Ed Correction
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Introduction à la Macroéconomie
Enseignements Dirigés
Correction
ED1 – LA CROISSANCE, PIB RÉEL, PIB NOMINAL
Questions Préparatoires :
De manière générale, le Produit Intérieur Brut (PIB) mesure la somme des valeurs ajoutées dans une
économie à une période donnée, c’est-à-dire la somme des richesses crées nettes des
consommations intermédiaires.
PIB = Somme des Valeurs Ajoutées + Impôts sur les Produits – Subventions sur les Produits
Le PIB Nominal correspond au PIB exprimé en valeur, autrement dit à prix courant. Le PIB est calculé
en tenant compte des prix à la consommation de l’année en question.
Le PIB Réel correspond au PIB exprimé en volume, à prix constant. Le PIB n’est pas calculé en prenant
les prix de l’année en question, mais une année précédente.
𝑃𝐼𝐵𝑡𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙
𝑃𝐼𝐵𝑡𝑟é𝑒𝑙 = ∗ 100
𝑁𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝐺é𝑛é𝑟𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑃𝑟𝑖𝑥𝑡
Par conséquent :
Croissance du PIB réel en t = Croissance du PIB nominal en t – Hausse du Niveau Général des Prix en t
Le PIB réel permet d’avoir la véritable création de richesse, hors « effet-prix ». En calculant la
croissance du PIB réel, nous avons la véritable évolution de la création de richesse car nous omettons
l’effet de l’inflation sur la croissance.
Il s’agit de la variation de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) entre deux périodes. L’IPC est
calculé via une moyenne pondérée sur un panier de biens et services.
𝐼𝑃𝐶𝑡 −𝐼𝑃𝐶𝑡−1
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑’𝐼𝑛𝑓𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑡 − 1 𝑒𝑡 𝑡 = 𝐼𝑃𝐶𝑡−1
Il ne faut pas confondre l’IPC et le Niveau Général des Prix (ou Déflateur). La différence entre les
deux se fait sur le prix des biens importés et exportés : l’IPC prend en compte les prix de tous les
biens consommés à l’intérieur du pays (dont ceux importés) alors que le déflateur prend en compte
les prix de tous les biens produits à l’intérieur du pays (dont ceux exportés).
1. Partant des données en valeur du PIB dans le tableau ci-dessus, préciser comment s’obtiennent
les chiffres du PIB en volume (formule générale).
𝑃𝐼𝐵𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙
𝑃𝐼𝐵𝑡𝑟é𝑒𝑙 = 𝑁𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝐺é𝑛é𝑟𝑎𝑙
𝑡
𝑑𝑒𝑠 𝑃𝑟𝑖𝑥
∗ 100
𝑡
𝑟é𝑒𝑙 𝑃𝐼𝐵𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙
2007 1886,8
Par exemple : 𝑃𝐼𝐵2007 = 𝑁𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝐺é𝑛é𝑟𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑃𝑟𝑖𝑥
∗ 100 = 104,8
∗ 100 = 1800,38
2007
Pour les phases de croissance (hors 2008-2009), les taux sont systématiquement supérieurs en
prenant le PIB nominal sauf pour 2007-2008. Cela provient de la hausse des prix. La véritable création
de richesse augmente moins fortement.
Dans les deux cas, la demande nationale est supérieure à la richesse crée ce qui explique le déficit
extérieur.
b. Quel est le taux de croissance en volume de la richesse produite dans les mêmes périodes ?
c. Comment explique-t-on que la croissance en volume est plus faible que la croissance en
valeur ?
Cela provient de la hausse du Niveau Moyen des Prix qui joue sur la hausse du PIB nominal. La hausse
de la véritable création de richesse est forcément moindre.
2. Soit les données suivantes sur les niveaux de revenu nominal et de pouvoir d’achat
Pouvoir d’Achat = Revenu Réel = (Revenu Nominal / Indice des Prix à la Consommation) * 100
Pouvoir d’Achat 2011 = Revenu Nominal 2011 / IPC 2011 = (50 / 100) * 100 = 50
Pouvoir d’Achat 2012 = Revenu Nominal 2012 / IPC 2012 = (75 / 110) * 100 = 68,18
Pouvoir d’Achat 2013 = Revenu Nominal 2013 / IPC 2013 = (100 / 117) * 100 = 85,47
b. Calculer le taux de croissance du revenu nominal et du revenu réel pour chaque année.
Commenter les résultats.
La Hausse du Pouvoir d’achat est mécaniquement inférieure à la hausse du Revenu Nominal du fait
de l’inflation (hausse de l’IPC chaque année).
Questions Préparatoires :
La comptabilité nationale comptabilise tous les flux réalisés par les différents secteurs institutionnels
au cours d’une année. Ces secteurs institutionnels représentent une somme d’unités institutionnelles
qui se caractérisent par un comportement homogène, ou encore de mêmes fonctions et ressources.
Les Sociétés Non Financières (SNF) : Entreprises privées ou publiques dont la fonction principale
est de réaliser une production marchande et dont les ressources sont les ventes de celle-ci.
