Les Choses de Djibril

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LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

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LES CHOSES DE
DJIBRIL

SANDRA B. – CHRONIQUE D’UNE RENCONTRE DANGEREUSE


LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

LES CHOSES DE DJIBRIL


LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

MOUSSA LE MOTOMAN

Je m’appelle Evelyne, on m’appele Evy..


Jeune mariée heureuse, enfin le genre d’heureux du pays-là, parce que s’il faut
seulement mettre tous ses organes dans les affaires d’amours avec les hommes
qu’il y’a là dehors, c’est que quelqu’un va mourir avant son heure.
Alors ma chance est arrivée quand Djibril, mon mari a perdu son téléphone. Il
Responsable sécurité et Co-gérant dans une boîte de nuit à la Mobil Kodengui à
Ekounou, baraqué, beau garçon, et pas le genre de costaud petit Zizi là, quand toi-
même tu entends Djibril tu confirmes qu’il a un sang Wadjo. Donc Djibril était
mon cœur du ballot et pas que le mien.
Un matin en rentrant à la maison il s’est rendu compte que son téléphone était
tombé de sa poche dans le taxi, surtout qu’il aimait bien mettre ses près du corps,
pantalon serré, haut serré là, pour aller jouer les sexy devant les gos là-bas.
Le jour-là, j’étais fière mais j’ai fait semblant de compatir, parce que avec ses
mots de passes qui peuvent quitter Yaoundé pour Sa ‘a là, il n’avait qu’à rester
comme ça.
Il s’est donc servi quelques fois de mon téléphone pendant quelques semaines
pour se connecter sur Facebook et Messenger et voir ce qui s’y passait, ce que je
ne savais pas à ce moment-là, c’est que après ca, j’allais pourvoir me connecter à
son messenger sans mot de passe parce que sans le savoir il m’avait offert cette
possibilité en se connectant sur mon téléphone. Où il avait seulement appuyé sur
connexion automatique oohh, je ne peux pas vous dire la joie que j’ai ressenti
quand je m’en suis rendu compte. Ce que vous les hommes vous devez savoir
c’est que ça nous fait mal quand on vous attrape, mais on adore ça. C’est comme
çi l’occasion, la lumière que tu avais tant espéré se présentait enfin à toi, donc tu
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ressens une émotion bizarre, la joie, mêlée à la peur, à une sorte de digestion
accélérée, tes mains commencent à trembler.
Ce samedi-là quand mon chéri est donc allé au travail, j’ai vu une notification me
signalant que son compte avait de nouvelles notifications.
Par curiosité j’ai cliqué dessus et tchak tchak tchak je me suis retrouvée dans son
messenger.
J’ai d’abord cru que je rêvais, lui qui était champion pour pianoter son téléphone
et répondre à toutes sortes de messages quand il était à la maison là, donc c’était
ça devant moi ???
- Mamaaaaa, je veux manger !!!
Quel manger ? Devant le genre de preuve ci l’enfant la voulait me distraire encore
comment comme ça ??
Je ne l’ai pas géré, mais est ce qu’elle a aussi laissé…
La voilà panganlang au sol, les pleurs partout partout.
J’ai vite posé le téléphone en priant que Dieu ne change pas d’avis, façon le gars
là savait nier, heee haaaa.
- Mamachou pardon voici ta nourriture viens manger, bébé oohh, ne pleure
plus
On avait une fille de 4 ans, une adorable petite boule d’énergie.
Je venais de lui donner son bain et je savais qu’après manger là elle allait
seulement aller dormir, mais je ne pouvais plus attendre.
Pendant qu’elle mangeait j’ai commencé à fouiller.
En même temps je me demandais s’il fallait remonter par le commencement ooh,
attaquer au milieu oohh, calculer les prénoms des filles ohh, je m’embrouillais
même
- Maaaamaaann !! il y’a le piment, ca pique
- Mamachou si tu es sage, si tu sens que tu veux vraiment manger, mange
seulement, l’heure est grave
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- Grave comment
- Grave le genre que maman va attraper papa
- Tu vas l’attraper pourquoi
- Parce que c’est un bandit
- Il est bandit ou ?
- A Kodengui
- Pourquoi ?
Tsuiiiiiippppppppp
L’enfant-là ne voyait pas que le stress pouvait me tuer ?
- Oueehh mon bébé, je blague seulement hein, papa est gentil
- Oui c’est papa le plus fort
- Mange alors
Net pendant que je l’angoisait comme ça je lis un nouveau message, en réalité,
c’est lui qui écrivait à une fille nommée « Bebey Sadi », les filles là ont d’abord
souvent les noms avec les petit feeling glà, le bébé avec « y » après elle va te dire
que c’est comme ça que c’est sur son acte.
- Bébé tu es à quel niveau, je vous ai reservé une table avec tes sœurs
- Nous sommes en route, Rachel et Ninou vont venir nous retrouver plus tard,
avec mon état ci, je ne sais même pas si je vais bien m’amuser

Etat comment ? que quoi ? Qui ?


J’attendais la suite de la conversation comme si c’est à moi qu’on s’adressait.
Il a pris du temps pour répondre.
- Tu commences tes visites quand…
Le gars-là était malade.
J’ai pris près de deux heures de temps pour décortiquer la relations, leurs
échanges, les mensonges du gars, il y’avait tellement de chose et même avec
d’autres hein, mais pour Bebey là ... Ma soirée était pointée.
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Je savais qu’un jour un jour j’allais le prendre.


Je suis allée dire à la petite nièce de Sita Bella la bailleresse de venir dormir à la
maison…
J’ai pris le temps de bien m’apprêter et me préparer pour que la salade là arrive
bien même au « Glicos », c’est le nom de la Boîte de Nuit.
Bien sapée dans une robe noire et ma talon parce que j’avais deux stratégies, soit
je jouais les amoureuses avec mon gars pour voir sa réaction, soit j’entrais une
fois dans le feu du problème que Monsieur Bebey c’est qui ? Donc en même temps
je me suis aussi bien équipée avec cycliste, pagne dans le sac au cas où, j’ai pris
soin de laisser mon téléphone androïde à la maison, car je sentais que ca pouvait
prendre feu.
J’ai pris mes petits dos, et avec mon tchoronko j’ai appelé Moussa, mon motoman
de nuit, on habite à Ekoumdoum à l’intérieur du quartier, donc il devait me
prendre pour me déposer une fois à Kodengui. Dieu merci il travaillait.
- Allo Moussa pardon viens me chercher, Bonsoir
- Bonsoir, j’arrive, je suis avec un client, je le laisse je viens
- Ok Pas de souçis
30 minutes après il est venu me prendre, il était déjà dans les 1 heures du matin.
Nous avons pris le chemin qui menait au carrefour, il y’avait une petite montée
sur laquelle débutait le goudron qu’on avait bien voulu nous accorder ici au
quartier.
Nous voilà qui engageons la colline dans les divers sauf que trois gars sortent de
la brousse, faisant paniquer Moussa qui s’arrête brusquement parce qu’ils nous
barrent la route et avant que notre moto ne rentre nous jeter au sol, l’un des trois
est déjà derrière nous pour nous amortir.
- Descendez !!!!
Il me faut du temps pour réaliser qu’on est en train de se faire agresser
- Qu’est ce vous voulez, laissez-nous non ?
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Le quartier est désert, d’ailleurs à cet endroit il n y’a pas beaucoup de maison, ce
sont des chantiers de constructions même pour la plupart.
- Descendez on vous dit
Ceux de devant viennent vers nous menaçant et un des gars sort une machette
tranchante même jusqu’à la poignée. Avec la lumière de la lune la machette là a
fait diiiinnnnggg sur mes yeux.
J’étais la première à descendre vite de la moto là, ça a même déséquilibré Moussa
qui en même temps refusait de descendre de sa moto, quand j’en suis descendue
les gars ont essayé de lui arracher la moto de forçe.
Ca a engagé un rapport de force et ils l’ont poussé.
Moi je savais que je ne pouvais pas entrer dans le genre de bagarre là, du coup je
me suis mise à crier au voleur mais les faux secteurs comme ça, je ne m’attendais
à rien, et personne n’est sorti…
Quand les gars l’ont jetté au sol ils ont essayé de démarrer la moto, la moto n’a
pas démarré.
Moussa s’est levé en courant
- La moto là ne peut même pas bouger de là
Il a fonçé sur eux avec une force terrible, les gars sont tombé, bagarre générale.
Le gars qui avait la machette a levé sa machette le gars à mis ca sur le dos de
Moussa qui avait immobilisé un au sol, j’ai poussé un cri en courant, mais je
courais même pour où ? je suis tombée dans un champ avant de me relever voir
que ca n’allait nulle part, je ne savais même plus où était mon sac à main, mes
talons, j’ai cherché chez qui je pouvais aller sonner, j’ai même voulu retourner
vers notre camp en criant, mais j’avais peur
- Laissez-le, au secours Laissez-le !!!
La machette se levait seulement swatch swatch, les coups de poing.
Après Moussa s’est levé, j’ai wanda qu’on avait pas découpé son bras ??
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Il a ramassé ou c’était un morceau de vois ooh, ou un gros caillou haun, spaltch,


toup, ngueussss
Le gars accélérait les coups à une vitesse surhumaine.
Moussa a tabassé les trois bandits là, la bagarre ne finissait pas, lui-même ne se
fatiguait pas… Finalement on a senti la lumière d’une autre moto, je me suis mise
à crier fort, les bandits ooh les bandits veulent nous tuer oohhhh au secours.
Dès que les bandits là on senti que ca allait cuir, il fallait les voir entrain de prendre
les marathons, un semblait avoir le pied cassé et il n’arrivait pas à courir, moi-
même j’ai vu une pierre à côté de moi, j’ai ramassé ça, quand il a trainé son vieux
pieds là à côté de moi, j’ai ndomo le caillou la sur sa tête parce que j’avais
l’impression qu’il voulait m’attaquer…
- Aïeeeeeee
Mais en faisant Aïe comme ça le gars avait déjà arraché ma perruque et accéléré,
akiaaaa les bandits.
- Ma perruque ooohhh
Les vieilles nattes que j’avais en bas Jésus…..
L’autre motoman a garé, c’était un gars wadjo comme Moussa, il a sorti un
couteau long et tranchant et s’est mis derrière le dernier bandit qui avait reçu mon
cailloux, le gars a vu sa vie défiler, son pied même s’est remis en marche, le gars
a sauté un de ces long murs d’un immeuble en chantier…
- Laisse les, je sais ce que j’ai fait, tous leur os sont cassé
Ils se sont mis à parler en foufouldé
- Madame ça va ?
- Moussa, tu n’as pas de sang
- Heee Madame est ce qu’on peut me découper avec la machette, ou le
couteau ? Leur chance c’est que je ne suis pas sortie avec mon couteau,
j’allais tous les égorger
- Hein Moussa, mais j’ai vu on t’a découpé avec la machette
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Il m’a montré son corps, il n y’avait rien, puis il m’a montré ses doigts
- Madame tu vois mes bagues ci, si je suis content, tu me piques avec le
couteau, ca peut entrer, mais si je suis en colère, aucun couteau, rien ne peut
entrer dans ma chair, on m’a travaillé ca au village, j’allais les tuer avec
mes mains.
- Miakde
- On continue ?
On continue comment? Je ne savais même pas où était mon sac, mes chaussures,
ma robe même j’étais tombée en brousse jusqu’à ca s’était déchirée, la peur même
pouvait me tuer.
Si on me découpait là-bas j’allais dire que quoi à ma fille, à mes parents.
- Toujours le bangala de quoi Evy?
Avec la toche du téléphone de Moussa on a fouillé là bas fatigué, on a trouvé mon
sac mais juste une chaussure, l’autre talon hein, portée disparu.
Fallait me voir rentrer avec la honte à la maison, avec la frustration, la colère, n’en
parlons plus de la rage.
C’est Djibril qui me poussait à me mettre dans ce genre de situation, je n’en
pouvais plus yeuch…
Tout ça bon monsieur allait rentrer jouer les saints à la maison.
Quand je suis rentrée j’ai trouvé tout le monde endormi, j’ai enlevé mes habits et
j’ai pris mon téléphone, je n’ai même plus eu le courage de lire la suite de la
soirée, mon cœur avait déjà de la peine à pomper le sang massa…
Il était presque 4h, je savais qu’à 6h il allait débarquer donc je l’ai attendu…
Attendu jusqu’à je me suis endormie et j’ai été réveillée en sursaut par ma fille
maman !! maman !!!! Je veux jouer dehors…
J’ai guetté aucune trace de Djibril !!!
L’heure… 8heures
Le gars avait découché…
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J’ai foncé sur leur message.


