Introduction

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INTRODUCTION

La survie d’une banque peut être menacée par divers types de risques, tels que les risques de
marche, les risques de crédit, les risques opérationnels, et bien d’autres encore. Ces risques
peuvent compromettre la stabilité financière d’une institution bancaire. Le risque le plus répandu
est le risque de crédit ; il se réfère à la possibilité qu’un emprunteur ne puisse pas rembourser
intégralement ou partiellement une dette contractée auprès d’un préteur. Il représente donc la
probabilité de perte financière résultant de l’incapacité d’un emprunteur à honorer ses obligations
de paiement envers le préteur ; conformément aux termes convenues du contrat de prêt. Le risque
de crédit est évalué en tenant compte de divers facteurs tels que la solvabilité de l’emprunteur, les
conditions économiques, les fluctuations du marché, et d’autres encore.
La gestion du risque de crédit est essentielle dans le secteur bancaire pour prévenir les pertes
financières, maintenir la solidité financière des institutions et réduire le risque systémique. Elle
consiste à évaluer et gérer les risques liés aux prêts afin de minimiser les pertes dues aux défauts
de paiement des emprunteurs. Cette gestion revêt une importance capitale pour protéger les actifs
des institutions, assurer leur stabilité financière et maintenir la confiance des déposants et des
investisseurs. En évaluant rigoureusement le risque de défaut et en mettant en œuvre des
stratégies de gestion appropriées, les institutions financières peuvent réduire leur exposition aux
pertes et optimiser leur rentabilité à long terme.

Alors, Pourquoi est-il crucial de gérer efficacement le risque de crédit pour réduire les
conséquences dévastatrices sur la santé financière des institutions et la stabilité du système
financier ?
SOMMAIRE
Introduction
Chapitre 1: Risque de Crédit : Généralités sur le risque de crédit bancaire :
Section 1: Définition, catégories et facteurs contribuant au risque de crédit
1. Définition du Risque de Crédit
2. Les catégories de risque de crédit bancaire
3. Facteurs Contribuant au Risque de Crédit
Section 2 : Les méthodes d'analyses du risque de crédit (l'examen du profil des clients et l'analyse
de crédit)
1. L’entrée en relation (examen du profil du client)
2. L’analyse du crédit
Section 3: Méthodes d'Évaluation du Risque de Crédit
Les méthodes positives
1.1 Analyse financière
1.2 Méthodes des 5C
1.3 Méthodes LAPP
Chapitre 2: La gestion de risque de crédit bancaire :
Section 1 : Définition de la gestion du risque de crédit bancaire
Section 2 : Le processus de la gestion du risque de crédit
Section 3 : Pratiques et techniques de la gestion de risque de crédit
Chapitre 3: L’analyse des recommandations du risque de crédit bancaire et son impact sur
la rentabilité bancaire
Section 1: L’identification des menaces et recommandations
Section 2: Mesure de l’impact de la gestion du crédit sur la rentabilité bancaire
Section 3: Relation entre risque de crédit et la rentabilité bancaire
Chapitre 4: Elaboration d’un modèle de crédit : Cas de la BMCE BANK
Conclusion
Bibliographie
Liste des références
Chapitre 1: Risque de Crédit : Cadre conceptuel
Section 1: Fondements du Risque de Crédit
1. Définition du risque de crédit bancaire :
Le risque de crédit se définit comme la possibilité pour un prêteur de subir une perte due au
défaut d'un emprunteur à rembourser un prêt ou à respecter ses obligations contractuelles, ce qui
peut se traduire par le non-paiement total ou partiel du principal et des intérêts dus. Cette
situation peut être exacerbée lors de crises financières, lorsque les emprunteurs rencontrent des
difficultés à rembourser g leurs dettes. Les pertes de crédit englobent non seulement les défauts
de paiement, mais aussi les retards de paiement de la part des emprunteurs.
Les banques ont historiquement enregistré d'importantes pertes liées au risque de crédit et
demeurent exposées à de telles situations. Ce type de risque est souvent lié à l'insolvabilité des
emprunteurs. Ainsi, les banques doivent mener des évaluations approfondies avant d'accorder des
crédits, afin de s'assurer qu'ils sont octroyés à des clients capables de rembourser leurs dettes sans
risquer de rencontrer des difficultés financières pendant la période de remboursement .

