GM GR Hse 002 - FR - 1
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GM-GR-HSE-002
Hygiène-Santé, Sécurité et
Environnement dans les
laboratoires
SOMMAIRE
1. Objet .................................................................................................................................... 4
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Guide et Manuel Sécurité Groupe
1. Objet
Ce Guide de Bonnes Pratiques a pour objectif de fournir des recommandations permettant
d’assurer des conditions de travail saines et en sécurité au sein des laboratoires.
Ces recommandations ont trait à la conception des installations et aux activités des laboratoires.
Elles ne sont applicables que si elles ne rentrent pas en conflit avec des exigences réglementaires
locales 1. Il appartient aux responsables de laboratoire de s’assurer de cette compatibilité.
Ce Guide de Bonnes Pratiques n’a pas pour vocation d’être exhaustif quant aux recommandations
à appliquer. Il pourra notamment être utilisé comme support (« check-list ») lors d’une évaluation
des dispositions mises en œuvre par le laboratoire dans les domaines de l’Hygiène-Santé, de la
Sécurité et de la protection de l’Environnement.
Il est destiné à s’enrichir des Bonnes Pratiques observées à l’occasion des évaluations évoquées
ci-dessus.
2. Champ d’application
Ce Guide de Bonnes Pratiques est destiné à toutes les Entités du Groupe TOTAL, quel que soit le
pays.
4. Documents de référence
• Règlement européen n°1272/2008 relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage
des substances et des mélanges (CLP)
• Règlement européen REACH n°1907/2008
• Document Groupe TOTAL HSE-SRD-010 « Risque électrostatique lors de la manipulation
de liquides inflammables »
• Directive Groupe TOTAL DIR-GR-ENV-003 « Gestion des déchets »
• Guide Groupe TOTAL GM-GR-HIS-012 « Référentiel REACH / CLP »
• Triolet J., Capois J., Gautret de la Moricière G., Lê Quang X., Petit J.-M., Protois J.-C. et
Rocher M., La conception des laboratoires de chimie, Cahiers de notes documentaires -
Hygiène et sécurité du travail - n°188, Document ND 2173-188-02, INRS, 2002
• Globally Harmonized System of Classification and Labelling of Chemicals, Fourth revised
edition, United Nations, 2011
1
En France, on se reportera en particulier au Code du Travail « Aménagement des locaux et lieux de
travail » pour l’ensemble des obligations qui incombent au chef d’établissement.
La plupart des recommandations du présent Guide de Bonnes Pratiques se basent sur des normes ou
réglementations européennes et / ou françaises.
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Dans ce Guide de Bonnes Pratiques ne sont traités que les sujets suivants :
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A. Aménagements
Le passage entre les paillasses doit être suffisamment large (≥ 0.8 mètre).
Les fenêtres des bâtiments doivent être en verre adapté pour éviter la projection de
fragments de verre dangereux lors d’un choc éventuel, ou être munies de protections
équivalentes.
Prévoir une signalisation spécifique lors de manipulations de produits très dangereux tels
que l’acide fluorhydrique, l’H 2 S, ... La signalisation (pictogrammes) est une mesure de
prévention qui doit être appliquée lors de l’aménagement des locaux et intégrée dans tout
processus de gestion des modifications.
L’éclairage doit être suffisant (au moins 100 lux au niveau des passages et, en fonction du
type de tâche - nécessitant la perception de détails, ou pas - de 300 à 500 lux au poste de
travail). Les phénomènes de fluctuation de la lumière ne doivent pas être perceptibles et ne
doivent pas provoquer d’effets stroboscopiques. Les locaux de travail doivent autant que
possible disposer d’une lumière naturelle suffisante.
Les évacuations d’eaux usées au sol ou sur les paillasses ne doivent pas donner lieu à des
émanations. Il est recommandé de s’assurer de la présence d’eau dans les cloches
siphoïdes, où l’on pourra aussi mettre un mélange d’eau et de glycérine qui s’évapore
moins rapidement. L’utilisation de cloches siphoïdes à boule permet d’éviter les remontées
d’odeurs « à sec ». Les évacuations sur paillasses non-utilisées seront condamnées.
D’une manière générale, il est important de prendre en compte l’analyse des risques de
l’activité pour définir les mesures particulières de protection, comme la résistance au feu ou
à l’explosion, …
Les espaces de bureaux seront séparés des laboratoires. Ils seront en outre munis d’un
accès indépendant.
Les matériaux utilisés ou recommandés pour les sols, les plans de travail, les ventilations,
les hottes, les placards, … des laboratoires doivent être compatibles avec les produits
chimiques utilisés.
Il est conseillé de solliciter l’avis du médecin du travail pour toute nouvelle installation.
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Ventilation générale
Elle assure la qualité de l’atmosphère par un apport permanent d’air frais « neuf ». Lorsque les
fenêtres ne peuvent être maintenues ouvertes, ou lorsque le taux de renouvellement doit être
élevé, cette ventilation est mécanique. Pour les bureaux et salles de réunion, le débit d’air neuf
sera au moins de 25 m3/h par occupant. Pour les salles de chimie et assimilées, considérées
comme « locaux à pollution spécifique », le taux de renouvellement horaire de l’air sera compris
entre 6 et 12 (par heure), sauf si une analyse de risques préconise un taux de renouvellement
différent. Il y a des exceptions pour les salles à air conditionné ou celles dont la température doit
être maintenue constante. L’attention est attirée sur le risque de légionellose en cas de
conditionnement de l’air par un circuit ouvert refroidi à l’eau.
