Memoire de Find'etude
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RÉPUBLIQUEALGÉRIENNEDÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE
وزارة التعليم العالي والبحث العلمي
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Thème
Evaluation de l’activité antibactérienne des huiles essentielles
d’une plante médicinale de la famille des Euphorbiaceas
Présenté par
AZZEDINE Nassima et NADJI Tinhinane
Membres du jury :
Mm BENHABYLES. N MAA Présidente ….. FS-UMBB
travail.
Je dedie ce mémoire :
Sima
Dédicace
Je dédie ce travail a tout ceux qui m’ont encouragé et soutenu dans mes
A mes adorable sœurs : Kahina, Hanane, sarah, Magdouda et Yasmine, Merci d’être toujours
à mes côtés, par votre présence, par votre amour dévoué et votre tendresse, ainsi a mes beaux
frères : Hakim, Nourdine, Djamel eddine et Zakaria.
A tous les membres de ma famille en particulier ma chère grand-mère et mes adorable tantes,
vous avoir a mes cotés représente un bonheur pour moi.
Et surtout a mes nièces Nourssine et Hadil ainsi que notre petit chou Soliman eddine qui sont
les bijoux de notre petite famille.
A ma chère Simma Votre amitié est un honneur et une fierté pour moi. Je vous remercie pour
les moments inoubliables que nous avons partagés ensemble, Que notre amitié soit éternelle.
A tous mes amis avec lesquelles j’ai partagé les meilleurs moments de ma jeunesse : Nadia,
Zina, Kahina, Ichrak et Assia.
A la mémoire de mon ancle Nabil Qui a été toujours dans mon esprit et dans mon cœur, je te
dédie aujourd’hui ma réussite. Que Dieu, t’accueille dans son éternel paradis.
Enfin, a tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin.
Merci, merci, merci
♥
Tina
Sommaire
Sommaire
Introduction………………………………………………………………………….1
II.1.1.1.Matériel végétal…………………………………………………………….24
II.1.1.2.Matériel microbiologique…………………………………………………..24
II.2.Méthodes d’étude……………………………………………………………..25
II.2.1. Séchage………………………………………………………………………26
II.2.5.4. Repiquage…………………………………………………………………31
II.2.7.5. Ensemencement…………………………………………………………36
Sp………………………………………………………………………………………...46
ATB : Antibiotique
CT : Colistine
Cat : Catalase.
Coa : Coagulase.
°C : Degré Celsius.
DO : Densité Optique.
Esc : Esxuline.
g : Gramme.
HE : Huile essentielle.
H2O : L’eau.
Ind : Indole
Liste des abréviations
IPM : Imipénéme
Lac : Lactose
Mg : magnésiums
Nm : Nanomètre.
NA : Acide nalidixique
O2 : Oxygène
RM : Rouge de Méthyle
Sp : Espèce
SM : Spectromètre de masse
S : Souche
S : Sensible
VA : Vancomycine.
Vp : Vosges Prauskauer.
Liste des figures et planches
Figure.1 : Port de l’espèce, tige fleurie, détail d'une fleur d’Euphorbia sp……………………4
Liste de planches
Sp………………………………………………………………………………………………………47
Introduction
Introduction
Introduction
Depuis l’antiquité, l’homme utilise les plantes pour lutter contre diverses maladies qui
guettent sans cesse sa vie. De nos jours, une large couche de la population mondiale,
notamment celle des pays en voie de développement, utilise les plantes médicinales du fait de
son incapacité à accéder, voire bénéficier des vertus de la médecine moderne (Haba, 2008).
L’Algérie est un pays connu pour sa biodiversité, il dispose d’une flore particulièrement
riche et variée. On compte environ 3000 espèces dont 15 % endémiques et appartenant à
plusieurs familles botaniques (Quenzel et Santa, 1963). Bien que le Sahara algérien soit
connu pour son hostilité, et son grand potentiel floristique constitué de plantes médicinales,
toxiques, et condimentaires, cette richesse connait une dégradation intense depuis quelques
décennies. Les espèces évoluant dans ce milieu tels que les Euphorbiaceaes renferment
diverses familles de composés chimiques tels que les alcaloïdes (Nazaré et al., 2005), les
saponines (Tripathi et al., 1980), les terpènes (Mazoir et al., 2008), les flavonoïdes, les
composés cyanogéniques (Hunsa et al .,1995) .
Ce mémoire est consacré à évaluer l’activité antimicrobienne des huiles essentielles d’une
plante médicinale Euphorbia sp sur les bactéries pathogènes d’origine tellurique.
Une partie théorique citant des généralités sur la plante, les huiles essentielles et les
bactéries pathogènes du sol.
Partie pratique comportant :
1- La récolte de la plante Euphorbia sp et son identification.
2- Séchage, broyage et conservation de la poudre végétale pour l’extraction des huiles
essentielles.
1
Introduction
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Chapitre I
Synthèse
bibliographique
Chapitre 1 synthèse bibliographique
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
Fig.1 : Port de l’espèce, tige fleurie, détail d'une fleur d’Euphorbia sp.
(Ionut-Florin, 2016).
Règne : Plantae
Embranchement : Magnoliophyta
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Magnoliopsida-dicotylédones
Ordre : Malpighiales
Famille : Euphorbiaceae
Genre : Euphorbia
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
La majorité des Euphorbes sont connue par leur noms vernaculaires « bouhliba », qui
signifie plante à sève laiteuse (Bellakhdar, 1997), car les euphorbes contiennent un suc
laiteux (liquide blanc) collant et irritant appelée latex. Ce latex provoque des irritations pour
les peaux sensibles, et il est capable de provoquer de grave dégâts des muqueuses buccales et
digestives, et qui peut causer au contacte des yeux une cécité temporaire (Bruneton b, 1999).
