Love Game Tome 5
Love Game Tome 5
Love Game Tome 5
Titres de l’édition originale : Holy Frigging matrimony, The Bitch Strikes Back,
www.hugoetcie.fr
ISBN : 9782755619966
Titre
Copyright
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
LA REVANCHE DE LA GARCE
LA REVANCHE DE LA GARCE
LA FIN DE LA LUNE DE MIEL
et Dee-Dee profitent
LOVE GAME
CHAPITRE 1
Je suis assis dans un fauteuil dans un coin d’une chambre dans une suite du Plaza Hotel. Je feuillette
les pages bourrées de pubs de Mariée magazine. Les pubs ciblant les femmes sont vraiment
ressemblez pas déjà à un mannequin Victoria Secret, vous pouvez en mettre autant que vous voulez,
Autre chose que je ne comprends pas. Tout le monde en fait des tonnes à propos du Plaza, mais
cette pièce est recouverte du sol au plafond de motifs fleuris : les draps, les canapés, les cadres sur
les murs… J’ai l’impression que la déco a été faite par ma grand-mère. Je remue dans mon fauteuil,
essayant de me mettre à l’aise, mais ce siège a visiblement été créé pour être regardé plutôt
Elle est derrière la porte fermée de la salle de bains, probablement en train de prendre un bain.
Et elle ne sait pas encore que je suis là. Je lui fais la surprise. Une surprise du type « je-ne-t’ai-pas-
vue-depuis-vingt-quatre-heures-et-j’ai-hâte-d’être-en-toi ».
Vous n’avez aucune idée de ce qui se passe en ce moment, n’est-ce pas ? Attendez encore un
La porte de la salle de bains s’ouvre et Kate entre dans la pièce. Et, comme un chien qui n’a pas
vu son maître de la journée, ma bite abandonnée lève la tête quand elle la voit.
Elle tient une coupe de champagne remplie d’un liquide orange pétillant. Ses cheveux sont
attachés dans un chignon très haut, et des mèches bouclées et délicates retombent sur sa joue moite.
Elle porte une robe de chambre en soie rouge, courte, qui laisse peu de place à l’imagination ; c’est
Je souris quand elle me voit. Elle écarquille ses grands yeux marron.
– Drew ?
– Je sais. Je me suis faufilé discrètement dans ta chambre. Je sais être furtif quand je le veux.
Je fronce les sourcils en entendant le nom de la meilleure amie psychopathe de Kate, qui s’est
Hier soir était la première fois que Kate et moi n’avons pas dormi ensemble depuis qu’elle a
emménagé chez moi. Bon, vous pensez peut-être que c’est rien ; mais vous avez tort. Demandez à
n’importe quel drogué sortant d’une cure de désintox’ quelle était la pire nuit. Demandez-lui quand il
était le plus en manque. Les premières heures sont toujours les plus difficiles.
– Les mecs sont pas censés voir les femmes avant la réception. C’est une tradition.
Je me lève et tire Kate sur moi d’un coup sec, parce que de la voir et de sentir son parfum
– C’est une tradition débile. Et d’ailleurs, ce n’est même pas vrai. La vraie règle, c’est que le
marié n’est pas autorisé à voir la mariée avant la cérémonie. Delores a juste inventé ces conneries
Kate rit.
– Ben… oui.
Je contre-attaque en embrassant son cou, suçant le petit carré de peau juste au-dessus de sa
clavicule. Délicieux.
Kate penche la tête en arrière en soupirant, me laissant plus de place pour la déguster. Mais elle
continue de protester.
– Si Delores rentre dans cette pièce, elle va en avoir plein la vue. Peut-être même qu’elle
deviendra aveugle, dis-je en riant. Ou peut-être bien qu’elle apprendra quelque chose, Matthew sera
content.
Kate est enfin convaincue par mon raisonnement. Ou peut-être qu’elle est juste aussi chaude que
moi. Son corps se détend contre le mien, ses bras serrent davantage mes épaules, elle cède
entièrement.
Ma main glisse sous sa robe, empoignant son sein magnifiquement doux. Et je murmure :
– Tu m’as manqué.
Je dépose des petits baisers le long de sa poitrine et plie mes jambes pour atteindre ma cible. Je
frotte mon visage contre la chair veloutée de son sein, soufflant légèrement sur son téton excité.
Je la récompense en léchant son téton. Je le lèche encore et encore et le suce. Kate s’accroche à
ma tête comme si sa vie en dépendait. Et, pile au moment où ma main descend vers sa cuisse…
Une voix stridente, comme celle qu’entendaient probablement les ados satanistes des années
Delores a pensé que ce serait une super idée que Kate et elle partagent une suite avec deux
chambres pour la nuit. Leurs mères font la même chose plus loin dans le couloir.
Kate se contracte et je ferme les yeux, en priant pour que Dee se casse tout de suite.
Mais, sans surprise, mes prières sont vaines. La poignée de la porte remue.
– Kate, ouvre.
Je tire une dernière fois sur le téton de Kate, puis je le lâche en laissant échapper un « pop ».
Elle referme sa robe et me tire jusqu’à la porte, en me poussant dans le coin pour que je sois derrière
la porte quand elle l’ouvre. Puis elle prend une profonde respiration, relève les cheveux qui sont sur
son visage et entrouvre la porte juste assez pour voir Delores.
– Est-ce que ça va ?
– Tu es toute rouge. Mais pourquoi es-tu toute rouge ? demande Dee sur un ton suspicieux.
Kate est douée pour presque tout ce qu’elle entreprend. Tout, sauf le mensonge. Elle ne sait
Regarder Kate se masturber, devant moi, ce serait légendaire. C’est un gros fantasme. Mais elle
Pour les mecs, c’est méga excitant. Alors, si vous, mesdames, cherchez à pimenter un peu votre
couple ? Titillez-vous un peu. Faites-moi confiance, votre public vous en redemandera encore et
encore.
Kate répond :
Le phone sex.
bouche.
– Ok. Oui, t’as gagné. Je suis au téléphone avec Drew. On s’excite au téléphone.
– Alors il ne fallait pas demander, soupire Kate. Écoute, Dee. Occupe-toi de toi pour le moment.
– Eh, peut-être que tu devrais faire poireauter l’autre abruti ? Ses couilles pourraient devenir
bleues…
Une fois qu’on a entendu la porte de Delores se refermer, Kate ferme la nôtre à clé et se tourne
vers moi.
– Elle se doute de quelque chose. Je vais devoir m’assurer qu’elle est occupée avec autre chose
Kate se tourne et s’avance vers le fauteuil oublié. La soie de sa robe volette quand elle avance,
– Toi, tu vas t’occuper en feuilletant Mariée magazine, pendant que moi, je vais m’habiller. On
– Quoi qu’il en soit, je n’ai pas le temps de m’amuser, même pour un petit coup rapide.
Je m’avance sur elle.
deuxièmement, ça dépend de ta définition de « rapide ». Selon moi, ça dépend du temps qu’il me faut
pour te faire crier mon nom. Nos expériences montrent que je peux y arriver extrêmement vite.
Pour la première fois, je remarque les sous-vêtements en dentelle Implicite posés sur la
Pas de jarretières ?
Je suis super fan de lingerie ; si vous pensez en mettre, croyez-moi, les jarretières sont toujours
un atout de choix.
Kate détache ses cheveux et secoue lentement la tête. Des mèches foncées ruissellent, lui
donnant un air sauvage et excitant, accentuant ses beaux yeux sombres, son nez adorable et ses lèvres
magnifiques.
Je suis encore distrait par les cheveux sauvages de Kate. Je m’imagine passer la main dans ses
ondulations, enrouler des mèches autour de mes doigts, puis les lui tirer alors que je suis
profondément en elle.
C’est pour ça que ma voix n’est pas très convaincante quand je lui réponds :
Kate remue son index, comme une prof qui gronde un élève.
– D’un point de vue émotionnel ? Parfois, oui. Mais c’est pas le sujet. Est-ce que t’as regardé
ma robe ?
Je passe ma main autour de sa taille et nous rapproche, poitrine contre poitrine.
Kate se détend dans mes bras, jouant avec le col de mon tee-shirt, et elle explique :
– Je suis contente que tu n’aies pas regardé. Parce que je veux que tu sois surpris. Tu vas péter
Je mordille sa lèvre inférieure et mes mains caressent la soie sur ses épaules.
– Comme celle-ci.
Kate baisse les bras, me permettant de l’enlever entièrement, la laissant tomber à ses pieds.
temps et glisse ma langue contre la sienne, qui rejoint la mienne avec ferveur et m’embrasse
sensuellement.
– Tu as un goût de champagne.
– C’est les mimosas. J’en ai bu quelques-uns au petit déjeuner, et puis encore un dans le bain.
J’écarte ses genoux avec ma jambe et caresse la chair ferme de ses fesses, la faisant monter sur
ma cuisse. La friction la fait geindre. Elle tire mes cheveux, me forçant à l’embrasser dans un baiser
au goût de mimosa.
Je nous déplace sur le lit. Je la fais glisser le long de ma jambe et la dépose au milieu des draps
froissés. Puis j’enlève mon tee-shirt et mon short et jette le tout par terre.
Ma queue, aussi enthousiaste que d’habitude, est dure et bien dressée. Kate s’appuie sur ses
coudes, me dévorant du regard. Ses joues sont rosées de désir, ses lèvres entrouvertes, et ses cuisses
se frottent l’une contre l’autre avec anticipation. Putain, elle est canon. Tout en se léchant les lèvres,
elle pose son regard sur ma bite et attend que je fasse le prochain pas.
Et je pense à quel point ce serait excitant de voir Kate se toucher. Peut-être que ça l’aidera de
voir comment je fais d’abord ? Je prends ma bite dans ma main et la caresse de bas en haut. Kate
regarde chacun de mes gestes, hypnotisée. Après quelques secondes, je lui dis :
– Tu sais, je n’ai jamais vraiment aimé le champagne. Mais peut-être que je le buvais dans le
Je prends le verre de Kate de la table de nuit et m’assois à côté d’elle sur le lit. Elle tend la
main pour remplacer la mienne, me maniant de façon experte, caressant mon gland avec son pouce.