Les Sociétés Financières (SF) : Banques et Assurances dont la fonction principale est l’octroi de
crédits aux autres secteurs institutionnels en étant intermédiaire financier et les ressources sont
les dépôts réalisés par ces derniers.
Les Ménages (MEN) correspondent à la population du pays en tant que consommateur. Leur
fonction principale est la consommation finale et les ressources sont les rémunérations. Nous
trouvons également les entrepreneurs individuels (artisans) dont la fonction et les ressources
sont les mêmes que ceux des SNF.
Les Administrations Publiques (APU) représentent les pouvoirs publics de l’économie au sens
large (État, Sécurité Sociale…). Les fonctions principales est de réaliser une production non
marchande, de récolter les prélèvements obligatoires (prélever les impôts) et de redistribuer les
recettes dans l’économie. Les ressources proviennent des recettes sur prélèvements obligatoires.
Les Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages (ISBLSM) telles que les associations
dont la fonction principale est de réaliser une production non marchande au service des
ménages. Les ressources sont les contributions volontaires des autres secteurs institutionnels.
Le Reste Du Monde (RDM) correspondant aux autres pays qui ont des relations avec l’économie
nationale. La fonction est de réaliser des flux de commerce et de revenus avec l’économie. Les
ressources principales représentent essentiellement les recettes des exportations du RDM.
Nous ne tiendrons pas compte des sociétés financières dans le programme de première année.
Le premier grand type d’opérations concerne les opérations sur biens et services qui sont relatives à
la production et à ses utilisations : production, consommations intermédiaires, consommation finale,
investissement, exportations, importations, variations de stocks. Notons que les impôts sur les
produits (nets des subventions) sont également enregistrés comme opération sur biens et services.
Le deuxième type concerne les opérations de répartition qui sont des transferts entre secteurs
institutionnels et permettent la formation de revenu. Elles ne représentent pas de la création de
richesse comme les opérations du premier groupe. Nous retrouvons notamment les prélèvements
obligatoires (autres que les impôts sur les produits), les subventions (autres que celles sur les
produits), les prestations, les cotisations, les revenus de propriété ou encore les autres transferts
courants.
Le troisième type concerne les opérations financières telles que les actions ou obligations. Ce type
d’opérations ne sera pas étudié.
Exercice :
Nous considérons les données suivantes des secteurs institutionnels d’une économie fictive :
MEN (Ménages)
1- Expliquer les modalités comptables des Cotisations Sociales dans le détail. Calculer le montant
total des Cotisations Sociales reçues par les APU.
Dans un premier temps, les CS sont transférées de l’employeur vers l’employé (Ménages). Elles sont
donc comptabilisées en emploi du compte d’Exploitation de l’employeur et en ressources du compte
d’Affectation au revenu primaire des Ménages. Dans un second temps, elles sont transférées de
l’employé vers les Administrations publiques. Elles sont comptabilisées pour chacun dans le compte
de Distribution secondaire, en emplois pour les Ménages et en ressources pour les APU.
CS totales reçues par les APU = (CS employeur SNF + CS salariales SNF) + (CS employeur MEN + CS
salariales MEN) + (CS employeur APU + CS salariales APU) = (200 + 300) + (50 + 150) + (100 + 200) =
1 000.
3- Calculer le montant total des Impôts et des Subventions sur la Production respectivement
collectés et versées par les APU. Dans quel compte seront comptabilisés ces montants ?
Impôts sur la production reçus par les APU = I/P SNF + I/P MEN = 3 000 + 600 = 3 600. Ce montant
sera comptabilisé en ressources du compte d’Affectation des APU.
Subventions sur la production versées par les APU = S/P SNF + S/P MEN = 1 600 + 100 = 1 700. Ce
montant sera comptabilisé en emplois du compte d’Affectation des APU.
4- Expliquer la différence entre Impôt sur la Production et Impôt sur les Produits.
Un impôt sur la production (comme le nom l’indique) est prélevé sur une activité professionnelle
(exemple : Taxe professionnelle) alors qu’un impôt sur les produits est prélevé sur une vente d’un
produit (exemple : TVA, TIPP).
5- Calculer le montant des Revenus de Propriété reçus par les MEN en utilisant l’équilibre Emplois-
Ressources sur cette opération de répartition.
Les Revenus de Propriété constituent une opération de répartition. Il doit nécessairement y avoir un
équilibre emplois-ressources au niveau de l’ensemble des revenus de propriété : le total des RP reçus
doit égaliser le total des RP versés.
RP versés SNF + RP versés MEN + RP versés APU + RP versés RDM = RP reçus SNF + RP reçus MEN +
RP reçus APU + RP reçus RDM
Donc : RP reçus MEN = RP versés SNF + RP versés MEN + RP versés APU + RP versés RDM – (RP reçus
SNF + RP reçus APU + RP reçus RDM) = 200 + 100 + 110 + 80 – (150 + 90 + 100) = 150.
Transferts Sociaux en Nature : Transferts non monétaires des APU vers les Ménages ; d’où le terme
« en nature ». Il s’agit de dépenses réalisées par les APU pour que les Ménages puissent bénéficier de
services. Exemple : l’éducation est financé par les APU (en omettant les paiements partiels des
ménages) mais est un service destiné aux ménages (élèves et étudiants) ; il s’agit bien d’un transfert
en nature.
