Cours de Technologie de Construction lp3
Cours de Technologie de Construction lp3
Cours de Technologie de Construction lp3
@@@@@@@@
Chargé du cours :
Dr E. F. Gildas GODONOU
TECHNO GEFG/2019 1
1. Introduction.
Le cours technologie de construction permet de faire connaître les différentes
parties de la construction dans son aspect constitutif, mais aussi les fonctions que
remplissent ces différents composants qui peuvent être structurelles, fonctionnelles,
esthétiques, etc.. L’étude des principaux éléments constitutifs d’un bâtiment est
examinée sous trois angles :
2. Objectifs généraux
Ce cours aidera les étudiants à se familiariser aux différentes terminologies du
BTP, aux techniques et aux savoir-faire appropriés à la réalisation des ouvrages de
génie-civil comme bâtiments, chaussées etc.
3. Objectifs spécifiques
Ce cours a été conçu dans le but de permettre aux étudiants du secteur des
bâtiments et travaux publics d’acquérir en priorité les connaissances de base des
techniques principales de la construction indispensables à l’évaluation, au calcul et à
la mise en œuvre des ouvrages de génie-civil. A l’issu de ce cours, l’étudiant doit
pouvoir :
1. résoudre les problèmes éventuels qui peuvent subvenir lorsqu’on envisage une
construction ;
4. Programme du cours
Chapitre 1 : Présentation de l’environnement des Bâtiments et travaux publics
TECHNO GEFG/2019 2
Chapitre 3 : Matériaux de construction et composants du gros-œuvre
Chapitre 4 : Terrassements
5. Méthodologie
- Cours magistral
- Travaux pratiques
- Sorties pédagogiques
6. Evaluation
Un premier devoir: 30%
7. Références bibliographiques
1. Guide des Métiers du Bâtiment. Le Génie-civil. NATHAN.
TECHNO GEFG/2019 3
CHAPITRE 1 :
PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT DES
BATIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS
On appelle Travaux Publics toutes les opérations immobilières ayant pour but
l’intérêt général et effectuées soit par une personne publique ou soit par tout
organisme remplissant une mission ou service publics qui lui a été confié par la loi.
Le terme « Travaux Publics » désigne des infrastructures comme les routes, les
tunnels, les canalisations et les ouvrages d’art et de génie civil, tels que les ponts, les
barrages, les pistes d’aéroport, etc…
TECHNO GEFG/2019 4
1-2 Le génie civil
Le génie civil est la discipline qui forme pour la construction des ouvrages
civils faisant intervenir les enseignements en matériaux, en géotechnique, en
structure, en hydraulique, en topographie. Il couvre ainsi les domaines des
bâtiments et des travaux publics. On distingue le génie civil, le génie rural et le génie
militaire.
Maitre d’œuvre
entreprises de construction
L’entrepreneur est un industriel comme tous les autres, mais qui a pour
caractéristiques principales de déplacer sur un site quelconque, une partie de son
potentielle matérielle et personnelle durant une période pour une fabrication unique.
Il est chargé, après contrat, d’exécuter les travaux en fournissant la main d’œuvre et
les matériaux.
L’entrepreneur est un commerçant qui prête son concours et son savoir -faire
pour un moment donné à un maître sans aucun lien de subordination. Différemment
de certains commerçants qui achètent un produit et le revende sans transformation,
l’entrepreneur à une double mission
Il fabrique lui- même à partir d’éléments de base ou achète des produits finis
qu’il assemble sur place
Il vend un produit fini correspondant à son marché
-les ingénieurs qui comportent les chefs de service, les conducteurs des travaux,
les commis d’entreprise, les chefs comptables, les chefs métreurs et les autres
techniciens supérieurs ;
Autres intervenants
Fournisseur
On peut distinguer :
TECHNO GEFG/2019 6
- Les fabricants de produits finis ou semi-finis entrant dans la construction
(grand industriels ou petits industriels
- Les fournisseurs de matériau de construction (carrières, extraction de sable)
- Les fournisseurs de matériels de chantier
Il fait les études géotechniques des sols afin de permettre de définir les
fondations des constructions. Il réalise également des essais de caractérisation des
matériaux à utiliser dans la construction.
Organisme financier
L’organisation d’une entreprise est basée sur les six fonctions essentielles
selon FAYOL :
TECHNO GEFG/2019 8
Technique : préparer, organiser, faire exécuter l’ouvrage
Commerciale acheter et vendre ;
Financière : rechercher et gérer les capitaux ;
Comptable : inventaire, bilan, prix de revient, prévision et contrôle
des dépenses ;
Sécurité : protection des biens et du personnel de l’entreprise ;
Administrative : prévoir, organiser, commander, coordonner et
contrôler.
