PFE PDFG

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 75

‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬

République Algérienne Démocratique et Populaire


‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
1‫جامعة البليدة‬
Université Blida 1

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie


Département de Biologie et Physiologie Cellulaire

Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Master 2 en :
Ecosystèmes aquatiques

Thème

Analyse bibliographique des boues résiduaires de la


STEP de Baraki (W. Alger)

Soutenu par :

Melle Benyahia Rim, Melle Said Abdessameud Yasmina et Melle Berbache Samia

Devant le Jury :

Mme Hamaidi F Professeur U.S.D. Blida1 Présidente


Mme Mohamed Mahmoud F MCB U.S.D. Blida1 Examinatrice

Mme Belmeskine H MCA U.S.D. Blida1 Promotrice

Le 16 /09 /2020
Dédicace
Au nom d’Allah le clément et miséricordieux

Je dédie ce travail à :

A tous ceux qui m’ont consacré temps, patience et conseils surtout dans les
moments difficiles.

La plus chère à mon cœur, la bougie qui a éclairé ma vie et qui a contribué à
ma réussite, qui m’a toujours aidé avec ses prières, ses conseils précieux et
j’espère rendre tout ce qu’elle a fait pour moi.

Merci de tout cœur ma chère mère Ghenima, que Dieu vous accorde santé et
longue vie.

A ma deuxième chère mère Zina pour son amour sa tendresse, et pour son
soutien.

Le plus grand amour dans mon cœur, à la prunelle de mes yeux, le meilleur
guide dans ma vie et qui n’a jamais cessé de m’encourager le meilleur père.

Et je dédis ce travail à ma chère sœur la source du sourire dans ma vie qui me


donne l’espoir de vivre et de réussite dans mes études Wassila et ses petits
enfants Ali et Massine.

A mon chère frère, le symbole de fidélité et de largesse et de paix le meilleure


frère dans le monde Rafik

A toute mes tantes Tassaidit, Malika, Djazira et mes oncles Khaled et Hocine.

A mes belles amies les plus prés dans mon cœur : la belle rose Najla, Rim, Aya
et toute la promotion d’écosystèmes aquatiques 2019-2020.

Yasmina
Dédicace
Je remercie avant tout le bon Dieu, le tout puissant qui m’a éclairé mon chemin tout au long
de mes études

Je dédie ce modeste travail à:

A mon père Said, qui a été toujours mon guide et mon repère, que Dieu le compte parmi ses

biens aimés.

A l’être le plus chère à mon cœur, ma mère Souad pour ses prières, ses encouragements et

soutient tout le long de ma vie.

À l'âme de ma chère grand-mére: Rym

A mon chère grand-père: Amer

À l'âme de mon chère grand-père: Rabeh

A ma chère grand-mére:Bouchra

A mon chère frère: Abderaouf et sa femme Dikra.

A mes chères sœurs: Imen, Asma.

A mes chères tantes à l'entête: Badra, Fella, Meriem.

A tous mes chers oncles

A ma chère nièce: Asil

A mes chères copines: Amina, Hadjer, Samia, Yasmina

Et à toute la famille: Benyahia et Hebbaz

Aux personnes chères à mon cœur

À toute la Promotion de master 2


Ecosystémes aquatiques 2019-2020.

A tous ceux qui m’aiment et que j’aime.


Dédicace
À Dieu le tout puissant
A mes chers parents, pour tous leurs sacrifices, leur amour, leur tendresse, leur
soutien et leurs prières tout au long de mes études.

A mes chères sœurs, Sarah,


Amira et Madina, pour
leurs encouragements permanents,
et leurs soutien Moral.
A mes chers frères, Hamza et Amine pour leurs
appui et leurs encouragements,
A toute ma famille pour leur soutien tout au long de mon parcours universitaire.

Que ce travail soit l’accomplissement de vos vœux tant allégués, et le fuit de


votre soutien infaillible.

Merci d’être toujours là pour moi.

BERBACHE Samia
REMERCIEMENTS

Avant tout, nous tenons à remercier notre bon Dieu le tout puissant qui nous a donné le
courage et la force pour mener à bout ce modeste travail dans des conditions aussi difficiles
pour nous et pour toute l’humanité suite à la pandémie du COVID-19.

Au terme de ce travail, nous voudrions tout d’abord adresser toute notre reconnaissance
à notre promotrice Dr.BELMESKINE Hayet, maitre de Conférences A à l’université Blida 1
qui a suivit fidèlement notre travail. Nous tenons à la remercier pour son encadrement et son
soutien, pour la confiance qu'elle nous a témoignée en nous confiant ce travail. Nous
apprécions sa grande chaleur humaine.

Nous remercions aussi Monsieur TAHRI TAHER, Ingénieur-Chercheur au niveau de la


STEP de Baraki (Alger) pour sa patience et ses judicieux conseils qui ont contribué à
alimenter nos réflexions.

Nous remercions aussi Professeur Hamaidi Fella, enseignante-chercheuse à l’université


Blida 1, d'avoir accepté de présider le jury de soutenance de ce mémoire ainsi que les
différents conseils que nous avons reçu de sa part.

Nous voudrions aussi remercier vivement Dr. Mohamed Mahmoud Fadhila, maitre de
conférences B à l’université Blida 1, pour avoir accepté de faire partie de ce jury.

Nous désirons aussi remercier tous nos enseignants à la faculté des Sciences de la Nature et de
la Vie de l’université de Blida-1, qui nous ont fourni les outils nécessaires à la réussite de nos
études universitaires.

Nous voudrions exprimer également nos reconnaissances envers les amis et collègues qui
nous ont apporté leur soutien moral tout au long de notre démarche.

Un grand merci à Monsieur HEBBAZ Ali et Madame ROUABHI pour leur assistance.

Enfin, nous tenons à remercier toute personne ayant participé à l'élaboration de ce présent
mémoire.
Table des matières
Remerciements
Résumés
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des abréviations
Introduction
Chapitre 1 : Revue bibliographique
I.1. Définition des bouesrésiduaires .............................................................................................. 2

I.2. Origine et formation des boues résiduaires ............................................................................. 2

I.2.1 Les bouesprimaires ............................................................................................................. 2

I.2.2. Les boues secondaires.................................................................................................................. 2

I.3. Les caractéristiques des bouesrésiduaires ............................................................................... 3

I.3.1. Matière organique............................................................................................................... 5

I.3.2. Eléments fertilisants ........................................................................................................... 5

I.3.3. Contaminants chimiques inorganiques etorganiques ........................................................ 5

I.3.4. Les micro-organismespathogènes ...................................................................................... 6

I.4. Traitement des boues résiduaires ............................................................................................ 6

I.4.1. Description .......................................................................................................................... 6

I.4.2. Les types de traitements des bouesrésiduaires .................................................................. 7

I.5. Les types de bouesrésiduaires ................................................................................................. 8

I. 5.1. Selon l’état physique................................................................................................................... 8

I.5.2. Selon l’origine .............................................................................................................................. 9

I.6. Destination finale des bouesrésiduaires ................................................................................ 10

I.6.2. Valorisation énergétique .................................................................................................. 10

I.6.3. Valorisation agricole ........................................................................................................ 12

I.7. Présentation de la STEP de BARAKI: ..................................................................................... 13

I.7.2. Filière de traitement desboues ............................................................................................... 17

I.7.2. 1. Recirculation et extraction des boues ............................................................................. 17

I.7.2.2 .Epaississement…………………………………………………………………………………17
I.. 7..2.3. Déshydratation ........................................................................................................................ 18

Chapitre 2 : Matériels et méthodes

II.1.Analyses physico-chimiques des bouesrésiduaires................................................................... 19

II.1.1. Procédure d’échantillonnage …………………………………………………………..19


II.1.2..Paramètres physiques ............................................................................................................ 19

II.1.2. 1. Température ..................................................................................................................... 19

II.1.2.2. Matières en suspension: ................................................................................................... 19

II.1.3. Paramètres chimiques ...................................................................................................... 21

II.1.3.1. Potentiel d'hydrogène…………………………………………………………………………...21


II.1.3.2. La conductivitéélectrique ................................................................................................. 22

II.1.3.3.Demande biologique enoxygène ............................................................................................ 22

II.1.3.4.La demande chimique en oxygène: ....................................................................................... 22

II.1.3.5.Dosage du carbone organique et de la matièreorganique ..................................................... 22

II.1.3.6.Les éléments fertilisants: ........................................................................................................ 23

II.1.3.7. Dosage des métaux lourds..................................................................................................... 28

II.2.Analyses bactériologiques…………………………………………………………………………..29

II.2.1.Echantillonnage……………………………………………………………………………….........29

II.2.2.Méthodes analytiques……………………………………………………………………………….29

II.2.2.1. Méthode de filtration surmembrane ................................................................................ 30

II.2.2.2. Ensemencement ................................................................................................................ 30

II.2.3. Recherche des indicateurs de contaminationfécale ................................................................... 31

II.2.3.1.Recherche des coliformes totaux et fécaux ........................................................................... 31

II.2.3.2.Recherche et dénombrement des streptocoquesfécaux......................................................... 34

II.2.3.3.Recherche et dénombrement des spores anaérobies sulfito-réducteurs: .............................. 36

II.2.3.4.Recherche des germes pathogènes......................................................................................... 37

II.2.3.4.1.Salmonella ........................................................................................................................... 38

Chapitre 3 : Résultats et discussion

III. 1. Analyses physico-chimiques ................................................................................................ 41

III. 1. 1. pH ........................................................................................................................................... 41

III. 1. 3. Matière organique (MO) ........................................................................................................ 41


III. 1. 4. Rapport C /N........................................................................................................................... 42

III. 1. 5. L’azote .................................................................................................................................... 42

III. 1. 6. Phosphore total ....................................................................................................................... 43

III. 1. 7. Métaux lourds ........................................................................................................................ 43

III. 2. Analyses bactériologiques ...................................................................................................... 43

III. 2. 1. Recherche des indicateurs des contaminations fécales.................................................... 44

III. 2. 1. 1. Recherche et dénombrement des coliformes fécaux ................................................... 44

III. 2. 1. 2. Recherche et dénombrement des coliformes totaux .................................................... 45

III. 2. 1. 3. Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux .............................................. 46

III. 2. 2. Recherche et dénombrement des anaérobies sulfito-réductrices .................................... 47

III. 2. 3. Recherche et dénombrement des Salmonelles ................................................................. 48

CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
Liste des abréviations
ADH : Arginine Di hydrolase.
ASR : Anaérobies sulfito-réducteurs.

BCPL : Bouillon lactose au pourpre de bromocresol.


C : carbone.

°C : degré Celsius.
Ca : Calcium.
Cd : Cadmium.
CE: Conductivité électrique.

CEN: Comité Européen de Normalisation.


CF : Coliformes fécaux.

Co : monoxyde de carbone.
Cr : Chrome.

CT : Coliformes totaux.
Cu : Cuivre.
DBO : Demande biologique en oxygène
D/C: Double Concentration.
DCO: Demande Chimique en Oxygène

EH: Equivalent Habitat.

EPA : Eau peptonée alcaline.


ETM : Eléments traces métalliques.
FeS : Sulfure de fer.
GN : Gélose nutritive.
GNAB : Gélose nutritive alcaline biliée.

HAP : hydrocarbures aromatiques polycyclique.


Hg : Mercure.
H2S : Sulfure d’hydrogène.

ISO : Organisation Internationale de Standardisation.


K : potassium.
LDC : Lysine Décarboxylase.
MES : Matière En Suspension.

Mg : Magnésium.
MO: Matière organique.
MV : Matière volatile.
MVS : Matière en Suspension Volatile.
N : Azote.

Ni : Nickel.

NO : Monoxyde d'azote.
NPP : Nombre le plus probable.

ODC : Ornithine Décarboxylase.


P : Phosphore.

Pb : Plomb.
PCB : polychlorobiphényles.
PH : Potentiel d’hydrogène.
PR1 : poste de relevage 1.

PR2: poste de relevage 2.


S/C : Simple concentration.
SF : : Streptocoque fécaux.

SFB : Bouillon Sélénite Cystéine.


SO : Monoxyde de soufre.

SS : Salmonella-Shigella.
STEP : Station d’épuration des eaux usées.
TSI : triple sugar iron.
UFC : Unité formant colonie.

