Cours Compta Des sté-UPGC - 23-24

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Ministère de l'Enseignement Supérieur République de Côte d'Ivoire

et de la Recherche Scientifique Union - Discipline – Travail

UNIVERSITE PELEFORO GON COULIBALY


DE KORHOGO

UFR DES SCIENCES ECONOMIQUES

ET DE GESTION Année académique : 2023-2024

COURS DE COMPTABILITE
DES SOCIETES

ENSEIGNANT : Dr. N’ZUE KONAN


Enseignant-chercheur en Sciences de Gestion à UPGC,
E-mail : [email protected]

OCTOBRE 2023

Dr. N’ZUE K., Cours de Comptabilité des Sociétés


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PROGRESSION DU COURS :

CHAPITRE 1 : Les sociétés commerciales

CHAPITRE 2 : La constitution des sociétés commerciales

CHAPITRE 3 : Affectation des résultats

CHAPITRE 4 : Augmentation du Capital

CHAPITRE 5 : Amortissement et réduction du capital

CHAPITRE 6 : Emprunts obligataires

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1- SYSCOA : Plan des comptes SYSCOHADA révisé


2- Droit uniforme des sociétés commerciales
3- Comptabilité approfondie de George Langlois, Micheline Friederich et Alain Burlaud
4- Comptabilité des sociétés d’Albert Rapin, Jean Poly
5- Comptabilité des sociétés de Kila Emmanuel
6- L’entreprise et le droit (OHADA), Gilbert Bossa, Pierre E. Gabiam et Dieunedort
Nzouabeth

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CHAPITRE 1 : LES
GENERALITES SUR
LES SOCIETES
COMMERCIALES

1- DEFINITION
Selon les articles 4 et 5 du traité de l’OHADA sur les sociétés commerciales et
groupement d’intérêt économique : « la société commerciale est créée par deux ou plusieurs
personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à une activité des biens en numéraire, en
nature ou des apports en industries dans le but de partager le bénéfice ou de profiter de
l’économie qui pourrait en résulter. Les associés s’engagent à contribuer aux pertes dans les
conditions prévues par le présent acte uniforme ».
La société commerciale doit être créée dans l’intérêt commun des associés. Elle peut être
également créée dans le cas prévu par le présent acte uniforme par une seule personne
dénommée <associé unique> par un acte écrit.

2- LE CONTRAT DE SOCIETE
2-1- Les caractéristiques du contrat de société
D’après la définition de la société nous pouvons relever trois caractéristiques principales :
- L’intention de constituer une société : cette intention est appelée « affectio
societatis » c'est-à-dire l’esprit d’équipe ou la volonté explicite de tous ceux qui
veulent s’associer ou de collaborer à la poursuite d’un objet social.
Tous les associés doivent participer à la désignation des gestionnaires, des administrateurs ;
ils doivent contrôler leur gestion et les décisions importantes.
- La mise en commun de certains biens : tous les associés doivent apporter quelque
chose (bien réel ou argent) pour la constitution de la société.
- La recherche de bénéfice ou d’économie et la participation des associés aux
pertes éventuelles : c’est la caractéristique essentielle et obligatoire de la notion de
société. Les règles de répartition des bénéfices doivent être fixées par les statuts. Il
est interdit d’attribuer tout le bénéfice à une seule personne.
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2-2- Les conditions de validité d’un contrat de société


2-2- 1- les conditions de fond
Selon l’article 1108 du code civil les conditions de fond concernent le consentement, la
capacité juridique, l’objet et la cause de la société.
- Le consentement : Chaque associé doit donner librement, et sans
contraintes son consentement.
- La capacité juridique : une personne ne bénéficiant pas de sa capacité
morale et juridique ne peut contracter un contrat de société, ce qui suppose
que les contrats passés avec les mineurs, et les personnes aliénées mentales
sont non valables.
- L’objet de la société : l’objet de la société doit être licite. Cela suppose
qu’une activité illicite telle que la vente de la drogue ne peut servir de base
à la constitution d’un contrat de société valide.
- La cause de la société : c’est l’intention qui anime les associés. C'est-à-dire
la recherche et le partage du profit. Il doit être clairement exprimé.
2-2-2 les conditions de forme
 La rédaction d’un acte
L’acte peut être rédigé sous seing-privé ou par acte authentique et doit comporter les
éléments suivants :
 La forme juridique
 La durée de vie de la société
 L’objet du contrat
 Le montant du capital
 Le siège
 La dénomination sociale
 Les règles de partage du résultat …
 La publication du contrat de société
Elle consiste :
 A déposer au greffe du tribunal de commerce deux exemplaires des statuts.
 L’immatriculation de la société au registre du commerce et du crédit
mobilier (RCCM).

