Cours de SVT 3è

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CHAPITRE INTRODUCTIF : Etude de l’organisation interne

d’un Mammifère

I. Notion d’organe et d’appareil

1. Notion d’organe

De nos jours il existe plusieurs méthodes permettant d’observer l’organisation


interne des Mammifères. On peut citer entre autres :
La radiographie : Elle consiste à utiliser les rayons X pour photographier la structure
interne d’un corps.
L’échographie : Elle consiste à utiliser les Ultrasons pour examiner la structure
interne d’un corps.
L’endoscopie : c’est une technique qui consiste à introduire une petite caméra dans
les cavités profondes du corps pour observer la structure interne d’un corps
La dissection : c’est technique qui consiste à séparer méthodiquement les parties d’un
corps organisé en vue d’en étudier la structure

DISSECTION D’UN PETIT MAMMIFERE

Elle commence toujours par la mise à mort de l’animal ensuite la retraite de sa


peau. L’animale dont la peau est retiré de méthodique au cours de la dissection est
appelé un écorché. L’observation d’un écorché montre de Lapin montre des masses
rougeâtres appelées couramment chair : ce sont les muscles. Certains sont rattachés
aux os (pièces blanchâtres et dures). Une incision sur toute la longueur de la face
antérieure du tronc montre des parties séparées par une membrane souple appelée le
diaphragme. Dans la cavité supérieure (cavité thoracique ou cage thoracique) se
trouvent : le cœur, les poumons, la trachée artère, l’œsophage. Dans la cavité
inferieure du tronc ou cavité abdominale se trouvent : l’estomac, le foie, la rate,
l’intestin grêle, le gros intestin, la vessie, les ovaires.0n appelle viscère un élément
contenu dans une cavité du corps (crânienne, thoracique ou abdominale).

Au cours de la dissection d’un petit Mammifère les éléments suivants


sont observés : la peau, les muscles, les os et les viscères : ce sont des organes. On
appelle organe une partie du corps ayant un rôle précis. Dans le corps les organes ne
fonctionnent pas de façon isolée. Ils se regroupent pour accomplir de grandes taches.

On appelle appareil ou système un ensemble d’organe accomplissant


une même fonction. Le tableau ci-après indique huit(08) appareils chez l’Homme.

Appareils ou Organes Rôles ou Fonctions

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systèmes

Appareil Peau et muqueuses Protection et sensibilité

tégumentaire

Appareil Os et muscles locomotion

locomoteur

Appareil Tube digestif (bouche, pharynx, Digestion et absorption des


œsophage, estomac, intestin grêle, gros aliments.
digestif
intestin) et les organes annexes (foie,
pancréas, glandes salivaires, langue...)

Appareil Poumons et voies respiratoires (nez, respiration


pharynx, larynx, trachée-artère,
respiratoire
bronches et bronchioles).

Appareil Cœur et vaisseaux sanguins Circulation sanguine

circulatoire

Appareil Reins et voies urinaires (urètre, vessie Excrétion de l’urine


et uretère).
urinaire

Appareil Gonades (testicules et ovaires) et voies reproduction


génitales.
reproducteur

Système Encéphale, moelle épinière, nerfs et les Coordination des activités


organes de sens (peau, oreilles, nez,
nerveux
langue et yeux).

Dans le corps les appareils se regroupent pour accomplir de grandes tâches

Une fonction est tâche accomplie dans le corps d’un être vivant par
plusieurs appareils. Le tableau ci-dessous indique trois (03) grandes tâches chez
l’Homme

fonctions Appareils

Fonction de nutrition Appareil digestif, urinaire, respiratoire et


circulatoire
Elle consiste à assurer l’entretien et la
croissance du corps
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Fonction de relation Appareil tégumentaire, locomoteur et
système nerveux
Elle consiste à mettre l’organisme en
contact avec son environnement

Fonction de reproduction Appareil reproducteur

Elle consiste à assurer la pérennité de


l’espèce

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QUELQUES DEFINITIONS

Anatomie : c’est l’étude de la structure et l’emplacement des organes et des appareils


des êtres vivants
La physiologie : c’est l’étude du fonctionnement des organes et des appareils des
êtres vivants
L’histologie : c’est l’étude des tissus des êtres
La cytologie : c’est l’étude des cellules
L’hygiène : ensemble des règles et mesures visant à préserver la santé. C’est la
science de santé.
La microbiologie : c’est l’étude des microbes
La santé : c’est le parfait état et le bon fonctionnement des organes.
La pathologie : c’est la science qui étudie les maladies, leurs causes et leurs
symptômes.

II. Structure d’un organe

1. structure macroscopique : les tissus

La coupe Longitudinale d’un os long montre qu’il est formé


essentiellement du périoste, de l’os compact et de la moelle jaune. Chacune de ses
parties qui forme l’os est appelée tissu. Un tissu est un ensemble de cellules
semblables et de même origine concourant à une même fonction. Chez les animaux il
existe plus d’une centaine de tissus. Ils sont tous regrouper en quatre grandes
catégories selon leur morphologie.

Les tissus épithéliaux : ce sont des tissus formes de cellules serrées les unes
contre les autres. Exemple : épiderme de la peau, épithélium buccale.

Les tissus conjonctifs : ce sont des tissus dont les cellules sont disjointes,
séparées par des matériaux (matrices) extracellulaires. Exemple : le sang, les couches
profondes de la peau, le squelette des vertèbres,…

Le tissu musculaire : il est formes de cellule contractiles et permet les


mouvements.

Le tissu nerveux : on le rencontre au niveau de l’encéphale et de la moelle


épinière.

1. Structure microscopique : les cellules


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Lorsque nous observons au microscope la substance prélevée au niveau de la
face interne de la Joux d’une personne, nous voyons de petits éléments : ce sont des
cellules. Elles sont essentiellement formées d’une membrane plasmique ou
cytoplasmique, d’un cytoplasme et d’un noyau. On distingue trois types de cellules.

Les cellules souches : ces cellule se divisent en grand nombre de fois et se


transforment cellules spécialisées : c’est la différentiation cellulaire. Exemple : œuf
ou zygote, les cellules embryonnaires.

Les cellules de la lignée germinale : ce sont des cellules qui se développent pour
donner les gamètes (ovules et spermatozoïdes)

Les cellules somatiques : ce sont des cellules spécialisées. Exemple cellules


nerveuse ou neurone, les hématies, les leucocytes,….

Par définition le mot cellule vient du mot latin « cellula » qui signifie « petite
chambre » et dérive de « cella » qui signifie « local fermé ». La cellule est donc la
plus petite unité vivante du corps des êtres vivants. C’est l’unité anatomique et
physiologique du corps de l’être vivant. On évalue approximativement le nombre des
cellules du corps humain à 100 quatrillions (100 millions à la puissance 4 soit 10 32 ).

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CHAPITRE 1 : SQUELETTE---
ARTICULATIONS—OS—HYGIENNE
I .SQUELETTE

1. Définition.

Le mot squelette vient du Grec « skeletos » qui dire « desséché ». Le squelette est
l’ensemble des os du corps d’un Vertébré Chez l’homme il est formé de 108 os. La
masse du squelette ‘sec’ sans la moelle rouge est de 4 à 6kg en moyenne chez
l’homme et de 3 à 4kg chez la femme. L’os le plus long est le fémur et le plus petit
est l’étrier situé dans l’oreille moyenne.

2. Description du squelette de l’Homme

Le squelette de l’Homme est formé de trois grandes parties : le squelette de la tête, le


squelette du tronc et le squelette des membres.

1. Le squelette de la tête

Il comprend

Le squelette du crane : il se compose de huit (08) os soudés entre eux en dents


de scie que sont : deux(02) pariétaux, deux(02) os temporaux, un(01) os occipital,
un(01) os frontal, deux(02) os du plancher (ethmoïde et le sphénoïde).

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1) menton. 2) maxillaire supérieure. 3) os nasal. 4) orbite. 5) os frontal. 6) os pariétal.
7) os temporal.8) os occipital.9) condyle.10) maxillaire inferieure

Schéma du squelette d’un crâne humain

Le squelette de la face : il est composé de 14 os que sont entre autres : les


orbites, l’os nasal, le maxillaire ou mâchoire supérieure, le maxillaire ou mâchoire
supérieure. La mâchoire reste le seul os mobile et s’articule sur le crane par les
condyles. Les treize(13) autre étant soudés les uns aux autres.

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2. Le squelette du tronc

Il est formé de trois (03) parties :

La colonne vertébrale en arrière : c’est une longue tige osseuse composée de 33


vertèbres empilées les unes sur les autres dont : 07 vertèbres cervicales (au niveau du
cou ; la première qui supporte la tête est appelée atlas et la seconde étant l’axis), 12
vertèbres dorsales (au niveau du dos), 05 vertèbres lombaires (au niveau de a région
lombaire), 05 vertèbres sacrées soudées au sacrum, 04 vertèbres coccygiennes
soudées au coccyx.
Une vertèbre est formée d’une partie osseuse appelée corps vertébrale, d’un arc
osseux présentant des apophyses. Sur une vertèbre dorsale il y a des facettes
articulaires sur lesquelles viennent s’appuyer les cotes.

Schéma d’une vertèbre dorsale

Les côtes : on distingue 12 paires de côtes qui s’articulent à l’arrière les


vertèbres dorsales. Elles se répartissent de la façon suivante : 07 paires de vraies côtes
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qui se rattache en avant au sternum ; 03 paires de fausses côtes reliées en avant au
cartilage de la 7e paire de vraie côtes ; 02 paires de côtes flottantes dont l’extrémité
avant est libre

Le sternum : c’est un os plat situé en avant du thorax

NB : le sternum, les côtes et les vertèbres dorsales forment la cage thoracique qui
contient le cœur et les poumons

Schéma d’un arc thoracique

c)le squelette des membres

Ce sont les membres supérieurs et les membres inferieurs dont les squelettes
sont construits (bâtis) sensiblement sur le même plan. Un membre comprend une
partie immobile fixée au tronc par une ceinture et partie mobile qui s’articule sur
cette ceinture. Le tableau suivant montre une étude comparative des deux sortes de
membre

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Membre supérieur Membre inférieur

parties os parties os

ceinture Os de l’épaule ou ceinture Os du bassin ou


ceinture scapulaire, ceinture
clavicule, omoplate pelvienne, os
iliaque

bras humérus cuisse fémur

genou rotule

Avant-bras Radius, cubitus jambe Tibia, péroné

poignet 08 carpiens Coup de pied 07 tarsiens

main paume 05 métacarpiens pied Plante du pied 05 métatarsiens

doigts 14 phalanges orteils 14 phalanges

NB : la main est appelée organe de préhension

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1) os du bassin. 2) fémur. 3) rotule. 4) tibia. 5) péroné. 6) tarses. 7)


métatarse. 8) phalanges. 9) schéma d’un membre inferieur.

1) clavicule. 2) omoplate. 3) humérus. 4) radius. 5) cubitus. 6) carpes. 7)


métacarpe. 8) phalanges. 9) schéma d’un membre inferieur.

1. LES ARTICULATIONS

1. Définition

Une articulation est la jonction entre des os.

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2. Types d’articulations

Le squelette de l’Homme comporte trois types d’articulations.

Les articulations mobiles : elles permettent aux os en contact d’effectuer ces


mouvements de grandes amplitudes. Une articulation mobile est généralement formée
de la tête d’un os qui s’emboite dans la cavité d’un autre os. Elle comprend : des
cartilages articulaires qui recouvrent les parties des os en contact. La synovie qui joue
le rôle de lubrifiant. Des ligaments qui sont des filaments solides, simples et
élastiques qui maintiennent les en contact. Exemples : articulation du coude, de la
hanche ; du genou ; de la hanche ;…

Les articulations semi-mobiles : elles permettent aux os en contact d’effectuer des


mouvements de grandes amplitudes. Exemples : les articulations intervertébrales.

Les articulations fixes ou sutures : ce sont des articulations qui maintiennent les os
en contact immobiles. Exemples : les articulations du crâne.

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1. fémur. 2) ligaments. 3) synovie. 4) membrane synoviale. 5) os iliaque.
6) cartilage articulaire. 7) tête du fémur. 8) col du fémur.

Schéma de l’articulation de la hanche

2. ETUDE DES OS
L’os est organe dur, solide et blanchâtre qui soutient le corps des vertébrés.

1. Les différentes sortes des os


Le squelette de l’Homme est formé de trois types d’os.

Les os longs : la longueur de l’os est nettement supérieure à son diamètre.


Exemple : l’humérus, le fémur le tibia, le cubitus, le péroné,…

Les os courts : la longueur de l’os est presque égale à son diamètre. Exemples :
les vertèbres, les carpiens, les tarsiens, les métacarpiens, les métatarsiens, les
phalanges, la rotule,…

Les os plats : les ont deux surface planes séparées par une faible épaisseur.
Exemples : l’omoplate, l’os iliaque, les du cranes, la clavicule, les côtes,…

2. Etude d’un os long


1. Morphologie
Un os long comprend

Une partie allongée et étroite appelée corps de l’os ou diaphyse et deux


extrémités renflées nommées têtes ou épiphyses.

A la surface de l’os on repère des trous appelés trous nourriciers par ou passe les
vaisseaux sanguins et les nerfs.

Les épiphyses portent des apophyses qui sont des saillies (partie qui avance) sur
lesquelles se fixent les muscles.

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1) tête de l’os ou épiphyse. 2) corps de l’os ou diaphyse. 3) apophyses. 4) trous
nourriciers. Schéma d’un os long frais de bœuf.

b) structure macroscopique d’un os long

La coupe longitudinale d’un os long frais montre de l’extérieur vers l’intérieur


les structures suivantes :

Au niveau de la diaphyse on a le périoste, l’os compact et la moelle jaune qui


remplit le canal médullaire.

Au niveau des épiphyses on a le cartilage, l’os spongieux dont les alvéoles sont
remplies de moelle rouge.

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1) cartilage articulaire. 2) os spongieux. 3) périoste. 4) os compact. 5) moelle jaune.

Schéma de la coupe longitudinale d’un os long

c) Structure microscopique de l’os compact

L’os compact est un tissu conjonctif formé de cellules osseuses contenues dans une
substance fondamentale. L’examen microscopique que compact est irrigué (reçoit des
vaisseaux sanguins) et innervé (reçoit des nerfs). Les cellules, les vaisseaux sanguins
st les nerfs montrent que l’os compact est bien vivant.

3) composition chimique des os

Un os est formé de types de constituants ou substances : les constituants organiques


et les constituants minéraux.

a)mise en évidence des constituants organiques

Un os initialement pèse est ensuite plongé dans une solution d’acide


chlorhydrique(Hcl) pendant 10jrs.on constate que l’os devient mou, flexible et sa
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masse diminue (il reste environ 1/3 de masse initiale). Interprétation : l’acide a
décomposé une partie de l’os. La partie qui reste, placée sur le feu brûle
complètement ; c’est la substance organique ou osséine. L’os a donc perdu pendant
son séjour dans l’acide ses substances minérales. Conclusion : l’os contient 1/3 de
substances organiques dont la plus importante est l’osséine. On dit que l’os contient
1/3 ou 30 % d’osséine.

b) mise en évidence des constituants minéraux

Expérience : un os initialement pesé est placé dans un feu vif jusqu'à la


calcination totale. On constate que l’os devient léger et friable (s’écrase facilement et
donne de la poussière).l’os a perdu 1/3 de sa masse initiale. Interprétation : Le feu a
consumé toutes les substances organiques (osséine) de l’os. La partie qui ne peut être
consumée représente les sels minéraux car cette partie plongée dans l’acide se dissout
totalement. Conclusion : l’os contient des substances minérales qui sont l’eau et les
minéraux. Ces substances représentent les 2/3 ou70% de la masse de l’os.

NB : 1. L’os se compose : d’une substance organique (osséine) qui représente 30%


ou 1/3 de la masse de l’os. De sels minéraux qui représentent 45% de la masse de
l’os. D’eau qui représente 25% de la masse de l’os.

2. les chimistes ont trouvé dans les substances minérales de l’os 85% de
phosphate de calcium, 9% de carbonate de calcium, du fluorure de calcium et du
phosphate de magnésium.

4) Formation des os long

Il y a deux types d’ossifications : l’ossification endomembraneuse (formation de la


voute crânienne et des maxillaires) et l’ossification endochondrale (celle des os longs
des vertèbres, des os du pelvis « bassin osseux » et de la base du crâne).
L’ossification débute au stade fœtal (dès la 9eme semaine). A la naissance, les os longs
du bébé sont entièrement formés de cartilages et sont entourés d’un futur périoste. La
formation de l’os définitif se fait en trois étapes :

Première étape : ossification du périoste ou périphérique ou externe ; au cours de


cette étape, le périoste fabrique une substance osseuse pour constituer l’os compact.

Deuxième étape : ossification du cartilage ou interne ; l’ossification du cartilage se


fait grâce à trois points d’ossifications.
*le point d’ossification diaphysaire qui remplace le cartilage de la diaphyse par de
l’os spongieux.
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*les deux points d’ossification des épiphyses qui remplacent également les cartilages
des épiphyses par de l’os spongieux. Au terme de l’activité d’ossification ; le
cartilage de conjugaison s’interpose entre chaque épiphyse et la diaphyse, le cartilage
articulaire se forme au-dessus de chaque épiphyse.

Troisième étape : l’apparition du canal médullaire ; enfin l’os spongieux de la


diaphyse est détruit et il se forme un canal médullaire rempli de moelle jaune.

NB 1) chez les os courts et les os plats, il n’existe pas de formation de canal


médullaire. 2) chez le nourrisson l’ossification du crâne n’est pas complètement
achevée et laisse apparaitre quatre(04) fontanelles au niveau de la jonction.

1)Os cartilagineux.2)point d’ossification.3)os periostisue.4)os


compact.5)cartilage de conjugaison.6)cartilage articulaire.7)os
spongieux.8)perioste.9)canal medullaire.10 confère schéma. a)cartilage entouré du
future périoste) ossification périostique.c) ossification du cartilage d et e)formation
du canal médullaire et de l’os compact.

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5) croissance d’un os long

Lorsque nous comparons la coupe longitudinale d’un os long de jeune


Mammifère avec un os long d’un Mammifère adulte, nous nous rendons compte que.
* l’os long du jeune Mammifère est moins long et moins gros que celui du
Mammifère adulte.
*l’os long du jeune Mammifère possède des cartilages de conjugaison ou cartilage
d’accroissement alors que celui du Mammifère adulte n’en possède pas. Cette
comparaison montre que l’os long subit deux types de croissance : la croissance en
longueur et la croissance en épaisseur ou en diamètre.

a)croissance en longueur

Réalisons les expériences suivantes :

Expérience1 : sur l’os long d’un jeune animal, on fixe quatre(04) clous d’argent
A, B, C et D de la façon suivante : entre A et B se trouve une zone de cartilage de
conjugaison. Observation : des mois plus tard, on constate que l’os s’est allongé, de
plus la distance BC n’a pas variée tandis que les distances AB et CD sont devenues
plus grandes. Conclusion : La croissance des os se déroule au niveau des épiphyses et
non au niveau de la diaphyse.

Experience2 : chez un premier animal, on supprime les épiphyses d’un os long


tout en laissant intact les cartilages de conjugaison. Chez un deuxième animal, on
supprime les épiphyses et les cartilages de conjugaison d’un os long. Observation :
quelques mois après, l’os long du premier Mammifère continu de croitre en longueur
alors que chez le deuxième, il n’y a pas de croissance. Conclusion : les cartilages de
conjugaison sont les tissus responsables de la croissance en longueur des os longs

NB : Chez l’homme entre 18à 25 ans, les cartilages de conjugaison cessent de


fonctionner et disparaissent. La croissance en longueur est donc limitée dans le

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temps.

Schéma de mise en évidence de la croissance en longueur de l’os long

b) Croissance en épaisseur

On réalise les expériences suivantes pour reconnaitre le tissu responsable de la


croissance en épaisseur des os longs.

Experience1 : on introduit des aiguilles de platine sous le périoste du fémur d’un


lot de jeunes pigeons. Pour noter la position de l’aiguille, on sacrifie des pigeons à
intervalle de temps réguliers. Observation : des mois plus tard, on constate que
l’aiguille qui était périphérique au début de l’expérience (sous le périoste) est
devenue interne. Conclusion : la croissance en épaisseur se fait par dépôt de
nouvelles couches osseuses sous le périoste.

Experience2 : on prélève un fragment de périoste sur un animal qu’on greffe sous


sa peau. Observation : quelques temps après, on constate que le périoste a fabriqué
une mince couche osseuse sous la peau. Conclusion : le périoste est le tissu
responsable de la croissance en épaisseur de l’os long.

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NB : pour assurer la croissance en épaisseur de l’os, le périoste fabrique de
nouvelles couches osseuses. La croissance en épaisseur des os est illimitée dans le
temps. Cependant, l’activité du périoste est ralentie avec l’âge.

6) continuel remaniement de la substance osseuse

L’os compact se renouvelle incessamment. Des cellules de la moelle jaune


détruisent les vieilles couches de l’os compact tout au long du canal médullaire de
l’os. Le périoste fabrique de nouvelles couches osseuses sur la face externe de l’os.
Entre ces activités simultanées de reconstruction et de destruction il y a équilibre si
bien que l’os garde une épaisseur constante. Les os sont donc des organes vivants
grâce au continuel remaniement de la substance osseuse et de la présence de
nombreux vaisseau sanguins.
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2. Accidents des, des articulations et hygiène du squelette du
squelette.
1. Accidents des os : les fractures

On parle de fracture quand l’os est cassé ou brisé. Il existe plusieurs types de
fractures.

a)la fracture fermée : la fracture est fermée quand l’os cassé reste à l’intérieur
des tissus qui l’enveloppent sans provoquer une plaie apparente.

b) la fracture ouverte : la fracture est ouverte quand l’os cassé déchire les tissus
qui l’enveloppent pour se retrouver à l’extérieur.

c)la fracture complète : la fracture est complète lorsque l’os est cassé en deux
(02) ou plusieurs fragments distincts.

d) la fracture incomplète : la fracture est incomplète quand l’os est cassé sur une
partie seulement de son épaisseur.

NB : Dans tous les cas, la guérison se fera très vite chez le jeune que chez l’adulte
grâce à l’activité du périoste qui fabriquera de la substance osseuse pour souder les
fragments de l’os cassé.

e) conduite à tenir :
* En cas de fracture d’un membre, il faut chercher si possible à immobiliser le blessé
avec une attelle (petites pièces de bois ou de métal) avant de conduire la personne
chez un spécialiste.
* En cas de fracture de l’os du crâne, il faut conduire très rapidement le blessé dans
un centre de santé le plus proche.
*En cas de fracture au niveau de la colonne vertébrale, il faut éviter de bouger le
blessé( à cause de la moelle épinière car cela risque de provoquer ou d’aggraver la
blessure interne) et faire appel à des personnes spécialisées tels les sapeurs-pompiers,
la croix rouge,…

2) les accidents des articulations

Des accidents peuvent se produire au niveau d’une articulation. On peut citer :

a) les entorses ou foulures : ce sont des ruptures ou des étirements douloureux


des ligaments. Il n’y a pas de déboîtement permanent des os en contact.
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b) les luxations ou déboîtements : ce sont ces déboîtements permanents de l’os
(l’os ne revient dans sa cavité). Elle entraine également un étirement douloureux des
ligaments.

c) conduite à tenir en cas d’accidents des articulations : * En cas d’entorse il


faut simplement immobiliser l’articulation concernée pour permettre la guerison.*En
cas de luxation, il faut remettre les os en place avant d’immobiliser l’articulation
concernée.

NB : on parle de synovite quand il y a une inflammation douloureuse de la


membrane synoviale. Elle se traduit par une sécrétion abondante du liquide synoviale.

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.

2. Hygiène du squelette

a)nécessite d’une bonne minéralisation des os : le rachitisme

La minéralisation des os est la fixation des sels minéraux par l’osséine pour
former le tissu osseux. Une mauvaise minéralisation des os chez l’enfant en bas âge
provoque le rachitisme. Il touche les enfants entre 6 et 18 mois.

*Les symptômes du rachitisme : maladie infantile, elle se manifeste par : -des jambes
longues et minces ou jambes grêles déformées en x ou en arc « c » ;des dents
poreuses ; des articulations noueuses ; un corps chétif(maigre, frêle, faible
constitution) au ventre énorme ;…

*Les causes du rachitisme : la maladie est causée par :


-une alimentation pauvre en sels minéraux (calcium, phosphore, magnésium,…) ;
-une avitaminose D (carence en vitamine D). En effet la vitamine D favorise la
fixation des sels minéraux sur l’osséine. Cette avitaminose D est due soit à une
alimentation pauvre en vitamine D soit à une exposition insuffisante au soleil.

*La lutte contre le rachitisme : pour lutter contre le rachitisme, il faut :


-une alimentation riche en sels minéraux (calcium, phosphore, magnésium,…)
comme le lait, le jaune d’œuf.
-une alimentation riche en vitamine D (lait, jaune d’œuf, huile de foie de morue (gros
poisson des mers arctiques) ou de flétan,…) ou une administration régulière de
vitamine D depuis la naissance jusqu’à 18 mois à 2 ans. -une
exposition suffisante au soleil. En effet les rayons ultraviolets du soleil transforment
le cholestérol de la peau en vitamine D.

b) nécessite d’une bonne sécrétion des glandes endocrines

Une glande est un organe qui secrète des substances dans le corps. Il y a deux types
de glandes :
*les glandes exocrines : ce sont des organes dont les produits de sécrétion sont rejetés
en dehors du sang (sueur, lymphe, urine, excréments,…).
* les glandes endocrines : ce sont des organes dont les produits de sécrétion sont
déversés dans le sang pour agir sur le fonctionnement d’un organe cible.
Exemples: les testicules, le pancréas, les ovaires, les glandes surrénales…
Une hormone est une substance chimique secrétée par une glande endocrine agissant
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à distance et par voie sanguine pour stimuler (exciter l’activité d’un organe) le
fonctionnement d’un organe. Elle transmet le message sous forme chimique et joue
donc un rôle de messager dans l’organisme. Réagissant en tant que messager
chimique, les hormones régulent de nombreuses fonctions dans l’organisme telles la
croissance, le développement, la reproduction, la pression artérielle, le métabolisme,
la glycémie, …. La thyroïde (située en avant du larynx et de la trachée artère) et
l’hypophyse (située sous l’encéphale de la boite crânienne) sont deux glandes
endocrines qui interviennent dans la croissance en longueur des os.

Une bonne sécrétion de la thyroïde et de l’hypophyse stimule le fonctionnement des


cartilages de conjugaison. Cette bonne sécrétion assure une croissance des os en
longueur. Un excès de sécrétion de ces hormones entraine le gigantisme. C’est une
anomalie qui se traduit par une taille largement supérieure à la normale. Exemple :
l’homme le plus grand du monde (en vie) mesure 2,51m, un turc du nom de sultan
kosen (atteint d’une tumeur qui affecte le fonctionnement de son hypophyse) : -une
absence ou une insuffisance de ces hormones dans le corps entraine le nanisme. C’est
une anomalie qui se traduit par une taille en deçà de la normale. Exemple : l’homme
le plus petit du monde mesurerait 41cm, un népalais de 73ans du nom de Nau et se
déplace sur un fauteuil roulant. Un autre se déplace sans fauteuil mesure 54,6cm.

c)Nécessité d’adopter de bonnes attitudes physiques

Les mauvaises positions en station debout ou assise non corrigées entrainent des
déformations de la colonne vertébrale. On peut citer entre autres déformations :
*la cyphose : encore appelée dos rond, c’est une exagération de la courbure dorsale
de la colonne vertébrale. Due au fait de toujours s’incliner (pour écrire chez les
enfants par exemple).
*la lordose : c’est une exagération de la courbure lombaire de la colonne vertébrale.
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* la scoliose : c’est une déviation latérale de la colonne vertébrale en forme de « C »
ou en forme de « S » observer très souvent chez les enfants(fait de s’assoir sur une
fesse).

Pour éviter ces déformations, il est convenable d’adopter de bonnes attitudes en


station debout ou assise

NB : la thyroïde est la plus grande glande du corps humain en forme de pavillon,


elle mesure 6cm. En médecine, la tumeur signifie augmentation du volume d’un tissu
sans précision de cause. Tumeur vient du latin tumere qui veut dire enfler.

CHAPITRE 2 : LE MUSCLE—HYGIENE
I.LES DIFFERENTS TYPES DES MUSCLES
La dissection d’un Mammifère (mouton) permet d’observer des masses rouges : ce
sont des muscles dont l’ensemble forme le système musculaire. La science qui étudie
le muscle est appelée la myologie. La myologie s’intéresse beaucoup plus au muscle
strié squelettique. Le corps humain possède 639 muscles dont 570 striés
squelettiques. Tète (94 muscles), cou (85 muscles), tronc (90 muscles), membres
inferieurs (96 muscles), membres sup (118 muscles)...

1) Selon la localisation

On distingue plusieurs types de muscles selon la localisation :


*les muscles peauciers ; ils sont rattachés à la peau. Exemples : orbiculaire des
paupières.
*les muscles squelettiques ; ils sont rattachés au squelette. Exemple : presque tous les
muscles superficiels du corps (biceps, triceps, jumeaux,..).
*les muscles viscéraux : ils se trouvent dans les parois des viscères. Exemples :
muscles de l’estomac, des artères, des veines ; le myocarde,…

2) selon la couleur
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On distingue : *les muscles rouges : exemples muscles squelettiques, peauciers,
muscles cardiaque…… *les muscles blancs : exemples muscles viscéraux

3) selon la forme

On distingue :
*les muscles en éventail : ils ont une forme d’éventail. Exemple : les pectoraux de la
poitrine.
*les muscles en ruban : exemples le deltoïde (muscle en forme de delta qui relie
l’humérus a la clavicule et a l’omoplate). Les muscles en ruban et les muscles en
éventail forment les muscles plats.
* les muscles circulaires : en forme de cercle ce sont les orbiculaires des paupières,
l’orbiculaire de la bouche (lèvre), le sphincter anal,…
*les muscles en fuseau : ils sont formés d’une partie enflée appelée ventre ou corps
du muscle et deux extrémités effilées appelées tendons qui les fixent solidement aux
os. Exemples : le biceps, quadriceps, triceps,….