µm : Micromètre.
VF : Viande Foi.
Zn : zinc.
Liste des Figures

Figure1:Schéma des différents types de boues dans un procédé par boues activées .........03

Figure 2:Evacuation des boues résiduaires de STEP ...................................................... 11

Figure 3:La STEP de Baraki(Source Google Earth) ..................................................... 13

Figure 4:PR1 et PR2 (photo originale) ......................................................................... 14

Figure 5:Dégrilleur (photo originale)………………………………………………….. 15

Figure 6:Bassin dessablage/ déshuilage (photo originale)…………………………….. 15

Figure 7:Décanteur primaire (photo originale)…………………………………………16

Figure 8:Bassin d’aération (photo originale)…………………………………………...16

Figure 9:Clarificateur (photo originale)…………………………………………………… 17

Figure 10: Epaississeur (photo originale)……………………………………………... 18

Figure 11: Recherche et dénombrement des coliformes totaux et fécaux ………………30

Figure 12: Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux …………………….32

Figure 13: Recherche et dénombrement des ASR ……………………………………...34

Figure 14: Recherche des Salmonella ………………………………………………….37


LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Caractéristiques agronomiques des boues résiduaires .................................. 04

Tableau 2: Caractéristiques principales des boues .......................................................... 04

Tableau 3: Les opérations de traitement des boues et leurs objectifs .............................. 07

Tableau 4: Volume à introduire pour la préparation de solution d’étalonnage………...27

Tableau 5 :Résultats de valeurs du PH ……………………………………………………39

Tableau 6 : Résultats de CE………………………………………………………………...39

Tableau 7 :Résultats de Matière organique………………………………………………..40

Tableau 8 : résultats de rapport C/N……………………………………………………….40

Tableau 9 : Résultats des taux d’Azote…………………………………………………….40

Tableau 10 : Résultats des taux de Phosphore…………………………………………….41

Tableau 11 : Résultats de métaux lourds ………………………………………………….41

Tableau 12 : Valeurs limités des éléments traces métalliques selon FOA……………….42

Tableau 13: Recherche et dénombrement des coliformes fécaux. (1-2-3)….................... 44

Tableau 14: Recherche et dénombrement des coliformes totaux.(1-2-3)......................... 45

Tableau 15: Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux.(1-2-3) ................... 46

Tableau 16: Recherche et dénombrement des anaérobies sulfito-réductrices.(1-2-3) .....47

Tableau 17: Recherche et dénombrement des Salmonelles.............................................. 48

Tableau18 :Valeurs des microorganismes selon AFNOR …………………………………48


Résumé

Ce travail de recherche a pour objectif de déterminer les propriétés physico-chimiques


et microbiologiques des boues résiduaires issues de la station d’épuration des eaux usées de
BARAKI, et la possibilité de les utiliser dans l’agriculture en tant qu’amendements, pour
éliminer les résidus dans les conditions les plus économiques tout en respectant les contraintes
liées à la protection de l’environnement et l’hygiène publique.

Ses étude s’est basée sur plusieurs analyses : physico-chimique (MES, MVS, éléments
fertilisants, pH, conductivité...), et bactériologiques (le dénombrement des germes indicateurs
d’une contamination fécale (coliformes totaux, coliformes fécaux, streptocoques fécaux,
l’identification des germes en particulier les germes pathogènes.)

Les résultats conclus des études précédentes sur les propriétés bactériologiques
montrent que la charge microbienne en germes indicateurs d’une contamination fécale est très
variée d’un type de boue à l’autre (liquide, moyenne, sèche) et d’un mois à l’autre.

Les résultats conclus des études précédentes sur les propriétés physico-chimiques ont
montré que la boue résiduaire issue de la station d’épuration, riche en éléments fertilisants, et
en matière organique et présente une concentration en métaux lourds située dans la norme
AFNOR. Ce qui permet la possibilité d’utilisation agricole de ces boues.

Mots clés : boues résiduaires, valorisation agricole, analyse physico-chimique, analyse


bactériologique.
Abstract

The objective of this research work is to determine the physico-chemical and


microbiological properties of the waste sludge from the BARAKI wastewater treatment plant,
and the possibility of using it in agriculture as soil amendment, in order to dispose of the
residues in the most economical conditions while respecting the constraints related to the
protection of the environment and public health.

Our study was based on several analyses: physico-chemical (MES, MVS, fertilizing
elements, pH, conductivity...), and bacteriological (enumeration of germs indicative of faecal
contamination (total coliforms, faecal coliforms, faecal streptococcus, identification of germs
specially pathogenic germs).

The results of previous studies on bacteriological properties showed that the microbial
load of germs indicative of faecal contamination varied greatly from one type of sludge to
another (liquid, medium, dry) and from one month to another.

The results of previous studies on the physico-chemical properties have shown that the
waste sludge from the wastewater treatment plant is rich in fertilizing elements and organic
matter, and has a heavy metal concentration within the AFNOR standard. This allows the
possibility of agricultural use of this sludge.

Keywords: sewage sludge, agricultural valorization, physico-chemical analysis,


bacteriological analysis.
‫الملخص‪:‬‬

‫الهدف من هذا العمل البحثي هو تحديد الخصائص الفيزيائية والكيميائية والحمأة الميكروبيولوجية من محطة معالجة مياه الصرف‬

‫الصحي البراكى ‪ ،‬وإمكانية استخدامها فى الزراعة كتعديالت ‪ ،‬على التخلص من المخلفات في ظل الظروف األكثر اقتصادا مع‬

‫احترام القيود المتعلقة بحماية البيئة والصحة العامة‪ .‬استندت دراساته إلى عدة تحليالت‪ :‬فيزيائية كيميائية ( ‪، MVS ،MES‬‬

‫عناصر األسمدة ‪ ،‬ودرجة الحموضة ‪ ،‬والموصلية ‪ ،‬وما إلى ذلك) ‪ ،‬والجراثيم (عدد الجراثيم المؤشر التلوث البرازي (القولونيات‬

‫الكلية ‪ ،‬القولونيات البرازية ‪ ،‬العقدية البرازية ‪ ،‬تحديد الجراثيم ‪ ،‬وال سيما مسببات األمراض‪).‬‬

‫النتائج من الدراسات السابقة على الخصائص البكتريولوجية تبين أن الحمل الجرثومي للبكتيريا يدل على تلوث البراز شديد‬

‫اختلفت أنواع الطين من نوع إلى آخر (سائل ‪ ،‬متوسط ‪ ،‬جاف) ومن شهر آلخر‪ .‬النتائج المستخلصة من الدراسات السابقة على‬

‫الخصائص الفيزيائية والكيميائية لها تبين أن الحمأة المتبقية من محطة معالجة مياه الصرف الصحي غنية بالعناصر المخصبة‪ ،‬و‬

‫مادة عضوية ولها تركيز معادن ثقيلة ضمن المعيار أفنور‪ .‬وهذا يسمح بإمكانية االستخدام الزراعي لهذه الحمأة‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية‪ :‬الحمأة المتبقية ‪ ،‬االسترداد الزراعي ‪ ،‬التحليل الفيزيائي والكيميائي ‪ ،‬التحليل الجرثومي‪.‬‬
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Dans le contexte actuel de protection de l’environnement, l’élimination des boues
d’épuration constitue un des enjeux majeurs pour notre pays. L’accroissement du nombre de
stations d’épuration des eaux usées (STEP) en Algérie s’accompagne de production de
quantités non négligeables de boues d’épuration. L’objectif du traitement est de réduire le
volume des boues produites, mais également de les valoriser par une réutilisation à des fins
agricoles permettant ainsi d’enrichir les sols sans recourir à des engrais chimiques ou par une
valorisation de leur potentiel énergétique sous forme de biogaz et contribuer ainsi au
développement durable (Ladjel et Abbou, 2016). Le compostage est l’un des procédés de
valorisation de déchets puisqu’il permet d’obtenir, à partir de déchets organiques, un produit
stable, hygiénisé et pouvant être utilisé comme amendement agricole.

Cependant, les boues d’épuration sont riches en substances chimiques et en micro-


organismes venant de la contamination des eaux par plusieurs produits chimiques et des
agents pathogènes. Ces substances ont des effets indésirables soit pour la conservation des sols,
soit pour la qualité alimentaire des cultures, soit pour la santé de l’homme et des animaux. Elles
peuvent également être chargées en divers polluants à savoir les éléments traces métalliques
ainsi que les substances organiques. La présence de ces micropolluants, réglementés ou non,
dans les boues de stations de traitement des eaux usées doivent être connus afin de bien traiter et
valoriser les boues (Fertas et al., 2015).

Dans le cadre de notre projet de fin d’études de master, nous avons envisagé un stage au
niveau de la STEP de Baraki à Alger afin de réaliser une étude analytique dont le but est
d’évaluer les caractéristiques physico-chimiques et bactériologiques des boues résiduaires de
cette station. Cette étude vise surtout une estimation de la possibilité de valorisation de ces
boues comme amendements pour les sols en alternative aux engrais chimiques.
Malheureusement suite à la pandémie du COVID-19, il nous a été impossible de réaliser notre
stage pratique au sein de la STEP, sauf deux visites sur terrain avant le confinement. Mais ceci
n’empêche que nous avons rédigé notre mémoire qui est composé de trois chapitres:

 Le premier chapitre est une revue bibliographique contenant des notions générales sur
notre thématique qui aide à la bonne compréhension du reste du rapport.

 Le deuxième chapitre décrivant le matériel et les protocoles adéquats pour la


réalisation des différentes analyses. 
 Le troisième chapitre est une synthèse des résultats attendus.
1
Chapitre 1
Revue bibliographique
Chapitre 1: Revue bibliographique

I.1. Définition des boues résiduaires


Selon le Comité Européen de Normalisation (CEN), les boues sont définies comme « un
mélange d'eau et de matières solides, séparé par des procédés naturels ou artificiels des divers
types d'eau qui le contiennent ». Donc les boues sont des matières issues du traitement des
eaux usées où l'épuration de ces eaux usées, domestiques et/ou industrielles, s'effectue dans
une station d’épuration (STEP) en différentes étapes selon des techniques appliquées. Ce
résidu est constitué de matières minérales inertes, d'azote, de phosphore et de matières
organiques (JARDI, 2002).

I.2. Origine et formation des boues résiduaires

A la sortie d'une station d'épuration, on trouve de l'eau épurée (rejetée dans le milieu
naturel) et des résidus d'épuration, constitués notamment de boues contenant des substances
minérales et organiques. Dans les stations d'épuration conventionnelles, les boues
apparaissent à deux niveaux résumés en Figure 1.

I.2.1 Les boues primaires


Les boues de traitement des eaux primaires sont produites dans les bassins par simple
décantation des matières en suspension (MES) organiques et minérales contenues dans les
eaux usées.

I.2.2. Les boues secondaires

Ces boues proviennent généralement de la séparation de cette biomasse bactérienne et


l'eau épurée dans le décanteur secondaire. On peut rencontrer deux types des boues
secondaires :

 Les boues de traitement secondaire physico-chimique proviennent de l'agglomération


des matières organiques particulaires ou colloïdales contenues dans les eaux usées, par
addition d'un réactif coagulant (sels de fer ou d'aluminium) qui sont ensuite séparées
par décantation.
 Les boues de traitement secondaire biologique sont essentiellement composées des
résidus de bactéries épuratrices « cultivées » dans les bassins d'épuration biologique
aérobie des stations d'épurations (ADDOU, 2009).

2
Chapitre 1: Revue bibliographique

Figure .1 : Schéma des différents types de boues dans un procédé par boues activées
(TELLI, 2013)

I.3. Les caractéristiques des boues résiduaires


Les boues sont caractérisées par un certain nombre de critères définissant leur
composition physique et chimique (tableaux 1 et 2) :

-La siccité qui est la concentration en matières sèches, exprimée en grammes de matière par
litre de boues (ou en pourcentage).

-La teneur en matière volatile ou matière organique : la teneur en matières volatiles s'exprime
en pourcentage du poids des matières sèches. Elle permet d'évaluer le degré de stabilisation
des boues et leur aptitude à subir divers traitements (digestion, incinération,).

- La teneur en matière minérale : c’est la différence entre la matière sèche et la matière


volatile.

-Le pouvoir calorifique inférieur qui permet d'évaluer leur aptitude à l'incinération. Il
correspond à la quantité de chaleur pouvant être dégagée par une certaine masse de boue.

-La composition en matières fertilisantes (carbone organique, phosphore, azote, oligo-


éléments), en éléments indésirables (traces métalliques et en composés traces organiques) et
en micro-organismes.

3
Chapitre 1: Revue bibliographique
Tableau 1 : Caractéristiques agronomiques des boues résiduaires (Boutin, 1982)
Eléments Azote Phosphore Potassium Matière organique
Boue fraiche 3.5 / 4.5 2/3 0.5 / 1 60 / 80
Boue digérée 2 / 2.5 1/2 0.2 / 0.5 40 / 65

Tableau 2 : Caractéristiques principales des boues (FNDEA, 1990)


Procédé Matière sèche (g/l) Matière organique
(%)
Boue activée en aération prolongée 20 à 50 60 à 70

Lit bactérien 40 à 70 50 à 60
Lagunage aéré 40 à 60 60 à 70
Lagunage naturel 50 à 100 30 à 60

Décanteur/digesteur 70 40 à 60

La composition exacte des boues varie en fonction de l'origine des eaux usées, de la
période de l'année et du type de traitement appliqué. Les boues sont très riches en matière
organique (50 à 70 % de la matière sèche), ce qui favorise la prolifération des
microorganismes qui se multiplient et décomposent la matière organique. En absence d'une
aération suffisante, la décomposition libère des composés organiques nauséabonds, ainsi que
le gaz à effet de serre (gaz carbonique, méthane, ...).

La décomposition des boues d'épuration libère également de grandes quantités d'azote


(principalement sous forme de nitrate) et de phosphore. Les métaux lourds représentent, en
moyenne, moins de 0,15 % de la matière sèche. La réglementation évolue avec l'efficacité
croissante de la gestion des déchets et les avancées techniques de leur traitement (KOLLER,
2004).