Je lève le verre au-dessus d’elle, l’incline lentement et verse le liquide froid entre ses seins.
Puis je me penche en avant, lapant le mélange de champagne et de jus. Je lèche le liquide entre
ses seins, la base souple de sa poitrine parfaite, léchant chaque goutte de champagne et de Kate. C’est
un cocktail enivrant.
Et, même si j’adore ce qu’elle est en train de faire, je prends les poignets de Kate et les fixe au-
dessus de sa tête, la laissant allongée sur le dos. Agenouillé sur le lit, je me penche et verse de
nouveau un peu de mimosa sur ses tétons, et je suce fort, un sein après l’autre.
Elle se tortille sur le lit et gémit ; un son désespéré et quémandeur qui m’excite encore plus.
Quelques gouttes de plus sur son ventre. Kate se contracte par réflexe, mais elle se détend une
nouvelle fois quand ma bouche chaude survole sa peau, en suivant le chemin tracé par le liquide.
Ses gémissements se transforment en petits cris quand je lèche et suce son adorable nombril,
puis ses cuisses. Ses petits cris sont de plus en plus forts et longs quand je mordille la chair de ses
Je tiens le verre au-dessus de ses cuisses écartées et verse ce qui reste du mimosa. Puis je le
couvre avec ma bouche, suçant et léchant, lapant chaque goutte comme un alcoolique qui déguste son
Ma tête est légère à cause du goût, du parfum et de la sensation lisse de sa chatte contre ma
Je mets deux doigts sur son clito et appuie fermement dessus en faisant des petits cercles
rapides. Les hanches de Kate se soulèvent et poussent instinctivement alors qu’elle approche de
Ses cuisses serrent ma tête et je tiens fort ses hanches, la soulevant dans ma bouche. Elle se
Et ça m’étonne encore. Ce sentiment de gratification que j’ai à chaque fois que je la lèche et la
Mais, aussi heureux que je sois de l’avoir fait jouir, mon désir à moi me supplie, m’encourage
Je me redresse sur les genoux et passe les bras sous les mollets de Kate, en écartant ses jambes.
Il n’y a rien de mieux que ça. Rien sur cette Terre qui soit aussi parfait. Cette première
pénétration, quand ma bite est enveloppée par la chatte chaude, mouillée et serrée de Kate ; l’extase
Ma tête se penche en arrière et je savoure la sensation. Puis je recule mes hanches, glissant
contre son étreinte, et la pénètre de nouveau.
Me servant de ses jambes comme contrepoids, je la baise fort, mais lentement. Quand je suis
enfoui en elle jusqu’au bout, je balance mes hanches d’un côté à l’autre, frottant mon bassin contre
son clito, jusqu’à ce qu’elle se soit remise de son premier orgasme et qu’elle soit en route pour son
second.
Oui !
Drew !
Plus fort !
Le plaisir me titille et augmente, se concentrant dans mon bas-ventre. Et quand Kate se cambre
À bout de souffle, je m’écroule sur elle, et elle presse ses lèvres contre les miennes, dans un
baiser bouche ouverte, haletant. Je tourne la tête, respirant fort contre son cou.
Je souris.
Je roule sur le côté et Kate se blottit contre moi. Quand son cœur cesse de battre aussi vite, elle
râle :
– Tu sens la sueur et le sexe… et moi. C’est canon. C’est cent fois mieux que Chanel N° 5.
Pour un mec, il y a quelque chose de primitif concernant une femme qui porte son odeur, c’est
une façon de marquer son territoire. De montrer aux autres connards qu’une femme est prise. C’est
Après les cinq minutes de câlins habituelles, Kate lève la tête de mon torse qui lui servait
d’oreiller et m’ordonne :
Splaf.
– Habille-toi. Elle me jette mes vêtements à la figure et remet sa robe, allant à la porte sur la
– Je ne veux pas y aller. Je veux souiller le prestige du Plaza Hotel et que tu me chevauches
– Ok. Je compte les minutes, dis-je en soupirant, frôlant ses lèvres avec les miennes.
– On se voit en bas.
Elle sourit.
– Tu ne pourras pas me rater. Je serai celle à côté de toi devant l’autel. Dans une robe…
argentée.
CHAPITRE 2
Le mariage.
L’ultime frontière.
Steven s’est lancé le premier. Il nous a un peu servi de cobaye. Comme ces singes que la NASA
a envoyés dans l’espace dans les années cinquante, consciente qu’ils ne reviendraient pas en vie.
Comment ? Vous pensiez que c’était moi qui allais me marier aujourd’hui ? Non, non, non, et
non. J’arrive à peine à gérer mon statut de petit ami, je ne suis pas prêt à accepter celui de mari. Je ne
veux pas entreprendre plus que je ne suis capable de gérer. Matthew, en revanche, est juste assez fou
Quant à sa demande en mariage, ça, c’est une sacrée histoire. Matthew avait prévu tout un truc
super romantique. Il y avait même un quartette prévu pour jouer de la musique en arrière-plan. Mais
Delores a paniqué ; Kate m’a dit qu’elle n’aimait pas beaucoup la vue du sang. Elle a appelé le
SAMU, et, même si Matthew a répété cent fois qu’il allait bien, elle l’a obligé à monter dans
Parce que les hôpitaux doivent respecter certains protocoles. L’un de ces protocoles est que les
patients doivent porter des blouses. Alors, lorsqu’ils ont emmené Matthew et son bandage
ensanglanté, ils ont commencé à lui découper les vêtements. Ils ont mis toutes ses affaires dans un
grand sac en plastique ; y compris la bague à deux cent mille dollars qu’il avait achetée pour
l’occasion.
L’idée de perdre cette bague a remis Matthew sur pied en trois secondes. Alors il est descendu
du brancard, a pris la bague et a traversé les urgences pour s’agenouiller et demander Dee en
Naturellement, Delores a dit oui. Et deux jours plus tard on partait tous les quatre à Las Vegas
en jet privé.
Bref. Quand on revient à New York et qu’il annonce à ses parents qu’il s’est marié… Je n’ai
jamais vue Estelle Fisher aussi triste et furax. Elle a fondu en larmes en disant qu’elle avait raté le
De mon côté je me suis senti hyper mal, alors je n’imagine même pas comment Matthew s’est
senti. De faire pleurer votre mère ? C’est le genre de culpabilité qui vous suit jusqu’à la tombe.
Frank, étant un homme peu loquace, a simplement regardé son fils et a dit :
– Occupe-toi de ça.
– T’as peut-être trente et un ans, mais je te foutrai une branlée tout le long de Park Avenue si tu
Au grand mariage new-yorkais de Matthew et Delores, offert par Frank et Estelle. Ils n’ont
lésiné sur rien. C’est ce qui se fait de mieux dans la très haute société new-yorkaise. C’est censé être
Sauf la robe de Delores, bien sûr. Vous avez vu le clip Like a Virgin de Madonna ?
***
Les cocktails sont assurément la meilleure partie d’un mariage. Sans compter la jarretière, bien
sûr. J’ai toujours été très doué pour attraper la jarretière, et il n’y a pas de meilleur moyen pour
apprendre à connaître une nana que de mettre sa main sous sa robe et de voir jusqu’où vous pouvez
monter…
Parce que j’ai la meuf la plus canon de la salle assise à côté de moi, et que je peux mettre ma
Maintenant que Kate porte sa robe, je comprends pourquoi elle m’a dit que les jarretières
étaient impossibles. Elle est argentée et courte. Je veux dire, minuscule. Et sans bretelles. À chaque
fois que je la regarde, je ne peux pas m’empêcher de penser à quel point ce serait facile de la lui
enlever et de découvrir son bustier Implicite. Et ses chaussures ? Vous vous souvenez de mon
obsession pour les chaussures, non ? Les talons sont très hauts, les chaussures ont plein de lanières,
Amelia Warren, la mère de Delores, se lève de table. Elle est mince avec des cheveux blond
vénitien jusqu’aux épaules, coiffés façon années quatre-vingt. Et, comme sa fille, elle est folle. Et
Pour l’anniversaire de Kate, Amelia lui a envoyé un collier énorme, et lourd, avec des cristaux
des grottes du Périgord, parce qu’elle pense que ça va la protéger de la pollution citadine.
C’est dommage que les lois pour interner quelqu’un de force soient devenues aussi strictes dans
ce pays.
Oh, et Amelia ne m’aime pas du tout. Je ne sais pas pourquoi. Je ne l’ai rencontré qu’une fois
avant aujourd’hui, et on n’a pas échangé plus de cinq mots. Je me demande si les regards assassins
En parlant du loup… On lui voit la queue. Je jette un œil vers la porte et, effectivement, le
lèche-cul a débarqué.
Eh bien oui, je le déteste toujours. Pour moi il est comme un herpès génital. Il ne disparaît
jamais vraiment.
Il vit à Los Angeles depuis huit mois, et, à mon grand dam, Kate et lui se parlent toujours. Elle
dit qu’ils sont juste amis (répétez après moi) mais je n’y crois pas. Enfin, bien sûr, pour Kate, c’est
La carte « ami » date de la nuit des temps. Un peu comme « je pense qu’il est gai ». Il attend
simplement que je fasse de la merde, et là, Kate ira pleurer dans ses bras. Et quand elle sera
Mais ça n’arrivera pas. En tout cas pas tant que je monte la garde.
Il vient vers notre table et Kate va vers lui. Ils se prennent dans les bras pendant que moi je
– Salut, Katie.
– Salut, Billy.
Son sourire est arrogant. Mielleux. Comme celui d’un vendeur de voitures d’occasion.
Et j’ai simultanément envie de couvrir Kate avec la nappe et d’arracher les yeux de Billy avec
– Tu es canon.
– Warren.
– Evans.
Nos regards se défient ; comme un lion et une hyène, et Kate est la gazelle qu’on veut tous les
deux manger.
Les yeux sombres de Kate ont l’air inquiets. Elle nous regarde tour à tour nerveusement.
– Merci ma chérie.
– Je reviens.
