Béton Armé Généralités: Chapitre 2
Béton Armé Généralités: Chapitre 2
Béton Armé Généralités: Chapitre 2
I. RAPPELS DE COURS
1. UNITÉS
Longueurs en mètres (m).
Sous-multiple : 1 cm = 10-2m
Forces en newtons (N).
Multiples.: 1 kN = 10 3 N (kilonewton),
1 MN = 106 N (méganewton),
Remarque : 1 MN = 105 daN (décanewton) = 105kg (kilogramme) =100 t (tonne).
Pressions, contraintes en pascals (Pa) : 1 Pa = 1 N/m2.
Multiple : 1 MPa = 106 Pa (mégapascal) = 1 N/mm2,
Remarque : 1 MPa 10 daN/cm2 = 10 bars le kg/cm²= 100t/m2 .
2. ACTIONS ET SOLLICITITATIONS
2.1. TERMINOLOGIE
ACTION = toute cause produisant un état de contraintes dans la construction.
— Actions permanentes
· poids propre,
· poids des superstructures,
· poussées des remblais,
· etc.
- Actions variables :
· charges d'exploitation,
· charges appliquées en cours d'exécution,
· action de la température,
· etc.
-Actions accidentelles :
· chocs de véhicules routiers ou de bateaux sur appuis des ponts,
· séismes,
· etc.
SOLLICITATIONS = forces et moments produits par les actions
· effort normal : N,
· effort tranchant : V,
· moment fléchissant : M,
· couple de torsion : T.
2.3. ÉTATS-LIMITES
2.3.1. Définition
Un ÉTAT-LIMITE est un état particulier dans lequel une condition requise pour une
construction (ou l'Un de ses éléments) est strictement satisfaite et cesserait de l'être en
cas de modification défavorable d'une action.
13.3. Vérifications
a) États-limites ultimes (E .L. U.)
La SOLLITIATION AGISSANTE DE CALCUL est obtenue pour une
combinaison d'actions Fi : gi =coefficient de pondération
[ ]
S Sgi.Yi.Fi avec : Yi.Fi = valeur représentative (cf. 22 et 2.4.1.)
Où :
fe, fcj et ftj = résistances caractéristiques des matériaux acier et béton en compression et en
traction,
Pour la flèche :
§ Formulation symbolique :
-Situation d’exécution :
— Situation d’exploitation
b) combinaison accidentelles
§ Formulation symbolique :
Où :
Ψ 11.Q1= valeur fréquente d’une action variable
Ψ 2i.Qi=valeur quasi permanente d’une autre action variable.
Si le C.P.S(1) le prescrit
-situation d’exploitation :
-pour les bâtiments, il faut faire un calcul avec le maximum de précision (densité moyenne des
aciers, poids minimal des cloisons stabilisatrices…)
• 2.4.5. Stabilité de forme
Voir chapitre 11 «FLAMBEMENT».
• 2.5. REMARQUES :
2.5.1. Combinaisons d'actions et cas de charge :
Combinaisons d'actions et cas de charges constituent deux notions distinctes (le CAS DE CHARGE
correspondant à la répartition des actions sur la structure).
Par exemple, pour une poutre-console, la combinaison avec Gmax et QB conduit aux cas de charge
suivants pour la détermination des sollicitations extrêmes :
2.5.2. Origine et nature des actions
Gmax et Gmin désignent des actions d'origine et de nature différentes. D'où : le poids propre
d'une poutre continue, dans toutes les travées :
- a la même valeur Gmax (ou Gmin )
- entre dans les combinaisons avec le même coefficient : 1 ,35 (ou 1)
2.5.3. Actions variables
Les actions variables sont à considérer les unes après les autres comme «action de base» et
doivent être introduites dans les combinaisons d'actions de la manière la plus défavorable.
2.5.4. Cas des bâtiments
Planchers-terrasses des bâtiments : considérer les charges d'exploitation ou les charges
climatiques, mais non les deux simultanément.
