Cours Comptablite Generale-1

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COMPTABILITE GENERALE 2023

COURS COMPTABILITE GENERALE

Préparé et présenté par :


M. Ahmed Moustapha Waiss

JUIN 2023

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COMPTABILITE GENERALE 2023

Chapitre introductif
I. L’environnement de l’entreprise

1. Définition de l’entreprise
La notion d’entreprise peut être définie de plusieurs manières selon le domaine d’étude con-
cerné. En économie, l’entreprise est traditionnellement définie comme étant « une
organisation économique, de forme juridique déterminée, réunissant des moyens
humains, matériels, immatériels et financiers, pour produire des biens ou des
services destinés a être vendus sur un marché pour réaliser un profit ».
En droit, l’entreprise est définie comme « la réunion des moyens matériels et
humains coordonnés et organisés en vue de la réalisation d’un objectif économique
déterminé ».

Il existe trois types d’entreprises :

 Entreprise commerciale est une entreprise qui achète des marchandises et les revend
sans aucune transformation.
 Entreprise industrielle est entreprise qui fabrique des biens matériels appelés pro-
duits finis. Pour cela elle achète des matières premières qu’elle transforme.
 Entreprise de service et une entité qui produit et vend des biens immatériels.

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Figure 1 : Processus de production

2. Les partenaires de l’entreprise

Figure 2 : flux d’échanges entre l’entreprise et ses partenaires

 Les actionnaires : ce sont les personnes, physiques ou morales, qui ont apporté l'argent
ou les biens nécessaires à la création de l'entreprise. Dans les sociétés, en échange de
leur apport, ils obtiennent une partie du capital matérialisée sous la forme d’actions. Ils
sont alors appelés actionnaires.

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 Les salariés : ce sont les personnes, liées par un contrat de travail qui, en échange d'un
travail fourni, reçoivent de la part de l'entreprise une rémunération.
 Les banques : ce sont des partenaires qui peuvent permettre à l'entreprise de démarrer
son activité puis, de se développer par le biais de l'emprunt. Elles s’occupent égale-
ment de gérer leurs comptes bancaires.
 Les clients : ce sont les personnes à qui l’entreprise vend ses biens ou services. Ce sont
soit d'autres entreprises, soit des administrations, soit des particuliers.
 Les fournisseurs : ce sont des partenaires à qui l'entreprise achète des biens ou des ser-
vices nécessaires à son fonctionnement. L'entreprise peut acheter :
• des matières premières : biens qui seront incorporés à la fabrication de produits finis,
• des marchandises : biens qui seront revendus sans aucune transformation,
• des services : achats non matériels tels le transport, l'assurance ou la publicité.
• des immobilisations : investissement que l’entreprise conservera plusieurs années,

 L’Etat a un double rôle :


- aider les entreprises par le biais de subventions, exonérations et fournir des ser-
vices publics
- collecter les impôts et taxes ex. : IS.
3. Les flux d’échanges dans l’entreprise

Les opérations entre l’entreprise et ses partenaires générent des échanges appelés « flux ». Il
existe trois principaux flux.

 Les flux physiques ou flux relles : un flux physique correspond à un transfère des
biens et services.
 Les flux monétaires : un flux monétaire correspond à un transfert d’argent.
 Les flux d’informations : un flux d’information représente un tansfert d’information à
l’intérieur de l’entreprise (flux interne) ou entre l’entreprise et ses partenaires (flux ex-
terne).

Exemple : L’entreprise Dawaleh a vendu deux ordinateurs et une imprimante à la société


Amerga au prix total de 200 000Fd payé par chéque bancaire.

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Entreprise Société Amerga


Flux réel (ordinateurs et imprimante)
Dawaleh

-----------------------------------------------

Flux monétaire (somme de 200000 fd)

Flux physique (ou réel) Flux monétaire

Flux entrant Flux sortant Flux entrant Flux sortant

Immédiat Différé
Immédiat ou
comptant

Différé

Si nous reprenons l’exemple du coté de l’entreprise DAWALEH, la vente de deux ordina-


teurs et l’imprimante constitue un flux physique sortant et l’encaissement de 200 000fd cons-
titue un flux monétaire entrant immédiat (ou au comptant).

Par contre du coté de la société AMERGA, l’achat de deux ordinateurs et l’imprimante consti-
tue un flux physique entrant et le paiement de 200 000fd un flux monétaire sortant immédiat.

II. Le rôle et les objectifs de la comptabilité

1. L’utilité de la comptabilité

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Cas Garnier

Fin octobre N, André GARNIER vient de terminer ses études secondaires couronnées par le
baccalauréat, lorsqu’il apprend le décès de son oncle Paul GARNIER.
Seul héritier, André GARNIER devient propriétaire d’une petite société que son oncle avait
créé 25 ans plus tôt, et qu’il dirigeait depuis lors.
Cet héritage prenait un peu au dépourvu André GARNIER qui envisageait des études de droit.
Après une semaine de réflexion, il décidait de conserver la société et d’en prendre la direction.
La société GARNIER est une petite entreprise spécialisée dans la fabrication de petits objets
« cadeaux » achetés par les entreprises pour être offerts à leurs clients. Son siège social se
trouve à Cholet dans l’ouest da la France.
La taille de l’entreprise ne permettait pas à M. GARNIER de se mesurer aux « grands » de la
profession mais la société qui distribue ses produits par l’intermédiaire de cinq représentants,
a su se constituer une clientèle fidèle. Pour mieux répondre aux besoins de ses clients, elle a
développé ces dernières années une activité de négoce de produits généralement importés
d’Asie.
La fabrication emploie en moyenne 20 personnes. L’administration étant assurée par une as-
sistante et par M. GARNIER qui se chargeait notamment des déclarations fiscales. Celui-ci
gérait son affaire d’une manière très empirique, il connaissait tous les rouages et se montrait
sceptique quant à l’utilité des techniques de gestion, dont le coût lui paraissait élevé eu égard
au profit qu’il en escomptait.
En prenant la succession de son oncle, André était conscient des difficultés qui l’attendaient.
Il pensait trouver des documents susceptibles de lui donner une vision d’ensemble de
l’entreprise. En réalité, son oncle ne s’embarrassait guère et il eut beaucoup de peine à trouver
les documents qui lui auraient permis de se familiariser avec l’affaire.
Il parvint néanmoins à trouver un carnet de chèques. Les rentrées d’argent étaient portées sur
les souches par M. GARNIER à partir des relevés bancaires. Pour connaître le montant de son
avoir en banque, il lui suffisait de déduire les sommes portées sur les chèques. Le coffre-fort
contenait 10 000 euros en argent liquide.
Peu de temps après son arrivée, André reçut d’un client une demande de prix pour une com-
mande importante d’un article différent de ceux offert au catalogue de la maison. La réalisa-

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tion ne posait aucun problème technique. Cependant, André décida de réserver sa réponse car
il se demandait sur quels éléments il pourrait bien fonder le devis qui lui était demandé.

