Droit

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Lundi 20 septembre 2010

TITRE 1: INTRODUCTION AU DROIT

CHAPITRE 1: LE DROIT OBJECTIF

Section 1: Notion
C’est l’ensemble des règles de conduite qui gouvernent les rapports des hommes dans
la société et dont le respect est assuré par l’autorité publique.

Section 2: Distinction entre droit public et droit privé


Le droit public est en général opposé au droit privé, qui lui recouvre l'ensemble des
règles qui régissent les rapports entre les personnes physiques ou morales.

Paragraphe 1: Le droit public


Le droit public est constitué par l'ensemble des règles régissant les rapports de droit
dans lesquels interviennent des personnes morales de droit public comme l'É tat, les
collectivités locales, des institutions ou groupement spécifiquement rattachée au droit
public ou des banques nationales. Le droit public défend l'intérêt général avec des
prérogatives liées à la puissance publique. Il concerne les rapports entre deux
personnes publiques mais également entre une personne publique et une personne
privée.

1. Le droit constitutionnel qui organise les pouvoirs de l'É tat : parlement,


gouvernement, justice.
2.Le droit administratif, qui réglemente la structure de l'administration et ses
rapports avec les particuliers.
3. Le droit fiscal, qui détermine les conditions et le montant de la participation des
sujets de droit aux budgets de l'É tat et des collectivités publiques, rappelle aussi
des devoirs des particuliers.
4.Les finances publiques qui regroupent l’ensemble des règles gouvernant les
finances de l’É tat, des collectivités locales, des organismes de sécurité sociale,
des établissements publics et de toutes autres personnes morales de droit
public. (gestion de l'argent par l'Etat )
5.Le droit international public qui concerne les rapports entre les É tats et les
organisations internationales.

Paragraphe 2: Le droit privé


Ensembles des règles juridiques applicables au statut des personnes privées et aux
relations qu’elles entretiennent entre elles.
A. Le droit civil
Branche fondamentale du droit couvrant les rapports entre les personnes privées, ce
qui regroupe l’étude des personnes, des biens, de la famille, des obligations.

Le droit commun:
L’ensemble des règles juridiques applicables à tous les éléments d’une catégorie, par
opposition aux règles spécifiques instaurées pour chacun de ces éléments.

Le droit des personnes:


Cette matière est justifiée par le fait que les personnes jouissent de droits particuliers,
qui sont attachés à leur personne propre : ce sont les droits de la personnalité. Il s'agit
des droits au nom, au domicile, à l'image, à la protection de la vie privée, etc... ainsi que
toutes les règles juridiques qui régissent la majorité légale et les incapacités.

Le droit de la famille:
En France, les principales règles sont incluses dans le code civil qui régit entre autres :
le mariage, le divorce, la filiation, l'autorité parentale et la tutelle.
Le droit de la famille regroupe l'ensemble des règles de droit qui régissent les mariages,
l'union libre (=la vie maritale), les PACS, les diverses formes de désunions (séparation,
annulation, divorce), la filiation, l'autorité parentale, la tutelle.

Le droit du bien:
Le droit des biens s'intéresse aux relations entre personnes et biens. Les biens sont un
ensemble qui comporte tant des choses matérielles (voiture) que des choses
immatérielles (droit d'auteur), tant des choses meubles (action de société) que des
choses immeubles (appartement).

Le droit des obligations:


En règle générale, la naissance d'une obligation n'est soumise à aucune règle de
formalisme. En matière contractuelle, la seule rencontre des volontés sur l'objet de la
prestation et le prix de cette prestation suffit à faire naître une obligation par exemple
pour le contrat de vente. En matière extra contractuelle, certains événements
deviennent des faits générateurs d'obligations, notamment lorsqu'un préjudice est
causé a autrui.

B. Le droit Commercial
C’est le droit qui s’applique aux commerçantes et aux professionnelles en relation entre
eux.
Le droit du commerce est moins formaliste mais plus rapide.
L’intervention du droit civil (Une loi spéciale déroche à une loi générale.)

C. Le droit du travail
C’est l’ensemble des règles juridiques applicables en relation individuelle et collective
entre les employeurs et leurs salariés.
Les axes:
1. Des règles impératives
2. Développement des acteurs collectifs
3. Développement de la sécurité sociale

D. Le droit pénal
L’ensemble des règles définissant les infractions et leurs sanctions.
C’est l’ensemble des règles du droit et ont pour objet la sanction des faits...
Le droit pénal est rattaché au droit privé.

Les distinctions des catégories des infractions:


Contravention=amendes
Délit= Emprisonnement (amende + 1600€)

CHAPITRE 2: LES DROITS SUBJECTIFS

Prérogative accordée par le droit et permettant à une personne d’user d’une chose ou
d’exiger d’une autre personne l'exécution d’une prestation.

Section 1: La classification des droits subjectifs

Paragraphe 1: Les droits extra-patrimoniaux


L’ensemble des droits subjectifs qui par nature, ne sont pas évaluables en argent ni ne
sont pas d’ordre matériel. Ces droits indisponibles, insaisissables et imprescriptibles, et,
en principe, intransmissibles. Ils restent attachés à la personne de leur titulaire. Ex.
droit à l’honneur.

Paragraphe 2: Les droits patrimoniaux


L’ensemble des droits subjectifs évaluables en argent. Ces droits sont cessibles,
transmissibles, prescriptibles et saisissables.

A. Les droits de créance


C'est un droit qui porte sur une personne, le débiteur, et que détient le créancier. Ce
droit permet au créancier d'exiger du débiteur l'exécution d'une obligation.
Le rapport d’obligation c’est un lien qui s’établie entre deux personnes. Il y a d’une
parte un débiteur et d’une autre parte un créancier.
Le créancier possède un droit sur l’ensemble du patrimoine de son débiteur.

B. Les droits réels


Droit qui donne à une personne un pouvoir direct et immédiat sur une chose. Ce
pouvoir peut être complet ou ne porter que sur l’une des utilités de la chose. Les droits
réels sont absolus et confèrent un droit de suite et un droit de préférence.
Ce sont des droits qui sont opposables à tous. Il porte sur une chose et il a un effet
absolu.
Dans le droit propriété il y a trois concepts: l’usus, l’usager, et l’usufruit.

C. Les droits intellectuels


Droits qui protègent les créations de l’esprit, de l’intelligence en conférant à leurs
titulaires un monopole d’exploitation sur ces biens incorporels. Ces droits
concernent les créations artistiques, littéraires, scientifiques, techniques et les
clientèles civiles et commerciales.
Ce sont opposables à tous, avec les droits réels mais ils peuvent êtres opposés à un bien
matériel.

Propriété littérale et artistique:


Un auteur détient un droit d’exclusivité sus ses ouvres.

Propriété industrielle:
Les marques

Paragraphe 3: Les événements générateurs de créances (ou d’obligations)

A. Les actes juridiques


C'est une manifestation intentionnelle de volonté dans le but de réaliser certains effets
de droit, les conséquences juridiques sont donc voulues.
Ce sont des faits auxquelles la loi attache des conséquences

Le quasi-contrat:
Source extracontractuelle d’obligation dans laquelle une obligation naît d’un fait
volontaire et qui regroupe de manière non limitative le paiement de l’indu,
l’enrichissement sans cause et la gestion d’affaires.
Le remboursement de l’indu:
C’est une personne qui paye une dette qui n’existe plus.
L’enrichissement sans cause:
Quand une personne qui s’est appauvrie à l’avantage d’une autre sans raison, peut être
remboursée.
La gestion d'affaires:
En l'espèce, ce fait qui va entraîner la création d'obligations, est celui de s'immiscer
spontanément et opportunément dans les affaires d'une autre personne, dans une vue
désintéressée, pour lui rendre service.

B. Les faits juridiques


C'est un événement susceptible de produire des effets juridiques. Il peut s’agir d’un fait
volontaire ou « fait de l'homme », tel que le meurtre, le vol, mais également d’un fait
involontaire ou « fait de la nature », tel qu’un accident, un décès...

Le délit et le quasi-délit
Le délit:
Infraction sanctionnée par des peines correctionnelles qui sont: pour les personnes
physiques à titre principal, l’emprisonnement pour une durée de 10 ans au plus,
l’amende dont le montant minimal est de 3 750 €, le jour-amende, le travail d’intérêt
général, des peines restrictives des droits et à titre complémentaire: diverses
interdictions ou obligations, et pour les personnes morales: l’amende dont le taux est
égal au quintuple de celui prévu pour les personnes physiques ainsi que des peines
emportant des interdictions ou des restrictions des droits.

C’est un fait illicite intentionnel qui cause endommage aux autres.


Art. 92.-Tout fait conduit par un homme qui cause un endommage oblige à le réparer.

Le quasi-délit:
Source d’obligation constituée par un fait de l’homme illicite mais involontaire, à la
différence du délit civil, mais qui entraîne dans les mêmes conditions que ce dernier la
responsabilité civile de son auteur. (L’imprudence, la négligence)
Responsabilité civile:
Obligation de réparer un dommage causé, en nature ou par équivalent.

L´hypothèse de responsabilité du plein droit:


La responsabilité de l’administration peut parfois être engagée en l’absence de toute
faute de sa part, du seul préjudice causé par l’activité administrative, c’est ce qu’on
appelle la responsabilité de plein droit.

L’hypothèse de responsabilité du fait autrui:


C'est lorsqu'une personne est juridiquement responsable d'une autre personne et
engage sa responsabilité délictuelle lorsque celle-ci a commis une faute.
On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais
encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses
que l'on a sous sa garde.

Certaines personnes sont responsables d’autres personnes (parents-fils)

C. Les obligations naturelles


Obligations qui ne sont pas juridiquement sanctionnées par le droit, à la différence de
l’obligation civile, et qui peut trouver son origine dans une obligation civile imparfaite
ou un devoir de conscience non consacré par le droit.
lundi 27 septembre

Paragraphe 3 : Les événements générateurs de créances (ou d’obligations).


La créance est le droit en vertu duquel une personne physique ou morale, qu'on
appelle le créancier (appelé aussi le prêteur) peut exiger des droits sur un (des) biens
ou un (des) services sur un débiteur qui peut être une personne physique ou morale
qui lui doit la fourniture d'une prestation.

