THM 2016 WEIL Laurent

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WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNÉE 2016 N° 317

MOTIFS DE CONSULTATION ET DEVENIR DES ENFANTS


« PARTIS AVANT PRISE EN CHARGE »
Etude prospective réalisée aux Urgences Pédiatriques de
l’Hôpital Nord-Ouest à Villefranche-sur-Saône

THESE D’EXERCICE EN MEDECINE

Présentée à l’Université Claude Bernard Lyon 1


Et soutenue publiquement le 22 Novembre 2016
En vue d’obtenir le titre de Docteur en Médecine

Par

Laurent WEIL
Né le 1 er
Octobre 1988 à Viriat (01)

Sous la direction du Docteur Julien GOULLARD

1 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1

Président Frédéric FLEURY

Président du Comité de Pierre COCHAT

Coordination des Etudes Médicales

Directrice Générale des Services Dominique MARCHAND

Secteur Santé

UFR de Médecine Lyon Est Doyen : Gilles RODE

UFR de Médecine Lyon Sud- Doyen : Carole BURILLON

Charles Mérieux

Institut des Sciences Pharmaceutiques Directrice : Christine VINCIGUERRA

Et Biologiques (ISPB)

UFR d’Odontologie Directeur : Denis BOURGEOIS

Institut des Sciences et Techniques Directeur : Xavier PERROT

De Réadaptation (ISTR)

Département de Biologie Humaine Directrice : Anne-Marie SCHOTT

Secteur Sciences et Technologie

UFR de Sciences et Technologies Directeur : Fabien de MARCHI

UFR de Sciences et Techniques des Directeur : Yannick VANPOULLE

Activités Physiques et Sportives (STAPS)

Polytech Lyon Directeur : Emmanuel PERRIN

I.U.T. Directeur : Christophe VITON

Institut des Sciences Financières Directeur : Nicolas LEBOISNE

Et Assurances (ISFA)

Observatoire de Lyon Directrice : Isabelle DANIEL

Ecole Supérieure du Professorat Directeur : Alain MOUGNIOTTE


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Et de l’Education (ESPE) (CC BY-NC-ND 2.0)
Faculté de Médecine Lyon Est
Liste des enseignants 2016/2017

Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers


Classe exceptionnelle Echelon 2

Blay Jean-Yves Cancérologie ; radiothérapie


Cochat Pierre Pédiatrie
Cordier Jean-François Pneumologie ; addictologie
Etienne Jérôme Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Gouillat Christian Chirurgie digestive
Guérin Jean-François Biologie et médecine du développement
et de la reproduction ; gynécologie médicale
Mornex Jean-François Pneumologie ; addictologie
Ninet Jacques Médecine interne ; gériatrie et biologie du
vieillissement ; médecine générale ; addictologie
Philip Thierry Cancérologie ; radiothérapie
Ponchon Thierry Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Revel Didier Radiologie et imagerie médicale
Rivoire Michel Cancérologie ; radiothérapie
Rudigoz René-Charles Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Thivolet-Bejui Françoise Anatomie et cytologie pathologiques
Vandenesch François Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière

Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers


Classe exceptionnelle Echelon 1

Borson-Chazot Françoise Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ;


gynécologie médicale
Chassard Dominique Anesthésiologie-réanimation ; médecine
d’urgence
Claris Olivier Pédiatrie
D’Amato Thierry Psychiatrie d’adultes ; addictologie
Delahaye François Cardiologie
Denis Philippe Ophtalmologie
Disant François Oto-rhino-laryngologie
Douek Philippe Radiologie et imagerie médicale
Ducerf Christian Chirurgie digestive
Finet Gérard Cardiologie
Gaucherand Pascal Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Guérin Claude Réanimation ; médecine d’urgence
Herzberg Guillaume Chirurgie orthopédique et traumatologique
Honnorat Jérôme Neurologie
Lachaux Alain Pédiatrie
Lehot Jean-Jacques Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Lermusiaux Patrick Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Lina Bruno Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Martin Xavier Urologie
Mellier Georges Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Mertens Patrick Anatomie
Michallet Mauricette Hématologie ; transfusion
Miossec Pierre Immunologie
Morel Yves Biochimie et biologie moléculaire

3 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Moulin Philippe Nutrition
Négrier Sylvie Cancérologie ; radiothérapie
Neyret Philippe Chirurgie orthopédique et traumatologique
Nighoghossian Norbert Neurologie
Ninet Jean Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Obadia Jean-François Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Ovize Michel Physiologie
Rode Gilles Médecine physique et de réadaptation
Terra Jean-Louis Psychiatrie d’adultes ; addictologie
Zoulim Fabien Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie

Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers


Première classe

André-Fouet Xavier Cardiologie


Argaud Laurent Réanimation ; médecine d’urgence
Badet Lionel Urologie
Barth Xavier Chirurgie générale
Bessereau Jean-Louis Biologie cellulaire
Berthezene Yves Radiologie et imagerie médicale
Bertrand Yves Pédiatrie
Boillot Olivier Chirurgie digestive
Braye Fabienne Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ;
brûlologie
Breton Pierre Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
Chevalier Philippe Cardiologie
Colin Cyrille Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Colombel Marc Urologie
Cottin Vincent Pneumologie ; addictologie
Devouassoux Mojgan Anatomie et cytologie pathologiques
Di Fillipo Sylvie Cardiologie
Dumontet Charles Hématologie ; transfusion
Durieu Isabelle Médecine interne ; gériatrie et biologie du
vieillissement ; médecine générale ; addictologie
Edery Charles Patrick Génétique
Fauvel Jean-Pierre Thérapeutique ; médecine d’urgence ; addictologie
Guenot Marc Neurochirurgie
Gueyffier François Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie
clinique ; addictologie
Guibaud Laurent Radiologie et imagerie médicale
Javouhey Etienne Pédiatrie
Juillard Laurent Néphrologie
Jullien Denis Dermato-vénéréologie
Kodjikian Laurent Ophtalmologie
Krolak Salmon Pierre Médecine interne ; gériatrie et biologie du
vieillissement ; médecine générale ; addictologie
Lejeune Hervé Biologie et médecine du développement et de la
reproduction ; gynécologie médicale
Mabrut Jean-Yves Chirurgie générale
Merle Philippe Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Mion François Physiologie
Morelon Emmanuel Néphrologie
Mure Pierre-Yves Chirurgie infantile
Négrier Claude Hématologie ; transfusion
Nicolino Marc Pédiatrie
Picot Stéphane Parasitologie et mycologie

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Rouvière Olivier Radiologie et imagerie médicale
Roy Pascal Biostatistiques, informatique médicale et
technologies de communication
Ryvlin Philippe Neurologie
Saoud Mohamed Psychiatrie d’adultes
Schaeffer Laurent Biologie cellulaire
Scheiber Christian Biophysique et médecine nucléaire
Schott-Pethelaz Anne-Marie Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Tilikete Caroline Physiologie
Truy Eric Oto-rhino-laryngologie
Turjman Francis Radiologie et imagerie médicale
Vallée Bernard Anatomie
Vanhems Philippe Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Vukusic Sandra Neurologie

Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers


Seconde Classe

Ader Florence Maladies infectieuses ; maladies tropicales


Aubrun Frédéric Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Boussel Loïc Radiologie et imagerie médicale
Calender Alain Génétique
Chapurlat Roland Rhumatologie
Charbotel Barbara Médecine et santé au travail
Chêne Gautier Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Cotton François Radiologie et imagerie médicale
Crouzet Sébastien Urologie
Dargaud Yesim Hématologie ; transfusion
David Jean-Stéphane Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Di Rocco Federico Neurochirurgie
Dubernard Gil Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Ducray François Neurologie
Dumortier Jérome Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Fanton Laurent Médecine légale
Fellahi Jean-Luc Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Ferry Tristan Maladie infectieuses ; maladies tropicales
Fourneret Pierre Pédopsychiatrie ; addictologie
Gillet Yves Pédiatrie
Girard Nicolas Pneumologie
Gleizal Arnaud Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
Henaine Roland Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Hot Arnaud Médecine interne
Huissoud Cyril Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Jacquin-Courtois Sophie Médecine physique et de réadaptation
Janier Marc Biophysique et médecine nucléaire
Lesurtel Mickaël Chirurgie générale
Michel Philippe Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Million Antoine Chirurgie vasculaire ; médecine vasculaire
Monneuse Olivier Chirurgie générale
Nataf Serge Cytologie et histologie
Peretti Noël Nutrition
Pignat Jean-Christian Oto-rhino-laryngologie
Poncet Gilles Chirurgie générale
Raverot Gérald Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ;
gynécologie médicale
Ray-Coquard Isabelle Cancérologie ; radiothérapie

5 WEIL
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Rheims Sylvain Neurologie
Richard Jean-Christophe Réanimation ; médecine d’urgence
Robert Maud Chirurgie digestive
Rossetti Yves Physiologie
Souquet Jean-Christophe Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Thaunat Olivier Néphrologie
Thibault Hélène Physiologie
Wattel Eric Hématologie ; transfusion

Professeur des Universités - Médecine Générale

Flori Marie
Letrilliart Laurent
Moreau Alain
Zerbib Yves

Professeurs associés de Médecine Générale

Lainé Xavier

Professeurs émérites

Baulieux Jacques Cardiologie


Beziat Jean-Luc Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
Chayvialle Jean-Alain Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Daligand Liliane Médecine légale et droit de la santé
Droz Jean-Pierre Cancérologie ; radiothérapie
Floret Daniel Pédiatrie
Gharib Claude Physiologie
Mauguière François Neurologie
Neidhardt Jean-Pierre Anatomie
Petit Paul Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Sindou Marc Neurochirurgie
Touraine Jean-Louis Néphrologie
Trepo Christian Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Trouillas Jacqueline Cytologie et histologie
Viale Jean-Paul Réanimation ; médecine d’urgence

Maîtres de Conférence – Praticiens Hospitaliers


Hors classe

Benchaib Mehdi Biologie et médecine du développement et de la


reproduction ; gynécologie médicale
Bringuier Pierre-Paul Cytologie et histologie
Dubourg Laurence Physiologie
Germain Michèle Physiologie
Jarraud Sophie Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Le Bars Didier Biophysique et médecine nucléaire
Normand Jean-Claude Médecine et santé au travail
Persat Florence Parasitologie et mycologie
Piaton Eric Cytologie et histologie

6 WEIL
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Sappey-Marinier Dominique Biophysique et médecine nucléaire
Streichenberger Nathalie Anatomie et cytologie pathologiques
Timour-Chah Quadiri Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie
clinique ; addictologie
Voiglio Eric Anatomie

Maîtres de Conférence – Praticiens Hospitaliers


Première classe

Barnoud Raphaëlle Anatomie et cytologie pathologiques


Bontemps Laurence Biophysique et médecine nucléaire
Chalabreysse Lara Anatomie et cytologie pathologiques
Charrière Sybil Nutrition
Collardeau Frachon Sophie Anatomie et cytologie pathologiques
Confavreux Cyrille Rhumatologie
Cozon Grégoire Immunologie
Escuret Vanessa Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Hervieu Valérie Anatomie et cytologie pathologiques
Kolopp-Sarda Marie Nathalie Immunologie
Lesca Gaëtan Génétique
Lukaszewicz Anne-Claire Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Maucort Boulch Delphine Biostatistiques, informatique médicale et
technologies de communication
Meyronet David Anatomie et cytologie pathologiques
Pina-Jomir Géraldine Biophysique et médecine nucléaire
Plotton Ingrid Biochimie et biologie moléculaire
Rabilloud Muriel Biostatistiques, informatique médicale et
technologies de communication
Rimmele Thomas Anesthésiologie-réanimation ;
médecine d’urgence
Ritter Jacques Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Roman Sabine Physiologie
Tardy Guidollet Véronique Biochimie et biologie moléculaire
Tristan Anne Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Venet Fabienne Immunologie
Vlaeminck-Guillem Virginie Biochimie et biologie moléculaire

Maîtres de Conférences – Praticiens Hospitaliers


Seconde classe

Casalegno Jean-Sébastien Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière


Curie Aurore Pédiatrie
Duclos Antoine Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Lemoine Sandrine Physiologie
Marignier Romain Neurologie
Phan Alice Dermato-vénéréologie
Schluth-Bolard Caroline Génétique
Simonet Thomas Biologie cellulaire
Vasiljevic Alexandre Anatomie et cytologie pathologiques

Maîtres de Conférences associés de Médecine Générale

Farge Thierry
Pigache Christophe

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(CC BY-NC-ND 2.0)
REMERCIEMENTS

A Monsieur le Professeur Etienne JAVOUHEY,


Vous m’avez fait l’honneur d’accepter la présidence de ce jury.
Veuillez trouver dans ce travail l’expression de ma reconnaissance et de mon profond
respect.

A Monsieur le Professeur Yves GILLET,


Vous me faites l’honneur de juger mon travail.
Veuillez trouver ici l’expression de ma gratitude et de mon respect.

A Monsieur le Professeur Yves ZERBIB,


Vous me faites l’honneur de participer à ce jury et je vous remercie pour la qualité de
vos enseignements.
Veuillez trouver ici l’expression de mon respect et de ma gratitude

A Monsieur le Docteur Jean STAGNARA,


Je vous remercie pour votre participation à ce jury ainsi que pour vos conseils.
Veuillez trouver ici l’expression de ma reconnaissance.

A Monsieur le Docteur Julien GOULLARD,


Pour ton dévouement et toute l’aide que tu m’as apporté. Travailler avec toi est un
plaisir. Je te remercie pour tous tes enseignements et pour le dynamisme que tu
transmets à l’ensemble de l’équipe des urgences pédiatriques de Villefranche.

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(CC BY-NC-ND 2.0)
A Monsieur Éric BERTHONNAUD, pour votre disponibilité et votre précieuse aide dans l’élaboration
des résultats de ma thèse.

A Messieurs les Docteurs Philippe REBAUD et Tahar AIT-IDIR, pour tous vos enseignements et pour
m’avoir permis d’intégrer votre fabuleuse équipe.