Les bah tu es sexy la magie
Les bah je vais sucer mon concombre doré
Les bah on rentre ensemble non baby, moi et on bébé on a besoin de toi
Et quand je suis entrée dans mon Whatsapp c’était / /
- Ma Evy d’amour, je t’ai écrit toute le soirée tu es ou ? tu sais que je suis
jaloux non ?
- Ma femme à moi, la soirée se passe bien ici, la salle est pleine, tu me
manques
- Evy j’ai essayé de te joinre, on a réunion avec le boss et après si ca train je
vais une fois foncer à mon 2-0, tu sais qu’on a match aujourd’hui, je vais te
garder le porc

ELANx150
Les gens pour qui on risque nos vie çi…
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LE RETOUR DE DJIBRIL

- Assshh les filles Douala…


La fille là m’avait bloqué dans sa chambre pendant deux jours non-stop
- Je vais dire quoi à Evelyne Seigneur…
En même temps mes noyaux frétillaient en pensant à tout ce qu’on m’avait fait.
La petite fille-là était infatigable, toute le petit pointage de près de 60.000 que
j’avais eu en pointage le Week-end bonne dame avait sucé tout jusqu’à c’est
encore elle qui m’a même payé la moto.
J’ai quand même pu sauver 2000 FCFA pour acheter le porc d’Evelyne, elle aimait
ça, mais elle n’allait pas me jeter ca sur la face
- Pardon mon frère attache bien le piment là, il ne faut pas que quand elle me
vise avec le piment entre dans mes yeux pardon, attache à part.
- Tu pars bagarrer seulement avec grand ?
- C’est mauvais mon petit, ton grand a disparu de la maison depuis trois jours
c’est la guerre
- Héé mon grand donc tu as eu ton visa pour l’Ukraine
- C’est-à-dire que l’avion va atterrir au milieu même de la guerre là, j’espère
que tu as bien choisi les morceaux, on ne sait jamais
Mon paquet en main, je me demandais quel moto prendre pour rentrer car Moussa
se pointa devant moi
- Bonjour mon grand je vous laisse à la maison ?
Aka il allait filer, et m’embrouiller avec les divers, je voulais réfléchir avant
d’arriver là-bas mais je n’avais plus d’argument, je suis juste monté.
Petite douleur à la fesse là ou Bebey m’avait mordu… une vraie bordelle la fille
là, yeuch sexy un genre, mais menteuse mal mal, ngueu grossesse !!! les ways des
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escroqueries des femmes, elle ne savent pas qu’on valide ca seulement parce le
show doit continuer, elle là pouvait tomber enceinte ? Pour piner comme elle là
c’était une profession, des années d’expérience, l’école de ça… Y’a pas grossesse
dans le cours de bordellerie, la fille-là était trop wise, je savais qu’elle m’angoisait
seulement.
- Patron madame t’a dit comment j’ai failli tuer trois bandits samedi soir
quand elle sortait
- Hein ?
J’ai voulu d’abord réagir avec surprise, mais j’ai senti qu’il pouvait se rétracter,
j’ai géré
- Gars elle m’a raconté ça au téléphone mais comme je n’étais pas sur place,
on a eu deuil, un de nos gars du 2-0…
Je venais de saisir une idée brillantissime… Ash, le syndicat des hommes infidèle
allait être sur le point d’être très fier de moi…
- Mon grand, n’est-ce pas vers 2 heures du matin quand je partais la laisser,
ils nous ont agressé, ils ont voulu me découper avec la machette, mais est
ce que la machette peut me tuer, nous on a l’écorce de ça. Je les ai tabassés,
mais en fuyant ils ont pris sa perruque, mais ils ne nous ont rien fait.
- Mon petit tu es fort, chez ma mère on fait ça, mais je n’ai jamais pensé, moi
qui suis un homme de la nuit-là, il me faut ça hein
- Mon grand, il y’a un père à la brique qui fait ça, je t’emmène quand tu veux
Pendant qu’il parlait là ma tête était déjà loin
La fille là… Evelyne, elle partait où la nuit ? Et l’enfant ?
Mon cœur a failli s’arrêter…
Elle savait que j’étais extrêmement jaloux, mais en même temps j’avais fait deux
jours sans donner des nouvelles, ni allumer mon téléphone, ni répondre même à
ses whatsapp…
En tout cas, un homme gère.
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Quand j’ai poussé la barrière de notre camp, la bailleresse et ses filles étaient dans
la cour, ma petite femme était sur notre véranda où elle lavait les habits, elle a
levé les yeux, elle m’a regardé puis elle a continué.
Massa pour quitter le portail arrivé devant elle là hein… C’était compliqué.
Mes pieds marchaient seulement en désordre, la honte les mettait en confusion.
Le plastique de nourriture noir là complétait seulement mon ridicule surtout quand
mama Sabine la bailleresse a demandé
- Mon fils, on ne t’a pas vu ces jours, tu étais en déplacement
- Oui maman, on a perdu un ami en plein match de 2-0
La maman là a pris ca au sérieux et je me suis retrouvée entrain de lui expliquer
les détails en avançant.
Elle ne savait pas que je lançais ca non pas pour elle mais pour Evy qui a fait
comme si ça ne la concernait même pas.
J’avais mes habits avec lesquels j’étais sortis pour aller au travail, heureusement
que je gardais mes équipements de sport au boulot pour ne pas avoir à rentrer
avant d’aller « choquer » le matin.
- Bonjour bébé
Le rasage de ça…
- Tu ne me réponds pas comment ? les gens nous regardent hein mon bébé,
voilà ce que je t’ai gardé
J’ai tendu le paquet pour pouvoir prendre ma petite choupinette qui venait de
réaliser que j’étais plus important que le jouet qui la distrayait depuis mon arrivée.
- Papaaaaaaaaa
Evy a commencé à tordre ce qu’elle avait en main, elle a secoué lentement le
savon de ses mains.. ; je contrôlais ses gestes pour essayer d’y voir des signes, est
ce qu’elle sortait les mains là pour me faire quelque chose ??
J’ai un peu reculé quand elle s’est levée.
Elle était courte là, toute petite devant moi, mais gars elle m’effrayait là là là.
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Elle a pris le paquet de mes mains en me fixant droit dans les yeux… j’ai avalé la
salive…
Elle a pris le paquet comme si de rien n’était et elle est entrée pendant que la patite
grimpait dans mes bras.
Je l’ai suivi à l’intérieur et je me suis assis sur le canapé.
- Papa met Tiji
Au moins une femme me parlait dans cette maison
- Evelyne ? Evy ? Où est la télécommande.
- Elle est sortir de la cuisine et elle est venue la prendre sur le meuble télé
pour me le tendre.
- Comment ici ?
- Comme tu nous as laissé
- En fait, ce n’est pas ce que tu crois, comme je t’avais dit nous sommes allés
au sport, et Harouna notre ami avec qui on joue, celui qui travaille à l’école
de poste là, je suis sure que tu te rappelles de lui, il n’avait pas pu venir à
notre mariage, mais il avait envoyé sa participation, il a fait un AVC en
plein stade, mort sur le champ, heee Dieu, on a été traumatisé, on a pris le
corps on l’a emmené dans sa famille ici, et comme il est Bamoun
Musulman, ils ont dit que pas de morgue, nous ses amis on l’a accompagné
net habillé comme on était au village, où on a du assisté à toutes les
cérémonies et tout, demande même à Nguebo, on était ensemble
Nguebo était mon meilleur ami, on jouait ensemble, je lui avais déjà envoyé le
message pour lui donner toute la procédure en cas des cas.
Je begayais même tellement je voulais dire beaucoup de chose à la fois
- Ouuueeehhh, ce n’est pas possible, la vie ci hein…
Elle semblait m’avoir cru, mafff j’ai appuyé sur la version là jusqu’à on a
commençé à causer.
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- Je sais que je devais te faire signe, mais dans la panique, et eux ils n’ont
aucun réseau là-bas chez eux, ni Orange ni MTN. C’est Nextell qui passait
avant la bas, mais depuis qu’ils ont arrêté là hum
- Ah nous on est là, et tu es même parti sans nous laisser à manger
- Laisse, excuse-moi mon amour, je vais me rattraper et te faire un cadeau
C’est en parlant de cadeau que je me suis rappelé qu’elle était sortie
- D’ailleurs même Evelyne viens un peu ici, toi tu aimes toujours me
soupçonner, m’accuser pour rien, m’associer avec tout genre de fille au
boulot et au quartier, mais toi-même là… Tu allais où jusqu’à on a
seulement arraché ta perruque non ?
- J’avais envie de manger le porc
- A 2 heures du matin ?
- Ekie, il y’a l’heure pour manger le porc bébé ? Tu ignores qu’on fait le porc
à toute heure au Carrefour ?
- Et tu as mis la perruque
- Tu as vu mes nattes ? si je croise tes collègues ou amis là-bas ?
Je sentais qu’on me mentait, je le sentais bien, mais pas moyen de contrecarrer…
Une idée est passée dans ma tête
Et si ma femme me trompait ?
Ca a failli arrêter mon cœur, aïe !!!!
- Evelyne
- Oui Djibril
- Quand je pars au travail tu restes accueillir des hommes ici ?
- Hum
- Evelyne, tu as quelqu’un dans ta vie j’en suis sure
Pendant que je parlais, son téléphone a sonné, la façon que la fille la a coupé
l’appel là
- Evelyne déverrouille ton téléphone et tu me donnes
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Elle a éclaté de rire


- Tu es sérieux ? Ce n’est pas toi qui m’a déjà dit ici comment le téléphone
est personnel, comment ce qui se passe dans ton téléphone ne me concerne
pas et que toi aussi tu respectes mon téléphone ?
- C’est parce qu’il n y’a rien de grave dans mon téléphone tu me soupçonnes
toujours pour rien
- Ok ça va alors
C’est comme ça que ma femme a commencé à être tout le temps sur Whatsapp,
elle écrivait, souriait ooh, elle a même mangé le porc là sans problème.
Evelyne que je connais ? Nooooonnn
La fille là, même l’histoire de la mort du pauvre Harouna, l’homme d’autrui qui
dormait tranquillement chez lui à Obili, Evelyne ne pouvait pas gober ça comme
ça. Où était mon Evelyne ? Hééééé
Pendant tout une semaine, aucun problème avec elle, zéro chamaillerie parce que
mon téléphone sonne, la seule chose c’est qu’à l’heure où je rentrais du travaille
elle s’arrangeait pour avoir une marmaille d’habits à laver, où elle demandait
même déjà pour les voisins ooh, pas moyen de faire l’amour avec elle rien rien.
Quand l’enfant dormait c’est là ou elle sortait causer avec les voisines…
Mais elle me répondait poliment, amicalement, toujours contente mais de quoi.
- Moussa s’il te plait, comme tu me laisses au travail là j’ai une petite mission
pour toi, mais ne dis pas à madame
- Oui patron dites-moi
- Je veux que si ma femme t’appelle encore pour sortir que tu me dises où
elle part, voici 2000, viens directement me dire ici tu as compris ?
J’attendais seulement.
Bebey m’a relancé toute la semaine après notre week-end, mais je la zappais un
peu parce que ma tête chauffait.
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Comment une femme dotée, mariée au Civil et à l’église, pouvait vouloir me


jouer, jusqu’à faire mes les appels vidéos parfois. Nnnooooonnn.
D’ailleurs
- Evy, tu fais ç à qui ? à moi
- Bonsoir bébé, tu parles de quoi ?
- De ton comportement, si tu vois que tu ne m’aimes plus où que celui là est
mieux il faut partir
- Comme toi tu étais parti ou ?
- Tu te compares à moi ?
- Je ne vois même pas de quoi tu parles Djibril, on t’a laissé vivre ta vie il
y’a quoi ?
- Il y’a que tu as changé, tu allais où l’autre soir ? tu causes avec qui tout le
temps sur ton téléphone
Elle a même d’abord duré sans répondre
Pour venir après une heure m’écrire
- J’ai pas trop de temps pour tirer les discussions, tu es au boulot, après
Mais ça c’était mes réponses, comment elle me lançait ça comme ça ?
Elle n’a même plus regardé mes autres messages jusqu’au matin.
Je l’ai trouvé endormie car je suis rentrée très tôt.
L’enfant aussi dormait, j’ai foncé sur elle avec rage, où elle était ma femme, ou je
ne sais pas.
Quand elle s’est réveillé, mon sexe était déjà tendu sur sa face, mama façon que
la fille là a pris ça dans sa bouche, c’est comme si elle m’attendait.
Ce qu’Evelyne m’a fait yiééémméééééé
- Pardon maman tu me tues, ouille, aïe…
Mes cris ont même failli réveiller l’enfant, j’ai voulu qu’elle se couche pour que
je la prenne, mais bonne dame était décidée, elle a repoussé ma main et ses mise
à quatre pattes fesses en l’air pour continuer à me sucer…
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Pour la première fois depuis qu’on se connaissait, j’ai cédé et j’ai joui dans la
bouche d’Evelyne, elle s’est assuré de me caler au fond de sa gorge quand elle
m’a vu arriver…
Mama elle n’a pas tremblé, Evelyne m’a regardé pendant que je jouissais, c’était
un regard de petite fille obéissante, docile, amoureuse, excitant à mort, là où elle
m’a encore gagné, c’est que la go a tout avalé et s’est tranquillement levé avec ses
rondes fesses là pour sortir faire ses travaux.
Moi qui avais travaillé toute la nuit-là, le sommeil n’a pas pu venir…
Comment on pouvait être coquine à ce point, même Bebey ne m’avait pas encore
sorti ça… Et si elle a quelqu’un… Elle le suce comme ça ? et si elle se prépare à
me quitter ?
J’ai bondi sur son lit et j’ai fouillé ses affaires, et j’ai fini par trouver, un plastique
de boutique, avec dedans un parfum, de nouveaux sous-vêtements sexy, du
maquillage et un sac à main.
J’ai tout caché.
- Allo Djibril s’il te plait, tu as fait comment ?
- Ca va boss, elle m’a dit qu’on va sortir le soir, j’attendais qu’elle m’appelle
pour te faire signe
- D’accord
J’ai tout remis en place pour qu’elle ne se doute de rien.
Melissa, un autre chat m’a appelé, ca m’a énervé très mal.
- Oui
- Chéri tu m’as abandonné
- Avec quoi
- Tu ne m’appelles plus ?
- Pardon Melissa, j’ai d’abord trop de problème, on va se faire signe après
- Ekie bébé tu me grondes seulement
J’ai même raccroché, tsuiiiipppp
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Après c’est Bebey qui m’a écrit


- Djibril comme depuis je t’appelle tu ne prends pas, je t’ai dit que je veux
l’argent pour mes visites c’est même quoi.
- Bebey je n’ai pas d’argent, je t’ai laissé tout ce que j’avais l’autre week-
end non ?
- Pardon ne me tente même pas, tu me connais, je veux l’argent, c’est ton
enfant
- Quel enfant ? toi là tu peux être enceinte
- Tu me connais très bien, que 18h arrive que mon téléphone n’a pas recu
trois messages.
- Trois messages ?
- Oui un OM c’est trois messages, qu’aucun ne manque sinon tu vas voir !!!
- Tu es folle, dégage
- Ok !
Ce soir-là au travail j’attendais seulement le message fort fort, comme Dieu fait
ses choses, Moussa m’a écrit
- Boss, elle n’est pas loin de toi, je l’ai laissé au niveau Cabaret Central Park
à Ekounou, elle a porté la mini robe noire
Ma robe !!! celle que je lui avais dit de ne porter que quand elle sortait avec moi
où quand je l’invitais au travail.
Je me suis fait remplacée
- Gars j’arrive un peu à Central park là, je vois quelqu’un
Quand je suis descendu de la moto, elle était là avec le gars, moi qui était du
dehors je n’avais jamais vu le gars, même physique que moi, grand, baraqué, beau
et ils se tenaient par-là main.
Je ne savais pas qu’un homme pouvait avoir mal comme ca, j’ai perdu le contrôle
et j’ai pris le gars par surprise.
Je l’ai poussé, il a failli tomber mais il s’est rééquilibrer
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- Qu’est-ce que tu fous avec ma femme ?


