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COURS DE TECHNOLOGIE DE BATIMENT TOPO2

PREAMBULE

Ce cours poursuit quelques objectifs simples, ceux de faire comprendre les grandes étapes du
processus des constructions ainsi que les différents intervenants. Il a aussi pour but de prendre
connaissance des techniques de base pour la réalisation des grands travaux de génie civil ou
de constructions lourdes.

CONTENU DU COURS

CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS

CHAPITRE II : LES DIFFERENTS INTERVENANTS


• la conception
• l’architecte
• l’ingénieur
• le contrôle
• l’entrepreneur.

CHAPITRE III : ET LES DIFFERENTES ETAPES DU PROCESSUS DE


CONSTRUCTION

CHAPITRE IV : LES CONSTRUCTIONS COURANTES


• les bâtiments : parties d’ouvrages et leur réalisation
• les ponts : définitions, classifications et constructions
• les puits, micro-pieux et pieux
• les batardeaux
• Dynamitages : explosifs
• les constructions diverses en charpentes métalliques et bois.

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I. ENVIRONNEMENT DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS

RAPPEL SUR LES DIFFERENTS DOMAINES DE LA CONSTRUCTION

- Bâtiment: Constructions concernant les bâtiments à usage de bureaux ou à usage


d’habitation pour le compte de l’Etat, d’une collectivité ou d’un promoteur privé.

- Travaux Publics: Constructions concernant la collectivité et touchant plutôt à


l’infrastructure (routes, autoroutes, ouvrages d’arts….).

- Génie Civil: Constructions concernant des aménagements de grande envergure pour


la collectivité ou l’Etat, qui ne sont destinées qu’à des fins civiles (barrages, centrales
nucléaires, ouvrages de retenues torrentielles, canaux…).

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II. LES DIFFERENTS INTERVENANTS ET LES DIFFERENTES


ETAPES DU PROCESSUS DE CONSTRUCTION

1. LES DIFFERENTS INTERVENANTS DANS L'ACTE DE CONSTRUIRE


Introduction
Le Maître d'ouvrage commence par exprimer la volonté de réaliser un ouvrage. Il définit à
l'état brut les contours de celui-ci. De ce cadrage vont ressortir les premières orientations
techniques et financières.
Le Maître d'ouvrage va régler le problème de l'occupation du site et entreprendre les
démarches nécessaires pour trouver les sources de financement ; après cette étape, il peut
lancer le projet. C'est la naissance du projet.
Le processus de réalisation d’un projet d’infrastructure fait intervenir plusieurs techniciens, de
façon simultanée ou isolée.
Un projet est un ensemble cohérent d’investissement qui répond à des mesures politiques,
économiques, institutionnelles pour atteindre un groupe d’objectifs de développement, selon
un calendrier bien défini.

Les intervenants dans l'acte de construire


➢ Maître d'ouvrage (définition et missions)
➢ Maître d'ouvrage délégué
➢ Maître d'œuvre (définition et missions)
➢ Les bureaux d'études techniques (B.E.T.)
➢ Les bureaux de contrôle techniques (B. C. T.)
➢ La mission de l’entrepreneur
➢ Les intervenants d'appui : laboratoires, banques, assurances
- Rôle et importance des laboratoires dans la construction
- Relations Banques / Entreprises de travaux Publics
- Rôle des assurances dans la construction

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1.1. Définition et mission du maître d’ouvrage


Le Maître d’ouvrage est la personne (physique ou morale) désignée par ce terme dans les
documents des marchés et pour le compte de qui les travaux ou ouvrages sont exécutés. Ses
missions sont très diverses :
- il procure le terrain sur lequel doit être réalisé l’ouvrage.
- il passe les contrats avec les autres partenaires : les architectes, les bureaux
d’études et d’ingénierie, les bureaux de contrôle technique, les laboratoires
d’essais, les entreprises.
- il assure les paiements résultants de la prestation de ces entités.
- il exploite l’ouvrage.
- il donne l’ordre d’exécuter les travaux.

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Lorsque le maître d’ouvrage n’a pas les moyens humains ou la compétence nécessaire pour
assurer les tâches professionnelles qu’implique sa fonction, il peut confier tout ou partie des
tâches qui lui incombent à un maître d’ouvrage délégué.

1.2. Définition et mission du maître d’ouvrage délégué


Le maître d’ouvrage délégué est le mandataire exclusif du maître d’ouvrage. Il assure la direction
de l’exécution des travaux depuis la conception du projet jusqu'à la réception définitive des
travaux.
Le maître d’ouvrage délégué est l’interlocuteur privilégié voire unique des autres intervenants :
architectes, bureaux d’études, laboratoires, entreprises...
Pour les projets relevant de l’état ou de ses démembrements, la mission de la maîtrise d’ouvrage
délégué est strictement réservée aux services techniques des Ministères compétents.

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1.3. Définition et mission du maître d’œuvre


La mission du maître d’œuvre est de concevoir et d’établir, avec la collaboration, de
techniciens de son choix, des projets de construction, de transformation, d’aménagement,
d’entretien d’ouvrages. En outre, il veille, selon l’étendue de la mission qui lui a été confiée
par le maître d’ouvrage, à la réalisation des projets établis. Il en contrôle l’exécution
conformément aux règles de l’art et aux prescriptions techniques en vigueur.
Pour un projet de construction de bâtiments, le maître d’œuvre est l’architecte.
Pour un projet d’aménagement rural (barrages, pistes, périmètres agricoles,...), le maître
d’œuvre sera le bureau d’étude technique qui fera la conception.

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1.4. Les Bureaux d’Etudes Techniques (B.E.T.) et d’ingénierie


Les missions des B.E.T. sont définies comme suit :
• établissement des plans techniques (conception) et des plans d’exécution des ouvrages,
• élaboration des notes de calcul,
• constitution du dossier de consultation des entreprises et toutes les pièces écrites
afférentes au projet,
• contrôle technique des travaux d’exécution.

Pour le cas des B.E.T. travaillant avec les architectes, leur rôle se ramènera à :
• L’élaboration des notes de calcul et des plans du gros - œuvre ( notes de calcul béton
armé, plans de coffrage et de ferraillage, charpentes,...) et des corps d’état secondaire (
électricité, plomberie, étanchéité, ascenseur,...).

L’exercice de la profession de bureaux d’études techniques et d’ingénierie est soumis à


l’agrément préalable du ministère concerné.

1.5. Les bureaux de contrôle technique


La mission de contrôle est de vérifier la conformité des plans techniques élaborés par les
B.E.T. et d’ingénierie par rapport aux normes en vigueur et du respect des règles de l’art sur
le chantier. Ce contrôle peut faire l’objet de l’établissement d’un rapport en vue de l’obtention
de la garantie décennale de l’ouvrage auprès des assurances.
La mission de contrôle en vue de l’assurance est strictement réservée aux bureaux de contrôle
agréés par les assureurs (SOCOTEC, VERITAS, APAVE).

1.6. La mission de l’entrepreneur

L’entrepreneur est la personne physique ou morale chargée de l’exécution des travaux


conformément aux documents contractuels et réglementaires.
La mission dévolue à l’entrepreneur est l’exécution des travaux en conformité avec les plans, les
pièces écrites, les normes de construction et les règles en vigueur.
L’exercice de la profession d’entrepreneur est soumis à l’agrément préalable du ministère
compétent. Il est réputé techniquement compétent dans son domaine d'’ntervention et il est
responsable de la solidité et de la qualité des travaux qu’il exécute.

a) Les Obligations de l’entrepreneur :


• Garantie d’achèvement des travaux en conformité avec les dispositions du marché,
• Respect des normes et règles de l’art,
• Garantie de bon fonctionnement et solidité des ouvrages,
• Respect des règles d’hygiène et de sécurité,
• Il est responsable, vis à vis du Maître d'Ouvrage, de la qualité de l'ouvrage exécuté

Dans le cadre des travaux routiers, respect des normes, des règles de l'art et des règles d'hygiène
et de sécurité selon les conditions du marché ;
• L'entrepreneur est donc responsable de la sécurité de toutes les activités sur le chantier.
• Il doit prendre toutes les dispositions pour assurer une bonne signalisation du chantier. Il
assumera toutes responsabilités en cas d'accident ou dommage survenu par manque ou
insuffisance de signalisation,
• Tous les plans préparés par l'entrepreneur pour l'exécution des ouvrages, doivent avoir
l'approbation de l'ingénieur avant usage.

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b) Les droits de l'entrepreneur :


• Présenter des décomptes à tout moment,
• Demander une avance de démarrage,
• Réévaluer les prix unitaires en cas de modifications importantes du volume des travaux,
• Exonérations (selon accord des deux parties) des droits de douane et taxes pour
l’acquisition des équipements importés,
• Demander la réception des ouvrages,
• L'entrepreneur peut saisir le Maître d'ouvrage en cas de litige avec le contrôleur.

1.7. Autres intervenants


Il existe d’autres intervenants dont les missions seront détaillées plus loin. Ce sont entre autres :
• les laboratoires,
• les banques.
• les assurances,

a) Rôle et importance des Laboratoires dans la construction.


La réalisation d'un projet de construction de génie civil répond aux objectifs de :
o qualité,
o de coût,
o de délais,
o de sécurité et de pérennité de l'ouvrage pendant toute la durée de vie.

Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire de planifier des actions de conception, de
construction, de suivi et de maintenance pour maîtriser les propriétés et les lois de comportement
des sols et des matériaux utilisés, ceci grâce à l'exécution de mesures et d'essais en laboratoire ou
in situ.
Le laboratoire joue un rôle important dans la mise en œuvre des matériaux et dans l'assurance
qualité exigée par les assurances en vue d'une garantie décennale.
Qu'est-ce qu'un Laboratoire d'essais ? Le Laboratoire est une entreprise qui a pour mission
d'assurer la qualité des matériaux suivant un ensemble d'actions préalables et systématiques. Le
Laboratoire doit être agréé ou accrédité par certification selon la normalisation internationale ISO
9002 d'assurance qualité pour le contrôle et les essais. Cette certification est délivrée par les
organismes certificateurs (exemple l'Association Française pour l'assurance qualité AFAQ, ou
d'autres comme les Associations Anglaise LRQA et Allemande DQS). Le Maître d'œuvre et
l'entrepreneur peuvent s'appuyer sur les compétences d'un laboratoire d'essais afin d'assurer au
Maître d'ouvrage un produit fiable selon un plan d'assurance qualité (PAQ).

Missions confiées au Laboratoire :


o Participation à l'élaboration des dossiers de consultation des entreprises (DCE) et aux
commissions d'appel d'offres, par la formulation des normes de réalisation,
o Etudes des sols et des matériaux de construction, • Contrôle de la qualité des matériaux de
construction et de leur mise en œuvre,
o Etudes d'auscultation sur : - les infrastructures de transport - les ouvrages d'art, les
bâtiments et les barrages,
o Opérations de contrôle technique pour fournir aux assureurs toutes les informations
nécessaires à l'appréciation du risque.

Missions de normalisation des risques


Les missions de normalisation des risques confiées au Laboratoire sont :
o Vérification des plans et documents techniques,
o Examen des sols de fondation des ouvrages,
o Contrôle de l'exécution des travaux par sondage,

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o Définition des programmes d'essais, supervision et interprétation des résultats,


o Contrôle technique des installations et de leur fonctionnement.
Missions d'examens des dispositions contre les risques d'incendie et de panique :
o Avis technique sur les plans d'architecture,
o Etablissement de rapport préliminaire pour dossier de délivrance de permis de construire,
o Vérifications finales préalables à la mise en service de l'ouvrage (rapport de contrôle).

Missions de recherche appliquée, formation et information :


• Développement éventuel de modèles locaux.

Missions d'expertise des études et travaux d'audit de la qualité :


• Vérification sur la documentation du projet,
• Vérification sur les ressources humaines et organisationnelles affectées au projet,
• Vérification sur les ressources matérielles.

Les progrès réalisés en matière d'essais de Laboratoire.


Ces progrès ont été rendus possibles grâce à :
o L'uniformisation des standards (méthodes d'essais ou normes) avec la mondialisation ou
globalisation,
o L'uniformisation des processus d'acquisition et d'exploitation des données (chaînes de
mesure et d’acquisition),
o L'application des techniques métrologiques pour la gestion des moyens de mesure,
o L'application des méthodes statistiques et probabilistes pour l'exploitation des résultats
(répétitivité et reproductibilité des essais…),
o L'innovation des méthodes de prélèvement et de préparation des échantillons,
o Les techniques innovantes en matière de précision des appareils de mesure de masse, de
déplacement, de force (instrumentation virtuelle,),
o Les techniques innovantes en matière d'acquisition et traitement automatique des données
par l'usage des densimètres et des humidimètres nucléaires de types USA (TROXLER et
CAMBELL). Ce matériel est soumis à des étalonnages et des vérifications périodiques et
à des règles strictes de radioprotection.

Conclusion
Au regard de la spécificité de l'environnement scientifique, technique, physique et économique de
nos pays caractérisés principalement par :
o Un état limité des connaissances sur les matériaux locaux,
o Une utilisation de nouveaux matériaux de construction ou de nouvelles techniques non
encore éprouvées,
o Un manque de maîtrise de la notion d'assurance qualité par les différents partenaires,
o Un faible niveau de qualification des entreprises locales
o Des ressources financières limitées allouées aux projets,

Le rôle des Laboratoires et organismes d'études et de contrôles s'avère très important et même
complexe. Les exigences actuelles imposent aux laboratoires et organismes d'études et de contrôle
de dépasser leurs rôles classiques d'expérimentateur, de concepteur et de contrôleur; afin de jouer
un rôle plus déterminant et dynamique dans les domaines de la recherche appliquée, de la
formation et de l'information et enfin de la gestion de la qualité. C’est seulement à ce prix qu’ils
pourront remplir leur rôle et contribuer ainsi à répondre aux problèmes d’assurance et de
responsabilité décennale.

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2. LES DIFFERENTES ETAPES DU PROCESSUS DE CONSTRUCTION

Introduction : Naissance d'un Projet.


Le Maître d'ouvrage commence par exprimer la volonté de réaliser un ouvrage. Il définit à
l'état brut les contours de celui-ci. De ce cadrage vont ressortir les premières orientations
techniques et financières.
Le Maître d'ouvrage va régler le problème de l'occupation du site et entreprendre les
démarches nécessaires pour trouver les sources de financement ; après cette étape, il peut
lancer le projet. C'est la naissance du projet.

LE CONTENU D’UN DOSSIER D’ETUDE


Au stade de la réalisation des ouvrages, la phase conception comprend les études ci-après,
classées par ordre de complexité croissante :
➢ l’étude de faisabilité
➢ les esquisses
➢ l’avant projet sommaire ou A.P.S.
➢ l’avant projet détaillé ou A.P.D.
➢ le projet d’exécution : spécifications techniques détaillées (S.T.D.) et plan d’exécution des
ouvrages (P.E.O.)

2.1. l’étude de faisabilité


Réflexions préalables.

Le maître d’ouvrage devra s’interroger sur plusieurs thèmes relatifs au projet telles que la
nécessité et la destination future de l’ouvrage ; par ailleurs, il devra veiller sur :

▪ Le choix entre une réhabilitation de l’existant et un ouvrage neuf.


▪ L’impact socio-économique du projet.
▪ L’analyse du projet par rapport au plan d’occupation du sol (P.O.S.).
▪ Les équipements complémentaires au projet (parking, moyens de transport, etc.).
▪ L’estimation préliminaire du coût de l’ouvrage.
▪ L’étude d’impact sur les effets induits par la réalisation du projet (nuisances et
avantages).
▪ La mise en évidence de la durée des études et des travaux.
▪ L’analyse et la comparaison de différentes variantes.

À la suite de ce tour d’horizon, une des variantes peut retenir l’assentiment de maître de
l’Ouvrage et ferra l’objet d’une étude de faisabilité.

a) Il faut définir une enveloppe financière prévisionnelle qui permettra de rechercher


le financement :
▪ Auprès de l’Etat (financement public),
▪ Auprès des collectivités locales (subventions),
▪ Organismes bancaires (financement privé),
▪ Organisation internationale (financement international).

L’enveloppe financière prévisionnelle est destinée à :

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• La charge foncière (achat du terrain, déguerpissement, démolition, reconnaissance du


sol),
• Faire les branchements aux réseaux divers,
• La Participation au développement de la ville,
• Financer le coût des travaux préliminaires (débroussaillage, terrassements généraux,
voiries
• d’accès et signalisations),
• Financer le coût de la construction,
• Financer les frais d’études et rémunération des prestataires (géomètre, plans
d’architecture, …)
• Financer les frais administratifs et financiers (fiscalité, les assurances)
• Financer la prévision pour la révision des prix (indexation).

b) La faisabilité de l’opération : elle est liée à :


• La faisabilité dans le temps (respect des délais)
• La faisabilité dans l’espace (vérification des contraintes relatives au site et à
l’environnement par exemple la volumétrie de l’ouvrage)
• La faisabilité financière (comparer le coût estimatif et les prévisions disponibles et
voir la rentabilité financière du projet).
• La Faisabilité technique (voir la solution technique la plus rentable, voir les solutions
éventuelles du service après vente).

c) La Maîtrise de l’emprise Foncière :


• Le Maître de l’Ouvrage doit être propriétaire du site dans lequel il va investir (droit de
pleine propriété).
• Des solutions ponctuelles peuvent être trouvées comme (la concession temporaire, le
Bail emphytéotique ou déclaration d’utilité publique,…)

d) Hygiène et sécurité :
Ce cadre consiste à prendre des mesures suivantes :
• Le respect des règles de sécurité
• L'organisation des travaux en évitant tout incident
• La mise en place d'un comité particulier d'hygiène et sécurité pour tout chantier dont le
nombre d'ouvriers dépasse 100 personnes. Ce comité est mis en place par le Maître
d'œuvre.
• Le dispositif hygiène et sécurité doit être mis en place lors de l'installation du chantier.
Il faut joindre la notice explicative des procédures qui doit être publiée aux ouvriers.

3.2. Les Esquisses (contenu)


a)Les documents graphiques de l’esquisse
Ces documents représentent l’organisation des volumes et leur intégration dans
l’environnement spatial de la future construction.
Ces croquis (plans, schémas etc.…) sont à différentes échelles (1/200 ; 1/500 ; 1/1000).
L’esquisse est accompagnée d’une notice explicative établie par le Maître d’œuvre pour
permettre au Maître de l’Ouvrage de mieux apprécier les solutions techniques envisagées.