La direction générale
Le secrétariat général (il comprend le secrétariat, le service du
personnel, la comptabilité, le service juridique et le service commercial)
La direction technique (il comprend le bureau des études, le bureau
d’estimation et de commande, le bureau des travaux, le bureau des
méthodes, le bureau de l’innovation et de la créativité)
Le service du matériel
TECHNO GEFG/2019 9
CHAPITRE 2 :
TERMINOLOGIE DU BTP- GROS ŒUVRE ET SECOND
ŒUVRE
1.1.1. L’Avant-projet
1.1.2. Le Projet
4. Les plans de chaque niveau des constructions prévues à l’échelle 1/100 ; 1/50.
TECHNO GEFG/2019 10
5. Les coupes verticales et les façades à l’échelle 2 ou1cm p.m..
Pour les immeubles ou les ensembles, chaque corps d’état (Fig. 1.1) fait l’objet de
soumission séparée ; le principe de la concurrence étant conservé. On distingue :
a) Terrassement- VRD.
b) Fondations - gros - œuvre.
c) Charpente- couverture.
d) Plâtrerie.
e) Menuiserie.
f) Carrelage, revêtement, (il peut être fait appel à des entreprises spécialisées
dans le cas de revêtements coulés ou plastiques, …etc.)
g) Plomberie- sanitaire- zinguerie.
h) Serrurerie.
i) Electricité.
j) Chauffage.
k) Peinture- vitrerie, une séparation peinture papier peint d’une part et vitrerie
d’autre part est possible.
Le choix des différentes entreprises est fait par le maître d’œuvre et
le promoteur ; ce n’est pas toujours le meilleur prix qui est accepté ;
des facteurs peuvent influer sur le choix.
TECHNO GEFG/2019 11
* Les modalités de paiement avec éventuellement les formules de
variations de prix.
* Les réunions de chantier, les réceptions partielles, le compte prorata
(participation de chaque entreprise aux frais d’installation du chantier)
TECHNO GEFG/2019 12
1.1.9. Le devis estimatif
C’est le résultat de l’application des prix unitaires à l’avant- métré ou au devis
quantitatif.
L’utilisation de l’avant- métré est préférable pour les constructions hautes, des
éléments de sécurité venant s’ajouter au fur et à mesure de l’élévation.
TECHNO GEFG/2019 13
1.2.1. Les engins de terrassement et de transports de matériaux
TECHNO GEFG/2019 14
TECHNO GEFG/2019 15
TECHNO GEFG/2019 16
TECHNO GEFG/2019 17
Engins Utilisation Illustration
Dragline Extraction des matériaux
meubles, comme la terre,
le sable, le gravier, etc
Grue Manutention. levage des
parties d’ouvrages
Le gros œuvre est l'ensemble des ouvrages de l'édifice qui concourent à la reprise
des efforts subits en permanence par la construction (les charges reçues et le poids
propre de l'édifice) et des efforts temporaires (vent, séismes, etc.) : tout ce qui
TECHNO GEFG/2019 18
concourt à la solidité, à la stabilité de l'édifice. Il s'agit par exemple des murs
porteurs, des poteaux, des planchers . L'ossature peut être constituée de bois, de
parpaings, de briques ou de béton, selon la taille de la construction. Le gros œuvre est
constitué de l'infrastructure (partie enterrée hors fondations) et de la superstructure
(partie hors sol).
A-L’infrastructure :
B- La superstructure :
Au niveau de l’étage, nous avons à peu près les mêmes éléments de structure
que le rez-de-chaussée. Cependant le dernier étage comporte une toiture terrasse
accessible ou non accessible.
TECHNO GEFG/2019 19
répartition des charges, des chaînages horizontaux (bas et hauts) ainsi que des
raidisseurs verticaux (jouant le rôle de poteaux) y sont incorporés.
De nos jours, cette forme de structure tend à être délaissée et est remplacée par
des structures à plans libres (encore appelées des structures par points porteurs ou
structures Poteaux-Poutres).
TECHNO GEFG/2019 20
- Les Faux Plafonds : ce sont de structures horizontales fixées
en dessous des planchers qui réduisent la hauteur sous plafond et permettant du coup
l’aménagement d’une gaine technique à travers laquelle on fait passer les réseaux de
câblage (électriques, téléphoniques, informatiques, de télévision ainsi que les
tuyauteries pour l’alimentation en eau, l’évacuation des eaux usées, le transport des
flux et des fluides). Les éléments de faux plafond ont un rôle de décoration,
d’esthétique et d’isolation acoustique et thermique, tout en cachant les structures
indésirables telles que les retombées de poutre. Ils permettent entre autre la
ventilation sous comble. Il existe des faux plafonds de types traditionnels (en
briquette, en clef de roseau, en madriers…), des faux plafonds semi-industriels (en
panneau de bois ou panneau contre-plaqué, ou en plaque de plâtre ou du staff), et les
plafonds industriels (exécuté des réseaux de cornière ou des fus en T qui sont destinés
à recevoir des plaques industrialisées de type fibracoustique ou thermo acoustique).
