vient d’un parlementaire 
député ou sénateur)  Loi discutée puis votée par l’AN puis par Sénat  s’ils votent exactement mm
texte  loi votée et adoptée  processus fini

Si Sénat modifie texte (amendement parlementaire)  pas possible, loi pas votée car les 2 chambres ne sont
pas d’accord  2ème vote (tour)  navette parlementaire (passe d’1 assemblée à l’autre)

Si l’An et Sénat tj pas d’accord  réunion d’1 comiss° mixte paritaire (mm nombre députés et sénateurs) 
trouvent 1 compromis, accord  si tj pas d’accord  l’AN vote seule ce qu’elle veut, a dernier mot  loi votée
 long processus, mois
Paragraphe 2 – La force obligatoire

A) La durée de la force obligatoire de la loi

1) L’entrée en vigueur

Qd loi votée  n’existe pas encore  pas en vigueur  non applicable

2 étapes pour l’entrée en vigueur

 Promulga°  Président de la Rép signe loi  Elysée  certifie que procédure législative a
bien été suivie (loi bien votée dans condi°s)  donne à la loi la force publique (services de
l’Etat)  promulga° donne à loi sa date  année – numéro  simple formalité

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Est-ce que le Président peut refuser de signer ?  1ère période de cohabita° (Président =/= bord que
parlement)  Mitterrand avait refusé promulguer lois signés par la droite

 Publica° loi  dans le JO de la Rép  citoyen doit pouvoir connaître loi et avoir accès 
« nulle n’est censé ignorer la loi »  si loi pas publiée  on peut dire qu’on la connaît pas

La loi entre en vigueur le lendemain du jour de sa publica°  applicable et obligatoire

Parfois loi elle-mm peut retarder son entrée en vigueur  loi écrite et votée mais entrée en vigueur
décalée  prise de mesure nécessaire pour l’appliquer

2) L’abrogation de la loi

 Abrogat° expresse  dit clairement

Une nv loi est adoptée  celle-ci dit qu’elle supprime la précédente, la remplace

 Abroga° impicite  sous-entendu

Une nv loi est adoptée  ne dit pas qu’elle abroge l’ancienne mais contient règles contradictoires
avec l’ancienne  suppress° implicite

 Abroga° par désuétude  vieux, démodé

Il y a vieilles lois jamais abrogées mais qui sont complètement décalées  plus personne les
respectent  comme s’ils n’existaient plus (=/= abrogé)

B/ La portée de la force obligatoire de la loi

Lois n’ont pas ts mm force obligatoire  certaines + obligatoires

 Lois impératives  100% obligatoires, applicables en permanence

 Lois supplétives  Qu’on peut écarter

Ex : 2 pers font 1 contrat et décide ds ce contrat qu’elles écartent cette loi, ne l’appliquent pas
et feront autre chose  possible si loi supplétive  loi à laquelle on peut déroger  si ds
contrat on a rien préciser  loi s’applique

Loi supplétive s’applique à défaut de volonté contraire  on peut exprimer une autre volonté

Ex : Ds 1 contrat de vente, l’acheteur paye lors de la livraison (c civ)  loi supplétive  on peut faire
autrement  mais si on dit rien, on l’applique

Comment savoir si une loi est supplétive ou impérative ?  marqué dans la loi

Si loi supplétive  indiqué dans le texte

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« A défaut de volonté contraire »  possibilité de déroga°


« Sauf clause contraire »

Section 2/ La crise de la loi

Paragraphe 1- La remise en cause des caractères de la loi

A) Le caractère abstrait et général

Il y a parfois auj lois catégorielles  visant 1 tte petite cat de citoyens  plus des lois générales et
abstraites mais personnelles
 Loi sur la dissimula° du visage  très peu de femme, de gens  loi catégorielle  ne
s’applique pas à tt le monde  loi classique

B) Le caractère permanent

S’applique indéfiniment, tant qu’elle n’est pas supprimée

Or auj, il y a parfois lois temporaires (prévues pour durée limitée) =/= loi permanent
 Lois expérimentales  expérience  si succès  promulga°

C) Le caractère normatif

En principe, une loi crée des normes (de comportement)  ce qu’on a droit de faire ou non, que l’on
peut sanctionner  règles concrètes que l’on peut appliquer

Or, depuis 15-20 ans, il y a des lois non normatives (ne créent aucune norme, rien de concret)  lois
symboliques (ne sert à rien, ne crée rien)

Ex : « L’objectif de l’école est la réussite de tous les élèves »  pas de norme, de règle, pas normatif

Lois mémorielles  intéressant a mémoire collective, l’histoire, des faits historiques

Ex : « La France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1945 » (2001)  énonce fait


historique, mais n’est pas normative (aucun effet, aucune applica°, pas de règle, symbolique)

Le Conseil constitutionnel a lui-mm dit que les lois devaient être normatives  annulat° si non

En principe, une loi normative n’existe pas

Paragraphe 2 – L’imperfection dans la rédaction des lois

Montesquieu – « Les lois ne doivent pas être subtiles, elles sont faites pour des gens de médiocre
entendement »  Loi est faite pour le peuple, le citoyen lambda  subissent la loi et ses
conséquences  doivent pouvoir la comprendre  la loi doit ê simple, claire, accessible à tous

Or auj, lois sont écrites de manière très compliquée (voc jur)  incompréhensible, complexe

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Ex : Code général des Impôts

Loi perd de son prestige car mal rédigée

Paragraphe 3 – L’inflation des lois

A) Le constat de l’inflation législative

Augmenta° des lois, explos° du nb de lois  + en + de lois chq année  à chq pouv en place  lois
en +  infla°

L’inconvénient de ce phénomène  + y’a de lois – on les connaît, les respectent, y compris tribunaux
et juges  mm les magistrats ne les connaissent plus  perte de prestige

« Trop de lois tue la loi »  un excès de loi nuit à la connaissance

B) Les remèdes à l’inflation législative

La codifica° est 1 solu°  faire des codes  mettre lois dans 1 code

2 types de codifica°

 Classique  regrouper ttes lois d’1 matière qui existent ds 1 code  on en profite pour les
reformer + en supprimer certaines
 Moderne  regrouper ttes lois d’1 matière dans 1 code sans les réformer  codifica° à droit
constant  compila°

Crise de la loi

Intérêt codifica°  faciliter l’accès à la loi, mais ne résout pas l’infla° législative  toujours autant de
lois

Seule solu° idéale possible  auto-limitation du législateur  pouvs se retiennent pour faire des lois
Section 3/ Les conflits de lois dans le temps

Il y a une ancienne loi qui est à priori remplacée par une nouvelle  conflit  2 lois se sont
succédées et ne disent pas mm chose  on applique laquelle ?  normalement nouvelle, mais pas
toujours  certaines situa°s jur ont commencé sous l’ancienne mais continuent sous nouvelle

Ex 1 : En 1974, la majorité est passée de 21 à 18 ans, un mineur en principe ne peut pas signer de
contrat, en 1973 un mineur de 19 ans signe un contrat, cd contrat est nul mais la loi de 74 abaisse la
majorité à 18 ans.

Contrat valable ?  Pour le mineur, le contrat est nul (conditions au moment de l’acte)

Ex 2 : Un mariage homosexuel est célébré la veille de la loi sur le mariage homosexuel.

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Le mariage devient-il valable après la loi ?  loi nulle car conditions nulles (au moment de l’acte)

Ex 3 : Un contrat de bail est signé en 2016 et valable jusqu’en 2019, il y a 2000€ de loyer prévu, en
2018 une nouvelle loi arrive en disant que pour ce type de logement, le loyer maximum est de 1500€

Que fait-on ?  On ne revient pas sur les loyers déjà passés, mm pour le futur, la nouvelle loi ne
s’applique pas

3 solutions en théorie
 La nouvelle loi s’applique à ce contrat et s’applique de façon rétroactive en arrière  il faut
tout recalculer depuis 2016  le propriétaire doit rendre le surplus  compliquée
 Comme le contrat a été conclu avant la loi nouvelle, il n’y est pas soumis, mm pas pour
l’avenir  le loyer ne change pas
 On ne touche pas au loyer déjà payé, on ne revient pas sur le passé, mais à partir de 2018, on
applique la nouvelle loi, le loyer change

Art 2 cciv 1804 – « La loi ne dispose que pour l’avenir, elle n’a pas d’effet rétroactif »

A partir de ce texte, la jurisprudence a créé un ensemble de règles permettant de résoudre le


problème.

Paragraphe 2- Résolution du problème des conflits de lois dans le temps

A/ La non rétroactivité de la loi nouvelle

1) Le principe

3 conséquences
 La loi ne peut pas remettre en cause des situations juridiques entièrement terminées 
quelqu’un est décédé, on a réglé sa succession, et une nouvelle loi vient modifier les
successions  on ne va pas rouvrir le dossier
 La loi nouvelle ne peut pas remettre en cause les conditions de validité d’une situation où ça
a eu lieu  si c’était valable, ça reste valable, si nul, nul  la nouvelle loi ne peut pas rendre
valable quelque chose de nul et inversement
 La loi nouvelle ne remet pas en cause les effets antérieurs d’une action en cours

2) Les exceptions

1. La loi elle-mm peut décider qu’elle est rétroactive  très rare  le Conseil constitutionnel
exige 1 motif d’intérêt général important
2. Le cas des lois pénales plus douces  uniquement pénal  une loi qui supprime une
infraction pénale  une loi qui vient baisser le montant des peines (+ douce)  certaine
rétroactivité  si quelqu’un a commis cette infraction, mais n’a pas été définitivement jugé, il
bénéficie de cette nouvelle loi alors que sont infraction est antérieure

B/ L’application immédiate de la loi nouvelle

1) Le principe

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Qd loi entre en vigueur  s’applique immédiatement pour le futur

Ex : Qqun est à la retraite depuis 5 ans  nv loi modifie pensions retraite  non-rétroactivité  on
ne revient pas aux anciennes retraites  cependant à partir entrée en vigueur loi  on applique nv
retraite

2) Exceptions

Matière contractuelle  si c’est un contrat  reste soumis jusqu’au bout à l’ancienne loi (sous
laquelle il a été conclu)  la loi ne s’applique ni pour le passé ni pour le futur  survie de la loi
ancienne

3) L’exception à l’exception

Dans certains cas, la loi nouvelle s’applique immédiatement aux contrats en cours

2 cas
 Si loi elle-mm le dit
 Lorsque juge estime que cette loi est d’ordre public  loi important pour intérêt général  il
faut qu’elle s’applique de suite

Ex : Loi venant renforcer droits du salarié  ordre public  important  juge peut décider

C) Les dispositions transitoires

Parfois, la nouvelle loi organise elle-mm son application dans le temps  explique en détails
comment elle s’applique dans le temps

Chapitre 4) Le règlement

Section 1/ La notion de règlement

Paragraphe 1- Définition de règlement

Texte administratif

La constitution organise une réparti° entre la loi et le règlement ds certaines matières jur  Elle
prévoit que la loi décide tout  pas de règlement  droit fiscal (règles définies par Parlement)

Dans certains domaines, la loi fixe les principes fondamentaux, les règlements, et les règles
d’application (détails, précisions)

Dans d’autres domaines du droit, la loi n’intervient pas, que des règlements  Contraventions dans
le droit pénale (petite peine)

Paragraphe 2- Les différents types de règlement

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2 catégories

Décrets  pris par le gouv


 d’applica°  qd y’a lois qui ont fixés des grdes règles, il faut règlements pour appliquer la loi
(mise en œuvre)
 autonomes  qd pas de loi, que des règlements, existent par eux-mêmes

Arrêtés  prises par 1 autorité administrative


 Arrêté municipal du maire (applicable seulement dans la commune, niveau local)
 Arrêté préfectoral par le préfet

Section 2/ Les conflits entre la loi et le règlement

Les règlements doivent respecter la loi (au-dessus)

Comment vérifier ?  2 façons

 Recours spéciale  recours pour excès de pouvoir  formé devant le Conseil d’Etat  on
invoque le fait qu’un règlement serait contraire à la loi  demande d’annulation du
règlement illégal  le Conseil d’Etat tranche et peut annuler  limite de délai très bref dans
les 2 mois qui suivent la publicat° du règlement
 L’exception d’illégalité  procès  l’une des parties invoque le fait qu’un règlement serait
contraire à une loi  le juge si d’accord peut écarter le règlement et ne pas l’applique mais
ne peut l’annuler

Chapitre 5) Le cas particulier de l’ordonnance

Le gouvernement veut prendre des règles dans un domaine qui appartient au Parlement en vertu de
la Constitution  demande d’autorisa° au Parlement pour intervenir dans son domaine  règles
adoptées  ordonnances

Valeur législative = loi

Ordonnances dénoncées par l’opposi°  permettent d’éviter débat parlementaire  anti démocratie

TITRE II – LES SOURCES NON ECRITES

Section 1/ L’interprétation de la loi par la jurisprudence

Paragraphe 1- La nécessité de l’interprétation

Le rôle du juge est d’appliquer la loi en réglant les conflits. Cependant la loi n’est pas très claire
parfois

Avant d’appliquer la loi, il faut l’interpréter (déterminer sens précis)

La loi peut ê mal rédigée  il y a souvent des concepts très vagues, peu précis, il faut les interpréter
 marge de manœuvre, not°s molles, standards

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Il y a des lois incomplètes  pas tout prévues  vides, lacunes

Il y a des lois contradictoires

Paragraphe 2- Le contenu de l’interprétation

A/ Les méthodes d’interprétation

2 grandes
 Exégèse  Pour interpréter 1 texte, il faut coller au texte, décortiquer et analyser les mots
pour cerner le sens, chercher ce qu’a voulu dire l’auteur  dans la loi, le juge peut consulter
les travaux préparatoires (débats précédant le vote autour de la loi qui sont publiés)

 Libre recherche scientifique  Il faut ê bcp + souple et libre, adapter sens du texte à l’évolu°
de la société, au contexte socioéconomique/moral/philosophique…

La vérité est entre les 2 méthodes, le juge fait le mélange

B/ Les techniques d’interprétation

Conseils, consignes, directives donnés par le cciv au juge pour interpréter les lois

Ex : le cciv nous dit qu’ « Il ne faut pas distinguer là où la loi ne distingue pas »

 On n’invente pas la distinction

Par ex, 1 loi dispose qu’elle s’applique à ts les Frs, le juge ne peut pas distinguer les frs d’origine et
ceux naturalisés

« La loi spéciale l’emporte sur la loi générale »


 Une loi porte sur les contrats, puis une autre concerne que les contrats de travail  Si le juge
doit choisir entre les deux, il va appliquer la loi spéciale si c’est un contrat de travail

« Les exceptions sont d’interprétation stricte »

 Une exception doit rester exceptionnelle

Il y a parfois des raisonnements


- Par analogie  Comparaisons  Le juge peut appliquer une loi à une situa° non prévue par
cette loi mais très proche de ce qui est prévue

Ex : 1 loi est prise pour des mineurs, le juge peut dire qu’il applique la loi à des majeurs qui
ont un trouble mental annulant leur discernement  le mineur n’a pas le discernement
suffisant

Section 2/ La jurisprudence est-elle une source de droit ?

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 Débat sans fin purement théorique, philosophique

Sur 1 pb jur donné, on constate qu’il y a une série de jugements qui donnent dans des procès =/=
toujours la mm solu°

Peut-on considérer que cette solut° jurisprudentielle étant toujours la mm, devient une règle ?
Equivalent à une loi ?

 Les juges vont créer des règles de droit

Le juge peut-il créer des règles ?

Paragraphe 1- Première thèse : la jurisprudence n’est pas une source de droit

A) Les raisons qui font que la jurisprudence n’est pas une source de droit

 Principe de la séparat° des pouvs (c’est le pouv législatif qui fait les lois et le judiciaire
l’applique, chacun son rôle  elle ne peut pas faire la loi)
 L’interdic° des arrêts de règlement (arrêt dans lequel le juge donne une solu° au litige et dit
que dorénavant il appliquera toujours cette mm solu°)

Il (le juge) prend une règle  pas possible, il peut adopter la mm solu° mais ne peut pas
officiellement le dire et créer un règlement.