- Ekie…
Le gars est revenu vers moi pendant que Evelyne me demandait d’arrêter mes
bêtises.
En un geste rapide, fin, précis, je me suis retrouvé entrain de manquer d’air, le
gars venait de me donner un coup stratégique j’ai rien compris, je me suis penchée
en deux pendant qu’Evelyne courait vers les portiers du cabaret…
C’était des amis à moi. Je savais qu’ils allaient venir pour qu’on gère le retour et
c’est ce qu’ils venaient faire, moi j’étais même déjà assis au sol, l’air revenait déjà
un peu un peu.
J’ai vu sa sœur, sa maman et quelques copines de sa sœur sortir du Cabaret en
courant.
- Djibril qu’est ce qui ne va pas ? Tu frappes mon fiancé pourquoi, laissez-le
Entretemps les gars avaient déjà soulevé le fiancé jusqu’à une de ses chaussures
n’était même plus dans ses pieds.
Quand Cindy a dit mon fiancé c’est là où j’ai compris que j’avais tué.
Evelyne me disait toujours que Cindy a un gars qui va arriver pour la doter et tout,
il vivait en Espagne et jouait du rugby.
On l’a redéposé et les gars se sont mis à s’excuser quand ils ont compris la
méprise.
J’ai pris du temps pour me relever parce que je cherchais quoi dire à ces femmes,
à Evelyne qui voyait son mari dans une position aussi bizarres… Mais ce n’était
pas le pire, le pire est arrivé quand me mettant enfin debout j’ai entendu
- Tu pensais trop fuir, je ne t’ai pas dit que tu devais m’envoyer l’argent pour
l’enfant ?
Bebey, avec une culotte au raz des fesses, les tatouages ooh, les piercings ooh,
devant ma belle-mère et mon Tchango que je venais de chandeliser.
Je suis moi seulement tombé Emmanuel (évanouissement total)
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MOUF REVEILLE TOI

J’ai confirmé la force des gens qui ont souvent l’asthme et l’épilepsie là, c’est
aussi que pour eux c’est la vraie maladie, donc pas vraiment le choix, mais là moi-
même je m’étais jeté dans mes propres problèmes.
Le pire c’est qu’en tombant comme ça je n’avais pas réfléchis à comment sortir
de là.
Pensant qu’on allait m’assister à ma grande surprise, les yeux fermés, entrain de
trembler et baver, j’ai plutôt entendu la querelle qui a engagé entre Evy et
Bebey…
En même temps Bebey n’était même pas au courant de l’existence d’Evy, j’avais
pour code d’honneur de ne jamais mélanger les couloirs ni même les infos.
Donc quand Bebey a annoncé que j’étais le père de son enfant, Evy a piquer une
crise, j’entendais seulement les insultes et les toup toup toup, les parents de Evy
criaient pour lui demander d’arrêter de bagarrer et je crois que c’est sa sœur qui a
réussi à la maitriser, je voulais bien guetter mais si on m’attrapait là que explique
j’allais dire quoi ?
Je priais seulement qu’ils essaient de me réanimer un truc comme ça et que
finalement je me réveille tout fatigué et qu’on rentre…
La honte pouvait me tuer, massa, devant les parents de la fille d’autrui ? Heee
haaaa.
C’est sûr que le tchango là se sentait spécial, meilleur que moi, alors que lui-même
avait la tête d’un bandit, qu’il laisse-ca
- Evelyne, Djibril ça ne va pas, je tourne la voiture on l’emmène à l’hôpital,
toi tu es seulement là pour bagarrer alors que ton mari est en train de mourir
Quand j’ai entendu ça, j’ai ajouté le cube
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Grrrrrrrrrrr, mon corps frottait les cailloux d’Ekounou au sol là grave.


On m’a porté et ils m’ont installé dans la voiture
- On l’emmène à l’hôpital Central
- Non papa, emmenons le à l’hôpital de District de Nkomo, loin là-bas ça va
prendre du temps
- Tu es sûr qu’ils vont bien le prendre en charge ? Ça n’a pas l’air d’aller
- On verra papa, c’est là où j’emmène souvent la petite, c’est bien équipé
hein, on opère même là-bas. Djibril !!!! Djibril !!!
Elle essayait de me secouer un peu pour voir si je pouvais revenir à moi, mais
rien, j’étais mourant, je me raidissais même de temps en temps pour que
personne ne lance encore le sujet de la fille là, ni de la bagarre, parce qu’en
même temps ma belle-mère ne faisait que pousser des sons de
dépassements.
Même jusque-là, elle n’a pas pu s’empêcher
- Evelyne avant que tu ne te maries, je t’avais bien appelé derrière pour te
dire que le choix du mariage là n’est pas comme tu penses, que est ce que
tu as eu le temps de bien observer, tu m’as dit que tu l’aimes et que
xouooohh, il est l’homme parfait. Voilà l’homme parfait qui enceinte les
bordelles dehors, tape ton beau-frère et tombe l’épilepsie, mama l’homme
imparfait c’est alors quel genre ? Vous les enfants d’aujourd’hui là hein, au
départ de ses infidélités, c’est que wouoh il va changer, j’espère seulement
que la qualité ci va changer
J’ai eu envie de me réveiller pour dire à la mère là que j’avais un jour retiré son
mari dans un problème où la bordelle se plaignait qu’il ne lui avait pas donné
l’argent qu’ils avaient conclu, d’ailleurs si lui-même tentait de parler là hein,
j’allais me lever, je connaissais au moins 4 de ses petites dans Yaoundé ci, c’était
un bon viveur, mais ma part de nom on déchirait ça.
Elle m’a lavé comme ça jusqu’à l’hôpital là où on m’a pris en charge…
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Il a eu quoi madame ?
Ma femme a expliqué sans trop donner de détails sur ce qui avait provoqué la
crise. L’infirmière qui prenait mes paramètres me semblait familière mais je n’ai
pas ouvert les yeux.
On m’a installé dans une chambre et elle a demandé que la famille sorte pour
qu’elle puisse me mettre sous traitement.
J’ai entendu les gens sortir et elle a fermé la porte.
- Djibril mouf réveille-toi vite, tu fais ça à qui ?
J’ai ouvert un œil…
Mince, la fille çi est infirmière ?
C’était la cousine ou une amie de Bebey, on se connaissait très bien, et on
s’écrivait même de temps en temps parce qu’il était question qu’on se voit même.
Dans le show biz le « tapé dos » était très fréquent, celle-ci y était allé direct, elle
m’avait serré dans les toilettes de la boîte un soir et m’avait glissé son numéro
dans la poche, Maeli c’état son prénom.
- Bebey m’a écrit, yaaaa Djibril donc tu étais marié ?
- Marié comment ?
- Tu veux encore mentir alors que c’est ta femme qui vient de t’emmener
,c’est ta belle famille qui a souillé ma sœur là bas à Ekounou, je ne savais
même pas qu’on allait te conduire ici, c’est même bien tu vas me donner
pour moi avant de sortir d’ici
Heuye heuye…
Le félin en moi s’est réveillé, le prédateur.
J’ai d’abord pris une compresse là pour mieux nettoyer mon visage transpirant et
j’ai tapé la poussière sur moi.
- Te donner quoi mama
La fille a envoyé une fois la main et l’a posé sur mon sexe
- Tu ignores quoi ?
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J’étais déjà tendue plus que de raison, piner une infirmière en blouse, à l’hôpital,
avec ma belle-famille dehors…
- Les choses du diable sont sucrés massa
J’ai empoigné ses fesses par la pomme de mes mains…
- Viens içi…
Est-ce que j’avais alors demandé ? Mais je ne pouvais pas faire l’erreur là, j’ai
sorti ma capote et je me suis occupé de la petite coquine.
La fille là a joui là as dedans comme une malade…
Elle m’a mis une cathéter tout en me prescrivant plusieurs autres injections, en
réalité c’est elle qui voulait se faire injecter par ma grosse seringue toujours
disponible…
- Pardon va un peu guetter si ma femme et sa famille est toujours là, s’ils sont
là, dis leur qu’ils peuvent partir, un seul garde malade
C’est comme ça que je suis restée avec Evelyne, j’ai fait semblant de dormir
jusqu’à un vrai sommeil m’a même pris.
J’ai fait un rêve où Evelyne et moi on se séparait…
Je me suis réveillé en sursaut.
La fille d’autrui dormait sur les moustiques là à côté de moi, assise sur le lit.
Elle a entendu mon mouvement et s’est réveillé.
- Evelyne
Elle m’a juste toisé…
Je n’avais plus la force de continuer le cinéma là
- On rentre ça va déjà mieux
- Que tu avais d’abord quoi ? Tsuiiiippppp

L’énergie pour régler mes problèmes pendant au moins deux semaines…


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Je n’ai vu personne, je n’ai répondu à aucun message, je rentrais du travail direct,


je ramenais des cadeaux, du porc, du poulet chaque fois, pour que la fille là
accepte de me reparler, j’ai souffert…
La bailleresse même avait déjà pitié de moi avec le vidage de poubelle, et le
puisage de l’eau au puits.
Je tirais l’eau très tôt le matin pour qu’elle reste travailler et je vidais les poubelles,
jusqu’à pour finir elle a fini par me pardonner.
Et quelques temps après j’ai recommencé mon rythme peu à peu…
Un matin en rentrant à la maison, je suis tombée sur la fille de notre bailleresse.
- Nadia, tu fais quoi si tôt dehors, tu vas ou ?
- Je vais au marché, bonjour
- Bonjour, et tu vas au marché sexy comme ça ?
- Ahahahahahahaha, tu voulais que j’aille comment ? Je suis jeune et je dois
être sexy.
Cette fille me faisait des appels de balles depuis, je faisais comme çi je ne voyais
rien, ou c’est quel diable qui m’a poussé ooh, j’ai pris son numéro et on a
commencé à échanger par sms car elle n’avait qu’un tchoronko.
Si on m’avait dit où cette histoire allait m’emmener je n’allais pas croire.
De causerie, Nadia et moi on a commencé à se voir dans une auberge au niveau
d’odza, c’est là-bas qu’on couchait ensemble discrètement. Elle était jeune, elle
avait 19ans et elle allait encore à l’école, donc c’est dans ses horaires de Lycée
surtout les cours de l’après-midi qu’on trouvait du temps car elle n’avait pas trop
la permission de sortir la nuit.
Nadia m’aimait à un point où je me demandais comment j’allais pouvoir achever
cette relation, les filles du dehors c’était facile mais l’enfant d’autrui. Ca a
commencé à me perturber car en même temps elle me mettait le bavardage au
corps les choses des enfants nggueu ouoohh mes amies veulent te voir, mama les
lycéenne !!! wwouoh quand on faisait l’amour tu ne m’as même pas dit que tu
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

m’aimais, wouohh, tu ne m’as pas salué le matin, comment ? Je te salue comment


alors que je rentre du travail à 6h ??? Comment ?
Finalement moi-même j’ai compris que mieux déchargé l’enfant là, et comme elle
était mami sms moi-même j’ai écrit ma part de sms, j’étais couchée à la maison
ce vendredi là aux environs de 16h, j’ai calculé l’heure où je savais qu’elle serait
de retour à la maison.
Bonsoir Nadia, j’espère que tu vas bien.
Tu sais tu es une fille très bien et moi j’ai déjà fait ma vie, ce n’est pas bien que
je sois là entrain de te détourner, il est mieux qu’on se sépare et qu’on reste bons
amis. Je t’aime trop pour te blesser ainsi, je prie que tu réussisses ton probatoire
et avec le temps peut-être que Dieu va nous réunir, on a déjà fait 5 mois ensemble,
c’était dans le plan de Dieu, je t’ai donné des conseils, concentre-toi juste sur ton
école et après ton BACC pourquoi penser à un avenir ?
Mama, je me suis concentré pour danser dans le cerveau de la petite fille là ;
Elle n’a pas répondu directement, un petit sommeil m’a pris, quand je me suis
réveillé hein, 17 appels en absence, les messages
Oh tu ne peux pas me faire ça, je vais me suicider, tu auras mon sang sur ta tête,
bébé je t’aime plus que ma vie, Seigneur prend moi s’il ne peut plus m’aimer, je
t’en supplie, c’est à cause de la dispute de la semaine passée ? Je ne vais plus me
fâcher quand tu ne réponds pas à mes messages directement, s’il te plait réponds
pas, je suis à genoux, c’est parce que je t’ai dit que je suis jalouse de ta femme, je
ne le dirais plus, j’ai pourtant une belle surprise pour toi.
L’enfant là m’a supplié la magie.
- Je me prépare pour aller au travail, ce n’est pas la fin du monde Nadia, on
en parlera à tête reposée, calme-toi, ca va aller
Calmé ???
Mon téléphone s’est déchargé avant minuit à cause des messages et appels…
Le lendemain dès que je suis rentrée Evelyne m’a accueilli avec la nouvelle
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

