Algèbre Deuxième UICI 2022
Algèbre Deuxième UICI 2022
Algèbre Deuxième UICI 2022
Dr COULIBALY PIE
1 MATRICES 2
1.1 Présentation des matrices de type (p; q) sur un corps K commutatif . . . . 2
1.2 Quelques matrices de type (p; q) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 OPERATIONS SUR LES MATRICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.1 Somme de deux matrices de même type . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.2 Egalité de deux matrices de même type . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.3 Multiplication par un scalaire d’une matrice . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.4 Produit de deux matrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Trace d’une matrice carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.5 Matrices inversibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.6 Matrices équivalentes et matrices semblables . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.7 Opérations élémentaires sur les matrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.8 Matrices échelonnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.8.1 Inversion d’une matrice par les opérations élémentaires sur les ma-
trices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.9 Rang d’une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2 CALCUL DE DÉTERMINANTS 22
2.1 Déterminant d’une matrice carrée d’ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2 Déterminant d’une matrice carrée d’ordre 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.1 Calcul d’un déterminant d’ordre 3 par la méthode de Sarrus(Pierre
Frédéric Sarrus(1798–1861)) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.2 Calcul du déterminant par le développement suivant une ligne ou
une colonne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.3 Calcul du déterminant d’une matrice carrée d’ordre n supérieur ou égal à 3 25
2.4 Propriétés des déterminants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.5 Inverse d’une matrice carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.5.1 Propriétés de la matrice inverse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.5.2 Inversion d’une matrice par sa comatrice . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.6 Rang d’une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
1
TABLE DES MATIÈRES
4 ESPACES VECTORIELS 45
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
4.2 Dé…nition d’un espace vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
4.2.1 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.3 Suite liée de vecteurs. Suite libre de vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.4 Espaces vectoriels de dimension …nie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.4.1 Espace vectoriel ayant un nombre …ni de générateurs . . . . . . . . 49
4.4.2 Base d’un espace vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.4.3 Déterminant d’une suite de vecteurs d’un K-espace vectoriel E de
dimension …nie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.5 Sous-espaces vectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
4.5.1 Exemples de sous-espaces vectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
4.6 Sous-espaces vectoriels d’un espace vectoriel de dimension …nie . . . . . . . 52
4.6.1 Rang d’une suite …nie de vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.7 Sous-espaces supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
4.8 Somme de n sous-espaces vectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5 APPLICATIONS LINÉAIRES 58
5.1 Image et Noyau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
5.1.1 Le théorème noyau-image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5.1.2 Rang d’une application linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
5.1.3 Projections et symétries linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
5.2 Opérations sur les applications linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
5.2.1 L’espace vectoriel LK (E; F ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
5.2.2 Composition des applications linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . 62
5.3 Matrice d’une application linéaire f : E ! F . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
5.3.1 Changement de bases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
5.3.2 Déterminant et trace d’un endomorphisme sur un K-espace vectoriel
E de dimension …nie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
7 TRIANGULATION OU TRIGONALISATION 82
2
TABLE DES MATIÈRES
i
INTRODUCTION
1
Chapitre 1
MATRICES
Objectif
Savoir déterminer le type des matrices, é¤ectuer les opérations légitimes
sur les matrices et échelonner les matrices, à ligne ou à colonne canonique,
voire réduite pour trouver rang, inversibilité et inverse de matrices.
A = (aij ) 1 i p .
1 j q
a14
a24
Ceci est la 2eme ligne : a21 a22 a2q ; la 4ieme colonne est : .. .
.
ap4
2
CHAPITRE 1. MATRICES
Pour A = (aij ) 1 i p,
1 j q
2 3
L1
6 L2 7
6 7
6 L3 7
6 .. 7
6 7
on peut écrire une matrice suivant ses lignes : A = 6 . 7; 1 i p,
6 7
6 Li 7
6 .. 7
4 . 5
Lp
ou suivant ses colonnes : A = C1 C2 C3 Cj Cq ;1 j q
Exemple 2 3
1 2 3 4 5 6
6 2 7
9 11 3 7
A=6 4 3
21 7 c’est une matrice de type (?; ?)
2 0 8 9 15 5
1
4 75 3
7 i 5+i
1
Ici l’élément a14 = 4, a22 = , a35 = 9, a33 = 0, a43 = , a46 = 5 + i.
3
3
CHAPITRE 1. MATRICES
Exemple
2 3
8
1 4 3
A= 4 9 47 2 5 c’est une matrice carrée d’ordre 3 et les
0 1 3
4
éléments diagonaux sont : a11 = 1 ; a22 = ; a33 = 3. Les éléments de la
7
4 8
contre diagonale principale sont : a31 = 0 ; a22 = ; a13 = .
7 3
e) Matrice diagonale
C’est une matrice carrée telle que tous les termes en dehors de la diagonale principale
sont nuls.
Exemples :
2 3
1 0 0
2 0
A1 = 4 0 0 0 5 ; A2 = .
0 6
0 0 3
f) Matrice unité(ou identité) d’ordre n
C’est la matrice diagonale d’ordre n telle que tous les termes de la diagonale
principale sont égaux à 1 (et les autres nuls). On la note In .
Exemples 2 3
2 3 1 0 0 0
1 0 0 6 0 1 0 0 7
1 0
I2 = , 4
I3 = 0 1 0 5, I4 = 64 0 0 1 0 5.
7
0 1
0 0 1
0 0 0 1
g) Matrice triangulaire supérieure :
C’est une matrice carrée telle que tous les termes en-dessous de la diagonale
principale sont nuls(a
2 ij = 0 si i > j).
3
1 5 0 1
6 0 0 4 0 7
Exemple : A = 6 4 0 0 1
7.
2 5
0 0 0 3
h) Matrice triangulaire inférieure :
C’est une matrice carrée telle que tous les termes au-dessus de la diagonale
principale sont nuls(a
2 ij = 0 si i < j). 3
1 0 0 0
6 0 7 0 0 7
Exemple : B = 6 4 5
7.
8 1 0 5
6 4 1 9
i) Transposée d’une matrice :
On appelle transposée de la matrice A = (aij ) 1 i p la matrice A0 = a0ij 1 i q
1 j q 1 j p
où a0ij = aji .
La transposée de A est notée (t A) ; c’est la matrice dont les colonnes sont les lignes
de A et vice versa. 2 3
1 4
1 2 1+i
Exemple : A = ; (t A) = 4 2 6 5.
4 6 8
1+i 8
j) Opposée d’une matrice :
C’est la matrice obtenue en prenant l’opposée de chaque terme :
4
CHAPITRE 1. MATRICES
si A = (aij ) 1 i p ( A) = ( aij ) 1 i p .
1 j q 1 j q
1 2 1+i ( 1) 2 (1 + i)
Exemple : soit A = ; on a : ( A) =
4 6 8 4 ( 6) ( 8)
1 2 (1 + i)
ainsi ( A) = .
4 6 8
5
CHAPITRE 1. MATRICES
6
CHAPITRE 1. MATRICES
Exemples
2 3
1 3
3 1 2 1
A = 4 4 1 5; B = ;
1 3 4 7
0 2 2 3
1 3
3 1 2 1
A B = AB = 4 4 1 5
1 3 4 7
2 0 2 3
1 3+3 1 1 ( 1) + 3 ( 3) 1 2+3 4 1 1+3 7
=4 4 3+1 1 4 ( 1) + 1 ( 3) 4 2+1 4 4 1+1 7 5
02 3 + 2 1 0 ( 31) + 2 ( 3) 0 2+2 4 0 1+2 7
0 8 10 20
= 4 11 1 4 3 5.
2 6 8 14
B A n’est pas un produit possible car le nombre de colonnes de B
égalant 4 n’est pas égal au nombre de lignes de A qui est 3.
Remarque
1 4 3 4
Soient A = et B =
3 2 3 0
15 4 15 20
on a : AB = 6= = BA.
15 12 3 12
Ainsi
Proposition
le produit de matrices n’est pas commutatif.
Dé…nition
Quand on a deux matrices carrées A et B telles que A B = B A
on dit que A et B commutent(ou permutent).
Exemple
1 2 0 12
Soient A = et B = 1 1 , on constate que
2 0 2 4
1 2 0 12 0 12 1 2
AB = 1 1 = 1 1 = BA
2 0 2 4 2 4
2 0
Ainsi A et B commutent mais le produit de matrices n’est pas commutatif.
Aussi A et B sont dites commutantes(permutantes).
Remarques
1.Formule du binôme de Newton
8A; B 2 Mn (K), commutant(permutant) e.i. A B = B A, on a :
X n Xn
n
(A + B) = {n A B =
k n k k
{kn B n k Ak ;
k=0 k=0
n!
n 1, n 2 N, {kn = .
k! (n k)!
2. 8A 2 Mn (K) avec A 6= 0Mn (K) , on a A0 = In .
Propriétés
1. A (B + C) = AB + AC, 8A 2 Mmn (K), 8B, C 2 Mnp (K) ; ceci est la
distributivité à gauche de la multiplication par rapport à l’addition.
2. (A + B) C = AC + BC, 8A, B 2 Mmn (K), 8C 2 Mnp (K) ; ceci est la
distributivité à droite de la multiplication par rapport à l’addition.
Vu 1) et 2) la multiplication est distributive par rapport à l’addition.
3. 8 2 K, 8A 2 Mmn (K), 8B 2 Mnp (K),
7
CHAPITRE 1. MATRICES
( A) B = A ( B) = (AB).
4. 8A 2 Mmn (K),8B 2 Mnp (K) ; 8C 2 Mpr (K),
(AB) C = A (BC) = ABC ; ceci est l’associativitité de la multiplication des
matrices.
5. (t (AB)) = (t B) (t A), 8A 2 Mpn (K) ; 8B; 2 Mnq (K) .
6. Ip :A = A = A:In , 8A 2 Mpn (K), IP , In sont unitées d’ordre resp. p, n.
8
CHAPITRE 1. MATRICES
Exemple
1 2 0 12 1 0
Soient A = et B = 1 1 on a : AB = BA = I2 = .
2 0 2 4
0 1
Ainsi A est inversible d’inverse B et inversemment ou A et B sont inverses l’une
de l’autre.
Proposition
le produit de matrices inversibles est inversible.
Proposition
L’ensemble GLn (K) des matrices carrées d’ordre n inversibles est un groupe
multiplicatif appelé le groupe linéaire.
9
CHAPITRE 1. MATRICES
2 3
2 32 3 1 0 2 3
0 0 1 5 2 4 7 6
0 1 3 4 7
Aussi P AQ = 4 1
0 5 54 3 2 0 1 56 4 0
7
2 2 0 1 0 5
1 1 2 1 0 2 3
0 0 0 1
2 3
2 3 1 0 2 3
1 0 2 6 3
4 56 0 1 3 4 77
P AQ = 0 1 3 4
4 0 0 1 0 5
0 0 0 0
2 30 0 0 1
1 0 0 0
P AQ = 4 0 1 0 0 5 = R
0 0 0 0
P AQ = R.
On a bien P AQ = R avec P 2 M3 (R) inversible, A 2 M34 (R) et Q 2 M4 (R) inversible
donc A et R sont 2 équivalentes. 3 2 3
2 1 1 1 21 3
2
ii) Soient M = 4 2 3 2 5 et D = 4 0 12 3 5
2
3 11
2 1 1 2
3 2 3 0 2 2 3
1 1
1 0 1 4 2 4
avec P = 4 0 1 1 5 et P 0 = 4 14 12 1 5
4
1 1 1
12 2 1 3 2 3 4 1 2 1 34 2 3
1 0 1 4 2 4
1 0 0
On a : P P 0 = 4 0 1 1 5 4 14 21 1 5
4
=4 0 1 0 5
1 1 1
2 3 1 12 1 1 3 2 4 2 4 3 2 0 0 13
4 2 4
1 0 1 1 0 0
0
Aussi P P = 4 1 1 1 54
0 1 1 = 0 1 0 5
5 4
4 2 4
1 1 1
4 2 4
1 2 1 0 0 1
Ainsi P est inversible d’inverse P 1 = P 0
On constate2que : 32 32 3
3 1 1
4 2 4
2 1 1 1 0 1
P 1 M P = 4 14 21 1 54
4
2 3 2 54 0 1 1 5
1 1 1
2 4 1 2 3 43 1 1 2 1 2 1
1 2 2
P M P = 0 12
1 4 3 5
= D.
2
3 11
0 2 2
donc M et D sont sont semblables.
Remarque
Deux matrices semblables sont équivalentes.Mais deux matrices
équivalentes ne sont pas nécessairement semblables, il su¢ t qu’elles
ne soient pas carrées.
10
CHAPITRE 1. MATRICES
Exemple
3 1 2 1
soit B = en faisant C10 = C1 + ( 2) C3 on a :
1 3 4 7
3 + ( 2) 2 1 2 1 1 1 2 1
B0 = = .
1 + ( 2) 4 3 4 7 7 3 4 7
Evidemment on a B équivalente à B 0 , ce qui se note : B B 0
qui se lit B équivalente à B 0 .
2. Permuter les colonnes(resp. lignes) de A.
Exemple 2 3
1 3
soit A = 4 4 1 5 permutons L1 et L3 , on a :
2 0 2 3
0 2
0
A = 4 4 1 5.
1 3
Evidemment on a A équivalente à A0 , ce qui se note : A A0
qui se lit A équivalente à A0 .
3. Multiplier une colonne(resp. ligne) de A par un élément de K :
on parle de dilatation ou d’a¢ nité sur A.
Exemple 2 3
1 3
soit A = 4 4 1 5 faisons 4L2 , on a :
2 0 2 3
1 3
A0 = 4 16 4 5.
0 2
Evidemment on a A équivalente à A0 , ce qui se note : A A0
qui se lit A équivalente à A0 .
Dé…nition
Les matrices Eij 2 Mpq (K) tels que aij = 1 et ars = 0,
si r 6= i ou s 6= j, sont les matrices
X élémentaires de Mpq (K).
Soit A = (aij ) 2 Mpq (K),on a A = aij Eij .
1 i p
1 j q 1 i p
1 j q
Exemples 2 3
2 3 0 0
0 0 0 0 6 0 0 7
E23 = 0 0 1 0 5 2 M34 (R), E42 = 6
4 7
4 0 0 5 2 M42 (R)
0 0 0 0
2 3 2 3 2 03 1 2 3
a11 a12 a11 0 0 a12 0 0
A = 4 a21 a22 5 = 4 0 0 5 + 4 0 0 5 + 4 a21 0 5
a2
31 a32
3 2 0 0 3 20 0 3 0 0
0 0 0 0 0 0
+ 4 0 a 22
5 + 4 0 0 5 + 0 0 5
4
2 0 03 2a31 0 3 02 a32 3 2 3
a11 a12 1 0 0 1 0 0
A = 4 a21 a22 5 = a11 4 0 0 5 + a12 4 0 0 5 + a21 4 1 0 5
a31 a32 0 0 0 0 0 0
11
CHAPITRE 1. MATRICES
2 3 2 3 2 3
0 0 0 0 0 0
+a22 4 0 1 5 +a31 4 0 0 5 + a32 4 0 0 5
2 0 0 3 1 0 0 1
a11 a12
A = 4 a21 a22 5 = a11 E11 + a12 E12 + a21 E21 + a22 E22 +a31 E31 + a32 E32
a31 a32
X
A= aij Eij 2 M32 (R)
1 i 3
1 j 2
0 0 0 1 1 9 0 0 0 0 0 0
iii) Elle est échelonnée réduite à colonne canonique si en plus :
le premier coe¢ cient non nul d’une colonne (non nulle) vaut 1 ;
et c’est le seul élément non nul de sa ligne.
Exemples
2 3 2 3
1 0 0 1 0 0 0 0
6 0 1 0 7 6 7
B1 = 6 7 ; B2 = 6 0 1 0 0 0 7.
4 0 0 1 5 4 0 0 1 0 0 5
0 0 3 0 0 0 1 0
iv) Elle est échelonnée réduite quand elle est à la fois échelonnée réduite à ligne
et colonne canoniques.
12
CHAPITRE 1. MATRICES
Exemples
2 3
1 0 0 0 0
6 0 1 0 0 0 7
C1 = 6
4 0 0
7 = I4 0 ;
1 0 0 5
0 0 0 1 0
2 3
1 0 0 0 0
6 0 1 0 0 0 7 I3 0
C2 = 6 7
4 0 0 1 0 0 5= 0 0 ;
0 0 0 0 0
et toutes les matrices unités(ou identités) In , n 2 N .
sont des matrices échelonnées réduites.
Remarque
Dans la réduite d’une matrice non nulle échelonnée réduite,
il y a dans la première moitié ou dans le premier quart du haut une matrice
unité(ou identité), In pour un certain n 2 N, ou la reduite est carrément
une matrice identité.
v) Echélonner réduire une matrice A c’est lui trouver une matrice échélonnée
réduite A0 qui lui soit équivalente.
Lemme
Les opérations élémentaires sur les matrices servent à échelonner des matrices et
les éléments non nuls d’une ligne ou (resp.d’une colonne) qui permette
d’avoir des zéros sur les lignes qui suivent ou (resp.les colonnes qui suivent)
sont appelés pivots.
Exemples
a) Échélonnage
2 suivant
3 2 les lignes d’une 3 matrice
1 3 2 1 3 2
A=4 4 1 0 5'4 0 11 8 5 L2 4L1
2 25 4 0 3 11 8 L3 + 2L1
1 3 2
A' 0 4 11 8 5 .
0 0 0 L3 + L2
Les pivots ici, ont été : 1 ; 11.
b)
2 Échélonnage à ligne3 canonique
2 d’une matrice
3
0 3 2 1 1 3 4 2 L3
4 2 5 1 6 5'4 0 1 9 10 5 L2 + 2L3
21 3 4 2 3 0 3 2 21 L1 3 23
1 0 23 28 L1 3L2 1 0 0 5 L1 + 29 L3
4
' 0 1 9 10 5 L2 4
' 0 1 0 1 5 9
L2 + 29 L3 .
1
0 0 29 29 L3 + 3L2 0 0 1 1 L
29 3
Les pivots sont réduits à 1 à chaque fois.
c) Échélonnage suivant les colonnes d’une matrice
C3 C2 2C3 C1 4C3
2 3 2 3
4 2 1 1 0 0
6 6 2 3 7 6 3 4 6 7
B=6 4 0 1
7'6
5 4
7'
1 1 3 4 5
2 1 3 3 5 10
13
CHAPITRE 1. MATRICES
2C3 3C2
2 3
1 0 0
6 3 4 0 7
B'6 4 1 3
7.
1 5
3 5 5
Les pivots ici, ont été : 1 ; 4.
d) Échélonnage à colonne canonique d’une matrice
1 3 1 2
2 3 2 4 C1 C2 4 C 31 C3 4 C1 C4 4 C1
4 3 1 2 1 0 0 0
C=4 0 9 1 0 5'4 0 9 1 0 5
0 0 8 9 0 0 8 9
1 1
2 9 C2 C3 3 9 C2
1 0 0 0
C'4 0 1 0 0 5
0 0 8 9
1 9
2 C C3
8 3 4 C
8 3
1 0 0 0
C'4 0 1 0 0 5
0 0 1 0
Les pivots sont réduits à 1 à chaque fois.
Proposition
Une matrice A est inversible si et seulement si, échelonnée reduite elle est
équivalente à la matrice identité de même ordre que A.
14
CHAPITRE 1. MATRICES
2 3
1 0 0 13 1
3
1
3 1
4 0 1 5 L1 L
2 3 .
1 0 13 2
3 3 1
L2 2 L3
0 0 1 13 1
3
2
3
Comme l’échelonnage de la matrice A sous la réduite
2 1 à donner la3matrice identité,
1 1
3 3 3
alors la matrice A est inversible d’inverse A 1
=4 1
3
2
3
1
3
5.
1 1 2
3 3 3
II) Avec opérations élémentaires sur les colonnes
On augmente la matrice A de la matrice unité de même nombre de colonne
que
2 A à la suite3 de la dernière ligne de A comme suit :
1 1 1
6 1 1 0 7
6 7
6 1 0 1 7
6 7 = N et l’on cherchera à échelonner la matrice A sous
6 1 0 0 7
6 7
4 0 1 0 5
0 0 1
la forme échelonné réduite
Ceci étant, déroulons :
C -C C3 -C1 C1 + 12 C2 - 12 C2 C3 - 12 C2
2 3 2 2 1 3 2 3
1 1 1 1 0 0 1 0 0
6 1 1 0 7 6 1 7 6 0 1 0 7
6 7 6 1 2 7 6 1 7
6 1 0 1 7 6 1 1 2 7 6 2 1 3 7
6 7 6 7 6 2 2 7
6 1 0 7
0 7 6 16 1 1 7 6 1 1 1 7
6 7 6 2 2 2 7
4 0 1 0 5 4 0 1 0 5 4 1 1 1 5
2 2 2
0 0 1 0 0 1 0 0 1
C1 + 13 C3 C2 + 13 C3 2
C3
2 33
1 0 0
6 0 1 0 7 2 3
6 7 1 1 1
6 0 0 1 7 3 3 3
6 7)A 1
=4 1 2 1 5.
6 1 1 1 7 3 3 3
6 3 3 3 7 1 1 2
4 1 2 1 5 3 3 3
3 3 3
1 1 2
3 3 3
15
CHAPITRE 1. MATRICES
2 3
4 0 5 8 1 1
6 0 1 2 3 0 2 7
A2 = 64 0 0
7 ) rg (A2 ) = 3 ;
7 9 10 15 5
0 0 0 0 0 0
2 3
4 0 0 0 0
6 11 7 0 0 0 7
B1 = 6 4 5 0
7 ) rg (B1 ) = 4 ;
9 0 0 5
0 0 1 3 0
2 3
4 0 0 0
6 11 7 0 0 7
B2 = 6 4 5 0
7 ) rg (B2 ) = 4.
9 0 5
0 0 1 3
Proposition
rg (A) = rg (t A) pour tout type de matrice A.