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L’estimation financière est également accompagnée d’une notice qui permettre au Maître de
l’ouvrage de mieux situer l’encadrement du budget prévisionnel sur l’enveloppe nécessaire
aux travaux.

b) L’analyse du programme suivant l’esquisse :


Cette analyse est aussi importante que l’ouvrage est complexe . Il faut retenir :
• Les objectifs du Maître de l’Ouvrage, le contexte environnemental et l’organisation
spatiale,
• La recherche documentaire portera sur la réglementation administrative et technique
(voir le code de l’urbanisme, de la construction et de l’habitat),
• La recherche architecturale,
• Les visites sur les sites d’opérations similaires.

c) Acceptation de l’esquisse par le Maître de l’Ouvrage :

Le Maître d’œuvre remettra le dossier au Maître de l’Ouvrage qui en prendra connaissance,


après une analyse du contenu par les services techniques, Le Maître de l’Ouvrage donnera son
avis de manière écrite en précisant son acceptation pour la poursuite des études. Cela peut se
faire au cours d’une réunion de travail simplement par courrier.

3.3 L’avant-projet sommaire (A.P.S.)

L’A.P.S est le document qui donne les grandes lignes de la conception fonctionnelle,
architecturale et technique de l’ensemble d’une opération d’investissement.
Le dossier d’Avant projet Sommaire est destiné à permettre d’apprécier l’opportunité de
réaliser l’opération selon la conception générale qui est envisagée.
C’est en principe sur le vu du dossier d’A.P.S. approuvé par le maître de l’ouvrage, qu’est
prise la décision d’ouvrir les conférences, les enquêtes administratives et les consultations
réglementaires.

Le dossier d’avant-projet sommaire comprend trois parties :


1. un rapport d’ordre économique, administratif et financier établi par le conducteur
d’opération ;
2. le programme de l’opération établi par le conducteur d’opération;
3. L’A.P.S. proprement dit établi par le maître d’œuvre comprenant l’étude d’une solution
d’ensemble et une estimation sommaire des dépenses.

L’avant-projet sommaire proprement dit comporte trois parties

❖ un mémoire, à caractère à la fois descriptif, explicatif, et dont les chapitres


essentiels sont consacrés à :
o l’exposé et à l’étude comparative des différentes solutions d’ensemble possibles dans
le cadre du programme
o la justification du choix de la solution d’ensemble préconisée, notamment par
référence à la notion du coût global
o la description sommaire de la solution d’ensemble préconisée, énumérant les
ouvrages et indiquant les caractéristiques fonctionnelles de chacun d’eux, leur
répartition et leurs liaisons dans l’espace, ainsi que le recours éventuel à des
solutions types, pour les ouvrages ou leurs éléments ;
o L’indication des tranches et des détails possibles de réalisation ;

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o l’indication des bases d’estimation des dépenses de premier établissement, de


l’incertitude qui y est attachée et du programme des reconnaissances
complémentaires nécessaires pour réduire cette incertitude.

❖ Une estimation sommaire des dépenses :


o pour les divers ouvrages, les ouvrages, les dépenses de reconnaissances
complémentaires et des dépenses d’études et de construction ;
o pour l’ensemble de l’opération (en incorporant les données chiffrées fournies par le
maître d’ouvrage sur les frais d’ordre administratif et financier) les dépenses de
libération des emprises et d’aménagement de l’infrastructure existante, les droits et
taxes, les frais de financement et intérêts intercalaires.
o pour chaque poste de dépenses, une tolérance en plus ou en moins, exprimée en
pourcentage de son montant et caractérisant l’incertitude attachée à ses bases
d’estimation et les aléas de réalisation normalement prévisibles.

Le dossier de la solution d’ensemble préconisée renfermant tous les plans (croquis,


esquisses, schémas, plans, élévations, perspectives ...), notes techniques et de calculs
nécessaires à la compréhension et à l’appréciation de cette solution.

3.4. L’avant-projet détaillé (A.P.D.)

Un avant-projet détaillé peut porter, soit sur l’ensemble des ouvrages à réaliser dans le
cadre d’une opération, soit seulement sur un groupe d’ouvrages à réaliser dans le cadre d’une
tranche fonctionnelle, soit seulement sur un lot technique.

tout A.P.D. doit permettre au maître de l’ouvrage d’arrêter toutes les options architecturales,
techniques, financières et de gestion des ouvrages.

Un dossier d’avant- projet détaillé contient :


Un rapport établi par le conducteur d’opération et comportant:
- un rappel des dispositions techniques administratives et financières retenues ;
- un résumé des conférences, enquêtes et consultations ;
- une étude de rentabilité

l’A.P.D. proprement dit établi par le maître d’œuvre comprenant le dossier technique et
l’évaluation détaillée des dépenses fondée sur un Avant-métré.

1°) l’indication de l’ensemble des « données » utilisées (données d’ordre climatique,


hydrologique, géotechnique, données sur l’encombrement des terrains par câbles,
canalisations, ouvrages enterrés etc.) et de l’interprétation qui leur a été donnée pour l’étude
de l’A.P.D.
2°) l’indication de l’ensemble des dispositions réglementaires et des servitudes et de et de
l’application qui en a été faite ;
3°) la justification des types d’ouvrages préconisés, en particulier par un exposé et une étude
comparative des différents types d’ouvrages raisonnablement envisageables dans le cadre de
la solution d’ensemble retenue et à l’indication, le cas échéant, des variantes susceptibles
d’être admises ;
4°) la description des ouvrages et de leurs principaux éléments dans la mesure ou elle est
nécessaire à la compréhension des plans (y compris la justification du dimensionnement dans

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les cas simples ne nécessitant pas de notes de calcul) et, en tout état de cause, pour expliquer
les modes de construction et d’exploitation ;
5°) l’indication des lots techniquement homogènes qui donneront lieu chacun à une
spécification particulière;
6°) l’indication des dates souhaitables et délais normaux d’exécution des travaux, compte tenu
du mode de dévolution envisagé ;
7°) l’indication des bases d’évaluation détaillée des dépenses afférentes à l’exécution et de
l’incertitude qui y est attachée ;

b) Une évaluation détaillée des dépenses afférentes à l’exécution des ouvrages fondée sur
des ava nt - métrés et tenant compte des particularités des ouvrages et de leurs divers
éléments. Cette évaluation qui devra être cohérente avec le coût d’objectif assortie d’une
tolérance en plus ou en moins, exprimée en pourcentage de son montant et caractérisant
l’incertitude attachée à ses bases et les aléas d’exécution normalement prévisibles. Le contrôle
du budget prévisionnel portera sur les principaux coûts à maîtriser sont :

Coûts de reconnaissance des sols


Coûts de démolition
Coûts des divers branchements et VRD
Coûts des Ouvrages
Une marge d’imprévu.

c) Le dossier technique des ouvrages renferme :


1°) les plans aux échelles normalisés (plans, coupes, sections, élévations, profils, ...)
représentant les ouvrages r dans leur site avec le report des données recueillies et permettant
d’apprécier leur convenance et de définir leur adaptation au terrain;
2°) Selon le besoin, les détails d’assemblage ou de construction et les notes de calcul
permettant de fixer les caractéristiques principales de dimensionnement.
3°) Relevé topographique du terrain :
La connaissance précise de la topographie du site est indivisible lors de l’établissement d’un
avant projet de qualité. Il est nécessaire de délimiter la propriété et préciser les constructions à
démolir et relever les réseaux divers apparents et enterrés (eau, électricité, téléphone,….)
4°) Etude géotechniques et reconnaissance de sol :
Les intervenants sont : le contrôleur technique, l’ingénieur de structure et le géotechnicien, il
faut :
Préciser les essais à effectuer sur le terrain (sondages, carottages, pose de piézomètres,…) et
ceux à effectuer au laboratoire.
Définir le rapport de la portance du sol, le niveau de la nappe phréatique, le niveau de l’assise
des fondations.
Obtenir l’autorisation de pénétrer sur les terrains qui n’appartiennent pas encore au Maître de
l’Ouvrage, et s’assurer des mesures de sécurité autour des trous de sondage.
5°) Conception architecturale et urbanistique : ( Elle consiste à ) :
Repérer le numéro de la parcelle cadastrale sur laquelle se trouve le terrain (obtenir ces
informations à la Mairie)
Evaluer le réseau d’assainissement et comparer la situation existante face à la situation future.
Evaluer le réseau de voirie (situation existante et situation future), puis faire de même pour
l’ensemble des réseaux (eau, égouts, téléphone,….)
le choix de la structure sera fait compte tenu des exigences de fonctionnement et d’habitabilité
(portée, surcharges d’exploitation,…) et compte tenu des contraintes techniques (exemple : le
choix des options thermiques, acoustiques, et environnementales.)