 L’autorité relative de la chose jugée (du jugement rendu)  1 jugement ne concerne que les
parties du procès (demandeur et défendeur  inverse d’une règle de droit (générale,
abstraite et impersonnelle)

B) Les éléments qui montrent que la jurisprudence n’est pas est une source de droit

 La jurisprudence n’est pas obligatoire (pas 1 règle de droit)  1 juge n’est jamais lié par les
précédents jugements (si sur 1 qt° donnée, il y a déjà eu pleins de jugements d’arrêts
pendant des années ayant toujours donné la même chose, cela n’empêche pas 1 juge dans un
nouveau procès de dire une nouvelle solu°)  le juge n’est pas lié aux précédents jugements
 libre  le mm juge peut changer de solu° d’1 jour à l’autre

Chaque procès est =/=, chaque jugement est individuel

 Pour motiver son jugement, le juge ne peut pas officiellement se référer à une jurisprudence.
Il ne peut pas dire officiellement une solu° en se référant sur la jurisprudence (pas 1 règle
officielle)

Paragraphe 2 : Seconde thèse : la jurisprudence est une source de droit

A) Les raisons qui font que la jurisprudence est une source de droit

 En interprétant la loi, en lui donnant un sens, on peut dire que le juge recrée la loi (pouvoir
créateur, créa° du droit) et le redéfinit, l’interprète

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 Il y a un texte du cciv affirmant que « même si sur un problème juridique, il n’y a pas de règle,
le juge est quand même obligé de juger, sinon il y a déni de justice (qui n’existe pas)  faute.
Dans ce cas-là, le juge peut inventer une règle, un raisonnement juridique  créa° du droit
 pouvoir

B) Les éléments qui montrent que la jurisprudence est une source de droit

Le juge n’est pas lié par les précédents jugements mais en fait, il a évidemment tendance à reprendre
et à suivre la jurisprudence antérieure  mm solu° que les précédents jugements  bonne solu°
selon lui, imita° naturelle. C’est particulièrement vrai si la solu° vient de la C de c (juridic° la + haute)
 qd celle-ci résout 1 pb jur, tt le monde suit (pas 1 obliga° mais tendance, afin de ne pas être cassé
(pourvoi).
Qd on parle de jurisprudence, c’est surtout les arrêts de la C de c.
Parfois celle-ci dit quelque chose, parfois un arrêt suffit à créer une jurisprudence.

Cette solu° devient générale et constant +- règle, loi +- écrit.


On parle parfois de revirement de jurisprudence  lorsque la C de c va changer sa solu° dans une
année, d’avis, de posi°  rare, après plusieurs années

Paragraphe 3 : Tentative de synthèse

A) La jurisprudence est bien une source de droit

Qd on examine 1 pb de droit auj, on est obligé de regarder la jurisprudence (Arrêts de la C de c) en


cherchant dans les revues sinon vision incomplète de la qt°  La jurisprudence est en fait au – aussi
importante que les textes

B) Mais une source du droit =/= de la loi

L’erreur est p-ê à tt prix d’assimiler la loi et la jurisprudence, les mettre en parallèle  aucun rapport,
2 sources =/= mais complémentaires

=/=

 La jurisprudence se crée à partir de procès de cas concrets et individuels


 La loi se crée dans les bureaux (députés, ministère) à partir de faits divers  bureaucratique,
réflex° générale.
Elle est bcp + détaillée  souvent les lois sont longues et détaillées
 Les arrêts de la C de c sont souvent très courts
 La loi est + accessible que la jurisprudence  très facile à trouver, publiée au JO
 La jurisprudence est + compliquée  pleins de décis°s publiques, jugements, arrêts de la C
d’A ne sont pas publiés
 Les arrêts de la C de c sont souvent publiés  ds revues =/=  difficile à trouver pour le
citoyen
 La loi est + forte que la jurisprudence  si une jurisprudence ne plaît pas au législateur
(pouvoir en place, majorité des députés)  le Parlement peut voter une loi disant l’inverse
de la jurisprudence, casser la C de c et apporter une solu° contraire

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La jurisprudence est aussi importante que les lois

Chapitre 2) La coutume

Section 1/ Les éléments constitutifs de la coutume

 Elément matériel  sur 1 pb donné, les citoyens agissent toujours de la mm façon 


habitude ancienne, régulière

La coutume c’est du droit spontané

 Elément psychologique  à force de répéter toujours cette mm habitude, comportement, les


citoyens finissent par penser que c’est une règle de droit

Si ces 2 éléments sont réunis, on peut considérer que cela devient une règle que le juge peut
appliquer

Section 2/ Le rôle de la coutume

Paragraphe 1- Le rôle de la coutume par rapport à la loi

 Coutume SECUNDUM LEGEM  parfois la loi elle-mm renvoie à la coutume  celle-ci suit la
loi pour des qt°s précise et de détail

« Tout propriétaire d’un terrain peut fermer son terrain en mettant un mur »

Quelle hauteur ?  Le cciv dit que pour la hauteur maximale, il faut appliquer la loi locale, la
coutume

 Coutume PRAETER LEGEM  qui complète la loi. Règle qui n’a pas été prévue par la loi, il y a
une coutume qui vient compléter la loi

« La femme mariée a le droit d’utiliser le nom de son mari »

 Coutume CONTRA LEGEM  contraire à la loi. A priori ne peut pas exister, est arrivé une ou
deux fois

« Quand on fait une donation, on va chez le notaire »

Pour les donations courantes, personne n’y allait  illégal, habitude contre la loi admise 
Don manuel

Paragraphe 2- La place de la coutume dans le droit français

Place très marginale, secondaire  très peu  Qd 1 pb jur survient, on prend 1 texte, sinon
jurisprudence  solut° très vite, on ne va pas attendre qu’une coutume se forme

La coutume est connue dans les sociétés anciennes et peu civilisées

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On peut tt de mm rencontrer la coutume, notamment en mat commerciale  coutumes pros, usages


locaux (endroit déterminé, règle)  comm maritime (ports)

TITRE III : LES SIMPLES AUTORITES


Pas des règles mais des autorités morales (influence)

Chapitre 1) Les textes non normatifs

Ne créent pas de règle obligatoire, mais jouent un rôle

 Circulaires ministérielles  texte d’1 ministre rédigé, ds lequel il explique aux agents de
l’administra° comment interpréter et appliquer 1 loi dont il est à l’origine.  publié au JO 
ce n’est pas une règle de droit, pas de valeur obligatoire devant un tribunal.  le juge n’est
pas obligé de la respecter  Cette circulaire a tt de mm une grande influence car
l’administration va l’appliquer

 Réponses ministérielles  Les parlementaires ont le droit de poser aux ministres des qt°s
écrites, notamment sur la façon d’interpréter une loi dont il est à l’origine
Le ministre répond par écrit  publié au JO  cette réponse n’a aucune valeur juridique,
c’est juste l’avis du ministre, qui a tt de mm une certaine influence

 Autorités administratives indépendantes  autorités publiques rattachées au gouvernement,


disent ce qu’elles veulent et son indépendantes (CNIL, AMF, Commiss° des clauses abusives)
 on leur demande de rendre des avis dans leur domaine de compétence

Généralement cela n’a pas de valeur juridique, pas une règle de droit, cela a tout de même
une influence

Parfois la loi leur reconnaît de prendre la liberté d’adopter des règle  L’AMF a le pouvoir de
prendre des règles règlementant le marché boursier  Reconnaissance d’un pouvoir
normatif

Chapitre 2) La doctrine

Ce sont ttes les opin°s émises par des juristes  travaux écrits, livres, traités, manuels, articles,
chroniques dans des revues juridiques. C’est surtout les travaux des universitaires (recherches des
enseignants chercheur)
 Les juristes participant du courant doctrinal analysent le droit avec un regard critique,
notamment pour savoir si une règle est bonne ou mauvaise pour ensuite la changer

Aucune valeur juridique, débat intellectuel, pas des règles de droit, rôle d’influence sur le législateur
et la justice

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3ème PARTIE : LA PREUVE

TITRE I : GENERALITES SUR LE DROIT DE LA PREUVE

Chapitre 1) La preuve et le procès

Section 1/ La nécessité de la preuve

Ds 1 procès, le + important c’est pouvoir prouver ce qu’on dit, pas avoir raison. Le + important n’est
pas la vérité

Section 2/ Le procès civil et le procès pénal

Ds procès pénal, le juge va lui-mm participer à la recherche des preuves (par la police, justice, GAV,
expertise, perquisitions…)

Ds procès civil, le juge ne cherche rien, c’est aux parties d’apporter les preuves et prouver leurs dires.
Le juge va ensuite les analyser.

Section 3/ L’évolution du droit de la preuve

Les progrès techniques et scientifiques ont toujours une influence sur le droit de la preuve

Ex : Invention de la photocopie  est-ce une preuve ?

Le progrès technique influence la preuve  le droit de la preuve évolue

Chapitre 2) Les concepts du droit de la preuve

Section 1/ La distinction du fond et de la preuve

Qd opé° jur  contrat fond (=/=) et preuve

J’achète un journal  contrat de vente  opé° jur  pas de trace écrite, doc signé, ni de preuve
J’achète une voiture  contrat de vente  papier signé  preuve du contrat (=/= contrat qui a eu
lieu lors de l’opé° jur)

TITRE II : LA CHARGE ET L’OBJET DE LA PREUVE

Chapitre 1) La charge de la preuve

Section 1/ Le principe

Qd on doit prouver qq chose  charge, pas facile

Sur qui pèse la charge de la preuve ?

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 Dans le procès, qui doit prouver ?

« Celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit le prouver »


 La charge de la preuve pèse sur le demandeur, c’est celui qui réclame qui doit prouver

Ex : X prétend avoir prêté 10 000€ à Y, et que Y ne lui a pas rendu. X fait un procès.
 X doit prouver qu’il a prêté 10 000€ à Y

Ex 2 : Le garagiste demande au client de payer certains travaux. Le client refuse devant la justice en
disant qu’il n’a pas demandé ces travaux.
 C’est le garagiste qui doit prouver que les travaux ont été faits

Ex 3 : Dépôt de garantie  somme versée par le locataire en début de contrat. Cette somme est
normalement rendue. Le proprio peut cependant la garder si l’appartement a été endommagé.
Si le proprio refuse de rendre de dépôt, c’est à lui de prouver que c’est nécessaire  c’est lui qui
réclame

« Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit
l’extinction de l’obligation »

Si le demandeur réussit à prouver que l’obligation existe, le défendeur peut éventuellement dire que
certes, mais cette obligation n’existe plus.

Ex : Y peut dire qu’il a déjà remboursé, et doit le prouver

Dans le procès, la charge de la preuve pèse alternativement sur l’un et sur l’autre. C’est d’abord le
demandeur puis le défendeur…

Chacun doit prouver ce qu’il dit.

Section 2/ Les atténuations

Paragraphe 1- Définition des présomptions

Présompt°s légales, fixées par la loi  loi qui part d’un fait connu pour déduire un fait inconnu maos
probable

Ex : Présomption de paternité  Une femme mariée a un enfant  la loi affirme que c’est le marie le
père

S’il y a une présomp°, il n’y a rien à prouver  pas de charge de la preuve

La plupart du tps, ce sont des présomp° simples  on peut les renverser  prouver le contraire 
que cette présomp° est fausse, inexacte, ne correspond pas à la réalité

Ex : le mari peut prouver qu’il n’est pas le père

Ex 2 : Présomp° d’innocence

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Présumé jusqu’à la preuve du contraire

TITRE III : LES MODES DE PREUVE

Chapitre 1) La variété des modes de preuve

Section 1/ Les modes de preuve parfaits

Très fiables, sûres

Sous-section 1 : La preuve littérale

Paragraphe 1- La définition de la preuve littérale

Preuve écrite  fiable


Pdt lgtps, preuve écrite  signée sur un papier

Appari° d’Internet  preuve écrite sur support électronique, contrat sur internet

La loi a admis l’écrit sur support électronique  +- mm force juridique que support papier

Paragraphes 2- Les différent types de preuve littérale

A/ Leur forme : actes authentiques et actes sous seing privé

 Acte authentique  doc fait par 1 officier public (notaire)  acte notarié  coût du notaire,
bcp de condi°s formelles, l’acte doit ê fait en Fr

 Acte sous seing privé  doc fait directement par les parties, gratuit, simple, pas de condi°
particulière  il faut la signature des 2 parties

L’acte authentique est + fort que l’acte sous seing privé  + de valeur
Contester 1 acte authentique est quasiment impossible
Cependant on peut contester + facilement un acte sous seing privé

B/ Leur support : papier ou électronique

1 écrit p ê sur papier ou électronique  il faut signer dans les 2 cas

Papier  signature papier


Electronique  signature électronique  clic
 On considère que la signature est le clic  la loi prévoit des procédés pour identifier l’auteur
du clic  procédé d’identification qui permettent d’ê sûr

Sous-section 2 : Les autres modes de preuve parfaits

Section 2 : Les modes de preuve imparfaits

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Paragraphe 1 – Définitions

A) Le témoignage

Preuve testimoniale (par témoin)  le témoin raconte ce qu’il a vu  preuve fragile  par déf° c’est
1 vis° subjective, on peut déformer, se tromper, cela dépend de l’endroit où on était

Ex : accident de voiture  témoins  pts de vue =/=s

Comme la justice Fr est lente, parfois on témoigne sur des faits assez anciens. La mémoire déforme
les choses

B/ Les présomptions de l’homme, du fait de l’homme

Indices que le juge va utiliser pour présumer certaines choses qui ne sont pas sûrs

Ex : Accident de voiture  le juge va partir des traces de freinage pour en déduire la vitesse

Ex 2 : Trace d’un virement bancaire de X vers Y de 10 000€  le juge peut présumer qu’il s’agit du
prêt

 Pas fiable, pas de certitude absolue

Paragraphe 2- Force probante

La preuve écrite est une preuve que le juge doit prendre en compte

Les preuves imparfaites n’ont pas de force probante obligatoire  ils sont totalement soumis à la
libre appréciatin du juge, qui peut ou non les retenir  intime convic° du juge

Chapitre 2) L’admissibilité des modes de preuve

En doit civil, il y a des preuves qui ne sont pas admissibles  le juge ne peut mm pas les regarder, on
ne peut pas les apporter

Section 1/ La preuve des faits

Tt ce qui n’est pas un contrat (fait jur)  accidents


Tt ce qui relève d’une faute involontaire

Paragraphe 1- La liberté

Preuve par tous les moyens


Pas de preuve écrite exigée

Paragraphe 2- Les limites

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La preuve doit ê loyale

Ex : On veut preouver par l’enreg d’1 conversa° tel à l’insu de l’autre  pas possible

Ex 2 : Vidéo surveillance des salariés d’1 ENT à leur insu  pas possible

 Preuves déloyales

En revanche, le juge a émis qu’on produise un texte  trace, - déloyal

Ex : Détective privé  1 pers prétend avoir des séquelles suite à un accident, elle touche une
assurance  l’assureur fait suivre son client par un détective en cas de doute sur le problème  juge
et procès  clt affirme que la preuve est déloyale  pas de solut° nette  selon la C de c, il y a un
endroit à la vérité, à la preuve, un respect de la vie privée  qt° de proportionnalité

Cas par cas, qt° d’apprécia°

Ex 2 : Lorsqu’on cherche à piéger l’adversaire  preuve déloyale

Ex 3 : Un employé de la Poste, son chef e soupçonne d’ouvrir le courrier, pas de preuve. Le chef met
un produit sur les lettres qui fait une tâche bleue à chaque ouverture  juge et procès ==< rejet de la
preuve déloyale  sanc° pas justifiée

Section 2/ La preuve des actes

Preuve des contrats  qd on conclue une opé jur  besoin d’une preuve littérale  contrat

Paragraphe 1- L’exigence d’une preuve littérale

Pour prouver un contrat, il faut obligatoirement une preuve écrite (authentique ou sous seing privé)
si ce contrat dépasse la somme de 1500€  seule preuve écrite admissible par le juge

Ex : X a prêté 2000€ à Y, qui refuse de rembourser, X fait un procès pour être remboursé, Y dit que ce
n’est pas vrai, que X n’a rien prêté. X doit prouver l’existence du contrat de prêt (charge de la preuve
sur le demandeur)  Somme en jeu > 1500€, il faut donc un document signé par les deux parties
(acte sous seing privé)  seule preuve possible  si preuve purement verbale, X va perdre, idem en
cas de témoignage, pas une preuve admissible

En d civ, on veut une preuve écrite car seule preuve fiable et sûr.

Pour les petits contrats (ne dépassant pas 1500€), on peut les prouver par tous les moyens  preuve
libre. Si preuve écrite c’est toujours mieux.
Un petit contrat ne se rédige pas, on ne fait pas un document écrit généralement.