- Nadia a bu l’eau de Javel ici qu’elle veut se suicider, on l’a emmené


d’urgence à l’hôpital
Hééééé Djibril toi et tes problèmes.. ; Seigneur !!!
J’ai regardé mon truc entre les jambes là dans la chambre
- Tu vas me mettre dans toutes les situations les plus sordides de la vie ci, ca
c’est encore quoi non mon frère
Si la fille là prononçait mon nom là-bas ?
Je lui avais d’abord déjà appris que quand on s’écrit elle efface direct, à chacun
de nos rendez-vous si je trouvais un message dans son téléphone, je m’habillais
et je rentrais donc elle savait qu’il ne fallait rien garder, c’était systématique.
Ca m’a quand même apaisé… mais je suis restée sur mes gardes toute la journée,
ils sont finalement revenu de l’hôpital, Dieu merci elle allait mieux, j’avais très
peur qu’elle perde la vie
- Bébé ils sont revenus avec l’enfant là
- Elle va bien.
- Apparemment, elle est entrée en marchant
- Dieu soit loué
- Tu connais Dieu ou jusqu’à tu le loues pour l’enfant de la bailleresse Djibril
- Voilà alors !!! Ne viens plus me raconter tes histoires si c’est pour tourner
ca autrement
- Tu m’agresses seulement. J’ai seulement dit que façon que tu loues Dieu
là, déjà que la rumeur court au quartier que c’est le chagrin d’amour là,
Djibril !!! je dis encore que Djibril
Mince, je me suis levée du lit
- Evelyne pardon, voilà ca que je me mets à genoux pour te dire encore
pardon je ne veux pas les problèmes. Après ce que je t’ai fait la dernière
fois, la honte devant ta famille jusqu’à j’ai fait une crise tellement la honte
voulait me tuer là, moi j’ai pris mes décisions, je ne veux plus te déranger,
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

mais il faut qu’on fonctionne sur une base de confiance… ; Ne m’accuse


plus à tout vent comme si je suis le pire des hommes c’est comment ? Moi
ca me fait mal
- Aka Djibril lève-toi, tu tournes même tes films là avec qui ? je t’ai accusé ?
on causait seulement
- Je ne peux même pas me lever parce que c’est très important pour moi que
tu puisses désormais me faire confiance, il faut que tu viennes me prendre
dans tes bras pour que je sache qu’on est ensemble
- Ikkkiiii c’est là ou tu allais finir ? Toi hein ? Ta bouche là
- Quand on a une belle femme comme ça… Regarde-toi, en plus tu as pris
des kilos où il faut, tu sais que j’aime les grosses fesses non ?
Embrouille totale, ma princesse a senti passer son mari sur elle, même comme en
même temps mon oreille guettait seulement le bruit si on allait venir toquer chez
nous.
Finalement ca a explosé d’une autre façon…
La bailleresse a lancé un cri net au moment où je venais de jouir.
La course de ça, on pensait que sa fille était décédée
- Maman c’est quoi il y’a quoi ???
- Wouoohhh je suis finie, l’enfant ci va me tuer un jour, je dis que l’enfant ci
va me tuer, on me dit souvent de ne pas exposer mes problèmes à hautes
voix, ma fille tu m’as toujours conseillé mais là je n’en peux plus, je n’en
peux plus du tout du tout.. Heeee Seigneur, c’est moi qui dépense l’argent
ici tous les jours, 1000 Francs d’argent de poche, Nadia veut l’argent des
fascicules, Nadia veut le parapluie oooh, elle veut la ben-Simon, wouoh la
Jordan, ou c’est les quoi encore là ooh, la mini botte je donne, je suis
fatiguée, tout ce que Nadia me ramène c’est une grossesse de 5 mois…
C’est Dieu qui a fait que tout le monde était concentré sur la bailleresse, parce que
façon que j’ai paniqué, mes mains ont tremblé. Seigneur !
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Qui était le père de l’enfant là ?


La maman là a bavardé jusqu’àà, aller au travail m’a dépassé.
J’ai écrit au boulot pour dire que je ne pourrais pas être là.
- Djibril voilà 20h, tu ne sors pas ?
- Non, je ne bosse pas aujourd’hui
- Depuis quand ? Ekie, pourquoi ?
- Evelyne est ce que tu sais qu’un homme peut rester comme ça il veut rester
avec sa famille ? J’ai envie qu’on aille manger un petit poulet quelque part
et on boit même deux bières.
Elle a aimé l’idée et dans la joie on s’est préparé
Pendant qu’on s’apprêtait, j’ai reçu le message de Nadia
- Pour notre enfant je n’aurais pas dû faire ça, je te demande pardon, je ne
savais pas que j’étais enceinte, je saignais toujours.
Mince, la fille là me disait ça pourquoi, notre enfant toi avec qui ???
La pression de ça…
Et dans ce genre de posture en même temps tu gères la pression en même temps
tu dois jouer les relax et les amoureux dans la réalité, waaaahh la souffrance des
hommes.
Toute la soirée elle m’a écrit, et finalement pendant quelques secondes où Evelyne
est allée aux toilettes, j’ai fait un message pour calmer un peu l’enfant là.. Elle
pouvait craquer et me vendre au camp.
- Je m’excuse de t’avoir fait du mal, c’est de ma faute, calme-toi rétablis toi
et essayons de nous voir la semaine prochaine
- J’ai hâte
- Moi aussi, mais sois très discrète, même s’il y’a quoi, on saura braver tout
ça à deux, n’en parle à personne
- Je sais non, j’efface tout, c’est difficile avec maman qui est en colère
J’ai vite rangé quand Evelyne est revenue.
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

La semaine qui suivait, je l’ai rencontré.


C’est là où j’ai compris que moi là il y’avait une malédiction qui pesait sur ma vie
je me demandais même ce que je cherchais derrière l’enfant d’autrui.
Elle m’énervait au plus haut point, c’était comme la malchance, je voulais même
la chasser derrière moi, mais j’étais mal coincée.
- Ecoute Nadia, il faut que tu me promettes de ne jamais en parler, je vais
t’envoyer l’argent pour prendre soin de ta grossesse, s’il te plait dis à ta
maman que le père de l’enfant est un mbenguiste et qu’il a promis de
prendre soin de l’enfant, je saurais comment gérer, tu as compris ?
- Oui
- Et prends soin de toi, rien ne mérite ta vie, pire encore quelqu’un comme
moi, je ne veux pas de problème avec cette histoire, imagine qu’on
découvre ça dans le camp
- Je sais je sais, je ferais ce qu’il faut.
Honnêtement, elle s’est comportée en grande fille, elle a gardé le secret, et j’ai
aussi honoré ma part du contrat. Chaque mois je lui envoyais ce qu’il fallait mais
j’avais refusé tout forme de contact, dans son état ce n’était pas la priorité.
J’ai réussi à trouver un petit confort moral en me disant que le joueur avait encore
tiré son épingle du jeu, et je vivais le bonheur absolu avec Evelyne qui elle aussi
était enceinte déjà de trois mois… Sa famille a même fini par oublier l’incident
de la dernière fois et tout se passait très bien.
Le mois de son accouchement, je lui ai fait un dépôt de 100.000 pour finir sa
layette et pour son accouchement.
J’ai même prier moi qui ne priais jamais pour que ca se passe bien et pour qu’elle
aille même dans sa famille à Douala comme convenu avec sa mère accoucher
mais à ma grande surprise, un jour, Evelyne vient seulement m’annoncer que
Nadia a eu les contractions plus tot que prévu, ce jour je recevais la réunion de
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

mon 2-0 et quelques femmes de mes amis étaient venus pour aider Evelyne a
cuisiné comme de coutume.
- Mais Evelyne façon dès que quelqu’un bouge dans la maison là tu cours
me dire, ça m’intéresse en quoi que cet enfant aille accoucher ? Au lieu de
me parler de mon bébé qui est dans ton joli ventre là
- Je donnais seulement le fax non ? Va alors acheter les boissons avec les
coupures là, ça ne sera même pas glacé
La journée s’est très bien passé, avec mes amis on a bu à gogo comme d’habitude
et quand on était sur le point de rentrer, c’est le taxi qui est entré dans la
concession, c’était la bailleresse, Nadia et le bébé.
On ne s’était même pas écrit de toute la journée donc je n’avais aucune idée de ce
qui s’était passé là bas.
C’est la bailleresse qui portait l’enfant dans une serviette blanche.
J’étais devant la porte et Evelyne était allé porter ses chaussures pour qu’on les
accompagne vers leur voiture à l’extérieure.
Nadia est entré fioup avec son cousin je pense qui portait les sacs, mais au lieu de
se diriger à l’intérieur de chez eux, la bailleresse avec un visage qui n’annoncait
rien s’est plutôt dirigé vers chez nous
- Bonsoir maman
- Bonsoir
Ouf, quand elle m’a répondu ca m’a soulagé
- Evelyne !! On te cherche
- Je sors déjà ooh
Elle est sortie et a souri en voyant la bailleresse
- Ekie vous êtes déjà sorti ? C’est un garçon ou une fille
Elle n’a pas répondu, elle a juste détaché la serviette et a tendu l’enfant à Evelyne
Evelyne a regardé l’enfant et son visage s’est décomposé.
Je me suis rapproché parce qu’elle faisait comme si ses pieds vont lâcher…
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Mama
C’était un garçon a coup sur
Ma photocopie jusqu’à la tâche de marron que j’avais sur le pied, il avait la même
au même endroit…
Le tour ci qu’est ce qui allait me sauver ? La folie ?
Je suis allé prendre mon « Ghana must go » en latcho…
J’ai chargé quelques affaires, pendant que j’entendais des petites paroles
d’encouragement ou c’est de quoi là ooh, c’est comme si tout le monde avait
compris..

J’ai guetté la fenêtre pour escalader mais je savais qu’il n y’avait pas la route, j’ai
accroché mon sac, sans dire au revoir à personne, le visage nerveux, je suis sorti…
Je savais déjà que j’avais réussi mon coup, quand on m’a tiré par le col de ma
chemise comme un vulgaire bandit.
- Tu es malade, tu enceintes ma fille, et tu traverses les gens comme si tu
étais un roi, imbécile, sorcier, je vous laisse l’enfant là, tu croyais tromper
Dieu ???
Le camp est sorti comme s’ils attendaient seulement ça, elle me cravatait
carrément, je ne respirais même plus bien.
- Maman on ne peut pas régler ça dans la violence, calmons nous.
Ce sont mes amis qui essayaient de temporiser la situation.
Elle a fini par me lâcher et dès que j’ai eu un peu la possibilité là, pendant un petit
temps de distraction là, allez feu !!!
- Mola tu fuis comment ?
C’était un de mes potes
Je ne me suis même pas retourné,
Quand ce sera ton tour ne fuis pas, Mboutman ai-je pensé
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Première moto sur mon chemin, je suis d’abord parti.


- On va ou boss
Bonne question…
- Gars mon frère cherche un bar tu gares je veux t’expliquer un peu une
situation là
- Grand je cotise demain
- Pardon mon frère je vais te donner l’argent de cotisation, ca a cuit
Jusqu’à je suppliais déjà les motoman pour m’écouter…
Heeee Djibril hééé
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

LA VIE CONTINUE

En partant de là, je savais très bien que j’avais atteint un point de non-retour ;,
donc je suis allée chez ma sœur, ma petite sœur qui vivait dans un studio avec son
mari et leur enfant, seigneur ma petite sœur !!! Rien que pour expliquer que j’avais
besoin de quelques jours avant de trouver un chez moi ce ne fût pas facile.
- Djibril !!! Djibril, tu viens dormir ou pendant quelques jours avec le sac du
marché, qu’est-ce que tu as encore fait ? Maman t’avait dit qu’elle ne veut
pas entendre tes choses de désordres là avec la fille d’autrui tu as dit que tu
as changé non ?
- Ce n’est pas ce que tu crois Nastou, c’est le diable qui veut me séparer de
ma femme, mais ca va aller, elle va se calmer.
Se calmer alors qu’elle m’avait bloqué sur tous les réseaux possibles ?
Les jours qui ont suivi, j’ai essayé de l’appeler du call box mais dès qu’elle
reconnaissait ma voix Evelyne raccrochait directement, mes amis ont commencé
à prendre un peu de distance. En fait comme les épouses ont assisté à la fameuse
scène ils se sont désolidarisés de moi pour que leur femme ne pense pas qu’ils
sont aussi tordus que moi.
Donc même le petit foot du week-end j’ai arrêté.
Je m’assurais de rentrer dans les 7 heures du matin quand le mari de ma sœur était
déjà sorti pour le travail et je repartais avant qu’il ne rentre le soir.
J’y ai fait une semaine, en pensant que comme d’habitude Evelyne pouvait trouver
le moyen de baisser le cœur mais… Silence total, même après la deuxième
semaine.
Le motoman m’avait tout simplement conseillé d’attendre, même comme il
doutait qu’elle puisse me pardonner. Plus le temps passait, plus j’avais mal, je
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

n’avais jamais réellement connu ce genre de douleur, la douleur de perdre


quelqu’un d’important dans sa vie.
J’ai écrit toute sorte de message par divers téléphones, j’ai juré de changer et je le
pensais sincèrement mais elle avait systématiquement le même reflexe. Dès
qu’elle constate que c’est moi, elle bloque direct.
Las d’essayer de la convaincre, un jour, un bon matin, j’ai décidé de chercher
même une petite chambre, pour faire mon désordre en paix.
Je n’arrivais pas gérer cette séparation psychologiquement, je ne dormais même
presque plus, je pensais à elles tout le temps, les câlins de ma petite fille, les repas
d’Evelyne, je n’en pouvais plus.
Je m’en voulais d’avoir fait tant de mal mais c’était moi et je ne savais pas
comment changer les choses…
Je ne voulais pas lui faire de la peine, mais bon c’était arrivé et il fallait assumer.
J’ai trouvé une laide chambre au niveau de Nkomo, étant dans l’urgence, j’ai payé
trois mois, c’était une chambre moderne mais pas spacieuse du tout.
Je pouvais gérer avec parce que je n’avais pas d’affaires.
J’ai juste acheté un matelas, une paire de draps, seau et balais et je me suis installé.
Le même jour, je suis rentré avec une danseuse de la boîte qui me calculait
depuis…
De temps en temps je rentrais avec une telle et avec une autre.
Le seul bon côté c’est que je ne faisais plus l’erreur de ne pas me protéger, c’était
systématique et obligatoire. Leur présence m’aidait à oublier ma peine et mon
chagrin, mais dès que je me retrouvais seul, je serais seulement le cœur pour ne
pas pleurer et puis finalement un samedi, j’ai fait la rencontre de Mme Tabi Anne.
Elle était une grande dame, élégante, riche, dans une très belle voiture…
Elle m’a regardé en me souriant quand elle entrait dans la boîte.
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Elle avait porté une robe moulante et elle avait des formes généreuse avec une
peau d’orange sur les fesses et les cuisses qui n’était pas vraiment disgracieux,
pour son âge elle était une belle femme.
J’ai pensé qu’on l’attendait à l’intérieur mais à ma grande surprise, j’ai constaté
qu’elle était seule devant une bouteille de Whisky.
Une aussi grande femme, c’était surprenant.
- Est-ce que tout va bien madame ?
- Oui mais ça irait mieux si vous partagiez cette bouteille avec moi
- Malheureusement je suis en service et c’est interdit
Elle me faisait des manières un genre
J’ai dit dans mon cœur, mama moi je ne suis pas chiche ces temps-ci ooh, pardon
seulement.
- Ok, appelle-moi et on prendre un verre plus tard.
Les bijoux de la femme-là étaient en or, j’allais alors l’emmener sur mon matelas
de 5cm d’épaisseur là ?
Bref je suis un gars courageux, Djibril ou c’est toi ou ce n’est pas toi.
Dès qu’elle est partie on a engagé les causeries sur Whatsapp.
Elle m’a dit cash qu’elle était mariée et qu’elle était propriétaire d’un grand
cabaret au centre-ville et qu’elle cherchait un gérant.
Voilà comment je me suis rendue dans son bureau à la CNPS, c’était une très
grande directrice là-bas, son bureau était immense, elle avait l’air rigoureuse
sérieuse comme ça, mais le même soir-là, je me la suis faite dans une chambre
d’hôtel en ville.
En réalité je croyais que c’est moi qui me la faisais alors qu’elle savait très bien
ce qu’elle faisait.
Pour l’impressionner, sachant qu’elle devait être habituée à des gars plus jeunes
qu’elle je me suis concentrée. En faisant l’amour avec elle j’envoyais ca loin
dedans pour qu’elle sente qu’elle avait à faire à un vrai bon gars, je l’ai léché
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