Le laboratoire doit être en légère dépression par rapport aux couloirs et bureaux adjacents (de
l’ordre de 10 à 20 pascals) de manière à assurer un confinement des émanations en cas
d’épandage ou de fuite accidentelle de réactifs ou de solvants. Il est important de prévoir des
dispositifs visuels - à l’entrée du laboratoire - permettant de contrôler cette dépression. Dans ce
cadre, le maintien de portes et fenêtres fermées est un point critique.
Dans certaines situations, l’air aspiré peut être contaminé accidentellement (en cas de
dysfonctionnement des unités voisines du laboratoire). Une analyse doit permettre de trouver la
meilleure solution pour prévenir ce risque, notamment par l’installation de détecteurs dont la
maintenance sera assurée comme pour les autres équipements du laboratoire.
Une humidité relative supérieure à 40 % permet d’assurer le confort des opérateurs et de réduire
les risques liés à l’électricité statique.
Note
Le circuit de l’air à l’intérieur de bâtiments doit être pris en compte pour l’implantation des
détecteurs de gaz et d’incendie ainsi que pour l’implantation d’appareils spécifiques (mesure du
point éclair, HFRR, …).
Ventilation locale
La ventilation générale opère par dilution des polluants mais est susceptible de laisser un niveau
de pollution résiduelle au point d’émission. Il faut donc, à chaque fois que des émissions de
produits dangereux peuvent survenir, utiliser une ventilation locale, de type hotte aspirante,
sorbonne, boîte à gants, ...
Les sorbonnes sont des enceintes normalisées, ventilées en dépression, qui aspirent l’air du
laboratoire et le rejettent dans l’atmosphère extérieure au moyen d’un ventilateur. L’air rejeté ne
doit pas être recyclé. Le rejet à l’extérieur doit se faire à une hauteur suffisante de telle sorte qu’il
ne puisse être aspiré par les prises d’air ou les fenêtres à proximité. Il est possible que pour
certains polluants, le rejet dans l’atmosphère soit réglementé. Dans de tels cas, on installera un
épurateur dans le circuit.
L’Annexe IV précise les exigences de la réglementation française au niveau de la ventilation de
laboratoire et fournit des recommandations pour l’utilisation et le contrôle périodique des
sorbonnes et autres dispositifs de ventilation.
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C. Protection incendie
Détecteurs d’incendie
Les détecteurs d’incendie doivent être adaptés au contexte : détecteur de fumée par ionisation (ce
type de détecteurs n’est cependant plus autorisé pour les nouvelles installations), détecteur de
flamme (UV, IR ou UV-IR), détecteur de fumées.
Les détecteurs doivent être connectés à un système d’alarme susceptible d’alerter du personnel
présent en permanence (par exemple, le poste de garde du site). L’asservissement d’un système
d’extinction automatique à la détection est à considérer avec circonspection, et au cas par cas
(possibilité de déclenchement sur fausse alarme, effet des moyens d’extinction sur des matériels
fragiles, …).
Extincteurs
Les extincteurs à poudre, au CO 2 ou à eau pulvérisée (localisation à définir, en fonction des
risques, avec le Service Sécurité du site) doivent être contrôlés annuellement. Leur remplacement
doit se faire sans délai après usage ou en cas de péremption.
D. Utilités
Les matériaux utilisés pour les tuyauteries doivent être compatibles avec les gaz ou liquides
véhiculés. Les tuyauteries doivent être visibles et accessibles. Leur marquage doit être clair et
lisible. Ce marquage doit inclure le sens du flux et le type (nom) du fluide. Il peut, en outre, obéir à
un code de couleurs.
E. Gaz de laboratoire
Les bouteilles de gaz doivent être stockées à l’extérieur du laboratoire, dans une zone bien
ventilée, en position verticale, dans un rack muni de chaînes de maintien.
Si les bouteilles (ou les racks) de gaz sont raccordés à l’installation au moyen de flexibles, ces
derniers doivent être munis d’un dispositif « anti-fouettement ».
Il ne doit pas y avoir de bouteilles de gaz dans les laboratoires. En cas d’obligation technique (par
exemple, un étalonnage), il y a lieu d’installer un espace facilement accessible dédié à cet effet
(par exemple, une armoire ventilée et résistante au feu) avec un détecteur adéquat.
Une vanne d’arrêt doit exister sur le circuit de distribution de gaz inflammables ou toxiques (si
possible à l’extérieur du laboratoire, dans un lieu protégé et facilement accessible). Clapets anti-
retour et soupapes doivent être clairement identifiés et accessibles.
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G. Équipements électriques
La réglementation en matière de protection électrique doit être scrupuleusement appliquée. Les
armoires et coffrets électriques doivent être tenus fermés à clef. Le branchement des appareils
électriques se fera par raccordement au plus près, en évitant toute rallonge ou prise volante. Tout
sera fait pour éviter le contact avec des conducteurs sous tension.
Les vérifications périodiques électriques et les interventions sur du matériel électrique ne peuvent
être réalisées que par du personnel habilité, en application de la législation locale. Il est
recommandé d’évaluer en détails l’ensemble de l’installation électrique tous les cinq ans.
Un dispositif d’arrêt d’urgence (bouton coup de poing) destiné à couper l’alimentation de
l’ensemble des appareils fixes et de toutes les prises de courant - à l’exclusion des ventilateurs
d’aspiration - peut être installé à proximité de la porte du laboratoire.
Les réfrigérateurs doivent être d’un modèle agréé pour les laboratoires. Généralement l’éclairage
intérieur est supprimé, le thermostat et l’interrupteur sont placés à l’extérieur. Les modifications
apportées doivent être d’origine. Il est déconseillé de réaliser ou de faire réaliser ces modifications
après achat. Si un réfrigérateur doit être placé en zone explosive, tout son équipement électrique
doit être situé en dehors de la zone (par exemple, oléothèque réfrigérée). Ils ne doivent pas être
utilisés pour stocker des denrées alimentaires.
