Theseredolfi
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THÈSE
MICHAËL REDOLFI
LE 3 DÉCEMBRE 2007
JURY
M. STÉPHANE PASQUIERS, RAPPORTEUR
Remerciements
Je suis également très honoré de la présence dans ce jury de Madame Anne BOURDON
et de Messieurs Pierre VERVISCH et Emmanuel ODIC qui m’ont fait le plaisir
d’accepter d’être les examinateurs de ce travail.
Je ne saurais oublier Sylvain, Christophe, Najia, les stagiaires de Master et de BTS qui
m’ont beaucoup aidé dans mon travail.
Je tiens également à saluer l’ensemble du laboratoire avec lequel j’ai vécu ces années de
thèse dans les meilleures conditions possibles.
iii
Je tiens tout particulièrement à remercier Delphine qui m’a aidé, soutenu et supporté
pendant cette dernière année de thèse.
Décembre 2007
iv
Résumé
Ce travail a pour objectif d’explorer l’efficacité des procédés plasmas à oxyder les
hydrocarbures émis à l’échappement moteur lors du démarrage à froid. Nous avons
étudié la dégradation d’un composé modèle : l’acétylène. Nous avons montré qu'il était
possible de l'oxyder quantitativement par des décharges pauvres en oxygène en utilisant
une configuration Fil-Cylindre. Les principaux produits d’oxydation sont CO et CO2.
Une étude cinétique a montré que la principale voie d’élimination de l’acétylène est
l’oxydation de celui-ci avec l’oxygène atomique. Nous avons également étudié la
dégradation de composés plus complexes : le toluène et le naphtalène. La dégradation
s’avère plus efficace pour le naphtalène que pour le toluène. Une dernière étude a
montré que la nature d’un lit fixe de matériau (Al2O3, TiO2…) au sein de la décharge
pouvait affecter les performances du procédé d’oxydation en influençant le mécanisme
de propagation de la décharge ou par le biais de la chimie de surface.
Décembre 2007
Mots Clés
Remerciements .................................................................................................................. ii
Résumé ............................................................................................................................. iv
Introduction ....................................................................................................................... 1
C H
n m
[ ]
C H
n m
[ ]
O
2 réel [ ] O
2 réel [ ]
ϕ=
[
Cn H m
] =
1
Équation 1-2 ......... 5
[ ]
O2
stoechiométrique
n+
m
4
ne
α= Équation 1-3 ....... 20
ne + n0 +
∑ ni
ions
∑ z ni − n
ions
i e =0 Équation 1-4 ....... 20
r r
∑ z en vi − en v
v
j = i i e e Équation 1-6 ....... 21
ions
∫ε ∫ε
rc = drc = v e (ε )σ (ε ) f (ε )nne dε
Équation 1-7 ....... 25
∫ε
rc = nne v e (ε )σ (ε ) f (ε )dε = k c nne
Équation 1-8 ....... 25
E
− a
k = k 0T n e RT Équation 1-9 ....... 26
[CO 2 ]
m [C m H n ]
Re ndement en CO 2 = × 100 Équation 1-12 ..... 39
initial
[CO ]
Re ndement en CO =
[
m Cm H n ]
initial
× 100 Équation 1-13 ..... 39
xxiii
P
Energie spécifique = Équation 1-14 ..... 40
D
v1−8 = k n n = kP Équation 1-15 ..... 41
1 M e v
d [X ] k kPv
=− 2 [X ] Équation 1-16 ..... 42
dt k3 [M ]
[X ]
E
−
=e β
Équation 1-17 ..... 42
[X ]0
k [M ]
β= 3 Équation 1-18 ..... 42
k k
2
k P
β= 3 Équation 1-19 ..... 42
k k n Dt
21 e
ln ( β ) = A +
B
Équation 1-20 ..... 42
T
I
= e − εLC Équation 2-1 ....... 81
I0
[O3 ] = − 1
lg
I
Équation 2-2 ....... 82
εL I 0
4.104VS [S O ]T
2−
[O3 ] =
2− 2 3
2 O3
Équation 2-3 ....... 82
Vgaz P
Surface éc hantillon
Surface sp écifique = Équation 2-4 ....... 90
méchantillo n
k PV
β= 3 réacteur Équation 3-1 ....... 97
k k n DtNV
21 e streamers
csd − cspd S dl
Rsd = −2 Ds
(
rd + rpd Vd ) Équation 3-2 ..... 111
csd − cspd S dl
Rspd = 2 Ds
(rd + rpd ) V pd Équation 3-3 ..... 112
dc sd
= W sd + Rsd Équation 3-4 ..... 113
dt
xxiv
pd
dc s
= Wspd + R spd Équation 3-5 ..... 113
dt
dne εe
= Pel − ∑ αce vc Ecth Équation 3-6 ..... 113
dt collisions
E pulse 1
Pel = Équation 3-7 ..... 114
300 τ pulseVd
V ∫t COdt
p
CO = kt pCtotal streamer ts Équation 3-8 ..... 134
3 Vtotal tp
V
CO = kt p Ctotal streamer CO Équation 3-9 ..... 134
3 Vtotal cumulé
y y
C H + x + O → xCO + H O Réaction 1-2 ....... 18
x y 4 2 2 2 2
1
CO + NO → CO2 + N Réaction 1-3 ....... 18
2 2
CO + H 2O → CO2 + H 2 Réaction 1-4 ....... 18
y
C x H y + 2 xH 2O → xCO2 + 2 x + H 2 Réaction 1-5 ....... 18
2
Introduction
Le traitement d'effluents gazeux est un sujet d'actualité compte tenu du renforcement des
réglementations sur la qualité de l'air ces dernières années. Les nouvelles normes de
l'Union Européenne amènent l'industrie à limiter les rejets de polluants, tels les oxydes
d'azote (NOx), les oxydes de soufre (SOx), les Composés Organiques Volatils (COV),
les fluorocarbonés, les particules submicroniques etc. Des techniques existent pour
traiter l'ensemble de ces polluants atmosphériques (procédés thermiques,
catalytiques,...), mais elles ne sont pas toujours adaptées aux besoins des entreprises, et
peuvent poser des problèmes de coût. De nombreuses voies sont aujourd’hui envisagées
afin d’améliorer l’efficacité de dégradation de polluants atmosphériques. Les plasmas
font partie de ces procédés qui occupent depuis longtemps une place importante dans le
domaine de la dépollution et du traitement des gaz ou des liquides. La production
d’ozone par plasma à la pression atmosphérique en est un des exemples les plus connus.
Les premiers travaux concernant plus précisément la dépollution des effluents gazeux
remontent au début des années 70 et concernent l'utilisation d'un faisceau d'électrons
pour créer un plasma. Ces expériences avaient permis de mettre en évidence l’efficacité
de ce procédé dans la dégradation du monoxyde d'azote et de certains COV. Toutefois,
l’utilisation d’un faisceau d’électrons est apparue, compte tenu de la complexité du
fonctionnement et de son coût, comme une limitation à l’implantation de ces procédés
dans le milieu industriel.
Ces technologies plasmas sont particulièrement intéressantes pour des applications qui
nécessitent un traitement intermittent avec des temps de mise en route très court (faible
inertie). Ce type de contrainte prévaut en particulier dans le domaine du transport et
plus particulièrement dans le cadre de la problématique du démarrage à froid. En effet,
les catalyseurs actuellement utilisés pour traiter les gaz d'échappement nécessitent
plusieurs minutes pour atteindre leur température d'activation et garantir une dépollution
efficace. Ceci pose de plus en plus de problèmes dans la mesure où les normes sur
l'émission des HC sont devenues tellement exigeantes que les seuils d'émission peuvent
être dépassés assez vite après le démarrage du moteur pendant la phase où le catalyseur
est encore peu efficace.
Le travail présenté dans ce mémoire a pour objectif d’explorer l’efficacité des procédés
plasmas en tant que moyens d’oxydation d’hydrocarbures émis à l’échappement moteur.
Compte tenue de la complexité du mélange d’hydrocarbures obtenus au niveau des
émissions, nous avons décidé de nous focaliser sur des composés modèles représentant
les différents types des HC émis à l’échappement. Nous avons ainsi étudié la
dégradation d’aliphatiques, i.e., l’acétylène, l’éthylène et l’éthane, d’aromatiques
simples, i.e., le toluène, et d’aromatiques polycycliques, i.e., le naphtalène.
Dans un premier chapitre, nous nous intéressons aux différents polluants émis dans les
gaz d’échappement automobiles lors du démarrage à froid. Nous présenterons également
la réglementation européenne sur ces émissions et les techniques conventionnelles
utilisées pour leur réduction. Dans la deuxième partie de ce chapitre nous rappellerons
quelques généralités sur les plasmas et leur génération et présenterons une synthèse des
travaux publiés dans la littérature sur l’oxydation des hydrocarbures imbrûlés par
décharges non-thermiques à pression atmosphérique.
Dans un second chapitre, nous présentons une description détaillée de la cellule mise au
point pour générer une décharge couronne pulsée à pression atmosphérique, i.e. Multi-
3
Pointe-plan (MPP) et Fil-Cylindre (FC), et étudions la réactivité des hydrocarbures.
Nous présenterons également les différents moyens dont nous disposons pour
caractériser la décharge et étudier les effluents gazeux et les dépôts solides qu’elle
génère.
Dans un troisième chapitre, nous présentons une étude détaillée sur une espèce qui est
non seulement impliquée dans la problématique du démarrage mais également dans la
formation des suies et de l’ozone troposphérique : l’acétylène. L’étude de l’acétylène
sera effectuée dans les configurations MPP et FC. Nous nous intéressons également à la
conversion de l’éthylène et l’éthane, molécules également émises lors de la phase de
démarrage à froid. Une étude comparative entre les cinétiques de dégradation de
l’acétylène, l’éthylène et l’éthane, sera également menée pour déterminer comment la
structure de la molécule affecte sa conversion sous décharge électrique. Nous
présenterons ensuite un modèle cinétique de l'oxydation de l’acétylène dans une
configuration Multi-Pointes-Plan. Des simulations réalisées à l’aide de ce modèle seront
utilisées pour interpréter les résultats expérimentaux et déterminer les principales voies
d’oxydation dans la décharge.
Un quatrième chapitre présentera le même type d’étude sur nos molécules modèles plus
complexes : le toluène et le naphtalène. Nous détaillerons les résultats de l’oxydation du
toluène et du naphtalène dans la décharge FC et proposerons un schéma réactionnel de
leurs oxydations.
Dans le dernier chapitre, une étude sera menée sur l’utilisation de procédés plasmas en
configuration de lit fixe (packed bed) avec des matériaux adsorbant, catalytique et
photocatalytique. L’objectif ici est de sonder les possibilités d’amélioration de la
cinétique d’oxydation et de diminution du coût énergétique de dégradation grâce à un
éventuel effet synergique entre plasma et catalyseur. On s’intéressera à l’influence de
différents paramètres (nature du matériau catalytique, température de fonctionnement,
etc.) sur la dégradation de l’acétylène. La formation des sous produits en sortie du
réacteur de traitement sera présentée et discutée.
4
1.1 Introduction
Dans ce premier chapitre, nous nous intéressons aux différents polluants émis dans les
gaz d’échappement automobiles et aux plasmas non thermiques comme solution
technologique pour le traitement de ces polluants.
Dans une première partie, on rappellera tout d’abord quelques généralités sur les
moteurs à combustion interne. Nous nous focaliserons sur les hydrocarbures imbrûlés
qu’ils émettent lors du démarrage à froid. Nous présenterons ensuite les réglementations
imposées par l’Union Européenne sur ces émissions et les techniques conventionnelles
existantes pour la réduction de ces polluants.
Dans une seconde partie, nous définirons les plasmas et décrirons les mécanismes de
leur génération. Nous nous intéresserons ensuite aux différentes classes de plasmas et
décharges électriques à pression atmosphérique. Nous donnerons quelques exemples de
sources de plasma à pression atmosphérique.
Puis, dans une dernière partie, nous terminerons par une synthèse des travaux publiés
dans la littérature sur l’oxydation des hydrocarbures imbrûlés par les technologies
plasma atmosphérique non-thermique et plasma couplé à la catalyse.
5
1.2.1 Introduction
Avant de définir la notion d’hydrocarbures imbrûlés émis par les moteurs automobiles, il
est important de définir le principe de fonctionnement du moteur permettant d’assurer
l’énergie mécanique à l’automobile.
Les moteurs à explosion font partie de la famille des moteurs thermiques. Ils permettent
de convertir une énergie thermochimique en énergie mécanique.
L'énergie thermochimique est assurée par une combustion très rapide, d'où le terme
explosion, du carburant dans les cylindres du moteur. Dans le cas d'une combustion
complète et parfaite d'un carburant dans l’air, seule l’eau, le CO2 et l'azote devraient
figurer dans les produits de réaction.
La réaction d’oxydation d’un hydrocarbure supposée totale est décrite par l’équation
suivante :
m m
Cn H m + n + O2 → nCO2 + H 2O
4 2
Équation 1-1
C H [
n m
] C H
n m
[ ]
O
2 réel [ ] O
2 réel[ ]
ϕ=
[
Cn H m
] =
1
[ ]
O2
stoechiométrique
n+
m
4
Équation 1-2
La combustion dans un moteur est loin d'être parfaite et uniforme. Ceci est dû à
plusieurs facteurs. L’équilibre thermodynamique idéal n’est jamais atteint, en raison des
6
variations rapides de température, de pression et de la durée très faible laissée aux
processus chimiques d’oxydation pour s’accomplir au sein de la chambre de
combustion. La richesse dépend des conditions de fonctionnement du moteur et n’est
jamais parfaitement homogène dans l’ensemble du cylindre.
Nous allons dans notre travail nous intéresser particulièrement aux hydrocarbures
imbrûlés.
Ces polluants sont le plus souvent désignés par l’expression “hydrocarbures imbrûlés”.
Trois grandes familles (Popescu 1998) de ces composés sont discernables en fonction de
leur température d’ébullition :
Les Composés Organiques Volatils (COV) sont des substances qui sont presque
totalement à l’état de vapeur à pression ambiante. Les COV sont fortement impliqués en
tant que précurseurs de l’ozone et de sous produits à caractères oxydants (Produits
Aromatiques Nitrés, acide nitrique, aldéhydes…). Certains COV présentent un pouvoir
toxique combiné à un potentiel cancérigène.
Les HAP regroupent des substances chimiques constituées de deux à six cycles
aromatiques juxtaposés. Le nombre théorique de HAP susceptibles d'être rencontrés est
supérieur à mille. Les HAP ont des caractéristiques physico-chimiques et toxicologiques
différentes.
8
La présence simultanée de HAP et d’oxydes d’azote dans les
les effluents de combustion est
susceptible d’entraîner la formation de composés nitrés appelés nitro
nitro-HAP. Les plus
fréquents seraient les dérivés nitrés du naphtalène, de l’anthracène et du pyrène dont les
quantités sont extrêmement faibles mais dont la toxicité
toxicité est très élevée. Le Tableau 1-1
donne quelques exemples de composés de type HAP.
Naphtalène Phénanthrène
Chrysène Naphtacène
Le terme de particules désigne l’ensemble des produits collectés par filtration des
effluents des moteurs à 325 K. Dans cet ensemble se trouvent des grains de suie de très
faible diamètre (10 à 50 nm pour la majorité) dont l’inhalation peut se révéler
dangereuse pour les voies respiratoires (Figure
( 1-1).
). Les particules Dies
Diesel ne constituent
qu’une fraction de l’ensemble des poussières émises dans l’atmosphère, mais les
problèmes de toxicité qu’elles génèrent justifient l’intérêt particulier porté au
comportement de ce type de moteur dans ce domaine.
9
(Aggadi 2006)
Les particules formées assez tôt dans le cycle de combustion subissent ensuite une
oxydation partielle où interviennent plusieurs réactifs et notamment des radicaux OH.
Cette phase d’oxydation détermine, pour une large part, la concentration finale en
particules. Les particules sont constituées de suie sur laquelle sont adsorbés et
condensés, entre autres, des hydrocarbures provenant du carburant et du lubrifiant
(hydrocarbures imbrûlés, hydrocarbures aromatiques polycycliques, acide sulfurique...).
10
Quelles que soient les conditions de fonctionnement du moteur, la masse totale de
particules émises ne représente qu’une fraction minime de la quantité de carburant
consommé (de l’ordre du milligramme de particules par gramme de carburant). Malgré
ces faibles quantités, il est nécessaire de réduire les émissions de particules, dont le
caractère polluant est indubitable.
L’émission de HC pendant le démarrage à froid est due d’une part à une faible
évaporation du carburant et d’autre part à la température relativement faible du système
d’oxydation catalytique qui équipe les véhicules. Traiter le problème des émissions des
HC au démarrage à froid repose sur deux approches :
• la seconde est l’élimination des HC produits par le moteur avant la sortie du pot
d’échappement.
La différence entre les modes de fonctionnement des moteurs essence et diesel entraîne
une différence de composition des carburants utilisés et des émissions rejetées à
l’échappement (Aggadi 2006). L’essence est un mélange d’hydrocarbures contenant des
molécules aliphatiques, essentiellement des paraffines, et aromatiques ayant un nombre
de carbones situé autour de 8. Le diesel est par contre constitué de molécules beaucoup
plus lourdes avec un nombre de carbones se situant autour de 15-16. Il contient une
proportion significative de HAP (Schmitz 2000). La Figure 1-3 montre un exemple de
composition typique en sortie de moteur essence sans catalyseurs au cours de différentes
phases de test.
12
La combustion de l’essence a lieu dans des conditions quasi stœchiométriques avec une
carburation permettant la mise en œuvre d’un mélange air/carburant en amont de la
chambre. Le mélange s’enflamme à l’état gazeux, ce qui évite la formation quantitative
de particules. Il se forme par contre des quantités significatives de NOx, d’hydrocarbures
imbrûlés et de CO.
Dans le cas du diesel, la combustion a lieu avec un fort excès d’air et souvent à des
températures plus élevées. La formation de CO et d’hydrocarbures imbrûlés est par
conséquent beaucoup moins importante. En revanche, les NOx se forment plus
quantitativement. Le mode de mélange air/carburant associé à la présence de molécules
lourdes dans le gasoil entraîne la possibilité d’une combustion sur des gouttes liquides.
Ceci conduit à la formation de particules de suies que l’on ne retrouve pas dans le cas du
moteur à essence. Le Tableau 1-2 récapitule les concentrations de chaque polluant
carboné dans les moteurs à essence, diesel et GPL (Enjalbert 2005). Les hydrocarbures
imbrûlés contiennent des COV non-polycycliques, polycycliques et des HAP (Tableau
1-2) (Guibet 1997).
13
Tableau 1-2 Composition des principaux polluants carbonés en sortie
d’échappement d’automobile en fonction du type de moteur
(Enjalbert 2005)
HC Aldéhydes Particules
(ppm) (ppm) (mg.m-3)
Diesel 200 à 1100 10 à 30 20 à 200
Essence 500 à 10000 100 à 300 faible
GPL 700 à 5000 100 faible
Des valeurs limites d’émission à l’échappement ont été fixées pour les voitures
particulières , les véhicules utilitaires, les poids lourds et les autobus (Pinchon 2003). La
Figure 1-4 représente l’évolution des normes anti-pollution européennes des 30
dernières années; ainsi que pour les 30 prochaines années.
14
L’émission de COV par le parc automobile fait partie naturellement de l’ensemble des
COV émis par un pays. Le protocole de Göteborg (Tableau 1-3) établit les émissions de
COV globales permises dans les pays de l’union européenne en 2010. Selon le pays, ces
émissions pourront augmenter ou diminuer par rapport aux émissions de 1998.
15
Tableau 1-3 Protocole de Göteborg. Emissions permises de COV en Europe
en 2010 et réduction équivalente de ces émissions en
comparaison avec 1998 pour chaque pays
L’utilisation d’un système unique de dépollution comme le filtre à particules (FAP) pour
les moteurs diesel ou le catalyseur trois voies pour les moteurs à essence, donne des
résultats aujourd’hui satisfaisants mais dont les performances ne pourront probablement
pas permettre de répondre aux réglementations futures. Une alternative possible est
l’utilisation de systèmes impliquant une technologie complémentaire comme le plasma
froid, seule ou en association avec un complément catalytique.
16
Les polluants incriminés sont principalement les oxydes d’azotes (NOx), les
hydrocarbures imbrûlés (HC) et les particules (Belot 2005).
Le filtre à particules pour les moteurs au diesel suscite l’intérêt des constructeurs
automobiles et des laboratoires de recherche depuis plus de vingt ans. Déjà utilisé sur
des installations industrielles fixes et sur certains véhicules utilitaires lourds, son
application sur des véhicules particuliers se heurtait jusqu’à présent au problème de la
régénération du filtre.
Ce filtre reste efficace pendant toute la durée de vie du véhicule. Il est actif quelles que
soient les conditions d’utilisation du véhicule. Le système FAP permet d’envisager des
progrès futurs grâce à des systèmes complémentaires de post-traitement catalytiques.
17
1.2.6.2 La Catalyse Trois Voies pour les moteurs à essence
La Catalyse Trois Voies (CTV) est aujourd'hui le type de catalyseur le plus répandu pour
l'essence (Gandhi 2003). L'utilisation des pots catalytiques dans le secteur automobile a
contribué à une amélioration significative de qualité d'air en réduisant les émissions de
CO, de NOx et d'HC. Cette réduction varie de 20% dans une situation de conduite
urbaine où les gaz d'échappement et les catalyseurs sont froids, à 80% en condition de
conduite sur route.
Grâce aux métaux précieux, le monoxyde de carbone et les hydrocarbures imbrûlés sont
oxydés et les oxydes d'azote sont réduits selon les réactions idéales suivantes :
18
Deux réactions d’oxydation (CO et HC) :
1
CO + O → CO2
2 2 Réaction 1-1
y y
C H + x + O → xCO + H O Réaction 1-2
x y 4 2 2 2 2
1
CO + NO → CO2 + N
2 2 Réaction 1-3
Autres réactions :
CO + H 2O → CO2 + H 2
Réaction 1-4
y
C x H y + 2 xH 2O → xCO2 + 2 x + H 2 Réaction 1-5
2
Pour palier à l’inefficacité des catalyseurs trois voies dans les phases de conduite
urbaines, les constructeurs ont adopté différentes stratégies dont la plus avancée est celle
consistant à fonctionner en configuration de Close Coupled Catalyst (CCC). Dans cette
configuration, le catalyseur est situé près du moteur, contrairement au catalyseur 3 voies
placé sous le véhicule. Cette configuration permet d'atteindre les températures
d’activation rapidement, i.e. 20 s au lieu de 120 s, et donc de réduire les émissions
d'hydrocarbure des moteurs à essence pendant la phase de démarrage à froid. Pendant la
phase d'équilibre de fonctionnement du moteur, la proximité du CCC au moteur,
l’expose à des gaz d'échappement de températures très élevées (1100 °C) et permet
d’atteindre des taux de conversion de HC imbrûlés supérieurs à 99 %. Cependant, ces
19
hautes températures peuvent altérer le dispositif catalytique (Kaspar 2003). Ceci
constitue l’inconvénient majeur de cette méthode.
1.2.7 Conclusions
Pour conclure, on peut dire qu’aucune technologie existant actuellement sur le marché
ne permet de réduire les émissions polluantes lors de la phase de démarrage à froid. Les
industriels travaillent donc sur le développement de plusieurs solutions s’appuyant sur
des technologies « classiques ». Jusqu’à présent aucune de ces voies « classiques » ne
donne des résultats fiables. C’est pour cela que d’autres techniques alternatives peuvent
être envisagées pour réduire ces émissions d’hydrocarbures à l’aide de procédés ne
nécessitant pas une température importante permettant de réduire ainsi les risques de
dégradation thermique. Nous pouvons ainsi citer les techniques suivantes :
Avant de traiter les techniques de réduction des HC par plasma, nous allons présenter les
principales propriétés des plasmas.
1.3.1 Définitions
Le plasma est un gaz ionisé, caractérisé par des densités d’espèces neutres (N0), d’ions
(Nion) qui sont dans des états fondamentaux et excités, et d’électrons (Ne) (Bogaerts
2002; Tendero 2006). C'est le quatrième état de la matière après les états solide, liquide
et gazeux. Sur Terre, on ne le rencontre pas à l'état naturel, si ce n'est dans les éclairs ou
20
les aurores boréales. En revanche, il constitue plus de 99% de l'univers : on le trouve
dans les étoiles, la ionosphère et la magnétosphère.
Les plasmas sont caractérisés par leur densité d’électrons, également appelée densité de
plasma et notée ne (m-3), leur densité en ions positifs et négatifs, notée ni (m-3), et leur
densité en particules neutres généralement notée n0 (m-3).
Les plasmas sont également caractérisés par leur degré d’ionisation, α, égal au rapport
de la densité d’électrons sur la densité totale.
ne
α=
ne + n0 +
∑ ni Équation 1-3
ions
Pour l’air isolant, on a α = 4,6.10-17, tandis que pour une décharge du type arc électrique
les valeurs s’approchent de l’unité. Le degré d’ionisation est de 10-7 à 10-4 pour les
plasmas faiblement ionisés et de 10-1 à 1 pour les plasmas denses.
D'un point de vue macroscopique, le plasma est électriquement neutre. Cette électro-
neutralité s’exprime par :
∑ z ni − n
ions
i e =0
Équation 1-4
En réalité, l’électro-neutralité des plasmas n’est vérifiée qu’au delà d’une certaine
longueur appelée longueur de Debye et généralement notée λd. Si on néglige la
température des ions par rapport à celle des électrons, la longueur de Debye est donnée
par l’expression :
k BTe
λd = ε0
ne qe2
Équation 1-5
21
Où ε0 est la permittivité du vide, kB la constante de Boltzmann, qe la quantité de charge
d'un électron, Te la température des électrons.