Proposition
Deux matrices sont équivalentes ssi elles ont le même rang.
Preuve
Soient A; B 2 Mpq (K) de même rang, alors ils existent P1 , P2 2 GLP (K)
et Q1 ; Q2 2 GLq (K) telles que
P1 AQ1 = R = P2 BQ2 () P2 1 P1 AQ1 Q2 1 = B avec
P2 1 P1 2 GLP (K) et Q1 Q2 1 2 GLq (K), ce qui veut dire que A et B sont
équivalentes. GLP (K) est l’ensemble des matrices carrées d’ordre p inversibles.
R est la matrice échelonnée réduite à la fois de A et de B, dé…nissant le même rang
pour A et B.
Remarque
Toute opération élémentaire sur une matrice A, produit une matrice A0 qui est
équivalente à A. Donc rg (A) = rg (A0 ).
Remarque
Le rang de A est indépendante des opérations élémentaires ayant permis son
échelonnage ou son échelonnage réduit.
Proposition
A une matrice est de rang r si et seulement si elle est équivalente à la matrice
Ir 0
R= où Ir est la matrice identité d’ordre r.
0 0
Exemple2 3
5 2 4 7
Soit A = 4 3 2 0 1 5, trouvons r le rang de A et la matrice
1 0 2 3
Ir 0
R= auquelle A est équivalente.
0 0
Nous allons faire des opérations élémentaires sur les lignes de A en
augmentant A de la matrice identité de même nombre de lignes que A,
à la suite de la dernière colonne de A. Et on va échelonner à ligne canonique
la matrice A avec les opérations élémentaires sur la matrice augmentée.
Ainsi d’entée, on a :
16
CHAPITRE 1. MATRICES
2 3
6 7 2 2 4 7 1
3 1
6 5 2 4 7 1 0 0 7 1 5 5 5 5
0 0 L
5 1
6 7 4 0 4 12 16 3 5
6 3 2 0 1 0 1 0 7 5 5 5 5
1 0 L2 35 L1
6 7 2 6 8 1
4 1 0 2 3 0 0 1 5 0 5 5 5 5
0 1 L3 15 L1
| {z }| {z }
A I3
2 3
6 1 0 2 3 1 1
0 7 L1 1 L2
6 2 2 7 2
6 0 1 3 4 3 5
0 7 5
L
6 4 4 7 4 2
4 0 0 0 0 1 1
1 5 L3 + 1 L2
2 2 2
| {z }| {z }
R0 P
Evaluons
2 :1 32 3 2 3
1
2 2
0 5 2 4 7 1 0 2 3
PA = 4 3
4
5
4
0 54 3 2 0 1 5 = 4 0 1 3 4 5.
1 1
2 2
1 1 0 2 3 0 0 0 0
On a donc : P A = R0 .
Dé…nition
R0 est dite matrice échélonnée à lignes canoniques de A car le premier terme
non nul d’une ligne non nulle est 1 et c’est le seul élément non nul de sa colonne.
Remarques
R0 est dite matrice échélonnée à lignes canoniques de A car le premier terme
non nul d’une ligne non nulle est 1 et c’est le seul non nul de sa colonne.
On continue avec les opérations élémentaires sur les colonnes cette fois-ci,
en augmentant R0 à la suite de sa troisième ligne par la matrice identité de
même nombre de colonnes que R0 . Et on va échelonner réduire la matrice
R0 avec les opérations élémentaires sur les colonnes de la matrice
augmentée.c’est-à-dire :
C3 -2C1 C4 -3C1 C3 +3C2 C4 +4C2
2 3 2 3 2 3
1 0 2 3 1 0 0 0 1 0 0 0
6 0 1 3 4 7 6 0 1 3 4 7 6 0 1 0 0 7
6 7 6 7 6 7
6 0 0 0 0 7 6 0 0 0 0 7 6 0 0 0 0 7
6 7 6 7 6 7
6 1 0 0 0 7 6 1 0 2 3 7 6 1 0 2 3 7.
6 7 6 7 6 7
6 0 1 0 0 7 7 6 7 6 4 7
6 6 0 1 0 0 7 6 0 1 3 7
4 0 0 1 0 5 4 0 0 1 0 5 4 0 0 1 0 5
0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1
2 3
2 3 1 0 2 3
1 0 0 0 6 0 1 3 7
4
Ici on a : R = 4 0 1 0 0 5 et on pose Q = 6 4 0 0 1
7.
0 5
0 0 0 0
0 0 0 1
Evaluons : 2 3
2 1 1
32 3 1 0 2 3
0 5 2 4 7 6
4
2
3 5
2
5 4 56 0 1 3 4 77
P AQ = 0 3 2 0 1 4 0 0 1
4
1
4
1 0 5
2 2
1 1 0 2 3
0 0 0 1
2 3
2 3 1 0 2 3 2 3
1 0 2 3 6 0 1 3 7 1 0 0 0
4 7 4
P AQ = 4 0 1 3 4 564 0 0 1 = 0 1 0 0 5
0 5
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 1
Donc P AQ = R.
17
CHAPITRE 1. MATRICES
2 3 2 3
1 0 2 3 1 0 2 3
6 0 1 3 4 7 6 4 7
Ainsi ayant Q = 6 7, avec Q0 = 6 0 1 3 7
4 0 0 1 0 5 4 0 0 1 0 5
0 0 0 1 0 0 0 1
2 32 3 2 3
1 0 2 3 1 0 2 3 1 0 0 0
6 0 1 3 4 7 6 4 7 6 7
on a : QQ0 = 6 76 0 1 3 7=6 0 1 0 0 7
4 0 0 1 0 54 0 0 1 0 5 4 0 0 1 0 5
0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1
2 32 3 2 3
1 0 2 3 1 0 2 3 1 0 0 0
6 0 1 3 4 7 6 4 7 6 7
de même Q0 Q = 6 76 0 1 3 7 = 6 0 1 0 0 7.
4 0 0 1 0 54 0 0 1 0 5 4 0 0 1 0 5
0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1
1 0
Donc Q est 2inversible d’inverse
3 Q = Q 2 . 3
1 1
2 2
0 5 2 0
Ayant P = 4 3
4
5
4
0 5, avec P 0 = 4 3 2 0 5
1 1
2 2
1 1 0 1
on a : 2 3 2 3 2 3
1 1
2 2
0 5 2 0 1 0 0
PP0 = 4 3
4
5
4
0 54 3 2 0 5 = 4 0 1 0 5
1 1
2 22
1 13 20 1 0 30 12 3
1 1
5 2 0 2 2
0 1 0 0
de même P 0 P = 4 3 2 0 5 4 3
4
5
4
0 5=4 0 1 0 5
1 1
1 0 1 2 2
1 0 0 1
Donc P est inversible d’inverse P 1 = P 0 .
Comme on a : P AQ = R et que P et Q sont des matrices carrées inversibles
d’ordre respectif 3 et 4 on a bien A est équivalente à R et le rang de A est 2.
Remarques
1.Le meilleur choix pour opérations élémentaires sur lignes ou colonnes
d’une matrice de type (p; q) : il faut choisir de travailler sur les lignes si p < q sinon
sur les colonnes.
2. Quand on veut travailler avec deux éléments d’une même ligne, il faut opérer avec
les colonnes.
3.Quand on veut travailler avec deux éléments d’une même colonne, il faut opérer
avec les lignes.
4.On peut d’or et déjà compter le nombre de lignes non nulles de R0
(parce qu’on a travaillé sur les lignes), et ce nombre est égal au rang de A.
Il en serait de même si on avait travaillé sur les colonnes.
Proposition
Soit A 2 Mn (K), A est inversible si et seulement si le rang de A est égal à n.
Proposition
Deux matrices carrées semblables, ont nécessairement
la même trace et le même rang.
Remarque
1 2 1 0
Voici deux matrices carrées A = 1 et B = ,
2
1 0 0
Le rang de A = le rang de B = 1, mais elles ne sont pas semblables
car tr (A) = 0 6= 1 = tr (B), alors que si elles étaient semblables,
elles devraient avoir nécessairement la même trace.
Exercice 1
18
CHAPITRE 1. MATRICES
A l’aide des opérations élémentaires sur les lignes ou colonnes, 2 décrire l’ensemble
3
1 1 a b
des triplets réels (a; b; c) rendant le rang de la matrice M = 4 1 2 b c 5
2 1 c a
égal à 2.
Correction
2 de l’exo. 31 2 3
1 1 a b 1 1 a b
M = 4 1 2 b c 5 4 0 3 b + a c + b 5 L2 + L1
2 2 1 c a 0 3 3 c 2a a 2b L3 2L1
1 1 a b
4 0 3 b+a c+b 5
0 0 b a+c a b+c L3 + L2
b a+c=0
Alors M serait de rang 2 si ) 2c = 0 , c = 0 ) a = b
a b+c=0
Dés lors pour tout triplet (a; a; 0), 8a 2 R va entrainer que le rang de M est 2.
Exercice 2
1) Réduire2à la forme échélonnée3 puis à la forme ligne canonique les matrices suivantes
2 3 4 2 3
6 3 7 0 3 2 1
1 5 7
A1 = 6 4 1 0 A2 = 4 2 5 1 6 5
1 5
1 3 4 2
0 2 4
Si pour i = 1, 2, Bi est la forme ligne canonique de Ai déterminer la matrice Pi telle
que Bi = Pi Ai .
2) Réduire à la forme échélonnée puis à la forme colonne canonique les matrices
précédentes.
Si pour i = 1, 2, Ci est la forme ligne canonique de Ai déterminer la matrice Qi telle
que Ci = Ai Qi .
Correction de l’exo.2
1) On augmente la matrice A1 à la suite de sa dernière colonne par la matrice I4
car le nombre de lignes de A1 est 4.
Aussi on échelonne réduire à ligne canonique la matrice A1
2avec les opérations élémentaires 3 sur2 les lignes : 3
2 3 4 1 0 0 0 1 0 1 0 0 1 0 L3
6 3 1 5 0 1 0 0 7 6 0 1 7 6 7
2 0 1 3 0 7 L2 + L3
6 '
4 1 0 1 0 0 1 0 5 4 0 3 6 1 0 2 0 5 L1 + 2L3
0 2 4 0 0 0 1 0 2 4 0 0 0 1
2 3
1 0 1 0 0 1 0
6 0 1 2 0 1 3 0 7
'6 4 0 0 0 1 3
7 L + 3L2 .
11 0 5 3
L4 2L2
0 0 0 0 2 6 1
Evaluons :
2 3 2 3 2 3 2 3
0 0 1 0 0 0 1 0 2 3 4 1 0 1
6 0 1 3 0 77 6 0 1 3 7 6
0 7 6 3 1 7
5 7 6 06 1 2 7
6 A1 = 6 = 7
4 1 3 11 0 5 4 1 3 11 0 5 4 1 0 1 5 4 0 0 0 5
0 2 6 1 0 2 6 1 0 2 4 0 0 0
19
CHAPITRE 1. MATRICES
2 3 2 3
1 0 1 0 0 1 0
6 0 1 2 7 6 3 0 7
Ainsi B1 = 6 7 et P1 = 6 0 1 7
4 0 0 0 5 4 1 3 11 0 5
0 0 0 0 2 6 1
On
2 refait la même chose pour 3A2 ; 2 on aura donc : 3
0 3 2 1 1 0 0 1 3 4 2 0 0 1 L3
4 2 5 1 6 0 1 0 5'4 0 1 9 10 0 1 2 5 L2 + 2L3
21 3 4 2 0 0 1 0
3 3 2 1 1 0 0 L1
1 0 23 28 0 3 5 L1 3L2
4
' 0 1 9 10 0 1 2 5 L2
2 0 0 29 29 1 3 6 3 L 3 + 3L2
23 18 7 23
1 0 0 5 29 29 29
L1 + 29 L3
4
' 0 1 0 1 29 9 2 4 5 L2 + 29 9
L3 .
29 29
1 3 6 1
0 0 1 1 29 29 29
L
29 3
Evaluons :
2 3 2 32 3
23 18 7 23 18 7
29 29 29 29 29 29
0 3 2 1
4 9 2 4 5
A2 = 4 29 9 2 4 54
2 5 1 6 5
29 29 29 29 29
1 3 6 1 3 6
29 29 29 29 2 29 29 31 3 4 2
1 0 0 5
=4 0 1 0 1 5
2 3 0 20 1 1 3
23 18 7
1 0 0 5 29 29 29
Ainsi B2 = 4 0 1 0 1 5 et P2 = 4 29 9 2
29
4 5
29
.
1 3 6
0 0 1 1 29 29 29
2) On augmente la matrice A1 à la suite de sa dernière ligne par la matrice I3
car le nombre de colonnes de A1 est 3.
Aussi on échelonne réduire à colonne canonique la matrice A1 avec
les opérations élémentaires sur les colonnes :
1
C C2 + 32 C1 C2 +2C1
2 21
2 3 3
2 3 4 1 0 0
6 3 1 5 7 6 23 11 7
6 7 6 1 23 11 7
6 1 0 1 7 6 2 3 7
6 7 6 2 7
6 0 2 4 7 7 6 4 7
6 6 0 2 7
6 1 0 0 7 6 1 3
2 7
6 7 6 2 2 7
4 0 1 0 5 4 0 1 0 5
0 0 1 0 0 1
3 2
C1 - 11 C2 11 C2 C3 -2C2
2 3
1 0 0
6 0 7
6 1 13 0 7
6 11 11 0 7
6 6 4 7
6 11 11 0 7
6 7
6 1 3
1 7
6 11 11 7
4 3 2
2 5
11 11
0 0 1
.
Evaluons :
20
CHAPITRE 1. MATRICES
2 3 2 3
2 1 32 3 3 4 2 1 3
3 1 0 0
1 6 3 1
11 11 1 5 7 11 11 6 0 1 0 7
A1 4 3
2 5=6 2
4 1
74 3 2
2 5=6 7
11 11 0 1 5 11 11 4 1
11
3
11
0 5
0 0 1 0 0 1 6 4
0 2 4 0
2 3 11 11
2 1 3
3 1 0 0
1 6 0
11 11 1 0 7
Ainsi : Q1 = 4 113 2
2 5 et C1 = 6
4 1
7.
11
11
3
11
0 5
0 0 1 6 4
11 11
0
On refait la même chose pour A2 ; on aura donc :
-C4 C2 +3C4 C3 +2C4 C1
2 3 2 3
0 3 2 1 1 0 0 0
6 2 5 1 6 7 6 6 23 13 2 7
6 7 6 7
6 1 3 4 2 7 6 2 3 8 1 7
6 7 6 7
6 1 0 0 0 7 7 6 0 0 0 1 7
6 6 7
6 0 1 0 0 7 6 0 1 0 0 7
6 7 6 7
4 0 0 1 0 5 4 0 0 1 0 5
0 0 0 1 1 3 2 0
C1 -3C4 - 21 C4 C3 + 13 C C2 + 23
2 4
C
2 3 2 4
1 0 0 0
6 0 1 0 0 7
6 7
6 5 1 29 29 7
6 2 2 2 7
6 3 1 13 23 7
6 2 2 2 7
6 0 0 0 1 7
6 7
4 0 0 1 0 5
1 0 2 3
10 1 2
C1 + 29 C3 C2 + 29 C3 29 C3 C4 -C3
2 3
1 0 0 0
6 0 1 0 0 7
6 7
6 0 0 1 0 7
6 7
6 - 22 - 8 13 5 7
6 29 29 29 7
6 0 0 0 1 7
6 7
4 10 1 2
1 5
29 29 29
9 2 4
29 29 29
1
Evaluons
2 :22 3 2 3
8 13
5 2 3 22 8 13
5
29 29 29 0 3 2 1 6 29 29 29
6 0 0 0 7
1 7 4 0 0 0 1 7
A2 6 = 2 5 1 6 56 7
4 10 1 2
1 5 4 10 1 2
1 5
29 29 29 1 3 42 29 29 29
9 2 4 9 2 4
29 29 29
1 2 3 29 29 29
1
1 0 0 0
= 0 1 0 0 5
4
0 0 1 0
2 3
22 8 13
5 2 3
29 29 29 1 0 0 0
6 0 0 0 1 77
Ainsi Q2 = 6
4 et C2 = 4 0 1 0 0 5.
10
29
1
29
2
29
1 5
9 2 4 0 0 1 0
29 29 29
1
21
Chapitre 2
CALCUL DE DÉTERMINANTS
22
CHAPITRE 2. CALCUL DE DÉTERMINANTS
23
CHAPITRE 2. CALCUL DE DÉTERMINANTS
a21 a22
qui est : et son cofacteur est :
a31 a32
a21 a22 a21 a22
C13 = ( 1)1+3 = = X13 .
a31 a32 a31 a32
Methode
Developpement suivant la 1ere ligne pour calculer det A ;
on a : det A = a11 C11 + a12 C12 + a13 C13 .
Ainsi :
a22 a23 a21 a23
det A = a11 ( 1)1+1 + a12 ( 1)1+2
a32 a33 a31 a33
a21 a22
+a13 ( 1)1+3
a31 a32
= a11 (a22 a33 a32 a23 ) a12 (a21 a33 a31 a23 )
+a13 (a21 a32 a31 a22 )
= (a11 a22 a33 + a12 a23 a31 + a13 a21 a32 )
(a31 a22 a13 + a32 a23 a11 + a33 a21 a12 ) :
det A s’obtient aussi par le développement suivant une colonne, 0 1
a12
développons det A suivant la 2ieme colonne de A qui est : @ a22 A , on a :
a32
a21 a23 a11 a13
det A = a12 ( 1)1+2 + a22 ( 1)2+2
a31 a33 a31 a33
a11 a13
+a32 ( 1)3+2
a21 a23
= (a11 a22 a33 + a12 a23 a31 + a13 a21 a32 )
(a31 a22 a13 + a32 a23 a11 + a33 a21 a12 )
det A = a12 C12 + a22 C22 + a32 C32 .
Exemples pratiques
2 3 2 3
1 2 3 0 0 5
A=4 3 0 1 5, B = 4 4 1 2 5.
1 4 5 2 2 0
1 2 3
det A = 3 0 1 développons suivant la 2eme ligne.
1 4 5
2 3 1 2
det A = 3 ( 1)1+2 + 1 ( 1)2+3
4 5 1 4
= 3 ( 2 5 4 3) 1 ( 1 4 ( 1) ( 2))
= 3 ( 22) ( 6) = 72.
En développant det A suivant la 1ere ligne on a :
0 1 3 1
det A = ( 1) ( 1)1+1 + ( 2) ( 1)1+2
4 5 1 5
3 0
+3 ( 1)1+3 = 72.
1 4
C’est plus long à calculer.
Développons det B suivant la 1ere ligne :
24
CHAPITRE 2. CALCUL DE DÉTERMINANTS
0 0 5
4 1
det B = 4 1 2 = ( 5) ( 1)1+3
2 2
2 2 0
= 5 ( 4 ( 2) ( 1) 2) = 50:
Développons det B suivant la 1ere colonne
0 0 5
det B = 4 1 2
2 2 0
0 5 0 5
= ( 4) ( 1)1+2 + 2 ( 1)1+3
2 0 1 2
= ( 4) (0 0 ( 2) ( 5)) + 2 (0 2 ( 1) ( 5))
= 40 10 = 50.
Le calcul de det B avec le développement suivant la 2ieme ligne
0 0 5
det B = 4 1 2
2 2 0
0 5 0 5
= ( 4) ( 1)1+2 + ( 1) ( 1)2+2
2 0 2 0
0 0
+2 ( 1)2+3 = ( 4) (10) (10) + 0 = 50.
2 2
C’est plus long à e¤ectuer que les précédents.
Remarques
(i) Quand l’on a choisi une ligne ou une colonne suivant laquelle le calcul du
déterminant d’une matrice sera développé, le déterminant est égal à la somme
des produits de chaque élément de ladite ligne ou colonne par son cofacteur.
(ii) En choisissant une colonne ou une ligne où il y a plus de zéros, on a moins de
termes dans le développé.
(iii) Par cette méthode du développement suivant une ligne ou une colonne, on constate
que dans le développé l’ordre de la matrice dont on calcule le déterminant
s’abaisse.
25
CHAPITRE 2. CALCUL DE DÉTERMINANTS
Exemple
2 3
1 0 2 0
6 2 3 1 4 7
A=6 4 3 2
7,
1 0 5
4 5 1 0
développons suivant la 4eme colonne ; det A :
1 0 2 0
1 0 2
2 3 1 4 2+4
det A = = 4 ( 1) 3 2 1
3 2 1 0
4 5 1
4 5 1 0
1 2 1 2
=4 2 5
4 1 3 1
= 4 [2 (1 8) 5 (1 + 6)] = 4 ( 14 35)
= 4 ( 49) = 196.
Aussi det A avec le développement suivant la deuxième ligne de A sera
bien long à écrire en e¤et :
1 0 2 0
2 3 1 4
det A =
3 2 1 0
4 5 1 0
0 2 0 1 2 0
2+1 2+2
det A = 2 ( 1) 2 1 0 + 3 ( 1) 3 1 0
5 1 0 4 1 0
1 0 0 1 0 2
2+3 2+4
+ ( 1) ( 1) 3 2 0 + 4 ( 1) 3 2 1 .
4 5 0 4 5 1
Théorème
Soit A = (aij )1 i; j n .
Déterminant de A développé par rapport à la i-ième ligne :
X n
det (A) = ai1 Ci1 + ai2 Ci2 + ::: + ain Cin = aik Cik .
k=1
Déterminant de A développé par rapport à la j-ième colonne :
X
n
det (A) = a1j C1j + a2j C2j + ::: + anj Cnj = akj Ckj .
k=1
Remarque
Pour développer suivant les lignes ou les colonnes, il vaut mieux choisir celles
qui renferment le plus de zéros pour réduire le nombre de calculs.
26
CHAPITRE 2. CALCUL DE DÉTERMINANTS
2 32 3 2 3
1 2 3 0 0 5 14 4 1
on a : AB = 4 3 0 1 54 4 1 2 5=4 2 2 15 5
1 4 5 2 2 0 6 14 13
14 4 1
det (AB) = 2 2 15 = 3600
6 14 13
on sait ausi que det A = 72 et det B = 50 et det A det B = 72 ( 50) = 3600
on a bien det (AB) = det A det B.
