01 GMtc1 Cours Partie1 Chap1 Poquet
01 GMtc1 Cours Partie1 Chap1 Poquet
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Technologie
Mécanique mécanique
Système mécanique
ensemble organisé de pièces reliées par des liaisons,
dans la plupart des cas très complexes, d’où un besoin de modèles
simplifiés basés sur des hypothèses simplificatrices permettant
d’appliquer la « théorie des systèmes mécaniques ».
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1.1. Vocabulaire
Un système mécanique est un ensemble organisé de
pièces reliées par des liaisons.
Mécanismes
Systèmes mécaniques en boucle
Systèmes fermée
mécaniques Transformateurs de mouvement
articulés
Systèmes mécaniques formant une
Systèmes chaîne ouverte
mécaniques
Structures
Statiques
Pas d’articulation prévue
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1.2. Modèles possibles
Pour modéliser un système mécanique, on doit modéliser les pièces et les liaisons. On
peut envisager les modèles ci-dessous :
• modèles de pièces :
o rigides ou déformables,
o géométrie théorique ou réelle ;
• modèles de liaisons :
o avec ou sans jeu,
o avec ou sans frottement,
o déformable ou indéformable.
On distingue :
• la déformation des pièces qui a lieu dans le volume de la matière → comportement le
plus souvent élastique linéaire;
• la déformation des liaisons qui a lieu au niveau des surfaces en contact →
comportement non linéaire dans la plupart des cas (jeu, pression de hertz,...).
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1.4. Propriétés des solides rigides
Définition : la distance entre 2 points du solide quels qu’ils soient est constante.
Propriétés : le champ des vecteurs vitesse est équiprojectif, il peut être représenté par un
torseur appelé torseur cinématique.
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1.5. Graphe de liaisons d’un système
mécanique
Remarque : en se référant
Sommet = solide rigide
à la théorie des graphes,
Arc = liaison (orientation non nécessaire, utile pour écrire les on peut montrer que le
torseurs associés aux liaisons) nombre de cycles
indépendants (m) est
Mécanisme à chaîne ouverte Mécanisme à une boucle Mécanisme à plusieurs boucles directement calculable à
4 solides, 3 liaisons 4 solides, 4 liaisons 4 solides, 5 liaisons
partir du nombre de
sommets et du nombre
d’arcs.
S1 S1 S1 𝜇 =𝑞−𝑝+1
S2
S2 S2
S3 S3
S3
S4 S4 S4
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Chapitre 1 : efforts et liaisons dans les
systèmes mécaniques
1. Modélisation d’un système mécanique
1.1. Vocabulaire
1.2. Modèles possibles
1.3. Modèles utilisés dans la théorie des systèmes Dans un système mécanique, on appelle
mécaniques liaison ce qui contraint les
1.4. Propriétés des solides rigides mouvements relatifs entre deux
1.5. Graphe de liaisons d’un système mécanique solides et les efforts qu’ils peuvent
exercer l’un sur l’autre. On s’intéresse
2. Les liaisons dans un système mécanique ici aux effets de cette liaison en termes
2.1. Repère local de la liaison de mouvement et d’efforts, mais pas à la
façon dont cette liaison est réalisée.
2.2. Torseur cinématique de la liaison
2.3. Torseur des efforts de liaison
2.4. Dualité entre torseur cinématique et torseur
des efforts
2.5. Les liaisons mécaniques élémentaires
3. Etude des efforts dans un système mécanique
Outil : les torseurs 𝓣=
𝑅
𝑀(𝑃) 𝑷
• Torseur = objet mathématiques
o modélisation de différents phénomènes physiques,
o champ de vecteurs équiprojectif dans un espace affine euclidien de dimension 3,
o déterminé par un une résultante 𝑅 et un moment en 𝑀(𝑃) dépendant du point
d’expression P du torseur.
𝑀(𝑩) = 𝑀(𝑨) + 𝑩𝑨 ∧ 𝑹
Remarques :
On ne peut sommer 2 torseurs composante par composante que si leurs couples respectifs sont exprimés au même
point.