Le transport des espèces chargées dans un plasma peut être caractérisé par la densité de
courant j (en A.m-2). Celle-ci est donnée par:
r
∑ z en vi − en v
r v
j = i i e e
ions
Équation 1-6
Les ions avec une masse plus importante que celle des électrons ont souvent une vitesse
beaucoup plus faible. Il en résulte que la densité de courant est principalement
gouvernée par le courant électronique. On peut donc dire que la conduction électrique
dans une décharge est principalement gouvernée par les propriétés des électrons.
• l’énergie électromagnétique,
Selon le type de source d’énergie et des quantités d'énergie transférées au plasma, les
propriétés du plasma diffèrent en termes de densité et/ou de température électronique.
Ces deux paramètres permettent de distinguer différentes catégories de plasmas. Ceux-ci
sont répertoriés dans la Figure 1-6 qui permet d’apprécier les différences notables en
terme de densité électronique qui varie sur 18 ordres de grandeur, et de température des
22
électrons qui varient de 7 ordres de grandeur quand on passe des plasmas interstellaires
aux plasmas de fusion. Les plasmas de laboratoire que nous considérons dans ce travail
se situent dans le domaine dénoté « décharges glow » et « arcs » (Tendero 2006).
En outre, une distinction importante doit être faite entre les plasmas à l’équilibre
thermodynamique et les plasmas hors-équilibre thermodynamique.
Les plasmas en équilibre thermodynamique sont caractérisés par une valeur unique de la
température qui caractérise toutes les espèces et les modes d’excitation. Cette
température est souvent élevée (T > 4000K). La densité des électrons dans ces plasmas
est également élevée, puisqu’elle est supérieure à 1014 cm-3 et peut atteindre les 1020 cm-3
dans le cas des plasmas de fusion.
23
Quant aux plasmas hors-équilibre, ils sont caractérisés par des valeurs de température
qui diffèrent de manière significative selon le mode d’excitation considéré. A titre
d’exemple, dans un plasma moléculaire, comme les plasmas d’azote, on distingue
souvent les températures des électrons (Te), d’excitation des niveaux électroniques
(Texc), d’excitation des niveaux vibrationnels (Tvib), d’excitation rotationnelle (Trot) et du
gaz (Tg). Ces températures ont des valeurs très différentes et nous avons souvent
l’hiérarchie suivante : Te ≈ Texc >> Tvib >> Trot ≈ Tg. Pour fixer les idées, la température
des électrons est comprise entre 1 et 10 eV, soit 104 et 105 K, la température de
vibration entre 1000 et 6000 K et la température du gaz entre 30 K et 4000 K. Par
ailleurs les valeurs de densité des électrons en plasma hors-équilibre sont moins
importantes que celle des plasmas thermiques. Elles sont souvent inférieures à 1013 cm-3.
• Les collisions élastiques: elles ne changent pas l'énergie interne des espèces
neutres mais augmentent légèrement leur énergie cinétique,
par particule A + B → A* + B
par photon A + hυ → A*
Excitation
par électron A + e− → A* + e−
par transfert A + B* → A* + B
Désexcitation
radiative A* → A + hυ
par attachement A + e− → A-
Transfert de
charge A + B + → A+ + B
par électron A2 + e − → A + A + e -
entre atomes B + A + A → B + A2
Recombinaison radiative e− + A+ → A + hυ
Recombinaison neutralisation ionique A- + B+ → AB
entre radicaux R + H → RH
ion/molécule A+ + B → AB+
Molécule N2 O2
Énergie de dissociation (eV) 9,8 5,1
Énergie d’ionisation (eV) 15,6 11,3
Énergie de vibration (eV) 0,3 0,2
Énergie de rotation (eV) 5.10–4 4.10–4
∫ε ∫ε
rc = drc = v e (ε )σ (ε ) f (ε )nne dε
Équation 1-7
∫ε
rc = nne v e (ε )σ (ε ) f (ε )dε = k c nne
Équation 1-8
Où f(ε) représente la FDEE normalisée par e fεdε=1, ve est la vitesse des électrons, σ
la section efficace de la collision considérée et kc la constante de vitesse de la réaction.
Celle-ci représente en fait l’intégrale de recouvrement de la section efficace et de la
FDEE. D’un point de vue physique, cette intégrale correspond à l’aire de la portion du
plan en dessous des courbes représentant les variations de la section efficace et la FDEE
en fonction de l’énergie des électrons. Ceci est illustré Figure 1-7 qui montre comment
l’intégrale de recouvrement, qui représente la constante de réaction et correspond aux
26
surfaces hachurées, varie avec la FDEE. On constate que cette intégrale est plus
importante pour la FDEE présentant la pente la plus faible et correspondant donc à la
température la plus importante (la pente est en 1/kTe). Notons que pour un gaz donné, la
FDEE ne dépend que d’un seul paramètre le champ électrique réduit, E/n, qui représente
le rapport du champ électrique à la densité totale du plasma. Plus le champ réduit est
important, plus les électrons acquièrent de l’énergie et plus leur température est
importante.
Le développement illustré ci-dessus dans le cas d’une réaction impliquant une collision
par impact d’électrons peut être appliqué, avec quelques nuances, au cas des collisions
entre espèces lourdes. Cependant, les constantes de réaction entre lourds peuvent être
décrites plus simplement en utilisant une loi d’Arrhenius généralisée :
E
− a
k = k 0T n e RT
Équation 1-9
27
A présent que nous avons donné un aperçu sur les caractéristiques fondamentales et les
phénomènes collisionnels dans les plasmas, nous proposons d’aborder les mécanismes
de génération et de dépôt d’énergie dans les plasmas. Nous nous contenterons de
discuter le cas des décharges capacitives, créées grâce au champ électrique généré entre
deux électrodes, qui font l’objet de ce travail.
Nous considérons une cellule contenant un système de deux électrodes séparées par un
espace gazeux isolant (cf. Figure 1-8). Il existe toujours des électrons libres générés par
l’action du rayonnement cosmique qui induit des phénomènes de photo-ionisation dans
l’espace inter-électrode. En absence de champ électrique, les électrons créés par cette
photo-ionisation sont consommés par attachement ou recombinaison dans le gaz. Nous
avons donc un équilibre collisionnel qui s’écrit :
hν + A → A + + e − Réaction 1-6
A + + 2e − → A + e − Réaction 1-7
En situation normale, i.e., en absence de champ électrique, cet équilibre conduit à des
densités d’électrons très faibles et le gaz est donc isolant. A titre d’exemple la densité
d’électrons dans l’air est de l’ordre de 1000-2000 cm-3.
Si on applique une tension aux bornes des électrodes on génère un champ électrique
uniforme dans l’espace inter-électrode, les électrons germes (libres dans le gaz ou
produits par photo-ionisation) sont accélérés dans le champ électrique inter-électrode
(champ Laplacien) et gagnent une énergie cinétique supérieure au seuil d’ionisation des
molécules ou atomes du gaz. Le libre parcours moyen de l’électron λe étant beaucoup
28
plus petit (70 µm) que la distance entre les deux électrodes, un électron peut induire
plusieurs collisions ionisantes pendant son mouvement entre les électrodes (Fridman
2005).
Les électrons créés par ces réactions d’ionisation induites par des électrons germes sont
à leur tour accélérés et peuvent provoquer d’autres ionisations. Il s’agit d’un effet de
multiplication des charges électriques (électrons et ions) qui augmente la densité de
courant dans la décharge. Le nombre d’électrons Ne créé à partir d’un seul électron
initial est ainsi donné par :
ne = ne0e Ft
Équation 1-10
La théorie sur les streamers a été développée suite aux travaux de (Raether 1964) (Loeb
1965) (Graggs 1954). Elle a permis d’expliquer pourquoi le claquage peut être observé à
des tensions relativement faibles lorsque l’on travaille avec un système d’électrodes
30
dissymétriques. La théorie du streamer stipule que le développement d’une avalanche se
fait dans le champ Laplacien tant que sa taille reste inférieure à une certaine limite,
estimée à 108 -1010 ions, soit 1,6.10-11 C à 1,6.10-9 C. A partir de cette limite, le champ
de charge d’espace de l’avalanche devient aussi important que le champ électrique
imposé. A partir de cet instant c'est le champ de charge d'espace qui pilote la dynamique
de la décharge. L’avalanche transformée en streamer correspond alors à une onde
d'ionisation qui se propage sous l'effet de son propre champ de charge d'espace. La
décharge se structure en filaments dont la tête est une zone de charge d’espace
caractérisée par un très fort champ local, c’est le streamer. Le corps du filament de
décharge est une zone quasi-neutre où le champ de charge d’espace est faible. Les
valeurs de champ réduit en tête de micro-décharge dans la région du streamer sont
généralement de plusieurs centaines de Td (1Td=10-23 V.m2), alors que le champ réduit à
l’intérieur du canal quasi-neutre est généralement de l’ordre de 20 Td. Le mécanisme de
propagation de streamer par photo-ionisation conduit à des valeurs de vitesse de
propagation du streamer de l’ordre de 107 m.s-1, très supérieure à la vitesse de dérive des
électrons d’une avalanche qui est de l’ordre de 105 m. s-1.
Comme la propagation d'un streamer ne dépend que de son propre champ de charge
d'espace, elle peut à priori avoir lieu vers la cathode ou vers l’anode. Comme on peut le
voir sur la Figure 1-10, cette possibilité permet de distinguer deux types de streamers :
les streamers anodiques dont la propagation est liée aux électrons et les streamers
cathodiques dont le développement est lié aux photons émis par la micro-décharge.
Le Tableau 1-6 récapitule les principales caractéristiques d’un filament de plasma dans
une DBD (Guaïtella 2006).
32
Tableau 1-6 Grandeurs caractéristiques d'un filament de plasma dans une
DBD (Guaïtella 2006)
Paramètre Valeur
Temps de propagation de la tête 5-10 ns
Temps de vie du canal conducteur 100-200 ns
Densité électronique 1014-1015 cm-3
Charge transférée 0,1-1 nC
Energie 1 µJ
Largeur de la zone de chute de
10 µm
potentiel cathodique
Champ maximum dans la tête 250 a 1000 Td
Echauffement du gaz < 10 °C
La décharge couronne est une décharge hors-équilibre avec une faible densité de
courant. Elle est réalisée à l’aide de deux électrodes fortement dissymétriques, afin
d’obtenir un champ électrique important, plus important que la limite d’ionisation, au
voisinage de l’électrode ayant le plus petit rayon de courbure. Les processus d’ionisation
sont alors initiés dans la région où le champ électrique est le plus intense. Celle-ci
correspond au voisinage de l’électrode à forte courbure où naissent et commencent à se
développer les avalanches. Ces avalanches se transforment en streamers positifs qui se
propagent par photo-ionisation vers la cathode de plus faible courbure.
Le dispositif (Figure 1-11) se compose d'une anode (fil, pointe, cylindre) et d’une
cathode (plane ou cylindrique), la source d'alimentation DC est pulsée. Le plasma crée
33
une couronne lumineuse autour du fil: c'est pourquoi cette décharge s'appelle
''couronne''.
On distingue trois types de régimes qui apparaissent dans l'ordre croissant de la tension
appliquée.
On a tout d'abord un régime « burst » à basse tension. Ce régime est caractérisé par de
très faibles pulses de courant d'intensité comprise entre 10-8 A et quelques centaines de
µA. Ces pulses s'établissent en environ 20 ns et durent environ quelques centaines de
nanosecondes. Ils correspondent à des éclats de décharges qui ont lieu au voisinage
immédiat de l'électrode à forte courbure. L’établissement de ces éclats de décharge a lieu
par initiation d’une avalanche au voisinage de l’électrode. Les électrons de l’avalanche
se dirigent en se développant vers l’anode. On assiste alors éventuellement à une
transition avalanche/streamer et à l'établissement d’un champ de charge d’espace qui
s’oppose au champ Laplacien. L’action du champ de charge d’espace fait en sorte que le
champ total devient trop faible pour entretenir la décharge ou permettre l'initiation d'une
autre avalanche. On assiste à une déplétion des électrons par attachement avec les
molécules du gaz ou absorption à l’anode. Il reste une charge d’espace positive formée
par les ions positifs produits lors de la phase de décharge. Ces ions vont dériver loin de
l’anode jusqu’à ce que la charge d’espace autour de celle-ci diminue à un niveau où le
champ total devient assez important pour ré-initier un nouvel éclat de décharge. La
fréquence de ces éclats de décharges est typiquement de l’ordre du temps caractéristique
de dérive des ions. De ce fait, la fréquence des pulses augmente avec la tension
appliquée et peut atteindre des valeurs de l'ordre de quelques KHz.
34
Lorsque l’on continue à augmenter la tension, les avalanches initiées près de l'anode
donnent naissance à des streamers de plus en plus vigoureux. Deux cas de figures
peuvent avoir lieu selon le pouvoir attachant du gaz.
Dans un gaz où l'attachement est faible, les avalanches initiées au voisinage de l’anode
se développent de manière assez importante pour acquérir une charge d’espace
permettant d’induire une onde d’ionisation cathodique. Si la tension reste à un niveau
raisonnable, ces ondes d’ionisation vont se propager vers la cathode et s’éteindre dans
l’espace inter-électrode. La propagation de ces streamers est assurée par les processus de
photo-ionisation dans le gaz. Ceux-ci peuvent conduire à une ramification du streamer
initial qui acquiert une structure tridimensionnelle. La succession des phases d’initiation,
de propagation ramification et d’extinction des micro-décharges de streamers constitue
le cycle élémentaire d’une décharge couronne.
1.3.5 Conclusions
Dans l’air pollué, par un HC par exemple, les espèces actives, une fois formées, peuvent
emprunter trois voies réactionnelles. La première consiste en une action directe sur le
39
polluant. Les autres voies mettent en jeu des réactions de recombinaison primaires ou
secondaires. En général l’objectif d’un procédé de dépollution est de privilégier la voie
1, qui correspond aux réactions des radicaux primaires avec le polluant.
[Cm H n ] × 100
Taux résid uel =
[Cm H n ]initial Équation 1-11
CO 2 [ ]
Re ndement en CO 2 =
m Cm H n [
initial
]
× 100
Équation 1-12
[CO ]
Re ndement en CO =
[
m Cm H n ]
initial
× 100
Équation 1-13
L'énergie déposée par litre d'effluent, appelée énergie spécifique (exprimé en J.L-1), est
obtenue à partir du rapport de la puissance injectée dans la décharge au débit de gaz. Elle
est donc estimée à l’aide de l'expression suivante :
P
Energie spécifique =
D
Équation 1-14
Une autre grandeur très utilisée dans l’évaluation des performances d’un procédé dans
l’élimination d’une molécule est le coût énergétique. La notion de coût énergétique vient
d’un modèle cinétique chimique global simplifié proposé par (Rosocha 1999; Yan 2001;
Mok 2002). Ce modèle, qui suppose que les concentrations sont uniformément
distribuées à l'intérieur du réacteur, implique quatre réactions :
k2
X + R
→ A
Réaction 1-9
k3
R + M →
B Réaction 1-10
k4
R + R → C
Réaction 1-11
v1−8 = k n n = kP
1 M e v
Équation 1-15
et en gaz plasmagène (cm-3) dans la décharge, Pv est la puissance par unité de volume
exprimée en W.L-1.
La propagation multiple des radicaux aboutissant à une réaction sur l’espèce polluante
est décrite à l’aide d’un processus globale en une étape (Réaction 1-9). Les réactions de
terminaison des radicaux du premier et second ordre sont également décrites à l’aide de
deux processus globaux en une étape (Réaction 1-10) et (Réaction 1-11).
d [X ] k kPv
=− 2 [X ]
dt k3 [M ]
Équation 1-16
[X ]
E
−
=e β
[X ]0
Équation 1-17
Où
k [M ]
β= 3
k k
2 Équation 1-18
k P
β= 3
k k n Dt
21 e Équation 1-19
β est le coût énergétique d’élimination d’une molécule (J.L-1) dans la décharge, P est la
puissance déposée dans la décharge (W), t est le temps de séjour dans la décharge et D,
le débit du gaz chargé en polluant (L.s-1)
ln ( β ) = A +
B
T
Équation 1-20
Le Tableau 1-9 donne une liste non-exhaustive des valeurs de coût énergétique
d’élimination d’hydrocarbures étudiés dans les décharges citées ci-dessus à température
ambiante. La gamme de concentration employée, i.e. de la dizaine au millier de ppm
correspond aux limites de concentrations d’hydrocarbures détectés en sortie de pot
d’échappement de voiture (paragraphe 1.2.4).
44
Coût
Molécule Concentration Décharge Références
énergétique
(ppm) (J.L-1)
Chlorure de Couronne
160 1490 (Yan 2001)
méthylène pulsée
Couronne
Acétate de méthyle 130 1600 (Yan 2001)
pulsée
Couronne (Penetrante B.
Acetone 800 3540
pulsée M. 1996)
Couronne
1,1,1-TCA 80-1000 140 (Yan 2001)
pulsée
Couronne
Benzène 150 670 (Smulders 1998)
pulsée
E-1,2- Couronne
170-190 8 (Yan 2001)
Dichloroethylène pulsée
Couronne
Ethylène 150-2500 41 (Smulders 1998)
pulsée
Couronne
Methanol 260 260 (Yan 2001)
pulsée
Couronne
Pentane 80-1000 190 (Smulders 1998)
pulsée
Couronne
Perchloroethylène 370-400 50 (Yan 2001)
pulsée
Couronne
Styrène 110 11 (Smulders 1998)
pulsée
Trichloroethylène 500 10 DBD (Smulders 1998)
Dans ce travail de thèse, il a fallu faire un choix de molécules à étudier. Ce choix s’est
fait à partir d’une liste, présentée Tableau 1-10, de composés organiques volatils faisant
partie des précurseurs d’ozone et de suies pour lesquels des mesures sont conseillées
dans la Directive n°2003/3/CE. Parmi ces molécules, nous avons décidé de mener une
45
série d’études expérimentales sur l’élimination des molécules suivantes par décharge
couronne :
Si l’on référence toutes les études réalisées sur le traitement de l’acétylène par plasma
atmosphérique non-thermique, on s’aperçoit que très peu d’équipes se sont penchées sur
la question. (Rousseau 2004; Guaïtella 2006; Thevenet 2007; Rousseau 2007 ) ont
travaillé sur l’oxydation de l’acétylène par DBD dans l’air. Ils ont obtenu des taux de
dégradation de l’ordre de 25% à une énergie spécifique de 180 J.L-1. Les produits
majoritaires de dégradation dans leurs dispositifs sont le CO et le CO2 qui permettent de
boucler le bilan de carbone. Ces auteurs ont cependant détecté de très faibles
concentrations des espèces intermédiaires stables telles que le formaldéhyde,
l’acétaldéhyde, le glyoxal et l’acide formique. Ils ont proposé trois voies d’oxydation
passant par ces intermédiaires et schématisées dans la Figure 1-14 ci-dessous :
47
De nombreux travaux (Mok 2002; Kim 2005; Blin-Simiand 2007; Van Durme 2007) ont
déjà été réalisés sur l’oxydation du toluène par DBD et dans une moindre mesure par
décharge couronne. La Figure 1-15 présente un résultat typique de l’évolution du taux de
toluène résiduel à l’issue d’un traitement par décharge à barrière diélectrique (Blin-
Simiand 2007). A température ambiante, le coût énergétique est de 150 J.L-1 et diminue
exponentiellement avec l’augmentation avec la température jusqu’à atteindre une valeur
de 50 J.L-1 à 250 °C. Cette évolution est en accord avec les prédictions du modèle de
(Yan 2001) discuté dans le paragraphe 1.4.1.2.
Quant à la sélectivité en COx, nous pouvons constater sur la Figure 1-15 qu’elle peut
atteindre des valeurs de 95 % au maximum à haute température et à haute énergie, i.e.
300 J.L-1. Nous avons donc une part de toluène qui est transformée en sous-produits
d’oxydation incomplète. Le Tableau 1-11 donne des exemples de sous produits
majoritaires rencontrés dans la littérature. On s’aperçoit que l’oxydation du groupement
méthyle du toluène est un résultat constant qui revient en permanence. Elle mène à la
48
formation du benzaldéhyde, de l’alcool benzylique, ou bien encore du phénol et de ses
dérivés.
Coût Décharg
Molécule Concentration Références
énergétique e
(ppm) (J.L-1)
Couronn
Toluène 130-450 100 (Yan 2001)
e
Toluène 100 80 DBD (Krasnoperov 1996)
Toluène 100 140 DBD (Blin-Simiand 2007)
A partir de l’analyse par GC-MS des effluents résultant de l’oxydation du toluène, (Van
Durme 2007) a proposé un mécanisme de dégradation du toluène mettant en jeu
certaines espèces identifiées dans les produits de dégradation. Le mécanisme proposé est
relativement complexe. Il est présenté sur la Figure 1-16. Il met en jeu des espèces
relativement stables comme l’acide formique, le benzaldéhyde, l’alcool benzylique et
des dérivés du phénol.
50
1.5.1 Introduction
L’utilisation à grande échelle des procédés plasmas pour la dépollution se heurte aux
problèmes posés par les faibles valeurs de l’efficacité énergétique et la formation de
sous-produits toxiques. Ce dernier point concerne notamment les décharges d'air et
d'hydrocarbures où on assiste à la formation du monoxyde de carbone, de dépôts
polymères et d’oxydes d'azote. C’est pour cela que l'association du plasma et de
matériaux poreux ou catalytiques à lit fixe présente un grand intérêt pour la dégradation
de molécule où l’amélioration de la cinétique des réactions est nécessaire. L'idée
principale est d'utiliser les propriétés du plasma par la création d'espèces actives pour
assister le matériau et augmenter son efficacité dans un procédé donné. Certains travaux
montrent que la combinaison plasma/matériau permet d'obtenir un effet synergique
permettant d’améliorer l'efficacité énergétique et augmenter la sélectivité en CO2 (Kim
2003) (Holzer 2002) (Wang 1999). Cette association permet également de déplacer la
distribution des produits secondaires vers des états plus oxydés.
• Réacteur à lit fluidisé : la circulation du catalyseur entre les électrodes est assurée
par le débit de l'effluent à traiter.
Les matériaux qui ont été testés jusqu’alors dans les réacteurs à lit fixe rentrent dans
l’une des trois catégories suivantes :
Tableau 1-13 Propriétés physique des matériaux utilisés comme lit fixe
Certains auteurs (Roland 2002; Roland 2005) avancent deux hypothèses pour expliquer
l’effet de synergie observé en réacteur à lit fixe d’alumine :
D’autres études (Holzer 2002; Kim 2003) rapportent une amélioration de sélectivité en
CO2 avec la surface spécifique et le volume poreux. Notons que certains auteurs
attribuent l'effet du lit dans la décharge à la rétention par adsorption des intermédiaires
partiellement oxydés et de CO dans l’alumine (Wang 1999). Ces espèces immobilisées
dans le lit pourront subir une oxydation plus avancée. Un tel mécanisme pourrait
expliquer l’effet de surface spécifique observé par (Holzer 2002; Kim 2003).
Amélioration
Amélioration
sélectivité en
dégradation
Catalyseur
du taux de
Référence
Composé
Puissane
ajustée
de la
CO2
Certains auteurs avancent l’idée selon laquelle les électrons d’un plasma pourraient
induire le même effet que les photons sur TiO2. Ainsi, l’impact d’un électron d’énergie
de l’ordre de 3-4 eV provoquerait, d’après ces auteurs, la génération d’une paire
d’électron-trou qui pourrait induire les mêmes effets catalytiques que ceux observés dans
le cas de la photo-catalyse (Whitehead 2007).
Plusieurs auteurs ont étudié l'efficacité d’une association entre un plasma de décharge et
le TiO2 pour la décomposition des COV dans l’air à température ambiante en utilisant
des réacteurs DBD avec un lit fixe de TiO2/SiO2 (Kang 2002; Lee 2004). Ces études
comparatives ont été réalisées à tension ou énergie injectées constantes. Le Tableau 1-15
montre l’amélioration de la réduction du toluène et du benzène de manière significative,
i.e. 70-75 % entre un réacteur DBD avec un lit fixe de TiO2 déposé sur les billes de
silice et un réacteur sans lit fixe. Aucune mesure n’a par contre été effectuée dans ces
études pour différencier l’effet du TiO2 de l’effet SiO2. Pour ce faire, il aurait fallu faire
une comparaison entre un lit de TiO2/SiO2 et un lit de SiO2.
57
Tableau 1-15 Efficacité du dioxyde de titane déposé sur des billes de silice sur
la conversion du toluène et du benzène et sur la sélectivité en
CO2. Réacteur DBD, plasma d’air, température ambiante
Concentration
Amélioration
Amélioration
sélectivité en
dégradation
Catalyseur
du taux de
spécifique
Référence
Composé
Tension
Energie
injectée
de la
CO2
(ppm) (J.L-1) (kV) (%) (%)
Toluène TiO2/SiO2 1000 - 13 75 0 (Kang 2002)
Benzène TiO2/SiO2 100 140 - 70 75 (Lee 2004)
Cette distinction entre les contributions de SiO2 et de TiO2 dans l’effet global d’un lit
fixe de TiO2/SiO2 n’a été abordée que par (Chang 2005). Le Tableau 1-16 présente une
comparaison des résultats obtenus, à énergie spécifique constante, sur la conversion par
plasma du toluène et de l’acétone avec un lit de particules de SiO2 et un lit de particules
de silice imprégnés de dioxyde de titane. L’étude montre qu’un lit fixe TiO2/SiO2
n’apporte aucune amélioration par rapport à un lit de SiO2. Cependant, on peut
remarquer que dans le cas des hydrocarbures oxygénés, les sélectivités en CO2 et CO
sont plus importantes quand on utilise un réacteur à lit fixe SiO2/TiO2.