Schéma d’un muscle en fuseau


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II. STUCTURE D’UN MUSCLE SQUELETTIQUE
1) Structure macroscopique

La coupe longitudinale réalisée dans le ventre d’un muscle en fuseau montre


qu’il est formé de plusieurs fibres. Ces fibres sont regroupées en petits faisceaux
(réunion de choses liées ensembles) qui sont à leur tour regroupées en gros faisceaux.
Entre les faisceaux de fibres musculaires se trouvent des nerfs et des vaisseaux
sanguins.

Coupe transversale dans le ventre d’un muscle en fuseau

2) structure microscopique du muscle strié

L’examen microscopique d’une fibre de muscle squelettique montre qu’elle est une
longue cellule pour la plupart (jusqu’à 12 cm de long et 100 à 120µ d’épaisseur). Elle
est formée d’une membrane cytoplasmique, d’un cytoplasme de couleur rose, de
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nombreuses myofibrilles striées transversalement et longitudinalement contenu dans
le cytoplasme, de nombreux noyaux.

Remarque :*les muscles squelettique et les muscles peauciers sont des muscle striés.
*les muscles viscéraux sont constitués de fibres courtes, non striés avec un seul
noyau. Ils sont appelés muscles blancs lisses.*le muscle cardiaque est un muscle à
fibres striées à structure spéciale.

Structure microscopique d’une portion de fibre musculaire.

III. PROPRIETES DES MUSCLES


Les propriétés caractéristiques du muscle sont :

1) l’élasticité

Expérience : isolons le gastrocnémien(le mollet ou jumeaux) d’une grenouille


et suspendons le par l’un de ses tendons, sur l’autre tendon, fixons un plateau léger.
Observation : lorsqu’on dépose une masse de 20g sur le plateau, le gastrocnémien
s’allonge. Lorsqu’on retire la masse, le gastrocnémien reprend sa longueur initiale.
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Conclusion : le muscle est donc capable de s’allonger et de reprendre sa longueur : on
dit que muscle est élastique. L’élasticité est la propriété que possède un muscle de
s’allonger et de reprendre sa longueur initiale.

NB : l’élasticité du muscle est limitée. Dépasser cette limite, le muscle s’altère.

Schéma de mise en évidence de l’élasticité du muscle

2) excitabilité

Détruisons l’encéphale et la moelle épinière d’une grenouille pour annuler


l’influence de ces organes. Dégageons (mettons à nu) le nerf sciatique puis réalisons
les expériences suivantes ; * lorsqu’on pince ou on pique le muscle gastrocnémien
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celui-ci se raccourcit brusquement et reprend ensuite sa longueur initiale.*lorsqu’on
pince le nerf sciatique le gastrocnémien réagit en se raccourcissant brusquement.
Dans les cas le gastrocnémien réagit : on dit qu’il est excitable. Il l’est soit
directement (exp 1) ou indirectement (exp 2). L’excitabilité est la propriété que
possède le muscle à réagir sous l’effet d’un excitant. Il existe plusieurs types
d’excitants du muscle que sont : excitants mécaniques (pincement, piqure, …) ;
excitants thermiques (froid, chaud, ….) ; excitants chimiques (acide, base….) ;
excitants électriques (choc électrique…..).

3) Contractilité

a) mise en évidence

On dispose d’une grenouille dont on a détruit l’encéphale et la moelle


épinière, mis à nu le nerf sciatique et dégagé le gastrocnémien. Puis on réalise
l’expérience suivante : exp : lorsqu’on pince le nerf sciatique, le gastrocnémien se
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raccourcit, se gonfle et se durcit : on dit qu’il se contracte. Le gastrocnémien est
contractile. La contractilité est la propriété que possède les muscles à se contracter.

b) étude expérimentale de la contraction musculaire

On dispose d’un myographe dont le dispositif est le suivant : *un cylindre


enregistreur. Il est mobile autour d’un axe.* un excitateur électrique relié au nerf
sciatique.*un stylet inscripteur relié au tendon du gastrocnémien à un fil. On appelle
myogramme les enregistrements obtenus à l’aide d’un myographe. Ils varient en
fonction des excitations.

Schéma simplifié du myographe

*si on porte une excitation unique sur le nerf sciatique, le cylindre enregistre une
contraction isolée : on parle de secousse musculaire isolée.

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*si on porte plusieurs excitations électriques rapprochées les unes des autres sur le
nerf sciatique, le cylindre enregistre une contraction musculaire prolongée en dent de
scie (tremblée). On parle de tétanos imparfait.

*si on porte plusieurs excitations électriques très rapprochées les unes des autres sur
le nerf sciatique, le cylindre enregistre une contraction musculaire prolongée et
ferme. On parle de tétanos parfait.

IV.ROLE DES MUSCLES DANS LES MOUVEMENTS


ETUDE DES MOUVEMENTS
1. Mouvement de flexion de l’avant-bras sur le bras

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Schéma(a) flexion de l’avant-bras : 1) humérus. 2) biceps contracté. 3) triceps
relâché. 4) radius. 5) cubitus. Schéma(b) extension de l’avant-bras : 1) omoplate. 2)
biceps relâché. 3) triceps contracté. 4) radius. 5) cubitus

Au cours du mouvement de flexion e l’avant-bras sur le bras, le biceps se


contacte et tire sur ses tendons d’un coté sur l’omoplate et de l’autre coté sur le
radius. L’omoplate étant fixe, le radius entraine avec lui tout l’avant-bras qui se
fléchit sur le bras. Au même moment. Ce mouvement est possible grâce à
l’articulation du coude.

2. mouvement d’extension de l’avant-bras dans le prolongement

Au cours d’un mouvement d’extension de l’avant-bras dans le prolongement du


bras, le triceps se contracte et tire d’un coté sur l’omoplate et de l’autre sur le cubitus.
L’omoplate étant fixe, le cubitus s’abaisse et entraine avec lui tout l’avant-bras dans
le prolongement du bras. Au même moment, le triceps est relâché. Ce mouvement est
possible grâce à l’articulation du coude.

3. Rôles des muscles

Dans un mouvement, les articulations sont indispensables. Les muscles qui sont
en activité sont appelés organe actif du mouvement par opposition aux os qui
subissent les effets de la contraction qui sont appelés organe passif du mouvement.
Le biceps et le triceps travaille en opposition dans les mouvements de flexion et

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d’extension (lorsque le biceps est contracté, le triceps est relâché et vice versa). : Ce
sont des muscles antagonistes.

IV.ACCIDENT ET HYGIENNE DE L’APPAREIL MUSCULAIRE

1) Accident

a) la crampe

C’est une contraction involontaire, brusque, violente, douloureuse et passagère


de certains muscles du corps. Exemple : ceux du mollet (jumeaux) de la cuisse. Elle
rend les mouvements impossibles.

b) élongation

C’est un étirement douloureux du muscle. Il n y a pas de lésion apparente. Le


muscle étiré dépasse légèrement sa limite d’élasticité. L’élongation n’altère pas le
muscle.

c) le claquage

C’est une lésion assez importante du muscle suite à un étirement. Le muscle étiré
dépasse moyennement sa limite d’élasticité.

d) la déchirure musculaire

C’est une lésion très importante du muscle étiré. Le muscle étiré dépasse largement
sa limite d’élasticité.

2) hygiène du muscle

a) la nutrition

Pour bien fonctionner, le muscle a besoin d’énergie nécessaire. Cette énergie


provient du glucose et d’oxygène véhiculés (apportés) par le sang. Le glucose est
donc le carburant du muscle. Au cours de son fonctionnement, le muscle produit des
déchets comme l’acide lactique et le gaz carbonique qui sont éliminés par le sang.

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b) Fatigue musculaire

On parle de fatigue musculaire lorsque le muscle devient incapable de se


contracter à la suite d’un effort physique prolongé. Elle peut conduire à un surmenage
musculaire grave, parfois mortel. Elle est causée par un ravitaillement insuffisant du
muscle en glucose ou en oxygène ou par l’accumulation des déchets dans le muscle.
Pour lutter contre la fatigue musculaire, il faut :*S’entrainer pour augmenter les
capacités respiratoire et la puissance du cœur.*Avoir une alimentation riche en
glucides.*Se reposer suffisamment après un physique important

c) Importance des exercices musculaires pour l’entretien du muscle

Les exercices musculaires sont indispensables au développement harmonieux


de la musculature de l’homme .Un muscle qui ne travaille pas régulièrement diminue
de volume et devient faible : On dit qu’il s’atrophie. Par contre un muscle qui
travaille régulièrement devient gros et puissant : On dit qu’il s’hypertrophie.

Chapitre 3 : système nerveux hygiène


I .ANATOMIE DU SYSTEME NERVEUX
1. description

Le système nerveux est forme par l’ensemble des organes qui mettent l’organisme en
contact avec le milieu extérieur. Ces organes sont : l’encéphale, la moelle épinière,
les nerfs et les organes de sens. Les êtres vivants dotés d’un système nerveux sont
appelés les hématozoaires. Les seuls animaux multicellulaires à ne pas présenter de
système nerveux sont les éponges, les placozoaires et les mésozoaires. La neurologie
est la branche de la médecine qui cherche à soigne les pathologies du système
nerveux. Comme celui des autres animaux en générale, le système nerveux chez
l’homme se compose d’un axe cérébro-spinal(ou système nerveux centrale ou
névraxe) et des nerfs(ou système nerveux périphérique).

a)axe cérébro-spinal

Il est forme de deux parties : l’encéphale dans le crâne et la moelle épinière dans la
colonne vertébrale.

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*l’encéphale : c’est un organe logé dans la boîte crânienne. Il se divise en :

--cerveau ou encéphale antérieure : le cerveau se compose de deux masses énormes


molles, très plissées sur leur surface appelées hémisphères cérébraux. Ces
hémisphères sont séparés par un sillon inter-hémisphérique. Les plis sont encore
appelés circonvolutions.

--l’encéphale moyen : il est formes par les tubercules quadrijumeau ou pédoncules


cérébraux et le pont de varole. Il relie l’encéphale antérieur à l’encéphale postérieur

--l’encéphale postérieur. Il est forme par le cervelet et le bulbe rachidien. Le cervelet


est formé de trois lobes (deux hémisphères cérébelleux et le vernis en position
médiane). Le bulbe rachidien relie l’encéphale à la moelle épinière

A. Schéma de l’encéphale de mouton face dorsale. 1) lobes olfactifs. 2) sillon inter-


hémisphérique. 3) cerveau. 4) cervelet. 5) moelle épinière. 6) vermis. B) schéma de
encéphale de mouton face ventrale. 1)lobes olfactifs. 2) nerfs optique. 3) pédoncule
cérébral. 4) pont de varole. 5) cervelet. 6) bulbe rachidien. 7) moelle épinière

Schéma encéphale de mouton

*la moelle épinière : c’est un cordon blanc de 1cm de diamètre et de 50cm de


longueur. Elle se terme au niveau de la deuxième vertèbre lombaire. Sur toute sa
longueur, elle est parcourue par un sillon (trace ou creux) en avant relativement large
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peu profond et par un sillon postérieur étroit et profond. La moelle épinière est logé
dans le canal rachidien forme par la superposition des trous vertébraux.

b) les nerfs

On distingue chez l’Homme deux types vde nerfs selon le point de départ :
* 12 paires de nerfs crâniens qui partent de l’encéphale.
* 31 paires de nerfs rachidiens qui partent de la moelle épinière.
Les nerfs parviennent aux organes de sens (yeux, oreilles, langue, fosses nasales,
peaux). Chaque nerf rachidien est rattaché à la moelle épinière par deux racines (une
racine antérieure et une racine postérieure). La racine postérieure porte un renflement
appelé ganglion rachidien.

2) structure macroscopique des centres nerveux

Des coupes transversales réalisées dans les centres nerveux (encéphale et


moelle épinière) montrent deux types de substances.
*une substance blanche ; elle est interne dans le cerveau et dans le cervelet par
contre, elle est externe dans la moelle épinière et le bulbe rachidien.
*une substance grise ; elle est interne dans la moelle épinière et le bulbe rachidien
par contre dans le cerveau et le cervelet elle est externe.

NB dans le cerveau et le cervelet, la substance grise le l’écorce cérébrale et l’écorce


cérébelleuse.

Coupe transversale de la moelle épinière

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L’axe cérébro-spinale (encéphale et moelle épinière) est enveloppé par trois
membranes appelées méninges. Ces enveloppe sont : la méninge dure protectrice ou
dure mère ; la méninge souple nourricière ou pie-mère ; la méninge moyenne ou
arachnoïde. Les espaces inter-méningés sont remplis de liquide céphalo-rachidien
(LCR). Ce liquide empêche tout frottement des centres nerveux sur les parties dures.
NB : la méningite est une inflammation des méninges. Cette inflammation est
provoquée par les bactéries (méningites graves qui sont rares) comme le
méningocoque, le pneumocoque, haemophilus influenzae ou par des virus
(méningites fréquentes et bénignes).

3. Structure microscopique

a. Structure microscopique de la substance grise et de la substance blanche

L’examen microscopique montre que la substance grise est formée de petites unités
sous forme d’étoiles appelées corps cellulaires. L’examen microscopique de la
substance blanche montre qu’elle est formée de fibres fines appelées fibres nerveuses.
Des observations minutieuses ont révélé que chaque fibre nerveuse est un
prolongement d’un corps cellulaire. Le corps cellulaire et la fibre nerveuse forme une
cellule nerveuse aussi appelée neurone.

Schéma d’un neurone

NB : le neurone est l’unité anatomique et fonctionnelle du système nerveux

b. Structure microscopique du nerf


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Au microscope, une coupe transversale d’un nerf montre qu’il est formé de
plusieurs fibres nerveuses regroupées en faisceaux. Ces faisceaux sont séparés par un
tissu conjonctif contenant des vaisseaux sanguins.

Schéma de la coupe transversale d’un nerf

Le nerf est un organe en forme de filament constitué de plusieurs fibres nerveuses


regroupées en faisceaux.

II.PROPRIETES DES NERFS


Deux propriétés caractérisent les nerfs : ce sont : l’excitabilité et la conductibilité

1. Mise en évidence

On détruit l’encéphale et la moelle épinière d’une grenouille pour la rendre


immobile et inconsciente. On met à nu son gastrocnémien et le nerf qui l’innerve.
Lorsqu’on excite le nerf sciatique, le gastrocnémien qui n’a pas été touché se
raccourcit et se durcit pour entrainer un mouvement de la jambe. Le nerf sciatique qui
a reçu l’excitation l’a donc conduit jusqu’au muscle (gastrocnémien) : on dit que le
nerf est excitable et conducteur.
On appelle influx nerveux la perturbation ou le message nerveux qui a pris naissance
au point excité et a cheminé le nerf jusqu’au muscle. L’excitabilité est la capacité

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que possède un nerf à répondre à une excitation. La conductibilité est la propriété
que possède un nerf à propager (diffuser) l’influx nerveux.

NB : les excitants du nerf sont les mêmes que ceux du muscle

III.PHYSIOLOGIE DU SYSTEME NERVEUX


1. NOTION DE SENSIBILITE CONSCIENTE

a. Différents types de sensibilités conscientes

Tout individu en possession de toutes ses facultés mentales à conscience qu’il voit
ou qu’il entend des sons ou qu’il goûte des saveurs ou qu’il éprouve des douleurs ou
qu’il sent l’odeur : on parle de sensibilité consciente. La sensibilité conscience est
donc le fait d’avoir conscience du milieu qui nous environne. Toutes ces sensibilités
conscientes ont toujours pour point de départ un organe de sens relié au cerveau par
des nerfs. En d’autres termes la sensibilité consciente ne peut exister sans organe de
sens.

Types de sensibilités Organes de sens

Sensibilité visuelle L’œil

Sensibilité tactile La peau

Sensibilité gustative La langue

Sensibilité auditive L’oreille

Sensibilité olfactive Le nez

b. trajet suivit par l’influx nerveux dans le cas d’une sensibilité consciente
(cas de la sensibilité tactile)

L’influx nerveux nait de l’excitation de la peau, puis avance dans les nerfs
ensuite passe dans la racine postérieure de la moelle épinière et remonte vers le
cerveau (ou à lieu la sensation). Les centres nerveux de la sensibilité consciente se
trouvent dans la substance grise du cerveau. Le trajet comprend :
*un organe récepteur où prend naissance l’influx nerveux. Cet organe est la peau.
*un nerf sensitif qui conduit l’influx nerveux sensitif de l’organe récepteur (peau) au
centre nerveux.

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*un centre nerveux sensitif localisé dans la substance grise du cerveau (cortex
cérébral) qui reçoit l’influx nerveux sensitif et le transforme en sensation consciente.

A. Schéma du trajet suivi par l’influx nerveux dans le cas d’une sensation
consciente. 1) centre tactile.2) substance grise.3) encéphale moyen.4) influx sensitif
centripète.5) peau.6) racine posterieure.7) moelle épinière.

c)les aires sensitives et leurs localisations

Les aires sensitives sont des parties du cortex cérébral (substance grise du
cerveau) qui reçoivent l’influx nerveux sensitifs venant des différents organes de sens
et les transforment en sensation consciente.
*les aires visuelles sont localisées au niveau du cortex occipital.
*les aires auditives sont localisées au niveau du cortex temporal.
*les aires olfactives sont localisées au niveau du cortex temporal.
*les aires tactiles sont localisées au niveau du cortex pariétal.
*les aires gustatives sont localisées au niveau du cortex pariétal.

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Schéma de quelques centres de l’hémisphère cérébral gauche.

2. LA NOTION DE MOTRICITE VOLONTAIRE

a. Définition

La motricité volontaire est la capacité que possède l’organisme à réaliser des


mouvements voulus, décidés, volontaires. Exemples : parler, courir, sauter, danser.

b.siège de la motricité volontaire.

Exemple1 : une grenouille dont le cerveau a été détruit reste immobile et ne peut se
mouvoir volontairement.
Exemple2 : lorsqu’on effectue une ablation (suppression) seulement du cortex
cérébral (substance grise du cerveau) d’un animal, celui-ci reste immobil dépourvu de
toute sensibilité.
De ces observations on peut alors conclure que le siège de la motricité se trouve dans
le cortex cérébral encore appelé écorce cérébral. Le trajet suivit par l’influx nerveux
dans le cas d’une motricité volontaire comprend : *un centre nerveux situé dans le
cortex cérébral. * un conducteur centrifuge ou nerf moteur qui conduit l’influx
nerveux moteur centrifuge jusqu’au bulbe rachidien puis à la racine antérieure de la
moelle épinière pour arriver au niveau des organes effecteurs (muscles). *un organe
effecteur qui reçoit l’influx nerveux moteur et réagit par contraction pour accomplir

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le mouvement volontaire.

Schéma B trajet suivit par l’influx nerveux dans le cas d’un mouvement
volontaire.1) centre moteur.2) écorce cerebral.3) influx moteur centrifuge.4) muscle
(effecteur).5) racine anterieure.6) moelle épinière.

NB : les motricités volontaires et les sensibilités conscientes du côté droit du corps


ont leurs centres nerveux dans la substance grise de l’hémisphère cérébral gauche et
celles du côté gauche ont leur centre dans l’hémisphère cérébral droit.
L’influx nerveux qui détermine les mouvements volontaires nait dans l’écorce
cérébrale.
On ne peut pas volontairement contracter notre cœur ni les muscles de notre estomac,
de nos intestins, de nos artères. On ne peut pas non plus arrêter leurs contractions.
Ces muscles sont soustraits de notre volonté.

3. LES MOUVEMENTS REFLEXES


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a. Définition

On appelle mouvements reflexes des mouvements accomplis de façon involontaire.


Exemples : *brusquement un camarade approche son poing de votre œil, vos
paupières se ferment et souvent votre tête se jette en arrière.
*après avoir heurté de la main un objet chaud, vous la retirer aussitoot.* maintenez
ouverte votre bouche, sans que vous le vouliez, sans que vous puissiez l’en empêcher,
la salive arrive.
* asseyez-vous de préférence jambes croisées l’une sur l’autre ou pendante ;
lorsqu’on frappe d’un coup sec le tendon au-dessous de votre rotule, votre pied se
soulève sans que vous le vouliez. Vous ne pouvez même pas empêcher ce
mouvement.

b. Etude des réflexes médullaires chez la grenouille : exemple du reflexe


unilatéral

*Mise en évidence du reflexe unilatéral chez la grenouille.


Exp1 : détruisons l’encéphale d’une grenouille (pour supprimer les motricités
volontaires) puis plongeons l’extrémité d’une patte postérieure de cette grenouille
dans une solution d’acide diluée.
Obs : l’animal retire aussitôt sa patte par un mouvement de flexion de la jambe sur la
cuisse.
Concl : ce mouvement exécuté (accomplit) en l’absence de l’encéphale est un
mouvement reflexe. Il est dit reflexe unilatéral car il n’intéresse que la patte excitée.

*Mise en évidence des organes intervenant dans le reflexe unilatéral.


Exp1 : détruisons l’encéphale d’une grenouille puis essuyons l’extrémité d’une de ses
pattes postérieures avec une substance anesthésiante (éther ou chloroforme) puis
plongeons l’extrémité de cette même patte dans une solution diluée d’acide.
Obs : à l’immédiat, il n’y a pas de réaction mais plus tard après l’effet de la substance
anesthésiante, la patte fléchie si on l’excite.
Concl : la peau intervient dans l’accomplissement du reflexe unilatéral

NB : Une substance anesthésiante est une substance qui endort par moment les
terminaisons nerveuses.

Exp2 : détruisons l’encéphale d’une grenouille ensuite sectionnons le nerf sciatique


d’une patte postérieure et enfin plongeons l’extrémité de cette patte dans une solution
diluée d’acide.
Obs : il n’y a pas de réaction de la patte.
Concl : Le nerf sciatique est un organe qui intervient dans l’accomplissement du
reflexe unilatéral de la grenouille.
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Exp3 : Détruisons la moelle épinière d’une grenouille puis excitons une de ses pattes
postérieures.
Obs: il n’y a pas de mouvement de la patte concernée.
Concl : la moelle épinière est donc indispensable à l’accomplissement du reflexe
unilatéral de la grenouille.

NB : Pour qu’il y ait un mouvement reflexe, il faut :


*un organe de sens ou un récepteur sensoriel : c’est là ou prend naissance l’influx
nerveux après une excitation.
*un nerf sensitif qui conduit l’influx nerveux sensitif centripète jusqu’au centre
nerveux en passant par la racine postérieure du nerf rachidien.
*un centre nerveux médullaire (moelle épinière) dans lequel un ordre est élaboré sous
forme d’influx nerveux moteur.
*un nerf moteur centrifuge qui conduit l’influx nerveux moteur centrifuge jusqu’à
l’organe effecteur en passant par la racine antérieure du nerf rachidien.
*un organe effecteur (le muscle) qui réagit après réception de l’influx nerveux
moteur.

NB : l’arc reflexe est le trajet suivit par l’influx nerveux dans le cas d’une reflexe
unilatéral.

Schéma de l’arc reflexe dans le cas d’une reflexe unilatéral de la grenouille.


1) substance grise de la moelle épinière. 2) substance blanche de la moelle épinière.
3) racine postérieure. 4) neurone sensitif. 5) peau. 6) muscle. 7) racine antérieure. 8)
neurone moteur. 9) neurone d’association. 10) ganglion spinal ou ganglion rachidien.
11) nerf rachidien.
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NB : le ganglion spinal est un noyau ovoïde renfermant le soma (corps cellulaire) et
les dendrites du neurone. Sa section fait perdre la sensibilité de la partie innervée et
fait dégénérer les fibres nerveuses située de part et d’autre du ganglion.

Un réflexe médullaire est un réflexe dont le centre nerveux est la moelle épinière.
Ex : un dormeur qui écrase ou chasse des moustiques ; le retrait de la main posée par
mégarde sur un objet très chaud.
Un réflexe encéphalique est un réflexe dont le centre nerveux est l’encéphale. Ex : la
coordination des mouvements du corps.
Un réflexe bulbaire est un réflexe dont le centre nerveux est le bulbe rachidien. Ex les
battements des paupières pour éloigner les insectes des yeux, le rythme cardiaque, le
rythme des mouvements respiratoires.
Une grenouille spinale est une grenouille dont l’encéphale est détruit.
Une grenouille démédullée est une grenouille dont la moelle épinière a été détruite.
Une grenouille décérébrée est une grenouille dont le cerveau a été détruit.
Un réflexe est une réponse involontaire à une excitation, il y a sensibilité consciente
ou inconsciente.

NB les réflexes médullaires sont très importantes car ils permettent d’éviter les
dangers et de s’adapter aux variations des milieux.

4) Rôle des différentes parties de l’encéphale

a) Rôle du cerveau.
Le cerveau est le siège des motricités volontaires, des sensibilités conscientes, de
l’intelligence et de la mémoire.

b) Rôle de l’encéphale moyen.


Il a un rôle de conducteur car il relie le cerveau au cervelet. Il est aussi le centre
nerveux de nombreux reflexes de la vie de relation et de la vie de nutrition.

c) Rôle du cervelet.
Il a un rôle conducteur car il relie le bulbe rachidien à l’encéphale moyen. Il est le
centre nerveux responsable de la coordination des mouvements et du maintien en
équilibre du corps (les ivrognes titubent)

d) rôle du bulbe rachidien.


Il a un rôle conducteur car il relie la moelle épinière a l’encéphale. Il est aussi le

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centre nerveux de certains reflexes de la vie de nutrition tels que le réglage des
rythmes cardiaques et respiratoires.

5) Rôle de la moelle épinière.


La moelle épinière a un rôle conducteur car elle relie les nerfs à l’encéphale. Elle est
aussi le centre nerveux de nombreux reflexes de la vie de relation.

6) Rôle des nerfs.


Les nerfs ont pour rôles de conduire l’influx nerveux. Selon la physiologie, on
distingue trois types de nerfs.
*les nerfs sensitifs : ce sont des nerfs qui conduisent l’influx nerveux des organes de
sens vers les centres nerveux. Ex nerfs optiques, nerfs olfactifs, nerfs gustatifs ; nerfs
auditifs,….
*les nerfs moteurs : ce sont des nerfs qui conduisent l’influx nerveux des centres
nerveux vers les organes de sens. Ex nerfs moteurs oculaires qui aboutissent aux
muscles des yeux, les nerfs qui commandent les muscles de la face.
* les nerfs mixtes : ce sont des nerfs qui sont à la fois sensitifs et moteurs Ex les nerfs
rachidiens.

IV HYGIENE DU SYSTEME NERVEUX


Le système nerveux, appareil de liaison, assure des corrélations fonctionnelles
entre organes différents et parfois éloignés. On comprend que par son intermédiaire
l’odeur, la vue appétissant puisse faire venir « l’eau de la bouche » ; par reflexes
partis des fosses nasales ou des yeux ; les glandes salivaires secrètent. Cela explique
en grande partie pourquoi le physique influe sur le moral et vice versa. Un estomac,
un foie qui fonctionnent mal aigrissent le caractère ; inversement une émotion forte
« coupe l’appétit », supprime la sécrétion salivaire, trouble la digestion accélère ou
ralentie les mouvements cardiaque. Une personne inquiète se comporte mal.
Le système nerveux établie une solidarité très grande entre tous nos organes. Notre
organisme si complexe forme un tout. Toute lésion de l’écorce du cerveau altère ou
supprime les facultés intellectuelles et morales ; cela d’autant plus grave que la lésion
est étendue. L’autopsie (dissection et examen d’un cadavre) d’individu atteint de
maladie mentale montre des dégénérescences plus ou moins marquées de l’écorce
cérébrale. C’est dans l’écorce cérébrale que se localisent les facultés intellectuelles et
morales.

1. Fatigue nerveuse et surmenage


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La fatigue nerveuse est une baisse des capacités intellectuelles à la suite d’un
effort intellectuel prolongé. Le surmenage est l’ensemble des troubles résultant d’une
fatigue nerveuse.

a) Manifestations.
La fatigue nerveuse se manifeste par entre autres :
*une difficulté à mémoriser.
*l’absence de sommeil.
*une diminution de l’attention.
Le surmenage se manifeste par entre autres :
*une sensation de fatigue générale.
*une incapacité de fixer son attention.
*des insomnies (incapacité de dormir).
*une irritation permanente (état de quelqu’un qui est en colère).

b) Causes.
La fatigue nerveuse est provoquée par un effort intellectuel prolongé.
Le surmenage quant à lui peut être causé par :
*un travail intellectuel monotone.
*un travail intellectuel désordonné (beaucoup d’activités menées à la fois).
*l’inquiétude, la tristesse.
* un sommeil insuffisant.
*l’agitation perpétuelles de la vie moderne (vibration, éclairage trop fort, bruits)

c) Moyen de prévention.
Pour retarder la fatigue nerveuse et pour éviter le surmenage, on doit :
*dormir suffisamment : enfants de 10 à 15ans (11heures) ; jeunes de 15 à 18ans
(8heures).
*organiser les activités intellectuelles de façons à alterner les exercices difficiles et
faciles et de sorte à avoir un temps de loisir.
* développer l’automatisme à travers l’entrainement car cela soulage le cerveau.
*pratiquer le sport pour maintenir l’ensemble du corps en bonne santé. :

2) Action de l’alcool et des stupéfiants sur le système nerveux

a) Action de l’alcool sur le système nerveux.


L’alcool consommé en excès agit sur le cervelet et entraine entre autres :
*une difficulté d’élocution (difficulté de s’exprimer oralement, perte des idées).
*une dimunition des réflexes.
*des troubles de la sensibilité.
L’alcool consommé à dose modérée stimule de façon passagère le système nerveux.
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b) Action du tabac
le tabac contient des substances comme la nicotine et le goudron qui agissent sur le
système nerveux et provoquent entre autres :
*une baisse de l’acuité des organes de sens principalement la vue le gout ; l’odorat.
*une diminution de la mémoire ;
*des tremblements ;
*une diminution de la capacité d’attention ;
*une irritation

c) Action du thé et du café.


