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Université Cadi Ayyad

École Supérieure de Technologie


El Kelâa des Sraghna

Filières :
Génie Agronomique
Génie Agroalimentaire
Génie de l’Environnement
1ère Année – Semestre 1

COURS
BIOLOGIE ANIMALE
Prof. Abdelbasset CHAFIK

Année Universitaire : 2023/2024


Sommaire :
Chapitre 1 : Biodiversité et éléments de taxonomie animale................................................ 3
I. Définitions........................................................................................................................... 3
II. La biodiversité .................................................................................................................... 3
1. Définition et niveaux ....................................................................................................... 3
2. Étude de la biodiversité ................................................................................................... 4
3. Causes de perte de la biodiversité ................................................................................... 5
4. Les valeurs utilitaires de la biodiversité .......................................................................... 5
5. Gestion de la biodiversité ................................................................................................ 6
III. La taxonomie ................................................................................................................... 6
1. Types de classification .................................................................................................... 6
2. Les rangs taxonomiques .................................................................................................. 8
3. La nomenclature des taxons ............................................................................................ 9
Chapitre 2 : Biologie des principaux groupes des invertébrés ........................................... 11
I. Les Protozoaires ................................................................................................................ 11
1. Définition ...................................................................................................................... 11
2. Les Flagelles .................................................................................................................. 11
3. Les Amibes .................................................................................................................... 12
II. Les Spongiaires ................................................................................................................. 13
III. Les Cnidaires ................................................................................................................. 17
IV. Les Plathelminthes ........................................................................................................ 21
V. Les Némathelminthes ........................................................................................................ 23
VI. Les Annélides ................................................................................................................ 26
VII. Les Mollusques ............................................................................................................. 29
VIII. Les Arthropodes ............................................................................................................ 31
Chapitre 3 : Biologie des principaux groupes des vertébrés .............................................. 39
I. Généralités ........................................................................................................................ 39
II. Caractères des Vertébrés ................................................................................................... 39
III. Classification des Vertébrés .......................................................................................... 43
1. Agnates .......................................................................................................................... 43
2. Chondrichtyens.............................................................................................................. 44
3. Ostéichtyens .................................................................................................................. 44
4. Amphibiens ................................................................................................................... 44
5. Reptiles .......................................................................................................................... 44
6. Oiseaux .......................................................................................................................... 44
7. Mammifères .................................................................................................................. 44

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A.U. : 2021/2022 Chapitre 1 : Biodiversité et éléments de taxonomie animale

Chapitre 1 : Biodiversité et éléments de taxonomie animale

I. Définitions :
La biologie du grec bios ‘la vie’ et logos, ‘discours’. Le mot biologie est défini comme l’étude
de la vie. Plus spécifiquement, c’est l’étude des organismes vivants.
Un être vivant est un organisme ou un individu capable de respirer, de se nourrir, de grandir, de
se reproduire et enfin de mourir. Les êtres vivants regroupent 7 règnes : les archées, les
bactéries, les protozoaires, les chromistes, les végétaux, les mycètes et les animaux.
Un animal est un être vivant :
- Hétérotrophe : Qui se nourrit de substances organiques, ne peut effectuer lui-même la
synthèse de ses éléments constituants (opposé à autotrophe) ;
- Organisé : Un organisme est un être organisé, qui peut être un organisme unicellulaire
ou un organisme multicellulaire ;
- Complexe : Les organismes complexes (=multicellulaires) sont constitués d'un
ensemble de cellules vivantes différenciées, assurant des fonctions spécialisées et
opérant de manière concertée. Au contraire, élémentaire (=unicellulaire) ;
- Doué de sensibilité et de mouvement.
La biologie animale est la partie de la biologie qui s'intéresse plus particulièrement aux animaux
et qui se distingue ainsi de la biologie végétale et de la biologie cellulaire. C’est la zoologie.
II. La biodiversité :
1. Définition et niveaux :
La biodiversité ou diversité biologique désigne la variété des formes de vie sur la terre. La
biodiversité s'apprécie en considérant la diversité des écosystèmes, des espèces et des gènes
dans l'espace et dans le temps, ainsi que les interactions au sein de ces niveaux d'organisation
et entre eux (Figure 1).

Figure 1 : Les différents niveaux de la biodiversité.

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• Ecosystème :
Un écosystème est un ensemble formé par un groupe des êtres vivants en interaction (biocénose
= Biocénose est l'ensemble des êtres vivants coexistant dans un espace écologique donné, plus
leurs organisations et interactions) avec l'environnement dans lequel ils se trouvent (biotope =
Un biotope est un lieu de vie défini par des caractéristiques physiques et chimiques déterminées
relativement uniformes).
Deux sortes de classements des écosystèmes, selon le biotope (milieu de vie) ou selon la
biocénose (les êtres vivants). Le mode de classement le plus largement utilisé est celui qui est
réalisé à partir du biotope, autrement dit le milieu. On distingue quatre classes des écosystèmes :
- Écosystèmes terrestres : Déserts, savanes et prairies tropicales, jungles, forêts
tempérées, zones de culture ;
- Écosystèmes aquatiques : Écosystèmes marins (Océans, mers, estuaires, ...),
écosystèmes d'eau douce (Lacs, rivières, ...) ;
- Écosystèmes mixtes : Zones humides, mangroves, marais, côtes ;
- Écosystèmes artificiels : Écosystèmes urbains, écosystèmes agricoles, écosystèmes
de barrages.
• Espèce :
Une espèce est une population ou un ensemble de populations dont les individus peuvent se
reproduire entre eux et engendrer une descendance viable et féconde, dans des conditions
naturelles.
La diversité des espèces est caractérisée par le nombre d’espèces qui vivent dans un écosystème
donné. Au sens large cette diversité recouvre : Le monde animal, le monde végétal, les
champignons, aussi les bactéries et les virus.

• Gène :
Un gène est une unité définie localisée sur un chromosome et grâce à laquelle se transmet un
caractère héréditaire.
Tous les individus d'une même espèce possèdent les mêmes gènes. La diversité au sein d'une
espèce s'explique par le fait que les individus possèdent des versions différentes de ces gènes :
Les allèles.
2. Étude de la biodiversité :
Un indicateur de biodiversité est une mesure, généralement quantitative, qui peut être utilisée
pour illustrer et faire connaître de façon simple des phénomènes complexes relatifs à la
biodiversité.
La richesse spécifique, c'est-à-dire le nombre d'espèces présentes dans un milieu donné, est
l'unité de mesure la plus courante.
L'indicateur doit permettre de :
- Mieux connaître et suivre l’état de la biodiversité sur chaque territoire ;

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- Suivre et évaluer les dispositifs, moyens et outils utilisés ;


- Rapporter et communiquer les résultats obtenus.
L'un des principaux outils pour évaluer la diversité biologique est encore de réaliser un
inventaire du patrimoine naturel. L’inventaire permet d’approfondir les connaissances sur cette
biodiversité afin d'en réaliser un suivi et déterminer si celle-ci est menacée.
La systématique et la taxonomie explorent la biodiversité en dénombrant et en classifiant par
taxon les êtres vivants. Environ 1,7 million d'espèces ont été décrites, mais il est très
vraisemblable que ces espèces ne représentent que la partie la plus visible de la biodiversité. En
réalité, le nombre total d'espèces est estimé entre 3 et 100 millions, et la valeur la plus
vraisemblable est généralement fixée autour de 10 millions. Au sein de cet immense champ
d'exploration se cache notamment la biodiversité « négligée », très mal connue car difficilement
accessible.
3. Causes de perte de la biodiversité :
L'humanité a plus profondément et plus rapidement modifié les écosystèmes depuis les
cinquante dernières années que depuis toute l'histoire de l'humanité, essentiellement pour
assouvir ses besoins en nourriture, en eau, en bois et en énergie.
Quatre grands facteurs anthropiques (L'anthropisation est la transformation de l'environnement
(sols, roches, espaces, paysages, écosystèmes, milieux semi-naturels) sous l'action de l'être
humain) ont entraîné une grave perte de la diversité biologique, largement irréversible. Ces
quatre facteurs sont :
- La destruction et la contamination des milieux naturels (déforestation, pollution des sols
et des eaux, fragmentation des habitats, prélèvement non durable de l’eau issue des
nappes souterraines, …) ;
- La prédation en excès et la surexploitation des ressources naturelles (chasse, pêche,
exploitation forestière intensive, tourisme, cueillette, …) ;
- L'introduction d'espèces d'un milieu à l'autre ;
- Les changements climatiques (réchauffement climatique lié à un rejet massif de gaz à
effet de serre).
4. Les valeurs utilitaires de la biodiversité :
Les valeurs utilitaires de la biodiversité qui nous environne peuvent s’expliquer comme suit :
- L'approvisionnement en biens et ressources (Alimentation, matières premières,
médicaments, ...) ;
- Services de support ou de soutien (Teneurs en dioxygène et dioxyde de carbone,
formation et préservation des sols, recyclage des éléments nutritifs des sols, ...) ;
- Services de régulation du climat local et global, de la pollution, des catastrophes
naturelles, des maladies et animaux nuisibles ;
- Services culturels : Enrichissement personnel, social, patrimoine culturel et historique,
tourisme.