58
Tableau 1-16 Comparaison de l’efficacité du dioxyde de titane déposé sur des
billes de silice et des billes de silice non-enduites sur la
conversion du toluène et de l’acétone et sur la sélectivité en
CO2. Réacteur DBD, plasma d’air, température ambiante
Concentration
Amélioration
Amélioration
sélectivité en
dégradation
Catalyseur
du taux de
spécifique
Référence
Composé
Energie
injectée
de la
CO2
(ppm) (J.L-1) (%) (%)
Toluène SiO2 1100 1000 130 0 (Chang 2005)
Toluène TiO2/SiO2 1100 1000 130 50 (Chang 2005)
Acétone SiO2 1100 1000 200 15 (Chang 2005)
Acétone TiO2/SiO2 1100 1000 200 115 (Chang 2005)
de la sélectivité
Concentration
Amélioration
Amélioration
dégradation
Catalyseur
du taux de
spécifique
Référence
Composé
Tension
Energie
injectée
en CO2
(ppm) (J.L-1) (kV) (%) (%)
TiO2/γ-
Toluène 1000 - 13 15 0 (Kang 2002)
Al2O3
TiO2/γ-
Benzène 100 1000 - - 60 (Lee 2004)
Al2O3
D’autres auteurs (Sano 2006) (Vorontsova 1999) ont également travaillé avec le TiO2
mais cette fois-ci déposé sur les parois du réacteur en étudiant la décomposition photo-
catalytique d’un hydrocarbure par rayonnement UV du plasma. Les conversions du
polluant avec le TiO2 sont identiques à celles obtenues sans catalyseur (Tableau 1-18).
Ce résultat suggère que l’intensité UV du plasma est trop faible pour décomposer les
COV photo-catalytiquement dans cette configuration. On observe par contre une
amélioration significative de la sélectivité en CO2 en présence de TiO2.
60
Tableau 1-18 Efficacité du dioxyde de titane déposé sur les parois du
réacteur sur la conversion de l’acétaldéhyde et sur la sélectivité
en CO2. Réacteur DBD, plasma d’air
Concentration
Amélioration
Amélioration
sélectivité en
dégradation
Catalyseur
du taux de
spécifique
Référence
Composé
Energie
injectée
de la
CO2
(ppm) (J.L-1) (%) (%)
TiO2/parois
Acétaldéhyde 100 4800 0 70 (Sano 2006)
réacteur
Comme évoqué dans la partie 1.2.6.2, la faculté d’un métal noble à oxyder à haute
température les COV est bien établie depuis fort longtemps. L’association de lit fixe
comportant des métaux précieux avec une décharge électrique à température ambiante a
également été étudiée dans le cadre de l’élimination avancée de COV. Le métal précieux
peut-être supporté par un monolithe en alumine (Burgos 2002) ou bien encore des billes
en alumine (Kim 2005), (Demidiouk 2003). Parmi les métaux nobles, c’est le platine qui
est le plus souvent employé. On peut cependant rencontrer quelques applications où
c’est plutôt le palladium (Chang 2005) ou l’argent qui sont utilisés.
Le Tableau 1-19 montre l’essentiel des résultats obtenus avec des lits fixes incorporant
un métal précieux. Les études comparatives ont été réalisées avec les supports
(monolithe ou alumine) imprégnées ou non en métaux. Ici, l’énergie et la tension restent
constants. On constate que le système plasma-catalyse permet d’améliorer à la fois le
taux de conversion et la sélectivité en CO2.
61
Tableau 1-19 Efficacité du platine déposé sur de l’alumine ou sur un
monolithe sur la conversion de COV et sur la sélectivité en
CO2. Réacteur DBD, plasma d’air
Amélioration du taux
Amélioration de la
sélectivité en CO2
de dégradation
Concentration
Catalyseur
Référence
Composé
Tension
(ppm) (kV) (%) (%)
Pt-
2-heptanone 180 34 95 40 (Ayrault 2004)
Monolithe
Pt-Pd/γ-
Styrène 408 25 35 20 (Chang 2005)
Al2O3
L’influence d’un lit fixe comportant un ferroélectrique au sein d’une décharge électrique
a déjà été étudiée dans le cadre de l’oxydation de COV. Le ferroélectrique le plus
fréquemment rencontré dans les études plasma-catalyse est le BaTiO3 (Lee 2001). Ces
propriétés diélectriques permettent d’augmenter l’énergie spécifique à tension injectée
constante.
de la sélectivité
Concentration
Amélioration
Amélioration
dégradation
Catalyseur
du taux de
spécifique
Référence
Composé
Energie
injectée
en CO2
(ppm) (J.L-1) (%) (%)
1.5.3 Conclusions
Nous pouvons tirer quelques conclusions marquantes sur la synergie de chaque matériau
avec la décharge :
• L’ajout d’un simple matériau tel que la silice sous forme de billes, n’ayant à
priori aucune activité catalytique d’oxydation et pouvoir adsorbant, permet
d’augmenter le taux de conversion mais n’affecte pas la sélectivité en CO2. Ceci
montre que la configuration décharge DBD en lit fixe apporte une amélioration
intrinsèque indépendamment des propriétés catalytiques et du pouvoir adsorbant
du matériau.
• L’imprégnation des particules du lit fixe par du TiO2 n’améliore pas les
performances en termes de taux de dégradation. Elle permet cependant
d’augmenter la sélectivité en CO2. Des résultats similaires ont été obtenus quand
TiO2 a été utilisé comme dépôt sur les parois du réacteur à plasma.
• Les expériences menées avec des lits d’alumine poreuse et non poreuse
montrent que les effets de porosité et surface spécifique favorisent les réactions
d’oxydation des COV et la sélectivité en CO2,
63
• L’association diélectrique / plasma semble intervenir essentiellement à travers
l’augmentation, pour un niveau de tension d’excitation donnée, de l’énergie
spécifique dans la décharge. Nous ne pouvons pas réellement parler d’une
augmentation de l’efficacité.
• L’imprégnation d’un lit poreux d’alumine ou d’un monolithe par un métal noble
comme catalyseur d’oxydation, permet une amélioration substantielle des
performances de la dégradation.
Nous proposons dans ce manuscrit une étude se situant dans le cadre des travaux de
recherche sur le développement de nouveaux procédés de réduction des émissions
d'hydrocarbures (HC) imbrûlés, et tout particulièrement pendant les premières minutes
après le démarrage. En effet, comme nous l’avons vu dans ce chapitre bibliographique,
les nouvelles normes sur l'émission des HC sont tellement exigeantes que les seuils
d'émission peuvent être dépassés lors des premières minutes après le démarrage du
moteur, avant que les catalyseurs actuellement utilisés pour traiter les gaz d'échappement
atteignent leur température d'activation.
Partant d'une étude préliminaire effectuée dans le cadre de la thèse de Najia Aggadi
(Aggadi 2006) sur un dispositif multi-pointes plan adapté à la dégradation de particules
64
de suies, nous proposons le développement de plusieurs systèmes de décharges
couronnes plus adaptées à la dégradation d'espèces en phase gazeuse.
Des modèles de cinétique chimique et de transport sur une molécule simple à étudier,
i.e. l’acétylène, seront mis en œuvre pour compléter la caractérisation des plasmas
générés et interpréter les résultats expérimentaux obtenus sur la dégradation sous
décharge électrique des HC étudiés.
65
Nous tenterons, en nous appuyant sur la littérature et sur les résultats expérimentaux
d’analyse chimique, de proposer des mécanismes réactionnels pouvant décrire
l’oxydation du toluène et du naphtalène.
2.1 Introduction
Dans ce second chapitre, nous présentons une description détaillée de la cellule mise au
point pour générer une décharge couronne pulsée à pression atmosphérique et étudier la
réactivité des hydrocarbures.
Nous présenterons également les différents moyens dont nous disposons pour
caractériser la décharge et étudier les effluents gazeux et les dépôts solides qu’elle
génère. Nous avons effectué une caractérisation chimique nécessitant la mise en œuvre
de plusieurs techniques d’analyse: la chromatographie en phase gazeuse classique avec
un détecteur FID, la spectroscopie Infrarouge à transformée de Fourier (FTIR) ainsi que
la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS).
Cette dernière technique a été utilisée en collaboration avec l’équipe de S. Pasquiers du
Laboratoire de Physique des Gaz et Plasmas LPGP.
Reacteur
Réacteur Fi-Cylindre Multi-Pointes-Plan
Eclateurs
Source HT
Ω
100 KΩ
20-30 kV
1 nF
100 Ω
Lit naphtalène
ou
Bullage toluène
Echantillonneur
de gaz
FQ FQ FQ
Analyseur
De CO2
PC PC PC
FQ TC FIC
Analyseur Cellule
de CO FTIR
N2 O2 C2Hn
Vapeur Chromatographie
d’eau Gaz
Nous avons opté pour un dispositif de décharge couronne impulsionnelle qui présente
deux intérêts majeurs :
• De par ses temps courts (200 ns), elle permet d’éviter le passage à l’arc comme
nous l’avons développé dans la section 1.3.4.3,
• Les chocs de tension transitoires de forte intensité avec des temps de montée
suffisamment courts permettent de générer des champs réduits (E/N) élevés et de
déposer l’énergie sur des durées inférieures à celles nécessaires à l’obtention
d’une ionisation conséquente. La puissance déposée se retrouve alors partagée
entre un nombre d’électrons réduits qui présentent de fait une énergie moyenne
importante. Ceci permet de favoriser les collisions réactives avec des seuils
d’énergie élevés.
69
Nous avons retenu une solution s’appuyant sur llee principe du générateur de Marx qui
génère des chocs de tensio
tension avec des temps de montée de quelques nanosecondes.
Nous avons utilisé plusieurs types de réacteurs ((Figure 2-4, Tableau 2-1) :
70
• le premier est le réacteur Multi-Pointes-Plan (MPP) qui se compose d’une anode
de 300 pointes de 30 µm de rayon de courbure et une électrode plane (cathode)
placée dans une cellule cylindrique en Pyrex de 56 mm de diamètre. L’avantage
du réacteur réside dans la possibilité de varier le gap (5-10 mm) entre l’anode et
l'électrode plane. L’inconvénient principal est que les streamers étant générés au
sur les têtes des pointes, les micro-décharges se forment toujours dans des
volumes relativement réduits en prolongement de ses pointes. Il en résulte que la
zone de décharge ne visite qu’une faible fraction du volume du réacteur.
MPP FC FCPB
Nature du cylindre Inox 316L Inox 316L Inox 316L
Diamètre de la décharge 60 mm 20 mm 20 mm
Hauteur ou longueur de la
10 mm 200 mm 200 mm
décharge
Volume de décharge 27 cm3 64 cm3 32 cm3
Temps de séjour pour un débit de
17 s 38 s 19 s
gaz de 100 sccm
Nature des pointes ou du fil Inox 316L Tungstène Tungstène
Diamètre des pointes ou du fil 100 µm 100 µm 100 µm
Tous ces réacteurs peuvent être chauffés jusqu'à 300 °C. Les trois matériaux employés
dans la configuration Fil-Cylindre à lit fixe sont :
Les caractéristiques physiques de ces matériaux sont récapitulées dans la section 2.4.7
Les particules imprégnées de TiO2 ont été obtenues en traitant les billes de silice dans
une suspension aqueuse de nanoparticules de TiO2 (Degussa P25) de type Anatase. Le
procédé d’imprégnation suit la procédure suivante (Herrmann 1995) : les particules de
silice sont traitées par une solution de 10 % vol de HF/NH4F (1:1 mol). Ce traitement
acide permet d'augmenter le nombre de liens pendants et d'augmenter la rugosité externe
des billes de silice. Une petite quantité, 300 g de TiO2 Degussa P25 est dispersée dans
300 ml d'eau distillée (1 g catalyseur/ml d'eau) pour obtenir une suspension homogène.
Puis, les particules de silice sont introduites dans la solution et le mélange est agité
durant 1 minute, permettant aux nanoparticules de TiO2 de se déposer sur la silice.
L’excès de suspension est alors séparé, et les particules humides sont séchées à 50 °C
pendant 24 h afin d’évaporer l'eau. On obtient ainsi un lit composé de billes de silice
imprégnées de TiO2 P25.
Le système d’injection des composés gazeux (N2, O2, CxHy gazeux, …) est constitué
d’un ensemble de trois débitmètres massiques Bronkhorst F- 201CRAA-11-V, F-201C-
RAA-11-V et F-200CV-RAA-11-K en Inox 316L. Ces débitmètres fonctionnent sur des
73
plages de 4 à 200 sccm pour l’introduction de l’azote, 2 à 100 sccm pour l’introduction
de l’oxygène et 0,1 à 5 sccm pour l’introduction des polluants gazeux (acétylène,
éthylène et éthane) avec des précisions à pleine échelle respectives de ± 0,1%, ± 1% et
± 2% pour le dernier. Le premier et le troisième débitmètre sont calibrés pour l’azote,
alors que le second est calibré pour l’oxygène. Au cours de ces études, les débits
typiques étudiés sont de l’ordre de la centaine de sccm, les volumes des réacteurs utilisés
de l’ordre de 20 cm3, et les temps de séjour du gaz dans la décharge est de l’ordre de la
dizaine de secondes.
Le débit d’eau est contrôlé par un quatrième débitmètre liquide modèle L01-RAA-11-0
en inox 316 L ayant une étendue de mesure allant de 0,025 à 0,5 g.h-1 avec une précision
de ± 2 % de la pleine échelle. Les débits gazeux et l’eau sont introduits et mélangés dans
un échangeur de chaleur modèle W-101-111-K régulé en température permettant ainsi la
génération de vapeur d’eau.
Les lignes de gaz sont chauffées au dessus de la température de rosée afin d’éviter les
phénomènes de condensation. Un système de régulation permet de maintenir une
surpression de 40 mbar au dessus de la pression atmosphérique afin d’éviter la
pénétration de l’air extérieur dans la cellule de décharge.
Lit de naphtalène
1800
1600 Variation de la concentration en naphtalène
en fonction de la température
1400
Concentration (ppmc)
1200
1100
1000
Domaine de travail
800
700
600
16 18 20 22 24 25 26 28 30
Température (°C)
Paramètres Valeurs
Pression 1 atm
Température 20-100 °C
Débit total 50-200 sccm
HC 0-1000 ppmc
O2 0–20%
H2O 0–5%
N2 Reste
Le signal de la tension appliquée à la pointe est mesuré à l'aide d'une sonde haute tension
Lecroy P6015, d’impédance interne Re = 108 Ω (± 3%), de capacité interne Ce =
3,0.10-12 F et de Bande passante = 100MHz. Cette sonde est en fait un pont diviseur
résistif de rapport R=1/1000. Elle permet de mesurer des pics de tension de 40 kV et des
tensions continues de 20 kV. Ces mesures fournies par cette sonde ont été validées avec
celles mesures fournies par d’autres sondes de même type fonctionnant à plus basse
tension (6 kV).
Le courant est mesuré à l’aide d'une sonde Pearson Modèle 2877 dont le temps de
réponse est de 2 ns. Le principe de la mesure utilise la forme électromotrice générée par
le champ magnétique induit dans une ferrite torique traversée par un conducteur placé
entre l’électrode à la masse et la terre. Le signal de sortie est une tension calibrée à
1V/A. Cette sonde de courant a été calibrée par comparaison entre l’intensité mesurée
par la sonde et la tension relevée sur une résistance calibrée traversée par le même
courant que la sonde. La précision relative mesurée est de l’ordre de 10 %.
Un signal courant-tension typique obtenu dans ce système est présenté sur la Figure 2-8.
77
35
Courant
30
25
Tension (kV)
Courant (A)
20
15 Tension
10
Paramètres Valeurs
Tension 15-30 kV
Courant 20-100 A
Énergie par pulse 15-60 mJ
Temps de montée 20 ns
Durée du pulse 150 ns
Différentes techniques ont été utilisées pour caractériser chimiquement les effluents
gazeux en sortie de décharge, ainsi que les dépôts qui peuvent apparaître dans les lignes
de gaz ou le réacteur. Certaines techniques ont été utilisées au sein du LIMHP, alors que
d’autres (comme la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de
masse (GC-MS), ont été utilisées en collaboration, notamment, avec le LPGP).
Les effluents gazeux sont analysés en ligne par absorption infrarouge intégrée pour
déterminer la concentration de CO2, alors que la concentration de CO a été mesurée par
méthode électrochimique.
La technique GC-MS, disponible au LPGP, a été utilisée pour analyser et identifier les
produits solides issus lors de la dégradation du naphtalène et du toluène présents sur les
parois du réacteur. Les solides ont été récupérés par lavage de la cellule et des conduits
métalliques de gaz avec du méthanol. La solution obtenue a été concentrée par simple
évaporation du méthanol.
Le Tableau 2-4 donne quelques valeurs d’incertitudes des mesures effectuées avec les
différentes techniques l’analyse.
79
Tableau 2-4 Valeurs des incertitudes (de type A) de mesures du GC-FID,
des analyseurs de CO2 et CO et des débitmètres
Pour qu’une molécule soit active de manière significative en infrarouge, elle doit
présenter un moment dipolaire permanent non nul. L’absorption d’un photon IR est alors
associée à la variation du moment dipolaire de la molécule. Cette variation peut être
interprétée en termes de changement d’énergie vibrationnelle sur un mode donné. Il en
résulte que seuls les modes de vibration impliquant une variation du moment dipolaire
de la molécule sont observés en infrarouge.
Comme dans tout phénomène d’absorption, les longueurs d’onde IR pouvant être
absorbées correspondent aux énergies de vibration du mode de la molécule absorbantes.
La technique FTIR peut être utilisée avec une grande diversité de montages
expérimentaux permettant la caractérisation de presque tous les types d’échantillons,
quel que soit leur état physique ou de surface.
Nous avons utilisé la FTIR pour analyser les effluents gazeux en sortie de la cellule de
décharge. Nous avons pour cela utilisé une cuve à gaz série Tornado T20 (société
Eurolabo) d’un volume de 3,4 L. Le trajet optique dans la cellule est fixe et vaut 20
mètres. Les miroirs sont en verre recouvert d’or et les fenêtres en KBr. Pour minimiser
le temps d’analyse, la pression dans la cellule de mesure est maintenue à 100 mbar à
l’aide de vannes de régulation en amont et en aval de celle ci et d’une pompe à
membrane. Avant chaque mesure, on réalise un spectre de référence du gaz sans
décharge en sortie de cellule de décharge. Un spectre du gaz traité par la décharge est
ensuite réalisé.
Dans le cas des solides, nous avons utilisé des pastilles à base de KBr. Le mélange (1 mg
de solide dans 400 mg de KBr) est broyé dans un mortier de manière homogène et
ensuite pressé à environ 5 Tonnes dans un moule. La Figure 2-9 présente un spectre
FTIR de quelques COV étalons.
81
100
80
Transmission (%)
60
40
20
I
= e − εLC
I0
Équation 2-1
[O3 ] = − 1
lg
I
εL I 0
Équation 2-2
• On dose l’ozone par des ions iodures en milieu acide. L’ozone est réduit en
oxygène et les iodures s’oxydent en iode. On obtient la réaction
d’oxydoréduction suivante :
H 2O + H + + 2 I − + O3 → I 2 + O2 + 2 H +
Réaction 2-1
• l’iode formé est ensuite également dosé par une réaction d’oxydoréduction avec
le thiosulfate :
I 2 + 2S 2O32 − + O3 → 2 I − + S 4O62 −
Réaction 2-2
4.104VS [S O ]T
2−
[O3 ] =
2− 2 3
2 O3
Vgaz P
Équation 2-3
Notons que si le transfert de matière entre la phase gazeuse et liquide est lent, la quantité
d’ozone mesurée en phase liquide peut fortement différer de la concentration en phase
gazeuse. Nous avons vérifié dans le cadre de ce travail que les conditions de contact gaz-
liquide (géométrie du tube, vitesse de bullage, etc.) permettaient d’avoir un bon
transfert. En effet, les valeurs de coefficients d’absorption déduites des mesures
calibrées sont en bon accord avec celles publiées dans la littérature.
1
Intensité normalisée
0,1
0,01
1E-3
10 100 1000
Concentration d'acétylène (ppmc)
Les produits issus de la décomposition sont qualifiés à l’aide de produits étalons injectés
dans la colonne. Connaissant les temps de rétention de chaque étalon dans des
conditions opératoires bien déterminées, il est possible de les comparer aux produits
présents en gaz de sortie de cellule de décharge. Pour cela, l’injection du gaz pollué
dans la colonne doit s’effectuer dans les mêmes conditions opératoires utilisées pour les
étalons. Un exemple de spectres de produits étalons est présenté sur la Figure 2-12.
85
1,0
AcideAcetique
Acetaldehyde
0,8 AcideOxalique
Glyoxal
Intensity (ua)
Propianaldehyde
0,6 AcideFormique
Formaldehyde
Ethanol
0,4 MeOH
0,2
Cependant le GC se limite une simple comparaison entre un spectre obtenu lors d’une
analyse de gaz post-décharge et un spectre de référence, i.e. l’étalon. Lorsqu’un spectre
GC ne coïncide pas avec une liste d’étalons, la qualification d’un composé dans le gaz
en post-décharge s’avère difficile et nécessite l’utilisation d’un matériel plus performant
permettant d’identifier directement la nature du composé. C’est pourquoi le GC peut être
couplé à la spectroscopie de masse (MS).
Nous avons utilisé cette technique dans le cadre d’une collaboration avec le Laboratoire
de Physique des Gaz et des Plasmas (S. Pasquiers, N. Simiand, F. Jorand) qui dispose
d’un appareil GC-MS de marque Saturne 2000 commercialisé par Varian.
Ces ions fragments sont ensuite séparés en fonction de leur rapport masse/charge (m/z)
par l'application d'un champ magnétique et/ou électrique, puis collectés par un détecteur
de courant.
Les pics de courant associés aux ions fragments constituent le spectre de masse dont la
lecture permet l'identification de la structure moléculaire de départ.
Il existe deux types d'analyseurs pour les spectromètres de masse : les quadripôles et les
trappes ioniques également appelés pièges à ions. L’excellente sensibilité de ce dernier
type d’analyseurs qui équipe le GC - MS du laboratoire LPGP en fait un outil de choix
pour la détection et la quantification de traces.
Une trappe est constituée de trois électrodes métalliques : une électrode annulaire et
deux électrodes percées en leur centre pour permettre l'introduction des ions ou des
électrons. Ces électrodes sont isolées les unes des autres par des spacers. Un filament
88
chauffé émet des électrons qui vont ioniser les molécules provenant de la colonne du GC
directement entre les deux électrodes. Ces ions vont ensuite être récoltés séparément au
niveau du détecteur en fonction de leur rapport m/z.
En fonctionnement GC-MS, l’échantillon à analyser est injecté à 325 °C. Les produits
séparés par GC entrent dans le spectromètre à 1,33.10-5 bar par la ligne de transfert
chauffée à 150 °C.
Sur des composés peu stables, l’ionisation électronique (IE) peut donner des spectres
difficiles à interpréter car l’ion moléculaire est peu abondant. Dans ce cas, on peut
compléter l’analyse en utilisant une ionisation chimique (CI), qui amène à la formation
d’un ion adduit MH+ unique ou fortement prédominant.
Il s’agissait pour nous d’assurer des mesures sur une large gamme de concentration
allant de quelques ppm à quelques pourcents. Pour ce faire, nous avons utilisé un
analyseur de gaz infrarouge non dispersif Licor LI-820 de la société Eurosep. Celui-ci
utilise une source IR large bande, deux filtres à longueurs d’ondes respectivement
centrées sur 3,95 µm et 4,24 µm, et un détecteur pyroélectrique. La mesure se fait par
comparaison entre l’énergie absorbée à 3.95 µm en dehors du domaine d’absorption de
CO2 et celle absorbée à 4,24 µm (absorption de CO2).
Ce dispositif dispose de deux bancs optiques permettant de travailler sur deux plages de
mesures :
• 0 - 20000 ppm, la précision est de 2,5 % de la valeur lue (banc optique=5 cm)
89
Un analyseur électrochimique de CO TESTO 330-2 a été également employé pour un
contrôle continu de la concentration en monoxyde de carbone en sortie du réacteur. La
plage de mesure disponible est comprise entre 1 et 8000 ppm, avec une précision de
10 ppm sur la pleine échelle.
Dans notre cas, nous nous intéresserons à l'image fournie par les électrons secondaires
pour observer le relief des billes de silice recouvertes de TiO2 et d’alumine afin
d’observer la microstructure des matériaux et en extraire des informations sur leur
porosité.
90
Ainsi, certains électrons incidents de faible énergie (< 50 eV) sont éjectés de
l'échantillon sous l'effet du bombardement. Comme seuls les électrons secondaires
produits près de la surface sont détectés, ils formeront des images avec une résolution
d’environ 50 nm Le contraste de l'image sera donc obtenu grâce au relief de l'objet.