2 . Les catégories du risque de crédit bancaire :


Le risque de crédit est le plus grand risque auquel sont confrontées les banques. Il existe 3
catégories de ce risque :

Figure 1 : Types de risques de crédit


2.1. Le risque de défaut :
Le risque de défaut de crédit survient lorsque l'emprunteur est incapable de payer l'intégralité de
sa dette ou lorsqu’il a déjà 90 jours de retard sur la date d'échéance du remboursement du prêt.Le
niveau risque de défaut dépend de la situation économique de l’emprunteur. Un niveau de risque
de défaut plus élevé entraîne un rendement requis plus élevé par la banque et, par conséquent, un
taux d'intérêt plus élevé.
2.2. Le risque de concentration :
Le risque de concentration est le niveau de risque qui découle d’une exposition à une seule
contrepartie ou à un seul secteur, et il offre le potentiel de produire de grandes pertes susceptibles
de menacer les activités de base de la banque.Le risque résulte du constat que les portefeuilles
plus concentrés manquent de diversification et que, par conséquent, les rendements des actifs
sous-jacents sont plus corrélés.
2.3. Le risque pays :
Le risque pays fait référence aux conditions et événements économiques, sociaux et politiques
dans un pays étranger qui peuvent nuire aux opérations d'une banque. Il peutdécouler d'un État
souverain lorsqu'il gèle les défauts de paiement en devises étrangères du jour au lendemain. Le
risque pays est exclusivement associé à la performance macroéconomique d'un pays et est
également étroitement lié à la stabilité politique du pays. Une instabilité soudaine entraîne un
risque pays élevé.
Les banques doivent mettre en place des systèmes et des contrôles adéquats pour gérer les risques
inhérents à leurs activités internationales.
3. Facteurs Contribuant au Risque de Crédit :
Les facteurs contribuant au risque de crédit sont nombreux et complexes, influençant la
probabilité de défaut des emprunteurs et l'étendue des pertes financières potentielles pour les
prêteurs. Parmi ces facteurs, la santé financière de l'emprunteur joue un rôle crucial. Une santé
financière solide, caractérisée par des liquidités adéquates, des revenus stables, un endettement
modéré et une gestion financière prudente, réduit le risque de défaut, tandis qu'une situation
financière précaire accroît ce risque.
Les conditions macroéconomiques et les fluctuations du marché sont également des éléments
déterminants. Une économie en expansion et des marchés financiers favorables réduisent le
risque de crédit, alors qu'une économie en récession et des conditions défavorables augmentent ce
risque en mettant les emprunteurs sous pression financière.
Les variations des taux d'intérêt constituent un autre facteur clé. Elles peuvent influencer la
capacité des emprunteurs à rembourser leurs dettes, en particulier pour ceux ayant des taux
variables. De plus, les taux d'intérêt impactent la rentabilité des prêteurs, avec des taux bas
favorisant l'expansion du crédit et des taux élevés augmentant le risque de défaut.Les
changements réglementaires et législatifs sont également significatifs. Les réglementations
gouvernementales sur les prêts et le crédit ainsi que les lois sur la protection des consommateurs
influent sur la qualité du crédit accordé et la capacité des emprunteurs à rembourser leurs dettes.
En conclusion, une compréhension approfondie de ces facteurs et de leur impact sur le risque de
crédit est essentielle pour évaluer, gérer et atténuer efficacement ce risque, renforçant ainsi la
stabilité financière et la pérennité des institutions financières dans un environnement économique
dynamique.
Section 2 : Les méthodes d'analyses du risque de crédit (l'examen du profil des clients et
l'analyse de crédit)
1. Entrée en relation :
L'entrée en relation revêt une importance capitale. Pour diverses raisons, une demande de crédit
peut être soit impossible, soit nécessiter une attention particulière dès le premier contact.
L'examen initial du profil de tout client demandant un crédit doit respecter certains principes
généraux.
- Entreprises en création :
Les établissements de crédit sont très sélectifs lorsqu'il s'agit d'accorder des prêts à des entreprises
en création. Outre les critères de compétence ou de notoriété des dirigeants, l'équilibre financier
est primordial et doit être rigoureusement respecté. Le chargé d'affaires doit obtenir dès le départ
les informations spécifiques à ce type de client plus risqué.
- Clientèle particulière :
Les risques associés à la clientèle particulière sont moins importants pour les banques que pour le
secteur des entreprises, principalement en raison des montants en jeu. Toutefois, une défaillance
peut avoir un impact significatif si elle se répète souvent et concerne un grand nombre de clients.
Il est donc crucial pour les banques de mettre en place une stratégie de sélection efficace des
clients lors de l'octroi de crédits aux particuliers. Le chargé d'affaires doit se concentrer sur une
cible de clients définie au préalable par la banque afin de faciliter la prise de décision et d'évaluer
le risque plus rapidement.
- Clientèle professionnelle :
L'entrée en relation avec la clientèle professionnelle diffère légèrement, notamment en ce qui
concerne l'évaluation de leurs revenus. Les professionnels se trouvent dans une situation
intermédiaire entre l'analyse du risque d'entreprise et celle du risque sur les particuliers. Il est
essentiel d'évaluer à la fois les revenus tirés de leur activité professionnelle et leurs revenus en
tant que particuliers (évaluation du patrimoine).

