Figures de Monstres Guide Pedagogique Classiques2023
Figures de Monstres Guide Pedagogique Classiques2023
Figures de Monstres Guide Pedagogique Classiques2023
Sommaire
Dossier pédagogique
Compréhension
Les personnages des contes ………………………….……………………………………………………………………….……….. 26
2
Guide pédagogique
Prolongements
La Belle et la Bête au cinéma …………….……………..……………………………………………………………………………. 40
3
Guide pédagogique
Présentation de l’œuvre
La lecture de ce recueil de cinq contes merveilleux s’inscrit dans l’une des entrées au
programme de la classe de sixième, intitulée « Le monstre, aux limites de l'humain ».
L’exploration des relations entre sœurs, et plus généralement la réflexion sur les relations
familiales, a également guidé nos choix. Il s’agissait pour nous de mettre en perspective la
manière dont l’irruption du monstre, cette figure étrangère, interroge notre environnement
familier et familial.
Le monstre est ainsi un enjeu éclairant et une jauge saine pour juger de l’état de notre propre
environnement. Ainsi, nous avons problématisé le contact entre le monstre et l’humain à
l’échelle collective, en plus de l’échelle individuelle, en accord avec cette idée de contiguïté du
monstre et de l’humain, portée par l’intitulé de l’entrée, « Le monstre, aux limites de l'humain ».
Le groupement thématique, ainsi que les ouvertures artistiques, vont en ce sens, et font
réfléchir l’élève sur la dualité du monstre : à la fois très proche, et très loin de nous.
4
Guide pédagogique
Introduction
Dans ce tableau, John William Waterhouse représente une scène de narration. On observe un
groupe de jeunes gens rassemblés autour d’un jeune homme. Celui-ci s’adresse à son auditoire,
il le regarde et tend le bras vers le groupe. On remarque que tous les regards sont tournés vers
lui – sauf celui d’une jeune fille qui est en train de cueillir une fleur. L’assemblée semble captivée
par le conteur. On peut le déduire grâce à la posture d’écoute recueillie des jeunes filles : celle
qui porte une robe pourpre a la tête légèrement inclinée et posée sur son poing fermé ; celle
qui porte une robe dorée a les jambes repliées vers elle, et les mains entrecroisées au niveau
du genou ; celle qui porte une robe pourpre foncé penche la tête vers le conteur et porte sa
main au cou ; tandis que celle qui a une robe rouge incarnat replie une de ses jambes sur le
côté, et pose sa main dessus dans une posture de délassement.
Cette scène de narration est placée sous le signe de l’agrément et du loisir : on peut le percevoir
grâce aux couleurs vives du tableau mais aussi au luth dans la main du conteur et à celui posé
à côté d’une des auditrices et, plus généralement, grâce au cadre bucolique. Ce sentiment
d’agrément contraste avec le contexte sinistre qui règne hors de la villa : le contexte de la mort
engendrée par la peste.
Symboliquement, la narration prend la valeur d’un acte providentiel : elle crée un coin de
paradis dans la villa et fait échapper, par l’imagination, à la mort qui encercle de toutes parts.
5
Guide pédagogique
Le conte merveilleux
2. Qu’est-ce qu’un conte merveilleux ? Complétez le schéma suivant à partir de vos
connaissances et de la vidéo. (LLS.fr/CL6VideoContes)
Le conte merveilleux, appelé aussi conte de fées, est un type de conte particulier. C’est une
histoire imaginaire, située dans un temps lointain et un lieu indéfini. Voici un corrigé du schéma.
3. En groupe – a) Choisissez l’un des contes suivants. b) Expliquez pourquoi cette œuvre est
un conte merveilleux en décrivant son univers, son intrigue, les personnages, etc.
Dans chacun de ces contes, on trouve des éléments constitutifs d’un univers merveilleux :
6
Guide pédagogique
Réponse libre. Quelques mots possibles pour compléter le nuage de mots : dégoûtant ;
repoussant ; cruel ; méchant ; sanguinaire ; gourmand ; laid ; cannibale ; agressif ; horrible ;
vilain ; malicieux ; rusé ; stupide.
2. En binôme – Échangez vos nuages de mots. Expliquez vos choix à votre camarade.
Un exemple : le monstre me fait penser au mot « cruel » ; j’ai choisi ce mot parce que les
monstres n’hésitent pas à tuer pour leur propre plaisir, comme l’ogre.
3. En classe entière – Mettez en commun vos productions et sélectionnez les cinq mots les
plus récurrents.
Réponse en fonction des réponses des élèves dans la classe.
4. Seul(e) – Dessinez, à partir des cinq mots sélectionnés, le monstre défini par votre classe.
Réponse en fonction de la classe.
Définir le monstre
5. Différenciation
Parcours 1 ★
Complétez ce texte à trous à l’aide des mots suivants afin de proposer une définition du mot
« monstre » : morales, apparence, avertir, peur, physiques, répugnante, cruauté.
Le mot « monstre » provient du latin monere qui signifie montrer. En effet, c’est à l’origine celui
qui « attire l’attention, interpelle ». Ce mot désigne généralement une créature répugnante du
fait de ses caractéristiques physiques et/ou morales. Le monstre fait ressentir de la peur à
cause de son apparence ou de sa cruauté.
Parcours 2 ★★
Construisez votre définition du mot « monstre » à partir des termes suivants : moral,
apparence, montrer, peur, physique, répugnant.
Le monstre est celui qu’on montre, à cause de son apparence physique ou de ses traits moraux
– ou les deux. C’est une créature répugnante qui produit la peur et le dégoût chez ceux qui
croisent sa route.
7
Guide pédagogique
6. Une fois votre définition construite, cherchez le mot « monstre » dans le dictionnaire et
complétez votre définition. Quelles nouvelles informations avez-vous ajoutées ?
Les monstres viennent des légendes et des mythologies. Ce qui est monstrueux dépend de la
culture et varie d’une société à une autre.
Petit Frère et Petite sœur : il s’agit à nouveau d’un duo, cette fois-ci lié par des liens familiaux.