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Acceptation de l’avant-projet par le Maître


L’acceptation de l’avant-projet par le Maître d’ouvrage porte sur :
L’étude architecturale et technique
Le calendrier prévisionnel des études et des travaux
L’estimation financière de l’opération
Exemple : Construction d’un Barrage hydro-agricole
Contenu de l'APS du projet
1. Accès au site (aménagement de pistes et ouvrages d’art).
2. La retenue (barrage en terre ou en maçonnerie, longueur et hauteur de la digue)
3. Centrale électrique et distance ou longueur de la ligne de transport haute tension
4. Aménagement aval et irrigation
5. Mise à disposition de la cuvette (déboisement et éventuellement déplacement de la
population)

un mémoire à caractère à la fois descriptif, explicatif et justificatif


1. L'indication de l'ensemble des données utilisées
2. L'indication de l'ensemble des dispositions réglementaires
3. justification des types d'ouvrages préconisés, y compris une étude comparative des
différents
types d'ouvrages similaires envisageables
4. La description des ouvrages
5 L'indication des lots techniquement homogènes qui donneront lieu chacun à une
spécification particulière
6. L'indication des dates souhaitables et délais normaux d'exécution des travaux
7. L'indication des bases d'évaluation détaillée des dépenses afférentes à l'exécution des
ouvrages
8. Une évaluation détaillée des dépenses cohérente avec le coût de l'objectif
Le dossier technique des ouvrages renfermant
1. Les plans aux échelles normalisées
2. Les détails d'assemblage ou de construction et les notes de calcul

3-2-5 : Le projet d’exécution


Le projet est le dernier document de la phase de conception.
Il s’agit d’études de détail relatives à l’exécution des ouvrages sur la base de l’avant-projet
détaillé accepté par le maître de l’ouvrage. Ces études ont pour but essentiel la détermination
dans tous leurs détails des dispositions architecturales et techniques des ouvrages et la
spécification de lots techniques qui pourront être exécutés chacun par un spécialiste ; elles
portent sur:
1°- les caractéristiques fonctionnelles, dimensionnelles et de positionnement de tous les
détails des ouvrages;
2°- le choix des matériaux et des équipements;
3°- la constitution de groupements d’éléments techniquement homogènes du point de vue de
leur mise en œuvre;
4°- l’analyse des jonctions entre ces groupements de façon à pouvoir en attribuer la
responsabilité sans équivoque;
5°- le planning général des travaux.
Le projet d’exécution se compose de :
Spécifications techniques détaillées (STD),
Plans d’exécution des ouvrages (P.E.O.).
a) Les spécifications techniques détaillées (STD) comportent:

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1. les spécifications techniques proprement dites, définissent sans ambiguïté, les plans
d’exécution des ouvrages et les travaux de diverses spécialités.
2. le programme général prévisionnel des travaux avec des dates probables d’intervention des
différents spécialistes;
3. l’avant - métré ou « devis quantitatif » énumérant les diverses unités d’œuvre employées
dans la construction et indiquant la quantité nécessaire de chacune d’elle;
4. l’estimation détaillée des dépenses s’appuyant sur l’avant - métré.

Etude de la structure : (les principaux points à examiner)


1. La réalisation de la structure et des façades et dimensionnement des différents éléments de
la structure par le calcul descente des charges et par le calcul du béton armé.
2. Tenir compte de l'influence des éléments naturels sur la structure comme ( la pluie, le vent,
l'humidité, les variation de température, le risque sismique, le risque de foudre, la présence
des animaux nuisibles et l'effet du sel marin sur l'oxydation des métaux.).
Etude et organisation des espaces intérieurs
Cette démarche est nécessaire pour redéfinir l'encadrement volumétrique de l'ouvrage
(version finale) , dans les limites intérieures du terrain, en s'assurant de l'accessibilité et de
l'éclairement du site.

Etude des équipements techniques


Cette étude concerne l'analyse des options et des choix techniques à faire par exemple dans le
cadre des réseaux urbains aériens et enterrés, et pour certains équipements comme des locaux
techniques à placer sur le site ( groupe électrogène ou transformateur,…)

Etude des VRD et des aménagements extérieurs


Cette étude consiste à voir la situation des terrassements généraux des voiries à réaliser,
l'implantation des différents réseaux et clarification du plan de circulation extérieure.

b) Les plans d’exécution des ouvrages (PEO) comportent:


1. les schémas fonctionnels, notes techniques et de calculs dont l’établissement précède et
commande celui des plans d’exécution;
2. les plans d’exécution des ouvrages proprement dits, accompagnés de leurs nomenclatures et
d’éventuelles instructions techniques, définissent sans ambiguïté, les spécifications
techniques.
Les plans d'exécution vont être affinés par le Maître d'œuvre qui veillera aux détails de
réalisation.

c) Documents financiers du projet :


Les prix unitaires sont définis dans le bordereau des prix unitaires et multipliés par les
quantités pour obtenir le détail estimatif.
Pour certaines tâches non répétitives, le prix forfaitaire peut être utilisé. En vue d'une
meilleure précision du détail estimatif, l'avant métré et le sous - détail des prix doivent être
précis (quantités et unités de mesure).

d) Acceptation du projet par le Maître d'ouvrage.


L'ensemble du dossier sera analysé par le conducteur d'opérations ou par l'ingénieur du Maître
d'ouvrage, qui va évaluer les différentes options architectural es et techniques ainsi que
l'estimation financière du coût du projet. A la suite de toutes ces informations, le Maître
d'ouvrage notifie par écrit son acceptation et son engagement au lancement des travaux.
e) L'élaboration du cahier de clauses techniques particulières (CCTP)

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Les documents de base généralement utilisés pour la description des ouvrages par lot
techniques sont désignés par (STD = Spécifications techniques détaillées) ou (DCE = Dossier
de Consultation des Entreprises), qui contiennent le descriptif des travaux ou descriptif des
travaux ou descriptif des ouvrages par corps d'état. Les informations et documents nécessaire
à la rédaction du CCTP sont :
La notice descriptive sommaire des prestations
L es plans d'architecture et de principe de l’APD
3. La décomposition de l'opération en lots.
4. Les cahiers des clauses spéciales.
La description générale de l'opération comprend :
1. La présentation de l'opération
les obligations de l’entrepreneurs (piquetage, nettoyage,…)
la coordination des travaux (connaissance des lieux, protection des ouvrages, consignes de
sécurité
Le CCT est spécifique à chaque lot :
il comprend les normes et règlements par exemple le gros œuvre, terrassements, hypothèses
de calcul des ouvrages, béton armé, …Il indique clairement la description de l’ouvrage.

3-2-6 le dossier de consultation des entreprises (DCE)


Ce dossier s’appelle :
- dossier d’appel d’offres
- dossier d’adjudication ou de concurrence
Il est plus couramment appelé dossier de consultation des entreprises (D.C.E.) qui comprend
trois parties :

1°- les pièces relatives aux conditions de l’appel à la concurrence:


- l’avis d’appel d’offres ou l’avis d’appel public de candidature;
- le règlement particulier de l’appel d’offres (RPAO) appelé encore cahier des charges
d’adjudication ou cahier d’instruction aux soumissionnaires;
- modèles de soumission et de lettre d'acceptation
- les conditions du marché
- la convention
- les modèles de garantie bancaires
* Garantie de soumission ( caution bancaire )
* Garantie bancaire de restitution de l'avance ( caution bancaire )

2°- les pièces qui, après adjudication, seront les pièces constitutives du marché; elles seront
complétés ou paraphé
- le cadre d’acte d’engagement;
- le cahier des clauses administratives particulières (CCAP)
- le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) contenant la description des ouvrages
et les spécifications techniques.
- le cadre du détail estimatif (ou cadre du devis estimatif);
- le cadre du bordereau des prix unitaires
- les plans et schémas itinéraires
- Le cadre du bordereau des prix unitaires et le cadre du détail estimatif doivent contenir une
description précise, claire, détaillée et complète de la définition et du mode d’évaluation:
* de chaque ouvrage ou partie d’ouvrage figurant dans le cadre du détail estimatif;
* de chaque nature d’ouvrage ou élément d’ouvrage figurant dans le cadre du bordereau des
prix unitaires.

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- Le CCTP doit être précis et aussi succinct que possible; il doit contenir la description des
ouvrages indiquant leurs positions d’ensemble et de détail ainsi que les spécifications
techniques imposées pour les matériaux et équipements.
- Pour les ouvrages de travaux publics, il est recommandé de partager le CCTP en trois
chapitres.
• chapitre I : description des ouvrages;
• chapitre II : spécification des matériaux;
• chapitre III : prescriptions particulières et modalités d’exécution.

3°- les pièces propres à faciliter aux candidats l’intelligence du dossier et qui n’ont qu’un
caractère indicatif. Ce sont entre autres:
- les études géotechniques;
- les avant - métrés;
- les notes de calcul.
Dans les appels d’offres avec concours, le DCE comprend les mêmes parties mais :
- le programme du concours est annexé au RPAO dans la première partie ;
- le CCTP n’existe pas dans la deuxième partie;
- la troisième partie n’existe que si l’avant-projet d’une solution technique est donné à titre
d’exemple.
Dans les adjudications, la première partie ne comporte que l’avis public d’adjudication. Le
dossier d’appel d’offres est en général vendu aux entrepreneurs intéressés. Le montant n’est
pas très élevée mais cette pratique a un aspect dissuasif pour les candidats non sérieux et
permet souvent aux services techniques de compenser la faiblesse des crédits de
fonctionnement.

Le règlement de consultation (dénommé règlement particulier d’appel d’offres ou RPAO),


constitue l’un des documents du dossier de consultation des entreprises (DCE), établi
pour respecter l’égalité des candidats.
En objet de l’appel d’offres, le marché doit être parfaitement défini quant à la nature de la
construction.

a) Règles spécifiques au règlement de consultation :


Date limite de remise des offres (préciser l’heure exacte),
Mode de consultation (mentionner) :
- Appel d’offre ouvert ou restreint,
Appel d’offre restreint sur concours
Référence au code des marchés pu
Nature d’intervention des entreprises
- Préciser si l’opération est attribuée en marchés séparés, à l’entreprise générale ou en
groupement conjoint
Compléments à apporter au CCTP
- Option à envisager si des solutions techniques complémentaires sont demandées aux
prestataires au moment de l’appel d’offre,
- Le CCTP concerne chaque lot et donnera le détail des informations techniques nécessaires
en précisant le contenu de manière distincte entre les différentes variantes.

b) Clauses contractuelles du marché et présentation des offres :


Ces clauses se retrouvent dans l’acte d’engagement qui sera joint au dossier, ce document doit
être successivement compléter de :
- La signature de l’entrepreneur ou des entrepreneurs (cas d’entreprises groupées)

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- La signature du maître de l’ouvrage.