Il est préconisé de protéger les équipements électriques avec un différentiel de 30 mA.
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Les produits chimiques doivent respecter des règles de séparation entre réactifs incompatibles :
2
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Nations, 2011
Un liquide inflammable est un liquide dont le point d’éclair est inférieur ou égal à 93°C. Les liquides
inflammables sont classés en quatre catégories, sur base du point d’éclair et du point initial d’ébullition,
comme indiqué dans le tableau suivant.
Liquides inflammables
Catégorie Critère
1 Point d’éclair < 23°C et point initial d’ébullition ≤ 35°C
2 Point d’éclair < 23°C et point initial d’ébullition > 35°C
3 Point d’éclair ≥ 23°C et ≤ 60°C
4 Point d’éclair > 60°C et ≤ 93°C
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Il sera fait référence au Guide Groupe GM-GR-HIS-012 « Référentiel REACH / CLP » qui
décrit les éléments clés à prendre en compte pour la mise en conformité avec la
réglementation REACH et certains éléments de la réglementation CLP. Ce référentiel se
présente sous forme de questionnaire.
Il est souvent nécessaire de disposer d’une oléothèque réfrigérée (environ 4°C) pour le stockage
des échantillons d’hydrocarbures légers. Plusieurs sites industriels ont utilisé, à cette fin, d’anciens
conteneurs maritimes (20 ou 40‘), avec revêtement interne inox, après modifications (deux portes
« anti-panique », pose d’un sol antidérapant et d’étagères métalliques, extincteurs, explosimètres,
éclairage antidéflagrant, groupe « froid » et évaporateur antidéflagrants, …). Ces modifications ont
reçu l’aval des Services Sécurité des sites industriels concernés.
Lors d’opérations de transvasement, il est important de veiller à se prémunir contre les risques liés
à l’électricité statique (se référer au document HSE-SRD-010).
3
REACH est une obligation réglementaire exclusivement européenne.
4
En fonction du tonnage (production inférieure à une tonne par an), il se peut que l’enregistrement d’une
substance ne soit pas obligatoire. En outre, il est également possible que l’échéance d’enregistrement aille
jusqu’à 2018. Par ailleurs, certaines substances sont exemptées d’enregistrement (substances naturelles,
pétrole brut, …).
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Zone
Caractéristiques
(gaz / vapeur)
Emplacement où une atmosphère explosive consistant en un mélange
Zone 0 avec l’air de substances inflammables sous forme de gaz, vapeur ou de
Z0 brouillard est présente en permanence ou pendant de longues périodes ou
fréquemment
Tout laboratoire doit être en possession de son document relatif à la protection contre l’explosion,
incluant le plan de zonage argumenté et approuvé par l’organisme compétent.
En principe, les laboratoires où sont manipulés des produits susceptibles de générer une
atmosphère explosive sont considérés (sauf cas particuliers, comme les analyses de GPL) comme
zone 2. Par contre, pour les laboratoires qui disposent de système de protection par
aspiration/dilution à la source ou par aspiration / dilution générale, la notion de zone n'existe plus
car on agit sur la teneur explosive de l'atmosphère par une ventilation forcée. On parle pour ces
locaux de « volumes protégés ».
Dans tous les cas, la notion de « volume protégé » doit s'accompagner de mesures
compensatoires lors de défaut ou de défaillance des systèmes de ventilation :
Surveillance
Surveillance par détecteurs d’explosivité
Surveillance fonctionnement ventilation (pour le laboratoire en général)
Mise hors tension du matériel électrique non certifié pour utilisation en zone 2
Tout matériel utilisé dans la zone protégée ne peut être du matériel ordinaire que si le risque
d'explosion est prévenu par l'utilisation concomitante de mesures particulières de protection,
comme la dilution continue ou l'aspiration à la source, et de mesures compensatoires citées ci-
dessus.
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Le matériel de ventilation et d'extraction doit être certifié anti-étincelle et tout le matériel entrant
dans la chaîne de sécurité des « volumes protégés » doit être adapté à la zone 2 (ventilateurs,
interrupteurs de mise en service, capteurs de pression, détecteurs de gaz, arrêts d'urgence, …).
J. Effluents
Effluents gazeux
Les effluents gazeux des hottes / sorbonnes / … doivent être connectés à un réseau de collecte.
Ce réseau doit être équipé d’un système approprié de traitement des effluents gazeux, permettant
de se conformer à la réglementation locale en vigueur.
Rejets aqueux
Trois réseaux existent au niveau des rejets aqueux :
Le réseau des eaux usées. Ce réseau est équipé d’un bassin « de calamité » qui est situé
en amont de l’installation de traitement des eaux usées et qui peut être isolé en cas
d’urgence.
Le réseau pluvial.
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8. Principes de fonctionnement
A. Les interdits
Sauf autorisation particulière en des lieux balisés distincts des salles de travail, il est interdit de :
Fumer
Manger ou boire
L’utilisation des téléphones portables non ATEX est réglementée de façon précise sur chaque site.
B. Formation - Habilitation
Avec ou sans Système Qualité, le laboratoire doit avoir une procédure de formation / habilitation
de ses opérateurs, l’appliquer et la tracer. La mise en œuvre de ce processus est l’occasion de
rappeler les consignes d’hygiène, de sécurité et de respect de l’environnement, générales et
spécifiques. Les personnels extérieurs intervenants doivent satisfaire aux exigences d’habilitation
sécurité selon les règles en usage dans le site industriel.