(ii) 8 2 K; 8A 2 Mn (K), alors det ( A) = ordre(A) det A = n det A.
Exemple0 0 11 0 1
1 2 3 1 2 3
det @2 @ 0 3 1 AA = 23 det @ 0 3 1 A.
0 0 2 0 0 2
(iii) Soit A 2 Mn (K), det (A) = det (t A).
2) Le déterminant d’une matrice triangulaire, en particulier celui d’une matrice
diagonale, est égal au produit des éléments diagonaux
(c’est-à-dire des éléments de la diagonale principale).
Par conséquent le déterminant d’une matrice unité est égale à 1.
Exemples
0 1
1 2 3
A=@ 0 3 1 A;
0 0 2
1 2 3
det A = 0 3 1 = 1 3 ( 2) = 6.
0 0 2
2 3
2 0 0 0
6 0 3 0 0 7
B=6 4 0 0
7;
1 0 5
0 0 0 5
2 0 0 0
0 3 0 0
det B = = 2 3 ( 1) ( 5) = 30.
0 0 1 0
0 0 0 5
2 3
1 0 0 0
6 0 1 0 0 7
I4 = 64 0 0 1 0 5
7
0 0 0 1
1 0 0 0
0 1 0 0
det I4 = =1 1 1 1=1
0 0 1 0
0 0 0 1
3) Le déterminant ne change pas quand on ajoute à une ligne une combinaison
des autres lignes ; en particulier, on peut remplacer une ligne par la somme de
toutes les lignes ou encore ajouter à une ligne multiplié par une autre ligne où
est un scalaire non nul.
(Dans la propriété 3) en remplacant ligne(s) par colonne(s), on a le même résultat).
27
CHAPITRE 2. CALCUL DE DÉTERMINANTS
Exemple
1 2 3
det A = 3 0 1 ; en ajoutant à la 3eme ligne, deux fois la 1ere ligne, on a :
1 4 5
1 2 3
det A = 3 0 1 , je développe par rapport à la 2eme colonne,
3 0 11
3 1
det A = ( 2) = 2 (33 + 3) = 72.
3 11
Remarque
Il est plus intéressant de faire des manipulations (légitimes) qui font
apparaître des zéros dans le déterminant a…n d’en faciliter le
calcul(voir supra).
4) Le déterminant d’une matrice dont une ligne ou une colonne est formée de zéros
est un déterminant nul. Le déterminant d’une matrice dont une ligne(resp. une colonne)
est une combinaison des autres lignes (resp. des autres colonnes) est
un déterminant nul.Aussi si deux lignes(resp.deux colonnes) sont proportionnelles
dans un déterminant, le déterminant est nul.
Exemple
1 2 3
det A = 3 6 1 = 0, car la 2eme colonne est égale à deux fois la
1 2 5
ere
1 colonne.
5) Le déterminant est linéaire en ses lignes et colonnes respectivement.
(pour ne pas dire multilinéaire suivant les lignes ou les colonnes)
Cela signi…e : étant donnée A une matrice carrée 2 d’ordre
3 n ; on a :
L1
6 L2 7
6 7
6 L3 7
6 . 7
6 7
A = C1 C2 C3 Ci Cn = 6 .. 7 ; 1 i n.
6 7
6 Li 7
6 . 7
4 .. 5
Ln
0
(i) det C1 C2 C3 Ci + Ci Cn =
det C1 C2 C3 Ci Cn + det C1 C2 C3 Ci0 Cn
2 3 2 3 2 3
L1 L1 L1
6 L2 7 6 L2 7 6 L2 7
6 7 6 7 6 7
6 L3 7 6 L3 7 6 L3 7
6 .. 7 6 . 7 6 . 7
6 7 6 . 7 6 . 7
ou (i0 ) det 6 . 7 = det 6 . 7 + det 6 . 7.
6 0 7 6 7 6 0 7
6 Li + Li 7 6 Li 7 6 Li 7
6 . 7 6 . 7 6 . 7
4 .. 5 4 .. 5 4 .. 5
Ln Ln Ln
Exemples
28
CHAPITRE 2. CALCUL DE DÉTERMINANTS
2 a + b b2 2 a b2 2 b b2
(i) a a b2 b = a a b + a b2 b
a2 a3 + b ab a2 a3 ab a2 b ab
2 b b2 2 a b2
= a a b + a b2 b
a2 b ab a2 a3 ab
avec a; b 2 K un corps.
2 b2 a + b b 2 + b 2 a b2 b2 b b
0
(i ) a a b = a a b + a a b
2 3
a a ab a2 a3 ab a 2
a3 ab
b2 a b 2 b b2
= a a b + a a b
2 3
a a ab a2 a3 ab
avec a; b 2 K un corps.
(ii)
det C1 C2 C3 Ci Cn = det C1 C2 C3 Ci Cn ;
2 3 2 K un corps.
2 3
L1 L1
6 L2 7 6 L2 7
6 7 6 7
6 L3 7 6 L3 7
6 . 7 6 . 7
6 7 6 7
ou (ii)0 det 6 .. 7 = det 6 .. 7 ;
6 7 6 7
6 Li 7 6 Li 7
6 . 7 6 . 7
4 .. 5 4 .. 5
Ln Ln
2 K un corps.
Exemple
1 2 17 3 1 2 3
(ii) det A = 3 0 17 1 = det A = 17 3 0 1
3 0 17 11 3 0 11
23 ( 1) 23 ( 2) 23 3 1 2 3
0
(ii) 3 0 1 = ( 23) 3 0 1
3 0 11 3 0 11
6) Le déterminant une forme alternée : cela signi…e étant donnée A une matrice
carrée2 d’oredre
3 n à coe¢ ents dans K, det A 2 K, et avec
L1
6 L2 7
6 7
6 L3 7
6 7
6 .. 7
6 . 7
6 7
A=6 L 7
6 . i 7 = C1 C2 C3 Ci Cj Cn ; 1 i; j n.
6 .. 7
6 7
6 L 7
6 j 7
6 . 7
4 .. 5
Ln
29
CHAPITRE 2. CALCUL DE DÉTERMINANTS
2 3 2 3
L1 L1
6 L2 7 6 L2 7
6 7 6 7
6 L3 7 6 L3 7
6 7 6 7
6 .. 7 6 .. 7
6 . 7 6 . 7
6 7 6 7
det A = det C1 C2 C3 Ci Cj Cn = det 6
6
Li 7=
7 det 6
6
Lj 7
7
6 .. 7 6 .. 7
6 . 7 6 . 7
6 Lj 7 6 Li 7
6 7 6 7
6 .. 7 6 .. 7
4 . 5 4 . 5
Ln Ln
2 3 2 3
L1 L1
6 L2 7 6 L2 7
6 7 6 7
6 L3 7 6 L3 7
6 7 6 7
6 .. 7 6 .. 7
6 . 7 6 . 7
6 7 6 7
, det 6
6
Lj 7=
7 det 6
6
Li 7=
7 det A
6 .. 7 6 .. 7
6 . 7 6 . 7
6 Li 7 6 Lj 7
6 7 6 7
6 .. 7 6 .. 7
4 . 5 4 . 5
Ln Ln
det A = det C1 C2 C3 Ci Cj Cn
det A = det C1 C2 C3 Cj Ci Cn ,
det C1 C2 C3 Cj Ci Cn = det A ; 1 i; j n.
Tout ceci signi…e que lorsqu’on permute deux lignes (ou deux colonnes) dans
un déterminant le déterminant est changé en son opposé.
Exemple
1 2 3 1 2 3
det A = 3 0 1 = 72, mais 3 0 11 = 72 = det A
3 0 11 3 0 1
car j’ai permuté la 2ieme et la 3ieme lignes.
M N
7) Soient M 2 Mr (K), N 2 Mrs (K) et P 2 Ms (K) alors = jM j jP j.
0 P
A1
0 A2 Y
n
8) Soient Ai 2 Mri (K) où 1 i n, alors ... = jAi j.
0 0 i=1
0 0 0 An
9) Si deux matrices A; B 2 Mn (K) sont semblables, i.e. A = P 1 BP .
8m 2 K, 8k 2 N , comme (A + mIn )k = P 1 (B + mIn )k P , alors
rang (A + mIn )k = rang (B + mIn )k ,
det (A + mIn )k = det (B + mIn )k et
trace (A + mIn )k = trace (B + mIn )k .
Remarques
1)Lorsque deux matrices carrées sont semblables, elles ont nécessairement
les mêmes trace, rang et déterminant. Mais cela ne su¢ t pas pour être semblables.
2)Ausi est-il clair que deux matrices qui n’ont pas la même trace ou pas le même
rang ou pas le même déterminant, ne peuvent être semblables.
30
CHAPITRE 2. CALCUL DE DÉTERMINANTS
Remarque
1 2 0 1
Voici deux matrices carrées A = 1 ,B= ,
2
1 0 0
On a le rang de A = au rang de B = 1, det (A) = det (B) = 0,
tr (A) = tr (B) = 0, mais A et B ne sont pas semblables car
1 0 1 2 2 1
1 1 =
2
1 2
1 1 0
1 2 2 1 0 1
= .
0 0 1 0 0 0
1 0 2 1
Soit P = 1 ,Q= , ce sont deux matrices
2
1 1 0
inversibles et on a : P AQ = B, donc A et B sont équivalentes,
mais seraient semblables si P 1 = Q, alors qu’avec
1 0 1 0
P 1 = 1 P = I2 , on a
2
1 2
1
1 0 2 1
P 1= 1 6= Q = , donc on peut conclure
2
1 1 0
que A et B ne sont pas semblables, alors qu’elles ont le même rang,
le même déterminant, et la même trace.
En résumé : Avoir le même rang , le même déterminant, et la même trace,
pour des matrices carrés de même ordre, sont des conditions nécessaires
pour qu’elles soient semblables, mais pas su¢ santes.
31
CHAPITRE 2. CALCUL DE DÉTERMINANTS
3
2 3 1 2
1 0
on constate que : AB = =
2 2 1 1 0 1
1 1 1 1 1
donc A = B et det B = det A = = = .
2 ( 2) det A
Proposition
Deux matrices A et B carrées de même ordre n tel que AB = In (ou BA = In ) sont
inversibles et d’inverse l’une de l’autre.
32
CHAPITRE 2. CALCUL DE DÉTERMINANTS
Exemple
2 3
1 0 1
Soit A = 4 3 1 5 5, A est -elle inversible ?
2 3 6
1 0 1 0 0 1
det A = 3 1 5 = 2 1 5 = 2, à la 1ere colonne, j’ai fait la
2 3 6 4 3 6
ere eme
1 colonne plus la 3 colonne a…n d’avoir plus de zéro dans mon déterminant
pour ne pas avoir beaucoup de termes à développer. Comme det A = 2 6= 0,
alors A est inversible.
1 1 1
A = com (t A) = (t com (A)).
det
2 A 3 det A
1 3 2
(t A) = 4 0 1 3 5,
12 5 6 3
9 3 1
com (t A) = 4 8 4 2 5 = (t com (A)).
2 7 3 31 2 3
9 3 1
9 3 1
1 2 2 2
A 1= 4 8 4 2 5 = 4 4 2 1 5.
2 7 3 1
7 3 1 2 2 2
33
CHAPITRE 2. CALCUL DE DÉTERMINANTS
Proposition
Soit A = (aij ) 1 i n alors rgA est le plus grand entier naturel s
1 j m
qui est tel qu’on puisse extraire de A une matrice d’ordre s de déterminant 6= 0
(avec permutation des colonnes(resp. lignes) de A si necessaire).
Exemple
2 0 5 1 2 0
A= , on a = 4 6= 0, alors rgA 2
1 2 3 1 1 2
comme 2 = min (2; 4) rgA, donc rgA = 2.
Remarque
rg (A) = 0 , toutes les composantes de la matrice A sont nulles.
34
Chapitre 3
Objectifs
* Résolution avec la matrice augmentée associée au système.
* Comprendre le fonctionnement de l’algorithme du pivot de Gauss
pour la résolution de systèmes et l’inversion de matrices.
Dé…nitions
(i) De maniére générale, on appelle équation linéaire d’inconnues x1 ; ... ; xn
(une combinaison linéaire des x1 ; ... ; xn égaliant b)
toute égalité de la forme : a1 x1 + ::: + an xn = b , (E)
où a1 ; ::: ; an et b sont des nombres(réels ou complexes)
Il importe d’insister ici que ces équations linéaires sont implicites,
c’est-à-dire qu’elles décrivent des relations entre les inconnues, mais ne
donnent pas directement les valeurs que peuvent prendre ces inconnues.
(ii) Résoudre une équation signi…e donc la rendre explicite, c’est-à-dire
rendre plus apparentes les valeurs que les inconnues peuvent prendre.
(iii) Une solution de l’équation linéaire (E) est un n-uple (s1 ; ::::; sn ) de
valeurs respectives des inconnues x1 ; ... ; xn qui satisfont l’équation (E).
Autrement dit : a1 s1 + ::: + an sn = b.
Exemple
2x1 + 4x2 3x3 = 9 est une équation linéaire d’inconnues x1 , x2 , x3 .
Dé…nition
Un ensemble …ni d’équations linéaires d’inconnues x1 ; ... ; xn s’appelle
un système d’équations linéaires d’inconnues x1 ; ... ; xn .
Exemples
x1 3x2 + x3 = 1
(i) (S1 ) , (S1 ) est un système de deux équations
2x1 + 4x2 3x3 = 9
à trois inconnues
8 : x1 , x2 , x3 .
< x1 3x2 = 1
(ii) (S2 ) , x2 3x3 = 9 (S2 ) est un système de trois équations
:
x4 3x5 = 8
à cinq inconnues : x1 , x2 , x3 , x4 , x5 .
(iii) Le système
x1 3x2 + x3 = 1
2x1 + 4x2 3x3 = 9
admet comme solution
35
CHAPITRE 3. RÉSOLUTION D’UN SYSTEME D’EQUATIONS LINÉAIRES
x1 = 18; x2 = 6; x3 = 1.
Par contre
x1 = 7 ; x2 = 2 ; x3 = 0
ne satisfait que la première équation. Ce n’est donc pas une solution
du système.
Dé…nition
Un système d’équations est dit incompatible ou inconsistant s’il n’admet
pas de solutions, c’est-à-dire que l’ensemble solution c’est l’ensemble vide.
Exemple
Le système linéaire
x1 + x2 = 1
2x1 + 2x2 = 1
est clairement incompatible donc SR2 = fg = ?.
Dé…nitions
Soient n; m 1.
On appelle système de m équations à n inconnues tout système (S) de la
forme :8
>
> a11 x1 + a12 x2 + ::: + a1n xn = b1 (E1 )
>
< a21 x1 + a22 x2 + ::: + a2n xn = b2 (E2 )
(S) , .. .. .. ,
>
> . . .
>
: a x + a x + ::: + a x
m1 1 m2 2 mn n = b (E )
m m
où aij ; bi sont des scalaires donnés ; x1 ; x2 ; :::; xn sont des inconnues et
(Ei ) la i-ième équation de (S) ; 81 i m.
(i) La matrice A = (aij )1 i m est la matrice associée à (S)(dite aussi la matrice de
1 j n
(S)).
Il est à noter que la j-ième colonne de A est composée des coé¢ cients de
l’inconnue xj dans les di¤érentes équations du système de la première équation(E1 )
à la dernière équation(Em ) ; 81 j n.
(ii) Les (bi )1 i m sont les seconds membres de (S) , et (S) est dit homogène si bi = 0
81 i m.
Ecriture 2matricielle
3 2 (S). 3
de
x1 b1
6 .. 7 6 .. 7
Soit X = 4 . 5 ; B = 4 . 5. Alors (S) () AX = B.
xn bm
Exemples
1)Considérons
8 le système linéaire
< x1 + 7x3 = 1
(S) , 2x1 x2 + 5x3 = 5
:
x1 3x2 9x3 = 7
Sa matrice2 associée est 3
1 0 7
A=4 2 1 5 5;
2 31 32 9 3
x1 1
X = 4 x2 5 ; B = 4 5 5. Alors (S) () AX = B
x3 7
2)Considérons le système linéaire homogène
36
CHAPITRE 3. RÉSOLUTION D’UN SYSTEME D’EQUATIONS LINÉAIRES
8
< x1 + 7x3 = 0
(S) , 2x1 x2 + 5x3 = 0
:
x1 3x2 9x3 = 0
Sa matrice
2 associée est 3
1 0 7
A= 4 2 1 5 5;
2 31 32 93
x1 0
4 5 4
X = x2 ; B = 0 5. Alors (S) , AX = B = 0M31 (R) .
x3 0
37
CHAPITRE 3. RÉSOLUTION D’UN SYSTEME D’EQUATIONS LINÉAIRES
2 3
1 0 7
où A = 4 2 1 5 5 la matrice associée à (S)
2 13 3 9
1
et B = 4 5 5 la matrice colonne des seconds membres de (S).
5
La méthode de base pour résoudre un système d’équations linéaires est
de remplacer le système par un autre, plus simple, ayant le même
ensemble de solutions.
Ceci se fait par une succession d’opérations, appelées opérations
élémentaires : qui consiste à : au choix
(1) multiplier une équation par une constante non nulle ;
(2) permuter deux équations ;
(3) ajouter un multiple d’une équation à une autre équation.
Les opérations (1), (2) et (3) ne changent pas l’ensemble des solutions.
Elles correspondent à des opérations élémentaires sur les lignes de la
matrice augmentée.
Ces opérations sont les suivantes :
(1) multiplier une ligne par une constante non nulle ;
(2) permuter deux lignes ;
(3) ajouter un multiple d’une ligne à une autre ligne.
Proposition
Soit (S) , AX = B, si A B ' A0 B 0 alors (S) , A0 X = B 0 .
Exemple
Utilisons
8 ces opérations élémentaires pour résoudre le système suivant.
< x1 + x2 + 7x3 = 1
(S) , 2x1 x2 + 5x3 = 5
:
x1 3x2 9x3 = 5
La
2 matrice augmentée 3associée au système est :
1 1 7 1
4 2 1 5 5 5, on va chercher à échelonner réduire à ligne
1 3 9 5
canonique la matrice du système en faisant des opérations élémentaires
sur les lignes(que sur les lignes qui représentent les équations) de la
matrice
2 augmentée ; on3a : 2 3
1 1 7 1 1 1 7 1
4 2 1 5 5 5 4 0 3 9 3 5 L2 2L1
21 3 9 35 0 2 2 2 6 L3 + L1
3
1 1 7 1 1 1 7 1
4 0 1 3 1 5 1 L2 4 0 1 3 1 5
3
1
2 0 1 1 3 3 2 L3 20 0 2 2 3 L3 L2
1 0 4 2 L1 L2 1 0 0 2 L1 4L3
4 0 1 3 1 5 4 0 1 0 4 5 L2 3L3 .
1
0 0 1 1 L
2 3
02 0 1 312 3 2 3
1 0 0 x1 2
ce qui donne matriciellement : (S) , 4 0 1 0 5 4 x2 5 = 4 4 5 ,
0 0 1 x3 1
38
CHAPITRE 3. RÉSOLUTION D’UN SYSTEME D’EQUATIONS LINÉAIRES
8
< x1 = 2
x2 = 4
:
x3 = 1
D’où SR3 = f(2; 4; 1)g.
Nous remarquons que les opérations élémentaires peuvent être faites
uniquement sur la matrice augmentée pour revenir à la …n au système
d’équations. C’est ce que nous avons fait.
On obtient ainsi l’unique solution du système : x1 = 2, x2 = 4 et x3 = 1.
Donc SR3 = f(2; 4; 1)g.
Remarque très importante
Quand on …nit de résoudre une équation ou un systéme d’équations,
il faut toujours donné l’ensemble solution clairement.
Proposition
Etant donné un sytème (S) de matrice A et de matrice augmentée M ,
le système est compatible
(c’est-à-dire n’admet pas l’ensemble vide comme solution) ssi
le rang de A est égal au rang de M i.e. rg (A) = rg (M ).
39
CHAPITRE 3. RÉSOLUTION D’UN SYSTEME D’EQUATIONS LINÉAIRES
40
CHAPITRE 3. RÉSOLUTION D’UN SYSTEME D’EQUATIONS LINÉAIRES
41
CHAPITRE 3. RÉSOLUTION D’UN SYSTEME D’EQUATIONS LINÉAIRES
42
CHAPITRE 3. RÉSOLUTION D’UN SYSTEME D’EQUATIONS LINÉAIRES
8
< x1 + x2 + x 3 = y 1
(S) , x1 x2 = y2 ()
:
8 x1 x3 1 = y3
< x1 = 3 y1 + 31 y2 + 13 y3
(S 0 ) , x2 = 13 y1 2
y + 13 y3 , X = A 1 Y
3 2
:
x3 = 13 y1 + 31 y2 2
y
3 3
0
La matrice
2 associée à (S
3 ) est l’
inverse de A donc :
1 1 1
3 3 3
A 1
=4 1
3
2
3
1
3
5.
1 1 2
3 3 3
Remarques
Le système (S) a pour matrice associée A la matrice dont
on cherche l’inverse A 1 , et on constitue deux matrices colonnes
d’inconnues X et Y en posant (S) , AX = Y dès lors les composantes de X
sont appelées les anciennes inconnues et celles de Y , les nouvelles. Comme
A est inversible, on a : (S) , AX = Y , X = A 1 Y , (S 0 ). Dans le système
(S 0 ) on a exprimé les anciennes inconnues en fonction des nouvelles et alors
la matrice associée à (S 0 ) est visiblement l’inverse de A c’est-à-dire A 1 .
Exercice 2 3
1 2 0
Montrer que la matrice A = 4 2 1 0 5 est inversible et calculer son inverse par
0 5 1
trois méthodes di¤érentes.