La caféine et la théine sont des substances nocives présentent respectivement dans le
café et le thé. L’absorption en excès de ces substances dans le corps provoque entre
autre :
*des palpitations cardiaques, des insomnies.
*le tremblement des mains.

d) Action des drogue dures.


Elles perturbent le fonctionnement du système nerveux et conduisent à la folie

3) Conseil pour fortifier le système nerveux

a) Les aliments indispensables au système nerveux.


Certains aliments sont indispensables au bon fonctionnement du système nerveux. Ce
sont :
*la vitamine B1 ou vitamine antinévritique : son absence dans l’organisme entraine
des troubles graves.
*la vitamine PP(ou B3) ou vitamine antipellagreuse. Son absence dans l’organisme
provoque une maladie appelée la pellagre (maladie grave des humains et des animaux
qui se manifeste d’abord par des lésions de la peau suivis de troubles du système
nerveux central conduisant à la folie et au suicide).
*le phosphore : la substance blanche du système nerveux est essentiellement formée
de phosphore. Son absence ou insuffisance provoque nécessairement des troubles.

b) Organisation et discipline de la vie.


Pour avoir un meilleur rendement de l’activité du système nerveux, il faut :
*Dormir suffisamment.
* éduquer le système nerveux en dormant et en mangeant à des heures régulières.
* dégager un temps de loisir.
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*organiser sa journée avec un emploi du temps établi à l’avance.
*organiser les activités intellectuelles.

c) Règles d’hygiène mental.


Pour une bonne hygiène mentale, les mesures suivantes sont nécessaires.
*être gais et non triste.
*ne faire qu’une chose à la fois.
*éviter l’égoïsme (recherche exclusif de son plaisir et son intérêt).
* Avoir une bonne alimentation.
*éviter l’abus des drogues.
*Faire du sport….

CHAPITRE IV : ETUDE D’UN ORGANE DE


SENS : L’ŒIL

L’œil est l’organe de la vision de l’être humain. Il lui permet de capter la lumière
pour ensuite l’analyser et inter agir avec son environnement. Grâce à lui, nous avons
la notion des couleurs, de la forme et de l’étendue des objets. La science qui étudie
l’œil est l’ophtalmologie. L’un des grands défit de la technologie est de fabriquer des
yeux électronique capables d’égaler voire de dépasser les aptitudes des yeux du
monde vivant pour par exemple remplacer l’œil d’une personne accidentée.

1. ANATOMIE DE L’ŒIL
L’appareil visuel de l’homme comprend deux parties : les grandes annexes et
le globe oculaire.

1) les organes annexes

Les organes annexes de l’œil sont :


*les sourcils : ils devient latéralement la sueur venant du front, protégeant ainsi l’œil.
*les paupières et les cils : ils protégent l’œil contre la lumière trop vive et les
poussières. Les paupières sont de simples replis de la peau qui, en se rapprochant,
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lavent la face antérieure du globe oculaire avec un liquide sécrété par les glandes
lacrymales.
*les glandes lacrymales : situées en haut et en dehors de l’œil, elles sécrètent 40% de
nos larmes qui réchauffent et humidifient le globe oculaire pour faciliter ses
mouvements. Les 60% de nos larmes sont sécrétées par des glandes accessoires.
*les muscles de l’œil : en se contractant, ils permettent d’orienter le globe oculaire
vers le point que l’on veut regarder.

2) Le globe oculaire

C’est la partie essentielle de l’appareil visuel. Il est logé dans une cavité osseuse
de la face appelée orbite. Le globe oculaire est formé de deux parties : les membranes
de l’œil et les milieux transparents.

a)les membranes de l’œil.


La dissection du globe de l’œil montre que sa parois est constituée de trois
membranes emboitées qui sont de l’extérieur vers l’intérieur :
* la sclérotique : du mot grec scleros qui veut dire dur, la sclérotique est une
membrane blanche, résistante et d’environs 1mm de diamètre. Elle est également une
enveloppe protectrice car elle protège l’œil des chocs mécaniques. Elle est
transparente en avant et porte là le nom de cornée transparente.
*la choroïde : c’est une membrane mince et pigmentée de noir. Elle est très riche en
vaisseaux sanguins d’où son nom de membrane nourricière. La choroïde forme en
avant l’iris qui représente un orifice appelé la pupille. La pupille peut se contracter ou
se dilater selon l’intensité de la lumière grâce à l’action des muscles lisses de l’iris.
* la rétine : c’est une membrane presque incolore et d’une fragilité extrême
(membrane photosensible de l’œil). Elle se prolonge par le nerf optique (ensemble
des fibres des neurones) en arrière du globe oculaire. Le nerf optique relie le globe
oculaire à l’encéphale. La rétine est formée de neurones. L’ensemble des fibres des
neurones forment le nerf optique.

b) Les milieux transparents de l’œil.


On note de l’avant vers l’arrière :
*la cornée transparente : c’est la partie avant de la sclérotique. Elle est recouverte
d’une mince membrane transparente appelée la conjonctive qui produit un mucus
lubrifiant. La cornée est circulaire et bombée vers l’avant.
*l’humeur aqueuse : c’est un liquide transparent, fluide comme de l’eau qui se trouve
en avant de l’iris après la cornée. Elle est secrétée par le corps ciliaire.
*le cristallin : c’est un petit disque fibreux (une sorte de lentille biconvexe) dont la
partie postérieure est plus bombée. Il est transparent et flexible (il peut se déformer et
reprendre sa forme initiale). C’est lui qui permet de focaliser l’image sur la rétine en
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fonction de la distance. C’est une lentille naturelle de l’œil.
*l’humeur vitrée : c’est une substance gélatineuse incolore et transparente. Elle
remplit l’espace entre le cristallin et la rétine. On l’appelle aussi corps vitré ou corps
ou hyalin.

Coupe antéro-postérieure du globe oculaire.

1) Cornée transparente.2) humeur aqueuse.3) cristalllin.4) pupille.5) conjonctive.


6) iris. 7) corps ciliaires.8) sclerotique.9) choroide.10) retine.11) tache jaune.
12) point aveugle ou papille (c’est là où les fibres se réunissent pour former le nerf
optique).13) nerf optique.14) humeur vitrée.

3) structure microscopique de la rétine

Un examen microscopique de la rétine montre qu’elle est formée de trois couches de


cellules nerveuses. Ce sont :
*une couche de cellules multipolaires dont les fibres nerveuses se rassemblent pour
former le nerf optique.
*une couche de cellules bipolaires en position médiane.
*une couche de cellules sensorielles formées de cellules visuelles en cône et de
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cellules visuelles en bâtonnet.

Structure de la rétine

1) humeur vitrée. 2) neurone multipolaire. 3) neurone bipolaire. 4) cellules visuelles


en bâtonnet. 5) choroïde. 6) cellules pigmentaires. 7) cellules visuelles en cône. 8)
sens de l’influx nerveux sensitif. 9) fibres du nerf optique. 10 point aveugle. 12).

II) PHYSIOLOGIE DE L’ŒIL


1) formation des images

Réalisons l’expérience suivante : retirons la sclérotique d’un œil frais de bœuf


pour le rendre transparent (œil réduit).plaçons ensuite en face de cet œil une bougie
enflammée : il se forme sur le fond du globe oculaire de l’œil une image réduite et
renversée de la bougie enflammée. Conclusion : les milieux transparents de l’œil
jouent ensemble le même rôle que la lentille. Ils font converger les rayons de la
lumière au fond de la chambre noire (humeur vitrée), sur la rétine.

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2) Accommodation

Regardons un objet très éloigné puis regardons brusquement un objet très


rapproché (à 1m de nos yeux par exemple). On a d’abord de cet objet rapproché une
image floue qui devient nette par la suite. Pour la vision de l’objet rapproché nos
yeux viennent de réaliser une « mise au point ». Ce mécanisme de mise au point est
accommodation. C’est la capacité que possède l’œil à voir les objets rapproché (c'est-
à-dire placer en deçà de 6m) l’accommodation est un acte reflexe. L’image d’un objet
rapproché se forme en arrière de la rétine. Pour la vision nette de l’objet rapproché, le
cristallin se bombe de façon automatique pour ramener l’image de l’objet sur la
rétine. Le cristallin se bombe d’autant plus que l’objet est rapproché. En d’autres
termes plus l’objet est rapproché, plus le cristallin est bombé. Pour un œil normal,
l’accommodation ne commence que pour les objets situés à moins de 6m. La distance
minimale de vision distincte est de 25cm pour un œil normal adulte. En deca il n’y a
plus d’accommodation de l’œil, l’image reste floue. La distance minimale de vision
distincte varie en fonction de l’âge. elle en moyenne : à 10ans de 7cm, à 15ans de
8cm, à 20 ans de 10cm, à 30 ans de 14cm, à 40 ans de 25 cm, à 50 ans de 40 cm, à 60
ans de 100 cm, à 75 ans de 500 cm.
NB : l’iris joue le rôle d’un diaphragme. En lumière intense, la pupille est peu ouverte
et en lumière faible elle est grandement ouverte. C’est lui qui règle la quantité de
lumière qui pénètre dans le globe oculaire.

3) Rôle de la rétine et de l’encéphale

a) rôle de le ratine.
La rétine est une membrane délicate qui renferme des cellules nerveuses (cellules en
cônes et en bâtonnets) qui sont sensibles à la lumière. La formation d’une image sur
la rétine entraine une excitation de ces cellules. Il en résulte un influx nerveux qui
nait au niveau de la rétine et est conduit au nerf optique jusqu’à l’encéphale.

b) rôle de l’encéphale.
Au niveau de l’encéphale (aire visuelle), l’influx nerveux est converti (transformé) en

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sensation sensorielle. On se rend alors compte de la forme de l’objet regardé, de son
relief, de sa couleur.

REMARQUE : *les images formées sur la rétine persistent pendant quelque seconde
(1/20 à 1/10) après la disparition de l’objet.
* la tache jaune n’a que des cellules visuelles en cônes qui nous renseignent sur la
forme et la couleur des objets (vision diurne). Par contre les cellules en bâtonnets
interviennent dans la vision crépusculaire ; elles sont limitées à la lumière et sont plus
rapides et plus sensibles que les cônes. Chaque œil comporte environs 7 millions de
cônes et 120 millions de bâtonnets.
*le point aveugle est dépourvu de cellules sensorielles (pas de cônes ni de bâtonnets).
*trois types de cônes (rouge, vert, bleu) servent à décomposer la lumière en couleurs.
Le dysfonctionnement d’un des trois types de cônes entraine le daltonisme et le
dysfonctionnement des trois types de cônes conduit à l’achromatopsie dont l’un ces
symptômes est l’absence totale de la vision des couleurs.

III) ANOMALIES DE LA VISION ET


HYGIENE DE LA VUE

1. Anomalies de la vision

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a)la myopie
C’est une anomalie de la vision qui se caractérise par une incapacité de l’œil à voir
nettement les objets éloignés alors que ceux rapprochés sont bien perçus. Elle est due
à un cristallin trop bombé, donc trop convergent ; cela entraine une formation des
images des objets éloignés (+6m) en avant de la rétine. On corrige la myopie en
portant des lunettes à verres biconcaves (divergent) ou à bords épais.

b) l’hypermétropie
C’est une anomalie de la vision qui se caractérise par une incapacité de l’œil à voir
nettement les objets rapprochés alors que ceux éloignés sont bien perçus. Elle est due
à un cristallin trop plat donc trop divergent ; cela entraine une formation des objets
rapprochés en arrière de la rétine. L’hypermétrope lit les bras tendus. On corrige
l’hypermétropie par le port des verres correcteurs biconvexes (convergents) ou à
bords minces.

c)la presbytie
En vieillissant, le cristallin perd de l’élasticité ; son pouvoir d’accommodation
diminue puis disparait : on parle de presbytie (du grec prebutès, vieillard). La
presbytie est donc une anomalie de la vision de l’œil due au vieillissement du
cristallin chez les personnes âgées (âge≥ 45 ans). L’œil presbyte présente les mêmes
signes que l’œil hypermétrope c'est-à-dire qu’il ne voit pas nettement les objets
rapprochés. On corrige cette anomalie de la même manière que l’hypermétropie.

d) le daltonisme
Certaines personnes ne voient jamais les cerises mures. Elles leurs paraissent toujours
vertes : on parle de daltonisme. Le daltonisme est une anomalie de la vision qui se
caractérise par l’incapacité de discerner diverses couleurs. Le daltonien voit le vert à
la place du rouge. Le daltonisme est une maladie héréditaire (il est transmis à
l’individu par ses parents) ; il ne se corrige pas et ne se soigne pas.

2) hygiène de la vue

Pour un bon fonctionnement des yeux, il faut :


*éviter de lire sous une lumière trop faible ou vive ou des documents qui ont des
caractères trop petits.
*éviter de trop rapprocher des yeux les documents pendant la lecture ou pendant
l’écriture.
*éviter de lire à la distance minimale de vision car cela fatigue le cristallin. La bonne
distance est de 25 à 30cm.
*éviter de lire ou d’écrire en plein soleil car cela peut provoquer des lésions au
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niveau de la rétine et entrainer la cécité (état d’une personne aveugle).
*éviter de toucher les yeux ou de les frotter avec les mains sales car, on y introduit
microbes responsables des maladies comme la conjonctivite (inflammation de la
conjonctive).
*retirer rapidement les corps étranger qui tombent dans l’œil avec un tissu doux.
*consommer des aliments riches en vitamine A car son absence dans l’œil provoque
l’héméralopie (difficulté excessive à voir lorsque la luminosité diminue)

Un aliment est une substance qui nourrit le corps d’un être vivant. Selon la
composition ; on distingue deux types d’aliments : les aliments simples et les
aliments composés.

Un aliment simple est un aliment formé d’un seul type de molécule. Il existe deux
types d’aliments simples : les aliments simples minéraux et les aliments simples
organiques.

Les aliments simples minéraux sont des aliments simples qui proviennent du monde
minéral ; c'est-à-dire qu’ils ne sont pas produit par les êtres vivants. Ces aliments
sont :
*l’eau : c’est un liquide fluide à la température ambiante, incolore et indolore qui se
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présente sous forme de vapeur à haute température et sous forme de solide (glace) a
basse température. En poids, l’eau représente le constituant le plus important des
êtres vivants car chez l’Homme par exemple, elle représente les 2/3 du poids du
corps.
*les sels minéraux : ce sont des substances qui interviennent dans l’entretien, la
croissance et le fonctionnement de l’organisme. Comme exemple de sels minéraux,
on peut citer le sodium ou sel gemme (sel de cuisine) ; le carbonate de calcium ou
calcaire ; les phosphates (les phosphates et le carbonate de calcium interviennent dans
la formation du tissu osseux) ; les sels d’iode (ils sont indispensables au bon
fonctionnement de la thyroïde et leur absence dans l’organisme entraine le goitre) ;
les sels de fer (ils interviennent dans la formation des hématies) ; les sels de
magnésium ; le potassium. Il existe des réactifs qui permettent de mettre en évidence
certains des sels minéraux (voir tableau ci-après)

Sel minéraux réactif résultats

Sels de calcium Oxalate d’ammonium Précipité blanc d’oxalate de


calcium qui ne noircit pas à la
lumière

chlorure Nitrate d’argent Précipité blanc de chlorure


d’argent qui noircit à la lumière

carbonates acide Dégagement de gaz carbonique

Sel de potassium Acide picrique Précipité jaune de picrate de


potassium

sulfates Chlorure de baryum Précipité blanc de sulfate de


baryum

NB : un réactif est une substance chimique qui sert à déclencher une réaction
chimique pour révéler la présence d’un corps.

Les aliments simples organiques sont des aliments simples produits par des êtres
vivants animaux et végétaux. Ils sont de quatre types :
*les glucides : ce sont des aliments simples formés d’atomes de carbone, d’oxygène
et d’hydrogène. On les divise en deux grands groupes :
+les sucres : ce sont des glucides à saveur sucrée et solubles dans l’eau (capable de se
dissoudre totalement dans l’eau). Certains sucres tels que le glucose (sucre des fruits
et du miel), le lactose (sucre du lait), le lévulose (sucre de certains végétaux) et le
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maltose donnent avec la liqueur de Fehling à chaud un précipité rouge brique : ce
sont des sucres réducteurs. Par contre, d’autres comme le saccharose (sucre ordinaire)
qui ne donne pas de précipité rouge brique avec la liqueur de Fehling à chaud sont
des sucres non réducteurs.
+les féculents : ce sont des glucides non solubles dans l’eau et à saveur non sucrée.
Ce sont : l’amidon (c’est la forme de mise en réserve du glucose chez les végétaux),
le glycogène (c’est la forme de mise en réserve du glucose dans les muscles, le foie et
chez les champignons) et la cellulose (c’est un constituant de la paroi de la cellule
végétale). L’eau iodée (réactif de couleur brun jaune) colore l’amidon en bleu et le
glycogène en brun acajou.
*les lipides ou corps gras : ce sont des aliments simples formés d’atomes de carbone,
d’oxygène et d’hydrogène. Ils sont insolubles dans l’eau avec laquelle ils forment des
émulsions (fines gouttelettes de lipides insolubles dans l’eau). Par contre ils sont
solubles dans des solvants tels que l’éther, le chloroforme et le benzène. Ils laissent
sur du papier une tache translucide qui ne disparait pas à la chaleur. Ils sont
transformés en glycérine et en savons par la potasse et la soude. Les lipides sont
essentiellement les huiles, les beurres et les graisses.
*les protides ou corps azotés : ce sont des aliments simples formés d’atome de
carbone, d’oxygène, d’hydrogène et d’azote. Ils se coagulent (se prennent en masse)
en présence de chaleur, des acides et de l’alcool. Deux réactions caractéristiques
permettent de les mettre en évidence :
+ la réaction xanthoprotéique : les protides colorés en jaune par l’acide nitrique
prennent une coloration orange en présence de l’ammoniaque.
+la réaction du biuret : les protides colorés en bleu par le sulfate de cuivre se colorent
en violet en présence de la potasse.
*les vitamines : ce sont des aliments indispensables à faible dose au bon
fonctionnement de l’organisme

I.MISE EN EVIDENCE DES ALIMENTS


SIMPLES DU PAIN ET DU LAIT

1. MISE EN EVIDENCE DE L’EAU ET DES SELS


MINERAUX

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a. Dans le pain.
*mise en évidence de l’eau. Mettons un morceau de pain frais dans un tube à essai
puis chauffons. Il se forme de fines gouttelettes sur ma paroi du tube. Le pain contient
donc de l’eau.
*mise en évidence des chlorures. Dans un tube à essai contenant du filtrat de pain,
ajoutons du nitrate d’argent. On obtient un précipité blanc de chlorure d’argent qui
noircit à la lumière (en présence de lumière). Le pain contient donc des chlorures.
*mise en évidence du calcium. Dans un tube à essai contenant du filtrat de pain,
ajoutons de l’oxalate d’ammonium. On obtient un précipité blanc d’oxalate de
calcium qui ne noircit pas à la lumière. Le pain contient du calcium

b. Dans le lait.
*mise évidence de l’eau. Laissons au repos pendant 24heures du lait frais de vache. Il
se coagule et laisse apparaitre le petit lait (liquide). Lorsqu’on sépare le petit lait du
caillot, on constate que le petit lait est constitué essentiellement de l’eau (900 à 910g/l
de petit lait). Le lait contient de l’eau.
*Mise en évidence des chlorures. Dans un tube à essai contenant du petit lait,
additionnons des gouttes de nitrate d’argent. On obtient un précipité blanc de chlorure
d’argent qui noircit en présence de lumière. Le lait contient des chlorures.
*mise en évidence du calcium. Dans un tube à essai contenant du petit lait, on ajoute
de l’oxalate d’ammonium. Il se forme un précipité blanc d’oxalate de calcium qui ne
noircit pas à la lumière. Le lait contient du calcium

2) mise en évidence des glucides

a)dans le pain.
*Mise en évidence de l’amidon : laissons tomber des gouttes d’eau iodée sur un
morceau de pain. On observe une coloration bleue. Le pain contient de l’amidon.
*mise en évidence du glucose : dans un tube à essai contenant du filtrat de pain, on
ajoute de la liqueur de Fehling puis on porte à chaud. On observe un précipité rouge
brique. Le pain contient un sucre réducteur, le glucose.

b) dans le lait.
Mise en évidence des glucides ; le lactose : dans un tube à essai contenant le petit lait,
ajoutons la liqueur de Fehling puis chauffons. On obtient un précipité rouge brique.
Le pain contient un sucre réducteur, le lactose

3) mise en évidence des protides


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a)dans le pain. Mise en évidence des protides ; le gluten.
*la réaction xanthoprotéique : dans un tube à essai contenant un morceau de pain,
ajoutons de l’acide nitrique. Le morceau de pain se colore en jaune. Lorsqu’on ajoute
de l’ammoniaque, le pain passe de la coloration jaune à la coloration orangée. Le pain
contient des protides.
*la réaction du biuret : dans un tube à essai contenant un morceau de pain, ajoutons
du sulfate de cuivre, le pain se colore en bleu. Lorsqu’on ajoute par la suite de la
potasse, on obtient une coloration violette. Le pain contient des protides.

b) dans le lait.
Mise en évidence des protides ; la lactalbumine et la caséine : lorsqu’on chauffe du
lait frais de vache, une fine peau se forme à la surface : c’est la frangipane que nous
allons utiliser dans les expériences suivantes.
*la réaction xanthoprotéique : dans un tube à essai contenant de la frangipane,
ajoutons de l’acide nitrique ; la frangipane se colore en jaune. Ajoutons ensuite de
l’ammoniaque, la frangipane devient orangée. Le lait contient des protides ; la
lactalbumine ou albumine du lait.
*la réaction du biuret : dans un tube à essai contenant de la frangipane, ajoutons du
sulfate de cuivre : la frangipane se colore en bleu. Ajoutons de la potasse, la
frangipane du bleu au violet. Le lait contient des protides, la lactalbumine.

Il existe en quantité plus importante un autre protide appelé la caséine.


On l’obtient dans le caillot du lait. Pour le mettre en évidence, on réalise les réactions
xanthoprotéiques et du biuret sur un morceau de caillot du lait. Les résultats positifs
indiquent que le lait contient des protides, la caséine.

4) mise en évidence des lipides

a)dans le pain.
Mise en évidence : un morceau de pain frotté contre un papier blanc laisse des taches
translucides. Le pain contient des lipides.

b) dans le lait.
Mise en évidence : lorsqu’on laisse au repos du lait frais de vache pendant une demi-
journée, il se forme une couche épaisse et grasse à la surface : c’est la crème du lait.
Cette crème laisse des taches translucides sur un papier. Le lait contient des lipides.

On fait le pain avec une pâte constituée de farine, d’eau et de sel. On ajoute un peu de
levain ou de levure qui font fermenter la pâte. La fermentation produit du gaz

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carbonique qui s’échappe et laisse de nombreuses cavités qu’on retrouve dans la mie
de pain après sa cuisson.

L’analyse chimique du pain et du lait donne les résultats indiqués dans le tableau ci-
après

Aliments simples 1l de lait 1kg de pain

Eau 900g à 910g 400g

Sels minéraux 9g à 10g 10g

Protides 30g à 35g (caséine et albumine) 80g (gluten)

Glucides 47g à 52g (lactose) 500g (amidon et glucose)

Lipides 35g à 40g 10g

Vitamines A, B, C, D, E néant

Ces résultats montrent que le lait contient tous les types d’aliments simples alors
que le pain ne contient pas cde vitamines et il contient très peu de lipides.

5) Définitions
*un aliment simple un aliment formé d’un seul type de substance nutritive ou
molécule nutritive absorbable dans l’organisme. On a deux types d’aliments simples :
les aliments simples minéraux (eau, sels minéraux) et les aliments simples organiques
(glucides, lipides, protides).
*un aliment composé est un aliment formé de plusieurs aliments simples. Exemple :
le lait, le pain, ….
*un aliment complet est un aliment qui contient tous les aliments simples à mesure de
couvrir les besoins alimentaires de l’individu. Exemple : le lait, le pain beurré au lait.
*un aliment incomplet est un aliment qui ne contient pas tous les aliments simples.
Exemple : le pain

II CLASSIFICATION DES ALIMENTS COMPOSES

TYPES D’ALIMENTS COMPOSES EXEMPLES


Aliments riches Aliments riches en eau Légumes frais (feuilles de choux, d’épinard,…), fruits charnus
(pastèques, concombre…), le lait, les boissons…..
en substances
minérales Aliments riches en sels minéraux Le lait, les légumes secs (feuille d’oseille, de haricot de
baobab,…), fruits secs (gombo,…), les poissons et viandes
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séchés,...

Aliments riches Aliments sucrés Miel, dattes, mangue, oranges, pastèques, ananas, ….
en glucides Aliments féculents Céréales (riz, mais, sorgho, petit mil, mil, blé, ...), tubercules
(riches en amidon) (manioc, igname, pomme de terre, ….)
Aliments riches
en substances Aliments riches Origine animale Viande, poisson, œuf, lait, chenille,…..
organiques en protides
Origine végétale Haricot sec, niébé, avocat, ……

Aliments riches Origine animale Graisses (mouton, porc, …), beurre du lait, saindoux (huile
en lipides obtenue à partir de la graisse du porc),…..

Origine végétale Huiles (d’arachide, de palme, de coton, de sésame, d’olive,…)


beurre de karité

Légumes vert

panier de légumes

III HYGIENE ALIMENTAIRE


1. Les maladies par carence

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a. Le béribéri
Le béribéri était autrefois très répandu chez les peuples d’Asie qui se nourrissaient de
riz décortiqué alors que la cuticule du riz contient précisément de la vitamine B1. Il
sévit encore dans certaines populations sous-alimentées des pays en développement.

a1.Les symptômes.
La maladie se manifeste d’abord par une fatigue et un amaigrissement. Il peut ensuite
evoluer sous deux formes:
* la forme paralytique ou béribéri sec: il affecte principalement les nerfs et les
muscles et a pour symptômes : un engourdissement, une sensation de brûlures au
niveau des jambes et une atrophie musculaire. Dans les cas graves, la maladie
entraine une paralysie des membres (inférieurs et supérieurs) et des muscles du tronc.
La mort intervient par asphyxie.
*la forme hydropique (humide) ou œdémateuse : la maladie se traduit principalement
par une insuffisance cardiaque (le cœur n’arrive plus à jouer correctement, son rôle
de pompe) les veines se congestionnent et des œdèmes (gonflements provoqués par
l’infiltration de liquide sous la peau) apparaissent au niveau des jambes puis
progressivement surtout le reste du corps, s’ensuit une baisse de la tension artérielle
puis la mort par syncope (arrêt des battements cardiaques).

a2.les causes.
Le béribéri est cause par une carence (absence ou insuffisance) en vitamine B1 dans
l’alimentation. La vitamine B1 est appelée vitamine anti-névritique ou anti-
béribérique. Le béribéri est donc une avitaminose (c'est-à-dire maladie due à une
carence en vitamine) .On appelle vitamine une substance nécessaire au
développement et au bon fonctionnement de l’organisme. Elle agit à faible dose. Par
exemple 1.5mg de la vitamine B1 protège l’Homme contre le béribéri

a3.Prevention.
pour prévenir le béribéri, il faut consommer des aliments riches en vitamine B1. En
effet la vitamine B1 joue un rôle important dans le métabolisme des glucides. Sans
elle, le cerveau, les nerfs et les muscles ne peuvent plus fonctionner correctement. On
la trouve dans les enveloppes ou sons des céréales complètes, dans le foie, dans la
viande de porc, dans la levure de bière, dans les graines des légumineuses,…..

b.Le kwashiorkor.
Le kwashiorkor sévit dans tous les pays en voie de développement en particulier les
pays en guerre, qui subissent la famine et touche les enfants entre 6mois et 3ans.

b1.les symptômes.
C’est une maladie infantile (atteint les enfants de 0 à 4ans). Ses symptômes sont entre
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autres :
*un retard de croissance ;
*des troubles psychomoteurs et des lésions cutanées ;
*incapacité de grandir ou de prendre du poids ; *une perte de masse musculaire ;
*un manque d’appétit ;
*une diarrhée persistante ;
*des œdèmes des membres inférieurs ;
* un ballonnement abdominal avec une augmentation du volume du foie par stéatose
(surcharge graisseuse);
*des troubles de comportement (enfant triste et pleurnichard) ;
*changement de la coloration de la peau et des cheveux (orange rougeâtre) ;
*endommagement du système immunitaire ;….

b2. Les causes.


L’insuffisance de protéines dans le régime alimentaire est la cause du kwashiorkor. Il
s’observe le plus fréquemment chez l’enfant après le sevrage. En effet le lait maternel
apporte une alimentation équilibrée riche en protéines. Après le sevrage, l’enfant
adopte la nourriture des adultes essentiellement pauvre en protéine. Or à cette période
l’enfant a de gros besoin en protéines pour sa croissance et son développement
musculaire.

b3) prévention.
En l’absence de traitement la maladie est mortelle, de plus, l’enfant est
particulièrement sensible aux infections telles la tuberculose, le paludisme, ….la
maladie peut être évité en mangeant suffisamment d’aliments riches en protéines.

c.Le marasme

c1.les symptômes.
Les symptômes généraux du marasme comprennent entre autres :
*un retard de croissance ;
*un visage émacié (très amaigri) ;
*des yeux enfoncés dans les orbites ;
* un abdomen gonflé ;
*des troubles de comportement (nervosité, anxiété=vive inquiétude) ;
* la diarrhée chronique ;
*des étourdissements ;
*de la fatigue ;
* une perte de poids rapide ; …
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c2.causes.
le marasme est dû à une alimentation pauvre en aliments énergétiques et en protides.
Apres le sevrage (précoce) de l’enfant

c3. Prévention.
Pour prévenir le marasme, il faut faire un sevrage normal (18 mois) et donné à
l’enfant des aliments riches en glucides, en lipides et en protides.

