Interpolation

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INTERPOLATION

On veut calculer la chaleur spécifique de l’eau. À


61°C, A fin de trouver la quantité de chaleur
nécessaire pour faire bouillir de l'eau à son point
d'ébullition
CpC
T

Température, T Chaleur spécifique,C p


 J 
C  
 kg  C 

22 4181
42 4179
52 4186
82 4199
100 4217
Dans plusieurs problèmes, si on a en main un certain nombre
de mesures discrètes, on veut souvent connaître le
comportement du phénomène mesuré entre chaque mesure
discrète.
Les expérimentateurs interpolent très souvent des fonctions
échantillonnées lorsqu'ils cherchent à établir une loi physique à
partir de séries de mesures expérimentales. On trace ou on
établit l'équation de la fonction continue qui passe au mieux par
les points expérimentaux. Cela est également nécessaire
lorsque la fonction a été calculée au moyen d'un ordinateur, elle
est forcément échantillonnée.
On emploie les techniques d'interpolation chaque fois que l'on
veut connaître la valeur de la fonction en dehors des points
mesurés ou calculés.
Etant donnée un série de (n+1) mesures yi, définies
pour chaque variable x i (i=0,1,2,…....n), dans un
intervalle [a , b], le problème consiste à trouver une
fonction f=f(x), telle que f(xi)=yi. On dit alors que les
yi sont interpolées par la fonction f.
En dehors de l’intervalle [a , b], on parle de problème
d’extrapolation.
Etant donnée une série de couples n+1 (xi , yi), le problème est
de trouver un polynôme Pn(x) de degré n passant par les points
(xi , yi ). Ce polynôme est unique, mais s’écrire sous diverses
formes. L’une de ces formes est :

2 n
Pn ( x)  ao  a1 x  a2 x   an x
La détermination de ce polynôme revient déterminer l’ensemble
de ses coefficients.
La condition de collocation Pn ( x i )  y i aux n+1 points
donne:
2 n
y0  ao  a1 x0  a x   a x
2 0 n 0
2 n
y1  ao  a1 x1  a x   a x
2 1 n 1


2 n
yn  ao  a1 xn  a x   a x
2 n n n
Les ai sont déterminés après la résolution du système:

 y 0   x0 x2
0  x   a0 
n
0
y    
  1
1  x x2
1 x  a1 
n
1
       
   n  
 yn   xn xn   yn 
2
x n

La résolution de ce système se fait par une méthode numérique


la méthode de Gauss par exemple.
Exemple:
Trouver e polynôme de degré 4 passant par les points
(xi,yi)
i 0 1 2 3 4
xi -2 -1 1 4 6
fi 96 21 -3 4186 1512

La méthode précédente donne:


1 2 4 8 16   a0   96 
1 1 1 1   
1   1   21 
a
  
1 1 1 1 1   a2     3 
1 4 16 64 256  a3  186 
    
1 6 36 216 1296  a4  1512 

Ce qui donne:

4 3 2
P4 ( x )  2 x  5 x  x  7 x  6
Soient n+1 couples (xi,yi), il existe un polynôme Pn
unique tel que P(xi)=yi pour i=1à n. qu’on peut s’écrire
sous la forme:
n n x  xj
Pn ( x )   yi Li ( x ) avec Li ( x )  
i 0 j 0 xi  x j
j i

Cette relation est appelée formule d’interpolation de


Lagrange .
Les polynômes Li sont les polynômes caractéristiques de
Lagrange.
On remarque que:

1 si i  j
Lj (xi )   Donc Lj (xi )  ij
0 si i  j
Donc :
n n
Pn ( x i )  
j0
f ( x j ) L j ( xi )  
j0
f ( x j ) ij  f ( x j )
Exemple: Prenons le cas ou n=1. Si on connait deux
points (x0,y0) et (x1,y1). Dans ce cas, on a l’équation
d’une droite y=ax+b (polynôme de degré 1):

y0  ax0  b et y1 ax1  b


Ce qui donne:
y0  y1 x0 y1  x1 y0
a et b
x0  x1 x0  x1
L’équation de la droite est alors:
y 0  y1 x 0 y1  x1 y 0
y  x 
x 0  x1 x 0  x1

Qu’on peut écrire sous la forme suivant:


x  x1 x  x0
y  y0  y1  y 0 L0 ( x )  y1 L1 ( x )
x0  x1 x0  x1
Avec:
x  x1 x  x0
L0 ( x)  et L1 ( x) 
x0  x1 x1  x0
y

 x1 , y1 

f1  x 

x0 , y0 

x
Exemple 2
Construire le polynôme de Lagrange qui interpole les
points (xo,yo)= (-2,4); (x1,y1)=(0,2), (x2,y2)=(2,8)