2. Analyse du crédit :
L'analyse des risques suit également une méthodologie spécifique permettant à l'analyste de se
prononcer sur la faisabilité d'un crédit ou d'une opération. Le processus d'analyse et de décision,
présenté ci-dessous de manière générale pour le secteur des entreprises, est quasiment similaire
pour les particuliers et les entreprises.

shema : l’analyse credit entreprise


Une bonne préparation est essentielle avant toute analyse.
Informations provenant du client :
Les documents comptables et financiers obligatoires sont fondamentaux, tout comme les
prévisions qui offrent un aperçu des perspectives des dirigeants. Ces prévisions fournissent une
base pour évaluer la crédibilité du client et le niveau de confiance à accorder. Les éléments de
communication, tels que les plaquettes et les sites Internet, offrent également une vision plus
précise du secteur d'activité.
Informations disponibles chez le banquier et informations professionnelles :
Le système d'information interne de la banque est une ressource précieuse. Il permet à l'analyste
d'accéder à une variété de données commerciales, facilitant ainsi l'élaboration de contrats et le
suivi des comptes bancaires. Les données financières sont retraitées pour une interprétation
rapide par l'analyste, qui cherche les anomalies et les sources de risques potentiels.
La notation interne, mise à jour régulièrement, offre une perspective sur la santé financière d'une
entreprise et son appartenance à un groupe. Même une entreprise en bonne santé peut avoir une
notation dégradée en raison de liens avec des entités plus risquées. Le dossier de la relation
constitue également une source précieuse d'informations, offrant un historique détaillé de la
relation qui éclaire les décisions lors des révisions de demande de crédit ou d'opérations
complexes

Section 3: Méthodes d'évaluation du Risque de Crédit :