QUELQUES VITAMINES INDISPENSABLES A L’HOMME


vitamines besoins Rôles dans l’alimentation origines avitaminose

A 0.4 à Intervient dans la croissance en Graisses animales (lait beurre, *cécité crépusculaire
0.75mg/jr longueur et dans la formation huile de foie de morue,..) ; le *troubles de croissance
du pigment rétinien. foie, la carotte, …

D 0.1 à Fixation du calcium au niveau Œuf, huile de foie de poisson,


Liposolubles 0.3mg/jr des os synthétisée à partir du
(soluble dans cholestérol sous l’action des Le rachitisme
les lipides) rayons U.V du soleil

E 0.20 mg/jr Intervient dans la reproduction Matières grasses animale et *avortement


végétales (beurre, huile, *stérilité ;...
graisse), lait, œuf,….

K 1mg/jr Intervient dans la coagulation Légumes verts, synthétisée par Absence ou coagulation
du sang les bactéries de l’intestin lente du sang en cas
d’hémorragie.

Hydrosolubles C 20 à 30mg/jr Agit sur les cellules du tissu Agrumes (orange, citron, Le scorbut
(solubles dans conjonctif tomates, banane douce, …)
l’eau)
B1 1.2mg/jr Intervient dans l’utilisation des Céréale, levure, graines des Le béribéri
glucides par l’organisme légumineuses

B2 1.8mg/jr Intervient dans la formation Viande, œuf, poisson, levure Troubles nerveux
des enzymes de bière, lait,…

B12 0.002mg/jr Intervient dans la formation Foie, viande, œuf, lait, ….. L’anémie
des hématies

PP 20mg/jr Entre dans la composition des Foie, viande, céréale, levure, La pellagre
enzymes graines des légumineuses

NB : Le scorbut [] est une maladie due à une carence délétère en vitamine C qui se traduit chez l'être
humain, dans sa forme grave, par un déchaussement des dents et la purulence des gencives, des
hémorragies, puis la mort.

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la morue

[]

d) définitions

Une maladie par carence est une maladie provoquée par l’absence ou
l’insuffisance d’un ou de plusieurs aliments simples dans l’alimentation.
La malnutrition est un état de nutrition incorrecte dû à une carence, à un excès ou à
un mauvais équilibre des apports alimentaires (aliments simples).
La sous-alimentation est un état d’insuffisance quantitative des apports alimentaires
(aliments simples).
La suralimentation est un état d’apport alimentaire de toutes les substances
indispensables en quantité largement au-dessus des besoins. Elle entraine une obésité
(poids largement au-dessus de la normale)

2. les besoins de l’organisme

a)les besoins qualitatifs

Selon le rôle des aliments simples dans l’organisme, on les range en trois grands
groupes

a1) les aliments a rôle énergétique.


Ce sont des aliments simples qui fournissent à l’organisme l’énergie nécessaire pour
la production de chaleur et du travail musculaire. Les aliments bons producteurs
d’énergie musculaire sont les glucides (sucres et féculents). Il est démontré
expérimentalement que les meilleurs aliments producteurs de chaleur sont les lipides.
C’est pourquoi il est conseillé de manger plus d’aliments gras en hiver (période
froide). Les lipides et les glucides sont les aliments énergétiques par excellence. En
absence de ces deux aliments, les protides dans une moindre mesure peuvent fournir
de l’énergie.
Remarque : des analyses ont montrées que :
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*1g de glucide produit 4 kilocalories (kcal)
*1g de protide produit 4kcal
*1g de lipide produit 9kcal .
La calorie ou kilocalorie est la quantité de chaleur qu’il faut pour élever de 1°C la
température de 1g d’eau.1kcal=4,18kj (kilojoules). 1kcal=1000cal ; 1kj=1000j

NB : les glucides sont faciles à digérer et ils produisent moins de déchets


dans le corps. Les besoins en énergie varient d’une personne à une autre en fonction
cde l’âge, du sexe, de l’état physiologique, de l’activité exercé, …..

a2) aliments à rôle plastique.


Ce sont des aliments simples qui fournissent à l’organisme les substances
indispensables pour l’entretien (réparation des tissus endommagés) et pour la
croissance. On les appelle aussi aliments constructeurs ou aliments bâtisseurs. Ce
sont les protides, l’eau, et les sels minéraux (calcium, phosphore, potassium, ….)

a3) aliments à rôle fonctionnel.


Ce sont des aliments simples qui permettent un bon fonctionnement de l’organisme.
Ce sont principalement les vitamines. Ils agissent à faible dose

a4) aliments de lest ou aliments encombrants.


Ce sont des aliments riches en cellulose non digestibles chez l’Homme mais qui
permettent l’activation des mouvements de l’intestin (mouvement péristaltique) et
facilitent l’évacuation des déchets. Ce sont pour la plupart des plantes potagères :
haricot vert, salades, feuilles vertes comestibles, ….

NB : pour son bon fonctionnement, l’organisme a besoin de tous les groupes


d’aliments simples. Une alimentation équilibrée est un régime alimentaire qui
apporte toutes les substances dont l’organisme a besoin en quantité suffisante. Une
alimentation variée est un régime alimentaire qui comporte plusieurs types
d’aliments. Pour maintenir le corps en bonne santé, il faut une alimentation
équilibrée et variée.

b) les besoins quantitatifs : détermination de la valeur énergétique d’un repas

b1) définition de la ration alimentaire.


La ration alimentaire est la quantité d’aliment qu’un sujet doit absorber en une
journée de 24heures pour se maintenir en bonne santé. Elle dépend de l’âge, du sexe,
de l’activité, ….

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b2) les différents type de ration.
*la ration d’entretien : c’est la quantité d’aliments qu’il faut en une journée pour
maintenir la santé d’un sujet qui ne fournit pas de travail musculaire important et qui
ne lutte pas contre le froid.
*la ration de croissance : c’est la quantité d’aliment qu’il faut en une journée pour
maintenir la santé d’un sujet dont la croissance n’est pas achevée. Elle doit contenir
une grande quantité de protides (une jeune à besoin par jour de 2g de protide par kg
de poids alors qu’un adulte en a besoin que 1g).
*la ration de travail : c’est la quantité d’aliment qu’il faut en une journée pour
maintenir la santé d’un sujet qui accomplit un travail musculaire important. Elle doit
être riche en glucides.

b3) détermination de la valeur énergétique d’un repas.


Exemple : la ration alimentaire d’un enfant à bas âge (12mois) se compose
exclusivement de : 0.4l d’eau 0.2g de protides, 63g de lipides, 145g de glucides, 0.7g
de vitamines et 3g de sels minéraux. Déterminer en kJ, la valeur énergétique (VE) de
l’enfant
solution : VE = 0.2*4+145*4+63*9. VE = 1147,8kcal, VE = 4797,804kj

Quelques besoins énergétiques quotidiens

Homme très actif 4500kcal

Homme actif 3000kcal

Homme sédentaire 2500kcal

Femme très active 3000kcal

Femme qui allaite 3000kcal

Femme enceinte 2500kcal

Femme sédentaire 2100kcal

Garçon de 13 à 20ns 3000kcal

Fille de 13 à 15ans 2600kcal

Fille de 16 à 20ans 2400kcal

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CHAPITRE 2 : APPAREIL DIGESTIF-
DIGESTION-HYGIENE

I.ANATOMIE DE L’APPAREIL DIGESTIF


1) la bouche

Encore appelée cavité buccale, la bouche est tapissée d’une muqueuse appelée
épithélium buccal. Elle est délimitée en avant par les lèvres (supérieure et inferieure)
qui joue un rôle important dans l’action de boire, dans la parole, d’embrasser ; …en
arrière par le voile du palais et la luette, sur les côtes par les joues ; vers le bas par le
plancher buccal et ver le haut par la voûte du palais.

La bouche est l’ouverture par laquelle la nourriture d‘un animal entre dans son corps
organisme. Elle est dotée d’une langue qui sert à la mastication, à la phonation
(production de sons) et à la déglutition (action d’avaler). Un système digestif complet
comprend deux extrémités (une bouche et un anus). Des animaux comme les
cnidaires, les planaires et les brachiopodes n’ont pas d’anus et les cestodes n’ont pas
de de bouche. Ils vivent à l’intérieur du système digestif de leur hôte et n’ont donc

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pas besoin d’en posséder. Chez les planaires la bouche est localisée au niveau de son
ventre.

2) les dents
les dents sont des organes durs et blanchâtres fixée dans des cavités du maxillaire
appelés alvéoles

a) les différentes sortes de dents.


Il existe quatre types de dents chez l’Homme :
*les incisives qui servent à couper les aliments ;
* les canines qui servent à déchirer les aliments ;
* les prémolaires et mes molaires qui servent à broyer les aliments. Les molaires sont
plus grosses que les molaires

b) les différents types de dentition


la dentition est l’ensemble des processus de formation et d’éruption des dents. Il
existe deux types de dentitions.
* la dentition de lait : elle commence vers l’âge de 6mois. A la fin de cette dentition
l’enfant a au total 20dents dans sa cavité buccale.
*la dentition définitive : elle commence vers l’âge de 7 ans et se traduit par
l’apparition des dents définitives qui remplacent progressivement les dents de laits ou
dents lactéales, ou dents temporaires. En plus des dents de lait qui sont remplacées, il
apparait 12nouvelles dents (les molaires) dans la cavité buccale. Les dernières
molaires à faire éruption sont appelées dents de sagesse. Elles apparaissent à un âge
compris entre 21 et 35ans (17 et 35ans).

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c) la formule dentaire.
La formule dentaire est le nombre de dents sur une demi-mâchoire.
*chez l’enfant, elle s’écrit de la façon suivante : demi-mâchoire supérieure/demi-
mâchoire inférieure : 2/2I+1/1C+2/2PM.
*chez l’adulte, elle best la suivante : demi-mâchoire inférieure/demi mâchoire
supérieure 2/2I+1/1C+2/2PM+3/3M.

2d) la structure d’une dent

La dent est constituée de deux parties : la racine et la couronne. La racine est la


partie enfoncée dans l’alvéole et la couronne est la partie visible de la dent au-dessus
de la gencive. La zone intermédiaire entre la racine et la couronne est appelée le
collet. La coupe longitudinale d’une dent montre les tissus suivants :
*l’email ; il forme la couche externe. C’est le tissu le plus dur du corps humain. Il est
recouvert par la cuticule.
*l’ivoire : c’est une substance qui ressemble à l’os mais qui est plus riche en sels
minéraux. Au niveau de la racine, il est recouvert par le cément. Il est creusé dans son
centre d’une cavité dans laquelle se trouve la pulpe dentaire (partie molle de la dent).
Dans la pulpe dentaire se trouve les vaisseaux conducteurs et un filet de nerf.

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1.couronne, 2.collet , 3.racine , 4.cuticule, 5.email, 6.ivoire, 7.pulpe dentaire,
8.gencive, 9.os maxillaire, 10.alveole, 11.cement, 12.ligament, 13.veine, 14.arter,
15.nerf, 16.schema de la coupe longitudinale d’une dent humaine.

3. le tube digestif et les glandes digestives

a. Le tube digestif.
Il comprend : le pharynx (carrefour des voies digestives et respiratoires), l’œsophage
(long tube cylindrique qui conduit les aliments dans l’estomac. Sa longueur est de 25
à 30cm chez l’adulte et 5cm chez le nouveau-né), l’estomac (poche en forme de J
d’environ 1500cl ou cm3), l’intestin grêle (tube cylindrique d’environ 8m de long) et
le gros intestin (tube avec des bosses d’environ 1,5m de long) terminé par l’anus.

b. les glandes digestives.


Ce sont :
*les glandes salivaires (au nombre de 3paires) sont ; les parotides (vers les oreilles),
les sous-maxillaires et les sublinguales (sous la langue).Reliées à la bouche par de
fins canaux, elles secrètent la salive.
*les glandes gastriques (estomac) situées dans la paroi de l’estomac, elles secrètent le
suc gastrique.
*les glandes intestinales qui secrètent le suc intestinal. Elles sont situées dans les
parois de l’intestin.
*le pancréas qui secrète et déverse le suc pancréatique dans l’intestin grêle. Il est
situé sous l’estomac.
*le foie qui secrète la bile. La bile s’accumule dans la vésicule biliaire et se déverse

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dans l’intestin. Le foie humain pèse environs 2kg.

19schemas de l’appareil digestif

1. bouche, 2.langue, 3.luette, 4.glandes salivaires, 5.epiglotte, 6.oesophage, 7.trachée


artère, 8.diaphragme, 9.estomac, 10.pancreas, 11.gros intestin, 12.intestin grêle,
13.rectum, 14.anus, 15.appendice, 16.valvule, 17.vesicule biliaire, 18.foie,

II.PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL DIGESTIF :


LA DIGESTION
1. Digestion de l’amidon par la salive

Mise en évidence de la digestion in vitro de l’amidon par la salive

A1. Expérience : on dispose de cinq (05) tubes à essais A, B, C, D et E suivant :


*tube A : empois d’amidon seul ;
* tube B : empois d’amidon + salive fraîche ;
*tube C : amidon cru + salive fraîche ;
*tube D : empois d’amidon + salive bouillie ;
*tube E : empois d’amidon + salive fraîche.
Les quatre tubes A, B, C et D sont placés au bain-marie à 37°C et agités de temps à
temps ; le tube E quant à lui est placé dans un milieu ambiant à une température
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comprise entre 25° et 30°C.
L’empois d’amidon est de l’amidon bouilli ou de l’amidon cuit.

Quelques temps plus tard (20min), on procède aux tests à l’eau iodée et à la liqueur
de Fehling à chaud. Les résultats sont inscrits dans le tableau ci-après
Contenu du Test à l’eau iodée Test à la liqueur de Fehling à Résultats
tube à 20min chaud

Tube A bleu Pas de précipité rouge brique Présence d’amidon, absence de


sucres réducteurs

Tube B jaunâtre Précipité rouge brique Absence d’amidon, présence de


sucres réducteurs

Tube C bleu Pas de précipité rouge brique Présence d’amidon, absence de


sucres réducteurs

Tube D bleu Pas de précipité rouge brique, Présence d’amidon, absences de


sucres réducteurs

Tube E bleu Pas de précipité rouge brique Présence d’amidon, absence de


sucres réducteurs

a2.interpretation.
*Tube A : en absence de salive fraîche, il n’y a pas de transformation de l’amidon.
*Tube B : la salive fraîche transforme l’amidon cuit en un sucre réducteur.
*Tube C : l’amidon cru n’est pas transformé par la salive fraîche.
*Tube D : la salive bouillie n’a pas d’action sur l’amidon.
*Tube E : A une température différente de 37°C, la salive fraîche ne transforme pas
l’amidon cuit.

a3.conclusion.
dans les conditions proches de l’organisme (à 37°), la salive fraîche transforme
l’amidon cuit en un sucre réducteur : le maltose. Grace à la salive, les grosses
molécules d’amidon sont fragmentées en petites molécules d’un sucre appelé le
maltose. Cette fragmentation constitue la digestion chimique. La salive étant donc
capable de transformer un aliment en corps soluble est appelé suc digestif. On appelle
suc digestif une substance (liquide) secrétée par une glande digestive et qui est
capable de transformer un aliment en un corps soluble. La salive est aussi appelé
catalyseur biologique car elle accélère la réaction de fragmentation de l’empois grâce
à une enzyme ou diastase présente dans la salive : l’amylase salivaire. Elle est
spécifique de l’amidon cuit. On appelle enzyme ou diastase une substance organique
(molécule) qui catalyse une réaction chimique dans l’organisme. Les enzymes
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agissent en petite quantité, à la température du corps et très rapidement. Elles sont
détruites à des températures élevées (tube D) et inactives à des températures basses
(tube E).

2. les différentes étapes de la digestion

a.au niveau de la bouche :


les aliments subissent deux types d’action.
a1.action mécanique : dans la cavité buccale, les aliments sont coupés, déchirés et
broyés par les dents : c’est la mastication. La mastication est facilitée par la langue
qui retourne ou malaxe les aliments. Grace à la mastication les aliments sont rendus
en plus petit fragments facilitant ainsi l’action des enzymes.
a2.action chimique : dans la cavité buccale après la mastication, les aliments sont
imprégnés de salive permettant la transformation d’une partie de l’amidon cuit en
maltose. Seul l’amidon cuit est transformé dans la bouche.
A la fin de la mastication et de l’action chimique, les aliments sont rassemblés en une
boulette molle par la langue. Cette boulette molle est appelée bol alimentaire.
Remarque : *le passage des aliments de la cavité buccale à l’estomac à travers le
pharynx et l’œsophage est la déglutition. Pendant la traversée du pharynx par les
aliments, l’épiglotte s’abaisse pour fermer l’entrée du larynx et au même moment, la
luette et le voile du palais se soulèvent pour fermer les fosses nasales. La déglutition
est un réflexe.

b.au niveau de l’estomac.


b1.action mécanique : les aliments restent plusieurs heures dans l’estomac. Grâce aux
contractions des muscles gastriques (muscles blancs), les aliments subissent un
brassage énergétique.
b2.action chimique : au cours du brassage, les aliments sont imprégnés de suc
gastrique dont les enzymes et l’acide chlorhydrique qui favorisent la transformation
d’une partie des protides en corps hydrosolubles appelés polypeptides. A la fin du
brassage et de l’action chimique, les aliments sont transformés en une bouillie fluide
appelée chyme stomacal. Le polypore s’ouvre alors régulièrement pour passer sous
forme de jets de petites quantités du chyme stomacal. On appelle chyme stomacal,
une sorte de bouillie fluide, obtenue à la fin de la digestion gastrique des aliments.

c.au niveau de l’intestin.


Dans l’intestin grêle, il n’y a pas d’action mécanique. C’est le lieu où se déroule la
plus grande partie des transformations chimiques des aliments. Ils subissent l’action
de la bile, du suc pancréatique et du suc intestinal.
*le maltose et les autres sucres sont transformés en glucose ;
*l’amidon cuit et cru est transformé en glucose ;
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*les polypeptides et les protides sont transformés en acides aminés ;
*les lipides sont transformés en acides gras et en glycérine.
A la fin des transformations chimiques dans l’intestin, les aliments forment une
bouillie blanchâtre appelée le chyle intestinal. Il renferme tous les nutriments ou
corps solubles issus de la digestion. On appelle chyle intestinal, une sorte de bouillie
blanchâtre, obtenue à la fin de la digestion dans l’intestin grêle des aliments
Remarque importante : l’eau, les sels minéraux et les vitamines ne subissent aucune
transformation dans le tube digestif. Le chyle est constitué d’eau, de sels minéraux,
de vitamines, de glucose, d’acides aminés, d’acides gras, de glycérine et de
substances non transformées (déchets de la digestion).
NB : la bile, secrétée par le foie, n’est pas un suc digestif car elle ne contient pas
d’enzymes. Cependant, elle joue un rôle très important dans la transformation des
aliments car elle favorise l’action des enzymes des enzymes du suc pancréatique et du
suc intestinal en neutralisant l’acidité du chyme stomacal et en neutralisant
l’émulsion (découpe les lipides en fines gouttelettes) des protides. Chaque aliment a
son enzyme spécifique : amidon (amylase salivaire), protide (protéase), lipide
(lipase), maltose (maltase), saccharose (saccharase), lactose (lactase), polypeptide
(polypeptidase).

3. l’absorption intestinale

L’absorption intestinale c’est le passage des constituants du chyle (nutriments)


dans le milieu intérieur formé par le sang et la lymphe. Les constituants du chyle
capables de traverser la paroi intestinale pour se retrouver dans le milieu intérieur
sont des nutriments. L’absorption intestinale se fait grâce à des structures en forme de
minuscules pointes qui tapissent la face interne de l’intestin appelées villosités
intestinales. Il existe deux voies d’absorption des nutriments :
*la voie sanguine : l’eau, les sels minéraux, les acides aminés, le glucose et les
vitamines hydrosolubles passent directement dans le sang en suivant les vaisseaux
sanguins.
*la voie lymphatique : les acides gras, la glycérine et les vitamines liposolubles
passent dans la lymphe (liquide clair qui apparait s’il y a blessure sans ruptures des
vaisseaux sanguins) en suivant les vaisseaux lymphatiques.
L’ensemble des actions mécaniques et chimiques permettant de transformer des
grosses molécules alimentaires en nutriments est la digestion. C’est un phénomène
très important car elle permet à l’organisme de disposer des substances dont il a
besoin.
Remarque : après l’absorption intestinale, les déchets de la digestion (éléments non
digérés) passent dans le gros intestin avec une grande quantité d’eau. Dans cet
organe, une partie de la cellulose (glucide incapable d’être digéré par le tube digestif
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de l’Homme) est transformées en glucose par les bactéries. Ce glucose est absorbé.
L’eau est progressivement absorbée et les déchets se solidifient pour donner les selles
qui s’accumulent dans le rectum avant d’être rejetés par l’anus hors de l’organisme.

1. cellules épithéliales, 2.cellules à mucus, 3.reseau de capillaires sanguins, 4.tissu


conjonctif, 5.veinule, 6.vaisseau chylifère, 7.arteriole, 8.schema d’une villosité
intestinale.

III.HYGIENE DE LA DENT ET DE LA DIGESTION


1. Hygiène dentaire

La carie dentaire est une maladie qui entraine la destruction des dents. Elle
évolue en quatre stades ou degrés :
1ere stade : la cuticule et l’email sont rongés. La dent est indolore.
2eme degré : l’ivoire est attaqué et la dent devient sensible au chaud et au froid.
3eme degré : l’infection de la pulpe dentaire commence et la dent devient très
douloureuse.
4eme degré : l’infection de la pulpe dentaire se généralise et il y’a formation d’abcès
(amas de pus). L’os maxillaire peut être attaqué (on parle d’ostéite)

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Les différentes étapes d’une carie

La carie dentaire peut être causée par :


*une carence en sels minéraux,
*une fissuration des dents par des objets durs,
*une variation brusque de la température buccale (sucé la glace puis boire l’eau
chaude par ex),
*sur les restes d’aliments dans la cavité buccale, des bactéries se développent et
produisent des acides qui attaquent les dents.

Pour éviter la carie dentaire, il faut :


*consommer des aliments riches en sels minéraux pour renforcer la solidité des dents.
*éviter de casser les objets durs ou d’ouvrir les bouteilles avec les dents car cela
fragilise la dent.
*éviter de consommer des aliments trop froids ou trop chauds car cela fragilise
également la dent.
*se brosser les dents après chaque repas et surtout la nuit avant de se coucher afin
d’éviter que les dents restent pendant longtemps dans un milieu acide.
*éviter l’excès d’aliments trop sucrés surtout chez les enfants qui sont incapables de
se brosser correctement.

2. hygiène cde la digestion.

Pour une bonne digestion, il faut adopter entre autres les mesures suivantes :
*mastiquer lentement et complètement les aliments, éviter de manger en excès pour
faciliter le travail de l’estomac.
*boire peu au cours des repas, consommer des aliments variés, manger (à des heures
régulières, éviter l’abus de l’alcool, du tabac et des épices : pour faciliter et permettre
les secrétions digestives.
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*faciliter l’évacuation des déchets de la digestion (éviter la constipation) en
consommant des aliments riches en cellulose (légumes, …) et les fruits, en allant aux
selles tous les jours à la même heure et en pratiquant une gymnastique abdominale
appropriée.
*se laver les mains avant les repas et éviter les intoxications alimentaires

Remarque : la diarrhée est une quantité de selles émise dans un volume plus
importante que la normale (+300g/jr) et avec une plus grande fréquence (+3 fois/jr).
Les selles sont généralement liquides, parfois molles, accompagnées de glaires ou de
sang. Il est possible que dans certains cas ce ne soit que de l’eau ou un liquide
transparent.

CHAPITRE III/ LE SANG-LES GROUPES SANGUINS ET


QUELQUES ANOMALIES DU SANG.

I MISE EN EVIDENCES DES CONSTITRUANTS DU SANG

Le corps d’un être humain de 65kg environ renferme approximativement 5lites


de sang. C’est un liquide vital, rouge, visqueux et légèrement salé. Il sert à transporter
rapidement des substances d’une partie du corps à une autre. Il circule dans toutes les
parties du corps. Ses fonctions les plus importantes sont entre autres :
*transporter l’oxygène des poumons aux cellules.
*transporter le gaz carbonique ou dioxyde de carbone des cellules jusqu’aux
poumons, afin que ces derniers l’expulse.
*transporter des substances vitales (le glucose par ex) du foie aux différents tissus.
*transporter les produits nuisibles tels l’urée des différents tissus aux reins pour que
ces derniers l’expulsent dans l’urine.
*transporter des hormones.
*transporter l’eau et les sels minéraux partout où ils sont nécessaires.
*défendre le corps contre les microbes.
*garder constante la température du corps.

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1. les éléments figurés du sang ou globules.

Pour voir les éléments figurés du sang réalisons un frottis sanguin. La technique est la
suivante : sur une lame (porte objet) on étale une goutte de sang frais puis on laisse
sécher et enfin on couvre la lame avec la lamelle (porte objet).
L’observation microscopique d’un frottis sanguin montre :
*de très nombreuses cellules en forme de disques biconcaves (creux sur les deux
faces) sans noyau : ce sont les globules rouges ou hématies. Si les hématies se
superposent, elles forment une teinte rouge.
*quelques rares cellules circulaires ou de forme irrégulière avec des noyaux et
difficiles à trouver : ce sont les globules blancs ou leucocytes. On distingue deux
types de leucocyte :
-les mononucléaires : ce sont des leucocytes avec un noyau arrondi. On a les
lymphocytes (cytoplasme clair et peu abondant) et les monocytes (cytoplasme
abondant et granuleux).
–les polynucléaires ou granulocytes : ce sont des leucocytes qui ont un noyau à
plusieurs lobes et un cytoplasme contenant plusieurs granulations.
*les plaquettes sanguines ou globulins : on les observe sur un frottis sanguin coloré.
Elles sont très petites et de forme ronde ou ovale. Elles n’ont pas de noyau car en
réalité elles ne sont que des fragments cellulaires et non des cellules complètes.

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2. le plasma sanguin

Pour obtenir le plasma sanguin, on réalise une sédimentation du sang. Pour se


faire, on maintien au repos dans un vase du sang frais de cheval rendu incoagulable
en ajoutant une pincée d’oxalate d’ammonium ou le citrate de sodium. Au bout de
quelques heures de repos, on observe du bas vers le haut ; les hématies, les leucocytes
et un liquide de couleur jaunâtre (55% du volume total du sang) : c’est le plasma. Le
plasma est un liquide sanguin qui garde en suspension les éléments figurés du sang.
NB la sédimentation du sang (séparation des globules et du sang) se fait en quelques
minutes avec une centrifugeuse.

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II PROPRIETES ET ROLES DU SANG
1. La coagulation

Recueillons dans un récipient du sang frais de cheval qu’on laisse à l’air libre. Le
sang se prend en masse et forme un caillot total : on dit que le sang est coagulé.
Quelques temps après, le caillot total se rétracte (diminue de volume) et laisse
apparaitre au-dessus un liquide jaunâtre : c’est le sérum.
Un examen microscopique montre que le caillot total est formé d’hématies
emprisonnées par un réseau de filaments de fibrine. Ces filaments proviennent de la
transformation d’une protéine du plasma appelée le fibrinogène.
Le sérum est donc du plasma sanguin dépourvu de fibrinogène.
On peut donc écrire :
sérum = plasma-fibrinogène.
Plasma = sérum + fibrinogène.

2. les globules rouges ou hématies

*origine : ils se forment dans la moelle rouge des os. Ils grandissent à l’intérieur des
os avant de passer dans le sang au moment de leur maturité. Dans le sang ils vivent
120jours avant d’être détruits dans le foie ou dans la rate. 1mm3 de sang peut
renfermer 5millions d’hématies pour les hommes, entre 4 à 5millions pour les
femmes, 6.5millions pour les athlètes et 3millions pour une personne malade qui reste
au lit.
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*Propriétés et rôles : Le cytoplasme des hématies contient un pigment appelé
hémoglobine. Ce pigment est directement responsable de la couleur rouge du sang.
Elle contient une grande quantité de fer et a une propriété importante de permettre la
fixation de l’oxygène que le sang transportera plus tard des poumons aux différents
tissus. C’est le mélange d’oxygène et de fer qui rend le sang rouge. Par exemple le
sang des crustacés (criquet,..) qui contient du cuivre à la place du fer est de couleur
verdâtre. Le sang humain chargé d’oxygène est rouge brillant et rouge sombre
lorsque tout l’oxygène est absorbé par les tissus. Lorsque l’hémoglobine contient de
l’oxygène, on l’appelle oxyhémoglobine et carbohémoglobine lorsqu’elle transporte
une partie de du gaz carbonique à expulser de l’organisme. Le rôle des hématies est
de transporter de l’oxygène de l’air des poumons jusqu’au reste de l’organisme. Cette
fonction est possible grâce à l’hémoglobine. L’oxyhémoglobine qui parvient aux
tissus libère l’oxygène et la carbohémoglobine est transporter par les hématies
jusqu’aux poumons pour libérer le gaz carbonique. L’anémie est une maladie causée
par la diminution du nombre des globules rouges dans le sang.

3. les leucocytes ou globules blancs

*origine : les lymphocytes se forment dans les ganglions lymphatiques tandis que les
monocytes et les polynucléaires se forment dans la moelle rouges des os. Le corps
humain compte 6000 à 8000 leucocyte par mm3
*propriétés et rôles : les leucocytes ont pour rôle de défendre le corps humains contre
les infections et de le débarrasser des cellules usées. Ils ont donc un rôle de défense et
de nettoyage. Les globules blancs sont attirés par les substances chimiques secrétées
par les microbes : c’est le chimiotactisme. Les globules blancs se déplacent en
émettant des pseudopodes, entourent et digèrent les microbes par phagocytose. Cette
action n’est possible que grâce à la diapédèse (c'est-à-dire la possibilité que possède
un globule blanc de glisser entre les cellules des parois des vaisseaux sanguins pour
se retrouver en dehors du sang. Les lymphocytes sont chargés de fabriquer des
substances chimiques appelées anticorps capables de détruire, d’affaiblir les microbes
ou de neutraliser leurs toxines.