- L’acte d’engagement est envoyé pour légalisation au domaine. Le marché est exécutoire à
partir de la date de notification du marché.
La liste des documents à présenter doit être précisée,
Préciser les références exigées aux entreprises,
Mentionner le type d’assurance nécessaire,
Les documents financiers :
- Bordereau de prix unitaires, détail estimatif, sous détail des prix,
- En cas de marché à prix forfaitaire, donner le détail estimatif des prix forfaitaires ou la
décomposition du prix global forfaitaire.
Documents techniques :
- Mémoire justificatif des travaux,
- mémoire sur les différentes variantes
- notice d’assurance qualité
Jugement des offres par classement selon des critères de choix préétablis en commission
d’analyse des dossiers,
• condition de remise des offres :
- Mentions à porter sur l’enveloppe intérieure
- Mentions à porter sur l’enveloppe extérieure
Adresses pour renseignements complémentaires : adresse de contact pour la visite éventuelle
du
Site (auprès du maître de l’ouvrage ou du maître d’œuvre)

c) organisation du dossier de consultation


Le dossier remis aux entreprises afin d’établir leurs offres doit comprendre toutes les pièces et
documents nécessaires. un dossier incomplet ou mal préparé compliquera la compréhension et
l’analyse des offres qui deviendront ainsi difficilement comparables. la composition du DCE
devra ainsi s’adapter à chaque cas (exemple le contenu d’une consultation sur concours sera
différent d’une consultation négociée de gré à gré).

Le maître d’œuvre doit préciser dans le dossier de consultation :


• quantités des ouvrages servant de base au détail estimatif ou à la décomposition du forfait;
• La description des options si nécessaires ;
• Les éléments qui seront mis au point avec l’entrepreneur retenu ;
• les seuils limites de prix unitaires pour les marchés passés avec rabais.

L’entrepreneur devra apporter la réponse


• sur le plan administratif :
- coordonnées de son entreprise,
- compte bancaire,
• Sur le plan financier :
- Les différents prix (unitaires, forfaitaires, total du marché),
- La ventilation du prix par tranches ou par variante
• sur le plan technique :
- La notice descriptive des variantes proposées,
- Les solutions relatives aux problèmes tels que : (l’organisation de chantier, les
procédés de réalisation de construction particulière, la marque des matériaux
prévus, etc.)

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Le contenu du dossier sera précis sur ce qui est imposé et sur ce qui doit proposé par l’entre
preneur.

d) Les pièces qui constitueront le dossier marché :


• Le cadre l’acte d’engagement
• Le cahier des clauses administratives particulières (CCAP)
• cahier des clauses techniques particulières (CCTP), décomposé éventuellement par lot
et complété par un CCTP généralités ;
• Le dossier des plans d’architecture et techniques
• les pièces financières établies en fonction de la nature du prix :
- Le bordereau des prix unitaires
- Le sous – détail des prix
- L’état des prix forfaitaires,
- La décomposition des prix forfaitaires,
- La décomposition du prix global forfaitaire,
- le détail estimatif
• Les pièces complémentaires selon le
- Rapport géotechnique et géologique
- Les plans parcellaires
- Les plans de réseaux existants ou ouvrages enterrés
- Les notes de calcul
• Ne seront pas joints les documents généraux faisant l’objet de publications :
- Cahier des clauses techniques générales (CCTG),
- Cahier des clauses administratives générales (CCAG)
- les Normes de réalisation.

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CHAPITRE IV : LES CONSTRUCTIONS COURANTES

A. les bâtiments : parties d’ouvrages et leur réalisation


Bâtiment : Construction d’une certaine importance mettant à clos et à couvert un espace
habitable. Cette construction a plusieurs niveaux de réalisation qui concernent les étapes
suivantes :

I. Implantation et terrassement
a) Définition

C’est la représentation d’un plan ou d’un ouvrage à l’échelle 1 sur le terrain.

b) Documents nécessaires pour mener à bien une implantation


➢ Plan de situation

C’est le plan qui donne l’emplacement du terrain au niveau de la localité désirée ou le


lieu où sera exécuté le projet. Il permet de repérer le terrain où sera exécuté le projet.
Il permet de situer le terrain à bâtir (parcelle ou lot) dans une ville, un village, une
agglomération, une unité d'exploitation agricole ou d’élevage, un site à bâtir, etc.
Il est établi, soit sur un fond de plan cadastral (site lotie), soit un fond de levé
topographique.
Il doit mettre en évidence le terrain par une figuration très distincte (pochage, hachure,
cercle).
Il doit rigoureusement comporter la position du nord géographique. Échelles usuelles :
1/500èet 1/10.000è

➢ Plan de masse

Il définit la position de l'habitation sur la parcelle ou le lot localisé par le plan de


situation.

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Il situe les voies d'accès au terrain et les viabilités existantes (réseau d'eau, électricité,
téléphone, gaz, assainissement collectif). Le contour du terrain est matérialisé par un trait
renforcé.

Le plan de masse doit rigoureusement comporter :


- L'orientation géographique,
- Le numéro du lot, de la parcelle ou les références cadastrales,
- La superficie du terrain,
- Le nom du propriétaire et de ses riverains,
- Les constructions existantes (mitoyennes ou sur le terrain même),
- Les cotes d'implantations exhaustives
- Les réseaux existants : eau, assainissement collectif, électricité, gaz, téléphone,
- Le réseau d'assainissement individuel : eaux de pluies, eaux vannes, eaux usées.

Il doit être coté, Les cotes d'implantation d’un plan de masse doivent permettre :
- d’une part de définir la forme de l’aire à bâtir (cotation de forme exhaustive).
- d’autre de situer l’aire à bâtir par rapport aux ouvrages et repères environnant (cotation de
position exhaustive)
- Échelles usuelles : 1/2000è, 1/500è et exceptionnellement 1/100è.

Le plan de masse indique que la mise en place de la construction à l’intérieur du terrain, le


repérage de la construction par rapport à une base fixe (axe de route, borne, construction
existante).

➢ Plans d’exécution

Ces plans doivent fournir toutes les indications pour édifier la construction.
- Plan (coupe horizontale à 1m du sol fini)

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- Coupes verticales
- Façade
- Détails

➢ Exécution d’implantation

- Mise en place d’un côté de la construction : elle se fera à l’aide des coordonnées sur le
plan de situation. Une fois le côté déterminé, on procédera à la détermination des
autres à partir de ce dernier.
- Confection des chaises
❖ Les chaises sont placées en dehors de l’emplacement des fondations (au moins 1m
pour éviter les éboulements des terrains). Les traverses sont fixées horizontalement sur
les piquets verticaux. Elles doivent être sensiblement parallèles au côté de la
construction. Toutes les traverses de toutes les chaises doivent être de niveau entre
elles de façon à pouvoir reporter les longueurs sur un plan horizontal.
- Matérialisation du contour de la construction
- Mise en place des cordeaux perpendiculaires aux côtés matérialisés [(utilisation du
système 3-4-5) de l’équerre, appareils optiques, etc.]
- Les entailles ou des pointes indiquent avec précision le passage des cordeaux ou de fil
de fer pour délimiter :
❖ La largeur de la fondation
❖ La largeur du mur de soubassement
❖ La largeur du mur d’élévation
❖ L’axe de tous ces murs doit être matérialisé

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II. La structure

La structure peut être composée en béton armé, béton précontraint, en métal ou en bois etc.
Nous allons nous intéressé aux structures en béton armé.

2.1.Définition du Béton Armé


Le béton Armé est une association hétérogène de deux matériaux : le béton (ordinaire) et
l’acier, basé essentiellement sur l’adhérence et les deux propriétés suivantes :
- Leur coefficient de dilatation très proche 10x10-6 béton et 11x10-6 l’acier
- La disparité de leur module d’élasticité ce qui a pour effet de limiter les déformations
du béton (voir RDM)

2.2.But visé par l’association

Le béton armé permet la réalisation d’ouvrage capable de supporter les charges plus
importantes, de résorber des sollicitations plus variées que ne le permettrait le béton ordinaire
et cela en réduisant le poids du béton. En effet le béton (ordinaire) résiste très mal à la traction
(5,6 bar) car il n’est pas ductile (ne s’allonge pas). Par contre il est susceptible de supporter et
de transmettre les efforts de compression. D’autre part, l’acier, matériau doué d’élasticité et
de produits idéals, peut supporter et transmettre les efforts de traction.
En conclusion : les propriétés mécaniques opposées se complètent pour atteindre le but visé et
cela n’est possible que si le béton adhère parfaitement à l’acier.

a) Adhérence acier-béton
Explication du phénomène
Il se forme une série de troncs de cône emboités les unes sur les autres.
Ces cliquets ainsi formés réagissent par frottement comme de bielles de compression. Le
phénomène d’adhérence est dû à l’action mécanique du serrage du béton qui, comprimé dans
le moule enrobe et serre l’acier. En outre, il existe une affinité certaine entre la chaud libérée
au cours de la prise de ciment portland et l’oxyde de fer recouvrant l’armature. En définitive,
il s’agit d’une double liaison acier-béton :
- Une adhérence normale due à une liaison élasto-plastique (collage entre les deux
matériaux) le fer reçoit de la part du béton une pression normale à sa surface. Lorsque
la sollicitation s’accroît, elle engendre une liaison de frottement
- Cette liaison de frottement ou adhérence tangentielle est le phénomène primordial de
l’association acier-béton. Les forces de frottement s’opposent à leur obéisse ment de
la barre sous l’effet de sollicitation et ce jusqu’à la limite de la résistance du béton ou
cisaillement. L’adhérence est donc le mot clé du béton armé, mot qui doit être
toujours présent dans l’esprit du technicien responsable de l’exécution. Et ce
fondement doit être également expliqué au praticien. Le béton doit enrober
correctement l’armature dans le moule. L’adhérence est le moyen du transfert d’effort
entre le béton et l’acier.

b) A quels efforts doit résister le béton armé ?

