1 Chapitre - 1 - Methodes - Numeriques CH 1-0

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 9

École Nationale Supérieure des Arts et Métiers

Université Mohammed V ,Rabat


Département Mathématiques Appliquées et Génie Informatique

Cours

Méthodes numèriques

Professeur AZRAR Lahcen


Chapitre 1 :
Equations différentielles et EDP :Rappels

1 Equations différentielles et EDP :Rappels 3


1.1 Equations différentielles linéaires d’ordre n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Systèmes différentiels : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.1 Systèmes différentiels linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Méthodes numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.1 Problème à condition initiale : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.2 Méthode d’Euler progressive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.3 Méthode d’Euler rétrograde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3.4 Méthodes multipas (h constant) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4 Equations aux dérivées partielles EDP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4.1 Classification des EDP du 2ème ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4.2 EDP non linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

2
Chapitre 1
Equations différentielles et EDP :Rappels

Définition 1.1. On appelle Equation différentielle toute équation établissant une relation entre
la variable indépendante,la fonction inconnue y=f(x) et ses dérivées(y 0 , y ” , ...., y (k) ).
où :
dk dk
y (k) = k y = k f (x)
dx dx
Définition 1.2. On appelle ordre de l’équation différentielle ,l’ordre n de la dérivée la plus élevée
de l’équation .
Notation : Une équation différentielle d’ordre n peut être donnée par :

F (x, y, y 0 , ...., y (n) ) = 0

Exemple :
• y 0 − 2xy 2 + 5 = 0 est une équation différentielle non linéaire d’ordre 1.
(n=1 ,non linèaire à cause de y 2 )
•y (5) + y 2 y (4) + xy (3) − x + 8 = 0 est une équation différentielle non linéaire d’ordre 5.
(n=5 ,non linèaire à cause de y 2 y (4) )

Cas simples : Dans des cas simples on a des méthodes analytiques exactes pour résoudre de
telles équations.
1. Equation différentielle d’ordre 1
(a) Equation à variables séparées :

y 0 = f (x).g(y)

(b) Equation différentielle lineaire du 1er ordre :

a(x)y 0 + b(x)y = C(x)

Pour ces équations,on peut trouver leur solutions exactes.

Exercice : :Réviser la résolution des équations différentielles du 1er ordre.

3
2. Equation différentielle du 2ème ordre :
Cas de coefficients constants :
0
ay ” + by + cy = f (x)

où : a, b, c ∈ R, a 6= 0 et f une fonction continue sur I ⊂ R.

On peut déterminer la solution exacte dans les cas :

•f (x) = Pn (x)
•f (x) = M cos (ωx) + N sin (ωx)
•f (x) = e(ax)
ou le produit des 3 cas.
Si f est complexe on peut faire la méthode de variation des constantes.
Cas de coefficients variables :
Si a(x), b(x), c(x) sont des fonctions de x alors la résolution de l’équation différentiel :
0
a(x)y ” + b(x)y + c(x)y = f (x) est beaucoup plus compliquée à résoudre .
Dans ce cas,on ne connait la solution exacte que pour trés peu de cas particuliers.

1.1 Equations différentielles linéaires d’ordre n


Définition 1.3. Une équation différentielle linéaire d’ordre n est une équation différentielle de la
forme : 0
y (n) + bn−1 (x)y (n−1) + .... + b1 (x)y + b0 (x)y = g(x) (∗)
où g est le second membre et bk (x) sont les coefficients.
— Notation en opérateur
soit l’opérateur différentiel L donné par :
dn dn−1 d
L= + b n−1 + ... + b1 + b0
dxn dxn−1 dx
on a : 0
L.y = y (n) + bn−1 (x)y (n−1) + .... + b1 (x)y + b0 (x)y
(∗) est écrite sous la forme :

L.y = g(x)

y est une solution de l’équation (*) si y vérifie : L.y = g(x)


•Si n = 2 on a l’équation différentielle du 2ème ordre
•Si n = 1 on a l’équation du 1er ordre
•Si les bk (x) = bk sont constants alors on peut déterminer analytiquement
la solution exacte de (*).
•Sinon on ne peut le faire que pour trés peu de cas particulier.

1.2 Systèmes différentiels :


Définition On appelle système différentiel d’ordre 1 tout système différentiel de la forme.
 0
yi = fi (x, y1 , y2 , ...., yn )
i = 1, 2, 3, ..., n
y1 , y2 , ....yn sont les inconnus du système

4
   
y1 f1
 y2   f2 
Notation : Y = .. F = ..
   