- L’Electricité : elle assure le confort, la sécurité et la fonctionnalité.
Dans l’électricité on peut distinguer le courant fort et le courant faible.
. Courant fort : c’est du courant 220 à 380 volt. Ce type de courant est
destiné à alimenter les points lumineux ou éclairages (lampes), ou les prises de
courant ou de l’appareillage électroménager. Pour des raisons de sécurité, ces
installations électriques comportent en dehors des circuits (filerie, câblage, fourreaux,
goulottes, moulures…) et des appareillages (lampe, prises, interrupteurs, les
appareillages électroménagers…) des éléments de protection ou des sectionneurs
constitués par les disjoncteurs, les disjoncteurs modulaires, les coffrets à fusibles
ainsi que la mise sous terre des installations et éventuellement les dispositifs
sécuritaires tels que les parafoudres ou paratonnerres.
TECHNO GEFG/2019 21
sèches ou prises d’eau, implantation des extincteurs, les barres anti-paniques ou
panneaux de poussée anti-panique).
- La Télésurveillance et la Sécurité des Bâtiments : ce volet prend
en compte l’ensemble des dispositifs de surveillance et de sécurité nécessaires pour la
préservation de certains édifices dits sensibles : comme le cas des banques ou
structures financières (crédits mutuel, la poste, western union, supermarchés, le
trésor), certaines résidences des dignitaires, les palais présidentiels, hôpitaux
psychiatriques, les institutions de recherches scientifiques.
TECHNO GEFG/2019 22
Chapitre 4 : Terrassement
1. Définition
Les terrassements se rapportent à la modification du relief. Cette modification
du relief s’effectue par des apports de terre ou pour enlèvement de terre. Ainsi on
parle de remblais ou de déblais.
Les remblais se définissent comme étant des apports de terre (ex : remblais contre
fondation, remblais sous dallage…).
Les déblais se définissent comme étant les enlèvements des terres. Dans le bâtiment
le déblai utilisé porte le nom de fouille.
2. Les fouilles
Les fouilles sont des terrassements dont la profondeur, rapportée à la surface
ou à la largeur est plus importante. Les fouilles servent à l’exécution des bâtiments.
On distingue principalement : La fouille en pleine masse, la fouille en rigole ou
en tranchée ou en canalisation, la fouille en puits et la fouille en galerie qui porte le
nom de tunnel.
Elle est encore appelée excavation ou fouille à ciel ouvert. C’est une fouille
exécutée sur une surface importante pour une profondeur importante (extraction de
masse de terre importante). La fouille en pleine masse est exécutée lorsque nous
avons à réaliser un radier général ou un sous-sol. Au niveau du fond de fouille, la
distance entre murs et terre sera un minimum de 50 cm pour permettre l’exécution
des crépis et éventuellement la pose des drains. Les terres excédentaires seront
immédiatement évacuées et on ne gardera que les volumes nécessaires au
remblayage.
TECHNO GEFG/2019 23
2.2. La Fouille en Rigole
Encore appelée fouille en tranchée ou fouille en canalisation ou fouille
linéaire ; c’est une fouille exécutée sur une petite surface pour une longueur
importante. C’est une fouille linéaire exécutée pour la réalisation des semelles
filantes, des murs de soutènement ou de soubassement, pour la pose de canalisation
pour les fluides et l’énergie (eau potable, eaux usées, câbles électriques, téléphones,
informatiques…). La largeur de fouille est fonction de la profondeur. On admet les
chiffres suivants : 40cm de large pour 1m de profondeur ; 75cm de large pour 2m de
profondeur ; 1m (minimum) de large pour + de 4m de profondeur.
L’étayage de ces fouilles est obligatoire dès que l’on atteint des profondeurs de
1,3m. Au-delà de 1,5m de largeur cette fouille est assimilée à une fouille en pleine
masse.
FOUILLE EN PUITS
TECHNO GEFG/2019 24
2.4. La Fouille en Galerie
Elle est exécutée sous terre pour relier deux ou plusieurs points (système de
tunnel). Pour ce type de fouille l’étayage des parois est obligatoire ainsi que celui des
plafonds.
Dès que les travaux de terrassement sont assez avancés dans certains terrains
aquifères, il faudra prévoir l’exécution du puisard. C’est une fouille en puits exécutée
au niveau des fonds de fouille en pleine masse pour obtenir le point le plus bas vers
lequel convergent les eaux d’infiltration, de remontée capillaire et de ruissellement
(pluie). Ce puisard est constitué d’un trou de 1 m de profondeur. Ces eaux sont
ensuite pompées ou évacuées par gravitation, si cela est possible vers l’égout publique
ou un exutoire naturel, afin d’éviter qu’elles ne gênent les travaux souterrains.
