Les Objectifs de La Politique Économique
Les Objectifs de La Politique Économique
Les Objectifs de La Politique Économique
La poursuite de ces grands objectifs - qui ont le caractère d'objectif final - passe
souvent par la détermination d'objectifs intermédiaires comme le taux d'intérêt,
la croissance de la masse monétaire, l'effort de recherche et développement, la
compétitivité des entreprises, le taux d'investissement ou d'épargne... Il est parfois
difficile de distinguer entre ces objectifs intermédiaires et les instruments de la
politique économique. Par instruments il faut entendre les variables d'action des
pouvoirs publics. Ainsi, par exemple en économie ouverte, le solde de la balance des
opérations courantes avec l’étranger occupe une place importante sans qu'il soit
facile de dire s'il s'agit d'un objectif final ou intermédiaire ou d'un instrument.
1. Le carré magique :
En 1960, l’économiste britannique Nicholas Kaldor a imaginé de représenter par
une figure géométrique simple l’objectif de croissance équilibrée.
Cette représentation est désignée par l’expression de “carré magique” pour souligner
combien la réalisation simultanée des 4 objectifs est improbable.
2. Le plein emploi :
Par "plein emploi" il faut entendre le taux de chômage le plus faible possible, parce
qu'il ne peut pas être nul. Il Ya en permanence des destructions et des créations
d'emplois et le passage des uns aux autres n'est ni automatique ni immédiat. Les
structures de l'appareil productif et les institutions qui organisent le fonctionnement
du marché du travail se traduisent par des rigidités plus ou moins importantes qui
expliquent la présence permanente de décalages entre l'offre et la demande de
travail. Le taux de chômage incompressible est souvent désigné comme "taux de
chômage structurel". Chercher le plein emploi c'est rapprocher le taux de chômage
effectif du taux de chômage structurel et essayer de réduire ce dernier autant qu'il est
possible de le faire.
4. Les équilibres :
1) L'équilibre des transactions courantes.
Les relations économiques entre résidents et non-résidents influencent l'équilibre
macroéconomique. Le solde des transactions courantes se traduit par des entrées ou
des sorties de devises. Ces mouvements affectent les réserves de change et la
formation du taux de change. Lorsque la valeur des importations dépasse celle des
exportations (déficit commercial) la monnaie nationale est moins demandée et son
prix (en monnaie étrangère), que les économistes appellent son taux de change, va
baisser. Cela rend plus coûteuses les importations si elles sont payées en monnaie
étrangère et à l'inverse cela réduit la recette tirée des exportations. Les résultats des
résidents qui échangent avec des non-résidents se détériorent.
5. La croissance :
Parce que la croissance économique mesure l'augmentation durable du PIB par habitant
elle est la condition de l'amélioration du niveau de vie si les prix augmentent moins vite que
le PIB. Ainsi c'est la croissance du PIB réel (le pouvoir d'achat du PIB) qui est recherchée. Un
niveau de vie plus élevé élargit les choix des consommateurs et autorise des modifications du
mode de vie.
Un survol rapide des sources de la croissance montre que l'intervention publique peut
contribuer à en augmenter le rythme.
Pour produire plus il faut utiliser plus de travail et plus de capital, on parle dans ce cas
de croissance extensive. Les pouvoirs publics peuvent influencer la quantité et la qualité
du travail disponible en modifiant la législation sur le temps de travail. Ils peuvent former
directement du capital (investissements publics) et soutenir l'investissement des entreprises
(taux d'intérêt faibles, subventions...)
Une autre manière d'augmenter la production consiste à améliorer l'efficacité du travail et du
capital, on parle alors de croissance intensive (agir sur la productivité du travail et du
capital). Les gouvernements peuvent conduire des politiques de formation, soutenir les
dépenses de recherche développement, et l'innovation.
Toutes les études récentes montrent l’influence déterminante des investissements publics
(éducation et infrastructure), des investissements privés en particulier en technologie de
l’information et de la communication (TIC), des structures favorisant la mobilisation de
l’épargne et de la stabilité des prix.
Mais il s'agit des déterminants structurels de la croissance. Les pouvoirs publics peuvent
aussi souhaiter agir sur les évolutions conjoncturelles en pratiquant des politiques de relance
en cas de récession ou de stabilisation quand l'inflation devient excessive.
Si la distinction entre croissance extensive (utiliser plus de facteurs) et croissance intensive
(utiliser mieux les facteurs) est simple, la mesure de la part revenant à chacune des deux
modalités de croissance est délicate et repose sur une méthode de décomposition du taux
de croissance discutable.