Un rubis pour le Roi : on perçoit que le Roi est au centre de l’intrigue – sûrement, à travers le
roi, la monarchie. Peut-être sera-t-il question d’une menace pour le roi ou la monarchie. Le rubis
est sûrement l’objet de la quête du roi.
Finette Cendron : personnage féminin, ainsi qu’on peut le percevoir à travers le suffixe -ette.
Personnage caractérisé par sa finesse physique ou morale ? On voit le mot « cendre » dans
« cendron » : s’agit-il d’une caractéristique physique, une couleur de cendre ? Ou encore d’un
événement en lien avec la cendre ?
Le Chat noir : couleur noire du chat. Peut-être une caractéristique morale : méchanceté ? Ou
encore une image populaire : le chat noir qui porte le mauvais sort ?
Petit frère et Petite sœur : personnages d’un jeune âge, liens familiaux ; aventures à deux ?
destinées parallèles ou, au contraire, opposées ?
Un rubis pour le Roi : personnage stéréotype du conte – noblesse, sûrement beauté physique.
Puisqu’il apparaît dans le titre, sûrement s’agit-il d’un roi bon et bienveillant. Mais l’idée d’une
quête d’un rubis peut suggérer que le roi est au contraire cupide, avide d’argent et de richesses.
8
Guide pédagogique
2. À votre avis, que va-t-il se passer dans le conte ? Écrivez un synopsis en une dizaine de
lignes. Aidez-vous de la liste suivante.
Quelques pistes de synopsis :
• La Belle et la Bête : conflit entre les deux personnages, ou au contraire amitié contre
nature, entre la beauté et la bestialité. Un personnage qui va à la recherche de l’autre,
ou au contraire qui fuit l’autre. Triomphe de la beauté sur la bestialité ou fusion des
deux. Métamorphose de la bestialité en beauté.
• Finette Cendron : personnage féminin qui exerce sa finesse en élaborant des plans, des
stratagèmes, peut-être pour obtenir la cendre, qui serait l’objet de sa quête. Ou au
contraire, la cendre serait une tache physique ou morale qui imprime le personnage : le
suffixe -on est peut-être ici péjoratif.
• Le Chat noir : personnage aux caractéristiques humaines, qui est peut-être au service
de ses compagnons humains, ou qui est en guerre avec les êtres humains. Personnage
sûrement intelligent, rusé. Peut-être doté de pouvoirs magiques : le chat noir est perçu
comme portant le mauvais sort dans l’imagination populaire. Personnage mystérieux.
• Petit frère et Petite sœur : frère et sœur abandonnés à eux-mêmes, dans une forêt
sûrement. Ils font face à une sorcière ou à des créatures maléfiques dans la forêt. Ils
devront faire preuve de solidarité pour rester en vie.
• Un rubis pour le roi : peut-être s’agit-il d’un roi qui court après les richesses, les pierres
précieuses, un roi cupide, qui ferait des guerres pour obtenir l’objet de sa quête, un rubis.
3. Présentez votre travail à la classe. Pour cela, entraînez-vous, dans un premier temps, à
lire votre synopsis de manière expressive, en faisant attention à la ponctuation et en parlant
distinctement.
Quelques conseils :
• Rythmez votre synopsis : ralentissez parfois, accélérez d’autres fois, afin de garder votre
auditoire à l’écoute. Faites des pauses sur les parties de votre synopsis où vous allez
annoncer un événement important ou une action frappante.
• Modulez votre intonation : adoptez une intonation descendante lorsque vous
ralentissez pour attirer l’attention de votre auditoire. Surprenez votre auditoire en
adoptant une intonation ascendante lorsque vous voulez annoncer une action ou un
événement important. À vous de trouver l’équilibre avec le rythme de votre synopsis.
9
Guide pédagogique
Faire le point
c) Choisissez trois sentiments pour décrire ce que vous avez ressenti à la lecture.
Réponse libre.
4. a) Que pensez-vous des sanctions envers la Bête dans ce conte ? b) Et celles envers les
sœurs à la fin du conte ? Justifiez votre réponse.
Dans ce conte, les sanctions prennent la forme d’une malédiction. Elles ont pour objectif de
rendre meilleurs les personnages qui en font l’objet. En effet, elles permettent de vaincre le
vice à l’origine du maléfice.
La Bête est l’objet d’une malédiction : « Une méchante fée m’avait condamné à rester sous cette
figure jusqu’à ce qu’une belle fille consentît à m’épouser » (l. 576-578). Cette sanction peut
paraître cruelle, mais efficace, puisque à la fin du conte le prince retrouve sa forme originelle et
devient meilleur.
Les sœurs de la Belle sont aussi l’objet d’une malédiction lancée par la fée : « je connais votre
cœur et toute la malice qu’il renferme. Devenez deux statues ; mais conservez toute votre raison
sous la pierre qui vous enveloppera. Vous demeurerez à la porte du palais de votre sœur, et je
10
Guide pédagogique
ne vous impose point d’autre peine que d’être témoins de son bonheur. Vous ne pourrez revenir
dans votre premier état qu’au moment où vous reconnaîtrez vos fautes » (l. 598-605).
Le professeur peut inviter les élèves à réfléchir à des solutions alternatives à la malédiction, à
un système plus bienveillant envers celui qui commet une faute.
b) Quels personnages sont présents dans cet extrait ? Qui sont-ils l’un pour l’autre ?
Les personnages présents dans cet extrait sont la Belle et la Bête. La Belle est la prisonnière
de la Bête.
2. Entourez l’adjectif qui définit le mieux la Bête dans cet extrait : agréable, monstrueuse,
apeurée. Justifiez votre réponse en relevant des éléments précis.
Les trois adjectifs sont possibles ; l’important réside dans la justification.
La Bête est agréable car elle veille au bien-être de la Belle : « Non, répondit la Bête, il n’y a ici
de maîtresse que vous. Vous n’avez qu’à me dire de m’en aller, si je vous ennuie ; je sortirai tout
de suite » (l. 366-368), « Mangez donc, la Belle, lui dit le monstre ; et tâchez de ne vous point
ennuyer dans votre maison, car tout ceci est à vous, et j’aurais du chagrin si vous n’étiez pas
contente » (l. 377-380).