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4. les plaquettes sanguines ou globulins

*origine : les plaquettes sanguines sont produites dans la moelle rouge des os. On
trouve dans chaque mm3 de sang entre 250 000 et 300 000 plaquettes. Chaque jour,
l’organisme humain fabrique environ 500 000 plaquettes. Elles vivent entre 3 à
4jours.
*rôle : les plaquettes sanguines participent activement au mécanisme de la
coagulation du sang.

5. le plasma

*composition chimique. Le plasma est constitué de :


-substances minérales : eau (900g/l) et de sels minéraux (7g/l).
–substances organiques : glucose (1g/l) ; d’acides aminés ; d’acides gras.
–substances toxiques (déchets) : urée, acide urique.
–substances diverses (oxygène, gaz carbonique, azote), d’hormones, d’anticorps et de
fibrinogène.

*rôle : le plasma a pour fonction de transporter les substances minérales,


organiques,…partout où elles sont nécessaires. Le fibrinogène est la protéine
responsable de la coagulation du sang.

6. la lymphe

*Définition : La lymphe est un liquide clair qui apparait lorsqu’il y a lésion de la


peau sans rupture des vaisseaux sanguins. Elle est formée de plasma, de leucocytes
(précisément des lymphocytes), de globulins et des produits dérivés du sang. La
lymphe forme avec le sang le milieu intérieur dont le volume chez l’Homme est
d’environ 15 litres. Elle ne contient ni globules rouges ni fibrinogènes.
*rôle : dans la lymphe, baigne directement les cellules des organes. La lymphe joue

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aussi le rôle d’intermédiaire dans les échanges entre le sang et les tissus. Grace aux
leucocytes (lymphocytes) la lymphe lutte contre les microbes.

III.la transfusion sanguine et les groupes sanguins


1. la transfusion sanguine

La transfusion sanguine est une opération médicale qui consiste à introduire dans le
corps d’un malade ou receveur le sang prélevé chez un individu sain ou donneur.
Avant une transfusion sanguine, on doit s’assurer que le sang du donneur et celui du
receveur sont compatibles si non le sang du donneur peut être refusé : il est
incompatible. Dans ce cas, on parle d’agglutination qui est mortelle. L’agglutination
est due à la réaction entre les antigènes ou agglutinogènes portés par les hématies du
donneur et les agglutinines (ou anticorps) présentent dans le plasma sanguin du
receveur (ou dans le sérum du receveur).
On appelle agglutinogène ou antigène une substance ou molécule présente à la
surface des hématies et capable de se lier à une molécule dans un corps étranger pour
provoquer l’agglutination.
L’agglutinine ou anticorps est une substance ou une molécule spécialisée présente
dans le plasma sanguin et capable de se fixer à une molécule de la surface des
hématies étrangères pour provoquer l’agglutination.

2. les groupes sanguins

a. le système ABO

Dans le système ABO, on distingue quatre groupes sanguins. Jusqu’en 1898, il fut
impossible de trouver une explication au phénomène d’agglutination. Un chercheur
autrichien, du nom de KARL LANDSTEINER observa alors des incompatibilités
bien précisent qui existaient entre les globules rouges du sang de certaines personnes.
Ces études l’amenèrent à repartir le sang en quatre groupes sanguins.
*le groupe sanguin A : les hématies ont à leur surface des agglutinogènes (antigènes)
A et dans le plasma des agglutinines (anticorps) anti B. 42% de l’humanité sont du
groupe A.
*le groupe sanguin B : les hématies ont à leur surface des agglutinogènes (antigènes)
B et dans le plasma des agglutinines (anticorps) anti A. 9% des humains sont de ce
groupe.
*le groupe sanguin AB : les hématies ont à leur surface des agglutinogènes
(antigènes) A et B et un plasma qui ne contient ni d’agglutines (anticorps) anti A ni
d’agglutinines (anticorps) anti B. 3% des humains sont de ce groupes.
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*le groupe sanguin O : les hématies ne portent ni d’antigènes A ni d’antigènes B et le
plasma contient des anticorps anti A et des anticorps anti B. 46% des humains sont de
ce groupe.
Remarque : le groupe sanguin est un caractère héréditaire. Les personnes du groupe
sanguin O peuvent donner leur sang à tous les autres groupes : ce sont des donneurs
universels. Les personnes du groupe sanguin AB peuvent recevoir le sang de tous les
autres groupes : ce sont des receveurs universels.

a 2.determination de groupes sanguins

Pour déterminer le groupe sanguin auquel appartient un sang donné, on utilise trois
sérums-test contenant respectivement des anticorps anti A, anti B et anti A+ anti B.
on dépose les sérums-test sur une lame et on laisse tomber sur chacun une goutte de
sang dont on veut connaitre le groupe. L’observation microscopique de chaque lame
permet de repérer les gouttes où le sang est agglutiné, c'est-à-dire que les hématies
sont collées les unes sur les autres formant des grumeaux (petite portion de matière
coagulée, agglutinée).

sang Sang de Patricia Sang de Bila Sang de Josué Sang de Rachid

Sérum-test

Sérum anti A + - + -

Sérum anti B - + + -

Serum anti A + + + + -
anti B

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Conclusion Patricia est du Bila est du Josué est du Rachid est du
groupe A groupe B groupe AB groupe O

+ Agglutination - pas d’agglutination

b.le facteur rhésus.

Le facteur rhésus (Rh) est une substance spéciale présente chez 85% des individus.
C’est un caractère héréditaire. Il fut découvert grâce aux recherches menées pour
déterminer la cause de certaines réactions très graves qui se présentaient après des
transfusions sanguines entre personnes de même groupe sanguin. Grâces à ces
expériences menés sur des singes de l’espèce macaques Rhésus (d’où l’appellation
Rh), les chercheurs Landsteiner et Wiener parviennent à isoler ce facteur et à
déterminer qu’il existait chez d’autres personnes et non chez d’autres. Les personnes
dont les hématies portent le facteur rhésus sont dites rhésus positif ou Rh+ et les
personnes dont les hématies n’en portent pas sont qualifiées de rhésus négatif ou Rh-.
Si une personne RH- reçoit du sang d’une personne RH+, il y a sécrétion d’anticorps
anti rhésus qui provoque l’agglutination. La transfusion sanguine est possible dans les
autres cas.
NB : Lorsqu’une femme Rh- épouse un homme Rh+, la première grossesse est
conduite à terme sans problème aucun. Et l’enfant est viable. Cependant au cours des
autres grossesses, le sang de la femme va secréter des anticorps anti rhésus qui vont
provoquer l’agglutination à l’accouchement (les deux sangs se mélange) si l’enfant
est de rhésus positif. Pour remédier à cela, on injecte à la femme à la fin de sa
grossesse des IgG (immunoglobuline de type G) qui sont des substances neutralisant
les anticorps anti rhésus.
Les donneurs universels sont o- et les vrais receveurs universels sont AB+.

IV QUELQUES ANOMALIES DU SANG.


1. la drépanocytose

a. Les symptômes et les causes :


la maladie se caractérise par des crises périodiques (temporaires) au cours desquelles
le malade (drépanocytaire) présente les signes suivants :
*des troubles respiratoires et cardiaques,
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*des douleurs osseuse et musculaires,
*une anémie chronique pouvant entrainer la mort,
*un amaigrissement, un affaiblissent et des fièvres,
*un gonflement du foie, de la rate et des épiphyses (tète des os),
*des jaunisses ou ictère (les yeux ou la peau devienne jaune),…
la drépanocytose est une maladie héréditaire due à la présence dans les hématies
d’une hémoglobine anormale notée S. Quand le milieu contient suffisamment
d’oxygène, l’hémoglobine anormale S se fixent à l’oxygène pour donner
l’oxyhémoglobine. En absence d’oxygène, l’hémoglobine S précipite et les hématies
prennent une forme en croissant ou en faucille. Ces hématies sont appelées
drépanocytes ou hématies falciformes.

Hématie normale

Hématies falciformes ou drépanocytes

Les hématies falciformes ou drépanocytes sont incapables de transporter l’oxygène et


de circuler normalement dans les vaisseaux sanguins. Elles sont détruites dans le foie
et dans la rate, ces organes finissent par se gonfler. La réduction du nombre des
hématies suite à la destruction massive des drépanocytes est appelée une anémie à
hématies falciformes.
Parmi les humains, on distingue :
*les individus AA : ils ne possèdent que l’hémoglobine normale A et sont sains.
*les individus AS : ils possèdent à la fois l’hémoglobine A et l’hémoglobine S. ils
sont légèrement drépanocytaires.
*les individus SS : ils ne possèdent que l’hémoglobine anormale S et sont fortement
drépanocytaires

b. Définition de la maladie.
La drépanocytose est une maladie héréditaire liée à la présence dans les hématies
d’une hémoglobine anormale S qui remplace l’hémoglobine normale A. elle est
encore appelée anémie à hématies falciformes.

c. moyen de lutte contre la drépanocytose.


Pour lutter contre la drépanocytose, il faut :
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*faire des examens médicaux (électrophorèse) pour connaitre la nature de son
hémoglobine.
*éviter les mariages entre porteurs de l’hémoglobine S.
*Le milieu de vie des malades doit être aéré.
*éviter que les malades soient soumis à des efforts physiques trop importants.
La drépanocytose est incurable mais le malade peut être soulagé par des transfusions
sanguines et l’utilisation de médicaments.

2. l’hémophilie

Il existe un petit nombre de personne chez qui le sang ne se coagule pas. On dit que
ces personnes souffrent de l’hémophilie. L’hémophilie est une maladie due à
l’absence de facteur de coagulation du sang. La plus petite blessure chez l’hémophile
peut avoir des conséquences graves (une hémorragie importante). L’hémophilie est
une maladie héréditaire dont seuls les hommes sont atteints et est transmise par les
mères.

CHAPITRE IV : L’APPAREIL
CIRCULATOIRE – LA CIRCULATION SANGUINE –
HYGIENE
I- Anatomie de l’appareil circulatoire
1 – le cœur

Le cœur est un organe d’environ 300g situé entre les deux poumons. Le cœur de
l’homme présente la même structure que celui du mouton.

L’observation externe d’un cœur de mouton montre :

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- Une partie supérieure de masses symétriques de consistance flasque (molle, sans
fermeté) : les oreillettes

- Une partie inférieure ferme au toucher, bien irriguée par des vaisseaux sanguins : les
ventricules

- Des vaisseaux béants (largement ouverts), à paroi élastique : ce sont les artères.

- Des vaisseaux fermé, à paroi flasque (molle) : ce sont les veines.

La dissection d’un cœur de mouton montre que les oreillettes sont des
cavités à parois musculaires fines (minces) et les ventricules, des cavités à parois
musculaires épaisses. Le cœur est donc un muscle creux à quatre cavités appelées
myocarde entouré d’une membrane, le péricarde. Chaque oreillette communique avec
son ventricule par un orifice auriculo-ventriculaire muni de valvules : valvule mitrale
à gauche et tricuspide à droite.

Le cœur est irrigué par un système de vaisseaux nourriciers ou vaisseaux


coronaires.

Schéma du cœur

1 – Ventricule 4 – Artère pulmonaire 7 – Ventricule gauche

2 – Oreillette droit 5 – Veine pulmonaire 8 – Sillon interventriculaire

3 – Aorte 6 – Oreillette gauche

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1 – ventricule droit 8 – Artère pulmonaire

2 – Valvules tricuspides 9 – Veines pulmonaires

3 – Valvule sigmoïde 10- Oreillette gauche

4 – Oreillette gauche 11- Valvules mitrales

5 – Veine cave inferieure 12- Ventricule gauche

6 – Veine cave inferieur 13- Myocarde

7 – Artère aorte 14- Schéma du cœur

2 – les vaisseaux sanguins

a – les artères

Les artères sont des conduits cylindriques, contractiles, élastiques à paroi


musculaires épaisse. Les artères partent des ventricules et sont munies de valvules
empêchant le retour du sang dans le ventricule : les valvules sigmoïdes. Du ventricule
gauche part l’artère aorte .Du ventricule droit part l’artère pulmonaire qui conduit le
sang aux poumons. Au fur et à mesure que les artères s’éloignent du cœur, elles
deviennent de plus en plus petites et se ramifient en artérioles.

b – Les veines

Les veines sont des conduits à paroi mince. Elles sont peu contractiles et
peu élastiques. Les veines débouchent dans les oreillettes. Elles servent à conduire le
sang des différents organes vers le cœur. La paroi interne des veines est munie de
valvules empêchant le sang de retourner (le sang coule toujours dans le même sens).
Les veines se ramifient en veinules.
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c – Les capillaires

Les capillaires sont des vaisseaux de petites tailles (diamètre) contractiles, à paroi très
mince. Ils sont situés dans les organes entre les artérioles et les veines.

II – PHYSIOLOGIE DE L’APPREIL
CIRCULATOIRE : LA CIRCULATION SANGUINE
1 – Le Fonctionnement du Cœur

Ouvrons la poitrine d’une grenouille décérébré et dégageons le cœur de son


sac translucide. Nous le voyons battre. Les oreillettes se contractent en pâlissant
(brillant faiblement) puis la pointe du cœur (formé par un seul ventricule) se contracte
à son tour. Les mouvements suivis de repos général se répètent régulièrement dans le
même ordre.

Chez l’homme, à l’aide des rayons x, on observe les mêmes mouvements


rythmés ou rythmiques appelés battement cardiaques. Chez l’homme adulte, le cœur
bat en moyenne 70 fois par minute. Chaque battement correspond à une contraction
du muscle cardiaque qui s’effectue en trois temps (phases) que sont :

*Une contraction simultanée des oreillettes ou systole auriculaire. Au cours de cette


contraction, le sang est chassé des oreillettes vers les ventricules. Elle dure 0,1
second.

*Une contraction simultanée des ventricules ou systole ventriculaire. Au cours de


cette contraction, le sang est chassé des ventricules vers les artères (pulmonaire et
aorte). Elle dure 0,3 seconde.

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*Un repos général du cœur ou diastole général. Au cours cette phase, le cœur en se
relâchant, augmente de volume et aspire le sang des veines qui vient remplir les
oreillettes : cette phase dure 0,4 seconde.

L’ensemble de ces trois phases (temps) constitue la révolution cardiaque.

Le rythme cardiaque est le nombre de révolution cardiaques par minute ou le nombre


de battements cardiaques par minutes. Il varie selon le sexe, l’âge, l’activité…..

Remarque :- le temps de travail du cœur (0,4s :01s+03s) est égale à son temps de
repos (0,4s) : c’est pourquoi on dit que le cœur est un muscle infatigable.

-A chaque battement, il y’a deux bruits différents : un bruit gave et


prolongé produit par la contraction des ventricules et la fermeture des auriculo-
ventriculaires et un bruit sec et bref dû à la fermeture brusque des valvules artérielles
après le passage du sang dans les artères.

2 – Rôle Des Vaisseaux Sanguins

a- Artères

Le sang est envoyé par une suite de jets dans les artères ou il circule avec une
forte pression : c’est la pression artérielle ou tension artérielle. Elle se mesure à l’aide
d’un tensiomètre. On a :
* Une tension maximale normale qui varie entre 12 et 14. Elle correspond à la systole
ventriculaire
*Une tension minimale normale qui varie entre 07 et 09. Elle correspond à la diastole
générale

Le sang des artères passe dans les artérioles puis dans les capillaires en un
écoulement continu.

b- Les Rôles Des Capillaires

Les parois des capillaires sont très minces. Elles permettent ainsi les échanges de
nutriments, de gaz respiratoire et de déchets entre le sang et la lymphe qui baigne les
organes.

c- Le Rôle Des Veines

Après avoir irrigué les moindres parcelles de l’organisme, le sang des capillaires fait
retour au cœur par une série de vaisseaux de plus en plus gros : les veines. La
pression du sang dans les veines est faible mais est suffisant pour envoyer le sang au
cœur.

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3-Trajet du sang

Dans l’organisme, le trajet du sang comprend d’un circuit :

a- La petite circulation ou circulation pulmonaire

Dans ce circuit, du sang sombre ou rouge foncé (chargé de CO2) part du ventricule
droit, suit l’artère pulmonaire et arrive dans les poumons. Dans les poumons, le sang
cède son CO2 et se charge d’O2 et devient rouge vif. Ce sang rouge vif quitte les
poumons et revient dans l’oreillette gauche par les veines pulmonaires puis le
ventricule gauche.

b- la grande circulation ou circulation générale

Dans ce circuit, le sang rouge vif part du ventricule gauche, suit l’artère aorte et
arrive dans les organes ou il cède son oxygène et se charge du CO2 ; il devient alors
rouge foncé ou sombre. Ce sang rouge foncé quitte les organes et revient dans
l’oreillette droite par les veines caves inférieures et supérieures, puis dans le
ventricule droit.

1- Grande circulation 7- Intestin grêle

2- Petite circulation 8- Artère aorte

3- Artère pulmonaire 9- Veine pulmonaire


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4- Veine pulmonaire 10-Capillaires pulmonaires

5- Foie 11-Schéma simplifié de la circulation sanguine

6- Capillaire généraux

III - LES MALADIES DE L’APPAREIL CIRCULATOIRE


LES ACCIDENTS ET L’HYGIENE DE LA CIRCULATION
1- les maladies de l’appareil circulatoire

a- les varices

Les varices sont des dilatations (élargissements) anormales des veines surtout celles
des membres inférieurs. Elles sont permanentes et douloureuses. Elles sont dues à la
stagnation (accumulation) du sang causé par un mauvais fonctionnement des
valvules. Elles apparaissent chez les personnes qui restent trop longtemps débout ou
assises : cas des chauffeurs, coiffeurs, tailleurs… Ou peut aussi observer des varices
au rectum (hémorroïdes)

b- l’athérosclérose ou l’artériosclérose

C’est une maladie qui se manifeste par un durcissement, l’épaississement et la perte


d’élasticité de la paroi des artères. Il y’a formation des poches par endroit de la paroi
de la veine. La rupture d’une poche provoque une hémorragie interne. La maladie est
favorisée par l’alcool et le tabac.

2- les accidents de la circulation sanguine

a- hémorragie

L’hémorragie est l’écoulement du sang hors des vaisseaux sanguins suite à leur
rupture. On distingue trois types d’hémorragies :

*Les hémorragies artérielles : elles sont très graves et caractérisées par un écoulement
rapide et par jet ou irrégulier de sang rouge vif. Elles sont dues à la rupture d’une ou
de plusieurs artères. Les hémorragies artérielles peuvent provoquer la mort.

*Les hémorragies veineuses : elles sont graves et sont caractérisées par un


écoulement continu (régulier) de sang rouge sombre. Elles sont dues à la rupture
d’une ou de plusieurs veines.

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*Les hémorragies capillaires ou saignements, ce type d’hémorragie est moins grave
car elle s’arrête spontanément. C’est le cas du saignement du nez.

En cas d’hémorragie grave, il faut comprimer les vaisseaux rompus à l’aide de


compresses et de bandages. Dans tous les cas envoyer rapidement le blessé au
dispensaire.

b- infarctus

C’est une destruction d’une petite zone du myocarde. L’infarctus est du à


l’obstruction (boucher par un obstacle) d’une branche de l’artère coronaire (vaisseaux
nourricières du cœur). Il se traduit par une douleur violente dans la poitrine.

c- hypertension et hypotension artérielles

*L’hypertension artérielle est l’élévation anormale de la tension artérielle au-delà des


valeurs normales de la pression sanguine

*L’hypotension artérielle est la diminution anormale de la tension artérielle en deçà


des valeurs normales.

3 – hygiène de la circulation

Pour une bonne circulation sanguine, une faut éviter :


*De porter les vêtements trop serrés. Ils compriment les vaisseaux (veines)
superficiels et gênent la circulation sanguine;
*Les stations debout et assises pendant longtemps
*Eviter l’Abu de l’alcool net le tabac qui réduise la fonction au cœur et provoque
l’artériosclérose. L’alcool, le tabac, le thé, le café, le piment entrainement des
palpitations cardiaques
*Surveiller les aliments en évitant ceux trop gras qui entrainent un dépôt de
cholestérol sur les parois des vaisseaux sanguines empêchant ainsi la circulation
sanguine.
*Suivre un régime alimentaire pauvre en graisses et briche en fruit et légumes.
*Eviter une trop grande nervosité, les émotions fortes, etc.

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CHAPITRE V : L’APPAREIL RESPIRATOIRE-
LA RESPIRATION-HYGIENE

I.ANATOMIE DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE


L’appareil respiratoire comprend deux grandes parties : les voies respiratoires et les
poumons.

1) les voies respiratoires.

Ce sont les conduits suivis par l’air pour pénétrer ou pour sortir des poumons. On a :
*les fosses nasales : ce sont les deux conduits qui s’ouvrent à l’extérieur par les
narines.
* c’est le carrefour entre les voies respiratoires et les voies digestives.
*le larynx : il correspond au début de la trachée artère. L’une de ses excroissances
(protubérance qui apparait à la surface, tumeur externe) forme la pomme d’Adam
chez l’Homme. Ses replis internes forment les cordes vocales. C’est l’organe de la
voix.
*la trachée artère : c’est un tube de 12 à 15cm situé en avant de l’œsophage. Elle est
constituée de nombreux demi-cercles (ou anneaux au nombre de 15 à 20) formés de
cartilage et disposés les uns au-dessus des autres. Ces demi-cercles sont reliés par
des tissus musculaires et fibreux. La trachée artère est maintenue toujours béante
(ouverte).
*les bronches : au nombre de deux, ce sont des ramifications de la trachée artère.
Chaque bronche pénètre dans un poumon et maintenue béante par des anneaux de
cartilage. Les bronches se ramifient en bronchioles.
NB : les parois internes des voies respiratoires sont recouvertes d’une muqueuse
ciliée dont le rôle est de purifier l’air qui pénètre dans les poumons en éliminant les
poussières dans un mucus.

2) les poumons

Ce sont des organes d’aspect spongieux (ressemble à une éponge) de couleur rose.
Les poumons sont situés dans la cavité thoracique. On distingue un poumon droit
bien développé constitués de trois lobes et un poumon gauche constitués de deux
lobes. Les poumons sont entourés d’une membrane à deux feuillets appelée plèvre.
Entre les feuillets de la plèvre, se trouve un liquide pleural. Ce liquide joue le rôle de
lubrifiant. A l’intérieure des poumons, chaque bronchiole se termine dans un petit sac
appelé la vésicule pulmonaire. Ces vésicules sont séparées par un tissu conjonctif
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élastique. Les parois minces des vésicules pulmonaires forment de petites bosses
appelés alvéoles pulmonaires.
NB les poumons ne possèdent pas de muscles. Ils sont reliés à la cage thoracique et à
la plèvre.

1. pharynx, 2.larynx, 3.bronche, 4.vesicule pulmonaire, 5.bronche, 6.tissu conjonctif,


7.plevre, 8.coeur, 9.diaphragme, 10.poumon droit, 11.trachée artère, 12. Schéma de
l’appareil respiratoire de l’Homme.

3) vascularisation des poumons

A l’intérieur des poumons, les artères et les veines se ramifient respectivement en


artérioles et en veinules pour former un réseau très dense de capillaires sanguins sur
les alvéoles pulmonaires. Les vésicules pulmonaires forment de petits groupes dont
chaque groupe irrigué par les mêmes vaisseaux sanguins est appelé un lobule
pulmonaire.
NB : grâce aux alvéoles pulmonaires et aux capillaires sanguins, l’air et le sang sont
en contact sur une très grande surface d’échange.

Page 100 sur 161


1. artériole, 2.bronchiole, 3.tissus conjonctif, 4.capillaire, 5.vesicule pulmonaire,
6.vesicule, 7.schema d’un lobule pulmonaire.

II-PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL
RESPIRATOIRE : LA RESPIRATION
1) les mouvements respiratoires.

Un mouvement respiratoire est un mouvement qui permet la circulation de l’air dans


les voies respiratoires. Il comprend :
*l’inspiration : elle consiste à faire pénétrer l’air dans les poumons.
*l’expiration : elle consiste à rejeter l’air des poumons dans l’atmosphère.
Le rythme respiratoire est le nombre de mouvement respiratoire par unité de temps. Il
est de 16 mouvements par minute pour un adulte au repos. Il existe deux types de
mouvements respiratoires : les mouvements respiratoires normaux et les mouvements
respiratoires forcés.

a) les mouvements respiratoires normaux

Pendant une respiration normale, les muscles élévateurs de la poitrine se


contractent pour soulever les côtes et le sternum. Au même le diaphragme se
contracte et s’abaisse. L’ensemble de ces phénomènes entraine une augmentation du
volume de la cage thoracique et est responsable de la pénétration de l’air dans les
poumons. Pendant une expiration normale, les muscles élévateurs de la poitrine se
relâchent pour abaisser les côtes et le sternum. Au même moment, le diaphragme se
relâche pour reprendre sa forme initiale. L’ensemble de ces phénomènes entraine une
réduction du volume de la cage thoracique et est responsable de la sortie d’air des
poumons.
Page 101 sur 161
NB Les mouvements respiratoires normaux sont des mouvements involontaires. Le
centre nerveux responsable est le bulbe rachidien.

b) les mouvements respiratoires forcés :

Ce sont des mouvements volontaires qui consistent à faire pénétrer ou sortir le


maximum d’air des poumons. Au cours d’une inspiration forcés, les côtes et le
sternum se soulèvent davantage (encore plus) sous l’action des muscles élévateurs et
le diaphragme s’abaisse davantage. L’ensemble de ces phénomènes entraine une
augmentation plus importante du volume de la cage thoracique. Cela provoque
l’entrée d’une importante quantité d’air dans les poumons. Au cours d’une expiration
forcée, les muscles abdominaux se contractent et les viscères de la cavité abdominale
exercent une pression importante sur le diaphragme qui à son tour se relâche pour
réduire davantage le volume de la cage thoracique. Cela entraine une sortie massive
d’air des poumons.

2) les capacités respiratoires

a) notion d’air courant : on appelle air courant l’air qui circule dans les voies
respiratoires pendant la respiration normale. Son volume moyen est de 0,5l chez un
adulte au repos

b) notion d’air complémentaire : l’air complémentaire est l’air qui pénètre dans les
poumons en plus de l’air courant pendant une inspiration forcée. Son volume moyen
est de 1,4l chez l’adulte.

c) notion d’air de réserve : l’air de réserve est de l’air qui sort des poumons en plus
de l’air courant une expiration forcée. Son volume moyen est de 1,5l chez l’adulte.

d) notion d’air résiduel : l’air résiduel est de l’air qui reste dans les poumons après
une expiration forcée. Son volume moyen est de 1.5l chez l’adulte.

e) notion de capacité vital : la capacité vitale est le volume d’air rejeté des
poumons à la suite d’une inspiration forcée suivie d’une expiration forcée. Elle se
mesure à l’aide d’un appareil appelé le spiromètre.
Capacité vitale = volume d’air courant + volume d’air complémentaire + volume
d’air de réserve.

f) notion de capacité pulmonaire totale : la capacité pulmonaire totale est le


volume d’air qui se trouve dans les poumons après une inspiration forcée.
Capacité pulmonaire totale = capacité vitale + volume d’aire résiduel.

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3) les échanges gazeux respiratoires

a) les échanges gazeux respiratoires entre le sang et l’air.


Pour mettre en évidence les échanges gazeux entre le sang et l’air, on compare la
composition de l’air inspiré à celle de l’air expiré. Les résultats sont indiqués dans le
tableau ci-après.

gaz Air inspiré (100cm3) Air expiré (100cm3)

azote 79cm3 79 cm3

oxygène 21 cm3 16 cm3

Gaz carbonique trace 4.5 cm3

Vapeur d’eau variable saturation

température variable 37%

Analyse du tableau :
* l’air inspiré et l’air expiré ont les mêmes constituants.
*l’air inspiré contient plus d’oxygène moins de gaz carbonique et de vapeur d’eau
que l’air expiré.
*l’air expiré s’est appauvri en oxygène mais s’est enrichi en gaz carbonique et en
vapeur d’eau.
*l’azote n’est ni absorbé ni rejeté.
Conclusion :
au niveau des poumons, de l’oxygène est absorbé, du gaz carbonique et de la vapeur
d’eau sont rejetés. Il y a donc des échanges gazeux respiratoires entre l’air et les
poumons au niveau des alvéoles pulmonaires. Le sang rouge sombre (chargé de co2)
arrive au niveau des poumons. Au contact des alvéoles pulmonaires, ce sang cède son
CO2 à l’air contenu dans les alvéoles (inspiration) et se charge d’oxygène qui se fixe
à l’hémoglobine pour former l’oxyhémoglobine (sang rouge vif). Ce sang riche en
oxyhémoglobine quitte les poumons et parvient dans les différents tissus de
l’organisme

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b- Les échanges gazeux respiratoires entre le sang et les tissus

Au niveau des tissus, l’oxyhémoglobine cède une partie de l’oxygène qui passe
dans les cellules. L’autre partie se dissout dans le plasma. Une partie du gaz
carbonique produit par les cellules se fixe à l’hémoglobine donnant la
carbohémoglobine (sang rouge sombre). La plus grande partie se combine aux
carbonates du plasma pour donner du bicarbonate. Le sang rouge sombre riche en
CO2 et pauvre en O2 revient au niveau des poumons

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c) But de la respiration

La respiration permet de ravitailler tout l’organisme (les organes) en oxygène et


d’évacuation du gaz carbonique produit par les organes. Au cours de la respiration,
l’oxygène absorbé par les cellules sert à oxyder les aliments organiques et de produire
l’énergie nécessaire au fonctionnement de l’organisme ;

Glucose + oxygène Gaz carbonique + eau + énergie

C6H12O6 + 6O2 6CO2 + 6H2O + ATP

C’est cette eau qui est rejetée sous forme de vapeur d’eau au cours de la respiration.

III ACCIDENTS ET HYGIENE DE LA RESPIRATION


1- Un accident de la respiration : l’asphyxie

a) Définition

L’asphyxie est l’arrêt de la respiration. Elle peut conduire à la mort.

b) Causes
L’asphyxie peut être provoquée par :
*L’hydrocution (noyade) ou par l’électrocution : elles bloquent l’activité des muscles
élévateurs de la poitrine.
*L’inhalation (absorption par les voies respiratoires) des gaz toxiques tels que le gaz
butane, monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de Carbonne (CO2)…
*L’obstruction des voies respiratoires par objet solide ou par étranglement ou par
pendaison.
*La paralysie des muscles respiratoires sous l’action des toxines microbiennes….

c- Mesures à prendre en cas d’asphyxie


En cas d’asphyxie, il faut supprimer la cause et rétablir la respiration par des
méthodes artificielles telle la bouche à bouche.