I.1.3 Répartition géographique
Les plantes du genre Euphorbia existe dans les endroits sableux et au littoral, communes
dans tout le Sahara septentrional et les régions pré-désertiques et peut s’observer même en
Europe (Haba, 2008).
I.1.4 Usage d’Euphorbia sp
De nombreuses populations mondiales utilisent les Euphorbiacées dans le traitement de
plusieurs affections telles que les maladies gastro-intestinales et la migraine (Singla et
Pathak, 1990). Les espèces de cette famille, possèdent des propriétés anti-cicatrisantes,
antibactériennes, antifongiques, anti-inflammatoires, anti-tumorale et antivirale (Hernandez
et al., 2003; Mavar et al., 2004 ; LI et al., 2008).
I.1.4.1 Utilisation traditionnelle
Les Euphorbes ont de multiples utilisations, à titre médicinal, elles sont employées
comme purgatif ou vésicant, contre les parasites intestinaux, l’asthme, les bronchites
chroniques, la migraine (Chaabi, 2007), pour traiter les morsures de serpent, dans le
traitement de la dysenterie, du choléra, et de la syphilis. Le latex des euphorbes est parfois
employé pour pécher en le jetant dans l’eau pour empoisonner les poissons. Il a été aussi
exploité pour produire du caoutchouc (Karharo, 1974).
I.1.4.2 Utilisation contre les bactéries
Plusieurs plantes médicinales ont été utilisées comme agent antimicrobien et s’avère être
très efficace. Concernant le genre Euphorbia, très peu d’étude ont été réalisée pour la mise en
évidence de cette activité et ce avec des extraits polyphénoliques mais rarement avec des
extraits d’huiles essentielles. En outre, l’évaluation de l’activité antibactérienne de deux
extraits d’Euphorbia sp (Méthylène chloride-Méthanol, et le n-butanol) a été réalisée contre
quelques souches bactérienne ; soit : Pseudomonas aeruginosa, Proteus vulgaris, Klepsiella
pneumoniae, Enterobacter, Escherichia coli, Staphylococcus aureus, et a donné des résultats
satisfaisants. (Zellagui et al., 2012).
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
d’expression par solvant ou par d’autres méthodes (Belaiche, 1979 ; Valnet, 1984 ; Wichtel
et al., 1999).
D’après Bruneton a (1999), les essences sont «des produits de compositions généralement
assez complexes renfermant des principes volatils contenus dans les végétaux et plus ou
moins modifiés au cours de la préparation».
La norme française AFNOR NF T75-006 définit l’huile essentielle comme: «un produit
obtenu à partir d’une matière première végétale, soit par entraînement à la vapeur, soit par des
procédés mécaniques à partir de l’épicarpe des Citrus, et qui sont séparés de la phase aqueuse
par procédés physiques » (Garnero, 1996).
I.2.3 Répartition et localisation
On rencontre les huiles essentielles dans diverses familles botaniques elles se localisent
dans toutes les parties vivantes de la plante et se forment dans le cytoplasme des cellules
spécialisées (Degryse et al., 2008) .
I.2.3.1 Répartition
Les huiles essentielles sont largement répandues dans le règne végétal principalement
chez les végétaux supérieurs, il existe environ 17500 espèces aromatiques dans le monde.
Les familles botaniques capables d'élaborer les constituants qui composent les huiles
essentielles sont réparties dans un nombre limité de familles, Exemple : Myrtaceae (Girofie),
Lauraceae (laurier), Rulaceae (citron), Lamiaceae (Menthe), Apiaceae (Coriandre),
Zingiberaceae (Gingembre) … etc (Bellakhdar, 1997).
Les huiles essentielles peuvent être stockées dans tous les organes de la plante, tels que les
sommités fleuries (Menthe, Lavande), les feuilles (Eucalyptus, Laurier), les rhizomes
(Gingembre), les fruits (agrumes, badiane, anis), les racines (Vétiver), les graines (Muscades),
et plus rarement les écorces (Cannelier) (Bellakhdar, 1997).
I.2.3.2 Localisation
Les huiles essentielles sont élaborées par des glandes sécrétrices qui se trouvent sur
presque toutes les parties de la plante. Elles sont sécrétées au sein du cytoplasme de certaines
cellules où elles se rassemblent sous formes de petites gouttelettes comme la plupart des
substances lipophiles (Gonzalez-Trujano et al., 2007).
La synthèse et l'accumulation des huiles essentielles sont généralement associées à la présence
de structures histologique spécialisé, souvent localisée sur ou à proximité de la surface de la
plante. Ces structures peuvent être des cellules à huiles essentielles (Lauraceae) ; des poils
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Elles sont dotées d'un pouvoir rotatoire puisqu'elles sont formées principalement de
composés asymétriques ;
Elles sont très altérables, sensibles à l'oxydation et ont tendance à se polymériser
donnant lieu à la formation de produits résineux, il convient alors de les conserver à
l'abri de la lumière et de l'humidité (Zabeirou et al., 2005).
I.2.5.2 Propriétés pharmacologiques et activités biologiques
Depuis leur découverte les huiles essentielles sont très utilisées dans les préparations
pharmaceutiques, grâce aux diverses activités biologiques qu’elles possèdent (Luque de
Castro et al, 1999). En phytothérapie, elles sont utilisées pour leurs propriétés antiseptiques
contre les maladies infectieuses, cependant, elles possèdent également des propriétés
cytotoxiques qui les rapprochent donc des antiseptiques et désinfectants entant qu'agents
antimicrobiens à large spectre (Hammoudi, 2008; Ferhat et al., 2009).
