Cours Comptablite Generale-1
Cours Comptablite Generale-1
Cours Comptablite Generale-1
JUIN 2023
Chapitre introductif
I. L’environnement de l’entreprise
1. Définition de l’entreprise
La notion d’entreprise peut être définie de plusieurs manières selon le domaine d’étude con-
cerné. En économie, l’entreprise est traditionnellement définie comme étant « une
organisation économique, de forme juridique déterminée, réunissant des moyens
humains, matériels, immatériels et financiers, pour produire des biens ou des
services destinés a être vendus sur un marché pour réaliser un profit ».
En droit, l’entreprise est définie comme « la réunion des moyens matériels et
humains coordonnés et organisés en vue de la réalisation d’un objectif économique
déterminé ».
Entreprise commerciale est une entreprise qui achète des marchandises et les revend
sans aucune transformation.
Entreprise industrielle est entreprise qui fabrique des biens matériels appelés pro-
duits finis. Pour cela elle achète des matières premières qu’elle transforme.
Entreprise de service et une entité qui produit et vend des biens immatériels.
Les actionnaires : ce sont les personnes, physiques ou morales, qui ont apporté l'argent
ou les biens nécessaires à la création de l'entreprise. Dans les sociétés, en échange de
leur apport, ils obtiennent une partie du capital matérialisée sous la forme d’actions. Ils
sont alors appelés actionnaires.
Les opérations entre l’entreprise et ses partenaires générent des échanges appelés « flux ». Il
existe trois principaux flux.
Les flux physiques ou flux relles : un flux physique correspond à un transfère des
biens et services.
Les flux monétaires : un flux monétaire correspond à un transfert d’argent.
Les flux d’informations : un flux d’information représente un tansfert d’information à
l’intérieur de l’entreprise (flux interne) ou entre l’entreprise et ses partenaires (flux ex-
terne).
-----------------------------------------------
Immédiat Différé
Immédiat ou
comptant
Différé
Par contre du coté de la société AMERGA, l’achat de deux ordinateurs et l’imprimante consti-
tue un flux physique entrant et le paiement de 200 000fd un flux monétaire sortant immédiat.
1. L’utilité de la comptabilité
Cas Garnier
Fin octobre N, André GARNIER vient de terminer ses études secondaires couronnées par le
baccalauréat, lorsqu’il apprend le décès de son oncle Paul GARNIER.
Seul héritier, André GARNIER devient propriétaire d’une petite société que son oncle avait
créé 25 ans plus tôt, et qu’il dirigeait depuis lors.
Cet héritage prenait un peu au dépourvu André GARNIER qui envisageait des études de droit.
Après une semaine de réflexion, il décidait de conserver la société et d’en prendre la direction.
La société GARNIER est une petite entreprise spécialisée dans la fabrication de petits objets
« cadeaux » achetés par les entreprises pour être offerts à leurs clients. Son siège social se
trouve à Cholet dans l’ouest da la France.
La taille de l’entreprise ne permettait pas à M. GARNIER de se mesurer aux « grands » de la
profession mais la société qui distribue ses produits par l’intermédiaire de cinq représentants,
a su se constituer une clientèle fidèle. Pour mieux répondre aux besoins de ses clients, elle a
développé ces dernières années une activité de négoce de produits généralement importés
d’Asie.
La fabrication emploie en moyenne 20 personnes. L’administration étant assurée par une as-
sistante et par M. GARNIER qui se chargeait notamment des déclarations fiscales. Celui-ci
gérait son affaire d’une manière très empirique, il connaissait tous les rouages et se montrait
sceptique quant à l’utilité des techniques de gestion, dont le coût lui paraissait élevé eu égard
au profit qu’il en escomptait.
En prenant la succession de son oncle, André était conscient des difficultés qui l’attendaient.
Il pensait trouver des documents susceptibles de lui donner une vision d’ensemble de
l’entreprise. En réalité, son oncle ne s’embarrassait guère et il eut beaucoup de peine à trouver
les documents qui lui auraient permis de se familiariser avec l’affaire.