Et, quand elle se tourne pour partir, elle s’arrête à mon oreille et murmure :
Elle s’en va, me laissant seul avec mon ennemi juré. Ça va être intéressant.
– Donc… j’ai laissé quelques messages sur le répondeur de Kate la semaine dernière.
– Tu n’as pas le droit de lui dire à qui elle peut parler. Tu te prends pour qui ?
– Son mec. Ce qui veut dire que si, je peux. Et j’ai décidé que toi t’avais plus le droit de lui
parler.
– Tu sais quoi Evans ? T’es transparent et je vois clair dans ton petit jeu. T’as l’air arrogant et
sûr de toi, mais au fond ? Tu te chies dessus. Parce que tu sais que c’est juste une question de temps
– Je suis désolé, je comprends pas quand tu parles comme une meuf, dis-je en fronçant les
sourcils, feignant de ne pas comprendre. Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire au juste ?
Il s’avance vers moi, on est nez à nez, comme des boxeurs avant que le combat ne commence.
– Ça veut dire, connard, que t’es le rebond. T’es la distraction. Kate va s’amuser avec toi, et
Kate m’a dit qu’il avait signé un contrat avec une maison de disques il y a quelques mois. Mais
je me fous du nombre de disques qu’il vend, ce sera toujours un loser à mes yeux. Cela dit, c’est vrai
qu’il marque un point avec son histoire de rock star. C’est un bon atout. Des mecs avec la tronche et
la dégaine de Mick Jagger ou de Steven Tyler auraient zéro chance de tirer leur coup s’ils n’étaient
pas des rock stars. Et ça fait des décennies qu’ils ont tellement de chattes qu’ils ne savent pas quoi en
faire.
– Mais non, je ne parlais pas de moi, dit-il. Kate et moi c’est du passé. Mais ça ne veut pas dire
qu’elle va rester avec toi. Tu la connais depuis combien de temps, Evans ? Huit mois ? Je suis sorti
avec elle pendant onze ans et j’étais son ami pendant neuf ans avant ça. Je crois que je suis plus
J’avoue, ça, c’était dur à encaisser. C’est l’une des raisons pour lesquelles je déteste que Kate
lui parle encore. Parce qu’il l’avait avant moi. Je parle pas de sexe ; ça je pourrais le supporter. Je
parle du fait qu’elle l’a aimé et qu’ils ont failli se marier. Et donc, quoi que je fasse, même si entre
Kate et moi c’est super, je ne serai jamais le premier mec dont elle a été amoureuse. Et ça, ça craint.
– Tu sais ce que Kate te laisse savoir. Moi j’étais au premier rang pour tous les moments
importants de sa vie, connard. Vingt ans de souvenirs ce sera toujours plus signifiant que ce que toi
tu…
Sans vouloir jouer au plus fort… C’est tout ce que j’arrive à supporter et… bon ben vous
imaginez la suite.
Je prends du recul et lui colle un coup de poing dans la mâchoire. Digne de Hulk. Et je me sens
génial. J’aurais dû faire ça y a huit mois.
Warren titube en arrière. Je m’attends à ce qu’il revienne vers moi les poings levés et je suis
prêt à le contrer. Ce à quoi je ne m’attends pas, en revanche, c’est qu’il me fasse un tacle digne du
On tombe en arrière, dégommant le chariot de pâtes au passage, et tout le monde nous regarde.
De la sauce napolitaine explose partout, retombant comme de la pluie sur la tête des gens insouciants,
tachant leurs habits de petits éclats de sauce tomate. On dirait la scène avec le sang de porc dans
Alors, laissez-moi vous dire que, contrairement aux croyances populaires, ce genre de scène ne
se passe pas comme dans les films. Ces bastons-là sont planifiées et mises en scène. Les bastons de
mecs, dans la vraie vie, se passent souvent au sol et impliquent davantage d’insultes et de
grognements, et, de temps en temps, vous apercevez un coup de poing ou un coup de pied.
Regardez.
On continue à rouler jusqu’à ce qu’on soit côte à côte. Je le tiens à bout de bras par le col de sa
chemise. Je lui mets un joli crochet du droit et le fais saigner en premier. Il pousse un grognement et
nous tourne, de façon qu’il soit sur moi. Il me met un crochet du gauche dans l’œil.
– Suce ma bite.
Je remonte les jambes et lui mets des coups de genou dans le dos.
– Ça te plairait, hein ? Ah non, c’est vrai, justement tu n’aimes pas ça. Kate taille des pipes de
folie, au fait. Tu ne sais pas ce que t’as raté pendant toutes ces années, espèce d’abruti.
Ouais, je sais…
Je n’en reviens pas de lui avoir dit ça non plus. Devant une salle pleine de gens. Devant sa
mère.
Et, si je me fie à l’exclamation qui ressemble étrangement à la voix de ma copine, je crois qu’il
y a de fortes chances que je n’aie plus droit à une pipe pendant le reste de ma vie.
Sans crier gare, l’odeur de café embaume l’air. Une seconde plus tard, mes jambes me brûlent.
La chaleur est insupportable, comme l’huile bouillante que les gardes jetaient du haut du château pour
– Aahh ! Putain !
Instantanément, Warren et moi oublions qu’on était en train de se casser la gueule. On est trop
Je regarde la diabolique Amelia Warren dans les yeux. Elle tient fièrement deux carafes en Inox
qui étaient remplies de café il y a quelques instants. Et qui sont désormais vides.
Elle se baisse et me prend par l’oreille avec une main, prenant Warren par l’oreille avec
l’autre. On est immobilisés. Immédiatement. Amelia Warren : chiante la journée, ninja la nuit.
Elle nous fait sortir de la salle par nos oreilles respectives, un peu comme l’aurait fait sœur
– Arrête de te plaindre ! Beethoven était sourd et il s’en est très bien sorti.
Elle nous traîne dans une pièce adjacente. Du coin de l’œil, j’aperçois Kate qui nous suit. Les
bras croisés, le dos bien droit ; c’est pas bon signe. Elle ouvre la porte et on rentre tous les quatre.
Parce que là, sur la table, se trouvent Carol, la mère de Kate, et le père de Steven, le bon vieux
George, silencieux et passionné par les chiffres. Et ils baisent sévère, comme deux adolescents sur le
Est-ce que je vous ai dit que la mère de Kate était bonne ? Elle l’est. Vraiment.
Elle a la cinquantaine, les cheveux brun-roux, les mêmes yeux que Kate, à peine quelques rides,
et un sourire super chaleureux. Elle a les courbes habituelles à son âge, mais elle est toujours fine. Le
meilleur moyen de savoir comment une femme va vieillir est de regarder sa mère. Si je n’étais pas
sûr d’être chanceux avant ? La seconde où j’ai vu Carol Brooks, j’en étais persuadé.
Carol et George se séparent comme s’ils étaient en feu, prononçant des excuses maladroites tout
en se rhabillant. Quand je vois les joues rouges de Carol, je comprends d’où vient la propension de
Kate à rougir quand elle est gênée. George ajuste sa cravate, faisant tout ce qu’il peut pour rester
digne, comme s’il ne venait pas de se faire prendre avec les mains sur les miches de Carol.
Carol a l’air soulagée d’avoir une excuse pour partir, et ils s’éclipsent rapidement en fermant la
porte derrière eux. Amelia lâche enfin sa poigne de kung-fu et tourne sur ses talons comme un sergent
en plein interrogatoire.
Kate fronce les sourcils. Et Amelia me met des coups d’index sur le torse.
– Même si tu n’es pas ma responsabilité, si jamais j’entends encore une fois des choses aussi
dégoûtantes sortant de ta bouche, je vais te ligoter comme un sanglier, te pincer le nez, et verser du
liquide vaisselle dans ta gorge comme aurait dû le faire ta mère il y a des années. Tu ne diras plus
– Et toi, nom de Dieu, agis comme un homme intelligent ! Tu crois que t’es trop vieux pour te
faire punir ? Tu as tort, jeune homme. Je t’ai mieux élevé que ça.
– Oui.
– Vous deux vous allez rester à des bouts opposés de la salle pour le reste de la soirée. Si l’un
Elle sort de la pièce en pestant, Warren la suivant comme un chien sur les talons de son maître.
CHAPITRE 3
Le silence est pesant. Gênant. Kate fait les cent pas, furieuse. Ses mouvements sont secs. Elle s’arrête
– Est-ce que mes sentiments comptent aussi peu pour toi, Drew ?
– Faire quoi ?
– Transformer tout ça en dispute sur le fait que je ne te respecte pas ou que je ne fais pas assez
attention à toi. Ce n’est vraiment pas si compliqué que ça. Je le déteste. Je déteste le fait qu’il soit là.
– On a déjà parlé de ça. Billy était mon ami longtemps avant que toi et moi soyons ensemble. On
Je le sais. Il n’y a rien de plus important sur Terre qu’un vieil ami. Quelqu’un qui vous
comprend, qui sait qui vous êtes, qui sait pourquoi vous faites ce que vous faites. Sans avoir besoin
d’explications.
– Matthew et Steven ne m’ont jamais vu à poil. Et si jamais je me trompe, je ne pense pas qu’ils
auraient apprécié.
– Des femmes dont je ne connais même pas le nom et qui ne veulent rien dire pour moi.
– Je ne t’ai jamais dit le contraire ! répond-elle, parlant plus fort que moi.
Je sens que la conversation prend de l’ampleur, de la vitesse, comme une tornade sur le point de
toucher le sol. Je passe ma main dans mes cheveux et m’oblige à baisser d’un ton. Non pas à être
– Et si je te disais que c’était lui ou moi ; que tu ne pouvais pas nous garder tous les deux dans ta
Ses yeux regardent dans le vide. Elle réfléchit. Le fait qu’elle ait besoin d’y réfléchir me gêne
– Je te choisirais toi. Billy fait partie de mon passé, et je tiens beaucoup à lui. Mais toi t’es mon
avenir.