Les points auxquels la résultante et le moment d’un torseur sont colinéaires constituent une droite appelée axe central
du torseur.
Un torseur dont la résultante est nulle est appelé couple et son moment est le même en tout point de l’espace.
Un torseur dont le moment s’annule en au moins un point est appelé glisseur, son moment est nul sur tout l’axe
central.
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2.1. Repère local
Le repère local associé à une liaison facilite l’écriture du torseur cinématique et du torseur des
efforts transmissibles de celle-ci.
L’origine A du repère idéal est le centre géométrique de la liaison (ou lieu des centres
admissibles).
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2.2. Torseur cinématique associé à une
liaison mécanique
On appelle torseur cinématique le torseur représentant les vitesses du solide 𝑆2 par rapport au solide 𝑆1 .
𝑝21 𝑢21 𝑥,𝑦,𝑧
𝛺2/1 𝑝21 𝑥 + 𝑞21 𝑦 + 𝑟21 𝑧
𝒱2/1 = = = 𝑞21 𝑣21
𝑉2/1 (𝐴) 𝑢21 𝑥 + 𝑣21 𝑦 + 𝑤21 𝑧 𝐴 𝑟21 𝑤21
𝐴 𝐴
Avec :
Remarques :
Liaison orientée de Si vers Sj → torseur cinématique modélisant les mouvements de Sj par rapport à Si
Composante nulle = mouvement relatif correspondant interdit par la liaison
𝒏𝒄 , propre à une liaison et <6, est :
le nombre de mouvements indépendants autorisés par la liaison,
le nombre de degré de liberté de la liaison,
le nombre d’inconnues cinématiques de la liaison,
le nombre de composantes indépendantes non nulles du torseur cinématique.
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2.3. Torseur des efforts de liaison
On appelle torseur des efforts de liaison le torseur représentant les actions mécaniques exercées par le
solide 𝑆1 sur le solide 𝑆2 .
𝑥,𝑦,𝑧
𝑋12 𝐿12
𝑅1→2 𝑋12 𝑥 + 𝑌12 𝑦 + 𝑍12 𝑧
𝒯1→2 = = = 𝑌12 𝑀12
𝑀1→2 (𝐴) 𝑨 𝐿12 𝑥 + 𝑀12 𝑦 + 𝑁12 𝑧 𝐴 𝑍12 𝑁12 𝐴
Avec :
𝑀1→2 (𝐴) le moment des efforts en A exercés par S1 sur S2 (ou « couple »)
Remarques :
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2.4. Dualité entre torseur cinématique et
torseur d’efforts transmissibles
La puissance développée par une liaison lors d’un mouvement est égale au co-moment du torseur des
efforts de liaison et du torseur cinématique de la liaison. Or aucune énergie n’est stockée ou dissipée
dans une liaison parfaite pour tout mouvement cinématiquement admissible. On a alors :
𝑃 = 𝒯1→2 ⨂𝒱2/1 = 0
𝑅1→2 𝛺2/1
⨂ =0
𝑀1→2 (𝐴) 𝐴 𝑉2/1 (𝐴)
𝐴
𝑅1→2 . 𝑉2/1 (𝐴) + 𝑀1→2 (𝐴). 𝛺2/1 = 0
𝑋12 . 𝑢21 + 𝑌12 . 𝑣21 + 𝑍12 . 𝑤21 + 𝐿12 . 𝑝21 + 𝑀12 . 𝑞21 + 𝑁12 . 𝑟21 = 0
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2.5. Liaisons mécaniques élémentaires
Liaisons mécaniques élémentaires = 12 liaisons normalisées, fixées par la norme NF EN 23952 / ISO
3952.
