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Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Master 2 en :
Ecosystèmes aquatiques
Thème
Soutenu par :
Melle Benyahia Rim, Melle Said Abdessameud Yasmina et Melle Berbache Samia
Devant le Jury :
Le 16 /09 /2020
Dédicace
Au nom d’Allah le clément et miséricordieux
Je dédie ce travail à :
A tous ceux qui m’ont consacré temps, patience et conseils surtout dans les
moments difficiles.
La plus chère à mon cœur, la bougie qui a éclairé ma vie et qui a contribué à
ma réussite, qui m’a toujours aidé avec ses prières, ses conseils précieux et
j’espère rendre tout ce qu’elle a fait pour moi.
Merci de tout cœur ma chère mère Ghenima, que Dieu vous accorde santé et
longue vie.
A ma deuxième chère mère Zina pour son amour sa tendresse, et pour son
soutien.
Le plus grand amour dans mon cœur, à la prunelle de mes yeux, le meilleur
guide dans ma vie et qui n’a jamais cessé de m’encourager le meilleur père.
A toute mes tantes Tassaidit, Malika, Djazira et mes oncles Khaled et Hocine.
A mes belles amies les plus prés dans mon cœur : la belle rose Najla, Rim, Aya
et toute la promotion d’écosystèmes aquatiques 2019-2020.
Yasmina
Dédicace
Je remercie avant tout le bon Dieu, le tout puissant qui m’a éclairé mon chemin tout au long
de mes études
A mon père Said, qui a été toujours mon guide et mon repère, que Dieu le compte parmi ses
biens aimés.
A l’être le plus chère à mon cœur, ma mère Souad pour ses prières, ses encouragements et
A ma chère grand-mére:Bouchra
BERBACHE Samia
REMERCIEMENTS
Avant tout, nous tenons à remercier notre bon Dieu le tout puissant qui nous a donné le
courage et la force pour mener à bout ce modeste travail dans des conditions aussi difficiles
pour nous et pour toute l’humanité suite à la pandémie du COVID-19.
Au terme de ce travail, nous voudrions tout d’abord adresser toute notre reconnaissance
à notre promotrice Dr.BELMESKINE Hayet, maitre de Conférences A à l’université Blida 1
qui a suivit fidèlement notre travail. Nous tenons à la remercier pour son encadrement et son
soutien, pour la confiance qu'elle nous a témoignée en nous confiant ce travail. Nous
apprécions sa grande chaleur humaine.
Nous voudrions aussi remercier vivement Dr. Mohamed Mahmoud Fadhila, maitre de
conférences B à l’université Blida 1, pour avoir accepté de faire partie de ce jury.
Nous désirons aussi remercier tous nos enseignants à la faculté des Sciences de la Nature et de
la Vie de l’université de Blida-1, qui nous ont fourni les outils nécessaires à la réussite de nos
études universitaires.
Nous voudrions exprimer également nos reconnaissances envers les amis et collègues qui
nous ont apporté leur soutien moral tout au long de notre démarche.
Un grand merci à Monsieur HEBBAZ Ali et Madame ROUABHI pour leur assistance.
Enfin, nous tenons à remercier toute personne ayant participé à l'élaboration de ce présent
mémoire.
Table des matières
Remerciements
Résumés
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des abréviations
Introduction
Chapitre 1 : Revue bibliographique
I.1. Définition des bouesrésiduaires .............................................................................................. 2
I.7.2.2 .Epaississement…………………………………………………………………………………17
I.. 7..2.3. Déshydratation ........................................................................................................................ 18
II.2.Analyses bactériologiques…………………………………………………………………………..29
II.2.1.Echantillonnage……………………………………………………………………………….........29
II.2.2.Méthodes analytiques……………………………………………………………………………….29
II.2.3.4.1.Salmonella ........................................................................................................................... 38
III. 1. 1. pH ........................................................................................................................................... 41
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
Liste des abréviations
ADH : Arginine Di hydrolase.
ASR : Anaérobies sulfito-réducteurs.
°C : degré Celsius.
Ca : Calcium.
Cd : Cadmium.
CE: Conductivité électrique.
Co : monoxyde de carbone.
Cr : Chrome.
CT : Coliformes totaux.
Cu : Cuivre.
DBO : Demande biologique en oxygène
D/C: Double Concentration.
DCO: Demande Chimique en Oxygène
Mg : Magnésium.
MO: Matière organique.
MV : Matière volatile.
MVS : Matière en Suspension Volatile.
N : Azote.
Ni : Nickel.
NO : Monoxyde d'azote.
NPP : Nombre le plus probable.
Pb : Plomb.
PCB : polychlorobiphényles.
PH : Potentiel d’hydrogène.
PR1 : poste de relevage 1.
SS : Salmonella-Shigella.
STEP : Station d’épuration des eaux usées.
TSI : triple sugar iron.
UFC : Unité formant colonie.
µm : Micromètre.
VF : Viande Foi.
Zn : zinc.
Liste des Figures
Figure1:Schéma des différents types de boues dans un procédé par boues activées .........03
Ses étude s’est basée sur plusieurs analyses : physico-chimique (MES, MVS, éléments
fertilisants, pH, conductivité...), et bactériologiques (le dénombrement des germes indicateurs
d’une contamination fécale (coliformes totaux, coliformes fécaux, streptocoques fécaux,
l’identification des germes en particulier les germes pathogènes.)
Les résultats conclus des études précédentes sur les propriétés bactériologiques
montrent que la charge microbienne en germes indicateurs d’une contamination fécale est très
variée d’un type de boue à l’autre (liquide, moyenne, sèche) et d’un mois à l’autre.
Les résultats conclus des études précédentes sur les propriétés physico-chimiques ont
montré que la boue résiduaire issue de la station d’épuration, riche en éléments fertilisants, et
en matière organique et présente une concentration en métaux lourds située dans la norme
AFNOR. Ce qui permet la possibilité d’utilisation agricole de ces boues.
Our study was based on several analyses: physico-chemical (MES, MVS, fertilizing
elements, pH, conductivity...), and bacteriological (enumeration of germs indicative of faecal
contamination (total coliforms, faecal coliforms, faecal streptococcus, identification of germs
specially pathogenic germs).
