Bumed Mort 2012 Bresac Maite Chigros Marion
Bumed Mort 2012 Bresac Maite Chigros Marion
Bumed Mort 2012 Bresac Maite Chigros Marion
Contact : [email protected]
LIENS
MEMOIRE
En vue de l'obtention du
Certificat de Capacité d'Orthophonie
présenté par :
PRESCRIRE L'ORTHOPHONIE :
POUR QUI ? POUR QUOI ?
Création d'un DVD en vue de présenter aux médecins
la profession d'orthophoniste, ses missions, ses
champs d'intervention.
Pour une interdisciplinarité de qualité.
Lille – 2012
Remerciements
Nous nous tournons en premier lieu vers notre maître de mémoire, Mme
Crunelle, que nous tenons à remercier sincèrement pour son soutien et le regard
avisé qu'elle a porté à notre travail tout au long de l'année.
Nous remercions aussi nos maîtres de stage pour leur aide précieuse et les
connaissances qu'elles nous ont transmises.
Nous sommes par ailleurs très reconnaissantes envers les patients et leur
entourage (conjoints et conjointes, parents d'enfants suivis en orthophonie) qui ont
accepté d'apporter leur témoignage à travers cet outil.
2
Résumé :
Notre étude, basée sur un constat de manque de connaissance de
l'orthophonie par les médecins, consiste à créer un outil d'information pour tenter d'y
remédier.
Notre travail a abouti à l'élaboration d'un DVD de données présentant les missions et
activités de l'orthophoniste (pour quoi ?), et ses champs d'intervention (pour qui ?).
En vue de valider ce support, celui-ci a été présenté à des médecins généralistes,
des médecins spécialistes et des orthophonistes afin de recueillir des commentaires
concernant l'intérêt et la pertinence de l'outil.
Ce DVD a pour vocation de contribuer à garantir l'établissement de prescriptions de
qualité dans une perspective de formation interdisciplinaire.
Mots-clés :
Orthophonie – Information – Formation – Médecins – Prescription
Abstract :
This study is based on a report which raises doctors' lack of knowledge about
speech-language therapy's profession. Basically a decision was made to create an
interactive tool in order to respond to this lack of information.
Our work has led to the creation of a data DVD that shows speech therapists'
missions and activities (for what?), and their intervention's areas (for whom?).
To validate this tool, it has been presented to general practitioners, medical
specialists and speech therapists to gather comments on its interest and relevance.
This data DVD intends to contribute and guarantee prime quality prescriptions in the
view of interdisciplinary training.
Keywords :
Speech therapy – Information – Training – Doctors - Prescription
3
Table des matières
6
Introduction
Introduction
7
Introduction
8
Introduction
Dans un second chapitre, nous présenterons d'abord les sujets concernés par
notre outil, puis l'outil lui-même, et enfin la méthodologie utilisée pour sa création.
Une enquête consécutive à la réalisation du DVD a été entreprise par le biais de
questionnaires en vue d'une validation de notre support.
Le troisième chapitre exposera le produit final ainsi que les résultats recueillis
au cours de cette enquête.
Le dernier chapitre abordera autour d'une discussion les différents aspects de
l'outil et de sa création puis analysera la phase de validation.
9
Contexte théorique et hypothèses
Contexte théorique et
hypothèses
10
Contexte théorique et hypothèses
1. Historique de l'orthophonie
11
Contexte théorique et hypothèses
12
Contexte théorique et hypothèses
13
Contexte théorique et hypothèses
1.2.2.1. la psycholinguistique :
La psycholinguistique se développe autour des années 1950 avec l’étude
observationnelle et l’expérience de la compréhension et de la production langagière.
Denise Sadek-Khalil, orthophoniste et linguiste, introduit une théorie
psychomécanique du langage (système de Guillaume) où la linguistique est
appliquée au comportement du sujet pensant-parlant. Gustave Guillaume a montré
les systèmes et sous-systèmes de la langue.
Pour Denise Sadek-Khalil, le travail de l’orthophoniste consiste à « montrer les
fonctionnements de langue, les constituer, les conférer à qui ne les possédait pas, à
qui n’en avait pas ou en avait d’erronés, ou de déficients» (Sadek-Khalil, 1997). On
part là du postulat que l’enfant, dès son plus jeune âge, analyse la langue et les
formes linguistiques perçues, commettant ainsi des erreurs de type « je donne du
pain à les enfants ». L’enfant utilise un système linguistique, même s’il est erroné et
rudimentaire. Il s’agit ainsi pour l’orthophoniste de faciliter l’accès et la
compréhension de ces mécanismes opératoires de pensée, pour permettre
l’édification d’une langue.
14
Contexte théorique et hypothèses
15
Contexte théorique et hypothèses
2.1.1. La prévention
Les troubles du langage et de la communication peuvent avoir des
répercussions néfastes sur un individu : échec scolaire, illettrisme, difficultés d’accès
à des promotions sociales, professionnelles. Face à ce constat, l’orthophonie,
discipline spécialiste du langage et de la communication, a su imposer son besoin,
non plus seulement de traiter, mais aussi d’informer, former et prévenir.
16
Contexte théorique et hypothèses
17
Contexte théorique et hypothèses
développement d’un trouble langagier n’est pas systématique mais plus fréquent que
dans la population des enfants nés à terme.
C’est également le cas d’enfants dont l’environnement familial, social et
économique comporte des fragilités. La mission de prévention s’effectuera tout
particulièrement auprès de ces populations : elle consistera à sensibiliser au
développement langagier d’un enfant, afin d’éviter des réactions inappropriées de
l’entourage familial et social comme une indifférence des troubles ou une anxiété
excessive.
L’objectif final est, pour ceux qui nécessiteront une prise en charge
orthophonique, de la débuter avant d’avoir été confronté à des échecs, engendrant
souvent sentiment d’infériorité et compensation par des stratégies inadéquates. En
définitive, il s’agit d’aller au-devant de la survenue de troubles.
En outre, la mission d’ETP exige une coopération entre tous les soignants qui
interviennent auprès du patient.
2.1.3. L'évaluation
Le bilan orthophonique est inscrit depuis 1972 dans la Nomenclature Générale
des Actes Professionnels. Il constitue le premier contact entre le professionnel, le
patient et sa famille. Un quatrième acteur important n’est pas à laisser pour compte :
le médecin prescripteur. C’est lui qui ordonne la prescription d’un bilan
orthophonique, bilan à l’issue duquel un compte rendu détaillé lui sera fourni.
19
Contexte théorique et hypothèses
20
Contexte théorique et hypothèses
22
Contexte théorique et hypothèses
dans le but d’amener l’enfant vers un développement proche des enfants de son âge
(visée normative).
23
Contexte théorique et hypothèses
24
Contexte théorique et hypothèses
26
Contexte théorique et hypothèses
27
Contexte théorique et hypothèses
28
Contexte théorique et hypothèses
29
Contexte théorique et hypothèses
30
Contexte théorique et hypothèses
31
Contexte théorique et hypothèses
32
Contexte théorique et hypothèses
4. L'orthophoniste et le médecin
34
Contexte théorique et hypothèses
35
Contexte théorique et hypothèses
36
Contexte théorique et hypothèses
Un autre médecin occupant un rôle important pour le suivi des patients jeunes
est le pédiatre. Sa plus grande qualité réside en le fait qu’il suive l’enfant depuis sa
naissance et notamment l’évolution de son langage, de sa motricité.
Dans le cas d’un handicap connu, le pédiatre est chargé de réévaluer, suivre
l’évolution de l’enfant, participer à des réunions d’échanges, à des formations.
38
Contexte théorique et hypothèses
39
Contexte théorique et hypothèses
40
Contexte théorique et hypothèses
Par ailleurs, à travers cette enquête, les médecins ont pu formuler la demande :
• d’avoir des indications thérapeutiques précises et concrètes ;
• de pouvoir observer les résultats d’une prise en charge orthophonique ;
• de connaître les différents aspects d’une prise en charge orthophonique et les
moyens utilisés ;
• d’avoir à leur disposition une présentation et une explication des troubles avec
des exemples précis.
5.3. Problématique
C’est dans ce contexte de manque de connaissance sur la profession de la part
de partenaires fondamentaux comme le sont les médecins, que nous poursuivons le
travail réalisé par Melles Gourbière et Voluer. De fait, nous avons l’intention de créer
un outil de présentation de l’orthophonie adressé aux médecins, et tenant compte
des demandes exprimées par ces derniers.
Cet outil d’information, à savoir un DVD, a pour premier objectif d’offrir plus de
visibilité sur les compétences et champs d’intervention orthophoniques aux médecins
prescripteurs d’un bilan orthophonique, de sorte que ces prescriptions soient, non
pas plus nombreuses, mais plus adaptées.
42
Contexte théorique et hypothèses
43
Sujets, matériel et méthode
44
Sujets, matériel et méthode
1. Sujets
Notre outil d’information vise à présenter les différentes activités de
l’orthophoniste à tout médecin susceptible de prescrire un bilan orthophonique, qu’il
s’agisse d’un bilan d’investigation, ou d’un bilan avec rééducation orthophonique si
nécessaire.
45
Sujets, matériel et méthode
2. Matériel
46
Sujets, matériel et méthode
47
Sujets, matériel et méthode
Notons que ces différents points ne sont pas systématiquement présents dans
chaque fiche mais nous nous sommes efforcées de respecter cette trame générale
pour que la présentation des différentes pathologies apparaisse la plus scientifique
possible, adaptée à la lecture avertie (notamment en matière de terminologie) des
médecins.