La bête est monstrueuse du fait de son apparence physique : « Dites-moi, n’est-ce pas que vous
me trouvez bien laid ? / – Cela est vrai, dit la Belle » (l. 368-369).
La Bête est apeurée car elle a peur des réactions et de l’avis de la Belle : « Dans le moment ce
pauvre monstre voulut soupirer, et il fit un sifflement si épouvantable que tout le palais en
retentit ; mais la Belle fut bientôt rassurée, car la Bête, lui ayant dit tristement : “Adieu donc, la
Belle” » (l. 402-406).
11
Guide pédagogique
Analyser et interpréter
4. En binôme – a) Par quel mot peut-on remplacer « monstres » dans la phrase de la Belle :
« Il y a bien des hommes qui sont plus monstres que vous. » (l. 386-387)
Dans cette phrase, le mot « monstres » peut être remplacé par les adjectifs « cruels » ou
« méchants ».
c) Si la Bête avait choisi d’utiliser cette phrase injonctive, quelle image auriez-vous d’elle ?
Si la Bête avait fait une demande polie avec « Veuillez être ma femme », le lecteur aurait eu une
image un peu plus autoritaire et affirmée d’elle.
Si la Bête avait donné un ordre à la Belle avec « Soyez ma femme », alors la demande aurait été
perçue comme plus violente et le lecteur aurait pu avoir une image agressive et cruelle de la
Bête.
12
Guide pédagogique
Elle n’avait presque plus peur du monstre ; mais elle manqua mourir de frayeur, lorsqu’il lui
ordonna :
Elle fut quelque temps sans répondre ; elle avait peur d’exciter la colère du monstre en le
refusant.
« Non, la Bête. »
S’entraîner à lire
10. En binôme – a) Écoutez l’extrait lu par un comédien. (LLS.fr/CL6Belle).
b) Entraînez-vous à lire l’extrait de manière expressive en insistant sur les émotions des
personnages. Faites attention à la ponctuation pour exprimer : la peur de la Belle vis-à-vis
de la Bête ; le respect de la Bête envers la Belle. (LLS.fr/LaboAudio).
13
Guide pédagogique
• Les enfants sont abandonnés par les parents et doivent retrouver le chemin de leur
maison à Le Petit Poucet
• L’héroïne fait le ménage pour ses sœurs à Cendrillon
• Les personnages trouvent refuge dans une maison habitée par des ogres à Le Petit
Poucet
• L’héroïne va au bal magnifiquement vêtue et n’est pas reconnue par ses sœurs
à Cendrillon
4. Quelle est la morale du conte ? Qu’en pensez-vous ?
Cette question peut être abordée dans un premier temps à l’oral. Commencer par lire la morale
et laisser les élèves s’exprimer. Le texte peut aussi être projeté pour permettre aux élèves de
remarquer certains mots clés : « ingrat », « noble vengeance », « prudence », « bienfaits »,
« vengeurs secrets », « supplices », etc.
La moralité du conte est que la vengeance est inutile. La bonté sera toujours récompensée, et
le bonheur est la plus belle des vengeances. Cette morale peut sembler difficile à appliquer
dans un premier temps mais, si on y réfléchit, c’est la meilleure chose à faire, car se venger
n’apaise pas la souffrance mais en engendre davantage. Finette, en refusant de se venger, se
montre moralement supérieure à ses sœurs.
14
Guide pédagogique
Analyser et interpréter
3. En binôme – Complétez le tableau suivant avec les éléments de l’extrait qui permettent
de faire le portrait physique de l’ogresse et de l’ogre.
Caractéristiques
Ogresse Ogre
physiques
« elle avait quinze pieds de haut et « L’ogre était six fois plus haut que
Taille
trente de tour » (l. 395-396) sa femme » (l. 419)
« vieille » (l. 391) « il n’avait qu’un grand vilain œil,
« elle n’avait qu’un œil au milieu du ses cheveux étaient tout hérissés »
front, mais il était plus grande que (l. 421-422)
Visage
cinq ou six autres, le nez plat, le
teint noir et la bouche si horrible,
qu'elle faisait peur » (l. 392-395)
« quand il parlait, la maison
tremblait, et quand il toussait, il
Voix
semblait des éclats de tonnerre » (l.
420-421)
« une bûche dont il avait fait une
Accessoires canne ; il avait un panier couvert
dans sa main » (l. 423-424)
5. Lequel de ces deux portraits trouvez-vous le plus effrayant ? Expliquez votre point de vue
en utilisant au moins une comparaison.
Le portrait le plus effrayant est celui de l’ogre, qui semble faire preuve de plus de cruauté que
sa femme. De plus, il semble plus impulsif qu’elle.
15
Guide pédagogique
Un exemple – L’adjectif qui correspond le mieux à l’ogresse est « rusée » car elle met en place
un stratagème dans le but de manger seule les trois sœurs.
7. Image – Retrouvez et citez le passage précis de l’extrait représenté dans l’image page 52.
Le passage précis de l’extrait représenté dans l’image est celui-ci : « Quand elles entendirent
l’ogresse parler ainsi, elles s’enfuirent, croyant se pouvoir sauver, mais une seule de ses
enjambées en valait cinquante des leurs ; elle courut après et les reprit » (l. 402-405). En effet,
nous pouvons observer l’Ogresse, qui peut être identifiée grâce à sa taille et son visage. De
plus, nous pouvons également observer les trois sœurs, qui courent avec un air apeuré sur le
visage.
8. Dans les phrases suivantes, indiquez si l’affirmation surlignée est vraie ou fausse, et
expliquez votre réponse.
• L’ogre demande à Finette comment elle va faire pour s’assurer que le four est chaud.
Il s’intéresse à ce qu’elle fait parce qu’il est prévenant.
Faux : ce n’est pas par prévenance mais par gourmandise.
• L’ogre accepte de ne pas manger tout de suite les jeunes filles, comme le lui
demande sa femme. Il veut être aimable.