Dans les jours qui suivirent, les difficultés ne manquèrent pas. En outre, Monsieur DENIS,
fournisseur, lui proposa par téléphone un escompte de 2 % pour règlement anticipé. André
céda aux arguments de celui-ci.
Faute de renseignements, on adressa des factures à des clients qui avaient déjà payé ; plu-
sieurs bons clients furent ainsi offensés et peut-être perdus.
Les rapports des représentants révélaient qu’une partie des articles ne se vendaient pratique-
ment plus.
Une rupture de stock entraîna la suspension de la production pendant deux jours.
Par ailleurs, il reçut de l’organisme de Sécurité Sociale, une mise en demeure de payer les
charges sociales correspondant au mois de septembre.
Certaines machines donnaient des signes de faiblesse et il s’interrogeait sur l’opportunité de
les remplacer par des machines plus modernes et plus performantes.
L’éventualité d’un investissement incita André à prendre contact avec le banquier de
l’entreprise, M. VIDAL, en vue d’une demande de prêt de 100 000 euros. Ce dernier se décla-
ra tout disposé à étudier cette demande s’il pouvait fournir un état du patrimoine de
l’entreprise, le résultat de l’exploitation des trois derniers exercices, et un rapport sur
l’utilisation des fonds.
André ne pouvait fournir aucun des éléments demandés. Il rentra décourager et fort pessimiste
quant à l’avenir de l’entreprise.

Travail à faire

Énumérer les problèmes de gestion rencontrés par André Garnier après la prise de contrôle
de la société de son oncle.

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Les problèmes rencontrés par André Garnier et leurs solutions

 Comment se familiariser avec l’affaire de son oncle ?


Ce problème très important donne tort à Monsieur Paul Garnier. « Pourquoi des techniques
compliquées et coûteuses…. ». On voit ici l’utilité d’une méthode permettant de saisir les
informations.

 Doit-il continuer à calculer l’avoir en banque comme le faisait son oncle ?


Il faut réaliser un tableau recensant Recettes et Dépenses (le compte « Banque »).

 Comment déterminer les prix de vente ?


Étude des coûts et prix de revient par produit ou par activité. Domaine de la comptabilité ana-
lytique d’exploitation.

 Des factures ont été adressées à des clients ayant déjà payé. À noter l’incidence com-
merciale.
Réaliser un état des créances et des dettes par client et par fournisseur (comptes).

 Comment éviter les ruptures de stock ?


Réalisation d’un inventaire permanent des stocks permettant de noter les entrées, les sorties et
de connaître à tout moment les existants.

 Quel est l’état des équipements, des machines ?


Réalisation d’un inventaire permanent des équipements. Fiches recensant tous les matériels de
l’entreprise et les amortissements.

 La demande de prêt : recensement des éléments composant le patrimoine de


l’entreprise, établissement du bilan, mise en place d’un système d’information comp-
table permettant de déterminer le résultat de l’exploitation pour chaque exercice.

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La solution commune à l’ensemble de ces problèmes est de mettre en place un système
d’information permettant d’enregistrer toutes les opérations réalisées au sein de l’entreprise.
En science de gestion, cette méthode d’enregistrement prend le nomde la comptabilité.
« La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant de
saisir,classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états financiers1 reflé-
tant une image fidèle de patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité à la
date de clôture » (Plan comptablegénéral art. 120-1). Elle permet de représenter les différentes
opérations économiques et financièresqui se réalisent entre l’entité (entreprise ou autre orga-
nisation) et ses partenaires et de les traduire dansdes états financiers.
La comptabilité générale (ou comptabilité financière) constitue :
 un outil de contrôle des opérations ;
 un moyen de preuve juridique en cas de litige ;
 une obligation légale (toute entité doit tenir une comptabilité) ;
 un moyen de calcul de l'assiette des impôts (base) ;
 une source d'information d'ordre financier sur la situation et l'évolution de l'entreprise ;
 une aide à la prise de décision sur le plan financier.
La comptabilité générale distingue deux types de travaux comptables : les opérations cou-
rantes seront abordées en 1er semestreet les opérations de fin d'exercice (travaux d'inventaire)
feront l’objet du 2ième semestre.

Histoire de la comptabilité

La comptabilité est constituée d’un ensemble de règles qui ont beaucoup évolué au cours des
siècles. À ce sujet, Luca PACIOLI, auteur en 1494, de l’ouvrage : la Summa de Arithmética,
Géométrica, Proportioni et Proportionnalité, note dans un chapitre destiné aux marchands du
moyen âge et appelé « Traité des comptes et des écritures » : « L’une des choses nécessaires
pour conduire diligemment les affaires est de noter toutes les transactions d’une manière or-
donnée afin que l’on puisse retrouver l’enregistrement complet de chacune d’elles ». Il
ajoute : « cette chose est la plus utile de toutes car il n’est pas possible de bien gérer des af-
faires sans tenir un enregistrement convenable des transactions. Sans un tel ordre, l’esprit des
marchands ne serait pas en repos. »

1
Les états financiers sont le bilan, le comte de résultat et les annexes.

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Chapitre 2 : L’organisation comptable


L'activité économique de l'entreprise s'exprime par des échanges ou des transactions, appelées
« opérations », réalisées avec des tiers.

Le principe de comptabilisation développé dans ce cours correspond à la comptabilité par


engagement. Elle consiste à enregistrer chronologiquement toutes les opérations qui concer-
nent l'entité et qui ont une incidence sur son patrimoine (enrichissement ou appauvrissement}
à leur date d'engagement et non à leur date de règlement. Il est donc tenu compte des créances
et des dettes de l'entreprise.

I. Le Plan Comptable Général (PCG)

Le PCG regroupe l'ensemble des dispositions réglementaires applicables à toute personne


physique ou morale soumise à l'obligation légale d'établir des états financiers annuels com-
prenant le bilan, le compte de résultat et une annexe, sous réserve des dispositions qui leur
sont spécifiques. Il est présenté sous forme d'articles et contient exclusivement les disposi-
tions relatives à la comptabilité générale qui a pour objet d'enregistrer toutes les opérations
affectant le patrimoine de l'entreprise.

Le plan comptable (PCG) regroupe plusieurs comptes et est représenté sous forme d'une arbo-
rescence où tous les comptes se décomposent eux-mêmes en sous-ensembles. De manière
générale, on dénombre 7 classes regroupant des comptes de même nature.

 Classe 1 : comptes de capitaux


 Classe 2 : comptes d'immobilisation
 Classe 3 : comptes de stock et d'en-cours
 Classe 4 : comptes de tiers
 Classe 5 : comptes financiers
 Classe 6 : comptes de charges
 Classe 7 : comptes de produits

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Les classes 1 à 5 correspondent au patrimoine de l'entreprise (bilan) alors que les classes 6 et
7 permettent de calculer le résultat de l'entreprise (compte de résultat).

Numérotation des comptes

Chaque compte est constitué d'un numéro (plus il comporte de chiffres, plus il est précis) et
d'un intitulé.

La subdivision maximale prévue est de six chiffres. L'entreprise peut créer des subdivisions
supplémentaires en cas de besoin.

II. Le système comptable de base

Le système classique s’articule autour de trois documents : le journal, le grand livre et la ba-
lance.

1. Le fonctionnement des comptes

On peut constater que chaque opération comptable fait intervenir, au minimum, deux comptes
et que les différents comptes sont classés dans quatre rubriques : actif, passif (y compris les
capitaux propres), charges et produits.

Les différents comptes peuvent être considérés comme des emplois (débit) ou comme des
ressources (crédit) selon les cas :

 les augmentations des éléments de l’actif du bilan sont portées au débit des comptes
d’actif et les diminutions des éléments de l’actif sont portées au crédit des comptes
d’actif ;
 les augmentations des éléments du passif sont portées au crédit des comptes de passif et
les diminutions des éléments du passif sont portées au débit des comptes de passif.

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D ______Comptes d’actif ______ C D ______Comptes de passif _____ C

! !