2.5. Liaisons mécaniques élémentaires
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2.5. Liaisons mécaniques élémentaires
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2.5. Liaisons mécaniques élémentaires
Choix d’une liaison pour modéliser un contact entre 2 solides : à partir des géométries des surfaces
en contact
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2.5. Liaisons mécaniques élémentaires
Schéma cinématique :
servant à décrire, à un instant donné, les mouvements possibles entre pièces et/ou
ensembles de pièces rigidement liées (solides);
Roue Dentée B
Arbre 5
Roue Dentée E
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Chapitre 1 : efforts et liaisons dans les
systèmes mécaniques
1. Modélisation d’un système mécanique
1.1. Vocabulaire
1.2. Modèles possibles
1.3. Modèles utilisés dans la théorie des systèmes mécaniques
1.4. Propriétés des solides rigides
1.5. Graphe de liaisons d’un système mécanique
2. Les liaisons dans un système mécanique
2.1. Repère local de la liaison
2.2. Torseur cinématique de la liaison
2.3. Torseur des efforts de liaison
2.4. Dualité entre torseur cinématique et torseur des efforts
2.5. Les liaisons mécaniques élémentaires
3. Etude des efforts dans un système mécanique
3.1. Exemple de système isostatique
3.2. Exemple de système hyperstatique
3.3. Détermination du degré d’hyperstatisme
3.4. Causes et conséquences de l’hyperstatisme
3.5. Réduction du degré d'hyperstatisme
3.6. Intérêt de l'hyperstatisme
Cadre
Objectifs de l’étude :
déterminer les composantes des torseurs des efforts de liaison en fonction des efforts extérieurs
appliqués sur le système,
on néglige le poids propre des pièces (hypothèse généralement valable pour les mécanismes et
structures de petite dimension, mais à vérifier par une analyse de grandeur),
on néglige l’accélération et les efforts d’inertie (pas de mouvement ou vitesse rectiligne uniforme),
on se limitera donc à une étude statique.
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3.1. Exemple de système isostatique
Cet exemple est simple à mettre en équation, car le repère général peut être considéré comme repère
local pour chaque liaison. En conséquence, tous les moments sont définis facilement au même point
(O, le centre du repère).
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3.1. Exemple de système isostatique
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3.1. Exemple de système isostatique
Equilibre des 3 solides autres que le bâti = 18 équations scalaires
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3.1. Exemple de système isostatique
Les 4 équations de la forme 0=0 traduisent les mobilités du système = mouvements non
supprimés par le mécanisme (modélisation sans frottement) :
translation du cube 𝑆3 dans la direction 𝑦
translation du cube 𝑆3 dans la direction 𝑧
Rotation du cube 𝑆3 autour de l’axe 𝑂, 𝑥
Rotation du patin mobile 𝑆2 autour de l’axe 𝑂, 𝑥
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3.2. Exemple de système hyperstatique
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3.2. Exemple de système hyperstatique
Equilibre des 2 solides autres que le bâti = 12 équations scalaires
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3.3. Détermination du degré d’hyperstatisme
Le degré d’hyperstatisme est la différence entre le nombre d’inconnues statiques et le nombre
d’équations utilisables pour les déterminer.
Considérons un système composé de p solides et q liaisons.
Chaque liaison Li introduit nsi inconnues statiques indépendantes. On a un nombre total
d'inconnues statiques Ns :
𝑞
𝑁𝑆 = 𝑛𝑠𝑖
𝑖=1
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3.4. Causes et conséquences de l’hyperstatisme
L’hyperstatisme se traduit par des surabondances de positionnement et d’orientation.
Celles-ci ne seraient pas gênantes si elles étaient cohérentes. Il est donc possible d’identifier des
contraintes géométriques que le système réel devrait respecter pour pouvoir fonctionner
comme s’il était isostatique.
Exemple
𝑯=𝟐
Surabondance d’orientation entre la pièce S3 et
l’étrier (S0) suivant 𝑦 et suivant 𝑧
assurée d’une part par la liaison appui plan (𝑆0 /𝑆3 ),
et d’autre part par les liaisons hélicoïdale (𝑆0 /𝑆1_2 )
et appui plan (𝑆1_2 /𝑆3 ) en série.