Réponse:
Le polynôme de d’interpolation de Lagrange de est de
degré n sur l’ensemble de n+1 points. On a trois points
donc n=2. On a alors un polynôme de degré 2.On a :
2 2 x  xj
f ( x )  P2 ( x )   y L ( x)
i0
i i avec Li ( x )  
j0 xi  x j
ji
y

(x1, y1) (x2, y2)

f2(x)

(x0, y0)

x
On a alors:
( x  0)( x  2) ( x  (2))( x  2) ( x  (2))( x  0)
L0  L1  L3 
(2  0)(2  2) (0  (2))(0  2) (2  (2))(2  0)
Le polynôme d’interpolation est alors:

x ( x  2) ( x  2)( x  2) x ( x  2)
f 2 ( x)  4 2 8  x2  x  2
8 4 8
par exemple
f (1)  4
Exemple 2
Construire le polynôme de Lagrange qui interpole les points
(xo,yo) = (-9,5); (x1,y1) = (-4,2), (x2,y2) = (-1,-2) (x3,y3) = (7,9)

Réponse:
Le polynôme de d’interpolation de Lagrange de est de degré n
sur l’ensemble de n+1 points. On a quatre points donc n=3.
On a alors un polynôme de degré 3.On a :
3 3 x  xj
f ( x )  P3 ( x )   y L ( x)
i0
i i avec Li ( x )  
j0 xi  x j
ji
On a:
( x  4)( x  1)( x  7) ( x  9)( x  2)( x  7)
L0  L1 
(9  4)(9  1)(9  7) (4  9)(4  1)(9  7)
( x  9))( x  4)( x  7) ( x  9)( x  4)( x  1)
L3  L3 
(1  9)(1  4)(1  7) (7  9)(7  4)(7  1)

Et la polynôme est donné par

f ( x )  P3 ( x )  0,06523 x 3  0,33631x 2  3,44767 x  5,71875


Les quatre points l'interpolation polynomiale L(x) (de
degré 3). Le polynôme d'interpolation passe par les 4 points de
contrôle, et chaque polynôme de base passe par son point de
contrôle respectif et vaut 0 pour les x correspondant aux
autres points de contrôle.
Reprenons l’exemple physique calculons la chaleur
spécifique à 61°C à partir de deux points: T0=52°C et
T1=82°C
Ainsi T  52, C T   4186 T1  82 , C p T1   4199
0 p 0

On a: 1 T  Tj T  T1
L0 (T )   
j 0 T0  T j T 0  T1
j 0

1 T  Tj T  T0
L1 (T )   
j 0 T1  T j T1  T0
j 1
Ainsi:
T  T1 T  T0
C p (T )  C p (T 0 )  C p (T1 )
T 0  T1 T1  T 0

T  82 T  52
 ( 4186 )  ( 4199 ), 52  T  82
52  82 82  52

61  82 61  52
C p ( 61 )  ( 4186 )  ( 4199 )
52  82 82  52
J
 0 . 7 ( 4186 )  0 . 3 ( 4199 )  4189 . 9
kg   C
Cherchons maintenant cette chaleur à la même
température T=61°C, en considérant trois couples. On a:
T0  42 , C p T0   4179 T1  52, C p T1   4186 T2  82, C p T2   4199
Ce qui donne:
2 T Tj  T  T1   T  T 2 
L 0 (T )  T Tj
    
j0
j0
0  T 0  T1   T 0  T 2 

2 T T  T  T0  T  T 2 

j
L 1 (T )      
j0 T1  T j  T1  T 0   T1  T 2 
j 1

2 T Tj  T  T0  T  T1 
L 2 (T )  
j0 T2  T j
 
 T2  T0
 
 T 2  T1


j2
Ainsi:
 T  T1  T  T 2   T  T0  T  T 2   T  T0   T  T1 
C p (T )      C p (T 0 )      C p (T1 )      C p (T 2 ),
 T 0  T1  T0  T 2   T1  T 0   T1  T 2   T2  T0  2 T  T 1 

T1  T  T 2

Et pour la température T=61°C:


(61  52)(61  82) (61  42)(61  82) (61  42)(61  52)
C p (61)  (4179)  (4186)  (4199)
(42  52)(42  82) (52  42)(52  82) (82  42)(82  52)

Soit:
C p  ( 0.4725 )( 4179 )  (1.33)( 4186 )  (0.1425 )( 4199 )
J
 4191.2
kg  C
L’écart relatif approximatif a obtenue entre les
résultats du premier et du second polynôme d'ordre est:

4191 . 2  4189 . 9
a   100  0 . 030063 %
4191 . 2
Erreur d’interpolation:
Soit f є Cn+1([a,b]) et p un polynôme d’interpolation
de Lagrange de f relativement aux points
x0,x1,x2…,xn. Pour tout x є [a,b], il existe θx є ]a,b[
tel que:
1 n
f (x)  p(x)  
( n  1) ! i  0
( x  xi ) f ( n  1)
( x )