I.2.5.2.1 Pouvoir Antibactérien
De nombreuses études ont été réalisées en vue de l’estimation du pouvoir antiseptique des
huiles essentielles depuis très longtemps, par exemple en 2000, Dorman et Deans ont étudié
l’activité de l’HE du poivre (Piper nigrum), du géranium (Pelargonium graveolens), d’origan
(Origanum vulgare) et du thym (Thymus vulgaris) sur 25 genres différents de bactéries. Les
huiles volatiles ont montré des effets inhibiteurs considérables contre tous les micro-
organismes testés, alors que leurs constituants majeurs ont montré des degrés différents au
niveau de la culture bactérienne.
Hammer et al (1999) ont conduit une étude qui portait sur l’activité antimicrobienne de 47
huiles essentielles contre 10 microorganismes dont une levure (Candida albicans), tous les
microorganismes sont inhibés par les huiles essentielles de Cymbopogon citratus, Origanum
vulgare et de Pimenta racemosa à des concentrations inferieurs ou égales à 2% par contre ces
microorganismes ne sont pas inhibés par l’huile essentielle de Salvia officinalis à la
concentration de 2%. Ohno et al. (2003), ont trouvé que les huiles essentielles de la
citronnelle et du citronnier, empêchent la croissance de Helicobacter pylori (même les
souches résistantes) et réagissent même dans des conditions d’acidité. D’après Mohammedi
(2006) l’essence des feuilles de Lavandula. stoechas est un agent antibactérien efficace contre
Klebsiella pneumoneae, Proteus mirabilis et E. coli. Tandis que, l’huile de Cistus ladaniferus
s’est avérée efficace contre Listeria monocytogenes.
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
Il a été montré également que certaines huiles essentielles ne manifestent aucun pouvoir
antimicrobien, citons celle de Cupressus dupreziana, testée par Ramdani et al. (2007) qui
s’est montrée complètement inactive contre trois souches bactériennes: E. coli, S. aureus et P.
aeruginosa. De même l’huile de Marrubium deserti étudiée par Benalia (2008) a été inactive
vis-à-vis plusieurs bactéries et deux champignons.
I.2.5.2.2 Pouvoir antivirale
Les huiles essentielles détruisent les agents pathogènes responsables de l'infection
(microbes, champignons, virus, toxines infectieuses). Elles sont donc utiliser dans le
traitement des affections virales, telles que la grippe, l'herpès, le zona, le sida et la
poliomyélite. Elles parviennent à chasser les déchets accumulés dans le corps et qui n'ont pu
être évacués par les voies naturelles d'élimination, tout en respectant la flore. Elles renforcent
également les défenses immunitaires du corps. Les molécules aromatiques qui agissent dans
ce sens sont ; les monoterpénols (sans effet secondaire) (Sylvie, 2001).
Plusieurs huiles essentielles possèdent des propriétés antivirales. Nous pouvons citer l’huile
essentielle de Ravintsara, l’huile essentielle de Bois de Hô, et l’huile essentielle de Cannelle
de Ceylan (Purchon, 2001 ; Willem, 2002).
I.2.5.2.3 Pouvoir antifongique
Les huiles essentielles agissent très bien sur différentes mycoses. Il est important de savoir
que celles-ci ne se développent pas sur un terrain acide. Ainsi, en alcalinisant un terrain non
acide mais prédisposé aux mycoses, il est tout à fait possible d'éviter les infections fongiques
(Sylvie, 2001).
Parmi les huiles essentielles ayant un pouvoir antifongique, on peut citer celle de Melaleuca
alternifolia (tea tree), de Syzygium aromaticum (giroflier) ou encore de Cinnamomun verum
(cannelle de Ceylan) (Bruneton, 2009).
I.2.5.2.4 Pouvoir antiparasitaires
Les huiles essentielles du thym à linalol, et de la sarriette des montagnes sont d'excellentes
antiparasitaires (Purchon, 2001 ; Willem, 2002).
I.2.5.2.5 Pouvoir antiseptiques
Les propriétés antiseptiques et désinfectantes sont souvent retrouvées dans les huiles
essentielles possédant des fonctions aldéhydes ou des terpènes comme l’huile essentielle
d’Eucalyptus radiata (Purchon, 2001 ; Willem, 2002).
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La CPG est souvent combinée avec une technique d’identification spectrale. Généralement la
spectrométrie de masse (SM) ou la spectrométrie infrarouge par transformée de Fourier
(IRTF). Une nouvelle voie d’analyse est le recours à la RMN du carbone-13 décrite par
Formacek et Kubeczka et développée par Casanova et coll (Julien, 2005). Elle permet
d’identifier les constituants d’un mélange complexe sans individualisation et sans séparation
préalable.
I.2.6.1 Chromatographie en phase Gazeuse (CPG/DIF)
Cette technique permet l’analyse qualitative des mélanges très complexes de composés
gazeux ou susceptibles d’être vaporiser par chauffage sans décomposition.
La CPG repose sur le principe de migration différentielle des constituants d’un mélange à
travers une phase stationnaire. Elle est basée sur la partition des composés injectés entre une
phase stationnaire (liquide ou solide) et une phase mobile gazeuse (Castello, 1999).
I.2.6.2 Chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de
masse (GPC/SM)
L’idée de coupler une autre méthode physique d’investigation après séparation
chromatographique, dans le but d’ajouter à la chromatographie une deuxième dimension
analytique, s’est concrétisée dès 1960 dans la combinaison entre la chromatographie en phase
gazeuse et la spectrométrie de masse CPG-SM (De Maack et al., 1994).
