Geologie - Chapitre 01

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Géologie

Chapitre1 : introduction à la géologie applique

1- Définitions.
2- Histoire des sciences de l’ingénieur.
3- Naissance de la géologie applique.
4- BTP et dangers géologique.
5- Revue de cas célèbres d’accidents géologique dans le monde.

Chapitre2 : géologie structurale et cartographie géologique

1- Introduction et objets apport pour l’ingénieur


2- Failles, description et caractérisation direction-pendage
2-1-faille normale, inverse, décrochement, chevauchement, faille active, zone de
faille.
3- Plissement, description et caractérisation anticlinal-synclinal.
4- Levé et cartographique géologique.
4-1-sondages cartes et coupe géologique.
4-2-apport des SIG dans la cartographie géologique.

5- Géologie des formations superficielles (sols).


5-1-geologie des formations superficielles.
5-2-genese, hypologie et classification.
5-3-les formations allurronnaires, karstique, évaporites.

Chapitre3 : pétrographie : roches

1- Principes familles des roches.


2- Caractéristiques physico-chimiques des roches.
3- Caractéristiques mécaniques des roches.
4- Les roches dans le TP (argiles-évaporites-les agrégats et matériaux de
jchihfnkngkhngikhifiqhnujvjgqhjhjugijjgighiorho construction naturels)

Chapitre4 : intro a la mécanique des roches.

1- Introduction, principes et définitions, application.


2- Caractérisation et structure des masses rocheuse.
3- Discontinuité projection stéréographique.
4- Classification des masses rocheuses.
5- Critères de supture des masses rocheuses.

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Chapitre 1 : introduction à la géologie appliques
1/définitions :

-sciences de l’ingénieur : sont des disciplines scientifiques en rapport avec l’ingénierie, cette
matière a forte culture industrielle, elle forme les étudiants à devenir ingénieur, ils
s’adressent aux scientifiques dont l’activité est centrée sur la réalisation de produits
répondant à certains besoins de la société. Elles exigent des compétences techniques et
permettent de travailler sur des projets concrets.

-ingénieur BTP : projette ou réalise un ouvrage se trouve nécessairement en présence du


terrain qui constitue le support ou le matériau de cet ouvrage, il est important pour lui de
posséder des notions de géologie afin de pouvoir dialoguer avec le géologue auquel il
demande une intervention.

-géologie : science de la terre, consiste à étudier les parties de la terre accessible à


l’observation et à émettre des hypothèses visant à
reconstituer leur histoire et leur agencement (la
méthode ou les couches terrestre sont mises en
place), on parle aussi de la géologie régionale pour
designer l’ensemble des caractéristiques géologique
de celle-ci.

-la géologie dans le BTP : elle s’applique bien à


l’ingénierie de BTP. Une bonne connaissance du
sous-sol est nécessaire à la bonne réalisation des
ouvrages.

Le rôle de géologue est de déterminer et prévoir la nature et l’état des terraines concernes
par la construction d’un ouvrage.il doit identifier les différents types de terraines et
comprendre au mieux leur répartition dans le sous-sol afin d’en proposer une représentation
géologiquement cohérente. Dans la mesure ou le géologue n’a accès qu’a des observations
partielles et/ou indirectes du sol, cette représentation est forcement interprétative et
constitue à ce titre un modèle géologique .la qualité et la fiabilité de ce modèle dépendra du
nombre et de la qualité des donnes d’observations de degré de complexité de la géologie du
secteur concernées, et d’une bonne conscience et représentation des incertitudes
géologiques. L’activité de l’ingénieur s’exerce notamment dans l’industrie, le bâtiment et les
travaux publics, l’agriculture et les services.

Les 4 grands domaines de l’ingénieur :

-physique applique, génie traditionnels(civil/minier/mécanique), technologie industriels


(fabrications industriel), techniques de construction.

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2/Histoire des sciences de l’ingénieur :

-robert Hooke 1678 : l’allongement d’un matériau est proportionnel a la fore qui lui est
applique [F= K *delta L].

-léonard Euler 1744 : découvert de phénomène de flambement pour les éléments finis
soumis à une force de compression.