jusqu’à ce qu’elle arrose tous les draps de la chambre, on a fait l’amour deux
heures de temps non-stop et pendant la dernière heure j’étais en elle, je ne gérais
pas qu’elle était presque dans la cinquantaine, je la malaxait comme une jeune
femme et elle semblait aimer ça.
Quand enfin j’ai joui, elle m’a annoncé que j’avais le boulot, j’étais désormais le
gérant de l’un des plus grand complexe du Show-biz de la capitale.
Elle a triplé mon salaire et m’a offert un budget logement pour que je trouve un
appartement non loin du Centre-ville, c’est comme ça que j’ai déménagé dans le
confort absolu à Mvog-Ada.
J’ai démissionné de l’autre côté et j’ai ainsi fermé la dernière porte qui me restait
de mon ancienne vie.
C’est étant dans mon nouveau lieu de service qu’on m’a appelé un jour pour
m’annoncer que j’avais reçu un courrier à mon ancien boulot.
A ma grande surprise Evelyne demandait divorce, froidement, sans trembler.
Quand j’en ai parlé à Anne elle m’a encouragé
- Si tu veux lui causer des problèmes dans ce divorce je peux te trouver un
bon avocat
- Mama causer des problèmes alors que c’est moi qui ai fauté ?
- Je parle surtout parce que c’était communautés des biens
J’avais d’abord les biens là ? J’avais menti à Anne que j’avais laissé mon ex-
femme dans une maison de trois chambres seulement pour faire genre, mais la
fille d’autrui était en location avec des enfants en charge et depuis mon départ elle
ne me laissait même pas l’occasion de lui envoyer de l’argent pour prendre soin
de l’enfant.
Quand je comptais elle devait être à son 8ème mois de grossesse et il n’était pas
question que je la laisse accoucher comme ça, surtout que financièrement j’étais
plus que confortable alors j’ai trouvé une parade.
J’ai contacté sa sœur
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- Allo Princesse bonjour, c’est Djibril


- Hum qu’est-ce que tu veux encore ?
- Pardon ne raccroche pas comment va ta sœur et l’enfant ?
- Ça t’intéresse en quoi Djibril, tu veux quoi au juste ?
- Je voudrais envoyer de l’argent pour layette et l’accouchement, comme elle
m’a bloqué partout, je ne sais pas si tu peux lui remettre.
- Ok, c’est mon Orange money tu connais mon nom
- Oui, mais dis-lui aussi que
- Tchiak
La go avait déjà elle raccroché.
J’ai tout de même fait un dépôt de 400.000 FCFA, je voulais bluffer un peu leur
famille là, pour qu’il sache que je tenais toujours sur mes pieds.
Au travail, j’avais le contrôle plein, Anne ne passait que très rarement et tout le
monde était sous mes ordres. Les cabarets carburaient et sous mon conseil, on a
équipé une aile de la boîte de nuit.
J’avais plein d’avantages, et beaucoup d’argent à ma disposition.
Mon statut m’a fait monter encore en puissance dans mon petit désordre, quand
Anne ne venait pas, je gérais les filles qui venaient au cabaret en jouant les filles
chics.
Quand Evelyne a accouché, sa sœur a quand même eu la politesse de m’en
informer, j’étais père d’un second garçon.
J’étais tellement content, mais à qui dire ? je n’avais plus d’amis, à part quelques
faux amis des alcools, j’allais dire à ma famille, ils n’étaient même pas au courant
que j’avais merdé, que j’avais un autre garçon, j’étais coincé.
J’ai tout de même pris mon courage pour me rendre à l’hôpital de la caisse ngueu
en tant que père, je dois voir mon enfant. Hummm
A l’entrée, il y’avait son père et son frère…
C’était des hommes comme moi, j’ai pris mon courage et je suis allé vers eux,
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- Bonjour
J’étais d’abord très bien habillé, et en même temps je savais que mes 400.000
avaient quand même calmé les choses, au moins pour que je puisse voir mon
enfant.
- Bonsoir Djibril
Le fau courage, je n’arrivais même pas à tenir le regard de son papa.
- La chambre est de quelle côté ?
- Va tout droit, tu vas voir sa maman elle est assise net devant la porte
Comment il pouvait tout gâter comme ça ?
Je me suis arrêtée quelque part dans le hall principal avant de prendre le couloir,
je me suis d’abord assis un temps.
C’est curieux comment je pouvais sembler imposant, intimidant, fort mais je
paniquais face au choc, c’était même la honte. Quand je pensais à comment j’avais
fui chez moi j’avais honte grave, Dieu merci qu’Evelyne n’avait même pas publié
ça sinon hein…
J’ai pris mon courage et je suis allée, effectivement sa maman, une tante et sa
sœur était là
- Bonsoir
- Bonsoir
Seule sa sœur a répondu
- Je voulais voir l’enfant
- Elle est dedans elle se repose
Net quand je voulais entrer en les traversant, j’ai seulement entenu le
- Hum
C’était sa maman
Je n’ai même pas fait comme si c’est moi que ca calculait, j’ai poussé la porte.
J’avais un énorme paquet en main, couches, souplines, lingettes, yaourts,
croissants, ses chocolats préférés.
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Elle était couché sur le lit, les yeux fermés et le bébé était dans une petit berceau
à côté.
Ouiii lui je me retrouvais en lui, je trouvais qu’il me ressemblait encore plus que
celui de Nadia. Etait-ce parce que celui-ci entrait plus dans mon plan de vie ?
Etait-ce parce que j’aimais Evelyne ?
Je l’ai regardé et Dieu seul sait à quel point je me suis senti mal, de ne pas l’avoir
dans ma vie était un supplice que je réussissais bien à le cacher .
- Evelyne…
Je l’ai laissé sortir lentement de son sommeil
Je pensais qu’elle allait poser ses petits yeux doux pleins d’amour qu’elle posait
souvent sur moi mais c’est un regard froid, vide qu’elle a braqué sur moi, aucune
émotion, même pas la surprise massa.
- Bonsoir et félicitations
- Merci
- Comment vous allez
- On va bien
- Il va bien
- Oui il va bien
Le genre de réponse sans suite là
- Evelyne, je suis très content pour ce cadeau que tu m’as fait en faisant de
moi un papa une nouvelle fois
- Ça n’a rien d’exceptionnel, si un enfant comme Nadia peut t’avoir fait le
même cadeau
- Je te demande pardon
- Pardon Djibril, tu veux quoi ?
- Non je dis seulement, je t’en prie, je suis venue voir l’enfant, ne me prive
pas de mes enfants pardon
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

- Qui t’a privé ? tu fais ce que tu veux Djibril, s’il te plait contacte un avocat
et voit comment on peut rapidement divorcer, c’est tout ce que je te
demande
Je connaissais bien Eve, c’était fini pour moi.
Je lui ai donné mon cadeau, je lui ai donné l’argent pour gérer ses factures
Je n’ai pas eu le cœur de porter cet enfant, j’avais échoué…
Une larme est montée dans mes yeux, j’ai serré fatigué, mais je n’ai pas pu, le
ruisseau sur mes yeux, j’ai baissé la tête et j’ai sorti un mouchoir de ma poche,
c’était une sorte d’adieu.
Je suis sorti…
- Vois-moi le canard boiteux là…
Akiééé la mère ne m’achève pas pardon ?
J’ai travaillé avec rage, le cabaret tournait bien, la boîte était la plus à la mode de
la ville de Yaoundé. Le divorce a été prononcé grâce à l’avocat d’Anne qui avait
actionné des réseaux que ça aille plus vite.
Le matin où l’avocat m’annonce cette nouvelle, j’ai directement appelé ma mater
pour lui annoncer que j’étais libre, elle en a profité pour me demander de passer
à son domicile, il y’avait un petit appartement, un dépendant où on se voyait
souvent.
Quand je suis arrivé, la voilà toum sur moi, elle commence à me caresser puis elle
se met à genoux pour me sucer.
Subitement la porte des toilettes de son bureau a fait du bruit, quelqu’un a tiré la
chasse d’eau
- Anne il y’a quelqu’un
- N’aie pas peur, laisse-moi te faire plaisir, c’est mon mari
Mama j’ai failli tomber
Que je n’ai pas peur comment ?
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Les rumeurs couraient toujours au cabaret que la femme ci n’était pas très simple,
beaucoup de choses se disaient, même comme elle me mettait en haut je ne
regardais pas plus loin. Parfois elle me faisait même un virement de 500.000 pour
rien, mon compte était déjà bien fourni.
Pendant que j’essayais de me reculer, son mari est sorti. Un monsieur chic,
extrêmement fin, il devait être un responsable dans le gouvernement.
Il y’a des codes pour regarder la richesse d’un homme…
La montre, la chaussure, la chemise, les boutons de manchettes.
Il était impeccable…
J’ai fait quelques pas en arrière en remettant mon pantalon.
- Nooonn, monsieur pas besoin de vous habiller, ma femme et moi on a pas
de problème avec ça, on est ouvert, allez-y
Allez ou ? je lui ai dit que je voulais aller quelque part mon frère ?
- Vraiment je ne peux pas, je ne suis pas très à l’aise
Entretemps Anne, elle bagarrait avec mon pantalon en souriant elle relax, c’était
comme s’ils avaient prévu me piéger.
Gars mon défaut ce sont les femmes, pas la sorcellerie
- Anne s’il te plait
- Bébé, laisse-toi faire, j’ai prévu une surprise pour toi et c’est pour ça que je
t’ai fait venir, une très belle voiture flambante neuve…
- Ma femme m’a dit beaucoup de bien sur vous, elle vous a confié notre
business, elle s’est offerte à vous, elle prend soin de vous, rendez la juste
heureuse par ce qui l’excite.
Je l’ai regardé, pendant qu’il parlait, j’ai constaté que le gars avait déjà retiré son
sexe de son pantalon et ce n’était pas un petit truc…
Un mamba brun dont la tête pointait comme la tête d’un serpent, quand j’ai alors
vu ça, mola, j’ai vu ma vie défiler devant moi
- Je m’excuse encore, je vais devoir partir
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Cette fois çi je l’ai poussé limite brutalement, la go a changé de couleur


avec moi
- Partir comment ? tu es malade ? Petit idiot ? un rien que j’ai nourri et que
j’ai fabriqué
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D’HEROS A ZERO

Le ton d’Anne avait changé, elle a limite grondé, un ton menaçant


Mama, partir vert rouge jaune tu as compris non ?, je vais seulement partir ici
Entre temps je répertoriais déjà toutes les piches de bagarres que j’avais
emmagasinées pendant des années.
Les gens qui étaient cool et sympa on subitement haussé le ton, c’est là que j’ai
compris que je n’avais pas été recruté pour ma compétence, qu’ils s’en foutaient
complètement que j’ai fait de leur club le plus vu de la ville, que j’étais un objet
pour elle et que je marchais sans caleçon avant elle, moins un elle me balançait
que le souffle de vie là c’est qui avait offert ça à ma mère le jour de mon
accouchement de venir mettre ça dans mes poumons…
- Dis donc fichez le camp, bande de sectaires, je suis obligé ? C’est vous qui
jouez les riches et les patrons là dehors alors que vous subissez toute sorte
de conditions bizarres, bientôt j’allais sentir le sexe serpent de votre mari
là derrière moi, vous pensez que je ne connais pas le dehors ?
La go ne faisait que me laver, elle s’était déjà relevé et son mari tapait quelque
chose sur son téléphone là, jusqu’à elle est allée se placer à la porte.
Un truc ne tournait pas rond, on m’avait bien raconté là bas, particulièrement ma
go serveuse qui trouvait qu’elle était trip gentille avec moi que cette femme et son
mari prenait des jeunes que son mari baisait, mais je ne pensais pas que ça me
concernait parce de un je n’étais pas jeune et de deux c’est elle que moi je coupais.
On était allé jusqu’à me dire que quand on lui désobeissait, il parait qu’ils avaient
un gros chien qui pouvait manger un homme et que deux jeunes gars de Bastos
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qui avaient fait du chantage à son mari avec des photos de leur ébats s’étaient vu
dévorés chez eux, plus de nouvelles d’eux depuis. Bref, pour moi c’était une
histoire racontée, jusqu’à ce que j’entende la femme siffler comme un homme.
- Madame je ne sais pas ce que vous sifflez, je ne vous ai rien fait, je
m’excuse si je vous ai manqué de respect ou si je vous ai laissé croire que
j’étais ouvert à tout, mais ce n’est pas le cas je suis un responsable
- Tu as déjà trop vu pour ne pas plonger avec nous, mon mari va coucher
avec toi si tu veux continuer cette vie de rêve que je t’offre, tu lui plais, ou
alors tu ne sortiras pas d’ici…
Quand elle parlait, elle continuait de bloquer la porte et moi j’étais devant.
J’ai voulu employer la force pour la bouger de là, et son mari est venu me
bousculer pendant que les deux sifflait encore de leur bouche, directement elle a
ouvert la porte et un être vivant est entré.
Je ne peux même pas l’appeler animal car c’était plus que ça, celui çi était un être
spirituel.
Un énorme chien noir dont le naturel était de resté bouche ouverte et de baver.
Sa respiration s’entendait dans toute la pièce ngueu heun heun heun heun heun
Il n’était pas enchainé, il avait juste un collier sur le cou et ses muscles se voyaient
sur son corps noir lisse et brillant.
Donc quand il est entré c’était comme si une légion de démon venait de nous
rejoindre, la densité de l’atmosphère a changé,
Anne a passé la main sur lui en le caressant et elle a arrêté son collier.
Je ne lis pas la bible, mais je suis sûr que la bête-là était mentionné dans le livre
d’Apocalypse parmi les jokers de fin des temps de Satan, donc il avait été
sélectionné, mis à part, formé en enfer pour déchirer l’homme en quelque
seconde…
Mon pauvre anus léééééé…..
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Ne jamais simplifier la rumeur, elle ne vient jamais de loin et beaucoup de vérités