Le principe de cette méthode consiste à transférer par le gaz vecteur (phase mobile) les
composés séparés par chromatographie en phase gazeuse dans le spectromètre de masse au
niveau duquel, ils vont être fragmentés en ions de masse variables dont la séparation sera en
fonction de leur masse. La comparaison informatique du spectre d’un pic inconnu avec une ou
plusieurs librairies de référence permet son identification à condition que la similitude des
spectres, inconnus et référence, soit suffisant et que les indices de rétention soient identiques,
dans des conditions opératoires comparables (Desjobert et al., 1997; Bruneton c, 1999).
I.2.7 Procédés d’extraction des huiles essentielles
Différentes méthodes sont mises en œuvre pour l'extraction des essences végétales. En
général le choix de la méthode d'extraction dépendra de la nature du matériel végétal à traiter
(graines, feuilles, ...), de la nature des composés (par exemple, les l'huile essentielles, huiles
lourdes....), du rendement en huile et de la fragilité de certains constituants des huiles aux
températures élevées (Marie Elisabeth et al., 2005).
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Les étapes de l'extraction des huiles essentielles d'origine végétale restent identiques quelque
soit le type d'extraction utilisé. Il est nécessaire dans un premier temps d'extraire de la matière
végétale les molécules aromatiques constituant l'huile essentielle, puis dans un second temps
de séparer ces molécules du milieu par distillation (Marie, 2005). Parmi les méthodes
d’extraction, nous citons :
I.2.7.1 Montage L’hydrodistillation
Il s'agit de la méthode la plus simple et de ce fait la plus anciennement utilisée. Le
principe de l'hydrodistillation correspond à une distillation hétérogène qui met en jeu
l'application de deux lois physiques (loi de Dalton et loi de Raoult) .Le procédé consiste à
immerger la matière première végétale dans un ballon lors d'une extraction au laboratoire ou
dans un alambic industriel rempli d'eau placé sur une source de chaleur. Le tout est ensuite
porté à ébullition. La chaleur permet l'éclatement des cellules végétales et la libération des
molécules odorantes qui y sont contenues. Ces molécules aromatiques forment avec la vapeur
d'eau, un mélange azéotropique. Les vapeurs sont condensées dans un réfrigérant et les huiles
essentielles se séparent de l'eau grâce à la différence de densité (Pavida et al., 1976). Au
laboratoire, le système équipé d'une cohobe généralement utilisé pour l'extraction des huiles
essentielles est le Clevenger (fig3)
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par l’organisme d’autre part (sans exercer des effets délétères sur la santé humaine) (Garcia-
Ruiz et al., 2008 ; Kempf et Zeitouni, 2009).
Beaucoup d’études ont essayé d’évaluer l’activité antimicrobienne des extraits de plantes
médicinales telles que le fenouil (Foeniculum vulgare), la menthe poivrée (Mentha piperita),
le thym (Thymus vulgaris), elles ont trouvé que ces extraits sont actifs non seulement contre
les bactéries mais aussi contre les champignons, les levures et les virus (Jürgen et al., 2009).
D’autres groupes de chercheurs ont franchi une étape plus loin, ils ont isolé et identifié les
métabolites responsables de l’activité antimicrobienne des extraits des plantes, cette étape
constitue une plateforme pour plusieurs implications incluant l’industrie pharmaceutique, la
médecine alternative, et la thérapie naturelle (Huang et al., 2008).
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Chapitre II
Matériels et méthodes
Chapitre II Matériels et méthodes
Notre travail consiste en une étude phytochimique, suivi d’une évaluation de l’activité
antibactérienne des substances bioactives (huiles essentielles) d’une plante médicinale de la
famille des Euphorbiaceae et du genre d’Euphorbia sur des bactéries pathogènes d’origine
tellurique.
Ce présent travail a duré environ quatre mois, du mois de Février jusqu'à la fin du mois de
Mai. Il a été réalisé au niveau du laboratoire de biologie des populations et des organismes
(BPO) de l’université de M’hamed Bouguera Boumerdes (UMBB), et au laboratoire de
bactériologie de l’Etablissement Publique Hospitalier de Thenia.
II.1. Matériel
Le matériel biologique utilisé est constitué d’un matériel végétal représenté par la plante du
genre Euphorbia, et d’un matériel microbiologique constitué d’une vingtaine de souches
bactériennes.
Le matériel végétal est constitué de toutes les parties de la plante Euphorbia sp (aérienne et
souterraine) dont la récolte a été faite en mois de Février 2017 dans la région de Ghardaïa
avec l’aide d’un herboriste de cette région.
Le support microbien utilisé est composé de vingt souches microbiennes isolées d’un sol de
culture de pomme de terre de la région de Ain timouchent et d’un sol d’une écurie de la
région de Corso (Boumerdès) puis conservées dans de la gélose nutritive à une température de
4°C.
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Chapitre II Matériels et méthodes
L’ensemble des étapes de ce travail est résumé dans le diagramme ci-dessous : (fig 6)
Antibiogramme
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Chapitre II Matériels et méthodes
II.2.1. Séchage
Cette étape est réalisée dans l’objectif d’abaisser la teneur en eau des feuilles de la plante et
d’empêcher ainsi les réactions d’altération qui peuvent se produire. Ceci limite la prolifération
des microorganismes. La plante est séchée à température ambiante et à l’abri des rayons
solaire pendant deux semaines.
Le matériel végétal séché est réduit en poudre fine à l’aide d’un broyeur électrique. La
poudre obtenue est conservée à l’abri de l’air et de l’humidité, dans des bocaux en verre
hermétiquement fermés. Le broyat va constituer la matière sèche qui sera utilisée pour les
tests phytochimiques.