-Charles Augustin Coulomb : module de cisaillement « G » (module de Coulomb)

-Thomas Young 1807 : définit le module de l’élasticité, suite a des interrogations visant a
savoir si les déformations dans une structure étaient causses par la géométrie de la structure
ou la rigidité des matériaux.

-Augustin Cauchy 1822 : définit les termes de contraintes et de déformations.

Géotechnique : comme géoscience, étude le Geomatériau (les terrains de subsurface) pour


lequel on a une action directe (site) pour aménager ou l’exploiter, elle s’intéresse aux
techniques du génie civil, BTP, mines et eaux-souterrain, de la prévention des risques

Donc la géotechnique est complexe mais ne serai pas très complique si on ne la rendait pas
telle en négligeant la géologie et en confondant les buts et les moyens, les études et les
sondages. Ses buts sont les études des sites que l’on choisit afin d’y adapter les ouvrages que
l’on va construire et/ou de prévenir les risques que l’on y court.la géomécanique, la
géophysique et l’hydraulique sous-terrain sont la discipline mathématique de la
géotechnique. Ces équations proposent et manipulent un milieu homogène et invariant et
isotrope…et des modèles schématiques toujours éloignes du réel.

Pour réussir le passage de l’échantillon et/ou l’essai au site, il est nécessaire de recourir a la
géologie, géomorphologie et la géodynamique.la nécessite évidente des ces recours est sans
doute la raison qui avait conduit TERZAGHI a définir la géotechnicien comme un géologue qui
serait aussi mécanicien qui serait aussi géologue.

Naissance de la géologie applique : au départ, Ce sont des géologues scientifiques qui était
consultée par des maitre d’œuvre avisée, notamment pour la construction des grandes
ouvrages (à la fin du 19e siècle) comme Argrand, Revenier, Taramelli…. Elle s’est individualisée
durant la 1ere guerre mondiale, elle s’est développée à partir des années 1940 aux états unis
puis en Europe.

Histoire des sciences de l’ingénieur : poussées par la nécessite, les sciences de l’ing et plus
particulièrement celle de la construction ont connu un développement continu et cohérent
depuis le milieu du 19e siècle a mesure des progrès de la mécanique, de la RDM, des
méthodes de calculs ainsi que de la technique des matériels de chantier.

La géomécanique semble toujours ignorer que l’on ne peut pas réduire une étude
géotechnique a des calculs traitant des données obtenues par sondage et essais de labo car

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une intégration analytique ou numérique n’est qu’un passage conventuel de valeurs locales
de paramètres à un modèle virtuel.

La géologie permet d’assurer le passage réel des échantillons au site et ainsi donner un
cadre cohérant à l’étude. Historiquement, chaque discipline de la géotechnique a
schématiquement évolué en 3 phases à chaque étape de son développement.

la mathematisation

le retour vers la
realite
l'emprisime

necessite pratique de la transformation des confrotation avec les


resoudre un resultas empriques resultats sur terrain
probleme yechnique en equations
nouveau par mathematiques
l'emprisime durant le
17eme siecle

3/domaine d’intérêt de la géologie du BTP :

Mines /hydrocarbure /BTP /génie civil/aménagement de territoire /hydraulique /hydrologie.

4/les moyens de géologie du BTP :

-documentation : ce sont des rapports géologiques et toutes les cartes géologiques a 1/50m
et les cartes topographiques a 1/2500m disponible du site.

-télédétection : l’observation et l’étude des photographies aérienne stéréoscopiques (avion


ou satellites) et indispensable pour saisir et éclairer la structure générale du site et de ses
abords.

-les observations du terrain : la campagne de reconnaissance s’initie par l’implantation des


sondages mécaniques et le levé de terrain géologique.

-géophysique : c’est un système d’étude du sous-sol, elle peut apporter de précieux


renseignements sur l’intérieur du terrain et en particulier la présence des vides et des
nappes d’eau.

-l’instrumentation de terrain : ce sont les sondages mécaniques instrumentés et les essais


in-situ.

-Les essais de laboratoire : pour paramétrer les multiples aspects physiques du


geomaterieau.