Proposition de correction
Inversion de A si possible à l’aide de trois méthodes :
1ere Méthode d’inversion par la comatrice de A
Calculons le déterminant de A :
1 2 0
det A = 2 1 0 = 5 6= 0 ) A est inversible et
0 5 1
1 1
A 1= com (t A) = (t comA)
2 det A 3 det A
1 2 0
A=4 2 1 0 5)
20 5 1 3 2 3
1 2 0 1 2 0
(t A) = 4 2 1 5 5 ) com (t A) = 4 2 1 0 5
0 0 1 2 10 53 5
1 2 0
1 1
et A 1 = com (t A) = 4 2 1 0 5
det A 5
2 1 2 3 10 5 5
5 5
0
= 4 25 15 0 5 = A 1 .
2 1 1
ieme
2 Méthode par les opérations élémentaires sur A I3 :
J’ai choisi de faire les opérations élémentaires sur les lignes de A I3 .
A
Mais on aurait pu faire les opérations élémentaires sur les colonnes de
I3
je vous y invite.
43
CHAPITRE 3. RÉSOLUTION D’UN SYSTEME D’EQUATIONS LINÉAIRES
2 3 2 3
1 2 0 1 0 0 1 2 0 1 0 0
4 2 1 0 L1
0 1 0 5'4 0 5 0 2 1 0 5
L2 + 2L1
20 5 1 0 0
1
1
2
3 0 5 1 0 0 1
1 0 0 5 5
0 L1 + 25 L2
'4 0 1 0 2
5
1
5
0 5 1
L
5 2
2 0 0 1
1
2
2
1 31 L3 L2 2 1 2 3
1 0 0 5 5
0 5 5
0
'4 0 1 0 2
5
1
5
0 5 ) A 1 = 4 25 15 0 5.
0 0 1 2 1 1 L3 2 1 1
ieme 1
3 Méthode l’établissement de 2 (S)3, AX 2 0=3Y en (S) , X = A Y :
x x
4
Soit le système : AX = Y , A y = y 0 5 = Y 5 4
8 8 z z0
< x + 2y = x0 < x = 51 x0 + 25 y 0
, 2x + y = y 0 , y = 25 x0 + 15 y 0 , (S 0 )
: 0 :
5y z = z z 2= 2x0 + y 0 z 03
1 2
5 5
0
0
La matrice associé à (S ) est 4 2 1
0 5 c’est l’inverse de A
5 5
2 1 1
c’est-à-dire A 1 . Car avec A inversible ; on a :
AX = Y , X = A 1 Y .
44
Chapitre 4
ESPACES VECTORIELS
Objectifs
* Connaître les dé…nitions d’un K-espace vectoriel , d’un vecteur nul,
d’une combinaison linéaire de vecteurs, de famille de vecteurs libre,
liée, génératrice, d’un sous-espace vectoriel d’un K-espace vectoriel,
d’une base d’un K-espace vectoriel , de la dimension d’un K-espace vectoriel,
des coordonnées d’un vecteur dans une base donnée sur un K-espace vectoriel,
avoir un sous-espace vectoriel d’un K-espace vectoriel E, comme un
sous-ensemble de E engendré par des vecteurs de E.
Aussi bien que savoir les déterminer comme tels.
* Savoir déterminer le rang d’une famille …nie de vecteurs d’un K-espace vectoriel.
* Savoir déterminer une base des solutions d’un système d’équations linéaires
homogénes
4.1 Introduction
!
Dans P l’ensemble des vecteurs du plan, on a :
! !
(i) 8!u ;!
v 2 P;! u +! v 2 P on dit que "+" est une loi de
!
composition interne sur P avec les propriétés suivantes :
!
(1) !u + (!v +! w ) = (!u +! v)+! w ; 8!
u ;!
v ;!
w 2 P.
!
On dit que la loi "+" est associative dans P
! ! ! ! !
(2) Le vecteur 0 2 P véri…e : 8! u 2 P; ! u + 0 = 0 +! u =! u.
!
On dit que la loi "+" admet un élément neutre dans P qui est ici
! ! !
0 2 P dit vecteur nul de P .
! ! !
(3) 8!u 2 P , on a : ( ! u ) 2 P et ! u +( ! u)=( ! u)+! u = 0.
!
On dit que tout élément ! u 2 P admet un symétrique unique qui est
!
( ! u) 2 P.
!
(4) !u +! v =! v +! u ; 8!
u ;!v 2 P.
!
On dit que la loi "+" est commutative dans P
!
Dès lors, on dit que P ; + est un groupe commutatif ou abélien
! !
(ii) 8 2 (R; +; ), 8! u 2 P, ! :u = ! u 2 P on dit que ":" est
!
une loi de composition externe sur P au moyen du corps (R; +; )
avec les propriétés suivantes :
!
(5) 1!u =! u , 8!u 2 P .(1 est l’élément neutre de (R; ))
45
CHAPITRE 4. ESPACES VECTORIELS
!
(6) ( ! u)=( )!
u , 8!u 2 P , 8 ; 2 R.
!
(7) (! u +! v)= ! u + ! v ; 8 2 K; 8! u ;!v 2 P.
!
(8) ( + ) ! u = ! u + ! u , 8 ; 2 R, 8! u 2 P.
!
On a ainsi une structure d’espace vectoriel sur P et
!
on dit que P ; +; : est un R-espace vectoriel.
Dans la suite on va généraliser la situation ci-dessus dans le sens :
!
1. Remplacer P par un ensemble non vide E, qui muni de "+" loi de
composition interne sur E et ":" loi de composition externe sur E au
moyen d’un corps (K; +; (notée aussi ":")) quelconque. Ici K =(R ou C).
Tel que conformément aux éléments de E on a les propriétés (1) à (8).
et ainsi avoir encore une structure d’espace vectoriel sur E et dire
alors (E; +; :) est un K-espace vectoriel.
2. On pourrait aussi changer les symboles des lois qui sont en jeu dans 1.
avec les propriétés (1) à (8) assurées, et ainsi avoir encore une
structure d’espace vectoriel sur E (non présenté dans le cours-ci).
46
CHAPITRE 4. ESPACES VECTORIELS
4.2.1 Exemples
a) Soit K = R ou C et n un entier naturel non nul.
On munit l’ensemble Kn des lois dé…nies par les formules ci-dessous :
8 (u1 ; u2 ; :::::; un ) ; (v1 ; v2 ; :::::; vn ) 2 Kn ;
(u1 ; u2 ; :::::; un ) + (v1 ; v2 ; :::::; vn ) = (u1 + v1 ; u2 + v2 ; :::::; un + vn ) :
8 (u1 ; u2 ; :::::; un ) 2 Kn , 8 2 K;
(u1 ; u2 ; :::::; un ) = ( u1 ; u2 ; :::::; un ) :
Ces lois font de Kn un K-espace vectoriel.
b) L’ensemble C [x] des polynômes à une variable x et à coe¢ cients dans C
est un espace vectoriel sur le corps des nombre complexes, l’addition étant celle
des polynômes et la multiplication par un nombre complexe c le produit
de c par un polynôme .
Ce même ensemble est aussi un espace vectoriel sur le corps R des nombres réels avec
une loi externe de multiplication par un nombre réel.On dit que C [x] est un espace
vectoriel complexe si son corps de base est C Si le corps de base est R,
on dit qu’on a un espace vectoriel réel.
c) L’ensemble Mpq (K) des matrices de type (p; q) muni de l’addition est un groupe
commutatif en association avec la loi de composition externe
(qui est la multiplicationon par un scalaire complexe ou réel, d’une matrice)
fait de Mpq (K) un K-espace vectoriel avec K = C ou R.
Dé…nition
Soit une suite (x1 ; x2 ; :::::; xn ) de n vecteurs d’un (K; +; )-espace vectoriel (E; +; :) ;
une combinaison nlinéaire de cette suite est un élément de E de la forme :
P
y= i xi = 1 x1 + 2 x2 + ::::: + n xn
i=1
où 1 ; 2 ; :::::; n sont des scalaires de K ce sont les coé¢ cients de
la combinaison linéaire ; aussi dit-on que y est combinaison linéaire des
vecteurs x1 ; x2 ; ::::; xn .
Exemple
Dans R2 , x = 2 (1; 4) + 7 ( 4; 5) 3 (6; 9) est une combinaison de la
suite de vecteurs((1; 4) ; ( 4; 5) ; (6; 9)).
47
CHAPITRE 4. ESPACES VECTORIELS
On dit également, par abus de langague, que les vecteurs de la suite sont liés,
ou encore linéairement dépendants.
Si la suite (x1 ; x2 ; :::::; xn ) n’est pas liée, on dit qu’elle est libre, ou encore
que x1 ; x2 ; :::::; xn sont libres ou linéairement indépendants ;
ceci signi…e que l’égalité (9) entraîne 1 = 2 = ::::: = n = 0.
Si la suite (x1 ; x2 ; :::::; xn ) est libre , il en est de même de toute suite
partielle et, en particulier, tous les éléments xi de la suite sont distincts.
Exemples
x 4y + 6z = 0
1.Soit x (1; 4) + y ( 4; 5) + z (6; 9) = (0; 0) ,
4x + 5y + 9z = 0
22 5
)x= z; y = z
7 7
avec z réel quelconque, ainsi ((1; 4) ; ( 4; 5) ; (6; 9)) est une suite liée.
x 4y = 0
2. Soit x (1; 4) + y ( 4; 5) = (0; 0) , ) x = y = 0.
4x + 5y = 0
Ainsi ((1; 4) ; ( 4; 5)) est une suite libre.
EXERCICE 1
Montrer que les vecteurs suivants de R3 sont linéairement
dépendants et préciser leur relation de dépendance :
1. u = (1; 2; 1); v = (1; 0; 1); w = ( 1; 2; 3)
2. u = ( 1; 2; 5); v = (2; 3; 4); w = (7; 0; 7).
Proposition 2 de correction 3 2 3
1 2 1 u 1 2 1 u
1. Soit A = 4 1 0 1 5 v 4 0 2 2 5 v u
1 2 3 w 0 4 4 w+u
2 3
1 2 1 u
A 4 0 2 2 5 v u
0 0 0 w + u + 2 (v u) ) w + u + 2 (v u) = ~0
w + u + 2 (v u) = ~0 , w + u + 2 (v u) = 2v u + w = ~0 ; donc
la famille fu; v; wg est une famille liée et la relation de dépendance
liant les vecteurs : u; v; w est : 2v u + w = ~0.
2. u = ( 1; 2 2; 5); v = (2;33; 4); w 2= (7; 0; 7). 3
1 2 5 u 1 2 5 u
Soit B = 4 2 3 4 5 v 4 0 7 14 5 v + 2u
7 0 7 w 0 14 28 w + 7u
2 3
1 2 5 u
B 4 0 7 14 5 v + 2u
0 0 0 w + 7u 2 (v + 2u) ) w + 7u 2 (v + 2u) = ~0
w + 7u 2 (v + 2u) = ~0 , w + 7u 2 (v + 2u) = 3u 2v + w = ~0 ; donc
la famille fu; v; wg est une famille liée et la relation de dépendance
liant les vecteurs : u; v; w est :
1 1
3u 2v + w = ~0 , u = (2v w) , v = (3u + w) , w = 2v 3u.
3 2
Propriété 1
Pour qu’une suite de vecteurs x1 ; x2 ; :::::; xn soit liée, il faut et il su¢ t
que l’un d’eux soit une combinaison linéaire des autres.
Théorème 1
Soit (x1 ; x2 ; :::::; xn ) une suite de n vecteurs d’un espace vectoriel E.
Soit (y1 ; y2 ; :::::; yn+1 ) une suite de (n + 1) combinaisons linéaires des
48
CHAPITRE 4. ESPACES VECTORIELS
49
CHAPITRE 4. ESPACES VECTORIELS
Remarques
a) Si E = f0E g ; il n’y a pas de base ; on dit encore que E est de dimension nulle et
on pose dim E = 0.
b) Un K-espace vectoriel non nul de dimension …nie, admet une in…nité de bases.
Exemple : 8 2 R , (( ; 0) ; (0; )) est une base du R-espace vectoriel R2 .
c) Dans un K-espace vectoriel de dimension …nie n, toute famille de vecteurs
de E, de cardinal strictement inférieur à n, ne peut être génératrice, avec possibilité
d’indépendance linéaire.
d) Dans un K-espace vectoriel de dimension …nie n, toute famille de vecteurs
de E, de cardinal strictement supérieur à n, ne peut être libre, avec possibilité
d’être génératrice.
e) Dans un K-espace vectoriel de dimension …nie n, seule une famille de vecteurs
de E, de cardinal égal à n, peut être une base de E. C’est dire qu’une famille de
vecteurs libres de E a pour cardinal maximal n et une famille de vecteurs générateurs
de E a pour cardinal minimal n.
Exemples
a° ) Soit K = R ou C et n un entier naturel non nul. Le K-espace vectoriel Kn a
une base dite base canonique (e1 ; e2 ; :::::; en ) où le vecteur ek est le vecteur
(0; 0; ::; 0; 1; 0; :::; 0) ; le 1 étant la k ieme coordonnée, toutes les autres
coordonnées sont nulles.
b° ) Soit Cn [X] le C-espace vectoriel des polynômes à une variable complexes de
degré inférieur ou égal à n; avec le polynôme nul. La suite de polynômes
(1; x; x2 ; :::::; xn ) forme une base de E.
Donc dim E = n + 1.
Plus généralement 8a 2 C, on véri…e que
1; x a; (x a)2 ; :::::; (x a)n est aussi une base de E.
Ainsi il y a bien une in…nité de bases de Cn [X].
c° ) Il ne faut pas croire que tout espace vectoriel soit de dimension …nie.
Le C-espace vectoriel C [x] de tous les polynômes complexes n’est pas de
dimension …nie ; s’il était de dimension n, n + 1 polynômes quelconques seraient liés ;
or la suite (1; x; x2 ; :::::; xn ) est une suite libre de n + 1 vecteurs.
Un espace vectoriel qui n’est pas de dimension …nie est dit de dimension in…nie.
Proposition
L’ensemble (Mpq (K) ; +; :) des matrices p q est un espace vectoriel sur K,
une de ses bases est constituée par les matrices Eij tels que aij = 1 et ars = 0,
si r 6= i ou s 6= j. Ceux sontX les matrices élémentaires de Mpq (K).
Soit A = (aij ) 2 Mpq (K), alors A = aij Eij ce qui entrainera que
1 i p
1 j q 1 i p
1 j q
la dimension de Mpq (K) sur K est pq.
Exemples
a° ) Une base de l’espace vectoriel M23 (R) est constitué par les matrices :
1 0 0 0 1 0 0 0 1
E11 = ; E12 = ; E13 = ,
0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0
E21 = ; E22 = ; E23 = .
1 0 0 0 1 0 0 0 1
Donc la dimension de M23 (R) est 6.
50
CHAPITRE 4. ESPACES VECTORIELS
2 5 7
Ainsi la matrice A = appartenant à M23 (R) s’écrit :
9 8 4
A = 2E11 + 5E12 7E13 + 9E21 + 8E22 + 4E23 .
b° ) Une matrice 1 q a la forme A = a11 a12 a1q .
on l’appelle matrice ligne ou uniligne appartenant à l’espace M1q (K)
qui est isomorphe à Kq , donc de dimension
0 q. 1
a11
B a21 C
B C
c° ) Une matrice p 1 a la forme B = B .. C.
@ . A
ap1
On l’appelle matrice colonne ou unicolonne appartenant à l’espace Mp1 (K)
qui est isomorphe à Kp , donc de dimension p.
d° ) Une matrice n n est dite matrice carrée d’ordre n appartenant à l’espace
vectoriel des matrices notée Mn (K).Il est de dimension n2 sur K.
Remarques(sous forme d’un petit résumé) 8
< f amille liee
1. La combinaison linéaire permet de montrer une : f amille libre ;
:
f amille generatrice
2. Famille libre et génératrice donne base ;
3. Base qui produit les coordonnées de vecteur ;
4. Et les coordonnées de vecteurs qui rend possible le calcul matriciel
dans les K-espace vectoriels
51
CHAPITRE 4. ESPACES VECTORIELS
52
CHAPITRE 4. ESPACES VECTORIELS
53
CHAPITRE 4. ESPACES VECTORIELS
vect (A) =< A > est appelé le sous-espace vectoriel engendré par A et
c’est le plus petit sous-espace vectoriel de E contenant A.
Aussi vect (A) =< A > est l’intersection des tous les sous-espaces vectoriels
de E contenant A.
Remarque
Si v1 ; v2 ; v3 2 E,
vect (v1 ; v2 ; v3 ) = f v1 + v2 + v3 ; ; ; 2 Kg =< v1 ; v2 ; v3 >
c’est l’ensemble des combinaisons linéaires des vecteurs v1 ; v2 ; v3 .
Proposition
Soient A et B des parties d’un K-espace vectoriel E ;
1.vect (vect (A)) = vect (A)
2. Si A B ) vect (A) vect (B)
3. vect (A [ B) = vect (A) + vect (B).
4. si A est un sous-espace vectoriel de E, alors vect (A) = A.
Proposition
Soient F et G deux sous-espaces vectoriels d’un K-espace vectoriel E de dimension
…nie, on a :
1) F + G =< F [ G >=l’espace engendré par F [ G.
2) dim (< F [ G >) = dim (F + G) = dim F + dim G dim (F \ G).
Remarque
Si dim E = n, n générateurs de E forment une base de E.
EXERCICE 1
R4 est muni de sa base canonique (t1 ; t2 ; t3 ; t4 ). On considère les vecteurs :
e1 = (1; 2; 3; 4) ; e2 = (1; 1; 1; 3) ; e3 = (2; 1; 1; 1) ; e4 = ( 1; 0; 1; 2) ; e5 = (2; 3; 0; 1).
Soient E l’espace vectoriel engendré par e1 ; e2 ; e3 et F par e4 et e5 .
Calculer les dimensions respectives de E, F , E \ F et E + F .
Proposition de correction de l’exo.1
Soit S1 = fe1 ; e2 ; e3 g ; S2 = fe4 ; e5 g
E =< e1 ; e22 ; e3 >= vect (S31 ) et2F =< e4 ; e5 >= 3 vect (S2 )
1 2 3 4 1 0 0 2
Soit ME = 4 1 1 1 3 5 4 0 1 0 9 5 ;
2 1 1 1 0 0 1 4
ME est une matrice associée à la suite ou à2 la famille S1 . 3
1 0 0 2
Le rang de ME est la dimension de E, vu 0 1 0 9 5 4
0 0 1 4
le rang de M 2E est 3, donc
3 2 dim E =
3 3.
1 2 1 0
6 0 3 7 6 0 1 7
Soit MF = 6 7 6
4 1 0 5'4 0 0 5
7
2 1 0 0
MF est une matrice associée à la suite ou à2 la famille 3 S2 .
1 0
6 0 1 7
Le rang de MF est la dimension de F , vu 6 4 0 0 5
7
0 0
le rang de MF est 2, donc dim F = 2.
Soit S3 = fe1 ; e2 ; e3 ; e4 ; e5 g
E + F =< e1 ; e2 ; e3 ; e4 ; e5 >= vect (S3 )
54
CHAPITRE 4. ESPACES VECTORIELS
2 3 2 3
1 2 3 4 1 0 0 0
6 1 1 1 3 7 6 0 1 0 0 7
6 7 6 7
Soit ME+F = 6
6 2 1 1 1 7
7
6 0
6 0 1 0 7 7
4 1 0 1 2 5 4 0 0 0 1 5
2 3 0 1 0 0 0 0
ME+F est une matrice associée à la suite ou à la famille
2 S3 . 3
1 0 0 0
6 0 1 0 0 7
6 7
Le rang de ME+F est la dimension de E + F , vu 6 6 0 0 1 0 7
7
4 0 0 0 1 5
0 0 0 0
le rang de ME+F est 4, donc dim (E + F ) = 4.
Pour …nir on sait que : E + F = vect (E [ F ) =< E [ F >
dim (E + F ) = dim E + dim F dim (E \ F ) ,
dim (E \ F ) = dim E + dim F dim (E + F ) = 3 + 2 4 = 1.
EXERCICE 2
Préciser si les familles constituées des vecteurs suivants sont liés ou libres.
1. u = (7; 12) ; v = (18; 13) ; w = ( 4; 17)
2. u = ( 1; 0; 2) ; v = (1; 3; 1) ; w = (0; 1; 1)
5 9
3. u = (15; 27; 6; 12) ; v = ( ; ; 1; 2).
2 2
Proposition de correction de l’exo.2
1. u = (7; 12) ; v = (18; 13) ; w = ( 4; 17)
La famille F = fu; v; wg R2 et le CardF =3 > dim R2 = 2
donc la famille F est liée dans R2 .
2. u = ( 2 1; 0; 2) ; v = (1;33; 1) ; w2= (0; 1; 1) 3
1 0 2 u 1 0 2 u
Soit A = 4 1 3 1 5 v 4 0 3 3 5 v+u
2 0 13 1 w 0 1 1 w
1 0 2 u
A 4 0 3 3 5 v+u délà on a bien :
2 0 0 6 3 3w + (v + u)
1 0 2
A 4 0 3 3 5 )le rang de A : rg (A) = 3
0 0 6
aussi la famille G = fu; v; wg R3 et le sous-espace vectoriel engendré
par G = fu; v; wg c’est-à-dire < u; v; w > est de
dimension rg (A) = 3 = CardG donc la famille G est libre dans R3 .
Remarque
En formant une matrice A constituée en ligne ou en colonne des coordonnées
des vecteurs d’une famille donnée F ; lorsque le rang de A est égal au cardinal
de F, la famille F est libre sinon elle est liée.
5 9
3. u = (15; 27; 6; 12) ; v = ( ; ; 1; 2).
2 2
La famille H = fu; vg R4
aussi"soit #
15 27 6 12 u
A= 5 9
1 2 v
2 2
55
CHAPITRE 4. ESPACES VECTORIELS
15 27 6 12 u
0 0 0 0 6v + u ) 6v + u = ~0
La famille H = fu; vg R4 est donc liée car il y a une relation
de dépendance entre les vecteurs : u; v qui est : 6v + u = ~0.