Pour les IGH(1), la digression des charges d' exploitation s'effectue avant la prise en compte
des coefficients : Ψ0i , Ψ1i et Ψ2i
b) coefficient de scellement Ψs
1,0 pour ronds lisses
Ψs =
1,5 pour barres et fils HA
3.3 BETONS :
3.3.1. Résistances
fc28 = résistances caractéristiques à la compression
ft28 = résistances caractéristiques à la traction
0,85 : t ≤ 1 heure
3.3.4. Retrait du béton :
n Pivot A Région 1
- Allongement de l'acier le plus tendu : εs = 10.10-3;
pièces soumises à la traction simple ou à la flexion simple ou composée.
n Pivot B Région 2
- Raccourcissement de la fibre de béton la plus comprimée : εbc= 3,5.10-3;
pièces soumises à la flexion simple ou composée.
n Pivot C Région 3
- Raccourcissement de la fibre de béton à la distance 3h/7 de la fibre la plus
comprimée εbc = 2.10-3;
pièces soumises à la flexion composée ou à la compression simple.
II- EXERCICES : COMBINAISONS D’ACTIONS
-ENONCE-
-CORRIGE-
Elle conduit à deux combinaisons d'actions lorsque l'on prend QB comme action
variable de base :
et à deux autres combinaisons d'actions lorsque l'on choisit W comme action variable de
base
De la même manière :
b) Remarque
Le poids propre des planchers, g, intervient sur toute la longueur de ces derniers dans
Gmax
Le poids G des façades est tantôt multiplié par 1,35 et tantôt par 1,00 dans la mesure (
deux façades ne sont pas identiques ni composées des mêmes matériaux.
c) Réaction d'appui
3.3. RÉACTION D'APPUI MINIMALE EN A
a) Remarque
Compte tenu du rapport des portées L/l =3, la part de VA due au poids propre des
planchers est :
b) Cas de charge :
c) Réaction d’appui :
a) cas de charge
b) réaction d’appui
43. RÉACTION D'APPUI MINIMALE EN A
a) Cas de charge
(Compte tenu de la remarque du paragraphe 3.3. a)
b) réaction d’appui
VAmax= 803,69 kN
VAmin = 41,91 kN
6. COMBINAISON (4) : 1,35.Gmax + Gmin + 1,5.W
Cette combinaison d'actions est moins «agressive» que la combinaison (3) qui
comporte plus le terme en 1,3.Ψo.QB , donc qui fait intervenir les charges
d'exploitation unique dans les sections où elles induisent l'effet recherché (maxi
ou mini).
REACTION
Max min
VA ( k N ) VA (kN)
CONBINAISON
876,94e 87,53
(2)
ASSOCIATIONS
ACIER-BETON
I. RAPPELS DE COURS
Dans une section droite d’une poutre rectiligne, on utilisera la terminologie ci-après :
2. DISPOSITION DES ARMATURES
2.1. ENROBAGE
C'est la distance du nu d'une armature à la paroi la plus proche.
Avec :
5 cm : ouvrages à la mer ou exposés aux embruns,
3 cm : parois non coffrées soumises à des actions agressives,
e= parois exposées aux intempéries, aux condensations ou en contact avec un liquide,
ouvrages à la mer avec béton protégé par un procédé efficace,
1 cm : parois situées dans des locaux clos ou couverts, non exposées à des condensations.
Φ = diamètre de l'armature considérée.
2.2.1. Verticalement
Avec :
eV = distance libre verticale entre :
— deux barres isolées,
— ou deux paquets de deux barres,
— ou une barre isolée et un paquet de deux barres,
cg= plus grosse dimension du granulat utilisé dans le béton (2,5cm en général)
2.2.2. Horizontalement
Avec :
eh = distance libre horizontale entre
— deux barres isolées,
— ou deux paquets de deux barres,
— ou une barre isolée et un paquet de deux barres.
— La distance entre axes des files verticales doit être telle que le bétonnage soit
réalisé correctement entre elles (ménager le passage des aiguilles de vibration
du béton...)