Les methodes positives :
Ces méthodes se fondent sur l'analyse et l'observation de données afin de formuler une évaluation
subjective du risque lié à une entreprise. Elles adoptent une approche descriptive, prenant en
compte divers paramètres pour évaluer ce risque. Généralement, elles requièrent l'intervention
d'un expert pour évaluer le risque. Cependant, elles ne fournissent pas un indicateur synthétique
permettant d'interpréter le risque de défaut ou de faillite de manière précise.
1- Analyse Financiere : L’Approche Traditionnelle :
L'analyse financière, une méthode traditionnelle, est sans doute la plus ancienne et la plus
couramment utilisée pour évaluer le risque. Son objectif est de comprendre le présent et anticiper
l'avenir en se basant sur le passé (Vernimmen, 1998). Les établissements de crédit utilisent divers
ratios (de structure, d'endettement, de rentabilité et de liquidité) et calculs pour évaluer la
performance d'une entreprise à partir de son bilan et de son compte de résultat .(Selon Ndaynou
2001) , cette analyse se concentre sur deux elements :
- Le fonds de roulement : permet d’apprécier l’équilibre financier de l’organisation. Il
indique si l’entreprise est pérenne et pourra assurer ses engagements.
Pour le calculer il existe deux méthodes :
 Soit par le haut du bilan :avec la différence entre les ressources stables (capitaux
propres et dettes à long terme) moins les emplois stables (actif immobilisé net).
 Soit par le bas du bilan : avec la différence entre l’actif circulant d’exploitation et
les dettes à court terme.
- Le flux de liquidite flux : est obtenu par le calcul de la différence entre les entrées et les
sorties de flux réalisés par l’entreprise. Ce flux de liquidité permet d’avoir une visibilité
sur la capacité du débiteur à rembourser ses dettes sans mettre en péril son activité durant
un emprunt. La banque peut continuer à consulter l’évolution des bénéfices et voir si elles
sont suffisantes par rapport au besoin en fonds de roulement.

2- La methode des *5C *:


Cette méthode invite l'analyste crédit à explorer cinq grandes composantes pour évaluer le risque
de crédit. Il s'agit de bien maîtriser les 5C associés aux critères sous-jacents, englobant à la fois
les aspects quantitatifs (risque commercial, risque financier) et qualitatifs (risque managérial,
risque d'affaires) du risque de crédit. Ce modèle, considéré comme l'un des plus anciens en
matière de décision de crédit (Altman et Saunders, 1998; Saunders, 1999), comprend les éléments
suivants :
- Capacité : Évaluation de la capacité de l'emprunteur à honorer ses engagements financiers en
comparant ses dettes et leurs prévisions de paiement avec ses flux de trésorerie futurs. Les
critères incluent les aspects financiers tels que les revenus et les dépenses mensuelles.
- Caractère : Analyse de la réputation de l'entreprise sur le marché et auprès de ses créanciers,
basée sur son historique de paiement et son intégrité. Cela reflète la fiabilité, l'honnêteté et la
bonne foi de l'emprunteur.
- Capital : Évaluation de la structure financière de l'entreprise et de la contribution des
actionnaires, ainsi que de leur capacité à fournir un financement supplémentaire en cas de besoin.
Dans une perspective européenne, le Fonds de Roulement est souvent mesuré.
- Collatéral : Étude des actifs pouvant servir de garantie pour le crédit, déterminant leur nature et
leur valeur.
- Conditions : Évaluation des conditions de marché et commerciales applicables à l'emprunteur,
afin de déterminer si elles génèrent un risque acceptable pour le créancier et assurent une juste
rémunération du risque de crédit.
Source : La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion n° 269-270 – Finance

2.3. La methode LAPP :

Cette methode invite à étudier quatre grands critères, en examinant en détail quelques ratios et

paramètres organisés autour de 4 grands thèmes. Elle est davantage centrée sur des données

financières et inclut une forme d’analyse financière basique.

Liquidity: Étude du ratio de liquidité générale (current ratio ) ou réduite (acid ratio ).

Activity: Examen des ratios de croissance des ventes, de rotation des actifs et du poids du

Working Capital.

Profitability : On étudie la profitabilité, c’est-à-dire les marges dégagées par l’entreprise.

Potential: Le critère est qualitatif et plus ouvert ; il fait référence à la fois au potentiel de

l’entreprise en termes de marché, stratégie et management et en termes d’actifs pouvant

jouer le rôle de garantie explicite ou implicite à l’opération de crédit.