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5. Gestion de la biodiversité :
Il existe de nombreux termes et méthodes relatifs à la sauvegarde de la biodiversité qui
interviennent selon les acteurs, les stratégies et les moyens disponibles. Pour simplifier, on
distingue trois grandes approches :
- La protection : La protection repose sur l'idée de garder en l'état un milieu naturel ;
- La conservation : La conservation admet l'exploitation des ressources naturelles par les
activités humaines, mais vise à en fixer des limites raisonnables pour en permettre le
renouvellement ;
- La restauration : Enfin, la restauration a pour objectif de réintroduire la biodiversité et
rétablir les fonctions écosystémiques, soit en procédant à la réhabilitation de milieux
dégradés, soit en réintroduisant des espèces en voie d'extinction dans leur milieu naturel.
III. La taxonomie :
Le mot taxinomie provient du grec τάξις (taxis) "placement", "classement", "ordre" et de νομός
(nomos) qui signifie "loi", "règle".
La taxonomie est une classification des êtres vivants résultante de l'application de la méthode,
la systématique.
La systématique et la taxonomie explorent la biodiversité en dénombrant et en classifiant par
taxon les êtres vivants. La systématique est la méthode ou ensemble de méthodes qui a pour
objet de classer tous les organismes vivants, existants ou ayant existé. Pour cela, elle doit :
- Décrire les organismes vivants en détails (Anatomie, système physiologique, écologie,
distribution, …) ;
- Nommer les organismes vivants en fonction des règles de nomenclature ;
- Rassembler les espèces ayant des caractères en commun à l'intérieur d'entités
hiérarchisées prédéfinies (Espèce, genre, famille, ordre, classe, division, règne).
La taxonomie a pour objet l'étude de la diversité des êtres vivants et de les regrouper en entités
appelées taxons afin de les identifier, les nommer et les classer dans des groupes hiérarchisés
au moyen de clés de détermination. Un taxon est une entité qui regroupe tous les êtres vivants
possédant en commun certains caractères bien définis.
1. Types de classification :
• Classification populaire :
C'est la classification qui a permis de distinguer les genres et les espèces. Elle conserve encore,
de nos jours, son importance. Elle est fondée sur des critères simples (l'apparence, les habitudes,
les cris, ...).

• Classification primitive :
C’est la classification où l’homme « primitif » ou « sauvage », tant qu’il est intégré à son milieu,
il peut classer les êtres vivants selon son sens aigu d'observation et sa pleine conscience des
rapports entre la vie animale et végétale.

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• Classification traditionnelle ou classique :


La classification traditionnelle est fondée sur des caractères multiples :
- Biologiques ;
- Phénotypiques : Phénotype est l'ensemble des traits observables d'un organisme, par
opposition au génotype qui décrit les informations génétiques de l’organisme, héritées
de ses parents. Le trait d'un phénotype apparait en raison du codage dans le génotype ;
- Anatomiques : L’anatomie est la science qui décrit la forme et la structure des
organismes vivants et les rapports des organes et tissus qui les constituent ;
- Physiologiques : La physiologie étudie le rôle, le fonctionnement et l'organisation
mécanique, physique et biochimique des organismes vivants et de leurs composants
(organes, tissus, cellules et organites cellulaires). La physiologie étudie également les
interactions entre un organisme vivant et son environnement ;
- Moléculaires : La compréhension des mécanismes de fonctionnement de la cellule au
niveau moléculaire ; ou
- Comportementaux : Le terme « comportement » désigne les actions d'un être vivant.
La classification traditionnelle repose sur une hiérarchie fixe de catégories (les rangs de taxon),
définie de la façon suivante (Figure 2) :
Règne → Embranchement → Classe → Ordre → Famille → Genre → Espèce.
Un moyen mnémotechnique connu permettant de retenir cette classification est le suivant :
"Reste En Classe Ou Fais Grandes Etudes".

Figure 2 : Les 7 principaux rangs taxonomiques (taxons).

• Classification phylogénétique :
La classification traditionnelle évolue en tenant compte des avancées en phylogénie. Donc, la
classification traditionnelle s'est vue de plus en plus remplacée par la classification
phylogénétique. La classification phylogénétique ou classification cladistique est un système

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de classification des êtres vivants qui repose sur la phylogénie (=La phylogénie est l'étude des
liens de parenté entre les êtres vivants et ceux qui ont disparu).

• Classification évolutionniste :
Les principes et les méthodes de la classification traditionnelle ont continué à se moderniser en
parallèle de la classification phylogénétique en s'appropriant pleinement la mathématisation et
l'informatisation.
2. Les rangs taxonomiques :
Les 7 principaux rangs taxonomiques (taxons) utilisés pour la classification hiérarchique des
organismes vivants sont les suivants (par ordre décroissant) :
Règne, Embranchement, Classe, Ordre, Famille, Genre et Espèce.
Des rangs supplémentaires (dits « intercalaires ») sont également admis en ajoutant les préfixes
« sous », « infra », « micro » ou « super » aux rangs principaux ou secondaires et qui sont :
1er taxon : Règne
- Super-règne ou Empire ou Domaine : Regroupe les procaryotes (Organismes unicellulaires)
et les eucaryotes (Organismes unicellulaires ou multicellulaires) ;
- Règne : Les êtres vivants regroupent 7 règnes :
1- Les archées (Archea) : Procaryotes unicellulaires.
2- Les bactéries (Bacteria) : Procaryotes unicellulaires.
3- Les protozoaires (Protozoa) : Eucaryotes unicellulaires.
4- Les chromistes (Chromista) : Eucaryotes unicellulaires.
5- Les végétaux (Plantae) : Eucaryotes multicellulaires.
6- Les mycètes (Fungi) : Eucaryotes multicellulaires/unicellulaires.
7- Les animaux (Animalia) : Eucaryotes multicellulaires.
- Sous-règne ;
- Rameau ;
- Infra-règne.
2ème taxon : Embranchement
- Super-embranchement ou Super-division ;
- Embranchement ou Division ou Phylum : Les Protozoaires, les Spongiaires, les
Cnidaires et les Cténaires, les Plathelminthes, les Némathelminthes, les Annélides, les
Mollusques, les Arthropodes, les Echinodermes, les Céphalocordés, les Urocordés, les
Appendiculaires, les Vertébrés ;
- Sous-embranchement ou Sous-division ;
- Infra-embranchement ;
- Micro-embranchement.
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3ème taxon : Classe


- Super-classe ;
- Classe ;
- Sous-classe ;
- Infra-classe.
4ème taxon : Ordre
- Super-ordre ;
- Ordre ;
- Sous-ordre ;
- Infra-ordre ;
- Micro-ordre.
5ème taxon : Famille
- Super-famille ;
- Famille ;
- Sous-famille ;
- Tribu ;
- Sous-tribu.
6ème taxon : Genre
- Genre ;
- Sous-genre ;
- Section ;
Sous-section.
7ème taxon : Espèce
- Espèce ;
- Sous-espèce ;
- Variété ;
- Sous-variété ;
- Forme ;
- Sous-forme.
3. La nomenclature des taxons :
Au sein d’un rang donné, un rang supplémentaire consiste en un groupe, ou une population
d'individus généralement assez nombreux, qui se trouvent isolés pour des raisons
géographiques, écologiques, anatomiques ou organoleptiques.
Exemple : Les deux bergeronnettes mâles de l'espèce Motacilla alba ont été décrites comme
appartenant à deux sous-espèces différentes au sein de cette espèce : M. alba alba et M. alba
yarrellii.

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La nomenclature a établi une terminologie codifiée qui permet, au vu de la seule terminaison


(ou suffixe) d'un taxon quelconque, de savoir quel est son rang taxinomique dans la hiérarchie
systématique (Tableau 1).

Tableau 1 : Exemples des terminaisons (ou suffixes) des taxons.


Au-dessous du rang de genre, tous les noms de taxons sont appelés combinaisons. On distingue
plusieurs catégories de combinaisons :
- Entre genre et espèce (sous-genre, section, sous-section, série, sous-série, etc.), les
combinaisons sont binominales : nom de genre, puis après indication du rang, une
épithète ;
- Au rang d'espèce, les combinaisons sont spécifiques et binominales ;
- Au-dessous de l'espèce les combinaisons sont infraspécifiques et trinominales.
Les noms scientifiques des espèces (en latin scientifique) s’écrivent en italique.
On utilise les abréviations « sp. » au singulier et « spp. » au pluriel, qui correspondent au mot
latin species. Cette abréviation s'emploie souvent après le nom d'un genre, pour indiquer «
espèce non précisée », par exemple Russula sp. signifie « espèce du genre Russule ». De même,
« sous-espèce » est abrégé en « ssp. » (pour sub-species) et « sspp. » au pluriel (pour sub-species
pluralis). Ces abréviations sont toujours écrites en caractères romains.

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Chapitre 2 : Biologie des principaux groupes des invertébrés

I. Les Protozoaires :
1. Définition :

Les Protozoaires sont des organismes constitués d’une seule cellule, ce sont des organismes
unicellulaires. Les Protozoaires sont mobiles. La taille des Protozoaires est faible, de 7 à 15 µm,
mais on peut en rencontrer de plus petites tailles (jusqu’à 2 µm) et de plus grandes tailles
(jusqu’à 2 à 5 mm).