Il parvint néanmoins à trouver un carnet de chèques. Les rentrées d’argent étaient portées sur
les souches par M. GARNIER à partir des relevés bancaires. Pour connaître le montant de son
avoir en banque, il lui suffisait de déduire les sommes portées sur les chèques. Le coffre-fort
contenait 10 000 euros en argent liquide.
Peu de temps après son arrivée, André reçut d’un client une demande de prix pour une com-
mande importante d’un article différent de ceux offert au catalogue de la maison. La réalisa-
Dans les jours qui suivirent, les difficultés ne manquèrent pas. En outre, Monsieur DENIS,
fournisseur, lui proposa par téléphone un escompte de 2 % pour règlement anticipé. André
céda aux arguments de celui-ci.
Faute de renseignements, on adressa des factures à des clients qui avaient déjà payé ; plu-
sieurs bons clients furent ainsi offensés et peut-être perdus.
Les rapports des représentants révélaient qu’une partie des articles ne se vendaient pratique-
ment plus.
Une rupture de stock entraîna la suspension de la production pendant deux jours.
Par ailleurs, il reçut de l’organisme de Sécurité Sociale, une mise en demeure de payer les
charges sociales correspondant au mois de septembre.
Certaines machines donnaient des signes de faiblesse et il s’interrogeait sur l’opportunité de
les remplacer par des machines plus modernes et plus performantes.
L’éventualité d’un investissement incita André à prendre contact avec le banquier de
l’entreprise, M. VIDAL, en vue d’une demande de prêt de 100 000 euros. Ce dernier se décla-
ra tout disposé à étudier cette demande s’il pouvait fournir un état du patrimoine de
l’entreprise, le résultat de l’exploitation des trois derniers exercices, et un rapport sur
l’utilisation des fonds.
André ne pouvait fournir aucun des éléments demandés. Il rentra décourager et fort pessimiste
quant à l’avenir de l’entreprise.
Travail à faire
Énumérer les problèmes de gestion rencontrés par André Garnier après la prise de contrôle
de la société de son oncle.
Des factures ont été adressées à des clients ayant déjà payé. À noter l’incidence com-
merciale.
Réaliser un état des créances et des dettes par client et par fournisseur (comptes).
Histoire de la comptabilité
La comptabilité est constituée d’un ensemble de règles qui ont beaucoup évolué au cours des
siècles. À ce sujet, Luca PACIOLI, auteur en 1494, de l’ouvrage : la Summa de Arithmética,
Géométrica, Proportioni et Proportionnalité, note dans un chapitre destiné aux marchands du
moyen âge et appelé « Traité des comptes et des écritures » : « L’une des choses nécessaires
pour conduire diligemment les affaires est de noter toutes les transactions d’une manière or-
donnée afin que l’on puisse retrouver l’enregistrement complet de chacune d’elles ». Il
ajoute : « cette chose est la plus utile de toutes car il n’est pas possible de bien gérer des af-
faires sans tenir un enregistrement convenable des transactions. Sans un tel ordre, l’esprit des
marchands ne serait pas en repos. »
1
Les états financiers sont le bilan, le comte de résultat et les annexes.
Le plan comptable (PCG) regroupe plusieurs comptes et est représenté sous forme d'une arbo-
rescence où tous les comptes se décomposent eux-mêmes en sous-ensembles. De manière
générale, on dénombre 7 classes regroupant des comptes de même nature.
Chaque compte est constitué d'un numéro (plus il comporte de chiffres, plus il est précis) et
d'un intitulé.
La subdivision maximale prévue est de six chiffres. L'entreprise peut créer des subdivisions
supplémentaires en cas de besoin.
Le système classique s’articule autour de trois documents : le journal, le grand livre et la ba-
lance.
On peut constater que chaque opération comptable fait intervenir, au minimum, deux comptes
et que les différents comptes sont classés dans quatre rubriques : actif, passif (y compris les
capitaux propres), charges et produits.