The results of previous studies on bacteriological properties showed that the microbial
load of germs indicative of faecal contamination varied greatly from one type of sludge to
another (liquid, medium, dry) and from one month to another.
The results of previous studies on the physico-chemical properties have shown that the
waste sludge from the wastewater treatment plant is rich in fertilizing elements and organic
matter, and has a heavy metal concentration within the AFNOR standard. This allows the
possibility of agricultural use of this sludge.
الهدف من هذا العمل البحثي هو تحديد الخصائص الفيزيائية والكيميائية والحمأة الميكروبيولوجية من محطة معالجة مياه الصرف
الصحي البراكى ،وإمكانية استخدامها فى الزراعة كتعديالت ،على التخلص من المخلفات في ظل الظروف األكثر اقتصادا مع
احترام القيود المتعلقة بحماية البيئة والصحة العامة .استندت دراساته إلى عدة تحليالت :فيزيائية كيميائية ( ، MVS ،MES
عناصر األسمدة ،ودرجة الحموضة ،والموصلية ،وما إلى ذلك) ،والجراثيم (عدد الجراثيم المؤشر التلوث البرازي (القولونيات
الكلية ،القولونيات البرازية ،العقدية البرازية ،تحديد الجراثيم ،وال سيما مسببات األمراض).
النتائج من الدراسات السابقة على الخصائص البكتريولوجية تبين أن الحمل الجرثومي للبكتيريا يدل على تلوث البراز شديد
اختلفت أنواع الطين من نوع إلى آخر (سائل ،متوسط ،جاف) ومن شهر آلخر .النتائج المستخلصة من الدراسات السابقة على
الخصائص الفيزيائية والكيميائية لها تبين أن الحمأة المتبقية من محطة معالجة مياه الصرف الصحي غنية بالعناصر المخصبة ،و
مادة عضوية ولها تركيز معادن ثقيلة ضمن المعيار أفنور .وهذا يسمح بإمكانية االستخدام الزراعي لهذه الحمأة.
الكلمات المفتاحية :الحمأة المتبقية ،االسترداد الزراعي ،التحليل الفيزيائي والكيميائي ،التحليل الجرثومي.
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Dans le contexte actuel de protection de l’environnement, l’élimination des boues
d’épuration constitue un des enjeux majeurs pour notre pays. L’accroissement du nombre de
stations d’épuration des eaux usées (STEP) en Algérie s’accompagne de production de
quantités non négligeables de boues d’épuration. L’objectif du traitement est de réduire le
volume des boues produites, mais également de les valoriser par une réutilisation à des fins
agricoles permettant ainsi d’enrichir les sols sans recourir à des engrais chimiques ou par une
valorisation de leur potentiel énergétique sous forme de biogaz et contribuer ainsi au
développement durable (Ladjel et Abbou, 2016). Le compostage est l’un des procédés de
valorisation de déchets puisqu’il permet d’obtenir, à partir de déchets organiques, un produit
stable, hygiénisé et pouvant être utilisé comme amendement agricole.
Dans le cadre de notre projet de fin d’études de master, nous avons envisagé un stage au
niveau de la STEP de Baraki à Alger afin de réaliser une étude analytique dont le but est
d’évaluer les caractéristiques physico-chimiques et bactériologiques des boues résiduaires de
cette station. Cette étude vise surtout une estimation de la possibilité de valorisation de ces
boues comme amendements pour les sols en alternative aux engrais chimiques.
Malheureusement suite à la pandémie du COVID-19, il nous a été impossible de réaliser notre
stage pratique au sein de la STEP, sauf deux visites sur terrain avant le confinement. Mais ceci
n’empêche que nous avons rédigé notre mémoire qui est composé de trois chapitres:
Le premier chapitre est une revue bibliographique contenant des notions générales sur
notre thématique qui aide à la bonne compréhension du reste du rapport.
A la sortie d'une station d'épuration, on trouve de l'eau épurée (rejetée dans le milieu
naturel) et des résidus d'épuration, constitués notamment de boues contenant des substances
minérales et organiques. Dans les stations d'épuration conventionnelles, les boues
apparaissent à deux niveaux résumés en Figure 1.
2
Chapitre 1: Revue bibliographique
Figure .1 : Schéma des différents types de boues dans un procédé par boues activées
(TELLI, 2013)
-La siccité qui est la concentration en matières sèches, exprimée en grammes de matière par
litre de boues (ou en pourcentage).
-La teneur en matière volatile ou matière organique : la teneur en matières volatiles s'exprime
en pourcentage du poids des matières sèches. Elle permet d'évaluer le degré de stabilisation
des boues et leur aptitude à subir divers traitements (digestion, incinération,).
-Le pouvoir calorifique inférieur qui permet d'évaluer leur aptitude à l'incinération. Il
correspond à la quantité de chaleur pouvant être dégagée par une certaine masse de boue.
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Chapitre 1: Revue bibliographique
Tableau 1 : Caractéristiques agronomiques des boues résiduaires (Boutin, 1982)
Eléments Azote Phosphore Potassium Matière organique
Boue fraiche 3.5 / 4.5 2/3 0.5 / 1 60 / 80
Boue digérée 2 / 2.5 1/2 0.2 / 0.5 40 / 65
Lit bactérien 40 à 70 50 à 60
Lagunage aéré 40 à 60 60 à 70
Lagunage naturel 50 à 100 30 à 60
Décanteur/digesteur 70 40 à 60
La composition exacte des boues varie en fonction de l'origine des eaux usées, de la
période de l'année et du type de traitement appliqué. Les boues sont très riches en matière
organique (50 à 70 % de la matière sèche), ce qui favorise la prolifération des
microorganismes qui se multiplient et décomposent la matière organique. En absence d'une
aération suffisante, la décomposition libère des composés organiques nauséabonds, ainsi que
le gaz à effet de serre (gaz carbonique, méthane, ...).