Cependant à partir de 1500, cela devient important donc exigence d’un contrat par écrit, preuve
écrite.

Paragraphe 2 – Les limites

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A/ Les conventions relatives à la preuve

L’exigence d’une preuve littérale au-dessus de 1500€ est une loi supplétive  on peut l’écarter

Si elles sont d’accord, les deux parties peuvent décider d’admettre tous les modes de preuve 
convention relative à la preuve  on écarte la règle de la preuve écrite  très rare qu’elles se
mettent d’accord

B/ Le droit commercial

Inverse du droit civil


La preuve est toujours libre  preuve par tous les moyens
Raison historique  cadre d’un contrat entre 2 commerçants, entreprises  les commerçants font
des contrats en permanence  tout le temps des opér° jurs  achats/reventes  n’ont pas tout le
temps de mettre ça à l’écrit  on ne peut exiger une preuve écrite, il n’y en a pas forcément donc
liberté de la preuve

Cependant toujours mieux d’avoir une preuve écrite, un doc signé  si non liberté de la preuve

C/ Le commencement de preuve par écrit

3 conditions :
 Il y a un écrit mais qui n’est pas une preuve écrite  ce n’est pas un acte sous seing privé 
doc pas signé mais reste un doc écrit
 Cet écrit vient de l’adversaire, de l’autre partie, émane au sens judiciaire
 Cet écrit rend « vraisemblable le fait invoqué »

Ex : X a prêté 2000€ à Y et prétend qu’il doit le rembourser. X a une lettre envoyée par Y dans laquelle
par exemple Y dit « je vous remercie pour votre aide » (doc écrit mais pas signé, vient de l’adversaire,
rend vraisemblable le prêt effectué)  commencement de preuve par écrit

Effets :
 Début de preuve  commencement de preuve par écrit  il faut le compléter car cela ne
suffit pas (pas une preuve écrite à part entière), par tous les moyens de preuve, pas
nécessairement écrite, liberté de la preuve

Ex : X peut compléter sa lettre et prouver le prêt avec d’autres éléments (témoignage…)

D/ l’impossibilité de produire un écrit

La personne (le demandeur) va dire au juge qu’il n’a pas de preuve écrite (ni authentique, ni sous
seing privé), mais qu’il lui est impossible d’en avoir une, pour de bonnes raisons (légitimes, excuse)

2 hypothèses
 Impossibilité matérielle

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Ex : Lorsqu’il y a une situation d’urgence, on n’a pas le temps de faire un écrit, de rédiger un
document  Notre maison brûle, on sauve des choses précieuses, on les pose chez le voisin,
c’est une opération juridique (contrat de dépôt) ;Une semaine après, on retourne chez le
voisin pour les récupérer, et le voisin nie le dépôt, procès pour récupérer les choses, charge
de la preuve pour le demandeur, c’est à nous de prouver le dépôt. Si c’est > 1500€ il faut en
théorie un contrat par écrit, une preuve écrite du dépôt, sauf qu’il y a une impossibilité
matérielle de faire un écrit (maison en feu), ainsi le juge admet cela pour des raisons
d’urgence  situation exceptionnelle

 Impossibilité morale, psychologique

Ex : Lorsqu’entre les 2 parties au contrat, il y a des liens d’affection, familiaux, sentimentaux,


amicaux, dans ce cas-là, c’est un peu gênant d’exiger la rédaction d’un document écrit car
c’est un signe de méfiance. On ne va pas oser demander  Prêt de 3000€ à notre sœur, on
ne va pas oser demander un écrit.

La jurisprudence admet que quand il y a des liens assez forts, il y a une impossibilité morale
en raison de ces liens

Ex 2 : Parfois dans certaines professions, on ne fait jamais de contrat écrit, cela ne se fait pas,
ce n’est pas l’usage. C’est impossible de le demander moralement.  Médecin, consultation,
opération chirurgicale, c’est une opé jur car accord de volonté entre 2 personnes, cependant
pas de contrat écrit  impossibilité morale admise par le juge

Effets
 Le demandeur est libéré de la preuve écrite  il peut utiliser tous les modes de preuves,
prouver par tous les moyens ce qu’il dit  cela suppose qu’il ait des éléments de preuve
(témoignage…)  il n’a rien prouvé avec l’impossibilité de cette preuve par écrit

E/ Les copies

Cas où on n’a pas l’original de la preuve écrite, le doc signé, cependant on apporte une copie.

Cela suffit-il ?

Le cciv affirme que cette copie faut preuve si elle est fidèle (à l’original) et durable (sur un support
durable)

Ex : Copie carbone  original feuille du dessus, copie feuille du dessous  on apporte au juge la
copie  la jurisprudence admet à priori cette copie car fidèle à l’original et dural

Ex 2 : Photocopie  on n’apporte pas l’original mais la copie du contrat signé  jurisprudence admet
également si la photocopie est lisible

Ex 3 : Faxe  jurisprudence plus mitigée (si contesté)  possibilité de trafiquer la date, pas
suffisamment fiable pour être une copie fidèle et durable  libre appréciation du juge

2 options

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 La copie est fidèle et durable selon le juge  la copie a la même valeur que l’original  est
une preuve écrite  acte sous seing privé
 N’est pas fidèle et durable, est douteuse  peut être un commencement de preuve par écrit
selon le juge (pas de qualité suffisante pour être une preuve à part entière)  doit être
complétée par d’autres moyens

Le changement de prénom doit se faire au JAF. La loi là aussi exige un intérêt légitime.

2 principaux exemples :
 Prénom ridicule (en lui-même ou associé au nom)
 Personne depuis très longtemps se fait appeler sous un autre prénom que le sien  intérêt
légitime d’en faire un prénom officiel  témoignages…

Paragraphe 2 – Le domicile

A) L’unicité

En principe, toute personne physique a un domicile, toute personne n’a qu’un domicile  lieu où
l’Etat peut trouver l’individu  juridique, fiscal, administratif  courrier officiel

Cela peut poser des difficultés pour quelqu’un vivant à plusieurs endroits  la loi définit le domicile
comme le lieu principal de l’établissement

B) La détermination

C’est la personne elle-même qui déclare quel est son domicile. Une personne qui en a plusieurs doit
en choisir un  possibilité de fraude fiscale  domicile fictif  possibilité de rectification par le juge

Notion de domicile légal (=/= choisi)  imposé par la loi  un seul cas  situation des mineurs  le
mineur est domicilié chez ses parents (principe légal de la loi)

Tous les courriers du mineur sont envoyés là-bas même si pas vrai

L’élection du domicile, le domicile élu  2 personnes ou + font un contrat et il va y avoir beaucoup de


docs à échanger  les 2 contractants choisissent de centraliser les démarches à un endroit précis 
Elles élisent domicile à cet endroit

Exemple : 2 personnes font un contrat chez un notaire et élisent domicile chez le notaire  tous les
docs vont chez le notaire.

Section 2/ La question de l’indisponibilité de l’état des personnes

Paragraphe 1 – Le transsexualisme

Sur les actes d’état civil, il y a le sexe.

Exemple :
On a une personne qui change de sexe à la suite d’une opération ou d’un traitement.

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Cette personne demande à modifier son état civil. Pendant très longtemps la France refusait sur le
fondement de l’indisponibilité.
On admettait seulement un changement de prénom pour un prénom neutre

Il y a eu un arrêt de la CEDH en 1992 condamnant la France en invoquant une atteinte à la vie privée
du transsexuel. EN 1992 quelques mois après, la C de c a admis le changement de sexe pour un
transsexuel malgré le principe de l’indisponibilité.

L’affaire a fait beaucoup parlé  époque du mariage pour tous  premiers pas vers la
reconnaissance des homosexuels

Réforme du cciv en 2016 modifiant les règles sur le transsexualisme


 La C de c exigeait quand même pour admettre le changement de sexe qu’il y ait une vraie
transformation corporelle et que la personne a basculé dans l’autre sexe.
La réforme de 2016 exige seulement que, pour modifier le sexe, qu’il faut prouver que le sexe
mentionné sur l’état civil ne correspond pas à celui dans lequel il se présente, et celui dans
lequel il est connu.

Cas d’une affaire


 Quelqu’un est mentionné comme étant un homme, cependant celui-ci a toujours eu une ID
sexuel indéterminé à la naissance  androgyne  inscris comme un homme sauf qu’un jour
il demande à passer à sexe neutre  courant transgenre, transidentité  refusé par la C de c
 si on admet, cela va créer une nouvelle catégorie juridique qui change beaucoup de
choses  ce n’est pas au juge de le faire mais au loi

Cf cas pratique n°4 polycopié

2ème semestre

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1ère PARTIE : LES PERSONNES

TITRE I : LES PERSONNES PHYSIQUES

Chapitre 1) L’existence des personnes juridiques

Section 1/ La définition de la personnalité juridique

Personne physiques et personnes morales


 Personnes physiques = être-humains (corps, existence physique)
 Personnes morales = groupements d’individus (société, association, syndicat…)  on
considère que le groupement en lui-même est une personne

Notion de personnalité juridique


 Fait d’avoir des droits et des obligations (être une personne au sens juridique du terme, avoir
une existence juridique)
 Si on a la personnalité juridique, on peut signer un contrat, on peut agir en justice et saisir un
tribunal, défendre quelqu’un, être propriétaire de certains biens (droit de propriété), ouvrir
un compte en banque à notre nom (droit de patrimoine), payer des impôts à l’Etat
 Tous les droits et devoirs de la vie quotidienne dépendent de cette personnalité juridique

Tout être-humain par définition a la personnalité juridique, cependant cela n’a pas toujours été le
cas  quand l’esclavage existait, l’esclave en tant qu’être-humain n’avait pas d’existence
juridique, et donc pas la personnalité juridique, il était considéré comme un objet

Traiter une personne comme un objet relève d’une infraction pénale qui dénie la personnalité
juridique

=/= Notion de capacité juridique


 Capacité d’exercer soi-même ses droits  tout le monde n’a pas la capacité juridique  il y a
des personnes que l’on qualifie d’ « incapables juridiques », qui ont la personnalité juridique
mais cependant pas la capacité juridique

2 grandes catégories
 Les mineurs sont incapables juridiques (ils ne peuvent s’occuper de leur affaire, n’ont pas la
maturité, le recul pour gérer ses propres droits, on doit donc le protéger). Cependant ils ont
la personnalité juridique comme tout le monde, mais ne peut les exercer lui-même, il ne peut
par exemple pas signer un contrat lui-même  il y a quelqu’un d’autre qui va agir pour lui, en
son nom  les parents peuvent agir à sa place
 Les personnes ayant un trouble psychique, mentale, psychologique, qui n’ont plus leur
discernement, qui n’ont plus leur conscience, et ne peuvent exercer leurs droits. On doit donc
les protéger via des régimes (tutelle avec un tuteur qui va agir à leur place par exemple)

Exception d’un mineur émancipé  Il n’est plus incapable, et est assimilé à un majeur. Il a donc la
capacité juridique, cependant la procédure nécessite une décision de justice.

Section 2/ L’attribution de la personnalité juridique

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Paragraphe 1 – L’apparition de la personnalité juridique

A/ Le principe

La personnalité juridique apparaît à la naissance. On existe juridiquement à partir de ce moment-là.

Cas récurrent :
Une femme enceinte a eu un accident, et provoque la mort de son bébé, avec une fausse couche 
Elle peut demander des dommages et intérêts au conducteur fautif pour tous les préjudices subis et
obtenir réparation.
On a voulu poursuivre pénalement l’auteur de l’accident pour homicide involontaire sur l’enfant. La
Cour de Cassation a refusé en affirmant l’inexistence juridique de l’enfant. Or l’homicide involontaire
désigne le fait de tuer quelqu’un et juridiquement le conducteur n’a tué personne, car la victime n’a
pas de personnalité juridique.

Condition à ce principe  la personnalité apparaît à la naissance, mais la loi impose la condition de


naître vivant et viable (apte à vivre).

Un enfant mort-né n’a donc jamais existé.

Cas récurrent :
Un enfant est né vivant mais est mort très rapidement, il a vécu très peu de temps. Dès le départ, on
savait qu’il allait décéder très vite, sa mort était inéluctable car il n’était pas apte à survivre (organe
vital défaillant). L’enfant n’est pas viable.

Juridiquement l’enfant n’a jamais existé et n’a jamais eu la personnalité juridique.

Généralement cela est théorique et symbolique, pas de conséquence pratique

Cas d’existence d’une conséquence juridique concrète :


Un enfant a vécu très peu de temps. Pendant qu’il a vécu, son père est mort. Quand quelqu’un
meurt, on regarde les héritiers au moment de la mort, et qui est apte à recevoir l’héritage  2
options :
 1ère cas de figure  l’enfant n’est pas viable, sa mort était certaine, il n’a donc jamais existé
juridiquement  il ne pouvait donc pas hériter de son père  pour répartir l’héritage, on ne
tient pas compte de l’enfant et on va rechercher d’autres héritiers
 2ème cas de figure  l’enfant était viable, et était apte à la vie, n’avait pas de malformation,
c’était un décès accidentel, il a donc eu la personnalité juridique et a existé juridiquement 
il était donc l’héritier de son père  en théorie il a hérité de son père, l’héritage est passé
par lui virtuellement  comme l’enfant lui-même est mort, on va chercher qui sont les
héritiers de l’enfant

B/ L’aménagement du principe

Exception de l’enfant né vivant et viable

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« L’enfant simplement conçu est réputé né lorsque c’est dans son intérêt financier et patrimonial » 
Enfant dans le ventre de sa mère, qui est conçu mais pas encore né. On fait comme s’il était né pour
lui donner des droits financiers car c’est en sa faveur.

2 exemples :
 Pendant la grossesse de la mère, le père décède, à ce moment-là en théorie l’enfant n’existe
pas juridiquement, il n’est pas né donc en principe il ne peut pas hériter de son père.
Cependant, on applique l’exception, il s’agit d’hériter un patrimoine, c’est dans son intérêt
d’hériter de son père par exception. Il pourra toucher sa part d’héritage à condition de naître
vivant et viable.
 Quelqu’un veut faire une donation à un enfant qui n’est pas encore né, qui est conçu. Cette
personne va chez le notaire pour effectuer la donation au profit de l’enfant. C’est possible car
c’est dans l’intérêt de l’enfant, on applique l’exception. L’enfant pourra recevoir cette
donation à condition qu’il naisse vivant et viable.

La personnalité juridique apparaît à la naissance mais dans l’intérêt de l’enfant, on peut lui
accorder cette personnalité à sa conception.

Paragraphe 2- La disparition de la personnalité juridique

C’est la mort qui entraîne la fin de la personnalité juridique

A/ La mort certaine

2 principales conséquences :
 Ouverture à la succession (répartition de l’héritage en fonction des successeurs et des
héritiers du défunt.)
 Si la personne était mariée, il y a dissolution du mariage (le conjoint devient veuf)

Remarque : Même si la personne disparaît, la volonté qu’elle a exprimée avant son décès doit être
respectée et s’appliquer. D’une certaine façon, la personne continue d’exister au-delà de la mort

Exemple :
 Cas d’un testament valable, il faut l’appliquer selon la volonté de la personne
 Cas des souhaits funèbres

Cas de limite
 La jurisprudence refuse la cryogénisation

B/ La mort incertaine

Lorsqu’on ne sait pas si une personne est vivant ou mort, cas d’une disparition

3 régimes différents
1) La présomption d’absence

Conditions :

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 Il y a une personne qui n’apparaît plus à son domicile, et on n’a pas de nouvelle. La loi ne fixe
aucune condition de délai  la loi affirme que toute personne intéressée peut saisir le juge
(juge des tutelles notamment qui est spécialisé)  la famille, les amis, mais peut aussi être
un créancier (intérêt légitime à être remboursé)  le juge prononce donc un jugement de
présomption d’absence  c’est une présomption de vie  on présume que la personne est
en vie et qu’elle va revenir  le juge va nommer quelqu’un qui est chargé de gérer les
affaires de l’absent pendant qu’il n’est pas

2) La déclaration d’absence

Conditions
 Il y a eu un jugement de présomption d’absence  10 ans après le premier jugement, si on a
toujours pas de nouvelle, on peut revenir devant le juge et lui demander une déclaration
d’absence
 Il n’y a pas eu de jugement de présomption d’absence, personne n’a saisi le juge  peut-être
que la famille s’est organisée d’elle-même, et a géré les affaires de l’absent sans saisir le juge
 on peut directement demander une déclaration d’absence mais 20 ans après le jour où
l’individu a disparu

Effets
 C’est un jugement de décès, le juge constate le décès
 Ouverture de la succession
 Dissolution du mariage dans le cas où le divorce n’a pas été prononcée

Si l’absent revient
 La loi prévoit qu’il doit récupérer l’intégralité de son patrimoine en l’état

3) La disparition

Cas où quelqu’un a disparu mais « dans des circonstances de nature à mettre sa vie en danger » 
mystère

Exemple : crash d’avion, naufrage d’un bateau, effondrement

Aucun doute sur la mort, la personne est évidemment décédée  cela ne sert à rien d’attendre  on
peut demander au juge directement de prononcer le décès sans attendre sur la base de ces
circonstances  effets classiques du décès

La loi prévoit encore que si le disparu revient, il doit récupérer son patrimoine en intégralité
(purement théorique)

Chapitre 2) L’identification des personnes physiques

Elle se fait par l’état civil. Il permet d’identifier l’individu. On parle d’état (civil) des personnes. Ce sont
les caractéristiques permanentes de l’individu.