L’association acier-béton doit permettre de résister à toutes les contraintes rencontrées dans la
construction. Ces contraintes peuvent être dues soit à la traction soit à la flexion simple ou
composée. L’armature doit être positionnée aux endroits où il faut résorber les efforts

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d’extension. Grâce a phénomène d’adhérence les transferts des efforts s’opèrent du béton à
l’acier et réciproquement.
Pourquoi l’association acier-béton ?
Quel est le facteur clé dans cette association ?

c) Zone tendue du béton armé


Les deux matériaux étant solidaires, il faut que les déformations soient égales : contrainte et
allongement se repartissent comme suit :
- Une 1ère période celle de déformation élastique instantanée puis différée qui s’étend
jusqu’à la limite de rupture du béton, celui-ci par adhérence accepte de subir une
déformation 3-4 fois plus élevée qu’isolé (5-6 bars). Il accepte sans se rompre soit une
contrainte de d’environ 20 bars. Cette déformation élastique du béton est une forme et
on peut supposer que l’extension accroît la résistance du béton d’être mieux utilisé et
réciproquement. Cette possibilité de tirage (extension) du béton lorsqu’il est armé
permet de faire travailler l’acier un peu convenable.
- La 2nde période est celle ou le béton suit plastiquement l’acier et se rompt ou période
de déformation plastique irréversible = fissuration
- Les fissures de zones tendues du béton armé sont inévitables le BA dès sa mise en
service et normalement un système fissuré dont les éléments prennent appuis les uns
sur les autres et sont relié par les armatures.
• Compression : on dit qu’une pièce est soumise à un effort de compression lorsqu’elle
reçoit à ses extrémités des forces extérieures qui tendent à l’écraser.
• Traction : on dit qu’une pièce est soumise aux efforts de traction lorsqu’elle reçoit à
ses extrémités des forces extérieures qui tendent à l’allonger.
• Cisaillement vertical : la pièce tend à glisser sur une autre section. Cette pièce étant
maintenue à ses extrémités (poutre encastrée).
• Cisaillement longitudinal : lorsque le sectionnement de la pièce s’effectue sur un plan
horizontal.
• Flexion : c’est que reçoit une pièce maintenue à ses extrémités et que supporte de
charges reparties d’une manière quelconque sur sa longueur suivant que cette pièce à
des appuis ou est encastrée.

d) Qualités à exiger des matériaux et conditions d’exécution


▪ Le cahier de prescription commune (CPC) distingue 3 types de qualités comme
pour les ouvrages soumis soit à un contrôle simplifié soit à un contrôle stricte.
- Béton dit de qualité pour les grands ouvrages en BA soumis à un contrôle normal
- Béton exceptionnel pour les ouvrages spéciaux en BA et les ouvrages en béton
précontraint et qui sont soumis à un contrôle très strict.
▪ Parmi les prescriptions fort détaillées du fascicule n°65 citons que :
- L’eau de gâchage doit systématiquement être analysée.
- Gâchage : il a pour but de mélanger intiment toutes les matières qui entrent dans la
composition de béton : deux sortes de gâchage : gâchage à bras et gâchage mécanique.
- Le béton doit subir des contrôles de plasticité au cône d’Abraham.

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- la résistance à 28 jours notamment pour vérifier la régularité de la fabrication et


éventuellement à 90 jours pour vérifier la conformité des résistances mécaniques
prévues par BAEL.
- La vibration peut être imposée
▪ Les liants et les granulats doivent répondre aux normes en vigueur. Ainsi :
- Les dosages en liant (gc) seront fonction de la dimension max (cg) du granulat.
550
𝑔𝑐 ≥ 5 𝑘𝑔
√𝑐𝑔(𝑚𝑛)
Exemple : cg 25mn gc = 400 kg
Gc = 290 kg cg = 5 mn
- Pour le sable, on précise que 20 – 35% du poids total soit des grains ≤0,5mn et moins
de 5% passant au tamis à 900 mailles/cm2

Ce fascicule n°65 s’intéresse également à la fabrication mécanique du béton, à la durée du


malaxage.
- le transport est admis en place du béton
- Le soin à apporter au coffrage et au décoffrage
- Au béton près à l’emploi provenant d’une usine agrées
- Au façonnage et à la mise en place des armatures

e) Formes usuelles du BA

Les pièces les plus courantes en BA sont : les semelles filantes ou isolées, les pieux, les
radiers, les poteaux, les linteaux, les pontas, les consoles, les chainages, les arcs, les dalles, les
planches, les escaliers, les murs, les cloisons, les voiles, etc.
Dans un bâtiment le BA constitue le plus souvent les semelles de fondations, l’ossature de la
superbe structure. Les matériaux traditionnels viennent ainsi en remplissage et réalisant la
distribution intérieure des logements.
NB. Le processus de construction d’ouvrage en est les suivant :
- Réalisation du moule
- Façonnage des armatures
- Fabrication et coulage du béton
- Décoffrage

f) Réalisation du moule
➢ Rôles et qualités à exiger du coffrage

Le coffrage impose la forme définitive au béton qui doit être indéformable et rigide avant,
pendant et après le coulage du béton. Il doit résister donc aux chocs qui produisent au cours
de sa manutention. Il doit résister à la charge appliquée, à la poussée du béton et supporter les
efforts de damage ou de vibration. Le coffrage devra donc ne pas se fléchir, ce déplacer et
conserver ses dimensions initiales.il doit être étanche pour éviter les pertes de laitance qui
réduirait l’homogénéité et la résistance du béton.
Homogénéité : le matériau étudié est constitué des matériaux de mêmes constituants
physiques et chimiques.
Il doit être facile à monter, à démonter pour réduire son temps d’exécution et faciliter son
réemploi, doit permettre une mise en place facile des armatures, doit permettre également la
réalisation des parements désirés (lisses ou rugueux), doit permettre un entretient facile et

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rapide. En conclusion, il faut que coffrage soit un élément de productivité de chantier en


devenant n coffrage outil.

➢ Conception du coffrage

C’est un problème technique à résoudre car il représente la moitié du prix de revient d’un
ouvrage en BA. Les méthodes traditionnelles anciennes préconisent l’utilisation des planches
(en sapin) jointives mais c’est au chef de chantier qu’appartient l’initiative et la responsabilité
de la conception de ce coffrage avec le choix des épaisseurs des bois à utilisé, les raidisseurs,
les supports et les étaiements.
De nos jours, de nouveaux matériaux de coffrage sont utilisés (panneau métallique, coffrage
en contreplaqué et en plastique). Donc le problème de coffrage doit être pensé et rationalisé
au niveau du bureau d’étude.
En principe doit se concevoir comme suit :
- C’est un matériel amortissable
- Les dimensions seront données en fonction de la méthode d’exécution des éléments de
l’ouvrage et de nombre de moules à réaliser.

➢ Eléments de calculs d’un coffrage

La poussée exercée par le béton prêt sur les parois de coffrage dépend :
- De degré de plasticité du béton
- De la masse volumique du béton (elle varie selon la nature des granulats)
- Du temps de remplissage du moule (exemple : un poteau se coule en une seule fois
alors qu’une voile se coule en couches successives).
- Du mode se serrage du béton

On appelle serrage du béton l’action mécanique exercée sur lui pour réduire les vides et
permettre un emplacement convenable aux granulats (damage ou vibration).
Il y a trois parties essentielles dans un coffrage :
- La paroi coffrant ou enveloppe du moule en contact direct avec le béton donnant
l’aspect de parements
- Les ouvrages de soutien (c’est le support qui assure la rigidité et la stabilité du
coffrage)
- Les accessoires du coffrage qui rendent le coffrage indéformable

NB. Le chef de chantier aura à surveiller attentivement la mise en place de décoffrage et


l’entretien des moules.
Qu’elles sont les parties essentielles qui le composent ?
Qu’appelle-t-on serrage du béton ?
➢ Types de coffrage

Ce sont des planches jointives pouvant donner un parement décoratif.