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 L’insertion d’un extrait des statuts au journal d’annonce légale (exemple :


fraternité matin) ou au journal officiel (JORCI)
 La déclaration d’existence fiscale aux impôts.
 La demande d’immatriculation officielle à la CNPS.
 Le dépôt du règlement intérieur de la société à l’inspection du travail.
3- La personnalité morale de la société
Dès les formalités de constitution, et à compter de son immatriculation au RCCM, la société
acquiert la personnalité dite morale. Cette personnalité lui donne droit :
- A un domicile distinct de celui des associés (siège social)
- A un nom (dénomination sociale ou raison sociale)
- A une nationalité (société ivoirienne ou société étrangère)
- A un patrimoine distinct de celui des associés.
Ces droits donnent les conséquences suivantes :
 Les associés n’ont aucun droit sur les biens de la société mais plutôt un droit de
créance sur celle-ci.
 Le patrimoine de la société est le gage (garantie) exclusif de ces créances.
 La société est représentée par des personnes physiques qui agissent en son nom
(gérants ou administrateurs).
 Le capital de la société ne peut être modifié que si certaines conditions prévoient
sa modification.
La personnalité morale permet à la société de citer (ester) ou d’être citée en justice ; d’être
assujettie aux impôts et aux charges collectives.
4-LA CLASSIFICATION DES SOCIETES COMMERCIALES
Les sociétés commerciales sont classées en deux catégories :
- Les sociétés de personnes
- Les sociétés de capitaux
4-1- Les sociétés de personnes
Elles sont constituées en considération de la personne des associés, qui se font mutuellement
confiance. Tous les associés collaborent sur le même pied d’égalité. On distingue les sociétés
en nom collectif et les sociétés en commandite simple.

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4-1-1- Les sociétés en nom collectif


Elles sont constituées par deux ou plusieurs personnes. Les associés doivent avoir la qualité
de commerçant et leur responsabilité vis-à-vis des dettes sociales est indéfinie et solidaire. Le
capital est divisé en part sociale appelée<parts d’intérêts>. Ces parts ne sont pas négociables.
Elles ne peuvent être négociées qu’avec le consentement unanime des membres. Elles peuvent
être dirigées par un ou plusieurs gérants.
Exemple : Etablissement SYLLA et FRERES

4-1-2- Les sociétés en commandite simple


Elles sont constituées par deux catégories d’associés :
- Les commandités : ils ont la qualité de commerçants et sont responsables
indéfiniment et solidairement des dettes sociales.
- Les commanditaires : ils n’ont pas la qualité de commerçants et ont une
responsabilité limitée vis-à-vis des dettes sociales à la hauteur de leurs apports.
4-2- Les sociétés de capitaux
Dans ces types de sociétés, la priorité est faite à l’apport des capitaux effectué par chaque
associé. On distingue :
- Les sociétés anonymes (SA)
- Les sociétés à responsabilité limitée (SARL).
4-2-1- Les sociétés anonymes
Le capital est divisé en part appelée<action>. Ces actions sont librement cessibles. Le
propriétaire d’une action est appelé associé ou actionnaire. Il est responsable vis-à-vis des
dettes sociales à concurrence de ses apports.
4-2-2- Les société à responsabilité limitée
Elles sont à cheval entre les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux, mais on les
classe dans les sociétés de capitaux compte tenu de leur régime fiscal qui est celui des sociétés
de capitaux. Les associés sont choisis en fonction de leur personne et sont responsables des
dettes sociales à concurrence de leurs apports. Les parts sociales ne sont pas négociables.
Remarque :
Il existe d’autres formes de sociétés :
- Les groupements d’intérêt économique (GIE) : les GIE ont pour but de mettre
en œuvre pour une durée déterminée tous les moyens propres à faciliter ou à
développer l’activité économique de ses membres. Ils peuvent être constitués sans

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capital et doivent être immatriculés au registre de commerce et au crédit


mobilier(RCCM).
- Les sociétés civiles : une société est civile quand elle a un objet civil, et n’a pas de
forme commerciale. On les rencontre dans le secteur des professions libérales.
- Les sociétés en participation : dans ces sociétés, les associés conviennent qu’elles
ne seront pas immatriculées au registre du commerce et au crédit mobilier, elles
n’auront pas la personnalité morale et qu’elles ne feront aucune publicité. Les
opérations de la participation sont, soit effectuées uniquement par le gérant soit par
tous les associés mais pour le compte de la société.
- Les Associations : une association est une convention par laquelle deux ou
plusieurs personnes mettent en commun d’une façon permanente leurs
connaissances et leurs activités dans un but autre que de partager des bénéfices.