A toute l’équipe de pédiatrie de l’hôpital de Villefranche-sur-Saône, pour ce travail intense que vous
fournissez, toujours dans la bonne humeur.

A Monsieur le Docteur Didier PILLON, pour m’avoir transmis par ton compagnonnage le sérieux et
l’humanité qui te caractérisent.

A Madame le Docteur Zaza MAKAROFF, pour ton dynamisme et ta joie de vivre, et pour tout ce que
tu m’as appris (surtout à « rester humble »).

A Madame le Docteur Mélika ARMANET, pour m’avoir montré la médecine générale comme elle
devrait toujours être, une vraie médecine de famille.

A tous les médecins que j’ai pu côtoyer, pour m’avoir communiqué leurs savoirs.

A ma Maman, pour le « bon sens » que tu m’as transmis. Tu es et resteras le meilleur des médecins à
mes yeux.

A mon Papa, pour avoir toujours cru en moi.

A Bruno, pour m’avoir montré à quel point le métier de médecin peut être passionnant.

A ma Mamy, pour tes encouragements permanents et la valeur du travail que tu m’as inculquée.

A mes frères et sœurs, et mes neveux et nièces, pour tous les bons moments passés ensemble et
ceux à venir.

A tous mes amis, ceux de toujours, ceux de la fac, ceux de l’internat, merci de m’entourer et de faire
de chaque instant une fête !

A Roxane, pour le bonheur d’être avec toi. Tu me donnes chaque jour l’énergie d’être meilleur.

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(CC BY-NC-ND 2.0)
TABLE DES MATIERES

I. INTRODUCTION ........................................................................................................................... 14

1) Epidémiologie des urgences pédiatriques en France ................................................................... 14

2) La permanence des soins pédiatriques dans le Beaujolais et dans la région Lyonnaise ............. 14

3) L’Hôpital Nord-Ouest (HNO) et les Urgences Pédiatriques de l’HNO ........................................... 16

a. Le Centre Hospitalier de Villefranche-sur-Saône .......................................................................... 16

b. Le pôle de pédiatrie de l’hôpital de Villefranche-sur-Saône .......................................................... 16

c. Filières de soin au sein des urgences pédiatriques ...................................................................... 18

II. METHODE ..................................................................................................................................... 19

1) Population étudiée ......................................................................................................................... 19

a. Critères d’inclusion ........................................................................................................................ 19

b. Critères d’exclusion ....................................................................................................................... 20

c. Perdus de vue................................................................................................................................ 20

2) Recueil des données ..................................................................................................................... 20

a. Elaboration du questionnaire (Annexe 3) ...................................................................................... 20

b. Test du questionnaire et modalités des appels téléphoniques ..................................................... 22

c. Coopération avec l’association Courlygones ................................................................................ 22

3) Traitement des données et analyses statistiques ......................................................................... 23

III. RESULTATS DE L’HIVER ............................................................................................................. 24

1) Diagramme de flux de l’hiver ......................................................................................................... 24

2) Caractéristiques de l’ensemble des patients ................................................................................. 25

a. Sexe et âge.................................................................................................................................... 26

b. Jour et horaire de passage ............................................................................................................ 26

c. Niveau de tri................................................................................................................................... 27

3) Caractéristiques des patients partis avant prise en charge .......................................................... 28

a. Sexe ............................................................................................................................................... 28

b. Age ................................................................................................................................................ 29

c. Jour de la semaine ........................................................................................................................ 30

10 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
d. Horaire de passage ....................................................................................................................... 31

e. Niveau de tri................................................................................................................................... 32

4) Caractéristiques des répondants ................................................................................................... 34

5) Réponses au questionnaire ........................................................................................................... 35

a. Le passage aux urgences ............................................................................................................. 35

 Les motifs de consultation ............................................................................................................. 35

 La gravité ressentie ....................................................................................................................... 35

 Les motifs de choix de consulter aux urgences ............................................................................ 36

 Les motifs de départ du service avant la consultation médicale ................................................... 36

b. Les suites médicales ..................................................................................................................... 37

 Lieux de consultation ..................................................................................................................... 37

 Délai de consultation ..................................................................................................................... 38

 Examens complémentaires et traitements .................................................................................... 38

c. Connaissances de la permanence des soins ................................................................................ 39

d. Améliorations de la qualité des soins ............................................................................................ 39

IV. COMPARAISON AVEC LES RESULTATS DE L’ETE .................................................................. 41

1) Diagramme de flux de l’été ............................................................................................................ 41

2) Comparaison de l’ensemble des passages en Hiver et en Eté ..................................................... 42

a. Sexe et âge.................................................................................................................................... 42

b. Niveau de tri................................................................................................................................... 43

c. Jour de passage ............................................................................................................................ 44

d. Horaire de passage ....................................................................................................................... 44

e. Affluence ........................................................................................................................................ 45

3) Caractéristiques des PAPEC de l’été ............................................................................................ 45

a. Sexe ............................................................................................................................................... 46

b. Age ................................................................................................................................................ 46

c. Jour de la semaine ........................................................................................................................ 46

d. Horaire ........................................................................................................................................... 47

e. Niveau de tri................................................................................................................................... 47

4) Comparaison des PAPEC de l’hiver avec les PAPEC de l’été ..................................................... 48

11 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
5) Caractéristiques des répondants ................................................................................................... 48

6) Réponses au questionnaire ........................................................................................................... 50

a. Généralités .................................................................................................................................... 50

b. Particularités de la journée du 9 Juillet 2016 ................................................................................. 50

V. DISCUSSION ................................................................................................................................ 51

1) Commentaires des résultats .......................................................................................................... 51

a. Concernant l’effectif global ............................................................................................................ 51

b. Caractéristiques des PAPEC ......................................................................................................... 51

c. Réponses au questionnaire ........................................................................................................... 52

2) Forces de l’étude ........................................................................................................................... 53

3) Limites et biais de l’étude .............................................................................................................. 53

a. Limites de l’étude ........................................................................................................................... 53

b. Biais concernant les appels ........................................................................................................... 53

c. Biais concernant le questionnaire.................................................................................................. 54

4) Comparaison avec la bibliographie actuelle .................................................................................. 54

a. Points communs étudiés ............................................................................................................... 54

b. Autres points étudiés ..................................................................................................................... 56

5) Risques des PAPEC ...................................................................................................................... 56

6) Améliorations à entreprendre pour la permanence des soins pédiatriques .................................. 57

a. Pour diminuer le nombre de consultations injustifiées aux urgences ........................................... 57

 Prévention primaire ....................................................................................................................... 57

 Prévention secondaire ................................................................................................................... 57

b. Pour limiter le nombre de PAPEC ................................................................................................. 58

 Mesures générales ........................................................................................................................ 58

 Améliorer la communication .......................................................................................................... 58

 Adaptation des effectifs ................................................................................................................. 58

VI. CONCLUSIONS ............................................................................................................................ 60

12 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
ABREVIATIONS

AP = Auxiliaire de Puériculture

FMC = Formation Médicale Continue

GFRUP = Groupe Francophone de Réanimation et d’Urgences Pédiatriques

HNO = Hôpital Nord-Ouest

HFME = Hôpital Femme Mère Enfant de Bron

IDE = Infirmière Diplômée d’Etat

IOA = Infirmière Organisatrice de l’Accueil

IU = Infection Urinaire

JF = Jour Férié

MG = Médecin Généraliste

MMG = Maison Médicale de Garde

PAPEC = Partis Avant Prise En Charge

PEC = Prise en charge

PH = Praticien Hospitalier

Rx = Radiographie

UHCD = Unité d’Hospitalisation de Courte Durée

UP = Urgences Pédiatriques

Sd = Syndrôme

13 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
I. INTRODUCTION

Le nombre de consultations dans les services d’urgences pédiatriques est en augmentation


permanente depuis une dizaine d’années avec une augmentation de 5% des passages tous les ans (1).
Devant cet afflux de patients on observe une augmentation du nombre d’enfants quittant les services
d’urgence avant la consultation médicale. Ces patients sont considérés comme « partis avant prise en
charge » (PAPEC) et représentent 2 à 10% des patients selon les études (1).
L’objectif principal de notre travail est de déterminer quels sont les motifs de consultations de
ce groupe de patient et surtout ce qu’ils deviennent.
Pour répondre à ces questions nous avons réalisé une étude prospective par questionnaire
téléphonique adressé aux parents des enfants consultant aux urgences pédiatriques de l’hôpital de
Villefranche-sur-Saône en Janvier et Février 2016 puis en Juillet et Août 2016.

1) Epidémiologie des urgences pédiatriques en France

On compte en France 110 services d’urgences pédiatriques parmi les 650 services d’urgences
dont 60% sont mixtes (accueillent enfants et adultes) (1).
En 2013 on comptait 2 347 009 passages aux urgences pédiatriques pour un total de
16 359 205 passages dans les services d’urgences tous types confondus. La tendance générale selon
les services affiliés au Groupe francophone des Réanimation et Urgences Pédiatriques (GFRUP) est à
l’augmentation constante annuelle du nombre de passages notamment avec une augmentation de la
fréquentation en dehors des heures ouvrables, avec un pic d’activité à 18h et les weekends(1).

2) La permanence des soins pédiatriques dans le Beaujolais et dans la région


Lyonnaise

Durant les heures ouvrables (horaires d’ouverture des cabinets libéraux), les parents devraient
consulter en priorité pour leurs enfants dans le cabinet de leur médecin généraliste ou de leur pédiatre,
en dehors des situations d’urgence vraie.
En cas d’impossibilité de consulter leur médecin habituel ou en dehors des heures d’ouverture des
cabinets libéraux plusieurs solutions sont à leur disposition :

- Les Maisons Médicales de Garde (MMG) :


Celle de Villefranche située en centre-ville a été faite pour soulager les urgences de
l’hôpital. Elle remplace l'ancienne garde des médecins de ville et accueille les patients de
Villefranche-sur-Saône, Arnas, Gleizé et Limas qui ont besoin d'une simple consultation
médicale (sans analyse sanguine, ni radiographie, ni suture) et ne peuvent attendre le

14 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
lendemain pour voir leur médecin traitant. Elle est ouverte de 20h à minuit les jours de semaine,
de 12h à minuit le samedi et de 8h à minuit les dimanche et jours fériés.
Celle de Belleville-sur-Saône accueille les patients les samedis de midi à minuit et les
dimanches et jours fériés de 8h à minuit.
Les patients doivent obligatoirement téléphoner au préalable à un numéro unique pour ces 2
MMG aux heures d'ouverture.

- Les urgences de la Polyclinique du Beaujolais à Arnas qui prennent en charge les urgences
pédiatriques traumatologiques.

- La Maison Médicale de l’Enfant de la Clinique du Val d’Ouest :


Elle accueille sur rendez-vous les enfants de 0 à 18 ans, 7 jours sur 7 de 8h à 22h pour
les pathologies médicales, traumatologiques et chirurgicales. La clinique dispose d'un service
d'hospitalisation chirurgical pédiatrique pour la prise en charge de soins chirurgicaux plus
importants.
Si les enfants nécessitent des soins médicaux plus importants ils sont redirigés vers les
urgences de l’HFME ou les urgences de Villefranche-sur-Saône.

- La permanence organisée par le Groupement des Pédiatres Lyonnais prend en charge les
enfants à l’hôpital Saint-Joseph Saint-Luc, dans le 7e arrondissement de Lyon, chaque soir de
la semaine de 20 heures à minuit et de 9 heures à minuit les samedis, dimanches et jours fériés.

- Les Urgences Pédiatriques de l’Hôpital Femme Mère Enfant (HFME) à Bron sont le centre de
référence local des urgences pédiatriques, au sein du centre hospitalier universitaire de Lyon.
Ce service accueille les enfants de 0 à 18 ans pour des urgences médico-chirurgicales ou
psychosociales. Il comporte 2 secteurs :
o Un secteur de Consultations non Programmées qui accueille les patients triés comme
non graves et qui se compose de 7 box de consultations et d’1 box de prélèvement.
o Un secteur d’« Urgences Vraies » qui accueille la traumatologie et les patients
nécessitant des soins plus importants. Il comporte 6 boxes de consultations, 1 box de
prélèvement, 1 salle de plâtre, 1 salle avec 4 lits d’observation, et 1 salle de
déchoquage avec 2 postes.
Ce service a accueilli 84638 enfants en 2015 dont quasi la moitié de patients non graves (39 964
consultations non programmées soit 47% du nombre total de passages).

- Les Urgences Pédiatriques de Villefranche-sur-Saône comme détaillé ci-dessous.

15 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
3) L’Hôpital Nord-Ouest (HNO) et les Urgences Pédiatriques de l’HNO

a. Le Centre Hospitalier de Villefranche-sur-Saône

L'Hôpital Nord-Ouest est une communauté hospitalière de territoire issue du rapprochement en


2009 des hôpitaux de Villefranche-sur-Saône, de Tarare et de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or puis de Trévoux
en 2012. Elle forme ainsi la première communauté hospitalière de territoire de la région Rhône-Alpes.
L’hôpital de Villefranche sur Saône, dispose de 600 lits dont 405 lits de court séjour, 1200 postes
« équivalents temps plein » dont 150 médecins.

b. Le pôle de pédiatrie de l’hôpital de Villefranche-sur-Saône

Le pôle de pédiatrie de l’hôpital de Villefranche-sur-Saône sous la responsabilité du Dr Philippe


REBAUD est composé de 3 services d’hospitalisation conventionnelle (néonatologie, nourrissons et
grands enfants), d’un hôpital de jour et enfin d’un service d’urgences pédiatriques sous la responsabilité
des Drs Tahar AIT IDIR et Julien GOULLARD.
Les urgences pédiatriques étaient auparavant gérées dans des box de consultation au sein du
service de pédiatrie. Les urgences pédiatriques sont prises en charge dans un service dédié depuis juin
2009 qui est situé dans le bâtiment « technique » de l’hôpital à proximité des services de radiologie, de
réanimation, d’urgences adultes et des blocs opératoires. Ce service comprend 2 box de déchoquage,
6 box de consultation, 1 box de plâtre, une Unité d’Hospitalisation de Courte Durée (UHCD) pédiatrique
avec 5 chambres mères-enfants et une salle de radiologie dédiée.
Il accueille les enfants de 0 à 18 ans pour les urgences médicales, traumatologiques et chirurgicales et
de 0 à 16 ans pour les urgences psychiatriques.
Le service a accueilli 29096 enfants en 2015 avec 100 à 140 passages par jour en hiver, et 60
à 100 passages par jour en été.
Ce service travaille en étroite collaboration avec l’Hôpital Femme Mère Enfant à Lyon-Bron et
l’Institut Hémato-Onco-pédiatrique de Lyon.
Son activité a augmenté de façon significative ces dernières années (Graphique 1) avec un
doublement du nombre de passages de 2008 (14257 passages) à 2015 (29096 passages), notamment
avec le recrutement de populations plus éloignées géographiquement comme l’ouest lyonnais, la Croix-
Rousse et les villages des Monts d’Or comme le montre la Carte 1 qui représente les enfants consultant
aux urgences pédiatriques de Villefranche selon leur origine géographique.