Non. Les SNF ne réalisent qu’une consommation intermédiaire. Il n’y a que les APU et les MEN qui
réalisent une consommation finale. L’implication est que le Revenu Disponible Brut des SNF (Solde du
compte de Distribution secondaire) égalise forcément leur épargne brute (Solde du compte
d’Utilisation).
Les APU ne réalisent pas réellement une DCF de 3 800 car cela n’est pas leur fonction économique.
En réalité, il est impossible de savoir qui consomme précisément ce montant car il y a un problème
de ventilation de la consommation de la production non marchande des APU. Pour une question de
facilité d’enregistrement comptable, il est considéré que les APU consomment l’intégralité de ce
montant.
Un exemple simple pour mieux comprendre : l’éclairage public. Le financement de ce service est
effectivement réalisé par les APU. Mais en aucun cas les APU ne consomment l’intégralité de ce
service. Les consommateurs d’éclairage public peuvent être de simples passants (MEN), des touristes
étrangers (RDM), des chefs d’entreprise en fonction (SNF) ou encore des agents municipaux (APU).
Mais il est impossible de savoir comment se répartit la consommation de ce service. Par simplicité,
on considère que les APU réalisent cette consommation.
9- Établir l’équation d’équilibre sur le marché des biens et services dans ce pays. En déduire les
Importations réalisées par le RDM, autrement dit les Exportations du pays.
Notons les exportations du pays X (c’est-à-dire les importations du RDM) et les importations M (c’est-
à-dire les exportations du RDM). L’équilibre sur le marché des biens et services est caractérisé par
l’égalité :
P + M + Impôts sur les produits – Subventions sur produits = CI + DCF + FBCF + Var Stocks + X
Donc : X = P + M + I/P° – S/P° – (CI + DCF + FBCF + Var Stocks) = (20 000 + 8 000 + 5 000) + 1 500 +
1 000 – 100 – [(5 000 + 1 700 + 900) + (10 000 + 3 800) + (6 000 + 3 000 + 4 000) + (10 + 5 + 0)] = 985.
SNF
E P R
CI 5000 P 20000
VAB 15000
E E R
RS 6500 VAB 15000
I/P 3000 S/P 1600
EBE 7100
E A R
RP versés 200 EBE 7100
SRP 7050 RP reçus 150
E D R
I/S 2000 SRP 7050
ATC versés 170 ATC reçus 300
RDB 5180
E U R
EB 5180 RDB 5180
E C R
FBCF 6000 EB 5180
Var Stocks 10 Aide Invest 1000
Solde final 170
CF 170
MEN
E P R
CI 1700 P 8000
VAB 6300
E E R
RS 2100 VAB 6300
I/P 600 S/P 100
RMB 3700
E A R
RP versés 100 RMB 3700
SRP 14650 RS 10900
RP reçus 150
E D R
CS 1000 SRP 14650
I/R 400 PS 120
ATC versés 180 ATC reçus 185
RDB 13375
E R R
RDBA 14375 RDB 13375
TSN 1000
E U R
DCF 10000 RDB 13375
EB 3375
E U' R
CFE 11000 RDBA 14375
EB 3375
E C R
FBCF 3000 EB 3375
Var Stocks 5 Aide Invest 800
Solde Final 1170
CF 1170
APU
E P R
CI 900 P 5000
VAB 4100
E E R
RS 2300 VAB 4100
EBE 1800
E A R
S/P 1700 EBE 1800
S/P° 100 I/P 3600
RP versés 110 I/P° 1000
SRP 4580 RP reçus 90
E D R
PS 120 SRP 4580
ATC versés 170 I/S 2000
RDB 7760 I/R 400
CS 1000
ATC reçus 70
E R R
TSN 1000 RDB 7760
RDBA 6760
E U R
DCF 3800 RBD 7760
EB 3960
E U' R
CFE 2800 RDBA 6760
EB 3960
E C R
FBCF 4000 EB 3960
Aide Inv 1800
Solde Final -1840
BF 1840
RDM
E R
X 985 M 1500
RP versés 80 RP reçus 100
ATC versés 130 ATC reçus 95
Solde Final 500
CF 500
Les SNF et les MEN dégagent une capacité de financement alors que les APU dégagent un besoin de
financement. Les RDM dégagent une capacité de financement : ce pays a un besoin de financement
vis-à-vis du RDM. La somme des quatre soldes de compte de capital doit être impérativement égal à
zéro : 170 + 1 170 + (– 1840) + 500 = 0.
11- À quoi sert la colonne « Marché des Biens et Services » dans un TEE.
Cette colonne permet d’abord de faire apparaitre un équilibre en colonne sur le marché des biens et
service (voir équation de la question 7). Elle permet également de faire apparaitre un équilibre en
ligne pour chaque opération sur biens et services en faisant apparaitre une contrepartie dans le
tableau.
Optique de l’offre :
PIB = Somme des VAB + I/Produits – S/Produits = (15 000 + 6 300 + 4 100) + 1 000 – 100 = 26 300.