Les tests phytochimiques réalisés sur la plante ont pour objectif de rechercher les substances
bioactives existantes chez cette dernière. Ils sont effectués soit sur la poudre de la plante, soit
sur son infusé à 5 %. Les méthodes de caractérisation utilisées dérivent de celle décrites par
Paris et Nothis (1978) ; Tona et al., (1998) et LONGANGA et al. (2000).
L’infusé à 5% de la poudre végétale est préparé par l’ajout de 5g de cette dernière à 100 ml
d’eau distillée chaude. Après 15 à 20 mn de contacte, la solution est filtrée à l’aide d’un
papier filtre, puis le filtrat obtenue est ajusté à 100ml d’eau distillée.
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Chapitre II Matériels et méthodes
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Chapitre II Matériels et méthodes
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Chapitre II Matériels et méthodes
L’extraction des huiles essentielles à partir de la matière végétale fréche est réalisée par
hydrodistillation. 60g de la matière végétale constituée de différentes parties de la plante
(feuille, tige, fleur, racine) est introduite dans un ballon d’un litre rempli de 600ml d’eau
distillée. L’ensemble est porté à ébullition pendant 2h à 3h. Durant cette opération, la vapeur
chargée d’eau et d’huile traverse un réfrigérant incliné et se condense. Le distillat s’écoule
goutte à goutte et est recueilli dans une ampoule à décanter. La séparation entre la phase
organique représentée par l’huile essentielle et la phase aqueuse représentée par l’eau
aromatique est réalisée en ajoutant l’éther di-éthylique. Enfin, l’huile essentielle est récupérée
dans un flacon en verre stérile enveloppée avec papier aluminium et conservée au
réfrigérateur à une température comprise entre 4 et 6°C pour éviter toute dégradation des
huiles essentielles.
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Chapitre II Matériels et méthodes
Le rendement en huile essentielle est le rapport entre le poids de l’huile extraite et le poids
de la plante utilisé (Bekhichi, 2001). Le rendement, exprimé en pourcentage, est calculé par
la formule suivante :
R : rendement de l’huile en %
PB : poids de l’huile en g
PA : poids de la plante en g
représente la solution mère. Les suspensions de sol sont agitées pendant 15 minutes, après
décantation, une série de dilutions est réalisée jusqu’à 10-6 à partir de chaque solution mère
(Bettache, 2013).
II.2.5.3. Ensemencement dans une gélose nutritive
1 ml de chaque dilution est ensemencé dans une boite de Pétri contenant de la gélose
nutritive, et incubé à 37°C pendant 24 h. L’ensemencement a été fait dans des conditions
d’asepsie totale à l’aide d’une anse de platine (Solbi, 2013).
II.2.5.4. Repiquage
Le repiquage des bactéries ainsi isolées est nécessaire dans le but de purifier l’espèce. Il
s’agit de prélever une petite partie d’une culture bactérienne pour la transplanter sur un milieu
neuf où elle continuera sa croissance (Place et al., 2004).
II.2.5.5. Identification des souches isolées
L’identification des bactéries se fait en trois étapes :
II.2.5.5.1. Examen macroscopique
Cet examen nous permet d’observer à l’œil nu quelques caractères de la colonie, il s’agit de
son aspect, sa couleur, sa forme, sa taille, et son relief.
II.2.5.5.2. Examen microscopique (coloration de Gram)
La coloration de Gram est utilisée dans l’objectif de différencier les bactéries en deux
groupes distincts, celui des Gram positif et celui des Gram négatif. Cette coloration
différentielle repose sur l’aptitude ou non de la paroi bactérienne à s’opposer à la coloration
par éthanol. Les bactéries dites Gram positif possèdent une paroi épaisse, composée de
peptidoglycane en leur donnant une imperméabilité à l’éthanol, alors que les bactéries Gram
négatif ne contiennent qu’une fine couche de peptidoglycane et surtout de lipide en quantité
importante ce qui va rendre la décoloration effective.
Mode opératoire
- A l’aide d’une anse de platine on prélève une colonie qu’on dépose sur une lame et qu’on
étale pour constituer un frotti. Une goutte d’eau distillée est déposée sur ce frotti qui sera
séché puis fixé à la flamme bleue.
- Rincer délicatement à l’eau du robinet. Faire égoutter pour enlever l’excès d’eau.
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Chapitre II Matériels et méthodes
- Recouvrir le frottis avec une solution de Lugol pendant 1 min afin de consolider la fixation
du premier colorant sur la paroi.
La catalase est une enzyme qui décompose l’eau oxygéné en eau et en oxygène gazeux. Le
principe consiste à mettre dans une lame quelques gouttes de H2O2 additionnées d’une
colonie bactérienne. Le test de la catalase se base sur la recherche d’un dégagement de gaz
(Jacques et André., 2004), selon la réaction suivante :
2H2O2 2H2O + O2
Urée-Indole
Une suspension dense de bactéries est introduite dans 0,5 ml de milieu Urée-Indole, et
incuber à 37°C pendant 24 à 48 h.
Lecture
- Un virage de milieu au rouge violacé ou au rouge rose indique une réaction d’uréase
positive.
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Chapitre II Matériels et méthodes
- Deux gouttes de réactif de Kovacs sont additionnées. L’apparition d’un anneau rouge
indique une réaction d’indole positif (Marchal et al., 1991).