Les boues d'épuration peuvent contenir des composés dont les effets sont indésirables,
pour la santé de l'homme et des animaux. Ces composés, au-dessus d'un certain seuil, peuvent
rendre certaines boues impropres à l'épandage agricole (BELAID, 2015). Les boues des
stations d’épuration sont constituées généralement de :

-Particules minérales (argiles, carbonates, silicates, phosphate…) ;

4
Chapitre 1: Revue bibliographique
-Débris organique grossiers (fibres textiles, résidus végétales, matières plastiques) ;
-Biomasse morte (résidus de cellules bactérienne, d’algues…) ;
- Polymère organique issu de l’activité de biomasse (polysaccharides, protéines…) ;
-Constituants minéraux et organiques solubles (KAROUNE, 2008)
La composition exacte des boues dépend de la source des eaux usées, de la période de l'année
et du type de traitement et de conditionnement pratiqué dans la station d’épuration.

Les boues résiduaires représentent avant tout une matière première composée de
différents éléments : Matière organique, éléments fertilisants (N et P …), d’éléments traces
métalliques, d’éléments traces organiques et d’agents pathogènes.

I.3.1. Matière organique


La concentration en matière organique peut varier de 30 à 80 %. La matière organique
des boues est constituée de matières particulaires éliminées par gravité dans les boues
primaires, des lipides (6 à 19 % de la matière organique), des polysaccharides, des protéines
et des acides aminés (jusqu’à 33 % de la matière organique), de la lignine, ainsi que des
produits de métabolisation et des corps microbiens résultant des traitements biologiques
(digestion, stabilisation).

I.3.2. Eléments fertilisants

Selon la dose appliquée, les boues peuvent couvrir, en partie ou en totalité, les besoins
des cultures en azote, phosphore, magnésium, calcium et en soufre ou peuvent aussi corriger
des carences à l’exception de celle en potassium. Les éléments en traces tels que le cuivre, le
zinc, le chrome et le nickel présents dans les boues sont aussi indispensables au
développement des végétaux et des animaux (AMIR, 2005).

I.3.3. Contaminants chimiques inorganiques et organiques


Ces mêmes éléments traces métalliques (cuivre, le zinc, le chrome et le nickel)
indispensables au développement des végétaux et des animaux peuvent se révéler toxiques à
trop fortes doses. D’autres, tels que le cadmium et plomb sont des toxiques potentiels. Aussi,
dans les boues, une multitude de polluants organiques (HAP, Phtalates, PCB, etc) peut se
trouver en concentrations en général de l’ordre de µg/kg MS. La nature et la concentration des
eaux usées en polluants organiques et inorganiques sont très dépendantes des activités
raccordées au réseau. L'essentiel des contaminations chimiques vient des rejets industriels et
dans une moindre mesure des rejets domestiques (utilisation de solvants, déchets de

5
Chapitre 1: Revue bibliographique
bricolage...). Du fait de la décantation lors du traitement, ces contaminants chimiques se
retrouvent dans les boues à de très grandes concentrations par rapport aux eaux usées.

I.3.4. Les micro-organismes pathogènes


Les boues contiennent des milliards de microorganismes vivants qui jouent un rôle essentiel
dans les processus d'épuration. Une grande partie est pathogène (virus, bactéries, protozoaires,
champignons, helminthes, etc.) et provient en majorité des excréments humains ou animaux.
La concentration d'une eau usée en germes pathogènes dépend du secteur d'activité d’origine :
les eaux provenant d'abattoirs ou de toute industrie traitant de produits d'animaux sont très
largement contaminées. Ainsi, par mesure de précaution, et afin d’éviter de propager la
maladie de la vache folle, il est interdit d'utiliser les boues d'épuration provenant des eaux
usées des abattoirs ou des équarrissages pour fabriquer de la fumure ou du compost (arrêté
n°2210 du 30 avril 2004 : Abattoirs). D’une façon générale, les boues doivent subir un
prétraitement avant leur utilisation en agriculture (AMIR, 2005)

I.4.Traitement des boues résiduaires

I.4.1. Description

Les traitements biologiques ou physico-chimiques utilisés pour l’épuration des eaux


résiduaires génèrent une production importante de boues diluées (> 99% d’eau) et contenant
de la matière organique fermentescible. Les principaux objectifs de la filière de traitement des
boues seront donc (tableau 3) :

1- Des traitements d’épaississement et \ou déshydratation et le séchage, des traitements de


réduction de la teneur en eau pour améliorer leurs caractéristiques physiques, et deconcentrer
et diminuer le volume des boues à stocker et à épandre.

2- Des traitements de stabilisation (réduction de nuisance olfactive) pour réduire la

fermentescibilité des boues afin de limiter ou d’éliminer les mauvaises odeurs.

3- Des traitements d’hygiénisation qui visent à éliminer la charge des microorganismes

Pathogènes (DEROUICHE, 2012)

6
Chapitre 1: Revue bibliographique
Tableau 3 :Les opérations de traitement des boues et leurs objectifs (DUCHENE,1990)

Opération But

Stabiliser et Limiter les évolutions ultérieures


s’accompagnant de nuisances.
Stabilisation
Eliminer une partie de l’eau interstitielle afin d’éviter son
Concentration transport.
Assurer une capacité tampon harmonisant les besoins
Stockage d’extraction et les possibilités d’évacuation à l’extérieur.
Donner au destinataire finale un produit connu et
relativement constant.
Homogénéisation
Conditionnement Modifier les caractéristiques de la boue afin de faciliter la
séparation des phases solides et liquides.

Déshydratation Augmenter la siccité afin de rendre le produit solide ou


pâteux.

I.4.2. Les types de traitements des boues résiduaires

I.4.2.1. Traitement de stabilisation

Le rôle de la stabilisation est de réduire le pouvoir fermentescible de la boue. Elle est


réalisée soit par injection de réactifs chimiques (Ex. : chaux vive) qui bloquent les réactions
de fermentation, soit le plus souvent par des méthodes biologiques anaérobies ou aérobies
(Ex. : Compostage), ou par séchage thermique (BENNALI, 2013). Ces traitements s'appliquent
aux boues mixtes fraîches, aux boues secondaires ou à l'ensemble des boues afin de réduire
leur fermentescibilité, et limiter voire annuler, les nuisances olfactives (KOLLER, 2004)

I.4.2.2. Réduction de la teneur en eau

Pour réduire les volumes de boues, différents procédés sont mis en œuvre, comprenant
par ordre croissant d'efficacité et de coût, l'épaississement, la déshydratation et le séchage
(JARDI, 2002). En amont de ces procédés, des traitements dits de conditionnement sont
souvent utilisés pour favoriser la séparation liquide-solide. Ils utilisent des floculants
organiques de synthèse (poly électrolytes) ou minéraux (chaux, sels de fer ou d'aluminium).

7
Chapitre 1: Revue bibliographique
Le conditionnement peut aussi se faire par voie thermique (autoclavage) et consiste en une
cuisson des boues à 180 - 220 °C pendant une demi-heure à deux heures pour casser les
liaisons colloïdales propres à la rétention d’eau. Ce procédé est toutefois rarement utilisé en
raison des difficultés d'emploi et d'un coût prohibitif (KAROUNE, 2008).

 L’épaississement : il vise à augmenter la cécité des boues (teneur en matière sèche)


sans pour autant modifier le caractère liquide de la boue. Cet épaississement peut se
faire simplement par voie gravitaire dans un concentrateur ou par des moyens
mécaniques. (LÉONARD, 2002)
 La déshydratation : elle consiste augmenter la siccité (30 à 40 % de matière sèche),
et modifier l'état physique des boues. Celles-ci passent de l'état liquide à l'état pâteux
ou solide. Généralement, une boue est jugée apte à être déshydratée lorsque sa
concentration est au minimum de 15g/L. Les techniques de déshydratation sont soit
mécaniques (décantation, filtration) ou naturelles (séchage).

I.4.2.3. Les traitements d’hygiénisation


L'hygiénisation est un "traitement qui réduit à un niveau non détectable les agents
pathogènes présents dans les boues". Elle ne s’impose que dans certains contextes
d’utilisation agronomique ; la plupart des boues épandues ne sont pas hygiénisées. La maîtrise
du risque sanitaire reposant de façon satisfaisante sur l'application de règles de bonnes
pratiques (DEROUICHE, 2012)

I.5. Les types de boues résiduaires


Il existe un grand nombre de types de boues selon des combinaisons de plusieurs critères
(DEROUICHE, 2012) :

-La nature de l’effluent (urbain, laiterie, abattoir, papeterie…),

- le type du traitement des eaux (primaire, physico-chimique, biologique),

- Le procédé de stabilisation (aérobie, anaérobie, chaulage, compostage),

- L’état physique des boues (liquide, pâteuse, solide…),

- Le type de matériel de déshydratation (filtre-presse, centrifugation, table d’égouttage…).

I. 5.1. Selon l’état physique


 Les boues liquides (siccité variant de 1 à 10 %) : Elles sont très fréquentes sur les
stations de très faible capacité et en zone rurale.

8
Chapitre 1: Revue bibliographique
 Les boues pâteuses (siccité variant de 10 à 30 %) : Actuellement majoritaires, elles
proviennent des moyennes stations et correspondent à la siccité minimale demandée.
 Les boues solides : boues avec adjonction de chaux, appelées aussi boues chaulées,
(siccité supérieure à 30 %). Elles proviennent des stations de moyenne ou grande taille
et représentent plus de 30 % des tonnages de boues évacuées.
 Les boues séchées : (siccité supérieure à 60 - 90 %) (CANLER et PERRET, 2013)

I.5.2. Selon l’origine


Selon les différentes phases de traitement des eaux usées, on obtient des boues à
caractéristiques différentes :

 Les boues primaires qui se forment par le dépôt des matières décantables contenues
dans les eaux usées non traitées ; les boues fraiches sont conduites par une trémie à
boues d’où elles peuvent être retirées avec une teneur en eau d’environ 90-95%
(KOLLER, 2004)
 Les boues physico-chimiques résultantes d’un traitement physico-chimique, variante du
type précédent, les matières organiques particulaires ou colloïdales contenues dans les
eaux usées sont agglomérées par addition d’un réactif coagulant (sels de fer ou
d’aluminium) ; 90 % de MES peuvent ainsi être captées. Séparées par décantation, les
boues obtenues renferment une partie importante de sels minéraux issus des eaux brutes
et de l’agent coagulant (AZABI, 2012)
 Boues biologiques, encore appelées boues secondaires sont les boues issues du
traitement biologique que ce soit en culture libre (boues activées) ou en culture fixée (lits
bactériens, disques biologiques, etc.). Elles sont donc constituées essentiellement de
corps bactériens et de leurs sécrétions. Très organiques, elles présentent, à la sortie du
système d'épuration des eaux, des concentrations médiocres (autour de 10 g/l, soit une
siccité de 1%).

Parallèlement, on distingue :

 Boues mixtes : (boues primaires + boues biologiques) qui sont issues de la


quasi-totalité des filières de traitement complètes.
 Boues d’aération prolongée qui existent au niveau des STEP sans
décantation primaire. Elles sont moins organiques et donc produisent moins
de nuisances ultérieures (MAZOUNI et RAMDANI, 2017).

9
Chapitre 1: Revue bibliographique

I.6. Destination finale des boues résiduaires


L’évacuation des boues d’épuration apparait comme la phase la plus délicate de
l’épuration des eaux usées. Il s’agit de se débarrasser de ces résidus par des procédés
provoquant le minimum de nuisances tout en limitant les frais de l’opération (BENNALI,
2013). Pour la destination finale de boues déshydratées, on pourra (en fonction des propriétés
économiques) envisager soit l’incinération, la valorisation énergétique ou la valorisation
agricole (Figure 2).

I.6.1. L’incinération

Elle réalise la destruction de la matière organique des déchets par combustion à haute
température (+ de 500 °C) produisant des fumées et des matières minérales résiduelles
nommées cendres. Dans l’objectif d’une valorisation énergétique des déchets, la chaleur
produite est récupérée sous forme de vapeur ou d’électricité pour le fonctionnement du four
lui-même ou pour le chauffage urbain ou industriel. Les résidus de l’incinération (Mâchefer)
sont utilisables pour les travaux publics. Les boues seules ne sont pas auto combustible, elles
nécessitent des fours spéciaux et un mélange avec d’autres déchets ménagers.

L’élimination des cendres et des mâchefers exigent une décharge contrôlée de classe l
ou une unité d’inertie. Cette technique reste aussi néfaste de point de vue écologique et
environnemental puisqu’elle contribue en plus du gaspillage de matières organiques utiles
pour le sol à la diffusion de gaz très toxiques (NO, CO, SO, dioxine, etc.) qui ont fait l’objet
de règlementation spécifique.

I.6.2. Valorisation énergétique

La valorisation énergétique est un procédé qui permet de valoriser des matières


organiques en produisant une énergie renouvelable (électricité, chaleur). La valorisation
énergétique (méthanisation ou pyrolyse) des boues participe de manière évidente à la
protection de l’environnement.