16 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Graphique 1 : Evolution du nombre de passages annuel aux urgences pédiatriques de
Villefranche-sur-Saône

35000

30000

25000

20000

15000
Passage
10000 Hospitalisation

5000

0
1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016

Carte 1 : Répartition géographique des consultants aux urgences pédiatriques de Villefranche-


sur-Saône en 2014

17 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
c. Filières de soin au sein des urgences pédiatriques

Le tri à l’accueil des urgences pédiatriques de Villefranche-sur-Saône est réalisé par l’Infirmière
Organisatrice de l’Accueil (IOA) en s’appuyant sur une échelle de tri spécifique au service (Annexe 1)
adaptée de l’échelle utilisée à l’HFME, elle-même inspirée de l’échelle canadienne de tri et de gravité
adapté à la pédiatrie (2) qui est la plus fréquemment utilisée dans les services d’urgences pédiatriques
en France (3).
Lorsque les patients et leurs accompagnants se présentent à l’accueil des urgences
pédiatriques, les enfants bénéficient tout d’abord d‘un « quick look » par l’IOA (Annexe 2) grâce au
triangle d’évaluation pédiatrique.
Si le quick look est anormal le patient est installé directement en box de déchoquage pour les
niveaux 1 et 2.
Si le quick look est normal mais que le patient est classé en niveau 3 il est installé dès que
possible en box, sinon il sera réévalué de façon rapprochée.
L’enregistrement administratif est réalisé secondairement ou parallèlement à l’évaluation
complémentaire et au conditionnement de l’enfant.
Dans les autres cas (niveaux 4 et 5) les enfants et leurs accompagnants sont redirigés vers
l’accueil des urgences adultes pour l’enregistrement administratif.
Suite à cet enregistrement les patients sont inclus dans la liste des patients du logiciel
informatique DMU (Dossier Médical des Urgences).

18 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
II. METHODE

1) Population étudiée

a. Critères d’inclusion

L’activité du service ces dernières années (Histogramme 1) nous a amené à choisir 2


mois consécutifs de forte activité (Janvier et Février) et 2 mois consécutifs de faible activité
(Juillet et Août). La fréquentation des urgences pédiatriques est étroitement liée aux épidémies
virales qui sont surtout hivernales (bronchiolites, gastro-entérites…) (1) ce qui explique
l’affluence importante de Décembre à Mars.

Histogramme 1 : Activité des urgences pédiatriques de Villefranche-sur-Saône en


nombres de passages de 2011 à 2015

2011 2012 2013 2014 2015

3500

3000

2500

2000

1500

1000

500

0
Janv. février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Sept. Oct. Nov. Déc.

Le groupe des PAPEC comprend les patients inscrits administrativement par l’agent
d’accueil administratif des urgences adultes puis évalués par l’IOA et hiérarchisés selon
l’échelle de tri du service, qui quittent ensuite le service des urgences pédiatriques de
Villefranche-sur-Saône avant la consultation médicale.
Le groupe des répondants comprend les PAPEC ayant répondu au questionnaire
téléphonique dans son intégralité.

19 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
b. Critères d’exclusion

Nous avons exclu du groupe des PAPEC les patients non-inscrits administrativement
ainsi que les patients partant au cours de la prise en charge après le début de la consultation
médicale.

c. Perdus de vue

Les patients dont le numéro de téléphone ne figurait pas dans leur dossier médical
informatique du logiciel DMU ou dont le numéro était erroné, étaient considérés comme perdus
de vue, après échec d’une recherche dans l’annuaire.
Les patients dont les parents n’étaient pas joignables au téléphone après 2 rappels à
J3 et à J6 de leur passage aux urgences, ainsi que ceux dont les parents refusaient de répondre
au questionnaire étaient également considérés comme perdus de vue.

2) Recueil des données

a. Elaboration du questionnaire (Annexe 3)

Le questionnaire a été élaboré spécifiquement pour notre étude et a été validé par
l’équipe des pédiatres de l’hôpital de Villefranche-sur-Saône. Les questions fermées à choix
multiples ont été privilégiées pour pouvoir permettre une meilleure interprétation des résultats.

L’âge des patients renseigné dans le questionnaire était ensuite classé selon 6 tranches
d’âge :
- La tranche [0 – 3 mois] comprenait les nouveau-nés et petits nourrissons qui étaient d’emblée
triés au niveau 4 (Annexe 1).
- Les tranches ]3 – 6 mois] et ]6 – 12 mois] comprenaient les nourrissons d’âge moyen.
- La tranche ]12 – 36 mois] comprenait les grands nourrissons.
- La tranche ]36 mois – 6 ans] correspondait aux petits enfants.
- La tranche ]6 – 18 ans] correspondait aux grands enfants et aux adolescents.

Les horaires de consultation des patients ont été fixés selon les horaires de
permanence de soins de la maison médicale de garde de Villefranche :
- La période « Jour » correspond ainsi aux heures ouvrables c’est-à-dire au moment de la
journée où les médecins généralistes et/ou pédiatres libéraux consultent à leur cabinet.
- La période « Garde » correspond aux heures d’ouverture de la maison médicale de garde.

20 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
- La période « Nuit » correspond au moment où ni les cabinets libéraux ni la maison médicale
de garde ne sont ouverts, donc où la permanence des soins pédiatriques est assurée
uniquement par les services d’urgence.

Les questions 1 à 5 du questionnaire forment une première partie concernant la


consultation aux urgences en elle-même.

Question 1 : temps d’attente


L’horaire de cette inscription correspond à l’horaire d’arrivée. L’horaire de départ est
renseigné automatiquement lorsque le médecin clôt le dossier du PAPEC.

Question 2 : motif de consultation


Nous avons répertorié les principaux motifs de consultation en concertation avec
l’équipe de pédiatrie de l’hôpital. Nous avons choisi délibérément de ne pas utiliser la
Classification Internationale des Soins Primaires car elle comportait de trop nombreux items,
rendant l’interrogatoire téléphonique trop compliqué.

Question 3 : degré de gravité selon le répondant


Nous avons choisi de comparer le ressenti de l’urgence des accompagnants au tri final
réalisé par l’IOA selon l’échelle de tri du service.

Question 4 : choix des urgences


La question 4 sert à étudier pourquoi les accompagnants ont préféré conduire leur
enfant aux urgences plutôt que chez leur médecin habituel (pédiatre ou médecin généraliste).

Question 5 : motifs de départ


La question 5 étudie les motifs de départ du service des urgences avant la consultation
médicale.

Les Questions 6 à 9 correspondent au devenir des patients après leur départ.

La question 6 permet de déterminer si l’enfant est suivi habituellement par un pédiatre


(si réponse Oui) ou par un médecin généraliste (si réponse Non) pour ensuite comparer le
devenir des PAPEC selon le type de suivi habituel.
Les questions suivantes permettent de savoir si l’accompagnant a eu besoin d’avoir
recours à un médecin après son passage aux urgences, dans quelles circonstances et dans
quel délai. Dans ce cas nous avons étudié si le médecin avait prescrit des examens
complémentaires et quel traitement il avait entrepris.

21 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
La Question 10 permet de faire un état des lieux des connaissances sur le
fonctionnement de la permanence des soins.
Le but de cette question est de déterminer le niveau d’information des accompagnants
des PAPEC. Le recours au 15 pour l’orientation médicale et/ou la consultation dans une maison
médicale de garde permettrait de désengorger les services d’urgences pédiatriques. Lorsque
l’accompagnant répondait « Non » à l’une de ces propositions, il lui était expliqué succinctement
le fonctionnement des maisons médicales de garde et de la régulation du 15.

La Question 11 permet de recueillir l’avis de ces parents potentiellement


insatisfaits sur les améliorations à réaliser aux urgences pédiatriques de Villefranche-
sur-Saône.
Cette question se compose de 2 parties : l’une à réponse libre permettant de répertorier
les demandes des parents des PAPEC ; l’autre avec des suggestions d’amélioration propres au
service des urgences pédiatriques de Villefranche-sur-Saône. La filière courte correspond à une
filière de consultations non programmées existant déjà dans d’autres centres comme l’HFME.
La diffusion de vidéos d’information élaborées par l’association Courlygones a déjà été testée
à l’occasion d’un travail de thèse (4).

b. Test du questionnaire et modalités des appels téléphoniques

Les appels téléphoniques des accompagnants (numéro renseigné par l’IOA dans le
DMU) ont été réalisés le soir entre 18h et 21h à J3 du passage aux urgences puis si absence
de réponse, un rappel à J6 était effectué. Les appels ont été passés le soir pour pouvoir
joindre au mieux les parents travaillant la journée.
Le questionnaire a été testé durant le mois de décembre 2015. Les parents des PAPEC
du 8 et 9 décembre 2015 ont été joints une fois par téléphone 3 jours après leur passage aux
urgences. 7 parents d’enfants partis avant prise en charge ont pu être contactés parmi les 18
que comptaient au total ces journées. Le taux de réponse lors d’un seul appel était donc
satisfaisant (environ 38%).
L’accueil du questionnaire était plutôt favorable. La durée des appels n’excédait pas 5
minutes. L’étude des temps d’attente et de l’identité de l’accompagnant sont apparues comme
difficilement réalisables à plus grande échelle.

c. Coopération avec l’association Courlygones

Les premiers résultats de l’étude ont été présentés aux membres de l’association
Courlygones lors d’une réunion de groupe de travail le 29/02/2016. Ceux-ci ont pu émettre leur
avis concernant ce type d’étude et souligner son intérêt dans la recherche d’amélioration de la
permanence des soins pour les enfants.

22 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
L’association Courlygones a été fondée le 26 mars 2002, sous le régime des
associations de type loi 1901. Son équipe est composée de médecins (généralistes et
spécialistes), de paramédicaux (infirmiers, kinésithérapeutes) et de personnel de PMI qui ont
mis en commun leurs savoirs et leurs expériences pour créer différents messages de santé
permettant l'éducation de parents de jeunes enfants lors de situations d'urgence courantes. Les
trois premiers messages de santé (fièvre, gêne respiratoire et diarrhée) ont été diffusés
quasiment à l’identique dans l’édition 2006 du carnet de santé national (page 22 et 23) et la
fiche concernant la fièvre da été insérée dans le carnet de santé du département du Rhône (5).
Ces messages de santé sont en libre accès pour le grand public et les professionnels
sur leur site internet www.courlygones.net. Toutes ces réalisations ont été validées par un
comité scientifique et technique, et le site internet a obtenu la certification « Health on the net »
(HON) depuis le 17 juin 2013.
Par ailleurs, grâce à une convention Courlygones/SAMU 69 Centre 15, une plateforme
téléphonique a été mise en place dans le cadre de la régulation libérale pédiatrique (5).

3) Traitement des données et analyses statistiques

Les données concernant le sexe, l’âge, le jour et l’horaire de la consultation, et le niveau de tri
des patients ont été extraites du logiciel DMU et consignées dans des tableaux Microsoft Excel. Les
réponses aux questionnaires ont également été consignées dans des tableaux Microsoft Excel. Les
analyses statistiques ont été effectuées à l’aide du logiciel Excel XLSTAT 2013.1.01.

23 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
III. RESULTATS DE L’HIVER

1) Diagramme de flux de l’hiver

Le diagramme de flux ci-dessous permet de résumer le déroulement de notre étude sur la


période de l’hiver :

24 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
2) Caractéristiques de l’ensemble des patients

Sur la période allant du 01 janvier 2016 au 29 février 2016, 5103 passages ont été enregistrés
aux urgences pédiatriques de l’HNO Villefranche. Le tableau 1 reprend les caractéristiques de
l’ensemble des patients ayant été admis dans le service sur cette période : sexe, âge, jour et horaire de
consultation, et enfin le niveau de tri par l’IOA.

Tableau 1 : Caractéristiques des passages de l’Hiver

Nb. Modalité Effectif Fréquence


Sexe 5103 F 2419 47.4 %
M 2684 52.6 %
Age 5103 1 [0-3 mois] 295 5.8 %
2 ]3-6 mois] 212 4.2 %
3 ]6-12 mois] 381 7.5 %
4 ]12-36 mois] 1107 21.7 %
5 ]36 mois-6 ans] 982 19.2 %
6 ]6 ans-18 ans] 2126 41.7 %
Jour 5103 Lun. 815 16.0 %
Mar. 614 12.0 %
Mer. 642 12.6 %
Jeu. 663 13,0 %
Ven. 654 12.8 %
Sam. 803 15.7 %
Dim. 820 16,1 %
Jour Férié 92 1,8 %
Horaire 5103 Garde 1999 39.2 %
Jour 2637 51.7 %
Nuit 467 9.2 %
Tri 5103 2 19 0.4 %
3 269 5.3 %
4 1657 32.5 %
5 3158 61.9 %

25 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
a. Sexe et âge

Concernant le sexe (diagramme 1), La différence entre le nombre de filles et garçons n’était
pas significative [test z : p=1.000].