Les éléments essentiels sont :

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 Le nom, le prénom
 La nationalité
 Le domicile (rattachement géographique)
 Le sexe

Section 1/ Les éléments de l’état des personnes

Paragraphe 1- Le nom

A/ Le nom de famille

Le patronyme, le nom patronymique

1) L’attribution du nom

a) L’attribution initiale du nom


A la naissance de l’enfant.

Il y a eu une réforme en 2002 sur la question du nom de famille. Jusqu’à cette année de façon
générale, une règle s’appliquait ; l’enfant portait le nom du père sauf cas particulier. Au bout d’un
moment cela devenait désuet, une loi en 2002 a changé le système ; il était question de créer une
égalité entre le nom paternel et le nom maternel, ainsi qu’une liberté de choix.

Il y a trois cas de figures principaux à envisager ;

 Cas où l’enfant est né dans le mariage  Les deux parents de l’enfant sont mariés entre eux
 les parents peuvent donc choisir le nom de l’enfant, soit le nom du père soit celui du mère,
soit les deux (avec un -)  principe de liberté et d’égalité totale  déclaration conjointe et
signature commune afin de donner tel ou tel nom à l’enfant  si pas de déclaration conjointe
 on retrouve la règle classique  l’enfant porte le nom du père à défaut de choix commune

 Cas où les parents mariés ont eux-mêmes un nom composé  la loi affirme qu’ils ne peuvent
donner qu’un morceau à l’enfant

 Cas où l’enfant est né hors mariage  2 hypothèses

 Le lien de filiation est établi dès le départ à l’égard des deux parents  le père a reconnu
l’enfant (acte de reconnaissance à la mairie)  l’enfant est donc reconnu comme étant le sien
 même règle que le mariage  soit le nom du père, soit celui de la mère, soit les deux

 Le père n’a pas reconnu l’enfant  l’enfant n’a pas de père juridiquement  il porte le nom
de la mère  cependant le père peut reconnaître l’enfant plus tard  s’il le reconnaît plus
tard  les parents peuvent par déclaration conjointe changer le nom de l’enfant (par
nécessité a celui de la mère)  ajouter le nom du père avant ou après, ou substituer le nom
du mère par celui du père

Si l’enfant a plus de 13 ans, il faut son accord pour changer de nom  maturité suffisante

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 L’enfant n’a pas de filiation établi  pas de parent sur le plan juridique  on peut imaginer
un enfant trouvé ou né sous X  ça sera l’officier d’état civil à la mairie qui va choisir un nom
arbitrairement pour l’enfant sous le contrôle du juge

b) Le changement de nom

Il est possible de changer de nom au cours de son existence, cependant ça reste quelque chose de
grave. On peut faire une demande administrative auprès du ministre de la Justice (garde des sceaux).
La loi affirme qu’il faut justifier d’un intérêt légitime ;

 Nom jugé ridicule par le porteur  dimension subjective


 Quelqu’un connu sous un pseudo souhaite en faire son vrai nom
 Franciser son nom
 Quelqu’un voulant porter le nom d’un ancêtre quand ce nom est en train de disparaître 
cette personne peut justifier la volonté de perpétuer la mémoire familiale en faisant subsister
le nom

Processus extrêmement solennel

c) Le nom et le couple
Couple marié

Règle classique  la femme mariée peut utiliser le nom de son mari dans sa vie quotidienne,
administrative et juridique, avec son propre nom ou à la place de celui-ci. C’est un nom d’usage. C’est
une possibilité et non une obligation, ainsi cela ne remplace pas le vrai nom qui demeure. Elle peut
jongler librement entre ces deux noms.

En cas de divorce ?
Si elle utilisait le nom de son mari ;
 Elle ne peut plus utiliser son nom (c’était le mariage qui justifiait cette possibilité, et le
divorce le fait cesser) sauf exception ;
 Si le mari est d’accord pour qu’elle continue d’utiliser son nom
 Si le mari refuse, elle peut demander une autorisation au juge en invoquant un motif
légitime, la principale raison qui va être invoqué est le motif professionnel (la femme
mariée qui dans son métier utilise le nom du mari)

2) L’usurpation du nom

Se faire appeler par le nom d’un autre, utiliser le nom d’autrui de façon totalement anormale sans
aucune autorisation.
Souvent dans le cas d’une usurpation, il y a volonté d’escroquerie. Cependant le simple fait d’usurper
le nom d’autrui est une faute.
La victime pourrait faire un procès à l’usurpateur et réclamer des dommages et intérêts.
Pour pouvoir se plaindre d’une usurpation, il y a 2 conditions ;
 Il faut porter exactement le même nom que celui usurpé
 Il faut que le nom soit un peu rare car si c’est un nom banal, il n’y a aucun préjudice

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B) Le prénom

Le choix du prénom

 Réforme en 1993  jusqu’à cette année  les parents devaient choisir un prénom en usage
dans les différents calendriers  l’officier d’état civil pouvait refuser d’inscrire un prénom s’il
estimait qu’il ne figurait dans aucun calendrier  contraignant

 Tout a changé en 93, depuis cette date il y a eu liberté de choix totale  plus aucun critère
de choix  l’officier d’état civil doit reconnaître le nom  s’il estime que le prénom est
contraire à l’intérêt de l’enfant  il peut avertir le procureur  celui-ci peut saisir le juge aux
affaires familiales s’il est d’accord avec l’officier d’état civil  le juge peut demander la
suppression de ce prénom et demander aux parents d’en choisir un autre  liberté totale
mais contrôle à postériori par l’officier d’état civil

Le changement de nom doit se faire au JAF

La loi là aussi exige un intérêt légitime

2 principaux exemples :

 Prénom ridicule (en lui-même ou associé au nom)

 Personne depuis très longtemps se fait appeler sous un autre prénom que le sien  intérêt
légitime d’en faire un prénom officiel  témoignages…)

Paragraphe 2 – Le domicile

A) L’unicité

En principe, toute personne physique a un domicile, toute personne n’a qu’un domicile  c’est le lieu
où l’Etat peut trouver l’individu  juridique, fiscal, administratif  courrier officil

Cela peut poser des difficultés pour quelqu’un vivant à plusieurs endroits  la loi définit le domicile
comme le lieu principal de l’établissement

B) La détermination

C’est la personne elle-même qui déclare quel est son domicile. 1 personne qui en a plusieurs doit en
choisir un.
Possibilité de fraude fiscale  domicile fictif
Possibilité de rectification par le juge

Notion de domicile légal (=/= choisi)  imposé par la loi  1 seul cas  situation des mineurs  le
mineur est domicilié chez ses parents (principe légal de la loi)

Tous les courriers du mineur sont envoyés là-bas même si pas vrai

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L’élection de domicile, le domicile élu  2 personne ou + font 1 contrat, et il va y avoir beaucoup de


docs à échanger  les 2 contractants choisissent de centraliser les démarches à 1 endroit précis 
Elles éliront domicile à cet endroit

Ex : 2 personnes font 1 contrat chez le notaire et élisent domicile chez le notaire  tous les docs vont
chez le notaire

Section 2/ L’indisponibilité de l’état des personnes  Grand principe du droit Fr

On ne peut pas disposer de son état civil  on ne peut pas faire ce qu’on veut de celui-ci  on ne
peut changer de nom, de prénom, de nationalité comme on veut

2 problèmes mettant en jeu ce principe

Paragraphe 1 – Transsexualisme

Sur les actes d’état civil, il y a le sexe


On a une personne qui change de sexe à la suite d’une opération ou d’un traitement  cette
personne demande à modifier son état civil  pendant très longtemps, la Fr refusait sur le
fondement de l’indisponibilité. On admettait seulement un changement de prénom pour un prénom
neutre. Il y a eu un arrêt de la CEDG en 1992, condamnant la France en invoquant une atteinte à la vie
privée du transsexuel. En 92 quelques mois après, la C de c a admis le changement de sexe pour un
transsexuel malgré le principe de l’indisponibilité.

L’affaire a fait beaucoup parlé  époque du mariage pour tous  premiers pas vers la
reconnaissance des homosexuels

Réforme du cciv en 2016 modifiant les règles sur le transsexualisme


 La C de c exigeait quand même pour admettre le changement de sexe qu’il y ait une vraie
transformation corporelle et que la personne a basculé dans l’autre sexe.
 La réforme de 2016 exige seulement, pour modifier le sexe, qu’il faut prouver que le sexe
mentionné sur l’état civil ne correspond pas à celui sur lequel il se présente et celui dans
lequel il est connu

Exemple d’affaire :
Quelqu’un est mentionné comme étant un homme, cependant celui-ci a toujours une ID sexuel
indéterminée à la naissance  androgynie  inscris comme homme sauf un jour il demande à
passer à sexe neutre  courant transgenre, Trans identité  refusé par la C de c  si on admet, cela
crée une nouvelle catégorie juridique qui change beaucoup de choses  ce n’est pas au juge de le
faire  c’est la loi qui le fait

Cf cas pratique n°4

Paragraphe 2 – La gestation pour autrui (les mères porteuses)

Une femme accepte de porter un enfant, qui à la naissance, remet cet enfant au couple concerné. Et,
l’enfant est déclaré comme étant l’enfant du couple. Ce qui n’est pas totalement vrai car il a été porté
par la mère porteuse. Tout cela a bien été prévu par un contrat entre la mère porteuse et le couple.

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Cette gestation pour autrui est en principe interdite en loi français, même si c’est à titre gratuit.

2 fondements juridiques :
 L’indisponibilité de l’état des personnes/l’état civil  Il y a un mensonge à l’état civil (on
déclare l’enfant comme étant celui du couple or ce n’est pas vrai  on trafique l’état civil).
 L’indisponibilité du corps humain  On ne peut disposer du corps humain, il n’est pas une
marchandise ou un commerce  on ne peut pas faire de contrat qui porte sur le corps
humain OR la gestation pour autrui est un contrat portant sur le corps de la mère porteuse
(objet du contrat)

Soit la mère porteuse est payée pour la prestation fournie, soit elle fait ça gratuitement.

Il y a un cas de figure qui pose problème :

 Cas d’un couple français qui va aller à l’étranger, dans un pays où la gestation pour autrui est
valable (Etats-Unis, Russie…), elle recourt à une mère porteuse de manière transparente et
légale, le couple déclare l’enfant dans l’état civil du pays de naissance sans aucun problème, il
est indiqué que c’est un contrat de mère porteuse, le couple revient en France avec l’enfant
et demande la transcription de l’acte de naissance dans l’état civil français.

 Pendant longtemps la France refusait l’inscription de ces enfants à l’état civil français  « cet
enfant est né d’un contrat illégal au regard du droit français »  « pour nous c’est illégal donc
on refuse d’inscrire cet enfant »  cela veut dire que le lien de filiation n’était pas établi
envers les parents  la vie était quasiment intenable  « ces enfants sont les fantômes de la
République »

 Il y a eu finalement un arrêt de la CEDH condamnant la France au nom de « l’intérêt


supérieur de l’enfant » et celui-ci implique que celui-ci ne soit pas un fantôme et que sa
filiation soit reconnu dans le lieu où il vit  maintenant la France admet la transcription
imposé par la CEDH  dans ce cas-là les parents ayant recours à une GPA à l’étranger
pourront recourir à une transcription en France.

 Pour le moment la GPA est interdite en France (contrat nulle) cependant s’il est conclu à
l’étranger cela peut être valable après transcription

 L’admission de la GPA a finalement donc été admise par une entorse

Chapitre 3) Les droits de la personnalité

Ce sont l’ensemble des droits fondamentaux attachés à la personne humaine, lié à l’intimité de l’être-
humain.
La différence avec les droits de l’homme est que ceux-ci sont les droit de l’être-humain contre l’Etat
(protection du citoyen contre l’arbitraire de l’Etat et ses excès  liberté d’aller-venir, d’association, de
penser, de religion constituent les droits de l’homme que l’Etat ne peut supprimer.
Les droits de la personnalité sont les droits de chacun contre chacun, des personnes contre d’autres
personnes.

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Section 1/ Le droit au respect de la vie privée

Article 9 du cciv  « Chacun a droit au respect de sa vie privée »  on ne peut pas divulguer la vie
privée de quelqu’un sans son accord.  sanctions en cas de non-respect  cas de contentieux

Paragraphe 1 – La protection de la vie privée

A) La délimitation vie privée / vie publique

1) Les principes

Relèvent de la vie privée ;


La vie sentimentale, affective, amoureuse.
L’état de santé de quelqu’un aussi.
Tout ce qui concerne les loisirs.
Tout ce qui se passe au domicile.
La religion (fait privé)
 Cœur de l’intimité de la personne  atteinte à la vie privée si divulgation.

Relèvent de la vie publique ;


La vie professionnelle (travail)  vie sociale et publique

Existence de cas intermédiaires

2) Les difficultés

La jurisprudence considère que même dans la vie professionnelle, il y a quand même un part de vie
privée, d’intimité, une atteinte à la vie privée alors qu’on est au bureau.

Exemple :
1er arrêt de la C de c en 2005  l’employeur découvre dans le bureau d’un salarié, alors qu’il n’est pas
là, des photos compromettantes, et alléché par cette découverte, va sur l’ordinateur sur lequel le
salarié travaille, ouvre un fichier indiqué comme personnel et tombe sur des photos du même style,
tout ça se termine par un licenciement du salarié qui conteste son licenciement  procès devant le
juge  « L’employeur avait-il le droit d’ouvrir le fichier ? »  dans cet arrêt en 2005 la C de c disait
que non  il ne pouvait pas ouvrir ce fichier personnel sans avertir et convoquer au préalable le
salarié  « c’est une atteinte à la vie privée du salarié »  alors qu’on est au travail, il y a une
dimension privée dans la vie professionnelle  frontières fines

Depuis il y a eu d’autres affaires du même style confirmées par la jurisprudence.

Le critère imposé par la jurisprudence est donc s’il y avait marqué personnel sur ces fichiers. Si oui,
alors l’employeur ne peut pas ouvrir.

Exemple : l’employeur a vu en douce le téléphone de l’entreprise où il avait marqué « personnel »

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La C de c a dit quand même lors de cet arrêt de 2005 que « sauf risque particulier, l’employeur ne
peut ouvrir un fichier personnel ».

Cas d’un cas grave  employeur trouve des photos pédophiles  droit pénal pour l’employé

Caméras dans l’entreprise  salariés filmés sans le savoir  selon des arrêts, c’est une atteinte à la
vie privée alors qu’on est au bureau  part d’intimité

On ne peut pas licencier un salarié en raison de sa vie privée.

B/ Les bénéficiaires de la protection

Art 9 cciv  chacun a droit à la protection de sa vie privée

Remarque :
 Les personnalités publiques ont autant droit au respect de la vie privée que les autres.
L’argument souvent invoqué par la presse notamment est le fait que la personne est connue
donc on a droit de savoir sa vie privée  non valable selon le juge
 Arrêt de 1980  Paris Match avait publié une photo de Jean-Gabin mort sur son lit de mort
juste après son décès puis la publie  la famille fait un procès  la C de c condamne Paris
Match pour atteinte à la vie privée de Jean Gabin  il est mort donc plus de vie, cela ne veut
rien dire juridiquement

Paragraphe 2 – La conciliation du respect de la vie privée et du droit à l’information

La liberté de la presse est un principe fondamental du droit à l’information (droit d’informer et d’être
informé). La presse est libre tant qu’elle n’empiète pas sur la vie privée.