- Coffrage en contreplaqués :

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Très utilisé car il a des multiples avantages : léger, rigide, donne des grandes dimensions, son
nettoyage est facile et permet d’obtenir un bon parement. Son principal inconvénient est sa
fragilité.
- Coffrage métallique

Il sert à de multiples usages (panneaux 5 x 100 qui sont maniables sur un seul individu) des
panneaux faisant la hauteur d’un étage demande d’aide aux puissants engins de levage pour
les manutentions.
Les avantages du coffrage métallique :
Résiste à la déformation et aux vibrations, permet d’obtenir une surface libre aux parements
finis. Il a une très bonne étanchéité, le montage et le démontage faciles
Les inconvénients :
Manque de souplesse dans les dimensions, conductibilité thermique (le temps influe sur ce
type de coffrage, donc le béton n’est pas isolé de la chaleur et du froid). Le bullage de
parements plus accentués qu’avec tout autre matériau. Le poids du coffrage très important =
45 – 70 kg/m2, son prix de revient très élevé (son amortissement nécessite beaucoup de
réemploi)
- Autres matériaux de coffrage :

Le plastique : matériau en polyester, ce type de coffrage est léger avec les dimensions très
stables, au coffrage et au décoffrage rapide, son prix est moins élevé que pour un moule en
bois de forme compliqué. Son principal inconvénient est sa déformation irréversible.
Choix du système de coffrage.
Il dépend de l’ouvrage à réaliser. Pour les coffrages verticaux (murs, poteaux on utilise des
coffrages grimpants ou glissants) pour les coffrages horizontaux, on utilise des coffrages
roulants ou fixes. L’utilisation de coffrages tunnels permet de couler en une seule fois mur et
plancher.

g) Les armatures du BA
➢ Rôles et qualités des armatures

L’armature doit adhérer au béton et résorber les efforts de traction transmis par le béton et ne
peut y résister. C’est l’armature qui maintient en position initiale les blocs du béton séparés
par les microfissures de traction.
Qu’est-ce armature en béton armé et quels peuvent être les rôles et les qualités de celle-ci ?
➢ Différents types d’acier
- Les ronds lisses : ce sont des aciers doux ou mis durs les diamètres nominaux sont : 5
mm, 6 mm, 8, 10, 12, 14, 16, 2, 25, 52, ---40 mm. Ils se représentent par barres de 12-
18 m de long. Leur limite d’élasticité est garantie par le fabricant.

Exemple : FeE24→en = 24kg/mm2 = 2350 bars


en : contrainte d’élasticité minimale
Les tolérances sur les diamètres.
- Pour les Ø ≤ 6mm tolérance : - 0,6mm et + 0,5mm
- Pour les 8 ≤ Ø ≤ 40mm tolérance : - 0,4mm et à + 1mm.
- Les aciers à haute limite d’élasticité leur contrainte d’élasticité comprise entre 4000 –
5000 bars. Il existe aussi les aciers à haute adhérence : ce sont les aciers ----, Tentor.
Ils se rendent dans des diamètres allant de 5 – 40mm. On les trouve en barre allant de
6 – 15m de longueur.

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- Les tôles découpées et étirées.


- Les treillis soudés : ils sont formés de fils tréfilés à haute limite élastique.

➢ Types et formes des éléments d’armature


- Les barres de traction (barres porteuses) : elles peuvent être droites avec ou sans
crochets.
- Les barres de compression : elles sont situées en partie supérieure des poutres sur
appuis. Ce sont des poutres de hauteurs insuffisantes.
- Les barres de liaisons (barres transversales) : elles sont situées entre les deux types
précédents et ont des formes particulières. Ce sont les épingles, les étriers, les cadres,
les frette, ---. Les aciers s’opposent au glissement provoqué par les charges
concentrées et les efforts dynamique.
- Autres types de barres : les barres en attente, les barres de répartition, les barres de
renfort, les barres relevées.

2.3.Les différentes parties de la structure

La structure est composée de deux grandes parties :


- l’infrastructure
- la superstructure

2.3.1. Les fondations

Les fondations sont des parties d’une construction en contact avec le sol à qui elles
transmettent des charges. De ce fait, avant de procéder à l’étude d’une fondation, il est nécessaire
de connaître la nature et la qualité du sol lequel elle s’appuiera.
Les fondations sont des ouvrages structurels qui devront supporter sans rupture ni
déformations importantes les charges et surcharges appliquées par l’ossature de l’ouvrage (murs
ou poteaux) et qui devront par la suite les transmettre au terrain d’assise qui aussi devra également
les supporter sans rupture ni tassements importants.
La connaissance de la nature du terrain est absolument indispensable pour savoir à quel
niveau nous disposons d’un terrain d’assise suffisamment résistant. Suivant la profondeur de ce
terrain d’assise nous aurons des fondations dites superficielles ou profondes.

Les fondations superficielles seront des fondations surfaciques, semelles continues ou isolées ou
un radier général.

a. Fondation en rigoles

Ce mode de fondations est utilisé lorsque le sol apparaît capable de supporter les charges qui
lui sont appliquées. On creuse le sol à la profondeur nécessaire pour pouvoir constituer un
massif de gros béton de maçonnerie encaissées entre deux parois la largeur du massif doit être
› à celle du mur de fondation d’au moins 10 ou 20 cm.

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Le béton se prête mieux à ce travail que la


maçonnerie (brique). L’exécution se fait
par couches de 20 cm fortement pilonnées.
L’arase supérieure d’une fondation est en
général en dessous du sol fini. La largeur
de la rigole dépend à la fois de la charge à
supporter et de la résistance du sol. La
hauteur nominale d’une rigole est de 25
cm. S’il est nécessaire de prévoir un
emportement on peut être amené à
augmenter la hauteur pour éviter la
fissuration.
Famille des semelles continues en Béton
armé

Dans le cas où la charge au (ml) est la résistance portante du sol oblige un encombrement
important, on utilisera des semelles en B.A pour éviter une perte des matériaux qu’occasionne
l’utilisation d’une rigole ordinaire.

Dispositions constructives usuelle pour les semelles continues en béton armé :


♦ Si la charge linéaire à supporter est P, et la contrainte admissible du sol est σ : il faut alors
𝑃
avoir σ ≥ 𝐵
♦ La hauteur des semelles est au moins égale à : ht = 5 cm
𝐵
+ 𝑥−𝑏 𝑥
(la semelle est dite alors rigide)
4
♦ Enfin la hauteur e doit être telle que e ≥ 6φ + 6 cm ; avec
φ diamètre de l’armature porteuse (prendre 1 cm en
pratique)

A noter :
✓ Pourquoi faire un glacis ?
✓ Pourquoi parle-t-on de semelle Rigide ?
Fondation de plus en plus rigide

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Dispositions constructives usuelles pour les semelles continues en gros béton


A noté : Variante possible : Fondation en gradin (économique mais compliqué à faire)

1. Si la charge linéaire à supporter est P, et la contrainte admissible du sol est σ : il faut alors
𝑃
voir σ ≥ 𝐿
2. Avec d ≤ h/2
A noter :
Si le critère n° 2 n’est pas vérifié, la semelle en gros béton devra être nécessairement
armée.

b. Fondation par semelle isolée

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Modélisation de la diffusion des efforts sous la semelle en béton armé selon la nature du sol et la rigidité de la semelle elle-même
Le ferraillage à associer pour les armatures porteuses d’une semelle de fondation est fonction :
➢ De la rigidité ou non de la semelle dans le sens considéré,
➢ De la cohérence ou non du sol.

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A noter :
Sur sol cohérent, une semelle flexible est préférable à une semelle rigide (meilleur utilisation du sol)
Sur sol pulvérulents, une semelle rigide est préférable à une semelle flexible (meilleur utilisation du sol)
Exercice d’application :
Considérons une semelle continue.

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1. Quelle est la largeur B de semelle à choisir pour supporter 30 000 daN/ml (charge ultime soit 30 000 daN/ml = 1,35.G + 1,5 Q, cf. cours
de dimensionnement des éléments de structure), sachant que la contrainte admissible pour le sol est de σ = 2 daN/cm2 ? (σ = Contrainte
de calcul qu divisée par 2, cf. cours de géotechnique)
2. En fonction de la largeur de semelle B juste calculé ci-avant, et en sachant que b = 30
cm, calculer la hauteur de semelle ht nécessaire pour obtenir une semelle rigide
3. Quel est la section d’acier nécessaire pour supporter la charge de 30 000 daN/ml avec B
= 150 cm, b = 30 cm, ht = 35 cm , d = 5 cm et fe = 400 (on suppose donc que pour cette
largeur B, le sol est suffisamment porteur). Le sol est considéré comme cohérent.
4. Quelle est alors la section d’acier de répartition ?
5. Est-il possible de remplacer cette semelle filante en semelle en gros béton non armé et
sous quelles conditions ?
6. Le prix du gros béton est de 80 000 CFA/m3 ; le prix du béton armé de 100 000
CFA/m3. Quel est le partie le plus économique entre une semelle filante en gros béton
ou en béton armé dans notre contexte ?

Réponse :
1. ht = 35 cm
2. B = 150 cm
3. Aporteur = 4,31 cm2
4. Arépartion = 1,44 cm2 => faible donc chaînage minimal soit Arépartion = 2 cm2
5. Si le débord d de la semelle est inférieur à la moitié de la hauteur (un chaînage filant à la base pouvant être nécessaires)

Cas de la semelle isolée excentrée


On rencontre un tel cas le plus souvent pour des semelles sous poteaux.
Implantées en rive de propriété ou contre un mur existant.
Le diagramme des pressions est alors tel que l’on peut rapidement dépasser la limite élastique du sol, sans parler tout simplement d’une rotation
de la semelle qui pour un bâtiment en hauteur peut avoir des conséquences fâcheuses.
Il convient donc de chercher à réobtenir un diagramme uniforme des pressions sous la semelle (ie rectangle). La solution consiste à adjoindre
une poutre de redressement, dont le mode de fonctionnement est le suivant :

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2.3.2. Poteau en BA

Un poteau est une poutre droite verticale soumise uniquement `a une compression centrée (N > 0 et
Mz = 0).
Le béton résistant très bien `a la compression, il serait théoriquement inutile de placer des armatures.
Mais les charges transmises au poteau ne sont jamais parfaitement centrées (imperfections
d’exécution, moments transmis par les poutres, dissymétrie du chargement).
Pour ces raisons, on introduit des armatures longitudinales calculées de façon forfaitaire (car ces
moments sont difficiles `a estimer). Le risque de flambement des armatures longitudinales conduit `a
placer des armatures transversales (cadres, étriers ou épingles).
D’un point de vue Réglementaire (B.8.2,1 ), le poteau est soumis `a une compression centrée si :
- l’excentricité de l’effort normal est petite,
- l’imperfection de rectitude est inférieure à Max (1cm; l0=500),
- l’élancement ¸ est inférieur à 70.