À titre indicatif et sans que cela soit une obligation réglementaire, on peut
prendre :
3. CONTRAINTE D'ADHÉRENCE
3.1. CONTRAINTE D'ADHÉRENCE MOYENNE
La contrainte d'adhérence moyenne est égale au quotient de la variation d'effort a: le
périmètre de l'armature
3.2 CONTRAINTE LIMITE D'ADHÉRENCE
Pour assurer un ancrage correct, c'est-à-dire empêcher le glissement de l'armature dans la gaine de
béton qui l'entoure, il faut limiter la contrainte d'adhérence à la valeur :
ANCRER une barre, soumise dans une section B à un effort de traction Fs axial, c'est assurer, à
partir de cette section, la transmission intégrale de cet effort au béton par adhérence.
3.4. LONGUEUR DE SCELLEMENT DROIT
D’où
dR = F. dϴ
En désignant par μ le coefficient de frottement acier sur béton, l'effort dR développe une force
tangentielle :
μ .dR = μ.F. dϴ
Pour un tronçon courbe de barre AB d'angle au centre ϴ et soumis à ses extrémités aux efforts FA
et FB ( ≥FA),
ave c
σ s = contrainte à l'origine de la courbure sous sollicitation ultime,
e r = distance du centre de courbure de la barre à la paroi la plus proche,
(1) Les mandrins de cintrage respectifs ont des diamètres D≥5Φ et D≥10Φ
m = nombre de lits courbés simultanément,
fcj = résistance caractéristique à la compression du béton à j jours.
Avec :
fe= limite d'élasticité de l'acier,
n = nombre de barres composant un lit,
b = largeur de l'élément de béton.
avec :
ρ ≥ 2 ronds lisses, (D ≥ 3 Φ),
ρ ≥ 3 barres HA (D ≥ 5 Φ).
L'ancrage des cadres, étriers et épingles est considéré comme total si on respecte :
II. EXERCICE : ANCRAGE COURBE
- ÉNONCÉ -
On cherche à réaliser l'ancrage total d'une barre Φ 32 HA à partir d'un point A situé à 30 cm du bord
d'une pièce en béton armé d'épaisseur « infinie »
n Matériaux :
— béton : fc28 = 25 MPa, ft 28= 2,10 MPa,
— acier : Fe E 500, r ≥5,5Φ.
n Enrobage des aciers : e = 3 cm.
n On se propose de déterminer les caractéristiques géométriques de l'ancrage (longueur, retour d'un
crochet à 45° si nécessaire).
- CORRIGÉ -
1. TYPE D'ANCRAGE
Enrobage
Rayon de courbure (en fait, la vérification est inutile si on respecte r ≥ 5,5Φ On r donc le calcul qu'a
titre d'exemple)
Avec :
avec :
d’où :
D’où :
Equation du 1èr degré en r :
Qui donne :
c) Retenu
I. RAPPELS DE COURS
1. INTRODUCTION
Une pièce en béton armé est sollicitée en traction simple lorsque les forces agi
gauche d'une section droite Σ se réduisent au centre de gravité de la section à un unique
N (effort normal) perpendiculaire à Σ et dirigée vers la gauche.
Le béton tendu étant négligé, k centre de gravité de la section droite doit être cc avec celui de
la section des armatures.
Dans le cas où les aciers sont de la classe Fe E 500, le dimensionnement se fait à l'E.L.U. (le
calcul à l'E.L.S. est inutile).
Fissuration peu préjudiciable : cas des pièces situées à l'intérieur des constructions. En
traction simple, la section est uniformément tendue.
En négligeant le béton tendu, les aciers équilibrent intégralement l'effort de traction Nu avec un
allongement unitaire maximal de 10/1 000.
Le diagramme de calcul σ s= g(ε s, fed) donne pour les aciers:
Fissuration très préjudiciable : cas des pièces placées en milieu agressif ou des éléments devant assurer
une étanchéité : limitation de la contrainte des aciers tendus.
2.3.2 Section des armatures :
3.1 DONNEES :
Avant tout calcul, il faut s’assurer que A ≥ Amin ( voir paragraphe 5).
3.2 VERIFICATION
4. DETERMINATION DU COFRRAGE
5. CONDITION DU NON-FRAGILITE
Soit m barres de même diamètre se recouvrant avec m autres barres de part et d'autre d'un même plan
P.