C. Les obligations naturelles.


Obligations naturelles # obligations juridiques
L’obligation juridique est sanctionnée par la loi. Lorsque l’on doit qqch à qq’un, si
c’est une obligation juridique, le créancier peut saisir les tribunaux, faire une
condamnation, et avec l’aide de la force publique (huissier) saisir les biens de la
personne en faute.
Les obligations naturelles, elles, ne sont pas sanctionnées par la loi. C’est en fait
un devoir moral, plus qu’une réelle obligation. Le créancier d’une obligation
naturelle ne peut pas saisir le juge, ne peut pas obtenir la condamnation de son
débiteur, ne peut pas obtenir le recours de la force publique pour se faire payer sa
créance. Dettes de jeux = obligation naturelle dans le code civil (article 1965). La loi
n’accorde aucune protection vis-à -vis des dettes de jeux, du paiement d’un pari.
Aucune action judiciaire n’est possible.
Néanmoins le droit reconnaît quelques effets juridiques aux obligations naturelles. Les
effets sont posés par le régime des dettes de jeu. La loi en parle. Il en est de même
pour toute une série d’autres obligations naturelles constatées par les tribunaux,
suivant le même régime que les dettes de jeu. Il s’agit du régime juridique des
obligations naturelles.
Article 1235 du code civil: qui dit que tout paiement suppose une dette, ce qui a été
payé sans être dû est sujet à répétition (à remboursement). La répétition n’est pas
admise à l’égard des obligations naturelles qui ont été volontairement
acquittées. Le débiteur ne peut donc pas prétendre à un paiement injustifié s’il a déjà
payé son créancier. Il ne peut pas saisir le tribunal pour se faire rembourser. Pour les
dettes de jeu, c’est l’article 1967 qui dit que dans aucun cas le perdant ne peut répéter
ce qu’il a volontairement payé, à moins qu’il n’y ait eu de la part du gagnant
supercherie ou escroquerie. 2ème règle : d’après les tribunaux, si le débiteur
reconnaît l’existence de son obligation, cette reconnaissance de dette a pour
effet de transformer l’obligation naturelle en obligation juridique. Dans ce cas le
créancier peut saisir le juge.
Autre ex : obligations alimentaires entre frères et sœurs. Le code civil institue des
obligations alimentaires. Ex : entre parents et enfants. Les parents doivent subvenir
aux besoins de leurs enfants quel que soit leur â ge. Réciproquement, les enfants
doivent porter assistance à leurs parents. Ce sont ici des obligations juridiques. Mais
les obligations alimentaires entre frères et sœurs ne sont que des obligations
naturelles. Le régime s’applique avec les règles décrites précédemment.
Autre ex : les obligations éteintes par la prescription. Un créancier dispose d’un délai
plus ou moins long pour poursuivre le paiement de sa créance. Ce délai s’appelle délai
de prescription (5 ans). Le créancier dispose donc de 5 ans pour saisir le juge en cas
de non paiement d’une dette. C’est une obligation juridique. Au bout de 5 ans, elle se
transforme en obligation naturelle.

Section 2 : Faire valoir ses droits en justice.


Paragraphe 1 : Le service public de la justice.

A. Le principe d’égalité.
La justice est un service public qui répond à des principes.
Le principe d’égalité : déclaration des droits de l’homme : les hommes naissent libres
et égaux en droits. Toutes les personnes sont égales devant le système judiciaire, sauf
cas particuliers (mineurs, ministre en exercice …). Les personnes publiques ne sont
pas jugées par les mêmes tribunaux que les personnes privées.

B. Le principe de gratuité.
Le service public de la justice est gratuit. L’ensemble des frais (paiement du
personnel : magistrats …) est pris en charge par la collectivité (impô ts). Mais si qq’un
veut entamer un procès, il aura certainement recours à un avocat qui lui ne fait pas
partie du service public (donc qu’il faudra payer). Le recours à un huissier, des experts
est payant. Il s’agit des auxiliaires de justice. La partie qui perd le procès est souvent
condamnée à payer tout ou partie des frais engagés par son adversaire. C’est le juge
qui décide. Il y a des aides financières plafonnées mises en place par l’Etat pour les
justiciables.

C. Le principe de neutralité des juges :


Il découle de la convention européenne des droits de l’homme (c’est elle qui est saisie
en cas de non-respect de la loi par un pays de l’union européenne). Toute personne a
droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement, dans un délai
raisonnable par un tribunal indépendant et impartial. Un juge intéressé demande à
être déchargé du dossier. S’il ne le fait pas, des procédures de récusation sont
engagées pour dessaisir un juge voire même une juridiction. Le dossier est ainsi
dépaysé.

Paragraphe 2 : L’organisation juridictionnelle en France.


A. La dualité de juridictions.
Il consiste en l’existence de deux juridictions séparées : l’ordre administratif et l’ordre
judiciaire, ayant à leur tête respectivement le Conseil d’É tat et la Cour de Cassation.
L’existence de ces deux ordres de juridiction distincts est en France le produit de
l’histoire, fruit de la volonté d’empêcher le juge judiciaire de s’immiscer dans les
questions de l’administration.
Les juridictions administratives (les personnes publiques : coll. territoriales, Etat, les
administrations publiques de l’Etat …) # les juridictions judiciaires (les personnes
privées). Héritage de l’ancien régime (avant révolution 1789). Parlement = tribunal de
Paris à l’époque refusait de mettre en application les décisions législatives des élus
royaux. Séparation des pouvoirs : pouvoir législatif # pouvoir judiciaire. La justice ne
peut plus refuser de se soumettre à une loi. Les administrations depuis les lois de
1790 ne peuvent plus être poursuivies devant les juges judiciaires. Mais il est
nécessaire que les administrations soient soumises aux règles elles-aussi donc
création des juridictions administratives. La répartition des compétences n’est pas
simple : le tribunal des conflits a été créé, chargé en cas de contestation de faire la
répartition. Il choisit ainsi la juridiction la plus adéquate.
Le conseil constitutionnel est en-dehors de ce schéma. Toutes les lois doivent être
conformes à la constitution (1958). Avant de promulguer une loi, il peut y avoir un
contrô le du conseil constitutionnel. Seule 3 autorités pouvaient le saisir : président
sénat, république ou assemblée nationale. En 1974, s’ajoute le parlement (députés).
En général c’est l’opposition qui le saisit. Les juges ne peuvent pas refuser d’exécuter
une loi s’ils la considèrent anticonstitutionnelle, seul le conseil peut en décider.
Si un trader se voit appliquer une loi qu’il estime non conforme à la constitution, la
justice (conseil d’Etat+cour de cassation) peut décider de saisir le conseil
constitutionnel. Ex : anciens combattants non résidents en France (anciennes
colonies) percevaient une retraite inférieure à ceux résidents en France donc saisie du
conseil constitutionnel car violation du principe d’égalité).

B. L’ordre judiciaire.
1. Les juridictions du premier degré :
* Le TGI (tribunal de grande instance), juridiction de droit commun. Quand un litige
naît entre 2 personnes privées, c’est le TGI qui est compétent. Au moins 1 par
département (2 dans le Rhô ne). Le TGI juge sous forme collégiale, toujours au moins 3
juges (1 président et 2 assesseurs). Ils constituent une chambre. Le délibéré est secret.
Adoption à la majorité de la décision. Ces juges sont appelés magistrats du siège ou
magistrature assise sont indépendants du pouvoir politique. Le principe
d’inamovibilité garantit cette indpdce. Le juge ne peut pas être muté par les pouvoirs
publics. La connivence des classes peut néanmoins exister. Le président du TGI
dispose d’un droit particulier, il est le juge des référés (procédure rapide qui permet
de rendre une décision provisoire en l’absence de contestations sérieuses). Ex : litige
qui survient à propos d’une dette, créancier saisit le tribunal, décision rendue sous 4 à
6 mois, possibilité de rendre une décision provisoire dans une situation d’urgence,
provision versée.
Les magistrats du parquet, ou magistrature debout : procureur de la république et ses
substituts. Ils sont soumis à hiérarchie du procureur général et du ministre de la
justice (mutation possible). Le parquet représente l’intérêt général (la société) devant
la juridiction.
* Les juridictions d’exception : juridictions d’exception aux juridictions de droit
commun. La loi attribue une compétence spécialisée. Le procureur de la république
exerce les missions du ministère public. Les magistrats du parquet du TGI
représentent le ministère public (intérêt général) devant toutes les autres juridictions
d’exception :
* le juge de proximité : il juge en 1er et dernier ressort tous les litiges
inférieurs à 4000 euros. Ce n’est pas un magistrat. * le TI (tribunal
d’instance) : il connaît les litiges dont le montant ne dépasse pas 10 000 euros.
C’est le juge des tutelles. Les juges sont des magistrats professionnels. Le juge
est unique.
* le tribunal de commerce : les juges ne sont pas professionnels, ils sont élus.
Litiges entre commerçants, industriels. Ils élisent leurs propres juges.
* le conseil des prud’hommes : les juges ne sont pas professionnels, ils sont
élus. Il tranche les litiges individuels qui surviennent entre salariés et
employeurs. On y trouve des représentants des employeurs et des salariés élus
par eux. Les juges sont en nombre pair : c’est une juridiction paritaire. Quand
les voix sont égales, c’est le juge d’instance qui préside le conseil des
prud’hommes et qui prend la décision.
* le tribunal paritaire des baux ruraux : litiges au sujet des contrats de ferme
(un agriculteur loue ses terres à un propriétaire foncier). Il est composé sur le
mode d’échevinage : les magistrats professionnels sont assistés par des
magistrats non professionnels.
* le tribunal des affaires de sécurité sociale : litiges qui interviennent entre
les caisses de sécurité sociale et les assurés sociaux. Il est composé sur le mode
d’échevinage : les magistrats professionnels sont assistés par des magistrats
non professionnels.

* Les juridictions pénales :


* le tribunal de police : compétent pour juger les contraventions. Le juge de
proximité juge les contraventions inférieures à 750 euros, le tribunal de police
celles jusqu’à 1500 euros. (Au sein du TGI, on retrouve le tribunal
correctionnel, compétent pour juger les délits).
Contravention : infraction punie par une amende max 1500 euros.
Délit : infraction punie à une amende supérieure à 1500 euros ou/et par un
emprisonnement inférieur à 10 ans.
* la Cour d’assises : compétente pour juger les infractions punies d’une peine
supérieure à 10 ans d’emprisonnement (crime). Il y a une cour d’assise par
département (celle du Rhô ne siège au palais de justice de Lyon). Magistrats
professionnels du TGI + jurés populaires. La possibilité d’appel n’est possible
que depuis 2000. L’appel a lieu devant une autre Cour d’assises.
2. La Cour d’appel : juridiction de second degré
Un plaideur mécontent de la décision obtenue dans une des juridictions du 1 er degré à
la possibilité de faire appel sauf pour le juge de proximité, tribunal des prud’hommes
et de commerce (affaires de moins de 4 000 euros). L’appel est possible pour les
litiges supérieurs à 4000 euros. Les cours d’appel sont régionales. Le délai d’appel est
d’un mois. L’appel suspend l’exécution de la décision contestée. Il n’y a que des
magistrats professionnels.
3. La Cour de cassation :
Il n’y a qu’une seule Cour, elle est la plus haute des juridictions de l’ordre judiciaires.
Elle vérifie que les règles de droit ont bien été appliquées de manière uniforme sur le
territoire français. Elle maintient l’unité de l’interprétation du droit. Ce n’est pas un
3ème degré de juridiction, elle ne rejuge pas. Elle doit être saisie (arrêt d’appel, affaire
jugée en 1er et dernier ressort). Les décisions prises en amont doivent être appliquées.
C. Les juridictions administratives.
* Les tribunaux administratifs : 1 par région (28 en tout). Les juges sont issus de
l’ENA (Ecole Nationale d’Administration). Un commissaire du gouvernement
représente l’intérêt général. Il est indépendant, ne reçoit pas d’instructions de la part
du gouvernement. Son avis est purement juridique. Il est inamovible.
* Les Cours administratives d’appel (2nd degré) : elles jugent des appels déposés
contre les jugements des tribunaux administratifs.
* Le Conseil d’Etat : il donne obligatoirement son avis au gouvernement pour les
projets de loi, les règlements d’administration publique. Le gouvernement n’est pas
obligé de suivre. Ex : loi sur voile intégral, le conseil d’Etat a émis des réserves. Il
conseille le gouvernement, son avis n’est pas nécessairement rendu public. Il a aussi le
même rô le que la Cour de cassation mais pour les juridictions administratives
uniquement.