56
CHAPITRE 4. ESPACES VECTORIELS
X
n
On dit que la somme Fi est directe si
i=1
8 (x1 ; x2 ; :::; xn ) 2 F1 F2 ... Fn ; x1 + x2 + ::: + xn = 0E )
x1 = x2 = ::: = xn = 0E .
M n
Dans ce cas, on note F1 F2 ... Fn = Fi
i=1
Mn
Aussi tout élément de F1 F2 ... Fn = Fi s’écrit de manière
i=1
unique comme somme d’éléments des Fi .
Proposition
Si les Fi sont de dimension …nie, alors !
Mn M n Xn
Fi est de dimension …nie et dim Fi = dim (Fi ).
i=1 ! i=1 i=1
Xn Xn Xn Mn
Aussi (dim Fi = dim (Fi )), Fi = Fi .
i=1 i=1 i=1 i=1
X
n M
n
Fi = Fi veut dire que l’on a une somme directe des Fi .
i=1 i=1
57
Chapitre 5
APPLICATIONS LINÉAIRES
Objectifs
* Connaître les dé…nitions d’une application linéaire h d’un K-espace
vectoriel E dans un L-espace vectoriel F avec K L,
(généralement on prend K = L ) le noyau( ker h) et l’ensemble-image de h( Im h).
pour …nir savoir les déterminer comme tels.
* Connaître les caractérisations de l’injectivité et de la surjectivité d’une
application linéaire h à travers ker h et Im h.
* Savoir déterminer la matrice d’une application linéaire h d’un K-espace
vectoriel E muni d’une base dans un L-espace vectoriel F muni d’une
base avec K L que je noterai M at (h; ; ) = M (f ).
* Comprendre les liens entre matrices et applications linéaires.
* Savoir déterminer la matrice de passage d’une base à une autre d’un K-espace
vectoriel, puisse qu’un K-espace vectoriel non réduit au vecteur nul admet
une in…nité de bases. Dès lors le choix d’une base d’un K-espace vectoriel est in…ni.
* Savoir déterminer la matrice B d’une application linéaire dans de nouvelles
bases en fonction de sa matrice A dans d’anciennes bases avec B = QAP :
Q et P sont des matrices de passage d’une ancienne base à une nouvelle base.
Aussi déterminer les coordonnées d’un vecteur au biais d’une nouvelle base
en fonction des coordonnées du même vecteur au moyen d’une ancienne base.
L’usage de la matrice de passage d’une ancienne base à une nouvelle base est
de rigueur.
Dé…nition(d’une application linéaire)
Soient (E; +; :) et (F; +; :) deux K(=R ou C)-espaces vectoriels et
f : E ! F une application de E dans F .
On dit que f est une application linéaire si elle possède les deux propriétés suivantes :
(1) 8x 2 E, 8y 2 E, f (x + y) = f (x) + f (y).
(2) 8x 2 E, 8 2 K, f ( x) = f (x).
Propriétés
a° ) On déduit de (1) en posant y = x = 0E 2 E, f (0E ) = 0F 2 F .
On a également f ( x) = f (x).
b° ) (1) et (2) () 8x, y 2 E; 8 ; 2 K, f ( x + y) = f (x) + f (y)
(1) et (2) () 8x, y 2 E; 8 2 K, f ( x + y) = f (x) + f (y)
c° ) Soit E munit d’une base = (e1 ; e2 ; :::::; en ),
58
CHAPITRE 5. APPLICATIONS LINÉAIRES
2 3
1
P
n 6 2 7
6 7
pour tout y 2 E, 9! 1; 2 ; :::::; n 2K; y = i ei ; où Y = 6 .. 7
i=1 4 . 5
n
est la matrice colonne des coordonnées de y 2 E dans de la base
P
n P
n
= (e1 ; e2 ; :::::; en ), d’où f (y) = f i ei = i f (ei ) ; donc étant donnée
i=1 i=1
= (e1 ; e2 ; :::::; en ) et f ( ) = (f (e1 ) ; f (e2 ) ; :::::; f (en )) qui est l’action de f sur
une 2
base de 3 E, on peut déterminer f (y) , 8y 2 E, dès qu’on connait
1
6 2 7
6 7
Y = 6 .. 7 qui est la matrice colonne des coordonnées de y 2 E dans
4 . 5
n
de la base = (e1 ; e2 ; :::::; en ). On peut dire que f est complètement
déterminée par son action sur une base de E.
Remarques
1) Une application linéaire f est une application d’un K-espace vectoriel E dans
un K-espace vectoriel F , telle que l’image d’une combinaison linéaire de vecteurs
de E est égale à une combinaison linéaire de l’image des vecteurs de E, avec les
mêmes coe¢ cients de combinaison par rapport à un vecteur x de E et son image
f (x).
2) Une application f entre deux K-espaces vectoriels E et F est linéaire
ssi les expressions images de f (x), pour x 2 E, sont combinaison linéaire des
coordonnées de x 2 E, moyennant une base de E.
Exemple
Cette expression : a1 x1 +:::+an xn est linéaire en x1 ; x2 ; :::; xn , car combinaison linéaire
des x1 ; ... ; xn ; mais pas celle-ci : a1 x1 + ::: + an xn + b.
Exemples
a) Soit f : R2 ! R2 , (x; y) 7 ! (2x + y; 0) est une application linéaire
de R2 dans R2 .
b) Soit g : R2 ! R2 , (x; y) 7 ! (4; x 9y) n’est pas une application linéaire
de R2 dans R2 , car g (0; 0) = (4; 0) 6= (0; 0) vecteur nul de R2 .
59
CHAPITRE 5. APPLICATIONS LINÉAIRES
60
CHAPITRE 5. APPLICATIONS LINÉAIRES
Exemples
a° ) L’application f : E ! F qui, à tout vecteur x 2 E associe le vecteur nul 0F
de F est linéaire. On a Im f = f0F g et le rang de f est nul.Le noyau ker f = E.
b° ) L’application f de E dans E qui, à tout vecteur x 2 E, associe le vecteur x est
linéaire. Ker f = f0E g, f (E) = E. On l’appelle l’identité IdE .
C’est un isomorphisme de E sur E;ou automorphisme de E.
c° ) Si E est un espace vectoriel sur le corps K et a 6= 0 un élément de K,
l’application f :x 7 ! ax est une application linéaire de E sur E et
c’est un automorphisme(homothétie vectorielle):
d° ) Soit F et G deux sous-espaces supplémentaires dans E. A tout vecteur x 2 E;
on peut faire correspondre sa composante y 2 F dé…nie par :
x = y + z, y 2 F , z 2 G.
L’application f : x 7 ! y est une application linéaire de E dans F qu’on appelle
projection sur F parallèlement à G. Le noyau de f est G et l’image f (E) est F .
Si E est de dimension …nie, on véri…e directemnet le théorème noyau-image
sur les dimensions.
e° ) Soit E = Cn [X] le C-espace vectoriel des polynômes complexes de degré
inférieur ou égal à n, avec le polynôme nul. L’application f : P 7 ! P + P 0 ; où P 0 est
le polynôme dérivé de P , est une application linéaire de E dans E; on dit encore que
c’est un C-endomorphisme de E.
On véri…e directement que Ker f = f0g ; il résulte alors du théorème 1 que f est
un automorphisme de E donc est surjective.
f° ) Une application linéaire de E un K-espace vectoriel dans K s’appelle une forme
linéaire sur E (K est un espace vectoriel sur lui-même). Soit f une forme linéaire
non nulle sur un K-espace vectoriel E de dimension n. On a Im f 6= f0g et Im f K ;
donc l’image de f , espace de dimension 1 appelé droite vectorielle
(à cause de sa dimension qui est 1) et le noyau de f est de dimension n 1
et on dit que c’est un hyperplan de E.
Un K-espace vectoriel de dimension 2 est appelé plan vectoriel.
L’ensemble des formes linéaires de E se note E ou LK (E; K)
c’est un -espace vectoriel appelé le dual de E.
61
CHAPITRE 5. APPLICATIONS LINÉAIRES
62
CHAPITRE 5. APPLICATIONS LINÉAIRES
63
CHAPITRE 5. APPLICATIONS LINÉAIRES
x1
6 .. 7
Ainsi 8x 2 E, 9!x = 4 . 5 2 Kp matrice colonne qui représente
xp
les coordonnées du vecteur x 2 E dans la base de sorte que
p
X
symboliquement : x = x = xi ei .
i=1
Il sera de même 2
de F 3c’est-à-dire :
y1
6 7
8y 2 F , 9!y = 4 ... 5 2 Kq matrice colonne qui représente
0
yq
les coordonnées du vecteur y 2 F dans la base 0 de sorte que
q
0
X
0
symboliquement : y = y = yi ti .
i=1
De là l’application linéaire f : (E; ) ! (F; 0 ) peut être dé…nie comme suit :
a) f (x) = y on n’a pas utilisé les bases en présence.
0
b) f x = y on a utilisé les bases en présence, ce qui permettra de déterminée
0
f à la donnée de M 0 (f ) en posant : f x = M 0 (f ) x = (f (x)) 0 = y .
Avec les données de f , et 0 on a naturellement M 0 (f ).
Corollaire L’espace vectoriel LK (E; F ) est de dimension …nie n = pq.
Remarques
1° ) Les espaces vectoriels LK (E; F ) et Mqp (K) sont isomorphes mais
64
CHAPITRE 5. APPLICATIONS LINÉAIRES
65
CHAPITRE 5. APPLICATIONS LINÉAIRES
A0 = M at (u; 0 ) = M at 0 0 (u)
= M at 0 0 (IdE u IdE ) = M at 0 (IdE ) M at (u) M at 0 (IdE ).,
1
or M at 0 (IdE ) = M at 0 (IdE ) , donc :
A0 = P 1 AP , A = P A0 P 1 .
Proposition
Soit u un endomorphisme d’un K-espace vectoriel de dimension …nie E,
muni d’une base et A = M at (u; ) = M at (u).
u est un automorphisme de E ssi det A 6= 0 et A 1 = M at (u 1 ; ) = M at (u 1 ).
Exercice 2 3 2 3
0 1 1 0 0 0 0 0
6 0 0 1 0 7 6 7
Montrer que les matrices A = 6 7 et B = 6 0 0 1 1 7 sont
4 0 0 0 0 5 4 0 0 0 1 5
0 0 0 0 0 0 0 0
semblables.
Proposition de solution
La solution revient à trouver quatre vecteurs v1 ; v2 ; v3 ; v4 2 R4 tel que :
Av1 = 0, Av2 = 0, Av3 = v2 , Av4 = v2 + v3 et det (v1 ; v2 ; v3 ; v4 ) 6= 0.
Dès lors ;
Av1 = 0, je propose dans la base canonique de R4 , v1 = (0; 0; 0; 1)
Av2 = 0, je propose dans la base canonique de R4 , v2 = (1; 0; 0; 0)
Av3 = v2 , je propose dans la base canonique de R4 , v3 = (0; 1; 0; 0)
Av4 = v2 + v3 , je propose dans la base canonique de R4 , v4 = (0; 0; 1; 0).
0 1 0 0
0 0 1 0
Soit = fv1 ; v2 ; v3 ; v4 g, on a det = = 1 6= 0.
0 0 0 1
1 0 0 0
2 3
0 1 0 0
6 0 0 1 0 7
De là soit P = Ppass( a ) = P = 6 7
4 0 0 0 1 5, alors on a :
1 0 0 0
1
B = P AP , A et B sont semblables.
Remarque :
Soit x 2 E, soient = (e1 ; :::; en ), 0 = e01 ; :::; e0n deux bases de E,
symboliquement on notera :
x= x et 0 = P 0 ici est considérée comme une matrice uniligne :
e1 e2 en et 0 est considérée comme une matrice uniligne :
0
e1 e02 e0n .
Aussi on a : (e0i ) = P 0 (ei ) , 8i 2 f1; 2; :::; ng, (e0i ) et (ei ) sont les
coordonnées de e0i et ei dans la base = (e1 ; :::; en ).
Proposition
) ; 0 =1 e01 ; :::; e0n deux bases de E.
Soient = (e1 ; :::; en0
x1
B x2 C
B C
Soit x 2 E, et x = B .. C= les coordonnées de x dans la base .
@ . A
xn
66
CHAPITRE 5. APPLICATIONS LINÉAIRES
0 1
x01
B x02 C
0B C 0
et x = B .. C= les coordonnées de x dans la base
@ . A
x0n
0 0
alors x = (P 0 = P ) x , x = P 0 = P 1 x .
Remarque
Soient deux bases = (e1 ; e2 ; :::; en ) et 0 = (t1 ; t2 ; :::; tn ) d’un K-espace vectoriel E
de dimension n.
P 0 = t1 t2 tn où tj constituent la j ieme colonne avec les coordonnées de
tj dans la base . 81 j n,
et det P 0 = det ( 0 ) = t1 t2 tn . Je rappelle que P 0 est la matrice de
passage de la base à la base 0 .
Proposition
Soit S = (V1 ; V2 ; ::::; Vn ) une suite de n vecteurs d’un K-espace vectoriel E de
dimension n. Soit deux base , 0 de E, alors :
det (S) = V1 V2 Vn = det ( 0 ) det 0 (S)
0 0 0
= t1 t2 tn V1 V2 Vn
det (S) = det P 0 det 0 (S).
1
= det P 0 det (M (f )) det P 0
1
= det P 0 det (M (f )) det P 0
1
= det P 0 det P 0 det (M (f ))(car K est un corps commutatif)
= det (M (f )).
1
Aussi T race M 0 0 (f ) = T race P 0 M (f ) P 0
1
= T race P 0 P 0 M (f ) = T race (M (f )).
Exercice
3
Soit f un endomorphisme de2R de matrice
3 A dans la base canonique 0 = (e1 ; e2 ; e3 )
1 2 3
dé…nie par : A = 4 1 4 5 5.
0 2 2
67
CHAPITRE 5. APPLICATIONS LINÉAIRES
2 3
2
Soit X 0 = 4 3 5 les coordonnées d’un vecteur x1 dans la base 0 .
4
1. Calculer f (x1 ) dans la base 0 .
2. Soient u1 = e1 + e2 + e3 , u2 = e1 + 3e2 + 2e3 , u3 = e1 + 2e2 + e3 .
a) Montrer que = (u1 ; u2 ; u3 ) est une base de R3 .
b) Déterminer la matrice de passage P de la base 0 à la base .
c) Déterminer la matrice de passage P 0 de la base à la base 0 .
d) Donner les coordonnées X du vecteur x1 dans la base de deux façons.
e) Déterminer la matrice D de f dans la base de deux façons.
f) Calculer f (x1 ) dans la base , de deux façons.
g) Donner l’expressi on de A à partir de celle de D ci-dessus.
Donner A2 , A3 , A4 en fonction de P , D et P 1 .
Déterminer explicitement An avec n 2 N.
Proposé de solution 2 3 2 3
2 8
1. (f (x1 )) 0 = M at (f; 0 ; 0 ) X 0 = A 4 3 5 = 4 10 5.
4 2
2.
a) Avec = (u1 ; u2 ; u3 ) R3 et Card ( ) = 3 = dim R3 ,
1 1 1
on va calculer det ( ) = 1 3 2 = 1 6= 0, donc est une base de R3 .
1 2 1
b) La matrice 2 de passage3 P de la base 0 à la base est :
1 1 1
P =P 0 =4 1 3 2 5
1 2 1
c) La matrice de passage P 0 de la 0 base à la base
1 0 est :
1 1 1
1
P0 = P 0 = P 0 =P 1=@ 1 0 1 A.
2 31 1 2
1
d) On a X = P 0 X 0 = 4 6 5 d’une façon
7
l’autre 2façon serait
3 par exemple de noter que
2
X 0 = 4 3 5 = au1 + bu2 + cu3
2 4 3 2 3 2 3
1 1 1
X 0 = a 4 1 5 + b 4 3 5 + c 4 2 5 et en résolvant le
1 2 1
système on trouve bien a 0 = 1, b = 6, 1 c = 7.
0 0 0
e) On a : D = P 1 AP = @ 0 1 0 A d’une façon
0 0 2
l’autre façon est de calculer et résoudre successivement
2 3 2 :3 2 3
1 1 1
(S1 ) , (f (u1 )) 0 = au1 + bu2 + cu3 = a 4 1 5 + b 4 3 5 + c 4 2 5,
1 2 1
68
CHAPITRE 5. APPLICATIONS LINÉAIRES
2 3 2 3 2 3
1 1 1
(S2 ) , (f (u2 )) 0 = a0 u1 + b0 u2 + c0 u3 = a 4 1 5 + b 4 3 5 + c 4 2 5,
21 3 22 3 21 3
1 1 1
(S3 ) , (f (u3 )) 0 = a00 u1 + b00 u2 + c00 u3 = a 4 1 5 + b 4 3 5 + c 4 2 5,
1 2 1
je rappelle que0les (Si ) pour i
1 0 = 1, 2, 3, sont
1 des systèmes à résoudre.
a a0 a00 0 0 0
Et alors D = @ b b0 b00 A = @ 0 1 0 A.
c c0 c00 0 0 20 12 3 2 3
0 0 0 1 0
f) (f (x1 )) = M at (f; ; ) X = DX = @ 0 1 0 A 4 6 5 = 4 6 5.
0 0 2 7 14
Pour la deuxième façon, on rappelle qu’à la question 1. on a calculer
f (x1 ) dans la2 base3 0 , de là on fait la mise2en équation
3 2 suivante
3 2: 3
8 1 1 1
(f (x1 )) 0 = 4 10 5 = au1 + bu2 + cu3 = a 4 1 5 + b 4 3 5 + c 4 2 5
2 1 2 1
en résolvant le système ci-dessus, on trouve 8 bien a = 0, b = 6, c = 14.
2 2 1
>
> A = PD P
< 3
A = P D3 P 1
g) On a D = P 1 AP , A = P DP 1 ) .
>
> A4 = P D4 P 1
: n
A = P Dn P 1 , n 2 N
Il faut
0savoir que1 0 1 0 1
0 0 0 0 0 0 0 0 0
D = @ 0 1 0 A ) Dn = @ 0 1n 0 A = @ 0 1 0 A, n 2 N.
0 0 2 0 0 0 2n 1 0 0 0 2n 1 0 1
1 1 1 0 0 0 1 1 1
Ainsi : n 2 N, An = P Dn P 1 = @ 1 3 2 A @ 0 1 0 A @ 1 0 1 A
0 n 11 2 1 0 0 2n 1 1 2
n n+1
2 1 2 1 2
An = @ 2n+1 3 2n+1 3 2n+2 A.
2n 2 2n 2 2n+1
69
Chapitre 6
REDUCTION D’ENDOMOR-
PHISME :DIAGONALISATION
70
CHAPITRE 6. REDUCTION D’ENDOMORPHISME :DIAGONALISATION
71
CHAPITRE 6. REDUCTION D’ENDOMORPHISME :DIAGONALISATION
72
CHAPITRE 6. REDUCTION D’ENDOMORPHISME :DIAGONALISATION
73
CHAPITRE 6. REDUCTION D’ENDOMORPHISME :DIAGONALISATION
Exercice01 1
1 1 1
Soit A = @ 1 1 1 A
1 1 1
1) Montrer que A est diagonalisable.
2) Donner une réduite diagonale D de A. Véri…er la formule
D = P 1 AP où P est à déterminer.
Correction de l’exo 1
1) On a vu que PA (X) = X 2 (3 X).
1 = 0, valeur propre double. 2 = 3, valeur propre simple.
On a N0 =vect (e01 ; e02 ) avec e01 = (1; 0; 1) ; e02 = (0; 1; 1).
N3 =vect (e03 ) avec e03 = (1; 1; 1). Ainsi dim N0 = 2 = l’ordre de
multiplicité de la valeur propre 0. Donc A est diagonalisable.
2) Une réduite2 diagonale 3 D de A.
0 0 0
On a D = 4 0 0 0 5 P = e01 e02 e03 .
0 0 3 2 3
2 1 1
1
D = P 1 AP . avec P 1 = 4 1 2 1 5.
3
1 1 1
Exercice 2
Soient E un K-espace vectoriel de dimension n et f , g deux
endomorphismes de E.
1) Montrer que l’ensemble des valeurs propres de f g est égal à l’ensemble
des valeurs propres de g f (distinguer les cas = 0 et 6= 0).
2) On suppose que f et g commutent et que f a n valeurs propres
distinctes.
a) Montrer que les vecteurs propres de f sont vecteurs propres de g.
b) En déduire qu’il existe une base de E dans laquelle les matrices
de f et g sont diagonalisables.
c) Montrer qu’il existe un polynôme P de Kn 1 [X] tel que g = P (f ).
d) On suppose que f et g commutent. Montrer que tout espace propre
de f est stable par g. En déduire que, si f et g commutent,
le noyau de f est stable par g et le noyau de g est stable
pour f .
Correction de l’exo 2
1) Si = 0 est valeur propre de f g,il existe un vecteur v non nul
de E, tel que f g (v) = 0:v = 0E ce qui signi…e que ker (f g) 6= f0E g
donc on a :
det (f g) = 0 = det (f ) det (g) = det (g) det (f ) = det (g f ) = 0
) ker (g f ) 6= f0E g, donc = 0 est valeur propre de g f .
Si 6= 0 est valeur propre de f g, il existe un vecteur v non nul
de E tel que f (g (v)) = v 6= 0E ; donc g (v) 6= 0E et
(g f ) (g (v)) = g (f g (v)) = g ( v) = g (v) ,
(g f IdE ) (g (v)) = 0E .
Ce qui prouve que est une valeur propre de g f ,
donc Sp (f g) Sp (g f ) et par analogie à ce qui précède on a :
Sp (g f ) Sp (f g) ; d’où l’égalité.