10
Chapitre 1: Revue bibliographique

Figure 2 : Evacuation des boues résiduaires de STEP (BENNALI, 2013)

11
Chapitre 1: Revue bibliographique

I.6.3. Valorisation agricole

La valorisation agricole des boues résiduaires peut être considérée comme le mode de
recyclage le plus adapté pour rééquilibrer les cycles biogéochimiques (C, N, P…), pour la
protection de l’environnement et d’un très grand intérêt économique. Elle vise à ménager les
ressources naturelles et à éviter tout gaspillage de matière organique du à l’incinération ou à
l’enfouissement dans les décharges. Les boues résiduaires peuvent ainsi remplacer ou réduire
l’utilisation excessive d’engrais couteux (MAZOUNI et RAMDANI, 2017). Cependant,
deux contraintes principales peuvent limiter l’utilisation directe des boues résiduaires comme
amendements pour le sol soit ; les éléments traces métalliques et les microorganismes
pathogènes. De plus, d’autres micropolluants peuvent se trouver dans ces boues tels que ; des
résidus de pesticides, PCB, HAP, nanoparticules, etc. A cet effet, des prétraitements de boues
avant épandage s’imposent comme par exemple le compostage et/ou vermicompostage qui
prennent une considération particulière ces dernières décennies (BOUALLEGUE, 2010).

 Le compostage : Le compostage est un processus de décomposition et de


transformation « contrôlées » de déchets organiques sous l’action de populations
microbiennes diversifiées évoluant en milieu aérobie (Sharma et al., 1997).
L'utilisation du compost permet une amélioration de la qualité physique et chimique
du sol et a des effets bénéfiques sur la faune du sol (Subler et al., 1998; Carpenter
Boggs et al., 2000)

 Le vermicompostage : Le terme vermicompostage (lombricompostage) se réfère à


l’utilisation de vers de terre pour composter les résidus organiques. Les vers de terre
peuvent consommer pratiquement tous les types de matières organiques et peuvent
absorber l’équivalent de leur propre poids par jour. Les excréments (turriculés) des
vers de terre sont riches en nitrate, et en formes disponible de P, K, Ca, Mg.

12
Chapitre 1: Revue bibliographique

I.7. Présentation de la STEP de BARAKI :


La station est située dans la wilaya d’Alger, à Baraki à environ 18 km au sud-est d'Alger
et à 35 km au nord-est de Blida, et s'étend sur une superficie de 10 km2 (Figure 3). Elle est
dimensionnée pour recevoir une quantité d’eau usée estimée à 150 000 m3/j pour une capacité
nominale de 900 000 équivalents habitant (EH). Le bassin de traitement reçoit les eaux
domestiques évacuées de la station de pompage d’El-Harrach (70%), et 30% qui arrivent
gravitairement dans un collecteur de Baba Ali. Une fois l'eau épurée, elle est acheminée
directement pour être versée dans l'oued. La chaîne de traitement est composée de deux
lignes : une ligne d’eau (prétraitement mécanique, traitement biologique) et une ligne de boue
(épaississeurs, digesteurs, conditionnement).

Figure 3 : La STEP de Baraki (Source Google Earth)

I.7.1. Description du procédé de fonctionnement de la station


La chaine de traitement est composée de deux lignes : une ligne eau et une ligne de boue.
I.7.1. 1. Postes de relevage (PR1 et PR2) : L'alimentation de la station est assurée par trois
collecteurs du réseau d’assainissement aboutissant en entrée de station (Figure 4):
- Les collecteurs Rive Gauche et Harrach Industriel, au poste de relèvement n° 1 au Nord de
la station.
- Le collecteur Baba Ali qui arrive au Sud de la station et la traverse pour aboutir au poste de
relevage n° 2.

13
Chapitre 1: Revue bibliographique

A : PR1 (photo originale) B : PR2 (photo originale)


Figure 4 : PR1 et PR2 (photo originale)

I.7.1. 2. Le prétraitement : il a pour objectifs d’éliminer les corps étrangers et une partie des
matières en suspension (MES) dans l’eau brute, avant le traitement biologique et la filtration
tertiaires. Il se divise en :

 Dégrillage : Automatique vertical en deux files parallèles équipées chacune d'une


grille grossière et d'une grille fine. Evacuation automatique des refus de dégrillage par
convoyeur dans une benne (Figure 5).

14
Chapitre 1: Revue bibliographique

Figure 5 : Dégrilleur (photo originale)

 Dessableur-Dégraisseur : Un canal de sortie amena les eaux dégrillées vers le


Dessableur. Ces deux phases sont ainsi combinées et réalisées dans un même ouvrage.
Le dessableur permet d'extraire de l’eau les graviers, sables et particules minérales
non traitables (figure 6).

Figure 6 : Bassin dessablage/ déshuilage (photo originale)

 Décantation primaire : c’est l’élimination des matières en suspension. Elle est


assurée dans deux décanteurs circulaires avec racleurs de fond et de surface à
entraînement périphérique. Un second ouvrage de by-pass des effluents est localisé en
aval des décanteurs primaires (Figure 7).

15
Chapitre 1: Revue bibliographique

Figure 7 : décanteur primaire (photo originale)

I.7.1.3. Le traitement biologique : La chaîne de traitement est composée d’un bassin


d’aération, d’un clarificateur et d’une boucle de recyclage des boues.

I.7.1.3. 1. Bassin d’aération : Le réacteur biologique ou bassin d’aération constitue le


cœur du procédé, dans lequel s’effectue le métabolisme bactérien à l’origine du phénomène
aboutissant à l’épuration (Figure 8).

Figure 8 : Bassin d’aération (photo originale)

16
Chapitre 1: Revue bibliographique
I.7.1.3.2. Clarificateur : La liqueur mélangée s’écoule dans l’un des quatre bassins de
décantation secondaire disposés parallèlement les uns aux autres, où les boues activées
tombent au fond du bassin et sont enlevées. Le rôle de la décantation secondaire est d’assurer
une meilleure biomasse de l’eau traitée et de permettre par ailleurs un premier épaississement
des boues biologiques décantées (Figure 9).

Figure 9 : Clarificateur (photo originale)

I.7.2. Filière de traitement des boues


Le traitement des boues a pour objectifs de traiter ces boues produites de façon à les
valoriser en agriculture pour l’amendement des sols et comme engrais, d’autant plus que leur
mise en décharge est interdite pour les grandes agglomérations.

I.7.2. 1. Recirculation et extraction des boues

La recirculation des boues est assurée par deux vis d'Archimède, dont une en secours.
Le but de la circulation des boues du décanteur secondaire vers le réacteur biologique est d’y
maintenir une concentration constante.

I.7.2.2. Epaississement: Il Consiste à réduire le volume de boues et l’augmentation de leur


concentration par gravité (Figure 10).

17
Chapitre 1: Revue bibliographique

Figure 10: Epaississeur (photo originale)

I.7.2.3. Déshydratation
Elle s’opère sur des boues épaissies et conditionnées par des polymères et emploie un
procédé de centrifugation. Ensuite ils sont déversés sur un tapis roulant perméable qui assure
l’élimination de l’eau de ces boues au fur et à mesure de leur passage sur le tapis, obtenant à
la fin une boue beaucoup plus sèche.

18
Chapitre 2
MATERIELS ET
METHODES
Chapitre 2: Matériels et méthodes

II.1.Analyses physico-chimiques des boues résiduaires


La composition des boues varie en fonction de l’origine des eaux usées, de la période de
l’année et de type de traitement pratiqué dans la station d’épuration (KAROUNE, 2008). En
général, trois sortes d’éléments sont présents (ou susceptibles de l’être) dans les boues
résiduaires (KAROUNE, 2008). :

- Des matières organiques,

- Des éléments fertilisants,

- Des composés indésirables

II.1.1Procédure d’échantillonnage

Dans un premier temps, et pour évaluer les caractéristiques des boues, ils ont
effectués des prélèvements d’une façon aléatoire à partir de l’aire de stockage.

Pour cela, il faut suivi le mode opératoire suivant :

 Pour obtenir un échantillon représentatif ils ont prélevés une quantité


de boues à partir de différents endroits, de l’aire de stockage.
 Mélanger l’ensemble des boues prélevées.
 Déposer l’échantillon dans une coupelle.
 Passer ensuite au laboratoire, afin de réaliser les différentes analyses.

II.1.2Paramètres physiques
II.1.2.1 Température
Elle joue un rôle important dans la solubilité des sels et surtout des gaz (en particulier
O2) dans l'eau ainsi que, la détermination du pH et la vitesse des réactions chimiques. La
température agie aussi comme facteur physiologique sur le métabolisme de croissance des
microorganismes vivants dans l'eau (Alain, Laurence, 2001).

La mesure de la température est effectuée par l'utilisation d'une sonde thermométrique


qui est trompée soigneusement dans la prise d'essai. La lecture est faite après stabilisation du
thermomètre.

II.1.2.2. Matières en suspension :


Les matières en suspension (MES) sont en majeure partie, de nature biodégradable
(FAO, 2003). Elles se subdivisent en 2 groupes :
19
Chapitre 2: Matériels et méthodes
 La teneur en matière sèche : il s’agit de mesurer le poids de résidus sec après
chauffage à (105 °C) jusqu’au poids constant, on l’exprime généralement en pourcentage,
celui-ci varie de 3 à 8% de matière sèche (Jaroz, 1985).
 La teneur en matière volatiles: On mesure cette teneur par la déférence entre le poids
de boue sèches (105 °C) et celui de cette même boue après chauffage jusqu’au poids constant
à 550 °C, cette teneur varie de 60 à 85% des matières sèches (JAMONET, 1987).

Le protocole d’analyse :
 Le résidu sec obtenu lors de la mesure de la matière sèche est porté pendant 2
heures dans un four à moufle à 550 C°.
 Calculer par la suite la teneur en matières volatiles rapportées à la matière
sèche, à partir de la masse initiale et la masse finale.
 On obtient alors :

𝐌₂ − 𝐌𝐟
𝐌𝐕𝐒 (%) = × 𝟏𝟎𝟎
𝐌₂

Avec :

M₂ : la masse de la coupe et du gâteau sec (après

séchage à 105C°). Mf : la masse de la coupe du gâteau

sec (après séchage à 550C°).

20
Chapitre 2: Matériels et méthodes

II.1.3 Paramètres chimiques

Les boues d'épuration contiennent des quantités importantes d'azote et de


phosphore, ainsi que de potassium et de matière organique.

Afin de faciliter les opérations des analyses chimiques, l’échantillon de boue doit être
préalablement sécher, broyer (dans un mortier) et tamiser afin d’éliminer les éléments
grossiers.

 Préparation de l’échantillon :
- Séchage
Étaler toute la matière sur un plateau ne pouvant provoquer aucune
contamination, en une couche dont l’épaisseur ne doit pas être supérieure à 5 cm, et la
sécher dans une étuve à 105°C pendant 24 heures.

- Broyage et tamisage
-On prépare la poudre de boue en broyant l'échantillon dans un mortier, pour le
tamiser ensuite afin d'éliminer les éléments grossiers. Cette poudre sera utilisée
pour les différentes analyses chimiques

- Détermination de l’Azote total, du Phosphore, du potassium et du carbone organique.

II.1.3.1.Potentiel d'hydrogène
Le pH mesure la concentration des ions H+ dans l'eau. La valeur du pH de l’eau représente son
acidité et son alcalinité (LOUAGUENOUNI, 2017)

 Protocole d’analyse

a) Préparation de l’échantillon
 Peser 10g de boues dans une capsule tarée.
 Ajouter ensuite 100 ml de l’eau distillée.
 Homogénéiser la solution avec une agitation légère à l’aide d’un agitateur
magnétique pendant 30 minutes.
b) Réalisation de la mesure du pH
 Rincez l’électrode du pH-mètre avec de l’eau distillée puis l’essuyer
avec du papier absorbant. 21
Chapitre 2: Matériels et méthodes
 Versez la solution à tester dans un bécher : remplissez environ la moitié du récipient.
 Trempez l’électrode du pH-mètre dans la solution.
 Après stabilisation de l’afficheur, relevez le pH.

II.1.3.2. La conductivité électrique


Ce paramètre mesure la capacité d’un liquide à transmettre un courant électrique à une
température précise ; la mesure de la conductivité nous permet d'apprécier la quantité des sels
dissous dans l'eau (chlorures, sulfates, calcium, sodium, magnésium…). (Hamadech, 2006).

Le protocole d’analyse
-Dans un bécher, 50 ml d'eau distillée sont ajoutés à 10 g de boue sédiments secs broyés et
tamisés à 2 mm (rapport 1/5).

-Après agitation pendant 1 heure à l'aide d'un agitateur réglé à la vitesse 6, et après un temps de
repos d'environ 30 minutes, l'échantillon est centrifugé par la suite pendant 2 minutes à 2000
tours / minute.

-La mesure de la conductivité électrique s'effectue sur le surnageant obtenu après centrifugation
à l'aide d'un conductimètre modèle (HI 2314 conductivités mètre HANNA instruments).

-Les lectures sont exprimées en µS/cm (BELMILOUD et SAIDI, 2015).

II.1.3.3.Demande biologique en oxygène


La demande biochimique en oxygène (DBO5), exprimée en mgO2/l, permet l’évaluation
des matières organiques biodégradables dans les eaux à 20 °C et à l’obscurité, pendant 5 jours
pour assurer par voie biologique l’oxydation des matières organiques biodégradables présentes
dans l’eau usée (Rejesk, 2002).

II.1.3.4.La demande chimique en oxygène :


La demande chimique en oxygène traduit la quantité d'oxygène nécessaire pour oxyder
chimiquement les matières organiques contenues dans l'effluent (Gaid, 1984). La détermination
de la DCO s’effectue par dosage colorimétrique avec le bichromate de potassium.