D. Les juridictions européennes.


* La Cour de justice de l’union européenne (CJUE) : elle est compétente pour les
litiges concernant l’interprétation du droit communautaire. Le droit communautaire a
vu le jour depuis 1958 et prime sur le droit français. Les juges français connaissent le
droit communautaire aussi bien que le droit français. Un juge peut avoir recours à la
CJUE suite à un problème d’interprétation. Elle ne tranche pas les litiges mais donne
son interprétation. Elle siège à Bruxelles.
* La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) : elle siège à Strasbourg. Elle
veille à la bonne application de la Convention européenne de sauvegarde des droits de
l’homme et des libertés fondamentales adoptée par le conseil de l’Europe. Elle
survient après la saisie des juridictions internes.

Paragraphe 3 : Les principes de la procédure.


A. Quelle juridiction saisir ?
Le demandeur prend l’initiative de saisir un tribunal. Il est face au défenseur.
* La compétence matérielle, d’attribution. Qui est compétent pour trancher le
litige ? Juridiction administrative ou judiciaire ? Puis quelle juridiction ? Compétence
d’ordre publique, on ne peut pas y déroger. 1ère nuance : le juge ne statue qu’à partir
des éléments qui lui ont été apportés par les parties. L’incompétence d’un juge doit
être soulevée en appel. 2ème nuance : les parties d’un litige peuvent confier leur
différend à un arbitre (juge privé) plutô t qu’à une juridiction d’Etat (affaires
commerciales notamment). L’intérêt général ne doit pas être touché.
* Compétence géographique, territoriale : le tribunal compétent est le tribunal
rattaché au domicile du demandeur.
* Clause attributive de compétence : désigne le tribunal territorialement compétent
en cas de litige.
Lundi 11 Octobre

B. Le déroulement du procès
La procédure varie selon la juridiction à laquelle on s’adresse, elle est beaucoup plus
simple par exemple devant le tribunal de commerce ou devant le conseil du
prud’homme que devant le tribunal de bonne instance car ce sont des juridictions qui
se veulent le plus prêt possible de justiciable et la procédure a été simplifiée au
maximum.

Principes de procédure
1.- Le principe de contradictoire : selon lequel le juge doit étendre les deux parties au
procès, cela signifie qu’aucun argument, aucun élément des faites, aucun élément des
preuves ne peut être invoqué devant le juge sans avoir préalablement été
communiqué à l’adversaire pour qu’il puisse contester ces éléments.

2.- Le principe de la publicité  : les débats ont lieu en public, le peuple français a accès à
la justice. Exceptionnellement on n’accepte pas le public pour les affaires qui
intéressent les mineurs, notamment au pénal.
La presse peut assister, en revanche tout enregistrement sonore ou visuel en principe
est interdit, une fois que l’audience a commencé (huit-clos) les appareils doivent être
atteintes. Quelque fois sur décret du ministre de la justice, un procès, pour son intérêt
historique peut être autorisé à l’enregistrement.
Les débats sont oraux, mais la procédure est souvent écrite. À l’audience les parties
peuvent prendre la parole, les avocats plaident, mais la plupart de temps les parties au
procès déposent auprès du tribunal des conclusions écrites et sur celles-ci le tribunal
va fonder son jugement en droit.

Tipes de procédure
1.- La procédure accusatoire : c’est celle qui domine en matière civile et commerciale.
Ce sont les plaideurs qui ont l’initiative d’emmener leur litige et leurs arguments dans
le procès, le juge ne fait que trancher.

2.-La procédure inquisitoire : c’est celle qui domine notamment en matière pénale.
C’est l’autorité judiciaire qui a l’initiative de l’action celui qui conduit le procès et ne
pas les plaideurs. C’est le juge d’instruction qui se charge de réunir les preuves et à
partir de ces preuves le tribunal va rendre sa décision.

C. La décision rendue.
Un jugement c’est une décision qui émane d’une juridiction de première instance.
Une ordonnance c’est une décision qui a été rendue par un magistrat, par un juge
unique.
Un arrêt c’est une décision qui a été rendue par une Cour.
Ces décisions sont rendues au nom du peuple français et elles doivent recevoir l’appui
de la force publique pour leur exécution.
Les arrêts d’appel sont exécutoires. La Cour de cassation refuse d’examiner les
pouvoirs contre les arrêts d’appel qui n’ont pas été exécutés.
Lors que les voies de recours sont épuisées, soit le délai d’appel est passé, soit l’arrêt
d’appel a été rendu, la décision est devenue définitive et elle est dotée de l’autorité de
la chose jugée et cette autorité est une présomption irréfragable de vérité.
(On n’a pas le droit de faire rejuger une deuxième fois une question qui a été tranché).

Paragraphe 4: Les règles de preuve


A. La charge de la preuve
En principe chaque plaideur doit apporter la preuve de ses allégations, c’est le
demandeur qui a l’initiative de saisir le tribunal.
La loi fixe exceptionnellement des présomptions légales.
La présomption simple : On a le droit de prouver contre cette présomption.
La présomption irréfragable : celle pour laquelle il est interdit d’apporter la preuve
contraire.

B. Les modes de preuve


Les modes de preuve parfaite: ce sont ceux qui présentent le plus de sécurité, ceux qui
donnent le plus de confiance.
1. Une preuve par écrit :
a. L’acte authentique, qui a été rédigé par un officiel publique et ces actes font preuve
jusqu’à on a démontré que le professionnel qui a dressé l’acte a menti.

b. Les actes sous seing privé, ce sot les écrits que l’on dresse entre personnes privées
et chacune de parties a un contrat signé. Ces actes doivent être rédigés en autant
d’originaux que des personnes concernées.
Cet acte fait foi entre les parties, mais sa date n’est pas opposable aux tiers. Pour qu’il
aie une date sur certains opposables aux tiers, il faut le faire enregistrer comme
formalité fiscale.
Selon l’article 1316 du code civil: l’écrit électronique est admis ainsi comme la
signature électronique.

c. L’aveu : en justice une personne peut avouer devant le tribunal.

d. Le serment décisoire : devant le tribunal on demande à l’adversaire de jurer.

2. Les modes de preuve imparfaite, elles ne sont pas très fiables.


a. Le témoignage.

b. Le commencement de preuve par écrit : un écrit émanant de l’adversaire mais non


signé par lui.
c. Les présomptions de l’homme : C’est un mode de raisonnement proposé au juge
pour déduire d’un fait connu un fait inconnu que l’on cherche à prouver.
Cela consiste à apporter toute une série d’éléments de fait qu’on peut prouver dans le
but de convaincre au juge, c’est le juge qui apprécie la force provenant des éléments
qui lui sont soumis.

C. La réglementation des modes de preuve


1. La preuve des actes juridiques
Article 13-141du code civil. En matière contractuelle le mode de preuve n’est pas
entièrement libre puisque en principe les obligations supérieures à 1500 € doivent
être prouvées par un mode de preuve parfait. Des exception, on peut prouver par tout
moyen quand il a été impossible de se procurer un écrit, l’impossibilité pourrait être
matérielle ou morale.

2. La preuve des faits juridiques


C’est la preuve par tout moyen. Le principe de la liberté de la preuve pour les faits, la
preuve doit être loyale.

CHAPITRE 3 QUELQUES SOURCES DE DROIT OBJECTIF

Section 1. La constitution
Promulguée le 4 octobre 1958 et est toujours en vigueur, c’est le texte qui est au
sommet de l’hiérarchie des normes de l’édifice juridique français. Toutes les autres
sources de droit doivent être conformes à la constitution.
Dans la constitution on a l’organisation des pouvoirs et les règles de fonctionnement
et le préambule qui fait référence à  :
- La déclaration des droits de l’homme et des citoyens de 1789. (Droits de faire)
- La quatrième république de 1946. (Droits économiques et sociaux)
- La charte de l’environnement de 2004. (Droits au bien être)

Le conseil constitutionnel c’est l’organe juridictionnel chargé de vérifier que les lois
entrent en vigueur, il n’est saisi que jusqu’à la promulgation de la loi.

Section 2. Les conventions internationales


D’après l’article 55 de la constitution, les traités internationaux ont une autorité
supérieure à celle de la loi à partir du moment où ils ont été ratifiés.
Dans l’organisation des pouvoirs publiques de l’heure actuelle, c’est le pouvoir
exécutif (le président de la république) et le gouvernement qui négocient et signent
les traités. Pour qu’il entre en vigueur en France il doit être ratifié, il y a deux modes
de ratification :
1. Le mode normal : Le parlement
2. Le mode exceptionnel : Le président de la république
Les deux modes ont la même valeur juridique.
Le parlement ne peut ratifier qu’un traité conforme à la constitution, pour garantir
encore la prééminence de la constitution.
En principe, lorsqu’une loi française même plus récente n’est pas conforme à un traité,
on n’applique pas la loi française et on applique de préférence le traité.

Le droit communautaire: La Court de justice de l’union Européenne prétende que le


droit communautaire s’impose au droit interne des É tats membres et elle précise
même en constitution.
Dans le droit communautaire il y a également des textes qui sont adoptés au niveau
européen et qui ont force de loi internationale :
1. Une directive européenne, c’est un texte qui doit obligatoirement être retranscrit
dans le droit interne. C’est une façon d’harmoniser les lois de l’union.
2. Les règlements, ils sont applicables directement dans les É tats membres sans qu’il
ait besoin de mesure de retranscription.