Les boues d'épuration peuvent contenir des composés dont les effets sont indésirables,
pour la santé de l'homme et des animaux. Ces composés, au-dessus d'un certain seuil, peuvent
rendre certaines boues impropres à l'épandage agricole (BELAID, 2015). Les boues des
stations d’épuration sont constituées généralement de :
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Chapitre 1: Revue bibliographique
-Débris organique grossiers (fibres textiles, résidus végétales, matières plastiques) ;
-Biomasse morte (résidus de cellules bactérienne, d’algues…) ;
- Polymère organique issu de l’activité de biomasse (polysaccharides, protéines…) ;
-Constituants minéraux et organiques solubles (KAROUNE, 2008)
La composition exacte des boues dépend de la source des eaux usées, de la période de l'année
et du type de traitement et de conditionnement pratiqué dans la station d’épuration.
Les boues résiduaires représentent avant tout une matière première composée de
différents éléments : Matière organique, éléments fertilisants (N et P …), d’éléments traces
métalliques, d’éléments traces organiques et d’agents pathogènes.
Selon la dose appliquée, les boues peuvent couvrir, en partie ou en totalité, les besoins
des cultures en azote, phosphore, magnésium, calcium et en soufre ou peuvent aussi corriger
des carences à l’exception de celle en potassium. Les éléments en traces tels que le cuivre, le
zinc, le chrome et le nickel présents dans les boues sont aussi indispensables au
développement des végétaux et des animaux (AMIR, 2005).
5
Chapitre 1: Revue bibliographique
bricolage...). Du fait de la décantation lors du traitement, ces contaminants chimiques se
retrouvent dans les boues à de très grandes concentrations par rapport aux eaux usées.
I.4.1. Description
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Chapitre 1: Revue bibliographique
Tableau 3 :Les opérations de traitement des boues et leurs objectifs (DUCHENE,1990)
Opération But
Pour réduire les volumes de boues, différents procédés sont mis en œuvre, comprenant
par ordre croissant d'efficacité et de coût, l'épaississement, la déshydratation et le séchage
(JARDI, 2002). En amont de ces procédés, des traitements dits de conditionnement sont
souvent utilisés pour favoriser la séparation liquide-solide. Ils utilisent des floculants
organiques de synthèse (poly électrolytes) ou minéraux (chaux, sels de fer ou d'aluminium).
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Chapitre 1: Revue bibliographique
Le conditionnement peut aussi se faire par voie thermique (autoclavage) et consiste en une
cuisson des boues à 180 - 220 °C pendant une demi-heure à deux heures pour casser les
liaisons colloïdales propres à la rétention d’eau. Ce procédé est toutefois rarement utilisé en
raison des difficultés d'emploi et d'un coût prohibitif (KAROUNE, 2008).
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Chapitre 1: Revue bibliographique
Les boues pâteuses (siccité variant de 10 à 30 %) : Actuellement majoritaires, elles
proviennent des moyennes stations et correspondent à la siccité minimale demandée.
Les boues solides : boues avec adjonction de chaux, appelées aussi boues chaulées,
(siccité supérieure à 30 %). Elles proviennent des stations de moyenne ou grande taille
et représentent plus de 30 % des tonnages de boues évacuées.
Les boues séchées : (siccité supérieure à 60 - 90 %) (CANLER et PERRET, 2013)
Les boues primaires qui se forment par le dépôt des matières décantables contenues
dans les eaux usées non traitées ; les boues fraiches sont conduites par une trémie à
boues d’où elles peuvent être retirées avec une teneur en eau d’environ 90-95%
(KOLLER, 2004)
Les boues physico-chimiques résultantes d’un traitement physico-chimique, variante du
type précédent, les matières organiques particulaires ou colloïdales contenues dans les
eaux usées sont agglomérées par addition d’un réactif coagulant (sels de fer ou
d’aluminium) ; 90 % de MES peuvent ainsi être captées. Séparées par décantation, les
boues obtenues renferment une partie importante de sels minéraux issus des eaux brutes
et de l’agent coagulant (AZABI, 2012)
Boues biologiques, encore appelées boues secondaires sont les boues issues du
traitement biologique que ce soit en culture libre (boues activées) ou en culture fixée (lits
bactériens, disques biologiques, etc.). Elles sont donc constituées essentiellement de
corps bactériens et de leurs sécrétions. Très organiques, elles présentent, à la sortie du
système d'épuration des eaux, des concentrations médiocres (autour de 10 g/l, soit une
siccité de 1%).
Parallèlement, on distingue :
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Chapitre 1: Revue bibliographique
I.6.1. L’incinération
Elle réalise la destruction de la matière organique des déchets par combustion à haute
température (+ de 500 °C) produisant des fumées et des matières minérales résiduelles
nommées cendres. Dans l’objectif d’une valorisation énergétique des déchets, la chaleur
produite est récupérée sous forme de vapeur ou d’électricité pour le fonctionnement du four
lui-même ou pour le chauffage urbain ou industriel. Les résidus de l’incinération (Mâchefer)
sont utilisables pour les travaux publics. Les boues seules ne sont pas auto combustible, elles
nécessitent des fours spéciaux et un mélange avec d’autres déchets ménagers.
L’élimination des cendres et des mâchefers exigent une décharge contrôlée de classe l
ou une unité d’inertie. Cette technique reste aussi néfaste de point de vue écologique et
environnemental puisqu’elle contribue en plus du gaspillage de matières organiques utiles
pour le sol à la diffusion de gaz très toxiques (NO, CO, SO, dioxine, etc.) qui ont fait l’objet
de règlementation spécifique.
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Chapitre 1: Revue bibliographique
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Chapitre 1: Revue bibliographique
La valorisation agricole des boues résiduaires peut être considérée comme le mode de
recyclage le plus adapté pour rééquilibrer les cycles biogéochimiques (C, N, P…), pour la
protection de l’environnement et d’un très grand intérêt économique. Elle vise à ménager les
ressources naturelles et à éviter tout gaspillage de matière organique du à l’incinération ou à
l’enfouissement dans les décharges. Les boues résiduaires peuvent ainsi remplacer ou réduire
l’utilisation excessive d’engrais couteux (MAZOUNI et RAMDANI, 2017). Cependant,
deux contraintes principales peuvent limiter l’utilisation directe des boues résiduaires comme
amendements pour le sol soit ; les éléments traces métalliques et les microorganismes
pathogènes. De plus, d’autres micropolluants peuvent se trouver dans ces boues tels que ; des
résidus de pesticides, PCB, HAP, nanoparticules, etc. A cet effet, des prétraitements de boues
avant épandage s’imposent comme par exemple le compostage et/ou vermicompostage qui
prennent une considération particulière ces dernières décennies (BOUALLEGUE, 2010).