2.4. La methode de scoring :

Cette méthode présente plusieurs avantages pour les banques. Premièrement, elle est simple et

rapide, ce qui accélère le processus de décision et offre une réponse rapide aux clients.

Deuxièmement, elle garantit une homogénéité dans les décisions de crédit, indépendamment de

l'agence ou du moment de la prise de décision. Troisièmement, elle réduit les impayés en utilisant

une analyse statistique objective du risque. Quatrièmement, elle permet de réduire les besoins en

cautionnement en distinguant les dossiers à risque élevé de ceux à faible risque. Enfin, elle

améliore la productivité en permettant un traitement rapide et fiable des demandes de crédit, ce

qui libère le personnel qualifié pour se concentrer sur les dossiers plus complexes. En outre, elle

facilite la délégation des décisions en permettant à un personnel moins qualifié de traiter la

plupart des cas. Les premiers travaux sur les fonctions de score ont été réalisés aux États-Unis

dans les années 1960 par des chercheurs comme Altman (1968) et Altman, Haldeman et

Narayanan (1977). En France et en Europe, leur développement a débuté dans les années 1970

grâce à des auteurs tels que Collongues (1977) et Conan et Holder (1979). Malgré les nombreux

avantages qu'elle présente, la méthode du scoring reste peu utilisée au Maroc.

Chapitre 2: La gestion de risque de crédit bancaire :


Section 1 : Définition de la gestion du risque de crédit bancaire
Dans le contexte concurrentiel, la capacité d'une banque à gérer efficacement les risques,
notamment les risques de crédit, est cruciale pour son existence et son expansion. La gestion du
risque de crédit implique le choix et la mise en œuvre de mesures visant à limiter et à éliminer les
risques liés aux activités de crédit, tout en cherchant à obtenir le rendement désiré sur le capital
investi.
Ce processus constitue depuis longtemps un défi majeur pour les institutions financières, en
particulier les banques. Il englobe la manière dont une banque gère et surveille ses expositions au
risque de crédit afin de minimiser les pertes éventuelles en cas de défaut de paiement d'un
emprunteur. Évaluer minutieusement le risque de crédit de chaque emprunteur est crucial pour
éviter les pertes financières.
La gestion du risque de crédit revêt une importance primordiale dans le fonctionnement des
banques, étant donné que l'octroi de crédits est l'une de leurs activités principales. La mise en
œuvre d'une stratégie de gestion efficace peut renforcer la sécurité financière de la banque. Par
conséquent, lors de la gestion des risques de crédit, il est essentiel de considérer les éléments
suivants :
- Améliorer le système d'alerte précoce pour détecter les risques de crédit.
- Élaborer des politiques adaptées à chaque secteur d'activité.
- Renforcer la gestion et le suivi des crédits avant et après leur octroi.
- Accroître les qualifications du personnel de la banque.

Section 2 : Le processus de la gestion du risque de credit :

Le processus de gestion du risque de crédit se compose de plusieurs étapes qui permettent de

maintenir le risque de crédit le plus bas possible :

Figure : Le processus de la gestion du risque de credit

L'évaluation de la solvabilité d'un emprunteur repose sur une analyse approfondie de divers

facteurs financiers, ce qui permet aux banques de gérer efficacement les risques liés aux prêts

accordés. Lorsqu'un emprunteur sollicite un crédit, la banque est tenue d'évaluer soigneusement

sa capacité à effectuer les paiements mensuels futurs. En plus de demander des informations

détaillées sur la situation financière et les revenus actuels de l'emprunteur, les banques scrutent
également son historique de crédit et de remboursement. Cette analyse de solvabilité implique un

examen minutieux des comportements financiers passés ainsi que des dettes en cours afin de

déterminer la probabilité que l'emprunteur puisse honorer un nouvel engagement financier.