La structure de base des Protozoaires est classique, une masse cytoplasmique, limitée par une
membrane cellulaire, dans laquelle on peut observer les organites suivants :

- Les mitochondries ;
- L’appareil de Golgi : Chez les Flagellés, il est représenté par l’organe parabasal, qui a
un rôle sécréteur ;
- Le réticulum endoplasmique ;
- Les vésicule intracytoplasmiques (peroxysomes, glyoxysomes, glycosomes) :
Renferment des enzymes variées qui participent au métabolisme de la cellule ;
- Le cytosquelette : Il est constitué par des microfilaments (intervient dans le mouvement
de la cellule) et des microtubules (intervient dans la mobilité et dans la division de la
cellule) ;
- Le centriole : Intervient dans le cycle cellulaire ;
- Les corps basaux, appelés également blépharoplastes, sont des structures que l’on
rencontre à la base des cils et des flagelles ;
- Le noyau ;
- Les enclaves : Sont des vides cytoplasmiques qui interviennent dans le stockage des
produits du métabolisme ;
- L’axostyle et les vacuoles pulsatiles, sont des organites très spécialisés.

Les Protozoaires se rencontrent presque partout à l’état libre dans le milieu aqueux ou très
humide :

- Milieu aqueux : Les eaux douces (acides ou basiques) ou les eaux saumâtres ou très
salées ;
- Milieu humide : La terre humide et l’humus.

Les principaux Protozoaires sont : Les Flagellés, les Amibes, les Actinopodes, les Sporozoaires,
les Ciliés, les Acinétiens et les Myxozoaires. En fait, seulement les Flagellés et les Amibes
seront traités dans le présent cours.
2. Les Flagelles :
Un Flagellé présente une structure très classique avec membrane, cytoplasme, noyau, …, il est
constitué du (Figure 3) :

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- Flagelle : Assure le déplacement de la cellule ;


- Blépharoplaste : Une structure se trouve à la base du flagelle, ce dernier prend naissance
à partir d’un blépharoplaste ;
- Rhizoplaste : Une structure constituée de fibres contractiles et qui relie le blépharoplaste
et le centrosome ;
- Centrosome : Le centre cellulaire organisateur des microtubules (Fibres constitutives du
cytosquelette) ;
Tous ces quatre éléments forment un ensemble d’organites qui participent, par coopération
mutuelle, au contrôle des battements des flagelles.
- Axostyle : Un faisceau de microtubules qui joue un rôle de soutien et s’étale tout au
long la cellule. Son existence n’est toutefois pas constante ;
- Organe parabasal : Un rôle sécréteur ;
- Noyau ;
- Organites divers.

Figure 3 : Organisation schématique d’un flagellé. (1) Flagelle, (2) Blépharoplaste, (3)
Rhizoplaste, (4) Centrosome, (5) Axostyle, (6) Organe parabasal, (7) Noyau, (8) Organites
divers.
Voir les travaux dirigés (TD) pour les études de cas.
3. Les Amibes :
Les Amibes se rencontrent au fond des mares, en milieu marin, sur la terre humide. Certains
Amibes sont des parasites. Lorsque les conditions de vie deviennent défavorables elles peuvent
s’enkyster.
Les Amibes sont des Protozoaires qui se déplacent par pseudopodes (4). Le cytoplasme
périphérique (ou ectoplasme (2)) est plus granuleux que le cytoplasme profond (ou endoplasme
(3)) (Figure 4).
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Les cytoplasmes sont enfermés dans une membrane élastique très simple et facilement
déformable, la plasmalemme (ou membrane plasmique ou membrane cellulaire ou membrane
cytoplasmique). La plasmalemme secrète parfois une coque chitineuse ou minérale.

Figure 4 : Schéma général d’une amibe. (1) Noyau, (2) Ectoplasme, (3) Endoplasme, (4)
Pseudopodes, (5) Phagocytose d’une proie, (6) Vacuole digestive, (7) Vacuole pulsatile.
Selon la présence ou non de coques protectrices, nous distinguerons successivement : Les
amibes nues (Gymnamibiens), les amibes à coque chitineuse (Thécamibiens), les formes à
thèque (enveloppe dure) chitineuse ou calcaire multiperforée, surtout marines (Foraminifères).
Voir les travaux dirigés (TD) pour les études de cas.
II. Les Spongiaires :
Les Spongiaires sont des animaux fixés, marins pour la plupart (9000 espèces). Les Spongiaires
sont des Métazoaires diploblastiques qui n’ont pas de symétrie. Les diploblastiques sont des
animaux possédant deux feuillets embryonnaires (ectoderme et endoderme), par opposition aux
triploblastiques qui en possèdent trois (ectoderme, endoderme et mésoderme).

Figure 5 : Organisation générale des Spongiaires. Morphologie externe d’une forme larvaire
des éponges calcaires (A) et en coupe longitudinale (B).
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Les Spongiaires sont des animaux essentiellement filtreurs, l’eau traverse la double paroi du
corps (ectoderme + endoderme), par des petits pores inhalants et ressort par un orifice unique,
l’oscule, après avoir baigné la vaste cavité gastrique interne (Figure 5).
Les éléments de soutien sont constitués de pièces de formes variées, souvent en aiguille, appelés
spicules (Figure 6).

Figure 6 : Différents types de spicules chez les Spongiaires.


Leur nature, siliceuse ou calcaire, permet de distinguer, les éponges calcaires (Calcisponges) et
les éponges siliceuses (Silicosponges).
La grande majorité des Spongiaires sont suspensivores (=Suspensivore est un mode
d'alimentation qui consiste à se nourrir d'organismes de très petite taille ou de particules
organiques alimentaires en les filtrant du milieu aquatique) et consomment principalement des
bactéries, des débris organiques et des algues unicellulaires. A très grande profondeur, certaines
espèces des Spongiaires sont carnivores.
Exemple : Les Calcisponges
• Formes :

Figure 7 : Différentes formes des Calcisponges.


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Ascon : La paroi est constituée de deux couches cellulaires intimement accolées (ectoderme et
endoderme). L’endoderme tapisse l’intégralité de la cavité gastrique. Il est constitué de cellule
à collerette, ce sont les choanocytes.
Sycon : Entre ectoderme et endoderme, une sorte de parenchyme (Le parenchyme, coincé entre
ectoderme et endoderme, n’est pas un véritable tissu organisé, en effet, il contient des éléments
de soutien (spicules), des cellules mobiles el les éléments reproducteurs). L’endoderme ne
tapisse plus la totalité de la cavité gastrique mais il se trouve localisé en certains points de la
paroi formant des corbeilles vibratiles.
Leucon : L’endoderme se trouve complétement noyé où il forme des petites vésicules vibratiles.

Figure 8 : Disposition de l’endoderme chez les Calcisponges en couche continue pour Ascon
(a), en corbeilles vibratiles pour Sycon (b), en vésicules noyées dans le parenchyme pour
Leucon.
Chez les Spongiaires, un choanocyte est une cellule cylindrique spécialisée, pourvue d'une
collerette et d'un flagelle et ressemblant de ce fait à une cellule des choanoflagellés. Les
choanocytes assurent la circulation de l'eau et l'absorption des particules nutritives dans la cavité
centrale des Spongiaires (Figure 9).

Figure 9 : Un choanocyte. (1) Collerette, (2) Flagelle, (3) Blépharoplaste, (4) Schizoplaste, (5)
Organe parabasal, (6) Noyau, (7) Vacuole de phagocytose, (8) Vacuole digestive, (9)
Pigments, (10) Mitochondries en haltère.
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• Reproduction :
Le Sycon est hermaphrodite (=Être vivant est morphologiquement mâle et femelle) et la
reproduction sexuée s’effectue par fécondation indirecte.
Les éléments sexuels sont les gonocytes (=Un gonocyte est une cellule de la lignée germinale
mâle ou femelle des animaux, déjà différente selon le sexe, mais n'ayant pas encore subi les
deux divisions cellulaires constituant la méiose) localisés dans le parenchyme.
Les gonocytes mâles se trouvent dans le tiers supérieur du Sycon où ils forment des follicules
(=Un follicule est une structure particulière, de forme arrondie, dans un organe ou un tissu) et
dans lesquels s’effectue une spermatogenèse classique. Les spermatozoïdes sont libérés dans
l’eau de mer.
Les gonocytes femelles évoluent en ovogonies (=Les ovogonies sont des cellules souches de la
lignée germinale chez la femme) isolées les unes des autres.
La Figure 10 décrit les étapes de reproduction sexuée et développement du Sycon raphanus :

Figure 10 : Reproduction sexuée et développement du Sycon raphanus.


Figure 10a : Le jeune ovocyte est accolé aux choanocytes de l’endoderme. Les spermatozoïdes
semblent attirés par sa présence, l’un s’engage dans le choanocyte le plus proche, une vacuole
se forme autour du jeune ovocyte et c’est alors un spermiokyste.
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Figure 10b : Le choanocyte chargé du spermiokyste s’enfonce en profondeur et devient cellule


charriante.
Figure 10c : Simultanément l’ovocyte quitte sa position et gagne la paroi d’un canal radiaire où
il poursuit sa maturation et termine sa croissance aux dépens de deux cellules folliculaires.
Figure 10d : Puis l’ovocyte fait le trajet inverse.
Figure 10e : La fécondation s’accomplit.
Figure 10f : Le deuxième polocyte (=Les polocytes sont des cellules qui se forment pendant la
phase de maturation de l'ovogenèse, pour permettre la réduction des caractéristiques
chromosomiques de la méiose) émis, l’amphimixie (=L’amphimixie est un processus de
fécondation se déroulant lors de la première division embryonnaire. Ce phénomène est
caractérisé par la réunion de deux cellules mâle et femelle) se réalise.