VP/RM
Deux tubes contenant chacun 0,5 ml du milieu Clark et Lubs sont ensemencés puis incubés
à 37°C pendant 18 à 48 h. Après incubation deux gouttes de réactif VP sont ajoutées dans l’un
des deux tubes et deux gouttes de réactif RM dans l’autre.
Lecture
- Un anneau rouge indique une réaction VP positive.
- Une coloration rose fuchsia indique une réaction RM positive (Marchal et al., 1991).
Citrate de Simmons
Ce milieu ne contient qu’une seule source de carbone: le citrate. Seules les bactéries
possédant une citrate-perméase sont capables de se développer sur ce milieu. La pente du
milieu est ensemencée en stries longitudinales à l’aide d’une pipette contenant une colonie et
incubé à 37°C pendant 24h.
Lecture
- Citrate-positive : culture avec alcalinisation du milieu (virage de l’indicateur au bleu).
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Chapitre II Matériels et méthodes
Lecture
IPM (S) / / / / /
NA (S) / / (S) / /
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Chapitre II Matériels et méthodes
La revivification des souches bactériennes est une étape nécessaire avant leur utilisation car
leur activité est nulle à l’état conservé. Elle a pour objectif l’obtention d’une culture jeune et
pure et des colonies bien isolées qui vont servir à préparé l’inoculum. Pour cela les souches
sont ensemencées par des stries dans des boites de pétries et incubées à 37°C pendant 24
heures.
Les souches bactériennes obtenues sont repiquées dans des boites de pétries renfermant le
milieu Muller-Hanton par la méthode des stries, puis incubées à l’étuve à 37°C pendant 24
heures.
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Chapitre II Matériels et méthodes
II.2.7.5. Ensemencement
Des boites de Pétri stériles préalablement préparées, ont été ensemencées par étalage à
l'aide d'un râteau stérile, l'ensemencement s'effectue de telle sorte à assurer une distribution
homogène des bactéries. À l'aide d'une pince stérile, les disques contenant les produits à tester
sont déposés à la surface de la gélose inoculée au préalable et le tout est incubés à 37°C
pendant 24h.
36
Chapitre III
Résultats
Chapitre III Résultats
Dans ce chapitre, nous avons exposé les résultats obtenus. Ces derniers sont subdivisés en
quatre parties. La première traite les résultats des tests phytochimiques, la deuxième
comprend ceux concernant l’extraction des huiles essentielles, la troisième traite les résultats
de l’identification des bactéries pathogènes isolées du sol. Enfin, les résultats de l’évaluation
de l’activité antibactérienne des huiles essentielles sont mentionnés dans la quatrième partie.
Les résultats des tests phytochimiques réalisés sur la poudre végétale de la plante Euphorbia
sp sont mentionnés dans le tableau suivant (Tableau .II).
++
37
Chapitre III Résultats
+++
+++
38
Chapitre III Résultats
++
++
++
39
Chapitre III Résultats
+++
+++
+++
40
Chapitre III Résultats
++
L’huile essentielle d’une plante est le sec huileux qu’on peut extraire d’un végétal et qui
contient de très nombreuse espèces chimique dont certaines sont responsable du parfum
dégagé par la plante. L’espèce majoritaire est appelée principe actif de l’huile essentielle
(Aristidou et pentilla, 2000).
La technique utilisée dans notre travail est l’hydrodistillation par entrainement a la vapeur
d’eau permettant l’extraction de l’huile essentielle (ou distillat) par différence de densité
(Aristidou, 2000). Nous avons effectué plusieurs hydrodistillations sur la plante Euphorbia
sp, afin d’obtenir une quantité suffisante de l’huile, les résultats sont exprimés dans le tableau
III.
41
Chapitre III Résultats
01 60 600
02 3 heures 60 600
4,9 ml 0,04
03 60 600
04 60 600
Il ressort du tableau III, que le rendement en huiles essentielles est de l’ordre de 0,5% pour
une extraction.
Les résultats obtenus lors de l’identification des bactéries isolées sont représentés dans le
tableau suivant(IV) :
42
Chapitre III Résultats
43
Chapitre III Résultats
Colonie fine
couleur
brillante Cocci - - + - + - + - - + / (S13)
grisâtre Gram + AH2
: (-) : absence
Pour toutes les souches bactériennes, le milieu Hektoen a été utilisé comme milieu
d’enrichissement, puis la gélose nutritive afin d’obtenir des colonies jeunes et pures.
L’incubation a été faite à 37°C pendant 24h.
III.4. Tests de sensibilité aux antibiotiques
Les antibiotiques sont par définition, des produits microbiens, ou leurs dérivés, capables de
tuer les micro-organismes sensibles ou d’inhiber leur croissance (Prescott et al., 1995).
L’étendue de l’activité antibactérienne d’un antibiotique définit son spectre d’action. Plus un
antibiotique agit sur des espèces bactériennes différentes, plus son spectre est large. Les
44
Chapitre III Résultats
résultats de l’effet des antibiotiques synthétiques sur les souches isolées sont présentés dans le
tableau suivant :
Tableau V : Tests de sensibilité aux antibiotiques
T1 20 6 (R) 15 (S) / /
1 26 (S) 8 (R) / /
AH2
3 48 (S) 6 (R) / /
15 49 (S) 16 (S) / /
TN 17 31 (S) 17 (S) / /
19 33 (S) 14 (S) / /
(R) : Résistant.
45
Chapitre III Résultats
Les densités optiques des suspensions bactériennes ont été mesurées par le
spectrophotomètre UV/Visible à une langueur d’onde 620 nm.