II.1.3.5.Dosage du carbone organique et de la matière organique

La méthode utilisée est celle de ANNE (1945), c’est la méthode par vois humide basée sur
l’oxydation de la matière organique en gaz carbonique (CO2) par le bichromate de potassium
(K2Gr2O7) en milieu sulfurique (H2SO4).
22
Chapitre 2: Matériels et méthodes
L’excès de bichromate de potassium est tiré par une solution de sel Mohr, en présence
d’indicateur coloré la diphénylamine dont la couleur passe du bleu foncé au bleu vert.

 Protocole d’analyse :
o Placer une prise d’essai de 0.25g à 1g dans un ballon en verre pyrex de 150 ou
250ml, à col rodé adaptable sur une colonne réfrigérante.
o Ajouter 10ml de solution aqueuse de bichromate de potassium à 8% et 15ml
de H2SO4 concentré pur.
o Porter le ballon sur une chauffe ballon électrique, le raccorder au réfrigérant
ascendant.
o Obtenir une ébullition modérée. Poursuivre l’ébullition durant 5mn après la chute
de la première goutte de condensation.
o Laisser refroidir lentement.
o Transvaser le contenu du ballon dans une fiole jaugée de 100ml.
o Ajuster à 100ml avec de l’eau de rinçage du ballon et laisser reposer
pendant30mn
o Prélever à l’aide d’une pipette, 20ml du contenu de la fiole, et les verser dans
un bêcher en verre ordinaire de 400ml. Ajuster à 200ml avec de l’eau
distillée.
o Ajouter dans le bêcher:
 1.5g de Na F
 3 à 4 gouttes de diphénylamine.
o Placer le bêcher sur un agitateur magnétique surmonté d’une burette graduée au
1/20 de ml.
o Agiter et doser l’excès de bichromate à l’aide d’une solution de Mohr à 0.2N.
Au cours du titrage de solution passe successivement par les couleurs suivantes :
brune noirâtre, violette puis verte.
o Soit (X) le nombre de ml de solution de Mohr versée.
o Pour chaque série d’analyses, procéder à un témoin soit (Y) le nombre de ml de

solution de Mohr versée (AUBERT, 1978).

II.1.3.6.Les éléments fertilisants :


Les éléments fertilisants majeurs (N, P, K, Mg) présents dans la boue confèrent à cette
dernière une valeur agronomique qui fait qu’elle peut être utilisée comme amendement du sol.
23
(AMIR, 2005).
Chapitre 2: Matériels et méthodes
La disponibilité du phosphore, de l'azote, et du taux de matière organique des boues est
conditionnée par le procédé de traitement utilisé dans la station (DEROUICHE, 2011).

II.1.3.6.1. L’azote

La nature et la teneur de l’azote varient beaucoup avec le type de boues (origine et mode
de traitement) (Duchene, 1990). Cet azote est en partie sous la forme organique et en partie sous
forme ammoniacale. Le dosage de l’azote total a été effectué selon la méthode de (KJELDAHL), l’azote
transformé en ammoniac est fixé par l’acide sulfurique à l’état de sulfate d’ammonium qui est déplacé par
l’eau distillée et titré à l’acide borique et l’acide sulfurique (AUBERT, 1978).

Mode opératoire
Ils minéralisent les matières organiques contenues dans la boue en
présence d’acide sulfurique et d’un catalyseur à base de sélénium :

- Entrainement à la vapeur de l’ammoniac libéré.


- Dosage par titrimétrie directe ou en retour par H2SO4.
- Prise d’essai de 50 ml d’échantillon (0.2 à 20 mg d’azote).

Pour cela, il faut suivi le mode opératoire suivant :

 Minéralisation
- Prise d’essai dans un ballon Kjeldahl (500 ml) muni d’un
dispositif régulateur d’ébullition.
- Ajouter 1 g de catalyseur (mélange de 995 g de potassium K2
SO4 et de 5 g de sélénium en poudre).
- Ajouter 10 ml d’acide sulfurique concentré.
- Placer un entonnoir.
- Porter lentement à ébullition et évaporer jusqu’à apparition de fumées
blanches, forcer ensuite le chauffage pendant au moins 2 heures.
- Laisser refroidir à température ambiante.

Si la minéralisation est incomplète, diminuer la prise d’essai ou effectuer


une dilution préalable.

 Distillation
- Transvaser si nécessaire dans l’appareil de distillation le contenu du ballon
et les eaux de rinçage (200 à 250ml).
- Introduire 50 ml de NaOH (solution à 400 g/l). 24
Chapitre 2: Matériels et méthodes
 Dosage
- Transvaser 200 ml de distillat dans un récipient contenant 10 ml de
solution d’acide borique (solution à 10 g/l) et 3 à 4 gouttes d’indicateurs
(100 mg de rouge de méthyle et 500 mg de vert de bromocrésol dissous
dans 500 ml d’éthanol à 95 %).
- Titrer en utilisant la solution titrée d’acide sulfurique.

C 1 H SO ) = 0.1 mol/l si la prise d’essai contient entre 2 et 20 mg de N.


(2 2 4

C 1 H SO )= 0,02 mol/l si la prise d’essai contient entre 0,2 et 2 mg de N.


(2 2 4

Noter le volume V1 nécessaire.

 Résultats

𝒗𝟏-v𝟎 c ×1000 ×14


N mg/l =
p

En mg de N/kg de boue brute et

mg/ g de MS Avec

V1 : volume de H2SO4 utilisé pour le dosage (ml).

V2 : volume de H2SO4 utilisé pour l’essai à blanc (ml).

C : concentration en mol/l de H2SO4 de la solution titrée d’acide sulfurique


utilisé pour le dosage.

N : en mg par litre de boue.

P : poids de la boue brute en g (LASSEE, 1985).

II.1.3.6.2. Phosphore :

Le dosage de cet élément est fait par colorimétrie après minéralisation à chaud et en
milieu acide, il représente l’ensemble du phosphore organique et inorganique . (HACH,
1978).

Mode opératoire

 Peser 0.5g de boue, l’introduire dans un flacon puis ajouter 500ml d’eau distillée.
 Brasser énergiquement la boue de manière à obtenir une suspension, soit avec un 25
Chapitre 2: Matériels et méthodes
agitateur en verre, soit avec un agitateur magnétique durant quelques minutes.
 Filtrer la suspension.
 Prélever 25ml du filtrat que l’on versera dans un bêcher de100ml.
 Ajouter dans ce dernier une gélule de persulfate de potassium et 2ml d’acide

Sulfurique.

 Laisser chauffer pendant une demi-heure.


 Laisser refroidir lentement.
 Transvaser le contenu du bêcher dans un flacon colorimétrique (25ml de la solution)
 Ajouter dans un flacon 2ml d’hydroxyde de sodium à 0.5N puis bien mélanger.
 Introduire l’échelle graduée (phosphore) dans le galvanomètre et régler la longueur
d’onde.
 Placer l’échantillon préparé dans la cellule de mesure.
 Lire la concentration de phosphate en mg /l.

II.1.3.6.3. Potassium

Le potassium a été dosé par spectrométrie d’absorption atomique.


Cette méthode d’analyse élémentaire impose que la mesure soit faite à partir d’un analyte
transformé à l’état d’atomes libres. L’échantillon est porté à une température de 2000 à 3000
degrés pour que les combinaisons chimiques dans lesquelles les éléments engagés soient
détruites. Elle nécessite d'utiliser pour chaque élément à doser une source caractéristique,
technique d'analyse destructrice, domaine d'application limité presque exclusivement aux métaux
(Cu, Zn, Pb, Cr, Fe, Cd, etc.…), et nécessite d'avoir des concentrations assez faibles (Elhadji,
2020).

Le dosage du potassium au spectrophotomètre à flamme nécessite d’étalonner l’appareil de


mesure. La gamme d’étalonnage est préparée de la façon suivante :

 Solution mère 1000ppm : introduire 1.907g de KCl dans une fiole jaugée de
1000 ml, bien agiter et compléter au volume.
 Solution fille à 100 ppm : prendre 100 ml de la solution mère, les introduire
dans une fiole de 100 ml, compléter au volume.
 Solution d’étalonnage : prendre des fioles de 100 ml et introduire les volumes
suivants :
26
Chapitre 2: Matériels et méthodes

Tableau 4 : Volumes à introduire pour la préparation des solution d’étalonnage

Solution Nombre de ml à prendre de Concentrations obtenues


N la solution fille à 100 en ppm
ppm

1 0.5 0.5

2 1 1

3 2 2

4 4 4

5 8 8

6 12 12
(LASSEE 1985)

-Compléter au trait de jauge avec la solution d’acétate d’ammonium ou avec de l’eau


distillée.
-Passer la gamme d’étalonnage au spectrophotomètre et noter la lecture obtenue pour
chaque concentration.
-Passer ensuite la solution de l’échantillon déjà préparer par minéralisation avec HCL-
NO3 au spectrophotomètre.

-Etablir la courbe d’étalonnage, et calculer les résultats avec :

𝑽×𝑰
K (ppm) = X.
𝑷

X : lecture de potassium

V : volume d’extraction ml.

I : inverse de dilution.

27
P : prise d’essai (poids des boues en g)
Chapitre 2: Matériels et méthodes

II.1.3.6.4. Dosage des métaux lourds

Quel que soit la destination finale des boues, la connaissance des teneurs en éléments-traces
Métalliques est primordiale, surtout en cas de la valorisation agricole. Divers éléments traces
(Cd, Cr, Cu, Hg, Ni, Pb, Zn…) ont été analysés par absorption atomique (AIT AYANE et
SOUFIA, 2009).

Dosés par spectrophotométrie d’absorption atomique après séchage, mise en solution


acide et minéralisation, sauf pour le fer et Cr, qui ont été dosés par colorimétrie (HACH,
1978).

Mode d’emploi

 Mesurer 25ml du filtrat de la suspension déjà préparée pour le dosage du


phosphore. Verser cet échantillon dans un flacon colorimétrique propre.
 Ajouter le contenu d’une gélule (Ferrover) et agiter pour mélanger. Laisser reposer
pendant 02 minute, une coloration orange se développer en présence de fer.
 Placer le flacon colorimétrique contenant l’échantillon brut dans la cellule de
mesure.
 Introduire l’échelle graduée (fer) dans le galvanomètre et régler la longueur d’onde
à 510mn.
 Placer l’échantillon préparé dans la cellule de mesure.
 Lire la concentration de fer en mg /l.

28
Chapitre 2: Matériels et méthodes

II.2. Analyses bactériologiques des boues résiduaires

II.2.1.Echantillonnage
Le prélèvement d’un échantillon est une opération délicate à laquelle le plus grand soin doit
être apporté. Il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en sera données.
L’échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modification des caractéristiques
de l’échantillon (RODIER et al., 2009).
Les prélèvements sont réalisés à une période définie où les conditions climatiques sont
optimales (représentativité des communautés microbiennes). Ces conditions correspondent à un
prélèvement dans un temps où les boues ne sont ni trop sèches ni trop humides : en période de
pluie, attendre 2-4 jours que la boue ressuie un peu (in VIOLLET, 2015).
Le matériel de prélèvement doit faire l’objet d’une attention particulière (RODIER et al.,
2009), un matériel propre, lavé à l’eau et stérilisé au préalable, pour éviter la contamination.
Les divers prélèvements sont réalisés de préférence à l’aide d’une tarière, en tournant dans le
sens des aiguilles d’une montre, introduire la tarière dans la boue afin d’obtenir une "carotte"
complète.
Entre chaque prélèvement, enlever au maximum la boue restante sur la tarière afin d’éviter la
contamination avec le prélèvement suivant. Laver le matériel dès lors que l’on change de site de
prélèvement.
Mettre la totalité de la "carotte" dans des boites en plastique correspondantes à usage unique
(in VIOLLET, 2015).
Pour faciliter le travail de l’analyse et l’exploitation des résultats tout en évitant les erreurs, il
convient d’étiqueter ou de numéroter les prélèvements. Chaque boite doit être accompagnée
d’une fiche signalétique permettant de rassembler les renseignements utiles au laboratoire
(RODIER et al., 2009).
Dès leur prélèvement, les échantillons doivent être en général maintenus entre +1 et +4 °C
dans une glacière et analysés dans les 24 heures (DELARRAS, 2000).
Le prélèvement subira obligatoirement un certain temps de transport et une éventuelle attente
au laboratoire avant la mise en route analytique. Ces temps devront être réduits au minimum
(RODIER et al., 2009).

II.2.2.Méthodes analytiques utilisées


La recherche et le dénombrement des bactéries dans un échantillon à analyser ou à contrôler

29
Chapitre 2: Matériels et méthodes
met en œuvre tout d’abord la technique générale des dilutions. Elle permet de préparer les
dilutions décimales da la suspension mère d’échantillon (DELARRAS, 2014).
Suspension, solution ou émulsion obtenue après qu'une quantité pesée (10 g) de boue à
analyser (l'échantillon) ait été mélangée pendant 20 min, si nécessaire en utilisant un
homogénéisateur et en observant des précautions appropriées, avec 100 ml de diluant (eau
distillée stérile : EDS) en laissant les grosses particules se déposer, si elles existent (J.O.R.A,
016).
Après nous effectuons une série de dilutions décimales par le transfert de 1 ml de la dilution
u 1/10 dans 9 ml d’EDS jusqu’à 1/1000 (10-3).
Nous évitons tout contact entre la pipette contenant l’inoculum et le diluant stérile. Bien
homogénéiser chaque dilution pendant 5 à 10 secondes en utilisant de préférence un agitateur
mécanique ; Nous changeons de pipettes entre chaque dilution (DELARRAS, 2014).