-l’informatique : logiciels de traitement de donnes de sondages et permettent de tracer des


plans et des coupes et aussi des logiciels de modélisation numérique de geomaterieu

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5/LES DANGERS GEOLOGIQUES ET LE BTP :

Les dangers auxquels les ouvrages du BTP ainsi que les êtres humains peuvent être affectés,
sont de plusieurs origines :

• Origine géologique : activité interne de la terre Séismes, volcans, tsunami, glissement de


terrains, vides karstiques.

• Origine météorologique (ou climatique) Inondations, typhons, cyclones, tornades et


tempêtes, pluies torrentielles (mousson), foudre, vents violents, avalanches.

• Origine anthropique (par l’homme) Mines souterraines abandonnées (tassements et


fontis), Exploitation pétrolière (extraction des gaz de schiste par fracturation hydraulique),
Incendies de forêts, explosions technologiques (usines chimiques, centrales nucléaires, essais
nucléaires...)

• Origine spatiale (venant de l’espace). Chute de météorites sur la terre.

Les dangers géologiques sont causés par les activités géodynamiques de la terre.

• Géodynamique interne : Séisme/ Volcan/Tsunami (conséquence d’un séisme marin)

• Géodynamique externe : Glissement de terrains De grande ampleur.

Danger géologique 1 : Les séismes

Un séisme c’est quoi ?

Un séisme ou tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol. Il provient
de la fracturation des roches en profondeur ; celle-ci est due à l’accumulation d’une grande
énergie qui se libère, créant des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des
roches est atteint. Les dégâts observés en surface sont fonction de l’amplitude, la fréquence
et la durée des vibrations.

On distingue les séismes :

• D’origine tectonique, les plus dévastateurs (secousses, raz-de-marée...),


• D’origine volcanique, explosion du cône volcanique
• D’origine humaine (remplissage de retenues de barrages, exploitation des sous-sols,
explosions dans les carrières, essais de bombes nucléaires...)

Quelques exemples dans le monde

• Turquie : Le séisme qui a frappé la région d'Izmit, le 17 août 1999 à 3 h 02, avait une
magnitude de 7,4 degrés sur l'échelle de Richter. L'épicentre était situé à Gölcük, ville
industrielle de 65 000 habitants.

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Ce tremblement de terre a officiellement provoqué la mort d’au moins 15 500 personnes,
ensevelies pendant leur sommeil. L'effondrement partiel ou total de 50 000 immeubles a
suscité une polémique mettant en cause les entrepreneurs, accusés de ne pas avoir
respecté les normes de construction antisismique.

Le Sud et le Nord de la Turquie coulissent le long de la faille nord-anatolienne à une


vitesse relative moyenne de 2,5 cm par an, mais les avancées se produisent en réalité de
façon brutale, sous la forme de séismes : 3 m en moins d'une minute pour celui d'Izmit.

Les régions situées en bordure de plaques tectoniques, comme la zone transasiatique qui
court des Açores à l'Indonésie en passant par la Turquie, l'Arménie ou l'Iran, sont
particulièrement exposées aux séismes.

• Japon : Surnommé The Great Anshin-Awaji Earthquake, ce séisme a lieu le 17janvier


1995 à 5h46. Il touche la préfecture de Hyogo avec une magnitude de 7,2 sur l'échelle
de Richter. On dénombre un total de 6 434 décès, 43 792 blessés et 316 678
déplacés.

Danger géologique 2 : Les volcans

Un volcan c’est quoi ?

Un volcan est une structure géologique qui résulte


de la montée d'un magma puis de l‘éruption de
matériaux (gaz et lave) issus de ce magma, à la
surface de la croûte terrestre.

Danger géologique 3 : Tsunami (conséquence du séisme en mer)

Le 11 mars 2011 à 14 :46 heure locale (05 :46 GMT), le tremblement de terre de Tohoku
2011 - a frappé à l'est de la ville de Sendai, à 97 km au nord de la centrale Fukushima. Japon

Danger géologique 3 : Les glissements de terrains

MOUVEMENTS DE TERRAIN : Il s’est produit et se produit, un peu partout dans le monde,


des mouvements de terrain naturels ou provoqués, de tous types et de toutes ampleurs ;
on en observe là où se trouvent des aménagements et des constructions, tant en zones
urbaines qu’en rase campagne ; ils affectent les ouvrages et leurs abords (entrée de
tunnel, bords de routes, proximité de barrages, mines à CO ou souterraines, falaises, ...).