74
CHAPITRE 6. REDUCTION D’ENDOMORPHISME :DIAGONALISATION
75
CHAPITRE 6. REDUCTION D’ENDOMORPHISME :DIAGONALISATION
76
CHAPITRE 6. REDUCTION D’ENDOMORPHISME :DIAGONALISATION
77
CHAPITRE 6. REDUCTION D’ENDOMORPHISME :DIAGONALISATION
78
CHAPITRE 6. REDUCTION D’ENDOMORPHISME :DIAGONALISATION
79
CHAPITRE 6. REDUCTION D’ENDOMORPHISME :DIAGONALISATION
80
CHAPITRE 6. REDUCTION D’ENDOMORPHISME :DIAGONALISATION
81
Chapitre 7
TRIANGULATION OU
TRIGONALISATION
82
CHAPITRE 7. TRIANGULATION OU TRIGONALISATION
83
Chapitre 8
FORMES BILINEAIRES
SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(en dimension
…nie)
84
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
X
n X
n
2
8 (x; y) 2 E , f (x; y) =?, x = xi ei ; y = yj ej ,
i=1 j=1
!
X
n X
n
on a : f (x; y) = f xi e i ; yj ej
i=1 j=1
X
n X
n
= f (ei ; ej ) xi yj .
i=1 j=1
A = (aij = f (ei ; ej )) = M at (f; ). On appelle A la matrice
de Gram de ou des vecteurs e1 ; e2 ; :::; em .
Réprésentation matricielle
Soit = (e1 ; e2 ; :::; en ) une base de E; f 2 L2 (E),
A = M at (f; ).
X n X n
x= xi e; y= yj ej , X = M at (x; ),
i=1 j=1
Y = M at (y; ) ; f (x; y) = (t X) AY = (t X) (AY )
Exercice
E = R2
E E !R
(x; y) 7 ! f (x; y) = 3x1 y1 + x1 y2 + x2 y1 x2 y2 .
x = (x1 ; x2 ), y = (y1 ; y2 ) 2 E
1. Montrer que f 2 L2 (E).
2. Soit = (e1 ; e2 ) base canonique de R2 , calculer A = M at (f; ).
Véri…er la formule f (x; y) = (t X) AY .
Réponse
3 1 x1 y1
2) A = ,X= ,Y = .
1 1 x2 y2
3 1 y1
(t X) AY = (x1 x2 )
1 1 y2
= 3x1 y1 + x1 y2 + x2 y1 x2 y2 = f (x; y).
Proposition
Moyennant une base = (e1 ; e2 ; :::; en ) de E un K-espace
vectoriel,
a) L’application L2 (E) ! Mn (K), ' 7 ! (' (ei ; ej ))1 i; j n est
un isomorphisme.
b) On en déduit dim L2 (E) = dim Mn (K) = n2 .
c) On a (8X; Y 2 Mn;1 (K) , (t X) AY = 0) () A = 0.
d) A; B 2 Mn (K) sont telles que (t X) AY = (t X) BY ,
8X; Y 2 Mn ;1 (K) ; alors A = B:
Changement de base
= (e1 ; e2 ; :::; en )
Soit f 2 L2 (E). 0 2 bases de E.
= (e01 ; e02 ; :::; e0n )
A = M at (f; ), A0 = M at (f; 0 )
Soit P = P 0 = matrice de passage de à 0 . Alors A0 = (t P ) AP
En e¤et,
soit x; y 2 E, X = M at (x; ), X 0 = M at (x; 0 ), Y = M at (y; ),
Y 0 = M at (y; 0 ). On sait que X = P X 0 , Y = P Y 0 , on a :
f (x; y) = (t X 0 ) A0 Y 0 = (t X) AY = (t X 0 ) (t P ) AP Y 0 ,
85
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
8X 0 ; Y 0 2 Mn ;1 (K). Donc A0 = (t P ) AP .
Proposition
L’espace des formes bilinéaires sur E un K-espace vectoriel de
dimension n, est isomorphe à l’espace des matrices de type n n à
coe¢ cients dans K.
86
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
87
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
88
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
89
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
90
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
91
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
Bases orthogonales
Dé…nition
Soit f 2 S2 (E), q associée. Une famille de vecteurs (ei )i2I
une base est dite orthogonale par rapport à f (resp. q) si
8i 6= j; on a ei ? ej i.e. (f (ei ; ej ) = 0; 8i 6= j).
La famille (ei )i2I est dite orthonormale si elle est orthogonale et
si f (ei ; ei ) = 1 = q (ei ), 8i 2 I.
92
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
0 1
a11 0 0
B .. .. C
B 0 a22 . . C
A=B .. ... ... C
@ . 0 A
0 0 ann
X
n X
n X
n X
n
f (x; y) = aij xi yj = aii xi yi , q (x) = aii x2i .
i=1 j=1 i=1 i=1
Soit r = rgf , on suppose que f 6= 0, r 6= 0 =) 9k 2 N
tel que akk 6= 0.
Supposons que aii 6= 0,8i = 1; 2; :::; p et que aii = 0,
8i = p + 1; :::; n.
Alors 0 1
a11 0 0
B 0 a .. .. C
B 22 . . C
B . . . . .. C
B .. .. .. .. . C
B C
B .. . . . . .
. C
A=B . . app . . C,
B C
B . . ... ... . C.
B . 0 . C
B . .. .. C
@ .. . . 0 A
0 0 0
donc p = r = le nombre d’indices i tels que aii 6= 0.
Ce nombre ne dépend donc pas de la base orthogonale choisie, donc
X
r
dans une telle base, on a : f (x; y) = aii xi yi et
i=1
X
r
q (x) = aii x2i , où r = rgf = rgq.
i=1
Théorème
Soit ' une forme bilinéaire symétrique d’un C-espace vectoriel, q
la forme quadratique associée. Il existe une base orthogonale(ei ) telle que,
si r est le rang de ',
q(ei ) = 1, pour 1 < i < r, q(ei ) = 0, pour i > r.
93
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
94
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
95
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
96
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
Inégalité de Schwarz(Cauchy-Bunyakovski-Schwarz)
Proposition
soit E un R-espace vectoriel.Soit f une forme bilinéaire symétrique
positive sur E. Alors 8 (x; y) 2 E 2 ,
on a (*) [ f (x; y)]2 f (x; x) f (y; y).
Quand f est dé…nie, il y a égalité si et seulement si les vecteurs sont liés.
Remarque
Un produit scalaire est forcément non dégénéré : comme il n’y a pas de
vecteur isotrope, le noyau est réduit au vecteur nul. Et grâce à
l’inégalité de Cauchy-Schwarz, on va montrer qu’une forme bilinéaire
positive non dégénérée est un produit scalaire.
Corollaire
Soit f une forme bilinéaire symétrique sur le R-espace vectoriel E.
Alors : f dé…nie et positive () f non dégénérée positive
Remarques
1) Il y a égalité entre le noyau et le cône isotrope d’une forme bilinéaire
positive ou négative.
2) Une application de l’inégalité de Cauchy-Schwarz est l’inégalité de
97
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
Minkowski.
Inégalité de Minkowsky
Proposition
Soit q une forme quadratique positive sur E.
p p 2
Alors q (x + y) q (x) + q (y) , 8x; y 2 E.
Remarque
Ces propriétés font que l’application x 7 ! kxk a bien les propriétés
d’une norme quand elle est dé…nie par le biais d’un produit scalaire,
c’est la norme euclidienne associée au produit scalaire.
Dé…nition
Moyennant un produit scalaire(<; >) sur E un R-espace vectoriel,
< u; v > p
on a cos (du; v) = , u; v 2 E avec kuk = < u; u >.
kuk kvk
Remarque
u; v) est indépendant de l’orientation du plan (u; v).
cos (d
Dé…nition
Tout K-espace vectoriel E, muni d’une forme bilinéaires symétrique et
non dégénérée, est dit pré-euclidien.
98
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
Dé…nition
Soient F un sous-espace vectoriel de E un espace euclidien, x 2 E.
On appelle distance de x a F et on note d (x; F ), le réel dé…ni par :
d (x; F ) = inf kx yk.
y2F
99
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
Méthode de Schmidt
Posons e01 = e1
e02 = 21 e01 + e2
.. ..
. .
e0k = k1 e01 + k2 e02 + ::: + kk 1 e0k 1 + ek
.. ..
. .
X
n 1
e0n = ni e0i + en .
i=1
On choisit 21 pour que e01 ? e02 )
he01 ; e2 i
he01 ; e02 i = 21 jje01 jj2 + he01 ; e2 i = 0 ) 21 = .
jje01 jj2
On choisit kk 1 pour que e0k 1 ? e0k )
2
he0k 1 ; e0k i = kk 1 e0k 1 + he0k 1 ; ek i = 0
he0k 1 ; ek i
=) kk 1 = 2 .
e0k 1
100
CHAPITRE 8. FORMES BILINEAIRES SYMETRIQUES,FORMES
QUADRATIQUES(EN DIMENSION FINIE)
0
Si = (e01 ; e02 ; :::; e0n ) une base orthogonale de E alors
00 e01 e02 e0n
= ; ; :::;
jje01 jj jje02 jj jje0n jj
est une base orthonormale de E.
Remarque
Pa ailleurs la méthode de Schmidt ci-dessus est comme suit :
On note pe0i la projection orthogonale sur Re0i de là, on a :
en posant e01 = e1
he01 ; e2 i 0
e02 = e2 pe01 (e2 ) = e2 e1
jje01 jj2
.. ..
. .
X
k 1 Xk 1
he0i ; ek i 0
0
ek = ek pe0i (ek ) = ek 0 2 i
e
i=1 i=1
jje i jj
.. ..
. .
X
n 1 X
n 1
he0i ; en i 0
e0n = en pe0i (en ) = en 0 2
ei .
i=1 i=1
jje i jj
101
Première partie
TRAVAUX DIRIGÉS
102
1. (a) T.D. Algèbre linéaire & bilinéaire
T.D.1
Calcul matriciel
Exercice 1 2 3
2 3 4 2 1 2 3
1 3 2 6 6 2 3 7 4 3 1 2
Soient A = 4 4 1 0 5 ; B = 6 4 0 1
7 ; C = 4 6 0 2 3 5.
1 5
2 5 4 4 21 5 3
2 1 3
1° ) Calculer si cela est possible A B ; 3C ; A2 ; AB ; BC ; BA.
2° ) Échelonner les matrices A, B, C, déterminer le rang de chacune, ensuite les
échelonner à ligne canonique ou à colonne canonique, et en…n les échelonner réduire.
Exercice 2 2 3 2 3
5 3 1 1 0 0
6 2 2 0 7 6 7
Montrer que les matrices suivantes : A = 6 7 et R = 6 0 1 0 7
4 4 0 2 5 4 0 0 0 5
7 1 3 0 0 0
sont équivalentes en déterminant une matrice P carrée d’ordre 4 inversible et
une matrice Q carrée d’ordre 3 inversible telles que : P AQ = R
(Indication : On pourra s’aider de ce qui a été fait au cours pour déterminer
le rang d’une certaine matrice donnée).
Il faudra prouver l’inversibilité de P et Q à l’aide des opérations élémentaires
sur les lignes ou les colonnes des matrices mises en jeu.
Correction de 2 l’exo.2 3 2 3
5 3 1 1 0 0 0 1 0 12 0 0 14 0
6 2 2 0 0 1 0 0 7 6 0 1 1
0 0 7
1 7
A I4 = 6 7'6
4 4 0 2 0 0 1 0 5 4 0 0 0 1 0 4
2 4 7
3 5
7 1 3 0 0 0 1 0 0 0 0 1 3 3
La matrice A a été échelonné à ligne canonique, j’ai fait les opérations
élémentaires A I4 .
2 sur les 1
lignes3de la2 matrice augmentée
3
0 0 4 0 1 0 0 0
6 0 0 7
1 7 6 0 1 0 0 7
Ici P = 6 4 1 0 4
4 7'6 7 donc P est inversible.
3 5 4 0 0 1 0 5
0 1 3 2 0 0 0 1
103
1
C3 C1 + 12 C2
2 3 2 32
1 0 21 1 0 0
6 0 1 1 7 6 0 1 0 7
6 2 7 6 7
6 0 7
0 0 7 6 0 0 6 0 7
R0 6 7
Aussi a-t-on : =66 0 0 0 7 '
7 6
6 0 0 0 7
7
I3 6 1
6 0 0 7 6
7 6 1 0 12 7
1 7
4 0 1 0 5 4 0 1 2 5
0 0 1 0 0 1
La matrice R0 a été échelonné à colonne canonique, j’ai fait les opérations
R0
élémentaires sur les colonnes de la matrice augmentée .
I3
2 3
1 0 21
6 0 1 1 7
où R0 = 6 2 7
4 0 0 0 5 et avec
2 0 0 30 2 3
1
1 0 2
1 0 0
Q = 4 0 1 12 5 ' 4 0 1 0 5 donc Q est inversible.
0 0 1 0 0 1
De là, évaluons
2 32 3
0 0 14 0 5 3 1 2 1
3
6 0 0 1 0
7
1 7 6 7
76 2 2 0 74 0 1 1 5
2
P AQ = 6 4 1 0 4
4
5 4 5 2
3 4 0 2
0 0 1
0 1 3 2 7 1 3
2 3
1 0 0
6 0 1 0 7
P AQ = 6 7
4 0 0 0 5 = R. Ainsi A et R sont équivalentes.
0 0 0
Exercice 3 2 3
1 1 1
Les matrices : A = 4 2 2 2 5
2 3
3 3 3
0 1 0
et B = 4 0 0 0 5 sont-elles semblables ?
0 0 0
Exercice 4
Montrer que2 la matrice 3
1 5 3
A= 4 1 1 3 5
3 2 8
est un diviseur de zèro sur M3 (R) et
trouver une matrice B non nulle telle que AB = 0.
Exercice 5
Soit M 2 M 2 4 (R) : 3
a b c d
6 b a d c 7
M =6 4 c
7.
d a b 5
d c b a
1) Donner la transposée (t M ), de la matrice M .
104
2) Calculer M: (t M ) et (t M ) :M , ces deux matrices commutent-elles ?
3) Déterminer le déterminant de M en sachant qu’il est positif.
4) A quelle condition M est-elle inversible ? Donner sa matrice inverse.
Correction
2 de l’exo.5 3 2 3
a b c d a b c d
6 b a d c 7 6 d c 7
1) M = 6 7 ) (t M ) = 6 b a 7.
4 c d a b 5 4 c d a b 5
d c b a d c b a
2 32 3
a b c d a b c d
6 b a d 7 6
c 76 b a d c 7
2) M: (t M ) = 6 4 c
7
d a b 54 c d a b 5
d c b a d c b a
2 2 2 2 2
3
a +b +c +d 0 0 0
6 0 2
a +b +c +d2 2 2
0 0 7
M: (t M ) = 6 4
7
5
0 0 a2 + b2 + c2 + d2 0
0 0 0 a2 + b 2 + c 2 + d 2
2 3
1 0 0 0
6 0 1 0 0 7
M: (t M ) = (a2 + b2 + c2 + d2 ) 6 7 2
4 0 0 1 0 5 = (a + b + c + d ) I4 .
2 2 2
0 0 0 1
2 32 3
a b c d a b c d
6 b a d c 7 6 c 7
(t M ) :M = 6 76 b a d 7
4 c d a b 5 4 c d a b 5
d c b a d c b a
2 2 3
a + b2 + c 2 + d 2 0 0 0
6 0 2 2
a +b +c +d 2 2
0 0 7
(t M ) :M = 6 4 2 2 2 2
7
5
0 0 a +b +c +d 0
0 0 0 a2 + b2 + c2 + d2
2 3
1 0 0 0
6 0 1 0 0 7
(t M ) :M = (a2 + b2 + c2 + d2 ) 6 7 2
4 0 0 1 0 5 = (a + b + c + d ) I4 .
2 2 2
0 0 0 1
t t
donc M: ( M ) = ( M ) :M = (a + b2 + c2 + d2 ) I4
2
105
2 3
1 1 1
A=4 1 1 0 5
1 0 1
3
1. Calculer (A + I) où I désigne la matrice unité de M3 (R).
2. En déduire :
a) L’expression de An où n 2 N .
b) Que A est inversible. Donner son inverse.
c) Une extension de An où n 2 Z .
Exercice 7
I) Les nombres 204; 527 et 255 étant divisibles par 17,
démontrer que le déterminant suivant l’est aussi sans calculer 4.
2 0 4
4= 5 2 7
2 5 5
:
II) Calculer les déterminants suivants :
1 1 1 1 1 1 0 1 1
40 = 1 0 1 41 = b + c c + a a + b 42 = 1 0 1
1 1 0 bc ca ab 1 1 0
III) Soient (a; b; c; d) 2 R4 .
1) Calculer le déterminant de Vandermonde suivant :
1 1 1 1
a b c d
V(a;b;c;d) =
a2 b 2 c 2 d 2
a3 b 3 c 3 d 3
IV)
Dire pourquoi les déterminants suivants sont nuls sans calcul formel :
1 2 3 3 4 5
0 0
1 = 4 5 6 , 2 = , 3 = 1 0 2 ,
1 0
2 4 6 2 4 3
2 1 3 3 0 1 1 1
0 2 1 6 2 3 4 6
4 = , 5 = ,
5 1 0 3 5 3 8 7
10 3 7 9 2 2 5 5
1 1 1
(a+b+c) = a b c .
b+c a+c a+b
Exercice 8
Inverser celles qui sont inversibles
(suivant les valeurs du paramètre réel a).
2 3 2 3
1 2 1 2 a 1 3
1 a
A1 = , A2 = 4 1 0 1 5 , Aa = 4 1 1 a 2 5,
a 2
3 2 2 2 3 2 a
106
2 3 2 3
2 1 3 1 2 0 2 0 2
6 3 1 2 0 77 6 0 1 0 1 0 7
A4 = 6
4 1 5 , A5 = 6
4
7
3 4 2 2 1 0 2 1 5
4 3 1 1 0 1 0 1 0
Correction de l’exo.8
1 a
A1 = ) det (A1 ) = a2 + 2 6= 0 ; 8a 2 R, donc rang (A1 ) = 2
a 2
alors A1 est inversible pour 8a 2 R,
2 a
et A1 1 = a2 +2
a
a2 +2
, 8a 2 R
1
2 a2 +2 3
a2 +2 2
3
1 2 1 1 0 0
A2 = 4 1 0 1 5 ' 4 0 1 0 5 ) rang (A2 ) = 3
3 2 2 0 0 1
Aussi det (A2
2 ) = 6 ) A2 est 3
inversible
1 1 1
3 3 3
on a A2 1 = 4 5
6
1
6
1
3
5
1 2 1
2 3 3
3 3
2 a 1 3
Aa = 4 1 1 a 2 5
2 3 2 a
3
) det (Aa ) = a + 5a 2
7a + 3 = (a 3) (a 1)2 = 0 ) a 2 f3; 1g
8a 2 R8 f3; 1g2; rang (Aa ) = 3 car det (Aa ) 6= 0 ) Aa est inversible,
3
a2 3a+8 a 11 3a 1
a3 +5a2 7a+3 a3 +5a2 7a+3 a3 +5a2 7a+3
6 a+2 a2 +4a+2 2a 1 7
On a Aa 1 = 4 a3 +5a2 7a+3 a3 +5a2 7a+3 a3 +5a2 7a+3 5 ; 8a 2 R8 f3; 1g.
2a 5 3a 8 a2 3a+1
a3 +5a
2 2 7a+3 a3 +5a
32 7a+3
2 a3 +5a3
2 7a+3
1 1 3 1 0 8
Pour a = 3 ) A3 = 4 1 2 2 5 ' 4 0 1 5 5 ) rang (A3 ) = 2
2 2 3 1 3 2 0 0 0 3
1 1 3 1 0 2
Pour a = 1 ) A1 = 4 1 0 5
2 ' 0 14 1 5 ) rang (A1 ) = 2
2 3 1 0 0 0
Evidemment
2 que A3 et A
31 ne2sont pas inversibles
3 car det (A3 ) = det (A1 ) = 0.
1
2 1 3 1 1 0 1 5
6 3 1 2 0 7 6 0 1 1 3 7
A4 = 6
4 1 3 4
7'6 5 7 ) rang (A ) = 2
2 5 4 0 0 0 0 5 4
4 3 1 1 0 0 0 0
Evidemment
2 que A4 n’est
3 pas
2 inversible car 3 (A4 ) 6= 4.
rang
2 0 2 0 2 1 0 0 21 12
6 0 1 0 1 0 7 6 0 1 0 1 0 7
A5 = 6 7 6
4 2 1 0 2 1 5'4 0 0 1 1
7
1 5 ) rang (A5 ) = 3.
2 2
0 1 0 1 0 0 0 0 0 0
Evidemment que A5 n’est pas inversible car elle n’est pas une matrice carrée.
Exercice 9
I) Résoudre les systèmes d’équations linéaires suivants, à l’aide de leur matrice augmen-
tée :
107
8 8
< 2x y z = 4 < 3x + y + z = 1
a) 3x + 4y 2z = 11 ; b) x y + 2z = 2 ;
: :
3x 2y + 4z = 11 x + 3y 3z = 3
8
>
> x + y 3z = 1
<
2x + y 2z = 1
c)
> x+y+z
> = 3
:
x + 2y 3z = 1
II)
0 1
3 1 1
1° ) Inverser suivant le paramètre m 2 R, la matrice Am = @ 3 1 m A.
m 4 2 1
3
2° ) Résoudre dans R en discutant éventuellement suivant les valeurs de m 2 R
le système 8 :
P < 3x + y z = m
( m) , 3x + y mz = 3 et
:
8 (m 4) x 2y z = 1
P < 3x + y z = 1 P
( ), 3x + y + z = 3 avec les formules de Cramer ( ).
:
5 x 2y z = 1
Proposition de correction du II) 0 1
3 1 1
1° ) Inverserons suivant le paramètre m 2 R, la matrice Am = @ 3 1 m A.
m 4 2 1
3 1 1
det (Am ) = 3 1 m = m2 m + 2 = (m + 2) (m 1)
m 4 2 1
det (Am ) = (m + 2) (m 1) = 0 , m 2 f 2; 1g ; donc
8m 2 Rn f 2; 1g ; det (Am ) 6= 0 ) Am est inversible.