Optique de la demande :
PIB = DCF + FBCF + Var Stocks + X – M = (10 000 + 3 800) + (6 000 + 3 000 + 4 000) + (10 + 5 + 0) +
(985 – 1 500) = 26 300.
Optique du revenu :
PIB = RS + Somme EBE + RMB + I/P – S/P + I/Produits – S/Produits = 10 900 + (7 100 + 3 700 + 1 800) +
3 600 – 1 700 + 1 000 – 100 = 26 300.
13- Calculer les ratios suivants : Taux d’Investissement des SNF, Propension Moyenne à Consommer
des MEN, Taux de Couverture du pays.
Taux d’Investissement des SNF = FBCF SNF / VAB SNF = 6 000 / 15 000 = 0,4 = 40%. 40% de la Valeur
Ajoutée Brute des SNF sont investis.
Propension Moyenne à Consommer des Ménages = DCF MEN / RDB MEN = 10 000 / 13 375 = 0,7477
= 74,77%. 74,77% du RDB des MEN sont consommés.
Taux de Couverture du pays = X / M = 985 / 1 500 = 0,6566 = 65,66%. Les exportations de ce pays
couvrent 65,66% des importations. Par conséquent, le pays a un déficit extérieur.
ED3 – LA CONSOMMATION
Partons de la définition même de l’épargne : il s’agit de la partie du revenu qui n’est pas consommée.
Autrement dit, l’épargne égalise la différence entre le revenu disponible et la consommation :
𝑆(𝑌𝑑 ) = 𝑌𝑑 − 𝐶(𝑌𝑑 ), où 𝑆 désigne l’épargne. En intégrant la fonction de consommation, nous avons :
𝑆(𝑌𝑑 ) = 𝑌𝑑 − (𝑐𝑌𝑑 + 𝐶0 ). Nous en déduisons la fonction d’épargne : 𝑆(𝑌𝑑 ) = (1 − 𝑐)𝑌𝑑 − 𝐶0.
Pour déterminer la propension marginale à épargner, nous dérivons cette expression par rapport au
revenu disponible : 𝑃𝑚𝑆 = ∆𝑆(𝑌𝑑 )⁄∆𝑌𝑑 = 𝜕𝑆(𝑌𝑑 )⁄𝜕𝑌𝑑 = 𝑆 ′ (𝑌𝑑 ) = 1 − 𝑐 = 1 − 𝑃𝑚𝐶.
La propension moyenne à consommer est la part du revenu qui est consommée, il s’agit donc du
rapport entre consommation et revenu disponible : 𝑃𝑀𝐶 = 𝐶(𝑌𝑑 )⁄𝑌𝑑 = (𝑐𝑌𝑑 + 𝐶0 )⁄𝑌𝑑 = 𝑐 +
𝐶0 ⁄𝑌𝑑 . La propension moyenne à épargner est la part restante du revenu disponible : 𝑃𝑀𝑆 = 1 −
𝑃𝑀𝐶 = 1 − 𝑐 − 𝐶0 ⁄𝑌𝑑 . Contrairement aux propensions marginales, les propensions moyennes sont
des fonctions du revenu disponible.
4- Posons : 𝑐 = 0,8 et 𝐶0 = 100. En prenant un revenu disponible égal à 1 000 puis à 2 000,
calculer :
- la valeur de la consommation
𝐶(𝑌𝑑 = 1000) = 0.8 ∗ 1000 + 100 = 900
𝐶(𝑌𝑑 = 2000) = 0.8 ∗ 2000 + 100 = 1700
- la valeur de l’épargne
𝑆(𝑌𝑑 ) = 𝑌𝑑 − 𝐶(𝑌𝑑 )
𝑆(𝑌𝑑 = 1000) = 1000 − 900 = 100
𝑆(𝑌𝑑 = 2000) = 2000 − 1700 = 300
- la valeur de la propension moyenne à consommer
𝑃𝑀𝐶(𝑌𝑑 ) = 𝐶(𝑌𝑑 )⁄𝑌𝑑
𝑃𝑀𝐶(𝑌𝑑 = 1000) = 900⁄1000 = 0,9
𝑃𝑀𝐶(𝑌𝑑 = 2000) = 1700⁄2000 = 0,85
- la valeur de la propension moyenne à épargner.
𝑃𝑀𝑆(𝑌𝑑 ) = 1 − 𝑃𝑀𝐶(𝑌𝑑 )
𝑃𝑀𝐶(𝑌𝑑 = 1000) = 1 − 0,9 = 0,1
𝑃𝑀𝐶(𝑌𝑑 = 2000) = 1 − 0,85 = 0,15
5- Sur quelle loi repose la fonction de consommation keynésienne et quelles sont ses hypothèses ?
La fonction de consommation keynésienne repose sur la Loi Psychologique Fondamentale qui repose
sur les hypothèses suivantes :
- des fonctions de consommation et d’épargne croissante par rapport au revenu disponible ;
- des propensions marginales à consommer et à épargner constantes ;
- une propension moyenne à consommer décroissante par rapport au revenu ;
- une propension moyenne à épargner croissante par rapport au revenu.