. .

   
yn fn
dY
= Y 0 = F (x, Y )
dx
où F est une fonction vectorielle.

Problème de Cauchy

Définition le problème de Cauchy est un problème de la forme

y 0 = F (x, y)


y(x0 ) = y0 condition initiale

1.2.1 Systèmes différentiels linéaires


Définition Un système différentiel linèaire est un système de la forme :
( Pn
y˙i = k=1 qik (x)yk (x) + bi (x).
i = 1, . . . , n.

Ẏ = A(x)Y + B(x)
où :  
-A(x) est une matrice n × n donnée par : A(x) = aik (x)
b1 (x)
 
 b2 (x) 
-B(x) =  ..
 
.

 
bn (x)
Un système différentiel linéaire d’ordre 1 à coefficients constants est un système de la forme :
Ẏ = A.Y + B(x)
où : A est une matrice (n × n) constante.

Formule de Duhamel Soit g une fonction continue de [0, T ] → Rn et A ∈ mn (R).


Le système différentiel
U̇ = AU + g(t)


U (0) = U0
admet une solution unique donnée par :
Z t
u(t) = e .U0 + At
eA(t−s) ds
0

-Pour les équations et systèmes différentiels à coefficients constants on peut déterminer leurs so-
lutions exactes .
-Pour les équations et systèmes diffèrentiels à coefficients variables et/ou non linéaires on a pas de
méthodes génerales pour déterminer leur solutions exactes.
Mais on peut élaborer des méthodes numèriques qui permettent de déterminer des solutions
APPROCHEE.

5
1.3 Méthodes numériques
1.3.1 Problème à condition initiale :
•problème de Cauchy :
le problème à condition initiale estPe problème sous la forme :

dt = F (t, Y )où Y (t) ∈ R


 dY n
(1)
Y (t0 ) = Y0 condition initiale

si n = 1
ẏ(t) = f (t, y(t))

(2)
y(t0 ) = y0
•Equation differentielle d’ordre 2 :

u” (t) + a(t)u0 (t) + b(t)u(t) = f (t) 0 ≤ t ≤ T



(3) 0
u(0) = u0 et u0 (0) = u0 conditions initiales à t0 = 0

Cette équation peut être mis sous la forme de l’équation (1).


En intégrant l’équation (2) sur [t0 , t] on a :
Z t Z t
(4) y 0 (s)ds = f (s, y(s))ds
t0 t0

Z t
(4) ⇒ y(t) = y(t0 ) + f (s, y(s))ds
t0

On a alors transformé l’équation différentielle (2) en une équation intégrale (4).


En utilisant l’intégration numérique et la dérivation numérique on peut élaborer des mèthodes
numérique de résolution du problème Cauchy.

1.3.2 Méthode d’Euler progressive


En approximant y(tn ) par :

0 y(tn+1 ) − y(tn )
y (tn ) ≈
tn+1 − tn

avec h pas de la discretisation ,h = tn+1 − tn on obtient :

y(tn+1 ) = y(tn ) + hf (tn , y(tn ))

qu’on note :
yn+1 = yn + hf (tn , yn))

y0 donné
c’est une méthode Explicite à un pas.
car :yn+1 est donné par y n.
yn+1 = g(yn )
c’est une suite récurrente
y0 donné

6
1.3.3 Méthode d’Euler rétrograde

 yn+1 = yn + hf (tn+1 , yn+1 ))


y0 donné
tn+1 = tn + h

c’est une méthode implicite.


car :yn+1 est donné par yn+1 .

Mais il y a d’autres méthodes d’ordre plus élevés :

→Méthode de HEUN

→Méthode de Runge-Kutta d’ordre 2,4

→Méthode Cronk-Nicolson

→. . . etc

Ces méthodes numèriques sont des méthodes à un pas,

1.3.4 Méthodes multipas (h constant)


1. Méthode d’Adams Bashforth à 2 pas

yn+1 = yn + h2 [3f (tn , yn ) − f (tn−1 , yn−1 )




tn+1 = tn + h
Pour calculer yn+1 il faut connaitre yn et yn−1 .
c’est une méthode explicite car yn+1 est donné en fonction de yn et yn−1 .