En principe, la justice française est très sévère en cas d’atteinte à la vie privée, elle est très protecteur
de la vie privée. Toute atteinte est sanctionnée. La liberté de la presse s’arrête là où commence la vie
privée.

Cependant depuis une quinzaine d’années, il y a parfois plus de souplesse  il y a des cas où le juge
ne sanctionne pas alors qu’il y a une atteinte à la vie privée  pour des raisons légitimes.

Quand on publie une information sur la vie privée de quelqu’un, il y a une atteinte sur la vie privée
mais cette information est utile à l’intérêt général (au sens politique, le public a le droit de connaître
l’information). Il n’y a donc pas de sanction.

Exemple :
L’arrêt de la CEDH en 2015  un journal révèle l’existence du fils caché du prince Albert de Monaco
 le prince fait un procès pour atteinte de la vie privée  il n’y a aucun doute là-dessus et pourtant
la CEDH dit qu’il n’y a pas de sanction  cette atteinte est justifiée par l’intérêt général  il est
possible qu’un jour, cet enfant succède au prince si c’est vraiment son fils  intérêt politique du
public à connaître son existence

L’arrêt de 2013 de la C de c  Un livre contient trois révélations qui ont suscité un procès vis-à-vis de
la vie privée d’une personne  le secrétaire général du FN est homosexuel, un autre membre du FN

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l’est également, les deux sont ensembles  les deux font un procès pour atteinte à la vie privée  le
motif est évidemment valable (intimité des personnes) cependant la C de c répond aux trois éléments
 sur la première la C de c ne sanctionne pas, elle dit que c’est justifié par l’intérêt général (Le FN
historiquement a très souvent tenu des discours anti-homosexuels, c’est donc intéressant
d’apprendre que le secrétaire général est homosexuel car cela montre une contradiction politique 
ne sanctionne pas cette révélation  sur le deuxième point elle sanctionne car atteinte à la vie privée
non justifiée  la personne ne représente pas le FN (membre inconnu du FN), le public n’a pas le
droit de savoir ça, dommages et intérêt, idem pour la troisième information  non justifiée, aucun
intérêt politique  atteinte à la vie privée non justifiée

Lorsque la révélation porte sur un fait qui avait déjà été rendu public par la personne elle-même  Si
j’autorise un magazine à parler de ma vie privée, je n’autorise pas un autre, cela doit être ponctuel,
c’est au cas par cas

Aujourd’hui la jurisprudence atténue ce principe  si on étale sa vie privée d’un côté, on ne peut se
plaindre que ça soit repris.

Arrêt à propos d’un article de journal sur les groupes de pression, les lobbys homosexuels  dans
l’article il est mentionné Stéphane Berne qui fait donc un procès pour atteinte à la vie privée  motif
valable sauf que la C de c constate qu’il a à plusieurs reprise dans les médias a parlé ouvertement
qu’il est homosexuel  il n’y a donc pas atteinte à la vie privée

Lorsque l’information porte sur la vie privée, mais le juge estime qu’elle a un caractère totalement
anodin  aucun intérêt, aucune importance  pas de préjudice

Exemples :

Un article concernant Caroline de Monaco disant notamment que celle-ci et son mari hésitaient sur la
couleur du papier peint de la chambre des enfants  atteinte à la vie privée (domicile)  le juge a
estimé que l’information bien que touchant la vie privée est complètement anodine  pas de
préjudice donc pas de sanction

Les journalistes qui vont fouiller les poubelles d’une personnalité  publication d’un article de
presse  atteinte à la vie privée de la personne  motif valable selon le juge mais pas de préjudice
car information anodine.

Le principe de base demeure tout de même la sanction systématique, la sévérité.

Paragraphe 3 – Les sanctions

La première sanctions sont les dommages et intérêts (règle de base en droit civil)  l’auteur de
l’infraction est condamné à verser une indemnité à la victime  Le montant dépend de l’appréciation
du juge, de la gravité du préjudice et de l’appréciation, liberté totale du juge  il peut arriver que le
juge accorde un euro symbolique  quand le juge veut condamner pour le principe d’atteinte à la vie
privée mais cependant il estime que cela n’est pas grave  magazine people

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La deuxième sanction classique est le fait que le juge peut ordonner la publication de son jugement
qui condamne  il ordonne le média qui a publié l’information à publier le jugement  but
d’humiliation, de vexation

La troisième sanction possible, qui reste rare, est que le juge peut ordonner le retrait du produit
concerné sur le marché  rarissime car censure

Sanction 2/ Le droit à l’image

Contrairement au droit à la vie privée, il n’y a pas de texte précis dans le cciv le concernant. Il est
plutôt de l’ordre jurisprudentiel. C’est le même système que le droit à la vie privée  on ne peut pas
diffuser l’image de quelqu’un sans son accord. Si on le fait, les sanctions sont les mêmes.

Les conditions d’application :


La personne se plaignant de la violation du droit à l’image doit prouver plusieurs choses, il y a des
conditions face au juge :
 La personne doit être identifiable sur l’image  si le visage est flouté il n’y a pas d’atteinte à
l’image

Exemples :
Une entreprise vend des paquets de sucre, sur ces paquets il y a des photos de quelqu’un qui n’a pas
donné son accord  procès pour atteinte à l’image  le juge constate que la photo est minuscule
sur le paquet et qu’on ne reconnaît pas la personne

Arrêt de 2006 de la C de c  un journal publie des photos pornographiques avec comme titre « les
photos pornographiques de la femme d’un magistrat français »  procès pour atteinte à l’image  la
C de c constate que sur les photos elle n’est pas identifiable, et il dit aussi qu’on ne peut pas identifier
la femme, aucune indication sur son identité  pas d’atteinte à l’image

Il y a une jurisprudence très souple qui considère que l’image peut englober la voix  exemple
d’arrêt de 1970  dans une publicité radio on imite la voix d’un acteur de l’époque (Claude Piéplu)
qui était surtout connu pour sa voix  on imite sa voix sans son accord  procès  il gagne  la C
de c dit que c’est une atteinte à son image car l’imitation est très bonne, il n’a pas donné son accord,
il est identifiable et la voix fait partie de son image.

 La personne n’a pas donné son accord  on peut donner son accord clairement (par écrit),
on peut aussi avoir des autorisations implicites (la personne n’a pas dit oui mais le laisse
penser par son attitude  cas de Capital sur M6 faisant une émission sur les chauffeurs taxis,
pour préparer cette émission un journaliste a suivi et filmé un chauffeur taxi, on diffuse
ensuite les images  le chauffeur fait un procès pour atteinte à l’image, il n’a pas donné son
accord selon lui, il n’a rien signé  la C de c rejette  il y a eu une autorisation implicite,
sous-entendue.

S’il y a une autorisation, encore faut-il en respecter les limites.

Exemples :

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Arrêt de la C d c concernant Télé7Jours qui publie la photo en couverture de Véronique


Jeunesse prise sur un téléfilm  autorisation à priori donné sauf que le titre au-dessus de la
photo indique « Maman dans 5 mois »  on révèle qu’elle est enceinte  atteinte à la vie
privée  la C de c considère qu’il y a eu une atteinte à l’image car le titre n’était pas prévu, et
que la photo illustre la grossesse  violation du droit à l’image car autorisation dépassé
(photo pour film et non pour grossesse)  difficultés de notion

Quelqu’un autorise la diffusion de son image, a donné son accord, sauf que quand son image
apparaît il y a marqué le nom  pas prévu  violation du droit à l’image car pas
d’autorisation d’association à un nom

 Il faut un préjudice  cas de l’atteinte à la vie privée (+ fréquent) et donc à l’image par
conséquent

Ex de l’arrêt de 2013 de la C de c
 Un journal régional fait un article sur le fait qu’un chef de l’ENT a été condamné par la
justice  le journal publie une photo pour illustrer  se trompe de photo et prend un
autre chef  atteinte à la réputation et violation du droit à l’image

Ex où le juge estime qu’il n’y a pas de violation


 Arrêt C de c de 2011  un journal publie une photo de Stéphanie de Monaco dans une
cérémonie officielle, cependant on voit son garde du corps  il fait un procès pour
violation du droit à l’image  la C de c a refusé car aucun préjudice  c’est sa vie
professionnelle

 La jurisprudence estime qu’on peut diffuser l’image de quelqu’un sans son accord si cela est
justifié par les nécessités de l’information  dans ce cas, cela ne doit pas porter atteinte à la
dignité de la personne

Image  information  dignité

Ex arrêt 2000 C de c concernant Paris Match  assassinat du préfet Herignac en Corse 


Paris Match publie une photo du cadavre peu de temps après gisant dans une mare de sang
sans l’accord de la famille  procès  selon PM, c’est l’information un évènement
important  selon la C de c, la photo porte atteinte à la dignité  elle est indignée  même
mort, il y a encore une sorte de droit à la dignité

2001 arrêt  PM à propos de l’attentat de St-Michel  publie la photo d’une victime blessée
dans l’attentat, qui sort du RER avec un visage ensanglanté  la personne fait un procès pour
violation  droit à l’information selon PM  la C de c estime que la photo n’est pas indigne
et rejette la plainte  diffusion possible de l’image

2007 arrêt C de c  un magazine a publié une photo d’un visage avec des marques de
torture sans l’accord de la famille  violation au droit à l’image  atteinte à la dignité

Section 3/ le droit à l’honneur

Injure, diffamation  publique, par voie de presse  atteinte à l’honneur

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 Injure  outrage, grossièreté gratuite, rien de précis, de porte pas sur un fait précis

Ex : tel avocat est un salaud

 Diffamation  différent  fait d’imputer à quelqu’un un fait portant atteinte à son


honneur  dire que la personne a commis ou fait tel chose qui a porté atteinte à son
honneur

Ex : tel avocat arnaque ses clients  il fait quelque chose de précis

Dans les deux cas, la victime peut demander des dommages et intérêts avec une règle pour la
diffamation  si le diffamateur prouve que le fait est exacte, qu’il dit la vérité, il ne sera pas
condamné.

Section 5/ Le droit à la dignité

Le cciv dit que chacun a droit à la dignité. C’est un droit de la personnalité. Notion vague et subjective
 la jurisprudence utilise cette notion fréquemment.

Ex 1 : Une affaire concernant une exposition de cadavres humains en décomposition organisé dans
certains pays  on a voulu la mettre en place en France  la justice a été saisie par des associations
 interdit  atteinte à la dignité  la C de c se fonde sur la dignité des morts.

Ex 2 : il y avait une personne de petite taille qui a fait une animation de lancer de nains  la justice a
été saisie par des associations pour demander l’interdiction, cependant l’auteur voulait continuer 
la justice a admis les associations  arrêt de l’animation  atteinte à la dignité

Chapitre 4 – Les incapacités

Section 1/ La nature

L’incapacité est un régime de protection pour des personnes que l’on juge incapable de s’occuper de
leur affaires  on va donc les protéger

Ces incapables ont la personnalité juridique, ont des droits mais ne peuvent pas agir par eux-mêmes.

Il y aura quelqu’un qui va agir à leur place  mandataire, représentant

Incapacité d’exercice  pas capable d’exercer ses droits.

Cas particulier où l’incapable (un enfant mineur) commet une faute et cause un préjudice ) quelqu’un
 si la loi indique qu’il est quand même responsable sur le plan civil  la victime doit être
indemnisée

Section 2/ L’organisation

Paragraphe 1 – L’incapable mineur

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Tous les mineurs sont incapables  ils ne peuvent exercer eux-mêmes leurs droits

2 systèmes

 Administration légale  on considère les parents comme administrateurs légaux, ils


représentent l’enfant et vont agir à sa place

 Actes d’administration  actes courants de gestion, faibles conséquences  ouvrir


un compte  un seul des deux parents peut agir, pas besoin des deux

 Actes de disposition  plus graves, engageant l’avenir, le patrimoine  il faut


l’accord des 2 parents  on veut que le mineur entre dans une société

 Pour certains actes particulièrement graves, il faut en plus des parents l’autorisation
du juge (des tutelles)  le mineur est propriétaire d’un immeuble, et les parents en
son nom, veulent vendre cet immeuble  grave, richesse importante  besoin de
l’accord du juge

 Régime de la tutelle  lorsque l’administration légale n’est pas possible  les 2 parents
sont décédés, ou se sont vus retirer l’autorité parentale  cas extrême  il va y avoir un
conseil de famille  assemblée de proches de l’enfant nommée par le juge, tuteur
désigné par le conseil de famille

Sur l’éducation de l’enfant, c’est le conseil de famille qui fixe les grandes lignes et le
tuteur qui les exécute
Sur la gestion d’argent, pour les actes courants, le tuteur peut agir seul, pour les actes
d’administration il faut l’autorisation du conseil de famille

Paragraphe 2 – L’incapable majeur

Régimes en fonction du trouble psychique, psychologique

 Curatelle  une personne ayant besoin d’être assisté, surveillé mais qui peut avoir une
vie normale  diminution des facultés, manque de discernement  médecin doit
rendre un rapport justificatif  décision judiciaire sur la base de la famille et du médecin
 conséquence  le juge nomme un curateur (proche)  pour certains actes
juridiques, il devra co-signer avec la personne sous curatelle  le juge peut détailler les
actes à co-signer

 Tutelle  le discernement est gravement atteint (Alzheimer, trouble psychiatrique grave


 personne plus autonome)  le juge nomme un tuteur qui va agir à la place de la
famille  même système que tutelle des mineurs

L’objectif final est de les protéger contre eux-mêmes.

TITRE II – Les personnes morales

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Chapitre 1) Nature

Groupement d’individus, de personnes physiques  sociétés ou associations

On va considérer que ce groupement en lui-même a la personnalité juridique  c’est une personne


(morale  pas d’existence physique)

Cette personne morale peut ouvrir un compte  la société est une personne, une entité juridique 
elle peut payer des impôts

Chapitre 2) Fonctionnement

Section 1/ L’identification

Ce sont les mêmes modalités que les personnes physiques à l’exception du sexe

Paragraphe 1 – Nom

Il faut choisir un nom lors de la création de la personne morale  libre choix


On peut donner son propre nom à la société  il faut vérifier que le nom ne soit pas déjà utilisé par
une autre société dans le même secteur  concurrence déloyale

Paragraphe 2 – Domicile

Une personne morale doit en avoir un  courrier, déclaration d’impôts  elle peut en avoir plusieurs

On parle plus de siège social  la loi dit que c’est le lieu du principal établissement  lieu où se situe
la direction de la personne morale  ex du lieu où on trouve le bureau du président

Paragraphe 3 – La nationalité

Les personnes morales ont aussi une nationalité  savoir à quel droit elle est soumise, à quelle
législation et à quel système juridique

C’est le lieu du siège social  une société en France est française

Si une société a son siège en France, mais à des établissements à l’étranger  mélange des droits
applicables

Section 2/ La représentation de la personne morale

La personne morale ne peut agir par elle-même  elle doit être représentée par une personne
physique qui va agir en son nom  représentants, dirigeants qui vont signer pour ele

 Dissolution décidée par les membres


 Faillite  dissolution, disparition

Chapitre 3) Les différents types

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 Personnes morales du droit public  c’est l’Etat et les collectivités locales


 Personnes morales du droit privé  ce sont les sociétés (but lucratif  profit) et les
associations (sans but lucratif, désintéressé), les syndicats (défense de l’intérêt professionnel),
les groupements d’intérêt économique (faire des économies  plusieurs ENTs existants ont
essayer de mutualiser leurs charges pour être plus efficace et dépenser moins)

2ème PARTIE : LES BIENS

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Introduction : La théorie du patrimoine (Aubry et Rau)

I/ La théorie classique

Théorie du XXème siècle

Plusieurs éléments

 Patrimoine  2 éléments  actif et passif  actif = argent, biens, richesse, tout ce qu’on
possède  passif : dettes, argent qu’on doit

 Toute personne, telle qu’elle soit a un patrimoine, même celui qui n’a rien et qui ne possède
rien  l’enfant qui vient de naître a quand même un patrimoine  le patrimoine est une
enveloppe, un contenant et non un contenu, qui peut être vide mais qui existe quand même
 il va englober tout ce qui va venir au fil de la vie, c’est un concept que tout le monde
possède  purement théorique

 Une personne ne peut avoir qu’un seul patrimoine  on ne peut couper son patrimoine, le
séparer ou le diviser  conséquences

Ex : un commerçant fait faillite, n’arrive plus à payer ses dettes  on va pouvoir tout lui prendre et
saisir tous ses biens  envoi d’un huissier qui va saisir ses biens, les vendre et payer les dettes  y
compris les biens privés n’ayant aucun rapport avec son commerce  le commerçant peut avoir une
maison de vacances, s’il fait failli on peut lui prendre cette maison  tous les biens doivent servir à
payer toutes les dettes  patrimoine unique, pas de distinction entre les biens liés à la dette ou non
 le commerçant risque la ruine personnelle

II/ Les évolutions de la théorie classique

La loi a créé des systèmes permettant si on le souhaite, de couper son patrimoine en deux pour éviter
la faillite, la ruine personnelle  remise en cause de la théorique classique

Ex : Ce commerçant individuel risquant la ruine, peut créer ce qu’on appelle une EIRL (Entreprise
Individuel à Responsabilité Limité)  ce commerçant fait une liste des biens qu’il affecte à son
commerce et dépose celle-ci au tribunal de commerce  conséquence  s’il fait faillite, on pourra
prendre tout ce qu’il y a sur la liste car biens affectés au commerce, MAIS on ne peut prendre ce qu’il
n’y a pas sur la liste  biens privés non affectés au commerce  limitation des risques  division du
patrimoine  1 patrimoine professionnel et commercial + 1 patrimoine personnel  remise en
cause de la théorie classique  le commerçant n’ayant pas fait cette liste est responsable de tous ses
biens

TITRE I : LA CLASSIFICATION

SOUS-TITRE I : LA DISTINCTION ENTRE LES BIENS

Chapitre 1) La distinction principale

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En droit des biens, la distinction est entre les meubles et les immeubles  En cciv « Tout bien est soit
un meuble, soit un immeuble »

Section 1/ le continu de la distinction

Paragraphe 1- Le critère physique

L’immeuble est immobile, il ne bouge pas.