+ ! - - ! +

 un compte de charge est débité lorsqu’il augmente et est crédité lorsqu’il diminue.

 Un compte de produit est crédité lorsqu’il augmente et est débité lorsqu’il diminue.

D ______Comptes de charge______ C D ______Comptes de produit _____ C

! !

+ ! - - ! +

! !

Le fonctionnement des comptes en comptabilité peut être schématisé ainsi :

2. Le journal

Le journal est un document comptable obligatoire destiné à enregistrer, au jour le jour, c'est-à-
dire chronologiquement, les opérations matérialisées par des pièces comptable.

L’enregistrement d’une opération comptable comprend les éléments suivants :

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Numéro des comptes Intitulée des comptes Montant débit Montant crédit
411 Clients 575
707 Ventes de marchandises 575
Facture A311

Libellé : document justi-


fiant l’opération
Pour chaque opération, l’égalité suivante doit être respectée :

Montant débit = Montant crédit

3. Le compte schématique
Le compte est un document dans lequel sont enregistrées toutes les opérations de même na-
ture au cours d’une période (par exemple, on regroupe tous les encaissements et les décaisse-
ments du compte bancaire pour connaitre en fin de période le solde final dont l’entreprise
dispose).

a. La présentation d’un compte schématique

Un compte évolue après chaque opération. Selon sa nature, celle-ci sera portée soit au débit,
soit au crédit du compte.

Les mouvements d’argent d’un compte sont les suivants :

D Banque C

Somme initiale existante 2000 4000 Sortie d’argent

Rentrée d’argent 5000 3000 Solde final

7000 7000

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Le total débit doit être égal à celui du crédit

b. Le solde d’un compte

Le solde du compte est égal à la différence, pour une période donnée, entre le total des mou-
vements débit et le total des mouvements crédit. Le solde du compte « Banque » ci-dessus est
égal à 3000, soit le montant de la somme existante au départ (2000), augmenté de l’entrée
d’argent (5000) et diminué de la sortie d’argent (4000).

Il existe trois cas de figure :

- Si total du débit > total du crédit solde débiteur (porté au crédit pour équili-
brer le compte)

- Si total du crédit > total du débit solde créditeur (porté au débit pour équili-
brer le compte)

- Si total du débit = total du crédit solde nul.

4. La balance

La balance générale est un tableau dans lequel sont reportés les comptes du grand livre dans
l'ordre du PCG.

Sa présentation est la suivante :

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Les totaux du journal doivent être égaux au total des mouvements de la balance. Cette égalité
est issue du report des écritures du journal dans le grand livre.

III. Le bilan

Le bilan est un document qui, à une date donnée (en règle générale le 31 décembre de chaque
année), permet d’évaluer le patrimoine de l’entreprise en indiquant :

- Les ressources de l’entreprise (ou passif) ;


- Les emplois (ou actif) ;

Le bilan varie après chaque opération effectuée par l’entreprise (achat, vente, encaissement
d’argent…). Le montant des ressources doit être égal à celui des emplois (passif = actif).

1. L’analyse du bilan de l’entreprise

Patrimoine

Ressources (passif)
Emplois (actif)

Capitaux Dette
Biens Créances sur Argent en
propres
matériels les clients banque

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2. La structure du bilan
Le bilan est un tableau scindé en deux parties (actif et passif). Chaque partie est articulée en
rubriques et en postes. On distingue au minimum deux rubriques dans chacune des parties.

Actif Passif
Actif immobilisé : biens et créances destinés Capitaux propres : moyen de financement
à être utilisés ou à rester de façon durable mis à la disposition de l’entreprise de façon
dans l’entreprise. permanente

Actif circulant : biens et créances liés au Dette : moyen de financement externe mis à
cycle d’exploitation et qui n’ont pas vocation la disposition de l’entreprise de façon tempo-
à être maintenus durablement. raire.

3. Le résultat de l’entreprise

Le bilan de fin d’exercice, après 12 mois d’activité, permet de constater le résultat de


l’entreprise par déséquilibre entre l’actif et le passif.

Résultat = Actif - Passif

Le résultat se place toujours au passif du bilan dans les capitaux propres, il est affecté :

- Du signe positif + dans le cas d’un bénéfice


- Du signe négatif (-) dans le cas d’une perte

Le résultat doit être identique à celui déterminé au compte de résultat.

IV. Le compte de résultat


Le compte de résultat décrit l’activité de l’entreprise au cours d’un exercice et permet de con-
naitre le résultat de cette activité pour une période donnée (exercice comptable…).
Etabli à la fin de l'exercice, le compte de résultat regroupe :

- l'ensemble des coûts engagés, appelés charges au cours d'un exercice pour les besoins
de l'activité de l'entreprise ;
- l'ensemble des revenus, appelés produits générés par son activité pour le même exer-
cice.

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1. La structure schématique du compte de résultat

Le compte de résultat est scindé en deux parties. Chaque partie est structurée en rubriques et
en postes. Actuellement, le PCG a prévu trois grandes familles de charges et de produits clas-
sées en six rubriques symétriques comportant plusieurs postes et correspondant à trois activi-
tés différentes :

Compte de résultat

Charges M Produit M

Activité d’exploitation

Charges d’exploitation Produits d’exploitation

Activité financière

Charges financières Produits financiers

Activité exceptionnelle

Charges exceptionnelles Produits exceptionnels

2. La détermination du résultat

Le résultat de l’exercice s’obtient par le calcul suivant :

Total des produits – Total des charges = Résultat

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Il se place du côté opposé à sa nature afin d’équilibrer le compte de résultat. En conséquence,
le bénéfice s’inscrit du côté des charges et la perte se place du côté des produits.

Le résultat doit être identique à celui du bilan.

Chapitre III : Les clients et les fournisseurs

I. Processus des achats

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II. Présentation générale des factures


1. Définition

La facture est un document établie par le fournisseur dès la réalisation de la vente et transmise
au client. Elle comporte plusieurs éléments de calculs et constate le montant que le client doit
au fournisseur. Toutefois, le contrat de vente peut être remis en cause par plusieurs éléments :

- Les marchandises, objet du contrat : l’acheteur peut juger qu’elles ne sont pas con-
formes à la commande et les retourner.
- Le prix des marchandises : le client peut demander que, pour une raison quelconque
(défaut, retard de livraison…), une réduction lui soit accordée sur le prix préalable-
ment facturé.

Toutes ces remises en cause font l’objet de l’établissement d’un autre document : la FAC-
TURE D’AVOIR

La facture d’avoir est un écrit par lequel le fournisseur reconnait devoir une certaine somme à
son client à raison d’un retour de marchandises ou l’octroi d’une réduction.

2. Les réductions
 Les réductions à caractère commercial : ce sont des réductions de prix liées à la poli-
tique commerciale de l’entreprise. On distingue :
 Rabais : réduction pratiquée exceptionnellement sur le prix de vente pour tenir
compte d’un défaut de qualité de marchandises, d’un retard de livraison…
 Remise : réduction de prix accordée en fonction de la quantité commandée ou
de la qualité de l’acheteur.
 Ristourne : réduction de prix accordée périodiquement sur le total des achats
réalisés par un même client.
 Les réductions à caractère financier : réduction de prix liée aux conditions de paie-
ment: paiement comptant ou avant le délai de paiement prévu (paiement anticipé). Il
s'agit de l'escompte.