CHAPITRE 2 : LA
CONSTITUTION DES
SOCIETES
COMMERCIALES

I- GENERALITES
La constitution des sociétés est l’ensemble des opérations qui donnent à la société une
existence juridique : « chaque associé est débiteur envers la société de tous ce qu’il a promis
de lui apporter en nature, en numéraire ou en industrie ». Les associés réalisent donc des
apports de formes diverses selon le droit des sociétés et le droit fiscal :
1. Les différents types d’apport
1 .1- Définition
L’apport est la participation des différents associés dans la création de l’entreprise. Cette
participation peut être un bien réel, de l’argent ou un savoir-faire.

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1 .2- les différents types d’apport


1 .2.1- les apports au plan comptable
On distingue trois types d’apports :
- Les apports en nature : ce sont les biens réels (fonds de commerce ; terrain ;
bâtiment ; matériel ; créance…)
- Les apports en numéraire : ce sont les sommes d’argent apportées (les espèces ; les
chèques bancaires ; les chèques postaux…)
- Les apports en industrie : ils correspondent à la mise à la disposition de la société
par un associé de son savoir-faire, de ses relations…
Ce type d’apport (apport en industrie) est interdit dans les sociétés de capitaux.
1.2.2- les apports au plan fiscal
On distingue trois types d’apports selon la rémunération des apports : Les apports à
titre pur et simple, les apports à titre onéreux et les apports mixtes.
 Les apports purs et simples (APS) : ils représentent les apports rémunérés uniquement
par les droits sociaux c'est-à-dire la remise d’actions ou de parts sociales en
contrepartie ; c’est la somme des APS qui constitue le capital social de départ.
 Les apports à titre onéreux (ATO) : les ATO sont les apports dont la contrepartie est
autre que les droits sociaux (reconnaissance de dette ; prise en charge d’un passif de
l’associé). Les apports sont rémunérés par la remise de fonds ou par l’engagement pris
par la société de rembourser une dette.
 Les apports mixtes : les apports mixtes sont réalisés en partie à titre pur et simple, en
partie à titre onéreux.
II- LES FRAIS DE CONSTITUTION
Le patrimoine initial de la société est affecté par des frais à sa constitution. Les frais de
constitution sont composés des droits d’enregistrement et des autres frais (frais d’acte).
A- Les droits d’enregistrement
Les droits d’enregistrement sont des taxes qui sont payés par la société lors des mouvements
de structure de celle-ci. Pour calculer les droits, il n’y a pas de distinction à faire entre les
sociétés de personnes et les sociétés de capitaux. Les droits varient en fonction de la nature
des apports. Ainsi, nous avons des apports purs et simples (APS) et des apports à titre onéreux
(ATO).
1- Les apports purs et simples
Un apport est dit pur et simple lorsqu’il représente un apport rémunéré uniquement par des
droits sociaux ou lorsque l’apporteur reçoit des titres sociaux (actions, parts sociales). Le droit
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dû sur les APS est un droit proportionnel appelé droit d’apport dont le taux varie en fonction
de la valeur des apports. Ainsi, lorsque la somme des APS est inférieure à 10millions alors la
société est exonérée du droit d’enregistrement. Si la valeur des APS Є] 10000000 ;
5000000000] alors le taux d’imposition est de 0.3%. Si la valeur des APS Є] 5000000000 ; →
[alors les 5 premiers milliards sont toujours imposés de 0.3% et le reste au taux de 0.1%.
N.B : si les apports comprennent des immeubles (terrain, bâtiment, construction…), il faut
calculer une taxe additionnelle, appelé Taxe de Contribution Foncière (TCF) au taux de 1.2%.
2- Les apports à titre onéreux
Un apport est dit à titre onéreux lorsque sa rémunération est autre que les droits sociaux, il
s’agit de reconnaissance de dettes, de prise en charge d’un passif, remise d’espèce. Les ATO
sont soumis au droit de mutation applicable aux biens apportés (Cf. tableau des ATO en
FISCALITE).
3-Les apports mixtes
Les apports mixtes sont soumis aux régimes des APS pour la partie rémunérée par des droits
sociaux et aux régimes des ATO pour les dettes selon la méthode favorable à l’entreprise.
EXEMPLE :