Nous considérons une économie fictive dont le revenu disponible national vaut 𝑌𝑑 = 10 000 et qui
est constitué de deux groupes d’agent : les salariés et les propriétaires de SNF. Notons 𝑌𝑑𝐴 le revenu
disponible des salariés et 𝑌𝑑𝐵 le revenu disponible des propriétaires de SNF. Les premiers ont une
propension moyenne à consommer de 0,8 et une propension marginale à consommer de 0,7. Les
seconds ont une propension moyenne à consommer de 0,6 et une propension marginale à
consommer de 0,5. Le revenu des salariés représente 3/4 du revenu national de cette économie.
Le revenu des salariés représente 3/4 du revenu national : 𝑌𝑑𝐴 = 0,75𝑌𝑑 = 0,75 ∗ 10 000 = 7500,
𝑌𝑑𝐵 = 𝑌𝑑 − 𝑌𝑑𝐴 = 10 000 − 7500 = 2500.
La propension moyenne à épargner est la part restante non consommée du revenu national :
3 1
𝑃𝑀𝑆 = 1 − 𝑃𝑀𝐶 = 1 − 4 = 4
𝐶(𝑌𝑑 ) = 𝑐𝑌𝑑 + 𝐶0
Sachant que nous connaissant les propensions marginales de chaque groupe, nous pouvons poser les
fonctions de consommation :
Détermination de la fonction d’épargne de cette économie. L’épargne est la partie non consommée
du revenu : 𝑆 = 𝑌𝑑 − 𝐶 = 𝑌𝑑 − (1 − 𝑐)𝑌𝑑 − 𝐶0 . Par conséquent :
3- Supposons une hausse exogène du revenu disponible national 𝑌𝑑 de 100 répartie entre salariés et
propriétaires de SNF. Déterminer l’évolution de la consommation de cette économie sachant qu’il
n’y a pas de changement pour la répartition des revenus entre salariés et propriétaires de ni pour
les propensions marginales à consommer.
Nous avons : ∆𝑌𝑑 = 100. D’après la définition de la propension marginale à consommer, nous
avons : 𝑐 = ∆𝐶 ⁄∆𝑌𝑑 . Autrement dit : ∆𝐶 = 𝑐∆𝑌𝑑 = 0,65 ∗ 100 = 65. Une hausse du revenu
disponible national de 100 engendre une hausse de la consommation de 65 dans cette économie.
4- Même travail en considérant une hausse de 100 uniquement du revenu des salariés, puis une
hausse de 100 uniquement du revenu des propriétaires de SNF. Comparer les résultats obtenus.
Considérons d’abord que seul le revenu des salariés augmente de 100 : ∆𝑌𝑑𝐴 = 100. La
consommation des propriétaires ne change pas. La variation de la consommation de l’ensemble de
l’économie égalise la variation de la consommation des salariés : ∆𝐶 = ∆𝐶 𝐴 = 𝑐 𝐴 ∆𝑌𝑑𝐴 = 0,7 ∗ 100 =
100. Une hausse du revenu disponible des salariés de 100 engendre une hausse de la consommation
de 70 dans cette économie.
Considérons maintenant que seul le revenu des propriétaires augmente de 100 : ∆𝑌𝑑𝐵 = 100. La
consommation des salariés ne change pas. La variation de la consommation de l’ensemble de
l’économie égalise la variation de la consommation des propriétaires : ∆𝐶 = ∆𝐶 𝐵 = 𝑐 𝐵 ∆𝑌𝑑𝐵 = 0,5 ∗
100 = 50. Une hausse du revenu disponible des propriétaires de 100 engendre une hausse de la
consommation de 50 dans cette économie.
Pour une même hausse de revenu, l’effet en termes de consommation est plus fort si elle touche
l’agent ayant la plus forte propension à consommer : ici, les salariés.
5- Refaire le travail des questions 1, 2 et 3 en considérant cette fois-ci que le revenu des salariés ne
représente que 50% du revenu national de cette économie. Conclure.
Le revenu des salariés égalise 50% du revenu national : 𝑌𝑑𝐴 = 0,5𝑌𝑑 = 0,5 ∗ 10 000 = 5000,
𝑌𝑑𝐵 = 𝑌𝑑 − 𝑌𝑑𝐴 = 10 000 − 5000 = 5000. Les niveaux de consommation valent donc : 𝐶 𝐴 =
𝑃𝑀𝐶 𝐴 𝑌𝑑𝐴 = 0,8 ∗ 5000 = 4000, 𝐶 𝐵 = 𝑃𝑀𝐶 𝐵 𝑌𝑑𝐵 = 0,6 ∗ 5000 = 3000, 𝐶 = 𝐶 𝐴 + 𝐶 𝐵 = 4000 +
3000 = 7000.
Considérons une hausse de 100 du revenu disponible national répartie entre salariés et
propriétaires : ∆𝑌𝑑 = 100. Nous avons alors : ∆𝐶 = 𝑐∆𝑌𝑑 = 0,6 ∗ 100 = 60. Une hausse de 100 du
revenu national répartie entre salariés et propriétaires de SNF engendre une hausse de la
consommation de 60 dans cette économie. L’effet est donc moindre suite à la modification de la
répartition du revenu national. Ainsi, une politique de relance visant à stimuler la consommation est
d’autant plus efficace qu’elle touche l’agent qui a la plus forte propension à consommer (les salariés)
mais aussi qu’il y a une forte part du revenu de cet agent dans le revenu national.