49
Sujets, matériel et méthode
50
Sujets, matériel et méthode
1 LPC (Langue française Parlée Complétée) issue du « Cued Speech » inventé en 1967 par le Dr Cornett soit
un code manuel autour du visage complété de la lecture labiale.
2 MVT élaborée en 1954 par le Pr. Guberina de Zagreb et introduite en France dans les années 1960. Il s'agit
d'une méthode globale d'apprentissage polysensorielle de la langue orale par la réhabilitation de l'audition et
la mobilisation du corps.
51
Sujets, matériel et méthode
3 « Picture Exchange Communication System » ou Système de communication par échange d’images, créé en
1985 par Lori A. Frost et Andrew S. Bondy (US)
52
Sujets, matériel et méthode
4 « Lee Silverman Voice Treatment » ou LSVT® : méthode créée en 1987, par le Dr Lorraine Ramig, de
rééducation intensive de la dysarthrie parkinsonienne
53
Sujets, matériel et méthode
3. Méthode
Une autre étape du parcours de soin à savoir le suivi du patient n'apparaît pas
en tant que rubrique à part entière dans le DVD. Nous avons fait le choix de l'intégrer
dans la partie « Évaluation » sous la forme de « Bilan d'évolution ».
55
Sujets, matériel et méthode
Ces cinq projets permettent ainsi de cerner de manière réaliste les objectifs de
prise en charge orthophonique. En effet, selon le type et le degré de sévérité de la
pathologie mais aussi en fonction de la personnalité et du degré de motivation du
patient, il serait utopique de penser pouvoir enrayer les troubles dans leur intégralité.
3.1.3. Le montage
Après avoir contacté deux professionnels de la création de DVD, il nous a paru
évident que procéder au montage de notre outil de la même façon que pour un DVD
ordinaire, serait très long et difficile puisque notre outil, contrairement aux DVDs
ordinaires, comporte plus de texte que de vidéos.
En effet, la maquette de notre outil prenait plus la forme d'un Powerpoint avec
navigation d'une rubrique à l'autre par des liens hypertextes. Or, le format Powerpoint
n'étant pas adapté à l'insertion de vidéos (la taille d'un fichier vidéo étant trop
importante engendrant notamment des décalages entre son et image), les conseils
d'un spécialiste en informatique nous ont orientées vers la création d'un support de
type site internet. Mais, à la différence d'un site internet publié aux yeux de tous sur
la toile, la finalisation de notre outil se fait par gravure sur un DVD de données.
Il convient de préciser que le visionnage du DVD ne peut se faire qu'avec l'aide
d'un navigateur internet à savoir « Mozilla Firefox » (le plus recommandé pour une
lecture optimale), « Google Chrome » ou « Safari » (pour Mac) ; le navigateur
« Internet Explorer » étant le seul à ne pas être compatible au visionnage du DVD.
Toutefois, il est à noter que le DVD ne nécessite pas de connexion internet (besoin
de la présence du navigateur internet sur l'ordinateur mais pas de la connexion en
tant que telle).
58
Sujets, matériel et méthode
Pour ce faire, dans un premier temps, les 75 fiches écrites ont été réalisées sur
des fichiers Word, puis converties en fichier Html (format utilisé pour les sites
internet).
59
Sujets, matériel et méthode
61
Résultats
Résultats
62
Résultats
1. Le DVD
Le menu principal du DVD est constitué :
• du titre du DVD à savoir « Prescrire l'orthophonie : Pour qui ? Pour quoi ? »
• de trois bulles correspondant aux trois rubriques principales du DVD
• d'un lien vers les ressources bibliographiques ayant aidé à la réalisation du
DVD
• d'une vignette exposant le cadre de création du DVD (mémoire d'orthophonie)
avec le nom de l'université dont est issu le projet, le nom du maître de
mémoire et le nom de ses auteurs.
63
Résultats
Pour accéder aux fiches-pathologies, il est nécessaire de cliquer sur le projet lui
correspondant.
Chaque fiche-projet, différenciée par sa couleur de fond , comporte :
• la présentation du projet thérapeutique en question
65
Résultats
2. La validation de l'outil
66
Résultats
2.1.3. Orthophonistes
13 orthophonistes de sexe féminin :
6 orthophonistes en exercice salarié dont :
✔ 2 orthophonistes en Institut d’Éducation Motrice à Salies-de-Béarn (64) ;
✔ 1 orthophoniste exerçant au sein du service de neurologie au Centre
Hospitalier Universitaire de Clermont-Ferrand (63) ;
✔ 3 orthophonistes exerçant au Centre Médical Infantile à Romagnat (63).
5 orthophonistes en exercice libéral dont :
✔ 2 exerçant à Bayonne (64), agglomération de plus de 10 000 habitants ;
✔ 3 exerçant dans une ville de moins de 10 000 habitants, respectivement à
Boucau (64), Irissarry (64) et Souillac (46).
2 orthophonistes en exercice mixte dont :
✔ l'une exerçant au sein du service de neurologie d'un Centre Hospitalier
Universitaire ainsi qu'en cabinet libéral à Clermont-Ferrand (63) ;
✔ l'une exerçant au sein des services de neurologie et oncologie d'un centre de
réadaptation à Cambo-les-Bains (64) ainsi qu'en cabinet libéral à Irissarry, ville
de moins de 10 000 habitants.
67
Résultats
11
3
2
1
0
Généralistes Spécialistes
68
Résultats
11
Nombre de médecins interrogés 10
9
8
7
6 oui
5 non
4 NSP
3
2
1
0
Généralistes Spécialistes
69
Résultats
11
3
2
1
0
Généralistes Spécialistes
70
Résultats
11
3
2
1
0
Généralistes Spécialistes
71
Résultats
11
3
2
1
0
Généralistes Spécialistes
72
Résultats
11
3
2
1
0
Généralistes Spécialistes
La répartition des pathologies par projets est par contre jugée claire et
appropriée par les spécialistes (x3), avec une classification adaptée à la réalité
rééducative (x1). Pour un médecin, il s'agirait de différencier les pathologies de
l'enfant de celles de l'adulte.
73
Résultats
11
Nombre de médecins interrogés 10
9
8
7
6 oui
5 non
4 NSP
3
2
1
0
Généralistes Spécialistes
74
Résultats
11
3
2
1
0
Généralistes Spécialistes
75
Résultats
11
3
2
1
0
Généralistes Spécialistes
76
Résultats
77
Résultats
13
12
11
10
9
8
7 Oui
6 Non
5 NSP
4
3
2
1
0
Orthophonistes
78
Résultats
13
12
11
10
9
8
7 Oui
6 Non
5 NSP
4
3
2
1
0
Orthophonistes
Le support est jugé fonctionnel et accessible à tous (x8), les séquences vidéos
appréciées car illustrant concrètement l'importance des prises en charge
orthophoniques (x3). Deux orthophonistes estiment qu'un support écrit synthétique et
imagé de type classeur-fiches serait plus adapté au public des médecins, leur
manque de temps étant à plusieurs reprises soulevé.
79
Résultats
13
12
11
10
9
8
7 Oui
6 Non
5 NSP
4
3
2
1
0
Orthophonistes
80
Résultats
13
12
11
10
9
8
7 Oui
6 Non
5 NSP
4
3
2
1
0
Orthophonistes
81
Résultats
13
12
11
10
9
8
7 Oui
6 Non
5 NSP
4
3
2
1
0
Orthophonistes
On relève que :
• la présentation est considérée concise et informative (x3)
• les tableaux et schémas rendent la lecture facile (x1)
Toutefois, la partie sur les signes d'appel est jugée restrictive (x2), les
pathologies acquises et neurodégénératives n'étant pas mentionnées. Une
orthophoniste déclare ne pas avoir trouvé d'informations sur les Aphasies Primaires
Progressives (APP).
82
Résultats
13
12
11
10
9
8
7 Oui
6 Non
5 NSP
4
3
2
1
0
Orthophonistes
On relève :
• qu'elles illustrent bien la pratique clinique (x4), les différents types
d'intervention orthophonique (x1), la progression possible (x1)
• qu'elles sont concrètes (x2), informatives (x2)
• que l'idée de faire témoigner l'entourage est nouvelle (x1).
Une orthophoniste juge les vidéos « un peu figées, trop formelles, scolaires ».
83
Résultats
Médecins généralistes
Simplicitéd'utilisationdu DVD
84
Résultats
Médecins spécialistes
Support DVD,d'pte
Simplicited'utilisationdu DVD
Outil repond,mt à
ct 'infollllations
85
Résultats
Orthophonistes
l oui Inon
Créationd'un outil de
0%
présentationjugée nécessaire
Support DVDadapté
Simplicitéd'utilisationdel'outil
Clarté indicationsthérapeutiques
&signes d'appel
Visibilitéfournie
Wio
par les séquences vidéos
86
Discussion
Discussion
87
Discussion
1. Autour du DVD
1.1.1. L'interface
Lors de la phase de validation de l'outil, des sujets interrogés ont reproché le
manque d'attractivité du menu principal.
D'autre part, offrir une vision de l'outil à travers un sommaire détaillé aurait
permis d'éviter l'exploration partielle engendrée par la navigation via les liens
hypertextes. En effet, certains sujets ont déploré l'absence d'information dans des
domaines précis pourtant présents dans le DVD :
• les axes d'évaluation et différents types de bilan orthophonique
• les aphasies primaires progressives
• le retard de langage
• la dyslexie-dysorthographie.