Les différents comptes peuvent être considérés comme des emplois (débit) ou comme des
ressources (crédit) selon les cas :
les augmentations des éléments de l’actif du bilan sont portées au débit des comptes
d’actif et les diminutions des éléments de l’actif sont portées au crédit des comptes
d’actif ;
les augmentations des éléments du passif sont portées au crédit des comptes de passif et
les diminutions des éléments du passif sont portées au débit des comptes de passif.
! !
+ ! - - ! +
un compte de charge est débité lorsqu’il augmente et est crédité lorsqu’il diminue.
Un compte de produit est crédité lorsqu’il augmente et est débité lorsqu’il diminue.
! !
+ ! - - ! +
! !
2. Le journal
Le journal est un document comptable obligatoire destiné à enregistrer, au jour le jour, c'est-à-
dire chronologiquement, les opérations matérialisées par des pièces comptable.
3. Le compte schématique
Le compte est un document dans lequel sont enregistrées toutes les opérations de même na-
ture au cours d’une période (par exemple, on regroupe tous les encaissements et les décaisse-
ments du compte bancaire pour connaitre en fin de période le solde final dont l’entreprise
dispose).
Un compte évolue après chaque opération. Selon sa nature, celle-ci sera portée soit au débit,
soit au crédit du compte.
D Banque C
7000 7000
Le solde du compte est égal à la différence, pour une période donnée, entre le total des mou-
vements débit et le total des mouvements crédit. Le solde du compte « Banque » ci-dessus est
égal à 3000, soit le montant de la somme existante au départ (2000), augmenté de l’entrée
d’argent (5000) et diminué de la sortie d’argent (4000).
- Si total du débit > total du crédit solde débiteur (porté au crédit pour équili-
brer le compte)
- Si total du crédit > total du débit solde créditeur (porté au débit pour équili-
brer le compte)
4. La balance
La balance générale est un tableau dans lequel sont reportés les comptes du grand livre dans
l'ordre du PCG.
Les totaux du journal doivent être égaux au total des mouvements de la balance. Cette égalité
est issue du report des écritures du journal dans le grand livre.
III. Le bilan
Le bilan est un document qui, à une date donnée (en règle générale le 31 décembre de chaque
année), permet d’évaluer le patrimoine de l’entreprise en indiquant :
Le bilan varie après chaque opération effectuée par l’entreprise (achat, vente, encaissement
d’argent…). Le montant des ressources doit être égal à celui des emplois (passif = actif).
Patrimoine
Ressources (passif)
Emplois (actif)
Capitaux Dette
Biens Créances sur Argent en
propres
matériels les clients banque
Actif Passif
Actif immobilisé : biens et créances destinés Capitaux propres : moyen de financement
à être utilisés ou à rester de façon durable mis à la disposition de l’entreprise de façon
dans l’entreprise. permanente
Actif circulant : biens et créances liés au Dette : moyen de financement externe mis à
cycle d’exploitation et qui n’ont pas vocation la disposition de l’entreprise de façon tempo-
à être maintenus durablement. raire.
3. Le résultat de l’entreprise
Le résultat se place toujours au passif du bilan dans les capitaux propres, il est affecté :
- l'ensemble des coûts engagés, appelés charges au cours d'un exercice pour les besoins
de l'activité de l'entreprise ;
- l'ensemble des revenus, appelés produits générés par son activité pour le même exer-
cice.
Le compte de résultat est scindé en deux parties. Chaque partie est structurée en rubriques et
en postes. Actuellement, le PCG a prévu trois grandes familles de charges et de produits clas-
sées en six rubriques symétriques comportant plusieurs postes et correspondant à trois activi-
tés différentes :
Compte de résultat
Charges M Produit M
Activité d’exploitation
Activité financière
Activité exceptionnelle
2. La détermination du résultat
La facture est un document établie par le fournisseur dès la réalisation de la vente et transmise
au client. Elle comporte plusieurs éléments de calculs et constate le montant que le client doit
au fournisseur. Toutefois, le contrat de vente peut être remis en cause par plusieurs éléments :
- Les marchandises, objet du contrat : l’acheteur peut juger qu’elles ne sont pas con-
formes à la commande et les retourner.