J’expire bruyamment, soulagé. Mais trop tôt, il semblerait, car elle ajoute :
Je sais que je devrais lui dire qu’elle n’a pas à choisir. Que le simple fait de savoir qu’elle me
Je la suis :
– Oui, j’en ai conscience, mais je ne peux pas m’occuper de ça, là. Ok ? Juste… Ne t’approche
***
Je retourne à la salle de bal principale et m’appuie contre le mur. J’observe les invités
quinquagénaires à moitié soûls dans leurs tenues haute couture qui tentent de danser en ayant l’air
cool.
– C’est un spectacle intéressant. Bien plus que les derniers matchs de foot, tu ne trouves pas ?
– Ok. Je t’ai juste vu baigner dans la merde et je me suis dit que je pouvais t’aider à ne pas te
– Quoi ?
Elle soupire.
– C’est nouveau pour toi, tout ça. Alors je vais te donner un conseil. Les relations fonctionnent
seulement quand chacun met les sentiments de l’autre avant les siens. Sans ça ? Les choses ont
tendance à imploser assez vite. Prends Matthew et Delores, par exemple. C’est évident qu’elle ne
t’aime pas beaucoup, mais elle ne laisse pas ce fait causer des problèmes entre elle et Matt. Tu crois
qu’il se sentirait comment si elle lui disait qu’elle ne voulait plus qu’il te parle ?
Je secoue la tête.
– Pas pour toi. Mais pour Kate, c’est exactement la même chose.
– Mais alors quoi ? Tu veux dire qu’il faut que j’invite ce mec chez moi pour une soirée
– Non, tu n’as pas besoin d’être son ami. Mais tu dois fermer ta gueule et accepter que Kate et
lui le soient.
Je croise les bras et regarde autour de la salle, ignorant volontairement ses conseils.
– Ou pas. Ignore tout ce que je dis. Laisse tes peurs prendre le dessus, et ignore complètement
Puis elle s’en va. Me laissant là. À bouder. Oui, je sais, ça craint…
Je scrute la salle et vois Kate qui parle avec Delores. Elle rit d’une blague de son amie. Mes ses
Merde.
Et puis j’aperçois Warren, assis au bar. Mon regard fait des va-et-vient entre les deux.
– Un whisky. Double.
Avaler sa fierté n’a pas très bon goût. J’ai besoin de quelque chose de fort pour l’accompagner.
***
Une heure plus tard, j’ai appris trois choses à propos de Billy Warren :
L’imbécile est un poids plume. Ce qui, pour moi, est une bonne chose : un mec bourré est
– … des sièges en cuir sur mesure aussi doux qu’un cul de bébé…
Bla-bla-bla. Pour l’instant je ne l’écoute pas vraiment. C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour
éviter de me soûler autant que lui. Mais l’échauffement est terminé, maintenant. Autant aller droit au
but.
– Bon. Écoute, Billy. J’ai besoin que tu me dises la vérité. D’homme à homme. Tu cherches à te
– Non, mec… moi et Kate… c’est tellement dans le passé. C’était terminé bien avant qu’on en
– Vraiment ?
– Ouais, mec. On a commencé trop jeunes. Je veux dire, je l’aime, je l’aimerai toujours. Pas…
tout à fait comme une sœur, parce qu’on l’a fait…
– … mais presque. Elle et Delores, c’est comme mon sanctuaire intérieur. Pendant longtemps
c’était nous trois contre le reste du monde, tu vois ce que je veux dire ?
Puis il se penche en avant et sa voix est basse, comme s’il allait me dire un secret.
– Elle est heureuse, tu sais. Kate. Ces derniers mois, elle m’a vraiment parue heureuse. Plus
– Mais tu sais comment c’est, plus tu grimpes haut, plus tu tombes bas, et c’est pas comme si
t’étais le genre à kiffer les relations sérieuses. Alors quand je pense à quel point tu vas lui faire mal ?
Je lui colle une tape dans le dos, peut-être plus fort que je ne l’avais prévu.
Ses yeux de mec bourré me regardent suspicieusement. Puis il me tend la main, que je serre
fermement.
Pourquoi êtes-vous surpris ? Je peux être mature. Parfois. Et puis, juste parce que j’ai décidé de
ne pas lui casser la gueule la prochaine fois que je le vois, ça ne veut pas dire que je vais passer tous
Et, sortie de nulle part, l’adorable personne apparaît à mes côtés, entre nos deux tabourets.
– Oui, ça aussi.
Ses yeux font des aller-retour entre lui et moi. Je souris calmement. Pour la rassurer.
– Alors… quoi. Vous deux vous vous battez, vous buvez quelques bières, et maintenant vous
– On ne s’emballe pas. C’est pas comme si j’allais le prendre dans mes bras ou jouer au
baseball avec lui. Mais si Evans a besoin d’un coup de main pour se suicider ? Je suis son homme,
– Bien dit.
– Sur ces mots, je vais aller voir cette petite bombe sur la piste de danse qui m’a maté toute la
soirée. Dis à tante Amelia de ne pas m’attendre. Eh, Evans, fais gaffe à toi. Cette soirée c’est le truc
J’acquiesce.
Merci de me prévenir.
– Un jeu ? Moi ? Non, pas de jeu. Je… C’est juste que je t’aime plus que je le déteste. C’est
Elle hoche la tête lentement. Les coins de sa bouche esquissent un léger sourire.
– Et tu n’aurais pas pu avoir cette petite révélation avant d’annoncer mes talents pour la fellation
devant nos familles et nos amis ?
– Ouais, désolé pour ça. J’étais pris dans le moment. Même si c’était la vérité, et rien que la
– Connard.
Et avec ces paroles, je sais que je suis pardonné. Je passe ma main autour de sa taille et la tire
Et tout va mieux.
– Merci Drew.
Et je sais qu’elle ne parle pas seulement du compliment. Je frotte mon visage dans ses cheveux,
Par-dessus sa tête, j’aperçois Warren. Mais surtout, j’aperçois la femme qu’il drague. Et je me
mets à rire.
– Quoi ?
un homme.
– Eh non.
Ses yeux sont brillants. Ils brillent dans les miens. Pour moi.
Elle rit de nouveau et m’embrasse tendrement. Puis elle se recule et pointe son pouce en
– Tu veux danser ?
Je n’ai rien contre le fait de danser. Certains mecs vous diront que c’est efféminé, mais je ne
suis pas d’accord. Aujourd’hui, danser, c’est presque baiser habillés, au milieu d’une salle remplie
Je pointe mon beau-frère du doigt. Il enflamme la piste de danse à la tête du groupe, Mackenzie
à ses côtés.
***
Quelques heures plus tard, on est tous dans le parking privé ensemble. Ma cravate a disparu, les
trois premiers boutons de ma chemise sont défaits. Je tiens la main de Kate, qui est perdue dans le
bras de ma veste de smoking qu’elle a mise comme une ado après son bal de promo. Steven porte
Mackenzie, profondément endormie, pendant qu’Alexandra ajuste sa robe d’une main et tient ses
chaussures dans l’autre. Matthew et Delores sont déjà dehors pour dire au revoir aux invités sur le
départ.
Lorsqu’il nous voit, Matthew vient vers nous en trottant. Son visage est nerveux, plein de
remords.
– De quoi tu parles ?
Il se frotte la nuque et ses yeux se dirigent vers ma voiture, garée quelques mètres plus loin,
Et c’est là que je le vois. C’est là que je vois les mots qui ont été gravés sur le capot.
GRANDIS UN PEU
Je titube en avant et tombe à genoux aux pieds de mon bébé. Je frotte les mots, essayant
d’effacer les gravures avec ma main. Puis je crie par-dessus mon épaule en direction de Delores.
L’air de rien, Delores vient vers nous. Elle me regarde, avec un air moqueur, sa main gantée de
– Bonne nuit tout le monde. Merci d’avoir été là pour le plus beau jour de notre vie.
J’ai pitié pour l’ange gardien de Matthew. Il va devoir faire des heures sup’.
Parce que je suis sûr et certain que mon meilleur ami vient d’épouser un démon.
LA REVANCHE
DE LA GARCE
LA REVANCHE DE LA GARCE
Les hommes adorent la saga Star Wars . Pas tout à fait de la même façon que les femmes aiment
Titanic (d’ailleurs je pleure à chaque fois que je regarde ce film), car pour les hommes, Star Wars
C’est leur mode d’emploi. Leur bible. Apparemment, toutes les grandes questions de la vie sont
abordées dans les films de George Lucas. Dans les trois premiers en tout cas. D’après Drew, les
Drew et moi habitons ensemble depuis un peu plus d’un mois. Mais j’ai l’impression que ça fait
plus longtemps que ça. Vous savez, quand vous vous faites faire des mèches, et qu’après à peine
quelques heures, vous ne vous souvenez plus comment étaient vos cheveux avant ? Vous avez oublié
qu’il y a quelques jours, vos cheveux étaient ternes et sans éclat. Eh bien c’est un peu comme ça.
Nous voilà, assis par terre, douillettement nichés dans une pile de coussins et de couvertures,
dévorant un bol de pop-corn tandis que Han Solo est sur le point d’être réduit en poussière. Ah, et
Mackenzie est là aussi. Alexandra et Steven nous ont demandé de la garder cet après-midi.
– Je ne comprends pas.
– Le mec est sur le point de mourir, et la femme qu’il aime depuis toujours lui dit qu’elle l’aime
Drew se redresse et m’accorde toute son attention. Préparez-vous à entendre la plus fine logique
– Parce que c’est Han Solo ! C’est le mec le plus cool de la galaxie ! Il a pas besoin de lui dire
qu’il l’aime ; regarde tout ce qu’il a fait pour elle. Elle devrait déjà le savoir.
Ça c’est classique. Je secoue ma tête et baisse les yeux vers Mackenzie, assise entre nous deux.
– Jusqu’au Retour du Jedi, Luke n’est qu’un petit pleurnicheur sans couilles.
Mackenzie attrape sa calculatrice et ajoute cette dernière vulgarité à la note de Drew. Ah, vous
n’aviez pas vu le bocal à gros mots plein à craquer posé sur la table basse ? J’ai dit à Drew qu’il
ferait mieux de lui acheter une Ferrari sans plus attendre. D’ici à ce qu’elle ait l’âge de la conduire,
Les yeux de Mackenzie font des aller-retour entre Drew et moi, comme si elle regardait un
match à Wimbledon.