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Chapitre 1: Revue bibliographique
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Chapitre 1: Revue bibliographique
I.7.1. 2. Le prétraitement : il a pour objectifs d’éliminer les corps étrangers et une partie des
matières en suspension (MES) dans l’eau brute, avant le traitement biologique et la filtration
tertiaires. Il se divise en :
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Chapitre 1: Revue bibliographique
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Chapitre 1: Revue bibliographique
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Chapitre 1: Revue bibliographique
I.7.1.3.2. Clarificateur : La liqueur mélangée s’écoule dans l’un des quatre bassins de
décantation secondaire disposés parallèlement les uns aux autres, où les boues activées
tombent au fond du bassin et sont enlevées. Le rôle de la décantation secondaire est d’assurer
une meilleure biomasse de l’eau traitée et de permettre par ailleurs un premier épaississement
des boues biologiques décantées (Figure 9).
La recirculation des boues est assurée par deux vis d'Archimède, dont une en secours.
Le but de la circulation des boues du décanteur secondaire vers le réacteur biologique est d’y
maintenir une concentration constante.
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Chapitre 1: Revue bibliographique
I.7.2.3. Déshydratation
Elle s’opère sur des boues épaissies et conditionnées par des polymères et emploie un
procédé de centrifugation. Ensuite ils sont déversés sur un tapis roulant perméable qui assure
l’élimination de l’eau de ces boues au fur et à mesure de leur passage sur le tapis, obtenant à
la fin une boue beaucoup plus sèche.
18
Chapitre 2
MATERIELS ET
METHODES
Chapitre 2: Matériels et méthodes
II.1.1Procédure d’échantillonnage
Dans un premier temps, et pour évaluer les caractéristiques des boues, ils ont
effectués des prélèvements d’une façon aléatoire à partir de l’aire de stockage.
II.1.2Paramètres physiques
II.1.2.1 Température
Elle joue un rôle important dans la solubilité des sels et surtout des gaz (en particulier
O2) dans l'eau ainsi que, la détermination du pH et la vitesse des réactions chimiques. La
température agie aussi comme facteur physiologique sur le métabolisme de croissance des
microorganismes vivants dans l'eau (Alain, Laurence, 2001).
𝐌₂ − 𝐌𝐟
𝐌𝐕𝐒 (%) = × 𝟏𝟎𝟎
𝐌₂
Avec :
20
Chapitre 2: Matériels et méthodes
Afin de faciliter les opérations des analyses chimiques, l’échantillon de boue doit être
préalablement sécher, broyer (dans un mortier) et tamiser afin d’éliminer les éléments
grossiers.
Préparation de l’échantillon :
- Séchage
Étaler toute la matière sur un plateau ne pouvant provoquer aucune
contamination, en une couche dont l’épaisseur ne doit pas être supérieure à 5 cm, et la
sécher dans une étuve à 105°C pendant 24 heures.
- Broyage et tamisage
-On prépare la poudre de boue en broyant l'échantillon dans un mortier, pour le
tamiser ensuite afin d'éliminer les éléments grossiers. Cette poudre sera utilisée
pour les différentes analyses chimiques
II.1.3.1.Potentiel d'hydrogène
Le pH mesure la concentration des ions H+ dans l'eau. La valeur du pH de l’eau représente son
acidité et son alcalinité (LOUAGUENOUNI, 2017)
Protocole d’analyse
a) Préparation de l’échantillon
Peser 10g de boues dans une capsule tarée.
Ajouter ensuite 100 ml de l’eau distillée.
Homogénéiser la solution avec une agitation légère à l’aide d’un agitateur
magnétique pendant 30 minutes.
b) Réalisation de la mesure du pH
Rincez l’électrode du pH-mètre avec de l’eau distillée puis l’essuyer
avec du papier absorbant. 21
Chapitre 2: Matériels et méthodes
Versez la solution à tester dans un bécher : remplissez environ la moitié du récipient.
Trempez l’électrode du pH-mètre dans la solution.
Après stabilisation de l’afficheur, relevez le pH.
Le protocole d’analyse
-Dans un bécher, 50 ml d'eau distillée sont ajoutés à 10 g de boue sédiments secs broyés et
tamisés à 2 mm (rapport 1/5).
-Après agitation pendant 1 heure à l'aide d'un agitateur réglé à la vitesse 6, et après un temps de
repos d'environ 30 minutes, l'échantillon est centrifugé par la suite pendant 2 minutes à 2000
tours / minute.
-La mesure de la conductivité électrique s'effectue sur le surnageant obtenu après centrifugation
à l'aide d'un conductimètre modèle (HI 2314 conductivités mètre HANNA instruments).
La méthode utilisée est celle de ANNE (1945), c’est la méthode par vois humide basée sur
l’oxydation de la matière organique en gaz carbonique (CO2) par le bichromate de potassium
(K2Gr2O7) en milieu sulfurique (H2SO4).
22
Chapitre 2: Matériels et méthodes
L’excès de bichromate de potassium est tiré par une solution de sel Mohr, en présence
d’indicateur coloré la diphénylamine dont la couleur passe du bleu foncé au bleu vert.
Protocole d’analyse :
o Placer une prise d’essai de 0.25g à 1g dans un ballon en verre pyrex de 150 ou
250ml, à col rodé adaptable sur une colonne réfrigérante.
o Ajouter 10ml de solution aqueuse de bichromate de potassium à 8% et 15ml
de H2SO4 concentré pur.
o Porter le ballon sur une chauffe ballon électrique, le raccorder au réfrigérant
ascendant.
o Obtenir une ébullition modérée. Poursuivre l’ébullition durant 5mn après la chute
de la première goutte de condensation.
o Laisser refroidir lentement.
o Transvaser le contenu du ballon dans une fiole jaugée de 100ml.
o Ajuster à 100ml avec de l’eau de rinçage du ballon et laisser reposer
pendant30mn
o Prélever à l’aide d’une pipette, 20ml du contenu de la fiole, et les verser dans
un bêcher en verre ordinaire de 400ml. Ajuster à 200ml avec de l’eau
distillée.
o Ajouter dans le bêcher:
1.5g de Na F
3 à 4 gouttes de diphénylamine.
o Placer le bêcher sur un agitateur magnétique surmonté d’une burette graduée au
1/20 de ml.
o Agiter et doser l’excès de bichromate à l’aide d’une solution de Mohr à 0.2N.