III. Les factures de doit


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1. Les calculs relatifs à la facture

Les réductions de prix se calculent successivement, c'est-à-dire les unes après les autres ou en
cascade, sur le montant net précédent. La TVA se calcule sur le dernier net ou sur le prix brut
en cas d'absence de réduction. Les calculs s'ordonnent de la manière suivante :

2. Choix des comptes

Avant de procéder à l’enregistrement comptable, il faut toujours avoir connaissance de


l’activité de l’entreprise. Cette activité détermine les comptes qui seront utilisés pour
l’enregistrement.

Activité commerciale Activité industrielle Activité de service

Achat de marchandise et re- Achat de matières qui sont Vente de prestation de ser-
vente en l’état transformés en produits finis vice

607- Achat de marchandise 601- Achat de matières pre- 706- prestation de service
707- vente de marchandise mières
701- vente de produits finis

3. Enregistrement d’une facture de doit

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La facture émise par le fournisseur à son client doit être enregistré à la fois dans la comptabili-
té du fournisseur et dans celle du client. Cette facture constitue pour le fournisseur, une opéra-
tion de vente, et en même temps pour le client, une opération d’achat.

Chez le client (opération d’chat)

Comptes Intitulés Débit Crédit


607 Achat de marchandise Net commercial
44566 TVA récupérable sur ABS TVA
765 Escompte obtenu Escompte
401 fournisseur TTC

Chez le fournisseur (opération de vente)

Comptes Intitulés Débit Crédit


411 Créance client TTC
665 Escompte accordé Escompte
707 Vente de marchandise Net commercial
44571 TVA collectée TVA
 Les réductions commerciales ne s’enregistrent pas sur la facture de doit : les achats et
les ventes sont toujours comptabilisés pour le net commercial c'est-à-dire :
Brut – réductions commerciales
 Les réductions financières s’enregistrent :
- Chez le client : en produit financier (765-escomptes obtenus)
- Chez le fournisseur : en charge financière (665-escomptes accordés)

Application 1

Le 12/03/N, la société TIMAR facture à son client Nori :

- 50 boites de canard à l’orange à 13.6£ l’unité


- 70 boites de cassoulet à 7.5£ l’unité

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Elle lui accorde une remise de 5% et un escompte de 2%. La TVA est à 19.6%. Paiement dans
30 jours. Facture n°35.

Travail à faire

a. Etablir la facture n° 35 émise par la société TIMAR à son client


b. Enregistrer cette facture chez le client Nori et Chez le fournisseur société Timar

4. Les frais de port

La livraison des biens peut occasionner des fais de transport qui sont soit à la charge du four-
nisseur, soit à la charge du client, en fonction des conditions de transport :

Pour le client : le port forfaitaire constitue une charge enregistrée pour le montant HT au débit
de compte : 6241-Transport sur achat

Pour le fournisseur : le port forfaitaire constitue un produit ne relevant pas de l’activité princi-
pale de l’entreprise. Il est enregistré pour le montant HT au crédit du compte : 7085-Port et
frais accessoires

Application 2

Le 28/10/N, la société TIMAR facture à son client Celik :

- 20 boites Aiguillettes framboise à 13.9£ l’unité


- 50 boites de bloc de foie à 27£ l’unité

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Elle lui accorde une remise de 5%. La TVA est à 19.6% et le montant du transport s’élève à
90£. Paiement dans 30 jours. Facture n°208.

Travail à faire

a. Etablir la facture n° 35 émise par la société TIMAR à son client


b. Enregistrer cette facture chez le client Celik et Chez le fournisseur société Timar

5. les avances et les acomptes sur commandes

Dans le cas d’une opération d’achat-vente d’une valeur importante, le fournisseur peut de-
mander à son client de lui verser un acompte. A la facturation, le montant de l’acompte vien-
dra diminuer le montant dû par le client.

Application 3

Le 28/03/N, le client KONTE verse un acompte sur sa commande à la société TIMAR : 2000£
payé par chèque bancaire.

Le 01/04/N, la société TIMAR adresse la facture de doit n°542 à son client Mme KONTE
Montant HT : 5600£, TVA 19.6%.

IV. Les factures d’avoir

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La facture d'avoir est une facture rectificative. Elle représente une somme d'argent que le
fournisseur doit à son client.

1. Le retour de marchandise
 Chez le client : l’opération s’analyse comme une diminution des achats entrainant une
diminution de la dette envers le fournisseur. Il nous faudra donc diminuer la TVA dé-
ductible due au fournisseur.

 Chez le fournisseur : l’opération s’analyse comme une diminution des ventes entrai-
nant une diminution de la créance sur le client. Il nous faudra donc diminuer la TVA
collectée due par le client.

Lors d’un retour de marchandises, il faut toujours déduire les réductions qui avaient été ac-
cordées sur la facture de doit (remise, escompte).

Le retour de marchandise s’enregistre à l’inverse de la facture de doit correspondante.

Attention, s’il y avait des frais de port sur la facture de doit, ils ne sont pas remboursables sur
la facture d’avoir.

Application 4

Le 18/03/N, le client Noria nous retourne :

 10 boites de canard

 5 boites de cassoulet

Etablir et enregistre la facture d’avoir A28 correspondant à la facture de doit n°35 du 12/03/N

2. Les réductions accordées ultérieurement à la facture de doit

Réductions commerciales : il peut s’agir d’une remise, d’un rabais ou d’une ristourne.

 Chez le client : il s’agit d’une diminution des charges (achats). On utilise un compte de
la classe 6 ou plus précisément 609-Rabais, Remises et Ristournes obtenus sur achats.
De plus on doit diminuer la TVA déductible afférente à l’opération d’achat.

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COMPTABILITE GENERALE 2023
 Chez le fournisseur : il s’agit d’une diminution des produits (ventes). On utilise un
compte de la classe 7 ou plus précisément 709-Rabais, Remise et Ristournes accordés
par l’entreprise. De plus on doit diminuer la TVA collectée lors de la vente.

Application 5

Le 29/12/N, une ristourne de 200£ HT est accordée au client NIVOLLET par la société TI-
MAR, facture d’avoir A 125.

Enregistrer cette facture d’avoir chez le client et chez le fournisseur.

3. L'escompte conditionnel

Un escompte conditionnel peut figurer sur la facture initiale accompagné de la mention :


Seule la TVA correspondant au prix effectivement payé ouvre droit à déduction. Dans ce cas,
le fournisseur est dispensé d'établir une facture d'avoir si le client règle par anticipation.

Application 6

Le 10 avril, l’entreprise Lupin vend des marchandises pour 750 € HT TVA 20 % à Rober. La
mention suivante figure sur la facture : « Escompte 2 % en cas de règlement sous huitaine ».
Cette dernière est réglée le 15 avril par chèque bancaire.

Diffusion interdite Page 25


COMPTABILITE GENERALE 2023

Chapitre 4 : Acquisition des immobilisations


I. Définition des immobilisations corporelles et incorporelles
A. Préalable : définition d’un actif
211-1. - Tout élément de patrimoine ayant une valeur économique positive pour l'entité est
considéré comme un élément d'actif, sous réserve des dispositions de l'article 331-42relatif
aux biens de peu de valeur.

B. Définition d’une immobilisation corporelle


Une immobilisation corporelle est un actif physique détenu par l’entreprise au-delà de
l’exercice en cours (au moins un an).

 soit pour être utilisé dans la production ou la fourniture de biens et services

Exemple : achat d’une machine d’embouteillage.

 soit pour être loué à des tiers

Exemple : la société Killy sport achète un lot de paires de skis destinées à être louées aux par-
ticuliers.

 soit à des fins de gestion interne

2
331-4. - Les biens de peu de valeur peuvent être considérés comme entièrement consommés dans
l'exercice de leur mise en service et par conséquent, ne pas être comptabilisés en immobilisations.