– Il est égoïste et égocentrique. Il est toujours en train de courir après un vaisseau spatial !
– Mais c’est le Faucon Millenium ! interrompt Drew, mais je ne prends pas note de sa remarque.
– Et c’est clairement un play-boy ! Un don Juan. Pourquoi tu voudrais que Mackenzie sorte avec
un mec comme ça ?
– Non et non : rectification. C’était un don Juan. Jusqu’à ce qu’il rencontre Leia. Elle l’a changé.
Et Mackenzie, comme Leia, sera intelligente, forte, et puissante. Les pleurnichards comme Luke, elle
les mangera pour son petit déjeuner. En revanche, Han pourra rester à son niveau et la satisfaire.
Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres ; ce sourire qui me donne des frissons. Puis il
ajoute :
– Comme nous.
Et soudain on est en pleine drague. Il va falloir vous y habituer, ça arrive souvent. Nos regards
se croisent et ne se quittent plus, nos bouches s’approchent l’une de l’autre. Ne vous en faites pas
Drew est pour les démonstrations publiques d’affection. Parce que, quand il s’agit d’affection
(de tout, d’ailleurs), il est aussi impatient qu’un enfant le jour de Noël. Et donc, s’il a envie de me
Ça peut être hyper excitant comme ça peut être incroyablement frustrant, en fonction des
circonstances. Mais, avant que nos lèvres ne se rencontrent, le téléphone sonne. Et la petite tête toute
– J’y vais !
– Résidence Evans-Brooks ?
Il met le film sur pause. Avant de se lever, il pose un baiser sur ma main et me lance un regard
me promettant que ce n’est pas fini. C’est la première fois que nous sommes habillés un week-end.
Et, bien que j’adore Mackenzie, je mentirais si je disais qu’il ne me tardait pas qu’elle parte pour
qu’on reprenne nos activités classées X. Oui. Mon prénom est bien Kate, et j’ai récemment rejoint le
Mais sérieusement. Vous l’avez vu. Vous ne pouvez pas vraiment m’en vouloir, si ?
Drew ouvre la porte, et un homme en uniforme lui tend un papier à signer avant de pousser sur le
parquet un grand carton dont le dessus est troué. Drew signe, regarde le carton et lui met un coup de
pied.
– Y a quoi dans…
Mackenzie est bouche bée un instant, puis elle court vers le carton.
Mon Dieu. Je me lève et je regarde dedans. Huit chatons, pour être exacte.
– Mes quoi ?
Il hoche la tête.
– Vous vous êtes inscrit pour être famille d’accueil pour animaux. Voici vos chatons pour les
– J’ai signé pour que dalle. Je déteste les chats, ce sont les animaux de compagnie de Satan.
Mackenzie est déjà en train de câliner et de caresser la boîte de miaulements pleine de poils. Je
– Je vais la tuer. Je vous jure que je serai enfant unique d’ici à la fin de la journée !
C’est à ce moment-là que j’éclate vraiment de rire. Bruyamment.
– Mais Drew, tu t’attendais à quoi ? Tu lui as fait livrer une dinde vivante le jour de Noël !
– C’est dommage. Sans vous, ces p’tits gars seront euthanasiés avant la fin de la journée.
Drew la regarde pendant environ cinq secondes. Puis il baisse la tête en signe de défaite.
– Eh merde.
Je souris à Mackenzie.
Drew grimace.
– Toi, je vais t’appeler Nala, toi tu seras Simba, toi t’es Frifri, et toi Cricri. Et toi, je vais
– T’as raison. Il est très beau et il a l’air intelligent aussi. Tu ne trouves pas, Drew ?
Il boude encore.
– Ouais, fabuleux. Eh, j’ai une idée. Et si on amenait Drew Junior et ses potes à la rivière pour
voir s’ils savent nager ?
Je profite que Mackenzie est encore concentrée sur les chatons pour glisser ma main sous son
– Ah non ?
Je chuchote.
– Non. Parce que le fait que t’aies sauvé ces pauvres chatons sans défense ça… m’excite.
– À quel point ?
– Ça m’excite terriblement. Je crois qu’il va falloir que tu me refroidisses avec… des glaçons…
ou de la chantilly…
Je souris et je hoche la tête. Puis nos bouches se rencontrent. Je passe mes bras autour de son
cou et mes pieds quittent le sol tandis que Drew me soulève. Sa langue vient de pénétrer ma bouche
– Je vais envoyer la facture pour le nettoyage des tapis à La Garce. Non…. J’ai mieux ! Je vais
les faire changer. Ça, ça lui fera bien mal aux fesses.
Je ne veux pas qu’il se concentre sur cette guerre avec sa sœur. Pas quand il y a tant d’autre
moi.
LA FIN
DE LA LUNE
DE MIEL
Les endorphines : de petites molécules qui donnent lieu à un sentiment de bien-être ou d’euphorie
lorsqu’elles sont sécrétées dans le cerveau. Elles sont la raison pour laquelle on se force à aller
souffrir à la salle de muscu. C’est à cause d’elles que l’homme le plus stressé du monde s’endort
après une bonne baise. Elles sont aussi responsables d’un phénomène connu sous le nom de « lune de
miel ».
Vous voyez de quoi je parle. C’est le début d’une relation, quand tout est encore rose et
mielleux. Tout le monde se tient à carreau. Les mecs ne pètent pas, les femmes ne mangent pas. Ou
bien, si elles ne peuvent vraiment pas être évitées, les pires manies de l’un paraissent à l’autre être la
chose la plus mignonne au monde. Son adorable petit ronflement… Son adorable façon de se ronger
les ongles.
Les humains ne sont pas les seuls à avoir une période de lune de miel. C’est un phénomène
commun au monde animal. D’ailleurs, sans cela, les requins disparaîtraient. Voyez-vous, les requins
naissent prédateurs. Ils mangent n’importe quoi, y compris leur progéniture. Or, lorsque son petit naît,
le cerveau de la mère est inondé d’endorphines, la mettant dans une sorte de coma euphorique. Cela
laisse à bébé une dizaine de minutes pour prendre ses nageoires à son cou et s’en aller aussi vite que
possible.
Car s’il est encore là quand maman sort de sa transe ? C’est lui, le plat de résistance.
Ce qui nous ramène à l’autre caractéristique de la lune de miel : un jour, elle prend fin.
***
– Eh, Kate ?
Nous sommes samedi après-midi. Matthew et Steven sont à la maison et nous sommes dans le
– Kate !
Et il nous faut des bières. Oui je sais, elle est en train de travailler dans le bureau, mais c’est un
match des Yankees ! Et je suis new-yorkais, et je l’ai toujours été : ça veut dire que je n’aime que
deux équipes. Les Yankees, et n’importe quelle équipe qui affronte les Red Sox1 de Boston.
– KAAATE !
Elle apparaît dans l’encadrement de la porte, les bras croisés. Elle porte une robe d’été : courte
avec un imprimé floral sexy et des boutons devant pour mieux pouvoir l’enlever. Je vénère le
Les animaux n’utilisent pas le langage pour communiquer. Une chienne ne peut pas dire à un
chien : « Prends-moi maintenant, je veux avoir tes chiots ». Au lieu de ça, elle se penche en avant et
lève les fesses en l’air. Si, par malheur, le chien interprète mal ses signaux ? S’il lui saute dessus
avant qu’elle ait levé les fesses ? Il pourrait bien se faire arracher les couilles.
Les femmes ont des traits communs avec les chiennes. Que Dieu protège l’homme qui interprète
Elle soupire.
– Ok.
Quelques minutes plus tard, elle revient en tenant des bouteilles de bière. Elle en tend une à
Matthew.
– Merci, Kate.
Et une à Steven.
– Merci.
Les yeux toujours rivés sur l’écran de la télé, je fais un mouvement de la main, lui indiquant de
retourner à la cuisine.
– Il faut les prendre du fond du frigo. C’est là que sont les plus fraîches. Nooon, allez, abruti !
Arrêtons-nous un instant. Vous vous souvenez de nos chiens ? Des signaux ? Pendant que je
Steven sourit, sur le point d’éclater de rire. Après toutes les fois où ma sœur l’a puni depuis
qu’ils sont mariés, il prend un plaisir sadique à voir d’autres mecs se faire engueuler par leur nana.
Et puis il y a Matthew. Dieu sait quel genre de punitions perverses lui a infligées Delores, car il a
Kate, de l’autre côté, a les yeux rivés sur ma main comme si c’était un cafard. Qu’elle meurt
d’envie d’écraser. Puis elle a une idée. Une idée à la fois merveilleuse et horrible. Si vous regardez
d’assez près, vous verrez l’ampoule s’allumer dans sa tête. Elle sourit et quitte la pièce.
Quelques minutes plus tard, Kate revient d’un pas léger, tenant un seau à glace rempli de bière.
Non non, pas de bouteilles de bière. Juste de la bière. Elle se plante à côté du canapé, et moi, les
yeux toujours sur le match, je tends ma main pour qu’elle me donne ma bière. C’est alors qu’elle
Splash.
– Putain, Kate !
– Tu es devenue folle ?
– Non. Et je ne suis pas non plus ta serveuse ! Mais j’espère que tu les traites mieux que ça !
Matthew se lève.
– Je te suis.
– À plus, Kate.
Elle ne leur répond pas. Elle est trop occupée à me fusiller du regard.
Quant à Kate et moi, on se fixe l’un l’autre du regard. Ding-ding. Vous avez entendu ? Ouep, le
***
Je commence calmement. Lors d’une joute verbale, il vaut toujours mieux rester calme. Il faut
– À toi de me le dire, Drew ! Pourquoi est-ce que Matthew et Steven peuvent dire s’il te plaît et
Encore une fois, je reste calme. Je dégouline toujours de bière, mais je suis calme.
– Tu es en train de me dire que t’as gaspillé de la bonne bière et foutu en l’air mon samedi
– Et toi ? Pourquoi t’as pas juste dit, « Eh Drew, un merci ce serait sympa » ? Tu étais obligée
– Tu sais très bien que je ne suis pas du genre à faire des drames.