La recherche et le dénombrement des bactéries indicatrices d’une contamination fécale


comprennent deux méthodes classiques ; l’une par filtration sur membrane et l’autre, par
ensemencement.

II.2.2.1.Méthode de filtration sur membrane

Elle se fait à l'aide d'une rampe de filtration lié à une pompe selon les étapes suivantes :

-Préparer une zone stérile (à l'aide de bec bunsen)

-Placer autour du bec bunsen les boites des milieux de culture préparée préalablement.

-Stériliser la face supérieure (la plaque poreuse) et les entonnoirs de l'appareil à l'aide du bec
bunsen.

-Procéder un refroidissement avec de l'eau distillé stérile.

-Placer la membrane stérile (membrane de 0.45 µm) sur le système de filtration avec une
pince flamber et refroidie.

-Agiter le flacon par retournement.

-Verser le volume nécessaire de l'échantillon pour chaque paramètre

II.2.2.2.Ensemencement

Mise en culture en zone stérile.

-Retirer la membrane avec la pince.

30
Chapitre 2: Matériels et méthodes
-Déposer la membrane sur la gélose.

Les éléments nutritifs de la gélose traversant la membrane, ce qui permet le développement


des bactéries en surface.

II.2.3Recherche des indicateurs de contamination fécale


La recherche et la détermination de la présence ou l'absence des microorganismes dans les
prélèvements des boues résiduaire sont été effectuées selon les normes ISO suivantes :

II.2.3.1Recherche des coliformes totaux et fécaux

Les coliformes totaux sont des bacilles à Gram (-), non sporulé, oxydase (-), aérobie et
anaérobie facultatifs. Ils se multiplient à 37°C pendant 48h. Ce type de germes peut être
recherché et dénombré dans le milieu de culture BCPL (Tefyeche, 2014).

Le terme de « coliformes fécaux » ou de « coliformes thermotolérants » correspond à des


coliformes qui présentent les mêmes propriétés que les coliformes totaux après incubation à la
température de 44 °C. Ce type de germes peut être recherché et dénombré dans l’eau peptonée
exempte d’indole (Rodier, 2009).

Afin d’examiner ces 2 types de germes on réalise les 2 tests suivants :

A. Teste présomptif :

A partir de l’eau testée, on porte aseptiquement :

 03 fois10 ml, dans 03 tubes contenant 9ml de milieu BCPL D/C muni d’une cloche de

Durham.

 03 fois 01 ml, dans 03 tubes contenant 9 ml de milieu BCPL S/C muni d’une cloche de

Durham. 

 03 fois 0.1 ml, dans 03 tubes contenant 9 ml de milieu BCPL S/C muni d’une cloche de

Durham.

 Lecture :

Après 48 Heures d’incubation à 37°C et en absence d’air, les tubes qui présentent à la fois un
trouble microbien accompagné d’un virage du milieu au jaune et un dégagement gazeux se
considèrent comme positifs. Le dénombrement des coliformes se fait selon les prescriptions
31
Chapitre 2: Matériels et méthodes
de la table du NPP (Rejsek, 2002).

B. Test confirmatif :

Les tubes de BCPL qui montrent un résultat positif après le test de présomption font l’objet
d’un repiquage à l’aide d’un ose bouclé dans des tubes contenant le milieu eau peptonée
exempte d’indole l’incubation se fait à 44 °C pendant 24 heures (Rejsek, 2002).

 Lecture :

Les tubes qui présentent à la fois un anneau rouge en surface (Témoin de la production d’indole
par Escherichia Coli), après adjonction de 2 à 3 gouttes du réactif de Kovacs et un dégagement
gazeux se considèrent comme positifs (Figure11).

Le dénombrement s’effectue également selon les prescriptions de la table du NPP (Rejsek, 2002).

32
Chapitre 2: Matériels et méthodes

Figure 11: Recherche et dénombrement des coliformes totaux et fécaux(Maalem et al ;2018).

33
Chapitre 2: Matériels et méthodes

II.2.3.2.Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux

Les streptocoques du groupe D (possèdent l’antigène du groupe D) sont des coques à


Gram (+), catalase (-), immobile, anaérobie facultatif, et non sporulant formant quand ils sont
cultivés en milieu liquide des diplocoques et/ou des chainettes (Gillespi, 2006).

On fait 2 tests successivement : un test présomptif en milieu de Rothe, et un test confirmatif


en milieu Eva-Litsky. L’incubation dans les 2 tests se fait en 37°C pendant 24 à 48h (Rodier,
2009).

A. Testprésomptif

 Mode opératoire :

 A partir de l’eau à analyser, porter aseptiquement 1 ml dans un tube contenant 9 ml de


milieu Rothe S/C pour obtenir la dilution10-1.

 Prélevé 1ml de tube précédent 10-1 et mettre dans le seconde tube contenant 9 ml de milieu
Rothe S/C pour avoir la dilution 10-2.

 Transférer 1ml de la dilution 10-2 dans un tube contenant 9 ml de milieu Rothe S/C, pour
obtenir la dilution10-3.

 Refaire la technique pour les 2 autres séries.

L’incubation se fait à 37°C pendant 24 à 48 heures (Rejsek, 2002 ; Délarras, 2008).

 Lecture :

Les tubes présentant un trouble microbien seront considérés comme positifs (Fig.24) et la
lecture finale s’effectue également selon les prescriptions de la table du NPP (Rejsek, 2002 ;
Délarras, 2008).

B. Test confirmatif:

 Mode opératoire :

Le test de confirmation est basé sur la confirmation des streptocoques du groupe


(D)éventuellement présents dans le test de présomption.

Les tubes de Rothe trouvés positifs feront donc l’objet d’un repiquage à l’aide d’un ose bouclé
dans un tube contenant le milieu Eva-Litsky, bien mélangé le milieu et l’inoculum
(Rejsek, 2002). L’incubation se fait cette fois ci à 37°C, pendant 24 heures(Délarras, 2003).

Lecture :
34
Chapitre 2: Matériels et méthodes

Seront considérés comme positifs les tubes présentant à la fois :

 Un trouble microbien. 

 Une pastille violette (blanchâtre) au fond de tube (Figure 12)

 La lecture finale s’effectue également selon les prescriptions de la table du NPP (Lebres, 2006).


Figure 22: Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux(Maalem et al ;2018).

35
Chapitre 2: Matériels et méthodes

II.2.3.3Recherche et dénombrement des spores anaérobies sulfito-réducteurs :

Cette recherche concerne les bactéries anaérobies strictes, parmi ces bactéries figure le
genre Clostridium (Rejsek, 2002), il s’agit de bacille Gram (+) presque toujours mobile (Pilet
et al., 1987) ; elles ont la possibilité de se transformer sous une forme de spores résistantes aux
conditions défavorables. (Rejsek, 2002); elles se développent en 24 à 48heures à une
température de 36 ± 2°C (Lebres et Mouffok, 2008).

Les ASR se développent sur une gélose VF en donnant des colonies typiques de couleur noire
en réduisant les sulfites en sulfures, et en présence de Fe2+(ion de fer) donne FeS (Rejsek,
2002).

 Mode opératoire :

À partir de la solution mère :

 Prendre environ 20 ml dans un flacon stérile puis le soumettre à un chauffage à 80°C


pendant 8 à 10 minutes dans le but de détruire toutes les formes végétatives des ASR
éventuellement présentes.

 Refroidir immédiatement le flacon sous l’eau de robinet.

 Répartir ensuite le contenu de ce flacon dans 4 tubes stériles, à raison de 5ml par tube.

 Ajouter environ 20 ml de gélose VF, fondue et additionnée d’une ampoule d’Alun de fer et
d’une ampoule de Sulfite de sodium.

 Mélanger doucement le milieu et l’inoculum en évitant les bulles d’air.

Laisser solidifier sur paillasse pendant 30 minutes environ, puis incuber à 37°C, pendant 24
à48 heures (Labres, 2006).

 Lecture :

 La lecture se fera après 24 heures et après 48 heures.

Dénombrer toute colonie noire d’environ 0,5 mm de diamètre, poussant en masse (Figure 13)

(Rejsek, 2002).

36
Chapitre 2: Matériels et méthodes

Figure 13: Recherche et dénombrement des ASR(Maalem et al ;2018).

II.2.4.Autres germes pathogènes

Il existe une grande variété de bactéries pathogènes ou potentiellement pathogènes pour


l’homme. Celles-ci vivent ou survivent dans l’environnement, soit provenant des rejets
humains, éliminées par des sujets malades ou des porteurs sains, soit étant autochtones et
pouvant s’adapter à l’homme (RODIER et al., 2009).

37
Chapitre 2: Matériels et méthodes
Pour rechercher et identifier les bactéries, nous avons utilisé la technique
d’ensemencement par râteau sur gélose coulée dans des boites de Pétri. Les milieux utilisés
sont : GN, GNAB, Chapman, Hektoen, SS, Mac Conckey (BOUCHAALA, 2010).

II.2.4.1Salmonella

Ce sont des bacilles à Gram (-), non sporulés, le plus souvent mobiles, elles fermentent
le Glucose avec ou sans production de gaz et réduisent les nitrates en nitrites, elles sont
oxydases (-), catalases (+) et aérobie-anaérobie facultative (Souna, 2011).

La recherche de Salmonella à partir des prélèvements de la SM est souvent compliquée par


leur faible concentration, il est nécessaire de pratiquer une méthode d’enrichissement. Au
début, les bactéries qui nous intéressent sont diluées dans une population beaucoup plus
nombreuse et très hétérogène que nous éliminons peu à peu au fil de transferts successifs à
l’aide d’un milieu sélectif adéquat. Les cellules les mieux adaptées se multiplient plus vite
quels autres et tendent à devenir majoritaires. Un simple étalement sur boite gélosée et la
collecte d’une colonie isolée permettent facilement d’obtenir une souche présumée pure
(PELMONT, 1996).

Mode opératoire (Figure 14):

 Premier jour (Enrichissement): Introduire 1ml de l’échantillon de l’eau à analyser dans


10ml de SFB puis incuber à 37C° (Navoun, 2005).

 Deuxième jour (Isolement et identification) : Trois géloses sélectives ont été utilisées :
les géloses SS, Hektoen et Mac-conkey qui sont ensemencées par technique d’étalement en
surface à raison de 0,2 ml puis incubées à 37C° (Navoun, 2005).

 Lecture : Après 24 heures, des salmonelles se présentent sous forme des colonies
incolores à centre noir (H2S positif) sur SS et colonies verdâtre ou bleuâtres à centre noir sur
Hektoen) (Navoun, 2005).

38
Chapitre 2: Matériels et méthodes

Figure 14: Recherche des Salmonella(Maalem et al ;2018).

39
Chapitre 3
Résultats attendus
Et
Discussion
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion

III. 1. Analyses physico-chimiques

Ce chapitre a pour objectif de synthétiser les résultats obtenus lors de l’interprétation des
analyses physico-chimiques des boues résiduaires de deux travaux ; l’un est réalisé par
Derouiche (2012) et l’autre, est réalisé par Ouabed et Ouabed (2015), sur l’étude des boues
résiduaires de la station d’épuration comme étant un amendement organique pour la croissance,
le développement et le rendement dans l’agriculture.

Selon Jardi (2002), pour la caractérisation de la valeur agronomique des boues, les
propriétés physiques et chimiques sont toujours prises en compte.

III. 1. 1. pH
Le pH de la boue ne semble pas être, à priori, un facteur limitant pour son utilisation en
agriculture ; au contraire il représente une condition favorable au développement de l’activité des
micro-organismes dans le sol.

Les analyses effectuées par Derouiche (2012) ont montré que la valeur de pH moyen des
boues est de l’ordre de 7,2. Par ailleurs les analyses effectuées par Ouabed et Ouabed (2015) ont
montré un pH de valeur 7,7. Les résultats de pH des deux études considérés est neutre et
relativement favorable à l’agriculture.
Tableau 5 :Résultats de valeurs du PH
Analyse DEROUICHE OUABED et OUABED

PH 7.2 7.7

III. 1. 2. Conductivité électrique (CE)


L’étude effectuée par Derouiche (2012) révèle une conductivité de 3,34 mS/cm. Par
ailleurs, dans l’analyse effectuée par Ouabed et Ouabed (2015), la valeur de CE est estimée de
72 µS/cm. La boue est considérée faiblement conductrice dénotant la faible salinité de cette
dernière.