Vrai : sa femme ne peut pas faire toutes les besognes.
Exemple de paragraphe attendu : Finette, bien qu’elle soit différente de l’ogre et de l’ogresse,
se rapproche de l’ogresse. En effet, les deux personnages sont rusés. Nous pouvons voir la
ruse de Finette lorsqu’elle met en place le stratagème pour tuer l’ogre : « “Il faut tâter avec la
langue, mais je suis trop petite. — Je suis grand”, dit l’ogre, et se baissant, il s’enfonça si avant
qu’il ne pouvait plus se retirer, de sorte qu’il brûla jusqu’aux os. » Nous pouvons voir la ruse de
l’ogresse lorsqu’elle empêche son mari de manger les trois sœurs.
S’entraîner à lire
10. a) Écoutez l’extrait lu par un(e) comédien(ne) (LLS.fr/CL6Finette).
b) Faites une première lecture à voix haute du dialogue (l. 427-452) sans faire apparaître ni
les intentions cachées de l’ogresse et de l’ogre, ni la peur des sœurs. c) Faites une deuxième
lecture en mettant l’accent sur le caractère de chaque personnage : l’hypocrisie de
l’ogresse, la gourmandise de l’ogre, et la frayeur des sœurs. (LLS.fr/LaboAudio)
16
Guide pédagogique
4. Quels sont, dans l’ordre de l’histoire, les deux stratagèmes mis en place par la belle-mère
et la sorcière ? Complétez le tableau suivant.
Péripétie (obstacle /
Stratagème Issue
changement du plan initial)
Faire manger un ragoût pour
Tombe malade. Guérit et ne meurt pas.
tuer Yvonne.
Faire en sorte qu’Yvonne Yvonne échoue sur une île et Yvonne avec son chat sur
prenne le bateau seule. enfante un chat noir. l’île.
5. Écrivez la lettre que Louise pourrait envoyer à Yvonne pour s’excuser du comportement
de sa mère. Aidez-vous d’une méthode pour écrire une lettre (LLS.fr/CL6Lettre)
Cette rédaction est l’occasion pour les élèves de s’interroger sur les raisons d’accomplir des
actes monstrueux. En effet, Louise peut expliquer que sa mère a fait cela par affection pour elle.
17
Guide pédagogique
2. Par quel procédé d’écriture cet élément merveilleux est-il introduit progressivement ?
Citez différents exemples.
Cet élément merveilleux est introduit progressivement grâce à la comparaison « tout comme
un homme », qui est employée à deux reprises : « il lui parla de la sorte, tout comme un homme »
(l. 302) et « comment se fait-il que tu parles ainsi, tout comme un homme, bien qu’ayant toutes
les apparences d’un Chat ? » (l. 320-3211).
Analyser et interpréter
3. a) Dans cet extrait, comment réagissent les écoliers en apercevant le Chat noir ?
Dans cet extrait, les écoliers réagissent dans un premier temps avec curiosité puis, très vite ils
deviennent méchants et lui jettent des pierres.
4. Faites la comparaison entre l’attitude d’Yvonne et celle des écoliers face au merveilleux
et à ce qui sort de l’ordinaire. Quelle attitude préférez-vous ? Rédigez votre réponse sous la
forme d’un paragraphe.
Tout comme les écoliers, Yvonne réagit dans un premier temps avec étonnement. Cependant,
contrairement aux écoliers qui réagissent avec méchanceté et crainte, Yvonne réagit dans un
second temps avec bienveillance et est dans l’acceptation de l’autre malgré ses différences et
ses particularités. C’est ainsi qu’elle noue une relation solide avec le chat noir qui, malgré ses
différences, présente des qualités humaines telles que la loyauté, la gentillesse et la
bienveillance.
5. Langue – Écrivez une nouvelle suite à ce dialogue. Utilisez le discours direct pour raconter
comment le Chat noir va aider sa mère.
Le Chat noir dit à sa mère : « […] bien que votre fils soit un Chat noir, ou que du moins il en ait
l’apparence, vous n’aurez pas toujours honte de moi, et, un jour, il saura reconnaître toutes vos
bontés et votre amour, et il vous vengera de celles qui vous ont fait tant de mal et voulu en
faire davantage encore. »
18
Guide pédagogique
Exemple de suite :
« J’irai chez un seigneur, chez qui j’éveillerai un sentiment de sympathie, en lui portant secours
dans son propre malheur.
¾ Mais comment ferais-tu, s’exclama la mère, toi qui n’es qu’un chat ?
¾ Je ne suis qu’un chat, rétorqua-t-il, mais je vaux une armée. Ce seigneur, bien placé, devra
reconnaître mon mérite, et ce jour-là, mon nom éclatera au grand jour, et je pourrai vous
consoler de toutes vos souffrances. »
6. Lexique – Dans son discours, le Chat semble conscient des souffrances endurées par sa
mère. Relevez le champ lexical de la souffrance dans cet extrait.
On peut relever les mots et groupes de mots suivants : « ma pauvre mère » (l. 303), « souffert »
(l. 304), « peine » (l. 305), « consolez-vous » (l. 306), « honte » (l. 308).
7. Image a) Cette illustration peut-elle représenter le Chat noir de cet extrait ? Expliquez
votre point de vue en vous appuyant sur le texte. b) Dessinez le Chat noir tel que vous vous
le représentez.
La réponse est libre. L’intérêt de la question réside dans l’argumentation de l’élève. L’élève
pourra mettre en avant les caractéristiques physiques du chat noir qui sont respectées ainsi que
l’aspect solitaire du chat. Cependant, il est tout à fait possible de nuancer cette réponse en
mettant en avant le fait qu’il manque au chat noir un sac, qui est l’un des accessoires du
personnage, ou encore qu’il semble triste sur l’illustration, alors que le chat noir est un
personnage jovial et énergique.
L’élève pourra choisir de représenter le chat de manière plus humaine car il a des
caractéristiques humaines.