Du fait de la transmission à 45°, l'effort transversal et l'effort longitudinal son égaux, il faut donc
que la somme des sections ΣAt rencontrées sur la longueur ls soit telle :
Or sur la longueur ls on a :
D'où, pour m barres de même diamètre en recouvrement de part et d'autre d'un même plan :
Par conséquent :
Les armatures transversales ainsi déterminées doivent être distribuées sur toute la longueur lr (et non
ls seulement ; on n'a lr = ls que si c ≤ 5Φ).
6.2 EN ZONE COURANTE :
St ≤ a
- ÉNONCÉ -
n On se propose;
1) de déterminer les armatures longitudinales,
2) de calculer les armatures transversales.
- CORRIGÉ -
1.1. BÉTON
ft28 = 0,6 + 0,06.fc28 (MPa) ft28 = 0,6 + 0,06 . 25 = 2.10 MPa
1.2. ACIERS
2 . SOLLICITATIONS :
La fissuration étant préjudiciable, les calculs sont conduits à l'E.L.S.
3 . CONDITION DE NON-FRAGILITÉ
4 . ARMATURES LONGITUDINALES :
4.1 ETATS-LIMITES DE SERVICE
4.2 RETENU
5 . ARMATURES TRANVERSALES
5.1 ZONE DE RECOUVREMENT
Sur lr= ls, on va coudre le plan I-I
a) Longueur du recouvrement :
b) Armatures transversales
6 . SCHEMA DE FERAILLAGE
CHAPITRE 5
COMPRESSION SIMPLE
I. RAPPELS DE COURS
I. HYPOTHÈSES
On considère conventionnellement comme soumis à une «COMPRESSION CENTREE » tout
poteau sollicité :
1) par un effort normal de compression N,
2) par des moments n'intervenant pas dans les calculs de stabilité et de résistance des éléments qui
lui sont liés lorsque les excentricités sont faibles (point d'application de l’effort normal à l'intérieur
d'une zone déduite du noyau central par une homothétie de rapport ½) Dans un poteau sollicité en
«compression centrée» le centre de gravité du béton et celui des armatures sont confondues
2. ÉLANCEMENT
a) Section rectangulaire
Il faut normalement envisager les deux possibilités : flambement dans le plan parallèle au
petit côté et flambement dans le plan parallèle au grand côté. En désignant par lfa et lfb, les
longueurs de flambement correspondant aux liaisons d'extrémité dans les sens a (parallèle à
la dimension a) et b (parallèle à la dimension b), on retiendra :
a) Section circulaire
3. ARMATURES LONGITUDINALES
3.1. INTRODUCTION - HYPOTHÈSES
Toute barre longitudinale de diamètre lai non maintenue par des armatures transversales
telles que st ≤ 15.Φ1 n'est pas prise en compte dans les calculs de résistance.
3 .2 FORCE PORTANTE
A l’état-limite ultime le raccourcissement du béton sous pression centrée est limité à 2/1 000.
Le diagramme des déformations correspond à la verticale du pivot C (voir paragraphe 4.3.
chapitre 2 « BETON ARMEE – GENERALITEES ») d’où :
L’effort normal limite théorique est :
L'effort normal résistant est obtenu par correction de la formule théorique avec :
– Br = section réduite de béton pour tenir compte de la sensibilité aux défauts d'exécution,
notamment pour les poteaux de faible section transversale,
– θ/(0,9.0,85) = facteur majorateur de la part de l'effort limite théorique relative au béton pour
tenir compte de la maturité de ce dernier à l'âge de sa mise en charge,
α = facteur réducteur affectant Nulim th , qui tient compte des effets du second ordre que
l'on a négligés,
Avec :
Br = section réduite obtenue en retirant 1 cm d'épaisseur de béton sur toute la périphérie du poteau,
Si A > Amax. (en dehors des zones de recouvrement), il faut revoir le coffrage.
4. ARMATURES TRANSVERSALES
Les armatures transversales doivent maintenir
1) toutes les barres prises en compte dans les calculs de résistance,
4.1. DIAMÈTRE
4 .2 EN ZONE COURANTE
C'est-à-dire hors recouvrement :
5 .3 EN ZONE DE RECOUVREMENT
4.3.1. Longueur de recouvrement :
Dans la pratique, on assure un léger dépassement (2Φ environ) des extrémités des barres arrêtées
par rapport aux nappes extrêmes.