2. Méthode d’Adams Bashforth à m pas à gauche de tn+1


Pm
yn+1 = yn + βh j=1 αj f (tn−j+1 , yn−j+1 )

Pn
β j=1 αj = 1 (β, αj donnés pour chaque m)

3. Méthode d’Adams Moulton à m + 1 points


Pm
yn+1 = yn + βh j=0 αj f (tn−j+1 , yn−j+1 )

Pm
β j=0 αj = 1

C’est une méthode implicite .


Pour les méthodes implicites
yn+1 = g(yn+1 )
on doit utiliser d’autre méthodes numèriques pour déterminer yn+1 et surtout quand la fonction
G est non linéaire en yn+1 .

1.4 Equations aux dérivées partielles EDP


Définition 1.4. Une équation aux dérivées partielles et une équation de la forme :

∂u ∂2u ∂2u ∂mu


F (x1 , x2 , . . . , u, ,..., 2, ,..., m) = 0
∂x1 ∂x1 ∂x1 ∂x2 ∂xn

7
où u est l’inconnue.
Une telle équation est dite d’ordre m.

Exemple

1) (x2 + y 2 )( ∂u
∂x + ∂y )
2∂u
= x + y + u(x, y) est une EDP du 1er ordre linéaire.

2) (( ∂u
∂x ) − u ∂y ) = 0 est une EDP du 1
2 ∂u er
ordre non linéaire.

3) Equation de Laplace
2 2
∂2U
∆U (x, y, z) = ∂∂xU2 + ∂∂yU2 + ∂z 2 = 0 est une EDP du 2ème ordre linéaire homogène.

4) Equation de Poisson :
2 2 2
∆U (x, y, z) = ∂∂xU2 + ∂∂yU2 + ∂∂zU2 = f (x, y, z), est une EDP du 2ème ordre non homogène.

1.4.1 Classification des EDP du 2ème ordre


Une équation EDP linéaire du second ordre est en géneral sous la forme :

∂2u ∂2u ∂2u ∂u ∂u


a(x, y) + b(x, y) + c(x, y) + d(x, y) + e(x, y) + f (x, y)u(x, y) = g(x, y)(∗)
∂x2 ∂x∂y ∂y 2 ∂x ∂y

Cette EDP est linéaire car la dépendance par rapport à la fonction inconnue u(x, y) et ses dérivées
partielles est linéaire.
Si g(x,y)=0 alors (*) est dite homogène .
l’EDP (*) est dite à coefficients constants si a, b, c, d, e, f sont des constantes.

Si l’équation(*) est à coefficients constants on pose : ∆ = b2 − 4ac

1) Si ∆ > 0 l’équation (*) est dite EDP Hyperbolique


Exemple Equation d’onde :u,t − u,xx = 0

2) Si ∆ = 0 l’équation (*) est dite EDP Parabolique


Exemple :Equation de la chaleur :u,t − u,xx = 0

3)EDP Elliptique :si ∆ = b2 − 4ac < 0


Exemple :Equation de laplace u,xx − u,yy = 0

1.4.2 EDP non linéaires


Equation de Burger

u,t − u2,x = 0 t ∈ R∗, x ∈ R

Equation de Navier-Stockes
Les composantes des vitesses ui (x, y, z) d’un fluide en mouvement sont modélisés par l’EDP :

∂t (ρui )
+ ρuj ( ∂u
∂xi ) − ρFi − ( ∂xj σij ) = 0 (i = 1, 2, 3)
 ∂ i ∂

σ = −(P + 3 µe δij ) + 2µeij
 ij 1 ∂uk 2 mm
ekl = 2 (( ∂xl ) + ( ∂x
∂ul
k
))

où µ est la viscosité du fluide.

8
Pour les fluides incompressibles on a :

∂ui ∂ui ∂P ∂2U


ρ( + uj ) = ρFi − +µ 2
∂t ∂xj ∂xi ∂xi

En notation vectorielle :
∂U
ρ( + (U.O)U ) = ρF − OP − µO × (O × µ)
∂t
où µO × (O × µ) est l’effet de la viscosité.

Pour les fluides parfaits on a :


∂U
ρ( + (U.O)U ) = ρF − OP
∂t

l’objectif de ce cours "Méthodes Numèriques"est d’élaborer des méthodes


numériques pour la résolution des :
•Equations différentielles à conditions aux bords.
•Equations aux dérivées partielles à conditions aux bords et à conditions initiales .
et principalement par :
•Méthodes des différences finies.
•Méthodes des Volumes finis .
•Méthodes sans maillage.

Vous aimerez peut-être aussi