se cachent dans les petits divers de rue là.
Ce chien était ultra fort, que faire ?
Qui t’a envoyé Djibril yaaaaa, vous les hommes vous aimez chercher..
Ngueu je sors avec une grande dame, elle me loge, me paie, m’envoie son
chauffeur, voilà ça !! J’allais sucer les noyaux masculins humains et peut-être
même les noyaux du petit-frère de Belzebuth qui haletait là à côté des gens…
Béta je restais moi tranquille dans ma petite relation avec mon épouse que Dieu
m’avait donné non ?
- Seigneur pardonne-moi, aide-moi…
Adjewa… moi-même j’ai senti qu’il n’avait même pas mon temps, peut-être
c’était même son retour que je gérais comme ça, je devais affronter ca seul !!
Djibril tu es un gars du dehors, un don man affronte.
- Ok, je m’excuse Anne, je m’excuse monsieur, je suis reconnaissant pour ce
que vous avez fait dans ma vie, je vais collaborer, renvoyez votre chien je
vous en prie
Elle qui était déjà toute rouge de colère avec son djansang de bonne qualité là a
changé, elle est redevenue normal et elle est sortie certainement pour mettre le
chien là quelque part.
Entre temps son mari s’est levé et il s’est approché de moi, le gars a posé sa main
sur mon sexe pour me caresser, comme je ne l’ai pas étranglé hein… je ne peux
plus jamais tuer quelqu’un de ma vie.
- N’aie pas peur, tu vas aimer, il faut que tu te laisses aller, et que tu me fasses
plaisir, on t’offrira des voyages partout dans le monde en première classe,
des voitures, des maisons et tout ce que tu veux.
Pendant qu’il parlait il a sorti son sexe
- Suce-moi
Yiemééé, c’est l’occasion que j’attendais.
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Donc l’idiot ci pensait que j’allais mettre ma bouche sur ses noyaux sentant le
renfermé et le moisi là ???
Je me suis baissé devant lui…
Le gars a même gémi quand j’ai posé ma main sur son serpent rose là, mon frère
quand j’ai mordu son histoire-là en serrant ses nouyaux dans ma pomme de main,
il a crié comme un porc qu’on égorge, sa femme est revenue en courant, je m’étais
déjà levé et j’avais ses noyaux dans ma pomme de main.
Je n’avais pas mordu au sang, car je ne voulais même pas avoir ce genre de
malchance dans ma bouche.
- Si vous ne me laissez pas partir, je vais exploser les noyaux çi…
Une seule main avait encerclé tout ca, on va sortir ensemble, un faux pas de votre
chien là, on perd tous…
Le gars marchait sur la pointe des pieds, j’étais derrière lui, une main sur son cou,
l’autre emballant les noyaux, il marchait les pieds écartés les fesses en avant,
noyaux tendus devant en gémissant et suppliant.
- Anne ça c’est encore quoi que tu nous as emmené là ; je t’ai dit que le gars
ci était trop dur et trop solide si on devait utiliser la pression, pardon laisse-
le sortir hee j’ai mal ooohh, ayiiiiiiii
Il pleurait là comme une femme, sa femme a ouvert la porte
- Pardon mettez-vous devant et je ne veux voir aucun faux gestes, c’est que
je vais serrer les noyaux là jusqu’à ça va se casser, je vous jure.
Chance pour tout le monde qu’ils ont validé ma menace et m’ont accompagné
jusqu’au portail..
Quand elle a ouvert, j’ai poussé son mari qui est allé rouler au sol comme la tis et
j’ai couru de toute mes forçes, sans m’arrêter,
Je voulais prendre une moto mais j’allais trouver la moto ou à Bastos ?
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Je me suis caché dans un petit bosquet pour observer s’ils m’avaient fait suivre,
ils pouvaient envoyer une PRADO comme ça m’enlever et on allait plus jamais
entendre parler de moi…
Déjà que tout le pays était en l’air à cause de l’assassinat du lanceur d’alerte
Martinez Zogo qui venait d’être assassiné pour avoir déballé certaines vérités…
Tout le monde réclamait justice et priait que les coupables soient mis aux arrêts.
Moi qui me connaissais ? Qui allait même me chercher héééé…
J’ai attendu près de deux heures dans la même zone là-bas et ensuite je suis
rentré…
Quand je suis arrivé, mon frère à distance même j’ai su que je ne devais pas tenter
de remettre les pieds dans la maison là, à distance je voyais déjà la lumière que je
n’avais pas laissé en haut, et en bas il y’avait des mouvements et activités suspects.
J’ai travaillé dans la sécurité pendant très longtemps j’étais naturellement très
vigilant.
Je suis repartie et j’ai pris un taxi pour chez Hélène, un de mes chats, elle avait
une petite chambre loin à Mendong, où on allait jamais me retrouver.
- Allo bébé
- Oui bébé
- Tu es ou ?
- Hum Djibril, n’est pas je t’ai dit que je ne sortais pas aujourd’hui ? C’est
mon jour de repos
- Ok j’arrive, j’ai réfléchis et je voudrais qu’on se parle
- Hum, toi tu réfléchis quelque chose qui me concerne Djibril, en tout cas je
suis là
Elle se plaignait parce qu’après avoir couché avec elle chez elle, je n’étais plus
jamais passé, je lui donnais faux rendez-vous, sur faux rendez-vous…
Là maintenant il fallait que je sois stratégique pour qu’elle accepte que je
m’installe chez elle.
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

C’est comme ça que surchargé dans le taxi je me retournais tout le temps


- Mon frère c’est comment ? Tu es d’abord gros c’est toi qui t’agite comme
une femme en contraction, il y’a quoi non ?
- Mon frère, les voitures que les chinois ont fait parce que chez eux personne
ne porte plus de la taille S là, tu penses que c’est fait pour nous ici ?
- Oui ma voiture est chinoise, ou est ta part ?
- J’ai la prado
- Owouoooohh, assassin !!!
- Tu me la boucles !!
On a éclaté de rire, dans les affaires de taxi là, si tu voulais te prendre la tête tu
allais seulement te pendre, il fallait blaguer et on avait le défaut dans ces endroits
de blaguer avec tout, pourtant ce n’était pas un sujet amusant…
Je ressentais une réelle menace sur ma vie et dès que le taxi m’a déposé, j’ai pris
la moto avant même de l’appeler pour qu’elle me rappelle ce qu’il fallait dire pour
arriver chez elle.
Quand je suis arrivée elle était en train de faire la lessive

- Djibril, hum ; tu as rêvé de moi


- Noonn comment ?
- Depuis que tu es venu voler mes fesses ici tu prenais encore mes appels ?
- J’étais tombée malade tu sais, quand je suis partie d’ici, j’allais bien mais
le lendemain. Mes collègues avec qui on était dans ton bar là, c’est sûr
qu’ils m’avaient empoisonné
- Oh mon Dieu
- C’est pour ça que je répondais rarement et je ne suis pas revenue
- Ha j’ai cru que mes fesses sentaient, ou alors que tu venais seulement te
servir de moi
- Mouf
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Hélène était serveuse dans un Bar à Biyem-assi et en même temps elle vendait de
la nourriture pendant son service.
- Je sors de l’hôpital comme ça hier, et je dois me cacher pour mon
rétablissement complet comme l’a dit mon traitant
- Tu t’es traité où ?
- A l’Est
- Hum pourtant tu as l’air en forme
- Et pourtant, j’ai souffert hein… je voudrais par la même occasion qu’on se
responsabilise toi et moi et que j’aille voir tes parents d’ici que tu aies fini
de les prévenir
Elle a souri, heeeyyyy les femmes avec le mariage…
- D’accord, mais je vais voir avant de croire
- Je suis sérieuse Hélène, la dernière fois tu as fait de moi un homme heureux,
ta maison est en ordre, tu prends bien soin de toi, tu es propre, tu as toutes
les qualités
Je l’ai bien travaillé, jusqu’à elle-même n’a pas su à quel moment son caleçon est
tombé et quand je me suis installée chez elle.
J’avais encore un peu d’argent et il fallait absolument que je me remette au travail
pour continuer aussi à aider Evelyne.
Aucune nouvelle d’elle ni des enfants depuis l’hôpital, sa sœur me disait juste que
noo tout va bien, c’est tout ce que j’avais comme nouvelle à chaque dépôt.
Tout a donc bien commencé chez Hélène, au début elle était au petit soin, elle
m’aimait tellement, très câline mais d’une jalousie terrible, je devais me justifier
tout le temps, à chaque sortie, chaque coup de fil et tout.
Je n’étais pas heureux dans cet environnement parce que d’un sa chambre était
petite, elle avait un enfant de quelques mois.
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

On a vécu nos premiers 6 mois sans problèmes, mais dès que j’ai commencé à
avoir des problèmes financiers dû au manque d’emploi, car je cherchais du travail
dans un autre domaine.
Dans le show-biz j’allais facilement me faire repérer.
Je n’ai rien trouvé et je me suis retrouvé complètement dépendant du petit salaire
et des petits bénéfices d’Hélène.
Le respect a foutu le camp, mépris sur mépris, j’ai dû supporter, souffrir en
silence, elle s’est retrouvé entrain de m’insulter même devant les voisins,
m’humilier, et même parfois rentrer très tard et découcher.
Je supportais parce que j’allais aller ou non ?
Ma famille m’a appelé plusieurs fois, je ne prenais même plus les appels, parce
que je n’avais d’abord rien pour leur envoyer et je ne voulais pas trop expliquer
ma vie…
Je me suis même retrouvé même à laver les assiettes dans la cour hee haaa
Un jour, j’étais fatigué, je n’étais même pas d’humeur, je suis resté sur le canapé
toute la journée.
Hélène est rentrée en soirée avec ses marmites de nourritures et assiettes sales
- Djibril, pardon lave les marmites là pour que je prépare très tôt le matin
- Vraiment Hélène je ne suis même pas d’humeur, je ne me sens pas bien
- Héhéhéhé, voyez moi la magie, qui t’a demandé ton humeur ? Pardon sors
laver les assiettes là là bas
Le tour là, j’ai décidé d’employer mon autorité d’homme, j’en avais marre
- Tu parles à qui comme ça
- Je ne te parle pas que tu es qui ? dégage de chez moi si ca ne te plait pas,
idiot, gigolo, vaut rien, tu penses que je reste trop avec toi parce que je
manque avec qui me mettre ? ou est le toqué porte que tu m’avais trompé
que tu vas faire, vaurien, raté de la vie, va laver les assiettes là sinon tu vas
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

sortir de chez moi ce soir, d’ailleurs je pars ramasser tes déchets que tu
appelles habits là…
Heeeeeeeeeeeeeeeeeee
- Ca va calme toi non ?
La pauvreté hein… une fourmi riche peut parler fort devant un lion pauvre, avec
la honte je suis sortie avec l’assiette des éponges et du savon en main, je devais
même d’abord aller tirer l’eau au puits….
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LE SUCCES DE MA FEMME

Imaginez moi deux ans dans cette situation, j’ai maigri, j’ai dépéri, j’ai commencé
en travailler en tant que serveur dans un petit bar parce que les insultes me
dépassaient déjà.
Un salaire de 30.000 qu’on coupait parfois quand une bouteille se cassait…
C’était comme si quelque chose m’attachait, j’étais perdu. Un jour je suis tombé
malade, Hélène n’a même pas pu trouver le moyen d’emprunter de l’argent pour
me soigne, j’ai été obligé de vendre mon téléphone pour pouvoir me soigner.
Pendant que j’y pensais, Hélène est entrée, il était 2 heures du matin, son fils
dormaient déjà.
Il allait déjà à l’école et c’est moi qui partais le récupérer et le déposer le matin.
- Hélène tu rentres à l’heure ci que qui a pris soin de l’enfant
- Comment ça ? Tu me réponds même comme ça comment ? Pardon je vois
que ça ne va plus continuer, tu m’as déjà montré de toutes les couleurs
depuis que je vis chez toi, j’ai trouvé moi mieux d’aller m’installer ailleurs
C’était la première fois que j’annonçais l’idée de la quitter, ça a produit un effet
chez elle
- Hum, donc tu as déjà trouvé une femme là-bas au bar où tu travailles
jusqu’à tu sais que tu peux déjà me quitter hein, après tout ce que j’ai
sacrifié pour toi
- Tu as sacrifié quoi pour moi Hélène, je suis ton chien ici, moi Djibril, heee
Dieu, si tu m’avais connu à l’époque
- J’ai sacrifié, tous les deux ans ci où est mon gain, j’ai gagné quoi ? je t’ai
nourri, loger, habillé, soigné
- C’est faux, les premiers mois je t’ai mis à l’aise, c’est parce que je ne peux
plus travailler comme avant que je me suis retrouvée comme un enfant et
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

toi tu penses qu’on ne respecte un homme que quand il a les moyens


Hélène, je ne peux plus
- Oui, comme tu as déjà ton petit job et que les petites serveuses et bordelles
de la bas te courent après comment tu ne vas pas me mépriser…
C’est comme ça qu’elle a recommencé à m’insulter jusqu’à traiter ma mère et mes
sœurs de bordelles, je n’ai pas pu supporter, je suis entrée sur la fille là
correctement et bien, je l’ai bien fouetté jusqu’à elle a fermé sa bouche, elle s’est
calmé pendant un bon moment mais honnêtement je savais qu’un jour, j’allais
juste partir.
Le lendemain pendant que je regardais Canal 2, à ma grande surprise, je vois une
petite émission où on présentait des jeunes entrepreneurs…
Et on parlait d’un projet de salon d’esthétique, un grand truc chic, quand on
montre la propriétaire, je vois Evelyne… jusqu’à on dit que Evelyne épse Tagne
Taquoi ????
Hum…
Mon cœur a failli tomber dans mon ventre, le jour là je ne suis même pas allé au
travail…
J’avais attentivement écouté tout ce qui se disait sur son institué, situé à Tit
Garage, face Lycée Bilingue, c’était la cérémonie d’ouverture.
Un sentiment mélangé m’a travaillé toute la journée, la jalousie ooh, la tristesse
ooh, le regret oohh, la haine oohh, la colère ooohh, bref il n y’avait aucun
sentiment positif dedans pourtant la raison me disait que tant mieux si ca va chez
elle, elle peut élever nos enfants sans souçis et tout.
Vers 15h le lendemain, poussé par je ne sais quelle pulsion, j’ai pris le taxi et je
me suis mis à chercher l’Institut Schekina dans tout Lycée Bilingue.
Quand enfin on m’a indiqué j’y suis allée.
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Arrivé à l’entrée de la baie vitrée, j’ai vu deux enfants qui jouaient pendant que
des filles en tenue installaient encore le matériel et j’ai vu ma petite fille avec son
frère, l’enfant de Nadia hein, pas le dernier.
- Monsieur on peut faire quelque chose pour vous ???
- Papa !!!
Elle m’avait reconnu, mais son frère lui s’est plutôt tenu à distance.
Des larmes dans mes yeux, j’ai pris ma fille dans mes bras.
- Ou est maman ?
- Gaetan !! viens dire bonjour à Papa
Il avait une culotte et toujours sa marque de naissance comme moi là, il s’est
approché timidement et il m’a tendu la main.
Mince, donc Evelyne avait gardé mon enfant comme ça ? il était tout mignon aussi
bien entretenu que sa sœur, quelle émotion.
Lui aussi je l’ai serré dans mes bras…
- Maman est en haut au bureau avec papa
J’ai sursauté, papa comment non ?
Mince, ma famille héééé, moi j’étais en train de laver les sales assiettes d’okok
pleines d’huile tous les minuits, voilà ma femme qui brillait maintenant.
C’était une salle avec une mezzanine en haut, une de ses employées est montée
l’appeler…
Au lieu qu’elle descende seule, elle est descendu avec un jeune homme, il devait
être son égale ou plus jeune qu’elle, j’avais l’air bien plus vieux que lui…
Nooonnn, il faisait quoi à côté d’elle
- Evy
- Qu’est-ce que tu fais ici Djibril
- Comment tu peux me poser ce genre de question alors que nous avons des
enfants ensemble, comment va le bébé
- Tu sais au moins comment il s’appelle ?
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