B- Les autres frais de constitution


Ils sont constitués pour la plupart :
-des honoraires du notaire
-Des honoraires des commissaires aux comptes
-les frais de publicités et de publications
-les frais de prospection
NB : FC= DE+ Honoraires+ Autres Frais

2ème PARTIE : LA CONSTITUTION DES SOCIETES A RESPONSABILITE


LIMITEE (SARL)
1- L’ASPECT JURIDIQUE
La SARL est une société à cheval entre les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux.
Elle peut être créée par une ou plusieurs personnes. Dans ces types de société la loi exige :
- Un capital minimum de 1 000 000 F : c'est-à-dire le plus petit capital d’une SARL est
1 000 000 F
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- La valeur nominale minimale des parts sociales est de 5 000 F : c'est-à-dire la plus
petite valeur d’une part sociale est 5 000 F.
- Tous les apports (en nature et en numéraire) doivent être intégralement libérés.
NB : Ici, il n’y a pas de possibilité de libération partielle des apports en numéraire.
Les apports en numéraire peuvent être déposés directement à la banque sur un compte ouvert
au nom de la société naissante par les associés eux-mêmes ou entre les mains d’un notaire
(Mandataire) qui se chargera de les déposés à la banque au profit de la société.
La SARL doit faire appel à un commissaire aux comptes pour le contrôle de la crédibilité des
comptes si :
- Le capital est supérieur à 10 000 000 F
- Le chiffre d’affaires est supérieur à 250 000 000 F
- L’effectif permanent de l’entreprise est supérieur à 50 personnes
- La valeur totale de l’ensemble des apports en nature est supérieure à 5 000 000 F
2- LA COMPTABILISATION
L’enregistrement comptable se fait en plusieurs étapes :
- La promesse des apports
- La libération des apports
- Règlement des frais ou Versement des fonds par le Mandataire
- Reclassement du capital
La libération intégrale consiste à verser tous les apports promis à la constitution en une
seule fois.
APPLICATION
Soro et Larissa constituent le 01/10/N une SARL par acte sous-seing privé. Le capital de la
société s’élève à 50.000.000 divisé en parts sociales de 5000f.
Soro apporte, le 20/10/N : un fonds de commerce 5.000.000f, un immeuble d’exploitation
15.000.000f, du matériel de transport 3.000.000f, des stocks de marchandises 9.000.000f,
dettes fournisseurs 2.000.000f
Larissa apporte 20.000.000f déposé en banque à la même date. Les frais de constitution
composée de 480.000f de droit d’enregistrement et 236.000TTC des autres frais sont payés
par chèque bancaire le même jour, TVA 18%.
TAF ;
1-Evaluer les apports des associés
2-Passer les écritures de constitution de cette société
3-Quels sont les obligations des SARL en matière de constitution ?
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3ème PARTIE : LA CONSTITUTION DES SOCIETES ANONYMES (SA)

LECON 1 : LA CONSTITUTION DES SA : En cas de libération intégrale de


tous les apports
1- L’ASPECT JURIDIQUE
La SA est une société de capitaux c'est-à-dire une société dont les relations entre les
propriétaires sont basées essentiellement sur les moyens matériels et financiers apportés par
chacun. Les propriétaires sont appelés : actionnaires. Chaque actionnaire reçoit une partie du
capital appelée : action.
Le capital minimum d’une SA est de 10 000 000 F divisé en action de valeur nominale
minimale de 10 000 F. Ce capital minimum est de 100 000 000 F si la SA fait appel à
l’épargne publique.
La SA peut être constituée par une seule personne : SA unipersonnelle ; elle peut être
aussi constituée par plusieurs personnes.
Les apports doivent être constitués essentiellement :
- Des apports en nature : libérés intégralement à la constitution
- Des apports en numéraire : peuvent être libérés intégralement ou partiellement à la
constitution.
Les fonds reçus lors de la constitution peuvent être déposés à la banque directement par
les associés eux-mêmes ou déposés dans les mains d’un notaire qui se chargera de les déposer
à la banque pour la société.
Si les actionnaires sont au plus trois (3), la SA peut être dirigée par un administrateur
général, dans le cas où les actionnaires sont supérieurs à 3 ; la SA doit être dirigée par un
conseil d’administration. Le contrôle est assuré par un commissaire aux comptes.
Le conseil d’administration a en plus des pouvoirs qui lui sont conférés, la tache de convoquer
les actionnaires en assemblée générale. On distingue trois types d’assemblée générale :
- L’AG constitutive : qui est convoqué pour assoir définitivement la société et pour
choisir les actionnaires devant participer à la direction de la SA.
- L’AGO qui est convoquée dans les six mois qui suivent la clôture de l’exercice et dont
les pouvoirs sont les suivants :
 L’approbation des comptes annuels de l’exercice qui vient de
s’achever.
 La fixation des objectifs de la société
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 La révocation ou la nomination des dirigeants