Vous vous en souvenez, vous, non ? Celui que je lui ai offert après notre première baise ?
– Et alors, quoi ?
– Comment ça, et alors, quoi ? Tu y as mis le feu ! dis-je en levant les sourcils.
Oui, car elle et Delores ont fait comme les clodos pour se réchauffer et elles l’ont cramé dans la
– Et ? T’étais rien pour moi, et je voulais m’assurer que tout ce que tu m’avais donné n’était
Et ça, messieurs dames, c’est exactement où je voulais en venir. Je souris, d’un air narquois.
– Comme tu veux. Je n’ai pas jeté la bière sur toi juste parce que t’as oublié de dire merci. C’est
Mais bien sûr. Parfois un chat est un chat… et parfois… c’est un canard.
Elle poursuit.
– Comme quoi ?
Et je suis vraiment curieux. Pour autant que je sache, Kate et moi avons la relation parfaite. Et
– Comme : tu ne m’aides jamais à ranger dans la cuisine. À chaque fois qu’on fait à manger, tu
Ma voix devient un peu plus forte. Et mon ton est un peu défensif.
– C’est toi qui cuisines le plus. Moi j’ai supposé que tu voulais organiser la cuisine ! Je ne veux
C’est en partie vrai. Mais, si je suis tout à fait honnête, je n’ai jamais vu mon vieux faire la
vaisselle de toute sa vie. Pas même une cuillère à café. Et Steven, la seule fois qu’il a voulu aider La
Garce à faire la lessive ? Elle l’a critiqué et elle a râlé pendant une semaine parce qu’il avait ruiné
son linge délicat, quoi que cela puisse être.
– En plus tu t’en es jamais plainte. Si tu voulais que je t’aide, pourquoi tu ne me l’as pas
simplement demandé ?
Et voilà les enfants, nous y sommes. Voilà l’esprit tordu des femmes. Pour résumer : si vous
n’êtes pas capables de lire dans leurs pensées, vous êtes foutus.
Et pour ce qui est du calme dont je faisais preuve et dont j’étais si fier ? Eh ben c’est fini.
– Eh ben je savais pas ! Putain, tu sais que je vais faire une connerie, tu dis rien, et quand je fais
En dépit de ce que je viens de dire, non, je ne veux pas savoir. Aucun mec n’aime qu’on le
critique. Personne n’aime entendre la liste de ses conneries. Et donc, comme n’importe quel mec sur
– On ne peut pas dire que ce soit un plaisir de vivre avec toi tous les jours non plus, tu sais.
Honnêtement ? Je n’en ai aucune idée. Je ne peux réagir que de deux façons lorsque je vois Kate
faire quelque chose. Je souris, ou je bande. Je souris, je bande, je souris, je bande, je souris… je
bande. Souvent, les deux en même temps. Vous connaissez la chanson Every little thing she does is
magic 2 ? C’est comme ça avec Kate. Rien de ce qu’elle fait ne m’agace. Mais je ne vais pas lui dire ça
tout de suite. C’est notre première dispute.
Alors, le génie que je suis déblatère la première chose qui lui vient à l’esprit.
– Parfait. Je ne mâcherai plus mes stylos. Mais on ne parle pas de moi, là. On parle de toi…
Hopla. Revenons en arrière. Je suis quelqu’un de très respectueux. Toujours. Même avec mes
– Tu n’as jamais, pas une seule fois, changé le rouleau de PQ, dit-elle d’un ton sec et accusateur.
– Faut que tu m’expliques comment le fait que je ne change pas le rouleau de PQ est un manque
Son visage devient blême, comme si elle était choquée que je ne comprenne pas tout de suite
Elle écarte les bras, comme si je venais de dire les mots magiques.
– Exactement.
Je me pince le nez. Peut-être qu’avec un peu de chance, si j’empêche mon sang d’atteindre mon
Elle continue.
– T’y penses pas du tout ! Tu te dis simplement, « Oh, Kate va le faire, elle a rien d’autre à
faire »…
Je lève la main pour l’interrompre.
– Non et non. Je ne pense pas ça du tout ! Si j’ai besoin de PQ et qu’y en a, je m’en sers. Si y en
a pas… j’improvise !
Elle grimace.
Alors c’est comme ça d’être coincé dans des sables mouvants ? Vous luttez, vous vous
– Tu sais quoi ? D’accord, parfait. T’as raison. Dorénavant, c’est moi qui changerai le rouleau
– Je ne veux pas avoir raison, Drew. Je ne veux pas que tu changes le PQ juste parce que je te
– Pour moi. Pour moi, Drew ! Tu sais, il s’avère que moi j’aime bien faire des choses pour toi,
juste parce que je t’aime. Mais seulement si tu t’en rends compte, parce que si toi tu trouves ça
juste… normal, je me sens humiliée. Et ça ne me donne pas envie de continuer à faire quoi que ce soit
pour toi !
Ses lèvres bougent. Je sais qu’elle essaie de me dire quelque chose. Mais quoi ? Aucune idée.
Elle pointe son index vers moi. Et elle sautille sur place.
– Mais si ! Tu fais juste exprès de ne pas comprendre ce que je te dis pour me rendre folle !
Non, je vous promets que non. Parce qu’à en croire cette conversation ? Elle l’est déjà. Soudain,
une idée me vient.
Son visage se fige. Je vous conseille de vous éloigner un peu parce que je crois que sa tête va
exploser.
Elle attrape la première chose sur laquelle ses yeux se posent : un cadre avec une photo de nous,
Heureusement pour moi, elle ne sait pas viser. L’étagère derrière moi n’a pas autant de chance.
Crac.
– Pourquoi est-ce qu’à chaque fois qu’une femme est énervée les mecs mettent toujours ça sur le
Non mais sans rire ! J’ai supporté les psychoses prémenstruelles d’Alexandra assez longtemps
– Oh, je ne sais pas… peut-être parce que d’habitude c’est la source du problème ?
C’est à ce moment-là que Kate commence à me frapper. Avec les deux poings. Comme une
Quelque part entre le second et le cinquantième coup, ma bite sort de là où elle s’était cachée
depuis son bain de bière afin de réévaluer la situation. Pour voir s’il y a un moyen de rendre cette
Et je crois que c’est possible. Alors j’attrape les poignets de Kate et la plaque contre le mur, lui
tenant les mains au-dessus de la tête. Coincée. Elle est tellement belle.
– Je te déteste !
– Pas sympa. Il s’avère que ma bite est extrêmement sensible. Tu veux voir ?
Kate comprend ce qui l’attend et ouvre la bouche pour protester. Ce qui m’arrange. J’en profite
pour couvrir sa bouche avec la mienne. Elle essaie de tourner la tête, mais je prends son menton et
l’en empêche. Ce qui permet à sa main, tout juste libérée, de plonger dans mes cheveux.
– Quelle fougue. J’aime que t’essaies de rendre les choses plus croustillantes entre nous, mais tu
Puis j’attaque son cou, mordillant et suçant sa peau, traçant un chemin vers son décolleté. Kate
me frappe l’épaule, mais l’intention n’y est pas. Ce qui veut dire que je gagne du terrain.
Je niche mon nez contre sa peau, inhalant son parfum. Puis je prends un téton dans ma bouche,
par-dessus sa robe, et suce fort dessus. Voyez-vous, les tétons de Kate sont un peu comme des
boutons « Play ». Quel que soit son état de fatigue ou son humeur, il suffit de prêter un peu d’attention
Elle plaque sa tête contre le mur. Puis elle gémit et tient ma tête pour ne pas qu’elle bouge.
Touché.
Je saisis son genou et l’enveloppe autour de mon bassin pour nous aligner, puis je frotte mon
bassin contre le sien. Et, en dépit de mes vêtements mouillés, je sais qu’elle est chaude. Vraiment
excitée.
– Connard.
Je ricane.
Je l’embrasse de nouveau et nos langues s’entremêlent dans une bataille sensuelle. Puis je glisse
ma main entre nous deux et commence à enlever sa culotte. Elle est humide et lisse. Du velours
mouillé. Lorsque j’insère deux doigts en elle, sa voix change. Elle n’est que souffle saccadé et
Puis elle me tire contre elle et me retourne mon baiser de toutes ses forces. Elle me dit, sans
parler, ce que je sais depuis toujours : l’excitation et la colère forment une combinaison parfaite.
Je baisse mon short et soulève sa deuxième jambe autour de mon bassin. Et je la plaque contre
le mur.
Mais, quand je suis sur le point de la pénétrer, Kate met la paume de sa main contre mon front et
me pousse en arrière.
– Quoi ?
Bien qu’elle pantèle, ses pupilles sont rondes et ses yeux noirs… d’angoisse.
– Il faut qu’on parle de tout ça. On ne peut pas surpasser nos problèmes en faisant l’amour. Les
points que j’ai soulevés sont valables, et si on veut que ça marche, il faut qu’on règle tout ça.
J’appuie mon front contre le sien. Je réfléchis. En tout cas, j’essaie de réfléchir. Avec ma bite si
Puis ces lèvres que j’aime tant s’étirent pour former ce merveilleux sourire qui signifie
– Alors d’accord.
Elle mord ma lèvre inférieure avant de longer ma mâchoire et de descendre le long de mon cou.
robe.
Elle rit d’un ton moqueur. Puis elle plonge son regard dans le mien.
Je me décolle d’elle juste assez longtemps pour enlever mon tee-shirt trempé.
– Putain, je t’aime.
Elle rit de nouveau. Et, dégainant sa meilleure imitation de Han Solo, elle me dit :
– Je sais.
***
Okay, mesdames. Qu’avez-vous retenu de cet exemple ? Restez simples. Ne nous compliquez
pas la vie avec plein de détails. Ça ne fera que nous embrouiller davantage.
T’es un enculé.
T’es un porc.
Pour ce qui est de Kate et moi ? On ne s’était pas encore disputés depuis qu’on vivait ensemble.
Un cap à passer. Vive nous ! Finalement, je crois que ça c’est plutôt bien passé. D’ailleurs, si toutes
Non. Attendez. Je retire ce que j’ai dit. Si toutes nos disputes se terminent ainsi ?