ED4 – L’INVESTISSEMENT
1- Définir un Taux de Rendement Interne. Expliquer comment le TRI est utilisé dans la décision
d’investissement.
Le Taux de Rendement Interne (TRI) d’un projet d’investissement mesure la rentabilité de ce projet. Il
s’agit du taux d’intérêt tel que la Valeur Actualisée Nette vaut zéro :
𝜋𝑗
∑𝑁
𝑗=1 − 𝐼0 = 0
(1−𝑇𝑅𝐼)𝑗
où j représente la période et 𝜋 le flux de profit provenant du projet. Un projet est jugé rentable si le
TRI est supérieur au taux de marché.
2- Sachant que le taux d’intérêt de marché vaut 10%, quel est le montant total investi par
l’investisseur sachant qu’il choisira tous les investissements rentables.
L’entrepreneur réalise tous les projets tels que le TRI est supérieur à 10%. Les projets 2, 3 et 4 sont
réalisés. Le montant total de l’investissement vaut : 30 000 + 50 000 + 105 000 = 185 000.
L’entrepreneur réalise tous les projets tels que le TRI est supérieur à 12%. Seul le projet 3 est réalisé.
Le montant total de l’investissement vaut 50 000.
Le coefficient de capital mesure le nombre d’unités de capital nécessaire à la production d’une unité
de produit final. Ici, la production égalise la demande. Nous notons Y les quantités produites et K le
capital. Ainsi, le coefficient de capital s’exprime : 𝑘 = 𝐾 ⁄𝑌. Pour réaliser une production de 100, il
faut un capital de 200. Nous pouvons calculer le coefficient de capital : 𝑘 = 200⁄100 = 2.
A chaque période, la production égalise la demande. Le capital requis est obtenus en multipliant la
valeur de la demande par le coefficient de capital 𝑘 = 2. L’investissement net égalise la variation du
capital requis car il sert à ajuster le stock du capital aux variations de la demande : 𝐼𝑁𝑡 = 𝐾𝑡 − 𝐾𝑡−1.
L’investissement de remplacement finance le capital requis initial à la première période. Il est amorti
sur 5 périodes : 𝐼𝑅 = 𝐾0 ⁄𝑁 = 600⁄5 = 120, avec 𝑁 le nombre de périodes. L’investissement total
égalise la somme de l’investissement net et de l’investissement de remplacement.
400
300
200
100
ΔD
0 ΔI1
0 1 2 3 4
-100
-200
-300
En période de hausse de la demande, l’investissement augmente de manière plus forte (entre les
périodes 1 et 2, et les périodes 4 et 5). En période de ralentissement de la demande (baisse de la
hausse de la demande), l’investissement diminue (entre les périodes 2 et 3). Enfin, en période de
baisse de la demande, l’investissement diminue de façon plus importante (entre les périodes 3 et 4).
Il y a bien une sur-réaction de l’investissement de l’entrepreneur aux variations de la conjoncture
(demande) ; d’où un effet accélérateur d’investissement.
400
300
200
100 ΔD
ΔI1
0 ΔI2
0 1 2 3 4
-100
-200
-300
L’introduction d’un capital oisif diminue l’effet accélérateur car la sur-réaction de l’investissement
diminue par rapport à la situation initiale.
Pour mieux comprendre : A la période 3, l’entrepreneur constate une baisse de la demande de 50. Il
devrait (l’usage du conditionnel est nécessaire) réduire son stock de capital de 100 en réalisant un
désinvestissement net de 100 (c’est-à-dire un investissement net de -100). Mais au lieu de cela, il
préfère conserver les 100 en capital oisif plutôt que de désinvestir car il anticipe une nouvelle hausse
de la demande à la période suivant. A la période 4, il fait face à une nouvelle hausse de la demande
de 100 (il avait donc raison). Il devrait augmenter son stock de capital de 200 en réalisant un
investissement net de 200. Mais comme, il a conservé un capital oisif de 100 précédemment qu’il va
pouvoir utilisé. Par conséquent, l’investissement net qu’il doit réaliser est uniquement de 100.
500
400
300
200 ΔD
100 ΔI1
0 ΔI2
0 1 2 3 4 ΔI3
-100
-200
-300
-400
Soit une économie fermée sur l’extérieur composée de trois agents : les entreprises, les ménages et
l’État. La fonction de consommation est de type keynésien : 𝐶(𝑌𝑑 ) = 𝑐𝑌𝑑 + 𝐶0 avec 𝐶0 = 100, où 𝑌𝑑
représente le revenu disponible calculé à partir du revenu national 𝑌. L’État intervient dans cette
économie au travers de dépenses publiques hors transferts c’est-à-dire investissement et
consommation publics (𝐺), de transferts versés aux ménages (𝑅) ainsi que d’impôts (𝑇). Les
entreprises réalisent un investissement privé (𝐼). Par ailleurs, le revenu national d’équilibre de plein
emploi est égal à 𝑌𝑃𝐸 = 2 000. Le niveau de la demande effective (revenu national) vaut :
𝑌 = 1 500.