Ils sont généralement soumis à des contrainte de compression, souvent ils subissent des efforts
horizontaux, oblique :
Effet du vent
La dilatation et le retrait de la pièce qu’il supporte
le poteau peut travailler en flexion composée

2.3.3. Les poutres

Ce sont des éléments qui sont soumis à la flexion


(simple ou composée) tout comme les longrines qui
réunissent les poteaux, les appuis, les pieux. Il y a aussi
les linteaux et les poitrails.

Variétés de poutres selon leurs fonctions


Poutre – terme général ; toute pièce linéaire de
franchissement travaillant globalement en flexion –
Poutraison – ensemble de poutres
Poutrelle – terme général ; toute poutre de faible
section, souvent en profilé d’acier
Enchevêtrure – ensemble des pièces réalisant une trémie

2.3.4. Les planchers


Un plancher est une aire généralement plane, destinée à limiter les étages et à supporter les
revêtements de sols. Ces deux principales fonctions sont :

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- une fonction de résistance mécanique, il doit supporter son poids propre et les surcharges.
- une fonction d’isolation acoustique et thermique qui peut être assurée complémentairement
par un faux plafond ou un revêtement de sol approprié.

Différents types :
Les planchers rencontrés dans les bâtiments de destinations diverses ou dans les constructions
industrielles se classent en trois grandes catégories :
- les planchers constitués d’une dalle associée à des poutres secondaires et principales
- les planchers à poutrelles préfabriquées
- les planchers champignons et les planchers dalles.
Les planchers dalles sont constitués d’une dalle pleine reposant sur des points d’appuis isolés,
constitués par des poteaux. Lorsque que ces derniers ont la tête évasée on appelle cette structure
plancher champignon.
Les planchers à poutrelles (planchers mixtes) sont constitués d’une dalle de compression coulée sur
place sur des poutrelles préfabriquées en béton armé ou précontraint ou sur une charpente métallique.
Le coffrage est obtenu par des pré-dalles ou des corps creux (entrevous en béton ou en terre cuite).
Les pré-dalles sont des dalles préfabriquées de faible épaisseur (4 à 5 cm) destinées à former la partie
inférieure armée d’une dalle pleine, la dalle ainsi constituée présentant en phase finale un
comportement monolithique.
Les entrevous en terre cuite ou en béton prennent appui sur les poutrelles afin d’obtenir un plafond uni
à l’étage inférieur.

Planchers constitués d’une dalle associée à des poutres secondaires et principales :


Les planchers visés dans ce chapitre sont constitués d’une dalle horizontale associée à un système de
poutres formant nervures.
Les planchers de bâtiments d’habitation sont généralement constitués d’une dalle reposant sur un
réseau de poutres parallèles.

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B. les ponts : définitions, classifications et constructions


1. Définitions et catégories de ponts
1.1 Définitions d’un pont et de ses différentes parties

1.1.1 Définition d’un pont


D’une façon générale, un pont est un
ouvrage en élévation construit in situ
permettant à une voie de circulation (dite
voie portée) de franchir un obstacle naturel
ou artificiel : rivière, vallée, route, voie
ferrée, canal, etc. La voie portée peut être
une voie routière (pont-route), piétonne
(passerelle), ferroviaire (pont-rail) ou, plus
rarement, une voie d’eau (pont-canal,
comme par exemple le pont-canal de
Briare). On distingue les différents types
d’ouvrages suivants :
- Ponceau ou dalot : pont de petites
dimensions (quelques mètres) ;
- Viaduc : ouvrage de franchissement
à grande hauteur (figure 1)
- généralement constitué de
nombreuses travées, comme la
plupart des ouvrages d’accès aux
grands ponts (figure 2). Le terme de
viaduc est généralement réservé aux
franchissements situés en site
terrestre ;
- Passerelle : ouvrage destiné aux
piétons (figure 3), exceptionnellement aux canalisations ou au gibier. Certaines
tranchées couvertes répondent à la définition d’un pont.

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1.1.2 Différentes parties d’un pont


Un pont se compose des parties suivantes (figure 4) :
- Le tablier : élément résistant portant la voie ;
- Les appuis : appuis intermédiaires, appelés piles, et appuis d’extrémités, appelés
culées, qui assurent la liaison avec le sol et les remblais ; les appuis transmettent au sol
les efforts dus aux différentes charges par l’intermédiaire des fondations. Le tablier
d’un pont repose sur ses appuis par l’intermédiaire d’appareils d’appui, conçus pour
transmettre dans les meilleures conditions possibles des efforts principalement
verticaux (poids de l’ouvrage, composante verticale des efforts dus aux charges
d’exploitation), mais aussi horizontaux (dilatations, forces de freinage, d’accélération,
centrifuges, etc.) ;
- Les fondations : elles permettent d’assurer la liaison entre les appuis et le sol. La partie
du pont comprise entre deux appuis s’appelle une travée et la distance entre deux
appuis consécutifs, la portée de la travée correspondante. Il ne faut pas la confondre
avec l’ouverture qui est la distance libre entre les parements des appuis, ni avec la
longueur du pont. En plan (figure 5), le tablier d’un pont peut être droit, biais (suivant
l’inclinaison de la ligne d’appuis par rapport à l’axe longitudinal du pont), ou courbe.
On appelle angle de biais (θ) l’angle entre la ligne d’appuis et l’axe longitudinal de
l’ouvrage ; ainsi, pour un pont droit, θ= 90° ou 100 gr.

C. les puits, micro-pieux et pieux

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On adopte ce type de fondation lorsque le bon sol est difficilement accessible par les puits.
Dans ce cas, on creuse jusqu’à au bon sol (ou au refus), des pieux qui lui transmettent les
charges à supporter, évitant ainsi les fouilles en déblai et le terrassement important qui
nécessite la construction de puits. On adopte ce type de fondation quand les différentes
couches de terrains traversées sont compressibles et que le bon est difficilement accessible.
Les pieux compriment le sol ce qui a pour effet d’augmenter sa résistance sans négliger le
frottement latéral dans le cas où les pieux sont coulés sur la surface et fortement comprimés
ou dans le cas où les pieux sont enfoncés à l’aide d’un mouton (lourde masse métallique
manœuvre à l’aide d’une sonnette). On distingue plusieurs sortes de pieux :

1. Un pieux est dit bâtir en refus lorsqu’il résiste à l’enfoncement de celui-ci.


2. Pieux en bois muni d’un sabot en acier à sa partie inférieure et d’une ceinture à sa
partie supérieure pour protéger le pieu dû à la chute du mouton.
3. Pieux à vis : c’est un pieux métallique utilisé dans les terrains présentant des nappes
aquifères. Il est enfoncé par rotation et peut atteindre 20 m de profondeur.
4. Pieux en BA se présente sous deux formes. Le pieu préfabriqué est enfoncé à l’aide
d’une sonnette, et le pieu coulé sur place. Pour faire donc ces travaux on procède à un
forage et à un tubage à l’aide des tarières et de trépans ou le béton est coulée dans le
tube et pilonné. Le tubage est remonté ensuite au fur et à mesure de l’incorporation du
béton.

D. les batardeaux

1. fondation dans l’eau

On distingue 3 cas :
a- La proximité des nappes d’eau cause des infiltrations mais il est possible d’assécher
l’emplacement des fondations par drainage qui amène l’eau vers un puits ou par des
pompes qui en assurent l’évacuation. De toute façon il suffit de maintenir le terrain à
sec durant les travaux.
b- La nappe se trouve à l’emplacement des fondations et qu’il est possible d’assécher
celle-ci par pompage après l’avoir isolé par des batardeaux. Les batardeaux sont
constitués par des digues provisoires le plus souvent en terre argileuse ou encore par
des palles planches. Les palles planches sont formés par des éléments en acier
assemblé par des linguettes et de rainures et battus à force ou à moyen d’une sonnette.
On assèche alors l’emplacement à l’aide de la pompe. Le travail est effectué à
l’intérieur du caisson ainsi formé en assurant constamment l’évacuation du pompage
des eaux d’infiltration.
c- Une nappe d’eau se trouve à l’emplacement des fondations mais malgré la pose des
batardeaux, il est impossible de puiser en raison de la perméabilité du sol. Dans ce cas
on coule dans un coffrage immergé un mortier de chaud hydraulique ou de ciment
permettent ainsi une prise sous l’eau.

On peut utiliser dans le cas des travaux importants et délicats des caissons à air comprimé qui
permettent d’assécher provisoirement le sol sur lequel on désire travailler c’est-à-dire tout le
travail s’effectue à l’intérieur de ces caissons.

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E. Dynamitages : explosifs

F. les constructions diverses en charpentes métalliques et bois.

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