- L’AG extraordinaire, convoqué lorsque des modifications doivent être apportées aux
statuts ou lorsque la société a perdu plus de ¾ de son capital.
2- LA COMPTABILISATION
En cas de libération intégrale, tous les apports (en nature et en numéraire) sont libérés
totalement en une seule fois à la constitution.
La comptabilisation de la constitution respecte les mêmes étapes que la constitution des
autres types de société (la promesse d’apport, la libération des apports, le paiement des frais
ou versement des fonds par le notaire et le reclassement)
APPLICATION
Une entité est constituée le 19/09/N, avec un capital de 300.000.000f divisé en 30.000 actions
de 10.000f. Un associé X effectue un apport en nature qui se décompose comme suit :
Licences 30.000.000, Terrain bâtis 20.000.000, Bâtiment industriel 150.000.000, Matériel
industriel 50.000.000, Créances clients 40.000.000, Emprunt bancaire 50.000.000.
Les autres associés souscrivent des actions de numéraires à libérer intégralement à la
constitution. Les apports en numéraires sont versés au notaire le 20/09/N. Le 30/09/N, l’entité
est immatriculée et le notaire verse les fonds sur le compte bancaire de l’entité, sous
déduction de 5.000.000f au titre de ses honoraires et de 500.000f de frais d’actes.
TAF :
1-Evaluer les apports des associés
2-Passer les écritures de constitution

LECON 2 : LA CONSTITUTION DE LA SA : En cas de libération partielle des apports en


numéraire

1- GENERALITE
La libération partielle concerne uniquement les apports en numéraire. Elle consiste à
libérer une partie (une fraction) des apports en numéraire et les autres sont libérées plus tard.
𝟏
La fraction minimale à libérer dans ce cas à la constitution est : un quart (𝟒 ) du montant

des apports en numéraire.


La fraction restante est libérée dans un délai maximum de trois (3) ans soit par fraction (au
moins un quart) soit intégralement. Toutefois, si le capital n’est pas entièrement libéré, la
société ne peut pas augmenter son capital en numéraire ou émettre des obligations.
NB : Les apports en nature sont toujours libérés intégralement à la constitution

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2- LA COMPTABILISATION
2-1- Lors de la constitution
La comptabilisation respecte les mêmes étapes qu’en cas de libération intégrale :

- La promesse des apports


- La libération des apports
- Règlement des frais ou versement des fonds par le notaire
- Reclassement du capital
Seules les écritures de promesse subissent quelques modifications :
4611 Apporteurs, apports en nature A
4613 Apporteurs, capital appelé, non versé B
109 Apporteurs, capital souscrit non appelé C
1011 Capital souscrit non appelé C
1012 Capital souscrit, appelé, non versé D
(Promesse d’apport)
A : Le montant des apports en nature
B : Le montant de la fraction libérée des apports en numéraire
C : Le montant de la fraction non libérée des apports en numéraire
D : Les apports en nature + la fraction des apports en numéraire libérée

D=A+B

2-2- Lors de l’appel des fractions restantes


1
La fraction restante peut être libérée progressivement par fraction d’un quart ( 4) au moins

ou elle peut être libérée en une seule fraction. Quelque soit la fraction utilisée, l’écriture
d’appel et de libération est identique :
- L’appel de la fraction
- La libération de cette faction
- Reclassement du capital

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2-2-1- L’appel de la fraction restante


1011 Capital souscrit non appelé C
1012 Capital souscrit, appelé, non versé C
(appel de la deuxième fraction du capital)

4613 Apporteurs, capital appelé, non versé C


109 Apporteurs, capital souscrit non appelé C
(Appel de la fraction du capital)

2-2-2- La libération de la fraction appelée


521 Banque C
4613 Apporteurs, capital appelé, non versé C
(Libération de la fraction appelée)

2-2-3-Reclassement du capital
1012 Capital souscrit, appelé, non versé C
1013 Capital souscrit, appelé versé, non amorti C
(Reclassement)
1013 Capital souscrit, appelé versé, non amorti
101 Capital
(Solde du 1013)

