5-Consommation Et Épargne
5-Consommation Et Épargne
5-Consommation Et Épargne
INTRODUCTION :
Consommation : opération économique lors de laquelle on utilise de manière immédiate des biens ou services
détruit dans le processus
Investissement : utilisation durable des biens à des fin productives
-Intertemporelle : l’individu a le choix de consommer tout de suite ou d’épargner pour consommer à la période
suivante ou même de s’endetter pour consommer plus que son revenu
L’individu est un homo économicus qui a des anticipations parfaites :
-cherche à maximiser son U en consommant tout son revenu sur deux périodes (C1 et C2)
-préfère le présent : les individus sont impatients
-il faut donc récompenser la patience avec le TIR (Fischer « Théorie de l’intérêt » 1930)
-ce que va rapporter demain, le revenu épargné aujourd’hui
-revenu sur la période 2 (R2) : R 1+r × R 1=R 1(1+ R 1)
-R1 = revenu sur la période 1
-r : TIR
-TIR prend en compte l’inflation
-TIR≠ TIN (écrits sur les contrats)
TIN 1+i
-TIR ¿ 1+r =
TIF 1+ π
-intègre donc que le pouvoir d’achat diminue
-grâce au TIN je gagne de l’argent mais j’en perds à cause de l’inflation
Equation du TIR = ( 1+r ) ( 1+ π )=1+i⇔ 1+r + π + πr=1+i ⇔r + π ≈ i⇔ r ≈ i−π
-central dans le choix de l’individu
Quand π >i⇒ r <0 : donc on aura moins demain que ce qu’on a épargné aujourd’hui
Préférence pour le présent de l’individu :
UmC 1
Quand C1= C2 =1+ ρ (taux de préférence pour le présent)
UmC 2
-représente le degré d’impatience du consommateur
-tous les consommateurs n’ont pas le même taux de préférence mais il est forcément >0
Si on résume ce modèle :
-deux grands déterminants de consommation et épargne
-revenu total : + il est élevé + on consomme
-TIR : + il est élevé + on épargne
Ruptures fondamentales :
-1 : Keynes raisonne en macroéconomie
-raisonne sur le RD global et les dépenses de consommation globales sur un pays donné
-2 : TI n’intervient pas dans l’arbitrage S/C
-seul le niveau de revenu détermine ce choix
-TI n’intervient qu’après dans le choix de ce qu’on fait de l’épargne
-placée ou thésaurisée ?
-3 : que va-t-on faire de l’S ?
Fischer : les revenus ont été consommées sur les deux périodes
-S présente = conso future
Keynes : épargner veut juste dire que l’on consomme moins
- « un acte d’épargne individuel signifie une décision de ne pas
diner aujourd’hui mais il n’implique pas nécessairement une
décision de consommation un diner une semaine ou une année
plus tard »
-S est donc une fuite dans le circuit éco pas d’analyses
intertemporelle
-on regarde juste, pour chaque période : la propension à consommer des
ménages
-part des revenus consommés/épargnés sans lien d’une période à l’autre
Définitions :
-propension marginale à consommer (PmC) : variation de la consommation lorsque le salaire varie
d’une unité
dc
- >0
dy
-propension moyenne à consommer (PMC) : part des revenus que représente la consommation en
pourcentage du revenu
C
- <1
Y
S C
-TDE+ PMC = + =1
y Y
Keynes propose des résultats sur l’évolution de ces deux notions :
-analyse du PmC : loi psychologique fondamentale
- « en moyenne la plupart du temps, les hommes tendent à accroitre leur consommation à
mesure que le revenu croit mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du
revenu »
dc
- 0< <1
dy
dc
-hausse du Y hausse de la Consommation : 0<
dy
dc
-hausse du Y revenu augmente plus vite que revenu : <1
dy
-on peut donc épargner plus avec ce nouveau Y
-taux de d’S est une fonction croissante du Y
-la PmC est constante pour un ménage mais tous les ménages n’ont pas la même
-chômeurs ont une PmC plus élevée à cause d’un niveau de Y de départ plus faible
-la hausse du taux de S avec le salaire crée une baisse de la PMC :
-allocation du revenu entre S et C dépend de valeur du revenu ( ≠ Fishcer)
Résumé : si Y augmente
-C augmente
-PMC diminue
-30G : l’augmentation du niveau de vie a mené a une hausse de l’S (15-20%)
-taux d’S augmente