Section 3. La loi et les règlements

Paragraphe 1: La distinction loi-règlement


Avant de la constitution de la 5ème république une loi c’était un texte adopté par le
parlement (le pouvoir législative), une règle écrite, général, permanant, élaborée par
le parlement et il pouvait intervenir à n’importe quel sujet.

Depuis 1958, une loi c’est un texte qui émane du parlement, mais désormais le
parlement ne peut plus le légiférer qu’exclusivement dans les matières qui lui sont
attribuées, ces matières sont annoncées dans l’article 34 de la constitution. Tout ce qui
ne figure pas dans l’article 34, désormais c’est du domaine du règlement et le
règlement c’est un texte qui peut être pris par le gouvernement (le pouvoir exécutif).

La plupart du temps, la loi fixe les grands principes des textes applicables et c’est le
règlement qui prend les mesures d’application. En principe la loi prévoit qu’il ait une
durée et pour fixer la longueur de cette durée, c’est du texte réglementaire
d’application que cela ressorti.

Les règlements lorsqu’il s’agit de règlements d’application, ils doivent être conformes
à la loi et, la loi doit être conforme à la constitution. Mais depuis 1958 il s’existe
également des règlements autonomes, des règlements qui ressortissent de la
compétence réglementaire qui ne font pas partie de l’article 34 et que le
gouvernement peut prendre seule, ces règlements autonomes, ils ne doivent pas être
conformes qu’à la constitution, ils ne sont pas soumis à la loi. C’est le conseil d`É tat qui
est compètent pour apprécier la légalité des règlements. Pour contester la légalité
d’un règlement qui n’est pas conforme à la loi ou à la constitution, c’est le conseil
d’É tat qu’il faut saisir les premiers deux mois à compter du jour où le règlement est
publié au journal officiel.

Paragraphe 2. Les ordonnances


En principe dans les matières de l’article 34, il n’y a que le parlement qui peut
intervenir. Le gouvernement ne peut pas intervenir dans le domaine de la loi, c’est le
parlement, mais ce parlement peut de façon ponctuelle, confier au gouvernement le
soin de prendre des mesures d’ordre législatif en moyen d’une ordonnance :
Loi de 2 juillet 2003 loi d’habilitation: par laquelle, le parlement autorise le
gouvernement à rédiger la partie législative du Code du Tourisme avec pour consigne
d’agir au droit constant.

La seule obligation du gouvernement, une fois qu’il ait dicté son ordonnance: il a un
délai pour le faire, le gouvernement doit déposer une loi de ratification et à l’occasion
de cette loi, le parlement examine le texte du gouvernement, soit il ratifie et approuve,
soit il refuse, ou soit il ratifie en amendant. Une fois que le parlement a ratifié,
l’ordonnance a la même valeur qu’une loi, et avant la ratification, l’ordonnance
s’applique mais elle peut être contestée devant le conseil d’É tat.

Paragraphe 3. Le Code du Tourisme


Il a été mis en place par une ordonnance du 20 décembre 2004, qui concerne sa partie
législative, il est compose de 4 livres :
Le livre 1  Organisation Générale du Tourisme (la répartition de compétences entre les
acteurs)
Le livre 2 Activités et Professions du Tourisme (les conditions pour les exercer)
Le livre 3 Hébergement, Équipement et Aménagement
Le livre 4 Disposition intéressant le financement de l’accès aux vacances et la fiscalité

Paragraphe 4. Règles impératives et règles supplétives


Les règles impératives: ou règles d’ordre public, ce sont celles qui ne peuvent pas être
écartées par les personnes à qui elles s’appliquent.

Les règles supplétives: ce sont des règles qu’on peut écarter par une convention
contraire. Ce sont des règles qui ne s’appliquent qu’à défaut de décision contraire de la
part des personnes concernées.
Lundi 8 novembre

Section 4. La coutume et les usages

Paragraphe 1 : Généralités


Autrefois, avant la révolution française, la coutume avait une grande importance dans
la vie des gens.
En matière civile, la coutume a quasiment disparu, pour qu’il ait une coutume, il faut
qu’il ait la réunion de trois critères :
1. Une pratique d’application largement répondue.
2. Ancienneté constante.
3. Cette pratique est considérée comme obligatoire pour les personnes qui
l’appliquent.
Si l’un de trois manque, on n’est pas en présence d'une coutume ou d’usage.

En droit commercial, on parle plutô t des usages commerciaux, ils ont encore une
importance assez grande.

Paragraphe 2 : Les usages conventionnels


Il s’agit des règles habituellement suivies pour telle ou telle type d’opération qui à
force de l’habitude devienne une clause tacite, sus étendue dans les contrats.

A. La force juridique de ces usages :


Ils ont une portée contractuelle, ils constituent la volonté des parties au contrat.
L’existence de l’usage doit être connue et il ne s’applique qu’aux personnes qui sont
censées à le connaître.

B. Régime juridique des usages:


Puisque ces usages conventionnels constituent des stipulations contractuelles, il faut
en conclure qu'ils ne sont pas obligatoires à l'encontre de non commerçants
(consommateurs), aux professionnelles d'un autre secteur d'activités ou aux
professionnelles d'un autre territoire.

C. Différences entre règles supplétives et usages:


1. L'usage n'est écrit nulle parte, il est né d'une pratique continue pendant longtemps.
2. L'usage doit être prouvé, son existence et son contenu, les juges ne connaissent pas
les usages.
3. L'usage ne constitue pas une règle de droit, c'est simplement une stipulation
contractuelle et sa violation ne constitue pas un moyen de cassation.

Paragraphe 3: Les usages de droit


Ces usages ont été consacrés comme règles du droit par la Cour de cassation.

Section 5: La réglementation professionnelle


Quelle est la valeur juridique de ces normes établies par les regroupements
professionnels?
1. Ces normes ont une valeur juridique inférieur à la loi, pour être appliquées, il faut
que ces normes soient conformes à la loi.
2. Ces normes ne sont obligatoires que par l'adhésion, quelque fois ils peuvent être
applicables en général lors que l'adhésion devienne obligatoire de par la loi.

Section 6: La jurisprudence

La jurisprudence c'est la solution suggérée par un ensemble de décisions


suffisamment concordantes rendue par la juridiction sur une question du droit.
Art. 4 du Code civil: Le juge qui refusera de juger sus prétexte du silence, de l'obscurité,
de l'insuffisance de la loi, pourra être poursuivi comme coupable de délit de justice.

Paragraphe 1: La distinction entre les juridiction du fonds et la juridiction de


cassation
C'est la Cour de cassation qui harmonise le droit au niveau national, et quand on a une
imposition de la Cour de cassation la plupart de temps les juridictions de fonds
s'inclinent.
Art. 5 du Code civil: Il est interdit au juge de se prononcer par voie de disposition
générale et réglementaire sur les causes qui lui sont soumises.

Paragraphe 2: Le revirements
Puisqu'il est interdit de se prononcer au juge de se prononcer par voie de disposition,
le juge ne fait que trancher des litiges et les décisions qu'il prend, c'est simplement
une décision qui concerne deux personnes: le demandeur et le défendeur.
Mais rien interdit à une juridiction d'interpréter la loi différemment dans une affaire
qui viendrait lui être opposé plus tard.
Arrêts de résistance: Les juges de fonds en toute connaissance de cause, ils savent
que la jurisprudence de la Cour de cassation est différente, mais ils résistent.

Paragraphe 3: Le création des règles


La Court se content d'interpréter la loi, mais quelques fois la jurisprudence est obligée
de créer de règles pour pouvoir trancher les litiges qui lui sont soumis.

TITRE 2: LE DROIT DES CONTRATS

CHAPITRE 1 L'AUTONOMIE DE LA VOLONTÉ


Ce principe de l'autonomie volonté, c'est la théorie philosophique qui fonde
l'ensemble du droit des contrats.

Section 1: Le contenu du principe


Paragraphe 1: La volonté, source principale des obligation
D'après cette théorie, c'est l'Homme qui par sa volonté crée ses obligations. Une
théorie qui a vu le jour en 1789.
Le postulat du départ c'est la liberté, la déclaration des droits de l'homme et des
citoyens "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit". C'est à dire
qu'en principe personne ne doit rien à personne et si quelqu'un peut être débiteur à
l'égard d'autrui, ça ne peut être que parce qu'il l'a voulu.

Paragraphe 2: Conséquences
A. Les lois sont, par principe, supplétives
Le contrat constitue la rencontre des volontés, ce contrat ne peut être que juste,
personne ne peut vouloir quelque chose que ne soit conforme à son intérêt.
Si le contrat est équilibré la loi reste supplétive. Mais selon l'Art. 6 du Code civil: On ne
peut pas déroger par des conventions particulières (des contrats) aux lois qui
intéressent l'ordre public et les bonnes mœurs. En matière contractuelle il s'agit
simplement d'organiser la liberté et de protéger la volonté.

B. Le contrat a une force obligatoire pour ceux qui l'ont conclu


D'après l'Art. 11 134 du Code civil: Les contrats librement formés tiennent lieu des lois
à ceux qui le sont faits.

C. Le contrat n'a pas d'effet à l'égard des tiers


Il n'y a que la volonté qui engage, celui qui n'a pas signé le contrat, n'est pas engagée.
Le contrat n'est source d'obligation que pour ces parties.
D'après l'Article 11 165 du Code civil: Les conventions n'ont d'effets qu'entre les
parties contractantes.

Section 2: Le déclin du principe

Paragraphe 1: Les critiques


1. Il était absurde de prétende que seule la volonté engageait, la volonté est souvent
nécessaire mais il ne suffit pas, encore faut-il que la loi l'accepte.
2. Le postulat théorique est faux, le contrat a souvent été utilisé comme un moyen
d'exploitation, l'égalité prétendue n'existe qu'en droit.

Paragraphe 2: Les effets de ces critiques sur le droit positif


"Entre le fort et le faible, c'est la volonté qui est servie et c'est la loi qui libère".

A. Les atteintes à la liberté contractuelle


1. Le développement des règles d'ordre public:
En droit du travail, on s'est aperçu que la négociation contractuelle était inégalitaire,
que le salarié était tenu d'accepter ce qui lui a été proposé et il est apparu
indispensable que la loi intervienne pour fixer des normes pour protéger les salariés.
2. Les contrats obligatoires:
Quelques fois la loi nous oblige de passer un contrat. (L'assurance du propriétaire
d'un véhicule)

B. L'affaiblissement de la force obligatoire des contrats


1. Les clauses abusives:
Elles sont définies à l'art. L 132-1 du code de la consommation, dans les contrats passés
entre un professionnel et un consommateur.
Une clause abusive: C'est une clause qui a pour objet ou pour effet de créer au
détriment du consommateur un déséquilibre significatif entre les droit et les
obligations des parties au contrat. Ces clauses abusives n'ont pas d'effet juridique,
elles sont réputées non écrites, donc elles sont nulles.
Pour lutter contre les tels abuses, il y a un code de la consommation depuis 1993. Il y a
une commission des clauses abusives qui a pour mission de chercher les clauses
abusives dans les contrats de consommation, elle fonctionne sur plainte.

