Chap2-Bases Calcul BAEL

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 44

Chapitre 2: Bases et Hypothèses

Générales du calcul vis à vis des Etats


Limites selon les règles BAEL99

Module Béton Armé I


Karim Miled, ENIT 2009

1
Hypothèses générales de calcul
1) Hypothèse de Navier-Bernouilli =>
diagramme de déformation de la section
linéaire
2) Adhérence parfaite entre l’acier et le
béton=> l’acier et le béton adjaçant ont la
même déformation
3) Béton tendu négligé (dans le calcul de la
résistance d’une section en béton)
2
Règlements de calcul B.A.
• C.C.B.A. 68 (méthode aux contraintes
admissibles: σ≤σlim)
• Code Français: Béton Armé aux Etats
Limites B.A.E.L. 1983 – révisé en 1991 puis
en 1999 => règlement adopté pour ce cours
• EUROCODES 1 et 2 (Codes Européens)

• ACI (American Concrete Institute code)

3
BAEL & Eurocodes : approches semi-
probabilistes
• Définir le phénomène à éviter (rupture,
fissuration, etc.)
• Évaluer la gravité du risque qui lui est lié
• Déduire les dispositions pour que la probabilité
d’occurrence de ce phénomène soit ramenée à
une valeur suffisamment faible pour être
acceptée
« Cela suppose une bonne connaissance du comportement des
matériaux et nécessite un effort de recherche permanent »
4
Calculs et vérifications selon la méthode
des états limites « B.A.E.L » (1991 révisé
en 1999)
État-limite: état pour lequel une
condition requise est strictement satisfaite
et cesserait de l’être en cas de
modification défavorable d’une action.

États limites Ultimes


(ELU)
2 types d’états limites à vérifier
États limites de service
(ELS) 5
États limites Ultimes (ELU)
• Ils mettent en jeu la sécurité des biens et des
personnes:
- ELU de résistance (ELUR): Rupture de sections
par déformation excessive

– ELU de l’équilibre statique: Perte d’équilibre


statique: par exemple transformation de la structure
en un mécanisme.
– ELU de stabilité de forme: Instabilité de forme
(flambement par exemple)
6
États limites de Service (ELS)
• Ils sont liés aux conditions normales
d’exploitation et de durabilité:

– ELS d’ouverture des fissures: Ouverture excessive


des fissures.
– ELS de compression du béton: Compression
excessive du béton.

– Déformation excessive des éléments porteurs


– Vibrations excessives.
7
Actions de calcul
• Action ou force extérieure: toute cause
produisant un état de contrainte dans la
structure
• Les actions sont les forces et couples dus aux
charges appliquées (permanentes,
climatiques, d'exploitation, etc.) et aux
déformations imposées (variations de
température, tassements d'appuis, etc.).

Remarque: La nature et l'intensité des actions à introduire dans les


calculs sont fixées par le marché, soit par référence à des normes,
codes ou règlements en vigueur soit directement lorsqu'elles sont
8
propres à l'ouvrage.
• Charges:
1- Charges permanentes , G
• Poids propre, poids des superstructures
• Poussée des remblais, etc.
Q1: Action variable de
2- Charges variables, Qi base

Qi (i>1): Action variable


d’accompagnement
• Charges d’exploitation (définies par des textes
réglementaires ou normatifs comme la norme française NF P06-
001 pour les bâtiments).

• Charges climatiques: vent W, neige S et


température T (définies par des textes réglementaires ou
normatifs comme le DTU P06-002 dit aussi Règles Neige et Vent
définissant l’action de la neige et du vent).
3- Actions accidentelles, FA: Séisme, choc, etc. 9
Valeurs représentatives des actions
• Valeur nominale A
• Valeur caractéristique Ak
• Une Action variable Qi de valeur caractéristique
Qik est représentée par 3 autres valeurs:
- Sa valeur de combinaison ψ0iQik
- Sa valeur fréquente ψ1iQik
- Sa valeur Quasi-permanente ψ2iQik

• Gmax: l’ensemble des actions permanentes défavorables


• Gmin: l’ensemble des actions permanentes favorables
10
Valeurs Caractéristiques des
charges d’exploitation (NF P06-001)
• Locaux d’habitation et d’hébergement: 1.5 kN/m2
• Bureaux et salles de travail et de réunion: 2.5 kN/m2
• Locaux publics, halls, salles de réunion: 4 à 5 kN/m2
• Archives: 10 kN/m2
• Terrasse:
– Inaccessible: 1 kN/m2
– Accessible: 1.5 kN/m2
• Escalier: 2.5 kN/m2
• Balcon: 3.5 kN/m2
• Parking: 2.5 kN/m2
11
Valeurs recommandées des coefficients ψ
• Selon la norme NF P06-001:
-Charges d’exploitation dans les bâtiments

-Charges climatiques dans les bâtiments

12
Valeurs recommandées des coefficients ψ
• Charges variables dans les bâtiments selon les eurocodes (0 et 1):

13
Sollicitations agissantes de
calcul
• Sollicitations S: Efforts intérieurs (forces et
moments) produits par les actions
– Effort normal, N
– Effort tranchant, V
– Moment fléchissant, M
– Moment de torsion, T