UNE ANNÉE
PEUT TOUT
CHANGER
CHANGER
Bien sûr il y a les fêtes habituelles : Noël, la Saint-Valentin, Pâques. Puis il y a l’anniversaire,
bien évidemment. Puis il y a le jour de la rencontre, le jour du premier rencart, le jour où vous lui
avez dit que vous l’aimez, le jour où vous vous êtes fiancés, le jour où vous vous êtes mariés…
Parce que voilà : les mecs n’en ont vraiment rien à foutre. Lorsqu’on fait semblant d’en avoir
quelque chose à faire, c’est seulement pour éviter de se faire crier dessus. Pour nous, il n’y a qu’une
date qui mérite qu’on s’en rappelle. Un seul moment qui mérite d’être fêté.
C’est le jour où vous avez remporté le jackpot. Où le feu d’artifice a été tiré. Où vous avez
marqué l’essai.
Sérieusement, on rencontre des gens tous les jours, ça fait partie des choses de la vie. Mais, à
moins d’être le sosie de Brad Pitt, vous baisez pas une nouvelle femme tous les jours. Donc, pour les
Et pour moi et Kate ? Ce jour-là, c’est aujourd’hui, les enfants. C’est énorme. Il y a un an, ma
C’est pour ça que je suis dans la cuisine, là. Vous me voyez ? À siffloter, couper des fruits, à
faire des cubes de fromage ? Ça c’est pour plus tard. On va en avoir besoin, il nous faudra de
l’énergie. Parce que, chez moi, il ne suffit pas d’égaler le baisanniversaire. Il faut le surpasser. Et,
étant donné la baise déjà spectaculaire de cette nuit-là ? Ça ne va pas être facile.
Je ne veux pas que vous pensiez que les baisanniversaires ne sont qu’une question de baiser
De cadeaux.
Pour le premier anniversaire de mariage, les cadeaux sont censés être en papier, ou un truc
débile du genre. Mon cadeau à moi est bien mieux. Les lutins du Père Noël peuvent rentrer chez eux.
Kate va devenir folle quand elle va le voir. Sa langue va toucher le sol. Et sa culotte va suivre.
***
Je suis parti du boulot à midi, pour tout préparer, donc je ne l’ai pas vue de l’après-midi. J’entre
dans le salon. La voilà, son sac à la main, dans son trench moulant qui met en valeur son corps
délicieux. Ses cheveux sont lâchés et brillants. Des talons aiguilles noirs enferment les orteils que
Elle sourit.
Et, comme à chaque fois, j’en suis estomaqué.
– Mon amoureuse.
Mielleux, non ? Il y a une poubelle dans le coin là-bas si vous avez envie de vomir.
Je suis sur le point de lui demander ce qu’elle veut dire, mais elle me coupe la parole.
Elle fait référence aux pétales de roses et aux bougies qui sont éparpillés dans la pièce.
Il y a différentes définitions de ce qui est romantique, selon le style et les goûts de chacun. Pour
certains, c’est la musique classique, un massage, ou des draps en soie. Personnellement, je pense
qu’une pipe pendant un match des Yankees c’est la perfection. Mais Kate est plus girly, elle aime les
froufrous et les paillettes. Les pétales et les bougies sont pour elle.
– Des bougies.
Elle grimace.
Je lui tourne autour, mes yeux caressant chaque courbe de son corps, lentement, comme le feront
mes mains dans peu de temps. Puis je me penche vers elle et murmure dans son oreille :
– Ça fait partie de la surprise. Parce qu’aujourd’hui est un jour très, très spécial.
Elle frissonne. Mais c’est le bon genre de frissons. Et sa voix se fait grave.
– Tu as chamboulé ma vie ?
Elle penche la tête en arrière, me regardant droit dans les yeux. Elle me défie.
Je passe ma main sur sa nuque et la tire contre moi. Nos bouches fusionnent. Il y a un an, je ne
comprenais pas l’importance d’un baiser. À l’époque, pour moi, c’était juste une mise en bouche.
Mais avec Kate, les baisers sont à eux seuls un événement spectaculaire. Son goût. Sa façon de
gémir. La façon dont sa langue glisse contre la mienne. Ça vous donne le tournis.
Mes mains vont pour enlever son manteau, mais elle les prend dans les siennes. Puis elle recule
– Attends. Pas encore. Je suis partie du boulot plus tôt aujourd’hui, pour aller acheter quelque
– Ok.
Je me tiens devant elle, puis je déboutonne lentement ma chemise, ne la quittant jamais des yeux.
Je souris.
se pose sur mon torse et descend lentement vers mon bas-ventre. Je fais un pas en arrière et secoue
mon index.
– Patience, Kate.
Elle tape du pied et fait la moue. J’ai envie de lui dire où elle peut poser ses belles lèvres
Je me tourne sur le côté et enlève le pansement qui couvre mon biceps droit. Et c’est là qu’elle
J’espère que vous ne vous attendiez pas à une bague de fiançailles ou à quelque chose comme
ça. On s’en fout de ça. De nos jours, les bagues ne veulent plus dire grand-chose. Demandez à
n’importe quel homme marié qui fréquente les clubs de strip-tease : une bague, ça s’enlève.
Mais un tatouage ? C’est pour toujours. C’est permanent ; à moins que vous aimiez l’idée qu’on
Les doigts de Kate tracent un cercle autour de l’encre, n’y croyant pas.
– J’adore, Drew. C’est la chose la plus… incroyable que quelqu’un ait jamais faite pour moi. Je
t’aime.
Pendant un instant elle sourit, puis son expression change. Elle a l’air… déçue.
– Rien… c’est juste… tu t’es fait tatouer mon prénom… Je me sens un peu bête, moi je t’ai
acheté des jouets…
Mes oreilles se dressent sur ma tête, comme un chien qui entend le sac de croquettes.
Les sex-toys ne plaisent pas à tous les mecs. Les godes, avec leurs clochettes et leurs
lumières… peuvent être intimidants. Mais pas pour moi. Pour moi, ils font partie du jeu. Comme des
outils. Et il n’y a aucune honte à s’en servir. Même le meilleur charpentier n’essaierait pas de
Kate sort un sac en papier de son sac à main. Elle plonge le bras dedans et en sort une cravache
en velours rouge.
Pour toutes les femmes qui nous regardent, prenez des notes. Les sex-toys sont les plus beaux
cadeaux. Un cadeau pour toute la famille. Enfin non, pas vraiment, mais c’est un cadeau dont on ne se
lasse jamais.
– Tu te souviens, il y a quelques semaines ? Dans le salon quand t’as… tu sais… avec ta main ?
– Ouais.
Bien sûr que je me souviens. On ne dirait pas en la voyant mais, au fond, Kate est une vraie
allumeuse. Elle aime me pousser à bout, me voir craquer. Ce jour-là, en particulier, elle m’avait
titillé toute la matinée en se baladant dans l’appartement sans soutien-gorge, en marcel blanc quasi
inexistant et en culotte. À un moment donné, elle s’est même assise sur mes genoux et s’est mise à
gigoter.
Puis elle s’est levée en disant qu’elle n’avait pas le temps de finir ce qu’elle avait commencé
Et j’ai pété un câble. Je l’ai tirée sur moi, je l’ai allongée sur mes cuisses et je lui ai mis une
fessée. Parce qu’elle avait été vilaine. Pas de quoi en parler dans Playboy, c’était juste quelques
– Ça m’a plu.
Kate replonge la main dans la pochette surprise. Puis elle en sort un petit cylindre argenté. C’est
– Un vibro, je sais.
Et je le fixe du regard. Des images de Kate en train de se tortiller sous moi, sur le point de
Elle défait la ceinture de son trench et prend chaque pan dans une main. Puis, d’un geste fluide,
De nombreuses femmes pensent que la lingerie est la clé de la séduction. Elles achètent de la
dentelle de luxe et s’attendent qu’on se bave dessus immédiatement. Mais ça ne marche pas vraiment
comme ça.
À Noël, par exemple, lorsque vous voyez un gros cadeau qui porte votre nom sous le sapin,
votre curiosité est titillée. Mais pas à cause du papier cadeau. C’est le cadeau qui est à l’intérieur
que vous voulez. La lingerie, c’est pareil. C’est sympa mais… une femme nue sera toujours plus
excitante.
À part ça.
Le fantasme ultime.
– Oh… putain.
Sérieusement. Je ne trouve pas mes mots. Je suis sûr que cinq litres de sang ont été détournés
vers ma bite, donc il n’y a plus assez de sang dans mon cerveau pour le faire fonctionner.
– Si tu promets d’être sage… je te laisserai m’enchaîner comme Jabba le Hutt a enchaîné Leia.
– Chérie, la seule chose que je promets c’est que tu ne pourras pas marcher demain.
Je la soulève et la jette sur mon épaule. Elle hurle d’abord, puis elle rit. Je traverse l’entrée,
***
Je fais glisser Kate de mon épaule, agrippant son joli petit cul au passage. Je la tourne pour
qu’elle soit de dos à moi. Puis je tords la cravache et la relâche.
Slap.
Elle frappe la partie exposée de sa fesse, et Kate se cambre en criant. Puis elle rigole.
– Peut-être que ce n’était pas une si bonne idée que ça, après tout. Un grand pouvoir implique de
– T’en fais pas, poupée. J’ai l’intention d’assurer toutes mes responsabilités, encore et encore et
encore, juste pour être sûr. Maintenant, monte sur ce putain de lit.
Elle obéit. Elle se met à quatre pattes. Ses cheveux tombent sur une épaule, ses yeux sont rivés
La question suivante se pose : par quoi commencer ? C’est toujours un dilemme fabuleux.
Chaque atout de Kate mérite son lot d’attention. Putain, même le derrière de son genou est sexy.
Je fais glisser la cravache sur sa poitrine, entre ses seins, puis sur son ventre. Je m’arrête entre
ses jambes.
Et je la caresse.
La beauté de ce genre d’outil est qu’il électrifie chaque endroit qu’il touche, rendant la peau
hyper sensible. Tendue, comme une corde de guitare prête à être jouée.