• Développement :
Figure 10g : La segmentation de l’œuf s’effectue dans l’éponge mère, c’est une sorte
d’incubation.
Figure 10h : Il en résulte un premier stade larvaire la stomoblastula, entourée d’une placentaire.
On distingue huit cellules supérieures (futur ectoderme) et des cellules ciliées en position
inférieure (futur endoderme).
Figure 10i : Une ouverture se crée au sommet, entre les cellules ectodermiques.
Figure 10j : Il se forme une inversion en doigt de gants.
Figure 10k : Les cellules ciliées deviennent externes et que la membrane placentaire se trouve
emprisonnée dans une cavité néoformée. C’est le stade amphiblastula.
Figure 10l : Cette nouvelle larve devient autonome, se fixe sur un support et subit la
gastrulation.
Figure 10m : Les cellules ciliées redeviennent internes, l’orifice de gastrulation se ferme et une
intense multiplication cellulaire conduit à la formation d’une sorte de structure pleine, le stade
parenchymula.
La larve s’organisera progressivement en Sycon.
III. Les Cnidaires :
Les Cnidaires sont des animaux marins (99%). Les Cnidaires (9000 espèces) sont des
Métazoaires diploblastiques.
Certains Cnidaires vivent fixés, ce sont des polypes benthiques (=Le terme de polype désigne
une forme fixée des Cnidaires, solitaire (hydre d'eau douce) ou coloniale (individus constituant
les coraux)), d’autre vivent flottant avec les courants marins, ce sont des individus
planctoniques (méduses) (Figure 11).

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Figure 11 : Schéma général des Cnidaires. Forme méduse (droite) et forme polype (gauche).
On parle de microplancton pour les petites méduses dont la taille est de quelques mm et de
macroplancton pour les grosses méduses dont la taille est de plusieurs dizaines de cm, et qui
peuvent atteindre, en mers chaudes, des tailles impressionnantes de 2 m environ (Ex : Cyanea).
La Figure 11 montre un schéma général des Cnidaires, ils ont la forme d’un sac à orifice unique,
faisant fonction de bouche et d’anus, entouré d’un nombre variable de tentacules creux qui
capturent les proies. Entre l’ectoderme et l’endoderme qui tapisse la cavité gastrique, existe une
substance primitivement anhiste (càd sans organisation cellulaire), la mésoglée. Les Cnidaires
présentent une symétrie radiaire d’ordre pair (4 ou 6), ce sont des Radiaires.

Figure 12 : Les quatre grands types de Cnidaires : Hydra (polype solitaire fixé), Obelia
(polypes coloniaux fixés), Halistemma (colonie pélagique), Aurelia (individu solitaire
pélagique).
Exemple : L’hydre

• Structure :
L’exemple classique est celui de l’hydre, espèce de l’eau douce, qui est un polype solitaire fixé.
Les hydres vivent fixées sur les végétaux aquatiques immergés. Il existe 3 espèces :
- La brune (Hydra fusca) ;
- La grise (Hydra grisea) ;
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- La verte (Hydra viridis) dont la couleur est due à des chlorelles (=Chlorelle est un genre
d'algues vertes unicellulaires d'eau douce), et qui est renommée : Chlorhydra
viridissima.
La structure de la paroi est formée de l’ectoderme externe, de l’endoderme interne et de la
mésoglée constituant un ciment entre les deux couches (Figure 13).

Figure 13 : Coupe histologique de Chlorhydra viridissima. (1) Cellules ectodermiques, (2)


Cellules interstitielles, (3) Cellules sensorielles, (4) Cnidoblastes, (5) Cellules endodermiques
cilièes, (6) Cellules endodermiques glandulaires, (7) Protoneurones dans la mésoglée.
Ectoderme :
Il forme une couche monocellulaire continue comportant 4 types cellulaires :
1-Cellules ectodermiques : Riches en vacuoles et secrétant au pôle apical un abondant mucus.
2-Cellules interstitielles : Petites cellules à caractères embryonnaires.
3-Cellules sensorielles : Etroites, coincés entre les précédentes, elles portent au pôle apical un
fin prolongement sensoriel.
4-Cnidoblastes : A fonction urticante (Sensation).
Endoderme :
Il ne compte que 3 catégories cellulaires :
5-Cellules endodermiques ciliées : Cellules ciliées et fortement vacuolisées.
6-Cellules endodermiques glandulaires : Cellules très fortement glandulaires dont les produits
assurent la digestion chimique des proies englouties.

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7-Cellules sensorielles : Etroites, coincés entre les précédentes, elles portent au pôle basal un
fin prolongement sensoriel.
Mésoglée :
C’est une substance gélatineuse anhiste (ne possède pas de structure déterminée) qui contient
des cellules nerveuses formant un réseau avec les terminaisons des cellules sensorielles ecto- et
endodermiques.

• Reproduction :
Les modalités de la reproduction sont très variables selon le type écologique choisi. Les polypes
solitaires fixés (hydres) présentent une reproduction sexuée et asexuée (Figure 14).

Figure 14 : Reproduction de l’hydre. (a) Gonophore male, (b) Gonophore femelle, (c) Larve
planula, (d) reproduction asexuée : Formation de bourgeons (1) et hydre-fille (2).
Reproduction sexuée (Figure 14) :
a-Les gonophores (=Un gonophore est un organe reproducteur qui produit des gamètes.
Gamètes : Cellule reproductrice mâle ou femelle qui contient un seul chromosome. Le gamète
mâle (spermatozoïde) peut s'unir au gamète femelle (ovule = ovocyte) pour former un œuf)
mâles ou testicules apparaissent dans le quart antérieur du polype. Les spermatozoïdes sont
libérés près de la bouche-anus.
b-Les gonophores femelles ou ovaires voient se développer un seul ovocyte.
c-L’œuf fécondé donne une petite larve ciliée nageuse, la larve planula. Celle-ci, après fixation,
construit une nouvelle hydre.
Reproduction asexuée (Figure 14) :
Elle consiste en construction de bourgeons dans le tiers inférieur du polype (1). Ces bourgeons
peuvent rester rattachés pour un temps au polype-père donnant l’illusion d’une petite colonie
transitoire. Après la pousse des tentacules, le polype-fils se détache et mène une vie
indépendante (2).

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IV. Les Plathelminthes :


Les Plathelminthes (20 000 espèces) sont des Métazoaires chez lesquels la symétrie bilatérale
s’installe. Les Cnidaires étaient des Radiaires, les Plathelminthes sont les Artiozoaires.
Les Plathelminthes sont triploblastiques (=Les diploblastiques sont des animaux possédant
deux feuillets embryonnaires (ectoderme et endoderme), par opposition aux triploblastiques qui
en possèdent trois (ectoderme, endoderme et mésoderme).
Le corps des Plathelminthes est organisé en deux territoires distincts : Une région céphalique
antérieur où se mettent en place des structures de haute sensibilité (yeux, tentacules) et une
extrémité postérieure caudale.
Le déplacement des Plathelminthes ne s’effectue plus « au hasard » mais « tête en avant ».
L’aplatissement dorso-ventral induit l’existence d’une face ventrale et d’une face dorsale. Le
corps des Plathelminthes est segmenté ou non-segmenté.
Certains Plathelminthes mènent une vie libre dans les eaux de mer, les eaux douces ou la terre
humide, d’autres sont parasites et parmi ceux-ci occasionnent de redoutables maladies chez
l’homme.
Les principaux Plathelminthes : Les Turbellariés (les planaires), les Trématodes (les douves),
les Cestodes (les vers solitaires) et les Monogènes.
Exemple : Les Trématodes (les douves)
Les Trématodes sont des Plathelminthes parasites des vertébrés dont le cycle évolutif est parmi
les plus compliqués du règne animal, ils font intervenir deux ou plusieurs hôtes successifs, et
sont donc des hétéroxènes (=Les hétéroxènes (dixènes, trixènes…) sont des parasites qui ont
besoin de plusieurs hôtes successifs au cours de leur vie pour compléter leur cycle évolutif. Ils
s'opposent aux monoxènes qui n'ont besoin que d'un hôte).
Les Trématodes présentent, le plus souvent, deux ventouses : Ventouse buccale et ventouse
ventrale (ou l’acetabulum) sert à la fixation. La présence de ces deux ventouses en fait des
distomiens (=Distomiens (dis = deux et stoma = bouche), espèces possédant deux ventouses,
l'une en avant et l'autre en arrière).