S’entraîner à lire
8. a) Écoutez l’extrait lu par un comédien. (LLS.fr/CL6Chat) b) En binôme – Jouez le dialogue
de la scène (l. 319 à 334) en veillant à mettre en avant la surprise d’Yvonne.
19
Guide pédagogique
Par exemple, l’élève pourra mettre en avant que l’eau personnifiée est l’élément qu'il a trouvé
le plus original car il n'a vu aucun élément merveilleux similaire dans le recueil de contes.
2. Classez les éléments suivants dans l’ordre de leur apparition dans le conte.
• 4. L’apparition fantomatique de la reine
• 2. La métamorphose du petit frère en chevreuil
• 1. Les fontaines parlantes
• 5. La résurrection de la Reine
• 3. La transformation de la vieille sorcière en suivante de la reine
3. a) Selon vous, pourquoi le chevreuil est-il attiré par la chasse ?
Le chevreuil est attiré par la chasse car c’est dans sa nature animale.
b) Comment cette attirance est-elle vécue par Petite sœur ? Citez une expression qui montre
ce qu’elle ressent.
Cette attirance fait peur à Petite sœur : « Le cœur gros, elle lui ouvrit la porte » (l. 153-154).
c) Auriez-vous agi de la même manière qu’elle, en le laissant sortir ? Expliquez votre point
de vue.
Réponse libre.
D’un côté, l'élève peut se positionner en accord avec les choix de Petite sœur : il pourra ainsi
mettre en avant la nécessité d’une liberté pour Petit Frère. D’un autre côté, il pourra préférer se
positionner en désaccord avec le choix de Petit sœur en mettant en avant le sentiment de
crainte généré par un tel choix.
4. Relevez les mots ou les phrases du texte qui permettent d’illustrer les traits de caractère
du roi et de la sorcière proposés dans le tableau ci-contre.
• Le roi est généreux : « Le roi dit : “Il restera près de toi tant que tu vivras, et il ne
manquera de rien.” » (l. 176-177), « Le chevreuil était soigné et choyé, et prenait ses
ébats dans le jardin du palais » (l. 185-187).
• Le roi est juste : « Le roi les fit paraître devant le tribunal, et elles furent condamnées »
(l. 278-279)
• La sorcière est jalouse : « l’envie et la haine se réveillèrent dans son cœur pour l’agiter
et l’inquiéter, et elle n’eut plus d’autre souci que de trouver moyen de les replonger tous
deux dans le malheur » (l. 195-198)
• La sorcière est criminelle : « Elles avaient eu soin d’allumer dans l’étuve un véritable feu
d’enfer, afin que la belle jeune reine fût promptement étouffée. » (l. 216-218)
20
Guide pédagogique
2. Pourquoi peut-on se réjouir que Petit frère ait bu à la troisième fontaine ? Expliquez votre
réponse en vous appuyant sur la suite de l’histoire.
On peut se réjouir que Petit frère ait bu à la troisième fontaine parce que le chevreuil n’est pas
un animal carnivore. En effet, si Petit frère avait bu à la première fontaine, il se serait transformé
en tigre ; s’il avait bu à la seconde, il se serait changé en loup. Le chevreuil, contrairement aux
deux animaux précédemment cités, n’est pas carnivore, et donc ne va pas tenter de manger
Petite sœur ou un autre être humain. Ce n’est pas un danger.
Analyser et interpréter
3. a) Dans ce passage, trois éléments sont merveilleux. Quel est le troisième ?
Les trois éléments merveilleux sont les suivants : le maléfice de la sorcière, la nature qui parle,
et la métamorphose du chevreuil (qui arrive donc en troisième).
4. Lexique – Le verbe de parole « dire » est répété plusieurs fois dans le dialogue entre les
deux personnages. Remplacez-le par d’autres verbes de parole plus appropriés, afin de
supprimer la répétition.
Afin d’éviter les répétitions dans le dialogue entre les deux personnages, on peut remplacer le
verbe « dire » dans les paroles de Petite sœur par : « supplia », « demanda » et « conseilla ».
Dans celles de Petit frère, on peut le remplacer par : « affirma », « précisa ».
5. Langue – Réécrivez le passage de « Le Petit frère se leva » (l. 27) à « celui qui boit mon
eau est changé en tigre » (l. 38) en remplaçant le passé simple par le présent. Faites toutes
les modifications nécessaires.
Le Petit frère se lève, prend sa Petite sœur par la main, et ils se mettent à chercher la source.
Mais la méchante belle-mère est sorcière ; elle a bien vu les deux enfants se mettre en chemin,
elle s’est glissée sur leurs traces, en cachette, comme font les sorcières, et a jeté un sort sur
toutes les sources de la forêt. Comme ils viennent de trouver une source qui coule limpide sur
les cailloux, le Petit frère veut y boire ; mais la Petite sœur entend la source qui dit en
murmurant : « Celui qui boit de mon eau est changé en tigre ; celui qui boit de mon eau est
changé en tigre. »
21
Guide pédagogique
6. Image – a) Quel est le titre du tableau de la page 134 ? Cherchez le sens de ce mot dans
le dictionnaire.
Il s’intitule Convoitise, terme qui désigne un désir ardant d’obtenir quelque chose.
b) Faites le même exercice en commentant la convoitise de Petit frère dans le texte lorsqu’il
boit l’eau de la fontaine.
D’un côté, on voit le danger, car il y a le risque de métamorphose ; mais d’un autre, l’eau est un
besoin naturel vital, tout comme la nourriture.
8. Représentez l’extrait sous la forme d’un dessin que vous intitulerez, vous aussi,
Convoitise. Comment allez-vous la représenter ? Petit Frère regardera-t-il aussi vers le
haut ?
L’objectif de cet exercice est de lier l’analyse de l’image précédente à notre extrait. En effet, il
est intéressant de travailler, à travers le dessin, la compréhension par l'élève de la convoitise
de Petit Frère. Il sera intéressant de soulever le fait que, contrairement à l’animal du tableau,
Petit frère regarde vers le bas, et d'interpréter cela avec les élèves au cours d’un échange oral.