- Le prix des marchandises : le client peut demander que, pour une raison quelconque
(défaut, retard de livraison…), une réduction lui soit accordée sur le prix préalable-
ment facturé.
Toutes ces remises en cause font l’objet de l’établissement d’un autre document : la FAC-
TURE D’AVOIR
La facture d’avoir est un écrit par lequel le fournisseur reconnait devoir une certaine somme à
son client à raison d’un retour de marchandises ou l’octroi d’une réduction.
2. Les réductions
Les réductions à caractère commercial : ce sont des réductions de prix liées à la poli-
tique commerciale de l’entreprise. On distingue :
Rabais : réduction pratiquée exceptionnellement sur le prix de vente pour tenir
compte d’un défaut de qualité de marchandises, d’un retard de livraison…
Remise : réduction de prix accordée en fonction de la quantité commandée ou
de la qualité de l’acheteur.
Ristourne : réduction de prix accordée périodiquement sur le total des achats
réalisés par un même client.
Les réductions à caractère financier : réduction de prix liée aux conditions de paie-
ment: paiement comptant ou avant le délai de paiement prévu (paiement anticipé). Il
s'agit de l'escompte.
Les réductions de prix se calculent successivement, c'est-à-dire les unes après les autres ou en
cascade, sur le montant net précédent. La TVA se calcule sur le dernier net ou sur le prix brut
en cas d'absence de réduction. Les calculs s'ordonnent de la manière suivante :
Achat de marchandise et re- Achat de matières qui sont Vente de prestation de ser-
vente en l’état transformés en produits finis vice
607- Achat de marchandise 601- Achat de matières pre- 706- prestation de service
707- vente de marchandise mières
701- vente de produits finis
Application 1
Travail à faire
La livraison des biens peut occasionner des fais de transport qui sont soit à la charge du four-
nisseur, soit à la charge du client, en fonction des conditions de transport :
Pour le client : le port forfaitaire constitue une charge enregistrée pour le montant HT au débit
de compte : 6241-Transport sur achat
Pour le fournisseur : le port forfaitaire constitue un produit ne relevant pas de l’activité princi-
pale de l’entreprise. Il est enregistré pour le montant HT au crédit du compte : 7085-Port et
frais accessoires
Application 2
Travail à faire
Dans le cas d’une opération d’achat-vente d’une valeur importante, le fournisseur peut de-
mander à son client de lui verser un acompte. A la facturation, le montant de l’acompte vien-
dra diminuer le montant dû par le client.
Application 3
Le 28/03/N, le client KONTE verse un acompte sur sa commande à la société TIMAR : 2000£
payé par chèque bancaire.
Le 01/04/N, la société TIMAR adresse la facture de doit n°542 à son client Mme KONTE
Montant HT : 5600£, TVA 19.6%.
1. Le retour de marchandise
Chez le client : l’opération s’analyse comme une diminution des achats entrainant une
diminution de la dette envers le fournisseur. Il nous faudra donc diminuer la TVA dé-
ductible due au fournisseur.
Chez le fournisseur : l’opération s’analyse comme une diminution des ventes entrai-
nant une diminution de la créance sur le client. Il nous faudra donc diminuer la TVA
collectée due par le client.
Lors d’un retour de marchandises, il faut toujours déduire les réductions qui avaient été ac-
cordées sur la facture de doit (remise, escompte).
Attention, s’il y avait des frais de port sur la facture de doit, ils ne sont pas remboursables sur
la facture d’avoir.
Application 4
10 boites de canard
5 boites de cassoulet
Etablir et enregistre la facture d’avoir A28 correspondant à la facture de doit n°35 du 12/03/N
Réductions commerciales : il peut s’agir d’une remise, d’un rabais ou d’une ristourne.
Chez le client : il s’agit d’une diminution des charges (achats). On utilise un compte de
la classe 6 ou plus précisément 609-Rabais, Remises et Ristournes obtenus sur achats.
De plus on doit diminuer la TVA déductible afférente à l’opération d’achat.