Par ailleurs, à travers les trois rubriques du menu principal, on retrouve les trois
missions principales de l'orthophoniste, à savoir prévenir, évaluer et prendre en
charge. Or, le référentiel d'activités de la FNO a ajouté à ces trois missions de
nouvelles habilitations en 2012. Celles-ci figurent dans le DVD mais on peut déplorer
le fait qu'elles n'aient pas été mises en avant.
88
Discussion
Nous nous sommes interrogées sur la cohérence de notre démarche : lister les
axes d'évaluation tandis que les axes de prise en charge ne sont pas exposés.
89
Discussion
Nous sommes parties du principe que toute prise en charge étant basée sur les
conclusions de l'évaluation initiale, les axes d'évaluation jugés performants ou
déficitaires deviennent les axes de rééducation sur lesquels s'appuyer pendant la
prise en charge. Aussi, nous souhaitions éviter de heurter certains praticiens en
privilégiant la présentation de certains axes thérapeutiques défendus par des écoles
de pensée différentes.
Au sujet de la répartition, les retours que nous avons eus ont jugé la
classification par projets adaptée à la dynamique rééducative. Toutefois, d'autres
considèrent que les classifications habituelles des pathologies (de type troubles du
langage oral, de l'écrit, neurologiques, etc. ou pathologies de l'enfant vs. pathologies
de l'adulte) seraient plus appropriées.
Pour les troubles pouvant entrer dans différents projets, nous avons choisi de
modifier les fiches-pathologies en faisant apparaître des étiologies différentes selon
le projet dans lequel on se trouve. Par exemple, l'insuffisance vélaire d'origine
développementale entre dans le cadre d'un projet d'éducation alors que l'insuffisance
vélaire acquise après un trouble d'origine organique ou neurologique entre dans le
projet de réhabilitation.
Afin d'éviter les redondances, il a été décidé de faire apparaître les handicaps
uniquement dans le projet d'éducation précoce. Effectivement, bien que la prise en
90
Discussion
91
Discussion
La recherche de patients pour l'étude s'est donc tout d'abord axée sur la
possibilité de les revoir plusieurs mois après, et sur la mise en évidence de l'efficacité
de cette prise en charge.
Or, pendant nos stages, nous nous sommes rendu compte de la variabilité de
récupération entre patients, notamment lors de troubles sévères et durables, et de la
difficulté à obtenir l'autorisation de filmer certains patients. En effet, les contextes de
prise en charge sont différents d'un patient et d'une famille à l'autre, et peuvent
parfois être douloureux.
C'est pourquoi nous avons finalement opté pour la présentation d'une seule
vidéo avant/après par projet thérapeutique.
En outre, les séquences filmées illustrant les projets ont pour but d'apporter
davantage de visibilité des prises en charge orthophoniques aux médecins, de
répondre à leur demande d'explication des troubles. Le fait que certaines pathologies
soient seulement explicitées à l'écrit mais pas illustrées par des vidéos est
regrettable.
Par ailleurs, la plupart des séquences vidéos ayant été réalisées à l'aide de
matériel non professionnel (caméras grand public), ou étant issues de travaux
anciens, il est évident que le son et l'image des vidéos présentées ne sont pas
92
Discussion
toujours d'excellente qualité, ce qui peut gêner le visionnage de l'outil (tout comme
d'ailleurs la lecture sur un ordinateur peu puissant).
1.3. Le montage
L'outil que nous avons créé prend la forme d'un site internet (et seulement la
forme, le support n'étant pas mis en ligne sur le web mais gravé sur un DVD de
données) permettant la navigation de rubrique en rubrique selon l'information que
l'on recherche.
Ainsi, le projet initial de DVD a été remanié pour aboutir à un DVD de données
interactif composé à la fois de textes et de séquences vidéos.
93
Discussion
1.4. Le visionnage
Certaines personnes ont pu rencontrer des problèmes lors du visionnage du
DVD car ce dernier a été créé à l'aide du navigateur « Mozilla Firefox », et n'est par
ailleurs pas compatible avec « Internet Explorer », navigateur utilisé par un grand
nombre d'internautes. En dépit de la rapidité de téléchargement de navigateurs
compatibles, à savoir « Mozilla Firefox », « Google Chrome » ou « Safari » (pour
Macintosh), cette incompatibilité est regrettable. Cependant, cette dernière était
spécifiée sur le boîtier du DVD lors de la phase de validation de l'outil.
94
Discussion
D'autre part, si l'on se concentre sur les sujets ayant participé à la validation de
l'outil, on constate qu'autant de médecins que d'orthophonistes ont été sollicités pour
cette étude. Or, s'agissant d'un outil à destination des médecins, il aurait donc été
intéressant de le présenter à davantage de médecins.
67% des médecins spécialistes), la grande majorité déclare être confrontée à des
interrogations quant à la nécessité d'une prescription orthophonique (91 % pour les
généralistes, 67% pour les spécialistes).
96
Discussion
97
Discussion
98
Conclusion
Conclusion
99
Conclusion
Pour répondre à notre objectif principal visant à offrir plus de visibilité sur le
métier, l'outil créé s'attache à présenter les différentes activités de l'orthophoniste
ainsi que l'étendue des pathologies entrant dans son champ de compétences.
Un autre objectif a été d'ajuster le contenu de l'outil au public visé ; objectif
accompli à travers la proposition d'une interface suivant le déroulement classique du
parcours de soins, de la prescription médicale à la prise en charge orthophonique en
passant par l'évaluation et l'élaboration du projet thérapeutique.
Le contenu du DVD est adapté au public des médecins aussi par la
classification innovante proposée. En effet, la répartition des pathologies par projet
thérapeutique permet de présenter une vision proche de la réalité clinique, parlante
pour les médecins.
D'autre part, l'idée était également d'offrir une présentation non linéaire des
différents domaines d'intervention orthophonique. Le support DVD propose ainsi une
navigation interactive de rubrique en rubrique grâce aux liens hypertextes permettant
les recherches ciblées et évitant de contraindre la personne à le parcourir dans son
intégralité.
L'analyse des résultats de l'étude nous oriente vers une diffusion de type
formation médicale continue avec présentation par un orthophoniste et ce, pour deux
raisons principales :
• les contraintes techniques liées au visionnage rendent difficile la consultation
individuelle ;
• la dynamique collective, par ailleurs largement appuyée par les sujets de
l'étude, favoriserait une interdisciplinarité de qualité.
100
Bibliographie
Bibliographie
101
Bibliographie
Auzou P., Rolland-Monnoury V., Pinto S., Ozsancak C., (2007), Les dysarthries,
Marseille : Solal
Belin C., Ergis A.-M. & Moreaud O. (2006), Actualités sur les démences : aspects
cliniques et neuropsychologiques, Marseille : Solal
Billard C., Touzin M. (2004a), Troubles spécifiques des apprentissages : l’état des
connaissances, Chapitre 2 : Les professionnels et leurs outils, Paris : Signes Editions
Billard C., Touzin M. (2004b), Troubles spécifiques des apprentissages : l’état des
connaissances, Chapitre 3 : Langage oral, Paris : Signes Editions
Brin F., Courrier C., Lederle E., Masy V. (2004), Dictionnaire d’orthophonie, Isbergues
: Ortho Edition
Chomel-Guillaume S., Leloup G., Bernard I., (2010), Les aphasies : évaluation et
rééducation, Paris : Masson
Coquet F., (2004b), Troubles du langage oral chez l’enfant et l’adolescent. Méthodes
et techniques de rééducation, Isbergues : Ortho Edition
Couture G., Eyoum I., Martin F., (1997), Les fonctions de la face : évaluation et
102
Bibliographie
Dei Cas P., Tassous D. (1997) L’orthophonie une inconnue ?, Mémoire d’orthophonie,
Université de Lille II.
Dinville C., (1981), Les troubles de la voix et leur rééducation, Paris : Masson
Estienne F. & Van Hout A. (2001), Les Dyslexies : décrire, évaluer, expliquer et traiter,
Paris : Masson
Gourbière C., Voluer S. (2010), L’orthophonie pour qui, pour quoi ?, Mémoire
d’orthophonie, Université de Lille II
103
Bibliographie
Karmiloff K. et A. (2003), Comment les enfants entrent dans le langage, Paris : Retz
Lefebvre G., Le Lan V., (2010), Les clés de la réussite : Gestion d'un cabinet
d'orthophonie, Irissarry : Editions Cit'inspir
Le Huche F., Allali A., (2008), La voix sans larynx, Marseille : Solal
Le Huche F., Allali A., (2010), La voix : Pathologies vocales d'origine organique, Tome
3, Paris : Masson
Pialoux P., Valtat M., Freyss G., Legent F. (1975), Précis d’orthophonie, Paris :
Masson
Rondal J.A., Seron X., (1995), Troubles du langage : diagnostic et rééducation, Liège
: Editions Pierre Mardaga
104
Bibliographie
Valdois S., Colé P., David D. -sous la direction de- (2004), Apprentissage de la
lecture et dyslexies développementales : de la théorie à la pratique orthophonique et
pédagogique, Marseille : Solal
Van Hout A., Estienne F., (2002), Les bégaiements : histoire, psychologie, évaluation,
variétés, traitements, Paris : Masson
Van Hout A., Meljac C., Fischer J-P, (2005), Troubles du calcul et dyscalculies chez
l'enfant, Paris : Masson
Woisard V., Puech M., (2003), La réhabilitation de la déglutition chez l'adulte : le point
sur la prise en charge fonctionnelle, Marseille : Solal
Ressources en ligne :
105
Institut d'Orthophonie
Gabriel DECROIX
ANNEXES
DU MEMOIRE
En vue de l'obtention du
Certificat de Capacité d'Orthophonie
présenté par :
PRESCRIRE L'ORTHOPHONIE :
POUR QUI ? POUR QUOI ?