Au cours du titrage de solution passe successivement par les couleurs suivantes :
brune noirâtre, violette puis verte.
o Soit (X) le nombre de ml de solution de Mohr versée.
o Pour chaque série d’analyses, procéder à un témoin soit (Y) le nombre de ml de
II.1.3.6.1. L’azote
La nature et la teneur de l’azote varient beaucoup avec le type de boues (origine et mode
de traitement) (Duchene, 1990). Cet azote est en partie sous la forme organique et en partie sous
forme ammoniacale. Le dosage de l’azote total a été effectué selon la méthode de (KJELDAHL), l’azote
transformé en ammoniac est fixé par l’acide sulfurique à l’état de sulfate d’ammonium qui est déplacé par
l’eau distillée et titré à l’acide borique et l’acide sulfurique (AUBERT, 1978).
Mode opératoire
Ils minéralisent les matières organiques contenues dans la boue en
présence d’acide sulfurique et d’un catalyseur à base de sélénium :
Minéralisation
- Prise d’essai dans un ballon Kjeldahl (500 ml) muni d’un
dispositif régulateur d’ébullition.
- Ajouter 1 g de catalyseur (mélange de 995 g de potassium K2
SO4 et de 5 g de sélénium en poudre).
- Ajouter 10 ml d’acide sulfurique concentré.
- Placer un entonnoir.
- Porter lentement à ébullition et évaporer jusqu’à apparition de fumées
blanches, forcer ensuite le chauffage pendant au moins 2 heures.
- Laisser refroidir à température ambiante.
Distillation
- Transvaser si nécessaire dans l’appareil de distillation le contenu du ballon
et les eaux de rinçage (200 à 250ml).
- Introduire 50 ml de NaOH (solution à 400 g/l). 24
Chapitre 2: Matériels et méthodes
Dosage
- Transvaser 200 ml de distillat dans un récipient contenant 10 ml de
solution d’acide borique (solution à 10 g/l) et 3 à 4 gouttes d’indicateurs
(100 mg de rouge de méthyle et 500 mg de vert de bromocrésol dissous
dans 500 ml d’éthanol à 95 %).
- Titrer en utilisant la solution titrée d’acide sulfurique.
Résultats
mg/ g de MS Avec
II.1.3.6.2. Phosphore :
Le dosage de cet élément est fait par colorimétrie après minéralisation à chaud et en
milieu acide, il représente l’ensemble du phosphore organique et inorganique . (HACH,
1978).
Mode opératoire
Peser 0.5g de boue, l’introduire dans un flacon puis ajouter 500ml d’eau distillée.
Brasser énergiquement la boue de manière à obtenir une suspension, soit avec un 25
Chapitre 2: Matériels et méthodes
agitateur en verre, soit avec un agitateur magnétique durant quelques minutes.
Filtrer la suspension.
Prélever 25ml du filtrat que l’on versera dans un bêcher de100ml.
Ajouter dans ce dernier une gélule de persulfate de potassium et 2ml d’acide
Sulfurique.
II.1.3.6.3. Potassium
Solution mère 1000ppm : introduire 1.907g de KCl dans une fiole jaugée de
1000 ml, bien agiter et compléter au volume.
Solution fille à 100 ppm : prendre 100 ml de la solution mère, les introduire
dans une fiole de 100 ml, compléter au volume.
Solution d’étalonnage : prendre des fioles de 100 ml et introduire les volumes
suivants :
26
Chapitre 2: Matériels et méthodes
1 0.5 0.5
2 1 1
3 2 2
4 4 4
5 8 8
6 12 12
(LASSEE 1985)
𝑽×𝑰
K (ppm) = X.
𝑷
X : lecture de potassium
I : inverse de dilution.
27
P : prise d’essai (poids des boues en g)
Chapitre 2: Matériels et méthodes
Quel que soit la destination finale des boues, la connaissance des teneurs en éléments-traces
Métalliques est primordiale, surtout en cas de la valorisation agricole. Divers éléments traces
(Cd, Cr, Cu, Hg, Ni, Pb, Zn…) ont été analysés par absorption atomique (AIT AYANE et
SOUFIA, 2009).
Mode d’emploi
28
Chapitre 2: Matériels et méthodes
II.2.1.Echantillonnage
Le prélèvement d’un échantillon est une opération délicate à laquelle le plus grand soin doit
être apporté. Il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en sera données.
L’échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modification des caractéristiques
de l’échantillon (RODIER et al., 2009).
Les prélèvements sont réalisés à une période définie où les conditions climatiques sont
optimales (représentativité des communautés microbiennes). Ces conditions correspondent à un
prélèvement dans un temps où les boues ne sont ni trop sèches ni trop humides : en période de
pluie, attendre 2-4 jours que la boue ressuie un peu (in VIOLLET, 2015).
Le matériel de prélèvement doit faire l’objet d’une attention particulière (RODIER et al.,
2009), un matériel propre, lavé à l’eau et stérilisé au préalable, pour éviter la contamination.
Les divers prélèvements sont réalisés de préférence à l’aide d’une tarière, en tournant dans le
sens des aiguilles d’une montre, introduire la tarière dans la boue afin d’obtenir une "carotte"
complète.
Entre chaque prélèvement, enlever au maximum la boue restante sur la tarière afin d’éviter la
contamination avec le prélèvement suivant. Laver le matériel dès lors que l’on change de site de
prélèvement.
Mettre la totalité de la "carotte" dans des boites en plastique correspondantes à usage unique
(in VIOLLET, 2015).
Pour faciliter le travail de l’analyse et l’exploitation des résultats tout en évitant les erreurs, il
convient d’étiqueter ou de numéroter les prélèvements. Chaque boite doit être accompagnée
d’une fiche signalétique permettant de rassembler les renseignements utiles au laboratoire
(RODIER et al., 2009).