Toute paroi d’une fouille doit être étayée lorsque la pente des talus excède les
rapports suivants :
1/1 dans les terrains ébouleux ;
TECHNO GEFG/2019 25
Figure 2 Blindage à Boisage Horizontal Figure 1Blindage à Boisage Vertical
TECHNO GEFG/2019 26
extraite d’une fouille occupe un volume supérieur au cube (volume) de
l’excavation.
Déblai remblai
tan i =H/B
TECHNO GEFG/2019 27
Tableau 1. Valeurs caractéristiques de quelques terrains.
Gravier..moyen,légèrement
humide………………………
30 à 40° 1,9 à 2,1 1250 1040
Terre végétale humide……..
30 à 45° 1,6 à 1,7 1100 1030
Terre très compacte………..
40 à 50° 1,6 à 1,8 1250 1100
Cailloux, éboulis………….
40 à50° 1,5 à 1,7 1500 1150
Marne sèche……………..
30 à 45° 1,5 à 1,6 1500 1080
Argile sèche………………
30 à 50° 1,6 1500 1150
Argile humide……………
0 à 20° 1,8 à 1,2 1250 1080
Grès tendre, roches diverses…
50 à 90° 2 à 2,5 1500 1100 à 1200
4. Le Remblayage
TECHNO GEFG/2019 28
Pour obtenir un compactage intéressant sur de grandes surfaces, il est indiqué de
procéder à un cylindrage intensif des diverses couches. A cet effet, on utilise des
rouleaux compresseurs.
Pour le compactage des petites surfaces, on emploie la dame à bras ou, si l’on veut
obtenir un serrage plus efficace, on utilise la dame mécanique sautante ou vibrante. Il
est important de compacter chaque couche séparément.
La hauteur des remblais sera majorée pour qu’après tassement le niveau prévu
soit atteint.
- Terrassements à la Main
6. Implantation
6.1. Définition
L’implantation consiste à matérialiser sur le terrain tous les tracés
géométriques prévus par le « dossier des travaux » indispensables pour la
construction d’un immeuble:
TECHNO GEFG/2019 29
- passages des réseaux de canalisations et emplacement des regards, fosses,
galeries techniques ;
- tracé des murs de façade, de pignons, de refends, de poteaux et parties de mur
(trumeaux.)
- Le piquetage.
- Le nivellement du terrain.
TECHNO GEFG/2019 30
Il a pour but de situer des repères pour effectuer les déblais ou les remblais à la côte
prévue.
Les chaises sont formées de traverses en planches maintenues par des piquets
fichés en terre. Sur la partie supérieure des planches ou traverses on pratique des
entailles ou on plante des clous dont la situation correspond à l’emplacement des
murs extérieurs ou bien à l’axe d’implantation des semelles, des piliers et des
longrines. Entre les repères d’une chaise à l’autre on place les fils de fer maintenus
par des contrepoids (moellons en morceaux de parpaings). Sur ces fils de fer tendus,
le maçon pourra suspendre son fil à pointe en vue du traçage des murs et des
semelles. C’est par rapport à ce réseau que s’édifie le futur bâtiment.
TECHNO GEFG/2019 31
Il est important de préciser que les constructions provisoires des
chaises d’implantation doivent être solides et suffisamment
contreventées pour supporter sans déformation la charge de contrepoids
de même que l’action des vents.
Révision :
1. Que comprenez-vous par terrassement ?
2. Dites la différence entre remblai et déblai
3. Quelles sont les types de fouilles que vous connaissez ?
4. Pourquoi est-il nécessaire d’assécher les fouilles ? Décrivez le procédé
d’assèchement
TECHNO GEFG/2019 32
Chapitre5
Les fondations
1. Généralités
1.1 . Principes généraux
Les fondations sont destinées à répartir le poids d’ouvrage sur le sol. Pour
déterminer leurs dimensions, il importe de connaître, d’une part le poids total de
l’ouvrage, (entièrement achevé, surcharges accidentelles comprises) d’autre part la
force portante du sol sur lequel repose la construction.
Une reconnaissance du sol est donc indispensable pour définir les qualités
mécaniques physiques chimiques du terrain. La qualité des sols étant connue, il y a
lieu de retenir trois grands principes généraux :
a- On accepte le sol c-a-d que sa qualité lui permet de supporter
l’ouvrage. Dans ce cas on adopte le système de fondation superficielle : les semelles
filantes, ou isolées ou le radier général.
b- On échappe du sol c-a-d qu’on descend la fondation pour
atteindre un sol meilleur et que l’on traverse le sol impropre par des pieux qui
viendront prendre appui sur des couches solides situées à des profondeurs
importantes ; c’est le cas des fondations profondes.
c- On améliore le sol c-a-d qu’on lui donne artificiellement des
qualités qu’il ne possédait pas initialement.