2. Le décret
À partir du travail de la commission, c'est un décret qui va faire une liste des clauses
qui sont vraiment abusives.
La loi prévoit deux catégories de clauses abusives:
Une liste noire.- les clauses qui figurent sur cette liste sont déclarées abusives et ce
sont des clauses qui sont désormais interdites sur les contrats de consommation.
Une liste grise.- des clauses qui sont présumées abusives avec la possibilité de laisser
aux professionnels de démontrer qu'elles ne le sont pas.
Il y a un décret du 18 mars 2009 qui publie une liste de 22 clauses abusives, 12 noires
Art. R 132-1 du Code de la consommation et 10 grises Art R 132-2.

3. Le droit de rétraction unilatérale


En droit de la consommation, la loi se content parfois de faciliter les facultés de
rétractation stipulées dans les contrats.
Art. L 136-1 du Code de la consommation: Le professionnel doit avertir au
consommateur au plus tô t trois mois et au plus tard un mois avant le terme de la
période de rétractation.
La loi autorise exceptionnellement un droit de rétractation même si le contrat ne
prévoit pas au consommateur à se rétracter.

4. La facilité judiciaire
Le juge peut accorder des délais de paiement, Art. 1244-1 du Code civil: Le juge peut
reporter ou échelonner une dette dans la limite de deux ans, compte tenu de la
situation du débiteur et en considération des besoins du créancier.

CHAPITRE 2: LA VALIDITÉ DES ACTES JURIDIQUES

Section 1: Le contenu du contrat


Paragraphe 1: Le respect de l'ordre public
Pour être valable il faut que le contrat soit conforme à l'ordre public et aux bonnes
mœurs.
Art. 6 du Code civil: Le respect de l'ordre public
L'idée c'est la suprématie de la société de l'intérêt général sur l'intérêt individuel.
Comment est-ce qu'on repère ces dispositions d'ordre public?
La loi nous dit toute clause contraire est réputée non écrite ou nul effet. Mais quelques
fois la loi ne se dit ni impérative, ni supplétive. C'est au juge de déterminer si la loi est
impérative ou supplétive. En dernier ressort c'est la Court de cassation qui va le
déterminer.
Dans l'ordre public économique, on fait une distinction : des dispositions que l'on dit
ordre public de direction: ce sont des normes qui visent à assurer la prééminence de
l'intérêt général. C'est l'É tat qui dirige l'économie.
L'ordre public de protection: il ne s'agit pas d'assurer la domination de l'intérêt
général, il s'agit simplement de protéger certains catégories de personnes jugées plus
faibles.

Paragraphe 2: L'objet et la cause


Art. 11 108 du Code civil: Pour qu'une convention soit valable, il faut un objet certain
qui forme la matière de l'engagement et une cause licite dans l'obligation.
1. L'objet d'une obligation: c'est le contenu de l'engagement, on ne peut pas s'engager
valablement si on ne sait pas à quoi.

2. La cause de l'engagement : En principe c'est la contrepartie attendue de la parte du


cocontractant. Dans les contrats unilatéraux la cause est présumée.
Quelque fois quand on parle de la cause on fait référence aux motifs, c'est notamment
lorsque l'on veut vérifier que la cause est licite. Quand on veut vérifier l'existence de la
cause, on s'intéresse uniquement à la cause objective mais quand on veut vérifier que
la cause est licite, on s'intéresse à une cause moins subjective, plus abstraite.
Lundi 15 Novembre

Section 2: Le consentement

Paragraphe 1: Capacité
Toute personne peut contracter si elle n'est pas déclarée incapable par la loi.
Lorsque la loi intervienne à certaines personnes de passer un contrat c'est pour les
protéger contre les appétits des dominations commerciaux de leurs cocontractants.
Si la loi interdit à une personne de passer des contrats c'est parce qu'elle estime que
ces personnes n'ont pas les facultés nécessaires pour se protéger par elles mêmes.

A. Les mineurs non-émancipés


En principe un mineur de moins de 18 ans ne peut pas conclure un contrat par lui
même. Il ne peut agir que par l'intermédiaire de ses représentants. C'est le père ou la
mère qui agisse au nom et pour le compte de leur enfant mineur. Les mineurs
émancipés sont autorisés à passer les contrats.
Même si il n'est pas émancipé, il y a certains actes qui sont autorisés aux mineurs.
Le mineur peut passer seul uniquement les actes qui relèvent de la vie courante. Si un
mineur accompli un acte qui dépasse sa capacité, l'acte est susceptible d'annulation.
Il y a certains actes qui le mineur doit consentir personnellement (le mariage).

B. Les majeurs protégés


Les majeurs peuvent être déclarés incapables par décision judiciaire.
1. Le majeur sous tutelle: c'est un majeur qui ne peut agir que par l'intermédiaire de
son représentant.
2. Les majeurs sous curatelle : Il peut passer des contrats par lui même, mais certains
actes doivent être autorisés par son curateur.
3. Les personnes sous sauvegarde de justice
Il y a une déclaration faite par un médecin auprès de le procurateur de la république.
4. Les majeurs dont les facultés mentales sont altérées mais qu'ils n'ont jamais eus de
déclarations médicales. D'après l'Art. 490 du Code civil: Pour faire un acte valable il
faut être sain d'esprit, par conséquence si on arrive à prouver qu'au moment de l'acte
une personne n'était pas saine d'esprit, on peut obtenir l'annulation de cet acte.

Paragraphe 2: Les vices du consentement


On est véritablement engagé si on a consenti en pleine connaissance des causes et le
droit prévoit des circonstances dans lesquelles l'engagement n'est pas valable.

A. L'erreur
C'est un vice du consentement qui est très rarement admis parce que les conditions
sont rigoureuses:
1. Il faut que l'erreur porte sur une qualité essentielle de l'objet de l'engagement.
2. Il faut que l'erreur ait été déterminante.
3. Il faut que l'erreur ait été connue par deux parties ou au moins qu'elle ait été
connue de l'autre partie.
Pour que l'erreur soit vice du consentement et entraîne éventuellement l'annulation
du contrat, il faut toujours que ces trois conditions soient réunies.
Un erreur sur la valeur n'est pas un vise du consentement.
Une personne ne peut pas se prévaloir d'une erreur que sa négligence rend
inexcusable.
L'erreur sur les motifs n'est pas un vise du consentement.

B. Le dol
C'est l'erreur volontairement provoquée.
En droit pénal on parle d'escroquerie : des manœuvres frauduleuses qui ont pour but
de tromper la victime. Sauf que le dol, c'est une notion plus large. Le dol peut
simplement résulter d'une abstention. Le dol présente plusieurs avantages que
l'erreur, si l'erreur sur la valeur a été provoquée par une tromperie, il pourra être
source d'annulation.

C. La violence
La violence peut être physique ou morale. Cette violence peut s'exercer sur le
contractant lui même, mais elle peut aussi éventuellement s'exercer sur des tiers. Peu
importe également que les auteurs de la violence ne soient pas les bénéficiers du
contrat, ce sont des tiers qui exercent la violence, le contrat peut être annulé.

Section 3: L'expression du consentement

Paragraphe 1: Le principe du consensualisme


Les justifications de la règle:
1. La morale
2. La rapidité et la souplesse
Le contrat n'est pas obligatoire à l'écrit sauf pour les obligations supérieures à 1500 €

Paragraphe 2: Les exceptions : Les contrats solennels


L'écrit est exigé n'en pas à titre de preuve, mais le contrat est exigé comme condition
de validité du contrat.

A. Les actes authentiques


C'est un acte établi par un officier public. Certains actes ne sont valables que si ils ont
été rédigés par acte authentique (mariage).

B. Les actes sous seing privé


Quelques fois sans exiger que les parties recourent aux services d'un notaire. Le droit
exige simplement que le contrat soit rédigé par écrit (le statut d'une société).

CHAPITRE 3: LE CONTENTIEUX CONTRACTUEL

Section 1: La responsabilité contractuelle


Art. 11 147 du Code civil: En cas d'inexécution de ses obligations, le débiteur peut être
condamné à verser des dommages et intérêts à son créancier pour le dédommager du
tord que cette inexécution lui a causé. Donc pour engager la responsabilité
contractuelle du débiteur, il va falloir prouver qu'il a commis une faute contractuelle.

Paragraphe 1: Les obligations de moyens et les obligations de résultat


A. La distinction
Le débiteur d'une obligation de moyens doit seulement utiliser les moyens
nécessaires pour obtenir le résultat recherché. Il ne s'est pas engagé à fournir le
résultat, il s'est simplement engagé à faire de son mieux (le contrat médical).
Au contraire, le débiteur d'une obligation de résultat, s'est engagé à fournir un résultat
précis.
Si le débiteur ne s'est engagé que sur une obligation de moyens, pour obtenir de
dommages et intérêts, il va falloir que l'on prouve l'existence d'une faute. Par contre si
c'était une obligation de résultats le créancier n'a pas besoin de prouver une faute, il
lui suffit de prouver l'absence du résultat.

B. La mise en œuvre
Comment on distingue ces obligations?
1. Le plus simple, c'est le contrat lui-même qui le précise par une clause.
2. Il arrive que la loi prenne expressément position pour distinguer ces obligations.
3. D'après la jurisprudence, sont des obligations de résultat, les obligations de ne pas
faire, les obligations de payer une somme d'argent et les obligations de donner, sauf
stipulation contraire.

Pour les autres obligations, il y a plusieurs critères qui doivent être pris en
considération:
1. Existe-t-il un aléa dans la réalisation de l'obligation, si l'obligation prise ne présent
aucune difficulté particulière, on considérera en général que c'était une obligation de
résultat. Par contre, si l'obligation prise présente un aléa dans sa réalisation, elle sera
une obligation de moyens.
2. Le rô le actif ou passif du créancier dans la réalisation de l'obligation, si le créancier
doit être actif, généralement on considérera que le débiteur n'a qu'une obligation de
moyens. En revanche, si le créancier est parfaitement passif dans la réalisation de
l'obligation, on considérera que le débiteur a une obligation de résultat.

Paragraphe 2: La condition de mise en demeure


C'est l'acte par lequel le créancier demande à son débiteur d'exécuter son obligation
(la demande officielle de paiement). Le tribunal ne peut être saisi pour mettre en
œuvre la responsabilité contractuelle du débiteur qu'après de la mise en demeure.

