L'art Divin de Vivre
L'art Divin de Vivre
L'art Divin de Vivre
‘Abdu’l-Bahá
Révélation : 1920
Edition : MEB 1984 - D/1984/1547/5
Internet : 23 mai 2016
www.religare.org Bahá’íe
Table des matières
Préface ........................................................................................................................................... 4
1. La confiance en Dieu ................................................................................................................ 5
1.1 Avoir confiance en Dieu ................................................................................................................................... 5
1.2 Dans les épreuves et difficultés ........................................................................................................................ 5
1.3 Croire en Dieu plutôt qu'en soi-même ............................................................................................................. 6
1.4 Grâce pardon et miséricorde de Dieu .............................................................................................................. 7
1.5 Pérennité des Manifestations de Dieu ............................................................................................................. 8
Ta Parole est une Lumière qui luit dans mon sentier et une lampe qui éclaire mes pas, chantait le
Psalmiste. Jésus-Christ disait de Lui-même et de ses Enseignements : « le chemin, la Vérité et la
Vie ». Bouddha entretenait Ses disciples du « Sentier octuple ». Le grand souci de tous les
Messagers de Dieu fut toujours de guider l'humanité dans la voie qui mène à la vraie vie et à la
Vérité. C'est dans ce but qu'Ils vécurent, qu'Ils souffrirent et transmirent aux hommes des Paroles et
des conseils d'inspiration divine.
Le Gardien de la Foi Bahá'íe, Shoghi Effendi, nous affirme que dans le sens du développement
spirituel, la progression n'a pas de fin. Abdu'l-Bahá dépeignait la route menant au Royaume comme
un long Sentier rectiligne qu'il est glorieux de suivre.
Telles sont les pensées qui avaient amené les éditeurs d'un périodique Bahá'í, le « World Order » à
composer un recueil sur l'art divin de vivre, recueil qui devait être publié en plusieurs suites dans
une série de numéros parus d'avril 1940 à septembre 1941. C'est une synthèse de ces articles.
Toutefois, la place limitée qui était réservée dans la revue, au sujet traité, obligea parfois à en
écourter le développement et il apparut qu'un remaniement nous permettrait de mieux réaliser notre
dessein initial.
Notre titre est emprunté à une compilation antérieure qui visait au même but et possédait le même
caractère général; cette oeuvre, due à Mme Mary Rabb, reçut la faveur de nombreux lecteurs. Mme
Rabb nous a aimablement permis d'utiliser son titre pour ce nouveau recueil; celui-ci cependant est
le fruit d'une étude entièrement nouvelle. Les sources en sont principalement les Ecrits de
Bahá'u'lláh, fondateur de la Foi Bahá'íe, et les écrits et discours d'Abdu'l-Bahá, l'Interprète de la Foi.
Dans certains cas, lorsque l'information nous semblait digne de confiance, des paroles prononcées
par Abdu'l-Bahá et rapportées par des témoins, ont été également reproduites.
On y trouvera aussi des passages du Nouveau Testament, Bahá'u'lláh et Abdu'l-Bahá présentent tous
deux le message Bahá'í comme la suite et l'accomplissement de celui du Christ; il nous a donc paru
indiqué de reproduire ces versets, et cela d'autant plus, que ce livre s'adresse à des hommes et des
femmes éduqués dans la Foi Chrétienne.
Les chapitres de ce Livre parlent des qualités idéales qui caractérisent un mode de vie sanctifié, et
qui sont en vérité les jalons du lumineux sentier conduisant au Royaume. Les paroles de Bahá'u'lláh
et d'Abd'u'l-Bahá sur ce sujet remplissent de nombreux volumes. Nous espérons que le choix qui a
prévalu dans ces chapitres incitera le lecteur à étudier lui-même ces Ecritures et à s'abreuver tout
son content à ces Eaux Vivifiantes.
M. H. Paine.
Textes rassemblés par Mabel Hyde Paine, traduit de l'anglais par Fernand Bronchain
(1.1.2)
Ayez confiance en Dieu... car éternelle est Sa générosité et merveilleux sont Ses Bienfaits. Placez
votre Foi dans le Tout-Puissant, Celui qui ne déçoit pas et dont la bonté est infinie; sans cesse Il
répand Sa Lumière et, des nuées de Sa Grâce débordante, Il fait pleuvoir sur les âmes de ceux qui
l'aiment les ondées de Sa Miséricorde. Par la brise embaumée de Son Haleine, il rafraîchit les
coeurs brûlants.