Pour connaitre la qualité du sol on y effectue des essais géotechniques. Ces essais
effectués ont pour but :
1) de définir d’une manière précise la résistance du sol à l’écrasement ou à la
pénétration, essai valable pour des constructions peu d’importance.
2) de connaître en profondeur les caractéristiques mécaniques, physiques et
chimiques, essai pratiqué pour des constructions importantes.
Les taux usuels indicatifs estimés pour les pressions des fondations
superficielles sont de l’ordre de :
Les essais de sol fournissent dans chaque cas particulier des indications plus
précises.
TECHNO GEFG/2019 33
1.3 -Descente de charge
Le poids à répartir sur un sol doit être évalué, en conséquence, pour une
construction il est égal à la somme des poids des murs, planchers, revêtements,
cloisons charpente, couverture et autres éléments sans oublier la surcharge admise
pour le type d’habitation. Cette surcharge correspond au poids par m², autre que
celui de la maçonnerie, que l’on peut placer sur un plancher (meubles, appareils,
personnes). Cette réparation est fonction de la « réaction en appui » des éléments
porteurs.
2. Fondations superficielles
2.1. Les semelles silantes
TECHNO GEFG/2019 34
Ces fondations peuvent s’exécuter en maçonnerie, moellons ou briques
(parpaings) mais cette forme de réalisation tend à être remplacée par l’utilisation
du béton. Lorsque l’on travaille avec du béton, les semelles sont généralement
coulées contre terre dans des fouilles en rigoles faisant office de coffrage après
étalement d’une couche de gros béton. Afin d’éviter la contamination du béton
mou par les malpropretés du fond des fouilles, il convient d’étendre sur ce fond
une couche de gravier ou de béton maigre Cette couche de béton est appelée béton
de propreté; elle a une épaisseur de 5cm et un débordement de 5cm de part et
d’autre de la semelle et le dosage est de 150 à 200kg CPA (ciment portland
artificiel).
Des armatures peuvent être associées au béton. Dans ce cas les efforts de
traction, produits au bas de la semelle, peuvent être absorbés par les armatures.
Ces aciers disposés transversalement au bas de la semelle, doivent être cependant
enrobés suffisamment pour être à l’abri de la corrosion.
Lorsque les semelles sont situées sous les murs, dont le nu extérieur est
tangent à la limite de propriété ou lorsque, un mur est fondé contre un autre
existant, on se trouve contraint d’excentrer la semelle sous le porteur. Cette
dernière remarque affecte principalement les semelles en béton armé.
TECHNO GEFG/2019 35
Largeur semelle = charge totale par ml de fondation (kg / ml) : contrainte admissible
(kg/cm2)*100
Elles sont destinées à transmettre au sol porteur des charges provenant des
piliers ou poteaux. Ces semelles, de forme pyramidale, peuvent également être
réalisées en maçonnerie, en béton ou en béton armé.
TECHNO GEFG/2019 36
déversement dans des semelles isolées. Parfois les longrines ont pour rôle de
supporter la maçonnerie de remplissage. Elle assure aussi le rôle de chaînage bas
tout en participant à la rigidité de l’ensemble de la fondation
Lorsque les semelles ont des dimensions telles qu’elles se touchent presque
dans un sens, il est avantageux de les relier de manière à former une semelle
continue. Cette semelle, destinée à répartir la charge reçue par l’ensemble des
piliers, doit être raidie par une poutre qui la remonte.
Les avantages des fondations sur radier général sont d’une part une
diminution des risques de tassement, et d’autre part l’excellente liaison des bases
de l’ouvrage. En revanche, cette solution est à rejeter lorsque le sol de fondation est
de résistance irrégulière, les différences de tassement d’une telle assise risquant de
compromettre la stabilité de l’ouvrage.
C’est parce que les couches du terrain les plus proches de la surface du sol ne
sont pas aptes à supporter l’édifice projeté que l’on se voit obligé de délaisser les
techniques de fondation superficielle (semelles ou radier).
Les fondations sur puits consistent à remplir de béton la fouille réalisée
préalablement. On établit ainsi de gros piliers dans le but de reporter les charges
sur le sol sain résistant à une profondeur supérieure à 2 mètres.
Cette solution est choisie si :
Les emplacements des puits sont ceux des éléments de construction les plus
chargés. Le nombre de puits résulte d’un compromis entre les exigences en conflit :
La forme ronde de ces pieux permet d’avoir des diamètres qui varient entre
20 à 30cm alors que la longueur varie entre 15 et 20 m. Le dosage courant de ces
béton varie entre 350 et 400kg/m3. ces pieux peuvent être réalisés dans le sol
selon différents systèmes. (Franki, compressol, simplex etc...)