Le meuble est mobile, il bouge.

A/ Les immeubles par nature

2 catégories
 Le sol, le terrain  premier immeuble par nature
 Tout ce qui est ancré dans le sol et ne bouge pas  végétal (arbres, plantes), constructions
humaines (bâtiments  usine, garage, puit…)

FONDS  immeuble, sol

B/ Les meubles par nature

1) Les meubles en général

Ce sont tous les objets que l’on peut déplacer et transporter, ils sont donc mobiles  meubles d’un
appartement au sens usuel, MAIS AUSSI au sens juridique la voiture, l’avion…  tout ce qui se
déplace, ce qui peut bouger

2) Les meubles doués de sensibilité

Ce sont les animaux  l’animal, juridiquement, a toujours été considéré comme un meuble  ce
n’est pas l’équivalent d’une personne humaine, il n’a pas de personnalité juridique et donc pas de
droit juridique  c’est donc un bien  comme il bouge  c’est un meuble  si on vend un animal
 c’est une vente de meuble au sens juridique  c’est un meuble vivant  règles protectrices
particulières sanctionnant certains mauvais traitements  cette qualification de meuble suscite
depuis longtemps des débats de la part des associations militants  volonté de réforme pour les
animaux  loi en 2015 modifiant le cciv sous la pression  ajout d’un article  « Les animaux sont
des êtres-vivants doués de sensibilité »

Remarque :
 Vise tous les animaux, aucune distinction
 Ne change rien car juridiquement l’animal est toujours traité comme un meuble au sens
juridique  même statut juridique  symboliquement la loi affirme qu’un animal est vivant
et sensible, mais ne change rien sur le régime juridique

Paragraphe 2- Les exceptions au critère physique

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A/ Les immeubles par destination

C’est un bien qui physiquement est un meuble (quelque chose qui bouge), mais qui est affecté à un
immeuble très fortement, on considère ainsi comme un immeuble  il est lié à l’immeuble et fait
corps avec celui-ci.

Hypothèse 1 : Le meuble est affecté au service et à l’exploitation du fonds (immeuble)  il est utilité
pour l’exploitation (au sens professionnel, commercial)

Ex : Une vache est un meuble, c’est un animal doué de sensibilité


 Une vache dans une ferme est affecté au service et à l’exploitation agricole de la ferme 
c’est un immeuble par destination  conséquences

Ex : Les machines dans une usine sont des meubles (on peut le bouger)
 Les machines dans une usine sont des immeubles par destination (exploitation, usage de
l’usine)

Ex : les lits sont des meubles


 Les lits dans un hôtel sont des immeubles par destination (service, usage de l’hôtel)

Tout est un immeuble

Hypothèse 2 : Les meubles affectés à l’immeuble à perpétuelle demeure  Le propriétaire de


l’immeuble a placé un meuble dans l’immeuble, mais l’a placé à un endroit précis, généralement pour
des raisons esthétiques, ayant un effet décoratif  il ne va pas le déplacer  on considère ainsi le
meuble comme un immeuble  il forme un tout avec l’immeuble et devient immobile

Ex : Un propriétaire de jardin a des objets de décoration qui sont des meubles (statuts, nains de
jardin, vases…)
 Cas 1 : Manifestement, ces meubles sont n’importe où
 Cas 2 : Manifestement, il y a une recherche précise dans le placement (il ne les bougera plus à
priori  immeuble par destination affectés à perpétuelle demeure)

Ex 2 : Un tableau dans un appartement


 Cas 1 : ce tableau est mis sur un clou  meuble car il peut le mettre ailleurs  ne traduit pas
une volonté de perpétualité  temporaire
 Cas 2 : collé au mur  il ne risque pas de le bouger  affecté à perpétuelle demeure 
immeuble par destination car fait corps à l’immeuble

Il faut rechercher ce que le propriétaire a voulu

B/ Les meubles par anticipation

C’est un bien par nature immeuble (qui ne bouge pas), mais on sait qu’il va prochainement devenir
meuble, ainsi, par anticipation, on le traite déjà comme un meuble.
C’est un immeuble qui devient meuble.
Ex : La vente d’arbres à abattre  on vend des arbres, mais en réalité le contrat prévoit que ces
arbres vont être abattus et être livrés à l’acheteur  au moment du contrat, lorsqu’il est signé, les

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arbres étaient des immeubles (étaient encore plantés dans le sol), mais quand ils seront abattus ce
seront des meubles (on pourra les transporter)  on les considère déjà comme des meubles  ce
sont des meubles par anticipation  cette vente d’arbres à abattre est donc une vente de meubles
(par anticipation)  conséquences

Section 2/ Les intérêts de la distinction

Enjeux pratiques dans le cadre d’un procès, pour le juge  nécessité de savoir la nature du bien
 Les meubles et les immeubles ne sont pas forcément soumis aux mêmes règles juridiques
 Il faut ainsi savoir la catégorie du bien pour pouvoir permettre au juge d’appliquer les bonnes
règles

Ex : la vente de meubles et la vente d’immeuble n’est pas soumis aux mêmes règles

 Quand on vend un immeuble, il faut aller chez le notaire, on ne peut aller directement vers
l’acheteur  la loi impose un acte notarier, contrairement au bien meuble  dans le cas de
la vente d’arbres à abattre, pas besoin d’aller chez le notaire  bien meubles par anticipation

 Quand on saisit les biens de quelqu’un, l’huissier peut saisir des meubles, mais aussi des
immeubles  pas les mêmes règles (saisie immobilière et saisie mobilière selon si c’est un
bien immeuble ou un bien meuble par anticipation)

 Quelqu’un vend un immeuble (propriétaire d’une maison avec jardin)  contrat de vente
d’immeuble  signé chez le naitre  conflit entre le vendeur et l’acheteur à propos de
certains meubles dans la maison et dans le jardin (statuts, vases, tableau, miroir…)  le
vendeur dit qu’il n’a pas vendu ces meubles mais l’immeuble, il veut les reprendre,
cependant l’acheteur affirme que ce sont des immeubles par destination (à perpétuelle
demeure selon le placement)  ils font donc parti de la vente selon l’acheteur  procès
entre le vendeur qui veut reprendre et par l’acheteur qui souhaite garder  pas indiqué dans
le contrat parfois  le juge va décider et trancher en fonction de la nature des biens  si
immeuble par destination  profit de l’acheteur, et si non  profit du vendeur

Chapitre 2) Les distinctions annexes

 Biens consomptibles  Ce sont des biens qui se consomment lorsqu’on les utilise  ils
disparaissent par l’usage  les aliments sont des biens consomptibles par définition, l’argent
est un meuble consomptible, l’essence est un bien consomptible…
 Biens non consomptibles  Ils ne disparaissent pas par l’usage  chaises, tables, voiture,
animaux

 Conséquences
Si on prête un bien consomptible à quelqu’un, il ne peut pas être rendu car il va disparaître à
l’usage  règle spéciale  il faut rendre l’équivalent de ce bien

 Biens fongibles  Ce sont des biens interchangeables  tous identiques et totalement


interchangeables  biens fabriqués en série  voitures, tables, billets, argent, sac…  aussi
appelés les « choses de genre »  appartiennent à un genre

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 Biens non fongibles  Ce sont les biens uniques en leur genre, individuels  animal  aussi
appelés les « corps certains »

 Biens corporels  Ce sont les biens palpables, physiques, ayant une existence matérielle 
table, chaise, lave-vaisselle, avion, animal…
 Biens incorporels  Ce sont les biens immatériels, qui n’existent pas physiquement, qui sont
abstraits mais ils restent quand même des biens car ils ont une certaine valeur, ils sont
transmissibles et peuvent faire l’objet d’un contrat, d’une vente

Ex : Le droit d’auteur  abstrait  élément intellectuel  bien transmissible incorporel, non


palpable

SOUS-TITRE II : LA DISTINCTION ENTRE LES DROITS

Chapitre 1) La distinction droit réel / droit personnel

Droit personnel  C’est un droit qui s’exerce envers une autre personne, c’est un rapport juridique
entre deux personne  aussi appelé droit de créance  implication d’un créancier (créance) et d’un
débiteur (dette)

Ex : Dupont doit 100€ à Durand  droit personnel  Dupont est débiteur, Durand est créancier

Droit réel  C’est un droit s’exerçant sur un bien, une chose, un meuble ou un immeuble, c’est un
rapport entre une personne et un bien  cas du droit de propriété  je suis propriétaire d’un bien
 rapport entre moi et ce bien  j’ai un droit sur cette chose que je peux exercer

=/= majeur
 Le droit personne est relatif, alors que le droit réel est absolu
 Le droit personnel ne peut être invoqué que contre une personne (le débiteur) en particulier
 très relatif
 Le droit réel peut être invoqué vis-à-vis de la planète entière, du monde entier
Ex : cas du droit de propriété  j’ai un droit réel sur mon vélo  je peux empêcher le monde
entier, les milliards d’être-humains autre que moi d’utiliser ce vélo  le vélo est à moi et
personne d’autre ne peut l’utiliser  j’invoque mon droit de propriété

Chapitre 2) La classification des droits réels

2 grandes catégories

 Les droits réels principaux  Le droit de propriété (le + fort des droits réels) et les
démembrements de la propriété (le droit de propriété en – fort, divisé  cas de coupe du
droit de propriété dans certains cas  usufruit)

 Les droits réels accessoires  On a un droit réel qui est l’accessoire d’un droit personnel  le
droit réel est là pour garantir un droit de créance, un droit personnel

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Ex : Une banque prêt de l’argent à X  il faudra que l’emprunteur rembourse (droit


personnel, de créance entre 2 personnes)  la banque demande une garantie 
l’emprunteur est propriétaire de son logement  si la banque demande une garantie 
signature d’une hypothèque  l’emprunteur apporte en garantie son immeuble  si la
banque n’est pas remboursée, elle pourra saisir l’immeuble hypothéquée pour être
remboursée  l’hypothèque est donc un droit réel accessoire  la banque a un droit sur
l’immeuble (droit direct portant sur un bien)  garantie accessoire sur le droit de créance

TITRE II : LES DROITS SUR LES BIENS

SOUS-TITRE I : LA PROPRIETE

Chapitre 1) La définition du droit de propriété

Section 1/ Les attributs de la propriété

Attributs  3 éléments  forme le droit de la propriété

« Usus »  droit d’usage  premier droit du propriétaire  droit d’utiliser le bien ou le droit
de ne pas l’utiliser

La propriété ne se perd pas par le non-usage  même en cas de non-usage, même si on


utilise jamais le bien, on reste propriétaire du bien

« Fructus »  droit de jouissance du bien  droit d’en tirer profit  d’en tirer les fruits 
de s’enrichir grâce au bien  l’exploiter  le propriétaire peut louer un bien et toucher le
loyer

1er arrêt en 1999  nv pb jur à l’époque  Quelqu’un prend en photo la devanture d’un café
ayant une portée historique  il fabrique des cartes postales avec la photo puis les vend 
sans l’accord du propriétaire du café  le propriétaire le découvre un jour  procès et
attaque en justice de l’auteur  la C d c condamne l’auteur en disant c’est une atteinte au
droit de propriété  le photographe a tiré profit du bien via cette photo, sans l’accord du
propriétaire  pas possible selon C de c  seul le propriétaire peut tirer profit du bien 
condamnation et versement de dommages et intérêts pour violation du fructus

2ème arrêt en 2001  l’office du tourisme de Bretagne a pris en photo une petit île, avec cette
photo a fabriqué une affiche pour vanter la Bretagne, sans l’accord du propriétaire de l’ïle 
decouvre plus tard  procès  C de c rejette la demande du propriétaire sur les dommages
et intérêts  ici l’office du tourisme n’a pas gagné d’argent, n’a rien mis dans sa pache.  pas
de fructus  pas d’atteinte au droit de la propriété

3ème arrêt 2013  2 sociétés concurrents vendent du vin, tous deux sont propriétaires d’un
château. Une des deux met sur les étiquettes de ses bouteilles, la photo du chaton de l’autre
concurrent sans son accord  condamnation  selon la C de c, il y a enrichissement 
fructus  atteinte au droit de propriété

Abusus  droit de disposer du bien

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 Sens matériel  Droit de modifier ce bien


 De le transformer
 De faire des travaux
 Droit de le détruire
 Sens juridique  droit d’en transférer la propriété  droit de le vendre ou de le donner à qui
on veut/de ne pas vendre ou de ne pas donner

Limites à l’abusus

 L’expropriation pour cause d’utilité publique  ne vise quand les immeubles  l’Etat a
besoin d’un immeuble particulier ; d’un terrain pour un projet d’intérêt général  Autoroute
qui passe par un terrain / L’état qui veut construire un complexe hospitalier CEPENDANT ce
terrain a un propriétaire privé  L’Etat peut exproprier le propriétaire  le mettre dehors 
il prend la propriété de l’immeuble et devient propriétaire par la force  il doit bien sûr
indemniser le propriétaire exproprié en lui versant une somme équivalente à la valeur de
l’immeuble  exception au droit de propriété  propriétaire procède à une vente forcée à
l’Etat  l’intérêt général l’emporte sur les intérêts individuels

 Les droits de préemption (priorité)  droit de passer avant les autres  préempter  Dans
une commune, le propriétaire d’un terrain décide de le vende, il a trouvé un acheteur 
dans certains cas, la commune a un droit de préemption sur ce terrain vendu  c’est elle qui
achète, elle passe devant l’acheteur et prend la priorité  atteinte au droit du propriétaire 
le propriétaire ne peut plus vendre à qui il veut  ne peut s’opposer à la commune

Section 2/ Les caractères du droit de propriété

 Caractère absolu  La propriété est le droit de jouir des choses de la manière la plus absolue
 limite et exceptions
 Caractère perpétuel  le droit de propriété existe tant que la chose existe  le jour où le
bien disparait, le droit de propriété disparait aussi, mais tant que le bien existe, le droit de
propriété existe  conséquences ;
 Transmissibilité du droit de propriété  lorsque le propriétaire meurt, le droit de propriété
continue et est transmis aux héritiers  il ne meurt jamais tant que le bien existe

Arrêt de 1972 C de c  quelqu’un est propriétaire d’un étang, un jour, il y a un phénomène


naturel qui fait que le cordon de terre qui sépare l’étang de la mer, disparait, il n’y a plus
d’étang  domaine public maritime  des années plus tard, l’étang se reforme, le cordon de
terre se reconstitue  la C d c considère que la personne est redevenue propriétaire  droit
de propriété perpétuel  il existe tant que le bien existe

 Caractère exclusif  il n’y a que le propriétaire qui peut exercer le droit de propriétaire 
monopole

Loi VERMEILLE  certains propriétaires de terrains très vastes étaient obligés d’accepter que
des chasseurs viennent sur leur terrain  atteinte au droit de propriété  violation du
caractère exclusif

Section 3/ Le champs d’application du droit de propriété

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Paragraphe 1- Les dimensions matérielles

A/ La propriété du dessus

 « La propriété du sol emporte la propriété du dessus et du dessous »  quand on est


propriétaire d’un terrain, on est propriétaire de ce qu’il y a au-dessus du sol  C’est le droit
de s’opposer aux intrusions au-dessus de son sol

Ex : L’arbre du voisin a des branches qui dépassent au-dessus de notre terrain  pas possible 
possibilité de l’opposition du propriétaire du sol  exiger que le voisin coupe les branches qui
dépassent

Exceptions, limites

 Droit de construire sur notre terrain jusqu’à l’infini  exceptions, limites  règles
d’urbanisme limitant la densité et la hauteur des constructions  règles locales

B/ La propriété du dessous

 Droit de s’opposer aux intrusions extérieures dans notre sous-sol, notre tréfonds

Ex : les racines de l’arbre du voisin dépassent dans notre sous-sol  pas possible  on peut s’y
opposer car propriétaire du dessous

 Droit de creuser indéfiniment jusqu’au centre de la terre  exceptions


 Nécessité d’un permis de construire  cas d’une piscine
 Fouilles archéologiques  autorisation à l’Etat  réglementé  domaine historique

Paragraphe 2- Le droit d’accession

A/ Généralités

Si quelque chose « s’unie et s’incorpore au sol, au terrain », cela appartient au propriétaire du sol.