2- hygiène de la respiration

Pour une bonne hygiène de la respiration, il faut :


*Respirer par le nez et non par la bouche, car les muqueuses du nez sont munies de
poids qui arrêtent les poussières et les microbes.
*Aérer les habitations et les lieux de travail
*Eviter le tabac car il entraine une baisse des capacités respiratoires et des bronchites
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(inflammations des bronches)
*Eviter les vêtements trop serrés
*Faire des exercices physiques pour accroître les capacités respiratoires ;….

CHAPITRE VI : L’APPAREIL URINAIRE –


EXCRETION – HYGIENE
I. Anatomie de l’appareil urinaire
L’appareil urinaire comprend deux parties :

1. Les reins

Sous forme de graine de haricot, les reins sont deux organes logés dans la cavité
abdominale de part et d’autre de la colonne vertébrale. Le rein gauche étant
légèrement plus haut que le rein droit. Les deux reins se font face par leurs cavités
appelées le hile. A partir du hile pénètre dans chaque rein une artère et une veine. La
coupe longitudinale d’un rein montre qu’il est formé de :
*un bassinet : c’est une cavité en forme d’un entonnoir dont la paroi blanchâtre et
fibreuse se poursuit par l’uretère.
*une capsule fibreuse : c’est une membrane protectrice résistante qui entoure le rein.
*une zone granuleuse : c’est une zone qui renferme un grand nombre de capillaires
sanguins et se présente sous forme de granulations rouges.
*une zone médullaire : c’est une zone formée de pyramides (structures rougeâtres en
forme de cône). Chaque pyramide est formée de plusieurs tubes urinifères (fins
canaux communiquant avec le bassinet).

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1) artériole. 2) zone des pyramides (médullaires). 3) artère rénale. 4) bassinet. 5)
uretère. 6) veine rénale. 7) tube urinifère. 8) zone granuleuse. 9) veinules. 10) capsule
fibreuse. 11) coupe longitudinale du rein.

2) les voies urinaires

Apres son élaboration, l’urine circule dans des organes en forme de tubes appelés
voies urinaires. Ces voies comprennent :
* l’uretère : c’est un tube fin qui relie le bassinet du rein à la vessie.
*la vessie : c’est une poche dans laquelle débouchent (parviennent) les uretères.
C’est aussi le lieu où s’accumule l’urine avant d’être rejetée en dehors de
l’organisme.
*l’urètre : c’est le tube par lequel l’urine accumulée dans la vessie est éliminée au
cours de la miction (rejet de l’urine hors de l’organisme).

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1) capsule surrénale. 2) artère rénale. 3) rein gauche. 4) veine rénale. 5) artère aorte.
6) veine cave inferieure. 7) uretère. 8) vessie. 9) urètre. 10) orifice urinaire. 11) rein
droit. 12) schéma de l’appareil urinaire de l’homme.

II. PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL URINAIRE


1) Etude comparée de la composition de l’urine et du plasma.

Le tableau suivant donne la composition d’un litre du plasma et d’un litre d’urine

Principaux constituants en plasma urine


g/l

eau 900 950

chlorures 5 10

phosphates 0,04 2

sulfates 0,02 2

urée 0,3 20 à 30

Acide urique 0,03 0,6


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protides 80 0

glucose 1 0

lipides 8 0

Acide hippurique 0 1,05

ammoniaque 0 0,5

NB : *acide hippurique est un dérivé des acides aminés.


*urée est un déchet azoté provenant de la dégradation des protéines par le foie. Sa
formule est : CO(NH2)2
*acide urique est un déchet provenant de la dégradation des cellules mortes mais
également de la digestion de certains aliments.

L’analyse du tableau montre que :


*la plupart des aliments de l’urine (eau chlorures, phosphates, urée, acide urique)
existe dans le plasma mais leur concentration est plus élevée dans l’urine que dans le
plasma.
*certains constituants de l’urine (pigments, ammoniaque, acide hippurique) n’existent
pas dans le plasma. L’urine ne contient pas de substances organiques (protides,
glucoses, lipides) pourtant présentes dans le plasma.

L’urine est un liquide extrait du plasma sanguin par le rein. Elle s’accumule dans
la vessie avant d’être rejetée hors de l’organisme. L’urine est très toxique. Cette
toxicité s’explique par la concentration élevée de déchets azotés surtout l’urée. En
effet :
*l’injection de l’urine de l’Homme à un rat de laboratoire entraine la mort de l’animal
quelques heures après.
*l’incapacité des reins à éliminer les urines entraine la mort du sujet par urémie au
bout de 12 à 14 jours. L’urémie est une intoxication provoquée par l’accumulation
d’urée dans le sang. Chez l’Homme, l’urine est un liquide jaune, limpide, d’odeur
caractéristique. On rejette 1 à 1,5litres d’urine par jour.

2) rôle des reins

Le tableau comparatif de la composition du plasma à celle de l’urine montre que :


* les reins ont un rôle sélectif : Les reins laissent passer certains constituants du
plasma (eau, sels minéraux, urée, acide urique). Ces constituants sont plus concentrés
dans l’urine que dans le plasma sanguin.
*les reins ont un rôle de barrière : ils empêchent le glucose, les protéines et les lipides
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de passer dans l’urine.
*les reins ont un rôle sécréteur : l’ammoniaque, l’acide hippurique sont secrètes par
les reins car ces substances sont absentes dans le plasma sanguin.
*les reins ont un rôle régulateur : ils éliminent les excès de substances minérales (eau
et sels minéraux) et de glucose dans le plasma sanguin contribuant ainsi à maintenir
constante la composition chimique du milieu intérieur.
*les reins ont un rôle épurateur : les déchets tels que l’urée, l’acide urique, produits
par les tissus sont éliminés du plasma sanguin.

NB : les reins n’éliminent l’eau, les sels minéraux, le glucose qu’à partir d’une
certaine concentration, d’un certain seuil.

III. Les constituants anormaux et accidentels de l’urine

1) constituants anormaux

Les constituants anormaux de l’urine les plus fréquents sont le glucose et l’albumine.
a) le glucose.
Lorsque le taux du glucose sanguin (glycémie) dépasse un certain seuil (1g/l), l’excès
est éliminé par les reins qui passe dans l’urine : on parle de glycosurie. La glucoserie
est un signe de diabète (maladie due à une accumulation de glucose dans le sang). La
glucoserie ne traduit pas un mauvais fonctionnement des reins mais plutôt des
organes tels que le foie ou le pancréas qui sont des organes régulateurs du taux de
glucose dans le sang.

NB : toute substance qui apparait dans l’urine lorsque sa concentration dans le sang
dépasse un certain seuil est appelée substance à seuil pour le rein. On peut citer l’eau,
les sels minéraux, le glucose,…

b) l’albumine.
L’albumine est une protéine présente dans le sang. Sa présence dans l’urine appelée
albuminurie indique une lésion ou une altération des tubes urinifères (on parle de
néphrite)

2) les constituants accidentels

Ce sont entre autres les substances médicamenteuses (aspirine, quinine,…),


l’alcool et certains constituants des aliments. Ils sont éliminés par les urines

Page 110 sur 161


1) excrétion par le foie

Le foie joue un rôle très important dans l’excrétion (élimination des déchets produits
par les tissus). La bile qu’il secrète contient l’eau, les sels minéraux et les déchets
organiques que sont :
*les sels biliaires : ces sels proviennent de l’utilisation des protides par l’organisme et
la destruction des vieilles cellules.
* les pigments biliaires : ces pigments proviennent de la décomposition de
l’hémoglobine des vieilles cellules sanguines (globules rouges).
*le cholestérol : c’est corps gras produit par l’organisme pendant son fonctionnement.

2) excrétion par la peau.

Trempons la main dans un verre d’eau de chaux. Au bout de 4 à 5mn, le liquide


devient trouble. Il y a eu dégagement de gaz carbonique au travers de la peau. Il
existe une respiration cutanée même si elle est insignifiante par rapport à la
respiration pulmonaire. Chez un adulte la peau rejette à peine 9g de CO2 pour 900g
rejetés par les poumons. Grâces aux glandes sudoripares, la peau élimine également
la sueur essentiellement formée d’eau, d’urée et de sels.

3) excrétion par les poumons

Pendant la respiration, l’eau et le gaz carbonique sont rejetés. Cela est une forme
d’excrétion importante.

Pour un bon fonctionnement des organes excréteurs, Il faut :


*éviter des alimentations trop riches en sels minéraux et en substances azotées car
elles fatiguent le rein.
*éviter une alimentation trop riche en graisse et en viande faisandée (viande en voie
de décomposition car cela fatigue le foie.
*éviter l’abus de l’alcool car il fatigue le foie et peut provoquer à la longue la
cirrhose du foie qui est une maladie mortelle.
*pratiquer régulièrement des exercices physiques pour soulager les reins en éliminant
une grande quantité de déchets par la sueur.

Page 111 sur 161


1) les caractères sexuels secondaires de l’homme.

*le corps de l’homme est bien musclé,


*l’homme a des poils sur la poitrine, sur la face (moustache, barbe, …)
*la voix de l’homme est grave,
*le bassin de l’homme est étroit,
*les cheveux de l’hommes sont plus courts,
*l’homme a un comportement masculin (avis de domination, …) : on parle de virilité,
Ces caractères qui affectent la taille, la forme, la musculature, le comportement et qui
Page 112 sur 161
permettent de distinguer l’homme sont appelés caractères sexuels secondaires de
l’homme.

2) les caractères sexuels secondaires de la femme

*les femmes ont des seins biens développés,


*la voix de la femme est fine,
*le bassin de la femme est large,
*le corps de la femme est moins musclés,
*la peau de la femme est souple et lisse,
*les cheveux de la femme sont souples et courts,
*la femme a un comportement féminin ( douceur, patience,..) : on parle de féminité.
Ces caractères qui affectent la taille, la forme, la musculature, le comportement et qui
permettent de distinguer la femme sont appelés caractères sexuels secondaires de la
femme.

3) la puberté

a) manifestation de la puberté.
-Chez le jeune garçon. La puberté intervient entre 12 à 17ans. Elle est marquée par :
*la transformation de la voix qui devient grave,
*l’installation du comportement masculin,
*l’attirance sexuelle,
*la maturation des organes génitaux qui deviennent fonctionnels (première émission
de sperme, …), ..
-chez la jeune fille. La puberté intervient entre 12 à 16ans. Elle est marquée par :
*le développement des seins et de la pilosité (pubis, aisselles)
*l’élargissement du bassin,
*l’installation du comportement féminin,
*l’attirance sexuelle,
*la maturation des organes génitaux qui deviennent fonctionnels (apparition des
premières règles),…

b) définition de la puberté.
La puberté est le passage de l’enfance à l’adolescence. Elle indique la maturité des
organes sexuels de l’homme et de la femme. Ces deux peuvent alors procréer.

Les caractères primaires sont des


Pagecaractères
113 sur 161 sexuels permettant de distinguer
l’homme de la femme dès la naissance
1) description de l’appareil génital de l’homme

L’appareil génital de l’homme est constitué de :


*deux gonades ou testicules : ce sont des organes ovales et blanchâtre logés dans les
replis de la peau appelés bourses ou scrotum.
*les voies génitales : de chaque testicule sort un tube fin et pelotonné (replié plusieurs
fois sur lui-même) appelé l’épididyme. L’épididyme est prolongé par un long tube
qui débouche dans l’urètre au voisinage de la vessie : c’est le canal déférent ou le
spermiducte.
*les glandes annexes : ce sont les deux vésicules séminales et la prostate.
*l’organe copulateur : c’est le pénis ou la verge (organe sensible érectile et de forme
allongée). Il est formé de corps caverneux et de corps spongieux et se termine par une
extrémité renflée appelée le gland. Le gland est recouvert par le prépuce (repli de la
peau supprimé pendant la circoncision).

1) urètre. 2) vessie. 3) vésicule séminale. 4) canal déférent. 5) testicule. 6) bourse. 7)


pénis. 8) prépuce. 9) gland. 10) urètre. 11) épididyme. 12) prostate. 13) schéma de
l’appareil génital de l’homme.

2) description de l’appareil génital de la femme

L’appareil génital de la femme est composé de :


*les ovaires : ce sont les deux glandes reproductrices femelles. En forme d’amande
les ovaires sont logés dans la cavité abdominale au voisinage du rein.
*les voies génitales : à proximité de chaque ovaire se trouve un pavillon dont les
bords sont dentelés. Le pavillon est prolongé par un long tube fin appelé l’oviducte.
Le pavillon et le début de l’oviducte forme la trompe.
*l’utérus : c’est un organe creux et musculeux dans lequel aboutissent les deux
trompes. L’utérus est tapissé intérieurement d’une muqueuse.
*le vagin : c’est l’organe copulateur (organe d’accouplement) de la femme. Le vagin
Page 114 sur 161
communique avec la vulve. La vulve est la partie extérieure visible de l’appareil
génital féminin. Elle comprend les grandes lèvres, les petites lèvres, le clitoris,…
NB : * chez la jeune fille encore vierge, l’orifice vaginal est en partie fermé par une
fine membrane appelée le hymen. *chez l’homme les voix génitales et urinaires se
joignent au niveau de l’urètre tandis que chez la femme elles sont bien distinctes.

1) oviducte. 2) trompe. 3) utérus. 4) col de l’utérus. 5) vagin. 6) vulve. 7) pavillon. 8)


ovaire. 9) schéma de l’appareil génital de la femme.

1) Fonctionnement de l’appareil génital de l’homme

Les testicules fonctionnent de manière continue de la puberté jusqu’à la mort et


jouent essentiellement deux rôles :
*la production des spermatozoïdes : les spermatozoïdes produits sont libérés dans
l’épididyme où ils subissent une maturation puis dans les canaux déférents. Les
vésicules séminales et la prostate secrètent des liquides nourriciers dans lesquels
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baignent les spermatozoïdes. L’ensemble liquide nourriciers plus spermatozoïdes
forme le sperme.
*la production d’hormone male ou testostérone : la testostérone est l’hormone
responsable de l’apparition et du maintien des caractères sexuels secondaires chez
l’homme. (Les spermatozoïdes furent découverts en 1667 par Antony celui qui
inventa le microscope.)
NB : chaque jour 200 millions de spermatozoïdes parviennent à maturité dans le
corps de l’homme. Chaque spermatozoïde est une petite cellule formée d’une tête,
d’une pièce intermédiaire et d’une queue ou flagelle.

2) Fonctionnement de l’appareil génital de la femme

a) Rôle des ovaires.


Les ovaires jouent deux rôles :
*la production des ovules : chaque ovule est une grosse cellule sphérique immobile
contenant un cytoplasme riche en substances nutritives. L’ovulation ou ponte ovulaire
est l’’expulsion de l’ovule par l’ovaire.
*production des hormones femelles : les hormones femelles de la femme sont :
l’œstrogène et la progestérone. Elles sont responsables des modifications
anatomiques et physiologiques (caractères sexuels secondaires) qui affectent la jeune
fille à la puberté. Elles sont également responsables du maintien de ces caractères.

Page 116 sur 161


b) les phases de l’activité sexuel chez la femme.
L’activité sexuelle féminine est marquée par deux phases séparées par la ponte
ovulaire.
* la phase pré-ovulatoire ou phase folliculaire : au cours de cette phase, un follicule
primordial se développe dans l’un des deux ovaires et arrive à maturation en
attendant d’être libéré. Au même moment, la muqueuse de l’utérus subit des
modifications et s’épaissit progressivement en se gorgeant de sang et en se creusant
de cavités en forme de doigts. L’ovulation (libération de l’ovule marque la fin de
cette phase.
*la phase post-ovulatoire : au cours de cette phase, les modifications de la muqueuse
utérine se poursuivent, son épaississement devient de plus en plus important. Si
l’ovule libéré n’est pas fécondé, il meurt au bout de 24h à 36h environ. En effet la
muqueuse utérine qui était préparé pour recevoir le futur œuf se désagrège. Elle est
donc expulsée à travers le vagin sous forme de fragment mêlé de sang : ce sont les
règles ou menstrues.
NB : Vers 45 à 50 ans le stock de follicules ovariens s’épuise ; il y a donc arrêt du
fonctionnement des ovaires : on parle de ménopause. La plupart des follicules
n’atteindront pas le stade de maturité nécessaire à l’ovulation et seront frappés
d’atrésie (dégénérescence). Ceci explique le fait que bien qu’il y ait environ 7
millions de follicules dans les ovaires dès la 20 e semaine du développement
embryonnaire, seuls 2 millions seront encore à la naissance et que le stock disponible
à la puberté ne sera plus que d’environ 300 000 follicules.

c) notion de cycle menstruel (cycle sexuel)

Le cycle menstruel est l’ensemble des modifications périodiques de la muqueuse


utérine aboutissant aux menstrues lorsqu’il n y a pas de fécondation. Le cycle
menstruel débute le premier jour des règles et s’achève le début des règles suivantes.
La durée d’un cycle menstruel est de 28 jours (le 14e jour correspond à l’ovulation). Il
existe toutefois des cycles courts (-28 jours) et des cycles longs (+28 jours). Dans
tous les cas la période post-ovulatoire est constante et de durée 14 jours.
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NB : les différentes phases du cycle menstruel s’accompagne de légères variations de
la température corporelle de la femme.

Exercice d’application
A. Une jeune fille a noté sur un calendrier la date d’apparition des
règles : 1er juin, 29juin, 25juillet, 24aout.
1. quel est la durée de chaque cycle ?
2. Quelle est la signification des règles chez la femme ?
3. Déterminer la date d’ovulation de chaque cycle sachant que la
phase post-ovulatoire dure 14jours.
B. madame sanou a vu ses règles le 19mars et le 18avril.
1. quelle est la durée de son cycle ?
2. quelle est la nature de son cycle (court, long, normal) ?
3. quelle a été la date probable de l’ovulation au cours du
cycle sachant que la phase post-ovulatoire dure 14 jours?
4. quelle sera la date des prochaines menstrues sachant que son
cycle est régulier ?
Réponses attendues
A.
B.1) 30jours. 2) cycle long. 3) le 3avril. 4) le 18mai

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Pour une bonne hygiène des appareils génitaux, il faut :
*laver proprement les organes génitaux externes (pénis et pubis) après les rapports
sexuels.
*veiller à la propreté des sous-vêtements : changer de sous vêtement tous les jours
(hommes) et au moins une fois par jour (femme).
*faire une toilette intime avec de l’eau propre pendant les règles.
*se soigner correctement en cas de MST.
*laver les sous-vêtements a plus de 60° pour détruire les formes de résistance des
champignons à l’origine des mycoses.
*faire des consultations chez un gynécologue.

1. Fécondation et grossesse dans l’espèce humaine

a) Fécondation dans l’espèce humaine

La copulation encore appelée coïte ou rapport sexuels est l’acte qui consiste à faire
des mouvements de va et vient du pénis dans le vagin de la femme. Elle entraine
(procure) un plaisir immense à l’homme et à la femme appelé orgasme. Avant les
rapports sexuels, le pénis se gorge de sang et devient raide et rigide : on parle
d’érection. Chez l’homme l’orgasme s’achève par l’éjaculation (émission de sperme).
Les spermatozoïdes déposés au fond du vagin après l’éjaculation traversent le col de
l’utérus pour remonter dans les trompes et peuvent y rester pendant 72heures. Apres
l’ovulation l’ovule reste dans la trompe pendant 24 à 36heures en attente d’un
spermatozoïde. Quand un spermatozoïde rencontre un ovule dans la trompe, les deux
cellules sexuelles (gamètes) fusionnent pour donner un œuf ou zygote. Cette union
est appelée la fécondation. La période de fécondité de la femme est la période
pendant laquelle la fécondation est possible. D’une manière générale cette période
trois jours avant la date de l’ovulation et s’achève deux jours après la date de
l’ovulation.
NB :* après la fécondation l’œuf peut se diviser et donner deux œufs identiques entre
eux et à l’œuf initial. Chaque œuf peut évoluer et donner un être vivant. A la
naissance on a donc deux bébés qui sont toujours de même sexe et se ressemble de
manière frappante comme des gouttes d’eau : ce sont des vrais jumeaux. Au cours
d’un même cycle menstruel deux ovules peuvent être émis et fécondés par des
spermatozoïdes différents. Chaque œuf évolue pour donner un être vivant. A la
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naissance on obtient deux bébés qui peuvent être de mêmes sexes mais ne se
ressemblent pas. : Ce sont des faux jumeaux.

b) la grossesse
b1) la nidation : après la fécondation l’œuf se divise très rapidement en migrant vers
l’utérus. 6 à 7 jours plus tard, l’œuf se fixe sur la muqueuse de l’utérus. : C’est la
nidation
b2) les différentes phases de la grossesse : la grossesse commence dès la nidation et
se termine à l’accouchement. Elle dure généralement 9 mois et comprend les phases
suivantes :
-la phase embryonnaire : au cours de cette phase l’œuf se développe et donne
l’embryon et les annexes embryonnaires (indispensables à la vie de l’œuf). Ces
annexes sont :
*l’amnios ; c’est une enveloppe constituant une poche remplie d’un liquide (liquide
amniotique) dans lequel baigne l’embryon. Le liquide protège l’embryon en
amortissant les chocs.
* le placenta : c’est un organe de fixation car il relie l’embryon à la paroi de l’utérus.
C’est également un organe d’échange car il permet le passage de certaines substances
entre le sang de la mère et celui de l’enfant.
*le cordon ombilical : il relie le placenta à l’embyon
Cette phase dure deux mois.
-la phase fœtale : cette phase dure généralement sept (07) mois et se termine par
l’accouchement. A partir de cinq (05) mois le fœtus a déjà une forme humaine.

Durant la grossesse certains éléments sont échangés entre la mère et l’enfant : ce


sont :
*les nutriments et l’oxygène qui passent du sang maternel au sang de l’enfant.
*les substances chimiques (toxines microbiennes, médicaments, alcool, ….) qui
passent du sang de la mère vers le sang de l’enfant.
*les déchets des tissus (gaz carbonique, acide lactique, urée, acide urique, ..) qui
passent du sang de l’enfant au sang de la mère.

2) parturition et allaitement

a) parturition ou accouchement.
La parturition ou accouchement est l’expulsion du fœtus des voies génitales de la
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mère. Elle comprend trois phases :
*la dilatation : elle se caractérise par des contractions automatiques de la paroi
utérine. Ces contractions répétées deviennent de plus en plus importantes et
entrainent une ouverture progressive du col de l’utérus. Cette phase se termine par la
rupture de la poche d’eau (amnios) provoquant un écoulement de liquide amniotique
à travers le vagin.
*l’expulsion : sous l’effet de la contraction des muscles abdominaux, des muscles de
l’utérus et du diaphragme, le fœtus s’engage la tête la première et traverse le col de
l’utérus puis le vagin et la vulve pour se retrouver en dehors des voies génitales de la
femme.
*la délivrance : c’est l’élimination (sortie) du placenta. Elle suit la naissance et
marque la fin de l’accouchement. Le fœtus expulsé hors des voies génitales de la
femme au terme de la grossesse est appelée le nouveau-né.
REMARQUE : lorsque la naissance par les voies naturelles est impossible, on fait
recours en chirurgie à la césarienne. La césarienne consiste à ouvrir la paroi
abdominale de la femme puis celle de l’utérus de la femme pour extraire l’enfant. Les
causes de la césarienne sont entre autres : fœtus trop gros, mauvaise présentation du
fœtus, étroitesse du bassin, ….

b) allaitement.
L’allaitement est la nutrition du nouveau-né avec le lait. Il existe trois types
d’allaitement :
*allaitement naturel : c’est la nutrition du nouveau-né avec le lait maternel.
*allaitement artificiel : c’est la nutrition du nouveau-né au biberon.
*allaitement mixte : c’est la nutrition du nouveau-né à la fois avec du lait maternel et
du biberon.
NB : l’allaitement maternel présente beaucoup d’avantages : * le lait maternel
contient toutes les catégories d’aliments (aliments) nécessaires au bon développement
de l’enfant ; *le lait maternel contient des hormones et des anticorps qui aident
l’organisme du nouveau-né à lutter les maladies. *le lait maternel est toujours sain
(ne renferme pas de germe de maladie). *le lait maternel ne nécessite pas de temps de
préparation et ne coute rien en termes d’argent. * le lait maternel favorise la relation
mère-enfant. Le premier lait de couleur jaunâtre secrété par la femme après
l’accouchement est appelé colostrum. Il est très riche en substances nutritives.

c) condition d’un bon sevrage

Le sevrage est l’arrêt définitif de l’allaitement maternel. Pour un bon sevrage, il


faut :
*éviter l’arrêt brusque de l’allaitement.

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*adopter un sevrage progressif.
NB : l’allaitement maternel dure en moyenne 18mois.

La contraception est l’ensemble des méthodes qui permettent à un couple d’avoir


des relations sexuelles sans risque de grossesse.

Il existe plusieurs types de méthodes contraceptives. On a

1) les méthodes naturelles

a) le coït interrompu ou méthode de retrait


il consiste à retirer le pénis du vagin juste avant l’éjaculation.
*avantage : elle ne nécessite aucun moyen financier.
*inconvénients : son taux d’échec est élevé car elle nécessite une grande maitrise de
l’homme

b) la méthode des températures


elle consiste à prendre chez la femme tous les jours et chaque matin au réveil (avant
de se lever) la température rectale (à l’anus). La prise de la température doit se faire
avec le même thermomètre à la même heure. Cela permet de déterminer la période où
a lieu l’ovulation et par la même occasion la période d’infécondité.
NB : la température est toujours basse (36,9°) et s’augmente après l’ovulation
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(37,1°).
*Avantage : elle ne nécessite pas de moyen financier.
*inconvénients : la méthode est contraignante, la faible variation de la température
peut être masquée par toute indisposition, le jour de l’ovulation n’apparait pas
toujours nettement.

c) la méthode Ogino.
Ogino est le docteur inventeur de la méthode. Cette méthode consiste à déterminer la
période de fécondité située entre le 12e et le 19e jour du cycle selon le docteur. Il
préconise de s’abstenir de tout rapport sexuel pendant cette période.
*avantage : cette méthode ne nécessite aucun moyen financier.
*inconvénients : le taux d’échec est élevé car la date d’ovulation est très difficile à
prévoir.

d) la méthode de la glaire cervicale


cette méthode repose sur l’observation de l’aspect de la glaire cervicale. Pendant la
période de fécondité, la consistance de la glaire change. Elle devient abondante,
fluide et filante.
*avantages : cette méthode ne nécessite aucun moyen financier.
*inconvénients : la méthode est contraignante, le taux d’échec est élevé pour
mauvaise appréciation de l’aspect de la glaire.
NB : la glaire cervicale est secrétée par les glandes cervicales du col de l’utérus

2) les méthodes chimiques (utilisation des spermicides).


Les spermicides sont des crèmes, des comprimés, des gelées de mousse,…. Qui
introduit dans le vagin quelques minutes (10 à 15minutes) avant le coït tuent les
spermatozoïdes.
*avantages : bien utilisé son taux d’échec est faible, elle ne nécessite pas de personnel
qualifiée, les spermicides ne passent pas dans le sang.
*inconvénients : la méthode est contraignante, les spermicides peuvent provoquer
l’assèchement de la muqueuse utérine, elle nécessite une nouvelle application avant
chaque coït.

3) les méthodes hormonales

a) l’utilisation de la pilule.
Les pilules sont des comprimés à base d’hormones ovariennes (œstrogènes et
progestérones). La prise régulière de ces comprimés empêche l’ovulation ou modifie
la glaire cervicale qui retient les spermatozoïdes, c’est le cas des micropilules.
*Avantages : le taux d’échec de la pilule est faible si elle est prise correctement.

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*inconvénients : la prise de la pilule peut provoquer des troubles (saignements,
nausées, …). Elle est contre indiquée chez certaines femmes.

b) l’utilisation des injectables.


C’est une méthode qui consiste à empêcher l’ovulation par injection tous les trois
(03) mois.
*avantages : méthode efficace.
*inconvénients : elles peuvent perturber le cycle menstruel, les règles viennent en
petite quantité ou pas, le retour à la fertilité est lent.

c) utilisation du norplan
le norplan est constitué de petites capsules contenant de la substance contraceptive à
base d’hormone et à action retard. Cet ensemble de capsules est placé sous la peau de
la femme. La substance contraceptive diffuse lentement dans l’organisme et empêche
l’ovulation.
*avantages : méthode de longue durée, discrète et très efficace.
*inconvénient : idem au b.

4) les méthodes mécaniques.

a) utilisation des préservatifs.


-le condom ou capote ou préservatif masculin : il est porté par l’homme avant les
rapports sexuels. Il empêche le dépôt des spermatozoïdes dans le vagin.
*avantage : il est très efficace s’il est bien utilisée, il protège contre les IST, il retarde
l’éjaculation.
*inconvénient : son utilisation exige un savoir-faire, il peut se déchirer au cours des
rapports sexuels, il attenue les sensations (diminue le plaisir) liées à l’acte sexuel

-le diaphragme ou préservatif féminin c’est une sorte de capuchon en caoutchouc qui
introduit au fond du vagin sur le col de l’utérus avant les rapports sexuels empêche la
pénétration des spermatozoïdes dans l’utérus. Il est enduit de spermicides et doit être
gardé en place après les rapports sexuels (au moins 6heures).
*avantages : très efficace s’il est bien utilisé, peut être utilisé plusieurs fois.
*Inconvénients : son utilisation nécessite un savoir-faire. La méthode est
contraignante.