NB : On solde le compte 1013 quand tout le capital est appelé


Application
A la date de création d’une entité le 15/11/N, tous les apporteurs ont souscrit en numéraire les
2500 actions de valeur nominale 10.000f. Les actions doivent être libérées de la moitié à la
souscription du capital. Le 30/11/N, tous les versements ont été effectués sur un compte
bancaire. Le conseil d’administration de l’entité appelle la deuxième moitié du capital le
10/03/N+1 avec la date limite de versement le 15/04/N+1. A ce moment, tous les actionnaires
se sont exécutés.
TAF : Passer toutes les écritures nécessaires

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LECON 3 : LA CONSTITUTION DES SA : En cas du versement anticipé

1- DEFINITION
Lorsque les actionnaires effectuent des versements supérieurs à la fraction appelée, on
dit qu’ils ont effectué des versements anticipés. L’anticipation n’entraine pas l’augmentation
du capital et le montant des différentes fractions appelées. Le versement anticipé concerne
essentiellement les apports en numéraire.
L’anticipation peut intervenir à la constitution ou lors de l’appel des fractions suivantes
(2ème ou 3ème quart).

Exemple
La SA « SUCCES » est constituée le 1er septembre 2013 avec 1 000 actions de 12 500 F
composées uniquement de numéraire. A cette date le minimum légal a été appelé.
L’actionnaire principal détenteur de 550 actions a versé intégralement ses apports, M.
CHRASSO a versé ¾ de ses 150 actions et M. CISSE a déposé les 2/4 de ses apports
constitués de 50 actions.
Travail à faire :
1- Déterminez les différentes fractions versées par anticipation
2- Calculez le montant des différentes anticipations
2- LA COMPTABILISATION
Les versements anticipés ne modifient pas les étapes des écritures de constitution ou de
l’appel des différentes fractions restantes. Le compte 4616 : <Apporteurs, versements
anticipés> permet d’enregistrer les différents mouvements concernant l’anticipation.
L’écriture intervient au niveau de l’étape de versement à la banque ou chez le notaire.
L’anticipation s’enregistre en deux étapes :
- Lors de l’anticipation
- Lors de la régularisation
2-1- Lors de l’anticipation
Lors de l’anticipation le compte <4616> est crédité du montant de la fraction versée par
anticipation par le débit des comptes 521 ou 4732.

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2-1-1- Le cas où l’anticipation intervient à la constitution


4732 Mandataires – Notaire
Ou VE
521 Banque

4613 Apporteurs, capital appelé non versé FA


4616 Apporteurs, versements anticipés VA
(Libération des apports en numéraire)

2-1-2- Le cas ou l’anticipation intervient lors de l’appel du 2ème ou 3ème quart


521 Banque VE
4613 Apporteurs, capital appelé non versé FA
4616 Actionnaire, versement anticipé VA
(Libération des apports en numéraire)

Remarque :
VE : Le montant du versement effectif
FA : Le montant de fraction appelée
VA : Le montant du versement anticipé

VE = FA + VA

2-2- Lors de la régularisation


Le montant versé par anticipation est soldé au fur et à mesure que les fractions concernées
sont appelées. Dans ce cas, l’anticipation à solder est inscrite au débit du compte <4616>.

521 Banque VR
4616 Apporteurs, versement anticipé VA
4613 Apporteurs, capital appelé non versé FA
(Libération des apports en numéraire)
VR : Le montant du versement réel
VR = FA - VA

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LECON 4 : LES DIFFICULTES LIEES A LA CONSTITUTION DES SA : Le cas du versement en