- J’ai tout fait mais tu n’as pas voulu que j’ai des nouvelles des enfants, et
puis c’est qui à côté de toi Evy
- De un je m’appelle Evelyne et de deux en tant que qui pose tu ce genre de
question dans mon salon ?
Elle était belle, élégante, raffinée, le teint de la gloire glorieuse…
- Monsieur, je m’appelle Tagne Elvis, je suis l’époux d’Evelyne
Seigneur !!!
Je me suis retenu pour ne pas foncer sur le gars-là, il me narguait seulement ou
quoi ?
Il m’a tendu la main poliment je l’ai salué aussi
- Djibril que veux-tu ?
Son insistance à me parler comme si je n’avais rien en commun avec elle m’a
énervé
- Mais c’est quoi cette question Evelyne, est ce que ce ne sont pas mes
enfants que tu as ? Pourquoi me poser des questions comme si j’étais
interdit d’avoir l’œil sur eux ?
- Es-tu réellement digne d’avoir des enfants ? Laisse ses enfants tranquilles
et va droit au but
- Ce sont les miens que tu le veuilles ou non ? ne pense pas que je suis venue
pour t’empêcher de mener ta vie de femme mariée, moi aussi d’ici peu je
vais me marier, mais je voulais voir les enfants
- Hé bien tu les as vus
- Evy laisse-le voir ses enfants, pourquoi l’agresser
- Pourquoi vous l’appeler avec le nom que moi je lui ai donné ?
C’est quand la question est finie que j’ai compris le niveau de ridicule qu’il y’avait
dedans
- Tu es malade Djibril ? c’est même quoi ? ici c’est mon lieu de service, c’est
mon business et je ne veux pas d’affichage
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Je voulais partir, mais partir sans la honte, sa vie donnait et j’ai eu envie de lui
faire mal
- Donne-moi mon enfant !!!
- Pardon ?
- Oui tu m’as bien compris, les autres sont peut-être les tiens plus que moi
mais celui-là est à moi seul, tu n’es rien pour lui
- Va cuver ton vin dehors Djibril, je vais appeler la police ici
- Mais comment ? Tu m’as dit que les trois étaient vos enfants, qu’est-ce
qu’il raconte ?
Je me suis réjoui de ce qu’elle-même allait devoir expliquer sa part…
Elle m’a regardé dégoûtée, elle a pris l’enfant et a mis sa main dans la mienne.
Les larmes aux yeux elle a juste murmuré
- Viens prendre ses affaires demain ici au salon
Pendant que son mari lui demandait des explications, elle a tourné les talons et est
remontée dans le bureau où elle était.
Je me suis retrouvée dans la rue Gaétan en main, il s’est mis à paniquer et à pleurer
quand il a vu que je l’emmenais et que sa sœur restait.
J’ai tout fait pour qu’il se taise mais rien, j’ai même acheté le bonbon de 50 à côté-
là rien..
- Heee mon enfant, je vais faire comment hé ?
Je l’avais pris sas réfléchir, qui allait s’occuper de lui ? Hélène ? hum
Dans le taxi tout le monde me regardait comme un kidnappeur d’enfant
- Monsieur l’enfant pleure quoi comme ça ?
- Mêlez-vous de ce qui vous regarde
- Ses pleures nous regardent, est ce qu’il vous connait même
- Yaa chauffeur tu ne vois pas qu’ils se ressemblent comme deux gouttes
d’eau ? peut-être qu’il a faim renchérit une autre femme dans le taxi
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

- Haaan, parce qu’avec les vols et enlèvements là, il faut se mêler de la vie
des gens, ça peut sauver
- Tsuiiiippppp
Leur répondre même m’énervait.
Quand je suis arrivée j’ai trouvé Hélène en train de fumer une cigarette.
- Tu fumes depuis quand ? Et devant l’enfant
- Depuis que tu me tapes
- Je m’excuse, je n’aurais pas dû, je voulais te présenter mon fils Gaëtan, il
va vivre avec nous
- Ou ?
Je redoutais cette question
- Ici avec nous pour un temps, bientôt je vais nous chercher une maison plus
grande, mon salaire va être augmenté
- Pardon !! Djibril tout ce que je sais c’est que même ma part là ce n’est pas
facile, ton fils je ne m’en occupe pas !!!
Ce fut sa conclusion, et sans pour autant le chasser, elle a commencé à l’ignorer,
à ne pas lui servir à manger, à interdire que mon enfant ne joue avec le sien.
Ça m’a mis au travail trois fois plus, je devais moi-même le laver, trouver le
moyen de lui acheter à manger, car bonne dame ne préparait plus et quand elle
faisait quelque chose c’était uniquement pour elle et son enfant, pour la plupart
du temps ce dernier mangeait avec sa maman dans son restaurant.
J’étais obligé de lasser Gaëtan chez une voisine le soir en partant au travail et je
le récupérais à mon retour.
Le pire est arrivé quand l’enfant d’Hélène est tombé malade.
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

HEEE DIEU PARDON SEULEMENT

- Tu es parti chercher un sorcier, mon enfant et moi on ne dort plus depuis


que l’enfant là a mis ses pieds ici, il pisse, il chie partout, petit sorcier, sale
enfant
Elle crachait ca à Gaëtan en face, et il ne toussait pas. Je voyais bien que j’avais
été égoïste une fois de plus, cet enfant était tellement malheureux façon qu’il était
rejeté pourtant lui et moi s’attachait de plus en plus, il ne parlait qu’en ma
présence, peu importe qui se tenait devant lui.
Lui et moi on dormait sur un matelas dans le petit salon, j’y installais une
moustiquaire, je lavais ses habits les samedis matin devant les yeux hébétés des
voisines dont j’étais surement le sujet principal et chaque jour qui passait je me
demandais ce qui m’avais pris d’en arriver là, et de tirer ce petit être fragile dans
ma descente aux enfers.
Dans le quotidien, Hélène n’hésitait pas à taper sur Gaëtan dès qu’elle constatait
une petite bêtise, comme elle faisait pareil avec son fils je n’ai pas voulu faire de
différence, ce ne sont que ses insultes et le fait qu’elle l’appelle qui me dérangeait
et devant toutes les voisines.
Quand son fils est tombé malade, Hélène a arrêté le marché, on ne voyait pas
exactement, c’était comme le palu mais il n’arrivait pas à guérir, elle a dû
emmener l’enfant au villagge pendant une semaine, où on lui a dit quoi là-bas
ooh, c’est avec une autre intention qu’elle est revenue. Si Gaëtant tentait de passer
à côté d’eux, il recevait directement une bafle magistrale, malheureusement, j’ai
dû le laisser passer la journée avec eux car j’avais trouvé un boulot aussi de jour,
agent de gardiennage dans une société, j’économisais pour déménager
incessamment et mettre mon fils dans un minimum de confort.
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Les premiers jours la voisine qui le gardait souvent m’a interpellé en me disant
qu’elle avait laissé Gaëtan dehors sans manger ni eau pendant qu’elle avait
emmené son enfant pour son traitement.
Quand j’ai abordé la question après avoir reçu l’information, elle a fait tout un
scandale et j’ai tout entendu.
- Tu es allé chercher un sorcier qui mange mon enfant dans la nuit, ça ne se
passera pas comme ça, mon grand-père m’a tout dit, sortez rapidement de
chez moi, si quelque chose arrive à mon enfant, vous n’allez pas rester
vivant
Elle a gueulé à haute voix, tout le quartier est sorti…
Comment on pouvait accuser un enfant aussi petit de sorcellerie ? Et même s’il
y’avait des enfants sorciers, celui-ci avait pris ça ou ? Comment ?
J’ai appelé ma sœur fatigué ce soir-là, car je ne voulais plus laisser le petit même
une minute avec cette folle. Son numéro ne passait pas, je suis allée voir et elle
était en voyage pour un deuil elle et son mari.
En rentrant il ne me restait que une heure pour aller au travail, j’ai trouvé Hélène
entrain d’asperger des choses dans la maison, des choses de marabout, convaincue
que c’était nous ses ennemis.
J’ai laissé Gaëtan chez la voisine et je suis allé au snack, c’était mon jour de paie,
je ne pouvais pas manquer le travail, pourtant j’aurais dû car peu avant minuit
mon téléphone a sonné.
- Voisin viens vite, Gaëtan est bizarre, ça ne va pas, Hélène cherche le taxi
pour l’emmener à l’hôpital.
Net après ça Hélène m’a aussi appelé.
- Allo oui Djibril, l’enfant était là il dormait et quand il s’est réveillé, il a
juste commencé à gémir et il s’est effondré
- Mais par quel mystère vu que je l’ai laissé dormir chez la voisine tu n’en
voulais pas
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

- Il a insisté pour revenir il voulait rester avec Papi.


- Retrouvons nous à l’hôpital Général s’il te plait
- Je voulais l’emmener à l’hôpital qui est ici au Carrefour
- Non, si c’est une urgence, ils ne vont pas gérer
Je ressentais que quelque chose n’allait pas du tout, un mauvais pressentiment.
J’ai pris mon salaire et une permission et j’ai foncé.
Je suis arrivé avant eux et quelques secondes après ils sont arrivés avec le mari de
la voisine, c’est lui qui le portait.
On l’a directement pris en charge, en quelques minutes, le docteur a demandé une
radio.
J’ai pas compris pourquoi il avait besoin de radio mais il m’a posé quelques
questions
- L’enfant était avec qui ?
- Avec ma copine
- Avec moi
- Il jouait quand c’est arrivé
- Non il dormait
- Il dormait ???
Ça a surpris le médecin, les réactions étaient bizarre autour de nous.
On nous a demandé de nous asseoir et ils l’ont emmené à la radio sur un brancard
après que j’ai donné tout ce que j’avais.
Un monsieur est venu nous rejoindre, il semblait connaitre Hélène, mais je ne le
connaissais pas comme membre de la famille, il était en tenue militaire et elle lui
expliquait je ne sais quoi à distance, ça ne m’intéressait même pas. Ce qui
m’intéressait c’était que je n’avais plus rien sur moi, comment payer les
médicaments, et s’il y’avait d’autres examens ? Je me suis mis dans une panique
terrible, ça c’était le pire des scénarios, voir son enfant mourir par manque de
moyen.
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

J’ai appelé la sœur d’Evelyne, je l’ai supplié de me donner le numéro d’Evelyne


- Je suis aux urgences avec Gaëtan pardon mama donne-moi son contact, je
voudrais lui dire ça.
- Elle m’a dit que tu avais fait comme un fou dans sa boutique et tu l’as mise
dans les problèmes avec son mari
- Vraiment c’est une question de vie ou de mort, on va gérer ca après
Elle a fini par m’envoyer et j’ai appelé
- Allo
Ce n’était pas sa voix mais celle de son mari
- Bonjour Monsieur, c’est Djibril, vraiment ça ne va pas ici, Gaëtan est entre
la vie et la mort et je ne suis même pas sûr de pouvoir m’en occuper
Je n’étais plus du tout dans une logique d’orgueil et de suffisance mais je suppliais
pour avoir de l’aide.
- Je ne vais pas la réveiller pour ne pas l’inquiéter mais je vous fais déjà un
dépôt, c’est votre numéro ?
- Oui, c’est mon prénom qui va s’afficher
- Ok
Il m’a fait un dépôt de 100.000 FCFA
C’est avec les larmes aux yeux que j’ai vu arriver cet argent.
Quand le docteur est revenu, Hélène s’est avancé la première en s’agitant un genre
- Je voudrais parler au père tout seul
Il m’a emmené dans son bureau.
Il a sorti la radio
- Votre enfant est sous soins intensifs, il a une fracture au bras et a un
hématome au niveau du crâne, quelqu’un a frappé un objet dur sur lui pour
Tout le reste là c’était pour lui, j’ai attrapé un ciseau sur sa table et j’ai foncé
dehors, j’étais mort de colère…
- Voisin ne faites pas ça
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Le mari de notre voisine avait vu que j’avais arrêté une paire de ciseau et c’est
comme s’il a su quel était mon plan.
Il a arraché le ciseau en question avant que je n’arrive sur elle, mais ca ne m’a pas
empêché de lui donner une gifle qu’elle ne va jamais oublié.
Son gars en tenue militaire est venu sur moi et m’a donné un coup de poing,
pendant que ca criait de partout
- Tu sais ce qui se passe sorcière, tu as essayé de le tuer, un bébé, mon Dieu
J’ai attrapé son militaire là par sa tenue, je l’ai tabassé jusqu’à déchiré sa tenue…
On est venu nous séparer et le gars a lancé l’appel, comme c’était ça leur force.
Incapable de se défendre seul.
J’avais la rage, une rage terrible.
- Monsieur au lieu de bagarrer donnez plutôt l’argent pour qu’on traite
l’enfant
- Je sais, excusez-moi
Je n’avais pas d’espèce et je suis allée dehors avec mon voisin pour trouver un
moyen de faire un retrait Orange Money.
Il y’avait un point vers Etoudi mais j’ai dû payer 2000 FCFA en plus, j’avais peur
de trainer et qu’on m’annonce une mauvaise nouvelle, sauf qu’en revenant quand
j’ai vu le car de la police j’ai compris que la mauvaise nouvelle n’était pas ce que
je pensais, j’ai remis les sous et mon téléphone au voisin.
- S’il te plait si on appelle donne des précisions et dis que j’ai été arrêté
Je lui ai donné mon mot de passe et je lui ai demandé d’appeler le dernier numéro
composé pour qu’ils se rapprochent de l’hôpital
Dès que j’ai mis pied dans l’enceinte de l’hôpital on m’a fait quoi ? Les gars m’ont
tabassé
C’est moi voisin qui disait laissez-le son fils a été tabassé, et il est presque mort,
comment vous pouvez le traiter comme ça
- On ne déshabille pas un officier de l’armée, il l’a violenté
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