Selon le plan comptable français, les immobilisations dont le prix d’acquisition n’excède pas la va-
leur unitaire de 500 € HT peuvent être portées directement en charges.
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COMPTABILITE GENERALE 2023
Exemple : une entreprise de construction réalise pour elle-même un entrepôt de stockage pour
ses matières premières.

C. Définition d’une immobilisation incorporelle


Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire sans substance physique.

Exemples : logiciels, fonds commercial, brevets

II. Evaluation des immobilisations à leur entrée dans le patrimoine


321-1. À leur date d'entrée dans le patrimoine de l'entité, la valeur des biens est déterminée
dans les conditions suivantes :
- les biens acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d'acquisition ;

- les biens produits par l'entité sont comptabilisés à leur coût de production ;

- les biens acquis à titre gratuit sont comptabilisés en les estimant à leur valeur vénale.

321-2. - Le coût d'acquisition d'un bien est égal au prix d'achat majoré des frais accessoires.

Coût d’acquisition HT = Prix d’achat HT + Coûts directement attribuables

Il s’agit de la valeur du Couts directement engagés pour mettre


bien stipulée au contrat de l’actif en place et en état de fonctionner.
vente net de remises, ris- Il inclut le frais de transport,
tourne, rabais et escomptes. d’installation, de montage, de droit de
douane.

III. Comptabilisation
Les immobilisations s’enregistrent dans les comptes de la classe 2.

 Exemples :

Achat d’une nouvelle machine pour 12 000 € → 2154

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COMPTABILITE GENERALE 2023
Acquisition d’un fonds commercial pour 22 000 €→ 207

Achat d’un terrain pour 103 000 € → 211

Achat d’un nouveau bureau pour 220 € → Charge !

Renouvellement du mobilier de l’entreprise pour 12 000 € → 2183

 Autres comptes utilisés

La TVA déductible sur immobilisation s’enregistre dans le compte : 44562

Le montant dû au fournisseur s’enregistre dans le compte : 404

Tout versement d’acompte sur immobilisation donne lieu à l’utilisation du compte : 237 Ou
238

IV. Ventilation par composants


Une immobilisation corporelle peut comporter plusieurs éléments ayant une durée de vie ou

un rythme d’amortissement distincts (par exemple les murs d’un immeuble et sa toiture).

Dans ce cas, chaque composant doit être comptabilisé de manière séparée de façon à pouvoir

associer à chacun son plan d’amortissement.

Exemple : 213001 Construction (murs)

213002 Construction (toitures)

V. Financement de l’acquisition des immobilisations


L’acquisition d’une immobilisation peut être financée :

 Par l’autofinancement

 Par l’emprunt

 Par l’apport des fonds propres des associés

 Par crédit bail

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COMPTABILITE GENERALE 2023

VI. Incidence sur le compte de résultat, le bilan et la trésorerie


Sur le bilan : l’actif immobilisé augmente du montant de l’acquisition, l’actif circulant dimi-
nue du montant du règlement (ou les dettes fournisseurs augmentent).
Sur le compte de résultat : l’acquisition d’une immobilisation n’a aucune incidence sauf si
les droits de muta-
Les taux de TVA sont fonction de la nature des biens et services. tion, honoraires,
commissions et frais
d’actes sont enregistrés en charges. Dans ce cas le résultat se trouve diminué du montant des
charges.
Sur la trésorerie : diminution de la trésorerie du montant du règlement.

Chapitre IV : La taxe sur la valeur ajoutée


I. Rappel sur la TVA

L’assujettissement à la taxe, c’est-à-dire le fait d’y être soumis, est déterminé par la nature des opérations
effectuées.

Sont imposables les livraisons de biens et les prestations de services :

 relevant d’une activité économique


 effectuée à titre onéreux
 par des assujettis, c’est-à-dire des personnes réalisant de manière indépendante, des opérations qui
entrent dans le champ d’application de la TVA.

1.Les taux

Taux Biens et services concernés


Taux normal : 19,6% La plupart des produits manufacturés
la plupart des services
Taux réduit : 5,5% Eau
La plupart des produits alimentaires et agricoles
Livres, presse
Transport des voyageurs

Taux spécial : 2,1% Médicaments remboursables par la sécurité sociale

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COMPTABILITE GENERALE 2023
1. Assujettissement
II. Mécanisme de la TVA

1. Principe

Sur ses ventes, l’entreprise collecte de la TVA : cette TVA constitue une dette envers l’État.

Sur ses achats, l’entreprise paye de la TVA, mais elle pourra déduire cette TVA de la TVA qu’elle verse-
ra à l’État : cette TVA déductible constitue une créance sur l’État.

C’est donc le consommateur final qui supporte la TVA, mais celui-ci ne la verse pas directement à l’État.

La TVA est versée par l’intermédiaire des entreprises qui collectent donc cet impôt indirect.

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COMPTABILITE GENERALE 2023
2. Calcul de la TVA
Les entreprises soumises au régime réel normal doivent chaque mois (ou chaque trimestre)
déterminer le montant de la TVA due à L’Etat et établir leur déclaration.

Le calcul de la TVA à décaisser ou du crédit de TVA

TVA collectée sur les ventes de la période

- TVA déductibles sur biens et services de la période


- TVA déductibles sur immobilisations de la période
- Éventuel crédit de TVA de la période précédente

= TVA due (TVA à décaisser) ou crédit de TVA

 Si la TVA collectée est supérieure à la TVA déductible de la période, alors l’entreprise


devra verser le surplus de la TVA collectée à l’État : TVA à décaisser, il s’agit d’une
dette envers l’État
 Si la TVA collectée est inférieure à la TVA déductible de la période, alors l’entreprise
dispose d’une créance envers l’État. Elle peut demander le report du crédit de TVA
sur le mois suivant ou demander le remboursement de cette créance.

III. La déclaration de TVA


1. Principes d’enregistrement

 Les comptes de TVA collectée, TVA déductible sur immobilisation, TVA déductible
sur autres biens et services doivent être soldés pour leurs montants exacts.
 Dans les comptes de TVA à décaisser (44551) ou crédit de TVA (44567) est enregis-
tré, le montant porté sur la déclaration

Numéro intitulé Débit Crédit


44571 TVA collectée X
44567 Crédit de TVA de la période (M) X
X
44566 TVA dédu/achat
44562 X
TVA dédu/immo
44567 Crédit de TVA M-1
X
44551
TVA à décaisser
X

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COMPTABILITE GENERALE 2023
2. Paiement de la TVA à décaisser

Numéro intitulé Débit Crédit

44551 TVA à décaisser X

512 Banque X

Application

La société Djib-indus vous communique le dossier concernant les opérations réalisées durant
le mois de février et mars N+1 :

Février Mars
Vente de marchandises hors-taxe 780 000 840 000
Achats de marchandises TTC 220 000 440 000
Acquisition d’immobilisation hors-taxe 300 000 0

Le taux de TVA pour l’ensemble des opérations est de 10%.

Travail à faire

1. Calculer la TVA due au titre du mois de février et mars sachant le crédit de TVA du
mois de janvier s’élève à 25 000 Fd ;
2. Enregistrer la déclaration et le paiement de la TVA pour février et mars N+1.

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COMPTABILITE GENERALE 2023

Chapitre V : Le personnel et les organismes sociaux

I. Le Bulletin de Paie
A. le salaire et les accessoires

Le salaire Brut comprend :

 Salaire de base : calculé sur la base de 35 heures hebdomadaire.