Création d'un DVD en vue de présenter aux médecins
la profession d'orthophoniste, ses missions, ses
champs d'intervention.
Pour une interdisciplinarité de qualité.
Lille – 2012
Annexes
A2
Annexe 1 : Les fiches-pathologies
Les différentes pathologies
1.1.1.1 Définition :
Le trouble d'articulation touche le phonème de manière isolée. Il s'agit d'une
erreur permanente et systématique dans la réalisation d'un (trouble simple) ou
plusieurs (trouble multiple) phonèmes .
Le phonème peut être :
• manquant (omission),
• remplacé par un autre phonème (substitution),
• déformé (distorsion). On parle alors de sigmatisme (déformation du [s] comme
par exemple le schlintement), de rhotacisme (déformation du [r]), de
lamdacisme (déformation du [l]), de kappacisme (déformation du [k]), de
tauicisme (déformation du [t]).
1.1.1.2 Etiologies :
L'origine du trouble peut être organique, perceptive ou fonctionnelle. Un trouble
d'articulation peut se rencontrer chez l'enfant comme chez l'adulte. De fait, on parle
d'origine développementale ou acquise.
1.1.2.1 Définition :
Le retard de parole recouvre « toute altération de la chaîne parlée (parole)
constatée dans les productions verbales de l’enfant à partir de 4 ans. Il est
caractérisé par des transformations touchant la production et/ou l’ordre de
succession des syllabes et/ou des phonèmes dans certains mots (traitement
séquentiel) » (Brin et al, 2004). Les erreurs rencontrées dans un retard de parole
A3
rappellent les simplifications physiologiques du développement du langage, « à un
âge où elles auraient dû disparaître et sont sensibles aux procédures de facilitation
et d’étayage » (Rousseaux T., 2004).
Il est dû à une immaturité phonologique et à une difficulté à enchaîner les
phonèmes dans un mot alors que la production isolée des phonèmes est correcte.
Les altérations ne sont pas systématiques, sont sensibles à l’effet de longueur du
mot (plus le mot est long, plus les transformations augmentent) ainsi qu'à la
phonétique combinatoire (soit les changements que subit un son à cause de
l'influence d'un son voisin).
1.1.2.2 Sémiologie :
Les déformations phonologiques produites peuvent concerner :
• des processus affectant la structure de la syllabe ou du mot: ajout,
suppression, coalescence de phonèmes, simplification de groupes
consonantiques ;
• des processus de substitution : changement de famille (occlusive /
constrictive), de point d’articulation (antériorisation / postériorisation), de
modalité (orale / nasale), de sonorité (sourde / sonore), vocalisation ou semi-
vocalisation ;
• des processus d'assimilation (progressive ou régressive) ;
• des processus d’interversion (métathèse) ;
• des erreurs de segmentation de la chaîne parlée.
Dans les retards « simples » de parole (acquisition retardée du système
phonologique), on observe essentiellement une parole déformée chez un enfant
souvent bavard, à l’aise dans la communication, possédant un vocabulaire étendu et
s’exprimant avec une syntaxe conforme à ce qui est attendu pour son âge. Malgré
les transformations fréquentes, l’enfant se fait, la plupart du temps, comprendre par
son entourage.
Dans les atteintes plus sévères, on parle de troubles phonologiques qui vont
compromettre l'intelligibilité de la parole et pénaliser la communication.
A4
• d'un déficit mnésique et/ou attentionnel ;
• d'un déficit au niveau de la conscience syllabique.
1.1.3.1 Définition :
Le retard de langage désigne une « apparition retardée ou organisation
perturbée de la fonction linguistique au niveau du vocabulaire, de la structuration
syntaxique, de l’utilisation du langage dans la communication. Le langage peut être
atteint dans ses modalités compréhension et expression. » (Brin et al, 2004).
Phonologie, lexique, syntaxe, discours et pragmatique sont ainsi réduits
quantitativement et qualitativement. Les caractéristiques du retard de langage
ressemblent à un langage enfantin persistant.
1.1.3.2 Sémiologie :
Sur le versant expressif, on retrouve :
• une apparition des premiers mots après 2 ans ;
• une combinaison de mots rudimentaires persistant après 3 ans ;
• des énoncés agrammatiques (du type verbes à l'infinitif) ;
• des perturbations dans la construction de la syntaxe ;
• un lexique réduit, approximatif ;
• des simplifications phonologiques ;
• un récit succinct descriptif et énumératif ;
• une appétence à la communication limitée.
Sur le versant réceptif, on note :
• une bonne compréhension contextuelle ;
• une compréhension verbale imprécise et globale.
A5
1.1.3.3 Etiologie :
Il s'agit d'un trouble d'origine fonctionnelle dont la cause précise n'a pas encore
été formellement identifiée.
1.1.4 La dysphasie
1.1.4.1 Définition :
La dysphasie est un trouble spécifique du développement du langage oral. Il
s'agit d'un déficit structurel sévère et durable. Elle se manifeste par « une
structuration déviante, lente et disharmonieuse du langage ainsi que par des
difficultés de manipulation du code entraînant des altérations durables dans
l’organisation du langage à différents niveaux : phonologique, lexical, sémantique et
pragmatique sans qu’il semble exister à l’origine de causes déterminées » (Brin et al,
2004). Les deux versants du langage sont touchés.
Différentes classifications ont été établies ; toutes s'accordent pour distinguer
deux grands groupes : les dysphasies à prédominance expressive (phonologiques,
lexico-syntaxiques) et les dysphasies à prédominance réceptive (où les troubles de
compréhension sont dominants et massifs).
Elle se manifeste en l'absence de déficit auditif, de malformation des organes
phonatoires, de troubles graves de la personnalité, de déficience intellectuelle, de
lésion cérébrale acquise au cours de l’enfance, de trouble envahissant du
développement, de carence éducative grave.
La dysphasie est reconnue comme trouble des apprentissages et, au regard de
la loi du 11 février 2005, elle est reconnue comme un handicap et entre dans le
champ des troubles cognitifs.
1.1.4.2 Prévalence :
La dysphasie affecte 1% des enfants en âge scolaire. Elle touche quatre
garçons pour une fille.
A6
1.1.4.3 Etiologies :
Son étiologie demeure encore mal connue, même si les recherches tendent à
s'orienter vers des causes neurodéveloppementales, voire génétiques.
1.1.5 Le bégaiement
1.1.5.1 Définition :
Le bégaiement est un trouble de l’expression verbale, qui affecte
particulièrement le rythme de la parole. C’est un « trouble fonctionnel, sans anomalie
des organes phonateurs. Le bégaiement est essentiellement un trouble de
communication verbale car il est toujours lié à la présence d’un interlocuteur. »
(Dinville, 1986).
N’est pas bègue celui qui possède en presque toutes circonstances un grand
degré de fluence et qui est capable d’autocorrection s’il vient à trébucher sur un mot
ou sur un son.
Est bègue celui dont la parole est perçue comme ayant été difficile à proférer,
manquant d’aisance, manquant de souplesse et soumis à tension.
Il existe différentes formes : bégaiement tonique, bégaiement clonique,
bégaiement tonico-clonique. Aujourd’hui on parle de « bégayages » et de
« disfluences ». On observe une grande variabilité interpersonnelle ; en effet, il y
autant de bégaiements que de personnes bègues.
L'âge d'apparition est variable (le plus fréquemment entre 3 et 7 ans ou à
l'adolescence) et correspond aux périodes de transition langagière.
1.1.5.2 Epidémiologie :
Le bégaiement affecte 1% de la population mondiale. Il concerne 500 à 600 000
personnes en France et touche 3 à 4 garçons pour une fille.
1.1.5.3 Etiologies :
Son origine est encore aujourd'hui non établie scientifiquement mais on
s'accorde sur le caractère multifactoriel de l'origine des troubles.
A7
1.2 Les troubles du langage écrit
1.2.1 La dyslexie-dysorthographie
Nous traiterons ici uniquement de la dyslexie développementale, la dyslexie
acquise suite à une lésion cérébrale (alexie) étant abordée dans la partie des «
troubles d'origine neurologique ».
1.2.1.1 Définition :
La dyslexie-dysorthographie est un trouble spécifique de l'acquisition et de
l'automatisation du langage écrit. Il s'agit d'un déficit structurel sévère et durable
affectant les mécanismes d'analyse et de reconnaissance des mots écrits et
entravant l'apprentissage de la lecture et de l'orthographe.
Elle se manifeste en l'absence de toute déficience sensorielle, visuelle ou
auditive, chez des enfants de niveau d'efficience intellectuelle normal, sans troubles
graves de la personnalité, « ayant toujours été normalement scolarisés, et issus de
milieux socioculturels normalement stimulants. » (Brin et al, 2004)
Pour poser un diagnostic de dyslexie, il est nécessaire de relever un retard de
deux ans entre l'âge chronologique et l'âge de lecture. Il faudra donc attendre la
classe de CE2 pour poser un diagnostic formel.
Les troubles dysorthographiques sont généralement plus sévères que les
troubles dyslexiques pour des raisons structurelles : notre langue alphabétique est
en effet plus régulière en lecture (85 % de mots) qu’en transcription (50 % de mots).
Les troubles dysorthographiques peuvent affecter la phonétique, les graphèmes,
l’usage, la grammaire, la morphologie, le graphisme.