Certains sites et/ou certaines activités en relation avec le sol et le sous-sol, y prédisposent :
ce sont les versants à pentes raides, les falaises ou les bords de torrents, les sols argileux ou

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marneux, les régions pluvieuses, les grands terrassements, les ouvrages souterrains et plus
généralement, où que ce soit, tous les aménagements, ouvrages et travaux mal conçus, mal
implantés et/ou mal construits

A - D’ORIGINE NATURELLE (glissement en pente ou écroulement rocheux)

B - D’ORIGINE ANTHROPIQUE (Mines souterraines)

Danger géologique 4 : Les vides karstiques

En surface, les régions karstiques sont caractérisées par un relief particulier, avec des
canyons, lapiaz ou dolines. L’érosion due à l’activité des eaux souterraines est appelée

Érosion karstique. L’action des eaux souterraines conduit à la formation d’un réseau de
galeries et de grottes parfois très développé (le réseau karstique le plus grand du monde
mesure 520 km dans la grotte du Mammouth aux USA).

KARST = mot allemand dérivé du mot « Kras » (slovène) -> région des Alpes dinariques

L’ALÉA MOUVEMENT DE TERRAIN D’ORIGINE KARSTIQUE : Effondrement de la voie rapide


Cannes-Grasse (Alpes-Maritimes), France lié à la présence de gypse dans le sous-sol et
provoqué par des pompages d’eau.

Effondrement à St-Pryvé-St- Mesmin (2023, France) cliché DDT45 – Origine karstique.

Revue de cas célèbres d’accidents géologiques dans le monde

1er Exemple : Rupture du barrage de Malpasset (Fréjus, France)

Caractéristiques :

- Projet :

• 1946-1951

• AEP pour Fréjus et environs (var) et irrigation (vallée du Reyvran)

• Capacité 50 Mm3

- Etude géologique :

• bonne étanchéité de la cuvette du barrage et des roches de fondation peu altérées, malgré
la fracturation. Cela a été confirmé lors de la réalisation du voile d’injections en fondation du
barrage, avec de faibles volumes injectés.

• La différence de qualité du rocher selon les rives est également bien mise en évidence :
gneiss massifs en rive droite, tendance schisteuse en fond de vallée et en rive gauche. Cela
s’est traduit par la construction d’une culée massive en haut de rive gauche, pour un bon
appui de la voûte.

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• Démarré le 1er avril 1952 pour s’achever 30 mois plus tard.

• Le remplissage a commencé dès la fin 1954, mais pendant 4 ans, suite à des retards dans
les expropriations et à une succession de sécheresses, la retenue n’a pas dépassé la cote 87
NGF, soit environ 45 mètres de hauteur d’eau, mais plus de 13 m sous la cote de l’évacuateur.

• La cote 95 NGF a été atteinte mi-1959. Puis, suite à d’importantes pluies fin novembre
1959, le niveau de la retenue est monté rapidement de 4 m en 3 jours, s’approchant de la
cote 100 NGF, jamais atteinte jusque-là.

Travaux de construction et mise en eau :

Une semaine avant la rupture, par temps très pluvieux, on a observé une fuite assez haut en
rive droite, à 20 m en aval de la voûte. Rien de très inquiétant non plus (cette zone n’a pas
bougé lors de la rupture).

• 2 décembre (soir) 1959, la retenue atteignait la cote 100,12 NGF (soit 28 cm sous le
déversoir).

• La vanne de vidange, qui aurait dû, pour la gestion des crues, être ouverte à la cote 99,5
NGF (donc la veille), n’a été ouverte qu’en fin d’après-midi le 2 décembre (le chantier de
l’autoroute A8 était en cours à proximité aval du barrage).

• Le gardien s’attarde sur le barrage à des travaux d’entretien, puis rentre chez lui à la nuit
tombée.

• La rupture : 2 décembre 1959 un peu après 21 h.