Ex : des débris qui tombent du ciel dans notre jardin  on est propriétaire

B/ Les cas d’accession

1) Constructions ou plantations faites par le propriétaire du sol avec des matériaux ou des
plantes appartenant à autrui

Ex : X dépose chez Y des briques, des sacs de ciment, des tuiles, des matériaux de
constructions, ou des plantes, des pots de fleur en lui demandant de les garder  contrat de
dépôt  Y va utiliser ces matériaux pour construire quelque chose dans son jardin  puit
OU il plante les fleurs dans son jardin  Constructions ou plantations faites par le
propriétaire du sol avec des matériaux ou des plantes appartenant à autrui  3 mois après X
revient et réclame les matériaux et constate les constructions  Y est devenu propriétaire

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des matériaux ou des plantes  incorporés dans son sol, son terrain, en vertu du droit
d’accession  X ne peut pas récupérer ses matériaux  X a perdu son droit de propriété

MAIS

Y a commis une faute grave  X peut lui faire un procès pour lui réclamer des dommages et intérêts
représentant la valeur des matériaux

2) Constructions ou plantations sur le terrain d’autrui

Une personne va construire une chose/planter quelque chose sur un terrain ne l’appartenant
pas.

Ex : l’usurpateur  celui qui s’installe sur un terrain qui n’est pas à lui, et qui construit ou
plante quelque chose.

Ex 2 : l’acheteur A NON DOMINO (pas un propriétaire)  quelqu’un achète un terrain sauf


qu’il ne l’achète pas au propriétaire mais à un imposteur (qui n’est pas propriétaire) 
quelqu’un se fait passer pour le propriétaire alors qu’il ne l’est pas, vend le terrain et
l’acheteur va acheter à quelqu’un qui n’est pas propriétaire  l’acheteur lui-même n’est donc
pas propriétaire  il construit ou plante sur ce terrain en croyant être propriétaire

Ex 3 : Quelqu’un est décédé  répartition de l’héritage  un terrain est attribué à l’un des
héritiers ; Il reçoit le terrain hérité et va faire des plantations  erreur du notaire  le terrain
n’est pas pour lui mais pour un autre  terrain rendu au bon héritier sauf qu’il y a des
constructions dessus  constructions sur le terrain d’autrui

Ex 4 : Le locataire construit quelque chose sur le terrain

Les règles de l’accession conduisent à dire que le propriétaire du terrain devient propriétaire
de la construction ou de la plantation.

Règle particulière ; 2 cas de figure

 Le constructeur est de mauvaise foi, il savait très bien que le terrain n’était pas à lui 
usurpateur, locataire d’un terrain
 Le propriétaire du terrain a le choix entre 2 solutions ;
- Il peut exiger la démolition de la construction, de la plantation aux frais du constructeur.
- Il veut conserver la construction, la plantation  il doit une indemnité au constructeur. Il doit
verser une indemnité ; qui est soit égale au coût de la construction, soit à la plus-value
apportée au terrain. Le propriétaire choisit entre ces deux sommes, il va décider laquelle des
deux sommes est meilleure.

 Le constructeur est de bonne foi, il croyait vraiment être propriétaire


 L’acheteur A non domino a acheté un terrain et est devenu selon lui propriétaire.

Le propriétaire du terrain doit indemniser le constructeur


Cas particulier de l’empiètement

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 Un propriétaire construit quelque chose sur son terrain, cependant il empiète un peu
(dépasse un peu) sur le terrain voisin.
Si on applique les règles de l’accession, cela veut dire que la victime de l’empiètement
devient propriétaire du morceau qui dépasse, cela n’a pas de sens.
La jurisprudence décide dans ce cas-là que c’est une atteinte au droit de propriété, or ce n’est
pas possible car c’est un droit absolu. Ainsi la sanction est de supprimer l’empiètement et
donc démolir, y compris si cela entraîne la démolition de tout. La sanction est très sévère,
surtout si l’empiètement est tout petit et s’il n’y a pas de mauvaise foi. Ce sont des erreurs.
Certains juristes affirment qu’on pourrait laisser l’empiètement et condamner l’auteur à
verser une indemnité à la victime car il y a un préjudice et une atteinte au droit de propriété
 strict respect du droit de propriété.

Chapitre 2) L’exercice du droit de propriété

Section 1/ L’abus du droit de propriété

Relève de la jurisprudence.
 Fait que le propriétaire va utiliser son droit de propriété mais dans l’unique but de nuire à son
voisin  pure malveillance  la jurisprudence affirme que c’est un abus du droit de
propriété.

Ex : Arrêt droit civil C de c Clément-Bayard 1915


 2 propriétaires voisins à la campagne, l’1 des 2 plante dans son terrain des grandes
tiges de fer pointus et uniquement pour crever les ballons du voisin  le propriétaire
se défend en affirmant faire ce qu’il veut  droit de propriété  C de c affirme l’abus
du droit  unique but de nuire  difficulté  prouver l’intention de nuire

Ex 2 : 2 dames voisins depuis longtemps se détestent, l’1 des 2 plante dans son jardin des
grandes fougères mais manifestement dans l’unique but de priver sa voisine de soleil  juge
estime qu’il y a une preuve de l’intention de nuire  elle se défend en affirmant son droit de
propriétaire  C de c affirme abus du droit

2 sanctions possibles
- Dommages et intérêts pour préjudice subi
- Juge peut ordonner l’arrêt de l’abus (de l’activité abusif)  contrainte pour obliger quelqu’un
à respecter le jugement  pression  amende calculé pour par jour tant que le jugement
n’est pas respecté

Section 2/ Les troubles anormaux de voisinage

Paragraphe 1 – Exposé sur la théorie

Jurisprudentielle

Dans la vie en collectivité, il y a forcément des inconvénients de voisinage. Si ce trouble devient


anormal, alors ça devient possible de sanctionner judiciairement  trouble excessif

Jurisprudence  « nul ne peut causer à autrui un trouble anormal de voisinage »

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La jurisprudence a une notion très souple du voisinage  peu importe le statut juridique des voisins,
ils peuvent être propriétaires, locataires, occupants  le voisin est celui qui est juste à côté mais
parfois la jurisprudence parle de trouble même s’ils sont loin de non à côté.

Ex : une usine à 15km de chez nous, tous les matins les fumées traversent notre jardin  trouble
anormal alors loin de l’usine  pas de limite de distance

Paragraphe 2 – Mise en œuvre

A) Conditions

La difficulté est d’apprécier la normalité (trouble supportable) et l’anormalité (insupportable)  cas


par cas, appréciation du juge.

Hypothèses

1. Trouble léger mais qui est répétitif, au bout d’un moment cela devient anormal

 on habite à côté d’une boulangerie, tous les matins odeur de croissant  devient
insupportable par répétition

 garage voisin  bruits d’outils toute la journée  insupportable

Très souvent ce sont des troubles causés par une activité professionnelle.
Il n’y a aucune intention de nuire  c’est le résultat qui est anormal

2. Cela peut être un trouble unique mais grave  anormal en lui-même

 Notre voisin fait des travaux, notre mur est en train de se fissurer  trouble unique
mais grave

 2009  un propriétaire voit des traces humides sur son plafond et sur ses murs 
voisin du dessus mort et cadavre en décomposition  anormal

Un trouble peut être normal à une certaine heure et normal à une autre

 Aspirateur voisin 18h  normal  2h du matin  anormal

Cela dépend aussi du lieu  bruits d’animaux + normaux en campagne qu’en ville

Ex : perte d’ensoleillement invoqué comme trouble anormal  cas par cas

Arrêt 1 : 1 proprio plante une grande haie, sauf que le terrain voisin est dans l’ombre  vignes sur ce
terrain qui ont besoin de soleil  C de c juge trouble anormal de voisinage

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Arrêt 2 : 1 des 2 construit un mur chez lui sur son terrain  voisin invoque une perte de soleil et
trouble anormal  juge constate que le matin vers 10h, il y a perte d’ensoleillement mais cela nd
dure pas longtemps

Arrêt 3 : parfois la C de c admet comme trouble anormal le simple risque d’un dommage

Ex : 1 proprio en campagne voit une installation d’élevage à côté de chez lui, l’éleveur va stocker du
matériel à la frontière du terrain  C d c affirme trouble anormal  risque de feu et propagation
chez le proprio  potentialité d’un trouble

B/ Sanctions

Dommages et intérêts possibles

Grande difficulté  généralement l’activité qui génère le trouble est légal  commerce  le juge ne
peut pas ordonner l’arrêt de l’activité  cependant il peut prendre des mesures pour diminuer le
trouble

Ex : sanction dommages et intérêts pour l’affaire du cadavre  sa fille va payer selon le juge 
héritière et proprio de l’appartement

Cas particulier  pré-occupation  cas où trouble causé par une activité pro et cette activité était là
avant la victime => on ne peut pas se plaindre de troubles anormaux sauf si on prouve que les
troubles ont augmenté depuis notre installation

Section 3/ Le bornage et la clôture

 Bornage  mettre des bornes, tracer la frontière entre 2 terrains qui se suivent, matérialiser
la frontière  c’est un droit  on peut obliger le voisin à le faire
 Clôture  cciv  on a le droit de clore son terrain pour le fermer, généralement on parle
d’un mur mitoyen  frontière entre 2 terrains  mur appartient aux 2 personnes  c’est un
droit

Il y a des limites sur le droit par rapport à des règles d’urbanisme, de hauteur
Le mur peut créer des troubles anormaux

Chapitre 3) Propriété et possession

Section 1/ La définition de possession

Notion de possesseur et de possédé

2 éléments  matériel et psychologique


 Matériel  le possesseur est celui qui utilise le bien, qui en a l’usage matériel
 Psychologique  sur le plan psychologique, le possesseur est celui qui se comporte comme
s’il était propriétaire du bien alors qu’il ne l’est pas

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Exemple :

 Le voleur qui a volé un bien  il n’est pas propriétaire mais a la possession du bien, c’est lui
qui a l’objet donc c’est un possesseur  sur le plan psychologique, il se comporte en
propriétaire, il agit de la sorte mais ne l’est pas  le propriétaire a été volé

 Acheteur a non domino (au non propriétaire)  X, Y et Z  X a prêté un objet à Y  contrat


de prêt  Y est censé lui rendre plus tard  Y va vendre le bien à Z en affirmant être
propriétaire  Z achète donc ce bien  Z a donc la possession du bien, il est possesseur  Z
se comporte en propriétaire sur le plan psychologique  il ne l’est pas évidemment car il n’a
pas acheté le bien à la bonne personne mais à un escroc  Z n’est pas propriétaire car il a
acheté à la mauvaise personne  juridiquement le droit de propriété n’est pas transmis

Contre-exemple :

 Le locataire d’un appartement utilise le bien mais paye un loyer (contrat de bail) au
propriétaire en échange de la jouissance de l’appartement  il ne se comporte pas en
propriétaire car il paye un loyer au propriétaire  il n’a pas la possession de l’appartement

Section 2/ Les caractères de la possession

Paragraphe 2- La bonne ou mauvaise foi

Le possesseur de mauvaise foi est celui qui sait très bien qu’il n’est pas propriétaire du bien  il se
comporte en propriétaire, et agit comme tel alors que ce n’est pas le cas  mauvaise foi, malhonnête
 il est donc moins bien traité et va avoir moins de droit

Exemple :

 Le voleur est un possesseur de mauvaise foi car il a volé le bien


 Quelqu’un qui s’installe sur un terrain qui ne lui appartient pas  squatteur  mauvaise foi
car il sait que le terrain n’est pas à lui mais va se comporter comme s’il était propriétaire du
bien alors que juridiquement il ne l’est pas

Le possesseur de bonne foi est celui qui croit sincèrement qu’il est propriétaire du bien  tout à fait
de bonne foi et honnête  mais en réalité il ne l’est pas

Exemple :

 Acheteur a non domino  Z a acheté un bien auprès d’un escroc mais ne le sait pas  bonne
foi car il pense que le bien est à lui alors que ce n’est pas le cas

 Dans une succession, il y a un bien qui est attribué à l’un des héritiers mais par erreur  ce
bien n‘est pas à cet héritier, ce n’est pas lui qui doit le recevoir mais on se trompe et on lui
attribue ce bien  c’est un possesseur de bonne foi  on lui remet le bien et il pense être le
propriétaire, il se comporte comme tel et a la possession du bien

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Il y a un grand principe en droit français : « On est toujours présumé de bonne foi »  il y a toujours
une présomption de la bonne foi jusqu’à preuve contraire  on est toujours présumé innocent et
honnête  celui qui invoque la mauvaise foi doit le prouver

Exemple :

 On doit prouver que Z n’est pas de bonne foi, il est présumé de bonne foi

Section 3/ les effets de la possession

Dans certains cas, la possession permet d’acquérir la propriété  le possesseur sous certaines
conditions peut devenir propriétaire par la possession  la possession a un effet acquisitif  règles
différentes en cas de bien meuble ou immeuble

Paragraphe 1- En matière immobilière

Celui qui a possédé un immeuble pendant au moins 30 ans en devient propriétaire


 Au bout de 30 ans celui qui a possédé le bien et agit en tant que propriétaire, si on ne lui a
rien dit et rien ne s’est passé, automatiquement cette personne devient propriétaire de
l’immeuble

Exemple :

 Une personne s’installe sur un terrain délaissé alors qu’il n’est pas à lui, pendant 30 ans la
personne vit sur ce terrain, on ne lui dit rien, le vrai propriétaire ne se manifeste pas pendant
30 ans  au bout de 30 ans juridiquement il est devenu propriétaire du terrain, cet
usurpateur est devenu propriétaire  le vrai propriétaire a perdu son droit de propriété

Cette règle s’applique même dans le cas d’un possesseur de mauvaise foi

USUCAPION  fait de posséder un immeuble pendant 30 ans et d’en devenir propriétaire  on parle
aussi de PRESCRIPTION ACQUISITIVE  le temps permet d’acquérir la propriété

Si le possesseur est de bonne foi, le délai est abrégé  10 ou 20 ans au lieu de 30

Exemple :

 Acheteur a non domino  on a acheté un immeuble auprès d’un escroc, on ne le sait pas
donc de bonne foi  on devient propriétaire au bout de 10 ou 20 ans

Au bout d’un moment, le vrai propriétaire (initial) va tout d’un coup réagir, s’intéresser à son
immeuble, au bout de 10 à 30 ans, il constate que l’immeuble est possédé par quelqu’un  il agit en
justice pour le récupérer et revendiquer son droit de propriété  le possesseur pour se défendre
peut invoquer l’USUCAPION  il est là depuis 10, 20 ou 30 ans donc l’immeuble est à lui  le vrai
propriétaire ne l’est plus  le possesseur doit prouver qu’il est là depuis 10, 20 ou 30 ans 
témoignages voisins par exemple  assez rare en pratique

Paragraphe 2- En matière mobilière

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Exemples :

X a prêté Y un vélo, Y a vendu à Z ce vélo  Z ne sait pas que ce vélo a été volé

 Cciv  « En fait de meuble, la possession vaut titre (de propriété) »  le possesseur devient
propriétaire du meuble  pas de délai contrairement aux immeubles  pas d’effet acquisitif
 pas besoin d’attendre plusieurs années  une condition  le possesseur doit être de
bonne foi  cas de l’acheteur a non domino

Le notaire s’est trompé d’héritier concernant la transmission d’un bien

 On devient propriétaire juridiquement  bonne foi  pas de délai  pas d’effet acquisitif

Exception
 Si au départ il y a eu un vol (prendre la chose d’autrui par la force, soustraction de la chose
d’autrui)

Exemple : X prête son vélo à Y  Y n’a pas pris le vélo par la force, pas du vol au sens strict

 Dans le cas d’un vol, le propriétaire peut récupérer le bien auprès du possesseur de bonne foi
(celui qui a acheté le bien au voleur) mais seulement dans un délai de 3 ans.