Les banques prennent en compte des facteurs tels que le montant du prêt demandé et sa durée.

Toutes ces informations sont essentielles pour établir un profil complet de l'emprunteur,

permettant ainsi aux prêteurs d'évaluer avec précision le niveau de risque associé à l'octroi d'un

crédit et de prendre des décisions éclairées en conséquence.

1 .Comprendre l'emprunteur :

Lors de cette phase cruciale du processus de gestion du risque de crédit, l'objectif est de

rassembler des informations pertinentes et précises afin d'établir une relation solide avec le client.

Cette relation permet à la banque de se positionner en tant que conseiller financier et de proposer

des produits et services adaptés. Une bonne relation client peut également assurer un flux continu

de capitaux vers la banque.

2 .Analyser les risques non financiers :

En plus d'évaluer la solvabilité, les critères qualitatifs jouent un rôle crucial dans l'évaluation de

la viabilité future d'une entreprise. Les banques portent une attention particulière à des facteurs

tels que la part de marché, l'image de marque, les forces et les faiblesses de l'entreprise, ainsi que

les opportunités et les menaces. Ces critères qualitatifs permettent souvent aux banques de

détecter les crises potentielles des entreprises à plus long terme que ne le permettent les critères

quantitatifs.
3 .Comprendre les chiffres :

Avant d'analyser les chiffres, il est essentiel de comprendre comment les fonds demandés seront

utilisés, ce qui donne un aperçu de la capacité de remboursement de l'entreprise. L'accent est mis

sur la performance financière de l'entreprise, en examinant les documents tels que les états

financiers annuels et les évaluations d'entreprise.

4 .Donner un prix à l'offre :

La tarification adéquate est cruciale pour la gestion du risque de crédit. Les évaluations

qualitative et quantitative fournissent la base pour évaluer le risque associé à l'octroi de crédits à

une entreprise, ce qui influence le taux d'intérêt. Ce taux d'intérêt est déterminé par des facteurs

tels que la situation financière de l'entreprise et les garanties fournies.

5 .Présenter et conclure l'affaire :

La présentation professionnelle des résultats d'évaluation et des coûts est essentielle pour

conclure la transaction. Les décisions de crédit doivent être basées sur une évaluation complète,

prenant en compte à la fois les aspects financiers et qualitatifs de l'entreprise.

6 .Surveiller la relation commerciale :

Il est important pour la banque de surveiller en permanence le profil de risque du client et de

rechercher des opportunités de développement de la relation. Des examens réguliers garantissent

que la relation reste rentable à long terme pour la banque.

Section 3 : Techniques de la gestion de risque de crédit :

Pour surmonter les défis liés à la gestion du risque de crédit, les banques doivent mettre en œuvre

plusieurs pratiques et techniques :


1. Élaborer une stratégie de crédit et des politiques claires :

 La stratégie de crédit détermine la volonté de la banque de prendre des risques et

est accompagnée de politiques définissant les processus de crédit pour garantir des

résultats positifs.

 Ces politiques doivent être révisées régulièrement et spécifier le niveau de

tolérance au risque de la banque ainsi que les taux d'intérêt applicables.

2. Mettre en place un processus d'octroi de crédit solide :

 Les banques doivent opérer selon des critères de crédit bien définis, incluant le

marché cible, les qualifications des emprunteurs, l'objet du crédit et les sources de

remboursement.

 Des limites de crédit globales doivent être fixées pour tous les emprunteurs

conformément aux politiques établies.

3. Assurer un contrôle efficace des risques de crédit :

 Les banques doivent mettre en œuvre des mécanismes de contrôle internes pour

garantir que les fonctions d'octroi de crédit respectent les normes et limites

définies.

 Des systèmes de détection précoce des activités frauduleuses doivent être en place.

4. Recruter et former des ressources humaines compétentes :

 Il est crucial d'attribuer des ressources humaines compétentes pour contrôler et

gérer les risques de crédit.