6 . COFFRAGE
La formule de l'effort normal ultime limite donne :
Remarque :
on peut chercher à atteindre λ= 35 pour que toutes les armatures participent à la résistance. Dans
ce cas : β= 1,20
II. EXERCICE N°1 : POTEAU-ARMATURES MINIMALES
-ENONCE-
n Sollicitations
: N u = 1 200 kN de durée 24 heures.
n Moins de la moitié des charges agit avant 90 jours.
n Mat ériaux
— béton : fc28 = 25 MPa
— aciers : Fe E 500 HA.
n Longueur de flambement :lf=l o = 2,50 m.
n Enrobage des armatures : 3 cm.
n On se propose :
1) de déterminer les armatures longitudinales,
2) de déterminer les armatures transversales en zone courante.
— CORRIGÉ —
1.2. ACIERS
2. ARMATURES LONGITUDINALES
2.1 SECTION CALCULEE
Elancement pour une section rectangulaire
Coefficient β :
Le béton équilibre :
3.2 ESPACEMENT
4. SCHEMA DE FERAILLAGE
III- EXERCICE N°2 : RORCE PORTANTE D’UN POTEAU
-ENONCE-
On demande
1) De vérifier la section minimale d’armatures
2) De calculer la force portante d’un poteau,
3) De déterminer les armatures transversales en zone courante
-CORRIGE-
1.1. BÉTON
1.2. ACIERS
3. FORCE PORTANTE
Le béton équilibre : Br = (a-2cm) (b-2cm)
4.2 ESPACEMENT
IV . EXERCICE N°3 : POTEAU –
GRANDE DIMENSSION IMPOSEE
-ENONCE-
· On se propose :
1) de dimensionner le poteau,
2) de calculer les armatures longitudinales et transversales.
-CORRIGÉ-
1. CARACTÉRISTIQUES DES MATÉRIAUX
1.1. BÉTON
1.2. ACIERS
2 . SOLLICITATION A L’ETAT-LIMITE ULTIME
3. COFFRAGE
3.1 DIMENSION IMPOSEE
Epaisseur de la poutre du plancher b = 0,70m
3.2 DIMENSION DANS L’HYPOTHESE OU b = 70cm ≤ a
Longueur de flambement
En supposant en supposant le poteau plus raide que les poutres du plancher :
Lf = l0 l f =11,00 – 5,40 = 5,60 m
Elancement :
Coefficient β :
Valeur de a :
Avec B r =(a-0,02)(b-0,02)m2 :
N u = 4028,01 kN
ð N u = 4,03 MN
Élancement :
Coefficient β :
Le béton équilibre :
4.4 RETENU
5 . ARMATURES TRANSVERSALES
5.1 CHOIX DES ARMATURES TRANSVERSALES
λ >> 35on ne prend en compte que les aciers longitudinaux augmentant le plus efficacement la rigidité
dans le plan de flambement :
5.2. ESPACEMENT EN ZONE COURANTE
-COUPE TRANSVERSALE-
CHAPITRE 6
FLEXION SIMPLE
I. RAPPELS DE COURS
1. INTRODUCTION
Une poutre à plan moyen est sollicitée en FLEXION PLANE SIMPLE lorsque l’ensemble des
forces ou couples appliqués à gauche d'une section droite E est réductible, au centre de gravité G
de Σ, à :
–un couple M d'axe perpendiculaire au plan moyen (ou MOMENT FLÉCHISSANT) ,
– une force V située dans le pian de Σ et dans le plan moyen (ou EFFORT TRANCHANT)
les effets du moment fléchissant M et ceux de l'effort tranchant V sont étudiés séparément. Le
présent chapitre est consacré à l'étude des effets du moment fléchissant M. Pour l'étude de l'effort
tranchant V, se reporter au chapitre 7 «EFFORT TRANCHANT».