Contraintes géométriques :
l’axe du taraudage de S0 participant à la liaison
hélicoïdale 𝑆0 /𝑆1_2 doit être colinéaire à la normale
à la surface de 𝑆0 participant à l’appui plan 𝑆0 /𝑆3 ,
la surface de S1-2 participant à l’appui plan 𝑆1_2 /𝑆3
doit être colinéaire à l’axe de la tige filetée
participant à la liaison hélicoïdale 𝑆0 /𝑆1_2 .
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3.4. Causes et conséquences de l’hyperstatisme
Les contraintes géométriques évoquées précédemment ne sont jamais parfaitement
respectées dans la réalité. Les principales origines de cet écart entre géométrie réelle et
géométrie parfaite sont les suivantes :
écarts sur les pièces dues à la fabrication (distances et orientations entre surfaces de liaisons
non parfaites),
variation de température lors du fonctionnement qui engendre des dilatations thermiques.
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3.4. Causes et conséquences de l’hyperstatisme
Des écarts sur la géométrie des pièces dus à la fabrication (distances et
orientations entre surfaces de liaisons non parfaites) font qu'il est nécessaire
d'assurer une légère déformation élastique des pièces pour que l'assemblage soit
possible.
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3.4. Causes et conséquences de l’hyperstatisme
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3.5. Réduction du degré d’hyperstatisme
D'une façon générale, les efforts internes du à l’hyperstatisme ne sont pas souhaitables car ils ne
participent pas à la réalisation d'une fonction du produit tandis qu’ils augmentent les sollicitations
mécaniques sur les pièces, donc les risques de ruptures.
On cherche donc souvent à faire baisser l’hyperstatisme d’un modèle.
Première piste : modifier le système, par exemple en introduisant des éléments déformables ou
réglables.
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3.5. Réduction du degré d’hyperstatisme
Deuxième piste : modifier le modèle en revenant sur les hypothèses.
Ajouter des lois de comportements qui décrivent les déformations : l'ajout d'équations dans le
système permet de calculer les inconnues hyperstatiques (par exemple, Cf. Partie 3 du cours :
Résistance des Matériaux, théorème de Menabrea).
Négliger certains efforts, grâce à la prise en compte des jeux de fonctionnement : si les jeux sont plus
grands que les écarts de fabrication, le montage est possible sans déformations des pièces (malgré
les défauts de géométrie). Le calcul du jeu nécessaire au fonctionnement est un problème de cotation
fonctionnelle, il faut définir les intervalles de tolérance adaptés pour chaque pièce (Cf. chapitre 2).
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3.5. Réduction du degré d’hyperstatisme
Deuxième piste : modifier le modèle en revenant sur les hypothèses, quelques exemples classiques.
Modélisations correctes si :
les pièces se positionnent lors de l'assemblage
dans la limite des jeux possibles, Roulement à billes de faible
largeur : changer une pivot
la déformation engendre des efforts
(𝑛𝑠 = 3) en rotule (𝑛𝑠 = 3) ou
négligeables par rapport aux autres efforts.
en linéaire annulaire (𝑛𝑠 = 2)
39 (Cf. chapitre 3).
3.6. Intérêt de l’hyperstatisme
Lorsque les pièces risquent de se déformer sous l’action d’efforts extérieurs mais que cette
déformation n’est pas souhaitée, il est intéressant que le système soit hyperstatique.
Par exemple, le vilebrequin d'un moteur à 4 cylindres est monté sur 5 paliers (+1 butée axiale).
Chaque palier est modélisé par une liaison linéaire annulaire (𝑛𝑠 = 2), ce qui conduit à 𝐻 = 6. Ce
choix de conception permet de limiter l’amplitude des vibrations du vilebrequin.
L’hyperstatisme peut aussi être utilisé pour volontairement mettre sous contrainte une pièce prévue
pour (type ressort).
Attention : l’hyperstatisme impose des contraintes géométriques qui impliquent une grande qualité
de fabrication pour garantir l’alignement des paliers.
40
36, avenue Guy de Collongue 69130 Écully - France
+33 (0)4 72 18 60 00
www.ec-lyon.fr