Diagramme 1 : Répartition des passages selon le sexe

La répartition filles / garçons n’était également pas significativement différente en fonction des
tranches d’âges [test khi² : p=0.673].
Concernant l’âge des patients (diagramme 2) : on observe que la majorité des consultants
(58.3%) était âgée de moins de 6 ans.

Diagramme 2 : répartition des passages selon l’âge

b. Jour et horaire de passage

Concernant les jours de passage, la différence entre le nombre de passage selon les jours de
la semaine n’a pu être étudiée statistiquement qu’en ré-échantillonnant sur la période du 5 janvier 2016
au 29 février pour avoir le même nombre pour chaque jour de la semaine. Cela donne la répartition
figurant dans le tableau 2 et le diagramme 3.

26 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 2, Diagramme 3 : répartition selon jour de la semaine sur la période du 5 janvier
au 29 février 2016 .

Echantillon Nb. Modalité Effectif Fréquence


Tout passage 4732 Lun 741 15.7 %
Mar. 614 13.0 %
Mer. 642 13.6 %
Jeu. 663 14.0 %
Ven. 654 13.8 %
Sam. 699 14.8 %
Dim. 719 15.2 %

On ne retrouve pas de différence significative sur le nombre de passages en fonction du jour de


la semaine, sauf entre le lundi (15.7%) et le mardi (13.0%). Globalement le nombre de passage selon
le jour de la semaine est homogène.

Concernant les horaires de passage (tableau 1) : la moitié (51.7%) des patients sont admis aux
urgences pendant la période « jour », moins de 10% (9,2%) sur la période « nuit » et le reste (39.2%)
le sont pendant la période de « garde ».

c. Niveau de tri

Concernant le tri des patients admis dans notre service, on retrouvait la répartition présentée
dans le diagramme 4 : la majorité des patients était classée comme « non urgent » (niveaux 4 et 5).

Diagramme 4 : Effectif par niveau de tri

27 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
3) Caractéristiques des patients partis avant prise en charge

Parmi les 5103 passages, nous avons sélectionné 166 passages correspondant à nos critères
d’inclusion de patients partis avant prise en charge (Groupe PAPEC) dont les caractéristiques ont été
comparées au reste des passages (Groupe Consultants).

a. Sexe

La proportion de garçons et de fille entre les 2 groupes (Tableau 3, Diagramme 5) n’était pas
significativement différente [test khi² : p=0.75]

Tableau 3 : Sexe des PAPEC et du reste des passages


Echantillon Nb. Modalité Effectif Fréquence
Groupe Consultants 4937 F 2345 47.5 %
M 2592 52.5 %
Groupe PAPEC 166 F 73 44.0 %
M 93 56.0 %

Diagramme 5 : Répartition des patients selon le sexe


Groupe Consultants Groupe PAPEC

28 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
b. Age

La répartition selon l’âge des deux groupes étudiés figure dans le tableau 4 et le diagramme 6.
La seule tranche d’âge sur laquelle la proportion d’enfants était significativement différente entre
le groupe Consultants (6,0%) et le groupe PAPEC (0,0%) était la tranche [0-3 mois], [test z : p<0.0001].

Tableau 4 : Age des PAPEC et du reste des passages


Echantillon Nb. Modalité Effectif Fréquence
Groupe Consultants 4937 1 [0-3 mois] 295 6.0 %
2 ]3-6 mois] 208 4.2 %
3 ]6-12 mois] 367 7.4 %
4 ]12-36 mois] 1065 21.6 %
5 ]36 mois-6 ans] 944 19.1 %
6 ]6 ans-18 ans] 2058 41.7 %
Groupe PAPEC 166 1 [0-3 mois] 0 0.0 %
2 ]3-6 mois] 4 2.4 %
3 ]6-12 mois] 14 8.4 %
4 ]12-36 mois] 42 25.3 %
5 ]36 mois-6 ans] 38 22.9 %
6 ]6 ans-18 ans] 68 41.0 %

Sur les autres tranches d’âge, les proportions d’enfants n’étaient pas significativement
différentes entre le groupe Consultants et le groupe PAPEC [test z : p>0,05 pour chacune de ces
tranches].

Diagramme 6 : Répartition des patients selon l’âge


Groupe Consultants Groupe PAPEC

29 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
c. Jour de la semaine

La répartition en fonction des jours de la semaine est significativement différente entre les 2
groupes [test khi² : p<0.0001] (Tableau 5, Diagramme 7).

Tableau 5 : Jour de passage des PAPEC et du reste des passages.


Echantillon Nb. Modalité Effectif Fréquence
Groupe Consultants 4937 Lun. 792 16.0 %
Mar 602 12.2 %
Mer. 622 12.6 %
Jeu. 652 13.2 %
Ven. 646 13.1 %
Sam. 761 15.4 %
Dim. 778 15.8 %
JF 84 1.7 %
Groupe PAPEC 166 Lun. 23 13.9 %
Mar. 12 7.2 %
Mer. 20 12.0 %
Jeu. 11 6.6 %
Ven. 8 4.8 %
Sam. 42 25.3 %
Dim. 42 25.3 %
JF 8 4.8 %

En effet, c’était sur la deuxième partie de la semaine que nous avons observé des différences
significatives :
- Sur le jeudi où les PAPEC représentaient 1.7% des passages, la proportion d’enfants était
significativement différente entre le groupe Consultants (13.2%) et le groupe PAPEC (6.6%)
[test z : p=0.001].
- Sur le vendredi où les PAPEC représentaient 1.2% des passages, la proportion d’enfants est
significativement différente entre le groupe Consultants (13.1%) et le groupe PAPEC (4.8%)
[test z : p<0.001].
- Sur le samedi où les PAPEC représentaient 5.2% des passages, la proportion d’enfants est
significativement différente entre le groupe Consultants (15.4%) et le groupe PAPEC (25.3%)
[test z : p=0.004].
- Sur le dimanche où les PAPEC représentaient 5.1% des passages, la proportion d’enfants est
significativement différente entre le groupe Consultants (15.8%) et le groupe PAPEC (25.3%)
[test z : p=0.005]

30 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Diagramme 7 : Répartitions des patients selon le jour de consultation

Groupe Consultants Groupe PAPEC

Nous avons donc remarqué qu’il y avait statistiquement moins de PAPEC les jeudis et vendredis
et proportionnellement plus de PAPEC les samedis et Dimanches.

d. Horaire de passage

La répartition en fonction de la tranche horaire est significativement différente entre les 2 groupes
[test khi² : p<0.0001].

Tableau 6 : Horaire de passage des PAPEC et du reste des passages


Echantillon Nb. Modalité Effectif Fréquence
Groupe Consultants 4937 Garde 1904 38.6 %
Jour 2574 52.1 %
Nuit 459 9.3 %
Groupe PAPEC 166 Garde 95 57.2 %
Jour 63 38.0 %
Nuit 8 4.8 %

- Sur la tranche horaire du jour où les PAPEC représentaient 2.4% des passages, la proportion de
PAPEC admis aux urgences le jour (38,6%) était inférieure à celle du reste des passages (52,1%).
- Sur la tranche horaire de la nuit où les PAPEC représentaient 1.7% des passages, la proportion de
PAPEC admis aux urgences la nuit (4,8%) était inférieure à celle du reste des passages (9,3%)
- Sur la tranche horaire de la garde où les PAPEC représentaient 4.8% des passages, la proportion de
PAPEC admis aux urgences durant la garde (57,2%) était supérieure à celle du reste des passages
(38,6%)]

31 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Diagramme 8 : Répartition des patients selon l’horaire de passage
Groupe Consultants Groupe PAPEC

Globalement il y avait donc plus de PAPEC durant la garde et moins durant la nuit.

e. Niveau de tri

En comparant les deux groupes selon leur niveau de tri, nous avons pu remarquer qu’il n’y avait
pas de patients triés en niveau 2 ou 3 parmi les PAPEC par rapport au reste des passages (Tableau 7
et Diagramme 8).
Pour le niveau 4 où les PAPEC représentent 0.9% des passages, la proportion d’enfants est
significativement différente entre le groupe Consultants (33.1%) et le groupe PAPEC (10.1%)
[test z : p<0.001].
Pour le niveau 5 où les PAPEC représentent 4.3% des passages, la proportion d’enfants est
significativement différente entre le groupe Consultants (61.0%) et le groupe PAPEC (89.9%)
[test z : p<0.001].

Tableau 7 : Niveau de tri des PAPEC et du reste des passages


Echantillon Nb. Modalité Effectif Fréquence
Groupe Consultants 4937 2 19 0.4 %
3 269 5.4 %
4 1640 33.1 %
5 3009 61.0 %
Groupe PAPEC 166 2 0 0.0 %
3 0 0.0 %
4 17 10.1 %
5 149 89.9 %

32 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Diagramme 9 : Répartition des patients selon leur niveau de tri
Groupe Consultants Groupe PAPEC

Les PAPEC étaient donc majoritairement triés au niveau 5 donc de plus faible gravité.

33 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
4) Caractéristiques des répondants
Parmi le groupe des PAPEC nous avons pu recueillir 78 réponses à un questionnaire sur
les 166.
Le tableau 8 présente les caractéristiques des PAPEC et celles des répondants
(groupe Répondants).
Les caractéristiques du groupe Répondants ne sont pas statistiquement différentes du groupe
complet des PAPEC pour l’ensemble des critères : Jours de la semaine : p=0.961 (test exact de Fisher),
Horaire : p=0.779 (test exact de Fisher), Age : p=0.995 (test exact de Fisher), Sexe : p=0.725 (test khi²)
et Tri : p=0.986 (test khi²).

Tableau 8 : Caractéristiques des groupes PAPEC et Répondants


Echantillon Nb. Modalité Effectif Fréquence
Jour / Groupe PAPEC 166 Lun. 23 13.9 %
Mar. 12 7.2 %
Mer. 20 12.0 %
Jeu. 11 6.6%
Ven. 8 4.8 %
Sam. 42 25.3 %
Dim. 42 25.3 %
JF 8 4.8 %
Jour / Groupe Répondants 78 Lun. 11 14.1%
Mar. 7 9.0 %
Mer. 13 16.7 %
Jeu. 7 9.0 %
Ven. 3 3.8 %
Sam. 19 24.4 %
Dim. 14 17.9 %
JF 4 5.1 %
Horaire / Groupe PAPEC 166 Garde 95 57.2 %
Jour 63 38.0%
Nuit 8 4.8 %
Horaire / Groupe Répondants 78 Garde 40 51.3%
Jour 36 46.2 %
Nuit 2 2.6 %
Age / Groupe PAPEC 166 ]3-6 mois] 4 2.4 %
]6-12 mois] 14 8.4 %
]12-36 mois] 42 25.3 %
]36 mois-6 ans] 38 22.9 %
]6 ans-18 ans] 68 41.0 %
Age / Groupe Répondants 78 ]3-6 mois] 2 2.6 %
]6-12 mois] 6 7.7 %
]12-36 mois] 19 24.4 %
]36 mois-6 ans] 20 25.6 %
]6 ans-18 ans] 31 39.7 %
Sexe / Groupe PAPEC 166 F 73 44.0 %
M 93 56.0 %
Sexe / Groupe Répondants 78 F 32 41.0 %
M 46 59.0 %
Tri / Groupe PAPEC 166 4 17 10.1 %
5 149 89.9 %
Tri / Groupe Répondants 78 4 7 9.2 %
5 71 90,8 %

Au total le groupe des répondants était donc représentatif de l’ensemble des PAPEC de la
période étudiée.

34 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
5) Réponses au questionnaire

a. Le passage aux urgences

 Les motifs de consultation


Les PAPEC se rendaient aux urgences pédiatriques de Villefranche sur Saône essentiellement
pour des problèmes traumatologiques (26%), de la fièvre ou un problème infectieux (22%),
gastroentérologiques (18%) et ORL (11%).

Histogramme 2 : Motifs de consultation des PAPEC

Traumatologique 20
Infectieux/Fièvre 17
Gastro-entérologique 14
ORL 9
Dermatologique 7
Pneumologique 3
Symptômes du Nourrisson 2
Cardiologique 2
Ophtalmologique 2
Neurologique 1
Urologique 1

0 5 10 15 20 25

 La gravité ressentie

La gravité ressentie par les accompagnants des PAPEC était plus importante que celle
déterminée par l’IOA à l’accueil grâce à l’échelle de tri. En effet 89,9% des PAPEC étaient triés au
niveau 5 (diagramme 9) contre 13% selon les accompagnants (diagramme 10) et 10,1% des PAPEC
étaient triés au niveau 4 contre 35% selon les accompagnants. Selon les accompagnants certains
PAPEC étaient des cas urgents (50% de Niveau 2 et 3) ou en détresse vitale (2% de Niveau 1).

Diagramme 10 : Gravité ressentie par l’accompagnant


Niveau 5 Niveau 1 Niveau 2
13% 2% 9%

Niveau 4
35% Niveau 3
41%

35 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
 Les motifs de choix de consulter aux urgences

Les motifs de choix de consulter aux urgences plutôt que chez le médecin habituel
(Histogramme 3) étaient dominés par l’inquiétude parentale pour 34 accompagnants (43,6%) et
l’impossibilité de consulter leur médecin habituel pour 29 accompagnants (37,2%). Les répondants
pouvaient donner plusieurs motifs en même temps.