-le condom féminin ou condom pour femme. C’est une sorte de gaine souple de
forme cylindrique. Insérer dans le vagin avant les rapports sexuels il empêche les
spermatozoïdes de pénétrer à l’intérieur du vagin.
*avantage : protège contre les IST, offre une plus grande sensibilité pendant les
rapports sexuels var plus mince que le condom masculin.
*inconvénients : produit moins vulgarisé (accessibilité), coût relativement élevé.
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-le stérilet ou dispositif intra utérin (DIU) : c’est un petit appareil en plastique ou en
cuivre, souple, flexible comportant un fil. Il est placé dans l’utérus par un médecin ou
un agent de santé qualifié juste après la fin des règles. Il ne supprime pas la
fécondation mais empêche la nidation de l’œuf par des séries de micro vibrations. Sa
période d’activité est de 2ans.
*avantages : bien placé, il est efficace.
*inconvénient : peut être rejeté par l’utérus, provoque des hémorragies, rend les
règles abondantes, …

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5) les méthodes chirurgicales

Elle consiste à pratiquer chez la femme la ligature des trompes (vasectomie),


chez l’homme la section des canaux déférents.
*avantage : 100% efficace.
*inconvénient : stérilité définitive

1) définition

L’avortement est une interruption de la grossesse avant la date d’accouchement

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2) les différents types d’avortement.
On distingue deux types d’avortement.
*l’avortement spontané ou fausse couche : c’est une interruption de la grossesse
indépendamment de la volonté.
*l’avortement provoqué ou IVG (interruption volontaire de grossesse) : c’est une
interruption volontaire de la grossesse.

1) les causes de l’avortement

a) causes de l’avortement spontané.


On peut citer entre autres :
*le développement de l’embryon dû à certaines maladies telles le paludisme, la
tuberculose, l’anémie grave, la diabète, les affections du foie, du cerveau,
*malformation de l’utérus, les malformations embryonnaires incompatibles avec la
vie, l’excès de fatigue, les insuffisances hormonales, les déficits nutritionnels,
*les secousses répétées, les chocs émotionnels

b) causes de l’avortement provoqué :


on peut citer
*causes médicales : grossesse extra utérine, malformation de l’œuf ou de l’embryon
précocement identifiée ou si la vie de la mère est menacée. Il s’agit d’une décision
médicale : on parle de thérapeutiques
*causes sociales : grossesse indésirée, inceste

2) les conséquences de l’avortement :


elles sont variées, on peut citer entre autres :
*l’hémorragie avec risque de complication.
*infection due à l’usage des instruments souillés ou à évacuation complète du
contenu de l’utérus.
* stérilité irréversible,
*la perte de vie

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1) découverte des microbes

L’observation d’une goutte d’eau de mare ou d’infusion de foin permet de voir des
êtres de petites tailles : ce sont des microbes. Ils vivent dans tous les milieux (eau, air,
dans la terre, à la surface et à l’intérieur des autres êtres vivants, … le mot microbe
vient du grec « mikros » qui veut dire minuscule et de « bios » qui veut dire vie. un
microbe est un être vivant de petite taille dont l’observation n’est possible qu’au
microscope ou à la loupe. Exemples : l’amibe, le virus du sida, le bacille de koch, le
gonocoque,….. La microbiologie est la branche de la science qui étudie les microbes.
On peut regrouper les microbes selon qu’ils appartiennent au règne animal
(protozoaires), au règne végétal (champignons microscopiques, bactéries) ou à la
limite du vivant et de l’inerte (virus).

2) les différents types de microbes.


On distingue quatre grands groupes de microbes

a) les protozoaires.
Ce sont des animaux microscopiques formés d’une membrane plasmique, d’un

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cytoplasme et d’un noyau. Ce sont des unicellulaires. Exemples : le plasmodium
(paludisme), l’amibe dysentérique (dysenterie), trypanosome (maladie du sommeil),
trichomonas vaginalis (IST, infection du vagin appelée le trichomonas), ….

b) les bactéries.
Ce sont des microbes végétaux. Elles possèdent un cytoplasme, un noyau dépourvu
de membrane nucléaire et une membrane plasmique doublée extérieurement d’une
paroi plus ou moins rigide.

Selon la forme, on distingue quatre types de bactéries.


* les bactéries en forme de bâtonnet droit encore appelées bacilles. Exemples : le
bacille de koch (tuberculose pulmonaire), le bacille du tétanos (tétanos), le colibacille
(bactérie que l’on trouve communément dans les intestins des humains et des
animaux. Il existe des colibacilles inoffensifs et des colibacilles pathogènes), le
bacille subtil (bacille non pathogène qu’on le trouve habituellement dans le sol), …
*les bactéries en forme de bâtonnet arqué ou vibrion. Exemples : le vibrion du
choléra (choléra), le vibrion septique (découvert par Pasteur en 1876 pouvant
provoquer des maladies graves telles que la gangrène gazeuse par production d’une
toxine et du gaz au sein du tissu infecté chez l’homme et de nombreux animaux), …
*les bactéries en forme de spirale ou hélicoïdale ou spirilles . Exemple : spirochète
de la borréliose (maladie transmise à l’homme par les poux), spirochète de la syphilis
(syphilis).
*les bactéries en forme de petites boules ou Cocci ou coques. on distingue : les
microcoques (coques isolées), les diplocoques (coques groupées par deux ;
pneumocoque, gonocoque, …), les staphylocoques (coques groupées en grappes,
agent des furoncles, …), les streptocoques (coques alignées en chapelet)

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c) les champignons microscopiques.
Ce sont des microbes végétaux non chlorophylliens. On a :
*les levures (champignons unicellulaires comme la levure de bière),
*les moisissures : exemples : le trichophyton (teigne tondant), l’aspergille
(aspergillose pulmonaire)

d) les virus.
Ce sont les plus petits des microbes. Ils s’observent avec un microscope électronique.
Il existe des virus humains, des virus animaux, des virus des plantes, des virus des
bactéries, …. Exemples : le VIH, le virus de la rage, le virus de la rougeole,….

1) la locomotion

Les microbes peuvent se déplacer par :


*des cils vibratiles. Exemples : le bacille subtil, la paramécie, …
*des flagelles. Exemples : le trypanosome, les vibrions, …
*des pseudopodes. Exemples : l’amibe, …

2) la nutrition

Selon le mode de nutrition des microbes, on distingue :


*des microbes saprophytes : ce sont des microbes qui se nourrissent de la matière
organique inerte ou en décomposition. Exemples : le penicillium, la levure de bière,

*des microbes parasites : ce sont des microbes qui se nourrissent aux dépens des
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autres êtres vivants en provoquant des maladies. Exemples : les virus, le bacille
tétanique, le plasmodium, …
NB : un microbe pathogène est un microbe qui provoque une maladie chez un être
vivant. Exemples :
*trichomonas vaginalis (trichomonase),
*trichophyton (teigne tondant),
*plasmodium (paludisme),
*amibe dysentérique (dysenterie amibienne)

3) la respiration

Selon le mode de respiration des microbes, on distingue :


*des microbes aérobies : ce sont des microbes qui ne se développent que dans des
milieux riches en oxygène. Exemples : paramécie, amibe, bacille subtil,…
*des microbes anaérobies stricts : ce sont des microbes incapable de se développer en
présence d’oxygène. Exemples : le bacille tétanique.
*les microbes anaérobies facultatifs : ce sont des microbes qui sont capables de se
développer en présence ou en absence de l’oxygène. Exemple : les levures, le bacille
diphtérique,…

4) la reproduction

Si les conditions de vie sont favorables, les microbes peuvent se reproduire par,
*scissiparité ou division binaire : c’est un mode reproduction asexuée au cours
duquel le noyau et le cytoplasme s’allongent puis se divisent longitudinalement
(trypanosome) ou transversalement (paramécie) pour donner deux nouveaux
individus. Ces individus se diviseront à leur tour.
Schémas
*bourgeonnement : c’est un mode de reproduction asexuée dans lequel la cellule
forme un bourgeon qui se détache plus tard pour donner un nouveau individu. Les
levures se reproduisent de cette façon

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5) la défense

Quand les conditions de vie sont défavorables (manque d’eau ou d’air, épuisement
des substances nutritives, température trop basse ou trop élevée, accumulation des
déchets), les microbes prennent une forme de résistance ; ces formes sont les spores
et les kystes.
*la sporulation des bactéries : c’est la transformation d’une bactérie en spore. La
bactérie condense son contenu dans une sorte de sphère aux parois épaisses pour
former la spore. La bactérie mène ainsi une vie ralentie. Lorsque les conditions
redeviennent favorables, la spore germe et donne naissance à une nouvelle bactérie
qui va se multiplier activement
*l’enkystement des protozoaires : c’est la transformation d’un protozoaire en kyste.
Le protozoaire s’entoure d’une membrane (coque) épaisse très résistante. Le
protozoaire mène ainsi une vie ralenti.

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NB : l’organe de résistance (spore, kyste) est aussi un organe de dissémination
(dispersion) dans la nature.

1) la théorie de la génération spontanée et les travaux de Pasteur

Jusqu’à Pasteur, la provenance des microbes restait un phénomène mystérieux. On


pensait que les germes des microbes naissaient spontanément de la substance inerte,
sans parents : c’est la théorie de la génération spontanée. On entend par « génération
spontanée » la possibilité d’un être vivant à partir de la substance inerte. Pasteur
réfuta cette théorie à partir des expériences suivantes :

Experience1 : un ballon contenant un bouillon de foin (liquide obtenu par infusion


d’herbes séchées) est soumis à ébullition prolongée (liquide stérilisé). Si le col du
ballon reste ouvert, le bouillon se décompose (présence de microbes) ; par contre, si
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le col du ballon est étiré et fermé à la flamme, le bouillon ne se décompose jamais
(absence de microbes).
Schémas

Experience2 : Pasteur fait passer dans le bouillon de foin préalablement stérilisé de


l’air préalablement chauffé (germes tués) puis ferme le col du ballon. Le bouillon ne
se décompose jamais.
Schéma.

Experience3 : Pasteur porte à ébullition pendant quelque minute un bouillon de foin


dans un ballon à col de cygne. Le bouillon se refroidit lentement, la vapeur d’eau se
condense dans les parties courbées. Pendant le refroidissement l’air aspiré dépose les
poussières et les germes des microbes au niveau de la première courbure. Le bouillon
bien qu’étant en contact avec l’air extérieur ne se décompose jamais car les germes
ne peuvent y pénétrer.
Schéma.

Experience4 : Pasteur prélevé le sang d’un animal sain à l’aide d’un récipient
spécial en verre. L’aiguille du récipient étant préalablement passé à la flamme et
automatiquement fermée à la flamme, une fois le sang prélevé (aspiré). Le sang
recueilli ne se décompose jamais.

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Conclusion : par ses travaux Pasteur réfuta catégoriquement la théorie de la
génération spontanée (un milieu stérile demeure stérile si on le maintien à l’abri des
germes). Il démontra ainsi que Les microbes existent à partir des germes préexistants
véhiculés par l’air et que tout être vivant même microscopique provient toujours d’un
parent ou de parents semblables à lui-même.

2) application des résultats des travaux de Pasteur

Les résultats des travaux de Pasteur sont appliqués dans des domaines comme la
médecine, l’hygiène, l’industrie alimentaire, la conservation des aliments, …..
*en médecine, les travaux de pasteur on conduit à la découverte de procédé et de
substances chimiques capables de détruire les germes sur les instruments
chirurgicaux, sur les mains des agents de santé, sur les plaie,…
*dans le domaine de la conservation des aliments (milieux nutritifs riches, favorable à
la prolifération des aliments) on utilise les procèdes suivantes :
-la conservation par la chaleur :
+la pasteurisation : elle consiste à chauffer l’aliment frais (lait) à 80°C pendant
quelque dizaine de secondes. Les bactéries sont tuées, mais les spores résistent, ce
procédé permet une conservation limitée dans le temps.
+La stérilisation : elle est utilisée dans la préparation des conserves et consiste à
chauffer l’aliment à 120° pendant 30 minutes. Les spores et les bactéries sont tuées.
Ce procède permet une conservation plus longue.
-La conservation par le froid : elle consiste à placée les aliments dans un frigidaire
(réfrigérateur) ou dans un congélateur. On ne tue pas les microbes mais on empêche
leur développement.
- La conservation par la dessiccation : on sèche l’aliment pour priver les microbes
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d’eau et empêcher ainsi leur développement.
-la conservation par les substances chimiques : on utilise l’alcool, le vinaigre, le sel
de cuisine, … pour créer un milieu impropre au développement des microbes.

Les résultats des travaux de Pasteur ont également aboutit à la mise au point de
méthodes permettant de lutter efficacement contre les infections microbiennes. Ce
sont :
* l’asepsie : cette méthode consiste à détruire les microbes et à empêcher leur
introduction dans l’organisme en stérilisant par chaleur (sèche ou humide) les
instruments chirurgicaux, les vêtements, les pansements, l’air des salles
d’opération,… cette méthode est préventive.
*l’antisepsie : cette méthode consiste à détruire les microbes existant sur la peau et
dans la plaie en utilisant des produits antiseptiques comme l’alcool, le formol, l’éther,
le savon, l’eau de javel, ….

1. La défense externe : les barrières

*la peau : c’est une barrière physique des microbes grâce à son épiderme constitué de
cellules jointives (tissu épithélial). De plus grâce à l’acidité de la sueur qu’elle
secrète, la peau joue un rôle bactéricide (tue les bactéries).
*les muqueuses : ce sont des tissus épithéliaux recouvrant les cavités des organes en
relation avec l’extérieur. Elles constituent tout comme la peau une barrière physique
et ont aussi une action chimique grâce aux mucus bactéricides qu’elles secrètent. Par
exemple les larmes lavent constamment l’œil, les muqueuses de la bouche, des voies
respiratoires et du tube digestif s’oppose à la pénétration des microbes qui se fait au
contraire très rapidement après la mort, les muqueuses nasales et trachéales par leur
mucus et leurs cils vibratiles arrêtent et rejettent constamment des microbes.

2) la défense interne : le système immunitaire

La défense interne est assurée par le système immunitaire constitué d’un ensemble
d’organes (moelle rouge des os, ganglion lymphatique, rate,…) de cellules
(polynucléaires et macrophages, lymphocytes) et de substances (anticorps,
antitoxines,…).

Rôle des cellules du système immunitaire :


*les polynucléaires et les macrophages : ce sont des cellules qui circule dans le sang
et dans la lymphe et sont présents dans les organes lymphoïdes comme les ganglions
lymphatiques et la rate. Leur rôle est de phagocyter les microbes ayant franchi les
barrières externes (peau et muqueuse)
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*les lymphocytes : ce sont des globules blancs très sensibles à tout corps étranger
microbien qui pénètre dans l’organisme. Ils réagissent en produisant soit des
anticorps (substances chimiques spécifiques capables de neutraliser les microbes) soit
des antitoxines (substances chimique spécifiques capables de neutraliser les toxines
microbiennes qui sont des poisons ou des substances nocives)

Immunité acquise : après avoir contracter certaines maladies infectieuses, si


l’organisme parvient à guérir, il conserve la « mémoire » de la lutte engagée.
L’individu devient alors réfractaire (résistant) au germe de la maladie contractée. On
dit que l’organisme est immunisé contre cette maladie. L’immunité est la propriété
que possède un organisme vivant de développer des moyens de défense contre
l’introduction d’un élément étranger (microbe, toxine).

1) définition

On appelle infection microbienne la pénétration puis la multiplication des microbes


pathogènes dans l’organisme. Pour pénétrer dans l’organisme, les microbes emprunte
principalement la voie respiratoire, la voie digestive, la voie sexuelle, les blessures
(plaie, piqures, morsures, écorchures, ….)

2) les étapes de l’infection microbienne

a) la réaction inflammatoire

A la suite d’une blessure par exemple, les microbes qui pénètrent trouvent dans la
peau des conditions favorables et s’y multiplient. L’organisme répond quelques
instant après par une inflammation locale qui se manifeste par ; une rougeur et la
chaleur, le gonflement et la douleur de la partie concernée. Ces différentes
manifestations s’expliquent par le fait que :
*les microbes secrètent des toxines qui irritent les terminaisons nerveuses d’où la
douleur.
*les toxines microbiennes provoquent aussi une dilatation des vaisseaux sanguins
d’où la rougeur et la chaleur locale.
*du plasma sort à travers la paroi des capillaires dilatés et pénètre dans les tissus, ce
qui provoque le gonflement.

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Par chimiotactisme (attraction naturelle des défenses de l’organisme par les
toxines microbiennes) de nombreux polynucléaires sortent par diapédèse à travers la
paroi des capillaires dilatés et se rassemblent autour des microbes et les phagocytent.
S’ils y parviennent, l’infection s’arrête au cas contraire (s’ils sont combattus)
l’infection se poursuit. Quelques fois il y’a formation d’une sorte de cavité formé
dans le tissu (abcès) dans laquelle s’accumule du pus (liquide blanchâtre contenant
des polynucléaires morts ou vivants, des débris de tissus morts et des microbes
morts). Apres élimination du pus et une nouvelle intervention des polynucléaires et
des macrophages, la blessure (plaie) peut guérir et se cicatriser si non l’infection se
poursuit plus loin dans l’organisme.

b) la réaction ganglionnaire

Une fois la barrière inflammatoire franchit, les microbes sont conduits dans la
circulation lymphatique jusqu’aux ganglions lymphatiques. Les microbes provoquent
une inflammation des vaisseaux lymphatiques (lymphangites) et une inflammation
des ganglions lymphatiques qui deviennent durs et douloureux. Pour réagir à cette
attaque, les lymphocytes ganglionnaires produisent des anticorps pour affaiblir les
microbes. Puis c’est le tour des polynucléaires ganglionnaires de phagocyter ces
microbes affaiblis. Si les microbes sont combattus, l’infection s’arrête si non les
microbes passent dans la circulation sanguine et l’infection continue.

c) septicémie et toxémie

Dans le sang, les microbes se multiplient en grand nombre et engendre une


septicémie (du grec septis =putréfaction, infection et haima=sang). Ils secrètent des
toxines qui envahissent tout l’organisme, on parle de toxémie (invasion de
l’organisme par les toxines microbiennes). A ce stade l’organisme tout entier
participe à la lutte contre les microbes disséminés.
*les reins retiennent au passage les toxines et les germes des microbes en circulation
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ce qui rend les urines très toxiques.
*le foie et la rate renferment de nombreuses cellules phagocytaires qui captent et
détruisent les microbes.
* les lymphocytes de la rate produisent des anticorps et des antitoxines capables de
neutraliser respectivement les microbes et leurs toxines. Si les microbes ne sont pas
combattus et sans traitement la mort survient. Un simple panaris (infection de la
main) peut être fatal.

1. Une IST d’origine virale : l’infection à VIH et le SIDA

Le mot sida veut dire « syndrome immunodéficitaire acquis » ou « syndrome


d’immunodéficience acquise ». Le sida est une épidémie mondiale. En tout, environ
38,5 millions de personnes dans le monde sont atteintes par le virus. Chaque minute,
9 personnes (dont 1 enfant) meurent du sida.
Le sida touche tous les pays du monde, surtout les pays de l’Afrique subsaharienne
(la partie du continent située au sud du désert du Sahara), où, en 2006, on comptait
24,5 millions de personnes touchées (presque 64 % de la totalité des cas de la
planète), et en Asie (8 millions de personnes en 2006)

a) les signes de la maladie

Juste après avoir attrapé le VIH, la personne nouvellement infectée présente parfois
des symptômes qui ressemblent à ceux d’une grippe : de la fièvre, des maux de tête,
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des ganglions( petit organe ou renflement arrondis situés sur le trajet des réseaux
lymphatiques ou nerveux)dans le cou. Mais le plus souvent, l’infection passe
inaperçue.

Après l’infection, le virus reste silencieux pendant plusieurs années (2 à 15 ans


selon les cas) : c’est-à-dire que la personne infectée ne présente aucun symptôme
(signe) de la maladie. Mais dans son organisme, le VIH se multiplie et commence à
détruire petit à petit son système immunitaire.

Quand le nombre de lymphocytes dans le sang devient trop faible, les premiers
symptômes apparaissent. La personne malade devient très maigre, elle souffre d’une
diarrhée chronique et elle a en permanence des ganglions qui s’augmentent de
volume. Elle devient sensible à de nombreuses maladies que les personnes qui ont un
système immunitaire en bonne santé n’attrapent pas (on parle d’infections
opportunistes). Parmi ces infections, on trouve par exemple le sarcome de Kaposi,
qui est un cancer très rare de la peau, des affections pulmonaires (toux,
tuberculose,…)

b. agent causal et mode de transmission

b.1 agent causal

Le sida est une infection sexuellement transmissible due à un virus. C’est une
maladie mortelle. Il est provoqué par un virus appelé VIH (en anglais HIV), le virus
de l’immunodéficience humaine. Il est appelé ainsi parce qu’il provoque la
destruction des défenses de l’organisme contre les microbes (les défenses
immunitaires) : c’est ce que veut dire le mot immunodéficience (déficience de
l’immunité).

b.2 mode de transmission

Le VIH est présent dans le sang, dans les sécrétions sexuelles (le sperme, les
sécrétions vaginales) et dans le lait maternel. Il se transmet de trois façons
différentes :

* par voie sexuelle : lors de rapports sexuels non protégés (sans préservatif) avec une
personne porteuse du virus (le sida est une infection sexuellement transmissible) ;

* par voie sanguine : comme le virus du sida se multiplie dans le sang, il peut se
transmettre quand du sang infecté pénètre dans l’organisme, par exemple quand on a
une petite blessure et qu’on se trouve en contact avec du sang d’une personne
contaminée (qui a une plaie ouverte, qui saigne). Cela peut-être aussi le cas quand on
se pique par accident ou qu’un utilise une seringue contaminée (c’est pourquoi les
personnes qui se droguent avec des drogues injectables comme l’héroïne ne devraient
utiliser que des seringues neuves et ne prêter leurs seringues à personne). Dans les
pays pauvres qui manquent d’infrastructures médicales, il existe des risques
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importants au cours des transfusions de sang, parce que le matériel médical est mal
stérilisé (ce risque n’existe plus dans les pays industrialisés). Enfin, les personnes qui
travaillent dans le milieu médical, comme les médecins ou les infirmiers peuvent
parfois même si c’est rare se couper avec du matériel médical (par exemple des
seringues, des scalpels, etc.) contaminé par le virus ;

* de la mère à l’enfant au cours de la grossesse et l’allaitement : une mère


séropositive peut transmettre le virus à son bébé pendant la grossesse et pendant
l’allaitement.

NB : Dans tous les gestes de la vie quotidienne, comme serrer la main de


quelqu’un, boire dans son verre, emprunter ses couverts, utiliser les toilettes
publiques, toucher des poignées de porte, etc., il n’y a aucun risque d’attraper le
sida. Il n’y a pas non plus de risque en embrassant quelqu’un sur la bouche, en étant
piqué par un moustique ou encore en donnant son sang. Par contre, il ne faut pas
partager sa brosse à dents (parce que les gencives peuvent saigner) ni son rasoir (à
cause des coupures).

REMARQUE : Le test de dépistage est un test qui permet de savoir si l’on a, ou


pas, le virus du sida. Il se fait à partir d’une prise de sang. Il est négatif si la personne
n’a pas le virus (on parle de séronégativité ou de personne séronégative), et positif
si elle l’a contracté (on parle de séropositivité ou de personne
séropositive).Le test de dépistage du VIH est conseillé à toute personne ayant connu
une situation à risque (rapports sexuels non protégés, utilisation de seringues usagées,
accident avec du matériel médical, etc.) et aux couples qui veulent cesser d’utiliser
des préservatifs, pour savoir s’il n’y a pas de risque à le faire. Une personne vivant
avec le VIH (PV VIH ou PV/VIH) est une personne séropositive ou une personne
malade. Une personne infectée est une personne contaminée.

FACULTATIF : ce que fait le virus du sida dans l’organisme

Le virus du sida infecte les cellules du système immunitaire chargées de la défense de


l’organisme contre les microbes et les infections : les lymphocytes (en particulier les
lymphocytes T-CD4). Il se multiplie à l’intérieur de ces lymphocytes et finit par les
détruire. Quand les lymphocytes ne sont plus assez nombreux, le système
immunitaire ne fonctionne plus correctement : la personne attrape toutes sortes de
maladies, contre lesquelles son organisme n’est plus capable de se défendre ; même
une maladie bénigne (banale) comme le rhume peut devenir grave chez un malade du
sida. Ce sont ces maladies qui finissent par provoquer la mort du malade.

c. les conséquences socio-économiques

Le sida affaiblit l’organisme de l’homme si bien qu’on observe une baisse


progressive de rendement du travail chez les PV/VIH. Ces personnes deviennent une
charge pour leur famille et la société. La prise en charge des PV/VIH est très

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coûteuse pour le budget familial et pour la société. Les décès de ces personnes
endeuillent de nombreuses familles et parfois laissent derrières elles des orphelins
abandonnés à eux-mêmes sans soutien aucun.

d. la lutte contre l’infection

d. 1 la prévention

Il existe ainsi des règles de prévention qui permettent d’éviter d’attraper le virus ou
de le transmettre.
*Lors des rapports sexuels, il faut utiliser systématiquement un préservatif (masculin
ou féminin) quand on ne connaît pas l’état de santé de son ou sa partenaire, ou si le
ou la partenaire est séropositif (ve) : c’est le seul moyen de contraception qui permet
aussi de se protéger contre les infections sexuellement transmissibles.
*Il faut faire un test de dépistage avant d’arrêter d’utiliser des préservatifs.
*les usagers de drogues ne doivent pas se servir de seringues utilisées par d’autres
personnes (il existe des seringues jetables que l’on n’utilise qu’une fois).
*Dans les hôpitaux et chez les médecins, les instruments doivent être désinfectés
(stérilisés) chaque fois qu’ils servent.
*toute femme séropositive et enceinte doit avoir un suivit médical

d.2 conduite à tenir

En cas de maladie, il faut :


*se faire prendre en charge par des services compétents.
*respecter strictement les traitements antirétroviraux (ARV).
Facultatif : Les traitements contre le virus du sida sont une association de plusieurs
médicaments (on parle de multithérapie ou de polythérapie). En général, les
médecins associent trois médicaments (trithérapie). Les traitements actuels
permettent de prolonger la vie des malades et de retarder l’apparition des maladies
opportunistes. Mais il n’existe aucun médicament capable de guérir la maladie : le
sida est une maladie mortelle dans 100 % des cas. Le fait de prendre des
médicaments contre le VIH n’empêche pas la transmission, car le virus continu à être
présent dans le corps. À l’heure actuelle, il n’existe pas de vaccin contre le virus du
sida.

2. la rage

a. les signes de la maladie.

La période d’incubation (entre la pénétration du germe de la maladie dans


l’organisme et l’apparition des premiers signes) chez l’Homme, dure d’une semaine
à deux ans, en moyenne de cinq à six semaines. Pendant ce temps, le virus remonte

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les filets nerveux et finit par provoquer une méningite et une encéphalite
- chez l’Homme : la maladie se manifeste sous deux formes :

À la fin de la période d’incubation, la cicatrice de la morsure ou la plaie qui a été


léchée est irritée et douloureuse, et la région lésée peut être engourdie. L’anxiété est
une manifestation courante. Ce stade initial dure environ deux jours.

*Au stade suivant, s’il s’agit d’une forme furieuse, le patient devient irritable,
hypersensible et agité ; des hallucinations et des convulsions sont possibles. Le
malade ressent également une soif intense, mais la vue ou la simple mention de l’eau
provoquent des spasmes (contractions involontaires) du larynx ; cette aversion pour
l’eau est typique(specifique). On observe souvent de la fièvre et une hypersalivation :
la bouche et la gorge sont encombrées d’un mucus épais qui provoque de la toux et
des expectorations fréquentes. il mord tout ce qu’il rencontre, bave, crie ;….

*La forme paralytique se différencie de la précédente par une paralysie ascendante


commençant au niveau des jambes et par des troubles de la conscience aboutissant au
coma.

Ce stade, qui dure de trois à six jours, s’achève presque toujours, en l’absence de
traitement, par le décès du patient au cours d’une crise convulsive ou par défaillance
cardiaque ou respiratoire

NB : Dès que la rage est déclarée, la mort par paralysie est certaine

-chez le chien : Tous les animaux à sang chaud peuvent être atteints par cette
maladie. Cependant, trois types de rage animale intéressent l’Homme pour des
raisons épidémiologiques, le monde animal étant le seul réservoir de virus à partir
duquel l’Homme se contamine.

La rage dite citadine (rage des rues), qui concerne les animaux domestiques, les chats
et les chiens, mais aussi les bovins, a pratiquement disparu. La rage des chiroptères,
qui atteint les chauves-souris et les vampires, ne se voit guère qu’aux États-Unis. La
rage sylvatique est transmise à l’Homme directement ou par l’intermédiaire
d’animaux domestiques devenus errants. Encore présente en Europe, et même en
phase de recrudescence, elle touche les mammifères sauvages (renards, loups,
blaireaux).

Chez l’animal, la rage se manifeste sous deux formes : rage furieuse et rage
paralytique. Dans le premier cas, l’animal, en proie à une intense excitation, essaie de
mordre tout être vivant qu’il rencontre. Dans le second cas, moins répandu, le stade
d’excitation est de très courte durée, voire absent ; la paralysie touche d’abord les
muscles masticateurs et laryngés, avant de s’étendre.

b. agent causal et mode de transmission


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b.1 agent causal
l’agent causal de la rage est le virus de la rage ou virus rabique. Il appartient à la
famille des Rhabdoviridae et du genre Lyssavirus (identifié en 1903 par PAUL
REMLINGER).

b.2 mode de transmission


la rage est une zoonose (maladie transmise de l’animal à l’homme). Le virus de la
rage est présent au niveau de la salive des animaux enragés. La transmission du virus
se fait par morsures le plus souvent (chien enragés surtout) mais peut se faire par
simple léchage. Après une infection, le virus pénètre le système nerveux périphérique
à travers les nerfs jusqu’au système nerveux central où ils se multiplient et provoque
une méningite et une encéphalite (inflammation de l’encéphale) modifiant le
fonctionnement de se dernier.

c. la lutte contre la maladie

c.1 la prévention.
Différentes mesures permettent d’éviter la propagation de la rage à l’Homme.
*Les animaux domestiques, comme les chiens et les chats, sont généralement
vaccinés et, dans de nombreuses régions, cette vaccination est obligatoire.
* Les animaux(chiens, chats, …) errants doivent être systématiquement capturés, et
éventuellement abattus

c.2 la conduite à tenir


Le traitement en cas de morsure par un animal enragé ou présumé tel consiste tout
d’abord à nettoyer immédiatement la plaie à l’eau et au savon, à appliquer un
antiseptique, et à la nettoyer chirurgicalement si elle est contuse.