retard
1- DEFINITION
Il y’a retard lorsqu’un actionnaire libère sa fraction après le délai prévu par les statuts de la
société. Le retard peut intervenir à la constitution ou lors de l’appel des fractions restantes.
En cas de retard, l’écriture de constitution ou de l’appel des fractions restantes n’est pas
modifiée. Le retard est constaté au moment du versement effectif des fractions appelées.
2- LA COMPTABILISATION
L’actionnaire retardataire doit payer en plus de sa fraction appelée :
- Les frais de retard : Ce sont les dépenses engagées par l’entreprise pour interpeller
l’actionnaire concerné (frais de mise en demeure).
- Les intérêts de retard : Ce sont les pénalités imputées à l’actionnaire retardataire. La
durée du retard part de la date de libération de la fraction appelée jusqu’à la date où le
retardataire verse effectivement sa part. Les intérêts sont calculés sur la somme non
versée par le retardataire.
Il convient de distinguer le retard lors de la constitution et le retard lors des appels ultérieurs
2-1- Le cas où le retard intervient à la constitution
 Lors du versement de la fraction appelée
521 Banque
Ou VE
4732 Mandataires - Notaire
4613 Apporteurs, capital appelé non versé VE
(Libération des apports en numéraire)
Remarque :
VE : Le montant effectivement versé
VE = FA - R
FA : Le montant de la fraction appelée
R : Le montant du retardataire

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 Lors de libération du retardataire


521 Banque SV
4613 Apporteurs, capital appelé non versé R
781 Transfert de charge FR
771 Intérêts IR
(Libération des apports en numéraire)

SV : La somme effectivement versée par le retardataire


R : Le montant du retardataire
FR : Les frais de retard SV = R + FR +IR

IR : Les intérêts de retard


2-2- Le cas où le retard intervient lors de l’appel des fractions restantes
 Lors du versement de la fraction appelée
521 Banque VE
4613 Apporteurs, capital appelé non versé VE
(Libération des apports en numéraire)
Remarque :
VE : Le montant effectivement versé
VE = FA - R
FA : Le montant de la fraction appelée
R : Le montant du retardataire
 Lors de libération du retardataire
521 Banque SV
4613 Apporteurs, capital appelé non versé R
781 Transfert de charge FR
771 Intérêts IR
(Libération des apports du retardataire)
SV : La somme effectivement versée par le retardataire
R : Le montant du retardataire
FR : Les frais de retard SV = R + FR +IR

IR : Les intérêts de retard


IR =
t : Le taux d’intérêts //
n : La durée du retard

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LECON 5 : LES DIFFICULTES LIEES A LA CONSTITUTION DES SA :

Le cas de la défaillance

1- DEFINITION
Il y’a défaillance lorsqu’un actionnaire est incapable de libérer ses actions comme prévu par
les statuts. La défaillance peut intervenir à toutes les étapes d’appel du capital c'est-à-dire
depuis le 1er quart jusqu’au 4ème quart.
En cas de défaillance, les actions du défaillant doivent être vendues à d’autres actionnaires
(nouveau ou ancien) soit :
- A la bourse : si les actions sont cotées
- Aux enchères publiques par un notaire : si les actions ne sont pas cotées.
2- LA COMPTABILISATION
La constatation de la défaillance intervient après la libération de la fraction appelée. La
défaillance peut survenir à la constitution ou lors de l’appel des fractions restantes. En cas de
défaillance la société vend les actions du défaillant pour :
- Récupérer la fraction non libérée par le défaillant
- Imputer des intérêts de retard et les frais de correspondance.
La différence entre le prix de vente des actions et la fraction non payée par le défaillant
augmentée des intérêts et frais est versée au défaillant pour le solde de tout compte.
2-1- Le cas où la défaillance intervient à la constitution
4732 Mandataire-Notaire ME
4613 Apporteurs, capital appelé non versé ME
(Libération de la fraction appelée)
521 Banque ME
4732 Mandataire-Notaire ME
(Dépôt des fonds en banque)
4617 Apporteurs, défaillants MD
4613 Apporteurs, capital appelé non versé MD
(Constatation de la défaillance)
521 Banque V
4617 Apporteurs, défaillants V
(Vente des actions du défaillant)

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4617 Apporteurs, défaillants FI


771 Intérêts IR
781 Transfert de charges FC
(Imputation des frais et intérêts au défaillant)
4617 Apporteurs, défaillants SD
521 Banque SD
(Solde du compte du défaillant)
1012 Capital souscrit, appelé, non versé FA
1013 Capital souscrit, appelé versé, non amorti FA
(Solde du 1012)
2-2- Le cas où la défaillance intervient lors de l’appel de la fraction restante
1011 Capital souscrit non appelé FA
1012 Capital souscrit, appelé, non versé FA
(Appel de la fraction …)
4613 Apporteurs, capital appelé non versé FA
109 Actionnaires, capital souscrit non appelé FA
(Appel de la fraction…)
521 Banque ME
4613 Apporteurs, capital appelé non versé ME
(Libération de la fraction appelée)
4617 Actionnaire, défaillant MD
4613 Apporteurs, capital appelé non versé MD
(Constatation de la défaillance)
521 Banque V
4617 Apporteurs, défaillants V
(Vente des actions du défaillant)
4617 Apporteurs, défaillants FI
771 Intérêts IR
781 Transfert de charges FC
(Imputation des frais et intérêts au défaillant)