Tableau 6 : Résultats de CE

Analyse DEROUICHE OUABED et OUABED


Conductivité électrique 3,34ms/cm 72µs/cm

48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion

III. 1. 3. Matière organique (MO)

Selon l’étude effectuée par Derouiche (2012), le taux de MO était estimé à environ
25,11%. Par ailleurs, le résultat obtenue par Ouabed et Ouabed (2015) est d’environ 6,4%.
Tableau 7 : résultats de matière organique

Analyse DEROUICHE OUABED et OUABED


Matière organique 25,11% 6,4%

III. 1. 4. Rapport C\N

L’étude effectuée par Derouiche (2012), révèle un rapport C/N de la boue de 10,20 à 11,
tandis qu’Ouabed et Ouabed (2015), ont trouvé un rapport C/N de la boue de 8,35 à 9. Ce qui
signifie que la minéralisation de la matière organique s’effectue rapidement, et par conséquent la
boue peut être utilisée comme amendement organique.
Tableau 8 : Résultats de rapport C/N

Analyse DEROUICHE OUABED et OUABED


Rapport C/N 10,20 % 8,35 %

III. 1. 5. L’azote
Selon les résultats obtenus par Derouiche (2012), ont montré que les boues referment
environ 1.3 % d’Azote total. De même, les résultats obtenus par Ouabed et Ouabed (2015), ont
montré que les boues referment environ 0.766 % d’azote total, donc les boues ne sont pas trop
riches en azote.

Tableau 9 :Résultats de taux d’Azote


Analyse DEROUICHE OUABED et OUABED
Azote 1,3% 0,766%

48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion
III. 1. 6. Phosphore total

D’après les résultats obtenus par Derouiche (2012), la teneur en phosphore assimilable est
très élevée, elle est de l’ordre de 290 ppm. Toutefois, d’après les résultats d’Ouabed et Ouabed
(2015), la teneur en phosphore assimilable est moyenne, elle est de l’ordre de 38.75 ppm.
Tableau 10 : Résultats de taux de Phosphore.

Analyse DEROUICHE OUABED et OUABED

Phosphore 290ppm 38,75ppm

III. 1. 7. Métaux lourds


Les analyses de métaux lourds (éléments traces métalliques (ETM)) dans les boues
résiduaires des STEP de la ville de Tiaret et de Sour El Ghozlane, réalisées par Derouiche
(2012) et Ouabed et Ouabed (2015), respectivement, ont permis de conclure que les boues de la
station d’épuration répondent aux normes FOA.
Les résultats de l’étude effectuée par Derouiche (2012), ont montré que l’apport des boues
a permis d’avoir des traitements riches en éléments fertilisants et en matières organiques
facilement minéralisables. De plus ces boues résiduaires ne contiennent qu’une faible proportion
de métaux lourds qui sont largement inférieurs aux normes FOA, par conséquent elles ne
présentent aucun risque de toxicité.

Les résultats de l’étude réalisée par Ouabed et Ouabed (2015) ont montré que la boue issue de
la station d’épuration des eaux usées présente des qualités et des caractéristiques permettant de la
valoriser en agriculture. Son utilisation, en mélange pour la confection d’un Substrat de culture,
pour ses éléments fertilisants, azote, phosphore, et la matière organique qu’elle apporte.

48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion
Tableau 12 : Valeurs limités des éléments traces métalliques selon FOA

ELEMENTS TRACES METALLIQUES VALEURS LIMITES (FOA)

Cadmium 85

Cuivre 4300

Nickel 420

Plomb 840

Zinc 7500

Mercure 57

Chrome 3000

A la lumière de ces études et ces résultats, nous pouvons dire que la réutilisation et le
recyclage de ces boues résiduaires dans le domaine agricole semble à priori poser moins de
problèmes dans l’agriculture, et préserver un environnement fragile. De plus, ces boues ont un
intérêt économique très important compte tenus que ces dernières ne contiennent pas des
quantités importantes de germes pathogènes, avec des proportions traces en métaux lourds
n’influant aucunement le développement des cultures.

Ces résultats restent parcellaires et demandent à être poursuivies par d’autres études dans
l'avenir afin de maîtriser l’influence de ces déchets sur le sol, la plante et l’environnement.

III. 2. Analyses bactériologiques


En se basant sur les résultats des différentes analyses bactériologiques des boues
résiduaires qui sont effectuées dans différents travaux présents dans la littérature, nous avons
réalisé une synthèse basée sur deux parties : une analyse quantitative qui comporte le
dénombrement des germes, et une analyse qualitative qui consiste à rechercher tous les germes
présents.

48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion
III. 2. 1. Recherche des indicateurs des contaminations fécales

La recherche des coliformes est primordiale du fait qu’un grand nombre d’entre eux vivent
en abondance sur les matières fécales des animaux à sang chaud et de ce fait constituent des
indicateurs de première importance (Aberkane et al, 2011).

III. 2. 1. 1. Recherche et dénombrement des coliformes fécaux

Les résultats trouvés par les différentes analyses ont montré une grande variation des
concentrations de bactéries. Les analyses effectuées par Fertas et al., (2015) sur les boues
résiduaires de la STEP de Guelma consistent à mesurer les concentrations des bactéries sur des
échantillons pris d’une boue liquide, une boue solide après 6 mois, une boue solide après 1 an et
une boue solide après 2 ans. Les résultats montrent la présence des coliformes fécaux dans tous
les échantillons mais avec des concentrations différentes. L’échantillon pris de la boue solide
après 6 mois présente la concentration la plus élevée des coliformes fécaux, tandis que la valeur
minimale est enregistrée dans l’échantillon pris de la boue solide après 1 an (tableau 13-1).

Tableau 13-1 : Recherche et dénombrement des coliformes fécaux (Fertas et al., 2015)

Boue liquide Boue sèche Boue sèche Boue sèche


(6mois) (1an) (2ans)
Coliformes 2400 11000 4600 1200
fécaux
(UFC/100ml)

Les analyses effectuées par Maalem et al., (2018) dans la STEP de Guelma sur 3
échantillons pris d’une boue liquide, une boue mixte et une boue sèche respectivement. Les
analyses ont été réalisées pendant 3 mois consécutifs. Les résultats ont montré la présence des
coliformes fécaux dans tous les échantillons après le troisième mois avec une forte concentration
dans la boue mixte (Tableau 13-2).

Tableau 13-2 : Recherche et dénombrement des coliformes fécaux (Maalem et al., (2018)

Février Mars Avril


Boue liquide 11000 9000 25000
Boue Mixte 11000 10000 35000
Boue sèche 0 0 2000
48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion

Les analyses effectuées par Abessa et Tabet (2014) sur des boues sèches et des boues
liquides ont montré la présence des coliformes fécaux avec une forte concentration dans les
boues sèches par rapport aux boues liquides (Tableau 13-3).

Tableau 13-3 : Recherche et dénombrement des coliformes fécaux (Abessa et Tabet, 2014)

Boue liquide Boue sèche


Coliformes fécaux 163333.3 493333.3

En analysant ces résultats, on peut déduire que les coliformes fécaux sont présents dans toutes les
boues. En outre, elles se retrouvent avec une grande concentration dans les boues mixtes et les
nouvelles boues sèche formées.

III. 2. 1. 2. Recherche et dénombrement des coliformes totaux

Les analyses effectuées par Fertas et al., (2015) ont montré que les concentrations des
coliformes totaux varient extrêmement dans les différents échantillons, dont les valeurs
maximales sont enregistrées au niveau des boues solides âgées de 6 mois (Tableau 14-1).

Tableau 14-1 : Recherche et dénombrement des coliformes totaux (Fertas et al., 2015)
Boue liquide Boue sèche Boue sèche (1an) Boue sèche
(6mois) (2ans)
Coliformes 4600 11000 2100 11000
totaux
(UFC/100ml)

Les analyses effectuées par Maalem et al., (2018) ont montré la forte présence des
coliformes totaux dans les échantillons prisent de la boue mixte. De plus, ils sont présents avec
une forte concentration durant le troisième mois notamment dans la boue liquide et la boue mixte
(Tableau 14-2).
Tableau 14-2 : Recherche et dénombrement des coliformes totaux (Maalem et al., 2018)

Février Mars Avril


Boue liquide 4500 20000 45000
Boue Mixte 15000 30000 45000
Boue sèche 0 0 15000
48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion

Les résultats obtenus par Abessa et Tabet, (2014) ont montré la forte présence des
coliformes totaux dans la boue sèche par rapport à la boue liquide (Tableau 14-3).

Tableau 14-3 : Recherche et dénombrement des coliformes totaux (Abessa et Tabet, 2014)
Boue liquide Boue sèche

Coliformes totaux 112666.67 8033333.3

Les résultats permettent de déduire que les coliformes totaux peuvent être fortement observés
dans les boues sèches.

III. 2. 1. 3. Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux

Les streptocoques fécaux sont des excellents indicateurs de contamination récente par la
matière fécale des animaux (Rodier, 2009).
Les résultats du dénombrement des Streptocoques fécaux effectué par (Fertas et al., 2015)
ont montré que l’effectif le plus élevé a été représenté par les boues solides âgées de 2 ans
(Tableau 15-1).
Tableau 15-1 : Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux (Fertas et al., 2015)

Boue liquide Boue sèche Boue sèche (1an) Boue sèche


(6mois) (2ans)
Streptocoques 15×10⁵ 45×10⁶ 11×10⁶ 14×10⁷
fécaux
(SF/l)

Les analyses réalisées par Maalem et al., (2018) montrent une augmentation de ces
germes à partir du deuxième mois dans les boues solides (Tableau 15-2).
Tableau 15-2 : Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux ( Maalem et al., 2018)

Février Mars Avril


Boue liquide 6000 9500 9000
Boue Mixte 7000 9500 15000
Boue sèche 0 9 45

Ces résultats sont confirmés par les analyses de (ABESSA et TABET) qui ont trouvé une
forte présence des Streptocoques fécaux dans les boues sèches (Tableau 15-3).
48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion

Tableau 15-3 : Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux (Abessa et Tabet, 2014)

Boue liquide Boue sèche


Streptocoques 273333.3 2000000
fécaux
(UFC/100ml)

Donc, on peut conclure que les Streptocoques fécaux sont présents avec une forte concentration
dans les boues sèches.
III. 2. 2. Recherche et dénombrement des anaérobies sulfito-réductrices
Les analyses effectuées par Fertas et al., (2015) ont montré que le nombre le plus élevé est
au niveau des boues liquides alors que le nombre le plus faible est au niveau des boues solides
âgées de 6 mois (Tableau 16-1).

Tableau 16-1 : Recherche et dénombrement des anaérobies sulfito-réductrices (Fertas et


al., 2015)
Boue liquide Boue sèche (6mois) Boue sèche (1an) Boue sèche (2ans)
ASR 3631 1019 1474 1379
(UFC/100ml)

Les analyses effectuées par Maalem et al., (2018) pour la recherche et le dénombrement
des ASR ont présenté une forte charge de ces germes où les colonies ont été indénombrables
pour les trois types des boues et dans les trois prélèvements (Tableau 16-2).

Tableau 16-2 : Recherche et dénombrement des anaérobies sulfito-réductrices (Maalem et


al., 2018)

Février Mars Avril


Boue liquide Forte presence Forte presence Forte presence
Boue Mixte Forte presence Forte presence Forte presence
Boue sèche Forte présence Forte présence Forte présence

Les résultats obtenus par Abessa et Tabet, (2014) ont montré la présence des germes anaérobies
sulfito-réductrice dans les boues sèches et liquides (Tableau 16-3).

48
Chapitre 3: Résultats attendus et Discussion
Tableau 16-3 : Recherche et dénombrement des anaérobies sulfito-réductrices (Abessa et
Tabet, 2014)
Boue liquide Boue sèche

ASR 14.33 36.33

Ces résultats permettent de conclure que les ASR sont présents avec une forte
concentration dans tous types de boues.

III. 2. 3. Recherche et dénombrement des Salmonelles


Les résultats obtenus par Abessa et Tabet, (2014) ont montré une forte présence des
salmonelles dans les boues liquides par rapport aux boues sèches (Tableau 17).

Tableau 17 : Recherche et dénombrement des Salmonelles (Abessa et Tabet, 2014)

Boue liquide Boue sèche


Salmonelles 1490 1243.33

Tableau 18 : valeurs des contamination des indicateurs fécales selon FOA

Micro-organismes Normes (germes/100ml)


Coliforme totaux 10ᶟà 10⁴
Streptocoque fécaux 10⁴à10⁵
ASR 10 à10ᶟ

48
CONCLUSION
CONCLUSION

L’objectif de cette étude est l’évaluation de la qualité physico-chimique et bactériologique


des boues de la station de traitement des eaux usées de Baraki (W. Alger). En fait, le but essentiel
de ce travail est de faire sortir les boues de la STEP de leur réputation de déchets pour en faire un
produit utilisable en agriculture par sa valorisation en un substrat sain, sans danger pour la santé et
l’environnement et contenant une matière organique régénérée. C’est un travail qui s’inscrit donc
dans le cadre du développement durable et plus particulièrement dans la bioraffinerie
environnementale.

Les résultats des analyses physico-chimiques dans de nombreuses études montrent que les
boues présentent des qualités et des caractéristiques permettant de les valoriser en agriculture. En
effet, son utilisation en mélange pour la confection d'un substrat de culture pour ses éléments
fertilisants, azote, phosphore et la matière organique qu'elle apporte.