=> Règles B.A.E.L.: Les sollicitations agissantes


doivent êtres calculées selon des combinaisons
d’actions bien définies.
14
Combinaisons vis à vis des ELU
1) Combinaisons fondamentales
S f { 1,35 Gmax + Gmin + γ Q1Q1k + ∑1,3ψ 0iQik }
i >1
γQ1= 1.5 (En général) et 1.35 (Température, charges
d’exploitation étroitement bornées ou de caractère particulier,
bâtiments agricoles à faible densité d’occupation)
2) Combinaisons accidentelles
Sa { Gmax + Gmin + FA +ψ11Q1k + ∑ψ 2iQik }
i >1
15
Exemple: cas des bâtiments

Combinaisons fondamentales (ELU)

 Q
  0,6W
1,5W 
1,35Gmax + Gmin +   +1,30,7S +1,3×0,6T
 S 
1,35T 0,6 W + 0,7S

16
Combinaisons vis à vis des ELS
1) Combinaisons rares
Sr { Gmax + Gmin + Q1k + ∑ψ oiQik }
i >1

2) Combinaisons fréquentes
S fr { Gmax + Gmin +ψ11Q1k + ∑ψ 2iQik }
i >1

3) Combinaisons quasi-permanentes
Sqp { Gmax + Gmin + ∑ψ 2iQik } 17
i ≥1
Exemple
P2
P1

L1 L2

P1 et P2: charges permanentes d’origine et de nature différentes


18
Exemple
P1

P2

19
Exemple
Diagrammes des moments

2
P1 L 1
8
2
P2 L2
P2 L2
2 + −
2

4

20
Exemple

2 2
 L1  P1 L P2 L2
M p max  = 1,35 1

2 8 4
2 2
 L1  P1 L1 P2 L2
M p min   = −1,35
2 8 4

21
Exemple
A.N: P1=2T/m , P2=1T/m, L1=5m, L2=2m

2 2
P1 L1 P2 L2
= 6,25T .m = 1T .m
8 4
2 2
 L1  P1 L P2 L2
M p max  = 1,35 − 1
= 7,44T .m
2 8 4
2 2
 L1  P1 L P2 L2
M p min   = 1
−1,35 = 4,9T .m
2 8 4
=> Armatures inférieures pour résister à 7,44T.m

=> Armatures supérieures de construction 22


Exemple
A.N: P1=1,5T/m , P2=4T/m, L1=5m, L2=2m
2 2
P1 L1 P2 L2
= 4,68T .m = 4T .m
8 4
2 2
 L1  P1 L P2 L2
M p max  = 1,35 −1
= 2,32T .m
2 8 4
2 2
 L1  P1 L P2 L2
M p min   = 1
−1,35 = −0,72T .m
2 8 4
=> Armatures inférieures pour résister à 2,32T.m

=> Armatures supérieures pour résister à 0,72T.m 23


Exemple
Si P1 et P2 sont des charges permanentes de même origine (poids
propre par exemple)

 1
L  P L
2
P L
2
P L
2
P L
2

M p max   = Sup 1,35( 1 1
− 2 2
); 1 1
− 2 2

2  8 4 8 4 

 L1   P1 L1 P2 L2 P1 L1 P2 L2 
2 2 2 2
M p min   = Inf 1,35( − ); − 
2  8 4 8 4 

24
Hypothèses du calcul vis à vis des Etats
Limites Ultimes de Résistance des pièces
soumises à des sollicitations normales (N,M)

25
Hypothèses de calcul vis-à-vis des ELUR
1)Hypothèse de Navier-Bernouilli => diagramme de
déformation de la section linéaire
2) Adhérence parfaite entre l’acier et le béton
3) Résistance à la traction du béton négligée
4) Les déformations des sections sont limitées par:
– Allongement relatif de l’acier le plus tendu: εsu = 10 ‰
– Le raccourcissement relatif du béton en flexion:
εbu = 3.5 ‰
– Le raccourcissement relatif du béton en compression
simple: εbu = 2.0 ‰
– Diagrammes des déformations limites de la section:
Règle des trois pivots.
5) Diagrammes des contraintes-déformations de calcul pour
26
l’acier et le béton
Règle des trois pivots : Diagrammes de
déformations limites (ELUR)
0 B3,5‰
d’
A’ 0,259d 3
3/7h

d 2 C
h 1

A
A 10‰ 3
0 2‰
27
Règle des trois pivots : Diagrammes de
déformations limites (ELUR)
• Pivot A: Région 1
– Allongement de l’acier le plus tendu: εsu = 10‰
– Pièces soumises à la traction simple ou à la flexion simple ou
composée
• Pivot B: Région 2
– Raccourcissement de la fibre de béton la plus comprimée: εbu =
3,5‰
– Pièces soumises à la flexion simple ou composée
• Pivot C: Région 3
– Raccourcissement de la fibre de béton située à la distance 3/7h
de la fibre la plus comprimée: εbu = 2‰
– Pièces soumises à la flexion composée ou à la compression
simple
28
Diagramme Contraintes/Déformations de
calcul pour l’acier à l’ELUR
σ

fsu= fe
γs

Es = 200 GPa
ε
-10‰
ε su=10‰

1 pour les combinaisons accidentelles


γs = 
1,15 pour les autres cas
29
Diagramme Contraintes/Déformations
de calcul pour le béton à l’ELUR
σ Diagramme parabole rectangle
f c28
f bu = 0,85
θ γb