Exemple : Notre vélo a été volé, le voleur l’a vendu, 3 ans après on le retrouve chez quelqu’un 
possesseur de bonne foi qui ne sait pas que le bien est volé  le propriétaire victime du vol peut
invoquer le droit de propriété et récupérer le bien dans un délai de 3 ans

Exemple : X prête un vélo à Y, Y revend le vélo à Z, X n’est plus propriétaire, mais il peut agir en justice
contre Y qui est de mauvaise foi et lui demander des dommages et intérêts  le propriétaire a perdu
son droit de propriétaire  le possesseur de bonne foi est devenu propriétaire du bien

SOUS-TITRE II : LES DEMEMBREMENTS DE LA PROPRIETE

Le droit de propriété est découpé en plusieurs parties, avec plusieurs personnes, il est partagé entre
généralement 2 personnes.

Chapitre 1) L’usufruit

Section 1/ La constitution de l’usufruit

Paragraphe 1- L’objet de l’usufruit

L’usufruit peut porter sur n’importe quel bien, que ça soit immeuble ou meuble. Le plus souvent cela
va être sur des biens immeubles, et en particulier des immeubles construits (appartement ou
maison).
Très souvent, l’usufruit est utilisé par des personnes âgées.

Dans l’usufruit, il y a deux personnes ;

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 L’USUFRUITIER (qui a donc l’usufruit, c’est celui qui a l’usufruit, il a les deux premiers attributs
de la propriété  USUS (droit d’utiliser le bien) et FRUCTUS (droit de jouir du bien, d’en user
les fruits)  cas de l’appartement, l’usufruitier est celui qui va habiter l’appartement
 Le NU PROPRIETAIRE (il a la nue-propriété  il a le troisième droit du propriétaire ; l’ABUSUS
 droit de transférer la propriété du bien, de la céder, droit de vendre ou de donner la
propriété)  C’est vraiment lui le propriétaire  cependant c’est un propriétaire qui est
privé d’une partie de ses droits, de ses pouvoirs

Si le nu-propriétaire vend le bien, cela ne change rien pour l’usufruitier qui peut continuer à utiliser
bien. C’est une vente sous réserve d’usufruit  Je dis à l’acheteur qu’il y a un usufruitier  il y a
quelqu’un qui occupe le bien  le nu-propriétaire vend la nue-propriété  il ne vend que ce qu’il a
 il vend l’abusus, son droit sur le bien

Exemple :

 Une personne âgée est propriétaire de son logement, elle veut y finir sa vie mais veut que ça
lui rapporte de l’argent, cependant elle ne veut ni la vendre ni le louer  elle va vendre sa
maison mais en gardant l’usufruit  elle vend la nue-propriété  elle démembre son droit
de propriété  elle peut rester dans sa maison jusqu’à la fin de ses jours  elle est
l’usufruitier donc elle a l’assurance de ne pas être délogée  l’acheteur va payer en versant à
l’usufruitier une rente viagère (à vie)  l’acheteur verse chaque mois une rente à l’usufruitier
pour acheter jusqu’à sa mort  l’intérêt pour l’usufruitier est d’avoir l’assurance d’habiter sa
maison jusqu’à sa mort tout en touchant de l’argent  pour le nu-propriétaire il ne sait pas
quand il pourra occuper la maison, il ne sait pas non plus combien cela va lui coûter, mais
l’intérêt pour lui est que cela lui coutera moins cher que le fait d’acheter normalement

 La personne âgée/le couple propriétaire de son appartement a des enfants  celle-ci ou


celui-ci va donner la nue-propriété de l’immeuble à ses enfants  donation en gardant
l’usufruit  l’intérêt est fiscal  quand on hérite on paye des droits de succession  les
enfants sont déjà propriétaires donc ils ont déjà des droits de propriété  atout fiscal

Paragraphe 2- Les sources de l’usufruit

L’usufruit est un contrat entre l’usufruitier et le nu-propriétaire  accord et signature


Parfois l’usufruit est prévu par la loi (usufruit légal =/= contractuel)

Exemple :

 Un couple marié avec enfants, l’un des membres du couple est propriétaire du domicile
conjugal  l’époux propriétaire meurt  selon la loi, les enfants reçoivent en héritage la
nue-propriété de l’appartement et le conjoint survivant reçoit l’usufruit (il peut continuer à
vivre dans l’appartement  décomposition du droit de propriété

Section 2/ Le fonctionnement de l’usufruit

Paragraphe 1- L’usufruitier

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L’usufruitier dispose de 2 droits  USUS et FRUCTUS (droit de jouir du bien, d’en tirer les fruits)
 L’usufruiter a le droit de louer la maison et de percevoir des loyers (FRUCTUS)  cependant
ce n’est pas le but de l’usufruitier  son but est plutôt de rester dans la maison  mais il
peut tout de même louer

Exemple : cette personne âgée perçoit une rente viagère mais tombe malade et ne peut plus vivre
chez elle  elle peut donc louer la maison  rente viagère + loyer

L’usufruitier a aussi des obligations  conserver le bien en bon état  il doit faire les réparations
d’entretien selon la loi  le bien va revenu au nu-propriétaire donc celui-ci ne doit pas être détérioré.
L’usufruitier doit aussi respecter la destination du bien  il ne peut pas changer l’affectation du bien

Exemple : l’usufruit porte sur une maison avec garage, dans le jardin il y a un garage  l’usufruitier
ne peut pas transformer le garage en chambre  ne peut modifier la destination ou l’affectation du
bien

L’usufruitier a aussi des obligations fiscales  les impôts relatifs à l’immeuble en principe sont payés
par l’usufruitier (taxe foncière etc)  c’est l’usufruitier qui jouit de l’immeuble donc c’est à lui
d’assurer les charges fiscales

Paragraphe 2- Le nu-propriétaire

Le nu-propriétaire a l’ABUSUS (droit de disposer du bien)


 Il peut donc le vendre, le donner, transférer la propriété

Remarque :
En réalité il ne vend que la nue-propriété (l’usufruitier reste dans le bien, cela ne change pas pour lui)

Exemple : la personne âgée vend la nue-propriété à ses enfants, les enfants peuvent vendre cette
nue-propriété mais l’usufruitier y reste

Le nu-propriétaire ne peut vendre le bien, il ne peut le faire en réalité  le but du nue-propriété


étant d’habiter le bien quand l’usufruitier sera mot  il ne va pas vendre son droit et n’a aucune
raison de le vendre

Le nu-propriétaire a pour obligation de payer la rente viagère s’il a acheté.


Selon la loi, il doit aussi payer les grosses réparations  réparations des murs, la toiture, les voûtes…

Section 3/ L’extinction de l’usufruit

Paragraphe 1- Causes

La principale cause d’extinction de l’usufruit est la mort de l’usufruitier.


La cause peut aussi être la déchéance de l’usufruit  l’usufruitier a commis des fautes graves  il
détériore l’immeuble, l’abîme et n’en prend pas soin, ne fait pas l’entretien, modifie la destination et
l’affectation des lieux  le nu-propriétaire peut agir en justice et faire un procès pour demander la

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déchéance de l’usufruitier  l’usufruit s’arrête  le nu-propriétaire acquiert la pleine propriété et


récupère tout

Paragraphe 2- Effets

Les faits de l’extinction sont quand l’usufruit est transmis au nu-propriétaire  le nu-propriétaire
devient plein propriétaire.
L’usufruit est un droit viager  il n’est pas transmissible aux héritiers, il s’arrête quand la vie s’arrête
 les héritiers de l’usufruitier ne deviennent pas usufruitiers  le nu-propriétaire récupère tout

Chapitre 2) Les servitudes

Section 1/ La notion de servitude

La servitude est une charge imposée sur un fond pour l’usage et l’utilité d’un fond appartenant à un
autre propriétaire.
La servitude implique qu’il y a forcément 2 fonds (2 immeubles), cela suppose aussi qu’ils
appartiennent à 2 propriétaires différents.
La servitude est une charge qui pèse sur l’un des deux fonds, qui est subi par l’un des deux fonds.
Ce fond sur lequel pèse la servitude est appelé le fond servant.
Cette charge est au profit de l’autre fond, cet autre fond qui en bénéficie est appelé le fond dominant.
La servitude est un droit réel et non un droit personnel.
Elle porte vraiment sur le fond lui-même, la chose elle-même et non sur la personne du propriétaire.
En pratique ce sont les propriétaires des deux fonds qui vivent la servitude et qui subissent la
servitude et les conséquences.

Section 2/ La classification

Paragraphe 1- Classification selon le mode d’exercice

Notion de servitude continue et servitude discontinue

 Servitude discontinue  celle qui s’exerce par l’intervention humaine  irrégulier du fait de
l’acte humain

Exemple :
 La servitude de passage  le propriétaire du fond dominant a le droit de passer sur le fond
servant  j’ai le droit de passer chez mon voisin  discontinue car on ne passe pas tout le
temps  fond dominant X qui passe chez Y fond servant  Y peut réclamer une indemnité
 La servitude de puisage  prendre de l’eau dans le puit du voisin

 Servitude continue  qui n’a pas besoin d’intervention humaine  continue car existe tout
le temps

Exemple :
 Servitude de vue ou « de ne pas bâtir »  il y a 2 fonds voisins  l’un des 2 a une jolie vue
de chez lui  si le voisin se met à construire chez lui, ça risque de boucher la vue  les 2

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voisins font un contrat par lequel l’un des deux s’engage à ne pas bâtir à un endroit
déterminé

 Servitude apparente  qui se voit  servitude de passage  on voit bien le chemin qui relie
X le fond dominant chez Y le fond servant
 Servitude non apparente  qui ne se voit pas  servitude de vue  on ne voit pas que l’un
des deux n’a pas de le construire

Paragraphe 2- Classification selon la source

A) Servitudes légales

1) L’enclave

C’est un fait, une situation qu’on va constater.


C’est le fait qu’un fonds n’a pas d’accès ou a un accès insuffisant à la voie publique.
Le fond est donc enclavé.

Exemple :
 A partir de ce fonds, de cet immeuble on ne peut pas accéder à la voie publique  le
propriétaire du fond dominant a droit à une servitude de passage  X a le droit de passer
devant le voisin Y  celui-ci ne peut pas refuser  le juge ordonnera une servitude de
passage  le propriétaire du fond servant enclavé (Y) doit percevoir une indemnité de la part
du propriétaire du fond dominant.

La difficulté étant que la loi affirme que le propriétaire du fonds enclavé a un accès insuffisant, cela va
poser un problème d’interprétation, et nécessite une discussion devant le juge.

Exemple :
 Quelqu’un peut accéder à la voie publique de chez lui mais ne peut pas passer avec sa voiture
car trop étroit  on va créer une servitude de passage  dépend de l’appréciation du juge
 Un théâtre n’a pas un accès de secours pour accéder à la voie publique  accès insuffisant à
la voie publique  le juge peut créer une servitude de passage chez un voisin  dépend de
l’appréciation du juge  le voisin n’a pas son mot à dire car servitude légale.

2) Les distances

2 cas de figure

 Règles particulières en matière végétales, de plantation

Exemple :
 2 fonds voisins, puis-je planter un arbre à la limite ? y’a-t-il des distances à respecter ?  la
loi prévoit que pour une plantation qui dépasse 2 mètres de haut, il faut respecter une
distance de 2 mètres par rapport à la frontière du fond voisin  si cela ne dépasse pas 2
mètres, il faut respecter 50cm de distance par rapport à la frontière  servitude légal

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On constate dans ce cas que c’est une servitude réciproque  chacun des deux fonds doit la
respecter, et chacun des deux fonds peuvent s’en prévaloir  servitudes croisées  chacun
des deux fonds est à la fois dominant et servant (chacun peut exiger que l’autre la respecte,
et chacun des deux la subissent)

 Règles particulières par rapport aux fenêtres, aux ouvertures

2 cas de figures : les jours et les vues

 Jours : ouvertures opaques et qui ne s’ouvrent pas  pas gênant  on peut le mettre à la
limite de la frontière du voisin  pas de distance à respecter

 Vues : fenêtres au sens classique, qui s’ouvrent, et on voit à travers  gênant si collés au
voisin  distances à respecter

Exemple :
En cas de vue droite (donne directement chez le voisin)  intrusif  1m90 de la
ligne de séparation
 En cas de vue oblique  ne donne pas directement chez le voisin  il faut se
pencher pour voir  moins gênant pour le voisin  la loi impose une distance de
60m de la ligne de séparation  moins exigeant sur la distance
 Servitudes croisées

Toutes ces règles sont des règles supplétives que l’on peut écarter, qui n’ont pas une force obligatoire
absolu
 Quand on est dans un lotissement, il peut y avoir des règles d’intérieur qui prévoient d’autres
règles  on écarte la loi et on applique ces règles
 Dans une commune il y a un arrêté municipal que l’on peut appliquer en écartant la loi

B) Servitudes du fait de l’homme

 Servitude contractuel (cas le plus fréquent)  contrat entre le propriétaire du fonds


dominant et celui du fonds servant concernant une servitude de vue, de passage, une
servitude permettant de faire passer des câbles/canalisations chez le voisin...  le contrat
prévoit une indemnisation.

La servitude doit être rattaché au fonds lui-même et pas à la personne  le contrat est
conclu entre les 2 propriétaires (X et Y)  ce sont bien les 2 propriétaires qui supportent les
conséquences  le contrat est signé et supporté par 2 personnes, mais juridiquement la
servitude est attachée au fonds et non à ces 2 personnes  conséquence  la servitude est
perpétuelle car c’est un droit réel  elle va s’appliquer à tous les propriétaires successives
des 2 fonds  la servitude est continue et s’applique indéfiniment car elle est utile au fonds
lui-même et non à la personne  le jour où Y/X meurt, vend, la servitude continue de
s’appliquer à tous les futurs propriétaires

Exemple :
 On peut créer dans un contrat n’importe quelle servitude  de vue, de passage, câbles
électriques…  cependant il y a une limite  ce n’est une servitude que si elle est attaché

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au fonds selon le juge, et pas à l’individu  il y a 200 ans il y avait eu un contrat entre 2
propriétaires voisins en vertu duquel l’un des 2 a le droit de venir chasser chez l’autre,
moyennant une indemnité  200 ans après, plusieurs propriétaires se sont succédés,
arrières-arrières petit-enfants héritiers propriétaires  l’héritier de celui qui avait le droit de
chasse le revendique  il veut continuer à chasser chez le voisin car c’est une servitude de
chasse  perpétuel même si propriétaires meurent  l’autre héritier du fonds servant ne
veut pas  C de c procès  ce n’est pas une servitude car ce n’est pas un droit réel  ce
n’est pas attaché au fonds lui-même dans la mesure où la chasse est un plaisir personnel 
ce n’est pas une servitude mais un droit personnel  ce servitude n’existe donc plus

 Servitude par destination du père de famille  il y a 2 fonds différents mais appartenant au


même propriétaire  ce propriétaire crée une situation qui serait une servitude s’il y avait 2
propriétaires différents

Exemple :
 Traçage d’un chemin qui part d’un premier fonds et qui va dans la deuxième  le jour où
les 2 fonds sont séparés et appartiennent à 2 propriétaires différents (vente)  on
considère alors que la servitude existe  cette règle de création automatique d’une
servitude ne s’applique que pour les servitudes apparentes  il faut que cela se voit pour
les acheteurs

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