Application 5
Le 29/12/N, une ristourne de 200£ HT est accordée au client NIVOLLET par la société TI-
MAR, facture d’avoir A 125.
3. L'escompte conditionnel
Application 6
Le 10 avril, l’entreprise Lupin vend des marchandises pour 750 € HT TVA 20 % à Rober. La
mention suivante figure sur la facture : « Escompte 2 % en cas de règlement sous huitaine ».
Cette dernière est réglée le 15 avril par chèque bancaire.
Exemple : la société Killy sport achète un lot de paires de skis destinées à être louées aux par-
ticuliers.
2
331-4. - Les biens de peu de valeur peuvent être considérés comme entièrement consommés dans
l'exercice de leur mise en service et par conséquent, ne pas être comptabilisés en immobilisations.
Selon le plan comptable français, les immobilisations dont le prix d’acquisition n’excède pas la va-
leur unitaire de 500 € HT peuvent être portées directement en charges.
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COMPTABILITE GENERALE 2023
Exemple : une entreprise de construction réalise pour elle-même un entrepôt de stockage pour
ses matières premières.
- les biens produits par l'entité sont comptabilisés à leur coût de production ;
- les biens acquis à titre gratuit sont comptabilisés en les estimant à leur valeur vénale.
321-2. - Le coût d'acquisition d'un bien est égal au prix d'achat majoré des frais accessoires.
III. Comptabilisation
Les immobilisations s’enregistrent dans les comptes de la classe 2.
Exemples :
Tout versement d’acompte sur immobilisation donne lieu à l’utilisation du compte : 237 Ou
238
un rythme d’amortissement distincts (par exemple les murs d’un immeuble et sa toiture).
Dans ce cas, chaque composant doit être comptabilisé de manière séparée de façon à pouvoir
Par l’autofinancement
Par l’emprunt
L’assujettissement à la taxe, c’est-à-dire le fait d’y être soumis, est déterminé par la nature des opérations
effectuées.
1.Les taux
1. Principe
Sur ses ventes, l’entreprise collecte de la TVA : cette TVA constitue une dette envers l’État.
Sur ses achats, l’entreprise paye de la TVA, mais elle pourra déduire cette TVA de la TVA qu’elle verse-
ra à l’État : cette TVA déductible constitue une créance sur l’État.
C’est donc le consommateur final qui supporte la TVA, mais celui-ci ne la verse pas directement à l’État.
La TVA est versée par l’intermédiaire des entreprises qui collectent donc cet impôt indirect.
Les comptes de TVA collectée, TVA déductible sur immobilisation, TVA déductible
sur autres biens et services doivent être soldés pour leurs montants exacts.
Dans les comptes de TVA à décaisser (44551) ou crédit de TVA (44567) est enregis-
tré, le montant porté sur la déclaration
512 Banque X
Application
La société Djib-indus vous communique le dossier concernant les opérations réalisées durant
le mois de février et mars N+1 :
Février Mars
Vente de marchandises hors-taxe 780 000 840 000
Achats de marchandises TTC 220 000 440 000
Acquisition d’immobilisation hors-taxe 300 000 0
Travail à faire
1. Calculer la TVA due au titre du mois de février et mars sachant le crédit de TVA du
mois de janvier s’élève à 25 000 Fd ;
2. Enregistrer la déclaration et le paiement de la TVA pour février et mars N+1.
I. Le Bulletin de Paie
A. le salaire et les accessoires
De la 36ème à la 43ème heure incluse, une majoration du taux horaire de 25% est appliquée.
Au delà de la 44ème heure, une majoration de 50% du taux horaire est appliquée.
Les charges sociales sur salaires ont pour objet de couvrir le salarié des risques de maladie,
d’invalidité, de maternité et de chômage et lui assurer le versement d’une pension de retraite
lorsqu’il cessera son activité. Ces charges sont supportées à la fois par le salarié et
l’employeur, on dénombre deux types de cotisation :
Les cotisations sociales sont calculées soit sur le salaire total, soit sur un salaire plafonné
(exemple : plafond de sécurité sociale).