1- En considérant l’investissement privé, les dépenses publiques et les recettes publiques exogènes,
retrouver l’expression du multiplicateur de dépenses publiques caractérisant cette économie à
partir de l’égalité entre offre et demande. Sachant que ce multiplicateur de dépenses publiques
est égal à 4, en déduire la valeur de la propension marginale à consommer.
L’investissement privé, les dépenses publiques, les transferts et les prélèvements obligatoires sont
supposés exogènes : 𝐼 = 𝐼0 , 𝐺 = 𝐺0 , 𝑅 = 𝑅0 , 𝑇 = 𝑇0 . Nous disposons de la fonction de
consommation par rapport au revenu disponible 𝑌𝑑 . D’après la comptabilité nationale, le revenu
disponible égalise le revenu national augmenté des transferts nets des prélèvements : 𝑌𝑑 = 𝑌 + 𝑅 −
𝑇 = 𝑌 + 𝑅0 − 𝑇0 . Nous pouvons exprimer la consommation en fonction du revenu national :
Prenons la formule du revenu national (PIB) du côté de la demande en économie fermée. Il s’agit de
la somme de la consommation, de l’investissement privé et des dépenses publiques :
𝑌 =𝐶+𝐼+𝐺
Sachant que l’investissement privé et les dépenses publiques sont exogènes et en intégrant la
fonction de consommation, nous avons :
𝑌 = 𝑐𝑌 + 𝑐(𝑅0 − 𝑇0 ) + 𝐶0 + 𝐼0 + 𝐺0
L’équation (1) nous donne l’expression d’équilibre du revenu national dépendant du paramètre 𝑐 et
des différentes variables exogènes. Nous pouvons déterminer l’expression du multiplicateur de
dépenses publiques :
∆𝑌 1
𝑘𝑔 = ∆𝐺 = 𝑌 ′ (𝐺0 ) = 1−𝑐
0
2- L’État décide de stimuler la demande de façon à atteindre le revenu national de plein emploi. De
quel montant devraient augmenter les dépenses publiques pour atteindre cet objectif, sachant
que le niveau des impôts ne change pas ? Montrez qu’une augmentation des transferts (𝑅0 ) ou
une baisse des impôts (𝑇0 ) d’un même montant que celui des dépenses publiques (question
précédente) n’aurait pas le même effet.
Le revenu national de plein emploi vaut 2 000. Autrement dit, pour atteindre le plein emploi le
revenu national doit augmenter de 500 : ∆𝑌 = 500. Sachant que nous avons l’égalité 𝑘𝑔 = ∆𝑌⁄∆𝐺0 ,
cela équivaut à : ∆𝐺0 = ∆𝑌⁄𝑘𝑔 = 500⁄4 = 125. Il faut donc que les pouvoirs publics augmentent les
dépenses de 125 dans cette économie pour atteindre le plein emploi.
Analysons l’impact d’une hausse de 125 des transferts : ∆𝑅0 = 125. Il faut déterminer le
multiplicateur de transferts noté 𝑘𝑟 à partir de l’équation (1). Nous avons : 𝑘𝑟 = ∆𝑌⁄∆𝑅0 =
𝜕𝑌⁄𝜕𝑅0 = 𝑐⁄(1 − 𝑐) = 0,75⁄(1 − 0,75) = 3. Avec une hausse de 125 des dépenses publiques, la
hausse de revenu national vaudra : ∆𝑌 = 𝑘𝑟 ∆𝑅0 = 3 ∗ 125 = 375. Autrement dit, le plein emploi ne
sera pas atteint puisqu’il faut une hausse de revenu national de 500.
Analysons l’impact d’une baisse de 125 des impôts : ∆𝑇0 = 125. Il faut déterminer le multiplicateur
de prélèvements noté 𝑘𝑡 à partir de l’équation (1). Nous avons : 𝑘𝑡 = ∆𝑌⁄∆𝑇0 = 𝜕𝑌⁄𝜕𝑇0 =
− 𝑐⁄(1 − 𝑐) = − 0,75⁄(1 − 0,75) = −3. Avec une baisse de 125 des dépenses publiques, la hausse
de revenu national vaudra : ∆𝑌 = 𝑘𝑡 ∆𝑇0 = −3 ∗ (−125) = 375. Autrement dit, le plein emploi ne
sera pas atteint puisqu’il faut une hausse de revenu national de 500. Notons que l’effet identique à la
hausse des transferts.
Par conséquent, une politique d’investissement public est plus efficace qu’une politique de hausse
des transferts ou de baisse des impôts.
Sachant que les dépenses publiques et les impôts augmentent chacun, nous avons : ∆𝑌 = 𝑘𝑔 ∆𝐺0 +
𝑘𝑡 ∆𝑇0. Or, les dépenses publiques et les impôts augmentent d’un même montant : ∆𝐺0 = ∆𝑇0.
Donc : ∆𝑌 = ∆𝐺0 (𝑘𝑔 + 𝑘𝑡 ) = 125 ∗ (4 − 3) = 125. L’augmentation de 125 des dépenses publiques
financées par l’impôt est insuffisante pour atteindre le plein-emploi.