Keynes va proposer une fonction pour illustrer : la propension à consommer
d
-C t=c Y t + C0
-C 0 : consommation autonome
-facteurs objectifs et subjectifs jouent un rôle (peu significatifs)
-TI/avarice/ la volonté de laisser un héritage
-niveau minimal que les agents veulent consommer si Y=0
-permet de rendre la PMC décroissante
d
- PMC=
C c Y t +C 0 C0
= =c+
Y Y Y
d
-Y t : Y des ménages à l’instant T (termes de pouvoir
d’achat)
dc
- c : PmC =
dy
-la fonction ne se projette pas dans le futur et dépend du niveau
de Y d’aujourd’hui (Y courant)
t
-si Y> y d alors individu épargne capacité de financement
t
-si Y< y d alors individu s’endette besoins de financement (Grèce)
Comment déterminer la C 0 ? :
-on prend les chiffres des années précédentes et on trace la courbe qui correspond selon la fonction de
Keynes détermine la valeur de C 0
Ainsi, la quantité consommée dépend donc du revenu macroéconomique :
1950-2019 : les dépense en CF ont été multipliés par 7
-corrélation PIB/ pv d’achat et C
Facteurs de l’S sur 2006 -2019 ont été analysés par les chercheurs de la banque de France en 2020
RDB réel en fait partie
3)L’effet de Cliquet
-on se constitue un patrimoine pour soi mais aussi pour les autres
-l’évolution du patrimoine est conforme au modèle mais elle n’atteint pas 0 en fin de vie car :
-date de sa mort inconnue
-on veut léguer un héritage
Faiblesse du modèle :
-revenu et âge n’expliquent que 50% du patrimoine
-le reste c’est l’héritage
-pas d’épuisement de la contrainte en fin de vie
( )
T T
Yt Yp
−∑ ( t ¿ )=∑ t
=W ¿
t=1 ( 1+r ) ( 1+r )
t=1
Bilan :
-individu lisse sa richesse selon un Y p qui est l’intérêt de sa richesse
-l’argent épargné/désépargné en fonction de Y t et αY p
-r est déterminant de la consommation + il est haut + la C est haute
-années 80 : hausse des TI (désinflation) permet une hausse de richesses t de la C
Conséquences :
-politique budgétaire (soutien de la demande) selon Keynes sont inefficaces :
- selon Keynes : quand Y t augmente C t augmente
-selon Friedman : quand Y t augmente C t se maintient stable car n’évolue pas par rapport à
C t−1 (C t est constante)
Friedman veut donc tester son modèle face à la réalité pour voir s’il est valide
-va donc utiliser le modèle de Kuznets pour tester son modèle
-va devoir améliorer son modèle pour qu’il soit conforme à Kuznets
-va intégrer les anticipations adaptatives :
-l’individu connait le passé mais pas le futur et doit donc à chaque instant recalculer Y p
en intégrant de nouvelles infos
p p
-Y t = β Y t +(1−β )Y t −1
-0 ≤ β ≤ 1
-= la myopie de l’individu
p
-si = 1 Y t = Y t individu dépense que du revenu courant
p p
-si = 0 Y t = Y t −1individu dépense que du revenu permanent lisse
-plus il est proche de Y t plus l’individu préfère le présent
p p C t −1
-Or C t=α Y p ⟺C t −1=α Y t −1 ⟺ Y t −1=
α
-donc C t=βα Y t +( 1−β)C t−1
-ressemble à Keynes
- βα =PmC
-( 1−β ) Ct −1=C 0
-on retrouve aussi l’idée de Duisenberg : la conso d’hier influe sur celle
d’aujourd’hui
La fonction de Friedman rencontre bien celle de Kuznets :
-à court terme :
-C 0
-à long terme :
-les individus ne font plus d’erreur d’anticipations donc Y t −1=Y t et C t=C t −1
Le modèle de Friedman est donc conforme aux données de Kuznets tout en étant anti-Keynes
-lui servira pour prendre le contrôle du paradigme dominant une fois que le modèle keynésien aura été
démontré dégénérescent.
Nouveaux classiques : l’individu prend des décisions avec des anticipation rationnelles
-il intègre des anticipations du futur qu’il estime afin de lisser sa consommation
-R. Hall 1978 « Stochastic Implication of the Life Cycle Permanent Income Hypothesis :Theory and Evidence »,
-à chaque nouvelle période, l’individu veut dépenser l’intégralité de son Y p (α =1 ¿et il veut que sa
consommation ne varie pas
p
-il va anticiper en période t le revenu Y t +1et va fixer C t afin de pouvoir consommer autant aujourd’hui
que demain.