Il existe une grande hétérogénéité interindividuelle, les dyslexies-
dysorthographies phonologiques et de surface étant les deux formes les plus
communément admises ; les mixtes et les visuo-attentionnelles étant des formes
plus rares.
1.2.1.2 Prévalence :
La dyslexie touche près de 600 000 enfants soit 5% des jeunes en âge scolaire.
1.2.1.3 Etiologies :
On parle le plus souvent d'origine neurodéveloppementale, les bases des
dysfonctionnements cérébraux en cause étant à l'heure actuelle établies.
L'hypothèse génétique est également soulevée.
A8
1.2.1.4 Troubles associés :
Sont souvent associés des troubles du langage oral durant l'enfance (tels qu'un
retard de parole et/ou de langage), des troubles mnésiques et attentionnels, un
déficit de discrimination auditive et de conscience phonologique, des troubles visuels
ou encore des troubles de la latéralité et du schéma corporel.
1.2.2 La dysgraphie
1.2.2.1 Définition :
La dysgraphie caractérise un trouble du langage écrit affectant le geste
graphique et l'aspect formel de l'écriture. Elle peut affecter les lettres, leurs liaisons,
le tracé ou la mise en page.
La dysgraphie peut se manifester sous la forme :
• de désordres de l'organisation motrice (dus à des déficits moteurs centraux ou
périphériques) ;
• de désordres de l'organisation de l'espace (troubles de l'orientation, de la
structuration de l'espace et du schéma corporel) ;
• de troubles de l'expression graphique du langage (en relation avec un retard
de langage, une dyslexie-dysorthographie).
1.2.2.2 Etiologies :
L'origine de ce trouble est variable mais généralement multifactorielle avec une
composante psychoaffective possible.
1.2.3 La dyspraxie :
1.2.3.1 Définition :
La dyspraxie est un dysfonctionnement neuropsychologique non verbal qui
toucherait environ 6% des enfants de 3 à 5 ans. La dyspraxie affecte l’exécution de
mouvements volontaires coordonnés alors qu’il n’y a pas de retard mental, de
handicap moteur, visuel ou auditif, ni aucune atteinte lésionnelle sur le plan
neurologique (à distinguer ainsi de l'« apraxie »). Les causes de la dyspraxie sont
méconnues.
Il existe différentes formes de dyspraxie :
✔ la dyspraxie idéatoire. Dans ce cas, la succession chronologique pour réaliser
un geste réel (en présence d'un objet) est altérée.
✔ la dyspraxie idéomotrice. Il s’agit ici d’un trouble dans l’organisation du geste
moteur en l’absence de l’objet.
A9
✔ la dyspraxie visuoconstructive soit des difficultés dans les activités
d’assemblage et de construction.
✔ la dyspraxie visuospatiale caractérisée par des troubles de l’organisation et de
la structuration spatiale (reproduction de dessins par exemple).
✔ la dyspraxie de l’habillage : difficultés à s’habiller seul (boutonnage, laçage…)
✔ la dyspraxie bucco-linguo-faciale : les programmations motrices complexes
comme souffler, siffler ou encore tirer la langue sont impossible à réaliser sur
commande verbale ou sur imitation.
1.3.1 La dyscalculie
Nous traiterons ici de la dyscalculie développementale, l'acalculie acquise étant
abordée dans la partie des « troubles d'origine neurologique ».
1.3.1.1 Définition :
Comme la dyslexie-dysorthographie, la dyscalculie est un trouble spécifique du
développement. Il s'agit d'un trouble sévère et durable d'acquisition des
compétences numériques et des habiletés arithmétiques et, est à différencier des
difficultés scolaires en mathématiques.
La dyscalculie survient en dehors de tout déficit sensoriel, déficience
intellectuelle ou troubles de la personnalité, chez des enfants normalement
scolarisés.
La dyscalculie peut se manifester sous la forme de difficultés :
• de conceptualisation des premières notions mathématiques ;
• de récupération des faits numériques en mémoire ;
• au niveau des processus de comptage ;
• dans les calculs complexes et dans la résolution de problèmes ;
• dans la pose des opérations ;
• dans les activités de transcodage (passer du nombre écrit au chiffre arabe).
A 10
1.3.1.2 Prévalence :
Selon les estimations actuelles, la dyscalculie peut affecter entre 3 et 5% de la
population. Elle touche autant les filles que les garçons.
1.3.1.3 Etiologies :
Les hypothèses neurodéveloppementale et génétique ont été soulevées,
dyslexie et dyscalculie étant des troubles souvent associés.
1.4.1.1 Définition :
Aussi connue sous le nom « d'incompétence vélopharyngée », elle caractérise
un « défaut d'adaptation anatomico-fonctionnelle entre le voile du palais et le pharynx
en cours de phonation » (Brin et al, 2004). Les troubles de la phonation se
manifestent sous la forme caractéristique d'une déperdition nasale (rhinolalie
ouverte, nasonnement). La voix est modifiée dans ses différents paramètres (timbre,
intensité, rythme). L'articulation est également affectée (sigmatisme nasal,
phénomène de postériorisation). Dans les cas d'insuffisances vélaires graves, des
mécanismes compensatoires (coups de glotte) peuvent être mis en place par
comportement hypertonique.
1.4.1.2 Etiologies :
L'incompétence vélopharyngée peut provenir :
• d'une atteinte anatomique (fente vélopalatine, division sous-muqueuse,
brièveté vélaire, dysproportion vélopharyngée dans le syndrome de Di
George, voile cicatriciel après chirurgie) ;
• d'une atteinte neurologique (atteintes motrices centrales ou périphériques) ;
A 11
• d'une atteinte purement fonctionnelle (difficulté de contrôle sensoriel mais
voile du palais intègre).
1.4.2 La dysphonie
1.4.2.1 Définition :
La dysphonie constitue le symptôme dominant, le signe d'appel de toute
atteinte organique ou fonctionnelle du larynx. Elle correspond à des modifications de
la fonction vocale portant sur son timbre et/ou son intensité. Elle entraîne des
perturbations à tous les niveaux de la phonation (soufflerie pulmonaire, vibrateur
laryngé et cavités de résonance) avec le symptôme caractéristique de mauvaise
coordination pneumophonique.
1.4.2.2 Etiologies :
On distingue plusieurs types de dysphonies :
• les dysphonies dues à une origine organique (nodules, polypes, kystes) ;
• les dysphonies dues à une origine neurologique (immobilités laryngées,
paralysies récurrentielles) ;
• les dysphonies dysfonctionnelles dues à « l'incorrecte utilisation des organes
phonateurs, avec ou sans lésion laryngée, le dysfonctionnement lui-même
pouvant être par la suite à l'origine de modifications morphologiques
secondaires des cordes vocales (laryngopathies dysfonctionnelles) » (Brin et
al, 2004). Elles peuvent être hyperkinétiques (malmenage ou surmenage
vocal, raucité chronique infantile) ou à l'inverse hypokinétiques (aphonies
d'origine psychique). On distingue également les dysphonies spasmodiques
(d'origine neurologique ou psychologique).
A 12
• une chirurgie cervico-faciale ;
• une chirurgie buccale et oropharyngée (glossectomie partielle ou totale,
pelvimandibulectomie, bucco-pharyngectomie transmandibulaire) ;
• une chirurgie laryngée.
Ils sont généralement associés à des troubles de la déglutition, de la respiration
ainsi qu'à des douleurs de type otalgie-réflexe mais aussi cervicales. Nous nous
intéresserons ici aux troubles de la voix séquellaires à une chirurgie du larynx.
1.4.3.1.1 Définition :
Il s'agit d'une ablation chirurgicale d'une partie du larynx (cordectomie,
laryngectomie frontolatérale antérieure de type Tucker, laryngectomie supra-
cricoïdienne ou sub-totale). La chirurgie est de type reconstructive et va favoriser la
création d'une néoglotte à partir des structures anatomiques restantes. Ce type
d'intervention entraîne systématiquement des troubles de la voix : voix chuchotée
dans un premier temps puis sonorisée mais dont la dynamique est particulièrement
restreinte en hauteur (elle l'est moins en intensité). Il y a dans tous les cas une perte
de l'identité vocale avec un retentissement psychologique important (perte de statut).
1.4.3.2.1 Définition :
Il s'agit d'une ablation complète du larynx entraînant la suppression du carrefour
aérodigestif, la trachée étant abouchée à la paroi antérieure du cou. Il y a
modification profonde de la physiologie respiratoire : la respiration ne se fait plus par
le nez ni la bouche mais par une ouverture pratiquée dans le cou (trachéostome).
L'oropharynx ne communique plus qu'avec l'œsophage, supprimant ainsi
définitivement les risques de fausses routes.
1.4.3.2.2 Conséquences :
La laryngectomie totale entraîne la perte du vibrateur laryngé mais aussi la
perte de la source d'énergie (air pulmonaire). Seule l'articulation est préservée avec
A 13
la possibilité d'utiliser la voix chuchotée. Grâce à la rééducation orthophonique, il y a
mise en place progressive d'une voix de substitution : la voix œsophagienne
(produite par injection d'air buccal et éructation volontaire). Une autre alternative peut
être proposée dans les cas de pose d'implant phonatoire : il s'agit de la voix trachéo-
œsophagienne (avec obturation de l'orifice trachéal, l'air pulmonaire remontant dans
l'œsophage et faisant vibrer la néoglotte appelée « bouche œsophagienne »).