0 1 0 2m+1 3 1 1
3 1 1 m2 +m 2 m2 +m 2 m+2
Am = @ 3 1 m A , Am1 = @ m2 +4m+3
m2 +m 2
m 7
m2 +m 2
3
m+2
A;
m 4 2 1 1 1
m 1 m 1
0
8m 2 Rn f 2; 1g.
2° ) Résolvons dans R3 en discutant éventuellement suivant les valeurs de m 2 R
le système 8 :
P < 3x + y z = m
( m) , 3x + y mz = 3
:
2 3 0 (m 4) x 2y1 2z = 3 1 2 3
x 3 1 1 x m
, Am 4 y 5 = @ 3 1 m A4 y 5 = 4 3 5
z 8m 4 2 1 z 1
P < 3x + y z = 2
(i) ( ( 2) ) , 3x + y + 2z = 3
:
P 6 x 2y z = 1
La matrice augmentée de ( ( 2) ) est :
0 1 0 1 8
3 1 1 2 1 13 0 0 P < x + 13 y = 0
@ 3 1 2 3 A ' @ 0 0 1 0 A ) ( ( 2) ) , z=0
:
6 2 1 1 0 0 0 1 0= 1
108
P
d’où ( est
( 2) ) 8 un système incompatible ) SR3 = ? = fg.
P < 3x + y z = 1
(ii) ( 1 ) , 3x + y z = 3
:
3Px 2y z = 1
La
0 matrice augmentée1de (0 1 ) est : 1 8
3 1 1 1 1 0 1 0 P < x z=0
@ 3 1 1 3 A ' @ 0 1 2 0 A ) ( 1) , y + 2z = 0
:
3P 2 1 1 0 0 0 1 0=1
d’où ( 1 ) est un système incompatible ) SR3 = ? = fg.
(iii) 8m 2 Rn f 22; 1g3; det2(Am ) 6= 3 0 )2Am 3est inversible
2 3
P x m x m
et ( m ) , Am 4 y 5 = 4 3 5 ) 4 y 5 = Am1 4 3 5 ,
z 1 z 1
2 3 0 2m+1 3 1 12 3 2 9 1 3
x m2 +m 2 m2 +m 2 m+2 m m2 +m 2 m+2
m m2m+1
2 +m 2
4 y 5=@ m2 +4m+3 m 7 3 A 4 3 5 = 4 3 + 3 2m 7 + m m22 +4m+3 5
m2 +m 2 m2 +m 2 m+2 m+2 m +m 2 m +m 2
z 1 1 1 3 m
0
m 1 n m 1 m 1 m 1 o
9 1 2m+1 3 m 7 m2 +4m+3 3 m
8m 2 Rn f 2; 1g ; SR3 = m2 +m 2
m 2 ; + 3 m2 +m 2 + m m2 +m 2 ; m 1
P m+2 P m +m 2 m+2
(iv) Comme ( 1) 2 Rn f 2; 1g ; ( ) , ( ( 1) ) est un système de Cramer.
Résoudre 8
P P < 3x + y z = 1 P
( ) , ( ( 1) ) , 3x + y + z = 3 avec les formules de Cramer ( ( 1) )
:
5 x 2y z = 1
3 1 1
donnera : det A( 1) = 3 1 1 =2=
5 2 1
1 1 1 3 1 1
x = 3 1 1 = 10 ; y = 3 3 1 = 28 ;
1 2 1 5 1 1
3 1 1
z = 3 1 3 = 4
5 2 1
1 1 1
3 1 1
x 1 2 1 10
De là : x = = = = 5;
3 1 1 2
3 1 1
5 2 1
3 1 1
3 3 1
y 5 1 1 28
y= = = = 14 ;
3 1 1 2
3 1 1
5 2 1
109
3 1 1
3 1 3
z 5 2 1 4
z= = = = 2
3 1 1 2
3 1 1
5 2 1
SR3 = f( 5; 14; 2)g
110
T.D.2
Espaces vectoriels &Applications linéaires
Remarques
Sur un K-espace vectoriel E, de dimension n, muni d’une base.Considérons
une famille S de vecteurs de E. Le rang de S est le rang de la A matrice
constituée en lignes ou en colonnes des coordonnées des vecteurs de S.
On notera que A est une matrice associée à la suite S.
1. S est génératrice de E ssi le rang de S = n = rang (A)
2. S est libre ssi le rang de S =Cardinal de S(CardS)=rang(A)
3. S est liée ssi le rang de S est stritement inférieur au Cardinal de S(CardS)
4. S est une base de E ssi le rang de S = n =Cardinal de S(CardS)=rang(A)
5. Soit F =< S >, alors dim F = rang (S) = rang (A)
EXERCICE 1
Préciser si les familles constituées des vecteurs suivants sont liés ou libres.
1. u = (7; 12); v = (18; 13); w = ( 4; 17)
2. u = ( 1; 0; 2); v = (1; 3; 1); w = (0; 1; 1)
5 9
3. u = (15; 27; 6; 12); v = ( ; ; 1; 2). .
2 2
EXERCICE 2
On se place dans R3 est muni de sa base canonique (e1 ; e2 ; e3 )et on dé…nit les vecteurs
w1 = (1; 1; 1) ; w2 = (1; 0; 0) ; w3 = (1; 1; 0) ; w4 = (0; 0; 1) ; w5 = (2; 2; 0).
Pour chacune des familles suivantes dire si elle est génératrice :
S1 = fw1 ; w2 g ; S2 = fw2 ; w5 g ; S3 = fw3 ; w5 g ; S4 = fw4 ; w5 g ; S5 = fw1 ; w2 ; w3 g ;
S6 = fw1 ; w3 ; w4 g ; S7 = fw5 ; w3 ; w1 g ; S8 = fw1 ; w2 ; w3 ; w4 g.
EXERCICE 3
On se place dans R3 est muni de sa base canonique (e1 ; e2 ; e3 ) et on dé…nit les vecteurs
w1 = (1; 1; 1) ; w2 = (1; 0; 0) ; w3 = (1; 1; 0) ; w4 = (0; 0; 1) ; w5 = (2; 2; 0).
Les familles suivantes sont-elles des bases de R3 :
S1 = fw1 ; w2 g ; S2 = fw2 ; w5 g ; S3 = fw3 ; w5 g ; S4 = fw4 ; w5 g ; S5 = fw1 ; w2 ; w3 g ;
S6 = fw1 ; w3 ; w4 g ; S7 = fw5 ; w3 ; w1 g ; S8 = fw1 ; w2 ; w3 ; w4 g.
EXERCICE 4
R3 est muni de sa base canonique (e1 ; e2 ; e3 ).
Soient les vecteurs u1 = (1; 1; 1) ; u2 = ( 1; 1; 0) ; u3 = (1; 0; 1).
1. Montrer que B1 = fu1 ; u2 ; u3 g est une base de R3 .
2. Donner les coordonnées respectives des vecteurs (1; 0; 0) ; (1; 0; 1) et (0; 0; 1) dans
B1 .
3. Soit B2 = fv1 = (0; 1; 1) ; v2 = (1; 0; 1) ; v3 = (1; 1; 0)g.
(a) Montrer que B2 est une base de R3 .
(b) Trouver dans B1 et B2 les composantes du vecteur (1; 2; 1).
111
Correction de l’exercice 4
1. B1 R3 et Card(B1 ) = 3 = dim R3
1 1 1
alors det (B1 ) = 1 1 0 = 3 6= 0 ) B1 est une famille libre de R3 ,
1 0 1
donc c’est une base de R3 .
2. Les cordonnées respectives des vecteurs (1; 0; 0) ; (1; 0; 1) ; (0; 0; 1) dans la base B1 .
Revient à résoudre les systèmes suivants :
0) = u1 + u2 + u3 = (1; 1; 1) + ( 1; 1; 0) + (1; 0; 1) ,
(i) (1; 0;8
< + =1
(S1 ) , + =0
:
=0
(ii) (1; 0;
8 1) = u 1 + u2 + u3 = (1; 1; 1) + ( 1; 1; 0) + (1; 0; 1) ,
< + =1
(S2 ) , + =0
:
=1
(iii) (0;80; 1) = u1 + u2 + u3 = (1; 1; 1) + ( 1; 1; 0) + (1; 0; 1) ,
< + =0
(S3 ) , + =0 .
:
=1
On peut résoudre (S1 ), (S2 ) et (S3 ) concomitamment par la matrice augmentée
suivante : 2 3 2 3
1 1 1 1 1 0 1 0 0 13 2
3
1
3
Soit M = 4 1 1 0 0 0 0 5 4 0 1 0 1
3
2
3
1 5
3
.
1 1 2
1 0 1 0 1 1 0 0 1 3 3 3
Donc
1 1 1 2 2 1
(1; 0; 0) = u1 u2 + u3 ; (1; 0; 1) = u1 u2 u3 ; (0; 0; 1)
3 3 3 3 3 3
1 1 2
= u1 u2 u3 .
3 3 3
3.
(a) B2 R3 et Card(B2 ) = 3 = dim R3
0 1 1
alors det (B2 ) = 1 0 1 = 2 6= 0 ) B2 est une famille libre de R3 ,
1 1 0
donc c’est une base de R3 .
(b) Les cordonnées de (1; 2; 1) dans les bases B1 et B2 :
Revient à résoudre les systèmes suivants :
1) = u1 + u2 + u3 = (1; 1; 1) + ( 1; 1; 0) + (1; 0; 1) ,
(i) (1; 2;8
< + =1
(S1 ) , + = 2 dont la matrice augmentée est :
:
2 3 =21 3
1 1 1 1 1 0 0 34
4 1 1 0 2 5 4 0 1 0 23 5
1 0 1 1 0 0 1 13
4 2 1
donc (1; 2; 1) = u1 + u2 + u3 .
3 3 3
(ii) (1; 2; 1) = v2 + v1 + v3 = (1; 0; 1) + (0; 1; 1) + (1; 1; 0) ,
112
8
< + =1
(S2 ) , + =2 dont la matrice augmentée est :
:
2 +
3 =2 1 3 2 3
1 0 1 1 1 0 0 0 =0
4 0 1 1 2 5 4 0 1 0 1 5)4 =1 5
1 1 0 1 0 0 1 1 =1 2 3 23
1
Commme les coordonnées de (1; 2; 1) dans B2 sont 4 5=4 0 5
1
on a : (1; 2; 1) = v1 + v3 .
EXERCICE 5
R4 est muni de sa base canonique (t1 ; t2 ; t3 ; t4 ). On considère les vecteurs :
e1 = (1; 2; 3; 4) ; e2 = (1; 1; 1; 3) ; e3 = (2; 1; 1; 1) ; e4 = ( 1; 0; 1; 2) ; e5 = (2; 3; 0; 1).
Soient E l’espace vectoriel engendré par e1 ; e2 ; e3 et F par e4 et e5 .
Calculer les dimensions respectives de E, F , E \ F et E + F .
Correction de l’exercice 5
Soit S1 = fe1 ; e2 ; e3 g ; S2 = fe4 ; e5 g
E =< e1 ; e22 ; e3 >= vect (S31 ) et2F =< e4 ; e5 >= 3 vect (S2 )
1 2 3 4 1 0 0 2
4
Soit ME = 1 1 1 3 5 4 0 1 0 9 5;
2 1 1 1 0 0 1 4
ME est une matrice associée à la suite ou à2 la famille S1 . 3
1 0 0 2
Le rang de ME est la dimension de E, vu 4 0 1 0 9 5
0 0 1 4
le rang de M 2E est 3, donc
3 2 dim E =
3 3.
1 2 1 0
6 0 3 7 6 0 1 7
Soit MF = 6 4 1 0 5'4 0 0 5
7 6 7
2 1 0 0
MF est une matrice associée à la suite ou à2 la famille 3 S2 .
1 0
6 0 1 7
Le rang de MF est la dimension de F , vu 6 4 0 0 5
7
0 0
le rang de MF est 2, donc dim F = 2.
Soit S3 = fe1 ; e2 ; e3 ; e4 ; e5 g
E + F =< e1 ;2 e2 ; e3 ; e4 ; e5 >= vect
3 (S23 ) 3
1 2 3 4 1 0 0 0
6 1 1 1 3 7 6 0 1 0 0 7
6 7 6 7
Soit ME+F = 6 6 2 1 1 1 7 6 0 0 1 0 7
7 6 7
4 1 0 1 2 5 4 0 0 0 1 5
2 3 0 1 0 0 0 0
ME+F est une matrice associée à la suite ou à la famille 2 S3 . 3
1 0 0 0
6 0 1 0 0 7
6 7
Le rang de ME+F est la dimension de E + F , vu 6 6 0 0 1 0 7
7
4 0 0 0 1 5
0 0 0 0
113
le rang de ME+F est 4, donc dim (E + F ) = 4.
Pour …nir on sait que : E + F = vect (E [ F ) =< E [ F >
dim (E + F ) = dim E + dim F dim (E \ F ) ,
dim (E \ F ) = dim E + dim F dim (E + F ) = 3 + 2 4 = 1.
Rappel
Tout sous ensemble non vide d’un espace vectoriel E engendré par une famille de
vecteurs de E, est un sous-espace vectoriel de E, aussi tout sous-espace vectoriel
de E, est un sous ensemble de E engendré par une famille de vecteurs de E.
EXERCICE 6
Soit E = f(x; y; z; t) 2 R4 ; x + y z + 2t = 0 et x + y + z = 0 g
a) Montrer que E est un sous-espace vectoriel de R4 .
b) Donner une base et la dimension de E.
Proposition de correction de l’exo.6
a) E = f(x; y; z; t) 2 R4 ; x + y z + 2t = 0 et x + y + z = 0 g
x + y z + 2t = 0
ainsi (x; y; z; t) 2 E , ,( )
x+y+z =0
1 1 1 2 1 1 0 1
La matrice associée à ( ) est : M = '
1 1 1 0 0 0 1 1
x+y+t=0 x= y t
)( ), , 8y; t 2 R
z t=0 z=t
E = f( y t; y; t; t) ; y; t 2 R g = f(y + t; y; t; t) ; y; t 2 R g
E = fy (1; 1; 0; 0) + t (1; 0; 1; 1) ; y; t 2 R g =< (1; 1; 0; 0) ; (1; 0; 1; 1) >
Comme E =< (1; 1; 0; 0) ; (1; 0; 1; 1) > R4 alors E est un sous-espace vectoriel
de R4
Soit la famille de vecteurs S = f(1; 1; 0; 0) ; (1; 0; 1; 1)g associons à cette famille
1 1 0 0 1 0 1 1
la matrice A = ' ) rang (A) = 2 = card (S)
1 0 1 1 0 1 1 1
dès lors une base de E est la famille de vecteurs S = f(1; 1; 0; 0) ; (1; 0; 1; 1)g
et dim E = rang (S) = rang (A) = 2.
Rappel
Soit E un K-espace vectoriel de dimension …nie, F et G deux sous-espaces
vectoriels de E de bases respectives et . Les trois propriétés ci-dessous
sont équivalentes :
(a) F et G sont supplémentaires
(b) F \ G = f0E g et dim E = dimF + dimG.
(c) rang ( [ ) = dimF + dimG = dim E, alors [ est une base de E.
EXERCICE 7
Soient F = f(x; y; z) 2 R3 ; x + y + z = 0g et G = f(x; y; z) 2 R3 ; x y = 0 et z = 0g.
Montrer que F et G sont deux sous-espaces vectoriels supplémentaires de R3 .
Rappel
Une application f entre deux K-espaces vectoriels E et F est linéaire
ssi les expressions images de f (x), pour x 2 E, sont combinaison linéaire des
coordonnées de x 2 E, moyennant une base de E.
EXERCICE 8
Soient f : R3 ! R3 ; (x; y; z) 7! (x; y; 0) ; g : R2 ! R3 ; (x; y) 7! (x y; x + y; x + 2y)
et h : R3 ! R ; (x; y; z) 7! x 3y + 2z.
1. Montrer que f; g et h sont linéaires.
2. Déterminer noyau et image dans chaque cas.
114
EXERCICE 9
Soit = (e1 ; e2 ; e3 ; e4 ) la base canonique de R4 et f l’endomorphisme de R4
dé…ni par :
f (e1 ) = 3e1 + e2 + e3 + e4 ; f (e2 ) = e1 + e2 e3 + e4 ; f (e3 ) = e1 e2 + e3 e4
f (e4 ) = e1 + e2 e3 + e4 .
1. Donner la matrice de f relativement à la base . f est-il un automorphisme ?
2. Calculer f (x; y; z; t) pour (x; y; z; t) 2 R4 de deux façons.
3. Déterminer ker f et Im f .
4. Soit F = vect (e3 ; e4 ). F et ker f sont-ils supplémentaires ?
EXERCICE 10
On considère R3 muni de la base canonique = fe1 ; e2 ; e3 g :
Soient ! u = e1 + 2e2 + e3 , ! v = 2e1 + e2 e3 , ! w m = me2 e3 ; m 2 R
1) Pour quelles valeurs de m, Sm = f! u ;! v ;!w m g est-il une base de R3 ?
En déduire que S1 est une base de R3 .
2) Déterminer la matrice de passsage de la base à la base S1 .
3) Déterminer la matrice de passage de la base S1 à la base .
! !
4) Soit H = ( 5; 1; 2). Quelles sont les coordonnées de H dans la base S1 ?
5) On considère l’application linéaire
fm : R3 ! R3 : (x; y; z) 7! (x + 2y + z; 2x + y z; my z).
a) Quelle est la matrice de fm dans la base ?
b) Dans quels cas fm est-elle un automorphisme de R3 ?
En déduire que f0 et f1 sont des automorphismes de R3 .
c) Trouver (x; y; z) tel que f1 (x; y; z) = (0; 1; 7) et calculer ( f1 ) 1 (2; 5; 0).
Correction de l’exo.10
1) Sm = f! u ;!
v ;!
w m g R3 donc card (Sm ) = 3 = dim R3
1 2 0
on peut alors évaluer det (Sm ) = 2 1 m = m 5 = 0 , m = 5.
1 1 1
! ! ! 3
Ainsi Sm = f u ; v ; w m g est une base de R si et seulement si det (Sm ) 6= 0
, m 2 Rn f 5g.
Comme 1 2 Rn f 5g, S1 = f! u ;!v ;!w 1 g est une base de R3 .
2) La matrice
2 P de passsage 3 de la base à la base S1 est :
1 2 0
P =4 2 1 1 5 = P S1 det P = 6.
1 1 1
3) La matrice de passage de la base 2 S1 à la base 3est :2 3
0 2 2 0 13 13
14
PS1 = (P S1 ) 1 = P 1 = 3 1 1 5 = 4 12 61 16 5.
6 1 1 5
3 1 5 2 6 6
! !
4) H = ( 5; 1; 2) dans la base 2 . Les coordonnées
32 de H
3 2 S1 3 dans la base S1 sont :
1 1
! ! 0 3 3 5 1
t
HS1 = PS1 t H = 4 12 61 16 5 4 1 5 = 4 3 5
1 1 5
2 6 6
2 4
!
Donc HS1 = (1; 3; 4).
5) On considère l’application linéaire
fm : R3 ! R3 : (x; y; z) 7! (x + 2y + z; 2x + y z; my z).
a) La matrice Am de fm dans la base est :
115
2 3
1 2 1
Am = 4 2 1 1 5
0 m 1
b) fm est un automorphisme de R3 ssi det (Am ) 6= 0.
1 2 1
det (Am ) = 2 1 1 = m 5=0,m= 5
0 m 1
Donc det (Am ) 6= 0 , 8m 2 Rn f 5g ) fm est un automorphisme de R3 .
Comme 0; 1 2 Rn f 5g alors f0 et f1 sont des automorphismes de R3 .
c) Trouvons
0 (x; 1y; z) tel0 que 1 f1 (x;0y; z) = 1(0; 1;07). 1 0 1
x x 0 x 0
f1 @ y A = A1 @ y A = @ 1 A , @ y A = A1 1 @ 1 A
z 2 z 37 z 7
1 2 1
Je rappelle que A1 = 4 2 1 1 5 = (t P ) ) det A1 = det (t P ) = det P = 6.
0 1 12 3 2 3
1 1
0 3 3 0
14 2 2
1 5 = 4 13 61 1 5
1
D’où A1 1 = (t P ) = (t P 1 ) = 2 1 6
.
6 1 1 5
0 1 0 1 2 2 30 1 51 0 3 16 6
1 1
x 0 0 2 2
0 3
@ y A = A1 1 @ 1 A = 4 1 1 1 5@
1 A = @ 43 A
3 6 6
1 1 5 17
z 7 3 6 6
7 3
SR3 = 3; 34 ; 17 3
.
1
calculons ( f0 1 ) (2;
1 5; 0). 0 1 2 30 1 0 5 1
1 1
2 2 0 2 2
2 2
( f1 ) 1 @ 5 A = A1 1 @ 5 A = 4 13 61 1 5@
6
5 A=@ 3 A
2
1 1 5 3
0 0 3 6 6
0 2
5 3 3
Ainsi : ( f1 ) 1 (2; 5; 0) = ;
2 2 2
; .
EXERCICE 11 2 3
1 3 2
On considère A = 4 0 0 1 5
0 2 1
On appelle ' l’endomorphisme de R03 dont 1 la matrice dans la base canonique est A
x
1) Soit (x; y; z) 2 R3 . Détermner ' @ y A.
z
2) Montrer que ' est un automorphisme de R3 .
3) On note B = fu1 = (1; 0; 0) ; u2 = (5; 2; 2) ; u3 = ( 1; 1; 2)g
a) Montrer que B est une base de R3 .
b) Trouver P la matrice de passage de la base canonique de R3 à la base B.
c) Calculer P 1 .
4) Quelle est la matrice N de ' dans la base B.
5) Calculer An pour tout n 2 N.