Kate ferme les yeux et penche la tête en arrière. Je frotte la cravache sur sa chatte, d’avant en
arrière.
Elle crie.
Quand j’avais dix ans, mes parents m’avaient acheté un vélo de course, quand le BMX était à la
mode. À l’époque, je me souviens avoir pensé que jamais je n’aurais de plus beau cadeau.
Quel abruti.
Je me penche plus près du lit, sur elle, et pose une série de baisers le long de sa colonne
Délicieux.
Son téton est déjà dur et rose vif, mais je le lèche quand même. Kate gémit et pose une main sur
ma nuque.
vulnérable. D’offrir tout ce que vous avez, tout ce que vous êtes, à quelqu’un d’autre. De laisser cette
personne voir qui vous êtes vraiment, pas juste la personne que vous voulez être : chaque péché,
chaque fantasme, parce que vous savez que cette personne ne vous jugera jamais. Qu’elle ne vous
fera jamais de mal. Il y a des gens qui vivent toute leur vie sans jamais connaître une telle confiance.
Je lèche son téton une dernière fois et passe à autre chose. Je pose la cravache et allume le
vibro.
Puis je passe au cul de Kate. Il y a une marque rouge vif sur une de ses fesses. Je pose mes
lèvres dessus. Puis je passe le vibro entre ses jambes, en traçant des grands cercles, lentement. Je
trouve cet équilibre, la sensation peut être envoûtante. Et comme je suis un expert lorsqu’il s’agit du
corps de Kate, je sais exactement quoi faire. Quand il faut accélérer, quand je dois ralentir. Si Kate
Pas encore.
J’attrape le bas du bikini par-derrière et le lui enlève, puis je le jette par terre. Parce que, même
si une culotte sans entrejambe est hyper excitante, la chatte de Kate Brooks est tout simplement trop
Je trace des cercles de plus en plus rapprochés autour de son clito. Puis je baisse ma tête et la
fais écarter les jambes par-derrière. Je mordille son clito, puis, après avoir pris mon temps, je
Elle gémit tandis qu’elle vient. Elle pose son front sur le lit. Ses bras et ses jambes tremblent
Le son de la voix de Kate qui me supplie de venir en elle est la plus belle chose au monde.
Au lieu de supplier que je la pénètre, comme je m’y attends, Kate me prend par surprise. Elle se
tourne et, avant que j’aie pu faire quoi que ce soit, ma bite, déjà à vif, est au fond de sa gorge.
Elle suce fort et fait des va-et-vient rapides. Toutefois, aussi incroyablement parfaite que soit sa
bouche, je trouve la force de sortir. Je la retourne, la prends par les hanches et la pénètre par-
On est tellement excités tous les deux que je ne fais plus la différence.
Elle recule contre moi tandis que je la pénètre davantage. La tête de Kate est près du matelas et
ses cheveux se balancent comme un pendule tandis qu’on se frotte l’un contre l’autre. Mes coups
Mais j’ai besoin de plus. J’ai besoin de la sentir, d’être plus près. Je la fais avancer sur le lit et
Puis, toujours en elle, je soulève Kate par les épaules et m’assois sur mes genoux pour qu’elle
J’appuie mon torse contre son dos. Ses cheveux chatouillent mon visage tandis que mes lèvres
dévorent son cou. Elle est partout autour de moi. Son odeur, la sensation de son corps contre le mien,
C’est envoûtant.
Accablant.
Comme si je me noyais.
Je croise mes bras sur la poitrine de Kate, les mains sur ses épaules, la poussant vers le bas
Et, même si j’ai envie de continuer, même si je ne veux pas que ça se termine, ma bite a
Mes mains tombent sur le ventre de Kate et je la tire contre moi. Sa tête est sur mes genoux et ma
***
Beaucoup plus tard, Kate et moi sommes allongés au milieu du lit, sur les couvertures, nos corps
en sueur emmêlés.
J’aime ce moment.
C’est peut-être un peu nul de l’admettre, mais soyons honnêtes : le nom de Kate est tatoué sur
mon bras. Je crois qu’il n’est plus nécessaire de faire comme si mes couilles n’étaient pas déjà dans
Sa tête est sur mon torse. Et je sens son sourire avant qu’elle ne murmure :
– Dis-moi quelque chose sur toi. Quelque chose que personne ne sait.
Elle rigole.
– Sérieusement ?
– Ouais. La chanson As long as you love me. Et si jamais tu dis quoi que ce soit aux mecs, je
Elle dessine mes abdos du bout des doigts. Puis je lui dis :
Elle embrasse mon torse lentement tandis qu’elle réfléchit. Puis elle plonge son regard dans le
mien.
Un jour j’ai dit à Kate que je ferais en sorte que tous ses rêves se réalisent. Et je ne pensais pas
que c’était possible à l’époque, mais elle compte encore plus pour moi que lorsque je lui ai dit cela.
Alors si elle veut quelque chose, si elle a besoin de quelque chose ? Je remuerai ciel et terre pour le
lui offrir.
gratitude.
– Comment ça ?
– Je veux dire qu’en ce moment même j’ai tout ce que je veux. Ma mère est heureuse ; j’aime
mon travail. Et tout ce que j’aurais pu souhaiter de plus est devant moi.
Je déglutis difficilement. D’entendre ça, c’est encore mieux qu’un sac plein de sex-toys.
La vie est étrange, vous ne croyez pas ? Je veux dire, vous pensiez vraiment, il y a un an, lorsque
Kate et moi baisions comme des lapins dans l’entrée de mon appart’, qu’on en serait là aujourd’hui ?
En même temps, moi aussi je pensais que ce serait un énième coup d’un soir. Fabuleux, bien sûr, mais
Or me voilà.
Sérieux.
Fidèle.
Et ça ne fait qu’un an. Sans vouloir me la jouer à la N’oublie jamais, Kate et moi avons encore
Retrouvez toute l’actualité de la série Love Game, de l’auteur Emma Chase et des
www.hugoetcie.fr
www.implicite-lingerie.fr
SE RETROUVE
SE COMPLIQUE !
Drew, la trentaine irrésistible, est associé dans une grande banque d’investissement new-
yorkaise. Le pouvoir, l’argent, les femmes, absolument tout lui réussit. Très sûr de lui et
arrogant, il assume son statut de beau gosse et enchaîne les aventures sans lendemain. Jusqu’au
jour où une femme lui résiste. Kate Brooks est sublime, brillante, et ambitieuse… mais fiancée
et inaccessible.
Lorsqu’il la rencontre dans un bar et tombe sous son charme, il ignore encore qu’elle deviendra
Bouleversés par le magnétisme sexuel qui les aimante et engagés dans une rivalité
professionnelle diabolique, ils vont jouer avec leurs sentiments, s’aimer et se détester.
Drew, le séducteur invétéré, nous prend à partie et nous décrit la façon dont il tombe amoureux.
Il nous confie avec autodérision et cynisme ce que les hommes pensent vraiment…
Emma Chase s’est fait connaître en publiant ses textes sur Internet. Ainsi, lors de sa première
publication, Love Game [Tangled] s’est retrouvé à la 5e place des meilleures ventes fictions
numériques selon le New York Times . Le livre est traduit en vingt langues.
Dans ce deuxième tome de la série Love Game, aussi drôle qu’émouvant, on retrouve le duel
amoureux sexy et magnétique formé par Kate et Drew, mais cette fois-ci
l’histoire est racontée par Kate qui nous confie ses émotions et ses doutes… Tomber amoureux
c’est facile, mais se faire confiance, bien plus compliqué. Surtout lorsqu’un imprévu remet en
Kate est face à un dilemme, confrontée à la décision la plus difficile de sa vie. De son côté Drew
a fait son choix, il a décidé pour eux deux. Mais ce n’est pas le genre de Kate de se laisser dicter
new-yorkaise et retourne chez elle, dans l’Ohio, seule. Enfin pas tout à fait…
Le jour, Emma Chase est une épouse dévouée et une mère modèle qui habite une petite ville du
New Jersey. La nuit, elle se consacre à donner vie à ses personnages hauts en couleurs aux
péripéties amoureuses rocambolesques. Elle s’est fait connaître en publiant ses textes sur
HOMME
Dans ce troisième volume de la série Love Game, découvrez à travers le regard d’un homme
Lorsque Matthew tombe sous le charme extravagant de Delores, il sait immédiatement que
cette femme est spéciale… À l’inverse, Delores est persuadée que Matthew est encore l’un de
Dans ce roman aussi drôle que sexy, Matthew – l’homme qui ne pensait pas tomber amoureux –
nous confie comment tout est arrivé... des prémices de la passion aux embûches des sentiments,
des doutes jusqu’à la naissance de son amour. Une romance ponctuée par le parcours sinueux du
jeu de séduction entre deux âmes sœurs qui se cherchent au cœur de Manhattan.
Emma Chase s’est fait connaître en publiant ses textes sur Internet. Ainsi, lors de sa première
publication, Love Game [Tangled] s’est retrouvé à la 5e place des meilleures ventes fictions
numériques selon le New York Times . La série est traduite en vingt langues.
Beautiful Bastard
Beautiful Stranger
Beautiful Bitch
Beautiful Player
Beautiful Beginning
Beautiful Beloved
Beautiful Secret
De Anna Todd :
After – saison 1
De Lexi Ryan :
Unbreak Me – tome 1
Unbreak Me – tome 2, Si seulement…
De Emma Chase :
De S.C. Stephens :
De Katy Evans :
De Maya Banks :
De Laura Trompette :
De Laurelin Paige :
De Kay Bromberg :
www.facebook.com/HugoNewRomance
www.hugoetcie.fr
Document Outline
Titre
Copyright
Sommaire
LOVE GAME - Les liens sacrés du mariage
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
LA REVANCHE DE LA GARCE
LA REVANCHE DE LA GARCE
LA FIN DE LA LUNE DE MIEL
LA FIN DE LA LUNE DE MIEL
UNE ANNÉE PEUT TOUT CHANGER
UNE ANNÉE PEUT TOUT CHANGER
Romans parus et à paraître dans la collection « Hugo New Romance »