Qu’on appellera l’erreur d’interpolation


Méthode de Neville:
L’inconvénient de la méthode d’interpolation de Lagrange
est qu’on ne connaît pas le degré du polynôme à utiliser.
Si on prend un degré trop petit, le polynôme d’interpolation
ne donne pas une bonne estimation de f. Si par contre le
degré est trop élevé, des oscillations indésirables peuvent
avoir lieu.
La méthode Neville permet de surmonter ce problème.
La méthode de Neville consiste à calculer la valeur
interpolée avec des polynômes de degré croissant. Ces
approximations successives sont calculées par
interpolation linéaires de Lagrange des valeurs
intermédiaires. On a alors, entre deux points (xi , f(xi)) et
(xj ,f (xj)):

( x  xi ) f ( x j )  ( x j  x ) f ( xi )
f ( x) 
x j  xi
Considérons trois points distincts x0, x1 et x2 auxquels
nous pouvons évaluer f (x) exactement f (x0), f (x1), f (x2).
Par interpolation linéaire de Lagrange on écrit:
x  x1 x  x0 ( x  x1 ) p 0 ( x )  ( x  x 0 ) p 1 ( x )
f ( x )  p 0 ,1 ( x )  f ( x0 )  f ( x1 ) 
x 0  x1 x1  x 0 x 0  x1
x  x2 x  x1 ( x  x 2 ) p 1 ( x )  ( x  x1 ) p 2 ( x )
f ( x )  p1,2 ( x )  f ( x1 )  f ( x2 ) 
x1  x 2 x 2  x1 x1  x 2

Le polynôme de degré 2 est défini par:

( x  x 2 ) p 0 ,1 ( x )  ( x  x1 ) p1,2 ( x )
p 0 ,1,2 ( x ) 
( x0  x2 )
On peut démontrer par récurrence la formule générale
pour calculer les coefficients de Neville, qui est:
( x  x j ) p(0,1,...., j 1),( j 1,......n )  ( x  xi ) p(0,1,....i 1),(i 1,...n )
p1,2,.......n 
xi  x j
Il est clair que pour calculer les coefficients de les
coefficients de la colonne pi1, on utilise les paires {xi , xi+1}.
Pour le calcul des coefficients de la colonne pi2, on se sert
des paires {xi , xi+2} et d’une manière général on utilise les
paires {xi , xi+j} pour compléter la colonne pij
Exemple:
On se propose d’estimer f(3,5) où f est donnée en les
abscisses suivants:

xi 0 1 3 5
fi 3 3 15 83

On réarrange les x i et on renomme les f i de façon


suivante:
i | x – xi | xi fi = pi0
0 0,5 3 15
1 1,5 5 83
2 2,5 1 3
3 3,5 0 3

En suite, on construit une table en interpolant d’abord les


valeurs d’indices i=0 et 1, puis 1 et 2 et enfin i=2 et 3. Les
valeurs trouvées seront écrites dans une nouvelle
colonne. Cette dernière contient les valeurs d’interpolation
pour i=0 et 2, puis i=1 et 3 et ainsi de suite. On obtient
alors dans cet exemple la table suivante:
Exemple 2:
Soit les 3 points présentés dans le tableau suivant:

xi 2 2,5 4
fi 0,5 0,4 0,25

O fait d'abord faire trois approximations distinctes d'ordre


zéro, de la façon suivante:

f (3)  p 0 (3)  f ( x 0 )  0, 5
f (3)  p1 (3)  f ( x1 )  0, 2
f (3)  p 2 (3)  f ( x 2 )  0, 25
À partir de ceux-ci, on procède à la construction de
p0,1 et p1,2 en utilisant la formule de Neville:
( 3  x1 ) p 0 ( 3 )  ( 3  x 0 ) p 1 ( 3 )
f ( 3 )  p 0 ,1 ( 3 ) 
x 0  x1
(3  2 .5 ) 0 , 5  (3  2 ) 0 , 4
  0 .3
2  2,5
( 3  x 2 ) p 1 ( 3 )  ( 3  x1 ) p 2 ( 3 )
f ( 3 )  p 0 ,1 ( 3 ) 
x1  x 2
(3  4 )0 , 4  (3  2 , 5 )0 , 2 5
  0 .3 5
2,5  4

Enfin, on calcule p0,1,2 en utilisant p0,1 et p1,2:


(3  x 2 ) p 0 ,1 (3)  (3  x 0 ) p 1, 2 (3)
f (3)  p 0 ,1 (3) 
x0  x2
(3  4 )0, 3  (3  2, 5)0, 3 5
  0 .3 2 5
24

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