C. Autres éléments
Les indemnités : ils correspondent aux versements effectués par l’entreprise en com-
pensation des frais réels engagés par le salarié. Elles ne sont pas soumises à cotisa-
tions.
Les retenues :
Salaire brut
Les charges salariales ne sont pas des charges supplémentaires pour l’entreprise et sont rete-
nues sur le salaire brut versé au salarié.
A. Définitions
Les banques font payer certains de leurs services. Il s’agit généralement des commissions
soumises à TVA.
Les banques peuvent autoriser les entreprises à avoir un découvert. Elles se rémunèrent en
facturant des agios aux entreprises.
Les taux d’intérêts débiteurs sur les découverts sont plus élevés que ceux d’un crédit à court
terme négocié par l’entreprise auprès de sa banque. Une bonne gestion prévisionnelle de tré-
sorerie est donc nécessaire.
Commission : somme perçue par une banque en rémunération d’un service fourni à son client
Découvert : position d’un compte de dépôt lorsque le solde est négatif. Cette situation peut
avoir été contractualisée (autorisation du découvert) préalablement ou non par le banquier.
Les commissions constituent une charge d’exploitation pour l’entreprise enregistrée dans le compte :
627 Services bancaires.
Les intérêts pris par les banques ne sont pas soumis à TVA. Ils constituent une charge financière pour l’entreprise
enregistrée dans le compte : 661 Charges d’intérêt.
Agios : intérêts débiteurs perçus par la banque, généralement à l’occasion d’un découvert en
compte, calculés en fonction de la somme, de la durée et aux taux d’intérêt du découvert.
B. Principes d’enregistrement
C. Exemple
L’entreprise a intérêt à faire fructifier ses excédents de trésoreries. En fonction de ses échéances, elle enconserve une
part et place le reste.
Comptes Intitulé Débit Crédit
Les valeurs mobilières de placement concernent les actions, les obligations, les SICAV (sociétéd’investissement à capi-
tal variable), les FCP (fonds communs de placement) acquis dans un but spéculatifou à court terme. (Les VMP diffèrent
des titres immobilisés qui sont acquis dans un but conservatoire).
Les frais d’achat facturés par la banque sont enregistrés dans le compte : 627 Services bancaires.Ces frais sont
soumis à TVA.
Exemple : le 05/10/N, l’entreprise LALOUZY, qui a un excédent de trésoreries, achète 20 actions AVENTISau cours
unitaire de 115 € et 10 obligations AXON au cours unitaire de 70 €. La banque prélève 61 € HT defrais.
661 Charges d’intérêt X
627 Service bancaire X
44566 TVA récupérable sur charge X
512 Banque X
Les valeurs mobilières de placement : Placer ses excédents de trésoreries
A. Définition
B. Principes d’enregistrements
C. Revenus de VMP
Lorsque l’entreprise cède une partie ou la totalité de ses valeurs mobilières de placement, elle enregistre :
→ soit une moins value si le prix de vente est inférieur au prix d’achat
(à enregistrer dans le compte 667 – charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement)
Exemple 1 : le 01/12/N, la société LALOUZY cède 20 actions Aventis au prix de 109 £ (elle les avait
acquis au prix unitaire de 115£). La banque prélève des frais de 5£ HT.
Les valeurs mobilières de placement permettent à leur titulaire de percevoir des revenus (dividendes ouintérêt selon qu’il
s’agit d’actions ou d’obligations) enregistrés en produits financiers.
512 Banque X
627 Service bancaire X
Exemple 2 : le 03/12/N, la société LALOUZY cède 10 obligations AXON au cours de 78£ (elle les avait
acquis au prix unitaire de 70£). La banque prélève des frais de 2£ HT.
Exemple : le 1/04/N, la banque BCI verse sur le compte de l’entreprise LALOUZY 100 000£
correspondant à un emprunt sur 5 ans aux taux de 6%.
Un emprunt est défini par une durée, un taux d’intérêt et des modalités de remboursement.