 Heures supplémentaires : elles sont payées à un taux horaire majoré

 Primes : complément de salaires soumis à cotisation. Par exemple : prime


d’ancienneté, prime de rendement, prime de responsabilité…

Note complémentaire sur les heures supplémentaires

De la 36ème à la 43ème heure incluse, une majoration du taux horaire de 25% est appliquée.

Au delà de la 44ème heure, une majoration de 50% du taux horaire est appliquée.

B. Retenues salariales et cotisations patronales

Les charges sociales sur salaires ont pour objet de couvrir le salarié des risques de maladie,
d’invalidité, de maternité et de chômage et lui assurer le versement d’une pension de retraite
lorsqu’il cessera son activité. Ces charges sont supportées à la fois par le salarié et
l’employeur, on dénombre deux types de cotisation :

 La cotisation salariale supportée par le salarié : sécurité social (URSSAF), assurance


de chômage (ASSEDIC) et retraite complémentaire.

 La cotisation patronale : sécurité social (URSSAF), assurance de chômage (ASSE-


DIC) et retraite complémentaire.

Les cotisations sociales sont calculées soit sur le salaire total, soit sur un salaire plafonné
(exemple : plafond de sécurité sociale).

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COMPTABILITE GENERALE 2023
Le plafond de la sécurité sociale est un salaire maximum fixé par décret, su delà duquel au-
cune cotisation n’est due. Le but est d’amoindrir les cotisations sur les hauts salaires.

C. Autres éléments

Les éléments non soumis à cotisations sont :

 Les indemnités : ils correspondent aux versements effectués par l’entreprise en com-
pensation des frais réels engagés par le salarié. Elles ne sont pas soumises à cotisa-
tions.

 Les retenues :

Acomptes : partie du salaire préalablement versé (avance)

Oppositions : sommes retenues sur le salaire par décision de justice

D. Le coût pour l’employeur d’un salarié

Salaire brut

Indemnités Coût pour l’employeur

Cotisations sociales patronales

II. La comptabilisation de la paie


La comptabilisation de la paie, c’est l’enregistrement comptable de toutes les charges de per-
sonnel : salaires bruts, cotisations salariales et cotisations patronales.

A. Les comptes à utiliser

Les comptes de charges Nature d’enregistrement


641Rémunération du personnel Salaires bruts
6414 indemnité et avantages divers Indemnités non soumises à cotisations

645 Charges de Sécurité Sociale et de Pré- Charges sociales patronales


voyance

Les charges salariales ne sont pas des charges supplémentaires pour l’entreprise et sont rete-
nues sur le salaire brut versé au salarié.

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COMPTABILITE GENERALE 2023
Ce prélèvement sur le salaire brut s’effectue comptablement par le biais du compte :
421 Personnel- Rémunérations dues

Comptes de tiers Nature d’enregistrement


421 Personnel Rémunération due Comptabilise le salaire brut et les retenues
salariales, le solde du compte représente le
net

425 Personnel-Avances et Acomptes Acomptes dus

427 Personnel-Opposition Saisie-arrêt sur salaire

431 Sécurité Sociale Charges salariales, patronales

437 Autres organismes sociaux


- ASSEDIC
- Caisse de retraite complémentaire

B. Les étapes d’enregistrement

L’enregistrement comptable de la paie doit suivre plusieurs étapes :

 Etape 1 : versement de l’acompte, s’il y a lieu,


 Etape2 : comptabilisation des salaires bruts,
 Etape3 : comptabilisation des retenues salariales,
 Etape4 : comptabilisation des charges patronales,
 Etape5 : paiement des salaires nets,
 Etape6 : paiement des cotisations sociales,
C. Exemple

L’entreprise GROSJEAN enregistre la paie de ses salariés pour le mois de mai N.

 Un acompte a été versé à un cadre le 03/05/N : 11 200£

Le calcul des cotisations sociales est résumé dans le livre de paie

Salaires Indemnités URSSAF ASSEDIC Retraite com- Acomptes Net à


bruts non sou- plémentaire payer
mises à coti-
sations
100 210.8 2800 13 311.4 3200.4 3100.45 11 200 72 198.71

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COMPTABILITE GENERALE 2023
Le détail des charges patronales est le suivant :

URSAFF ASSEDIC Retraite complémentaire


27 060.9 4 359.14 9 018.80

Etape 1 : versement de l’acompte le 03/05/N

Compte Intitulé Débit crédit


425 Personnel-Avances et acomptes X
512 Banque X

Etape 2 : Comptabilisation des salaires bruts, le 25 mai N

Compte Intitulé Débit crédit


641 Rémunération du personnel X
6414 Indemnités et avantages X
421 Personnel et rémunération due X

Etape 3 : Comptabilisation des retenues salariales

Compte Intitulé Débit crédit


421 Personnel et rémunération due X
431 URSSAF X
4371 ASSEDIC X
4372 Retraite complémentaire X
425 Personnel-Avance et acomptes X

Etape 4 : Paiement des salaires nets le 31 mai N

Compte Intitulé Débit crédit


421 Personnel-Rémunération due X
512 Banque
X

Etape 5 : Comptabilisation des charges patronales

Compte Intitulé Débit crédit


645 Personnel et rémunération due X
431 URSSAF X
4371 ASSEDIC X
4372 Retraite complémentaire X

Etape 6 : Paiement des cotisations sociales le 15 juin N

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COMPTABILITE GENERALE 2023
Compte Intitulé Débit crédit
431 URSSAF X
4371 ASSEDIC
4372 Retraite complémentaire X
512 Banque

Chapitre VI : les Banques


I. Les commissions et les agios sur découvert
Les entreprises doivent surveiller l’évolution de leur solde bancaire. Ce suivi permet de pré-
venir d’éventuelles défaillances qui conduiraient l’entreprise à manquer de disponibilité.

A. Définitions

Les banques font payer certains de leurs services. Il s’agit généralement des commissions
soumises à TVA.

Les banques peuvent autoriser les entreprises à avoir un découvert. Elles se rémunèrent en
facturant des agios aux entreprises.

Les taux d’intérêts débiteurs sur les découverts sont plus élevés que ceux d’un crédit à court
terme négocié par l’entreprise auprès de sa banque. Une bonne gestion prévisionnelle de tré-
sorerie est donc nécessaire.

Commission : somme perçue par une banque en rémunération d’un service fourni à son client

Découvert : position d’un compte de dépôt lorsque le solde est négatif. Cette situation peut
avoir été contractualisée (autorisation du découvert) préalablement ou non par le banquier.

Les commissions constituent une charge d’exploitation pour l’entreprise enregistrée dans le compte :
627 Services bancaires.

Les intérêts pris par les banques ne sont pas soumis à TVA. Ils constituent une charge financière pour l’entreprise
enregistrée dans le compte : 661 Charges d’intérêt.
Agios : intérêts débiteurs perçus par la banque, généralement à l’occasion d’un découvert en
compte, calculés en fonction de la somme, de la durée et aux taux d’intérêt du découvert.

L’entreprise LALOUZY reçoit un avis de débit de 192 € de la banque le 02/04/N.