- C’est lui qui a commencé le premier


Est-ce que moi-même je laissais, pendant qu’ils me tapaient moi-même je les
engageais de tous les côtés finalement on m’a mis dans la voiture et on m’a
menotté.
- C’est quel commissariat ?
- Etoudi, on va aller l’enseigner là-bas
- Je n’ai pas peur de vous, je connais mes droits
- Hee ferme ta bouche là-bas !! qui te donne le droit de déshabiller un homme
en tenue ? C’est toi son ministre ? Comme tu es gros comme Le porc là tu
te crois trop fort ? tu vas lire l’heure
- C’est parce que j’ai les menottes là, c’est que c’est tout le monde qui va lire
l’heure, d’ailleurs chacun de vous m’a senti passer non ?
Les gifles ont encore plu sur moi seulement. Pat pat pat pat, les coups par ci, les
coups de pieds dans mes côtes, c’était très douloureux, mais ma peine interne était
plus grande que ce qu’on m’affligeait, j’étais à bout et je le savais.
Quand ils ont fini de bien me tabasser au pont de me casser plusieurs côtes ils
m’ont jeté dans une cellule noire et vide.
Je suis resté seul là-dedans à me demander qui j’étais, ou j’allais.
J’étais au plus profond du gouffre, au plus profond. Que de mauvais choix sur
mauvais choix, que de mal aux gens que j’aimais, ma vie n’avait aucun sens, et je
ne pouvais plus faire semblant…
Que faire ? Que faire ???
J’ai pleuré comme un enfant, dans la douleur physique comme mentale
- S’il y’a un Dieu, je t’en prie prend moi, que j’aille aussi comme papa me
reposer, je ne peux plus cette vie… je n’en peux plus… Heee Dieu
- Mon fils, prends courage
Si je pouvais me lever et fuir hein… La voix là est sortie dans le noir, pourtant je
savais que j’étais seul
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

- Qui êtes-vous ? il y’a quelqu’un ?


Ou c’est Dieu même qui était aussi en prison ooh
- N’aie pas peur, je suis aussi en garde à vue comme toi
- Han d’accord, je croyais que j’étais seul
- Non
- Qu’avez-vous fait ?
- Rien, si je suis ici c’est à cause de vous
- Quoi ?
- Oui !
- Pardon mon frère, j’ai trop de problème porte ta part de problème, je porte
ma part
- Ton enfant est hospitalisé et une femme a tenté de le tuer en l’accusant de
vouloir tuer son fils n’est-ce pas
Il m’a fait peur, j’ai foncé vers la porte de la cellule
- Qui est la ? Vous m’avez mis ici avec qui ? je veux sortir, je n’ai rien fait,
c’est un sorcier
- Non calmez-vous, le Seigneur a permis cette rencontre parce qu’il vous
aime et veut vous sauver
- Aka, mon frère, c’est trop tard, j’ai tout perdu, j’ai perdu celle qui était mo
équilibre, dès que je vais sortir d’ici je vais mettre fin à tout ceci, la vie n’a
plus de sens
- Je le sais, le Seigneur me dit de prier pour vous, pour la restauration
Hum, pardon
Quelle restauration était encore possible ? Je n’y croyais même plus, mais alors
plus du tout
- Tout ce que je veux c’est que mon enfant aille mieux et qu’il retourne chez
sa maman et après je pourrai même mourir en paix qu’il fasse ce qu’il veut
de moi vraiment
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

- Ce petit il l’a sauvé depuis, elle lui a fracassé le crâne avec un pilon et lui a
frappé le bras, Dieu l’a sauvé, c’est son propre grand-père qui l’a envoyé
tué ton enfant qui est en train de tuer son fils, et en sortant d’ici son fils sera
mort demain et dans quelques jours ce grand-père sorcier aussi mourra, telle
est la justice de Dieu. Dieu a combattu pour ton enfant et c’est pourquoi il
est arrivé vivant, ne t’inquiètes pas, mais ce qui concerne Dieu c’est toi.
Satan a voulu te pousser au suicide pour que ta destinée s’arrête là, mais
Dieu n’a pas laissé faire : donne lui ta vie, et suis son chemin, tu as l’appel
de Dieu, tu es un serviteur de Dieu, il est temps pour toi d’entrer dans ta
destinée, ne laisse plus Satan te malmener n’importe comment ?
- Qui êtes-vous ?
Ses paroles me touchaient tellement, c’était comme s’il y’avait une force derrière
qui me poussait à me remettre en question, à m’abandonner
- Je suis le prophète Eric
- Les prophètes en prison ?
- Les plans de Dieu mon fils, les plans de Dieu
- On vous accuse de quoi ?
- De faire du bruit dans un quartier de riches, satanistes, sectaires qui avaient
une réunion de sacrifice, le Seigneur m’a montré comment ils étaient sur le
point de sacrifier 3 bébés et boire leur sang, je suis allé et autour de leur
propriété j’ai prié, j’ai semé la confusion, j’ai annulé le sacrifice, j’ai
tellement prié qu’ils ont sent ma présence, et on m’a fait arrêter, mais pour
eux c’était déjà trop, avec le travail que j’ai fait ces enfants ont été restitué.
- Mince, ce n’est pas difficile de savoir les choses à l’avance comme ça ?
- C’est Dieu qui parle à ses prophètes, mais en réalité c’est pour vous qu’il a
permis que je sois ici, demain ils vont me libérer
- Et moi
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

- Dieu ne m’a rien dit concernant cela, mais si tu veux je peux te parler de la
parole et de Jésus.
Toute la nuit il m’a parlé, je ne ressentais plus la douleur, ni le froid, ni la peur,
j’étais bien là dans cette chaleur émotionnelle et finalement il m’a aidé à prier,
j’ai prié et quelques secondes tout mon fardeau m’a été ôté.
- Dieu va te restaurer fais lui confiance, fut le dernier conseil qu’il me donnait
à son départ le matin de la cellule.
- Je voudrais vous revoir
- Non, j’ai fait ma part, Dieu dans son plan permettra surement qu’on se
revoit, courage mon fils.
C’est comme ça qu’il est parti, dès qu’il est sorti, la puanteur de la cellule a refait
surface, la douleur, la peur, le désespoir…
En réalité je me demandais si j’allais sortir vivant de cette cellule surtout que le
lendemain, j’ai eu une forte fièvre…
Finalement c’est vers 11h qu’on est venu ouvrir la porte
- Le tapeur des policiers, tu as les côtes solides dans le gouvernement hein…,
les grands coups de fil, ta famille t’attend là dehors
Moi la famille ??
Je suis sortie et je suis tombé sur M. Tagne, le mari de mon ex-femme
- Euh, merci beaucoup
Il n’a pas répondu
Il m’a juste fait signe d’entrer dans la voiture
J’y suis entrée et il a conduit jusqu’à l’hôpital.
Dans la voiture je récitais encore et encore la même prière, merci Seigneur, merci
Seigneur, merci Seigneur, tu m’as sauvé, tu as sauvé mon enfant.
- Comment va l’enfant ?
- Sa vie n’est plus en danger, Evelyne est à son chevet
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

- Dis-moi, pourquoi tu fais ça ? pourquoi et comment tu es venu me retirer


de cellule
- Quelques coups de fils de mon père, et pourquoi je fais ça ? Parce
qu’Evelyne m’a supplié de le faire
- Evelyne qui ne veut même pas me voir en photo ?
- C’est une carapace qui malheureusement ne m’aveugle plus, il n’a jamais
été question pour elle de me donner son cœur, je me demande si elle s’est
mariée avec moi par intérêt, ou pour se venger de ce qu’elle avait vécu avec
toi, mais je le sais qu’elle est toujours attachée à toi et on a eu une
conversation claire.
Il était amer en parlant, je ne comprenais pas vraiment ou il voulait en venir, cette
femme me détestait plus que tout, mais je savais que je lui devais tout alors dès
que je l’ai vu à l’hôpital, là assise au pied du lit de Gaëtan, j’ai couru vers elle, je
voulais m’agenouiller devant elle pour lui demander pardon, mais je me suis
couché à ses pieds en larmes, en la suppliant de me pardonner
Sa famille était là mais je n’avais pas honte, ni même devant les infirmières et son
mari
- Maman, je te demande pardon, tu étais mon socle, tu étais mon espoir, tu
étais ma lumière, et je t’ai blessé, j’ai donné ma vie à Jésus et je voudrais
que tu me pardonnes, tu n’as jamais cessé de te soucier de moi au point où
tu as permis qu’on me fasse sortir de cellule, trouve la force de me pardonne
je t’en supplie, et que Dieu bénisse ta nouvelle famille, plus jamais je ne te
ferais du mal…
De l’homme suffisant, qui réussissait, qui allait de femme en femme, je suis
devenu un tout autre, je n’avais qu’une seule envie, me retrouver seul avec Dieu
et apprendre à le servir, suivre ses directives et marcher à sa lumière, je le
connaissais si peu.
- Lève-toi Djibril je t’en prie
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Elle a tendu les bras au sol essayant de me soulever pendant que ses larmes
coulaient sur moi, se mélangeant aux miennes
- Lève-toi Djibril, si Dieu t’a pardonné, comment pourrais-je ne pas le faire ?
- Je ne vais plus interférer dans ta vie, j’irais loin où il va me conduire, sois
heureuse avec ton mari
- Ce n’est pas possible, malheureusement
Elle s’est dirigée vers lui et elle lui a pris le bras, ils sont sortis causer
- Toi encore !! Djibril toi encore
La maman d’Evelyne était la seule que l’émotion du moment ne touchait même
pas, elle me toisait là comme si j’avais encore convaincu sa fille de revenir dans
ma vie
- Toi avec ta sorcellerie, comme elle est têtue là, j’attends les appels des
larmes non ? Sombock, un villageois qui a même tout maigri, donc c’est
ma fille qui t’apportait même la chance hein, mouf dé, aka
Elle s’est levée et elle est sortie.
Gaëtan était toujours couché, avec un plâtre sur le bras.
Il avait l’air de se reposer calmement.
Le voisin est arrivé avec sa femme.
Il m’a remis mon téléphone avec des nouvelles terribles
- Papi est décédé ce matin très tôt, en mourant il criait le nom de son grand-
père en disant ne me tue pas, ne me mangez pas.
- Mon Dieu, quelle horreur
- Et sa maman est allée limer une machette de deux côtés en disant qu’elle
ira le découper au village et elle a emballé son enfant dans un drap pour y
aller l’enterrer
La prophétie s’était accomplie.
Il m’a remis le reste d’argent qu’il avait et mon téléphone et pendant que je
discutais avec eux, j’ai vu Evelyne revenir…
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

Pendant qu’elle s’avançait, j’ai ressenti une pulsion, quelque chose me poussait
vers elle, je voulais la supplier d’effacer tout notre passé, qu’on prie ensemble, de
ces pensée bizarres
- Evelyne
Elle m’a fixé dans les yeux
- Djibril !!! toi !
- Maman, sans toi je ne suis rien, je suis mourant, je ne mange pas, héééé
comme j’ai été bête !!
- Djibril tu mas trop fait souffrir
Elle s’est mise à pleurer
- Maman Evelyne, pardonne moi, je t’en prie, j’ai payé le prix et je le
payerais toute ma vie, je ne veux plus que tu aies mal
- Je me suis séparée de mon mari
- P par pardon ? comment ?
- Parce que je n’arrive pas à l’aimer et il refuse qu’on continue comme ça,
pourtant je l’ai supplié de rester
- Pourquoi tu n’aimes pas quelqu’un avec un aussi grand cœur
- Surement parce que j’aime un gars au noir cœur
Heuye !!!!
- Evelyne…
- Mais pour le moment je vais d’abord me concentrer sur ma relation avec
Dieu, et observer si ta race si peut changer
- Mama toutes tes conditions, je vais seulement suivre, moi-même je cherche
Dieu là où tu me vois là, viens je te raconte
On s’est assis et je lui ai raconté ma rencontre dans la cellule elle a souri
Donc Evelyne pouvait encore me sourire un jour
- Tu souris pourquoi ?
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

- Parce que Dieu m’a dit que mon mari allait être un homme de Dieu et j’étais
avec quelqu’un qui n’acceptait même pas ma foi chrétienne, c’est pour cette
raison principalement que lui et moi ça ne va pas. Dieu m’a relevé quand
j’étais au plus mal, est ce que je vais accepter de le mettre de côté à cause
d’un homme ? non je ne peux pas
- Je suis prêt à te montrer que j’ai changé
- Djibril toi là, je vais voir avec mes yeux avant de croire, je te guette d’un
œil, parce que tu vas finir par enceinter ma mère
- Nooooooo maaa pardon on va couper le truc là
- Et je vais faire comment ?
Ayiiiii
Je venais de récupérer ma femme, Djibril tu es fort
Une voix m’a dit : Encore toi ?
- Noo Dieu c’est toi qui es fort, pardon seulement.

FIN
LES CHOSES DE DJIBRIL de Sandra B

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