• Organisation générale de la petite douve du foie, Dicrocoelium dendriticum (Figure 15) :


L’appareil digestif de la petite douve du foie est formé d’une ventouse buccale, pharynx et deux
longs cæcums digestifs.
L’appareil excréteur comprend deux canaux excréteur longitudinaux et un pore excréteur.
L’appareil reproducteur est complexe. L’hermaphrodisme aboutit à une intrication assez
poussée des parties mâles (pénis, testicules, réceptacle séminal) et femelles (ovaire, ootype
(=Organe musculaire entouré de glandes dans lequel sont formés les œufs), utérus bourré d’œuf,
vitellogène (=Glande coquillière dont la fonction est de sécréter la coque de l’œuf), vitelloducte
(=Canal issu des glandes vitellogènes), orifice de ponte).

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Figure 15 : Organisation générale de la petite douve Dicrocoelium dendriticum. (1) Ventouse


buccale, (2) Pharynx, (3) Caecum digestif, (4) Pénis, (5) Testicules, (6) Canaux excréteurs
longitudinaux, (7) Pore excréteur, (8) Ovaire, (9) Réceptacle séminal, (10) Ootype, (11)
Utérus bourré d’œufs, (12) Vitellogène, (13) Vitelloducte, (14) Orifice de ponte, (15)
Ventouse de fixation ou acetabulum.

• Cycle biologique de la petite douve du foie, Dicrocoelium dendriticum (Figure 16) :


La petite douve fait 10 mm de long sur 2 à 3 mm de large. La petite douve vit en grand nombre
dans les canaux biliaires du mouton. Le cycle biologique de cette petite douve fait appel à deux
hôtes intermédiaires : l’hélicelle et la fourmi.
Un adulte (Figure 16f) fécondé produit des milliers d’œufs. Les œufs sont rejetés avec les
crottes du mouton, ils sont mangés par divers mollusques terrestres et par l’hélicelle notamment.
A l’automne, les hélicelles grimpent en très grand nombre sur les herbes sèches dressées.
L’éclosion a lieu dans l’intestin du mollusque, et donne naissance à une petite larve ciliée de
100 à 160 µm, le miracidium (Figure 16a). Le miracidium gagne l’hépatopancréas du mollusque
où il s’enkyste en sporocyste (Figure 16b). C’est une sorte de sac à paroi souple de 500 µm
dans lequel les cellules germinales se multiplient activement et donnent naissance à un nouveau

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stade larvaire, la cercaire (Figure 16c). Les cercaires sortent du mollusque enrobé de mucus
(Figure 16d) et sont avalées par une fourmi (Formica fusca) (Figure 16e).

Figure 16 : Cycle biologique de la petite douve. (a) Miracidium, (b) Jeune sporocyste
(multiplication des ilots cellulaires), (c) Sporocyste âgé (formation des cercaires), (d)
cercaires enrobées de mucus, (e) cercaire, (f) adulte.
Curieusement, les fourmis contaminées ont un comportement très particulier, elles grimpent à
l’extrémité des brins d’herbe pour être plus facilement avalées par le mouton.
L’homme n’est pratiquement jamais victime de cette espèce, on peut pourtant trouver dans ses
selles des œufs de petite douve provenant probablement de la consommation de foie de mouton
contaminé et insuffisamment cuit.
V. Les Némathelminthes :
Les Némathelminthes sont des Métazoaires triploblastique à symétrie bilatérale. Le corps des
Némathelminthes est très allongé, effilé aux deux extrémités, a une section circulatoire : Ce
sont des vers ronds.
Les Némathelminthes sont recouverts d’une imperméable couche cuticulaire (=La cuticule (du
latin cuticula « petite peau ») est la couche externe qui recouvre et protège). La taille des
Némathelminthes est de 1 mm à plusieurs dm.

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Les Némathelminthes se trouvent dans la plupart des habitats aquatiques, les sols humides, les
tissus des végétaux et des animaux. Bon nombre d’entre eux sont parasites.
Un caractère curieux et spécifique des Némathelminthes est le nombre des cellules !!! Chaque
espèce et chaque organe de chaque espèce est composé d’un nombre fixe de cellules. En
conséquence, la croissance porte non sur l’augmentation des populations cellulaires mais sur la
taille des cellules.
Par leur mode de vie, les Némathelminthes sont habituellement subdivisés en deux classes, les
Nématodes (souvent parasites) et les Gordiens (qui mène une vie libre à l’état adulte).
Exemple : Les Nématodes
Les Nématodes ont un habitat très variable. La moitié d'entre eux se trouve à l'état libre dans
l'eau douce, la mer et le sol. Certains sont parasites de végétaux, d'autres enfin dont parasites
d'autres animaux et de l'homme provoquant des nématodoses gênantes ou dangereuses. Les
nématodoses intestinales sont des parasitoses (Parasitose est un terme désignant l'ensemble des
infections pouvant conduire à des maladies dues à des parasites, maladies parasitaires ou
maladies parasitiques) dues à la présence de vers ronds adultes dans la lumière du tube digestif.
Les Nématodes ont des régimes très variés, ils sont carnivores, phytophage, saprophyte ou
parasite. Les Nématodes se reproduisent exclusivement par voie sexuelle. La fécondation est
interne.
Les principaux caractères d'un Nématode :
- La cavité viscérale ou pseudo-cœlome est vaste. Elle renferme un liquide plasmatique
qui contient des substances toxiques pour l’hôte ;
- L’organe odorant, la glande Nasonov ;
- Les spermatozoïdes des Némathelminthes sont caractérisés par l’absence de flagelles,
ils sont ronds ou coniques ou sinueux et allongés et se déplacent par mouvements
amiboïdes.
Parascaris equorum est une espèce de Nématodes infectant le cheval. Il est couramment
désigné par le terme Ascaris chez les éleveurs de chevaux. C'est un ver rond parasite spécifique
des espèces Cheval, Âne et Zèbre. Il ne peut pas infecter l'homme ni d'autres animaux. Présent
dans le monde entier, c'est un des parasites du cheval dont il est le plus difficile de se
débarrasser. La Figure 17 montre l’organisation générale du Parascaris equorum :
(a) Femelle, vue ventrale ;
(b) Mâle, vue latérale ;
(c) Orifice cloacal subterminal male encadré de deux spicules ;
(d) Anatomie femelle ;
(e) Anatomie mâle ;
(f) Coupe histologique transversale femelle ;
(1) Bouche entourée de trois lévres ;
(2) Anus ;
(3) Orifice femelle ventrale ;

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(4) Sillon latéral ;


(5) Pharynx ;
(6) Intestin ;
(7) Ovaire ;
(8) Oviducte ;
(9) Utérus ;
(10) Vagin ;
(11) Champs musculaires (cellules myoépithéliales) ;
(12) Bourrelet ventral (système nerveux) ;
(13) Bourrelet latéral (canal excréteur) ;
(14) Pseudo-cœlome avec coupes transverses de l’intestin et de l’appareil génital ;
(15) Organes de Nassanov ;
(16) Testicules ;
(17) Vésicule séminale.

Figure 17 : Organisation générale Parascaris equorum.


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VI. Les Annélides :


Les Annélides (vers annelés) sont des Métazoaires triploblastiques cœlomates. Les cœlomates
sont des animaux triploblastiques qui possèdent un cœlome, càd une cavité interne secondaire
limitée par un troisième tissu qui se différencie lors du développement embryonnaire : Le
mésoderme. C'est dans cette cavité que baignent la plupart des organes.
Les Annélides sont organisés selon une symétrie bilatérale, ce sont des Artiozoaires. Le corps
des Annélides est formé d’une succession d’éléments identiques, les métamères. Les Annélides
sont métamérisés. La métamérie (parfois appelée segmentation) est un mode d'organisation du
corps présentant une succession de segments (appelés métamères). C'est la répétition tout le
long du corps, de l'avant à l'arrière, d'une structure fondamentalement identique à elle-même,
fonctionnelle et structurelle organisée autour d'une paire de cavités cœlomiques. Le
prostomium, le segment antérieur, et le pygidium, le segment postérieur, ne sont pas
métamérisés.
L’embranchement des Annélides se subdivise en trois classes :
- Les Polychètes ;
- Les Oligochètes ; et
- Les Achètes.
• Morphologie (Figure 18) :
Les Annélides sont des animaux de forme cylindrique qui possèdent un grand nombre de
métamères, plusieurs dizaines, voire plus de cent.
La présence d’organes sensoriels très développés (antennes, ocelles, …) permet de définir une
« tête ».
Les Annélides sont caractérisés par des formations appendiculaires au nombre d’une paire par
métamère, ce sont les parapodes qui interviennent dans le mouvement.

Figure 18 : Morphologie de la région céphalique de Perinereis cultrifera, trompe dévaginée :


(a) Face dorsale, (b) Face ventrale.

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• Anatomie :
L’appareil digestif (Figure 19) :
Il est constitué d’un tube digestif rectiligne qui se subdivise en général en plusieurs régions.
Juste en arrière de la bouche on trouvera un pharynx musculeux suivi d’un œsophage puis d’un
intestin. Chez les espèces prédatrices, des mâchoires peuvent être portées par la bouche ou sur
la trompe, cette dernière porte des denticules chitineux ou paragnathes. On pourra très souvent
décrire, entre œsophage et intestin, des structures « stomacales » variées.

Figure 19 : Schéma d’un appareil digestif d’un Annélide.