1.4.4.1 Définition :
La mue est un phénomène physiologique survenant lors de la puberté qui
résulte de la transformation du larynx, passant de l'état d'organe infantile à l'organe
adulte. Chez le garçon, la mue se traduit par l'abandon du registre de tête pour
adopter un registre de poitrine (diminution d'une à deux octaves). Ce phénomène
existe également chez la fille de façon plus discrète (baisse d'une tierce ou au
maximum d'une quinte).
1.4.4.4 Etiologies :
On peut retrouver des causes neurologiques, organiques (laryngées),
sensorielles, ou encore psychologiques (peur de grandir, éducation en milieu féminin,
hésitation sur l'identité sexuelle).
A 14
1.5 Les troubles de la déglutition et de
l'alimentation
1.5.1.1 Définition :
Il s'agit de décrire une déglutition non adaptée, de l'enfant ou de l'adulte, qui
consiste en la persistance d'une succion-déglutition dite « primaire » ou « infantile ».
Cette déglutition-réflexe disparaît normalement au cours de la première année de vie
du jeune enfant pour laisser la place à une déglutition-mastication de type praxique,
volontaire.
1.5.1.2 Conséquences :
Le mauvais positionnement de langue (généralement en position basse ou
médiane) empêche les dents d'effectuer leur travail d'occlusion lors de la déglutition,
ce qui engendre chez le sujet une contraction exagérée des lèvres et des muscles
péri-oraux en vue de pallier ce manque.
Par ailleurs, la déglutition atypique va avoir des conséquences au niveau de
l'articulé dentaire. En effet, elle se caractérise essentiellement par une interposition
linguale entraînant une absence de contact dentaire avec :
• soit une interposition au niveau des incisives (béance antérieure)
• soit une interposition au niveau des pré-molaires (béance latérale)
Outre les béances, les modifications orthodontiques engendrées par une
déglutition atypique peuvent aussi se manifester sous la forme de proalvéolie due à
un appui rétroincisif de l'apex lingual.
1.5.1.3 Etiologies :
Elles peuvent être multiples, la déglutition atypique étant le plus fréquemment
associée à une cause d'ordre psychoaffectif et souvent liée à des habitudes de
succion non nutritive (pouce ou tétine). Elle peut aussi témoigner d'une pathologie de
la ventilation (respiration buccale exclusive ou mixte).
A 15
1.5.2 La dysphagie
1.5.2.1 Définition :
Le terme de dysphagie caractérise une « difficulté à déglutir d'origine organique
ou fonctionnelle pouvant comporter un phénomène inflammatoire, une compression,
une paralysie, une faiblesse ou une hypertonicité de l'œsophage, et pouvant
occasionner une douleur en avalant » (Brin et al, 2004). Les symptômes possibles de
la dysphagie sont les fausses routes (signe d'appel caractéristique), le bavage, les
résidus en bouche, l'allongement de la durée des repas, le reflux nasal, une gêne
voire un blocage au niveau de la gorge, un encombrement bronchique, un
amaigrissement, etc.
1.5.2.2 Etiologies :
Les troubles de la déglutition peuvent être :
• d'origine structurelle (malformations, tumeurs) ;
• d'origine infectieuse (angine, abcès...) ;
• d'origine neurologique (centrale ou périphérique) ou neurodégénérative ;
• d'origine iatrogène (effets secondaires d'une intubation, de la radiothérapie...) ;
• d'origine psychiatrique.
A 16
1.5.2.4 Troubles associés :
Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est un trouble très fréquemment associé à
la dysphagie et aux troubles de l'alimentation en général. Il correspond à un retour
dans l'œsophage du contenu gastrique pouvant entraîner des risques d'œsophagite
ou d'inhalation dans les voies aériennes (risque de pneumopathie).
L'antériorisation du réflexe nauséeux est aussi un phénomène que l'on peut
observer dans un contexte de troubles de déglutition et d'alimentation, et plus
spécifiquement dans les troubles de l'oralité chez le jeune enfant.
1.6.1 L'aphasie
1.6.1.1 Définition :
L'aphasie constitue un trouble du langage secondaire à une lésion cérébrale
acquise. Il s'agit « d'une perturbation du code linguistique affectant l'encodage
(versant expression) et/ou le décodage (versant compréhension), et qui peut
concerner le langage oral et/ou écrit. » (Brin et al, 2004) Les troubles observés
résultent d'une atteinte cérébrale (localisée ou diffuse) généralement dans les zones
frontale, pariétale ou temporale de l'hémisphère gauche chez le droitier.
En fonction de leur localisation et de leur sémiologie, on distingue plusieurs
formes d'aphasie. Selon les différents courants théoriques, les classifications
terminologiques qui en découlent sont multiples, la plus usitée différenciant : aphasie
de Broca (à prédominance motrice), aphasie de Wernicke (à prédominance
sensorielle), aphasie de conduction (cas particulier d'aphasie sensorielle), aphasie
amnésique (anomie), aphasies transcorticales (motrice ou sensorielle), anarthrie
pure (aussi appelée « apraxie verbale » ou « apraxie de la parole »).
A 17
✔ un développement du langage initial normal : un minimum de structuration du
langage et en particulier d’expression orale est nécessaire pour évoquer le
diagnostic d’aphasie (difficilement envisageable avant l’âge de 2 ou 3 ans) ;
✔ une lésion cérébrale identifiée.
Les différences entre aphasie de l’enfant et de l’adulte seraient attribuées à une
organisation cérébrale plus diffuse chez l’enfant avec un phénomène de plasticité
cérébrale accrue lors du développement.
1.6.1.3 Etiologies :
L'aphasie peut provenir :
• d'une pathologie vasculaire cérébrale (ischémique ou hémorragique) ;
• d'un traumatisme crânio-encéphalique (accident de la voie publique, chute...) ;
• d'une pathologie tumorale ;
• d'une pathologie infectieuse (encéphalite, abcès) ;
• d'une pathologie épileptique (« aphasie acquise avec épilepsie » (AAE) dans
le syndrome de Landau Kleffner) chez l'enfant.
1.6.2 La dysarthrie
1.6.2.1 Définition :
La dysarthrie est un un trouble de la réalisation motrice de la parole secondaire
à une atteinte du système nerveux central, périphérique, ou mixte (paralysie) ou une
ataxie des muscles des organes de la phonation. L'articulation, la phonation, la
respiration, la prosodie peuvent être touchées.
En fonction de l'atteinte et de la symptomatologie des troubles, on distingue
différents types de dysarthrie : la dysarthrie paralytique (d'origine bulbaire ou pseudo-
bulbaire), la dysarthrie spastique (suite à une atteinte du système nerveux central), la
dysarthrie flasque (atteinte du système périphérique), la dysarthrie hyperkinétique
(atteinte du système extra-pyramidal comme dans la Maladie de Huntington) ou à
l'inverse hypokinétique (dysarthrie parkinsonienne), la dysarthrie cérébelleuse ou
ataxique (dans la Sclérose en Plaques notamment), la dysarthrie mixte (atteinte
diffuse de plusieurs systèmes).
A 18
1.6.2.2 Etiologies :
La dysarthrie peut être une conséquence d'un AVC, d'un traumatisme crânien,
d'une tumeur cérébrale, d'une pathologie neurodégénérative, ou encore d'une
affection démyélinisante. Elle provient systématiquement d'une origine neurologique
(et en aucun cas d'une cause pyschogène).
A 19
1.6.3.2 Les troubles acquis de l'écriture :
On distingue la « dysorthographie acquise » (difficultés dans la manipulation du
code écrit sur son versant expressif) de l'« agraphie » (soit une atteinte dans la
réalisation du geste graphique à proprement parler).
1.6.4 L'acalculie
1.6.4.1 Définition :
Elle se caractérise par une incapacité à réaliser des opérations arithmétiques
suite à une lésion cérébrale chez une personne ayant auparavant possédé cette
capacité.
Le sujet peut avoir des difficultés de manipulation des chiffres : on parle alors
de « cécité » ou d'« alexie numérique » pour un trouble de la lecture des chiffres et
des nombres, et d'« agraphie numérique » pour un trouble de l'écriture. Les
désordres du calcul avec des difficultés à effectuer les opérations arithmétiques
représentent l'acalculie à proprement parler.
L'idée d'un désordre spatial dans l'acalculie a par ailleurs été introduite avec la
production d'erreurs positionnelles spécifiques à la notation arabe.
D'autre part, dans les cas de lésions du gyrus angulaire gauche, l'acalculie peut
se manifester sous la forme d'un syndrome plus large appelé « Syndrome de
Gertsmann » se caractérisant par une acalculie, une indistinction droite-gauche, une
agnosie digitale et une agraphie.
A 20
1.7 Les troubles du langage dans le cadre de
pathologies neurodégénératives
1.7.1.1 Définitions :
1.7.1.2 Epidémiologie :
La Maladie d'Alzheimer constitue la première cause de démence chez le sujet
âgé. Elle représente 75% des démences neurodégénératives et affecte 20% des
sujets de plus de 75 ans. Sa prévalence en France est de 850 000 personnes avec
une incidence de 115 000 nouveaux cas par an.
1 « Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders » 4ème édition, publié par l'American
Psychiatric Association,1994
2 « Classification Internationale des Maladies » 10ème révision, publiée par l'OMS, 1993-1995-1996
A 21
généralement présents. Cette aphasie anomique va évoluer progressivement vers
une majoration des troubles dans toutes les composantes du langage avec, en stade
sévère, une aphasie globale (jargon ou mutisme) accompagnée à l'écrit par une
dysorthographie et une dysgraphie.