L’étape de formation / habilitation des opérateurs doit contribuer à développer leur sens critique et
les amener, de manière permanente, à se poser les questions :
Que ferais-je ?
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Les femmes enceintes doivent prendre contact avec le médecin du travail dès le début de
la grossesse pour déclencher une première visite médicale afin de réévaluer la
compatibilité entre les tâches liées au poste et l’état de grossesse et de les soustraire aux
risques professionnels.
Il ne peut être fait appel aux salariés sous contrat à durée déterminée et aux salariés des
entreprises de travail temporaire pour des travaux qui peuvent comporter l’exposition à
certains agents (par exemple, article D. 4154-1 du code du travail français) :
Liste partielle en prenant en compte le contexte des laboratoires de contrôle des sites
industriels :
Acide fluorhydrique
Chlore gazeux
Dioxyde de manganèse
Benzidine et homologues
O-Toluidine
Chlorométhane
Tétrachloréthane
Sulfure de carbone
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Sont obligatoires :
Lunettes de sécurité
Elles permettent la protection contre les atteintes directes (brûlures chimiques et thermiques,
lacérations, contusions) et indirectes (radiations thermiques). Elles doivent permettre la protection
latérale. Elles ne garantissent cependant pas une étanchéité parfaite et, si des projections sont à
craindre pendant une manipulation, le port d’un écran facial ou de lunettes couvrantes étanches
est recommandé.
Il est rappelé que le port de lentilles de contact diminue l’irrigation de l’œil et peut empêcher le
lavage rapide des yeux en cas de projection. Des lunettes de sécurité correctrices peuvent être
mises à disposition des opérateurs.
Vêtements de protection
Blouse fermée à manches longues ou bleu de travail. Les modèles doivent être sélectionnés pour
pouvoir être enlevés rapidement en cas de souillure ou de contamination et doivent être résistants
au feu (ils ne doivent ni propager la flamme, ni se recroqueviller à la chaleur). Les vêtements de
protection doivent être enlevés et collectés dès qu’ils sont souillés par un produit dangereux pour
éviter toute imprégnation des vêtements protégés. Ils doivent être lavés selon un processus tenant
compte de leur utilisation.
Si de grandes quantités de produits dangereux doivent être manipulées, on doit utiliser des
vêtements spéciaux imperméables.
Des vêtements antistatiques devront être utilisés en fonction de l’analyse des risques liés aux
tâches.
Chaussures de sécurité
Elles peuvent être d’un type allégé, mais sont obligatoirement fermées, à semelles antidérapantes,
antistatiques et à bouts renforcés pour toute manipulation d’objets ou d’échantillons lourds.
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Gants haute température pour les produits très chauds (par exemple, des cendres)
Les gants ont une action protectrice limitée dans le temps. Les produits chimiques peuvent migrer
à travers la membrane constitutive du gant (phénomène de perméation). Les gants peuvent subir,
de plus, une dégradation chimique ou mécanique. Ils doivent donc être changés fréquemment. Les
gants à usage unique doivent être jetés immédiatement après le contact avec des produits. Les
gants souillés doivent être traités comme des déchets dangereux nécessitant une filière
d’élimination adéquate.
Le retrait des gants doit se faire en évitant de souiller la main découverte.
Protection de la tête
Le port du casque de sécurité est à réserver pour les travaux sur site tels que les travaux en
hauteur ou dans des lieux de stockage avec risque de chute d’objets. Il s’impose aussi pour le
travail dans les unités pilotes.
En relation avec l’étude de poste, les cheveux flottants pourront ne pas être autorisés et seront
attachés le cas échéant.
Protections auditives
La protection des oreilles est obligatoire dans les zones où le niveau de bruit est supérieur à 85 dB
(selon la réglementation européenne). Il existe des bouchons d’oreille, des bouchons moulés
personnalisés ou des casques « antibruit ».
Protection respiratoire
Les opérations habituelles doivent pouvoir se faire en toute sécurité, sans protection respiratoire
individuelle. Il est cependant nécessaire de recourir à cette dernière pour des opérations
spécifiques pouvant provoquer des émanations de produits toxiques (par exemple,
échantillonnage et analyse de produits contenant de l’H 2 S), de vapeurs ou de poussières. Les
masques filtrants ne peuvent être utilisés que si la ventilation est assurée par un courant d’air frais
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et s’il n’y a pas de risque de sous-oxygénation (O 2 > 20 % vol). Dans les autres cas, l’utilisation de
l’ARI s’impose (selon les règles de formation, d’habilitation et d’utilisation).
A titre d’exemple :
• Électrisation ou
électrocution par contact
Appareil direct ou indirect • Conformité à la réglementation locale en
électrique • Inflammation, explosion vigueur
par des étincelles ou une
partie très chaude
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• Implosion de l’appareil et
projections d’éclats
• Utilisation d’équipements appropriés
Opération sous vide • Aspiration d’un liquide et
dont la verrerie supportant le vide
mélange imprévu de
liquides
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• Casse du bouilleur et
inflammation • Examiner le matériel pour déceler
une éventuelle fêlure ou fuite, ou
• Arrêt de la réfrigération
prévoir un remplacement
provoquant une pollution
Distillation systématique des ballons après x
de l’atmosphère
atmosphérique tests, ou utiliser des ballons en
• Explosion due à une
quartz
mise à l’atmosphère non
• Respect des procédures de mise à
contrôlée
l’atmosphère en fin de distillation
• Casse du ballon
• Éclatement du récipient
si le gaz ne peut pas • Installer l’appareil sous sorbonne
Réactions produisant s’échapper, explosion si • Installer un détecteur de gaz
un dégagement le gaz est inflammable • Porter des appareils respiratoires, si
gazeux • Dégagement de vapeurs nécessaire
toxiques
• Du fait de la sensibilité
• Installer le dispositif d’analyse de
de cette analyse,
façon à ne pas perturber le flux
Analyse du point l’opérateur est tenté de
laminaire de ventilation ou prévoir
d’éclair mettre la ventilation
une aspiration locale adaptée (de
momentanément à
faible flux, type hotte ou boa)
l’arrêt
• Dégagement de vapeurs
Évaporation / toxiques et /ou • Installer l’appareil dans une sorbonne
séchage inflammables
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Pour les laboratoires concernés par la microbiologie, il convient de prendre des précautions
relatives aux risques, en particulier en ce qui concerne la destruction des milieux de culture
avant élimination.