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4617 Apporteurs, défaillants SD


521 Banque SD
(Solde du compte du défaillant)
1012 Capital souscrit, appelé, non versé FA
1013 Capital souscrit, appelé versé, non amorti FA
(Solde du 1012)
Remarque :
 ME : Le montant effectivement versé par les autres actionnaires
 MD : Le montant du défaillant ME = FA -MD
 V : Le montant de la vente des actions du défaillant FI = IR + FC
 FI : Le montant total des frais et intérêts imputés au défaillant :
 IR : Le montant des intérêts de retard IR =
 FC : Le montant des frais de correspondance
 SD : La somme versée au défaillant pour solde de tout compte.
 FA : Le montant de la fraction appelée. SD = V – (MD+FI)

MD = nbre d’action du défaillant × valeur nominale × fraction


appelée
V = nbre d’action du défaillant × prix de vente unitaire

2-3- L’analyse de la situation du défaillant


L’analyse consiste à calculer et interpréter le résultat de l’actionnaire défaillant qui peut
être une perte ou un gain pour lui. Ce calcul peut se faire en se plaçant dans la position :
- De l’entreprise : le calcul du résultat
- Du défaillant : l’analyse du résultat
2-3-1- Le calcul du résultat du défaillant
Le défaillant a reçu SD
Le défaillant avait déjà versé -FV

Résultat A
FV : Le montant des fractions déjà libérées par l’actionnaire défaillant.

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2-3-2- L’analyse du résultat du défaillant


La valeur réelle de vente des actions du défaillant V
La valeur théorique des actions du défaillant (nbre d’action × fraction totale appelée) -T

Résultat provisoire P
Intérêts de retard -IR
Frais de correspondance -FC

Résultat définitif A

TD
EXERCICE :
La SA « BEDA » a été créée le 01/01/N. Des actionnaires ont effectué des apports en
numéraire qui ont été libérés du minimum légal dès la constitution devant Maître SOUDJANE
notaire. Un actionnaire a effectué un apport en nature représenté par des constructions
estimées à 120.000.000 F et un outillage estimé à 80.000.000 F. La société a appelé le
20/03/N+1, une fraction du capital d’un montant identique à celui appelé lors de la
constitution. Tous les actionnaires se sont libérés par virements bancaires le 30/03/N+1.
Madame ASSITA, souscripteur de 2000 actions s’est libéré de la totalité du solde de son
apport.
De la balance après inventaire au 31/12/N+1, on extrait les renseignements suivants :
1011 Capital souscrit non appelé 300.000.000 F
1013 Capital souscrit appelé versé non amorti 500.000.000 F
109 Actionnaires, capital souscrit non appelé 300.000.000 F
4616 Actionnaires, versement anticipés 40.000.000 F
TAF :
1-Déterminer en donnant toutes les justifications nécessaires :
a- La valeur nominale des actions

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b- Le nombre des actions émises


c- Le nombre des actions en nature et en numéraire
2-Reconstituer au journal de la SA « BEDA » toutes les écritures sachant que le droit
d’enregistrement s’élève (à déterminer) et les honoraires du notaire à 2.360.000 F TTC, TVA
18%.

EXERCICE
Une S.A au capital de 100.000.000 divisé en actions de nominale 20.000f a été créée le
01/02/N. Il a été exigé les deux premiers quarts à la constitution, à cet effet, M. Sylla titulaire
de 2.000 actions s’est intégralement libéré. Le 01/03/N+1 la SA appel le 3è quart, tous les
actionnaires se libèrent sauf M. Yachine détenteur de 500 actions ; après plusieurs mises en
demeures restés infructueuses, ses actions sont vendues aux enchères publiques à 14.000f
l’unité deux mois après la date limite. La SA lui décompte des intérêts de retard au taux de
12% l’an et des frais de correspondances qui s’élèvent à 15.000f.
Travail demandé :
1-Déterminer le montant du désintéressement.
2-Calculer le résultat de l’actionnaire défaillant.
3-passer les écritures de constitution ainsi que l’appel du 3è quart.
4-Quel est le délai dont dispose la SA pour libérer la fraction du capital non-appelé à la
constitution ?

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