Equations d’équilibre :
En posant :
On obtient :
Méthode de calcul dans le cas d'un diagramme d'acier quelconque as = g(εs, fed)
2.1.2 dimensionnement à l’E.L.S. par compression du béton
Hypothèse
La contrainte maximale de compression du béton est limitée à :
Equation d’équilibre :
Puis :
Mais en pratique, la considération du «moment limite ultime» rend inutile le calcul de Aser ,
comme on va le voir ci-après.
2.1.3 Notion de moment limite
En principe, il faudrait retenir :
Mais en pratique, les calculs montrent que l'on a Au > Aser tant que le moment agissant ultime reste
inférieur à une certaine limite M1u , obtenue pour Au = Aser et qui dépend de :
– fc28
– fe,
et on utilise toujours les aciers tendus au maximum de leur capacité lorsque μbu > μlu .
la valeur numérique du moment réduit limite μlu = Mlu / b0.d2 fbu dépend des paramètres fe, fc28/θ et θγ et
ne résulte pas d'un calcul simple. Il existe des tables donnant les valeurs précises de μlu . On dispose
également de formules approchées (cf. paragraphe 2.3.2.)
Si μbu≤ μlu on a A=Au calculé à l’état limite ultime comme indiqué au paragraphe 2.1.1 avec : σs=fed, le
calcul de εs étant alors inutile.
On peut retenir en premier approximation, pour fc28 = 25MPa, et en remarquant que pour fc28 et γ
donnés μlu est sensiblement proportionnel à θ :
2.2.1. Hypothèses
b) Dimensionnement à l’E.L.S.
Au moment limite ultime Mlu correspond :
Par la méthode exposée en 2.1.2., il serait possible de calculer la hauteur y1 de l’axe neutre
correspondant à Mser = Mlser d'où l'on tirerait :
c) Conclusion-Méthode de calcul
En multipliant haut et bas par γ l'expression de A'ser que l'on vient de trouver, on aurait :
Puis, en posant :
La valeur approchée donnée en 2.3.3. pour σsce évite tout calcul fastidieux de γ. σsc et de
σscu et évite le double calcul de A'u et A'ser, en donnant directement A' = Max [A'u et A'ser].
zbl =0,835d
d’où l’équation de la droite recherchée :
par conséquent on peut adopter comme valeur approchée par léger défaut :
2.3.2. Moment réduit limite μlu
En supposant que pour les valeurs courantes de fc28, la variation de glu est linéaire relativement aux
trois quantités : fc28/θ , fe et θγ, on pose :
Si fc28 ≥ 30MPa, il faut utiliser les valeurs tirées du tableau du paragraphe 2.1.3. car la variation de
n'est plus linéaire en θγ et fc28/θ.
2.3.3. Contrainte équivalente des aciers comprimés à l’E.L.U
Dans les cas courants (aciers Fe E 400 ou Fe E 500) la quantité 9.γ. Fc28 /α1 est sensiblement constante
pour fc28 donné:
Dans ce tableau
- l'écart est mesuré entre les valeurs extrêmes pour fc28 et θ donnés lorsque γ varie
- les cases grisées correspondent à γ σsc > fed
On en déduit pour θ = 1:
Le facteur correcteur à appliquer à 9.γ.fc28/α1 pour tenir compte de la durée d'application des charges
peut être pris égal à :
k = 1,02 si 0 = 0,9
k = 1,04 si 0=0,85
d’où :
MOMENT RÉSISTANT BÉTON = moment pour lequel on atteint l'état-limite de service par
compression du béton (σbc = σbc ) lorsque la contrainte de l'acier tendu σs est invariable et égale à sa
valeur à l'état-limite d'ouverture des fissures : σs
On a donc pour n = 15
D’où le moment résistant béton réduit :
Avec :
On en déduit :
En pratique, à défaut d'une évaluation plus précise (cf. organigramme du § 8.3.), on utilise une valeur
approchée par défaut de zb qui conduit à une section Aser par excès (pouvant atteindre, dans les limites
du graphique ci-dessus, 10 % en moyenne) :
D’où au total :
3.4. CONCLUSION
En cas de fissuration préjudiciable ou très préjudiciable, Aser étant la section calculée au § 3.3., la
section des armatures longitudinales tendues est obtenue comme suit :
fissuration préjudiciable :
4.3. REMARQUE
Pour déterminer la seconde inconnue du problème, une règle de bonne construction consiste à
prendre :
5. SECTIONS EN T
5.1. LARGEUR DE TABLE À PRENDRE EN COMPTE
Il faut considérer :
De plus, on de pas attribuer la même zone de table à deux nervures parallèles différentes. D’où en
travée :
Moment équilibré par la seule table uniformément comprimée sur toute sa hauteur sous fbu :
D’où :
Section fictive 2 :
Section fictive 1 :
Total : Au = A1 + A2
Moment équilibré par la seule table entièrement comprimée pour atteindre σs dans les aciers tendus
D’où
Cette valeur est environ huit à quinze fois plus faible que MTu. On a donc, le plus souvent : Mser>MTser,
même lorsque Mu < MTu.