Surface éc hantillon
Surface sp écifique =
méchantillo n
Équation 2-4
Il permet :
2.5 Conclusions
Dans ce chapitre, nous avons présenté les différentes cellules permettant de réaliser des
décharges couronnes pulsées atmosphériques non-thermiques, i.e. la Multi-pointes Plan
(MPP) et Fil-Cylindre (FC). Ces cellules sont utilisées dans ce travail pour réaliser et
étudier l’oxydation de l’acétylène, le toluène, le naphtalène et, dans une moindre
mesure, l’éthylène et l’éthane. Nous avons donné les différentes techniques et matériels
91
utilisés pour caractériser la décharge du point de vue électrique et optique. Nous avons
également discuté les différentes techniques d’analyses chimiques et physico-chimiques
permettant de caractériser la composition chimique des effluents gazeux en sortie des
cellules de décharge. Enfin, l’introduction de matériaux poreux et catalytiques en
configuration lit fixe (Packed Bed) a nécessité une caractérisation physique préalable
afin de mesurer la porosité et la surface spécifique de ces matériaux.
92
3.1 Introduction
Nous avons choisi d’étudier l’une des espèces précurseur des suies et de l’ozone
troposphérique : l’acétylène. Cette molécule fait partie d’une liste des composés
organiques volatils pour lesquels des mesures sont conseillées par une directive
européenne (section 1.4.1.3).
Ce travail se situe dans le cadre plus général des études sur le développement de
procédés permettant la réduction d’émissions d’hydrocarbures imbrûlés lors du
démarrage à froid dans les mélanges pauvres en oxygène (5-10 %). On rappelle que les
quantités émises de ces polluants sont de l’ordre du millier de ppm.
Ainsi, ce chapitre dans lequel nous avons regroupé l’essentiel des résultats obtenus sur la
dégradation de l’acétylène distingue 4 grandes parties.
Une première partie présentera une étude sur la dégradation de l’acétylène dans un
mélange N2/O2/C2H2 (95 % / 5 % / 1000 ppmc) à température ambiante dans différentes
décharges couronnes (Multi-Pointes-Plan et Fil-Cylindre). Le suivi du taux de
93
dégradation de l’acétylène en fonction de l’énergie spécifique et de la température sera
également étudié. On en déduira et comparera le coût énergétique β de la dégradation de
l’acétylène dans les différentes configurations. Une caractérisation chimique des
écoulements des réactifs obtenus à l’issu du traitement de l’acétylène, i.e. CO, CO2 et
autres sous produits sera réalisée. Nous avons également suivi la concentration d’ozone,
espèce pouvant être considérée dans certaines conditions comme un traceur de l’oxygène
atomique, en fonction de l’énergie spécifique, des concentrations initiales en oxygène et
en acétylène.
L’étude consiste ici à étudier l’efficacité de l’oxydation de 1000 ppmc d’acétylène dans
un mélange N2 / O2 (95:5) à un débit de 100 sccm et à différentes énergies spécifiques
dans les configurations Muli-Pointes-Plan (MPP) à 300 K et Fil-Cylindre (FC) à 300 K
et 373 K.
A une énergie spécifique de 350 J.L-1, le taux résiduel d’acétylène est de 20 % dans la
configuration MPP 300 K, 5 % dans la configuration FC 300 K et de moins de 1 % dans
la configuration FC 373 K.
100
MPP 300 K
10
FC 300 K
FC 373 K -1
-1 β = 110 J.L
β = 75 J.L
Il apparaît clairement que le meilleur traitement est obtenu avec la configuration Fil-
Cylindre à 373 K avec taux d’élimination de l’acétylène supérieur à 99 % avec un coût
énergétique de 75 J.L-1. Cette configuration reste la plus optimale, même à basse
température puisqu’elle conduit à une efficacité de dégradation meilleure que celle
obtenue avec la configuration Multi-Pointes-Plan.
D’autre part, la différence de temps de séjour et de volume mort entre les deux
configurations peuvent expliquer la différence d’efficacité énergétique. En effet, en
configuration Fil-Cylindre, une tranche de gaz traverse le réacteur cylindrique et peut
« rencontrer », au cours de sa traversée, un nombre important de streamer, favorisant
ainsi la dégradation de l’acétylène (la distance minimale à parcourir dans le réacteur est
96
en effet 3 fois plus important dans la configuration Fil-Cylindre). Pour répondre à la
question du nombre de streamers plus important dans la configuration Fil-Cylindre, nous
avons estimé le coût énergétique β de l’élimination de l’acétylène dans les deux
configurations avec le même nombre de streamers dans un premier temps. Pour le calcul
de β, nous nous sommes appuyés sur les travaux de(Rosocha 1999) (Yan 2001) discutés
dans la section 1.4.1.2.
k1
O2 + e → 2O + e
Réaction 3-1
k2
C2 H 2 + O →
produits
Réaction 3-2
k3
O + O2 + O2 →
O3 + O2
Réaction 3-3
k4
O + O →
produits Réaction 3-4
On rappelle que les réactions 3-1, 3-2, 3-3 et 3-4 sont respectivement les réactions de
production de radicaux, d'élimination du polluant, de terminaison linéaire radicalaire et
de terminaison non-linéaire radicalaire. On rappelle également que le coût énergétique β
d’élimination d’une molécule dans le volume de décharge, s’exprime :
k P
β= 3
k k n Dt
21 e
k1, k2, les k3 et les k4 sont respectivement les constantes des réactions 3-1, 3-2, 3-3 et 3-
4. P étant la puissance déposée, ne la densité des électrons, D le débit, V les volumes de
réacteur ou de streamer, N le nombre de streamers et t le temps de séjour.
Pour calculer le β, nous avons utilisé les valeurs de constantes et les paramètres
physiques présentés dans le Tableau 3-1. Nous avons fixé dans un premier temps un
nombre de streamers égal à 300 dans le cas de la cellule MPP et FC. Nous avons
également fixé une valeur de densité électronique de 8.1013 cm-3 correspondant à une
puissance injectée durant le pulse de décharge de 4,3.105 W.
Lorsque nous faisons le même calcul pour la configuration FC en supposant que 300
streamers sont générés à chaque pulse de décharge, nous obtenons une valeur de β égale
à 290 J.L-1, et donc 3 fois supérieure à celle mesurée, soit 110 J.L-1. On peut cependant
se poser la question du choix du nombre de streamers dans le réacteur Fil-Cylindre. En
effet, ce choix a été effectué de manière arbitraire en supposant que l’on avait le même
nombre de streamers dans les configurations MPP et fil-cylindre. En fait, le nombre réel
de streamers n’a jamais été compté en configuration Fil-cylindre. Si nous supposons que
les caractéristiques d’un streamer donné sont identiques dans les deux configurations
FCC et MPP, la différence de comportement entre les décharges FCC et MPP
proviendrait alors essentiellement de la différence entre les nombres de streamers dans
les deux configurations. Le nombre de streamers dans la configuration FCC est alors
celui qui conduirait à une valeur de β égale à celle déterminée expérimentalement.
L’utilisation de cette procédure permet d’estimer un nombre de streamers d’environ 800
dans la configuration FC.
β β décharge β décharge
décharge FC 300 K FC 373 K
MPP
300 K
Nstreamers théorique 300 300 800 800 350
βcalculée (J.L-1) 270 290 110 30 75
Nstreamers expérimental 300 inconnu 800 inconnu 350
βexpérimental (J.L-1) 250 110 110 75 75
100
3.2.2 Sous-produits issus de l’oxydation de l’acétylène
La Figure 3-2 montre les rendements en CO et CO2 en sortie des cellules de traitement
en fonction de l’énergie spécifique injectée dans la décharge. Les variations du
rendement en CO en fonction de l’énergie spécifique suivent une loi non linéaire avec
une augmentation qui s’atténue à haute énergie spécifique. A une énergie spécifique de
250 J.L-1, le rendement en CO est de 40 % dans la configuration MPP 300 K, 55 % dans
la configuration FC 300 K et de 70 % dans la configuration FC 373 K. On observe
quasiment les mêmes tendances pour les variations du rendement en CO2, mise à part
dans la configuration MPP 300 K où l’on observe plutôt une droite. Pour une énergie
spécifique de 250 J.L-1, les rendements atteignent des valeurs de 5, 15 et 18 %
respectivement pour les configurations MPP 300 K, FC 300 K et FC 373 K.
80
20
70
FC 373 K
Rendement en CO (%)
FC 373 K
60
Rendement en CO2 (%)
FC 300 K 15
FC 300 K
50
40
10
30 MPP 300 K
MPP 300 K
20
5
10
50 100 150 200 250 300 50 100 150 200 250 300
-1
Energie Spécfique (J.L ) -1
Energie spécifique (J.L )
Lorsque l’on évalue le bilan en carbone, on constate que les COx représentent 65 % à
90 % de l’acétylène converti. A partir du défaut de carbone dans le bilan, nous avons
effectué une caractérisation en ligne du gaz sortant de la cellule de décharge par
spectroscopie infrarouge (FTIR). La détermination des bandes du spectre a été réalisée
en utilisant la base de données de spectres FTIR de la bibliothèque NIST. Un spectre
typique d'absorption obtenu pour les mélanges étudiés est montré sur la Figure 3-3.
100
Transmission (%)
50
C-H
Aldehyde
0 C=O
En plus des bandes d'absorption spécifiques de C2H2, O3, CO et CO2, le spectre montre
deux bandes correspondant à la vibration d'une fonction aldéhyde (bande C-H) et
carbonyle (bande C=O). Cette observation indiquerait que la conversion de l'acétylène
102
passe bien par un canal cinétique impliquant des espèces carbonylées comme produits
intermédiaires dans le chemin d'oxydation conduisant à CO et CO2.
1800
1200
1600
1000 1400
Ozone (ppm)
Ozone (ppm)
1200
800
1000
600
800
400 600
400
200
200
50 150 300 5 10 15
-1
Energie Spécifique (J.L ) Oxygène (%)
Des mesures d’ozone ont ensuite été réalisées en présence d’acétylène. La Figure 3-5
montre l’évolution de la concentration en ozone en sortie des cellules de traitement en
fonction de la concentration initiale en acétylène à une énergie spécifique donnée
(200 J.L-1). On observe que la concentration d’ozone diminue linéairement en fonction
de la concentration d’acétylène dans le gaz de charge. La concentration en ozone
diminue ainsi de 1050 à 750 ppm lorsque la concentration d’acétylène augmente de 0 à
1000 ppmc.
1000
800
Ozone (ppm)
600
400
200
Acétylène (ppmc)
La motivation principale de cette étude est d’analyser les implications d’un changement
de la structure chimique de l’hydrocarbure, changement d’hybridation de la liaison C-C,
sur l’oxydation de la molécule sous décharge. Nous comparons donc la réactivité de
l’acétylène C2H2 (hybridation sp), l’éthylène C2H4 (hybridation sp2) et l’éthane C2H6
(hybridation sp3).
On remarque que la dégradation de l’acétylène est beaucoup plus efficace que celle de
l’éthylène et de l’éthane. Alors que plus de 95 % de l’acétylène est oxydé à 250 J.L-1,
seulement 70 % de dégradation est observé dans le cas des deux autres molécules.
100
Ethane
Ethylène
10 Acétylène
-1
β = 110 J.L β = 170 J.L
-1
-1
Energie spécifique (J.L )
En utilisant la même méthode que celle employée dans le cas de l’étude de l’acétylène,
nous pouvons calculer le coût énergétique théorique pour l’éthylène et l’éthane en
modifiant uniquement la constante de réaction du polluant avec l’oxygène atomique.
Comme nous pouvons le constater sur le Tableau 3-3, les coûts énergétiques de
l’éthylène et de l’éthane sont de 20 J.L-1 et 7200 J.L-1. Ces valeurs sont extrêmement
différentes des mesures expérimentales qui sont de 170 et 200 J.L-1. Fort est de constater
que les processus réactionnels en quatre étapes retenus pour décrire la dégradation des
hydrocarbures et les approximations effectuées à partir du modèle de Yan ne sont plus
valides dans le cas de C2H2 et C2H6.
106
Tableau 3-3 Valeurs des constantes de vitesse et des paramètres physiques
utilisé pour le calcul théorique de β pour l’oxydation de
l’acétylène, de l’éthylène et de l’éthane par l’oxygène atomique
La Figure 3-7 montre les rendements en CO et CO2 en sortie des cellules de traitement
en fonction de l’énergie spécifique injectée dans la décharge.
107
20
60
Ethylène 15 Acétylène
Acétylène Ethylène
Ethane 10
40
30
5 Ethane
20
10 0
Une étude a également été menée sur la variation du coût énergétique de la dégradation
de l’acétylène, de l’éthylène et de l’éthane en fonction de la concentration en oxygène
dans le gaz d’alimentation à température ambiante.
250
Ethane
Coût énergétique β (J.L )
1
200
Ethylène
150
100
Acétylène
50
5 10 15 20
Oxygène (%)
Une diminution linéaire du coût énergétique pour les trois molécules est constatée sur la
Figure 3-8. La pente est de plus en plus prononcée lorsque nous passons de l’acétylène à
l’éthane. On obtient ainsi un gain sur le coût énergétique pour l’acétylène, l’éthylène et
l’éthane respectivement de 30 %, 40 % et 50 %. La molécule la plus difficile à oxyder
109
(i.e. l’éthane) s’avère donc être la molécule la plus sensible à l’augmentation de la
concentration en oxygène.
3.3.4 Conclusions
Pour conclure, nous avons montré qu'il était possible d'oxyder quantitativement
l'acétylène à des concentrations de 1000 ppmc par des décharges dans des mélanges
N2/O2 pauvres en oxygène (5%). Nous pouvons dire que la configuration Fil-Cylindre
semble être la plus optimale. Cette configuration permet en effet d’obtenir des taux de
dégradation importants de 99% à 373 K pour des énergies spécifiques de 100-150 J.L-1
même à forte concentration d’acétylène, 1000 ppmc. Les produits majoritaires issus de
cette oxydation sont le monoxyde de carbone et le dioxyde de carbone. Le bilan de
carbone est « bouclé » aux alentour de 90%.
Afin d’expliquer les résultats sur le traitement de l’acétylène obtenus dans la partie 3.2,
nous proposons ici d'étudier la cinétique chimique de l’oxydation de l’acétylène dans
une décharge d’air en utilisant un modèle plasma simple quasi-homogène. L’intérêt
principal de ce modèle réside dans le fait qu’il nous permet de remonter de manière
assez simple à des informations à des échelles spatiotemporelles très différentes : celle
du streamer et celle du réacteur.
Une description précise de la cinétique d’oxydation dans les réacteurs étudiés exigerait
en principe de prendre en compte de nombreux phénomènes complexes qui ont lieu dans
la cellule de décharge étudiée. Il s’agit en particulier (i) de la dynamique de propagation
du streamer qui contrôle le dépôt d'énergie dans la décharge, (ii) la dynamique du flux
de gaz qui résulte de ce dépôt d'énergie et (iii) de la nature tridimensionnelle et localisée
des décharges filamentaires. Une telle description exigerait la résolution d'un problème
numérique très complexe qui ne sera pas traité dans ce travail. Nous proposons ici
d'utiliser une approche plasma quasi-homogène qui prend en compte un dépôt local
d'énergie qui caractérise nos décharges et le transfert de masse entre la décharge
filamentaire et la zone entourant la décharge.
csd − cspd S dl
Rsd = −2 Ds
( )
rd + rpd Vd
Équation 3-2
112
Et
csd − cspd S dl
Rspd = 2 Ds
(rd + rpd ) V pd Équation 3-3
Où Ds est le coefficient de diffusion des espèces “s”, rd le rayon du streamer, rpd le rayon
de la post-décharge, S dl la surface latérale du filament, Vd le volume du streamer et Vpd
le volume de la région post-décharge. Dans cette expression le flux de diffusion,
c sd − c spd
Rsd = −2 Ds
( )
rd + r pd
, est approximé en supposant une variation de la concentration
À chaque pulse, une quantité d'énergie donnée est déposée dans le volume de décharge
filamentaire. Cette énergie mène au chauffage des électrons germes, à l'ionisation du
gaz, puis à des processus collisionnels par impact électronique qui induisent la chimie
dans la décharge. Les espèces actives formées pendant le pulse subissent des réactions
secondaires supplémentaires pendant la phase de post-décharge. Le transfert de masse
intervient également entre la décharge et la région de post-décharge et des processus
chimiques s’établissent dans le volume entourant les décharges filamentaires. La
composition du gaz en sortie de cellule de décharge représente une moyenne des
compositions de post-décharge et de décharge. Il est donc nécessaire d'évaluer la
composition dans les deux régions.
dc sd
= W sd + Rsd
dt
Équation 3-4
Et
pd
dc s
= Wspd + Rspd
dt
Équation 3-5
La seule différence entre les régions de décharge et de post-décharge est que le dépôt
d'énergie a lieu seulement dans le filament de décharge. Ce dépôt dans le filament est
décrit en utilisant une équation d'énergie électronique qui exprime l'équilibre entre
l'énergie déposée dans la décharge et l’énergie consommée par des processus
collisionnels. Cette équation s’écrit :
dne εe
= Pel − ∑ αce vc Ecth
dt collisions Équation 3-6
E pulse 1
Pel =
300 τ pulseVd
Équation 3-7
L’imagerie par caméra rapide (Aggadi 2006), montre qu’un filament couvre tout le gap
inter-électrodes de 10 mm, et à un diamètre de 100 µm. Le volume de post-décharge est
évalué en soustrayant le volume de la cellule du volume de décharge.
A partir d’une loi de dépôt de puissance où la densité de puissance Pel estimée par
l’Equation 3-6 est dissipée sur la durée d’un pulse (70 ns) au début de chaque période
(toutes les 10 - 30 ms, selon la fréquence de la décharge), les équations de conservation
des espèces et de l’énergie des électrons sont intégrées dans le temps sur une durée qui
correspond au temps de séjour du gaz dans la cellule de décharge. Au cours de cette
intégration, la température du gaz est fixée à 300 K. La résolution des équations fournit
la variation dans le temps de la température électronique et des concentrations d'espèces
chimiques prises en compte dans les modèles chimiques à l'intérieur de la zone de
décharge filamentaire et dans le volume hors décharge.
Le même modèle cinétique a été utilisé pour décrire les régions de décharge et de post-
décharge. Ce modèle est une compilation de trois groupes de réaction :
• Un modèle chimique de l’air sec où l’on considère une cinétique dans le système
N/O,
115
• Un modèle chimique de l’air humide où l’on considère une cinétique dans le
système N/O/H, et
• un modèle chimique du mélange air-acétylène où l’acétylène est en faible
concentration et où l’on considère une cinétique dans le système N/O/H/C.
Les espèces carbonées impliquées dans le modèle peuvent être classées en deux grandes
catégories : Les espèces stables et les intermédiaires instables.
• Les espèces stables comprennent CH4 (méthane), C2H2 (acétylène), C2H4
(éthylène), CO (monoxyde de carbone), CO2 (dioxyde de carbone), CH3OH
(méthanol), CH2O (formaldéhyde), HOCH3CH3OH (éthanediol), CH2CO
(cétène), oxirane, CH3CHO (acétaldéhyde), CH3COOH (acide acétique) et
CH3COOOH (acide péracétique),
• Les espèces intermédiaires instables sont CH2, CH3, C2H3, CHO, CHCO,
CHOCHO, COCHO, CH2OH, CH3O, CH3O2, oxyranil, CH2CHO, CH2CO et
CH3COOO
Un problème particulier est posé par la molécule de cétène (CH2=CO) produit à priori
stable dans des conditions normales mais qui, dans une décharge, peut réagir avec les
électrons selon des processus à bas seuil qui peuvent donc être assez rapides. Il est en
effet bien établi que la molécule de cétène peut subir une photodissociation lorsqu’elle
est soumise à une radiation de longueur d’onde inférieure à 193 nm (Chen 1990)
(Fujimoto 1982) (Avery 1968). Nous avons donc introduit la possibilité d’une
dissociation par impact d’électron de cette molécule. Nous avons supposé que la réaction
entre cétène et électron mène à la formation de CO et CH2. Nous avons supposé un
processus avec un seuil de 3,5 eV compatible avec l’énergie minimale du rayonnement
nécessaire à la photodissociation du cétène. Nous avons supposé qu’au-delà du seuil
118
d’énergie, la section efficace était constante et valait 28 Ǻ2 (Chen 1990). Notons, que le
cétène peut également réagir de manière efficace avec l’oxygène atomique généré dans
la décharge. Nous reviendrons un peu plus loin sur la sensibilité des résultats du modèle
à cette réaction avec les électrons.
Les différentes voies d’oxydation de l’acétylène dans le modèle cinétique mis au point
dans ce travail sont schématisées Figure 3-10. Le détail du modèle cinétique qui
implique 86 espèces participant à 421 réactions est donné en annexe.
CO
CH2O
CHCO
CO2 CO
CO
C2H2
CHO CH3
CHO CH3CHO C2H2
CH2O CH2CHO
CHOCHO CO CH2CO
CH2O CH3CO
CH4 CH2O
COCHO CH3CO CO
CH3O CH2CO C2H4
OXYRANIL CH3COOO
CO CH3O2
CHO OXIRANE
CO CH3COOOH
CO2 CH3CO CH3COOH
CO CH2O CH3CHO OXIRANYL
CH2OH CH3OH CO2
CH2O CH3
CO CH3O CH2CHO
CH2O CH2CHO CH2CHO
HOCH2CH2OH CH3COOH CHO
CH3OH CH2CO
CH3
CO
CH3O
CH2O
CH3OH
CH2OH
CHCO
CH2O
CHO
CO2
Nous allons présenter dans cette section les profils de concentration des principales
espèces oxydantes et espèces stables issues de l’oxydation de l’acétylène dans la zone de
décharge durant une impulsion. Une étude sur les vitesses des réactions impliquant les
espèces actives vis-à-vis de l’acétylène et ses intermédiaires sera également discutée. On
représentera également l’évolution de l’acétylène et des produits d’oxydation sur une
durée égale au temps de séjour dans la cellule de décharge. On terminera par une
comparaison des résultats expérimentaux et numériques.
Les paramètres physiques utilisés pour réaliser la simulation dans les conditions
opératoires réalisées dans le paragraphe 3.2 sont regroupées dans le Tableau 3-4.
N2 (%) 95
O2 (%) 5
Nous allons dans cette partie faire le bilan des principales espèces oxydantes et
carbonées qui vont être générées dans un filament de décharge air-acétylène.
La Figure 3-11 représente l’évolution de la densité des principales espèces actives dans
un filament en fonction du temps dans les conditions opératoires citées ci-dessus. Le
temps de 2,5.107 ns, soit 25 ms représente une période qui comprend :
• La durée du pulse de 0 à 50 ns,
• La durée de la post-décharge de 50 ns à 25 ms
Durant 50 ns, lorsque la décharge est activée, la densité des atomes d’oxygène et des
radicaux hydroxyles augmente pour atteindre des valeurs respectives de l’ordre 1017 et
1013 cm-3. Quant à la densité des électrons, elle reste constante à une valeur de 8x1013
cm-3 pendant toute la durée du pulse. L’ozone reste également à un niveau de
concentration quasi-constant et qui est de l’ordre de 1015 cm-3 pour le pulse que nous
avons choisi de présenter ici. On constate clairement que c’est l’oxygène atomique qui
constitue l’espèce active majoritaire. Il représente en effet 10 % de l’oxygène
moléculaire initialement présent dans le gaz de charge.
A l’arrêt du pulse de décharge la densité des électrons chutent en perdant trois ordres de
grandeur en 10 ns. Les radicaux OH continuent à augmenter pour atteindre 1015 cm-3,
valeur bien en dessous de la densité des atomes d’oxygène, au bout de 20-30 µs.
L’oxygène atomique diminue légèrement et l’ozone commence à augmenter pour
atteindre une valeur de 1016 cm-3 au bout de 100 µs.
A partir d’un temps caractéristique de l’ordre de quelques dizaines de µs on assiste à une
forte consommation des atomes d’oxygène et des radicaux OH dont les densités
diminuent très fortement. Concernant l’ozone, sa densité diminue à partir d’un temps de
l’ordre de quelques millisecondes. Cette décroissance est due au transfert de matière
entre la zone du filament de décharge et le volume de post-décharge qui l’entoure. La
variation de la densité d’ozone permet de se rendre compte des effets d’activation
chimique à l’échelle du filament et de dilution par transfert de matière dans l’ensemble
du réacteur.
121
17 17
10 10
O
O3
16 16
10 10
15 15
Densité (cm )
-3
10 10
Décharge Post-
OH
14
décharge 14
10 e 10
13 13
10 10
12 12
10 10
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
Periode (ns)
N
16
10
15
10
N2 métastable
Densité (cm )
-3
14
10
13
10
12 N métastable
10
11
10
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
Temps (ns)
La densité en acétylène reste quasiment constante à 1016 cm-3 pendant toute la durée du
pulse de décharge et jusqu’à un temps de 1 µs. Elle commence ensuite à diminuer pour
atteindre, au bout de 10 µs, une valeur minimale qui représente la moitié de la densité
initiale. Elle ré-augmente ensuite pour reprendre une valeur quasiment égale à celle
qu’elle avait au début du pulse. Comme dans le cas de l’ozone, la variation de densité de
l’acétylène est gouvernée par les effets de dégradation au niveau du filament de
décharge et de transfert de matière entre le filament de décharge et le volume de post-
décharge qui l’entoure. A chaque pulse la réduction de la concentration d’acétylène reste
relativement faible.
C2H2
16
10
Densité (cm )
-3
CO
10
15 CO2
CH2=CO
CH2O
14
10
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
Temps (ns)
• L’oxygène atomique,
• Les radicaux hydroxyles, et
• L’ozone.