ε
2‰ 3,5‰

1,5 en général 1,00 : t > 24 heures


γb =  
1,15 combinaiso ns accidentel les θ = 0,90:1 heure< t ≤ 24 heures
0,85: t < 1 heure

Remarque: Les coefficients 0.85 en numérateur et θ en dénominateur ont pour objet
de tenir compte du fait que la résistance en compression du béton est fonction
décroissante de la durée (t) d’application de chargement. 30
Diagramme Contraintes/Déformations
simplifié de calcul pour le béton (ELUR)
Lorsque la section considérée n’est pas entièrement comprimée, il est
loisible d’utiliser le diagramme rectangulaire simplifié suivant:

31
Adhérence parfaite Acier-béton
& dispositions constructives en B.A.

32
Adhérence acier-béton
• Adhérence acier-béton: Résistance au glissement ou à
l’arrachement des armatures dans le béton
• L’adhérence augmente avec la rugosité des barres et
diminue si celles-ci sont lisses
• L’adhérence augmente avec la résistance à la traction du
béton.
• Il existe un ancrage partiel et un ancrage total.
• Ancrage total=> Adhérence parfaite entre l’armature et le
béton (pas de glissement relatif entre l’acier et le béton).
• Zone d’ancrage: longueur de la barre pour laquelle l’effort
d’adhérence équilibre l’effort de traction maximal que la
barre peut supporter dans cette zone.

33
Adhérence parfaite acier-béton
F: effort de traction dans la
barre enrobée dans le béton
τs
F
Φl

l
Zone d’ancrage
F
• Contrainte d’adhérence acier-béton: τs =
τ s ≤ τ su ; τ su = 0,6ψ s f t282 Π Φl l
τsu: contrainte d’adhérence ultime (supposée constante)
1 pour les rondslisses
Coefficient de scellement: ψs = 
1,5 pour les barresHA
• Effort de traction maximal dans 2la barre:
πΦl fe
σ max = fe => Fmax = 34
4
• Ancrage rectiligne
– Longueur de scellement ls: longueur d’une barre droite
nécessaire pour assurer un ancrage total.

π Φl f e
2
Φl f e
l π Φlτ su ≥ Fmax = => l ≥
4 4τ su
Φl f e
=> ls =
4τ su
• Longueurs de scellement pour les Aciers HA

28

Remarque: Pour ancrer les barres d’un paquet de deux barres, il faut prévoir un
ancrage rectiligne de longueur 2ls 35
• Ancrage courbe

– Crochet normal

Barres Barres HA
lisses
36
Dispositions Constructives
• Définitions
Lit supérieur

Cadre Armatures
longitudinales
Armatures Étrier
transversales ou Épingle
Armatures d’âme

2eme lit
Lits inférieurs
1er lit

Dans le sens des flèches les


37
diamètres ne doivent pas augmenter
Longueurs développées des cadres,
étriers et épingles

38
• Définitions
φ
b
barre
Paquet de 2 barres

c ev
eh

c
39
• pour protéger les armatures contre la corrosion
=> Enrobage c: Distance du nu d’une armature à la paroi la
plus proche

e
 Φ

c ≥ Maxφ
1 cm

5 cm : Ouvrages au bord de la mer ou exposés aux atmosphère s
 très agressives (exemple : industrie chimique)

 Parois non coffrées soumises à des actions agessives, 
 Parois exposées aux intempérie s, aux condensati ons ou 
  

e = 3 cm :  en contact avec un liquide 
 Ouvrages au bord de la mer avec béton protégé par un 
  
  procédé efficace 

1 cm : Parois situées dans les locaux clos ou couverts, non exposées
 à des condensati ons 40
• Distance verticale entre barres
φ Φ: diamètre de la barre
ev ≥ Max cg: diamètre du plus gros
c g granulat dans le béton

• Distance horizontale entre barres

φ
eh ≥ Max Φ

1,5 cg

41
• Diamètre maximal des aciers

– Aciers longitudinaux
h
h
Pour les dalles et voiles: φl ≤
10 b

– Aciers transversaux b
h b0
Pour les poutres: φt ≤ min( ,φl , )
35 10 h

b0 : L argeur de l âme b0
42
Dispositions Constructives pour
empêcher la poussée au vide

Ferraillage longitudinal d’un escalier


43
Dispositions Constructives pour
empêcher la poussée au vide

44

Vous aimerez peut-être aussi