Toutefois, d’après les analyse des résultats obtenus par d’autres études réalisées en Algérie,
ils ont constatés que les boues des STEP sont chargées en bactéries d’origine fécale surtout dans
les températures plus ou moins élevées notamment dans les boues âgées de plus d’un mois. Ils
ont aussi constatés la présence des germes pathogènes (Salmonella) remarquées notamment dans
les boues qui commence à devenir sèches. En outre, ils ont constatés la présence des métaux
lourds à l’état de traces mais qui peuvent aggraver le problème de leur valorisation agricole, par
accumulation.

Ils suggèrent de compléter les analyses physico-chimiques des boues et un suivi de la


qualité bactériologique au niveau de la station afin d’assurer la réutilisation de ces boues dans
l’agriculture .

Il est important aussi de prendre en considération des biotraitements des boues tels que ; le
compostage / vermicompostage avant leur utilisation comme amendement. En effet, le compostage
et/ou vermicompostage est une filière de recyclage prometteuse qui, à partir de ces boues, peut
fournir un produit de qualité et d’aspect acceptable par le marché tant du point de vue économique
que environnemental du fait de l’hygiénisation et de la stabilisation.

49
Références Bibliographiques
Références bibliographiques :
A
֎ABERKANE M., HARKAT R., MEKHALFI M. (2011). Evaluation de la qualité physicochimique et
bactériologique des eaux d’un écosystème lacustre cas de Garaet Hadj Tahar (Skikda). Mémoire de
Master. Université 8 Mai de Guelma.76p.
֎ ABESSA , R., TABET ,S.,(2014). Étude microbiologique et génotoxique des boues des eaux usées de
la ville de Guelma. Mémoire de Master. Université 8 Mai de Guelma, 101p.
֎ ADDOU, A., (2009).traitement des déchets, valorisation, élimination, éditions ellipses,284.
֎ AIT AYANE, K., SOUFIA, D.,(2009). Valorisation agricole et énergétique des boues issues de
l’épuration des eaux usées de la ville de Marrakech, université Cadi Ayyad Faculté des Sciences et
Techniques Marrakech.83p.
֎ ALAIN, B., LAURENCE, B., (2001).Pollution de l'eau et santé humaine. Laboratoire de
biogénotoxicologie et mutagenèse environnementale. Université Euro Méditerranée TEHYS.
֎AMIR, S.(2005). Contribution a la valorisation de boues de station d’épuration par compostage:
devenir des micropolluants métalliques et organiques et bilan humique du compost, L’institut national
Polytechnique de Toulouse,341p.
֎AUBERT, G.,(1978). Méthode d’analyses des sols. Contre nationale de documentation pédagogique.
Marseille, 198p.
֎AZABI, A., (2012). Influence des boues résiduaires sur le comportement d’une culture sous-jacente à
Touggourt. Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état en sciences
agronomiques, Université Kasdi Merbah, Ouargla. 90 p.

B
֎ BASSOMPIERRE C., (2007). Procédé à boues activées pour le traitement d’effluents papetiers : de
la conception d'un pilote à la validation de modèles. Thèse de Doctorat. Institut national polytechnique
de Grenoble .232p.
֎ BELAID, D., (2015). Utilisation des boues résiduelles de station d’épuration en Algérie, Dossier
agronomiques. Algérie. 22 p.
֎BELMILOUD, H., SAIDI, k.,(2015). Traitement chimique de la boue de l'industrie de textile,
Université des sciences et de la technologie Houari BOUMEDIENE.

֎BENNALI, N., (2013)..Mise en évidence des œufs d’helminthes dans les boues d’épuration de la
station de Béni Messous et Baraki en vue de leurs valorisations agricoles, Université de Blida,57p.
֎ BERCHE P., GAILLARD J.L. et SIMOUETM. (1988) : Bactériologie, Les Bactéries Des Infections
Humaines. Flammarion Médecine Sciences. 660p.
֎ BETTACH, A. (2013). Traitement des eaux usées domestiques par biodénétrification : effet du
nitrate. Mémoire de licence, Université Chouaib Doukkali. Maroc.
֎ BOUALLEGUE, M., (2010). Synthèse technique ’’ Des métaux dans les boues de stations d’épuration ?
Conséquences, origines et prévention ’’. Institut des sciences et industries de l’environnement.

֎BOUCHAALA L., (2010). Contribution à l’étude de la qualité microbiologique et physicochimique de


l’eau de l’Oued-Zénati(Guelma). Mémoire de magister. Université 8Mai 1945 de Guelma, 135p.

֎BOUTIN,1982.Risques sanitaires provenant de l’utilisation d’eau polluée ou de la boue de la station


d’épuration en agriculture. Ed ELLIPSES.Paris,247p.

C
֎ CANLER., PERRET., (2013).La réduction de boues par voie biologique par la procédé
MycET.théme de recherche, département écotechnologie de LYON ,51p.
֎CARBONELLE D. et KOUYOUMDJIAN S., (1988). Bactériologie médicale techniques usuelles.
Méd. Mal Inf. 251p.
֎CARPENTER-BOGGS L., REGANOLD J.P., KENNEDY A.C., 2000c. Effects of biodynamic
preparations on compost development. Biological Agriculture and Horticulture, 17, 313-328
֎ CHIBANI, S.,( 2010). Analyses physico-chimique et rhéologique des boues d'épuration des eaux
usées de la ville de Guelma, UNIVERSITE 08 Mai 1945 de GUELMA.

D
֎ DELARRAS C., 2000. Microbiologie de l’environnement avec législation travaux pratiques
commentés. Gaetanmorin Europe, Canada. 388 p.
֎DELARRAS C., 2008. Microbiologie pratique pour le laboratoire d’analyse et de contrôle sanitaire.
Tec & doc/Lavoisier, France. 476 p
֎DELARRAS C., 2010. Surveillance sanitaire et microbiologique des eaux, 2éme. ed. Lavoisier,
France. 588 p.
֎ DEROUICHE F., 2011. Contribution a l’étude des boues résiduaires comme amendement organiques
pour les cultures maraichères. Université d’Oran. Mémoire de Magister. Université d’Oran, 126 p.
֎DEROUICHE, F., (2012).Contribution à l’étude des boues résiduaires comme amendement.
֎DUCHENE,(1990). Traitement des boues des stations d’épuration des petites collectivités. TEC et
DOC, 1 ère éd, éd CEMAGREF.paris,30p.
E
֎ELHAITE, H. (2010). Traitement des eaux usées par les réservoirs opérationnels et réutilisation pour
l’irrigation. Thèse de doctorat en sciences et génie de l’Environnement, Ecole Nationale Supérieure des
Mines de Saint-Etienne.
֎ELHAJI/Module Techniques Spectroscopiques34p

F
֎ FERTAS,LAOUISSI,ZOUAIMIA,(2015).Etude microbiologique des boues des eaux usées de la ville
de Guelma
֎ FNDEA ,1990.Elimination de l’azote dans les stations d’épuration biologiques des petites
collectivités .Document technique n°10,57p.
֎ FAO, (2003).L’irrigation avec des eaux usées traitées. Manuel d'utilisation, pp 73.

G
֎ GAID, A., (1984). Epuration biologique des eaux usées urbaines. T1. Edition place centrale de ben
Aknoun (Alger). P 259.

֎GILLESPIS. H., HAWKEY P. M., (2006). Principles and Practice of Clinical Bacteriology.2éme edition.
John Wiley & Sons. England. 620 p.

֎ GRAINI L. (2011). Contrôle de la pollution de l’eau par méthode acousto-optique. Mémoire de


magister en optique appliquée, Université Ferhat Abbas Sétif.

H
֎HACH,( 1978) Spectrophotométrie mode d’emploi mallette laboratoire DRE1/2, U S A. (Analyse
SONELEC
֎ HAMADECH M.,(2006). Etude de la valorisation des eaux usées épurées et les possibilités de
réutilisation dans l’industrie et l’agriculture. Mémoire ingénieur., USTHP Bab Ezzouar, Alger, 73p.

J
֎JAMONET, B.,(1987). le traitement des boues résiduaires. Université des sciences et techniques du
Languedoc. Montpellier.
֎JARDI, E., (2002). Composition organique de boues résiduaires de stations d’épuration lorraines :
Caractérisation moléculaire et effets de la biodégradation. Thèse de doctorat. Université Henri Poincaré,
Nancy I, France. 287P.
֎JAROZ, J., (1985).le traitement des boues des stations d’épuration, centre de formation et de
documentation sur l’environnement industriel, Paris 06 – France.
֎ JOFFIN J., LEYROL l G., (2001). Microbiologie technique 1: dictionnaire des techniques, 3 -ème
édition .CRDP d’aquitaine, 320p.
K
֎KAROUNE, S., 2008. Effets des boues résiduaires sur le développement des semis du chêne liège
(Quercus suber L.) Mémoire de Magister. Mentouri Constantine, 244 p.
֎ KHELIFA.M 2008, Evaluation des eaux usées traitées de la station d’épuration d’Ain Sfiha (Sétif) en
vue d’une utilisation dans le domaine de l’irrigation. Mémoire ingéniorat ENSH BLIDA.
֎ KOLLER, E., 2004. Traitement des pollutions industrielles eau, air, déchets, sols, boues, 2nd ed.
L’Usine nouvelle. 569 p.

L
֎LADJEL, .,ABBOU, .,2016. Perspectives de valorisation agricole et énergétique des boues issues de
STEP en Algérie.p58.

֎ LASSEE, C. 1985. Analyse des boues « analyse physico-chimique ». A F E E.

֎LEBRES E., (2006). Cours D’hygiène et De Microbiologie Des Eaux (Manuel De Travaux Pratiques
Des Eaux). Institut Pasteur d’Algérie. 60p.
֎ LEBRES et MOUFFOK F., (2008). Le cours national d'hygiène et de microbiologie des eaux de
boisson. Manuel des travaux pratique des eaux. Institut Pasteur d'Algérie. 53p.
֎ LÉONARD, A.,2002. Étude du séchage convectif de boues de station d’épuration suivi de la texture
par microtomographie à rayons x. thèse doctorat, Université de liège, p5.
֎LOUAGUENOUNI, k., 2017.Suivi de la qualité des eaux usées traitées de la STEP de BARAKI pour une
réutilisation agricole, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou Faculté des sciences Biologiques et
Agronomiques Département d’Agronomie.

M
֎MAALEM,T,SAIDIA,C,TOGO,I,(2018). Caractérisation bactériologique des boues résiduaires des
stations d'épuration des eaux usées : cas de la station de Guelma,121p.

֎MAZOUNI, A., RAMDANI, A.,2017. Traitement et valorisation des boues de station d’épuration
d’Oued D’Hous.la ville de Bouira, Université de Bouira,71p.

N
֎NAVOUN S., (2005).Thermorésistante de trois sérotypes de salmonella dans l'œuf et les gésiers de
poulets. Université Cocody d'Abidjan.87p.

O
֎OUABED,D ;OUABED,F; 2015 . VALORISATION DES BOUES DE LA STATION D’EPURATION DE SOUR
EL GHOZLANE COMME AMENDEMENT AU SOL, université de bouira, 92p.
P
֎PATRICK B., Gaillard J.L et Simonet M., 1988. Bactériologie, collection de la biologie à la clinique,
Flammarion, France, 660 p.
֎PECHERE J.C., ACAR J., GRENIER B. et NIHOUL E., 1982. Reconnaitre, comprendre et traité les
infections. 4ème édition. Edisem ST-Hyacinthe. Québec. 509 p.

֎PELMONT J., 1996. Bactéries et environnement : adaptations physiologiques, Grenoble sciences.


EDP, France
֎Pilet C., Bourdon J.L., Toma B., MAERCHAL N., Balbastre C. et Person J.M. (1987) : Bactériologie
médicale et vétérinaire. Systématique bactérienne. Doin, France. 371p.

R
֎REJESK F., (2002). « Analyse des eaux ; aspects réglementaires et techniques » ; centre régional de
documentaires techniques pédagogique d'aquitaine (CRDP). Bordeaux. 358p.

֎ RODIER J. (2005) : L’analyse de l’eau. Eaux naturelles. Résiduaires. Eau de mer.8ème édition.
Dunod. P :138-145.
֎RODIER J et al. (2009).l’analyse de l’eau : eau naturelles, eaux résiduaires, eaux de mer.9 ème édition.
Dunod. Paris.1579p.

S
֎SHARMA, V., CANDITELLI, M., Fortuna, F., CORNACCHIA, G.,1997. Processing of urban and agro-
industrial residues by aerobic composting: Review. Energy Conversion and Management 38, 453-478.

֎SOUNA D., (2011). Epidémiologie de la résistance aux antibiotiques au niveau du C.H.U de sidi Bel
Abbes. Université Abou bekr belkaid- Tlemcen.148p.

֎SUBLER, S., EDWARD, C.A., & METZGER, J.D., 1998. Composting vermicomposts and com- post.
Biocycle 39: p63-66.

T
֎TEFYECHE L., (2014). Suivi de la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux usées d’Ouargla
au cours de leur traitement.70p.

֎ TELLI S.M., 2013. Etude sur la valorisation par séchage solaire Des boues d’épuration des Eaux
urbaines – cas de la station d’Office Nationale d’Assainissement (ONA)- Tlemcen Mémoire de Master.
Université Abou Bekr Belkaid-Tlemcen, 174 p.
Site web :
http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0405/beiere/4/html/binome2/Dessablage degraissage.html
http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0405/beiere/4/html/binome2/Dessablage degraissage.html

Vous aimerez peut-être aussi