Histogramme 3 : Motifs de choix de consulter aux urgences

Inquiétude parentale 34
Pas de RDV 29
Souhait d'expertise 8
Convenance Personnelle 4
Persistance des symptômes 3
Inquiétude grand-parents 2
Adressé Médecin Habituel 2
Adressé radiologue 1
Adressé MMG 1
Inquiétude assistante maternelle 1
Eloignement domicile 1
Habitude 1

0 5 10 15 20 25 30 35 40

 Les motifs de départ du service avant la consultation médicale

Le départ prématuré du service était dû majoritairement à un délai d’attente trop long pour 28
accompagnants (Histogramme 4) soit 36% des répondants.
Histogramme 4 : Motifs de départ

Délai d'attente 28

Temps d'attente annoncé 20

Amélioration des symptomes 20

Trop de patients en salle d'attente 20

Fatigue 9

Rassurés 8

Impératifs personnels 7

Mauvais accueil 4

Autre RDV médical 3

0 5 10 15 20 25 30

36 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Si on y associait le temps d’attente annoncé, on retrouvait la problématique du temps d’attente
pour 48 des personnes interrogées soit 62% des répondants. Venaient ensuite l’amélioration des
symptômes et le surplus de patients en salle d’attente (20 répondants pour les 2 items soit 26% chacun).

b. Les suites médicales

51 PAPEC ont consulté un médecin dans les jours qui ont suivi leur passage aux urgences soit
65 % des PAPEC.

 Lieux de consultation

Le lieu de consultation privilégié était chez le médecin généraliste pour 43% des PAPEC
(diagramme 11). Les autres lieux de consultation principaux étaient chez le pédiatre (17%), à la maison
médicale de garde (16%) et dans un autre service d’urgences (14%).

Diagramme 11 : Lieux de consultation

2% 4%
2%
2%
14%
Autres Urgences
MMG
17% MG
16%
Pédiatre
ORL
Dentiste
Ostéopathe
Urgences Villefranche
43%

Parmi les PAPEC, 41 étaient suivis habituellement par un pédiatre (52,6%) et 38 par un médecin
généraliste (47,4%).

37 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Le tableau 9 nous montre le détail des lieux de consultation selon le suivi habituel de l’enfant.

Tableau 9 : Lieu de consultation selon le suivi habituel


Lieu de consultation Suivi Pédiatre (41) Suivi MG (37)
MG habituel 7 12
Autre MG 0 3
Pédiatre 9 0
MMG 6 2
Urgences Villefranche 1 1
Autres Urgences 1 6
ORL 1 0
Dentiste 1 0
Ostéopathe 1 0

 Délai de consultation

Le délai de consultation était court : 78% des patients consultaient le jour même ou le lendemain
de leur passage aux urgences (Histogramme 5).

Histogramme 5 : Délai de consultation

25
21
19
20
15
10 7
5 2
0 1 1
0
J0 J1 J2 J3 J4 J5 J6

 Examens complémentaires et traitements

Seulement 13 patients parmi les 51 ayant consulté un médecin dans les suites de leur passage
aux urgences ont eu besoin d’examens complémentaires. Donc 75% des consultants n’ont pas eu
besoin d’examens complémentaires. 9 examens d’imagerie et 5 examens biologiques ont été prescrits.
7 patients parmi les 51 consultants soit 14% n’ont eu besoin d’aucun traitement.

38 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Le tableau 10 donne des précisions sur les 13 patients ayant bénéficié d’examens
complémentaires.
Tableau 10

Sexe Age Motif de Imagerie Biologie Résultats Traitement


consultation
F 10 mois Diarrhées Bilan sanguin Perturbé Hospitalisation
F 21 mois Suspicion IU ECBU Normal Aucun
F 5 ans Fièvre CRP capillaire Normale Médicaments
M 32 mois Dermato Bilan sanguin Normal Médicaments
F 3 ans Fièvre Echo abdo BU Normales Aucun
M 4 ans Constipation ASP Normal Médicaments
M 17 mois Toux RP Normale Médicaments
F 12 ans Chute de cheval Rx rachis Normale Ostéopathie
M 12 ans Trauma doigt Rx doigt Normale Attelle
M 6 ans Trauma genou Rx genou Hémarthrose Plâtre
F 7 ans Trauma cheville Rx cheville Arrachement Plâtre
F 9 ans Trauma cheville Rx cheville Normale Attelle
M 15 ans Trauma cheville Rx cheville Arrachement Plâtre

On remarque ainsi que parmi les 13 patients ayant eu des examens complémentaires dans les
suites seulement une patiente a eu une issue défavorable. Cette patiente était une fille de 10 mois
amenée par sa mère pour un tableau associant diarrhées et vomissements depuis moins de 24h, le
quick look était normal, les constantes également et elle a été classée en niveau 5 par l’IOA. La mère
et sa fille ont attendu en salle d’attente puis en box durant 2h50 selon l’horaire de départ renseigné dans
le DMU. Elle a ensuite consulté aux urgences de l’HFME alors que son état s’aggravait : le diagnostic
retenu a été celui d’une gastro-entérite virale avec déshydratation. Elle a été hospitalisée durant une
nuit à l’UHCD de l’HFME avec la mise en place d’une réhydratation par voie IV puis a pu regagner son
domicile le lendemain matin.

c. Connaissances de la permanence des soins

La connaissance du fonctionnement de la permanence des soins était plutôt bonne : 64% des
PAPEC connaissaient le fonctionnement de régulation par le 15 et 83% connaissaient l’existence des
maisons médicales de garde.

d. Améliorations de la qualité des soins

28 répondants (Histogramme 6) sur 78 soit 36% des répondants ne retrouvent aucune


amélioration à apporter au service des urgences pédiatriques de Villefranche-sur-Saône.
Les principales améliorations à apporter selon les PAPEC étaient une augmentation de l’effectif
médicale et paramédical (21%) et un meilleur accueil par le personnel (12%).

39 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Certains patients ont également proposé de diminuer le nombre de consultations non justifiés
(8%), d’afficher les modalités du tri (8%) et le temps d’attente à l’accueil (8%), d’améliorer l’inscription
administrative pour les étiquettes (3%) et de permettre aux IOA de réorienter les patients non graves
(3%).

Histogramme 6 : Changements à apporter

Aucun 28
Plus d'effectif 16
Meilleur accueil 9
Affichage tri 6
Affichage temps d'attente 6
Moins de consultations inutiles 6
Meilleures conditions d'attente 5
Améliorer étiquettes 2
Réorientation par IDE 2
Autres 6

0 5 10 15 20 25 30
Nombre de réponses

Dans la catégorie « Autres » on retrouve (cités par une seule personne à chaque fois) : la mise
en place d’un médecin à l’accueil ; l’instauration de consultations programmées comme à la Clinique du
Val d’Ouest ; la création d’une maison médicale de garde avec une salle de radiologie dédiée ;
l’amélioration du tri par l’IOA ; l’augmentation du nombre de fauteuils roulants disponibles ; ne pas
installer en box de consultation avant la consultation médicale.

Concernant les propositions d’améliorations faites aux répondants : 91% étaient favorables à la
création d’une filière de consultations non programmées et 76% étaient favorables à la diffusion de
vidéos d’information en salle d’attente.

40 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
IV. COMPARAISON AVEC LES RESULTATS DE L’ETE

1) Diagramme de flux de l’été

41 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
2) Comparaison de l’ensemble des passages en Hiver et en Eté

Sur la période allant du 01 juillet 2016 au 31 août 2016, 4032 passages ont été enregistrés aux
urgences pédiatriques de l’HNO à Villefranche-sur-Saône. Le tableau 11 reprend les caractéristiques
de l’ensemble des patients ayant été admis dans le service sur cette période : sexe, âge, jour et horaire
de consultation, et enfin le niveau de tri par l’IOA.

Tableau 11 : Caractéristiques des passages de l’Eté

Echantillon Nb. Modalité Effectif Fréquence


Sexe 4032 F 1805 44.8 %
M 2227 55.2 %
Age 4032 [0-3 mois] 187 4.6 %
]3-6 mois] 101 2.5 %
]6-12 mois] 255 6.3 %
]12-36 mois] 923 22.9 %
]36 mois-6 ans] 823 20.4 %
]6 ans-18 ans] 1743 43.2 %
Jour 4032 Lun. 501 12.4 %
Mar. 531 13.2 %
Mer. 535 13.3 %
Jeu. 392 9.7 %
Ven. 592 14.7 %
Sam. 627 15.6 %
Dim. 698 17.3 %
JF 101 3.9 %
Horaire 4032 Garde 1885 46.8 %
Jour 1862 46.2 %
Nuit 285 7.1 %
Tri 4032 2 17 0.4 %
3 189 4.7 %
4 1544 38.3 %
5 2282 56.6 %

a. Sexe et âge

La proportion garçon / fille est significativement différente entre la période Hiver et Eté [test khi² :
p=0.013] avec une proportion plus grande de garçons l’été (Tableau 11)

Tableau 12 : Comparaison de la répartition selon le sexe des passages


SEXE F M
HIVER 2419 (47.4%) 2684 (52.6%)
ETE 1805 (44.8%) 2227 (55.2%)

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(CC BY-NC-ND 2.0)
Les proportions des différentes tranches d’âges sont significativement différentes entre la
période HIVER et ETE [test khi² : p<0.001]. En effet sur la période de l’été il y avait proportionnellement
moins de petits et moyens nourrissons âgés de moins d’un an (Tableau 12) : la proportion d’enfants est
significativement différente entre les périodes Hiver et Eté sur les tranches d’âges : [0-3 mois] [test z :
p=0.014], ]3-6 mois] [test z : p<0.001], ]6-12 mois] [test z : p=0.032].

Tableau 13 : Comparaison de la répartition selon les tranches d’âge


AGE [0-3 mois] ]3-6 mois] ]6-12 mois] ]12-36 mois] ]36 mois-6 ans] ]6-18 ans]
HIVER 295 (5.8%) 212 (4.2%) 381 (7.5%) 1107 (21.7%) 982 (19.2%) 2126 (41.7%)
ETE 187 (4.6%) 101 (2.5%) 255 (6.3%) 923 (22.9%) 823 (20.4%) 1743 (43.2%)

b. Niveau de tri

Sur la période de l’été comme sur celle de l’hiver il n’y a aucun patient trié au niveau 1 et pour
les niveaux 2 et 3 la proportion d’enfants n’est pas significativement différente entre les 2 périodes [test
z : p=0.717 pour le niveau 2] , [test z : p=0.181 pour le niveau 3] .
Mais la répartition globale en fonction du tri est significativement différente entre les périodes
Hiver et Eté [test khi² : p<0.001] :
- pour le niveau 4, la proportion d’enfants est significativement différente entre les 2 périodes [test z :
p<0.001]
- pour le niveau 5, la proportion d’enfants est significativement différente entre les 2 périodes [test z :
p<0.001]
Effectivement comme on peut le voir sur le Diagramme 12 il y a plus d’enfants triés au niveau
4 et moins au niveau 5 en été qu’en hiver.

Diagramme 12 : Comparaison des niveaux de tri


HIVER ETE

43 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
c. Jour de passage

Les 2 périodes (hiver et été) ne comportant pas le même nombre de jours. Un ré-
échantillonnage a été effectué pour obtenir que le nombre de chaque jour de semaine soit identique sur
les 2 périodes (Tableau 14) :
- période Hiver : du 5 janvier 2016 au 22 février 2016.
- période Eté : du 7 juillet 2016 au 31 août 2016 (en excluant le 8, 9, 10, 12, 13, 14 juillet et 15 août)

Tableau 14 : Comparaison selon les jours de la semaine


Echantillon Modalité Nb. Effectif Fréquence Nb. Effectif Fréquence
du 01 janvier au 29 février 2016 du 01 juillet au 31 août 2016
Jour Lun. 4168 648 15.5 % 2946 420 14.3 %
Mar. 544 13.1 % 374 12.7 %
Mer. 574 13.8 % 395 13.4 %
Jeu. 586 14.1 % 392 13.3 %
Ven. 566 13.6 % 427 14.5 %
Sam. 628 15.1 % 431 14.6 %
Dim. 622 14.9 % 507 17.2 %

La répartition du nombre de passages en fonction du jour de la semaine n’était pas


significativement différente entre les périodes d’hiver et d’été [test khi² : p=0.129].

d. Horaire de passage

Avec le même ré-échantillonnage que pour le jour de la semaine, on retrouve la répartition


des passages présentée dans le Tableau 15 et le Diagramme 13

Tableau 15 : Comparaison selon l’horaire de passage


Echantillon Modalité Nb. Effectif Fréquence Nb. Effectif Fréquence
du 01 janvier au 29 février 2016 du 01 juillet au 31 août 2016
HORAIRE Garde 4168 1535 36.8 % 2946 1271 43.1 %
Jour 2264 54.3 % 1451 49.3 %
Nuit 369 8.9 % 224 7.6 %

44 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Diagramme 13 : Répartition des patients selon l’horaire
Hiver Eté

La répartition du nombre de passages en fonction de l’horaire est significativement différente entre les
périodes d’hiver et d’été [test khi² : p<0.001] :
La proportion de passages pendant les horaires « garde » et « jour » est significativement différente
entre l’hiver et l’été [test z : p<0.001].
- La proportion de passages pendant l’horaire nuit n’est pas significativement différente entre l’hiver et
l’été [test z : p=0.057].

Ainsi en été les patients consultent davantage sur l’horaire de la garde et moins durant la
journée qu’en hiver.

e. Affluence

L’activité aux urgences pédiatriques de Villefranche est plus faible l’été que l’hiver ce qui est
mis en valeur par les calculs ci-dessous.
En calculant la moyenne par jour des passages en fonction de l’horaire, on obtient : 85.1
passages/jour en hiver contre 60.1 passages en été, soit une diminution de 29.4%.
En calculant la moyenne par heure des passages en fonction de l’horaire, on obtient :
- Jour : 5.1 passages/heure en hiver contre 3.2 passages/heure en été, soit une diminution de 37.3%.
- Garde : 4.6 passages/heure en hiver contre 3.8 passages/heure en été, soit une diminution de 17.4%.
- Nuit : 0.9 passages/heure en hiver contre 0.6 passages/heure en été, soit une diminution de 33.3%.