D’où
La sollicitation provoquant la fissuration du béton (σt = ft28) de la section supposée non armée et non
fissurée doit entraîner dans les aciers tendus de la section réelle une contrainte au plus égale à fe.
On a :
6.2.4. Remarques
Dans le cas où M <0 la formule du paragraphe 6.1 ne convient pas.
f(y1) = 0 => y1
f(h0) < 0 => h0 < y1 et l’axe neutre tombe dans la nervure => comportement en section en T.
f(h0) ≥ 0 => h0 ≥ y1 et l’axe neutre tombe dans la table => comportement en section rectangulaire de
largeur b
.
7.2. CALCUL DES CONTRAINTES
7.2.1. Cas des sections en T avec f(h0) < 0
h0 < y1 et section en T.
l’axe neutre est définie par :
moment d'inertie par rapport à l'axe neutre (zone comprimée considérée comme différence de
rectangles ayant tous un côté commun avec l'axe neutre) vaut :
-ÉNONCÉ-
- CORRIGÉ -
1. CARACTÉRISTIQUES DES MATÉRIAUX
1.1. BÉTON
1.2. ACIERS
2. SOLLICITATIONS
2.1. ÉTAT-LIMITE ULTIME DE RÉSISTANCE
Action au ml :
Moment fléchissant :
Moment fléchissant :
2.3. COEFFICIENT γ
Aciers comprimés :
Mlu = μlu .b0.d².fbu Mlu=0,288.0,18.0,55².14,2
Mlu= 0,223mMN
4.3. CALCUL DES ACIERS TENDUS
Dans la section fictive 1 sans aciers comprimés :
4.4. CONCLUSION
En prenant trois files verticales :
2Φ25HA + 1ΦHA : A = 2 . 4,91 + 3,14 = 12,96 cm²
5.3. CONTRAINTES
Nota : on remarque que γ σsc = 1,46 x 197 = 288 MPa = σsce = 288 MPa obtenu par la formule
approchée.
III. EXERCICE N°2 : FISSURATION PRÉJUDICIABLE –
SECTION À TABLE DE COMPRESSION
-ÉNONCÉ-
- CORRIGÉ
2.2.ACTIONS VARIABLES
10 kN/m2. 2,66 = 26,6 kN/m = q
b) Armatures à l'E.L.S.
Type de section à considérer :
Armatures :
Remarque :
À L’E.L.S. les aciers Fe E 400 et Fe E 500 conduisent à la même section d'acier Aser car :
3.3.CONCLUSION - ARAMTURES À RETENIR
a) section calculée :
A=Aser A=28,75cm²
b) pourcentage minimal d’armatures :
c) retenu
A A=28.75cm²
Retenons deux files verticales
De plus de deux barres superposées dans chaque file verticale.
4. CALCUL DES CONTRAINTES À L'E.L.S.
4.1. POSITION DE L'AXE NEUTRE
4.3. CONTRAINTES
Remarque :
IV. EXERCICE N°2 : FISSURATION TRÈS
PRÉJUDICIABLE – SECTION RECTANGULAIRE
— ÉNONCÉ —
— CORRIGÉ—
I. CARACTÉRISTIQUES DES MATÉRIAUX
1.1. BÉTON
1.2. ACIERS
2. SOLLICITATION L’E.L.S.
Actions au ml :
Moment fléchissant :