Lorsque l’on regarde les produits stables issus de l’oxydation de l’acétylène, seuls les
composés suivants sont majoritaires :
• Le monoxyde de carbone,
• Le dioxyde de carbone,
• Le formaldéhyde, et
• Le cétène
124
3.4.2.2 Analyse des chemins réactionnels prédominants
Après avoir répertoriées les principales espèces présentes dans la décharge, nous allons
recenser les réactions prédominantes permettant la formation de ces espèces actives,
ainsi que l’oxydation de l’acétylène, des composés intermédiaires de cette oxydation et
des composés stables.
21
10
20
10
Vitesse (molecule.cm .s )
-1
19
10
-3
N2 + O2 + O => O3 + N2
18
10
17
10
O2+ O2 + O => O3 + O2
16
10
15
10
14
10
13
10
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
Temps (ns)
O + O2 + N2 => O3 + N2
21
10
2O + N2 => O2 + N2
18
10
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
Temps (ns)
La Figure 3-16 montre l’évolution des taux de production des radicaux hydroxyles en
fonction du temps. La formation des OH provient essentiellement de la réaction de
l’ozone avec l’hydrogène atomique. La Figure 3-16 montre qu’une production
importante de OH a lieu pendant le pulse de décharge par réaction d’un métastable
d’oxygène sur l’eau. La contribution de ce canal dans la production global de OH reste
cependant faible car elle à lieu sur des temps très courts correspondants à la durée du
pulse.
126
20
10
19
10
Vitesse (molecule.cm .s )
-1
-3
18
10
10
17 O3 + H => OH + O2
16
10
15
10
Ométastable + H2O => 2OH
14
10
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
Temps (ns)
La Figure 3-17 montre l’évolution des taux de consommation des radicaux hydroxyles
en fonction du temps. Le radical hydroxyle est en effet consommé de manière
quantitative par réaction avec l’oxygène et l’azote atomiques. Il est important de noter
ici que la concentration de OH n’est pas affectée par la présence d’acétylène.
o + oh = o2 + h
20
10
Vitesse de réaction (cm .s )
-1
19
10
-3
18
10
n + oh = no + h
17
10
16
10
15
10
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
Temps (ns)
(eV) (cm3.molécule-1.s-1)
4,2 - Réaction 1
Afin de tester la validité de l’hypothèse d’une interaction négligeable entre les électrons
et l’acétylène, nous avons estimé la constante de dissociation de l’acétylène à partir des
données de section efficace publiés dans (Brooks 1999) pour une température des
électrons de 3eV. La valeur de constante de dissociation que nous avons ainsi obtenue
est de 8.10-9cm-3.s-1. En utilisant la valeur de densité des électrons calculée pendant un
pulse, soit 1013 cm-3, nous avons estimé pour 1000 ppm d’acétylène une vitesse de
dissociation par impact d’électron de l’ordre de 1020 cm-3.s-1. Même si cette valeur est
tout à fait comparable à la vitesse de réaction de l’acétylène avec l’oxygène atomique, la
quantité de C2H2 consommé par ce processus qui ne dure finalement que pendant les 70
ns du pulse est bien inférieure à la quantité de C2H2 consommée par le processus
d’oxydation par O atomique qui dure lui pendant plus de 100 µsc. Nous pouvons donc
conclure que négliger l’interaction électron acétylène dans le bilan de l’acétylène est tout
à fait justifié.
20
10
Vitesse de réaction (cm .s )
-1
-3
19
10
C2H2 + O => CH2 + CO
18
10 C2H2 + O => CH2=CO
17
10
16
10
C2H2 + HO => CHCO + H2
15
10
0 1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10 10
Temps (ns)
10
-1
-3
CH3 + O => CO + H2 + H
20
10
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
Temps (ns)
19
10
16
10
CO + O => CO2
15
10
14
10
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
Temps (ns)
18
10
14
10 CH2CO + HO => CH2O + CHO
12
10
CH2OH + O => CH2O + HO
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
Temps (ns)
Le Tableau 3-6 récapitule les principales réactions d’oxydation de l’acétylène ainsi que
la formation des espèces majoritaires.
132
Energy de
Reaction K300K
seuil
(eV) (cm3.molécule-1.s-1)
3,5 - Réaction 15
Nous avons étudié dans les parties précédentes l’évolution des concentrations de
l’acétylène et des composés issus de son oxydation dans un filament durant une période.
Le but de ce paragraphe est d’étudier cette fois-ci l’évolution de ces espèces durant la
durée de tout le séjour dans le volume de la cellule de décharge.
1000
C2H2
800
CH2O et CO (ppmc)
C2H2, CO2, CH2CO,
600
CO
400
200
CH2CO CH2O CO2
2 4 6 8 10 12 14 16 18
Il faut se rappeler que l’ozone est produit par les réactions entre l’oxygène atomique et
l’oxygène moléculaire en présence d’un troisième corps « M », i.e. l’azote et l’oxygène
moléculaire : O O2 M O3 M.
Dans la section 3.4.2.1 nous avons montré que l’oxygène atomique est produit à chaque
pulse de décharge. Cet oxygène est ensuite consommé sur des temps de l’ordre de
quelques centaines de microsecondes par les réactions de recombinaison et de
production d’O3. L’ozone ainsi produit s’accumule de pulse en pulse dans la décharge.
Cet ozone ne peut donc être uniquement l’image de la concentration de O pendant le
pulse, mais plutôt de l’intégrale de cette concentration sur la totalité du temps de séjour
des effluents dans le réacteur. Si nous pouvons espérer une corrélation, cette corrélation
ne peut mettre en jeu que la concentration intégrée d’oxygène atomique. En effet, si on
suppose pour simplifier que l’ozone s’accumule sans perte par réaction, sa concentration
moyenne dans le réacteur s’écrit :
Vstreamer ∫t p O
C dt
CO = kt pCtotal ts
3 Vtotal tp
Équation 3-8
V
CO = kt p Ctotal streamer CO
3 Vtotal cumulé
Équation 3-9
Où ts est le temps de séjour, tp est le temps d’une période, k est la constante de formation
de l’ozone, CO , et CO et sont respectivement les concentrations en ozone et en
3
135
oxygène atomique. COcumulé est la concentration cumulée de l’oxygène sur le temps de
séjour.
On constate donc que, en absence de réaction consommant l’ozone, on doit avoir une
relation linéaire entre la concentration d’O3 et la concentration d’oxygène atomique
cumulée. Nous présenterons dans la suite l’influence de différents paramètres sur la
corrélation entre ces deux espèces.
1200 -1
300 J.L
1000
O3 (ppm)
800
-1
150 J.L
600
400 -1
50 J.L
Nous avons mentionné dans le paragraphe 3.4.2.2 que l’acétylène réagit principalement
avec l’oxygène atomique et de façon plus faible avec l’ozone, i.e., constante de vitesse
très faible de 10-20 cm-3.s-1. A priori l’introduction d’acétylène devrait d’abord affecter la
137
concentration d’oxygène atomique. Une éventuelle perte d’ozone en présence
d’acétylène ne peut avoir lieu qu’à travers la diminution d’oxygène atomique. Dans ce
cas la diminution relative d’ozone doit être du même ordre que la diminution d’oxygène
atomique cumulé. Or ce n’est pas ce que l’on observe. La forte diminution d’ozone doit
donc avoir d’autres origines.
1000
O3 (ppm)
900
700
Ocumulé (ppm)
Pour connaître les principales espèces réagissant avec l’ozone, nous avons étudié les
processus dominants de sa consommation. La Figure 3-25 présente la variation des
vitesses de consommation de l’ozone en fonction du temps durant un pulse. On note que
les principales voies de consommation de l’ozone sont sa réaction avec l’oxygène
atomique mais également avec le monoxyde d’azote. On s’aperçoit que lorsque l’on
augmente la quantité d’acétylène dans le gaz de charge, i.e. de 100 à 1000 ppmc, la
quantité d’ozone consommée par réaction avec le monoxyde d’azote augmente d’un
facteur 3, alors que la quantité d’ozone consommée par réaction avec l’oxygène
atomique diminue d’un facteur 2. Le résultat est que l’on observe une augmentation
nette de la quantité d’ozone consommée par pulse lorsque l’on introduit de l’acétylène.
Comme le taux de production d’ozone n’est quasiment pas affecté par l’acétylène, nous
138
observons au final une diminution d’ozone plus importante que la diminution d’oxygène
atomique.
Pour conclure nous pouvons dire que l’introduction de l’acétylène mène à la formation
de NO qui réagit de manière importante avec l’ozone et diminue la quantité d’ozone qui
s’accumule à chaque pulse. La concentration d’ozone diminue de manière plus
importante que la concentration de son précurseur, l’oxygène atomique cumulé. Il en
résulte que nous ne pouvons pas utiliser, dans cette situation, l’ozone comme traceur de
l’oxygène.
O + O3 => 2O2
20
(C2H2 = 100 ppm)
10
O + O3 => 2O2
Vitesses de réactions (cm .s )
-1
19
10
18
10
O3 + NO => O2 + NO2
17
10 (C2H2 =1000 ppm)
16 O3 + NO => O2 + NO2
10
(C2H2 =100 ppm)
4 5 6
10 10 10
Temps (ns)
3000 O2 = 15 %
2500
O3 (ppm)
2000
O2 = 10 %
1500
1000
O2 = 5 %
500
Ocumulé (ppm)
100
80
Acétylène résiduel (%)
60
Modèle 25 °C
β = 280 J.L
-1
40
Expérimentale 20 °C
β = 250 J.L
-1
20
80
20
70
60
15
50
Modèle 25 °C
40
Modèle 300 K
10
30
20
Expérimenatle 25 °C
5
10 Expérimentale 300 K
L’étude numérique prévoit une variation d’un facteur 3, i.e., de 800 à 1800 ppm, de la
concentration d’ozone quand la quantité d’oxygène dans le gaz de charge augmente de
5 à 15 %. Rappelons que les résultats de mesures discutés section 3.2.3 montrent que la
concentration d’ozone augmente d’un facteur légèrement supérieur à 2 pour la même
variation de la concentration d’oxygène moléculaire. On constate que mesures et calculs
conduisent aux mêmes tendances d’un point de vue qualitatif. En particulier, les calculs
prévoient une concentration d’ozone proportionnelle à la concentration d’oxygène
moléculaire dans le gaz de charge. La différence, somme toute assez raisonnable lorsque
l’on considère les différentes hypothèses sous-jacentes à notre modèle, peut provenir du
fait que la mesure de l’ozone est effectuée à 10 cm en sortie de réacteur et que
d’éventuelles réactions de surface sur les parois des canalisations métalliques peuvent
142
avoir lieu. La concentration d’ozone dans la zone de mesure serait alors inférieure à la
valeur dans la cellule de décharge.
Mesures O3 Calcul O3
(ppm) (ppm)
5 % O2 800 ± 40 650
10% O2 1300 ± 70 1650
15 % O2 1800 ± 90 1950
Mesures O3 Calcul O3
(ppm) (ppm)
-1
50 J.L 750 ± 40 400
-1
150 J.L 800 ± 40 650
360 J.L-1 1300 ± 70 1150
La Figure 3-29 montre les résultats des mesures et des calculs de la concentration
d’ozone en fonction de la concentration d’acétylène injectée, à une énergie spécifique de
200 J.L-1. Sur une plage de 0 à 1000 ppmc d’acétylène, les valeurs mesurées de la
concentration d’ozone varient de 1050 à 750 ppm. Les valeurs calculées pour cette
143
même concentration varient quant à elles de 1100 à 650 ppm. Nous avons donc un
excellent accord entre modèle et expérience quant à l’effet de l’acétylène sur la
concentration d’ozone.
1000
800
Ozone (ppm)
600
400
200
Pour conclure sur cette partie, nous pouvons dire que la principale voie d’élimination de
l’acétylène est l’oxydation de celui-ci avec l’oxygène atomique. Les produits
majoritaires issus de cette oxydation sont le monoxyde de carbone et le dioxyde de
carbone. D’autres intermédiaires stables sont également formés, i.e. le formaldéhyde et
le cétène.
Une étude sur le rôle de la cinétique de la dissociation du cétène par impact d’électrons a
également été effectuée. La participation de cette réaction dans la consommation du
cétène et la production de CO représente à peine 10 % du bilan global.
Les résultats obtenus par le modèle et par l’expérience sont en bon accord sur les
densités de C2H2 et CO. Une légère différence est constatée entre les résultats
144
numériques et expérimentaux sur la densité de CO2. Cette différence peut s’expliquer
par l’existence d’autres canaux d’oxydation.
Nous avons également constaté que le modèle numérique donne des valeurs du coût
énergétique β d’élimination de l’acétylène en accord avec celles déduites de l’expérience
et du modèle générique de Yan.
Quant à l’ozone, sa concentration est assez bien prédite par le modèle. Une analyse des
résultats cinétiques montre que les variations de la concentration d’ozone et de la densité
cumulée d’oxygène atomique en fonction des paramètres de contrôle du procédé sont
assez bien corrélées sauf dans le cas où on fait varier la concentration en acétylène du
gaz de charge. Ce résultat donne l’opportunité d’utiliser l’ozone comme traceur de
l’oxygène atomique dans un grand nombre de situations.
145
4.1 Introduction
Après avoir présenté le travail sur des molécules modèles à deux carbones, nous avons
décidé d’étendre l’étude à des molécules plus complexes figurant sur la liste des
hydrocarbures à risque. Le choix s’est ainsi porté sur des hydrocarbures aromatiques
monocyclique, le toluène et polycyclique, le naphtalène.
Dans une dernière partie, nous récapitulerons les coûts énergétiques d’élimination de ces
hydrocarbures, les rendements en CO et CO2. Nous conclurons quant à la nécessité
d’associer les procédés de décharge à d’autres techniques afin d’améliorer le coût
énergétique et la sélectivité en CO2.
146
100
Toluène
-1
β = 160 J.L
Toluène et naphtalène résiduel (%)
10
Naphtalène
-1
β = 20 J.L
0,1
50 100 150
-1
Energie spécifique (J.L )
Les résultats, en termes de taux de conversion en CO et CO2 dans les mêmes conditions,
sont reportés sur la Figure 4-2. Dans le cas du naphtalène, nous obtenons des valeurs
identiques et égales à 20 % pour les conversions en CO2 et CO à 150 J.L-1. La sélectivité
en CO est plus importante dans le cas du toluène. En effet 15 % du toluène introduit
148
dans le gaz de charge sont dégradés sous forme de CO, alors qu’à peine 5 % le sont sous
forme de CO2.
30
20
Rendement en CO (%)
Naphtalène
10
10
Toluène
5
Toluène
50 100 150
0
0 50 100 150
-1 -1
Energie spécifique (J.L ) Energie spécifique (J.L )
Pour synthétiser, on peut noter qu’à une température de 373 K la configuration Fil-
Cylindre permet de convertir quasi totalement le naphtalène avec des sélectivités
équivalentes en CO et CO2 et la formation d’une quantité significative de dépôts qui
représentent de l’ordre de 60 % de naphtalène converti à 150 J.L-1.
La molécule de toluène se comporte de manière très différente. Elle est beaucoup plus
difficile à oxyder que le naphtalène. L’oxydation est caractérisée par une forte
sélectivité en CO. En effet la quantité de toluène dégradée sous forme de CO est quatre
fois plus élevée que celle dégradée sou forme de CO2. La formation de dépôt est par
ailleurs beaucoup plus limitée que dans le cas du naphtalène et 80 % du toluène converti
l’est en CO et CO2. Notons également qu’à la différence du naphtalène où seuls CO et
CO2 sont obtenus en phase gazeuse, plusieurs composés intermédiaires,
malheureusement non identifiés, ont été détectés dans les effluents gazeux résultant du
traitement du toluène.
149
La Figure 4-3 montre une analyse par chromatographie des gaz traités sortant de la
décharge. Ces analyses ont été réalisées dans les conditions opératoires classiques, i.e.
1000 ppmc de polluant, une concentration d’oxygène égale à 5 %, une énergie
spécifique de 150 J.L-1 et une température de réacteur de 373 K. Dans le cas du
naphtalène, nous avons détecté très peu de composés volatils, hormis le naphtalène non
décomposé. En revanche, lors du traitement du toluène, en plus du toluène restant dans
la phase gaz, plusieurs composés ont été détectés à des quantités non négligeables. La
comparaison avec certains étalons types (section 2.4.3) n’a cependant permis aucune
identification.
1,0
1,0
0,8
0,8
Intensité (au)
Intensité (au)
0,6
0,6
0,4 Toluene
0,4
Naphtalène
0,2
0,2
La Figure 4-4 présente les spectres FTIR des effluents gazeux en sortie de cellule dans le
cas du traitement du naphtalène (spectre de gauche) et du toluène (spectre de droite). Les
courbes en rouge représentent le naphtalène ou le toluène de référence, les courbes
150
noires représentent l’effluent gazeux en sortie du réacteur de traitement. Les conditions
sont identiques à celles des analyses effectuées par chromatographie.
Dans le cas du traitement du naphtalène, on voit bien la nette diminution des bandes
d’adsorption lui correspondant, et notamment celles correspondant aux vibrations des
fonctions C=C et Csp2-H. Notons que le spectre FTIR laisse penser qu’il n’y a pas de
composés aromatiques dans l’effluent en sortie e cellule de traitement. Quant aux sous
produits formés nous n’avons pu mettre en évidence que les composés simples
suivants : CO, CO2, NO2 et N2O.
Le spectre FTIR confirme que le traitement du toluène est plus difficile. En effet,
l’effluent en sortie de cellule de traitement présente des bandes d’adsorption des
fonctions C=C et Csp2-H très intenses. Compte tenu des résultats de chromatographie, on
peut penser que ces bandes proviennent au moins en partie du toluène résiduel. Nous
constatons par ailleurs l’apparition de bandes C=O, C-O-C caractéristiques de composés
organiques de type cétone et ester.
Ces spectres FTIR confirment ainsi les mesures de chromatographie gazeuse qui
indiquaient la présence de composés organiques volatils dans la phase gaz lors du
traitement du toluène et l’absence de ces composés lors du traitement du naphtalène.
151
100
100
CO CO
Transmission (%)
Transmission (%)
N2O
C=C N2O C-O-C
C=C
50
Csp2-H
aromatique Csp2-H
Csp2-H C=O
aromatique NO2
50
NO2 CO2
CO2
1000 1500 2000 2500 3000 1000 1500 2000 2500 3000
-1
Longueur d'onde (cm ) -1
Longueur d'onde (cm )
Nous nous sommes également intéressés à la caractérisation des dépôts « jaunâtre » qui
se forment à l’issue du traitement du toluène et du naphtalène.
La Figure 4-5 présente un spectre FTIR du dépôt issu du traitement du naphtalène. Cette
analyse permet d’identifier la structure et les fonctions chimiques présentes dans le
dépôt. Cette technique a permis de mettre en évidence la présence de certaines bandes
caractéristiques telles que celles correspondant aux liaisons C=C et Csp2-H
caractéristiques des noyaux aromatiques. Une bande de vibration C=O a été identifiée
comme correspondant à des fonctions anhydride ou ester.
152
0,6 Csp2-H
aromatique
Absorption (u.a)
0,4
C=C Csp2-H
aromatique
aromatique
0,2
C=O
Nous avons montré que les dépôts obtenus ne contiennent pas de naphtalène ou de
toluène. Les résultats obtenus par GC-MS sont illustrés Figure 4-6. Ils montrent en
particulier que la décomposition du naphtalène aboutit principalement à la formation du
dibutylphtalate et/ou du benzène-1,2- acide dicarboxylique, mono-(2-éthyl-hexyl) ester.
L’analyse GC-MS n’a pas permis de distinguer entre ces deux composés.
Il est intéressant de noter que le toluène conduit également à un ester dont la structure
est semblable à celui présent dans le dépôt issu du traitement du naphtalène. On peut
ainsi penser que les produits formés proviennent de l’ouverture d’un cycle aromatique
même si les mécanismes d’oxydation des HAP restent très complexes et difficiles à
déterminer. L’oxydation du toluène donne lieu à la production de trois autres composés
organiques qui n’ont pas été détectés dans le dépôt issu du naphtalène. Ces produits ont
pu être identifiés comme étant l’alcool benzylique, le 1-méthyl-phénol et le 5-méthyl-2-
nitrophénol.
153
320 40
O
280
OH
O
30 3
50 O
OH
Intensité (au)
Intensité (au)
40
O 20
O
30 Blanc O
OH OH
Naphtalène O
O
et / ou NO2
H 10
20 O
O
O
10
0
10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
16 18 63 64 65
Temps de rétention (mn) Temps de rétention (mn)
acide OH
hexanedioïque, OH
dicarboxylique, O Mono (2- O
3
mono (2-éthyl- O éthyl-hexyl) O
hexyl) ester ester
O
OH
O Alcool
Dibutylphtalate O
benzylique
O
OH
1-méthyl-
phénol
OH
5-méthyl-2- NO2
nitro-phénol
100
Naphtalène résiduel (%)
80
-1
500 mL.mn
5% O2
60
-1
500 mL.mn
40
10% O2
-1
100 mL.mn
5% O2
20
-1
100 mL.mn
10% O2
200 400 600
-1
Energie spécifique (J.L )
Nous pouvons constater sur la Figure 4-8 que, contrairement au taux de dégradation
globale, le taux de conversion en CO2 ne dépend pas uniquement de l'énergie spécifique.
En effet, pour la même énergie spécifique le taux de conversion en CO2 dépend
fortement du débit. Ceci montre que la cinétique d'oxydation du naphtalène est complexe
et que le produit ultime dépend fortement du temps de séjour dans la cellule de
décharge.
La sélectivité en CO2 reste faible à fort débit (500 sccm). Pour des débits de 100 sccm le
pourcentage de CO2 augmente quasi-linéairement avec l'énergie spécifique et atteint
20 % à 300 - 400 J.L-1.
L’influence de l’énergie spécifique sur la sélectivité en CO est reportée sur la Figure 4-8.
On observe que le taux de conversion en CO est beaucoup plus important que celui en
CO2. On atteint en effet des concentrations de l'ordre de 40 % pour des énergies
156
spécifiques de 400 J.L-1 et 5 % d'oxygène dans le gaz de charge. De manière générale,
nous pouvons dire que le taux de conversion en CO augmente avec l'énergie spécifique,
la concentration d'oxygène dans le gaz de charge et le temps de séjour dans la cellule.
40 20
-1 -1
100 mL.mn 100 mL.mn
Rendement en CO (%)
10% O2 5% O2
20 500 mL.mn
-1
10
5% O2 500 mL.mn
-1
5% O2
10 5
-1
500 mL.mn 500 mL.mn
-1
10% O2 10% O2
20
8
Naphtalène résiduel (%)
4 10
2 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
Eau (%) Eau (%)
La diminution de CO2 observée dans la cellule Fil-Cylindre est bien corrélée avec la
diminution du taux de dégradation. L'évolution de CO2 et du taux de dégradation sont
par contre complètement découplés à forte concentration de vapeur d'eau.
158
20
Rendement en CO (%)
15
10
1 2 3 4 5
Eau (%)
0
10
-1
10
H2O2
-2
10
OH
-3
10
0,01 0,1 1 10
Eau (%)
En conclusion on peut dire que pour la plupart des situations l'eau agit à très faible
concentration et a tendance à dégrader les performances du procédé. Ces performances
sont cependant retrouvées dès que l'on injecte une quantité d'eau de l'ordre de 5 %.
L’objectif de cette étude est d’analyser la possibilité de traiter le dépôt formé à l’issue du
traitement du naphtalène par décharge électrique par oxydation thermique. Nous avons
donc mis en œuvre une approche en deux étapes.
160
La première étape consiste à traiter le naphtalène dans le réacteur Fil-Cylindre en
présence d’un lit fixe de billes de silice. Ces billes de silice vont permettre ainsi de
récupérer le dépôt formé. La durée du traitement est de 8h, la température est fixée à
373 K. Le débit de gaz est de 100 sccm (N2 95 % + O2 5%), et l’énergie spécifique de
150 J.L-1.
N2 : 95 % COx
O2 : 5%
100 sccm
Four 550°C
Billes d’alumine
Purgées de CO2
Billes de verre
recouvertes de dépôt
(8 h de décharge)
Après le traitement du naphtalène par la décharge, nous avons utilisé les billes de silice
avec le dépôt à leur surface et de granulés d’alumine pour constituer un lit fixe en deux
parties. Une première constituée exclusivement de silice en amont d’une seconde partie
constituée des granulées d’alumine ayant préalablement subi un traitement de
régénération (dégazage de CO2 adsorbé). Le flux gazeux rentrant dans le lit passe donc
d’abord par la partie du lit constituée de bille de silice avant de rentrer dans la partie
constituée d’alumine. Ce double-lit a été placé dans un réacteur cylindrique que l’on a
porté à une température de 800 K dans un four tubulaire. Le double-lit a été soumis à un
flux d’azote/oxygène avec une concentration d’O2 de 5 %. On a mesuré au cours du
temps les concentrations du CO2 et du CO en sortie de la cellule. Les résultats présentés
sur la Figure 4-13 montrent que les concentrations des deux espèces augmentent
pendant les 40 premières minutes jusqu’à atteindre plus de 2000 ppm, mettant en
évidence l’oxydation en présence d’alumine d’un dépôt et/ou de produits adsorbés sur
l’alumine. Sur des temps plus longs (> 60 mn), les concentrations des deux espèces
diminuent.
161
On retiendra donc qu’il est possible d’oxyder en présence d’alumine et à 800 K le dépôt
présent sur les billes de silice et résultant de la dégradation du naphtalène sous décharge
électrique.