A. Les formes
D'après L'art. 11 139 du Code civil: Cette mise en demeure par sommation ou par un
autre acte équivalent tel une lettre missive lorsqu'il ressort de ce terme une
interpellation suffisante.
B. Les exceptions
1. D'abord L'art 11 139 du Code civil: C'est le contrat lui-même qui dispense le
créancier de mettre en demeure.
2. Art. 11 145: Si l'obligation est une obligation de ne pas faire, sa violation suffit pour
engager la responsabilité du débiteur.
3. Art 11 146: Quand le débiteur a rendu l'obligation impossible ou a déclaré qu'il
refuse de l'exécuter.
On peut saisir le tribunal directement, mais en dehors ces exceptions la mise en
demeure est obligatoire.

Paragraphe 3: Les dommages-intérêts


C'est la somme que le débiteur est condamné à verser pour dédommager le créancier
du préjudice qui lui a fait subir l'inexécution de l'obligation.

A. La condamnation à dommages-intérêts
1. Les obligation de sommes d'argent: Le débiteur sera condamné à verser des
dommages et intérêt de retard (des dommages moratoires). Ces intérêts moratoires
ne commencent à courir qu'à compter du jour de la mise en demeure. Tant que la mise
en demeure n'est pas faite, c'est qu'implicitement, il est accordé des délais de
paiement.
D'après l'art 11 153: Le montant de ces dommages moratoires est en fonction du taux
légal qui est fixé par décret. C'est le ministre de l'économie qui le calcule en fonction
du taux d'inflation et le publie.
Ce taux de l'intérêt légal est majoré de cinq points deux mois à compter du jour où le
jugement de condamnation est devenu définitif. Cette règle est simplement supplétive
de volonté. Elle est appliquée si il n'y a rien convenu de différent.
2. Les autres obligations: Si l'exécution forcée est impossible, seul une condamnation à
dommages-intérêt peut être prononcée. Pour distinguer ces dommages-intérêts des
simples intérêts de retard, on parle de dommages-intérêts compensatoires: ils
viennent compenser l'exécution défaillant du contrant. Le montant de ces dommages-
intérêt compensatoire est évalue souverainement par le juge du fonds. En principe ce
montant est strictement égal au montant du préjudice. L'évaluation du préjudice doit
être faite au jour du jugement. C'est le taux légal qui s'applique à compter du jour du
jugement et c'est le taux majoré de 5 points deux mois après que le jugement soit
devenu définitif.

B. La limitation de la réparation au dommage prévisible au moment du contrat


L'art. 11 150 du Code civil: Il dispose que le débiteur n'est tenu que des dommages-
intérêts qui ont été prévus ou que l'on a pu prévoir au moment du contrat. Lorsque ce
n'est pas par son dol (l'inexécution volontaire délibérée) que l'obligation n'est pas
exécutée. Si le créancier subis des préjudices qui n'étaient pas prévisibles au moment
de la conclusion du contrat, ces préjudices ne sont pas indemnisés.
La faute lourde se distingue du dol car c'est une faute qui n'est pas volontaire.
Paragraphe 4: La libération du débiteur
Art. 11 147 du Code civil: Le débiteur est exonéré de sa responsabilité si il démontre
que l'inexécution est due n'est pas de son fait mais une cause étrangère.
Il y a deux causes qui sont admises:

A. La force majeure ou cas fortuit


C'est un événement irrésistible, imprévisibles et extérieur à celui qui l'invoque. Si il y a
force majeure, le débiteur est totalement libéré de son obligation si elle est devenue
totalement impossible, il est libéré partialement si une exécution partielle reste
envisageable.
Lundi 22 novembre

B. Le fait du créancier
Si la cause de l'inexécution provient exclusivement du créancier, alors le débiteur est
déchargé de sa responsabilité. Si l'inexécution provient partiellement d'une fait du
créancier, alors l'exonération du débiteur n'est également que partielle.

Section 2: Le cas particulier des contrats synallagmatiques


C'est un contrat qui contient les obligations réciproques à la charge de chacune des
parties.

Paragraphe 1: L'exception d'inexécution


C'est un mécanisme qui permet à l'une des parties de refuser d'exécuter ses
obligations tant que l'autre n'exécute pas les siennes. Cette exception d'inexécution
peut être invoquée en présence des obligations "interdépendantes" l'obligation d'une
des parties constitue la cause de l'autre partie. Il faut que l'exécution des obligations
soit simultanée.

Paragraphe 2: La résolution
C'est l'anéantissement définitif et rétroactif du contrat. Les parties doivent être
replacées dans la situation qui était la leur avant l'intervention du contrat. Dans les
contrats à exécutions successives (les contrats de location) on ne parle pas de
résolution, on parle de résiliation: c'est anéantissement définitif du contrat mais qui
ne vaut que pour l'avenir. Art. 11 184 du Code civil: La résolution doit être demandée
en justice.

A. La résolution judiciaire
Le tribunal n'est pas tenu d'accéder à votre demande. Il a toujours une faculté
d'appréciation et le tribunal face à une demande de résolution, il a le choix entre
plusieurs catégories de décision:
1. Rejeter la demande.
2. Accorder un délai de grâ ce au débiteur.
3. Condamner le débiteur à dommages-intérêts sans prononcer la résolution du
contrat.
4. Résoudre le contrat, il prononce la résolution du contrat.
5. Résoudre le contrat et en plus il condamne le débiteur à verser des dommages-
intérêt.

B. L'application d'une clause résolutoire


Il arrive que les parties elles-mêmes prévoient la résolution du contrat en cas
d'inexécution par l'une d'entre elles (le contrat de bail).

Section 3: L'exécution forcée


Si le contrat n'est pas résolu le créancier a la possibilité de recourir à l'exécution
forcée.
Paragraphe 1: Les action sur le patrimoine du débiteur
Si le débiteur ne paie pas volontairement, le créancier peut saisir ses biens pour se
faire payer sur leur prix. Il faut que le créancier dispose d'un titre exécutoire, soit un
jugement définitif, soit un acte notarié.
1. Il y a une procédure particulière pour le saisi immobilier et une autre pour le saisi
mobilier.
2. Tous les biens ne sont pas saisissables, il y a les meubles indispensables à la vie
courante qui doivent être laissés au débiteur, les prestations de sécurité sociale et
certaines parties du salaire.
Des exceptions: Pour un professionnel ce sont les procédures collectives de l'ordre
qu'un professionnel est en cessation de paiement il doit y avoir saisine du tribunal.

Paragraphe 2: Les actions sur la personne du débiteur


En principe art. 11 142: On ne peut pas agir sur la personne.

A. Le principe de l'art. 11 142 du Code civil


Il dispose: toute obligation de faire ou de ne pas faire se résoudre en dommage-
intérêts en cas d'inexécution de la part du débiteur.

B. Les atténuations au principe


1. Les obligations de faire susceptibles d'être accomplies en un instant.
2. Les "astreintes" c'est la condamnation à une somme d'argent dont le montant est
fixé par période de retard, le montant de l'astreinte et sa périodicité sont fixés par le
tribunal. Les seules limites où une astreinte ne peut pas être prononcée, c'est
l'obligation impossible ou dans l'hypothèse où l'obligation est tellement personnelle
qu'il y aurait une atteinte intolérable à la liberté du débiteur.
Pour déterminer quel est le montant final de l'astreinte il faut procéder à sa
liquidation. Il faut distinguer deux catégories de l'astreinte:
1. L'astreinte provisoire: C'est l'astreinte du droit commun, elle a un rô le
d'intimidation et une révision est toujours possible. Elle peut augmenter si elle est
insuffisante, mais au moment de la liquidation elle peut diminuer selon le
comportement du débiteur.
2. L'astreinte définitive: Le juge doit préciser expressément lorsqu'il recourt, le juge
s'interdit à l'avance de la réduire.

TITRE 3: L'EXERCISE D'UNE ACTIVITÉ TOURISTIQUE

CHAPITRE 1: LES ÉLÉMENTS DE DROIT COMMERCIAL

Section 1: L'entreprise commerciale

Paragraphe 1: La notion de commerçant


Art. L 121-1 du Code de commerce: Sont commerçants ce qui exercent les actes du
commerce et en font leur profession habituelle.
Les actes de commerce sont des actes qui sont effectués dans le but de se procurer un
revenu. Le commerçant les effectue en son nom et pour son propre compte.

Paragraphe 2: Les actes de commerce

A. Notion
On distingue trois catégories d'actes de commerce:
1. Les actes de commerce par la forme: Ce sont des actes qui contrairement aux autres
ont toujours la qualité d'acte de commerce quelque soit la personne qui les accomplis.
a. La traite ou le lettre de change: C'est un sorte de cheque qui a une particularité qui
n'est encaissable à l'issue d'un certain délai et qui peut circuler comme titre de
paiement entre plusieurs personnes.
b. Les sociétés commerciales par la forme: Ce sont des sociétés qui sont toujours
commerciales quelque soit leur activité (SRL …)

2. Les actes de commerce par nature: La liste de l'Art. L. 110-1


a. Les critères de distinction des actes de commerce:
1º Un critère de spéculation: les actes de commerce ont pout but de s'enrichir.
2º Un critère de l'entremise: le commerçant est un intermédiaire entre le producteur
et le consommateur final.
b. Les principaux actes de commerces par nature: Achat des biens pour vendre,
opérations, entreprises de transport de passagers ou marchandises, entreprises des
spectacle, entreprises de location, entreprises intermédiaires … Art. L. 110-1 (2º - 8º)
c. Le cas particulier des associations loi 1901: Pour la jurisprudence dominante, le
droit commercial ne s'applique pas lorsque l'auteur de l'acte agit sans but lucratif.

3. Les actes de commerce par accessoire: c'est une construction jurisprudentielle qui
élargit le domaine de la commercialité, deux étapes:
1º étape: La jurisprudence considère comme commerciale un acte fait par un
commerçant pour les besoins de son commerce.
2º étape: La jurisprudence généralise cette première règle et elle considère que tous
les actes accomplis par un commerçant sont présumés avoir été accomplis pour les
besoins de son commerce.