- intérêts débiteurs : 87,95 €
- commissions : 104,05 € (dont 17,05 € de TVA)

B. Principes d’enregistrement

C. Exemple

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COMPTABILITE GENERALE 2023

L’entreprise a intérêt à faire fructifier ses excédents de trésoreries. En fonction de ses échéances, elle enconserve une
part et place le reste.
Comptes Intitulé Débit Crédit

Les valeurs mobilières de placement concernent les actions, les obligations, les SICAV (sociétéd’investissement à capi-
tal variable), les FCP (fonds communs de placement) acquis dans un but spéculatifou à court terme. (Les VMP diffèrent
des titres immobilisés qui sont acquis dans un but conservatoire).

Les valeurs mobilières s’enregistrent dans les comptes


503 Valeurs mobilières de placement – actions
506 Valeurs mobilières de placement – obligations.

Les frais d’achat facturés par la banque sont enregistrés dans le compte : 627 Services bancaires.Ces frais sont
soumis à TVA.

Exemple : le 05/10/N, l’entreprise LALOUZY, qui a un excédent de trésoreries, achète 20 actions AVENTISau cours
unitaire de 115 € et 10 obligations AXON au cours unitaire de 70 €. La banque prélève 61 € HT defrais.
661 Charges d’intérêt X
627 Service bancaire X
44566 TVA récupérable sur charge X
512 Banque X
Les valeurs mobilières de placement : Placer ses excédents de trésoreries

A. Définition

B. Principes d’enregistrements

Compte Intitulé Débit Crédit


503 VMP actions X
506 VMP obligations X
627 Services bancaires X
44566 TVA récupérable sur charge X
512 Banque X
Diffusion interdite Page 38
COMPTABILITE GENERALE 2023

C. Revenus de VMP

Lorsque l’entreprise cède une partie ou la totalité de ses valeurs mobilières de placement, elle enregistre :

→ soit une moins value si le prix de vente est inférieur au prix d’achat
(à enregistrer dans le compte 667 – charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement)

→ soit une plus-value si le prix de vente est supérieur au prix d’achat


(à enregistrer dans le compte 767 : produits nets sur cession de VMP

Compte Intitulé Débit Crédit


512 512 X
764 Revenus de VMP X

D. Cession des VMP

Exemple 1 : le 01/12/N, la société LALOUZY cède 20 actions Aventis au prix de 109 £ (elle les avait
acquis au prix unitaire de 115£). La banque prélève des frais de 5£ HT.

Compte Intitulé Débit Crédit

Les valeurs mobilières de placement permettent à leur titulaire de percevoir des revenus (dividendes ouintérêt selon qu’il
s’agit d’actions ou d’obligations) enregistrés en produits financiers.

On utilisera le compte : 764 Revenus des valeurs mobilières de placement

Remarque : s’il s’agit de revenus de titres immobilisés, on utilise le compte 762

Exemple : le 01/04/N, l’entreprise LALOUZY reçoit un avis de crédit de la part de la banque.


320 € de dividendes portant sur les actions LAPO qui ont été acquises dans un but spéculatif.

512 Banque X
627 Service bancaire X

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COMPTABILITE GENERALE 2023
44566 TVA récupérable sur charge X
667 Charges nettes sur cession X
503 VMP actions X

Exemple 2 : le 03/12/N, la société LALOUZY cède 10 obligations AXON au cours de 78£ (elle les avait
acquis au prix unitaire de 70£). La banque prélève des frais de 2£ HT.

Compte Intitulé Débit Crédit


512 Banque X
627 Service bancaire X
44566 TVA récupérable sur charge X
767 Produits nets sur cession X
506 VMP obligations X

III. les emprunts


Pour faire face à une dépense importante (un investissement par exemple), l’entreprise peut
s’adresser à un établissement financier pour emprunter de l’argent. Elle devra rembourser
cette somme augmentée d’intérêt.

A. la mise à disposition des fonds

Exemple : le 1/04/N, la banque BCI verse sur le compte de l’entreprise LALOUZY 100 000£
correspondant à un emprunt sur 5 ans aux taux de 6%.

Compte Intitulé Débit Crédit


512 Banque X
164 Emprunt
X

B. les modalités de remboursement

Un emprunt est défini par une durée, un taux d’intérêt et des modalités de remboursement.

A chaque échéance annuelle, il faut :

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COMPTABILITE GENERALE 2023
 Rembourser une fraction de l’emprunt (cette fraction s’appelle l’amortissement de
l’emprunt).

 Verser les intérêts stipulés au contrat sur le capital restant dû.

L’annuité correspond au montant à verser par l’emprunteur soit :

Annuité = amortissement + intérêt

Deux modalités de calcul des annuités peuvent se rencontrer dans la pratique :

 Le remboursement par amortissement constant

 Le remboursement par annuités constantes

1. Le remboursement par amortissement constant

Exemple : considérons que l’entreprise LALOUZY est remboursable par amortissement cons-
tant.

Montant de l’emprunt : 100 000£

Taux d’intérêt : 6%

Durée de l’emprunt : 5 ans

Tableau d’amortissement de l’emprunt

Années Capital res- Intérêt an- Amortissement Annuité Capital res-


tant dû en nuel annuel tant dû en
début de fin de pé-
période riode

01/04/N+1 100 000 6000 20 000 26 000 80 000

01/04/N+2 80 000 4800 20 000 24 800 60 000

01/04/N+3 60 000 3600 20 000 23 600 40 000

01/04/N+4 40 000 2400 20 000 22 400 20 000

01/04/N+5 20 000 1200 20 000 21 200 0

Totaux 18 000 100 000 118 000

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COMPTABILITE GENERALE 2023
 Intérêt annuel = capital restant dû en début de période * taux d’intérêt

 Amortissement annuel = montant de l’emprunt / durée de l’amortissement

 Annuité = intérêt + amortissement

 Capital restant dû en fin de période = capital restant dû en début de période – amortis-


sement

La somme des amortissements correspond bien au capital emprunté.

La somme des intérêts correspond au coût de l’emprunt.

2. Le remboursement par annuités constantes

Exemple : considérons que l’entreprise LALOUZY est remboursable par annuités constantes.

Montant de l’emprunt : 100 000£

Taux d’intérêt : 6%

Durée de l’emprunt : 5 ans

Tableau d’amortissement de l’emprunt

Années Capital res- Intérêt an- Amortissement Annuité Capital res-


tant dû en nuel annuel tant dû en
début de fin de pé-
période riode

01/04/N+1 100 000 6000 17 739.64 23 739. 64 82 260.36

01/04/N+2 82 260 .36 4935.62 18 804.02 23 739. 64 63 456.34

01/04/N+3 63 456. 34 3807. 38 19 932.26 23 739. 64 43 524.08

01/04/N+4 43 524.08 2611.44 21 128.2 23 739. 64 22 395.88

01/04/N+5 22 395.88 1343.75 22 395.08 23 739. 64 0

Totaux 18 698.19 100 000 118 198.19

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COMPTABILITE GENERALE 2023
 Intérêt annuel = capital restant dû en début de période * taux d’intérêt

 Calcul de l’annuité : a = Co* t / 1-(1+t)^-n

Avec a montant de l’annuité constante, Co valeur initiale du montant de l’emprunt, t le taux


d’intérêt et n la durée de l’amortissement.

 Amortissement annuel = annuité – intérêt

 Capital restant dû en fin de période = capital restant dû en début de période – amortis-


sement

C. L’enregistrement des annuités de remboursement

La fraction de l’annuité qui correspond à l’amortissement de l’emprunt constitue une diminu-


tion de la dette envers le prêteur. (On débite le compte164 emprunt).

La fraction de l’annuité qui correspond aux intérêts constitue une charge financière. (On dé-
bite le compte 661 charge d’intérêt).