L’activité antibactérienne des huiles essentielles d’Euphorbia sp a été réalisée sur 10 bactéries
46
Chapitre III Résultats
A partir de ces résultats et les diamètres d’inhibition obtenus, il ressort que : AH8 est
extrêmement sensible (26 mm), CH3 est fortement sensible (17.5 mm), AH2, TN sp et E4
sont sensibles (15 à 16 mm), T1 est faiblement sensible (12.5 mm).
On remarque que l’huile essentielle d’Euphorbia sp présente en général une action
inhibitrice sur la croissance de toutes les bactéries.
a-AH8 b-CH3
c-T1 d-E4
e- E4 f- AH2
47
Chapitre III Résultats
g- AH2 h- TN
i-TN j- TN
48
Chapitre IV
Discussion
Chapitre IV Discussion
Les Euphorbiaceaes sont connus pour leur richesse en huiles essentielles (Kouamé, 2012).
Dans notre étude le rendement obtenu pour une extraction à partir de 60g de matière végétal
d’Euphorbia sp est de 0.5%. En comparant ce rendement avec ceux rapportés dans la
littérature, nous constatons que nos résultats sont proche de ceux obtenus par De Lima et al.,
(2012) qui mentionnent que le rendement des feuilles de Croton hirtus (Euphorbiaceae) en
huiles essentielles est de 0.3% à 0.4%. En revanche il existe d’autres espèces du genre Croton
connues pour leur très faible rendement en huile essentielle. Ce dernier vari de 0.12 à 0.14 %
pour C. adenocalyx Baill (Sidney et al., 2010), de 0.25% pour C. antanosiensis, de 0.19%
(tiges) et 0.29% (feuilles) pour C. decaryi Leandri, de 0.32% pour C. geayi Leandri et enfin le
rendement en huiles essentielles est de 0.15% (Tiges) et 0.38% (feuilles) pour C.
sakamaliensis.
Les différences de rendement en huiles essentielles d’un genre à un autre et d’une espèce à
une autre ont été rapportées. Selon plusieurs auteurs, l’origine de récolte de l’espèce, la
période de récolte, l’organe de la plante, la durée de séchage et la méthode d’extraction sont
des facteurs parmi d’autres qui peuvent aussi avoir un impact direct sur les rendements en
49
Chapitre IV Discussion
huile essentielle (Russo et al., 1998 ; Tonzibo, 1998 ; Vekiari et al., 2002 ; Karousou et al.,
2005 ; Kouamé, 2012).
IV.3. l’évaluation de l’activité antibactérienne
Les huiles essentielles ont été considéré comme agents antimicrobiens les plus efficaces
dans les plantes médicinales, la première mise en évidence de l’action des huiles essentielles
contre les bactéries a été réalisée en 1881 par Delacroix (Boyle, 1995). Depuis, de
nombreuses huiles ont été définies comme antibactériennes (Burt, 2004).
L’activité antibactérienne est variable d’une huile essentielle à l’autre et d’une souche
bactérienne à l’autre (Kalemba, 2003 ; Oussou, 2009 ; Avlessi, 2012).
Dans ce présent travail, nous avons évalué l’activité antibactérienne des huiles essentielles sur
20 souches bactériennes classées en six genres (AH8, TN, AH2, E4, T1, CH3).
Le pouvoir antibactérien le plus élevé de l’extrait huileux est observé pour AH8 avec une zone
d’inhibition de 26mm et le plus faible est celui de T1 avec une zone d’inhibition de 12.5mm,
tandis que pour CH3, AH2, E4 et TN, les zones d’inhibitions sont respectivement de 17.5, 16,
15.25, 15.33mm.
Babili et al. (2009) ont montré que l’huile essentielle des feuilles de Croton campestris
(Euphorbiaceae) inhibe la croissance de CH3. Une autre étude réalisée par Matias et al.
(2010) à également mis en évidence les propriétés antibactériennes de l’extrait des feuilles de
C. campestris sur CH3. En plus des CH3; Thiago et al, (2013) ont montré que l’huile
essentielle de C. campestis inhibe aussi la croissance T1. Par ailleurs Rodrigues et al, (2009),
ont montré que l’huile essentielle de Croton zehntneri exerce une activité inhibitrice sur la
croissance de CH3 et de T1. Ceci est en accord aves nos résultats obtenus pour CH3 et T1. Pour
AH8 à Gram négatif, nos résultats montrent que c’est la bactérie la plus sensible à l’action de
l’huile essentielle tandis que Burt (2004) mentionne que les huiles essentielles agissent aussi
bien sur les bactéries à Gram positif que sur les bactéries à Gram négatif. Toutefois, les
bactéries à Gram négatif paraissent moins sensibles à leur action et ceci est directement lié à
la nature de leur paroi cellulaire. Cette différence peut être due selon Surk (2003) aux
méthodes utilisées pour l’évaluation antibactérienne qui donnent parfois des résultats
différents selon les conditions opératoires expérimentales pour chaque manipulateur, ce qui
laisse conclure que les techniques utilisées ont une grande influence sur les résultats.
50
Chapitre IV Discussion
51
Conclusion et
perspective
Conclusion et perspectives
Les extraits aromatiques des plantes ont été utilisés dans différentes formulations, comme
les médicaments et la parfumerie. Les huiles essentielles ont été considéré comme agents
antimicrobiens les plus efficaces dans ces plantes.
Le manque d’étude sur les activités biologiques des espèces d’Euphorbiaceae à suscité
l’intérêt de cette étude.
L’objectif de notre travail consiste à étudié l’effet des huiles essentielles d’Euphorbia sp sur
la croissance de certains souches bactériennes pathogènes d’origine tellurique isolées de deux
régions ; Ain timouchent et Boumerdes.