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En plus de la classification des produits, les matières dangereuses doivent être classées pour
le transport, selon le règlement ADR.
Pictogrammes transport
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5. Nouveaux produits
Tout nouveau produit approvisionné par le laboratoire ne peut être réceptionné que s’il est
accompagné de sa Fiche de Données de Sécurité dans la langue de l’utilisateur (se référer
aux procédures d’achat de la Branche ou du site).
Le règlement européen REACH impose, pour chaque substance, que le producteur précise
les emplois autorisés et préconise les mesures de gestion des risques, si nécessaire. Il
convient de vérifier que le fournisseur dispose, le cas échéant, d’une FDS au format REACH 5,
que l’usage qui en sera fait au laboratoire est bien prévu parmi les usages décrits et que la
mise en œuvre de la substance est conforme aux prescriptions de la fiche de sécurité,
en particulier celles figurant dans le scénario d’exposition correspondant à l’usage fait du
produit au laboratoire.
Les tonnelets de 30 et 60 litres ainsi que les fûts de 200 litres répondent à la norme la plus
sévère (X) du groupe d’emballage I et ne nécessitent pas de double emballage.
Même s’ils sont exemptés de déclaration (quantité limitée en transport routier), il est
recommandé de mettre en œuvre un double emballage pour tous les petits échantillons
jusqu’à 5 litres. L’étiquetage reste cependant obligatoire.
Les tambours sont ensuite fermés par des couvercles métalliques cerclés. Afin d’éviter
toute ouverture intempestive, ce cerclage est verrouillé par un clip en plastique.
5
Il est à mentionner à nouveau que REACH est une obligation réglementaire exclusivement européenne.
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Nature du produit (de façon précise et pas seulement la référence de l’unité sur laquelle il a
été prélevé)
Produit additivé par de l’H 2 S scavenger pouvant « émettre» de l’H 2 S à température élevée
Pour les transports aériens, un étiquetage supplémentaire est requis, reprenant les codes de
dangerosité du produit. Un autocollant spécifique est également ajouté pour les colis ne pouvant
voyager que par avion cargo. Pour la manutention du produit, il est nécessaire que le
conditionnement fasse apparaître l’étiquetage de la Fiche de Données de Sécurité.
Ci-dessous, deux exemples photographiques d’un conditionnement d’échantillon tel que souhaité
pour un acheminement en toute sécurité :
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H. Déchets
En fonction de leur nature, les déchets suivent des filières différentes : réemploi, valorisation,
destruction, mise en décharge, …
Il est donc impératif d’identifier les filières d’élimination et de trier ces déchets en fonction de leur
nature, de leur niveau de pollution et du traitement qu’ils subiront. Ce tri doit se faire le plus en
amont possible - pour éviter d’augmenter le degré de pollution - et dans le respect des
réglementations.
L’élimination est généralement gérée au niveau des sites par les services Environnement et
Maintenance, dont il convient de suivre les instructions.
Le laboratoire gèrera en propre les cas spécifiques suivants :
Il convient pour le laboratoire de prendre un soin particulier à l’élimination des solvants chlorés qui
ne doivent pas être mélangés aux produits pétroliers (risque de reprise à la distillation
atmosphérique).
Les produits chimiques seront collectés et éliminés avec soin pour ne pas se retrouver au
traitement des eaux du site et fausser ainsi les analyses réglementaires des rejets de
l’établissement.
Il ne faut pas mélanger des déchets « incompatibles ».
En tout état de cause, il convient, dans le cadre de l’établissement des plans de contrôle ou
des programmes d’essais, de bien définir, avec les « clients internes » du laboratoire, les
quantités de produits à prélever dans les limites du strict nécessaire selon les exigences
normatives et organisationnelles du laboratoire.
Tout échantillon ou fraction d’échantillon non utilisé ou non stocké est un déchet !
Protéger et alerter
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L’ensemble du personnel doit également connaître la signification des sirènes et alarmes sonores
ainsi que la localisation des « points de rassemblement ».
Il est recommandé de disposer au laboratoire de secouristes en nombre suffisant (périodiquement
requalifiés).
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11. Annexe I
Liste des points clés
Conception
Ventilation
Oléothèque
Réfrigérateurs antidéflagrants
Maintenance préventive
Chauffage
Ventilation
Air conditionné
Sorbonnes
Matériel analytique
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Fonctionnement
Formation - Habilitation
Interdiction de boire, manger et fumer, sauf autorisation particulière en des lieux balisés
distincts des salles de travail dans les laboratoires
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12. Annexe II
Questionnaire « type » pour un audit de laboratoire
Les zones de travail sont-elles séparées des aires de bureaux, des salles de réunions ou
des locaux sociaux ?
Les équipements paraissent-ils en bon état de fonctionnement, avec mise en place d’un
plan de maintenance préventive ?