S’entraîner à lire
9. a) Écoutez l’extrait lu par un comédien. (LLS.fr/CL6Petit)
b) En groupe de trois – Entraînez-vous à lire l’extrait en vous répartissant les rôles :
• un narrateur ou une narratrice qui fera monter l’intensité dans sa lecture ;
• Petite sœur qui veillera à montrer son inquiétude ;
• Petit frère qui fera entendre son impatience.
22
Guide pédagogique
• Un diamant pour le Roi : « diamant » est aussi un nom masculin, mais il évoque
davantage la pureté et la transparence que le rouge du rubis.
• Une émeraude à la cour du Roi : « émeraude » est un nom féminin, qui pourrait être celui
d’une princesse méritante et valeureuse.
• Cinq pierres précieuses contre un rubis : ce titre fait davantage référence à l’intrigue ;
les cinq pierres sont les cinq princesses, et le rubis est Guiragos, qui veut prendre le
trône et, pour ce faire, les piège.
3. Classez chaque événement dans la frise suivante.
23
Guide pédagogique
Analyser et interpréter
3. a) Pour quelles raisons les princesses s’aventurent-elles dans la forêt ?
Les princesses veulent s’aventurer dans la forêt car elles veulent voir les biches, comme le
montre le passage suivant : « Guiragos, allons-nous bientôt voir des biches ? interrogea tout
bas la petite Perle. / – Oui, elles ne sont plus très loin, lui répondit son cousin sur le même ton.
Venez ! Cherchons-les pendant que Mona et ses compagnons se reposent. / Ils partirent
aussitôt, le prince en tête. / – Êtes-vous bien certain de connaître les lieux ? » (l. 350 et
suivantes).
b) Montrez, en citant le texte, qu’elles continuent de faire confiance à Guiragos après être
tombées dans le trou.
Le passage suivant montre que les princesses continuent à faire confiance à Guiragos après
être tombées dans le trou : « Confiantes, les princesses burent le liquide ambré » (l. 390-391).
4. Lexique – a) Quelle est la réaction de Guiragos lorsque les princesses tombent dans son
piège ? Décrivez ce qu'il ressent. b) Donnez l’antonyme de ce sentiment.
Lorsque les princesses tombent dans son piège, Guiragos est amusé. Il dévoile son vrai visage
et montre sa satisfaction, car son stratagème a fonctionné.
5. Langue – Relevez les phrases injonctives dans l’extrait et classez-les dans un tableau
selon qu’elles expriment un ordre, une recommandation ou une demande.
Les phrases injonctives dans l’extrait sont les suivantes…
24
Guide pédagogique
Ordre : « Venez ! Cherchons-les pendant que Mona et ses compagnons se reposent » (l. 353-
355), « Aussi, allons-y ! Passez devant ! Et surtout ne faites pas trop de bruit… » (l. 366-367),
« Attrapez- la ! » (l. 386), « avalez-en quelques gorgées » (l. 387).
Demande : « N’ayez pas peur ! » (l. 363), « Cessez de ricaner, je vous prie ! […] Aidez-nous plutôt
à sortir de là » (l. 379-381), « Allons, remettez-vous ! » (l. 383), « Je vous en prie, réveillez-
vous ! » (l. 405), « Rassurez-vous ! » (l. 417)
S’entraîner à lire
8. a) Écoutez le texte lu par un comédien (LLS.fr/CL6Rubis).
Réponse personnelle, pas de proposition de correction.
25
Guide pédagogique
Dossier pédagogique
COMPRÉHENSION
• Caractéristiques physiques : belle, « ses filles étaient très belles, mais la cadette,
surtout, se faisait admirer »
• Caractéristiques morales : cultivée, « leur cadette employait la plus grande partie de
son temps à lire de bons livres » ; aimable, gentille, « plusieurs gros marchands les
demandèrent en mariage [...] Belle, dis-je, remercia honnêtement ceux qui voulaient
l'épouser ; mais [...] elle souhaitait tenir compagnie à son père » ; altruiste, « elle parlait
aux pauvres gens avec tant de bonté » ; dévouée à sa famille, « elle se levait à quatre
heures du matin, et se dépêchait de nettoyer la maison et d'apprêter à dîner pour la
famille » ; elle fait preuve d’une grande force morale, en travaillant « comme une
servante » et en se sacrifiant pour sauver son père
b) Trouvez-vous que ses traits physiques sont représentatifs de ses traits moraux ?
Défendez votre point de vue auprès des autres membres de votre groupe.
Réponse variable selon le personnage choisi.
Pour Belle, c’est le cas : ses traits physiques sont représentatifs de ses traits moraux ; elle est
d’une grande beauté et elle possède de nombreuses qualités morales.
2. En groupe – a) Classez tous les personnages de votre liste dans le tableau suivant selon
leur rôle dans le conte.
26
Guide pédagogique
belle-mère,
l’ogre, l’ogresse
Le Chat noir Yvonne, le chat noir, le l’amante du -
seigneur seigneur, la
belle-mère
Petit frère et Petit frère, Petite sœur, le la vieille sorcière, -
Petite sœur Roi la belle-sœur
Un Rubis pour le les sœurs, Améthyste, le Guiragos -
roi prince Narcisse, le Roi
3. En classe entière – À partir des exercices précédents, faites un podium des trois
personnages les plus appréciés et un podium des trois personnages les moins appréciés
par les élèves de la classe. Justifiez votre choix à chaque fois.
Cette question est l'occasion de faire un bilan des exercices qui ont été faits précédemment.
Les élèves doivent utiliser les connaissances assemblées afin de justifier la place des
personnages sur le podium.
2. Quel est le sens des suffixes -ier, -ière ? Citez d’autres mots dans lesquels ils sont
utilisés.
Le sens des suffixes -ier, -ière est « celui qui fait » : le cuisinier est celui qui fait la cuisine, le
droitier celui écrit de la main droite, etc.
27
Guide pédagogique
« Silence, vieille couleuvre, tison d’enfer ! lui cria le Chat ; et elle trembla de tous ses membres.