Exemple : considérons que l’entreprise LALOUZY est remboursable par amortissement cons-
tant.
Taux d’intérêt : 6%
Exemple : considérons que l’entreprise LALOUZY est remboursable par annuités constantes.
Taux d’intérêt : 6%
La fraction de l’annuité qui correspond aux intérêts constitue une charge financière. (On dé-
bite le compte 661 charge d’intérêt).
La contrepartie correspondant au montant total de l’annuité qui est remboursé. (On crédite le
compte 512 banque).
La lettre de change est un écrit par lequel une personne, le tireur (généralement le fournisseur
d’un bien ou d’un service ou le vendeur) donne l’ordre à une autre personne, le tiré (le client
ou l’acheteur), de payer à une certaine date (échéance) une somme déterminée a un bénéfi-
ciaire, qui est le tireur lui-même ou un tiers.
Le tiré ignore souvent la création (par le tireur c'est-à-dire l'émetteur) de la lettre de change.
C'est pourquoi, dès sa formulation, le tireur la lui adressera pour accord : c'est l'acceptation.
2. Le billet à ordre
Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne appelée souscripteur (le débiteur ou le
client) s'engage à payer à une échéance fixée, une somme d'argent déterminée à une autre per-
sonne appelée bénéficiaire (le créancier ou vendeur).
On dit Y (le souscripteur) souscrit un billet à l'ordre de X (le bénéficiaire). Le souscripteur
rédige lui même le document il n'y a donc pas d'acceptation. Celui-ci l'envoie ensuite au béné-
ficiaire. Le billet à ordre constitue un effet à payer pour le souscripteur et un effet à recevoir
pour le bénéficiaire. Le billet à ordre circule comme la lettre de change : il peut être en-
dossé ou escompté.
Application 1: le 08/02/N, la société ILSANE a facturé à son client Ali une marchandise
d’une valeur de 110 000 FDJ TTC. La date de remboursement convenu avec le client est fixée
pour le 08/04/N.
Pour pouvoir mobiliser sa créance en cas de besoin, la société ILSANE a envoyé, le 10 fé-
vrier, une lettre de change. Le 12 février, le client a signé la lettre de change émise par le
fournisseur.
La majorité des effets sont domiciliés. Le bénéficiaire va le plus souvent charger son banquier
de procéder au recouvrement auprès de la banque du tiré tout en supportant une commission à
cet effet. L'entreprise possède dans son portefeuille un effet domicilié en banque qui arrive à
échéance ; quelques jours avant l'échéance, elle remet l'effet à sa banque pour l’encaissement.
I1 est donc nécessaire de constater l'encaissement en deux étapes :
512 Banque X
X
Service bancaire
627
X
TVA déductible sur ABS
44 566
5113 Effet à l’encaissement X
512 Banque X
Pour ce service, la banque se rémunère d’une commission de 2800 HT. Le taux de la TVA est
à 10%.
Il se peut que le bénéficiaire ait besoin de liquidité, il peut recourir à l'escompte de l'effet
avant l'échéance. Escompter un effet dont on est le porteur consiste à le vendre à une banque
contre versement immédiat de la valeur de l'effet diminuée de l'intérêt (l'escompte) et de frais
bancaires (Agios). L'opération d'escompte se déroule en deux temps :
512 Banque X
661 Charge d’intérêt X
627 Service bancaire X
44566 TVA déductible sur ABS X
5114 Effet à l’escompte X
Le montant net ainsi versé par le banquier correspond à la valeur nominale de l'effet diminué
d'un intérêt appelé escompte (car l'opération d'escompte équivaut à un emprunt entre la date
de remise à l'escompte et la date de l'échéance de l'effet) et de frais bancaires (rémunérant
le travail du banquier).
L'escompte correspond à l'intérêt de l'argent avancé et il n'est pas soumis à la TVA. Il se cal-
cule au prorata temporisa selon la formule suivante :
Escompte = C x t x n/360
512 Banque X
Pour cette remise à l’escompte, la banque lui propose les conditions suivantes :