Ainsi : (i) une hausse des dépenses publiques et de l’impôt sur le revenu d’un même montant
engendre bien une hausse du revenu national (il est possible d’augmenter le revenu national sans
augmenter le déficit public) ; (ii) mais une politique de relance financée par l’impôt est moins efficace
qu’une politique de relance financée par l’emprunt.
4- Supposons maintenant que le niveau des prélèvements (𝑇) dépend du niveau du revenu national
tel que 𝑇(𝑌) = 𝑡𝑌 + 𝑇0 , avec 𝑡 = 0,2 et 𝑇0 = 20. Retrouvez la nouvelle expression de la fonction
de consommation 𝐶, ainsi que celle du multiplicateur de dépenses publiques. Dans une situation
identique à celle de la question 2 (𝑌 = 1 500 et 𝑌𝑃𝐸 = 2 000), de combien les dépenses publiques
autonomes (𝐺0 ) doivent-elles augmenter pour que le revenu national 𝑌 soit égal à 𝑌𝑃𝐸 ? En
faisant référence aux « effets de fuite » et à la condition d’équilibre entre revenu et dépense,
expliquez pourquoi l’augmentation des dépenses publiques est supérieure à celle observée
question 2.
5- Notre économie est maintenant ouverte sur l’extérieur. Les exportations (𝑋) sont exogènes et
s’élèvent à 390. Les importations dépendent du niveau de l’activité, la fonction d’importations
étant de la forme : 𝑀(𝑌) = 𝑚𝑌 + 𝑀0 avec 𝑚 = 0,2 et 𝑀0 = 90. Calculez le solde extérieur de
cette économie, le revenu d’équilibre 𝑌 étant toujours égal à 1 500. Déterminez la nouvelle
expression du multiplicateur de dépenses publiques. En déduire l’augmentation de 𝐺0 permettant
d’atteindre le niveau 𝑌𝑃𝐸 = 2 000. Calculez la nouvelle valeur du solde extérieur après
augmentation de 𝐺0 . Commentez votre résultat et expliquez pourquoi l’augmentation des
dépenses publiques est supérieure à celle observée aux questions précédentes. Calculez la valeur
de ce même multiplicateur de dépenses publiques lorsque la propension marginale à importer
𝑚 = 0,3, puis lorsque 𝑚 = 0,4. Qu’en déduisez-vous quant à l’impact d’une politique de relance
par augmentation des dépenses publiques lorsque le degré d’ouverture extérieure d’une
économie s’accroît ?
Nous avons : 𝑋 = 𝑋0 = 390. Sachant que le revenu national vaut 1 500, nous pouvons déterminer
les importations : 𝑀 = 0,2 ∗ 1 500 + 90 = 390. Le solde extérieur égalise la différence entre
exportations et importations : 𝑋 − 𝑀 = 390 − 390 = 0. Le solde est équilibré, il n’y a pas
d’excédent ou de déficit extérieur. L’expression du revenu en économie ouverte national est :
𝑌 =𝐶+𝐼+𝐺+𝑋−𝑀
Le multiplicateur décroit avec la propension marginale à importer. Pour atteindre le niveau de plein-
emploi, les dépenses publiques supplémentaires nécessaires valent : ∆𝐺0 = ∆𝑌⁄𝑘𝑔 = 500⁄1,667 =
300.
En cas de plein-emploi, le revenu national vaut 2 000. Les importations valent alors : 𝑀 = 0,2 ∗
2 000 + 90 = 490. Un déficit extérieur de 100 apparait : 𝑋 − 𝑀 = 390 − 490 = −100. Une
politique de relance budgétaire fait apparaitre un déficit extérieur. La hausse des dépenses publiques
entraine une hausse directe du revenu national. Cela engendre plus d’importations ; d’où l’existence
de fuites en importations. Un déficit extérieur apparait puisque les exportations ne varient pas. Ainsi,
la hausse de revenu national totale est moins forte.
Avec 𝑚 = 0,3, 𝑘𝑔 = 1,429 et avec 𝑚 = 0,4, 𝑘𝑔 = 1,25. Le multiplicateur diminue avec l’ouverture
commerciale : la politique budgétaire est moins efficace quand l’économie est plus ouverte.
[Note : j’ai remplacé le 𝒊 par un 𝒋 pour ne pas confondre avec le 𝒊 du TD10 qui correspond au taux
d’intérêt. Ici 𝒋 correspond à la propension marginale à investir. Dans cet ED, je prends une fonction
d’investissement keynésienne, car l’investissement dépend positivement du revenu. Dans le TD10, il
s’agit d’une fonction d’investissement néoclassique, car l’investissement dépend négativement du
taux d’intérêt.]
Ce qui implique :
𝑐 1
𝑌 = 1−𝑐(1−𝑡)−𝑗+𝑚 (𝑅0 − 𝑇0 ) + 1−𝑐(1−𝑡)−𝑗+𝑚 (𝐶0 + 𝐼0 + 𝐺0 + 𝑋0 − 𝑀0 ) (4)