L’appareil respiratoire :
Chez la plupart des Annélides, les échanges respiratoires s’effectuent directement au travers du
tégument, richement vascularisé, grâce à des phénomènes de diffusion. On comprend alors la
nécessité du maintien d’une pellicule d’humidité à la surface cuticulaire de l’épiderme. Cette
respiration tégumentaire est toutefois renforcée, par la présence de branchies ou de structures
analogues.
L’appareil circulatoire (Figure 20) :
L’appareil circulatoire est constitué par deux vaisseaux principaux, l’un dorsal et l’autre ventral,
l’appareil circulatoire est clos (fermé). Les organes essentiels sont irrigués par des systèmes de
vaisseaux. Dans le vaisseau dorsal le sang va de l’arrière vers l’avant, dans le vaisseau ventral
le sens de propagation du sang est inversé. Chez les Annélides, le sang contient de
l’hémoglobine contribuant à une meilleure fixation de l’oxygène.

Figure 20 : Schéma de la circulation d’un Annélide. (1) Vaisseau dorsal, (2) Vaisseau ventral,
(3) Système porte-intestinal, (4) Vaisseau parapodiaux, (5) Vaisseau tégumentaires.
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L’appareil excréteur (Figure 21) :


Chez les Annélides, les néphridies assurent les fonctions d’excrétion. La néphridie est l'organe
excréteur qui filtre le liquide cœlomique. On distingue plusieurs sortes d'organes néphridiens :
- Protonéphridie ;
- Néphridie à solénocytes (cellules spécialisées dans l'excrétion) ;
- Métanéphridie.

Figure 21 : Néphridie à solénocytes. (1) Protonéphridium, (2) Liquide cœlomique, (3)


Flamme vibratile, (4) Paroi du tube néphridien.
L’appareil reproducteur (Figure 22) :
Chez les Annélides, la reproduction sexuée et asexuée se rencontre communément. Le plus
souvent, les sexes sont séparés.
En l’absence de conduits génitaux, les gamètes murissent dans le cœlome et sont libérés par
rupture des téguments ou par l’anus.
La fécondation est externe, dans l’eau de mer.

Figure 22 : Schéma d’un appareil reproducteur d’un Annélide.

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VII. Les Mollusques :


Les Mollusques sont des Métazoaires triploblastiques à symétrie bilatérale, ils possèdent un
cœlome. Malgré une grande variété morphologique et certaines spécialisations, les Mollusques
présentent un certain nombre des caractères communs primitifs qui ont conduit les Zoologistes
à construire un Mollusque type (ou mollusque ancestral hypothétique) (Figure 23). Ce
Mollusque n’a sans doute jamais existé, mais il présente l’avantage de réunir, sur un modèle
simple, les traits importants des principaux groupes constituants cet embranchement.

• Organisation externe :
Le corps mou, sans métamérisation, comporte les parties suivantes (Figure 23) :
- La tête, située antérieurement, avec la bouche et les récepteurs sensoriels (tentacules,
yeux …) ;
- Le pied, ventral, est un organe musculeux formant une sole de reptation ou de fixation ;
- Le manteau est un repli tégumentaire dorsal enveloppant la masse viscérale qui
comprend le tube digestif, l’appareil circulatoire, les reins, les gonades, le cœlome. Le
manteau sécrète dorsalement une coquille calcaire protectrice ;
- La cavité palléale joue un rôle très important chez les Mollusques. En plus de l’anus et
les orifices excréteurs, elle contient : (i) Deux branchies constituées de cellules à cils
vibratiles maintenant un important courant d’eau, (ii) Des organes sensoriels, les
osphradies, situés symétriquement à la partie inférieure de la cavité palléale, qui
permettent à l’animal d’apprécier la qualité de l’eau inhalée ;
- La coquille : Elle est constituée de trois couches : La plus externe ou périostracum est
de nature organique, la moyenne ou ostracum et la plus interne ou hypostracum sont
calcifiés.

Figure 23 : Organisation générale du Mollusque type.

• Organisation interne (Figure 23) :


Le tube digestif :
La bouche s’ouvre sur le bulbe buccal qui contient un organe caractéristique des Mollusques,
la radula (Une sorte de langue constituée d'une lame basale munie de nombreuses dents
chitineuses) (Figure 24).
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Deux glandes salivaires sont annexées au bulbe buccal auquel succèdent l’œsophage, puis
l’estomac dans lequel débouche la glande digestive et enfin l’intestin qui se termine par un anus
ouvert dans la cavité palléale.
Dans l’estomac existe un bâtonnet d’origine intestinale, le protostyle. Ce dernier a un double
rôle, chimique et mécanique dans la digestion.

Figure 24 : Schéma du process du tube digestif du Mollusque.


Le système nerveux :
Le système nerveux est constitué typiquement de paires de ganglions reliés entre eux :
- Soit par des commissures (ganglions d’une même paire), une commissure est un point
de jonction de deux ou plusieurs parties d'un organe ;
- Soit par des connectifs (ganglions de paires différentes), un connectif est un nerf
réunissant des ganglions.
La disposition des ganglions est tout à fait caractéristique et se retrouve normalement toujours.
Les appareils circulatoires et respiratoires :
L’appareil circulatoire comporte le cœur enveloppé par un péricarde. Ce cœur est formé d’un
ventricule flanqué de deux oreillettes, chacune en communication avec la branchie
correspondante.
Le sang contient un pigment respiratoire dissout, il s’agit d’une hémocyanine (=L'hémocyanine
est un pigment respiratoire de la famille moléculaire des métalloprotéines contenant du cuivre
ayant pour fonction de transporter l'oxygène chez les mollusques. Elle contient deux cations
cuivreux Cu+ (forme réduite, incolore) qui se lient à une molécule O2 de manière réversible en
devenant cuivriques Cu2+ (forme oxygénée, bleue).
L’appareil respiratoire est étroitement lié à la cavité palléale qu’il soit constitué de branchies
ou qu’il soit à l’état d’un poumon.

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L’appareil excréteur :
Il est représenté par deux reins qui sont, à l’origine, des cœlomoductes à paroi excrétrices.
Chaque cœlomoducte communique normalement avec le péricarde et s’ouvre dans la cavité
palléale par un orifice excréteur.
L’appareil génital :
Les sexes sont en général séparés. Toutefois on connaît de nombreux exemples
d’hermaphrodisme (=L'hermaphrodisme est un phénomène biologique dans lequel l'individu
est morphologiquement mâle et femelle). Les gamètes tombent dans la cavité de la gonade,
passent par le péricarde, puis par les cœlomoductes qui les amènent dans la cavité palléale.
Classification :
Dans la nature actuelle, on distingue six classes dans l’embranchement des Mollusques. Chaque
classe présente une organisation similaire à celle du mollusque type. Toutefois, des phénomènes
de flexion et de torsion plus ou moins développés entraînent chez les représentants de certaines
classes, des transformations significatives importantes qui contribuent à caractériser chaque
plan d’organisation. Parmi ces six classes :
- Monoplacophores : Le terme monoplacophore est formé à partir des mots grecs monos-
(seul), plako- (plaques), et -phoros (transport) ;
- Polyplacophores (ou Amphineures) : Le terme polyplacophore est formé à partir des
mots grecs poly- (plusieurs), plako- (plaques), et -phoros (transport) ;
- Scaphopodes : Le terme scaphopodes est formé à partir des mots grecs scapho = «
barque » et podos = « pied » ;
- Bivalves : Le nom de « bivalve » est dérivé du latin bis, qui signifie « deux », et valvae,
qui signifie « valve » ;
- Gastéropodes : Les gastéropodes (Gastropoda, du grec ancien γαστήρ / gastếr et πούς /
poús: « ventre-pied ») ;
- Céphalopodes : Les céphalopodes (Cephalopoda, du grec ancien κεφαλή / képhalé, «
tête », et πούς / pous, « pied »).
VIII. Les Arthropodes :
L’embranchement des Arthropodes occupe une place considérable dans le monde animal. Avec
environ 1,5 million d’espèces décrites, ils représentent probablement les 4/5 des espèces de la
biosphère. Ce sont des métazoaires triploblastiques, cœlomates, protostomiens à symétrie
bilatérale.
- Les cœlomates sont des animaux triploblastiques qui possèdent un cœlome, c’est-à-dire
une cavité interne secondaire limitée par un troisième tissu qui se différencie lors du
développement embryonnaire : Le mésoderme. C'est dans cette cavité que baignent la
plupart des organes.
- Les animaux triploblastiques sont caractérisés par des critères embryologiques,
notamment le devenir du blastopore (Le blastopore est l'orifice du stade gastrula faisant
communiquer l’archentéron (Le nom donné à l'intestin primitif) avec l’extérieur).