B. Les contrats commerciaux


1. Le consentement: En droit commercial on admet parfois que le consentement peut
être tacite.

2. Les règles de forme


a. Le principe de la liberté de la preuve: Art. L 110-3 du Code de commerce: À l'égard
des commerçants, les actes de commerce peuvent se prouver par tout moyen sauf
exception.
b. Les formalités exceptionnelles: Quelque fois la loi exige un écrit pour prouver.
Parfois non seulement exige un écrit mais en plus il faut que cet écrit contienne les
stipulations minimales.
3. Le paiement de dettes commerciales
a. La règle de l'unicité du patrimoine
Loi 15 juin 2010: Elle store le statut d'entrepreneur individuel à responsabilité limite,
le commerçant n'est titulaire que d'un seul patrimoine par conséquence si un
commerçant a des dettes, les créancier du commerçant peuvent saisir n'importe
lequel de ses biens pour se faire payer.
Un entrepreneur individuel pourra sur simple déclaration au RCS affecter certains
éléments de son patrimoine à son activité professionnelle.
b. La transmission de créances
En droit civil il faut respecter les formalités de l'art. 1690 du Code civil : Il suppose
obligatoirement l'intervention d'un professionnel. Dans le droit commercial il y a des
formalités moins exigeantes et notamment un professionnel peut transmettre ses
créances d'origine professionnelle à sa banque et pour cela il suffit d'un simple acte de
sous seing privé.
c. Les intérêts
La seule différence entre le droit civil et le droit commercial c'est l'anatocisme des
intéresses: Les intérêts échus sont intégrés au capital et deviennent par conséquence
eux-mêmes producteurs d'intérêts. En droit civil Art. 11 154 du Code civil: Les intérêts
ne peuvent produire intérêts que si ils sont dus pour une année entière. Cette règle
n'est pas applicable en droit commercial.
d. La solidarité
Que faire lorsqu'il y a plusieurs débiteurs d'une même obligation?
Art. 2 102 du Code civil: En droit civil le principe c'est celui de la division de dettes et
de créances. En droit civil l'obligation est conjointe elle n'est pas solidaire sauf
disposition expresse du contrat. En droit commercial, le principe c'est celui de la
solidarité (lorsque deux commerçants sont débiteurs d'une même dette, leur
créancier pourra réclamer la totalité de la somme à l'un ou à l'autre) sauf si le contrat
prévoit une autre solution.
e. La pré-inscription
La consolidation juridique d'une situation du fait par l'écoulement d'une certaine
durée. D'après L'art. L 110-4 du Code civil: La pré-inscription du droit commun c'est 5
ans.
Depuis une loi du juin 2008 il n'y a plus de règles en matière de pré-inscription entre
le droit civil et le droit commercial.
Lundi 29 novembre

4. Le régime des actes mixtes


Certains actes ont à la fois le statut des actes de commerce et au même temps des
actes civils.
Quelle règle applique-t-on aux actes mixtes?
Aucun texte ne vient fixer la solution de ce problème. C'est la jurisprudence qui a
énoncé les principes applicables:
Il faut faire une application distributive des règles civils et commerciales. On applique
les règles civiles aux consommateurs et les règles commerciales aux commerçants.
En matière de preuve : pour prouver contre le consommateur, il faudra
obligatoirement fournir un écrit pour toute obligation supérieur à 1500 €, pour
prouver à l'encontre d'un commerçant, cela peut se faire par tout moyen. En qui
concerne les dettes, si il y a plusieurs commerçants qui doivent ensemble la même
obligation, on applique le principe de la solidarité. Par contre si il y a plusieurs civils
qui sont débiteurs de la même dette, on applique le principe de la division. En qui
concerne les litiges, si le demandeur est commerçant, il n'a pas le choix, il doit
apporter le litige devant les tribunaux civils soit le tribunal d'instance si c'est un litige
inferieur à 10 000 €, soit le tribunal de grande instance si c'est supérieur à 10 000 €.
Si le demandeur est consommateur, il a le choix, il bénéfice d'une option, il peut saisir
le tribunal civil ou le tribunal de commerce.

Paragraphe 3: Les obligations des commerçants

A. L'inscription au RCS
Les personnes physiques commerçants ont l'obligation de s'inscrire au Registre de
Commerce des Sociétés.
1. L'obligation de s'inscrire: Elles doivent le faire au plutô t un moins avant d'entamer
leur activité commerciale au plus tard 15 jours après. C'est un moyen de faire
connaître à tout intéressé un certain nombre de renseignements sur les commerçants.
L'inscription au RCS consiste à déclarer ses renseignements afin qu'il soit mis à
disposition du public. Cette déclaration donne lieu à une immatriculation (Nom de la
ville, une lettre "A", et un numéro "SIREL" de 9 chiffres). Une personne qui est inscrite
au RCS est présumée d'avoir la qualité de commerçant.
2. Les sanctions du défaut d'inscription: Au pénal, art. L 123-4 du Code de commerce :
le fait de ne pas se soumettre à une adjonction du juge de s'inscrire au RCS constitue
une infraction de 3 750 €. Par ailleurs celui qui exerce une activité commerciale sans
être inscrit, encoure les peines pour travail dissimulé Art. L 362-3 du Code du travail:
L'infraction est de 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende.
Dans le deux cas à titre de peine complémentaire, donne la perte de droit de vote et
éligibilité aux élections professionnelles. Au civil, l'intéressé ne peut pas se prévaloir
de la qualité de commerçant, en revanche, si cette personne non inscrite est bien,
quand même commerçante ont peut lui opposer le statut du commerçant.
B. Les obligations comptables
Art. L 123-12 du Code du commerce: Toute personne physique ou morale ayant la
qualité de commerçante doit procéder à l'enregistrement comptable des mouvements
affectant le patrimoine de son entreprise. C'est un moyen du control, d'information de
solvabilité, de gestion et de preuve. Obligation de tenir certains documents
comptables et de les conserver pendant 10 ans. Sanction civile: la faillite personnelle
qui entraîne l'interdiction d'exercer le commerce et toute fonction élective.

C. Les obligations sociales


Le commerçant est obligatoirement affilié pour son propre compte au régime
d'assurance maladie, maternité, vieillesse des travailleurs indépendants et de cotiser à
leur URSAF pour les allocations familiales.

D. Les autres obligations


1. L'obligation d'établir des factures
La facture est un écrit par lequel le commerçant rappelle à son client l'opération qu'il
a effectué avec lui, détaille le montant des prestation qu'il a fourni et lui en demande le
règlement. D'après l'art. L 441-3 du Code de commerce: Tout achat de produit ou toute
prestation services pour une activité professionnelle doit faire l'objet d'une
facturation. La sanction, c'est l'amende de 75 000 € art. L 441-4 du Code de commerce.
2. L'obligation d'avoir et d'utiliser un compte bancaire
Tout commerçant immatriculé au RCS doit ouvrir un compte bancaire art. L 123-24 du
Code de commerce. Par ailleurs une personne qui agit à titre professionnelle a
l'interdiction d'effectuer en espèces, les règlements de plus de 3 000 € art. L 112- 6 du
Code monétaire et financier. Et pour les consommateur, de plus de 15 000 €.

Paragraphe 4 : Le fonds de commerce


On appelle fonds de commerce l'ensemble des biens meubles (ni de terrain, ni de
construction) qu'un commerçant organise et assemble pour conquérir et fidéliser une
clientèle. C'est un ensemble des biens qui est considéré par le droit, comme unique.

A. Le droit au bail
Le commerçant qui n'est pas propriétaire des locaux, il loue ses locaux à leur
propriétaire, il occupe ces locaux en vertu d'un bail qui est soumis à quelques règles
particulières spécifiques au droit commercial. Le contrat de bail confère au locataire
un droit de jouissance des locaux et en contre partie il est tenu de verser son loyer. Il y
a des règles spécifiques:
La durée minimum est de 9 ans avec une augmentation du loyer qui est encadre et
soumise à un indice et surtout le locataire bénéficie d'un droit au renouvellement art.
L 145-1 du Code de commerce.

B. La clientèle
Elle a une valeur pécuniaire, même si on n'est pas propriétaire de ces clients.
L'existence et l'importance de la clientèle s'apprécient avec le chiffre d'affaire, même
si le commerçant n'est pas propriétaire de sa clientèle, dans un fonds de commerce,
constitue une espérance de gain pour l'acquéreur. Elle se définie alors comme la
valeur qui représente l'espoir de maintenir le chiffre d'affaire réalisé au cours du mois
précédent en continuant d'exploiter le fonds. C'est le seul élément du fonds de
commerce qui est obligatoire.

Section 2 La liberté du commerce et de l'industrie

Paragraphe 1: Le principe
Ce principe il trouve sa source dans une loi du 17 mars 1791, le décret de l'Alarde, il
sera libre à toute personne de faire tel négoce ou d'exercer tel profession, métier ou
art qu'elle trouvera bon. Le conseil constitutionnel lui attribue une valeur
constitutionnelle parce qu'elle se rattache à la déclaration des droits de l'homme.
Toutefois le conseil admet que le législateur peut apporter des restrictions à
conditions qu'elles ne soient ni arbitraires ni abusives. Cette liberté est double,
d'abord la liberté d'entreprendre l'activité de son choix et la liberté d'exploiter,
conduire ses affaires comme il l'entend.

Paragraphe 2: Les limites


Certaines activités sont purement et simplement interdites et souvent sont
sanctionnées pénalement. Il y a certaines qui sont soumises à autorisation préalable,
agrément, licence etc. Il s'agit d'assainir la profession en exigeant des conditions
d'aptitudes professionnelles, conditions également d'honorabilité, conditions de
garantie financière et conditions de responsabilité civile.
***
CHAPITRE 2 LES STRUCTURES DE L'ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

L'entreprise individuelle c'est celle qui a à la tête un entrepreneur, le seul qui encaisse
les bénéfices et le seul qui support les dettes. Il peut être aussi une personne morale,
elle n'est réelle qu'en droit donc elle agit par l'intermédiaire de ses représentants.

Section 1: La société

Paragraphe 1: Le contrat de société


Art. 1832 du Code civil: La société est instituée par une ou plusieurs personnes qui
conviennent par un contrat d'affecter à une entreprise commune des biens en vue de
partager les bénéfices ou de profiter de l'économie qui pourra en résulter.

A. Rédaction et dépôt des statuts


Pour rédiger le statut d'une société il faut se reporter aux règles de constitution de
droit commun des contrats. Le statut doit être signé par tous les associés et il doit
contenir les mentions minimums:
1º Le montant du capital social
2º L'objet social (activité)
3º Son nom
4º Le lieu de son siège social
5º La durée de la société (99 ans maximum)
En droit c'est la publication des statuts qui donne la naissance à la personne morale.
B. Les différentes catégories de sociétés
Distinction entre les sociétés civiles et les sociétés commerciales
1. L'objet (les sociétés en nom collectif, société simple, société à responsabilité limitée
et société par action sont toujours commerciales).
Distinction entre les sociétés à risque limite et à risque illimité
SRL: la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports.
SRI: art. L 221-1 du Code de commerce: Les associés au nom collectif ont tous la qualité
de commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des dettes de la société.
On peut aussi distinguer:

Les sociétés des personnes, c'est la personne des associés qui est prépondérante,
même pour les tiers (Société au Nom Collectif). Les droits sociaux sont
intransmissibles, les parts sociales ne peuvent être transmis sans l'accord des autres
associés. Le décès ou l'incapacité d'un associé entraîne la fin de la société.

Les sociétés des capitaux: la personne des associés a très peu d'importance, ce qui
compte c'est l'apport réalisé, les droits sociaux qui sont remis en contrepartie de cet
apport peuvent être transmis sans autorisation.