Le vaccin antirabique utilisé dans un dessein curatif est efficace même si la


contamination a déjà eu lieu, en raison de la longue incubation caractéristique de la
rage. Le traitement est pratiqué dans un centre antirabique agréé, en fonction de
l’ensemble des informations (situation de la rage animale dans la région, état de
l’animal responsable, gravité de la morsure, etc.). Il comporte six injections réparties
sur trois mois. On peut lui associer des gammaglobulines (anticorps) antirabiques

1. Le tétanos

a. les signes de la maladie.


La période d’incubation est généralement de quelques jours, mais elle peut être plus
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courte ou plus longue (plusieurs mois). Le premier symptôme est le trismus : la
contracture des muscles de la mâchoire gêne l’ouverture de la bouche. La nuque
devient raide, puis la contracture gagne le dos, et éventuellement les membres. Sur ce
fond de contracture permanente surviennent de brusques et violents paroxysmes
(crises), où la contracture augmente et peut provoquer une gêne respiratoire par
atteinte des muscles du thorax. Sans traitement, la mort survient par asphyxie.

b. agent causal et mode de transmission

b.1 agent causal

l’agent responsable du tétanos est le bacille tétanique ou clostridium tetani ou


couramment appelé bacille de Nicolaier (de son vrai nom ARTHUR NICOLAIER
née en 1862 et mort en 1942 était un professeur de médecine). Le Clostridium tetani,
ou bacille de Nicolaïer est abondant dans l’environnement, en particulier dans la terre
(bacille tellurique) mais aussi dans les intestins des mammiferes. C’est un bacille
anaérobie strict (il ne peut vivre qu’en l’absence d’oxygène) . Il produit des spores
qui survivent pendant plusieurs années.

b.2 mode de transmission.


Le bacille se transmet par :
*les coupures ou les piqures par les objets souillés.
*au cours d’un avortement septique (qui s’accompagne d’infection) ;
*par une plaie profonde au contact de la terre souillée ; ….
. Une fois dans l’organisme, les spores germent et donnent des bacilles tétaniques.
Ces derniers se multiplient là où l’oxygène fait défaut et produisent des toxines
tétaniques qui diffusent dans tout l’organisme. C’est l’action de ces toxines qui est
nocive : le tétanos est une toxi-infection. Ce sont les toxines et non les bactéries elles-
mêmes qui provoquent la maladie

c. la lutte contre la maladie

c.1 la prévention
*faire le vaccin antitétanique avec tous ses rappels ;
*utiliser des instruments stérilisés pour intervenir dans le corps (injection,
circoncision,…)

c.2 la conduite à tenir


en cas de blessure ;
*désinfecter la plaie et faire un pansement ;
*faire le sérum antitétanique

2) la tuberculose pulmonaire

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a) les signes de la maladie
la période d’incubation est de 4 à 12 semaine, après laquelle on a entre autres les
symptômes suivantes :
* une toux persistante ;
* des crachats purulents et sanguinolents ;
*une perte d’appétit, amaigrissement et fatigue ;
*des douleurs dans la poitrine ;
*une fièvre le soir (vespérale) suivie de sueurs nocturnes

b) agent causal et le mode de transmission

b. 1 agent causal.
La tuberculose est due à la bactérie Mycobacterium tuberculosis, couramment
appelée bacille de Koch ou bacille tuberculeux. Elle est découvert en 1882 par un
médecin allemand Heinrich Herman Robert Koch (1843-1910), d’où son nom de
bacille de Koch (BK). C’est lui aussi qui à découvert en 1884 le vibrion cholérique
Le bacille de Koch est très résistant à cause de sa coque. Elle appartient à la famille
des mycobactéries. Elle est entourée d’une paroi très riche en lipides et donc dotée
d’une grande imperméabilité, ce qui lui confère une résistance naturelle à de
nombreux antibiotiques et la rendent moins sensible que d’autres bactéries aux
désinfectants.

Robert Koch

b.2 Mode de transmission


la tuberculose se propage d’une personne à une autre par voie aérienne. Lorsque les
personnes atteintes de tuberculose toussent, crachent ou éternuent, elles projettent
dans l’air les germes de la maladie. Il suffit d’en inhaler quelques-uns pour être
infecté. La maladie se transmet occasionnellement par voie orale ou digestive
(ingestion de lait ou de produit laitiers d’origines bovines non traités).

c. le développement du germe

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c.1 la primo-infection ou tuberculose initiale
une fois que les BK arrivent dans les poumons, une défense naturelle de l’organisme
se déclenche. A cause de leurs coques très protectrice, les polynucléaires sont
incapables de les phagocyter. C’est alors qu’interviennent les lymphocytes (produit
par les ganglions lymphatiques des poumons) qui fusionnent formant ainsi avec des
grandes cellules volumineuses, géantes autour des foyers des BK ; des tubercules ou
follicules tuberculeux. Les BK étant emprisonnés dans ces tubercules ne se
multiplient pas et restent dans cet état si l’organisme est vainqueur ; le sujet ne
manifestera pas les signes de la tuberculose : c’est la primo-infection.

c. 2 la tuberculose pulmonaire ouverte


si les BK sont vainqueur, les cellules formant les tubercules meurent et donnent une
sorte de pus (substances épaisse et blanchâtre constituée de BK vivants, de
lymphocytes, de polynucléaires morts et du tissu pulmonaire détruit). Ce pus s’écoule
dans les bronches, remonte la trachée artère et est rejeté à l’extérieur sous forme de
crachats très riche en BK : on parle de tuberculose pulmonaire ouverte. A ce stade, le
malade est très contagieux. Si les vaisseaux sanguins sont atteints, le crachat est
sanguinolent.

d. lutte contre la maladie

d.1 prévention
*vaccination par le BCG, lutter contre l’alcoolisme ;
*lutter contre le sida,
*améliorer les conditions de vies des populations
De 1905 à 1915, Albert Calmette étudie, en collaboration avec son confrère
bactériologiste et vétérinaire Camille Guérin (1872-1961), le mécanisme infectieux
de la tuberculose, ainsi que la bactérie qui provoque cette maladie, le bacille
Mycobacterium tuberculosis. Après avoir interrompu un temps leurs recherches, ils
les reprennent en 1919. L’équipe de chercheurs, formée dans ce but à l’Institut
Pasteur de Paris, a pour but est de produire une bactérie dite atténuée (dont le
pouvoir pathogène est extrêmement réduit) à partir de laquelle élaborer un vaccin.

Après de nombreux essais sur des animaux (lapin, cobaye, bovins, singes), leurs
travaux aboutissent en 1921, date à laquelle où des essais de vaccination probants ont
lieu, à l’hôpital de la Charité, sur des enfants nés de parents atteints par la
tuberculose. Le vaccin antituberculeux qu’ils viennent de créer, composé de bacilles
atténués émulsionnés avec de la bile de bœuf, porte leur nom : il s’agit du BCG, pour
vaccin bilié Calmette-Guérin.

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d.2 conduite à tenir
en cas de maladie, il faut :
*éviter de cracher par terre, mais plutôt dans un crachoir ;
*tousser dans un linge placé devant la bouche ;
*vivre dans local bien éclairé et bien aéré car les BK ne résiste pas longtemps à la
lumière et à l’air ;
*avaler régulièrement ses médicaments

e) autres formes de tuberculoses


il existe d’autres formes de tuberculose que sont : la tuberculose cutanée, méningée,
osseuse, vertébrale ou mal de Pott, …

3) une IST d’origine bactérienne : la syphilis


a. les signes de la maladie
a. 1 la syphilis primaire
elle est caractérisée par l’apparition d’une plaie arrondie, indolore, rose, propre au
niveau des organes génitaux (verge, gland, urètre, col de l’utérus, vagin, vulve, anus,)
mais quelques fois au niveau de la muqueuse buccale (langue, lèvre,…). Cette plaie
est appelée chancre syphilitique ou chancre d’inoculation. La plaie apparait 2 à
6semaines après l’infection et disparait spontanément au bout de 4 à 6semaines.
a.2 la syphilis secondaire
cette phase apparait 03 à 10 semaines après le chancre et dure 4mois à 2 voir 3ans.
Cette phase se distingue par des roséoles (petites tâches roses sur la peau et rouge sur
les muqueuses de la langue, de la gorge, des lèvres, …) et parfois des lésions
cutanées indolores. Les signes visibles peuvent disparaitre même sans traitement,
mais la syphilis reste présente dans l’organisme et transmissible.
a.3 la syphilis tertiaire
ce stade apparait après plusieurs années de développement au cours duquel le malade
semble en bonne santé. Tout l’organisme est atteint ; sans traitement, la maladie
s’aggrave sérieusement par :
*des atteintes cardio-vasculaires ;
*des atteintes du système nerveux central ;
*des atteintes articulaires ;
*une atteinte de la moelle épinière appelée tabès dorso-lombaire (ou ataxie
locomotrice progressive). Ce tabès se traduit notamment par une perte de la
coordination musculaire, une incontinence et une diminution des réflexes,
*un syndrome de paralysie générale affectant à la fois les facultés motrices et
intellectuelles ; …..

b. agent causal et mode transmission

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b.1 agent causal
La syphilis est provoquée par une bactérie du groupe des spirochètes, le tréponème
pâle (Treponema pallidum). C’est une bactérie de forme très allongée, torsadée sur
elle-même ; elle est longue de 6 à 15 microns (millièmes de millimètres) pour une
largeur de 0,1 à 0,2 microns. Il existe en réalité plusieurs sous-espèces (variétés) de
cette bactérie. L’agent de la syphilis est la sous-espèce Treponema pallidum
pallidum. Les autres sous-espèces provoquent des maladies de la peau et des
muqueuses, dites tréponématoses endémiques ou syphilis non vénériennes, sévissant
dans la zone inter-tropicale : le pian, le béjel et la pinta
b.2 le mode transmission
Dans la majorité des cas, la contamination se fait par contact sexuel, notamment si la
peau ou les muqueuses présentent des lésions qui permettent à la bactérie de pénétrer
dans l’organisme. Dans les pays industrialisés, les contaminations non sexuelles
représentent environ 5 p. 100 des cas et concernent surtout le personnel soignant des
hôpitaux. Cependant, dans les pays dans lesquels les conditions sanitaires et les
mesures d’hygiène en milieu médical sont déficientes, il existe un risque assez élevé
de transmission du tréponème de la syphilis lors des transfusions sanguines.
Par ailleurs, une femme enceinte peut transmettre la maladie à son fœtus (syphilis
congénitale). Les risques d’atteinte du fœtus sont d’autant plus élevés que la
grossesse est avancée au moment de la contamination de la mère.

c.la lutte contre la maladie


c.1 prévention
La prévention passe par l’utilisation de préservatifs, par le dépistage (examens
prénuptiaux, dépistage systématique chez les femmes enceintes…) et, en milieu
médical, par l’analyse des échantillons de sang et la destruction du sang contaminé.
Traiter toutes les personnes ayant eu des contacts sexuels avec une personne en
période de contagion (c’est-à-dire aux premier et second stades de la maladie), et de
pouvoir effectuer un diagnostic précoce. Il n’existe ni vaccin ni traitement préventif
contre cette maladie.
c.2 conduite à tenir
dès qu’on observe une lésion ou une plaie suspecte, il faut :
*se rendre dans un centre de santé ;
*respecter les traitements prescrit.
Le médicament choisi en première instance est la pénicilline benzathine. D’autres
antibiotiques (des tétracyclines) peuvent être prescrits en cas d’allergie à cette
dernière. Le traitement est injecté en une seule fois ou administré sur plusieurs
semaines, selon le stade de la maladie et la possibilité de suivi du patient. Il permet la
plupart du temps de guérir définitivement le malade. Chez la femme enceinte, il
assure également l’éradication de la bactérie chez le fœtus, s’il est réalisé avant le
cinquième mois de grossesse. Il s’agit d’un traitement curatif, qui ne prévient en
aucune façon contre une nouvelle contamination.

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Le paludisme est une maladie infectieuse affectant l’homme, les oiseaux et les singes

1) les signes de la maladie


les principales signes caractéristiques du paludisme sont entre autres :
*une fièvre continue accompagnée d’une malaise : fatigue générale, nausées,
vomissements, courbatures, migraines, diarrhée,…
*une anémie, augmentation du volume de la rate ; par la suite d’autres signes
variables apparaissent :
*la lassitude, des frissons, une fièvre forte, sudation suivie de baisse de la fièvre ; ce
sont des accès intermittents qui ont lieu un jour sur deux, ….
*des atteintes nerveuses caractérisées par des convulsions, des troubles respiratoires,
le coma ; c’est l’accès pernicieux qui atteint surtout les enfants (-5ans) et les adultes
en contact avec le germe pour la première fois. Les complications peuvent entrainer
la mort.

2) agent causal et le mode de transmission


a. agent causal
l’agent responsable du paludisme est le plasmodium. Il existe 04 espèces pathogènes
de l’homme : plasmodium malariae, plasmodium vivax, plasmodium ovale et le
plasmodium falciparum qui est le plus grave (responsable des décès par palu et des
accès pernicieux).
b. le mode transmission
L’Homme contracte le paludisme par la piqûre de moustiques, les anophèles
(femelles uniquement), infectés par des plasmodiums. L’anophèle est appelé vecteur

3) le cycle de développement du plasmodium

a. Chez l’homme (hôte définitif)


La forme injectée, le sporozoïte, gagne le foie. Il se multiplie dans les cellules
hépatiques, libérant des mérozoïtes dans la circulation sanguine : c’est la phase
hépatique. Les mérozoïtes infectent les globules rouges. Ils s’y transforment en
schizontes, qui se multiplient. Cette multiplication finit par provoquer l’éclatement
des globules rouges, ce qui libère les schizontes dans le sang. C’est l’éclatement
périodique des globules rouges qui provoque les accès cycliques de paludisme,
accompagnés de fortes fièvres : c’est la phase sanguine. Selon l’espèce de

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plasmodium impliquée, il s’écoule 48 h ou 72 h entre l’infestation du globule rouge et
son éclatement.
Dans le sang, les schizontes peuvent envahir d’autres globules rouges, ou bien se
transformer en gamétocytes, futures cellules reproductrices.

b. chez l’anophèle femelle (hôte intermédiaire)


Ce sont les gamétocytes qui sont responsables de l’infestation des femelles des
moustiques (les seules à piquer). Dans leur tube digestif, les gamétocytes se
transforment en gamètes, cellules reproductrices. La fécondation d'un gamète femelle
par un gamète mâle produit un zygote (cellule-œuf), qui se développe en sporozoïte.
Les sporozoïtes migrent ensuite dans les glandes salivaires du moustique, d'où ils
pourront contaminer un nouvel individu lors d’une piqûre.

4) lutte contre la maladie


a. Prévention
La protection totale contre le paludisme est impossible ; la réduction du risque passe
par l’évitement, dans la mesure du possible, des piqûres de moustiques : usage de
moustiquaires et de répulsifs anti-moustiques, port de pantalons et vêtements
couvrants et de chaussures fermées pendant les périodes d’activité des moustiques,
éliminer les gîtes des larves en drainant les eaux stagnantes en débouchant les
caniveaux, …
La prévention médicamenteuse consiste en la prise d’un traitement antipaludéen
pendant les séjours en zones endémiques. Elle vise à éviter le développement de la
maladie en cas d’infection, mais n’est pas capable d’empêcher l’infection en cas de
piqûre par un moustique contaminé. Par ailleurs, le traitement préventif n’offre pas
une protection totale : il ne dispense donc pas de la protection contre les piqûres de
moustiques.
b) conduite à tenir
en cas de fièvre prolongée, faire un examen de sang (la goutte épaisse). S’il est
positif, suivre rigoureusement le traitement prescrit.

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1) découverte et définition
a. découverte
Facultatif : notion de la diphtérie
*la diphtérie est une maladie grave qui atteint surtout les enfants de 02 à 05ans. Elle
se manifeste par une simple angine (inflammation de l’arrière-gorge « pharynx,
amygdales, luette, voile du palais ») qui rend la déglutition difficile et douloureuse.
Non soignée, la maladie se complique par des paralysies (muscle de l’œil »le malade
voit double », des muscles respiratoires, …) et la mort survient par asphyxie. C’est
maladie contagieuse (enfant à enfant en parlant, en toussant).
*Vers 1890 le médecin allemand Emil Adolf Von Behring inocule (introduit dans
l’organisme un germe d’un virus) à des chevaux une toxine diphtérique atténuée à
l’aide d’une solution d’iode. Il répète cette inoculation avec des doses de plus en plus
considérables de toxine pure virulente). Grâces à ces inoculations répétées, des
antitoxines antidiphtériques sont apparues en grandes quantités dans le sang des
chevaux. Behring fait saigner l’animal, laisse le sang coaguler et recueille le sérum. Il
injecte le sérum à un cobaye puis il inocule à ce cobaye une dose mortelle de toxine
diphtérique. Il constate que l’animal résiste à l’infection. L’immunité du cheval due à
la présence d’antitoxine antidiphtérique dans le sang peut se transmettre à un autre
animal : c’est l’immunité transférée.
* vers 1884 Roux et Martin ont montré le pouvoir curatif de ce sérum dans la
diphtérie déclarée. le sérum apporte une dose suffisamment massive d’antitoxines
pour neutraliser les toxines déjà répandues dans le sang. L’emploi d’un sérum dans la
lutte contre une maladie est appelé la sérothérapie.
b. définition
le sérum est une substance biologique dérivée du sang d’un animal ou d’un homme
contenant des anticorps ou des antitoxines spécifiques et qui est utilisé en traitement
curatif.

2) le principe et les avantages


a. Le principe
le sérum inoculé à une personne malade agit immédiatement pour détruire les
microbes (sérum antimicrobien) ou pour neutraliser les toxines microbiennes (sérum
antitoxique). Le principe de la sérothérapie est un transfert d’immunité.

b. les avantages
le sérum est un moyen curatif :
*le malade reçoit des anticorps ou antitoxines prêts à agir.
*le sérum confère à l’individu une immunité immédiate et passive.
Exemples de sérum: sérum antitétanique, sérum antidiphtérique, antipestueux,
antivenimeux, antityphoïdique,….

c. inconvénients
L’immunité confère par le sérum est de courte durée.
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1) découverte et définition

a. découverte du vaccin

Facultatif : notion sur la variole la variole se caractérise essentiellement par


l’apparition des tâches rouges sur le visage, la muqueuse buccale, les yeux. Ces
tâches saillantes (papules), se gonflent (vésicules) et purulentes (pustules). Sans
traitement, des complications surviennent et le malade meurt intoxiqué. La maladie
est très contagieuse. La variole ne se récidive pas. Le varioleux guéri est immunisé
pour toute sa vie.
La variolisation consistait à inoculer le plus d’un varioleux faiblement atteint aux
personnes saines. Cette méthode n’est pas sans danger et les morts étaient assez
fréquents car le germe augmentait souvent sa virulence en passant d’un individu à un
autre. Un médecin anglais du nom de Jenner (1749-1823) qui pratiquait la
variolisation dans son district remarqua que certaines paysannes qui avaient contracté
une maladie de la vache, le cow-pox (de l’anglais cow =vache et pox = maladie
contagieuse) étaient réfractaires à la variole. Une vache atteinte de « cow-pox »
présente sur ses mamelles des pustules (tâches purulentes) semblables à celles d’un
varioleux. La maladie transmise à l’homme porte le nom de vaccine. La vaccine est
une maladie très voisine de la variole, mais cependant différente. Jenner inocula à un
homme le contenu d’une pustule de vache, homme contracta la vaccine. Apres
guérison, il le contamina avec du pus de varioleux, l’homme resta indemne (sans
éprouver de dommage). Le cow-pox, maladie bénigne, transmissible à l’homme
immunise donc contre la variole. Jenner substitua à la variolisation très dangereuse
l’inoculation de la vaccine, inoffensive et efficace : la vaccination est née.

b. définition
on appelle vaccin, toute culture microbienne dont la virulence a été atténuée et qui,
inoculée à un individu donne une maladie bénigne qui immunise contre la maladie
virulente. La sérovaccination est l’injection d’un sérum à action immédiate et d’un
vaccin à action retardé mais durable.

2) le principe et les avantages

a. Le principe
le vaccin contient un antigène microbien traité qui, inoculé à une personne saine
provoque la fabrication d’anticorps ou d’ antitoxines spécifiques protecteurs. On
distingue plusieurs types cde vaccin :
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*les vaccins à germes atténués vivants (on a réduit la virulence des germes mais ils
conservent leur pouvoir antigène). Exemples : vaccin anticharbonneux,
antituberculeux, antipestueux, …
*les vaccins à germes tués (ils conservent leur pouvoir antigène). Exemple vaccin
contre la coqueluche, contre la typhoïde, …
*les vaccins à anatoxines (une anatoxine est une toxine microbienne à laquelle on a
fait perdre sa toxicité mais qui garde son pouvoir antigène) exemples : vaccin
antitétanique, antidiphtérique, …

b. avantages
*le vaccin est un moyen préventif ;
*l’organisme fabrique lui-même ses anticorps ou antitoxines ;
*l’immunité est durable

c.inconvénient.
l’immunité n’est pas immédiate

3) les principaux vaccins et le calendrier de vaccination au Burkina Faso

vaccins maladie Age Rappels

BCG Tuberculose A la naissance -----------------

D.T.Coq Diphtérie, tétanos, 2e 3e 4e mois 18e mois


Coqueluche mois mois

Polio-oral Poliomyélite 2e 3e 4e mois 18e mois


mois mois

Antirougeoleux Rougeole 9e mois 18e mois

Antiamaril Fièvre jaune 9e mois Tous les 10ans

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Mode d’action Etablissement de Durée de Emploi
l’immunité l’immunité

Vaccin Création d’une Immunité lente à Immunité durable Emploi à titre


immunité active s’établir préventif

Sérum Création d’une Immunité Immunité passagère Emploi à titre


immunité passive immédiate (brève) curatif

L’alcoolisme est l’ensemble des troubles provoqués par l’abus des de boissons
alcoolisées. On distingue deux formes d’alcoolisme.

1) l’alcoolisme aigu ou ivresse


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Il est dû à l’absorption en peu de temps de fortes doses d’alcool. Les
manifestations sont les suivantes et varient d’une personne à une autre :
*phase d’exubérance : idées nombreuses, bavardage,.. ;
*phase de rupture de la coordination cérébrale : incohérence des idées, perte de
l’attention, marche titubante ; ….
*phase de coma (perte complète de la sensibilité consciente). Quand le taux d’alcool
dans le sang (alcoolémie) est trop élevé, la mort peut survenir.

2) l’alcoolisme chronique ou éthylisme

Il est dû à la consommation quotidienne d’alcool, sans entrainer forcement l’ivresse.


Cette consommation engendre :
*la tolérance : c’est l’adaptation de l’organisme aux effets de l’alcool,
*l’accoutumance : c’est un état résultant de la consommation répétée d’alcool et la
nécessité d’augmenter progressivement pour obtenir les mêmes effets.
*la dépendance : c’est le fait de ne plus être capable de se passer de l’alcool. On a :
-la dépendance physique : lorsque le sujet se prive d’alcool surviennent des
tremblements, des douleurs, des convulsions, …
-dépendance psychique : c’est la sensation de malaise, d’angoisse ressentie en cas de
privation, ce qui entraine le désir incontrôlé de renouveler la prise d’alcool. Lorsque
le sujet est dans ce stade de dépendance physique et/ou psychique, on parle de
toxicomanie. La toxicomanie provoque une intoxication grave de l’organisme.

1) Méfaits sur la santé de l’individu

L’ alcool atteint tous les organes et le sang


*il provoque des ulcération sur l’estomac,
*il perturbe le fonctionnement du foie et conduit à une cirrhose (dégénérescence des
cellules hépatiques donnant un foie granuleux ,
*il durcit les artères en détruisant leur tissu élastique : c’est l’artériosclérose. Les
artères ayant perdu leur élasticité n’aident plus à l’écoulement du sang et le cœur se
surmène, *il provoque une dégénérescence graisseuse du cœur,
*il perturbe le fonctionnement du système nerveux en provoquant des troubles
sensitifs (hallucinations,…), des troubles moteurs (tremblements des mains, des
lèvres, …), des troubles intellectuels (affaiblissements de la volonté, folie,…),
*il agit sur le sang en prédisposant à la formation de caillots qui peuvent arrêter la
circulation sanguine dans telle ou telle région du corps, en affaiblissant les globules
blancs (diminue leur pouvoir antimicrobien, donc la résistance aux maladies),
*l’alcool détériore les poumons et prédispose aux bronchites, aux pneumonies,
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*l’alcool diminue le rendement musculaire.
*l’alcool atteint l’appareil reproducteur (lésions aux glandes génitales),
*l’alcool diminue l’appétit *

2) méfaits sur la vie sociale

b) sur la famille

*les parents alcooliques utilisent une partie de leur salaire pour l’alcool privant leur
famille d’un minimum de bien-être.
*l’alcoolisme est la cause fréquente des discordes dans les foyers.
*Les enfants alcooliques sont des tares (défaut physique ou morale)
*l’alcoolisme est l’une des causes des accidents de la circulation

b) sur la collectivité

Cas de la circulation routière. Les troubles liés à la consommation d’alcool sont la


cause de nombreux accidents de la circulation dont certains sont mortels.

1) au plan individuel
*éviter la compagnie des consommateurs d’alcool,
*ne pas boire pour faire plaisir,
*ne pas consommer l’alcool croyant qu’il a des vertus (médicaments, gain de force,
…)

2) sur le plan social


* sensibiliser le public sur le méfait de l’alcool,
*surtaxer la vente des boissons alcoolisées,
*sanctionner les conducteurs en état d’ivresse.

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1) définition.

Le tabagisme est l’intoxication de l’organisme par l’usage quotidien et prolongé du


tabac sous toutes ses formes

2) les substances toxiques du tabac

Le tabac contient :
*la nicotine (substances très toxique qui favorise la dépendance)
*le goudron (substance provoquant des cancers),
*le monoxyde et le dioxyde de carbone qui sont des gaz toxiques,
*l’ammoniac, le monoxyde d’azote (qui sont des substances irritantes), …

3) action du tabac sur l’organisme

a. sur l’appareil respiratoire.


Les substances toxiques du tabac sont responsables des maladies respiratoires comme
les bronchites chroniques, les cancers des poumons, …

b. sur l’appareil cardio-vasculaire


les substances toxiques du tabac provoquent des maladies cardio-vasculaires telles les
atteintes des vaisseaux sanguins, l’accélération du rythme cardiaque, hypertension,
des difficultés de circulation du sang,…

c. sur le sang.
Le monoxyde de carbone se fixe plus facilement sur l’hémoglobine que l’oxygène.
Le sang pauvre en oxygène et riche en monoxyde de carbone n’arrive plus à bien
oxygéner les organes. Les défenses de l’organisme sont affaiblies et la vitamine A est
détruite.

d. sur le fœtus
les substances toxiques du tabac peuvent perturber le développement du fœtus et
engendrer chez le nouveau-né des malformations du cœur et du système nerveux

4) les méfaits du tabagisme sur la santé


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a) sur la famille
*le tabagisme coute cher à la famille (achat de cigarette, prise en charge du traitement
médical des fumeurs, ….)
*la fumée rejetée par les fumeurs gêne et est nuisible à la santé des non-fumeurs
(tabagisme passif)

b) sur la collectivité.
Les fumeurs occasionnent des dégâts plus ou moins importants (incendie
d’habitation, de bureau, de forêt, …

a. sur le plan individuel


*décider fermement de ne plus fumer,
*cesser de fumer définitivement ou utiliser la cigarette électronique.
*se soumettre aux cures de désintoxication pour les fumeurs chroniques.

b. sur le plan social


*sensibiliser la population sur les méfaits du tabac.
*interdire de fumer dans les lieux publics,
*surtaxer la vente du tabac,
*interdire toute publicité sur le tabac, …

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1) définition

a. les drogues
une drogue est une substance naturelle ou de synthèse dont la consommation peut
modifier l’activité mentale, les sensations et le comportement.

b. les stupéfiants
un stupéfiant est une drogue dont l’utilisation est soumise à une autorisation
administrative.

2) classification des drogues

a. les dépresseurs du système nerveux


ce sont des substances qui ralentissent l’activité du système nerveux central. de façon
générale, ces substances invitent au repos. On peut citer l’opium, l’alcool, les
somnifères, les tranquillisants,…

b. les stimulants du système nerveux


ce sont des substances qui accélèrent l’activité du système nerveux central. On peut
citer, le café, le thé, la cola, le tabac, la cocaïne, le crack, les amphétamines, ….

c. les perturbateurs du système nerveux.


Ce sont des substances qui perturbent l’activité du système nerveux central. Ce sont :
le cannabis ou chanvre (marijuana, …) les solvants présents dans des produits variés
(l’éther, vernis, la dissolution) le plus souvent inhalés.

Les drogues présentent à court et long terme :


* les dépresseurs : des difficultés respiratoires, des maladies digestives, des maladies
urinaires, un amaigrissement, une diminution de la vigilance, ….
*les stimulants : un débit verbal accéléré, un état d’agitation, une respiration accéléré,
une agressivité, un délire, des tremblements,…..
*les perturbateurs : une confusion mentale, une agressivité, un désintérêt pour toute
activité, des troubles de la mémoire, ….

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1) sur le plan individuel
*prendre la ferme résolution de ne plus consommer la drogue
*éviter de se doper pour gagner une compétition ou autre mais faire confiance en ses
propres capacités.
*éviter de se droguer pour rechercher un certain bien être ou pour fuir ou affronter un
problème quelconque

2) sur le plan social


*sensibiliser les populations sur les méfaits des drogues
*lutter contre la production, la consommation et le trafic de la drogue.
*renforcer les peines prévues en cas d’infraction, …

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