EXERCICE 12
Soit E = R2 [X] l’espace vectoriel des polynômes à une indéterminée
X, à coe¢ cients réels et de degré inférieur ou égal à 2. On donne :
B1 = X 2 , B2 = (X 1)2 , B3 = (X + 1)2 , C1 = 1,C2 = X, C3 = X 2 .
1. Montrer que B = (B1 ; B2 ; B3 ) et C = (C1 ; C2 ; C3 ) sont des bases de E.
116
2. Donner les coordonnées des polynômes suivants dans la base B.
R = 2X 1 , S = 12 , T = 3X 2 10X + 1.
3. On considère l’application P 7! f (P ) dé…nie dans E par :
f (P )(X) = P (X 1) + (X + 1)P 0 (X) :
Montrer que f est un endomorphisme de E. Donner les matrices :
(i) MatB (f ) de f en tant qu’endomorphisme de E muni de la base B.
(ii) M atC;B (f ) de f en tant qu’application linéaire de E muni de la
base C dans E muni de la base B.
Correction de l’exo.12
Soit C = f1; X; X 2 g R2 [X]
8P (X) = a0 1 + a1 X + a2 X 2 = 0 ) a0 = a1 = a2 = 0.
Ainsi C = f1; X; X 2 g engendre R2 [X] et est une famille libre, donc C = f1; X; X 2 g
est une base de R2 [X].
Dans la base C = f1; X; X 2 g les coordonnées de B1 = X 2 = (0; 0; 1) ;
B2 = (X 1)2 = X 2 2X + 1 = (1; 2; 1) ; B3 = (X + 1)2 = X 2 + 2X + 1 = (1; 2; 1).
B = fB1 ; B2 ; B3 g R2 [X] et comme CardB =3 = dim R2 [X] )
0 1 1
det B = 0 2 2 = 4 6= 0 ) B est une base de R2 [X].
1 1 1
Les coordonnées des polynômes suivants dans la base B :
Avec P (X) = a0 1 + a1 X + a2 X 2 = B1 + B2 + B3
P (X) = (a2 a0 ) B1 + 21 a0 14 a1 B2 + 21 a0 + 14 a1 B3
= a2 a0 ; 21 a0 14 a1 ; 21 a0 + 41 a1
R (X) = 2X 1 = B1 B2 = (1; 1; 0) ;
S (X) = 12 = 12B1 + 6B2 + 6B3 = ( 12; 6; 6) ;
T (X) = 3X 2 10X + 1 = 2B1 + 3B2 2B3 = (2; 3; 2).
3) 8P 2 R2 [X] ; f (P ) (X) = P (X 1) + (X + 1) P 0 (X) ; 8X 2 R.
P (X) = a0 1 + a1 X + a2 X 2 2 R2 [X] ) P 0 (X) = a1 + 2a2 X
f (P ) (X) = P (X 1) + (X + 1) P 0 (X)
= a0 1 + a1 (X 1) + a2 (X 1)2 + (X + 1) (a1 + 2a2 X) 2 R2 [X]
aussi 8P; Q 2 R2 [X] ; 8 2 R, f ( P + Q) (X) = ( f (P ) + f (Q)) (X) ; 8X 2 R
De là f est un endomorphisme de R2 [X].
Dans la base C = f1; X; X 2 g : f (1) = 1 ; f (X) = (X 1) + (X + 1) = 2X ;
f (X 2 ) = (X 1)2 + (X + 1) (2X) = 3X 2 + 1 2 3
1 0 1
La matrice de f dans la base C = f1; X; X 2 g est : M atCC (f ) = 4 0 2 0 5
0 0 3
La matrice de 0 passage de 1C à B est 0 1
0 1 1 1 0 1
PCB = P = @ 0 2 2 A , PBC = P 1 = @ 21 1
4
0 A
1 1
1 1 1 2 4
0
La matrice de f dans la base B = fB1 ; B2 ; B3 g est
M atBB (f ) = 0 PBC M atCC (f1) 2 PCB 30 1 0 1
1 0 1 1 0 1 0 1 1 2 1 1
= @ 21 1
4
0 A4 0 2 0 5@ 0 2 2 A = @ 21 2 0 A
1 1 1
2 4
0 0 0 3 1 1 1 2
0 2
117
8
< f (B1 ) = B1 + 21 B2 + 12 B3
On pouvait aussi établir que f (B2 ) = B1 + 2B2 .
:
8f (B3 ) = B1 + 2B3 1
< f (1) = 1 = B1 + 2 B2 + 21 B3
Pour établir M atCB (f ) il faut : f (X) = 2X = 12 B2 + 21 B3
: 1
f (X 2 ) = 2B1 + 0 B + 12 B3
2 2 1
1 0 2
) M atCB (f ) = @ 21 1
2
1 A
2
.
1 1 1
0 122 2 3
2
1 0 1 1 0 1
M atCB (f ) = PBC M atCC (f ) = @ 21 1
4
0 A 4 0 2 0 5
1 1
22 4
0 3 0 0 3
1 0 2
= 4 1 1 1 5
.
2 2 2
1 1 1
2 2 2
118
T.D.3
Réduction d’endomorphismes
119
Exercice 3
f : E ! E un endomorphisme d’un K-espace vectoriel E.
On suppose que est une valeur propre de f .
1) Montrer que pour tout entier n 2 N, n est une valeur propre de f n
où f n = f f ::: f .
| {z }
n fois
2) On suppose que f est nilpotent
(c’est-à-dire qu’il existe k 2 N ; f k = 0End(E) ). Trouver un sous-ensemble
certain de valeurs propres de f .
3) Soit P (X) 2 K [X] un polynôme, degré m,
P (X) = a0 + a1 X + ::: + am X m .
Montrer que si est une valeur propre de f alors P ( ) est une valeur
propre de P (f ).
4) Soit g un endomorphisme de E. On suppose que v est un vecteur propre
de f et de g.
Montrer que v est un vecteur propre de f + g et de f g. Dans le cas
où v est non nul, quelles sont les valeurs propres associées à v pour
f + g et f g.
Correction de l’exo.3
1) est valeur propre de f , 9x 2 En f0E g ; f (x ) = x
) f 2 (x ) = 2 x
En supposant que n 2 N , on a : f n (x ) = n x
De là f n+1 (x ) = f (f n (x )) = f ( n x ) = n f (x ) = n+1 x
Donc 8n 2 N, f n (x ) = n x .
2) f nilpotent, 9k 2 N ; f k 0EndE i.e. 8x 2 E, f k (x) = 0E
f k (x n) = k x = 0E comme x 2oEn f0E g alors k = 0
2ij
donc j = e k ; j 2 [j0; k 1j] Sp (f ).
3) P (X) 2 Km [X], d’après 1) [P (f )] (x ) = P ( ) x
4) v est un vecteur propre de f et de g ) v 2 En f0E g, 9 ; 2 K ;
f (v) = v
) (f + g) (v) = f (v) + g (v) = ( + ) v
g (v) = v
et f g (v) = v.
Exercice 4
Dans l’espace vectoriel R3 , on considère l’endomorphisme f : R3 ! R3
dont la matrice 2dans la base cononique
3 = (e1 ; e2 ; e3 ) de R3 est :
1 1 1
A=4 1 1 1 5
1 1 1
1) Déterminer le ploynôme caractéristique de l’endomorphisme f
(c’est-à-dire de la matrice A). En déduire les valeurs propres de f .
2) Sans calculer les sous-espaces propres, montrer que la matrice A
est diagonalisable dans R.
3) Déterminer les sous-espaces propres de A. En déduire une base C
de R3 formée de vecteurs propres de f . Quelles est la matrice D de f
dans cette base ?
4) Soit n 2 N . Calculer An (on donnera une expession explicite).
5) Résoudre le système d’équations di¤érentielles linéaires suivant
d’inconnues les fonctions y1 , y2 , y3 de la variable x :
120
8 0
< y1 = y1 + y2 + y3
y 0 = y1 y2 + y3
: 20
y3 = y1 + y2 y3
dyi
où yi0 = pour i = 1; 2; 3, avec y1 (0) = 1, y2 (0) = 2 et y3 (0) = 2.
dx
Exercice 5
On considère les trois suites (Un )n2N , (Vn )n2N , et (Wn )n2N
dé…nies
8 par :
< Un+1 = 2Un 2Vn + Wn
Vn+1 = 2Un 3Vn + 2Wn
:
Wn+1 = Un + 2Vn
avec U0 = 2 ; V0 = 1 ; W0 = 2.
On se propose de déterminer le terme général de chacune de ces suites.
1)
0 Ecrire 1 le système sous la forme matricielle :
Un+1
@ Vn+1 A = Xn+1 = AXn et montrer que Xn = An X0 .
Wn+1
2) Calculer An et en déduire Xn puis Un , Vn et Wn en fonction de n.
Exercice 6
Soit la matrice
2 3
0 0 a1
A = 4 0 0 a2 5 2 M3 (C) avec (a1 ; a2 ) 6= (0; 0).
a1 a2 a3
1. Déterminer le polynôme caractéristique de A et montrer que si :
a23 + 4 (a21 + a22 ) 6= 0 et a21 + a22 6= 0, alors A est diagonalisable.
2. a) Montrer que si a21 + a22 = 0, alors A n’est pas diagonalisable.
b) Montrer que si a23 + 4 (a21 + a22 ) = 0, alors A n’est pas
diagonalisable.
Correction de l’exo.6
2
1. PA ( ) = det (A I3 ) = + a3 + a21 + a22 .
2
Soit PA ( ) = 0 , + a3 + a21 + a22 = 0 , = 0
2
ou + a3 + a21 + a22 = 0, dont le discriminant
M= a23 + 4 (a21 + a22 ), p
a a23 + 4 (a21 + a22 )
Si M= a23 + 4 (a21 + a22 ) 6= 0, alors 1 =
3
et
p 2
a3 + a23 + 4 (a21 + a22 )
2 = sont deux racines distinctes
2
de (E),Si M= a23 + 4 (a21 + a22 ) 6= 0 et a21 + a22 6= 0. Alors A est
diagonalisable car PA ( ) admettra trois(3) racines distinctes,
donc PA ( ) sera scindé simple.
2. a) si a21 + ap p M= a3 + 4 (a1 + a2 ) 6= 0 ,
2 2 2 2
2 = 0,et
M= a23 , M = a23 = a3 6= 0
alors 1 ou 2 est égale à 0. Ainsi PA ( ) admet 0 comme racine double
au moins car elle peut être 2 racine triple si3 a3 2= 0.: 3
0 0 a1 a1 a2 a3
Et le rang (A) = 2 car A = 4 0 0 a2 5 4 0 0 a2 5 si
a1 a2 a3 0 0 0
a2 6= 0
121
2 3
0 a1 0
Aussi A 4 a1 a3 a2 5 si a1 6= 0 et comme (a1 ; a2 ) 6= (0; 0), on a
0 a2 0
bien rang (A) = 2 et N0 = ker A et dim ker A = 3 rangA = 3 2 = 1.
Soulignons que déterminant de A = 0.
8a3 2 C et (a1 ; a2 ) 6= (0; 0), d’où dim ker A = 1 6= 2, l’ordre de
multiplicité au moins de = 0 ; Donc A n’est pas diagonalisable
si a21 + a22 = 0, 8a3 2 C et (a1 ; a2 ) 6= (0; 0).
a2
b) Si a23 + 4 (a21 + a22 ) = 0 () 3 + a21 = a22
4
a3
) rang A I3 = 2, 8a3 2 C .
2
car 2 a 3
3
0 a1
a3 6 2 a3 7
6 7
A I3 = 6 0 a2 7
2 4 2 a3 5
a1 a2 a3
2 2 3
1
a1 a2 2
a 3
4 0 1
a a2 5
2 3
1 2 2 2
0 0 (4a1 + 4a2 + a3 )
2 4a1
1
3
a1 a2 a
2 3
=4 0 1
a
2 3
a2 5
1
0 0 4a1
( = 0)
a1 6= 0.
2 2 2
Avec a1 = 0 comme 2 aa3 + 4 (a1 + a23 ) = 0 ) 4a22 + a23 = 0.
3
0 0
a3 6 2 a 7
A I3 = 6 4 0
3
a 2 5
7
2 2 1
0 a a
2 1 2 2 3 3
2
a 3 0 0
4 0 a2 1
a 5,
2 3
1 2 2
0 0 4a2 (4a2 + a3 = 0)
a2 6= 0
a3
On a : det A I3 = 0.
2
a3
On sait que si a23 + 4 (a21 + a22 ) = 0, alors = ,
2
8a3 2 C est racine double de
a3
PA ( ) et comme rang A I3 = 2, 8a3 2 C ,
2
a3
alors dim ker A I3 = 1 6= 2, l’ordre de multiplicité
2
a3
de = ;
2
donc A n’est pas diagonalisable.
Si a3 = 0 avec a23 + 4 (a21 + a22 ) = 0,
on se retrouve dans le 2.a), avec = 0 valeur propre
d’ordre triple et comme A 6= 0M3 (C) donc le rang de A est
di¤érent de zéro, et alors dim ker A < 3.
Ici encore A n’est pas diagonalisable
Remarque
122
Voici une matrice symétrique complexe qui n’est pas automatiquement
diagonalisable comme une matrice symétrique réelle.
123
T.D.4
ALGEBRE BILINEAIRE
Exercice 1
Soit E un R-espace vectoriel à base canonique B = (e1 ; e2 ; e3 ),
et f : E E ! R l’application dé…nie par :
f (x; y) = x1 y1 + 6x2 y2 + 56x3 y3 2 (x1 y2 + x2 y1 ) + 7 (x1 y3 + x3 y1 ) 18 (x2 y3 + x3 y2 )
1. Déterminer la matrice A de f dans la base B:La forme bilinéaire f est-elle dégéne-
rée ?
2. Déterminer la forme quadratique q associée à f dans la base B:
3. Décomposer q en somme de carrés indépendants. Préciser la signature et le rang de
q:
4. Déterminer une base de E orthogonale pour f (ou q);et préciser l’expression de q
dans cette base.
5. Soit "1 = e1 ; "2 = 2e1 + e2 ; "3 = 3e1 + 2e2 + e3 :
Déterminer la matrice de f dans la base B 0 = ("1 ; "2 ; "3 ).
Exercice 2
Soit E un espace vectoriel de base B = (e1 ; e2 ; e3 ) :On considère la forme quadratique
q sur E dé…nie par :
P3
x= xi ei 7 ! q (x) = x21 + 5x22 + 5x23 4x1 x2 4x1 x3 + 6x2 x3 .
i=1
1.Dé…nir la forme polaire associée à q:Ecrire la matrice A de dans la base B:
2. Préciser la signature et le rang de q:La forme est-elle dégénerée ?
3. Déterminer une base ("1 ; "2 ; "3 ) de E orthogonale pour , et préciser l’expression de
q dans cette base.
4. Déterminer une base E ? : Déterminer le noyau de et un vecteur de E isotrope
pour
:
5. Soit u un endomorphisme de E et ' une forme bilinéaire symétrique non dégéne-
rée
tels que 8 (x; y) 2 E 2 (x; y) = ' (u (x) ; y) :
a) Déterminer la matrice A de u dans la base B en fonction des matrices M de et
N de
' dans cette même base.
b) Montrer que les vecteurs propres de u associés à deux di¤érentes valeurs propres
de u sont orthogonaux pour et ' à la fois.
Exercice 3
u = (x; y; z) ; q1 (u) = 5x2 + 7y 2 + 6z 2 4xz 4yz:
u = (x; y; z; t) ; q2 (u) = x2 + y 2 + z 2 + t2 2xy + 2xz + 2xt + 2yz + 2yt 2zt:
Montrer que pour chaque forme, il existe une base orthonormale de vecteurs propres
124
E6 = ker (A 6I3 ) =< (2; 2; 1) = v1 >
E3 = ker (A 3I3 ) =< (2; 1; 2) = v2 >
E9 = ker (A 9I3 ) =< (1; 2; 2) = v3 >.
v1 = (2; 2; 1) ; v2 = (2; 1; 2) ; v3 = (1; 2; 2).
On constate que v1 :v2 = v1 :v3 = v2 :v3 = 0
Ainsi = (v1 ; v2 ; v3 ) est une base orthogonale de R3
pour le produit canonique.
v1 v2 v3
Avec u1 = , u2 = ; u3 = où
kv1 k kv2 k
p kv3 k
kv1 k = kv2 k = kv3 k = 9 = 3.
On a = (u1 ; u2 ; u3 ) qui est une base orthonormée
pour le produit scalaire canonique de R3 .
4
b) La matrice
2 de q2 relativement 3 à la base canonique de R est
1 1 1 1
6 1 1 1 1 7
B=6 4 1
7.
1 1 1 5
1 1 1 1
3
PB (X) = (2 X) (2 + X) ; Sp (B) = f2; 2g
E( 2) = ker (B + 2I4 ) =< (1; 1; 1; 1) = w1 >
E2 = ker (B 2I4 ) =< (1; 1; 0; 0) ; (1; 0; 1; 0) ; ( 1; 1; 1; 1) >.
On constate que E( 2) ?E2 avec le produit scalaire canonique de R4 ,
mais les vecteurs engendrant E2 ne sont pas systématiquement
orthogonaux canoniquement entre eux, il faudra utiliser la méthode
d’orthogonalisation de Schmidt avec le produit scalaire canonique,
pour rendre cette base orthogonale canoniquement.
Je trouve une base de E2 canoniquement orthogonale qui est :
= ((1; 1; 0; 0) = w2 ; (1; 1; 2; 0) = w3 ; (1; 1; 1; 3) = w4 ).
w1 w2 w3 w4
Soient u1 = ; u2 = ; u3 = ; u4 = où
p kw1 k pkw2 k pkw3 k kw4 k
kw1 k = p4 = 2 ; p kw2 k = 2 ; kw3 k = 6 ;
kw4 k = 12 = 2 3.
0
= (u1 ; u2 ; u3 ; u4 ) est une base canoniquement orthonormée
de R4 .
Exercice 4
Soit E = C ([ 1; 1] ; R) structuré en espace préhilbertien réel à l’aide du produit
scalaire Z
1 1
(f; g) 2 E E 7 !< f; g >= f (x) g (x) dx.
2 1
Pour i = 0; 3 on considère le polynôme Pi (x) = xi .
1. Montrer que fP0 ; P1 ; P2 g est une famille libre mais non orthogonale de E.
2. Soit F le sous-espace vectoriel de E engendré par P0 ; P1 et P2 .
a) Construire par le procédé d’orthogonalisation de Schmidt, une base orthonormée
fQ0 ; Q1 ; Q2 g de F .
b) Soit P3 la projection orthogonale de P3 sur F . Exprimer P3 dans la base
fQ0 ; Q1 ; Q2 g de F , et calculer la distance de P3 à F .
Exercice 5
Soit Mn (R) muni du produit scalaire :(M; N ) 7 !< M; N >= tr (t M N ).
tr est la trace d’une matrice et (t M ) est la transpoée de M .
1. Montrer que (: j :) est un produit scalaire sur Mn (R), l’ensemble
125
des matrices réelles carrées d’ordre n, E = Mn (R).
2. Déterminer l’orthogonal du sous-espace vectoriel V1 des matrices diagonales de
Mn (R) :
3. a) Déterminer l’orthogonal du sous-espace vectoriel V2 des matrices scalaires de
Mn (R) :
b) Etant donné M 2 Mn (R) ; trouver la projection orthogonale de M sur V2 et sur
?
V2 .
Proposition de correction de l’exo.5
A; B 2 Mn (R), (A j B) = tr (t AB).
1. (: j :) est-il un produit scalaire sur Mn (R) ?
On sait que la fonction tr est linéaire.
8A; B 2 Mn (R),
X n Xn X n X
n X
n
t t t
tr ( AB) = ( AB)kk = ( A)ki Bik = Aik Bik
k=1 k=1 i=1 k=1 i=1
Xn Xn X n X n Xn
= Bik Aik = (t B)ki Aik = (t BA)kk
k=1 i=1 k=1 i=1 k=1
= tr (t BA) =) (: j :) est symétrique sur
Mn (R) Mn (R).
Ainsi (: j :) est linéaire par rapport à un argument et
symétrique, donc (: j :) est bilinéaire symétrique.
8A 2 Mn (R),
Xn Xn X n n X
X n
tr (t AA) = (t AA)kk = (t A)ki Aik = Aik Aik
k=1 k=1 i=1 k=1 i=1
Xn Xn
= (Aik )2 0
k=1 i=1
X
n X
n
Soit tr (t AA) = 0 () (Aik )2 = 0 ()
k=1 i=1
8i; k 2 f1; 2; :::; ng, Aik = 0 =) A = 0.
Ainsi (: j :) est une forme bilinéaire symétrique,
dé…nie positive.
On conclut que (: j :) est un produit scalaire sur Mn (R).
2. V1? = fM 2 Mn (R) ; 8N 2 V1 , tr (t N M ) = 0g.
8N 2 V1 , on a (t N ) = N =) tr (t N M ) = tr (N M ).
8M = (mij ) 2 Mn (R), 8N = nij ji 2 V1 . Soit P = M N
X n
tel que P = (pij ) =) pij = mik nkj jk =)
k=1
X
n Xn
tr (M N ) = 0 =) pkk = mkk nkk ,
k=1 k=1
8 (n11 ; n22 ; :::; nnn ) 2 Rn () mkk = 0, 8k 2 f1; 2; :::; ng.
Donc V1? est le sous-espace des matrices de Mn (R) dont les
éléments diagonaux sont tous nuls.
3. a) V2? = fM 2 Mn (R) ; 8 2 R, tr ( In M ) = 0g.
8M 2 Mn (R), 8 2 R, tr ( In M ) = 0 () trM = 0.
Donc V2? est le sous-espace des matrices de Mn (R)
dont la trace est nulle.
126
(trM ) (trM )
b) 8M 2 Mn (R), M = In + M In ,
n n
(trM )
on a tr M In = 0 =) Mn (R) = V2 V2? .
n
8M 2 Mn (R),
(trM )
La projection orthogonale de M sur V2 est In .
n
La projection orthogonale de M sur V2? est
(trM )
M In .
n
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Bibliographie
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