Société par action, comme pour les sociétés des personnes, la personne des associés
est importante, il y a maximum 100 et les sessions de parle sont soumises à agrément
ou à la majorité.

Paragraphe 2: Les trois éléments constitutifs des sociétés


Pour qu'il y ait société il faut qu'il ait réunion de trois éléments constitutifs:

A. Les apports
Il n'y a pas de société sans apports réalisés par les associés. La totalité des apports
constitue le capital social, il permet le financement de la société et constitue aussi son
patrimoine du départ de la société. En contrepartie de ces apports, les associés
reçoivent des droits sociaux, soit des actions pour les sociétés anonymes, soit des
parts sociales pour les autres formes de société. Il y a trois sortes d'apports:
1. Les apports en numéraire: une somme d'argent.
2. Les apports en nature: un bien (un meuble, une licence) il est nécessaire, dans les
SRL, l'intervention d'un professionnel indépendant pour son évaluation.
3. Les apports en industrie: (en travail, en activité) l'associé s'engage à avoir un
service pour la société. Ils sont interdits dans les sociétés anonymes mais ils
demeurent possibles dans les sociétés SRL ou SNC.
6 Décembre

B. La participation aux résultats


1. Le montant de la participation de chaque associé
D'après l'art 1844-1 du Code civil: La participation aux résultats de chaque associé est
proportionnel de ses apports. C'est règle n'est que supplétive et éventuellement le
statut peut définir une autre mode de participation. La seule chose qu'est interdit c'est
la clause Léonide: en aucun cas le statut peut définir que la totalité de bénéfices ira à
un seul associé ni décider qu'un associé sera exonéré de la totalité des pertes.
2. La participation aux bénéfices
a. La distribution de dividendes: En principe les comptes sont établis par les
dirigeants de la société (dans la SRL c'est le gérant, dans la SA c'est le conseil
d'administration) mais ces compter doivent être approuvées par l'assemblée générale.
Pour pourvoir distribuer dividendes, il faut que les comptes fassent apparaître un
bénéfice mais il faut que les pertes éventuelles des années précédentes aient été
comblées. Si il y a un bénéfice distribuable c'est l'assemblée générale qui décide la
distribution de dividendes ou l'investissement.
Il faut distinguer:
Dividende.- Rémunération du capital investi.
Rémunération des dirigeants.- C'est la contrepartie d'un certain travail de gestion. Elle
est fixée chaque année par l'assemblée générale.
b. Un droit à une parte de l'actif social
C'est l'hypothèse dans laquelle le bénéfice réalisé n'est pas distribué, ces sommes sont
mises en réserve et viennent s'ajouter au capital de la société.
Valeur nominale: C'est le montant du capital social divisé par le nombre d'actions
(valeur initiale).
Valeur vénale: C'est la totalité des actifs divisé par le nombre d'actions (valeur réelle).
Valeur de revente: on peut l'attribuer aux actions qui éventuellement peut être
différente de la valeur vénale.
3. La participation aux pertes
Elle peut être distinguée selon si la société est:
a. SRI: Les créancier de lors que ne sont pas payés par la société. Ils peuvent réclamer
leurs paiements aux associés.
b. SRL: La participation aux pertes n'apparaître qu'au moment de la dissolution ou de
la liquidation de la société. En principe si tous les créanciers ne sont pas réglés, la
société ne risque rien. Elle concerne uniquement la société et ne pas les dirigeants.

C. L'affectio societatis
C'est la volonté des associés de collaborer sur un pied d'égalité à la gestion de la
société. Art. 1844: Le nombre de droit de vote est proportionnel aux montant des
apports. L'assemblée générale dispose d'un certain nombre de prérogatives qui lui
sont attribuées par la loi (décision pour approuver les comptes, décision sur la
répartition des dividendes, la nomination ou révocation des dirigeants et la
modification des statuts).

Section 2: L'association loi 1901

L'association est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en


commun, d'une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but
autre que de partager des bénéfices. Elle est régie, quant à sa validité, par les principes
du droit aux contrats et obligations.

Paragraphe 1: Les éléments constitutifs de l'association


A. La mise en commun de connaissance ou d'activité
Les personnes qui constituent ou adhérent une association s'engagent à mettre en
commun leurs connaissances ou leurs activités.
1. Cette participation de tous est égalitaire, donc il n'y a pas de liens de subordination
entre les membres devant l'assemblée générale de l'association.
2. La participation aux activités de l'association doit être permanente

B. L'absence de but lucratif


1. Le partage des bénéfices est interdit dans une association. Le partage de bénéfices
est le domaine réservé de la société. Les fondateurs d'une association ne sont pas
animés par un but lucratif. Si une association verse des bénéfices, la sanction dans le
plan civil c'est la requalification et la soumission des impô ts. Elle deviendra une
société qui n'est pas inscrite au RCS donc dépourvu de la personnalité morale et les
débiteurs de dettes seront les associés.
Quelques nuances:
a. Il n'est pas interdit que les membres aient une qualité de salariée en contrepartie du
travail que l'associé accomplis au bénéfice de la personne morale et sous sa
subordination.
b. Les dirigeants qui assument certaines fonctions au nom et pour le compte de
l'association peuvent être rémunérés.
c. Il peut être rémunéré les remboursements des missions.
2. La réalisation des bénéfices au contraire est licite dans les associations à certaines
conditions.
Elle peut avoir une activité lucrative, mais c'est la personne morale qui s'enrichit et ne
pas ses membres. Une association peut avoir une activité commerciale, simplement
occasionnelle (kermesses), mais elle peut avoir aussi une activité à titre permanent, la
seule condition art. L 442-7 du Code de commerce: cette activité lucrative permanente
doit être stipulée dans le statut et c'est une obligation pénalement sanctionné avec
une amende de 1 500 €.

Paragraphe 2: La liberté d'association


D'après le conseil constitutionnel, la liberté d'association fait partie des principes
fondamentaux reconnus par la loi de la République et par conséquence c'est une
liberté constitutionnelle.
Art. 11 de la Convention Européenne de sauvegarde des droits de l'homme.
Elle comporte deux aspects:

A. La liberté de constitution
Pour créer une association, il suffit de rédiger le statut avec au minimum: son nom,
son objet et éventuellement son siège social.
Pour acquérir la personnalité juridique, il faut procéder à la déclaration et la
publication de l'association au journal officiel. La déclaration se fait à la préfecture en
déposant un dossier avec un certain nombre de renseignement parmi lesquelles: le
lieu du siège social et l'identité des dirigeants. Après vérification du dossier, la
préfecture doit remettre un récépissé de déclaration avec lequel l'on va publier
l'association au journal officiel.

B. La liberté d'adhésion
Tout individu est libre d'adhérer à une association, mais l'association peut restreindre
la qualité des personnes qui peut y adhérer. D'après la Court de cassation si il n'y a pas
de restrictions dans le statut, c'est que l'association est ouverte, mais c'est tout à fait
licite de contenir dans le statut une clause limitative. Elles ont la liberté de refuser, la
liberté de s'en retirer à tout moment sauf exception il ne peut pas y avoir l'adhésion
obligatoire.

Section 3: La personnalité morale

Paragraphe 1: Le nom
Les personnes morales doivent se doter d'une nomination, le choix du nom est libre,
sauf certains noms qui sont protégés par le droit de marques et certains autres qui
sont déjà utilisés. Dans les SRL le nom doit être suivi de la forme de la société.

Paragraphe 2: Le domicile
Pour les personnes ont parle plutô t du siège social. Il a un rô le important en matière
procédurale car le principe c'est que le tribunal compétent est celui du lieu de son
siège social. Cependant en matière de personne morale il y a une particularité: la
jurisprudence de gare principale pour les sociétés à succursales, une personne morale
peut être assignée dans tous les lieux où elle dispose un établissement.

Paragraphe 3: La nationalité
Quelle est la loi applicable à la personne morale?
En principe la nationalité de l'association est déterminée par son siège social.

Paragraphe 4: Le patrimoine
Dans une société le patrimoine de départ est constitué par les apports. Dans une
association le financement est assuré grâ ce aux cotisations.
Ce patrimoine est distinct du patrimoine de ces membres et ils n'ont pas de droits
directs sur le patrimoine de la personne morale.
Paragraphe 5: Les pouvoirs des dirigeants
La personne morale agit par l'intermédiaire de ses représentants. Importance de la
publication de la désignation des dirigeants. C'est l'association qui dit aux tiers qui est
compétent pour la représenter.

A. Le principe de la spécialité statutaire


Une personne morale ne peut agir que dans la limité de son objet sociale. Si autre
chose est accomplie par les dirigeants, la personne morale n'est pas engagée.

B. Le cas des sociétés


Dans une société, la loi dit qui est le représentant.
Dans une SRL c'est le gérant, dans une SA c'est le directeur général pu le président du
directoire et dans les SNC tous les associés ont la qualité de gérant. Les représentants
sont inscrits aux RCS.
Pour les sociétés la loi investie des dirigeants des pouvoirs plus larges, ils peuvent
engager la société sans autre limitation que le principe de spécialité statutaire et les
prérogatives que la loi attribue aux assemblées générales.
Des exceptions:
1. Restrictions des pouvoirs des dirigeants
Les statuts peuvent contenir des limites supplémentaires aux pouvoirs des dirigeants.
Ces clauses n'ont d'effets qu'entre les associés, elles n'ont pas d'effet à l'égard des
tiers.
2. Les extensions des pouvoirs des dirigeants
Ces extensions sont impossibles par voie statutaire, mais pour le SA et SRL il y a une
solution:
Les dirigeants sociaux peuvent engager l'association sans aucune limite à l'égard des
tiers. Si le dirigeant dépasse l'objet de la société il engage sa responsabilité à l'égard
des membres de la soc.

C. Le cas des associations


Pour savoir qui est le représentant, il faut se reporter aux statuts. Deux hypothèses:
1. En présence des clauses particulières dans les statuts (qualité, pouvoirs accordés).
2. Dans le silence de statuts, c'est la jurisprudence qui a dégagé les règles suivantes:
Les dirigeants:
Si un organe collégial existe, il est habilité à prendre les décisions concernant la
gestion courante de l'association. D'après la jurisprudence cet organe ne peut pas
confier ses prérogatives au président.
Pour les décisions qui dépassent la gestion courante:
C'est l'assemblée générale qui est l'organe souverain.

Quels sont les actes qui font partie de la gestion courante?


Il a été jugé qui constituent des actes de gestion courante:
Licenciement d'un salarié, convoquer une assemblée générale par contre ne
constituent pas des actes de la gestion courante:
L'aliénation d'immeubles, la décision d'agir en justice, la modification des statuts, la
dénomination et la révocation des dirigeants et l'exclusion d'un membre.

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