Y a-t-il une signalisation spécifique (en état de fonctionnement) pour les produits très
dangereux (par exemple, l’HF) ?
Electricité
Certains circuits sont-ils surchargés par des connections multiples ou des câbles souples ?
Les appareils électriques sont-ils équipés de prise de terre ou d’une double isolation ?
L’éclairage, en général, est-il adéquat ? Les luminaires situés dans les hottes et sorbonnes
sont-ils protégés des vapeurs ?
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Produits
Les bouteilles de gaz sont-elles solidement attachées en position verticale ? Les bouteilles
non utilisées ont-elles le « chapeau » remis en place ? Les gaz oxydants et réducteurs
sont-ils bien séparés ?
Les produits inflammables sont-ils limités au stock minimum, et dans quelles limites ?
Y a-t-il des produits inflammables stockés ou rangés le long des voies de sortie ?
Les réfrigérateurs utilisés pour conserver des produits inflammables sont-ils antidéflagrants
?
Tous les paquets, récipients et conteneurs sont-ils correctement étiquetés, y compris les
emballages ou conteneurs secondaires ?
Les produits chimiques sont-ils stockés dans des endroits sûrs, dans des armoires ou sur
des étagères stables et solides, avec des bacs de rétention ? Aucun produit chimique n’est-
il déposé sur le sol ?
Manipulations / Ventilation
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Toutes les manipulations pouvant causer une explosion sont-elles réalisées derrière des
barrières de protection ou en sorbonne ?
Les sorbonnes sont-elles équipées d’un signal d’alarme de basse vitesse d’écoulement ?
Les appareillages sous sorbonne, générant des fumées ou des vapeurs, sont-ils installés à
au moins 20 cm de l’ouverture du sas ?
Lorsqu’il n’y a pas de système d’aspiration, existe-t-il un conduit d’échappement local pour
l'unité impliquée ?
Les équipements de chauffage présentent-ils une source d’inflammation pour les vapeurs ?
Y a-t-il des panneaux ou affiches traitant des aspects sécurité et sont-ils observés ?
Les douches de protection sont-elles disposées de façon à éviter toute éclaboussure des
circuits et équipements électriques ? Les douches sont-elles testées périodiquement ?
Y a-t-il des extincteurs à poudre classe ABC dans le laboratoire, près des portes et des
issues ?
Les extincteurs installés dans le laboratoire sont-ils appropriés aux feux considérés ?
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Absence de détecteur(s) de CO dans les locaux où ce gaz peut être présent (par exemple,
au laboratoire « Moteurs »)
Procédure HF incomplète
Inadéquation de l’éclairage
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14. Annexe IV
Ventilation de laboratoire
Cette annexe vise à faire la synthèse des principales exigences, en matière de réglementation
française et de normalisation européenne, sur les dispositifs d’aération et d’assainissement des
lieux de travail, dans le cas particulier des laboratoires (typiquement de sites industriels).
En particulier, des recommandations pour la réception et le contrôle périodique des ventilations
sont fournies.
Les laboratoires hors France doivent s’appuyer sur les textes issus des réglementations
nationales. Cependant, la plupart des recommandations pourront être utilisées comme des guides
de bonnes pratiques.
1. Réglementation (1)
L’objectif premier de la réglementation sur les installations de ventilation est de maintenir une
qualité de l’air qui préserve la santé des travailleurs.
Réglementairement, les laboratoires sont considérés comme des « locaux à pollution spécifique »,
de par la présence de substances dangereuses ou gênantes pour la santé.
Dans les autres cas, les locaux sont appelés « à pollution non spécifique ». Pour ces derniers, des
débits minimum d’air neuf par occupant sont définis en fonction du type d’activité : à titre
d’exemple, 25 m3/h dans les bureaux, 60 m3/h dans les ateliers (travail physique soutenu).
1.1. Généralités
Le code du travail français spécifie, notamment, pour les « locaux à pollution spécifique », que :
- La ventilation (aussi dénommée « installation de captage ») doit apporter de l’air neuf sans
que le débit minimal puisse être inférieur à celui spécifié pour les locaux « à pollution non
spécifique ».
- Les concentrations dans l’atmosphère doivent être inférieures à 10 % de la VLEP (8 heures
ou 15 minutes) et une protection respiratoire doit être portée.
Les masques filtrants ne peuvent être utilisés que si la ventilation est assurée par un
courant d’air frais et s’il n’y a pas de risque de sous-oxygénation (O 2 > 20 % vol). Dans les
autres cas, l’utilisation de l’ARI s’impose (selon les règles de formation, d’habilitation et
d’utilisation).
- En cas de substances inflammables, les concentrations dans l’atmosphère doivent être les
plus basses possibles et certainement inférieures à 10 % de la LIE en cas de présence de
personnel travaillant dans cette atmosphère.
- Un dispositif d’avertissement automatique doit signaler toute défaillance des installations.
