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Bonjour à tous.
Aujourd’hui, je vais vous
parler de la comptabilité financière.
Premièrement, vous pouvez remarquer que la
comptabilité ne s’appelle plus la comptabilité générale. Bien que le terme soit encore utilisé par beaucoup d’enseignants, surtout dans beaucoup d’ouvrages, depuis les normes internationales, les fameuses IFRS, nos états comptables sont devenus des états financiers. Et la comptabilité n’est plus la comptabilité générale, la comptabilité est le support à prendre ou à laisser de la finance. Elle est donc devenue la comptabilité financière.
Définir la comptabilité financière, c’est se
référer ni plus ni moins à la loi. Que dit la loi ? Eh bien, c’est simple, la comptabilité est un système d’information subjectif ayant pour objet la mesure de la valeur des moyens économiques et des résultats d’une entité comptable. Il y a quatre choses à bien identifier dans cette définition, ce sont les quatre points sur lesquels je vais revenir. Le premier, c’est le critère de subjectivité. Le second, c’est le critère de valeur. Et les deux derniers sont les critères de moyens économiques et de résultats.
Au fond, la comptabilité a quatre dimensions.
Ce sont les quatre que vous pouvez voir apparaître dans cette définition.
Premier, la subjectivité. La comptabilité est
un système d’information subjectif. Alors, j’ai longuement hésité avant de vous laisser la subjectivité parce que vous avez l’image probablement du comptable carré, qui à la rigueur chevillée au corps, plus marié à sa calculatrice. Bref, l’idée c’est de vous montrer que le comptable a des zones d’ombre que vous ignorez la plupart du temps, c'est-à- dire qu’il a des pouvoirs de pouvoir créer en fait. Alors, créer, vous allez me dire créer quoi ? Eh bien, au fur et à mesure des séquences, vous allez vous rendre compte qu’on a même des pouvoirs de créer de la richesse qui n’existe pas, c’est-à-dire de surévaluer la valeur d’une entreprise. On a même des pouvoirs de créer, j’ai envie de dire des bénéfices ou des pertes selon... Alors évidemment, ce n’est pas le but de la comptabilité, qu’on s’entende bien. La comptabilité doit être neutre. Mais enfin, devant les nombreuses situations subjectives, vous allez voir que le métier de comptable n’est pas aussi carré qu’on pourrait le laisser penser. Alors, carré, il est rigoureux, mais il y a des zones où il va pouvoir avoir de nombreuses interprétations à faire, ce qui fait qu’un bilan et un compte de résultats, selon l’œil de celui qui l’a produit, peut obtenir des bénéfices ou des pertes totalement différentes de l’un à l’autre.
La comptabilité donc, un système d’information
subjectif ayant pour objet la mesure de la valeur. Vous allez voir que la valeur va être citée dans 80 pourcents de nos séances. Pourquoi ? Car nous sommes, nous comptables, toujours en train de valoriser. On voit le comptable en train de passer des écritures comptables, mais ce n’est même pas 10 pourcents de son travail, en théorie. Son travail, en théorie, c’est de se focaliser sur la valeur. Par exemple, comment valoriser un photocopieur ? Alors, vous allez me dire valoriser un photocopieur, ce n’est pas compliqué et, en effet, cela ne l’est pas du tout. Par contre, valoriser du chiffre d’affaires, cela l’est déjà beaucoup plus. Valoriser une marque. Combien vaut Nike ? Combien vaut le logo de Nike ? Cela, déjà, cela commence à être des valeurs beaucoup plus subjectives. Si je vous dis quel est le coût du démantèlement d’une centrale nucléaire. Maintenant, depuis les lois sur l’environnement, nous sommes obligés d’enregistrer les futurs coûts de démantèlement directement en comptabilité. Mais combien vaut une somme qui devrait être dépensée dans 50 ou 100 ans ?
La comptabilité est aussi un système
d’information subjectif qui doit mesurer la valeur de quoi ? Premièrement, des moyens économiques. Ces moyens économiques se retrouvent dans un document qu’on appelle vulgairement le bilan. C’est un tableau, comme on l’étudiera, qui a pour objectif d’évaluer le patrimoine de l’entreprise. Les moyens économiques se retrouvent ici, financiers, matériels, financières, les stocks, les créances, on les verra, l’actif immobilisé. Et bien sûr, pour se payer ces moyens économiques, la comptabilité ou l’entité comptable a besoin de ressources, financières la plupart du temps.
Enfin, la comptabilité est un système subjectif
ayant pour objet la mesure de la valeur. On a vu les moyens économiques et financiers. Il faut penser aussi maintenant aux résultats, c’est-à-dire j’ai presque envie de dire, ce pour quoi l’entité comptable a été créée. L’entité comptable doit produire, c’est presque son unique objectif, des résultats.
Là, nous tombons dans un document maintenant
qui s’appelle le compte de résultats comme on l’étudiera au plus finement bientôt. Composé de quoi ? Et bien des produits, c’est-à-dire ni plus ni moins le chiffre d’affaires qu’a produit l’entité et bien sûr, ce chiffre d’affaires on a eu besoin de dépenses en règle générale qui donnent lieu à ce chiffre d’affaires et bien sûr, le comptable doit mesurer la valeur de ce qui en sort, soit un bénéfice comptable, soit une perte.
Tel est donc l’objectif de la comptabilité.
Vous l’avez remarqué, trois problématiques : la problématique de la subjectivité, qui doit être neutralisée au maximum, la problématique de la valeur et vous allez voir quand nous serons confrontés à plusieurs d’entre elles, et enfin, la mesure des moyens économiques et des résultats de l’entité.