La contrepartie correspondant au montant total de l’annuité qui est remboursé. (On crédite le
compte 512 banque).

Compte Intitulé Débit Crédit


661 Charges d’intérêts X
164 Emprunt X
512 Banque X

Chapitre VIII : les effets de commerce


Les effets de commerce sont des titres constatant une créance assortie d'un délai de règlement
(Échéance). Les effets de commerce constituent ainsi des moyens de crédit. Ils comprennent
la traite ou la lettre de change et le billet à ordre.
I. Les effets de commerce
1. La lettre de change (traite)

La lettre de change est un écrit par lequel une personne, le tireur (généralement le fournisseur
d’un bien ou d’un service ou le vendeur) donne l’ordre à une autre personne, le tiré (le client
ou l’acheteur), de payer à une certaine date (échéance) une somme déterminée a un bénéfi-
ciaire, qui est le tireur lui-même ou un tiers.
Le tiré ignore souvent la création (par le tireur c'est-à-dire l'émetteur) de la lettre de change.
C'est pourquoi, dès sa formulation, le tireur la lui adressera pour accord : c'est l'acceptation.

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COMPTABILITE GENERALE 2023
Généralement, et en même temps de l'acceptation, le tiré procède à la domiciliation de la
lettre de change c'est-à-dire il donne à son banquier l'ordre de payer à l'échéance.
On dit que X (le tireur) tire une lettre de change sur Y (le tiré). La traite constitue pour le
tiré, un effet à payer et pour le bénéficiaire, un effet à recevoir.

Les caractéristiques de la lettre de change


La lettre de change contient des mentions obligatoires et d'autres facultatives :
- la date de création,
- la date de règlement (échéance),
- la somme à payer inscrite en lettres et en chiffres,
- le nom du tiré,
- le nom du bénéficiaire,
- la domiciliation : le nom de la banque et l’adresse de l'agence où est payable l'effet (le lieude
paiement peut parfois être l'adresse du tiré),
- la signature du tireur,
- l'acceptation (signature du tiré) : l'accord de payer le bénéficiaire,
- l'aval : signature d'une ou plusieurs personnes qui se portent garantes du règlement final (gé-
néralement une banque). Une traite, non avalisée par une banque, peut retourner impayée à
l’échéance pour défaut de paiement en cas d’absence de provision,
- un timbre fiscal.

2. Le billet à ordre

Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne appelée souscripteur (le débiteur ou le
client) s'engage à payer à une échéance fixée, une somme d'argent déterminée à une autre per-
sonne appelée bénéficiaire (le créancier ou vendeur).
On dit Y (le souscripteur) souscrit un billet à l'ordre de X (le bénéficiaire). Le souscripteur
rédige lui même le document il n'y a donc pas d'acceptation. Celui-ci l'envoie ensuite au béné-
ficiaire. Le billet à ordre constitue un effet à payer pour le souscripteur et un effet à recevoir
pour le bénéficiaire. Le billet à ordre circule comme la lettre de change : il peut être en-
dossé ou escompté.

II. La comptabilisation des effets de commerce

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1. La création des effets de commerce

La lettre de change s’enregistre :


 Chez le fournisseur à la date du retour d’acceptation

 Chez le client à la date d’acceptation

Application 1: le 08/02/N, la société ILSANE a facturé à son client Ali une marchandise
d’une valeur de 110 000 FDJ TTC. La date de remboursement convenu avec le client est fixée
pour le 08/04/N.

Pour pouvoir mobiliser sa créance en cas de besoin, la société ILSANE a envoyé, le 10 fé-
vrier, une lettre de change. Le 12 février, le client a signé la lettre de change émise par le
fournisseur.

Enregistrement chez le fournisseur

413 Clients, effets à recevoir X

411 Créance client X

Enregistrement chez le client

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401 Fournisseur X

403 Fournisseur, effet à payer X

2. L'encaissement de l'effet à la date d'échéance

La majorité des effets sont domiciliés. Le bénéficiaire va le plus souvent charger son banquier
de procéder au recouvrement auprès de la banque du tiré tout en supportant une commission à
cet effet. L'entreprise possède dans son portefeuille un effet domicilié en banque qui arrive à
échéance ; quelques jours avant l'échéance, elle remet l'effet à sa banque pour l’encaissement.
I1 est donc nécessaire de constater l'encaissement en deux étapes :

Enregistrement chez le fournisseur

1ère étape : remise à l’encaissement

5113 Effet à l’encaissement X

413 Clients, effets à recevoir X

2ièmeétape : remise à l’encaissement

512 Banque X
X
Service bancaire
627
X
TVA déductible sur ABS
44 566
5113 Effet à l’encaissement X

Enregistrement chez le client

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Pour le client, une seule écriture est à enregistrer. Il s’agit du paiement de la dette à la date
d’échéance.

403 Fournisseur, effet à payer X

512 Banque X

Application 2 : Pour encaisser sa créance à la date d’échéance, la société ILSANE a remis à


l’encaissement sa traite à sa banque le 06/04/N. La société reçoit un avis de crédit de sa
banque pour le montant net le 8/04/N.

Pour ce service, la banque se rémunère d’une commission de 2800 HT. Le taux de la TVA est
à 10%.

3. L'escompte des effets de commerce

Il se peut que le bénéficiaire ait besoin de liquidité, il peut recourir à l'escompte de l'effet
avant l'échéance. Escompter un effet dont on est le porteur consiste à le vendre à une banque
contre versement immédiat de la valeur de l'effet diminuée de l'intérêt (l'escompte) et de frais
bancaires (Agios). L'opération d'escompte se déroule en deux temps :

 La remise à l’escompte qui doit être comptabilisée uniquement chez le bénéficiaire. Le


tiré (client) quant à lui, devra payer à l'échéance et peu importe que se soit au bénéfi-
ciaire lui-même ou à une banque :

5114 Effet à l’escompte X

413 Clients, effets à recevoir X

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COMPTABILITE GENERALE 2023
 L'escompte de l'effet en portant le montant net au crédit du compte bancaire de l'entre-
prise bénéficiaire.

512 Banque X
661 Charge d’intérêt X
627 Service bancaire X
44566 TVA déductible sur ABS X
5114 Effet à l’escompte X

Le montant net ainsi versé par le banquier correspond à la valeur nominale de l'effet diminué
d'un intérêt appelé escompte (car l'opération d'escompte équivaut à un emprunt entre la date
de remise à l'escompte et la date de l'échéance de l'effet) et de frais bancaires (rémunérant
le travail du banquier).

Valeur nette = valeur nominale – Agios

L'escompte correspond à l'intérêt de l'argent avancé et il n'est pas soumis à la TVA. Il se cal-
cule au prorata temporisa selon la formule suivante :

Escompte = C x t x n/360

C : valeur nominale de l'effet,


T : taux d'escompte exprimé en %,
N : durée (en jours) séparant la date de remise de l'effet et la date d'échéance.
La commission bancaire rémunère le service rendu. Elle est généralement d'un montant fixe
pour chaque effet. Elle est soumise à la TVA.

Enregistrement chez le client

403 Fournisseur, effet à payer X

512 Banque X

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COMPTABILITE GENERALE 2023

Application 3 : ayant un besoin de trésorerie urgent, la société ILSANE a remis à l’escompte


sa lettre de change sur le client Ali à sa banque le 20/03/N.

Pour cette remise à l’escompte, la banque lui propose les conditions suivantes :

- Taux d’intérêt de 15%


- Commission bancaire 3000 fd HT (TVA 10%).

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