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Il constitue et tient à jour un dossier d’installation (2) pour chaque ventilation. Ce dernier est
constitué de :
- Une « notice d’instruction », qui regroupe le descriptif des installations et surtout des
valeurs de référence sur les caractéristiques de l’installation, qui seront comparées avec
les valeurs enregistrées lors des contrôles périodiques. Notamment, dans le cas des
laboratoires, ce dossier comportera les informations suivantes :
- Les polluants utilisés
- Le débit d’air extrait de chaque « système de captage »
- Les pressions statiques ou les vitesses de l’air associées à ces débits
- Le débit global d’air extrait
- L’efficacité des systèmes d’aspiration, par référence aux normes en vigueur, ou
par mesure
- Les caractéristiques des dispositifs de surveillance et de contrôle
- Une « consigne d’utilisation » comprenant l’enregistrement de toutes les opérations
concernant les installations (maintenance, entretien, contrôles périodiques, …), et le
descriptif des mesures à prendre en cas de panne
Des contrôles périodiques doivent être réalisés, et, dans le cas des laboratoires, on vérifiera au
moins une fois par an :
- Le débit global d’air extrait
- Les pressions statiques ou les vitesses de l’air
- L’état des éléments de l’installation
2. Normalisation
2.1. Sorbonnes
Les sorbonnes sont des enceintes ventilées de captage des polluants, en dépression, qui rejettent
ces polluants à l’extérieur du local au moyen d’un ventilateur. Il doit impérativement lui être
associée une ventilation dite « de compensation », afin d’assurer une entrée d’air neuf
correspondant au débit d’air extrait. Le local doit normalement être en dépression de l’ordre de 10
à 20 Pa par rapport aux locaux adjacents. Le fonctionnement normal d’une sorbonne requiert la
fermeture partielle, voire totale, de l’écran frontal. Une bonne pratique consiste à rappeler cette
consigne sur un panneau à proximité de la sorbonne.
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Enfin, il faut veiller à ce que le niveau sonore de ces équipements n’occasionne pas de gêne
auditive aux utilisateurs. L’INRS (TJ5) recommande que le fonctionnement des installations de
ventilation ne majore pas les niveaux sonores moyens d’ambiance de plus de 2 dB(A) sauf si le
niveau sonore engendré par ces installations ne dépasse pas 50 dB(A).
A ce jour, un ensemble de 6 normes européennes, publiées pour la première fois entre 2003 et
2007, sont en vigueur sur le sujet :
- EN 14175-1: Vocabulaire
- EN 14175-2 : Exigences de sécurité et de performance (peu d’exigences, et notamment
aucune exigence aéraulique spécifiée)
- EN 14175-3 : Méthodes d’essais de type (essais à réaliser par le constructeur)
- EN 14175-4 : Méthodes d’essais sur site
- XP CEN/TS 14175-5 : Recommandations relatives à l’installation et à la maintenance
(conseils généraux concernant l’espace et le dimensionnement
entre sorbonnes)
- EN 14175-6 : Sorbonnes à débit d’air variable (description des essais pour tester de telles
sorbonnes)
A ces normes européennes s’ajoute un complément national français à l’ISO 14175-2, la NF X 15-
206, publiée en septembre 2010 (remplace la XP X 15-206 de janvier 2005) : Seuil pour l’essai de
confinement.
On retiendra que l’ensemble de ces normes, à l’exception du complément français NF X 15-206,
n’impose aucune limite de mesure. La norme EN ISO 14175-4 fournit un catalogue d’essais au
choix du donneur d’ordre.
A noter que, jusqu’à la publication de ces 6 normes européennes, la norme en vigueur en France
était l’ XP X 15-203, aujourd’hui annulée. Elle fixait un seuil de 0.1 ppm de SF 6 pour l’essai de
confinement, et un seuil de 0.4 m/s pour la vitesse d’air dans le plan d’ouverture de la façade
mobile (avec ouverture de 400 mm pour celle-ci dans les deux cas).
Bien souvent encore aujourd’hui, ces limites sont citées et de nombreuses confusions sont faites
car :
- Le seuil pour l’essai de confinement défini dans la norme actuellement en vigueur NF X 15-
206 est aussi de 0.1 ppm de SF 6 , mais avec une ouverture de la façade mobile de 500 mm
(§4.4.2.1 de l’EN 14175-3).
- Il n’est pas toujours connu que la norme XP X 15-203 est obsolète.
- D’autre part, pour les sorbonnes « classiques » (pas de type « basses vitesses », voir
§3.2.1), un seuil de 0.4 m/s pour la vitesse d’air entrant est toujours recommandée, mais ce
n’est pas un critère de non-conformité.
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Inspection visuelle X X
Visualisation écoulement par
X X
fumigène
≥ 0.4 m/s (a) (b) (c) en
Vitesse d’air frontale X X
chaque point
Essai de confinement SF 6 ≤ 0.1 ppm SF 6 X X
Inspection visuelle X X
Visualisation écoulement par
X X
fumigène
Vitesse d’air dans l’ouverture (a)
(un point au centre du cône ou
du tube d’aspiration, ou, pour X X
les hottes, plusieurs en fonction
du dimensionnement)
> 10*volume
Débit d’air extrait (b) X X
(armoires ventilées)
Vitesse d’air dans le local (c) X X
(a) Permet le calcul de la distance d’efficacité (pour plus de renseignements, s’adresser à la
Recherche)
(b) Une des méthodes consiste à mesurer la vitesse d’air dans l’ouverture, qui est déjà listée
(c) A réaliser uniquement si la visualisation du débit d’air par fumigène a montré des perturbations
dans le schéma d’écoulement d’air
3.2.1. Sorbonnes
La norme EN 14175-4 décrit un certain nombre « d’essais de routine » (c’est-à-dire de contrôles
périodiques) que le responsable choisira de réaliser compte tenu notamment des
recommandations émises par le fabricant et des exigences de la réglementation :
- Mesure de la vitesse d’air frontale (exigence du code du travail : contrôle annuel)
- Mesure du débit volumique d’air extrait (exigence du code du travail : contrôle annuel)
- Mesure de la perte de charge
- Visualisation du débit d’air
- Essai du système d’alarme
- Inspections visuelles (protection contre les projections, assemblage mécanique correct, …)
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Il est recommandé (3), dans les conditions usuelles d’utilisation, d’effectuer les contrôles suivants à
la périodicité indiquée :
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Références
(1) Code du travail français articles R 232-5, complétés de la circulaire du 9 mai 1985 relative
aux commentaires techniques des décrets 84-1093 et 84-1094 du 7 décembre 1984, des
arrêtés du 8 octobre 1987 et du 9 octobre 1987 modifié, de la note technique du 5
novembre 1990 et de l’arrêté du 30 juin 2004. L’ensemble est disponible sur l’aide-mémoire
juridique de l’INRS TJ5 « aération et assainissement des lieux de travail ».