Le Chat reprit :
– Le jour de la justice est venu pour vous : à présent, il vous faudra lutter contre moi, et vous
savez ce qui vous attend, si vous perdez.
Dans Petit Frère et Petite sœur, la sorcière est également malveillante. Nous pouvons le voir
grâce à ses actions, puisqu'elle va jusqu'à tuer Petite sœur dans l'extrait suivant :
« […] la vieille sorcière prit la figure de la femme de chambre, entra dans la chambre où la reine
était couchée, et lui dit : “Venez, votre bain est prêt, il vous fera du bien et vous fortifiera ; vite,
avant qu'il se refroidisse.”
Sa fille l'accompagnait ; elles portèrent toutes deux la reine convalescente dans l'étuve, l'y
déposèrent, puis se sauvèrent en toute hâte, et fermèrent la porte. Elles avaient eu soin
d'allumer dans l'étuve un véritable feu d'enfer, afin que la belle jeune reine fût promptement
étouffée. »
L’ogre
1. Le mot « ogre » proviendrait du nom d’Orcus, une divinité des Enfers dans la mythologie
romaine. Cette origine vous semble-t-elle probable ? Pourquoi ?
Oui, cette origine semble probable, car les ogres comme Orcus sont cruels et malfaisants.
2. Faites une recherche sur l’histoire du Titan grec Cronos. Quel lien faites-vous avec le
personnage de l’ogre ?
Le lien possible entre le personnage de l'ogre et Cronos est que ce dernier a mangé ses enfants.
Pareillement, les ogres cherchent à manger les enfants qui rencontrent leur chemin. Nous
pouvons aussi mettre en avant leur taille gigantesque.
28
Guide pédagogique
À vous de jouer !
Réalisez un exposé sur une créature imaginaire de votre choix. Exemples : une fée, un
dragon, un gobelin, une sirène, un loup-garou. Écrivez son portrait, présentez ses origines
et résumez une œuvre dans laquelle elle apparaît.
Quelques pistes de réflexion pour cet exposé…
• Portrait
• Caractéristiques physiques
• Caractéristiques morales
• Origines
• La culture dans laquelle la créature apparaît
• L’histoire qui entoure la créature.
• Une œuvre dans laquelle apparaît la créature
• Le rôle joué par la créature dans l'œuvre.
• Les sentiments des autres personnages à son égard
29
Guide pédagogique
2. Listez les points communs et les différences entre le personnage de la marraine et celui
de la marâtre à partir des éléments de la page et de vos connaissances.
Le personnage de la marraine et celui de la marâtre ont comme premier point commun qu’elles
sont toutes les deux des figures maternelles. De plus, elles sont des personnages traditionnels
du conte merveilleux.
Leur principale différence est leur posture envers la figure de l'enfant. En effet, la marraine fait
preuve de bienveillance en aidant l'enfant -c'est le cas de la marraine dans Finette Cendron,
elle l'aide à retrouver son chemin grâce à des objets magiques). Contrairement à elle, la marâtre
fait preuve de malveillance et cherche à nuire (c'est le cas dans Petit frère et Petite sœur,
lorsque la marâtre assassine Petite sœur).
3. Textes 2 et 3 – Comment se comportent les sœurs de Finette avec elle ? Citez les textes
pour répondre.
Les sœurs de Finette font preuve de beaucoup de malveillance à son égard. Elles la frappent :
« Là-dessus, prenant leurs quenouilles, elles la battirent comme plâtre » (texte 2). On remarque
également qu’elles la renient et la dénigrent : « [...] car elle est faite comme une souillon, et si
l’on demande qui elle est, gardons-nous bien de l’appeler notre sœur » (texte 3).
30
Guide pédagogique
2. Classez ces synonymes de l’adjectif « apeuré » selon leur intensité : affolé, épouvanté,
horrifié, angoissé, terrifié, pétrifié, tétanisé, effrayé.
Angoissé, effrayé, terrifié, horrifié, épouvanté, pétrifié, tétanisé.
3. Complétez cette grille de mots croisés avec des verbes synonymes, issus du vocabulaire
de la métamorphose.
31
Guide pédagogique
4. a) Trouvez dix synonymes du verbe « regarder ». Vous avez 1 minute ! b) Pour chacun
d’eux, dites dans quel contexte ils peuvent être utilisés.
Voir, contempler, admirer, observer, apercevoir, entrevoir, percevoir, analyser, examiner,
scruter.
b) Illustrez les deux contes restants à l'aide de 3 éléments sur le même modèle.
Le professeur pourra proposer comme correction de représenter Un rubis pour le roi à l'aide
d'une pierre, en faisant apparaître des princesses et un homme à l’air mauvais. La Belle et la
Bête pourra être représentée à l'aide d'une rose, en faisant apparaître une bête et une princesse.
32
Guide pédagogique
Louise est en rivalité avec Yvonne, tandis que le Seigneur Rio soutient Yvonne.
33
Guide pédagogique
34
Guide pédagogique
• Le binôme monstre/avocat réfléchit aux objections qu’on peut apporter aux accusations
• Le binôme victime/avocat réfléchit à la manière de présenter les accusations et aux
réponses à apporter aux objections de l’autre binôme
• Point de vigilance : chaque binôme doit organiser son travail de façon dialoguée, de telle
sorte que les accusations et la défense soient l’objet d’un jeu dramatique à deux
3e étape
• La classe délibère sur le jeu et les arguments les plus convaincants, vote, et prépare un
verdict : le monstre sera-t-il acquitté ou la victime aura-t-elle gain de cause ?
35
Guide pédagogique
2. Classez dans le tableau suivant les attributs monstrueux et les attributs humains de la
Bête dans cet extrait.
36
Guide pédagogique
5. Images 1 et 2 – a) Dressez la liste des différences et des points communs entre les deux
images.
Point commun : représentation de la Bête dans les deux cas ; nuit.
b) Laquelle correspond le mieux à l’image que vous avez de la Bête après la lecture de cet
extrait ? Expliquez.
La deuxième image semble mieux correspondre à l’image qu’on a de la Bête après la lecture
de cet extrait : elle est plutôt bienveillante et aimante, malgré son apparence.