De la moitié gauche du barrage, il ne subsiste que la culée en haut de rive. Un volume


considérable de fondation a été soulevé, entrainant avec lui le barrage situé au-dessus. La
s’est ouverte en rive gauche puis s’est cassée en rive droite, ne laissant en place que la partie
centrale basse et les plots en extrémité rive droite, ces parties ayant subi une légère rotation
vers l’aval.

Les causes de la rupture

La cause n’est pas dans la rupture du barrage lui-même, ni dans l’érosion interne de la
fondation, mais bien dans la rupture brutale de la fondation en rive gauche. C’est donc un
problème de mécanique des roches, science encore balbutiante à l’époque.

• La première famille : présente des plans régulièrement espacés et ayant subi des
altérations et des cisaillements plus ou moins prononcés pendant leur histoire
géologique. La poussée de l’eau sur la voûte, liée au remplissage de la retenue, a
tendance à provoquer une légère déformation vers l’aval qui contribue à ouvrir ces

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joints. L’eau va donc emplir ces discontinuités et transmettre d’importantes pressions
interstitielles au cœur même de la fondation sous le barrage.

• La seconde famille : une faille importante avec un remplissage, sur plusieurs


décimètres d’épaisseur, de matériau argileux présentant de faibles caractéristiques
mécaniques.

- La poussée transmise par la voûte à sa fondation va appliquer des contraintes de


compression sur le rocher déformable et provoquer une diminution très importante
de sa perméabilité. Les sous-pressions générées au cœur de la fondation par la
famille amont de discontinuités ne peuvent pas trouver d’exutoire et agissent comme
un vérin sous le dièdre découpé par l’ensemble des deux familles. La faible résistance
au cisaillement le long de la faille aval ne peut compenser cette poussée et c’est tout
le dièdre (et la partie de barrage qui le surmonte) qui va brutalement se soulever.

2ème Exemple : glissement de grande ampleur du mont La Clapière (France)

• Le glissement de La Clapière (les Alpes du Sud, à 80 km au nord de Nice.

• Il s’est développé en rive gauche de la Tinée, affluent du Var, à moins d’un kilomètre à l’aval
du village de Saint-Étienne-de-Tinée.

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• Le glissement s’étage du fond de vallée, à 1100 m d’altitude, jusqu’à 1760 m. La superficie
totale du glissement est d’environ 1,2 km2 et son volume est estimé autour de 50 millions de
m3 (50 hm3). Prof glisst=90m

Identifié vers 1980, le phénomène a montré une accélération progressive avec modulations
saisonnières marquées. Après un pic de vitesse en 87-88 qui faisait craindre une rupture
catastrophique, et a conduit au creusement d’une galerie de dérivation pour la rivière, une
décélération s’est manifestée, attribuée à un meilleur drainage dans la masse en
mouvement.

Un suivi des mouvements fut en place fin 1982, par mesures de distance depuis le versant
opposé.

1. Géologie

• Le massif se développe dans un versant constitué de roches métamorphiques d’âge


hercynien, principalement de gneiss, d’amphibolites et de migmatites : la série d’Annelle,
dans laquelle on peut individualiser la formation d’Iglière, épaisse de 80 m et constituée de
migmatites massives. La proportion de micas (biotite) est élevée dans certains niveaux de la
série d’Annelle, favorisant l’altération.

• Les principaux traits structuraux sont issus des phases tectoniques hercyniennes et alpines.
La foliation hercynienne est de direction générale parallèle à la vallée de la Tinée, c’est-à-dire
nord-ouest/sud-est et son pendage, en profondeur, est de 60-80° vers l’intérieur du massif (F.
Outre la foliation métamorphique, deux directions de discontinuités ont un rôle majeur :
N10-N20° et N60-N90°.

• La non-occurrence d’un éboulement catastrophique, est attribué à un changement des


conditions hydrogéologiques, la déformation cumulée importante ayant favorisé un bon
drainage de la masse en mouvement et réduit du même coup l’influence des pressions
hydrauliques.