. Pieu Franki – l’enfoncement du tube est réalisé à l’aide d’un mouton,
l’extrémité inférieure du tube est garnie de béton mou lorsque le terrain est ferme
ou d’un cône de béton durci si le terrain est acquière. (eau) Le béton de
remplissage est fortement damé.
TECHNO GEFG/2019 39
. Pieu simplex – même technique que pour le pieu Franki mais le cône
d’extrémité est en fonte et d’un diamètre légèrement plus grand que le diamètre
extérieur du tube ce qui facilite l’extraction de ce dernier. La profondeur est limitée
à 20m.
. Pieu Zeissl – même technique que les précédents mais la base du tube est garnie
d’un clapet qui permet de réaliser un bulbe de pieu de plus grande surface portante
et le béton coulé est vibré.
. Pieu Compressol – ce procédé consiste à perforer le sol par la chute d’un pilon
et à remplir le puits ainsi réalisé par un béton dosé à 400 kg/m3 fortement
comprimé par pilonnage. Ce système ne convient pas dans les terrains très
argileux.
Cette catégorie des pieux est caractérisée par le fait très important que l’on
creuse dans le sol tant que le terrain apte à supporter l’ouvrage n’est pas rencontré.
On utilise pour se faire un outillage de forage très perfectionné ; Ainsi chaque
exécution des pièces consiste à un véritable sondage qui, chaque fois révèle la
nature du terrain sur lequel on s’appuie.
TECHNO GEFG/2019 40
Le principe des micro-pieux fonctionne de la même façon que les pieux
battus ou moulés ou forés : c.à.d. qu’ils reposent sur le bon sol porteur situé à des
profondeurs importantes.
La différence réside dans la situation en profondeur du bon sol pouvant
atteindre 100m, mais aussi sur la section des pièces. En effet les micros pieux sont
conçus comme des échasses de section circulaire (8-12cm de diamètre) enfoncées
dans le sol par système de forage. Ces tubes sont remplis de béton et sont
adhérents à la semelle de fondation grâce aux plaques d’assise ou barres en acier
soudées à leurs extrémités.
4. Drainage du sol
Pour éviter d’une part les risques de modification de la nature du sol par des
venues d’eau, et d’autre part une humidité constante dans les fondations et une
montée d’eau par capillarité dans les murs, il est recommandable de poser un
drainage. Ce drainage doit être réalisé au voisinage des fondations. Pour
augmenter l’efficacité du drainage, il est indispensable de crépir la face du mur
contre terre, avec un enduit hydrofuge si nécessaire. (mortier + produit hydrofuge)
Ces drainages peuvent être constitués par des drains en terre cuite ou par
des tuyaux perforés en ciment posés sans joints (c-a-d bout à bout). Depuis
quelques années, on utilise également des tuyaux en P.V.C rigide ou flexible. La
portée minimale des drains dépend de l’espacement des regards et la pente
appliquée varie de 2 à 5°/°.
TECHNO GEFG/2019 41
A intervalle régulier (env. tous les 10 à 15m) il faut prévoir des cheminées de
contrôle ou regards de visite qui permettent le nettoyage des drains. Les diamètres
des drains sont fonction de la quantité des eaux à capter (généralement on les
sections de 10 à 15cm). Après la mise en place, les drains sont entourés et
recouverts par des chemises de drainage constituées par une couche de remblai de
40 à 50cm d’épaisseur comprenant de gravier dont le principal rôle est de filtrer
les eaux d’infiltration. On évite ainsi l’introduction dans les drains de particules
plus fines pouvant entraîner l’usure prématurée des drains.
Révision :
1. Quel est le rôle des fondations ?
2. Que vise-t-on en fondant un ouvrage ?
3. Dites la différence entre une continue et isolée sous poteaux.
4. Quand choisit-on : un radier général, une fondation par puits, une fondation par
pieux,
5. Quand est qu’il est nécessaire de réaliser les joints de tassement ?
TECHNO GEFG/2019 42
- les murs en élévation, au-dessus du sol.( Les murs Pignon , Les murs de
refend , Les murs mitoyens, murs d’échiffre , Les murs gouttereau … )
L'épaisseur des murs est tributaire des charges reçues et du matériau
employé à la réalisation. En règle générale, l'épaisseur d'un mur ne doit pas être
Inférieure au 1/12 de sa hauteur. Elle est d'ordinaire comprise entre le 1/8 et le
1/10 pour autant que le matériau employé permette cette réalisation. Notons
toutefois que pour des hauteurs d'étages normales, on peut admettre, avec
les agglos et briques, une épaisseur minimale de 15 à 20 cm.
D'après leur situation dans la construction, les murs sont appelés à
supporter des charges verticales, des charges latérales ou des charges verticales
et latérales.
TECHNO GEFG/2019 43
soubassement
2.2.1. Classification des murs de soubassement
TECHNO GEFG/2019 44
- Blocs pleins de béton cellulaire autoclavé.