100
2500
CO2
Concentration CO et CO2 (ppm)
2000 CO CO
Transmission (%)
N2O
OH
1500
C=O
CO2 OH
50
1000
O3
500
Si l’on intègre dans le temps la quantité, i.e. 1000 ppmc, de naphtalène introduite durant
8h (480 mn), obtenons une aire de 1000 X 480 = 480000. Si l’on intègre sur la Figure
4-13 l’aire sous la courbe de CO, puis de CO2, nous obtenons respectivement des aires
de 116000 et 130000. Ainsi, CO et CO2 formés à partir du dépôt représente environ 50
% du bilan carbone. Ajouté à la trentaine de pourcent de CO et CO2, nous pouvons dire
que nous bouclons notre bilan carbone à 15 % près. Ce résultat montre, à priori, que la
majorité du dépôt a lieu sur les billes de verre et peu sur les parois du réacteur et les
lignes de gaz.
Aire Quantité
(%)
Naphtalène introduit 1000 X 480 = 480000 100
CO dépôt 115000 24
CO2 dépôt 130000 27
CO gaz - 19
CO2 gaz - 15
Défaut de carbone 15
• Une oxydation faisant intervenir l’ouverture d’un cycle aromatique menant à des
acides et ester (cas du naphtalène et du toluène),
Concernant l’oxydation du cycle aromatique, nous nous sommes appuyés sur quatre
exemples impliquant l’oxydation par l’ozone ou le dioxygène par voie biologique du
naphtalène et du pyrène.
O O
Nous pouvons également, dans un troisième exemple, citer les voies de dégradation
pour les HAP avec trois cycles, comme l’acénaphthylène, le fluorène, l’anthracène et le
phénanthrène suivant le même modèle avec l’action des dioxygénases pour former des
dihydrodiols. Pour la dégradation des HAP de poids moléculaires élevés tels que le
fluoranthène, le pyrène, le benzo[a]anthracène, le chrysène, le benzo[a]pyrène, divers
auteurs (Bernal-Martinez 2005) ont démontré que le mécanisme de dégradation
ressemble à celui du naphtalène avec incorporation initiale d’une molécule de dioxygène
par une dioxygénase suivie d’une dégradation en chaîne des cycles benzéniques.
165
Le dernier exemple est celui de l’étude menée par (Yao 1998) proposant des voies de
dégradation du pyrène par l’ozone. La Figure 4-16 montre que cette voie d’oxydation
différente de celles citées précédemment conduit à certains composés organiques faisant
intervenir des anhydrides, des phtalates (le diéthylphatalate, dibutylphtalate et le
benzenylphtalate).
Nous constatons que cette étude aboutit à la formation du dibutylphtalate qui représente
le composé majoritaire obtenu par dégradation du naphtalène dans nos décharges. Le
point important est que le dibutylphtalate est le seul composé obtenu dans nos conditions
de décharge. Aucun composé intermédiaire observé dans les expériences de
biodégradation n’a été en effet détecté par GC-MS (seuil de 1 ppm). Nous pouvons dès
166
lors penser que le procédé de décharge permet une oxydation plus avancée aboutissant
au seul dibutylphtalate. Ceci supposerait que cette oxydation suivrait un mécanisme
similaire à celui proposé dans le cas des HAP lourds.
La Figure 4-18 présente le schéma réactionnel que nous proposons pour décrire
l’oxydation du naphtalène et du toluène. Les produits détectés dans nos dépôts sont
encadrés en rouge. Cette voie de synthèse a été réalisée à partir d’une compilation des
études bibliographiques précédentes (1.4.1.3) et en s’appuyant sur les réactions
classiques d’oxydation en chimie organique (Vollhardt 2004). Ainsi, nous avons retenu
le processus suivant pour le naphtalène :
OH
k = 1,7.10-14 cm3.s-1
+O
OH
k = 1,3.10-13 cm3.s-1
+O
• Étape 4 : oxydation forte des ces fonctions aldéhyde ou cétone pour former des
fonctions acides carboxylique C(O)OH avec ouverture du cycle aromatique.
L’ouverture du cycle aromatique implique la libération de l’acétylène qui peut se
polymériser et s’oxyder pour former des alcools comportant deux fonctions OH
(diols),
• Étape 5: cette étape a lieu dans le cas d’une oxydation très forte menant à
l’ouverture du second cycle aromatique,
OH OH
O O
Etape 1 Etape 2
naphtalène OH
Etape 3 O
O O O O
HO OH O OH O
+ HC CH
HO OH Etape 5 OH Etape 4
O O O Oxydation avancée O
avec ouverture de cycle
Acide phtalique naphtaquinone
+ HC CH
Decarboxylation Acétylène
Etape 6
n HC CH O OH
CO2 + HC CH HC CH HO n
n
Polymérisation
O Etape 7 Alcanediol
CO2
O O
Etape 5' O n OH
OH OH
+ HO n
O OH
OH Esterification n
O O
Etape 8 O
O O O
O Etape 9
O n OH
+ CO2
O O OH
n
O O O
Etape 9 Réarrangement
OH
O
OH OH OH
NO2
O NOx
et
Toluène
O
OH OH OH O
OH OH
HO O
O O O
O
+ HCOOH
O O O
OH
OH - CO2 OH OH
+
O O OH
3 3
Réarrangement 3
O O O
4.8 Conclusions
Les travaux effectués sur la dégradation du naphtalène et du toluène sous décharge non
thermique à pression atmosphérique dans la configuration FC ont montré qu'il était tout
à fait possible de dégrader quantitativement, i.e., plus de 99 % de rendement du
171
naphtalène et 60 % de rendement de toluène à des concentrations de l'ordre de 1000
ppmc et à une température de 373 K par ce type de technologie. Les tests menés sur le
réacteur Fil-Cylindre ont montré que ces taux de conversion étaient atteints pour des
énergies spécifiques de l'ordre de 150 J.L-1.
Nous avons montré que le solide résultant du traitement du naphtalène ou du toluène par
décharge et déposé sur les particules de verre peut être converti en CO2/CO par
oxydation catalytique en utilisant un double-lit verre-alumine.
Nous avons vu dans un premier temps que les procédés utilisés (i.e. configurations FC et
MPP) sont capables d’éliminer une molécule à plus de 90 % à des concentrations de
l’ordre du millier de ppm dans une décharge pauvre en oxygène (5 %). Comme nous
l’avons constaté pour l’étude de l’acétylène ou bien encore celle du naphtalène, une des
grandes conclusions que nous pouvons émettre est que la configuration Fil-Cylindre est
plus efficace en terme de coût énergétique de dégradation que la configuration Multi-
172
pointe-Plan. Quant à la sélectivité en CO2, on observe peu de changements entre les
deux réacteurs.
Une autre valeur intéressante est le rendement en CO2. On constate, excepté pour
l’éthane, que le rendement en CO2 avoisine en général une valeur de 15 % – 20%. C’est
seulement la valeur de CO qui est affecté lorsqu’il y a l’apparition de sous produits en
sortie de cellule de décharge. Ainsi, en présence de sous-produits, notamment
rencontrés en grande quantité dans le cas du toluène et du naphtalène, le rendement en
CO qui atteint une valeur comprise entre 50 % et 70 % dans le cas des petites molécules
en configuration FC et MPP à 300 K ou 300 K, chute à des valeurs de 20 % à 40 %.
Si on compare ces valeurs de coût énergétique de dégradation d’une molécule avec les
valeurs souhaitée par les constructeurs automobiles, i.e. 20 J.L-1 à 300 K pour le
173
traitement des effluents gazeux à froid en sortie d’un pot d’échappement d’un véhicule,
nous pouvons constater que les configurations utilisées sont très coûteuses en énergie.
En effet, ces coûts énergétiques sont de 4 à 15 fois plus importants selon la molécule. On
remarquera cependant que l’objectif est atteint pour le naphtalène dans la configuration
Fil-Cylindre à 373 K.
La plupart des études effectuées sur le couplage du plasma et d’un lit fixe de matériau
sont souvent de type « boîte noire ». Essentiellement, les auteurs essayent à partir d’un
matériau donné et du système de décharge de trouver les paramètres d'exploitation
permettant une conversion optimale d'une molécule donnée. Très peu de tentatives de
compréhension des phénomènes de base qui gouvernent la réactivité, le transport et
l'interaction entre le plasma et le matériau dans ces processus ont été réalisées. Il
apparaît donc que ces systèmes plasma-catalyseurs ne sont probablement pas encore
maîtrisés et les phénomènes de base les régissant ne sont pas réellement compris.
D’un point de vue général, l’ajout d’un lit fixe poreux dans le réacteur de décharge
conduit à un objet très complexe. La proximité entre la décharge et le matériau du lit
peut faire apparaître de nouveaux phénomènes et mécanismes aussi bien au niveau de la
formation et la propagation de la décharge que de l’interaction des espèces générées par
la décharge avec le matériau.
A titre d’exemple, la propagation de la décharge dans un lit fixe de particules peut avoir
lieu :
On aura également une réactivité différente avec une contribution plus importante de la
chimie de surface. Nous pouvons avoir des réactions chimiques :
175
• Dans la phase gaz,
• À la surface du matériau,
• Dans les porosités internes des particules constitutives du lit
Nous avons choisi dans ce chapitre de mener des investigations sur l’oxydation avancée
de l’acétylène en présence du plasma et d’un lit fixe de matériau. Nous proposons
d’étudier :
• Un matériau neutre du point de vue adsorption et catalyse, i.e. une silice non
poreuse,
• un matériau adsorbant : l’alumine et,
• des matériaux ayant une activité catalytique ou photo-catalytique : le platine et le
dioxyde de titane.
Le choix des matériaux silice, alumine, TiO2 et platine a été effectué afin de rendre
possible des comparaisons avec des résultats publiés dans la littérature.
Les expériences seront pour l’essentiel menées à basse température, dans un domaine
où, en principe, le catalyseur n’est pas activé. Nous examinerons la possibilité d’activer
les catalyseurs étudiés par l’interaction avec le plasma de décharge.
L’ensemble de ces études seront menées sur l’acétylène dont on étudiera la dégradation
en termes de taux de conversion et sélectivité en CO et CO2.
176
La principale difficulté de cette partie est de pouvoir réaliser des bilans carbones dans un
procédé contenant un matériau très adsorbant pouvant retenir des espèces sur sa surface
et dans les volumes internes de ses pores. La prise de mesure des concentrations des
espèces en sortie de réacteur doit être réalisée lorsque le régime est stationnaire au bout
duquel les concentrations de toutes les espèces ne varient plus en fonction du temps.
Ceci nécessite plusieurs heures dans des situations où on utilise des configurations à lit
fixe, alors qu’une dizaine de minutes suffit dans les réacteurs à décharges couronne
pulsée sans lit fixe.
C2H2
800
400 CO CO2
200
-3 -2 -1 0 1
10 10 10 10 10
Temps (heures)
La Figure 5-2 montre le mode opératoire permettant de réaliser l’étude du traitement par
décharge électrique d’acétylène adsorbée dans des billes d’Al2O3. Pour ce faire, on
réalise l’expérience suivante : à l’instant t = - 300 mn on introduit de l’air contenant
1000 ppmc d’acétylène dans le réacteur et on mesure la concentration d’acétylène en
sortie à intervalles réguliers.
Lorsque t > 0 mn, la concentration d’acétylène diminue jusqu’à atteindre une valeur
proche de zéro au bout de 300 - 400 mn lorsque l’on opère sans décharge. Au-delà
Au de
ces durées relativement importantes, on peut considérer qu’il n’y a plus d’acétylène en
sortie de réacteur et supposer que l’essentiel de l’acétylène adsorbé dans le lit pendant
les 300 min est extrait du lit. Le taux de décroissance de la concentration d’acétylène au
moment où on arrête l’alimentation en acétylène ne varie pas de manière significative
quand on applique une décharge électrique de faible énergie (20 J.L-1). Cependant, la
concentration d’acétylène continue à décroître de manière significative en présence de
décharge. Il en résulte que l’acétylène est totalement extrait au bout
bout de 150 mn au lieu de
300 mnn en absence décharge.
179
Lorsque l’énergie spécifique est élevée (50 J.L-1), la concentration de C2H2 en sortie de
réacteur commence par augmenter fortement (jusqu’à atteindre 1250 ppmc) pendant les
premières minutes. Elle diminue ensuite beaucoup plus rapidement que dans les deux
cas précédents. Cette évolution à haute densité d’énergie indique donc que le plasma
favorise fortement l’extraction de l’acétylène chargé dans le lit fixe. On a même
l’impression que la décharge à 50 J.L-1 chasse l’acétylène du lit pendant les premiers
instants et assiste le phénomène de désorption pendant toute la durée de celui-ci.
Air
1200 Air
-1
+ décharge (20 J.L )
1000 Air
-1
+ décharge (50 J.L )-
Acetylene (ppmc)
800
600
400
200
350
1200 C2H2
800
C2H2 200
600 désorbé
150
400 CO2
100
200 50
Quantité
(%)
Acétylène adsorbé 100
Acétylène désorbé 85
CO produit 10
CO2 produit 2
Défaut de carbone 3
L’étude est réalisée avec le même protocole que celui effectué dans la partie 5.1.2, et un
plasma à faible énergie. Les expériences sont réalisées avec deux alumines de structures
poreuses différentes. Le Tableau 5-2 détaille le volume des pores, le diamètre des pores
et la surface spécifique BET pour ces deux alumines.
Tableau 5-2 Volume des pores, diamètre des pores et surface spécifique des
billes d’alumine déterminé par BET
γ-Al2O3 γ-Al2O3
Haute Faible
Porosité Porosité
Densité 4,0 4,0
Surface spécifique (cm2.g) 213 17,1
Volume des pores (cm3.g-1) 0,60 0,099
Diamètre des pores (nm) Distribution de diamètre des
pores (%)
<10 41,6 39,8
10-20 44,5 10,1
>20 13,9 50,1
182
La Figure 5-5 représente l’évolution de la concentration d’acétylène mesurée en sortie
du réacteur en présence de lits fixes réalisés avec les deux types d’alumine.
Porosité
1000
faible
800
Acetylene (ppmc)
600
Haute
400 porosité
200
Les expériences précédentes avaient pour but d’étudier l’extraction d’acétylène adsorbé
dans un lit fixe sous décharge électrique dans un flux d’air. Nous avons montré qu’à
faible énergie cette extraction consistait essentiellement en une désorption avec une
légère oxydation en CO et CO2. Les expériences qui suivent ont été menées avec
l’objectif d’étudier la conversion globale de l’acétylène introduit de manière continue
dans réacteur de décharge à lit fixe.
1000
800
Acetylene (ppmc)
600
Porosité faible
Haute porosité
400
200
Faible porosité
40
Haute porosité
250
35
30
200
25
150 20
15
Faible porosité
100
Haute porosité 10
5
50
0
0 0 10 20 30 40 50 60 70
0 10 20 30 40 50 60 70 Temps (mn)
Temps (mn)
On observe à nouveau que la dégradation de C2H2 est très faible en utilisant des billes de
silice, mais atteint près de 30 % lorsque l’on recouvre ces billes de silice d’un dépôt de
particules de TiO2.
Il semble donc que les lits fixes de silice inhibent fortement la conversion d’acétylène.
L’utilisation de TiO2 permet de ramener les performances au niveau des lits d’alumine.
Tableau 5-3 Volume des pores et surface spécifique des billes de silice et de
silice recouverte de dioxyde de titane déterminé par BET
SiO2 TiO2 /
SiO2
Surface spécifique (cm2.g) 0 0,331
3 -1
Volume des pores (cm .g ) 0 0.0024
187
100
SiO2
1% TiO2 / SiO2
80
Acétylène (%)
60 5% TiO2 / SiO2
40
20
5 10 15 20 25 30
Temps (mn)
Pour comprendre ces résultats, nous avons réalisé des mesures de concentration d’ozone
sans lit fixe, avec un lit fixe de billes de silice et avec un lit fixe de biles de silice
enduites de TiO2. On constate, Figure 5-9, qu’une différence existe également entre les
valeurs de concentration de l’ozone en sortie du réacteur obtenues avec les trois types de
lits. La concentration d’ozone est plus faible en présence de billes de silice quelle que
soit la valeur de l’énergie spécifique.
Une telle explication conduit implicitement à deux conclusions sur l’effet des dépôts de
TiO2 sur la concentration d’O3 et du taux de conversion de C2H2. En effet,
l’augmentation de ces deux grandeurs quand on utilise des billes de SiO2 / TiO2 peut
être attribuée soit à une réactivité de surface de l’oxygène atomique plus faible sur le
TiO2 par rapport à SiO2, soit à un changement de régime de décharge avec un passage de
décharges de surface à des décharges de volume en présence de dépôts de TiO2 sur SiO2.
Nous avons constaté effectivement que le courant change de manière drastique lorsque
l’on introduit le TiO2. Ceci aurait tendance à indiquer que l’effet du dépôt a lieu sur la
dynamique de décharge. Il semble par ailleurs relativement peu probable que la
réactivité de l’oxygène atomique soit moins importante sur TiO2 qui est un oxyde photo-
catalytique. Nous privilégions donc la seconde hypothèse et attribuons le rôle du TiO2 à
un changement au mécanisme de propagation des décharges.
Ce point de vue est soutenu par des considérations théoriques (Wang 1999) sur la base
des durées de vie moyennes des divers radicaux (O(1D), O(3P), OH) formés dans les
plasmas non-thermiques montre que leur formation dans la phase gazeuse et une
migration subséquente (par diffusion de Knudsen) dans le volume de pore est très peu
probable (Eliason 1991), (Hibert 1999). C’est pourquoi la présence d’espèces de courte
durée de vie dans le système poreux des solides sur une longue période peut s’expliquer
ainsi :
Une autre explication mettant en avant ces processus de surface a été proposée par
Rolland. Ce dernier suggère que c’est l’ozone qui induit une activation de la surface en
se décomposant à la surface du solide et dans le volume interne des pores pour former
190
des espèces plus actives telles que l’oxygène atomique. En effet, il a été montré que la
conversion des hydrocarbures sur le lit poreux au sein de la décharge inclut des
processus de dissociation de l’ozone avec pour résultat la formation d'oxygène atomique
en surface (Roland 2005) :
Ce mécanisme implique une consommation quantitative d’ozone qui doit donc être en
plus faible concentration en sortie de réacteur. De ce fait, les résultats obtenus montrent
qu’un tel mécanisme ne peut s’appliquer que dans le cas de l’alumine ou la
concentration d’ozone est effectivement beaucoup moins importante qu’en absence de
lit.
3500
3000
Sans lit fixe
2500
Ozone (ppm)
1500
1000
500
Al2O3
SiO2
0
50 100 150 200 250 300 350
-1
Energie Spécifique (J.L )
Les résultats précédents et les conclusions correspondantes ont été obtenus à faible
énergie. Dans cette partie, nous étendons l’étude à un large domaine d’énergie
spécifique. La température de travail, de 300 K, est largement inférieure à la température
d’activation des catalyseurs.
La valeur du coût énergétique est de 70 J.L-1 avec les billes d’Al2O3 de grande porosité.
On peut enfin remarquer que le réacteur sans lit fixe présente un coût énergétique
192
proche, i.e. une centaine de J.L-1 de celui composé d’un lit de billes de SiO2 recouvertes
de TiO2.
100
Al2O3 TiO2
-1 -1
β = 70 J.L β = 90 J.L
10
50 100 150
-1
Energie spécifique (J.L )
30 Al2O3
TiO2
20
5
10
0
0
0 50 100 150 200 0 50 100 150 200
-1 -1
Energie spécifique (J.L ) Energie spécifique (J.L )
Tout d’abord, nous avons étudié l’effet de la température sur l’oxydation de C2H2 sous
décharge électrique dans des lits de γ-Al2O3 et de Pt-Al2O3. Pour étudier l’influence de la
194
température sur la cinétique de conversion de C2H2, on place le réacteur dans un four,
dont la température peut être régulée de 300 K à 520 K.
60
40
20
La Figure 5-13 présente les taux de conversion de l’acétylène obtenus lors de différentes
expériences. Partant d’une dégradation en absence de décharge et de lit fixe à une
température de 520 K (A) nous avons introduit un lit fixe d’alumine (B), un lit fixe
195
d’alumine-platine (C), un lit fixe d’alumine-platine avec une décharge de faible énergie
(D) puis finalement un lit d’alumine-platine avec une décharge de forte énergie (E) (voir
Figure 5-14).
On peut observer que sans décharge plasma et sans lit fixe nous avons une conversion de
25 %, l’utilisation de Al2O3 permet d’augmenter la conversion à 50 %, l’utilisation de
Al2O3-Pt à 65 %, l’utilisation de Al2O3-Pt en appliquant une décharge de 20 J.L-1 à 85 %
et l’utilisation de Al2O3-Pt en appliquant une décharge de 50 J.L-1 à 90 %
Ces résultats montrent donc qu’il n’y a pas d’effet de synergie entre plasma et catalyseur
à cette température de 520 K.
80
Acétylène converti (%)
60
40
20
0
520 K Alumine Platine Faible énergieHaute énergie
Conditions opératoires
On remarque que lorsqu’on fait circuler dans le réacteur du C2H2 avec 5% d’oxygène, on
forme environ 400 ppm de CO2. Lorsqu’on active le plasma, on génère environ 600 ppm
de CO2 et doubler l’énergie spécifique ne permet pas d’améliorer la formation de CO2.
600
500
400
CO2 (ppm)
300
200
100
0
Oxygène 5 % Faible énergie Haute énergie
Conditions opératoires
5.5 Conclusions
Nous avons montré qu’à faible énergie spécifique l’extraction par la décharge électrique
de l’acétylène adsorbé sur l’alumine consiste essentiellement en une désorption de
l’acétylène.
Les configurations lits fixes d’alumine donnent les meilleurs résultats en termes de
conversion d’acétylène. Elles donnent également, comparées à toutes les autres
198
configurations, les plus faibles concentrations d’ozone. Ces résultats peuvent
s’expliquer par deux hypothèses quant aux mécanismes d‘oxydation de l’acétylène. Soit
l’oxydation de l’acétylène adsorbé à la surface des particules du lit par l’oxygène
atomique généré par des décharges de surface sur ces mêmes particules. Soit par
chimie-sorption de l’ozone qui génère un site oxygéné actif sur lequel l’acétylène vient
réagir.
L’ensemble des résultats obtenus montre que, à basse température lorsque les
catalyseurs ne sont pas actifs, l’utilisation d’une configuration en lit fixe, notamment
avec de l’alumine, peut conduire à une amélioration significative de la conversion en
acétylène. Cependant à haute température, lorsque la température d’activation du
catalyseur est atteinte, on n’observe pas de synergie entre le plasma et le catalyseur.
199
Conclusions et perspectives
Nous avons ainsi commencé par étudier un hydrocarbure léger : l’acétylène, que l’on
retrouve parmi les hydrocarbures imbrûlés et qui est précurseur des suies. Nous avons
montré qu'il était possible de l'oxyder quantitativement par des décharges dans des
mélanges pauvres en oxygène en utilisant une configuration Fil-Cylindre. Celle-ci
permet en effet d’obtenir des taux de dégradation importants de 99 % à 373 K pour des
énergies spécifiques de 100 - 150 J.L-1. Dans ce cas, le bilan de carbone est bouclé aux
alentour de 90 %, CO et CO2 étant les principaux produits d’oxydation.
Nous avons montré que la principale voie d’élimination de l’acétylène est l’oxydation de
celui-ci avec l’oxygène atomique. Les produits majoritaires issus de cette oxydation sont
le monoxyde de carbone et le dioxyde de carbone. D’autres intermédiaires stables sont
également formés, i.e. le formaldéhyde et le cétène. Une analyse de la cinétique
d’oxydation sous décharge électrique a montré que la décharge se comporte comme un
générateur d’oxygène atomique dans le cas de la dégradation de l’acétylène. Une telle
conclusion semble moins évidente dans le cas de la dégradation de l’éthane et de
l’éthylène. L’analyse cinétique montre également que les variations de la concentration
d’ozone et de la densité cumulée d’oxygène atomique en fonction des paramètres de
contrôle du procédé sont assez bien corrélée sauf dans le cas où on fait varier la
concentration en acétylène du gaz de charge. Ce résultat donne l’opportunité d’utiliser
l’ozone comme traceur de l’oxygène atomique dans un grand nombre de situations.
Dans la dernière partie de ce travail, nous avons étudié l’oxydation de l’acétylène par
des décharges réalisées en configuration Fil-Cylindre dans un lit fixe de particules. Nous
avons montré que la nature du matériau du lit fixe pouvait affecter les performances du
procédé d’oxydation en influençant le mécanisme de propagation ou par le biais de la
201
chimie de surface. Certains matériaux comme la silice conduisent à une faible
conversion de l’acétylène et une faible concentration d’ozone. Ce résultat est expliqué
par une recombinaison de surface de l’oxygène atomique, espèce à l’origine de la
formation de l’ozone et de la dégradation de l’acétylène. Nous avons montré que le
revêtement des billes de SiO2 par un dépôt de TiO2 améliore la dégradation de la
molécule d’acétylène tout en augmentant la production d’ozone. On constate que dans
ce cas, c’est la nature du matériau en surface des particules du lit qui affecte le
mécanisme de propagation des décharges. En effet, on aurait un passage de décharges de
surface à des décharges de volume. Par conséquent, les atomes d’oxygène ne seraient
pas recombinés à la surface des billes et seraient disponibles dans le volume de décharge
pour réagir avec l’acétylène et pour former l’ozone.