 Les gestionnaires de crédit doivent avoir une compréhension approfondie des

risques associés aux activités de crédit et signaler toute modification du profil de

risque.

5. Réaliser une analyse de crédit approfondie :

 Cette analyse implique la collecte, le traitement et l'évaluation des informations

sur la capacité de remboursement des clients afin de prendre des décisions de

crédit appropriées.

6. Diversifier le portefeuille de crédit :

 Les banques doivent octroyer des crédits dans différents secteurs pour éviter de

concentrer les risques liés à la performance d'un secteur particulier.

7. Intégrer un système d'information efficace :

 Un système d'information performant permet de détecter les expositions élevées

au risque, de suivre la performance des emprunteurs en temps réel et de contrôler

les limites de crédit.

8. Gérer efficacement les données :

 Les solutions de gestion du risque de crédit nécessitent une gestion appropriée des

données, notamment en assurant leur mise à jour en temps réel et leur optimisation

pour faciliter la recherche d'informations.


Chapitre 3: L’analyse des recommandations du risque de crédit bancaire et son impact sur
la rentabilité bancaire
Section 1: L’identification des menaces et recommandations
Étant donné que l'octroi de prêts constitue l'activité principale de nombreuses banques, il est

impératif pour elles de procéder à des évaluations approfondies de la solvabilité des emprunteurs.

Le risque de crédit représente ainsi une préoccupation majeure pour les banques, se référant à la

possibilité de subir des pertes financières en cas de défaillance des clients, c'est-à-dire lorsque ces

derniers ne parviennent pas à honorer leurs engagements contractuels.

 L’analyse des menaces du risque de credit :

Lorsqu'une banque accorde un crédit, elle est exposée à une variété de menaces que la gestion des

risques doit identifier et résoudre en cas de besoin. L'identification de ces risques est cruciale car

elle permet de catégoriser les divers dangers associés à l'activité de prêt. Une fois ces risques

identifiés de manière efficace, la banque peut améliorer sa gestion préventive en réduisant le

temps nécessaire au traitement de certains processus.

Parmi ces menaces, le défaut de paiement de l'emprunteur (risque de solvabilité) est le plus

préoccupant. En outre, d'autres risques peuvent être distingués, tels que :

- Le risque de garantie : il survient lorsque la garantie prévue devient invalide, par exemple en

cas de baisse des cours qui empêche la banque d'exercer son droit de nantissement sur des titres.

- Le risque de concentration : il résulte d'une diversification insuffisante des crédits et peut se

manifester si la banque concentre ses prêts sur un petit groupe de clients, un secteur d'activité

spécifique ou un pays particulier, ce qui rend les banques régionales particulièrement vulnérables.
- Le risque pays : il survient lorsque l'État n'a pas suffisamment de ressources pour honorer les

engagements en devises étrangères de ses citoyens (manque de réserves monétaires). Ce risque

comporte des aspects économiques et financiers.

1 . Prevention du risque de credit :

Pour prévenir le risque de crédit, une banque peut prendre en considération trois aspects

essentiels, à savoir :

 Exigences en matière de supports administratifs :

Les supports administratifs comprennent tous les documents accompagnant un crédit pendant

sa période de remboursement. Parmi les documents importants figurent la convention de

crédit, qui est un contrat entre l'emprunteur et le prêteur, ainsi que l'assurance-crédit, qui offre

une sécurité supplémentaire en cas de défaut de paiement de l'emprunteur. Les contre-

garanties, telles que le FAGACE et le FAIR, sont également utilisées pour mutualiser le

risque commercial de défaut des débiteurs.

 Utilisation de garanties :

Les garanties sont des mesures prises par le créancier pour se protéger contre le risque

d'insolvabilité de son débiteur. Elles peuvent prendre différentes formes, telles que les sûretés

classiques, les sûretés personnelles, les sûretés réelles et les garanties liquides. Ces garanties

offrent une assurance supplémentaire à la banque contre les pertes potentielles liées aux crédits

accordés.

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