1.7.1.4 Etiologies :
1% des sujets présentent une forme génétique familiale de la Maladie
d'Alzheimer, les formes sporadiques (non familiales) étant les plus fréquentes.
1.7.2.1 Définition :
La DCL représente la deuxième cause de démence dégénérative après la
Maladie d'Alzheimer. Elle se caractérise par un déclin cognitif avec :
• des troubles de la mémoire non systématiques au stade précoce mais
toujours présents au cours de l’évolution
• une altération des fonctions exécutives
• des troubles attentionnels et visuo-spatiaux
• des troubles du langage et de la communication
• des troubles comportementaux frontaux.
La DCL est systématiquement associée à au moins deux des signes suivants :
✔ une fluctuation de l’état cognitif
✔ des hallucinations visuelles
✔ un syndrome extrapyramidal (cf. plus bas « Syndromes Parkinsoniens »).
1.7.2.2 Etiologies :
Les formes sporadiques sont les plus fréquentes, bien qu'il existe une forme
génétique autosomique dominante.
1.7.3.1 Définition :
C'est un processus neurodégénératif primaire situé anatomiquement au niveau
des lobes frontaux et temporaux survenant plutôt dans le pré-senium (51-58 ans). En
fonction de la localisation des lésions, on distingue trois syndromes cliniques :
• le variant frontal ou comportemental (DFT)
• le variant frontal et/ou temporal ou aphasique (APP)
A 22
• le variant temporal ou sémantique (DS).
1.7.3.2 Clinique :
A 23
1.7.3.2.3 La Démence Sémantique (DS) :
Elle se caractérise par la perte progressive des savoirs sur les choses, les
objets, les lieux et les personnes en relation avec une atrophie des structures
temporales antéro-inférieures bilatérales, prédominant souvent à gauche.
La démence sémantique est un trouble de la mémoire sémantique se traduisant
par des perturbations multimodales qui dépassent le cadre de l’aphasie : c’est une
atteinte des savoirs (et non du langage en tant que tel). L’atteinte de la mémoire
sémantique contraste avec la préservation de la mémoire épisodique.
L’évolution se fait fréquemment vers des troubles comportementaux liés à une
extension secondaire vers le cortex orbito-frontal puis vers un état démentiel.
1.7.4.1 Définition :
La Maladie de Parkinson est une affection neurologique chronique entraînant
des troubles du contrôle des mouvements automatiques d'évolution progressive.
Ces troubles résultent d'une atteinte sous-corticale affectant les noyaux gris centraux
par dérèglement du système dopaminergique. Elle se situe au second rang des
pathologies neurodégénératives après la Maladie d'Alzheimer.
1.7.4.2 Sémiologie :
La Maladie de Parkinson se manifeste par la triade symptomatique suivante :
• un tremblement de repos,
• une rigidité extrapyramidale,
• une akinésie affectant la marche, la mimique (amimie), la parole et la voix
(dysarthrie hypokinétique, hypophonie) ainsi que l'écriture (micrographie).
Des troubles de la déglutition sont une conséquence inévitable de la Maladie de
Parkinson, le bavage étant une des principales plaintes émises par les patients.
1.7.4.3 Etiologies :
Les causes de cette maladie n'ont pas encore été déterminées. Elle pourrait
résulter de l'interaction entre une prédisposition génétique et des facteurs
environnementaux (métaux lourds et pesticides incriminés).
A 24
1.7.4.4 Troubles associés :
Peuvent être associés un amaigrissement (très fréquent en début de maladie),
une hypersalivation, des troubles du sommeil, une constipation, un état dépressif.
1.7.5.1 Définition :
La Sclérose en Plaques est une maladie neurologique auto-immune chronique
du système nerveux central. Il s’agit d’une démyélinisation des axones au niveau de
la substance blanche (corticale et médullaire) qui va occasionner des troubles
neurologiques moteurs et/ou sensitifs. Ces troubles affectent le plus souvent la
marche, l’équilibre et la vision.
On distingue deux principales formes cliniques de la maladie :
✔ la forme rémittente par poussées dans 80% des cas (forme bénigne)
✔ la forme primairement/secondairement progressive (sans récupération, de
moins bon pronostic).
1.7.5.2 Epidémiologie :
100 000 personnes sont atteintes en France, avec deux à trois femmes pour un
homme. Cette maladie touche principalement les jeunes entre 20 et 40 ans (les 3/4 à
20 ans).
1.7.5.4 Etiologie :
Elle demeure encore inconnue. L’origine pourrait être génétique, virale, ou
encore immunologique.
1.7.6.1 Définition :
Communément appelée « Maladie de Charcot », la SLA est une pathologie
neurodégénérative de l'adulte, d'âge moyen d'apparition de 55 ans, plus fréquente
chez l'homme. Il s'agit d'une sclérose des cordons latéraux de la moelle, secondaire
à l’atteinte des neurones moteurs corticaux. Il y a donc à la fois une atteinte au
niveau central (système pyramidal) mais aussi au niveau périphérique
(motoneurones médullaires).
1.7.6.2 Epidémiologie :
Sa prévalence de 5 pour 100 000 habitants avec une incidence de 1/100 000
nouveaux cas par an. 4 à 5 000 personnes en sont atteintes actuellement en France.
1.7.6.3 Sémiologie :
On décrit deux principales formes cliniques de la SLA :
✔ la forme « spinale » constitue le mode d’entrée dans la maladie le plus
fréquent avec une atteinte distale, généralement unilatérale, au niveau des
membres supérieurs, puis inférieurs accompagnée de crampes, d'une perte
de la force musculaire, d'une fonte musculaire, de fasciculations notamment
linguales.
✔ une autre forme de moins bon pronostic que l’on retrouve dans 30% des cas :
la forme « bulbaire » consécutive à l’atteinte des noyaux bulbaires des
dernières paires crâniennes du tronc cérébral entraînant :
• des troubles de la parole (dysarthrie),
• des troubles de la déglutition,
A 26
• des troubles de la respiration,
• un syndrome pseudo-bulbaire (avec un rire et pleurer spasmodique).
1.7.6.4 Etiologies :
La SLA est sporadique dans 90% des cas. Les causes de cette maladie sont
mal connues. Plusieurs hypothèses sont avancées : origine virale, immunologique,
biochimique, génétique (pour les formes familiales), rôle des métaux lourds comme
le plomb.
A 27
1.8.1.1.2 Sémiologie :
En fonction de l'atteinte occasionnée en matière de tonus, la typologie des
différentes formes de paralysie cérébrale distingue :
• la spasticité (atteinte du système pyramidal) entraînant une diminution des
mouvements voire un immobilisme dans les cas les plus sévères, caractérisée
par une hypertonie ou à l'inverse une hypotonie
• l'athétose ou dystonie (atteinte extrapyramidale) caractérisée par des
mouvements involontaires, incoordonnés, impulsifs
• l'ataxie (atteinte cérébelleuse) soit des troubles de la coordination motrice et
de l'équilibre
• les formes mixtes sont fréquentes avec une hypotonie axiale associée à une
hypertonie distale.
Selon la topographie de la déficience motrice, on relève trois principaux
tableaux cliniques : diplégie (Maladie de Little), quadriplégie ou hémiplégie cérébrale
infantile avec des attitudes posturales en extension (enfants spastiques) ou à
l'inverse en flexion (enfants hypotoniques).
1.8.1.1.4 Epidémiologie :
La prévalence est de 2 pour 1000 habitants avec en France, environ 30 000
personnes atteintes.
Les formes de paralysie cérébrale ont de nos jours évolué avec les progrès de
la réanimation néonatale. La survie des grands prématurés a entraîné une
augmentation des formes graves.
1.8.1.1.5 Etiologies :
La paralysie cérébrale peut résulter :
• d'une encéphalopathie anoxo-ischémique (liée à une diminution brutale ou
une dysrégulation du débit sanguin artériel) ;
• des séquelles de prématurité ; cause la plus fréquente d'IMC (50% des cas) ;
• de l'hyperbilirubinémie (incompatibilité rhésus mère-enfant) ;
A 28
• ou encore de séquelles de méningites et méningo-encéphalites bactériennes
ou virales, de traumatismes cranio-encéphaliques, de tumeurs, de
postmaturité, de l’exposition à des facteurs toxiques ou à des médicaments.
1.8.2.1 La surdité
1.8.2.1.1 Définition :
Elle se définit comme « une déficience auditive, quelle que soit son origine et
quelle que soit son importance. Elle peut être transitoire ou définitive, parfois même
évolutive, et ses conséquences sont multiples : troubles de la communication
préverbale chez le nourrisson avec incidences développementales, absence ou
retard de langage, troubles de la parole et de la voix, difficultés d'intégration scolaire
et/ou sociale. Comme la surdité n'est pas toujours curable médicalement ou
chirurgicalement, elle implique la notion de handicap. » (Brin et al, 2004).
1.8.2.1.2 Classifications :
Selon le type de surdité :
En fonction de la localisation de l'atteinte, on différencie :
✔ les surdités de transmission entraînant une altération de la conduction
aérienne (lésion de l'oreille externe) et/ou mécanique (lésion de l'oreille
interne) des sons. Elles ne peuvent aller au-delà de 60 dB de perte et sont
médicalement ou chirurgicalement curables.
✔ les surdités de perception qui correspondent à une atteinte de l'oreille interne
(endocochléaire) ou de ses afférences (rétrocochléaire). Elles peuvent être
stables ou évolutives. Elles font généralement l'objet d'un appareillage auditif.
✔ les surdités centrales (atteinte des voies centrales de l'audition).