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- Les protostomiens sont caractérisés par la formation de la bouche en premier et après


l'anus (prỗtos = premier et stóma = bouche).
- Les deutérostomiens sont caractérisés par la formation de l'anus en premier et après la
bouche (deúteros = second et stóma = bouche).
Le corps des Arthropodes métamérisé est recouvert d’une cuticule chitineuse et il porte des
appendices articulés.
1. Généralités :
• La cuticule :
Les Arthropodes possèdent un squelette externe sécrété par l’épiderme, la cuticule. Ce squelette
est formé de plaques rigides (les sclérites) soudées entre elles ou réunies par des zones souples
(les membranes articulaires) qui permettent les mouvements.
La cuticule revêt de façon continue toute la surface de l’épiderme mais sa consistance et son
épaisseur varient d’une région à l’autre.
La cuticule a, comme tout tégument, un rôle protecteur, mais sa rigidité a des conséquences sur
l’anatomie et la physiologie des Arthropodes :
- Par sa rigidité, la cuticule joue le rôle d’exosquelette ; autrement dit, l’insertion des
muscles se fait sur la cuticule tout comme elle se fait sur les os des vertébrés ;
- La présence de membranes articulaires souples réunissant deux sclérites ou deux
segments successifs permet les mouvements de corps ;
- La rigidité du tégument empêche la croissance continue des Arthropodes.
• Le corps de l’Arthropode et la formation des tagmes :
Chez les Arthropodes, le processus de métamérisation n’aboutit pas à un corps constitué de
segments identiques. Mais, le processus de métamérisation chez les Arthropodes aboutit à un
corps varié, hétérogène :
- Par arrêt de croissance de l’un ou de l’autre des constituants métamériques ;
- Par fusion partielle ou totale de certains constituants métamériques ;
- Par disparition de certaines structures (Ex : Appendices).
Chez les Arthropodes, la segmentation est hétéronome (Homonome chez les Annélides).
- Hétéronome : Les métamères sont fortement différenciés les unes des autres (Ex :
Arthropodes) ;
- Homonome : Les métamères sont identiques (Ex : Annélides).
Chez l’Arthropode, on peut toujours reconnaître (Figure 25) :
- Une tête (ou céphalon) ;
- Un thorax (ou péréion) ;
- Un abdomen (ou pléon).
Ces trois parties sont : Les tagmes. Un tagme est l'appellation d'une région morphologiquement
distincte et spécialisée dans des fonctions (locomotion, mastication, reproduction, perception

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sensorielle). Un tagme est une région qui résulte du regroupement de segments ou métamères
soit par fusion (comme dans la tête d'un insecte ou d'un mammifère), soit par la jonction de
segments articulés qui restent mobiles et indépendants (par exemple comme dans l'abdomen de
la plupart des insectes).
Les appendices peuvent persister, disparaître ou se transformer dans tel ou tel tagme. Les
appendices remplissent des fonctions très différentes : Appendices ambulatoires ou pattes,
appendices masticateurs, …

Figure 25 : Tagmes d’Arthropode.


2. Anatomie interne :
• Système nerveux et organes des sens :
Le Système nerveux des Arthropodes comprend : Le cerveau, le système sympathique et la
chaine nerveuse ventrale (Figure 26).

Figure 26 : Organisation générale d’Arthropode.


Le cerveau est constitué de trois parties (Figure 27) :
- Le protocérébron (En rapport avec le centre photorécepteurs) ;
- Le deutocérébron (En relation avec les antennes) ;
- Le tritocérébron (En relation avec le tube digestif).

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Figure 27 : Schéma du cerveau d’un Arthropode. (1) Protocérébron, (2) Deutocérébron, (3)
Tritocérébron, (4) Corps pédonculé, (5) Lobe optique, (6) Centres optiques, (7) Glomérules
antennaires, (8) Nerf des antennules, (9) Commissure post-œsophagienne, (10) Nerf des
antennes.
Le système sympathique innerve la partie antérieure du tube digestif (Figure 28) : (1)
Protocérébron, (2) Deutocérébron, (3) Tritocérébron, (4) Commissure post-œsophagienne, (5)
Œsophage, (6) Ganglion sous- œsophagien, (7) Nerf frontal, (8) Ganglion frontal, (9) Nerf
récurent, (10) Nerf labral, (11) ganglion hypo-cérébral, relié aux Corpora cardiaca et aux
Corpora allata, (12) Nerf proventriculaire, (13) Ganglion proventriculaire qui innerve le gésier,
le jabot, les cæcums pyloriques et la partie antérieure du mésentéron.

Figure 28 : Système stomatogastrique des insectes.


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La chaine nerveuse ventrale comporte des ganglions par segment.


Les antennes et tous les organes sensoriels tactiles ou chimiosensibles sont portés par les
appendices. Les yeux ne sont pas des appendices.

• Appareil digestif :
Le tube digestif des Arthropodes comprend trois régions (Figure 29) :
(1) Stomodeum ou l’intestin antérieur, d’origine ectodermique ;
(2) Mesenteron ou l’intestin moyen, d’origine endodermique ;
(3) Proctodeum ou l’intestin postérieur, d’origine ectodermique.

Figure 29 : Le tube digestif d’un insecte. (1) Stomodeum, (2) Mesenteron, (3) Proctodeum,
(4) Bouche, (5) Pharynx, (6) Œsophage, (7) Jabot), (8) Gésier, (9) Cæcum, (10) Intestin
moyen, (11) Tubes de Malpighi, (12) Intestin, (13) Rectum, (14) Anus.

• Appareil respiratoire :
Les Arthropodes de petite taille sont souvent dépourvus d’appareil respiratoire, la respiration
peut se faire à travers le tégument chez les animaux aquatiques ou vivant en forte humidité. Les
Arthropodes aquatiques ont une respiration branchiale. L’appareil respiratoire comprend 18
paires de branchies filamenteuses, placées de chaque côté du corps sous un replis tégumentaire
du céphalothorax. Les Arthropodes terrestres respirent à l’aide de poumons, de trachées (Figure
30) ou de pseudotrachées.

Figure 30 : Les trachés des insectes (grosse trachée de 0,5 mm). (1) Epicuticule et ténidie
spiralé, (2) Exocuticule, (3) Endocuticule, (4) Cellules épidermiques.
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• Appareil circulatoire (Figure 31) :


Le cœur, toujours dorsal, est entouré d’une cavité close (ou péricarde=Le péricarde est un sac
à double paroi contenant le cœur et les racines des gros vaisseaux sanguins), avec laquelle il
communique par des fentes métamériques (ostioles). Le système circulatoire est réduit, mais le
réseau vasculaire n’est pas clos (sinus). Un pigment respiratoire (hémoglobine et, le plus
souvent, hémocyanine) existe souvent dans le sang.

Figure 31 : Le cœur des Arthropodes. (1) Tube cardiaque, (2) Sinus péricardique, (3) Ostiole,
(4) Vaisseau latéral, (AV) Avant, (AR) Arrière.

• Appareil excréteur :
Sauf chez les Insectes, où elle est assurée par les tubes de Malpighi, l’excrétion est réalisée par
des néphridies modifiées ayant persisté dans certains segments (Figure 29). Les tubes de
Malpighi, du nom de son découvreur Marcello Malpighi, sont un organe de l'appareil excréteur
des insectes. Des tissus et des cellules spécialisées jouent également un rôle important dans
l’excrétion.

• Appareil reproducteur et reproduction :


L’appareil reproducteur des Arthropodes est très varié. Les sexes sont séparés, mais dans
certains groupes, comme celui des Crustacés, la tendance à l’hermaphrodisme est manifestée.
La reproduction parthénogénétique est fréquente, irrégulière mais parfois assez régulière,
alternant avec la reproduction sexuée.
La parthénogenèse est la division à partir d'un gamète femelle non fécondé. C'est un mode de
reproduction monoparental comme l’autofécondation qui nécessite quant à elle l’intervention
des deux gamètes, mâles et femelles, apportés par le même individu hermaphrodite.
3. Développement et croissance :
Le développement postnatal comporte différents stades : Larvaire, nymphaire et adulte (ou
imaginal).

• La larve est le premier stade de développement de l'individu après l'éclosion de l’œuf.

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• La nymphe est un stade du développement intermédiaire entre la larve et l'imago lors des
mues de métamorphose. Une des caractéristiques de la nymphe est qu'elle ne se nourrit pas
et qu'elle vit sur ses réserves.
Les arthropodes sont caractérisés par un squelette externe (exosquelette) inextensible, la
cuticule ou carapace. La mue permet à ces animaux, en changeant périodiquement leur cuticule,
de grandir en taille (mue de croissance) ou d'acquérir de nouveaux organes, voire de changer
de forme (mue de métamorphose).

• La métamorphose est une période de la vie d'un animal qui correspond au passage d'une
forme larvaire à une forme adulte. Elle se manifeste le plus souvent par d'importants
changements (histologiques, physiologiques, comportementaux, etc.).
Chaque stade commence et finit par une mue.
On distingue trois types de développement :
- Hétérométabole : Les hétérométaboles sont des Arthropodes chez lesquels il n'y a pas
de stade immobile entre la larve et l'adulte ;
- Holométabole : Se caractérise par ce que l'on appelle une métamorphose complète, qui
passe par trois stades : Larvaire, nymphaire et adulte ;
- Amétabole : Des Arthropodes qui ne subissent pas de métamorphose, se caractérise par
un jeune qui est à la naissance très semblable à l'adulte, à l'exception de la taille.
4. Classification :
Les principaux caractères utilisés pour établir les subdivisions de l’embranchement des
Arthropodes, relèvent de la métamérie, de l’organisation et de la répartition des appendices
ainsi que des modalités de la respiration.
Dans la nature actuelle on distingue 5 classes d’Arthropodes réparties dans deux sous-
embranchements. Une sixième classe fossile constituant un troisième sous-embranchement.