3) Caractéristiques des PAPEC de l’été

Parmi les 4032 passages, nous avons sélectionné 32 passages correspondant à nos critères
d’inclusion de patients partis avant prise en charge (Groupe PAPEC) dont les caractéristiques ont été
comparées au reste des passages (Groupe Consultants).
Nous avons effectué la même étude statistique de comparaison entre ces deux groupes sur la
période été que sur la période hiver.

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(CC BY-NC-ND 2.0)
a. Sexe

Les proportions Fille/Garçons parmi le groupe PAPEC n’étaient pas significativement


différentes [test khi² : p=0.549] du groupe des consultants sur la même période (Tableau 16).

Tableau 16 : Comparaison selon le sexe


SEXE Nb. Modalité Effectif Fréquence
Groupe Consultants 4000 F 1788 44.7 %
M 2212 55.3 %
Groupe PAPEC 32 F 16 50.0 %
M 16 50.0 %

b. Age

Les proportions des différentes tranches d’âges (Tableau 17) ne sont pas significativement
différentes entre les 2 groupes [test fisher : p=0.426]

Tableau 17 : Comparaison selon les tranches d’âge


Age [0-3 mois] ]3-6 mois] ]6-12 mois] ]12-36 mois] ]36 mois-6 ans] ]6 ans-18 ans]
PAPEC 186 (4.7%) 99 (2.5%) 252 (6.3%) 914 (22.9%) 816 (20.4%) 1733 (43.3%)
Répondants 1 (3.1%) 2 (6.3%) 3 (9.4%) 9 (28.1%) 7 (21.9%) 10 (31.3%)

c. Jour de la semaine

La répartition en fonction des jours de la semaine est significativement différente entre les 2
groupes [test fisher : p<0.001] parce que 24 parmi les 32 PAPEC de l’été soit 75% des PAPEC étaient
admis aux urgences le weekend (Diagramme 14).

Diagramme 14 : Répartition des patients selon le jour de consultation


Groupe Consultants Groupe PAPEC

46 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
d. Horaire

La répartition en fonction de la tranche horaire est significativement différente entre les 2


groupes [test fisher : p<0.001] puisqu’il n’y a eu aucun PAPEC durant l’horaire nuit et qu’il y en a eu 26
parmi les 32 soit 81,3% durant la garde (Diagramme 15).

Diagramme 15 : Répartition des patients selon l’horaire de passages


Groupe Consultants Groupe PAPEC

e. Niveau de tri

La répartition en fonction du tri est significative différente entre les 2 groupes [test fisher : p=0.008]
comme on peut le voir dans le Tableau 18 : tous les PAPEC sont triés au niveau 4 ou 5.

Tableau 18 : Répartition des patients selon le niveau de tri


TRI Nb. Modalité Effectif Fréquence
Groupe Répondants 4000 2 16 0.4 %
3 188 4.7 %
4 1540 38.5 %
5 2256 56.4 %
Groupe PAPEC 32 2 0 0.0 %
3 0 0.0 %
4 6 18.7 %
5 26 81.3 %

47 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
4) Comparaison des PAPEC de l’hiver avec les PAPEC de l’été

Globalement les PAPEC de l’été avaient les mêmes caractéristiques que les PAPEC de l’hiver :
- Pas de différence de proportion de sexe par rapports aux groupes des consultants.
- Il y a davantage de PAPEC le week-end.
- Il y avait proportionnellement plus de PAPEC durant la garde et moins durant la nuit que le
groupe consultant.
- Les PAPEC de l’été comme les PAPEC de l’hiver étaient des patients non graves
majoritairement triés au niveau 5.

Nous avons observé une particularité des PAPEC de l’été : sur la période été les proportions
par tranche d’âge n’étaient pas différentes du reste des consultants pour toutes les tranches d’âge
contrairement à la période hiver où il n’y avait aucun PAPEC âgé de moins de 3 mois. Cette différence
est finalement peu interprétable étant donné le faible effectif de PAPEC âgé de moins de 3 mois en été :
seulement un enfant.

5) Caractéristiques des répondants

Parmi le groupe des PAPEC de l’été nous avons pu recueillir 18 réponses à un questionnaire
sur les 32.
Le Tableau 19 présente les caractéristiques des PAPEC et celles des répondants
(groupe Répondants).
Les caractéristiques du groupe Répondants ne sont pas statistiquement différentes du groupe complet
des PAPEC pour l’ensemble des critères : Jours de la semaine : p=0.821 (test de fisher), Horaire :
p=0.723 (test de fisher), Age : p=0.518 (test de fisher), Sexe : p=0.345 (test de fisher), CIMU : p=0.913
(test de fisher).

48 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 19 : Caractéristiques des groupes PAPEC et Répondants
Echantillon Nb. Modalité Effectif Fréquence
Jour / Groupe PAPEC 32 Mar. 4 12.5 %
Mer. 2 6.3 %
Jeu. 1 3.1 %
Ven. 1 3.1 %
Sam. 12 37.5 %
Dim. 12 37.5 %
Jour / Groupe Répondants 18 Mar. 2 11.1 %
Mer. 1 5.6 %
Jeu. 1 5.6 %
Ven. 0 0.0 %
Sam. 7 38.9 %
Dim. 7 38.9 %
Horaire / Groupe PAPEC 32 Garde 26 81.3 %
Jour 6 18.7 %
Horaire / Groupe Répondants 18 Garde 15 83.3 %
Jour 3 16.7 %
Age / Groupe PAPEC 32 ]0-3 mois] 1 5.6 %
]3-6 mois] 1 5.6 %
]6-12 mois] 3 16.7 %
]12-36 mois] 4 22.2 %
]36 mois-6 ans] 3 16.7 %
]6 ans-18 ans] 6 33.3 %
Age / Groupe Répondants 18 ]0-3 mois] 0 0. %
]3-6 mois] 1 7.1 %
]6-12 mois] 0 0.0 %
]12-36 mois] 5 35.7 %
]36 mois-6 ans] 4 28.6 %
]6 ans-18 ans] 4 28.6 %
Sexe / Groupe PAPEC 32 F 16 50.0 %
M 16 50.0 %
Sexe / Groupe Répondants 18 F 12 66.7 %
M 6 33.3 %
Tri / Groupe PAPEC 32 4 6 18.7 %
5 26 81.3 %
Tri / Groupe Répondants 18 4 3 16.7 %
5 15 83.3 %

Au total le groupe des répondants était donc représentatif de l’ensemble des PAPEC de la
période étudiée.

49 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
6) Réponses au questionnaire

a. Généralités

La période de l’été comme nous avons pu le voir s’accompagne d’une baisse de l’activité
d’environ 30% ce qui entraîne une diminution du taux de PAPEC de 3,25% l’hiver à 0,79% l’été. Malgré
un taux de réponse au questionnaire meilleur en été qu’en hiver (56,25% contre 46,99%), seulement
18 accompagnants ont pu être joints par téléphone.
Compte tenu de l’absence de différence notable dans les réponses au questionnaire pour les
PAPEC de l’été, nous ne développerons pas les résultats précédemment décrits avec le groupe PAPEC
de l’hiver.

b. Particularités de la journée du 9 Juillet 2016

Nous allons détailler ici une journée particulière du mois de Juillet qui souligne différents
facteurs pouvant modifier le nombre de PAPEC. La journée du 9 Juillet 2016 comme on peut le voir
dans l’Histogramme 7 a été une journée de forte affluence pour une journée d’été au service des
urgences pédiatriques de Villefranche-sur-Saône avec 99 passages. La proportion de PAPEC a été
particulièrement importante durant cette journée avec 9 PAPEC soit 8,9% des passages. 5 parents ont
répondu à nos appels téléphoniques dont 4 ayant été admis aux urgences sur l’horaire garde et 1 sur
l’horaire jour. Or un enfant en état de mal épileptique a été amené par ses parents dans la soirée puis
a dû être intubé et transféré en réanimation à l’HFME. Cet évènement a vraisemblablement eu un impact
sur le nombre de PAPEC car 3 des 4 parents joints ayant amené leur enfant aux urgences ce soir-là
disaient être partis après avoir vu un cas beaucoup plus grave arrivé ce qui a minimisé leur problème
personnel et entrainé leur départ prématuré.

Histogramme 7 : Nombres de passages et de PAPEC au mois de Juillet 2016

120

100

80

60

40

20

Nombre de passages Partis avant prise en charge

50 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
V. DISCUSSION

1) Commentaires des résultats

a. Concernant l’effectif global

La proportion de garçons était plus importante en été qu’en hiver, il y avait moins de nourrissons
de moins d’un an en été et davantage de patients triés au niveau 4 en été qu’en hiver. Ces constatations
s’expliquent par les motifs de consultation propres à l’été qui sont dominés par la traumatologie. Ces
accidents de la vie courante surviennent essentiellement chez des garçons et après l’âge d’acquisition
de la marche (6). Par ailleurs les patients se présentant pour des plaies sont triés systématiquement au
niveau 4 ce qui a pu donc entrainer une recrudescence d’enfants triés au niveau 4.
Parmi les niveaux de tri de l’ensemble des passages on remarquait une majorité de patients
triés aux niveaux 4 et 5 donc non urgents.
Les patients triés au niveau 2 sont installés et évalués immédiatement par un médecin. Ceux
triés au niveau 3 sont généralement installés rapidement et évalués dans les 30 minutes par un
médecin. Ce temps d’attente limité ou inexistant permet d’éviter les départs avant prise en charge.
Sur les périodes étudiées il n’y a eu aucun cas classé niveau 1 car ils sont heureusement rares
et nécessitent souvent une prise en charge pré-hospitalière par le SMUR. Une autre raison pour
expliquer l’absence de patients triés au niveau 1 est qu’il n’y a pas de service de réanimation pédiatrique
au sein de l’hôpital de Villefranche donc les patients à risque vital immédiat sont orientés vers l’HFME.

b. Caractéristiques des PAPEC

Notre étude montre qu’il n’y a pas de différence de sexe parmi les PAPEC. Il n’y a pas d’enfant
de moins de 3 mois parmi les PAPEC en hiver et un seul en été, ce qui s’explique par le tri effectué par
l’IOA qui classe systématiquement au minimum au niveau 4 les nourrissons de moins de 3 mois
(Annexe 2) mais qui peut aussi s’expliquer par l’inquiétude parentale qui est plus forte pour les petits
nourrissons et nouveaux nés.
Les PAPEC ont été admis aux urgences surtout les samedis et dimanches alors que l’activité
n’était pas significativement plus forte. Les PAPEC sont des patients de faible gravité car ils
n’appartiennent qu’aux niveaux de tri 4 et 5 faisant d’eux des patients dont le cas est « non urgent ».
On peut donc penser que les weekends les accompagnants de ces patients non graves sont moins
sujets à attendre que les jours où ils travaillent.
L’horaire de passage principal des PAPEC est celui de la garde, ce qui peut s’expliquer ensuite
grâce aux réponses au questionnaire qui indiquent qu’une des raisons principales de consultation aux
urgences des PAPEC est l’impossibilité de consulter le médecin habituel. Les départs prématurés
durant l’horaire de la garde sont également liés à l’afflux de patients durant cet horaire et à l’organisation
familiale (par exemple s’occuper des autres enfants) qui rend l’attente plus compliquée à ces heures.

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c. Réponses au questionnaire

Les motifs principaux de consultation des PAPEC étaient la traumatologie, la fièvre, les
pathologies gastro-entérologiques qui incluaient les gastro-entérites, et les pathologies ORL qui
incluaient les pathologies infectieuses de la sphère ORL. Ces motifs n’ont pas pu être comparés à ceux
du reste des passages mais on peut penser qu’ils sont similaires devant la forte fréquence des
pathologies virales hivernales. Dans la thèse sur l’évaluation d’une échelle de tri réalisée à l’HFME (3)
les principaux motifs de consultation de l’ensemble des passages aux urgences pédiatriques médicales
étaient effectivement les pathologies ORL, la fièvre et les pathologies digestives.
L’importance des consultations pour cause traumatologique parmi les PAPEC peut
probablement s’expliquer par l’offre de soins importante répondant à ce motif : Polyclinique d’Arnas à
proximité immédiate de l’hôpital, clinique du Val d’Ouest…
Le choix de consulter plutôt aux urgences que chez le médecin habituel était influencé
essentiellement par l’inquiétude parentale qu’on retrouvait dans la gravité ressentie par les PAPEC qui
était bien plus importante que le niveau de tri de l’IOA.
L’impossibilité de consulter le médecin habituel était la seconde raison principale de choisir les
urgences. Cette dernière a fait l’objet d’une question dédiée dans l’étude australienne de Ng et Lewena
(7) où 74% des parents interrogés répondaient favorablement à la question « Si votre médecin habituel
avait-été disponible auriez-vous préféré le voir ? ». Cela met en exergue la problématique évidente de
la démographie médicale libérale de premier recours.
Les raisons de départ du service étaient dominées par le délai d’attente ou temps d’attente
affiché, l’amélioration des symptômes et l’excès de patients en salle d’attente qui donne la perception
d’un temps d’attente. On note qu’outre les impératifs personnels ou les besoins de l’enfant (fatigue et/ou
faim) il y avait également la réassurance par l’IOA qui jouait un rôle important.
Suite à leur passage aux urgences une majorité des PAPEC consultaient un médecin pour le
même motif, préférentiellement un médecin généraliste et dans un délai bref. 3/4 de ces patients
n’avaient pas besoin d’examens complémentaires et une seule patiente a dû être hospitalisée pour une
nuit. Ceci corrobore bien la hiérarchisation par l’IOA en faible niveau de gravité selon l’échelle de tri du
service.
Les PAPEC étaient paradoxalement pour la plupart bien informés sur le fonctionnement de la
permanence des soins.
Plus d’un tiers des PAPEC étaient satisfaits de la prise en charge aux urgences pédiatriques de
Villefranche-sur-Saône.
Les améliorations proposées étaient une augmentation de l’effectif soignant et paradoxalement un
meilleur accueil par le personnel pour 12% d’entre eux alors qu’ils n’étaient que 5% à l’avoir cité comme
raison de leur départ. Plus surprenant encore était la proportion d’accompagnants souhaitant que les
consultations injustifiées diminuent alors même que leur motif de consultation personnel était non urgent
selon le tri de l’IOA.
Enfin les propositions d’amélioration faites aux PAPEC de mettre en place une filière de
consultations non programmées et de diffuser des vidéos d’information en salle d’attente étaient toutes
deux majoritairement approuvées.