Dès leur prélèvement, les échantillons doivent être en général maintenus entre +1 et +4 °C
dans une glacière et analysés dans les 24 heures (DELARRAS, 2000).
Le prélèvement subira obligatoirement un certain temps de transport et une éventuelle attente
au laboratoire avant la mise en route analytique. Ces temps devront être réduits au minimum
(RODIER et al., 2009).
29
Chapitre 2: Matériels et méthodes
met en œuvre tout d’abord la technique générale des dilutions. Elle permet de préparer les
dilutions décimales da la suspension mère d’échantillon (DELARRAS, 2014).
Suspension, solution ou émulsion obtenue après qu'une quantité pesée (10 g) de boue à
analyser (l'échantillon) ait été mélangée pendant 20 min, si nécessaire en utilisant un
homogénéisateur et en observant des précautions appropriées, avec 100 ml de diluant (eau
distillée stérile : EDS) en laissant les grosses particules se déposer, si elles existent (J.O.R.A,
016).
Après nous effectuons une série de dilutions décimales par le transfert de 1 ml de la dilution
u 1/10 dans 9 ml d’EDS jusqu’à 1/1000 (10-3).
Nous évitons tout contact entre la pipette contenant l’inoculum et le diluant stérile. Bien
homogénéiser chaque dilution pendant 5 à 10 secondes en utilisant de préférence un agitateur
mécanique ; Nous changeons de pipettes entre chaque dilution (DELARRAS, 2014).
Elle se fait à l'aide d'une rampe de filtration lié à une pompe selon les étapes suivantes :
-Placer autour du bec bunsen les boites des milieux de culture préparée préalablement.
-Stériliser la face supérieure (la plaque poreuse) et les entonnoirs de l'appareil à l'aide du bec
bunsen.
-Placer la membrane stérile (membrane de 0.45 µm) sur le système de filtration avec une
pince flamber et refroidie.
II.2.2.2.Ensemencement
30
Chapitre 2: Matériels et méthodes
-Déposer la membrane sur la gélose.
Les coliformes totaux sont des bacilles à Gram (-), non sporulé, oxydase (-), aérobie et
anaérobie facultatifs. Ils se multiplient à 37°C pendant 48h. Ce type de germes peut être
recherché et dénombré dans le milieu de culture BCPL (Tefyeche, 2014).
A. Teste présomptif :
03 fois10 ml, dans 03 tubes contenant 9ml de milieu BCPL D/C muni d’une cloche de
Durham.
03 fois 01 ml, dans 03 tubes contenant 9 ml de milieu BCPL S/C muni d’une cloche de
Durham.
03 fois 0.1 ml, dans 03 tubes contenant 9 ml de milieu BCPL S/C muni d’une cloche de
Durham.
Lecture :
Après 48 Heures d’incubation à 37°C et en absence d’air, les tubes qui présentent à la fois un
trouble microbien accompagné d’un virage du milieu au jaune et un dégagement gazeux se
considèrent comme positifs. Le dénombrement des coliformes se fait selon les prescriptions
31
Chapitre 2: Matériels et méthodes
de la table du NPP (Rejsek, 2002).
B. Test confirmatif :
Les tubes de BCPL qui montrent un résultat positif après le test de présomption font l’objet
d’un repiquage à l’aide d’un ose bouclé dans des tubes contenant le milieu eau peptonée
exempte d’indole l’incubation se fait à 44 °C pendant 24 heures (Rejsek, 2002).
Lecture :
Les tubes qui présentent à la fois un anneau rouge en surface (Témoin de la production d’indole
par Escherichia Coli), après adjonction de 2 à 3 gouttes du réactif de Kovacs et un dégagement
gazeux se considèrent comme positifs (Figure11).
Le dénombrement s’effectue également selon les prescriptions de la table du NPP (Rejsek, 2002).
32
Chapitre 2: Matériels et méthodes
33
Chapitre 2: Matériels et méthodes
A. Testprésomptif
Mode opératoire :
Prélevé 1ml de tube précédent 10-1 et mettre dans le seconde tube contenant 9 ml de milieu
Rothe S/C pour avoir la dilution 10-2.
Transférer 1ml de la dilution 10-2 dans un tube contenant 9 ml de milieu Rothe S/C, pour
obtenir la dilution10-3.
Lecture :
Les tubes présentant un trouble microbien seront considérés comme positifs (Fig.24) et la
lecture finale s’effectue également selon les prescriptions de la table du NPP (Rejsek, 2002 ;
Délarras, 2008).
B. Test confirmatif:
Mode opératoire :
Les tubes de Rothe trouvés positifs feront donc l’objet d’un repiquage à l’aide d’un ose bouclé
dans un tube contenant le milieu Eva-Litsky, bien mélangé le milieu et l’inoculum
(Rejsek, 2002). L’incubation se fait cette fois ci à 37°C, pendant 24 heures(Délarras, 2003).
Lecture :
34
Chapitre 2: Matériels et méthodes
Un trouble microbien.
La lecture finale s’effectue également selon les prescriptions de la table du NPP (Lebres, 2006).
Figure 22: Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux(Maalem et al ;2018).
35
Chapitre 2: Matériels et méthodes
Cette recherche concerne les bactéries anaérobies strictes, parmi ces bactéries figure le
genre Clostridium (Rejsek, 2002), il s’agit de bacille Gram (+) presque toujours mobile (Pilet
et al., 1987) ; elles ont la possibilité de se transformer sous une forme de spores résistantes aux
conditions défavorables. (Rejsek, 2002); elles se développent en 24 à 48heures à une
température de 36 ± 2°C (Lebres et Mouffok, 2008).
Les ASR se développent sur une gélose VF en donnant des colonies typiques de couleur noire
en réduisant les sulfites en sulfures, et en présence de Fe2+(ion de fer) donne FeS (Rejsek,
2002).
Mode opératoire :
Répartir ensuite le contenu de ce flacon dans 4 tubes stériles, à raison de 5ml par tube.
Ajouter environ 20 ml de gélose VF, fondue et additionnée d’une ampoule d’Alun de fer et
d’une ampoule de Sulfite de sodium.
Laisser solidifier sur paillasse pendant 30 minutes environ, puis incuber à 37°C, pendant 24
à48 heures (Labres, 2006).