• Classe 1 : Trilobites
Les Trilobites à carapace dorsale divisée en trois régions par deux sillons longitudinaux, ils
étaient tous marins, possédaient des antennes préorales et leurs appendices ventraux presque
tous semblables. (Sous-embranchement : Les Trilobitomorphes)

• Classe 2 : Mérostomes
Animaux aquatiques, dépourvus d’antennes et d’appendices masticateurs, à respiration
branchiale et qui présentent un prosome (avant du corps) très développé. Fossiles pour la plus
grande partie d’entre eux, ils sont encore représentés dans la nature actuelle par les Limules.
(Sous-embranchement : Les Chélicérates)

• Classe 3 : Arachnides
Animaux à respiration aérienne et qui portent tous quatre paires d’appendices locomoteurs. Le
corps est divisé en deux parties, sauf chez les scorpions. (Sous-embranchement : Les
Chélicérates)
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• Classe 4 : Crustacés
Arthropodes aquatiques à respiration branchiale présentant deux paires d’antennes. Le corps est
divisé en trois parties portant toutes des appendices : céphalon, péreion et pléon. (Sous-
embranchement : Les Antennates)

• Classe 5 : Myriapodes
Arthropodes terrestres à respiration trachéenne ne portant qu’une seule paire d’antennes. Le
corps est divisé en une tête et un tronc, le plus souvent très long, avec un grand nombre
d’appendices locomoteurs. (Sous-embranchement : Les Antennates)

• Classe 6 : Insectes
Arthropodes pour la plupart terrestre, à respiration trachéenne, ne portant qu’une paire
d’antennes. Le corps divisé en trois parties, la tête, thorax et abdomen, ne porte que trois paires
d’appendices locomoteurs thoraciques (d’où le terme d’hexapodes). (Sous-embranchement :
Les Antennates)

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Chapitre 3 : Biologie des principaux groupes des vertébrés

I. Généralités :
Dans le monde animal, les Vertébrés appartiennent à l’Embranchement des Cordés caractérisés
comme : Métazoaires, triploblastiques, cœlomates, deutérostomiens, à symétrie bilatérale,
épineuriens (Épineurien se dit d'un organisme qui possède un système nerveux en position
dorsale (au-dessus du tube digestif)).
Les Vertébrés possèdent à l’état embryonnaire des organes dits axiaux : Tubes nerveux dorsal,
corde (Une sorte de baguette rigide mais flexible, formée de grandes cellules et située
dorsalement entre le tube neural et le tube digestif), tube digestif ventral.
Les Cordés comprennent 4 embranchements : Céphalocordés, Urocordés, Appendiculaires et
Vertébrés. Ces derniers sont les plus nombreux.
II. Caractères des Vertébrés :
L’embranchement des Vertébrés se définit clairement par une série de caractères :
- Corps fondamentalement divisé en trois parties : Tête, tronc et queue (le prolongement
de la colonne vertébrale) (Figure 32) ;

Figure 32 : Trois parties (Tête, tronc et queue) des Vertébrés.


- Corps soutenu par un squelette interne, cartilagineux ou osseux (L’os est un tissu propre
aux Vertébrés) (Figure 33) ;

Figure 33 : Squelette des Vertébrés.


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- Appendices pairs et impairs (Les Vertébrés sont toujours des animaux mobiles, jamais
fixés) (Figure 34) ;

Figure 34 : Appendices pairs et impairs des Vertébrés.


- Le système nerveux central ou névraxe est la portion du système nerveux constituée
d'une part de l'encéphale (Le cerveau, le tronc cérébral et le cervelet), d'autre part de la
moelle épinière (Figure 35) ;

Figure 35 : Système nerveux humain.


- Cœlome (cavité générale) développé dans le tronc ;
- Tube digestif toujours pourvu d’une bouche et d’un anus, glandes digestives, digestion
extracellulaire (Figure 36) ;

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Figure 36 : Système digestif humain.


- Appareil circulatoire clos avec capillaires, un cœur musculeux envoie par des artères le
sang vers les organes d’où il revient par les veines (Figure 37) ;

Figure 37 : Système circulatoire humain.


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- Système respiratoire du type branchial ou pulmonaire, pigments respiratoire


(l’hémoglobine) contenu dans les hématies (Figure 38) ;

Figure 38 : Système respiratoire humain.


- Appareil excréteur ou rein, pair, pourvu de conduits évacuateurs, l’uretère. L’unité
excrétrices dans un rein est le tubule urinaire ou néphron, pourvu d’un filtre sanguin, le
corpuscule de Malpighi (Figure 39) ;

Figure 39 : (1) Appareil urinaire humain : 2. Rein, 3. Pelvis rénal, 4. Uretère, 5. Vessie, 6.
Urètre. 7. Glande surrénale, 8. Artère et veine rénales, 9. Veine cave inférieure, 10. Aorte
abdominale, 11. Artère et veine iliaques communes, 12. Foie, 13. Gros intestin, 14. Pelvis.
- Reproduction exclusivement sexuée, sexes séparés ;
- Glandes endocrines très développées, spécialisées dans la sécrétion d'hormones (Figure
40).
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Figure 40 : Principales glandes endocrines.


Ces caractères décrits ci-dessus présentent des exceptions :
- Les appendices manquent aux serpents ;
- Des poissons sont hermaphrodites (=L'hermaphrodisme est un phénomène biologique
dans lequel l'individu est morphologiquement mâle et femelle) ;
- La parthénogenèse existe chez quelques lézards. La parthénogenèse est la division à
partir d'un gamète femelle non fécondé. C'est un mode de reproduction monoparental
comme l’autofécondation qui nécessite quant à elle l’intervention des deux gamètes,
mâles et femelles, apportés par le même individu hermaphrodite ;
- La taille des poissons varie dans de très grandes limites, des 8 à 10 mm du Pandaka (Des
eaux douces des Philippines) au 33 m et 130 tonnes du Balaenoptera musculus (Baleine
bleue).
III. Classification des Vertébrés :
Les Vertébrés, vivants et fossiles, sont répartis entre sept classes :
1- Agnates (50 espèces) ;
2- Chondrichtyens (2 000 espèces) ;
3- Ostéichtyens (20 000 espèces) ;
4- Amphibiens (2 500 espèces) ;
5- Reptiles (7 500 espèces) ;
6- Oiseaux (8 500 espèces) ;
7- Mammifères (3 200 espèces).
1. Agnates :
- Poissons sans mâchoires ;
- Fentes branchiales séparées ;
- Squelette cartilagineux ;
- Absence de appendices pairs ;
- Persistance de la notocorde (Axe central du corps des vertébrés) durant son existence ;
- Vie : Eau marine et douce.

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2. Chondrichtyens :
- Poissons cartilagineux ;
- Squelette cartilagineux ;
- Mâchoires ;
- Notocorde remplacée par des vertèbres chez l’adulte ;
- Fentes branchiales distinctes ;
- Nageoires pectorales et pelviennes paires ;
- Nageoire caudale habituellement asymétrique.
3. Ostéichtyens :
- Poissons osseux et mâchoires présentes ;
- Fentes branchiales protégées par un opercule ;
- Nageoires pectorales et pelviennes paires ;
- Nageoire caudale habituellement symétrique ;
- Beaucoup ont une vessie natatoire (La vessie natatoire, ou vessie gazeuse, se présente
comme un sac à paroi mince rempli de gaz. C'est un organe des poissons osseux, elle
détermine la profondeur à laquelle le poisson flotte dans l’eau et lui permet ainsi de se
mouvoir à la profondeur qu’il veut en ajustant sa densité à celle de l’eau dans laquelle
il vit) ;
- Vie : Eau de mer douce ;
- Ex : Sardines, Thons et Saumons.
4. Amphibiens :
- Tétrapodes pondant des œufs sans amnios (Annexe embryonnaire enveloppant
l'embryon de certains vertébrés) ni coquille ;
- Respiration pulmonaire et cutanée ;
- Ecailles (Petite plaque qui recouvre la peau) absentes ;
- Trois ordres principaux : Urodèles, Anoures et Apodes.
5. Reptiles :
- Tétrapodes pondant des œufs amniotiques ;
- Pourvus d’une peau recouverte d’écailles ;
- Trois ordres principaux : Squamates (Squamata, du latin squama, « écaille »), Tortues
(ou Chéloniens) et Crocodiliens.
6. Oiseaux :
- Tétrapodes à corps couvert de plumes ;
- Bipèdes ;
- La plupart des espèces ont plus d’un mode de locomotion ;
- La disposition des ailes et un bec sans dents ;
- Membres antérieurs habituellement modifiés en ailes.
7. Mammifères :
- Tétrapodes dont les jeunes sont nourris de lait provenant des glandes mammaires des
femelles ;
- La plupart sont vivipares (Se dit d'un animal dont l'œuf se développe complètement à
l'intérieur de l'utérus maternel, de sorte qu'à la naissance le petit apparaît formé) ;

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- Corps habituellement couvert de poils ;


- Les seuls Vertébrés dont la mandibule est formée d’un seul os ;
- Dents différenciées accomplissant des fonctions spécialisées ;
- Trois sous-classes :
✓ Protothériens (Thērion: Animal sauvage) ;
✓ Métathériens (ou Marsupiaux, mammifères à poche) ;
✓ Euthériens (ou Placentaires, mammifères à poche).

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