- Briques creuses de terre cuite.
- Briques pleines ou perforées et blocs perforés en terre cuite à enduire.
- à l'aide d'une bande de feutre bitumé ou chape bitume armé ou d'une feuille
de polyéthylène posée à sec sur une couche de mortier de ciment finement
talochée de 2 cm d'épaisseur et dosée à raison de 300 à 350 kg par m³ de
sable sec 0/3, après prise et séchage de ce dernier, et protégée par une
deuxième couche de mortier de ciment de même épaisseur sommairement
dressée.
A leurs extrémités, les segments de bande sont placés à recouvrement
minimal de 20 cm ;
- à l'aide d'une chape de mortier de ciment de 2 cm d'épaisseur richement
dosé, à raison de 500 à 600 kg de ciment par m³ de sable sec 0/3.
TECHNO GEFG/2019 45
3. Les Murs de soutènement :
3.1. Définition
Ce sont des murs destinés à limiter l’emprise des massifs. Ces murs sont
dimensionnés et mis en œuvre pour résister à la poussée latérale des terres ou du
massif. Les murs de soutènement sont composés d’une paroi résistante et
d’une semelle de fondation. C’est le cas des murs en béton armé en «T renversé»
ou des murs-poids, qu’ils soient en maçonnerie (briques, pierres,…) ou formés
d’éléments spéciaux (murs Peller, gabions métalliques).
L'épaisseur donnée à ces murs est fonction de l'angle de talus naturel des
terres qu'ils doivent soutenir. Les conditions suivantes sont nécessaires pour
assurer la stabilité :
- Poids et épaisseur suffisants pour ne pas pivoter sur
l'arête de basculement.
- Saillie vers l'extérieur pour éloigner l'arête de pivotement.
- Ancrage de la fondation dans le sol pour éviter tout glissement.
La Résistance est en outre une condition nécessaire. Il est possible
d'attribuer différents profils aux murs de soutènement.
TECHNO GEFG/2019 46
Figure-MURS EN MAÇONNERIE DE MOELLON
Les murs en béton armé peuvent avoir des formes diverses et être réalisés de
multiples façons :
TECHNO GEFG/2019 47
Parfois, la stabilité au glissement du mur nécessite de disposer sous la
semelle une «bêche». Celle-ci peut être soit à l’avant, soit à l’arrière de la semelle,
soit parfois encore en prolongement du voile.
Cette bêche est toujours coulée en «pleine fouille» sans coffrage. Le
premier cas (figure 5.3) peut paraître intéressant car il permet de mettre la
semelle totalement hors gel. Mais à l’ouverture de la fouille de la bêche, il y a un
risque de décompression du sol dans la zone où il est le plus sollicité. De plus, il y
a aussi un risque de voir, après la construction du mur, la butée devant la
bêche supprimée par des travaux de terrassement (ouverture d’une tranchée
pour pose d’une canalisation par exemple).
NB : Le troisième cas (figure 5.5) est peu employé. Il est néanmoins très
intéressant car il permet de réaliser facilement le ferraillage de l’encastrement du
voile sur la semelle en prolongeant dans la bêche les treillis soudés formant
armatures en attente.
TECHNO GEFG/2019 48
4. Les Murs de Sous-Sol :
Les murs de sous-sol sont des murs enterrés c'est-à-dire situés en sous-sol.
Ils sont porteurs et leur épaisseur est fonction des charges à transmettre. Ces murs
sont pleins et peuvent être exécutés en briques, en agglos ou en moellons et de nos
jours ils sont réalisés en béton armé sous forme de parois moulées ou de voiles en
béton armé. Ces murs doivent présenter des caractéristiques d’étanchéité (dans la
masse par incorporation d’hydrofuge ou bien de surface par badigeon de flinkote
ou application de feutres étanches), car devant résister à la présence d’eau ainsi
qu’aux infiltrations. En outre ces murs doivent résister au poids de l’ouvrage tout
en s’opposant aux efforts latéraux dus à la poussée des terres ainsi qu’à la sous-
pression.
TECHNO GEFG/2019 49
Chapitre 7 : Les dallages
1. Définition
a) La forme.
La forme (sous-couche ou fondation) est constituée de sable, de granulats
concassés, de tout-venant ou d’une grave ciment sur une épaisseur H1 de 100 à
300 mm selon les charges à transmettre. Celle-ci est compactée de manière à
obtenir une plate-forme stable, apte à recevoir le corps du dallage.
La qualité de la forme est contrôlée par des essais de plaque de Westergaard
(mesure de l’enfoncement d’une plaque circulaire en acier de 75 cm de diamètre
TECHNO GEFG/2019 50
sous une charge de 30 kN) ou CBR (Californian Bearing Ratio : essai consistant à
évaluer la résistance au poinçonnement d’un sol soumis à l’action d’un piston mû
à vitesse constante).