Lecture :
Dénombrer toute colonie noire d’environ 0,5 mm de diamètre, poussant en masse (Figure 13)
(Rejsek, 2002).
36
Chapitre 2: Matériels et méthodes
37
Chapitre 2: Matériels et méthodes
Pour rechercher et identifier les bactéries, nous avons utilisé la technique
d’ensemencement par râteau sur gélose coulée dans des boites de Pétri. Les milieux utilisés
sont : GN, GNAB, Chapman, Hektoen, SS, Mac Conckey (BOUCHAALA, 2010).
II.2.4.1Salmonella
Ce sont des bacilles à Gram (-), non sporulés, le plus souvent mobiles, elles fermentent
le Glucose avec ou sans production de gaz et réduisent les nitrates en nitrites, elles sont
oxydases (-), catalases (+) et aérobie-anaérobie facultative (Souna, 2011).
Deuxième jour (Isolement et identification) : Trois géloses sélectives ont été utilisées :
les géloses SS, Hektoen et Mac-conkey qui sont ensemencées par technique d’étalement en
surface à raison de 0,2 ml puis incubées à 37C° (Navoun, 2005).
Lecture : Après 24 heures, des salmonelles se présentent sous forme des colonies
incolores à centre noir (H2S positif) sur SS et colonies verdâtre ou bleuâtres à centre noir sur
Hektoen) (Navoun, 2005).
38
Chapitre 2: Matériels et méthodes
39
Chapitre 3
Résultats attendus
Et
Discussion
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion
Ce chapitre a pour objectif de synthétiser les résultats obtenus lors de l’interprétation des
analyses physico-chimiques des boues résiduaires de deux travaux ; l’un est réalisé par
Derouiche (2012) et l’autre, est réalisé par Ouabed et Ouabed (2015), sur l’étude des boues
résiduaires de la station d’épuration comme étant un amendement organique pour la croissance,
le développement et le rendement dans l’agriculture.
Selon Jardi (2002), pour la caractérisation de la valeur agronomique des boues, les
propriétés physiques et chimiques sont toujours prises en compte.
III. 1. 1. pH
Le pH de la boue ne semble pas être, à priori, un facteur limitant pour son utilisation en
agriculture ; au contraire il représente une condition favorable au développement de l’activité des
micro-organismes dans le sol.
Les analyses effectuées par Derouiche (2012) ont montré que la valeur de pH moyen des
boues est de l’ordre de 7,2. Par ailleurs les analyses effectuées par Ouabed et Ouabed (2015) ont
montré un pH de valeur 7,7. Les résultats de pH des deux études considérés est neutre et
relativement favorable à l’agriculture.
Tableau 5 :Résultats de valeurs du PH
Analyse DEROUICHE OUABED et OUABED
PH 7.2 7.7
Tableau 6 : Résultats de CE
48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion
Selon l’étude effectuée par Derouiche (2012), le taux de MO était estimé à environ
25,11%. Par ailleurs, le résultat obtenue par Ouabed et Ouabed (2015) est d’environ 6,4%.
Tableau 7 : résultats de matière organique
L’étude effectuée par Derouiche (2012), révèle un rapport C/N de la boue de 10,20 à 11,
tandis qu’Ouabed et Ouabed (2015), ont trouvé un rapport C/N de la boue de 8,35 à 9. Ce qui
signifie que la minéralisation de la matière organique s’effectue rapidement, et par conséquent la
boue peut être utilisée comme amendement organique.
Tableau 8 : Résultats de rapport C/N
III. 1. 5. L’azote
Selon les résultats obtenus par Derouiche (2012), ont montré que les boues referment
environ 1.3 % d’Azote total. De même, les résultats obtenus par Ouabed et Ouabed (2015), ont
montré que les boues referment environ 0.766 % d’azote total, donc les boues ne sont pas trop
riches en azote.
48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion
III. 1. 6. Phosphore total
D’après les résultats obtenus par Derouiche (2012), la teneur en phosphore assimilable est
très élevée, elle est de l’ordre de 290 ppm. Toutefois, d’après les résultats d’Ouabed et Ouabed
(2015), la teneur en phosphore assimilable est moyenne, elle est de l’ordre de 38.75 ppm.
Tableau 10 : Résultats de taux de Phosphore.
Les résultats de l’étude réalisée par Ouabed et Ouabed (2015) ont montré que la boue issue de
la station d’épuration des eaux usées présente des qualités et des caractéristiques permettant de la
valoriser en agriculture. Son utilisation, en mélange pour la confection d’un Substrat de culture,
pour ses éléments fertilisants, azote, phosphore, et la matière organique qu’elle apporte.
48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion
Tableau 12 : Valeurs limités des éléments traces métalliques selon FOA
Cadmium 85
Cuivre 4300
Nickel 420
Plomb 840
Zinc 7500
Mercure 57
Chrome 3000
A la lumière de ces études et ces résultats, nous pouvons dire que la réutilisation et le
recyclage de ces boues résiduaires dans le domaine agricole semble à priori poser moins de
problèmes dans l’agriculture, et préserver un environnement fragile. De plus, ces boues ont un
intérêt économique très important compte tenus que ces dernières ne contiennent pas des
quantités importantes de germes pathogènes, avec des proportions traces en métaux lourds
n’influant aucunement le développement des cultures.
Ces résultats restent parcellaires et demandent à être poursuivies par d’autres études dans
l'avenir afin de maîtriser l’influence de ces déchets sur le sol, la plante et l’environnement.
48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion
III. 2. 1. Recherche des indicateurs des contaminations fécales
La recherche des coliformes est primordiale du fait qu’un grand nombre d’entre eux vivent
en abondance sur les matières fécales des animaux à sang chaud et de ce fait constituent des
indicateurs de première importance (Aberkane et al, 2011).
Les résultats trouvés par les différentes analyses ont montré une grande variation des
concentrations de bactéries. Les analyses effectuées par Fertas et al., (2015) sur les boues
résiduaires de la STEP de Guelma consistent à mesurer les concentrations des bactéries sur des
échantillons pris d’une boue liquide, une boue solide après 6 mois, une boue solide après 1 an et
une boue solide après 2 ans. Les résultats montrent la présence des coliformes fécaux dans tous
les échantillons mais avec des concentrations différentes. L’échantillon pris de la boue solide
après 6 mois présente la concentration la plus élevée des coliformes fécaux, tandis que la valeur
minimale est enregistrée dans l’échantillon pris de la boue solide après 1 an (tableau 13-1).