(2) « Le dossier d’installation de ventilation », guide pratique de ventilation de l’INRS,
référence ED6008
(3) « Sorbonnes de laboratoire », guide pratique de ventilation de l’INRS, référence ED795
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15. Annexe V
Cette annexe est le fruit d’un groupe de travail, datant de 2011 et regroupant les différents Centres
de Recherches de Gonfreville, Solaize et Feluy (CReG, CReS et CReF).
Elle a été validée par le Groupe de Travail « HSE Laboratoires » du CTG.
• Rassembler les pièces à jeter dans une poubelle en prenant soin de respecter le tri
sélectif.
Si les pièces à jeter sont souillées, elles seront éliminées en tant que verre souillé.
Le verre borosilicaté est le verre le plus couramment utilisé dans les laboratoires de
chimie. Ce sont les verres type Pyrex ou Duran. Ils supportent de hautes températures
(jusqu’à 500°C), résistent aux chocs thermiques et supportent mieux les chocs
mécaniques. Toutefois, ils sont attaqués par l’acide fluorhydrique et phosphorique
concentrés, ce qui les fragilise.
Lorsque cela est possible, il est préférable d’utiliser d’autres matériaux que le
verre (voir paragraphe 6 de la présente annexe) et de privilégier des contenants à
usage unique.
Faire également attention à la verrerie qui est chauffée (cycles chauffe-
refroidissement) qui peut se fragiliser avec le temps.
• Opérations sous vide, entraînant des contraintes importantes pour l’appareillage : utiliser
de la verrerie adaptée (des récipients à parois épaisses ou à forme sphérique). Les
placer sous sorbonne, avec écran frontal baissé.
• Pour le chauffage, sur une flamme nue, de récipients en verre tels que ballons, béchers
ou Erlenmeyers, interposer, entre la flamme et le récipient, un matériau capable de
répartir la chaleur (par exemple, une grille métallique).
• Plonger progressivement les ballons dans les bains chauds ou très froids afin d’éviter
tout choc thermique.
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Photo n°3
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Photo n°4
Photo n°5
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Photo n°6
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Guide et Manuel Sécurité Groupe
Il s’agit, par exemple, d’une bague percée en son centre (photo n°9), dans laquelle
est placé un joint (photo n°10). L’ensemble est vissé sur la partie en verre (photo
n°11). Ce montage permet la connexion d’un tuyau ou d’une baguette de verre à un
équipement.
Photo n°12
Photo n°13
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Enfin, une bague double (photo n°14), munie de joints (photo n°10) de part et d’autre,
permet de connecter deux équipements entre eux (photo n°15).
Photo n°14
Photo n°15
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2. Nettoyage et séchage
Au lave-vaisselle
Nettoyage à l’essence et acétone à la
pissette ou directement à la tourie Séchage sur support pour
(selon le volume) les flacons, à même la
paillasse
Utilisation du toluène lorsque la
Verrerie classique verrerie est très sale
Utilisation du DECON ou RBS Séchage de la verrerie sous
(détergent dilué pour nettoyer les hotte ou sorbonne : écran
Exemples : béchers frontal baissé pour
colonnes de distillation) - Solution de
(de 50 ml à 5 litres), protection en cas de
DECON ou RBS directement distillée
Erlenmeyers, projection (en plus de la
dans la colonne, puis distillation d’eau
éprouvettes, fioles protection produit)
pour rincer et séchage à l’air ambiant
jaugées, entonnoirs,
bouchons rodés, Utilisation de bain à ultrasons (rempli
cristallisoirs, d’une solution de DECON ou RBS) Soufflette d’air comprimé,
dessiccateurs, pour nettoyer les petites pièces proche du lieu de nettoyage
verres de montre,
Avec prestation extérieure
ballons de Attention : De l’air
distillation, ampoules Préalablement égouttée dans les comprimé introduit
à décanter, … SLOPS (petits éviers) puis entreposée brusquement dans un
dans des paniers métalliques situés ballon en verre pour le
sous les sorbonnes contenant les sécher peut provoquer
SLOPS son éclatement :
Les ballons donnés en nettoyage à la employer de l’air à faible
société sous-traitante sont déposés pression
dans des caisses en bois (ou autre)
avec de la mousse à l’intérieur
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3. Transport
• Transporter les récipients en verre dans des paniers, des seaux ou sur un chariot de
manutention en évitant les chocs.
4. Rangement
• Les matériels les plus lourds seront rangés sur les plans inférieurs.
• Les tubes et baguettes de verre devront être placés en position horizontale et de manière à
ce qu’ils ne dépassent pas des rayons.
En cas de bris de verrerie, les pièces qui peuvent être réparées seront rassemblées dans un
récipient spécifique (voir paragraphe 1.1 de la présente annexe). Les pièces non récupérables
sont à jeter dans une poubelle rigide réservée au verre cassé et distincte des poubelles
usuelles afin d’éviter les blessures au personnel d’entretien.
• Utiliser de la verrerie spéciale, résistant aux chocs thermiques (par exemple, Pyrex, Duran).
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16. Annexe VI
Les anciens pictogrammes, encore valables actuellement pour les mélanges, sont repris ci
dessous.
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