3. Le texte évoque les rencontres entre le Minotaure et les humains. Dites pour chacun des
groupes nominaux suivants s’il donne le point de vue des humains ou celui du Minotaure.
• Fuite sans raison des humains : Minotaure
• Promenade inoffensive du monstre : Minotaure
• Supplications des humains pour avoir la vie sauve : humains
• Accueil généreux chez le monstre : Minotaure
• Meurtre des passants : humains
• Massacre chez le monstre. : humains
4. D’après ce texte, pourquoi peut-on dire que la monstruosité du Minotaure peut être due
à un malentendu ?
Le monstre ne semble pas conscient du mal qu’il fait. Il ne comprend pas les réactions des
humains à sa vue, et prend lui-même peur de leurs réactions. Alors même qu’il est en train de
tuer des humains, tous les neuf ans, il pense qu’il « les délivre de toute souffrance », donc qu’il
est en train de les aider, en apaisant leurs douleurs. Le point de vue des humains n’est pas
compris par le monstre, et réciproquement : c’est une sorte de malentendu.
37
Guide pédagogique
2. « Qui sait avoir des mots pour ses idées ne pouvait être totalement méchant » (l. 8-9) : qui
s'exprime dans cette phrase ? Etes-vous d'accord avec son opinion ?
C’est le narrateur qui s’exprime ici. C’est une opinion intéressante, puisqu’elle associe le don de
parole à la nature humaine : celui qui est doté de parole le serait aussi d’un fond et d’un
jugement humain, et donc d’une nature humaine qui n’est pas « totalement méchante ».
3. Le monstre dit qu'il n'est qu'un « reflet » de nos idées : écrivez un paragraphe pour
expliquer cette affirmation.
Le Yéti est une créature qui vit seule et qui n’est pas au contact des humains. Elle est ainsi
l’objet de plusieurs préjugés, comme toute chose peu connue ou encore tout individu étranger.
L’inhabituel, l’étranger font partie de ce qui ne nous est pas connu et suscitent souvent des
craintes, car cela menace la sécurité de nos habitudes et de ce qui nous est connu. C’est pour
cela que le Yéti dit être le « reflet d[es] idées les plus sombres ou les plus merveilleuses » :
selon qu’on accueille l’inconnu avec joie ou, au contraire, avec crainte, il nous rassure ou, au
contraire, nous inquiète.
38
Guide pédagogique
2. De votre point de vue, comment un monstre peut-il devenir plus humain? Citez les textes
pour répondre.
Le monstre peut devenir plus humain en s’interrogeant sur les conséquences de ses actes. C’est
le sens de la prise de conscience de la Bête dans le premier texte : « Puis il distingua une lueur
de terreur dans les yeux de Gaston et le reconnut. [...] Il avait failli tuer son meilleur ami,
l’homme qui lui avait sauvé la vie quand ils n’étaient que des petits garçons. » Il peut aussi le
devenir grâce à l’empathie et à la bienveillance, ce dont fait preuve le Yéti face au garçon. Il ne
fait pas semblant d’ignorer qu’il peut faire peur aux humains, et prend la peine d’expliquer
pourquoi il peut faire peur, à juste titre : « je suis le reflet de leurs idées les plus sombres ou les
plus merveilleuses ; je suis tel qu’ils m’imaginent. »
3. En binôme – Choisissez l'un des sujets suivants pour réfléchir à ce qui rapproche ou, au
contraire, à ce qui éloigne les humains des monstres. Organisez un débat pour défendre
votre point de vue.
Pistes de débat…
39
Guide pédagogique
PROLONGEMENTS
Lieux Indéterminé
40
Guide pédagogique
2. Présentez votre analyse à la classe à l’aide d’une présentation visuelle en six diapositives.
Chacune d’elle répondra aux étapes précédentes.
Décor Un chaudron doré ; un Des corbeaux ; une fumée qui Un ciel grisâtre,
cercle magique ; des monte ; une nature aride et un sombre, vide
fleurs relief sec
41
Guide pédagogique
3. a) La femme représentée sur cette peinture correspond-elle à l’image que vous avez de
la sorcière ? Expliquez votre réponse.
On voit que le personnage est en train de dessiner un cercle magique. Il y a des fleurs à
l’intérieur de ce cercle magique, tandis qu’à l’extérieur du cercle, la nature est morte et des
corbeaux renforcent cette idée de mort, en tant qu’oiseaux symbolisant la mort et le malheur.
On peut penser que c’est un personnage animé de bonnes intentions, qui s’oppose aux forces
du mal. Cette image ne correspond pas à l’image traditionnelle de la sorcière, qui est un
personnage méchant et malveillant. Par ailleurs, la sorcière est généralement représentée sous
la forme d’une vieille femme, ayant des difformités physiques, alors qu’ici c’est une jeune
femme.
42
Guide pédagogique
Bibliographie et sitographie
D’autres contes
AULNOY (D’), Marie-Catherine. Contes de fées. Paris, Gallimard, « Folio classique ». 2008.
è https://touslescontes.com/biblio/touslescontes.php?page=touslesContes
Sur le conte
BELMONT, Nicole. Poétique du conte (essai sur le conte de tradition orale), Gallimard, 1999.
BETTELHEIM, Bruno. Psychanalyse des contes de fées. Gallimard, Paris, 1999 [1976].
SERMAIN, Jean-Paul. Le Conte de fées du classicisme aux Lumières. Paris, Desjonquères, 2005
RAPHOZ, Fabienne. Des belles et des bêtes : anthologie de fiancés animaux. Paris, José Corti.
2003.
ROUSSEAU, Christine. « Hommes et animaux dans les contes de fées du XVIIe siècle ». Cahiers
du XVIIe, n° 15, 2014, p. 103-120.
Monstres et monstruosité
IBRAHIM, Annie (dir.). Qu'est-ce qu'un monstre ? Paris, PUF, 2005.
MONESTIER, Martin. Les monstres : histoire encyclopédique des phénomènes humains des
origines à nos jours. Paris, Le cherche midi, 2007.
43