Les configurations lits fixes d’alumine donnent les meilleurs résultats en terme de
conversion d’acétylène. Elles donnent également, comparées à toutes les autres
configurations, les plus faibles concentrations d’ozone. Nous avons donc là encore un
comportement différent que nous avons expliqué en avançant deux hypothèses quant aux
mécanismes d‘oxydation de l’acétylène. Soit l’oxydation de l’acétylène adsorbé à la
surface des particules du lit par l’oxygène atomique généré par des décharges de surface
sur ces mêmes particules. Soit par chimisorption de l’ozone qui génère un site oxygéné
actif sur lequel l’acétylène vient réagir.
L’ensemble des résultats obtenus montrent que, à basse température lorsque les
catalyseurs ne sont pas actifs, l’utilisation d’une configuration en lit fixe, notamment
avec de l’alumine, peut conduire à une amélioration significative de la conversion en
acétylène. Cependant à haute température, lorsque les catalyseurs sont activés, on
n’observe pas de synergie entre le plasma et le catalyseur.
Les perspectives pour les travaux à venir sont d’étudier l’influence du matériau sur la
physique des décharges à l’aide de techniques comme l’imagerie rapide ou bien encore
la spectroscopie. Il serait intéressant d’étudier également l’interaction matériau-plasma
d’un point de vue chimique en terme de réactions de surface (adsorption, formations
d’espèces actives, recombinaison…).
202
Ces analyses ne pouvant être effectuées à haute pression, ces études devront être
réalisées à basse pression. Cependant, la difficulté ici résidera dans la fidélité de la
transcription des phénomènes basse pression / haute pression.
203
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Annexes
Ea
kk 0 T n e‐RT
k0 : constant de vitesse à 300
1er nombre : K0 k (cm3.s-1)
2ème nombre : n T :Température (K)
11
3ème nombre : -Ea / Ea : Energie d’activation
R (J.mol-1)
R : constante des gaz parfaits
(8,314 J.mol-1.k-1
1er nombre : K0
2ème nombre : T ‐0,5
kk 0 D 0,62
21 constante D 300 (Sieck 2000)
3ème nombre : aucun
paramètre
1er nombre : K0 / A
2ème nombre : k0 T ‐0,5 B
k D 0,62e‐T
31 constante D A 300 (Sieck 2000)
3ème nombre :
constante B
211
Ligne 2 :
1er nombre : K0 Limite basse pression :
Ea
2ème nombre : aucun kk 0 T n e‐RT
paramètre
41 (Herron 2001)
3ème nombre : aucun Limite haute pression :
paramètre
Ea'
n' ‐ RT
Ligne 3 : kk ∞ T e
1er nombre : aucun
paramètre
2ème nombre : n’
3ème nombre : -Ea’ /
R
212
ESPECES
REACTIONS
R1 R211
n + o2 => no + o n + ho => no + h
11 11
0.44D-11 0.0D+00 3220.0D+00 4.7D-11 0.0D+00 0.0D+00
R2 R212
2n + o2 => n2 + o2 n + ho2 => no + ho
11 11
0.830D-33 0.0D+00 -500.0D+00 2.2D-11 0.0D+00 0.0D+00
R3 R213
2n + n2 => 2n2 h + hn => n + h2
11 11
0.830D-33 0.0D+00 -500.0D+00 1.7D-11 0.0D+00 0.0D+00
R4 R214
n + no => n2 + o h + o3 => ho + o2
11 11
0.105D-11 0.5D+00 0.0D+00 1.4D-10 0.0D+00 470.0D+00
R5 R215
n + no2 => n2 + 2o h + ho2 => ho + ho
11 11
0.910D-12 0.0D+00 0.0D+00 8.1D-11 0.0D+00 0.0D+00
R6 R216
n + no2 => 2no h + hno => h2 + no
11 11
0.23D-11 0.0D+00 0.0D+00 3.0D-11 0.0D+00 500.0D+00
R7 R217
2o + n2 => o2 + n2 h + hno2 => h2 + no2
214
11 11
0.276D-34 0.0D+00 -720.0D+00 2.0D-11 0.0D+00 3700.0D+00
R8 R218
2o + o2 => 2o2 h + no2 => ho + no
11 11
0.245D-30 -0.63D+00 0.0D+00 4.0D-10 0.0D+00 340.0D+00
R9 R219
o + o2 + n2 => o3 + n2 no + ho2 => ho + no2
11 11
0.558D-28 -2.0D+00 0.0D+00 3.4D-12 0.0D+00 -270.0D+00
R10 R220
o + 2o2 => o3 + o2 no + hno => ho + n2o
11 11
0.862D-30 -1.25D+00 0.0D+00 4.9D-19 0.0D+00 0.0D+00
R11 R221
o + o3 => 2o2 hn + no => h + n2o
11 11
0.200D-10 0.0D+00 0.2300D+04 5.0D-11 0.0D+00 0.0D+00
R12 R222
o + n + o2 => no + o2 hn + o2 => ho + no
11 11
0.176D-30 -0.500D+00 0.0D+00 9.8D-15 0.0D+00 0.0D+00
R13 R223
o + n + n2 => no + n2 hn + ho => h2 + no
11 11
0.176D-30 -0.500D+00 0.0D+00 8.0D-11 0.0D+00 0.0D+00
R14 R224
o + no + o2 => no2 + o2 ho + h2 => h2o + h
11 11
0.269D-26 -1.80D+00 0.0D+00 7.7D-12 0.0D+00 2100.0D+00
R15 R225
o + no + n2 => no2 + n2 ho + o3 => ho2 + o2
11 11
0.345D-26 -1.80D+00 0.0D+00 1.9D-12 0.0D+00 1000.0D+00
R16 R226
o + no2 => no + o2 ho + ho => h2o + o
11 11
0.326D-11 0.18D+00 0.0D+00 4.2D-12 0.0D+00 240.0D+00
R17 R227
o + no2 + o2 => no3 + o2 ho + ho2 => h2o + o2
11 11
0.725D-27 -2.0D+00 0.0D+00 4.8D-11 0.0D+00 -250.0D+00
R18 R228
o + no2 + n2 => no3 + n2 ho + h2o2 => h2o + ho2
11 11
0.558D-28 -2.0D+00 0.0D+00 2.9D-12 0.0D+00 160.0D+00
R19 R229
215
o + no3 => o2 + no2 ho + hno => h2o + no
11 11
0.10D-10 0.0D+00 0.0D+00 8.0D-11 0.0D+00 500.0D+00
R20
o3 + n => no + o2 R231
11 ho + hno3 => h2o + no3
0.200D-15 0.0D+00 0.0D+00 11
R21 1.5D-13 0.0D+00 0.0D+00
o3 + no => o2 + no2 R232
11 ho + no3 => ho2 + no2
0.180D-11 0.0D+00 0.137D+04 11
R22 2.0D-11 0.0D+00 0.0D+00
2no + o2 => 2no2 R233
11 ho2 + ho2 => h2o2 + o2
0.140D-37 0.0D+00 0.0D+00 11
R23 2.2D-13 0.0D+00 -600.0D+00
no + o => o2 + n R234
11 ho2 + o3 => ho + 2o2
0.139D-36 0.0D+00 0.194D+05 11
R24 1.4D-14 0.0D+00 600.0D+00
no + no3 => 2no2 R235
11 ho2 + no3 => o2 + no2 + ho
0.300D-10 0.0D+00 0.0D+00 11
R25 4.0D-12 0.0D+00 0.0D+00
no2 + o3 => no3 + o2 R236
11 hno + no2 => hno2 + no
0.120D-12 0.0D+00 0.245D+04 11
R26 1.0D-12 0.0D+00 200.0D+00
2no3 => 2no2 + o2 R237
11 n2o5 + h2o => 2hno3
0.750D-11 0.0D+00 0.300D+04 11
R27 2.5D-22 0.0D+00 0.0D+00
o + n2 => no + n R238
11 h + o2 => ho2
0.106D-05 -1.000D+00 0.384D+05 41
R28 5.40D-32 -1.8D+00 0.0D+00
no + no3 => 2no + o2 7.5D-11 0.0D+00 0.0D+00
11 0.0D+00 1.0D+00 498.0D+00
0.271D-10 -0.230D+00 0.947D+03 1 85*0
R29 R239
n + no2 => n2 + o2 ho + ho => h2o2
11 41
0.700D-12 0.0D+00 0.0D+00 6.62D-29 -0.8D+00 0.0D+00
R30 2.6D-11 0.0D+00 0.0D+00
n2 + o2 => 2n + o2 0.5D+00 0.0D+00 500.0D+00
11 1 85*0
0.116D-01 -1.600D+00 0.113D+06 R240
216
R31 ho2 + ho2 + n2 => h2o2 + o2 + n2
n2 + no => 2n + no 11
11 1.9D-33 0.0D+00 -980.0D+00
0.116D-01 -1.600D+00 0.113D+06 R241
R32 ho + no => hno2
2n2 => 2n + n2 41
11 6.52D-25 -2.4D+00 0.0D+00
0.116D-01 -1.600D+00 0.113D+06 3.3D-11 0.0D+00 0.0D+00
R33 0.0D+00 1.0D+00 1420.0D+00
n2 + o => 2n + o 1 85*0
11 R242
0.498D-01 -1.600D+00 0.113D+06 ho + no2 => hno3
R34 41
n2 + n => 3n 2.6D-30 -2.9D+00 0.0D+00
11 7.5D-11 -6.0D-01 0.0D+00
0.498D-01 -1.600D+00 0.113D+06 0.0D+00 1.0D+00 340.0D+00
R35 1 85*0
2o2 => 2o + o2 R243
11 ho2 + no2 => hno4
0.332D-02 -1.500D+00 0.595D+05 41
R36 1.8D-31 -3.2D+00 0.0D+00
o2 + n2 => 2o + n2 4.7D-12 0.0D+00 0.0D+00
11 0.6D+00 0.0D+00 500.0D+00
0.332D-02 -1.500D+00 0.595D+05 1 85*0
R37 R244
o2 + no => 2o + no hno4 => ho2 + no2
11 41
0.332D-02 -1.500D+00 0.595D+05 4.1D-05 0.0D+00 1.065D+04
R38 5.7D-15 0.0D+00 11170.0D+00
o2 + n => 2o + n 0.5D+00 0.0D+00 500.0D+00
11 1 85*0
0.166D-01 -1.500D+00 0.595D+05 R245
R39 o* + h2 => ho + h
o2 + o => 3o 11
11 1.1D-10 0.0D+00 0.0D+00
0.166D-01 -1.500D+00 0.595D+05 R246
R40 o* + h2o => 2ho
no + o => n + 2o 11
11 2.2D-10 0.0D+00 0.0D+00
0.183D-06 0.0D+00 0.755D+05 R247
R41 n* + h2 => hn + h
no + n => o + 2n 11
11 4.6D-11 0.0D+00 880.0D+00
0.183D-06 0.0D+00 0.755D+05 R248
R42 n* + h2o => hn + ho
2no => n + o + no 11
11 2.5D-10 0.0D+00 0.0D+00
217
0.183D-06 0.0D+00 0.755D+05 R249
R43 n** + h2 => n + h2
no + n2 => n + o + n2 11
11 2.0D-15 0.0D+00 0.0D+00
0.830D-08 0.0D+00 0.755D+05 R250
R44 n2* + h2 => n2 + 2h
no + o2 => n + o + o2 11
11 3.8D-10 0.0D+00 3500.0D+00
0.830D-08 0.0D+00 0.755D+05 R251
R45 n2* + h2o => n2 + h + ho
2n + no => n2 + no 11
11 6.0D-14 0.0D+00 0.0D+00
0.641D-25 -2.050D+00 0.276D+04 R252
R46 n2+ + h2o => h2o+ + n2
2n + o => n2 + o 11
11 1.8D-09 0.0D+00 0.0D+00
0.275D-24 -2.050D+00 0.276D+04 R253
R47 n2+ + h2o => n2h+ + ho
3n => n2 + n 11
11 5.3D-10 0.0D+00 0.0D+00
0.275D-24 -2.050D+00 0.276D+04 R254
R48 n+ + h2o => h2o+ + n
2o + no => o2 + no 11
11 5.6D-08 -0.52D+00 0.0D+00
0.191D-29 -0.910D+00 0.303D+03 R255
R49 o+ + h2o => h2o+ + o
2o + n => o2 + n 11
11 2.6D-09 0.0D+00 0.0D+00
0.953D-29 -0.910D+00 0.303D+03 R256
R50 h2o+ + o2 => o2+ + h2o
3o => o2 + o 11
11 4.1D-10 0.0D+00 0.0D+00
0.953D-29 -0.910D+00 0.303D+03 R257
R51 h2o+ + h2o => h3o+ + ho
n + 2o => no + o 11
11 1.7D-09 0.0D+00 0.0D+00
0.660D-30 -0.230D+00 0.247D+04 R258
R52 ho+ + n2 => n2h+ + o
2n + o => no + n 11
11 2.9D-10 0.0D+00 0.0D+00
0.660D-30 -0.230D+00 0.247D+04 R259
R53 ho+ + o2 => o2+ + ho
n + o + no => 2no 11
11 5.9D-10 0.0D+00 0.0D+00
0.660D-30 -0.230D+00 0.247D+04 R260
R54 ho+ + h2o => h3o+ + o
o3 + o2 => 2o2 + o 11
218
11 2.8D-09 0.0D+00 0.0D+00
0.516D-26 -1.250D+00 0.115D+05 R261
R55 n4+ + h2o => h2o+ + 2n2
o3 + n2 => o2 + o + n2 11
11 2.4D-09 0.0D+00 0.0D+00
0.516D-26 -1.250D+00 0.115D+05 R262
R56 o4+ + h2o => h2o3+ + o2
no2 + no3 => no2 + no + o2 11
11 1.7D-09 0.0D+00 0.0D+00
0.230D-12 0.0D+00 0.160D+04 R263
R57 h2o3+ + h2o => h3o+ + ho + o2
o3 + no2 => no + 2o2 11
11 1.3D-09 0.0D+00 0.0D+00
0.100D-17 0.0D+00 0.0D+00 R264
R58 n2h+ + h2o => h3o+ + n2
n2* + n2 => 2n2 11
11 2.6D-09 0.0D+00 0.0D+00
0.300D-17 0.0D+00 0.0D+00 R265
R59 h2o+ + no => no+ + h2o
n2* + o2 => n2 + o2* 11
11 4.6D-10 0.0D+00 0.0D+00
0.100D-11 0.0D+00 0.0D+00 R266
R60 ho+ + no => no+ + ho
n2* + o2 => n2 + 2o 11
11 5.2D-10 0.0D+00 0.0D+00
0.200D-11 0.0D+00 0.0D+00 R267
R61 ho+ + no => hno+ + o
n2* + o2 => n2o + o 11
11 4.1D-10 0.0D+00 0.0D+00
0.300D-13 0.0D+00 0.0D+00 R268
R62 h2o3+ + no => no+ + o2 + h2o
n2* + o2 => n2o + o* 11
11 5.3D-10 0.0D+00 0.0D+00
0.300D-13 0.0D+00 0.0D+00 R269
R63 n2h+ + no => hno+ + n2
n2* + o2 => n2 + o2 11
11 3.4D-10 0.0D+00 0.0D+00
0.280D-10 0.0D+00 0.0D+00 R270
R64 h3o+ + no => no+ + h2o + h
n2* + no => no + n2 11
11 1.5D-12 0.0D+00 0.0D+00
0.150D-09 0.0D+00 0.0D+00 R271
R65 o2+ + h2o => h2o3+
n2* + no2 => no + o + n2 21
11 8.32D-10 2.54D+00 0.0D+00
0.100D-11 0.0D+00 0.0D+00 R272
R66 no+ + h2o => h2no2+
219
n2* + n2o => 2n2 + o 21
11 8.4D-10 2.54D+00 0.0D+00
0.800D-10 0.0D+00 0.0D+00 R273
R67 h2no2+ + h2o => h4no3+
n2* + n2o => n2 + n + no 21
11 7.8D-10 2.54D+00 0.0D+00
0.800D-10 0.0D+00 0.0D+00 R274
R68 h4no3+ + h2o => h6no4+
n2* + n2o => n2 + n2o 21
11 7.5D-10 2.54D+00 0.0D+00
0.170D-10 0.0D+00 0.0D+00 R275
R69 h3o+ + h2o => h5o2+
n2* + n => n2 + n 21
11 9.3D-10 2.54D+00 0.0D+00
0.500D-10 0.0D+00 0.0D+00 R276
R70 h5o2+ + h2o => h7o3+
n2* + o => no + n 21
11 8.1D-10 2.54D+00 0.0D+00
0.700D-11 0.0D+00 0.0D+00 R277
R71 h7o3+ + h2o => h9o4+
n2** + o2 => n2 + 2o 21
11 7.7D-10 2.54D+00 0.0D+00
0.280D-10 0.0D+00 0.0D+00 R278
R72 h9o4+ + h2o => xho5+
n2** + no => n2 + n + o 21
11 7.4D-10 2.54D+00 0.0D+00
0.360D-09 0.0D+00 0.0D+00 R279
R73 xho5+ + h2o => xh3o6+
o2* + n2 => o2 + n2 21
11 7.3D-10 2.54D+00 0.0D+00
0.500D-18 0.0D+00 0.0D+00 R280
R74 xh3o6+ + h2o => xh5o7+
o2* + o2 => 2o2 21
11 7.2D-10 2.54D+00 0.0D+00
0.500D-18 0.0D+00 0.0D+00 R281
R75 e- + h2o => h2o+ + 2e-
o2* + o3 => 2o2 + o 12
11 6.5D-11 0.0D+00 0.0D+00
0.520D-10 0.0D+00 0.284D+04 R282
R76 e- + h2o => h + ho + e-
o2* + n => no + o 12
11 5.3D-11 0.0D+00 0.0D+00
0.200D-13 0.0D+00 0.600D+03 R283
R77 e- + h7o3+ => h + h2o + h2o + h2o
n* + n2 => n + n2 12
11 2.0D-07 -0.5D+00 0.0D+00
0.170D-13 0.0D+00 0.510D+03 R284 (hypothčsD)
220
R78 e- + hno+ => ho + n
n* + o2 => no + o 12
11 2.0D-07 -0.5D+00 0.0D+00
0.970D-11 0.0D+00 0.185D+03 R285
R79 e- + h2no+ => h2o + n
n* + no => n2 + o 12
11 2.0D-07 -0.5D+00 0.0D+00
0.700D-10 0.0D+00 0.0D+00 R286
R80 e- + h4no3+ => no + h2o + h2o
n* + no2 => n2o + o 12
11 2.0D-07 -0.5D+00 0.0D+00
0.150D-12 0.0D+00 0.0D+00 R287
R81 e- + h2o+ => ho + h
n* + no2 => 2no 12
11 6.6D-06 -0.5D+00 0.0D+00
0.110D-12 0.0D+00 0.0D+00 R288
R82 e- + h2o+ => o + h + h
n* + n2o => n2 + no 12
11 2.9D-06 -0.5D+00 0.0D+00
0.220D-11 0.0D+00 0.570D+03 R289
R83 e- + h2o+ => o + h2
n* + o => n + o 12
11 2.5D-06 -0.5D+00 0.0D+00
0.330D-11 0.0D+00 0.260D+03 R290
R84 e- + h3o+ => h2o + h
n** + n2 => n + n2 12
11 2.0D-07 -0.5D+00 0.0D+00
0.500D-16 0.0D+00 0.600D+02 R291
R85 e- + h2o3+ => o2 + h2o
n** + o2 => no + o 12
11 2.0D-07 -0.5D+00 0.0D+00
0.310D-11 0.0D+00 0.600D+02 R292
R86 e- + h5o2+ => h + h2o + h2o
n** + no2 => n2o + o 12
11 2.0D-07 -0.5D+00 0.0D+00
0.150D-12 0.0D+00 0.0D+00 R293
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n** + no2 => 2no 12
11 2.0D-07 0.5D+00 0.0D+00
0.110D-12 0.0D+00 0.0D+00 R294
R88 e- + h6no4+ => no + h2o + h2o + h2o
n** + n2o => n2 + no 12
11 2.0D-07 -0.5D+00 0.0D+00
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n** + o => n + o 11
11 7.5D-11 0.0D+00 0.0D+00
221
0.700D-12 0.0D+00 0.570D+03 R296
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n** + o => n* + o 31
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R91 h2no2+ => no+ + h2o
o* + n2 => o + n2 31
11 5.3D+14 2.54D+00 8870.0D+00
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o* + 2n2 => n2o + n2 31
11 2.1D+15 2.54D+00 7670.0D+00
0.107D-34 -0.600D+00 0.0D+00 R299
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o* + n2 + o2 => n2o + o2 31
11 1.0D+14 2.54D+00 6360.0D+00
0.107D-34 -0.600D+00 0.0D+00 R300
R94 h5o2+ => h3o+ + h2o
o* + o2 => o + o2* 31
11 1.24D+16 2.54D+00 16430.0D+00
0.270D-10 0.0D+00 -0.670D+02 R301
R95 h7o3+ => h5o2+ + h2o
o* + o2 => o + o2 31
11 2.3D+15 2.54D+00 10030.0D+00
0.500D-11 0.0D+00 -0.670D+02 R302
R96 h9o4+ => h7o3+ + h2o
o* + o3 => 2o + o2 31
11 5.1D+15 2.54D+00 8320.0D+00
0.120D-09 0.0D+00 0.0D+00 R303
R97 xho5+ => h9o4+ + h2o
o* + o3 => 2o2 31
11 3.0D+14 2.54D+00 5750.0D+00
0.120D-09 0.0D+00 0.0D+00 R304
R98 xh3o6+ => xho5+ + h2o
o* + n2o => 2no 31
11 6.1D+14 2.54D+00 5000.0D+00
0.670D-10 0.0D+00 0.0D+00 R305
R99 xh5o7+ => xh3o6+ + h2o
o* + n2o => 2no 31
11 7.3D+14 2.54D+00 5000.0D+00
0.000D-10 0.0D+00 0.0D+00 R306
R100 c2h2 + o => c2ho + h
o* + n2o => n2 + o2 11
11 3.6D-20 2.80D+00 2078.5D+00
0.490D-10 0.0D+00 0.0D+00 R307
R101 c2h2 + o => c2h2o
o* + no2 => no + o2 11
222
11 2.16D-13 0.0D+00 0.0D+00 !