Tableau 13-1 : Recherche et dénombrement des coliformes fécaux (Fertas et al., 2015)
Les analyses effectuées par Maalem et al., (2018) dans la STEP de Guelma sur 3
échantillons pris d’une boue liquide, une boue mixte et une boue sèche respectivement. Les
analyses ont été réalisées pendant 3 mois consécutifs. Les résultats ont montré la présence des
coliformes fécaux dans tous les échantillons après le troisième mois avec une forte concentration
dans la boue mixte (Tableau 13-2).
Tableau 13-2 : Recherche et dénombrement des coliformes fécaux (Maalem et al., (2018)
Les analyses effectuées par Abessa et Tabet (2014) sur des boues sèches et des boues
liquides ont montré la présence des coliformes fécaux avec une forte concentration dans les
boues sèches par rapport aux boues liquides (Tableau 13-3).
Tableau 13-3 : Recherche et dénombrement des coliformes fécaux (Abessa et Tabet, 2014)
En analysant ces résultats, on peut déduire que les coliformes fécaux sont présents dans toutes les
boues. En outre, elles se retrouvent avec une grande concentration dans les boues mixtes et les
nouvelles boues sèche formées.
Les analyses effectuées par Fertas et al., (2015) ont montré que les concentrations des
coliformes totaux varient extrêmement dans les différents échantillons, dont les valeurs
maximales sont enregistrées au niveau des boues solides âgées de 6 mois (Tableau 14-1).
Tableau 14-1 : Recherche et dénombrement des coliformes totaux (Fertas et al., 2015)
Boue liquide Boue sèche Boue sèche (1an) Boue sèche
(6mois) (2ans)
Coliformes 4600 11000 2100 11000
totaux
(UFC/100ml)
Les analyses effectuées par Maalem et al., (2018) ont montré la forte présence des
coliformes totaux dans les échantillons prisent de la boue mixte. De plus, ils sont présents avec
une forte concentration durant le troisième mois notamment dans la boue liquide et la boue mixte
(Tableau 14-2).
Tableau 14-2 : Recherche et dénombrement des coliformes totaux (Maalem et al., 2018)
Les résultats obtenus par Abessa et Tabet, (2014) ont montré la forte présence des
coliformes totaux dans la boue sèche par rapport à la boue liquide (Tableau 14-3).
Tableau 14-3 : Recherche et dénombrement des coliformes totaux (Abessa et Tabet, 2014)
Boue liquide Boue sèche
Les résultats permettent de déduire que les coliformes totaux peuvent être fortement observés
dans les boues sèches.
Les streptocoques fécaux sont des excellents indicateurs de contamination récente par la
matière fécale des animaux (Rodier, 2009).
Les résultats du dénombrement des Streptocoques fécaux effectué par (Fertas et al., 2015)
ont montré que l’effectif le plus élevé a été représenté par les boues solides âgées de 2 ans
(Tableau 15-1).
Tableau 15-1 : Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux (Fertas et al., 2015)
Les analyses réalisées par Maalem et al., (2018) montrent une augmentation de ces
germes à partir du deuxième mois dans les boues solides (Tableau 15-2).
Tableau 15-2 : Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux ( Maalem et al., 2018)
Ces résultats sont confirmés par les analyses de (ABESSA et TABET) qui ont trouvé une
forte présence des Streptocoques fécaux dans les boues sèches (Tableau 15-3).
48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion
Tableau 15-3 : Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux (Abessa et Tabet, 2014)
Donc, on peut conclure que les Streptocoques fécaux sont présents avec une forte concentration
dans les boues sèches.
III. 2. 2. Recherche et dénombrement des anaérobies sulfito-réductrices
Les analyses effectuées par Fertas et al., (2015) ont montré que le nombre le plus élevé est
au niveau des boues liquides alors que le nombre le plus faible est au niveau des boues solides
âgées de 6 mois (Tableau 16-1).
Les analyses effectuées par Maalem et al., (2018) pour la recherche et le dénombrement
des ASR ont présenté une forte charge de ces germes où les colonies ont été indénombrables
pour les trois types des boues et dans les trois prélèvements (Tableau 16-2).
Les résultats obtenus par Abessa et Tabet, (2014) ont montré la présence des germes anaérobies
sulfito-réductrice dans les boues sèches et liquides (Tableau 16-3).
48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion
Tableau 16-3 : Recherche et dénombrement des anaérobies sulfito-réductrices (Abessa et
Tabet, 2014)
Boue liquide Boue sèche
Ces résultats permettent de conclure que les ASR sont présents avec une forte
concentration dans tous types de boues.
48
CONCLUSION
CONCLUSION
Les résultats des analyses physico-chimiques dans de nombreuses études montrent que les
boues présentent des qualités et des caractéristiques permettant de les valoriser en agriculture. En
effet, son utilisation en mélange pour la confection d'un substrat de culture pour ses éléments
fertilisants, azote, phosphore et la matière organique qu'elle apporte.
Toutefois, d’après les analyse des résultats obtenus par d’autres études réalisées en Algérie,
ils ont constatés que les boues des STEP sont chargées en bactéries d’origine fécale surtout dans
les températures plus ou moins élevées notamment dans les boues âgées de plus d’un mois. Ils
ont aussi constatés la présence des germes pathogènes (Salmonella) remarquées notamment dans
les boues qui commence à devenir sèches. En outre, ils ont constatés la présence des métaux
lourds à l’état de traces mais qui peuvent aggraver le problème de leur valorisation agricole, par
accumulation.
Il est important aussi de prendre en considération des biotraitements des boues tels que ; le
compostage / vermicompostage avant leur utilisation comme amendement. En effet, le compostage
et/ou vermicompostage est une filière de recyclage prometteuse qui, à partir de ces boues, peut
fournir un produit de qualité et d’aspect acceptable par le marché tant du point de vue économique
que environnemental du fait de l’hygiénisation et de la stabilisation.
49
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