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2) Forces de l’étude

Nous avons réalisé notre étude dans un service d’urgences pédiatriques avec une activité
variée et assez importante. Ce service d’urgence n’est pas un service mixte, il prend uniquement en
charge les urgences pédiatriques et les résultats obtenus sont donc plus représentatifs des particularités
pédiatriques.
Même si le nombre de perdus de vue est important, le groupe des répondants est représentatif
de l’ensemble des PAPEC sur la période étudiée.
Notre étude a permis d’établir une carte d’identité des PAPEC des urgences pédiatriques de
Villefranche.
Les réponses aux questionnaires ont permis de répondre à notre objectif principal qui était de
déterminer les motifs de consultations et le devenir des PAPEC.

3) Limites et biais de l’étude

a. Limites de l’étude

Notre étude est unicentrique et s’est déroulée dans un établissement où le niveau


socioéconomique est plutôt équilibré. Il serait alors intéressant de comparer les caractéristiques des
PAPEC de Villefranche à celles d’autres hôpitaux français.
La taille de l’échantillon de 166 PAPEC en hiver et de 32 PAPEC en été, pourrait être
augmentée si l’étude était reproduite sur l’ensemble d’une année.
Notre taux de réponse global au questionnaire est de 48,48%. Le nombre de répondants aurait
pu être plus important si les appels n’avaient pas été passés avec un numéro masqué car cela pouvait
entrainer une réticence à répondre. Des horaires d’appel différents comme durant les heures ouvrables
pourraient également augmenter le nombre de répondants comme dans l’étude de Tothy et al. (8) où
les appels ont été passés de 8h30 à 17h et où le taux de réponse était de 65%. Multiplier les tentatives
d’appel pourrait aussi s’avérer être utile comme dans l’étude de Goldman et al. (9) où 10 appels sont
effectués avant de considérer le patient comme perdu de vue et où le taux de réponses était de 54,6%.

b. Biais concernant les appels

La personne qui répondait au questionnaire pouvait être différente de la personne


accompagnante ce qui a pu fausser un peu les réponses. Durant le prétest du questionnaire nous avons
essayé de renseigner lorsque le répondant était différent de l’accompagnant mais cela s’est avéré
difficile à mettre en œuvre.

Il peut exister un biais de mesure lors des appels téléphoniques car le questionnaire est un
questionnaire oral donc sujet à des réponses influencées par l’examinateur qui le remplit (10).

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De façon surprenante l’accueil des parents répondants était plutôt bon et les réponses
courtoises alors que ceci aurait pu être différent si on avait pu obtenir un retour anonyme (par exemple
un questionnaire donné au départ) plutôt que par un entretien direct (7).

Il y a potentiellement aussi un biais de mémoire surtout pour les accompagnants n’ayant pu être
joints que lors du second rappel à J6. Pour diminuer ce biais on pourrait adopter un schéma différent
de rappels téléphoniques en multipliant les rappels sur une plus courte durée (9)

c. Biais concernant le questionnaire

Nous avions envisagé initialement d’étudier les temps d’attente des PAPEC mais l’horaire de
départ renseigné dans le DMU est faussé car il correspond à la clôture par le médecin du dossier et non
au départ effectif. Les délais de prise en charge pour l’ensemble des passages n’ont pas pu être étudiés
car dans le logiciel DMU le délai de prise en charge correspond au temps qui s’écoule entre l’inscription
administrative et l’évaluation par l’IOA.
La gravité ressentie par l’accompagnant pouvait être faussée par l’intitulé des items. En effet le
terme « non urgent » était peu convaincant pour le répondant qui ne pouvait pas concevoir que son cas
n’était pas urgent.

4) Comparaison avec la bibliographie actuelle

A notre connaissance aucune étude française ne s’est penchée sur la question des patients
PAPEC des urgences pédiatriques. Les articles rédigés à ce sujet proviennent essentiellement de
services d’urgences pédiatriques nord-américains.
La question des patients partis avant prise en charge est par contre bien étudiée par de
nombreuses équipes d’urgence adulte en France mais leurs résultats sont peu exploitables pour les
urgences pédiatriques. En effet l’organisation des services et le type de patients consultant sont bien
différents des urgences pédiatriques avec une influence moindre de la saison sur l’activité et davantage
de patients triés comme graves (10).

a. Points communs étudiés

- Taux de PAPEC :
Le taux de PAPEC enregistré sur l’ensemble de l’année 2015 aux urgences pédiatriques de
Villefranche était de 3,5% ce qui est cohérent avec les taux de PAPEC retrouvés dans la littérature qui
allaient de 1,35 à 12% (7–9,11–17) et avec le taux de PAPEC retrouvé à l’HFME à Bron en 2015 qui
était de 6,1%.

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- Age des PAPEC
Dans notre étude nous n’avons pas retrouvé de différence d’âge entre les PAPEC et le reste
des patients contrairement à certaines études comme celle de Ng et Lewena (7) dans laquelle les
PAPEC étaient surtout des enfants de moins de 6 ans, ce qu’ils expliquent par la difficulté de tolérer
l’attente pour les petits enfants et le fait que les parents des petits enfants s’inquiètent pour des
pathologies peu graves donc sont plus facilement réassurés.

- Jour et horaire de consultation


La prédominance de consultation le weekend des PAPEC est également retrouvée (9,10).
L’horaire était quant à lui assez fluctuant selon les tranches choisies.

- Gravité :
Toutes les publications consultées s’accordent pour dire que les PAPEC sont des patients non
graves triés aux niveau 4 ou 5 (2,7–9,11–13,15,17).
Ceci est particulièrement souligné par l’étude évaluant la performance de l’échelle canadienne
de tri pédiatrique (2) qui était multicentrique (12 hôpitaux) avec un nombre importants de patients
étudiés (550 940 patients inclus) et qui retrouvait une forte association entre le tri et le nombre de
PAPEC.

- Motifs de consultation des PAPEC :


Les motifs de consultation étaient assez similaires parmi les études (7). On retrouvait
principalement les motifs traumatologiques, de la fièvre, gastroentérologiques et ORL comme dans
notre étude.

- Les raisons de départ :


Le délai d’attente trop long et l’amélioration des symptômes apparaissaient aussi comme des
facteurs importants de départ prématuré (7,9,11,15). Certaines études soulignaient le rôle de la
réassurance par l’infirmière d’accueil (16). Le nombre important de patient en salle d’attente était évoqué
également (18).
Dans certaines études d’autres raisons étaient évoquées notamment les conseils donnés par
un autre parent dans la salle d’attente (7) ou le fait de voir d’autres familles partir (17).

- Suites médicales
Les taux de consultation des PAPEC dans les suites de leur passage aux urgences était compris
entre 52,5 et 68,3%(7–9,11) ce qui est cohérent avec notre taux de 65%.
Le lieu de consultation était aussi de façon privilégiée chez le médecin généraliste (7).
Les délais de consultation étaient, comme dans notre étude, assez courts, le jour même ou
dans les 2 jours suivant leur passage aux urgences (9)

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- Améliorations
Les améliorations proposées rejoignaient celles trouvées dans notre étude : l’augmentation des
effectifs, l’information des modalités du tri et l’affichage du temps d’attente (7).

b. Autres points étudiés

D’autres questions auraient pu être posées dans notre questionnaire comme :


« Quel serait pour vous le délai d’attente maximal aux urgences ? » qui retrouvait pour 64% des PAPEC
interrogés un délai de moins de 2h (7).
Dans la thèse sur les PAPEC des urgences adultes de Villefranche il était également étudié si
l’état de santé des patients s’était aggravé suite à leur passage aux urgences (10). Cette question n’a
pas été ouvertement posée dans notre questionnaire mais lors de nos appels nous nous assurions que
l’enfant allait bien.
La plupart des études étaient réalisées aux Etats-Unis et de nombreuses études comme celle
réalisée au Children’s Hospital de Boston (19) étudiaient l’influence de l’assurance des patients sur le
départ prématuré. Les patients qui étaient les mieux assurés étaient ceux qui étaient le plus susceptibles
de partir avant la consultation médicale car ils avaient davantage d’alternatives de soins et plus d’argent
pour accéder à ces possibilités. On peut donc penser que selon le système de soins en place dans le
pays concerné, le nombre de consultations aux urgences et donc le nombre de partis avant prise en
charge peuvent varier.

5) Risques des PAPEC

La répercussion sur la santé des patients est le principal risque du départ prématuré des
PAPEC. En effet leur état de santé est susceptible de s’aggraver suite à un retard de diagnostic et de
traitement (7,9,20). Ces éventuelles complications peuvent avoir des risques médico-légaux pour les
hôpitaux même si heureusement ces complications sont rares (11).
Pour diminuer ces risques un rappel systématique des PAPEC pourrait être mis en place selon
leur niveau de tri (14), par exemple en appelant les parents des enfants triés au niveau 4 ou plus grave.
L’impact financier doit également être évoqué avec par exemple dans l’étude de Lucaset al (20)
une estimation de 3 millions de dollars de perte par an par hôpital aux Etats-Unis liée au départ
prématuré de ces patients.
Un nombre important de PAPEC peut aussi engendrer une mauvaise image publique pour
l’hôpital et diminuer la satisfaction globale des patients (7,9) c’est-à-dire la perception par les familles
d’avoir été bien reçues et bien soignées sur le plan médical et sur le plan humain.

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6) Améliorations à entreprendre pour la permanence des soins pédiatriques

a. Pour diminuer le nombre de consultations injustifiées aux urgences

 Prévention primaire

Elle passe par différents moyens, comme l’éducation de leur patientèle par les médecins
libéraux (Médecins Généralistes et Pédiatres). Ils peuvent leur indiquer de ne se présenter aux urgences
qu’après avis médical ou appel au centre 15 et expliquer aux familles que les délais d’attente (hors
urgence vitale) peuvent être longs (3 à 4h en moyenne) (1).
Elle peut passer par la mise en place d’actions de Formation Médicale Continue (FMC) sur
l’urgence pédiatrique à destination des professionnels de santé libéraux qui sont confrontés en première
ligne au problème des consultations non programmées (5).
Elle peut s’appuyer sur des supports déjà existants pour informer sur les motifs de consultation
les plus fréquents (Traumatisme crânien, fièvre, pathologies digestives…) comme les plaquettes et le
site web de Courlygones ou les fiches de l’INPES.
Elle peut aussi se faire via des concepts novateurs comme la mise en place par Courlygones
depuis 2008 d’une plateforme téléphonique en dérivation sur le système utilisé pour la régulation des
appels au SAMU 69. Les répondants Courlygones (puéricultrices, infirmières ou sage-femmes)
interviennent en deuxième ligne après évaluation « classique » par le médecin régulateur, et donnent
des conseils de surveillance adaptés aux pathologies bénignes (5).

 Prévention secondaire

La prévention doit aussi se faire au sein même des services d’urgences pédiatriques. Elle peut
passer par la diffusion de vidéos d’information en salle d’attente comme cela a pu être testé à l’HFME
(4).
Elle peut également être faite à la fin d’une consultation aux urgences avec une information
orale et écrite comme cela se fait aux urgences de Villefranche en utilisant des livrets remis aux patients
(Gastro-entérite, Bronchiolite, Asthme, Constipation, Convulsion hyperthermique…).
Ces messages d’information peuvent également être transmis par les infirmières d’accueil
comme a pu le faire l’équipe du service d’urgences pédiatriques de Sainte Justine à Montréal (21) : les
PAPEC étaient classés en deux groupes, un groupe recevait par l’infirmière d’accueil des informations
brèves et les consignes devant les faire re-consulter alors que les membres de l’autre groupe n’avaient
aucune information lors de leur départ. Le critère de jugement principal était le retour aux urgences dans
les 48h et ils ont pu observer une diminution de 2% du nombre de passages dans le groupe qui recevait
les conseils (6,1% de retours contre 8,1% de retours pour ceux sans information lors du départ).

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De même les enfants dont les parents avaient été conseillés par une IDE avant le départ avaient
un risque de complication diminué (16).

b. Pour limiter le nombre de PAPEC

 Mesures générales

Le nombre de PAPEC est un bon indicateur de performance d’un service d’urgences et peut
être utilisé comme marqueur d’un bon triage (2,7,19,21).
L’American College of Emergency Physicians a fixé le taux de PAPEC cible à 2%. Entre 1998
et 2006 le taux national de PAPEC aux USA était de 1,7% tout service d’urgence confondu. De grandes
variations existaient cependant selon les hôpitaux, jusqu’à des taux de 15% (20). Nous n’avons pas à
notre disposition les statistiques concernant la France mais si notre étude était reproduite dans d’autres
hôpitaux nous pourrions en avoir une estimation.
Fixer des temps d’attente cibles pourrait être utile pour diminuer le nombre de PAPEC. Lucas
et al (20) ont tenté d’établir ces délais : pour les patients triés au niveau 3 le temps d’attente cible était
inférieur à 30 minutes alors que pour les niveaux 4 et 5 le temps d’attente cible était inférieur à 60
minutes pour obtenir un taux de PAPEC inférieur à 2%.