1.8.2.1.3 Epidémiologie :
La surdité touche chaque année en France près d'un millier de nouveaux-nés.
40% de ces surdités sont sévères et profondes et 3/4 d'entre elles sont d'origine
génétique. « L'incidence de la surdité est de 1 pour 1 000 soit environ 700 enfants
naissant sourds chaque année dans notre pays. Un enfant sur 1 000 développe
secondairement au cours de l'enfance une surdité neurosensorielle. » (Dumont,
2008).
1.8.2.1.4 Etiologies :
Les étiologies sont nombreuses. Dans 70% des cas, les surdités proviennent
d'une origine génétique. Elles peuvent être isolées (Connexine 26, Pendrine) ou
syndromiques (Usher, Wardenburg). Toutefois, 25% des surdités sont dues à des
facteurs externes :
• origine infectieuse (méningite, rubéole, toxoplasmose, cytomégalovirus) ;
• origine traumatique (fracture du rocher, traumatisme sonore,
barotraumatisme) ;
• origine tumorale (neurinome de l'acoustique) ;
• origine toxique voire même iatrogène (médicaments ototoxiques).
15% des surdités ont des causes demeurant inexpliquées (« surdités brusques »
sans cause apparente que l'on suppose d'origine vasculaire ou virale).
A 30
1.8.3 Les handicaps mentaux
1.8.3.1.1 Définition :
Selon l'OMS, la déficience intellectuelle constitue un « arrêt ou développement
incomplet du fonctionnement mental, caractérisé essentiellement par une altération;
durant la période du développement, des facultés qui déterminent le niveau global
d'intelligence, c'est-à-dire celui des fonctions cognitives, du langage, de la motricité
et des capacités sociales".
Selon la classification française, différents degrés de déficience ont été établis :
✔ le retard mental léger (avec un QI compris entre 50 et 70)
✔ le retard mental modéré (QI compris entre 35 et 49)
✔ le retard mental sévère (QI compris entre 25 et 34)
✔ le retard mental profond (QI compris entre 0 et 24).
1.8.3.1.3 Etiologies :
La déficience intellectuelle peut être d'origine :
✔ intrinsèque : survenant en période fœtale, néo ou post-natale
(encéphalopathie, fœtopathie alcoolique, méningite, convulsions, séquelles de
rubéole, de toxoplasmose, problème de consanguinité, etc.) ;
✔ extrinsèque : liée à une origine psychoaffective (en relation avec une
pathologie psychique de la mère) ou liée à un contexte socio-familial peu
stimulant ;
✔ la déficience intellectuelle peut aussi provenir de désordres génétiques ou
chromosomiques (X fragile, Trisomie 21).
A 31
1.8.3.1.4 Troubles associés :
La déficience intellectuelle va avoir un impact sur l'ensemble des fonctions
cognitives. Elle se caractérise par un retard global au niveau des acquisitions, avec
des stades d'acquisition prolongés voire même une stagnation à un stade sans
possibilité de le dépasser.
On retrouve chez la personne déficiente un déficit mnésique et attentionnel
(avec une fatigabilité importante), des troubles des fonctions exécutives (en
particulier en matière de stratégies de planification), des troubles du langage et de la
communication (retard de parole et de langage) avec des particularités telles que des
phénomènes de persévérations, de stéréotypies, d'écholalie), d'éventuels troubles du
comportement.
1.8.4.1 La trisomie
Autre que la trisomie 21 la plus fréquente, il convient de citer l'existence
d'autres trisomies non létales telles que la trisomie 13, la 18, la 9. Les enfants
trisomiques 13 et 18 ne vivent en général que quelques jours à quelques semaines
en raison de l'importance des malformations associées. Certaines trisomies
atteignent les chromosomes sexuels X ou Y (syndrome triple X, syndrome de
Klinefelter, syndrome de Jacob).
1.8.4.1.2 Etiologies :
La trisomie 21 peut résulter :
✔ d'une aberration chromosomique qualifiée d' « homogène libre » : la plus
fréquente (environ 90% des cas) résultant d’une erreur de distribution lors de
la première division cellulaire et affectant toutes les cellules.
✔ d'une aberration « en mosaïque » dans 5% des cas soit une erreur lors de la
deuxième ou troisième distribution avec un mélange de cellules normales et
de cellules atteintes.
A 32
✔ d'une aberration par « translocation » pour les 5% restants soit la fixation du
troisième chromosome 21 sur une autre paire, le plus souvent la 13, 14 ou 15.
1.8.4.1.3 Sémiologie :
Les principales caractéristiques de la Trisomie 21 sont :
• un morphotype particulier
• une hypotonie globale, notamment bucco-faciale
• une déficience intellectuelle, généralement de légère à moyenne (QI de 50 en
moyenne) entraînant des difficultés attentionnelles, mnésiques, des troubles
de la représentation mentale (esprit de synthèse, possibilités de
généralisation, d'abstraction, d'anticipation)
• un retard staturo-pondéral et psychomoteur (avec des conséquences
orthopédiques)
• une maturation neuro-physiologique tardive.
L'hypotonie globale va avoir un impact sur la sphère oro-faciale de l'enfant
trisomique avec une possibilité de développer des troubles de l'articulation, de la
parole (bégaiement éventuel), des troubles de la voix (phénomène de nasalisation)
dus à une insuffisance vélaire et laryngée, des difficultés alimentaires, des troubles
de la déglutition, un bavage entraîné par la protrusion linguale et l'incompétence
labiale, des troubles de la respiration, etc.
1.8.4.2.1 Définition :
Le syndrome de l'X fragile ou « syndrome de Martin Bell » est une maladie
monogénique héréditaire responsable d’une cassure du bras long du chromosome
sexuel X. Il constitue la première cause de retard mental d'origine génétique après la
Trisomie 21, avec une prévalence de 1/2 000, touchant un garçon sur 4 000, une fille
sur 7 000.
A 33
1.8.4.2.2 Sémiologie :
Chez l'homme, la maladie peut se manifester sous la forme :
• d'une dysmorphie faciale associée à une macrocéphalie,
• une déficience intellectuelle de modérée à sévère (QI inférieur à 50),
• de troubles du langage (retard d'acquisition avec flou articulatoire, palilalie,
difficultés d'évocation) et de la communication (de nature pragmatique),
• de troubles de l'humeur et/ou du comportement (avec une hyperactivité, une
intolérance à la frustration et aux changements, des colères fréquentes, des
stéréotypies, une anxiété, etc.).
Toutefois, les conséquences sont très variables d'un sujet à l'autre et dans 25 à
30% des cas, la maladie est asymptomatique.
Chez la femme, le syndrome s'exprime moins fortement (car elle est porteuse
de deux chromosomes X, l'un des deux compensant la fragilité de l'autre). 50 à 60%
présentent une déficience intellectuelle légère, associée à des difficultés scolaires et
des troubles du langage oral et/ou écrit.
1.8.5.1 Définitions :
Il s'agit de « l'ensemble de syndromes décrivant des troubles sévères et
précoces caractérisés par des retards et des déviances dans le développement de la
communication, des interactions sociales et parfois des habiletés cognitives. » (Brin
et al, 2004). Font partie des troubles envahissants du développement : l'autisme, le
syndrome d'Asperger, le syndrome de Rett, les troubles désintégratifs de l'enfance.
Nous nous intéresserons ici aux troubles du spectre autistique. Selon l'Agence
Nationale pour le Développement Médical, le « Syndrome d'autisme infantile »
constitue un « trouble global et précoce du développement, survenant avant l'âge de
trois ans, caractérisé par un fonctionnement déviant et/ou retardé dans le domaine
des interactions sociales, de la communication verbale et non verbale, et du
comportement. » 80% des personnes atteintes d'autisme ont une déficience
intellectuelle associée.
1.8.5.3 Etiologies :
Les origines de cette pathologie sont encore beaucoup discutées mais les
pistes neurobiochimiques, neurocognitives et génétiques constituent les principales
sources explicatives.
A 35
Annexe 2 : Questionnaire adressé aux médecins
1. Dans votre pratique, êtes-vous parfois confronté(e) à des interrogations quant à la
nécessité d'un bilan orthophonique ?
Oui
Non
6. Les pathologies ont été réparties selon le type de projet thérapeutique auquel elles
pourraient se référer. Cette répartition vous semble-t-elle appropriée ?
Oui
Non
10. Dans quel cadre souhaiteriez-vous que l'on vous présente ce genre d'outil
A 37
(formation interprofessionnelle, réseau local de soins, distribution par l'intermédiaire
des visiteurs médicaux, etc) ?
…....................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
.......................................................................................................................................
Commentaires:
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
.......................................................................................................................................
.......................................................................................................................................
.......................................................................................................................................
A 38
Annexe 3 : Questionnaire adressé aux
orthophonistes
4. Les pathologies ont été réparties selon le type de projet thérapeutique auquel elles
pourraient se référer. Cette répartition vous semble-t-elle appropriée ?
Oui
Non
Commentaires:
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
A 40
Bibliographie
http://www.pecpo-t21.fr
http://www.evalo.fr
http://www.fno.fr
http://www.ameli.fr
http://www.nplo.fr
http://www.education.gouv.fr/bo/
http://www.medecine.univ-paris5.fr/
http://www.timone.univ-mrs.fr/medecine/
http://www.medecine.univ-lille2.fr/
http://www.med.univ-tours.fr/
http://www.medecine.u-clermont1.fr/
http://www.med.univ-montp1.fr/
Ressources radiophoniques :
Ressources vidéophoniques :
106