C5 Chap5
C5 Chap5
C5 Chap5
1. Solide indéformable 3
2. Equivalence solide-repère 3
7. Mouvements élémentaires 13
Un solide indéformable est un ensemble de points matériels dont on peut calculer, pour chacun, la vitesse et l’accélération en
appliquant le calcul direct. Toutefois la cinématique d’un solide en mouvement possède des particularités qui permettent une étude
simplifiée du mouvement global sans avoir à étudier chaque point individuellement. L’objectif de ce cours est de mettre en
évidence ces particularités.
1. Solide indéformable
Une pièce mécanique (S) peut être considérée comme un solide indéformable si quels que soient les points A et B de (S), la
distance AB reste constante au cours du temps.
A et B, t , AB constante
Remarque : les solides dont la fonction est de se déformer (ressorts, barres de torsion…) sont exclus.
La distance entre deux points d’un même solide restant constante, il est logique de supposer que leurs vecteurs vitesse, comme leurs vecteurs accélération, ne
sauraient être indépendants les uns des autres et que, par conséquent, il existe des relations entre ces vecteurs.
2. Equivalence solide-repère
Dans un repère, la position relative des axes est invariante. Donc un repère est équivalent à un solide.
En conséquence :
étudier le mouvement de (S2) par rapport à (S1) est équivalent à étudier le mouvement de R lié à (S2) par rapport à
2
R1 lié à (S1).
on pourra étudier le mouvement d’un point C lié à R , donc à (S ), bien qu’il ne soit pas dans la pièce en question =
2 2
appartenance imaginaire
d AB d AB
On a : S / R AB avec :
dt R dt S
d AB
AB fixe dans S donc 0.
dt S
d AB d OB d OA
AB OB OA donc = V( BS / R ) V( AS / R )
dt R dt R dt R
On obtient :
si A et B sont deux points du solide S, V( BS / R) V( AS / R) BA S / R Relation de Varignon
Conclusion:
A chaque point M du solide S, on peut donner un vecteur vitesse V( M S / R ) où (R) est un repère de référence. On définit ainsi un
champ de vecteurs vitesse du solide (S) par rapport à (R).
Considérons le mouvement de translation de direction du balais (2) par rapport au pare-brise (1) de l’essuie-glace d’autobus.
3.2 Méthodes de calcul des vecteurs vitesse des points d’un solide
Le point A est un point « naturellement » ou « physiquement » lié au solide (i). Cependant, deux cas peuvent se présenter :
Si le point A appartient «sans ambiguïté « physiquement ou naturellement » au solide (i), il est lié à tout instant à ce
solide. On peut alors calculer son vecteur vitesse :
Si le point A est considéré comme lié au solide (i)) uniquement à un instant t où on calcule son vecteur vitesse (par
exemple vecteur vitesse d’entraînement), il est dit à appartenance imaginaire et le calcul doit se faire :
V
En utilisant la relation : ( Ai / j ) V( A/ j) V( A / i)
En passant par l’intermédiaire d’un vecteur vitesse déjà connu d’un autre point du solide en utilisant la
relation de Varignon .
Bilan :
Cas du point A à appartenance imaginaire à un solide (i) : vitesse du point à calculer
en utilisant V( Ai / j ) V( A / j ) V( A / i )
ou avec la relation de Varignon .
CONCLUSION : on peut toujours utiliser la relation V( Ai / j ) V( A / j ) V( A / i )
Applications :
V( A1 / 0)
V( A2 / 0)
V( A2 / 1) V( B1 / 0 )
V( B2 / 0) V( B2 / 1)
OA (t ) y0,1
V( A / 0 )
AB b x 2
Ainsi pour connaître les vecteurs vitesse de tous les points d’un solide en mouvement par rapport à un repère R, c'est-à-dire
ce que l’on appelle le champ des vecteurs vitesse des points d’un solide, il suffit d’avoir :
le vecteur rotation du mouvement : S / R
le vecteur vitesse d’un point du solide (par exemple V( AS / R ) ).
Remarque :
S / R est la résultante du torseur, invariante et indépendante du point choisi pour écrire les éléments de réduction.
Par suite, si le moment d'un torseur est nul en un point, ce point appartient à l'axe central de ce torseur.
Torseurs particuliers
0
Torseur couple : , le torseur couple est identique en tout point de l'espace
M A A
R
Torseur à résultante ou glisseur : , A est alors sur l'axe central du torseur et il est identique en tout point
0 A
Composition des torseurs cinématiques
S i / R i 1
Ri / Ri 1
VM S i / R
On pose :
i 1 M
n
Sn / R 0 M Si / R i 1 M
i 1
Important : tous les torseurs doivent être écrits au même point et dans la même base
(rad/s) (m/s)
Soit un solide S en mouvement par rapport à deux repères R(O, x , y , z ) et R0(O, x0 , y 0 , z0 ),
eux-mêmes en mouvement l’un par rapport à l’autre.
R0 V( PS / R0 ) V( PS / R ) :
Soit P un point du solide S. Alors il existe une relation entre et
avec:
APPLICATION 1 :
La tige (S2) a une liaison glissière d’axe (A, x ) avec (S0) et le centre A d’un maneton lié à (S2), situé sur (A, x ), décrit l’axe
(O1, y1 ) lié à (S1).
Question : connaissant le vecteur vitesse de translation de la tige (S2) par rapport au repère R soit V( AS 2 / R) , donner les
Déterminer le vecteur vitesse de l’extrémité B du levier (S1) par rapport au repère R soit V( BS1 / R ) .
Solution :
V( AR1 / R ) est le vecteur vitesse du point A, supposé lié à R1, par rapport à R. La liaison entre (S1) et (S0) étant une liaison
pivot d’axe (O1, z ), tout point lié à (S1) décrit dans R un arc de cercle d’axe (O1, z ), on le pose : V( AR1 / R ) b x1 .
Le vecteur vitesse V( AR1 / R ) b x1 est donc perpendiculaire au rayon O1A de la trajectoire du point A, supposé lié à R1.
Comme x cos x1 sin y1 , la relation de composition des vitesses donne :
v x a y1 b x1
v.cos x1 v.sin y1 a y1 b x1
Soit :
a v.sin
b v. cos
Le vecteur vitesse du point B par rapport à R, V B / R , se déduit du vecteur vitesse V( AR1 / R ) , en utilisant la relation du champ
des vitesses d’un solide :
V( BR1 / R ) V AR1 / R R1 / R AB
V( BR1 / R) v.cos x1 z y1
V( BR1 / R) (v.cos ) x1
Alors l’accélération du point P par rapport à R est liée à l’accélération de P par rapport à R 0 par la relation suivante :
R0
PS / R0 PS / R PR / R0 2 R / R VPS / R
0
avec :
PS / R0 est appelé vecteur accélération absolue
PS / R est appelé vecteur accélération relative
PR / R0 est appelé vecteur accélération d’entraînement
2 R / R VPS / R est appelé vecteur accélération de Coriolis
0
7. Mouvements élémentaires
En cinématique, les vitesses dépendront des dérivées des paramètres variables angulaires et linéaires. Pour les chaînes
ouvertes, il sera nécessaire de disposer d’un actionneur par paramètre variable pour animer un système. Pour les chaînes
fermées à une seule boucle, il suffira d’un actionneur en entrée du système pour l’animer.
Physiquement il est impossible de passer d’une vitesse nulle à une vitesse non nulle. Par une première approche, il est
possible qu’un actionneur soit piloté par une loi de vitesse en trapèze :