La forme peut être surmontée d’un couche anticontaminante (film polyéthylène
de 150 μm ou couche de sable d’épaisseur H2 de 30 à 50 mm) afin d’empêcher
la pollution du béton par les constituants de la forme au moment du coulage.
b) Le corps du dallage.
Le corps du dallage est réalisé en béton armé de dosage en ciment supérieur à
300 kg/m3.
L’épaisseur nominale du dallage est au moins égale à :
- 15 cm pour les dallages de catégorie 1,
- 13 cm pour les dallages de catégorie 2,
- 12 cm pour les dallages de catégorie 3.
La valeur retenue doit être justifiée par le calcul.
Un dallage non armé comporte une armature en treillis soudé (TS) (1,1 kg/m²
d’acier Fe E500). Le TS a pour rôle de limiter les fissurations lors du retrait du
béton.
Les dallages industriels sont généralement fortement armés, les armatures
ont alors un rôle mécanique et participent à la résistance du corps du dallage.
c) Le revêtement de finition
Il s’agit généralement d’une chape de ciment ou d’une couche de produits
spécifiques déposée sur le corps de dallage. Le revêtement permet un traitement
surfacique anti-poussières, antidérapant, résistant à l’usure, aux produits
chimiques...
TECHNO GEFG/2019 51
supérieur aux valeurs limites ou encore lorsque la nature des actions, les
caractères mécaniques du support ou le mode de construction ne permettent pas
de concevoir un dallage non armé.
Des canalisations, câbles (par exemple gaines électriques ou câbles
chauffants) peuvent être incorporées dans un dallage armé. Ces éléments
peuvent être incorporés sous réserve de satisfaire aux dispositions constructives
ci-après :
- leur diamètre ne doit pas excéder 1/5 de l’épaisseur du dallage dans
la zone considérée,
- leur enrobage en partie supérieure doit être au minimum de deux fois
leur diamètre sans être inférieur à 50 mm.
Le diamètre des fils de treillis soudés employés ne doit pas excéder h/15, h
étant l’épaisseur du dallage. Leur écartement («e» ou «E») ne doit pas excéder 2
h.
Les sections de treillis soudé à prévoir sont déterminées par application des
Règles BAEL.
TECHNO GEFG/2019 52
Les rives des dallages solidarisés doivent comporter des armatures de renfort
en chapeaux de rive correspondant à une section minimale de 2,5 cm²/m.
Les renforts de rive sont :
soit des « U » de fermeture en acier de ∅ 8 HA tous les 200 mm et de
1,50 m de longueur développée (fig. )
Fig
soit des chapeaux en treillis soudé à maille carrée de ∅ 7/150x150 (fig. 6.7).
L’ancrage des aciers de la nappe principale est alors assuré par une longueur au
moins égale au tiers de leur longueur d’ancrage total ou par une soudure.
Fig.
TECHNO GEFG/2019 53
La solution de la dalle armée sur terre-plein est plus économique que celle d'un
plancher sur vide sanitaire si la hauteur de remblai est faible et inférieure à 50
cm.
3. Préparation du terre-plein
TECHNO GEFG/2019 54
- Du film plastique
Du treillis soudé (enrobage minimum de 3 cm des aciers)
c- Réglage des guides ou directrices
Les guides sont constitués par des tubes ronds ou carrés en métal. Ils
sont calés à hauteur finie de la dalle en se basant sur les rives préalablement
coffrées. Le réglage s'effectue par le niveau antichoc dans le sens longitudinal et
transversal.
d- Bétonnage de la dalle, vibration, dressement
Le béton est réparti dans chacune des travées limitées par les guides (ou les
rives). Il est vibré et dressé par la règle surfaceuse vibrante glissant sur les guides.
NB : Les dallages en pierres
On désigne sous ce nom, les revêtements de sols exécutés avec des dalles
de pierres de toutes dimensions mais de faible épaisseur.
Généralement, le dallage de pierres est posé sur une forme de béton dressée
et comportant au besoin les pentes voulues, ou parfois sur un terre-plein bien
damé. Dans ces cas, la pose se fait au bain de mortier et les joints, garnis au
mortier de ciment.
Très souvent, la pose se fait sur forme de sable notamment pour des allées de
jardin. Les joints peuvent être alors garnis de mortier de ciment ou de la terre
végétale dans laquelle on peut semer de la sagine ou des herbes diverses.
Le mortier de pose (dosé à 400 kg/m 3 ) est étalé avec une épaisseur
suffisante pour pénétrer dans toutes les aspérités des pierres lors du tassement.
Les joints réguliers ou non doivent être plats pour éviter les « réserves » d'eau.
Le mortier utilisé doit être assez riche et dosé à 500 ou 600 kg/m3
TECHNO GEFG/2019 55