Le screening phytochimique de la plante montre que la poudre végétale est très riche en
saponosides, alcaloïdes, lipoïdes, glucosides, sucres réducteurs. Elle est moyennement riche
en tannins totaux, coumarines, flavonoïdes, mucilages, polyphénols. Cependant elle est
dépourvue d’anthocyanes, de leuco-anthocyanes, de Tannins catéchiques, de tanins galliques,
de quinones libres, d’amidon, d’irridoïdes, de protéines et de caroténoïdes. Le rendement
d’extraction en huile essentielle obtenu par hydrodistillateur est de 0.5%.
L’activité antibactérienne a été étudiée sur les 10 souches identifiées selon la méthode de
diffusion sur milieu gélosé. L’analyse et l’interprétation des résultats de l’effet des huiles
essentielles d’Euphorbia sp sur la croissance des différentes souches bactériennes testés, nous
a permis de conclure que toutes les bactéries testées sont sensibles a l’huile essentielle de la
plante dont le germe le plus sensible est AH8 avec une zone d’inhibition de 26mm.
A la lumière des résultats obtenus dans cette étude, on peut conclure que les huiles
essentielles d’Euphorbia sp présentent un bon effet antibactérien vis-à-vis de certaines
souches bactériennes.
52
Conclusion et perspectives
Tester l’effet des huiles essentielles sur une large gamme de microorganismes
(bactéries, champignons et virus).
53
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Annexes
Annexe Bibliographique
Annexe 3 : Spectrophotomètre
Citrate TSI
RM Esculine
VP Coag
Catalase
Hydroxyde de potassium….10g.
Eau distillée…………….100ml.
Fiche technique 5 : réactif de Drangendroff
Solution a : 0.85 g de nitrate de bismuth+ 40 ml d’eau distillée+ 10ml d’acide acétique.
Solution b : 8g d’iode de potassium+ 2 ml d’eau distillée.
On mélange a et b :
15 ml de mélange + 20 ml d’acide acétique puis compléter avec l’eau distillée.
Fiche technique 4 : réactif de stiansy
2 volume de formol……50ml.
1 volume de HCl 1N….25ml.
Fiche technique 6 : Eau physiologique
Sodium chloride……………9g.
Eau distillée……………1000ml.
Annexe Bibliographique
L’analyse phytochimique montre qu’Euphorbia sp est riche en saponosides, alcaloïdes, lipoïdes, glucosides et
sucres réducteurs. L’extraction des huiles essentielles effectuées par hydrodistillation, nous a permis d’obtenir
un rendement de 0.5 %...................................... .
vingt souches bactériennes ont été isolées à partir d’un sol d’une écurie et d’un sol de culture de pomme de terre,
identifiées par des galeries biochimiques et classée on six genres : AH8, TN, AH2, E4, T1, CH3. L’activité
antibactérienne a été déterminée sur ces bactéries selon la méthode de diffusion sur milieu solide. La sensibilité
des bactéries à l’extrait est représentée selon l’ordre suivant : AH8> CH3 > AH2 > TN > E4 > T1.
Mots clés : plante médicinale, Euphorbiaceaes, huiles essentielles, activité antibactérienne, bactéries pathogènes.
ملخص
و في هذا الصدد يستند هذا العمل على دراسة تأثير الزيوت األساسية الموجودة في النبتة، تعتبر النباتات الطبية مصدرا طبيعيا مضادا للبكتيريا
على البكتيريا المسببة،الموجودة على نطاق واسع في جنوب الجزائر وتستخدم في الطب التقليدي، Euphorbiaceaes التي تنتمي إلى عائلة
.لألمراض معزولة من أنواع مختلفة من التربة
.Sucres réducteurs ,glucosides ,lipoïdes ,alcaloïdes ,saponoside : غني بEuphorbia sp يظهر التحليل الكيميائي النباتي أن
.٪0.5 سمح لنا بالحصول على المردود الذي يقدر ب،استخراج الزيوت األساسية عن طريق عملية ا لتقطير بالبخار
تم عزل عشرين ساللة بكتيرية من تربة مزروعة بالبطاطا و تربة إسطبل و التي حددت عن طريق المعارض البيوكيميائية و رتبت إلى ستة
.AH8, TN, AH2, E4, T1, CH3 :أنواع
:و يمثل حساسية هذه البكتيريا في الترتيب التالي.تم تحديد النشاط المضاد للبكتيريا على هذه البكتيريا وفقا لطريقة نشر القرص
AH8> CH3 > AH2 > TN > E4 > T1.
. بكتريا ممرضة النشاط المضاد للبكتريا، الزيوت األساسية،Euphorbiaceaes ، النباتات الطبية:كلمات البحث
Abstract
Medicinal plants offer a natural antibacterial source, in this context the present work relies essentially on the
study of the effect of the essential oils of a plant belonging to the family Euphorbiaceaes, very widespread in the
south of Algeria and used in traditional medicine, on pathogenic bacteria isolated from different soils.
Phytochemical analysis shows that Euphorbia sp is rich in saponins, alkaloids, lipoids, glucosides and reducing
sugars. The extraction of the essential oils carried out by hydrodistillation, allowed us to obtain a yield of 0.5%.
Twenty bacterial strains were isolated from soil in a stable and potato soil identified by biochemical galleries
and classified into six genuses: AH8, TN, AH2, E4, T1, CH3 . The antibacterial activity was determined on
these bacteria according to the diffusion method on solid medium. The sensitivity of the bacteria to the extract is
shown in the following order: AH8> CH3 > AH2 > TN > E4 > T1.
Key words: medicinal plant, Euphorbiaceaes, essential oils, antibacterial activity, pathogenic bacteria.