2. Les modèles cinématiques et mécaniques

• La foliation présente un fort pendage vers l’intérieur du versant. Cependant on


observe que ce pendage se réduit progressivement quand on se rapproche de la
surface jusqu’à devenir horizontal, voire renversé, autour de la zone glissée). Ce
changement de pendage a été expliqué, soit par un phénomène gravitaire – fauchage
: les bancs basculeraient sous l’effet de la gravité et du versant – soit par un
plissement d’origine tectonique, les deux phénomènes pouvant se combiner.
• La géométrie convexe du versant, laissée par le glacier, est favorable à une
déstabilisation de la partie inférieure du versant. Le glacier constituait une butée de
pied et sa fonte a engendré un déséquilibre du massif, comme cela a été souvent

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observé dans les vallées glaciaires. Toutefois, la déstabilisation semble avoir démarré
bien après la fonte du glacier de la Tinée. Un facteur climatique et peut-être une
dissolution de gypse en pied pourraient avoir favorisé l’amorce des ruptures.

3ème Exemple : L’effondrement du tunnel de Gavarres (Girone) -Espagne-

La région Les Gavarres est constituée d'une frange de matériaux paléogènes (principalement
éocènes), disposés autour d'un massif rocheux hercynien, affleurant au sud de la zone
d'étude.

Le tunnel fait partie de la ligne ferroviaire à grande vitesse Madrid-frontière française et est
situé dans la province de Girone. Il s'agit d'un tunnel à double voie d'une longueur totale de
758 m avec un recouvrement maximum de 31 m.

Aspect géologique :

L'âge de ces matériaux est antérieur à l'orogenèse alpine, car ils ont subi des déformations et
des fractures au cours de cette phase tectonique. La série est disloquée en blocs, séparés par
des fractures qui conduisent au soulèvement du massif. La structure générale est une
disposition monoclinale, avec un pendage principalement orienté vers le nord-est.

La limite entre la région Les Gavarres et la marge sud-ouest de la dépression de l'Ampurdan


est marquée par un alignement de fractures orienté NE-SW, appelé faille de Banyolas ou
Camós-Celrá. Il s'agit de failles normales liées au volcanisme quaternaire et à une sismicité
récente. Cette importante faille régionale croise le tracé du tunnel, ce qui correspond à une
intense fracturation de la roche.

CONCLUSION

• La géologie et les études géologiques sont d’une importance essentielle dans le domaine
des études géotechniques et dans le domaine de la gestion des risques naturels liés à des
facteurs géologiques.

• Le rôle de la géologie est essentiel en géotechnique du risque ; c’est la discipline de base


qui permet que la description du matériau terrestre et de son comportement soit cohérente
et convenable ; sa démarche qui s’appuie sur le visible et l’accessible, est qualitative ou semi-
quantitative ; elle doit donc être précisée par des mesures dans le cadre d’autres disciplines.

• La géomorphologie et la géodynamique décrivent l’aspect et l’évolution de la subsurface


terrestre. Elles fournissent à chaque échelle d’observation, les modèles schématiques les plus
proches de la réalité.

• Un modèle géométrique réaliste de site est toujours difficile à établir ; il doit être
compatible avec les modèles de la géomorphologie et de la géologie structurale qui sont très
nombreux, variés, généralement compliqués, difficiles à identifier et à figurer.

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• En géotechnique, le rôle essentiel de la géophysique est de préciser les données
géologiques et de valider et simplifier les modèles de la géomécanique. Pour l’étude du
risque sismique, elle a évidemment un rôle spécifique.

• La modélisation comportementale d’un site doit donc être en premier lieu et


principalement, fondée sur la géodynamique.

• Le seul moyen de valider expérimentalement le résultat d’une simulation au moyen d’un


modèle géotechnique serait d’en confronter le résultat à la réalité, c’est-à-dire de comparer
la prévision à l’événement après qu’il se soit produit : tel ouvrage va tasser de tant en tel laps
de temps, tel autre pourra subir un séisme de telle intensité sans s’écrouler ou même
fissurer...

• Chaque risque, chaque site est unique ; Les volcans voisins de l’arc des Antilles et ceux de
l'Islande, n’ont pas la même morphologie, ne fonctionnent pas de la même façon et
menacent différemment des territoires différents ; Il en est de même pour les glissements de
terrains. L’étude géotechnique d’un aléa doit donc être spécifique.

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