0.140D-09 0.0D+00 0.0D+00 R308
R102 c2h2 + ho => c2h3oi3
o* + no => n + o2 41
11 5.0D-30 -1.5D+00 0.0D+00
0.850D-10 0.0D+00 0.0D+00 3.8D-11 0.0D+00 910.0D+00
R103 0.35D+00 0.0D+00 500.0D+00
no2 + no3 => n2o5 1 85*0
11 R309
0.110D-11 0.0D+00 0.0D+00 c2h2 + ho => c2ho + h2
R104 11
no2 + no3 + o2 => n2o5 + o2 1.91D-13 0.0D+00 0.0D+00
11 R310
0.101D-26 -1.660D+00 0.0D+00 c2h2 + ho => c2h2o + h
R105 11
no2 + no3 + n2 => n2o5 + n2 2.68D-16 0.0D+00 0.0D+00
11 R311
0.101D-26 -1.660D+00 0.0D+00 c2h2 + h => c2h3
R106 11
n2o5 => no2 + no3 1.4D-11 0.0D+00 1300.0D+00
11 R312
0.549D+15 0.100D+00 0.111D+05 c2ho + o => co + co + h
R107 11
n2o5 + o2 => no2 + no3 + o2 1.60D-10 0.0D+00 0.0D+00
11 R313
0.175D+01 -1.830D+00 0.111D+05 c2ho + o2 => co + co + ho
R108 11
n2o5 + n2 => no2 + no3 + n2 2.16D-14 0.0D+00 0.0D+00
11 R314
0.175D+01 -1.830D+00 0.111D+05 c2ho + o2 => co2 + co + h
R109 31
n + no2 => n2o + o 1.69-11 0.0D+00 0.0D+00
11 R315
0.240D-11 0.0D+00 0.0D+00 c2h2o + ho => c2ho + h2o
R110 11
n + no2 => 2no 1.50D-13 0.0D+00 0.0D+00
11 R316
0.600D-11 0.0D+00 0.0D+00 c2h2o + ho => ch3oi1 + co
R111 11
e- + n2 => e- + n2* 9.00D-12 0.0D+00 0.0D+00
01 R317
r111.dat c2h2o + ho => ch2o + cho
R112 11
e- + n2 => e- + n2** 3.00D-13 0.0D+00 0.0D+00
01 R318
r112.dat cho + o => co + ho
R113 11
223
e- + n2 => e- + 2n 5.00D-11 0.0D+00 0.0D+00
01 R319
r113.dat cho + o => co2 + h
R114 11
e- + n2 => 2e- + n + n+ 5.00D-11 0.0D+00 0.0D+00
11 R320
0.0D+01 0.0D+00 0.0D+05 cho + no2 => co + ho + no
R115 11
e- + n2 => 2e- + n2+ 3.27D-11 0.0D+00 0.0D+00
01 R321
r115.dat cho + no2 => co2 + h + no
R116 11
e- + o2 => e- + o2* 2.71D-12 -0.75D+00 969.0D+00
01 R322
r116.dat cho + no => co + hno
R117 11
e- + o2 => e- + o + o* 9.62D-12 0.10D+00 -242.0D+00
01 R323
r117.dat cho + o2 => co + ho2
R117-bis 11
e- + o2 => e- + o + o 5.20D-12 0.0D+00 0.0D+00
01 R324
r117-bis.dat cho + o2 => co2 + ho
R118 11
e- + o2 => 2e- + o + o+ 8.21D-13 0.0D+00 0.0D+00
11 R325
0.0D+01 0.0D+00 0.0D+05 cho + ho => co + h2o
R119 11
e- + o2 => 2e- + o2+ 1.69D-10 0.0D+00 0.0D+00
01 R326
r119.dat cho + cho => co + co + h2
R120a 11
e- + o2 => o + o- 3.64D-11 0.0D+00 0.0D+00
01 R327
r120a.dat cho + cho => c2h2o2
R120b 11
e- + o2 + n2 => n2 + o2- 5.00D-11 0.0D+00 0.0D+00
11 R328
0.330D-28 -1.0D+00 -1.47D+03 c2h2o2 + ho => c2ho2 + h2o
R121 11
e- + o2 + o2 => o2- + o2 1.10D-11 0.0D+00 0.0D+00
11 R329
0.420D-26 -1.0D+00 1.0D+02 c2ho2 + o2 => co + co + ho2
R122 11
e- + n+ => n 2.33D-12 0.0D+00 0.0D+00
12 R330
0.350D-11 0.0D+00 0.0D+00 c2ho2 => co + cho
224
R123 11
e- + n2+ => 2n 1.4D+12 0.0D+00 3158.0D+00
12 R331
0.485D-05 -0.5D+00 0.0D+00 ch3oi1 + o => ch2o + ho
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e- + n2+ => n2 1.50D-10 0.0D+00 0.0D+00
12 R332
0.40D-11 -0.5D+00 0.0D+00 ch3oi1 + ho => ch2o + h2o
R125 11
e- + o+ => o 4.00D-11 0.0D+00 0.0D+00
12 R333
0.40D-11 0.0D+00 0.0D+00 ch3oi1 + o2 => ch2o + ho2
R126 11
e- + o2+ => o2 9.60D-12 0.0D+00 0.0D+00
12 R334
0.40D-11 0.0D+00 0.0D+00 ch3oi1 + ho2 => ch2o + h2o2
R127 11
e- + o2+ => 2o 2.01D-11 0.0D+00 0.0D+00
12 R335
3.64D-06 -0.5D+00 0.0D+00 ch3oi1 + ch3oi1 => c2h6o2
R128 11
e- + n4+ => 2n2 8.63D-11 0.0D+00 0.0D+00
12 R336
3.64D-05 -0.5D+00 0.0D+00 ch3oi1 + ch3oi1 => ch4o + ch2o
R129 11
e- + o4+ => 2o2 4.57D-10 0.0D+00 0.0D+00
12 R337
2.42D-05 -0.5D+00 0.0D+00 ch2o + o => cho + ho
R130 11
e- + no+ => no 8.00D-12 0.57D+00 1389.0D+00
12 R338
4.0D-12 0.0D+00 0.0D+00 ch2o + ho => cho + h2o
R131 11
e- + no+ => n* + o 8.2D-12 0.0D+00 -40.0D+00
12 R339
4.3D-07 0.0D+00 0.0D+00 ch4o + ho => ch3oi2 + h2o
R132 11
e- + no2+ => no + o 4.8D-20 0.0D+00 0.0D+00
12 R340
3.0D-07 0.0D+00 0.0D+00 ch4o + ho => ch3oi1 + h2o
R133 11
n+ + o- => o + n 1.92D-14 0.0D+00 0.0D+00
12 R341
2.6D-07 0.0D+00 0.0D+00 c2h3 + n => c2h2 + hn
R134 11
n+ + o2- => o2 + n 1.23D-11 0.0D+00 0.0D+00
12 R342
225
4.0D-07 0.0D+00 0.0D+00 c2h3 + o => c2h3oi4
R135 11
n2+ + o- => o + n2 1.72D-10 0.20D+00 -215.0D+00
12 R343
4.0D-07 0.0D+00 0.0D+00 c2h3 + o => c2h2o + h
R136 11
n2+ + o2- => o2 + n2 1.60D-10 0.0D+00 0.0D+00
12 R344
1.6D-07 0.0D+00 0.0D+00 c2h3 + o => c2h2 + ho
R137 11
o+ + o- => 2o 1.72D-11 0.20D+00 -215.0D+00
12 R345
2.7D-07 0.0D+00 0.0D+00 c2h3 + o2 => c2h3oi4 + o
R138 11
o+ + o2- => o + o2 1.85D-14 -0.29D+00 5D+00
12 R346
4.0D-07 0.0D+00 0.0D+00 c2h3 + o2 => c2h2 + ho2
R139 11
o2+ + o- => o2 + o 2.06D-10 1.61D+00 -193.0D+00
12 R347
9.6D-08 0.0D+00 0.0D+00 c2h3 + o2 => ch2o + cho
R140 11
o2+ + o2- => 2o2 4.62D-12 0.0D+00 169.0D+00
12 R348
4.2D-07 0.0D+00 0.0D+00 c2h3 + h2o2 => c2h4 + ho2
R141 11
o4+ + o- => o2 + o3 2.01D-14 0.0D+00 -300.0D+00
12 R349
4.0D-07 0.0D+00 0.0D+00 c2h3 + ho => c2h4oi1
R142 11
o4+ + o2- => 2o2 + 2o 5.00D-11 0.0D+00 0.0D+00
12 R350
2.0D-06 0.0D+00 0.0D+00 c2h3 + ho => c2h2 + h2o
R143 11
no+ + o- => no + o 5.00D-11 0.0D+00 0.0D+00
12 R351
4.9D-07 0.0D+00 0.0D+00 c2h4oi1 + o => c2h3oi2 + ho
R144 11
no+ + o2- => no + o2 1.79D-11 0.0D+00 1100.0D+00
12 R352
4.0D-06 0.0D+00 0.0D+00 c2h4oi1 + ho => c2h3oi4 + h2o
R145 11
no2+ + o- => no + o2 8.52D-13 0.0D+00 0.0D+00
12 R353
4.0D-07 0.0D+00 0.0D+00 c2h4oi1 + ho => c2h3oi2 + h2o
R146 11
no2+ + o2- => no2 + o2 4.4D-12 0.0D+00 -365.0D+00
226
12 R354
4.0D-07 0.0D+00 0.0D+00 c2h4oi1 + ho => c2h4o2 + h
R147 11
n+ + o => o+ + n 3.34D-13 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R355
1.0D-12 0.0D+00 0.0D+00 c2h3oi2 + o => c2h2o + ho
R148 11
n+ + o2 => no+ + o 1.60D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R356
2.6D-10 0.0D+00 0.0D+00 c2h3oi2 + o2 => c2h3o3
R149 11
n+ + o2 => o2+ + n 7.38D-14 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R357
3.0D-10 0.0D+00 0.0D+00 c2h3oi2 + o2 => co2 + ch3oi2
R150 11
n+ + o2 => o+ + no 7.37D-14 0.0D+00 -542.0D+00 !
11 R358
3.6D-11 0.0D+00 0.0D+00 c2h3oi2 + ho => c2h2o + h2o
R151 11
n+ + o3 => no+ + o2 2.01D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R359
5.0D-10 0.0D+00 0.0D+00 c2h3oi2 + c2h3oi2 => c2h4oi1 + c2h2o
R152 11
n+ + no => no+ + n 1.49D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R360
5.1D-10 0.0D+00 0.0D+00 c2h3oi4 + o2 => ch2o + co + ho
R153 11
n+ + no => n2+ + o 3.01D-14 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R361
5.0D-11 0.0D+00 0.0D+00 c2h3o3 + ho2 => c2h4o3 + o2
R154 11
n+ + no2 => no+ + no 1.10D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R362
5.0D-10 0.0D+00 0.0D+00 c2h3o3 + ho2 => c2h4o2 + o3
R155 11
n+ + no2 => no2+ + n 2.80D-12 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R363
3.0D-10 0.0D+00 0.0D+00 c2h4 + o => c2h3oi4 + h
R156 11
n+ + o + m => no+ + m 4.87D-13 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R364
1.0D-29 0.0D+00 0.0D+00 c2h4 + o => c2h2o + h2
R157 11
n+ + n + m => n2+ + m 4.05D-14 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R365
1.0D-29 0.0D+00 0.0D+00 c2h4 + o => c2h4oi2
R158 11
227
n+ + o => o+ + n 1.16D-12 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R366
1.0D-12 0.0D+00 0.0D+00 c2h4oi2 + ho => c2h3oi1 + h2o
R159 11
n2+ + o => no+ + n 9.51D-14 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R367
1.4D-10 0.0D+00 0.0D+00 c2h3oi1 => c2h3oi4
R160 11
n2+ + o => o+ + n2 2.00D+04 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R368
6.0D-12 0.0D+00 0.0D+00 ch3oi2 + o => ch2o + ho
R161 11
n2+ + o2 => o2+ + n2 1.10D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R369
4.7D-12 0.0D+00 0.0D+00 ch3oi2 + no2 => hno2 + ch2o
R162 11
n2+ + o2 => no+ + no 1.10D-11 0.0D+00 1200.0D+00 !
11 R370
1.0D-17 0.0D+00 0.0D+00 ch3oi2 + no => ch2o + hno
R163 11
n2+ + o3 => o2+ + o + n2 2.51D-12 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R371
1.0D-10 0.0D+00 0.0D+00 ch3oi2 + h2o => ch4o + ho
R164 11
n2+ + n => n+ + n2 9.56D+03 3.80D+00 5780.0D+00 !
11 R372
1.0D-11 0.0D+00 0.0D+00 ch3oi2 + ho => ch2o + h2o
R165 11
n2+ + n2 + m => n4+ + m 3.01D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R373
5.0D-29 0.0D+00 0.0D+00 ch3oi2 + ho2 => ch2o + h2o2
R166 11
o+ + n2 => n2+ + o 5.00D-13 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R374
4.9D-09 0.0D+00 0.0D+00 ch3oi2 + ch3oi2 => ch2o + ch4o
R167 11
o+ + n2 => n2+ + o 1.00D-10 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R375
4.9D-09 0.0D+00 0.0D+00 ch3oi2 => ch3oi1
R168 11
o+ + n2 => n2+ + o 2.0D-02 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R376
4.9D-09 0.0D+00 0.0D+00 ch4o + ho => ch3oi2 + h2o
R169 11
o+ + n2 => no+ + n 3.19D-14 0.0D+00 -576.0D+00 !
11 R377
1.2D-12 0.0D+00 0.0D+00 ch4o + ho => ch3oi1 + h2o
228
R170 11
o+ + o2 => o2+ + o 1.93D-12 0.0D+00 460.0D+00 !
11 R378
2.9D-11 0.0D+00 0.0D+00 c2ho + o => co2 + ch
R171 11
o+ + o3 => o2+ + o2 8.01D-12 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R379
1.1D-10 0.0D+00 0.0D+00 c2h3oi2 + o => co2 + ch3
R172 11
o+ + no => no+ + o 2.56D-10 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R380
1.0D-12 0.0D+00 0.0D+00 c2h3oi2 + no2 => co2 + ch3 + no
R173 11
o+ + no2 => no2+ + o 1.30D-12 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R381
1.6D-09 0.0D+00 0.0D+00 c2h3o3 + no => co2 + ch3 + no2
R174 11
o+ + no2 => no+ + o2 5.10D-13 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R382
5.0D-10 0.0D+00 0.0D+00 c2h4 + o => cho + ch3
R175 11
o2+ + n => no+ + o 3.82D-14 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R383
1.8D-10 0.0D+00 0.0D+00 ch + o => co + h
R176 11
o2+ + n2 => no+ + no 6.59D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R384
1.0D-16 0.0D+00 0.0D+00 ch + no => cho + n
R177 11
o2+ + no2 => no2+ + o2 1.33D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R385
6.0D-10 0.0D+00 0.0D+00 ch + no => co + hn
R178 11
o2+ + n2o5 => no2+ no3 + o2 2.00D-10 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R386
8.8D-10 0.0D+00 0.0D+00 ch2 + o2 => co + h2o
R179 11
o2+ + 2o2 => o4+ + o2 4.00D-13 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R387
2.8D-30 0.0D+00 0.0D+00 ch2 + o2 => ch2o + o
R180 11
no+ + o3 => no2+ + o2 5.25D-13 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R388
1.0D-14 0.0D+00 0.0D+00 ch2 + h2o2 => ho2 + ch3
R181 11
no+ + n2o5 => no2+ + 2no2 1.00D-14 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R389
229
5.9D-10 0.0D+00 0.0D+00 ch3 + o => ch3oi2
R182 11
no2+ + no => no+ + no2 1.62D-10 0.05D+00 68.0D+00 !
11 R390
2.9D-10 0.0D+00 0.0D+00 ch3 + o => co + h2 + h
R183 11
o2* + n => no + o 5.67D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R391
1.0D-16 0.0D+00 0.0D+00 ch3 + no2 => ch3oi2 + no
R184 11
o* + n2 => o + n2 2.31D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R392
2.6D-11 0.0D+00 0.0D+00 ch3 + no2 => ch2o + hno
R185 11
n2* + o2 => n2 + 2o 5.39D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R393
2.54D-12 0.0D+00 0.0D+00 ch3 + o3 => ch3oi2 + o2
R186 11
n2* + o2 => n2o + o 9.68D-14 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R394
7.8D-14 0.0D+00 0.0D+00 ch3 + o2 => ch3o2
R187 11
n2* + o => no + n 9.43D-10 1.1D+00 0.0D+00 !
11 R395
7.0D-12 0.0D+00 0.0D+00 ch3 + ho => ch3oi1 + h
R188 11
n2** + o2 => n2 + 2o 1.31D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R396
2.8D-11 0.0D+00 0.0D+00 ch3 + ho => ch3oi2 + h
R189 11
n2** + no => n2 + n + o 1.60D-10 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R397
3.6D-10 0.0D+00 0.0D+00 ch3 + ho2 => ch3oi2 + ho
R190 11
n2* + n2** => n4+ + e- 3.01D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R398
5.0D-11 0.0D+00 0.0D+00 ch3 + ho2 => ch4 + o2
R191 11
n2** + n2** => n4+ + e- 5.99D-12 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R399
2.0D-10 0.0D+00 0.0D+00 ch3o2 + o => ch3oi2 + o2
R192 11
o2* + o3 => 2o2 + o 4.30D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R400
5.2D-10 0.0D+00 2840.0D+00 ch3o2 + no => ch3oi2 + no2
R193 11
o2* + n2 => o2 + n2 2.80-12 0.0D+00 285.0D+00 !
230
11 R401
1.7D-10 0.0D+00 0.0D+00 ch3o2 + ho => ch4o + o2
R194 11
n2* + n2 => 2n2 1.00D-10 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R402
2.7D-11 0.0D+00 0.0D+00 2ch3o2 => 2ch3oi2 + o2
R195 11
n2* + no2 => no + o + n2 7.40D-13 0.0D+00 520.0D+00 !
11 R403
1.0D-12 0.0D+00 0.0D+00 2ch3o2 => ch2o + ch4o + o2
R196 11
n2* + n2o => 2n2 + o 2.40D-13 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R404
8.0D-11 0.0D+00 0.0D+00 ch3oi2 + o => ch3 + o2
R197 11
n2* + n2o => n2 + n + no 2.51D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R405
8.0D-11 0.0D+00 0.0D+00 c2h2 + o => ch2 + co
R198 11
n4+ + o2- => 2n2 + o2 2.07D-13 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R406
1.0D-07 0.0D+00 0.0D+00 c2h3oi2 + o => co2 + ch3
R199 11
n4+ + o- => 2n2 + o 2.56D-10 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R407
1.0D-07 0.0D+00 0.0D+00 c2h3oi2 + no2 => co2 + ch3 + no
R200 11
2n + n2 => 2n2 1.66D-12 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R408
8.3D-34 0.0D+00 -500.0D+00 c2h3o3 + no => co2 + ch3 + no2
R201 11
2n + o2 => n2 + o2 2.01D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R409
1.8D-33 0.0D+00 -435.0D+00 co + o => co2
R202 11
2o + n2 => o2 + n2 4.98D-16 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R410
2.8D-34 0.0D+00 -720.0D+00 co + ho => co2 + h
R203 11
2o + o2 => 2o2 1.66D-13 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R411
4.15D-32 -0.41D+00 0.0D+00 co + o* => co + o
R204 11
o + hn => no + h 5.00D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R412
6.6D-11 0.0D+00 0.0D+00 co + o* => co2
R205 11
231
o + ho => o2 + h 8.00D-11 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R413
2.3D-11 0.0D+00 -110.0D+00 co2 + n => co + no
R206 11
o + ho2 => o2 + ho 3.20D-13 0.0D+00 1709.0D+00 !
11 R414
2.7D-11 0.0D+00 -224.0D+00 co2 + o* => co + o2
R207 11
o + h2o2 => ho2 + ho 2.01D-10 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R415
1.4D-12 0.0D+00 2000.0D+00 co2 + n* => co + no
R208 11
o + hno => no + ho 3.60D-13 0.0D+00 0.0D+00 !
11 R416
6.0D-11 0.0D+00 0.0D+00 c2h2o + o => ch2 + co2
R209 11
o + hno2 => no2 + ho 3.80D-12 0.0D+00 680.0D+00 !
11 R417
2.0D-11 0.0D+00 3000.0D+00 e- + c2h2o => e- + ch2 + co
R210 01
n + hn => h + n2 r417.dat
11
2.5D-11 0.0D+00 0.0D+00
232
Michaël REDOLFI
MOTIVATIONS
post-traitement à l’échappement
233
MOTIVATIONS
y y
C H + x + O → xCO + H O
x y 4 2 2 2 2
Gandhi H. S., Graham G. W. et McCabe R. W.. Journal of Catalysis. 216, 433-442 (2003)
MOTIVATIONS
VOIES EXPLOREES
HC
Moteur CTV Oxydation au bout de 2 mn
600 °C 300 °C (inertie)
HC
Moteur CCC Activation catalyseur plus
600 °C 300 °C (immédiat) rapide
Adsorbants
HC HC retenus
Moteur Aucun HC, aucune oxydation
25 °C HC
Moteur Oxydation HC piégés
600 °C
Procédés plasma
Milieu ionisé
Réaction de dissociation
e- + N2 e- + 2N
e- + O2 e- + 2O
e- + H2O e- + OH +H
Objetifs
Objectif de l’étude
Procédés plasma
PLAN
Système de décharge
Avalanche Streamer
Anode Anode
-----
Echarge d’espace >E -- - -- -
------ -
Echarge d’espace =E
ELaplacien +++
+++ +++
E
Echarge d’espace > E +++ ++++++
e- + N2 N2+ + 2e-
Taille avalanche
e- + O2 O2+ + 2e-
Cathode Cathode
Décharges
filamentaires
Anode Anode
Propagation
Arc
Cathode Cathode
Centaines de ns
Période = 10 ms
100 Ω
Tension continue transformée en tension impulsionnelle
10 mm
20 mm
Électrodes dissymétriques
35
Courant
30
Paramètres Valeurs
Tension (kV)
Courant (A)
25
20
Tension 15-30 kV
Courant 20-100 A
15 Tension
Énergie par pulse 15-60 mJ
10 Temps de montée 20 ns
5 Durée du pulse 200 ns
E = ∫ ( Tension × Courant)dt
pulse
E pulse (J) × F (s -1 )
Energie Spécifique (J/L) =
Débit (L/s)
Bilan de matière
?
[HC ]résiduel [CO ] × 100
Taux résid uel = × 100 RCO =
[HC ]charge [HC ]charge
RCO 2 =
[CO2 ] × 100
[HC ]charge
10
1
β = − [HC] = [HC]charge exp(− E )
pente β
1
0,1
Suies
(Aggadi 2006)
Condensation
Hydrocarbures
Aromatiques
Polycycliques
Hydrocarbure
sélectionnés :
Naphtalène
Toluène Composés
Organiques
HC CH Acétylène Volatils
Directive n° 2002/3/CE
-1
β = 250 J.L
100 sccm
10 C2H2 = 1000 ppmc
FC 373 K FC 300 K
-1
β = 75 J.L
-1 β = 110 J.L
80 20
(%)
CO22 (%)
CO(%)
(%)
FC 373 K FC 373 K
60 15
FC 300 K
CO
FC 300 K
enCO
enen
Rendementen
Rendement
40 10
Rendement
Rendement
MPP 300 K MPP 300 K
20 5
50 100 150 200 250 300 50 100 150 200 250 300
-1
Energie Spécfique (J.L ) -1
Energie spécifique (J.L )
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DE LA
RÉACTIVITÉ DE L’ACÉTYLÈNE
50
C-H
Aldehyde
0 C=O
volume post-décharge
spatiale (2.10-1 cm3)
dc d
i = W d + Rd
i i
dneε e dt
= Pel − Pcoll dc
pd
dt - i = W pd + R pd
dt i i
transfert de masse
Puissance électrique
absorbée par les électrons
Taux de production
Puissance électrique
dissipée par collisions avec les électrons Taux de variation par diffusion
Equation d'énergie électronique = équilibre entre :
énergie déposée uniformément et localement dans la décharge
énergie consommée par des processus collisionnels
1 2 3
Modèle inclut:
90 espèces
400 réactions
246
Trois hypothèses
15
-3
10
OH
14 2 2 3 2
10
10
13
2 2 3 2
3
22
12
10 2 2 2
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10
Temps (ns)
70 ns 25 ms
Espèces actives majoritaires :
Décharge Post-décharge temporelle
N, O, O3 (accumulation)
247
CH2=CO
22
2 2
2 2
15 CO2
10 CH2O 2 2
2
2
22
2
14
2
2
2
22 2
10
1 2 3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 10 10 3 2
Temps (ns)
Oxydation de C2H2 par O en post-décharge temporelle
1000
Concentrations (ppmc)
HT C 2H 2
800
600
CO
400
200
CH2CO CH2O CO2
5 10 15
Temps de séjour (s)
Tséjour = 20 s : 70 % C2H2 converti
40 Expérimentale 20 °C
-1
β = 250 J.L
20
100 200 300
-1
Energie Spécifique (J.L )
100 sccm ts 20 s
Rendement en CO (%)
15
60
20 5
Expérimentale 300 K Expérimentale 300 K
ÉTUDE NUMÉRIQUE DE LA
RÉACTIVITÉ DE L’ACÉTYLÈNE
Prise en compte
volumes morts
Puissance
k P k P V
β= 3 β= 3 × réacteur
k k n Dt k k n Dt NV
2 1 e 2 1 e streamers
ÉTUDE NUMÉRIQUE DE LA
RÉACTIVITÉ DE L’ACÉTYLÈNE
Hypothèses
Ethane Ethylène
βcalculé (J.L-1) 7200 20
βmesuré (J.L-1) 200 170
Réacteur FC
373 K
résiduel (%)
10
Naphtalène 5 % O2
-1
β = 20 J.L 100 sccm
HC = 1000 ppmc
1
0,1
50 100 150
-1
Energie spécifique (J.L )
Naphtalène Toluène
βcalculé (J.L-1) 15 120
βmesuré (J.L-1) 20 160
30
20
Rendement en CO (%)
Naphtalène
Rendement en CO2 (%)
20
15 Naphtalène
10
10
Toluène
5
Toluène
1,0
1,0
0,8 0,8
Intensité (u.a.)
Intensité (au)
0,6 0,6
Toluène
0,4 Naphtalène
Naphtalène 0,4 700 ppmc
Toluene
0 – 10 ppmc
0,2 0,2
50 30 3
Intensité (au)
Intensité (au)
O
OH
40 O
O
20
30 Blanc O
O OH
Naphtalène O
et / ou
OH
20 O
H
10
NO2
O
O
10
0
16 18 63 64 65 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Temps de rétention (mn) Temps de rétention (mn)
Ester et/ou ester-acide phtalique Ester-acide + molécules mono-aromatiques
Formation de phtalates
254
2000 CO
Billes d’alumine
Billes d’alumine
Purgées de CO2
(Catalyse) 1500
Billes de verre
Billes dede
recouvertes verre
dépôt
recouvertes de dépôt
(8 h de décharge) 1000
Naphtalène + décharge
500
CONCLUSIONS
β Fil-Cylindre
(J/L)
Toluène 373 K 160
Acétylène 373 K 75
Naphtalène 373 K 20
Premières études :
Plasma-catalyse déNOx
Oxydation de HC : Résultats disparates : Améliore oxydation, améliore sélectivité ou
ne change rien
Objectif :
Particules de 2 mm de diamètre
Réacteur FC
3 373 K
Valeurs normalisées /
2,5 5 % O2
100 sccm
sans lit fixe
2 C2H2 = 1000 ppmc
1,5
1 β
0,5
0
Silice Sans lit Dioxyde Alumine
de titane grande
/ Silice porosité
Décharges de volume
O3 + S S-O + O2 [O3]lit < [O3] FC
Décomposition de O3
Activation de la surface [C2H2]res-lit < [C2H2] res FC
O + O2 O3 Réaction O3/HCads β lit<β
βFC
Décharge volume
3 Faible activation de surface par O3
2,5
Valeurs normalisées /
adsorbé 300 5 % O2
CO et CO2 produits (ppmc)
1000 CO
250
20 J.L-1
800
C2H2 200
600 désorbé
150
400 CO2
100
200 50
activation de surface suivie d’une réaction des HC avec les sites actifs de surface
259
V. Conclusions et perspectives
Conclusions et perspectives
Etude Acétylène
Orienter l’étude vers l’élaboration de matériaux pouvant être activés sous plasma
Conclusions
Perspectives
Imagerie, spectrosopie…
Michaël REDOLFI