 Améliorer la communication

Plusieurs études mettent l’accent sur l’importance de la communication entre les équipes
soignantes et les patients accompagnés de leurs familles pour diminuer le nombre de départ prématuré
des urgences (14,18).
Cette amélioration du dialogue avec la patientèle peut passer par une meilleure information de
l’organisation des soins ou des raisons du retard à la prise en charge (18).
De même annoncer le temps d’attente pourrait réduire le nombre de PAPEC car il permettrait
aux parents de s’organiser, passer des appels téléphoniques ou améliorer leurs conditions d’attente
avec boissons, nourriture et jouets pour l’enfant (19). Améliorer la qualité du temps d’attente permettrait
d’optimiser la qualité des soins (14).
La réévaluation systématique des patients en salle d’attente toutes les 30 à 60 minutes pourrait
également diminuer le nombre de PAPEC et augmenter la satisfaction des patients (18).

 Adaptation des effectifs

Lors de leurs réponses au questionnaire les PAPEC évoquaient le problème du manque


d’effectif. Il est impératif d’adapter les horaires des effectifs pour qu’un maximum de personnel médical
et paramédical soit disponible lors des périodes de forte affluence notamment les soirs et les weekends
(9).

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Des adaptations d’effectifs ont déjà été réalisées aux urgences pédiatriques de Villefranche -
sur-Saône et se poursuivent actuellement :

- Concernant l’effectif médical :

En 2009 l’équipe des médecins séniors était constituée de 4 assistants et 1 PH qui assuraient
les tranches horaires 9h-19H et 19h-9h avec un seul médecin pour chaque tranche. Le recrutement de
nouveaux médecins a permis de mettre en place depuis novembre 2014 un renfort de 9-21h, 7 jours
sur 7.
Depuis septembre 2016 l’équipe de médecins séniors se compose de 4 Assistants et 3,8
équivalents temps plein PH. L’objectif est d’arriver à constituer une équipe de 10 équivalents temps
plein en 2017.
Actuellement il y a donc 1 à 2 internes qui travaillent de 9h à 19h, 1 interne de 14h à 23h (en
semaine, ou de 9h à 22h les weekends) et 1 interne de 19H à 9h. 1 médecin sénior travaille de 9h à
19h avec un autre médecin qui travaille de 9h à 21h puis la garde est assurée par un médecin sénior
de 19h à 9h. Un prolongement de la durée du renfort médical de 9h-21h à 9h-Minuit est en cours de
discussion.

- Pour ce qui est de l’équipe paramédicale :

Les effectifs et leurs horaires ont été améliorés continuellement et particulièrement depuis 2009.
A partir de 2009 les horaires des infirmières (IDE) et des auxiliaires de puériculture (AP) sont passés
de tranches horaires de 7h30 à des tranches horaires de 12h : de 7h à 19h (jour) et de 19h à 7h (nuit).
De 2009 à 2011, il y avait 2 IDE le jour, 2 IDE la nuit, 2 AP le jour et 1 AP la nuit pour les
Urgences Pédiatriques (UP) et l’UHCD.
De 2011 à 2016 : 2 IDE le jour, 2 IDE la nuit, 1 IOA de 10h à 22h, 2 AP le jour et 1 AP la nuit
pour les UP et l’UHCD.
Depuis juin 2016 : 3 IDE le jour, 3 IDE la nuit, 1 IOA de 10h à 22h, 2 AP le jour, 1 AP la nuit
pour les UP et l’UHCD.
A cela s’ajoute depuis l’hiver 2015 un renfort saisonnier du 1er décembre au 31 mars :1 IDE de
9h à 19h et 1 AP de 19h à 5h, 7 jours sur 7.

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VI. CONCLUSIONS

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Annexe 1 : Echelle de Tri des Urgences Pédiatriques de Villefranche

A chaque niveau de tri correspond le délai de prise en charge médicale optimale


Evaluation immédiate par Quick look (état neurologique, respiration, coloration)
puis
TA, FC, FR, SpO2, T°, Glasgow, Dextro, EVA/Evendol - sauf niveau I
-----------------------------------------------
NIVEAU I : IMMEDIAT = DECHOCAGE/REANIMATION
Détresse vitale sur Quick Look
 Pas de prises de constantes au tri installation au déchoquage

NIVEAU II : TRES URGENT < 15 minutes


Quick look anormal FC et/ou FR et/ou Sao2 anormal,
EVA ≥ 7 malgré antalgique
Situation instable ou à haut risque = traitement rapide indispensable
Bébé fébrile < à 1 mois (t°>38)
 Accompagnement aux UV et avis immédiat du sénior

NIVEAU III : URGENT < 1 heure


Quick look normal mais FC et/ou FR et/ou Sao2 anormaux ou
EVA 5-7 malgré antalgique
Bébé fébrile 1 mois-3 mois (t°>38)
 Situation urgente, réévaluation à 30 min en salle d’attente par IDE

NIVEAU IV : NON URGENT < 2-3 heures


Quick look et constantes normales
Etat stable, adressé par MT (Lettre ou tel), Bébé < 3 mois
 Réévaluation à 1h en salle d’attente

NIVEAU V : NON URGENT > 2 heures


Etat stable, 1 examen complémentaire possible
--------------------------------------------------
INTERDIT : bébé < 3 mois en niveau V, maladies chroniques en niveau IV ou V

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Annexe 2 : « Quick look » pédiatrique

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Annexe 3 : Questionnaire utilisé

Date du rappel téléphonique :

N° téléphone DMU :

Nom, sexe et date de naissance du patient :


Lieu de résidence :

Date de la consultation :

Motif de Consultation renseigné :

Jour : Lundi ☐ Mardi ☐ Mercredi ☐ Jeudi ☐ Vendredi ☐ Samedi ☐ Dimanche/JF ☐

Horaire semaine : Horaire Samedi : Horaire Dimanche/JF :


Jour (8h-20h) ☐ Jour (8h-12h) ☐ Garde (8h-Minuit) ☐
Garde (20h - Minuit) ☐ Garde (12h-Minuit) ☐ Nuit (Minuit-8h) ☐
Nuit (Minuit -8h) ☐ Nuit (Minuit-8h) ☐

Tri Infirmier : ☐ 1 ☐ 2 ☐ 3 ☐ 4 ☐ 5

Heure de départ renseignée :

Réponse Téléphonique :
1er appel J3 : ☐ répond ☐ ne répond pas
2ème appel J6 ; ☐ répond ☐ ne répond pas

Texte de présentation type :

Bonjour, je suis médecin aux urgences pédiatriques de l'hôpital de Villefranche et je réalise une étude concernant les enfants qui
ont consulté dans notre service et qui sont partis avant d'avoir vu un médecin. Nous souhaiterions améliorer notre prise en charge.
Dans cette optique je souhaiterais pouvoir vous poser quelques questions. Le questionnaire ne vous prendra que 5 min de votre
temps. Accepteriez-vous de participer ?

Le parent joint accepte-t-il de répondre ? ☐ Oui ☐ Non

Age, lien de parenté et sexe du responsable ayant amené l'enfant

Différent de la personne répondant au questionnaire ? ☐ Oui ☐ Non

1) Combien de temps avez-vous attendu avant de partir ?


Heure de départ du service :

2) Motif de consultation aux urgences :


☐ Pathologies du nourrisson : pleurs, coliques, RGO
☐ Infectieux indéterminé (fièvre isolée…)
☐ ORL
☐ Pulmonaire
☐ Gastro-intestinal
☐ Traumatologique
☐ Neurologique
☐ Dermatologique
☐ Cardiaque
☐ Endocrinologique
☐ Ophtalmologique
☐ Génito-urinaire
☐ Hématologique
☐ Psychiatrique

3) Degré de gravité selon vous :


☐ Vital (1),
☐ Très Urgent (2),
☐ Urgent (3),
☐ Peu urgent (4),
☐ Non urgent (5)

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4) Pourquoi avoir choisi de consulter aux urgences plutôt que chez votre médecin ou pédiatre habituel ?
☐ Adressé par le Médecin/Pédiatre « habituel »
☐ Adressé par le centre 15
☐ Inquiétude
☐ Pas de RDV le jour même / MG ou pédiatre non joignable
☐ Persistance anormale de symptômes
☐ Convenance personnelle : horaires, proximité, finance
☐ Souhait d'expertise : préfèrent l'hôpital, autre avis médical, souhaite un « bilan »
☐ Pas de médecin « traitant »
☐ Habitude
☐ Autre

5 ) Pourquoi avoir quitter le service avant la consultation médicale ?


☐ Mauvais accueil du personnel hospitalier
☐ Déjà rassurés après examen par l'IAO
☐ Temps d'attente annoncé trop long
☐ Délai d'attente trop long
☐ Trop de patients en salle d'attente ou dans les locaux
☐ Impératif personnel
☐ Rendez-vous médical obtenu ailleurs
☐ Fatigue ou faim de l'enfant
☐ Amélioration des symptômes
☐ Autre

6) Votre enfant est-il suivi par un pédiatre ? ☐ oui ☐ non

7)Avez-vous consulté un médecin pour le même motif dans les jours suivants votre passage aux urgences
pédiatriques de Villefranche ?
☐ NON
☐ OUI : où ?
☐ Urgences Pédiatriques de Villefranche
☐ Autre service d'urgences – Lequel ?
☐ Maison Médicale de Garde
☐ Médecin Généraliste
☐ Pédiatre
☐ Autre
Et après quel délai ?

8) Réalisation d'examens complémentaires ? ☐ Oui ☐ Non


Imagerie ? ☐ Oui ☐ Non
Biologie ? ☐ Oui ☐ Non

9) Quel traitement ?
☐ Hospitalisation : ☐ Motif médical
☐ Motif chirurgical
☐ Traitement médicamenteux ou autre
☐ Pas de traitement

10)Connaissances du système de soins :


10.1)-connaissez-vous l'existence des maisons médicales de garde ? ☐ Oui ☐ Non
10.2)-connaissez-vous la fonction d'orientation médical du centre 15 ? ☐ Oui ☐ Non

11) Quels changements selon vous devraient être apportés pour améliorer la qualité des soins aux urgences (à part la
réduction du temps d'attente) ? (plusieurs réponses possibles)
☐ Pas de changement
☐ Meilleur accueil par le personnel
☐ Temps d'attente estimé affiché
☐ Meilleures conditions d’attente
☐ Affiches informant les modalités du tri à l'accueil
☐ Autre

Propositions d’amélioration :
☐ Filière dédiée aux consultations courtes : traumatologie et consultations non urgentes
☐ Vidéos d'information en salle d'attente : sur l'organisation des soins ou sur la prise en charge des symptômes fréquents :
fièvre, soins de nez...

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(CC BY-NC-ND 2.0)
BIBLIOGRAPHIE

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66 WEIL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Le Serment d'Hippocrate

Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans


l'exercice de la Médecine.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans


discrimination.

J'interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans


leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage
de mes connaissances contre les lois de l'humanité.

J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs


conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance.

Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au-dessus de


mon travail.

Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés
et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement


la vie ni ne provoquerai délibérément la mort.

Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui


dépasse mes compétences. Je perfectionnerai mes connaissances pour
assurer au mieux ma mission.

Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Que je sois couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque.

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(CC BY-NC-ND 2.0)
WEIL Laurent – Motifs de consultation et devenir des enfants « partis avant prise
en charge » - Etude prospective réalisée aux Urgences Pédiatriques de l’Hôpital
Nord-Ouest à Villefranche-sur-Saône

RESUME :

INTRODUCTION - METHODE - Etude prospective réalisée en Janvier et Février 2016 (Hiver) puis en
Juillet et Août 2016 (Eté) à l’Hôpital Nord-Ouest de Villefranche-sur-Saône. Questionnaire
téléphonique adressé aux parents des enfants inscrits administrativement puis évalués par
l’Infirmière Organisatrice de l’Accueil et hiérarchisés selon l’échelle de tri du service, qui quittent
ensuite le service avant la consultation médicale. Objectif principal : Déterminer les motifs de
consultation et le devenir de ce groupe de patients.

RESULTATS - 166 patients inclus en hiver et 32 patients en été, soit un taux de PAPEC de 3,25%
en Hiver et 0,79% en été. 48,48% des PAPEC ont répondu à notre questionnaire. Le groupe des
répondants était statistiquement représentatif de l’ensemble des PAPEC. Les PAPEC étaient
majoritairement triés en niveau 5 de l’échelle de tri (89,9% en hiver et 81,3% en été). Ils
consultaient principalement pour la traumatologie (26%), la fièvre ou un problème infectieux (22%),
la gastroentérologie (18%) et l’ORL (11%). Les motifs de choix de consulter aux urgences plutôt
que chez le médecin habituel étaient dominés par l’inquiétude parentale (43,6%) et l’impossibilité
de consulter leur médecin habituel (37,2%). Le départ prématuré du service était dû
majoritairement à un délai d’attente ou un temps d’attente annoncé trop long (62%). 65 % des
PAPEC ont consulté un médecin (préférentiellement leur médecin généraliste) dans les premiers
jours qui ont suivi leur passage aux urgences et 75% n’ont pas eu besoin d’examens
complémentaires.

CONCLUSION - Les PAPEC étaient surtout des enfants avec des pathologies peu graves qui étaient
revus par un médecin dans les jours suivant leur passage aux urgences. Beaucoup d’améliorations
sont à mettre en œuvre pour que la permanence des soins pédiatrique reste performante en France.
Le besoin se fait ressentir de fournir des solutions alternatives de soins en dehors des horaires
ouvrables pour les enfants avec les pathologies moins urgentes.

MOTS CLES : partis avant prise en charge – urgences pédiatriques

JURY :
Président : Monsieur le Professeur Etienne JAVOUHEY
Membres : Monsieur le Professeur Yves GILLET
Monsieur le Professeur Yves ZERBIB
Monsieur le Docteur Jean STAGNARA
Monsieur le Docteur Julien GOULLARD

DATE DE SOUTENANCE : 22 Novembre 2016

ADRESSE POSTALE DE L’AUTEUR : 3 Place Général Brosset 69006 LYON


EMAIL : [email protected]
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(CC BY-NC-ND 2.0)

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