-ces anticipation rationnelles sont presque parfaites : il arrive quasiment à chaque fois à savoir ce q’il
gagnera demain SAUF lorsqu’il y a des chocs économiques (ε t (bruit blanc))dont l’espérance est nulle
-C t=E t [ Y t +1 ] +ε
p
Barro : posséder un bon de trésor n’augmente pas notre W puisque cela conduire à une hausse des impots
futurs
D) consommation et incertitude
- dans les anciens modèles : tous les agents écos ont accès à l’emprunt
-si on remet en cause l’information parfaite, les comportement de C et de S changent ce qui conduit à des
Contraintes de liquidités
-J. Toblin 1971” Wealth, Liquidity and the Propensitiy to consume” (Synthese)
-veut remettre en cause les monétaristes
-imagine que le ménage n’est pas sûr d’avoir accès à l’endettement car les préteur n’ont pas
toutes les informations sur ces derniers
-ménages n’a pas forcément accès au crédit contraintes de liquidités
-les ménages vont alors devoir adopter une consommation rationnée : la
consommation varie avec le revenu courant (PmC=1) leur consommation
devient très sensible au revenu
-les ménages pauvres sont ceux qui ont le plus de mal à emprunter et qui
ont donc la PmC la plus forte si on leur donne 50% de plus de revenu,
ils vont consommer 50% plus si revenu des pauvres augmente C
augmente
-M. Flavin 1985” Excess Sensitivity of consumption to current income: liquidity constraint or myopa”
-si consommation des pauvres est sensible au Y t CDL
-si consommation des riches est sensible au Y t myopie ( β=1 ¿
-individu regardent que le présent
L’épargne de précaution
- postulé dans tous les modèles micros : neutralité au risque : toutes les expériences à espérance égales ont la
même utilité
-s’explique par une aversion au risque des ménages qui pèse sur la consommation
-choix des gains certains face aux gains risqués
-plus on est averse au risque, plus l’incertitude pèse sur notre consommation modifie C et S
-agent averses au risques forment de l’épargne de précaution (buffer stock) en cas de difficulté demain
C.Carroll 1997” Buffer Stocks savings and the Life cycle permanent income hypothesis”
-S de précaution est due au risque de chômage
-afin de maintenir la consommation lisse en cas de perte d’emploi
-Les ménage français sont particulièrement averses au risque
Facteurs de la consommation sur 2006-2019 ont été analysés par la Banque de France en 2020
Taux de chômage en fait partie
En résumé
-Friedman et CDV : W a un effet positif sur C effet de richesse
Facteurs de la consommation sur 2006-2019 ont été analysés par la Banque de France en 2020
-revenus financiers en fait partie
B) L’exemple français
L’évolution de la consommation
2 éléments étudiés :
-la variation du niveau de C
-la variation de la structure de la C
1 : 1950 2019, dépenses de CF des ménages ont été multipliées par 7 en volume,
-depuis 1960
- : corrélation entre évolution du PIB/PA et la C
-Keynes et la sensibilité au revenu courant
-mais C moins volatile que le PIB
-théorie de lissage de la consommation
-évolutions différentes selon les périodes
-1960 chocs pétroliers
Très forte croissance de la C en volume (5% par an)
-1973 évolutions devient beaucoup plus instable
-diminution en volume en 2012/ croissance de 4% en 1999
-C explique 75% de la croissance du PIB entre 1999 et 2007 contre 40% dans les années
80
-« Grand confinement » a provoqué une baisse de la C au profit de S
-les conséquences vont donc dépendre des comportements futurs des ménages
-déterminants des évolutions de la C (2006-2019) ont été analysé par la Banque de France en 2020
-décomposent l’évolution selon :
-RDB réel (Fischer/Keynes)
-la part des PO(Barro)
-les revenus financiers (Friedman et effet de richesse)
-taux de chômage (Caroll)
L’évolution de l’épargne
3 périodes principales :
-les 30G :
-hausse du taux d’épargne (1520%)
-due à la hausse importante des revenus (Keynes et la PMC décroissante du revenu)
-cette épargne va dans les investissement immobiliers
-années 80
-baisse du taux d’épargne (21% en 1978 11% en 1987)
-baisse de l’épargne financière
-3 raisons
-la moindre croissance du revenu des ménages conduit à puiser dans l’épargne
-effet Pigou domine effet de substitution
-désinflation affecte positivement le pouvoir d’achat ce qui favorise la C et limite
l’S
-1988-1992
-taux d’S (11% 15%)
-causes :
-comportement ricardiens
-épargne de précaution
-chômage augmente fortement (12,7% en 1996)
-touche toute la population