(1.1.3)
Au lieu de vous arrêter sur votre faiblesse, considérez la puissance de votre Seigneur, elle englobe
la Terre tout entière. Confiez-vous à la sollicitude de votre Créateur et demandez à Celui dont le
Pouvoir ne connaît pas d'obstacles, ceux de Ses Bienfaits que vous désirez.
(1.1.4)
Si vous aspirez à la Paix de votre âme, tournez résolument votre face vers le Royaume d'Abhá. Que
vos mains cessent de trembler et que vos coeurs ne soient plus inquiets, mais que dans l'amour de
votre Seigneur, le Généreux, le Clément, vous restiez à jamais fermes et confiants. Placez en Dieu
seul votre confiance et comptez entièrement sur Lui, et que ni les louanges ni les affronts ne
puissent ébranler votre coeur.
(1.1.5)
Remettez toutes choses à Dieu et confiez-lui vos difficultés. Ainsi découvrirez-vous la source de
tous biens; en vous soumettant à Son Commandement et en acquiesçant à Sa sainte Volonté et à
Son bon Plaisir.
(1.2.2)
Nous devons détourner nos coeurs du monde matériel pour pénétrer dans le royaume de l'Esprit, car
cela seul peut nous rendre libres.
(1.2.3)
Lorsque nous sommes cernés de difficultés, il nous suffit de lancer vers Dieu notre appel et, par un
effet de Sa grande Miséricorde, Son aide nous sera envoyée.
(1.2.5)
Lorsque nos pensées sont remplies d'amertume, tournons nos regards vers la douceur de Sa
Miséricorde et Il fera descendre vers nous Sa Paix céleste.
(1.2.6)
Prisonnier du monde matériel, notre esprit peut, dans les Cieux, prendre son essor et trouver là sa
vraie liberté. Et lorsque de nos jours nous verrons approcher le terme, nos coeurs se rempliront de
joie en pensant aux séjours éternels.
(1.2.7)
Au lieu de désespérer, acceptez plutôt en souriant la grâce de votre Seigneur et ne vous mettez pas
en peine des entraves et des crises de ce monde, car tout cela passera et l'immortalité sera votre lot
pendant des siècles de siècles.
(1.2.8)
« Lorsque je sens l'anxiété m'envahir, je me représente d'avance les manifestations de Ta bonté
accourant de tous côtés pour me fortifier ».
(1.2.9)
Faites à Dieu une reddition sans condition et Il enverra vers vous ce qui est nécessaire à votre
bonheur. Il est vraiment le Gracieux et le Compatissant. Combien de choses compliquées se sont
soudain éclaircies, et combien de problèmes ardus se sont tout à coup résolus, tous par la permission
de Dieu.
(1.2.10)
Il y a encore ce problème des nouveau-nés et des jeunes enfants (qui souffrent et qui meurent) et
celui des faibles livrés aux mains de leurs bourreaux. Dans ce problème se trouve une grande
sagesse qui confère à cette question une extrême importance. En bref, disons que pour ces esprits
une récompense est réservée dans l'autre monde; mais il existe encore bien d'autres détails qui se
rapportent à ces cas.
(1.2.11)
Pour ces âmes, la souffrance est une grâce divine et, en vérité, cette Grâce est bien meilleure et bien
préférable à tout le bien-être, de ce monde et a tous les avantages de la condition matérielle.
(1.3.2)
Nous avons tendance à vivre aujourd'hui en nous basant surtout sur des circonstances matérielles.
Les hommes s'imaginent que la taille et la puissance d'un navire, la perfection de ses machines ou
l'adresse de son pilote sont des garants parfaits de leur sécurité. Mais pourtant, des sinistres se
produisent parfois et cela, afin que les hommes apprennent que Dieu est le vrai et unique Protecteur.
(1.3.4)
Le but de tout cela, c'est d'amener les habitants de la terre à se tourner vers Dieu comme vers
l'unique Protecteur, afin que les âmes des hommes s'abritent sous Sa sauvegarde en se souvenant
qu'en Lui est la vraie sécurité.
(1.3.5)
Ces événements surviennent pour que la Foi des Hommes s'accroisse et se fortifie, en sorte que, si
nous nous sentons devenir tristes et découragés, nous devons supplier Dieu d'attirer nos coeurs vers
son Royaume et prier pour ces défuntes victimes avec une foi absolue dans Son infinie Miséricorde.
(1.3.6)
Ainsi ces âmes, si elles ont été privées de l'existence terrestre, pourront connaître une vie nouvelle
dans les demeures suprêmes de leur Père céleste.
(1.3.7)
Ces propos ne doivent pas nous laisser supposer que l'homme pourrait jamais se dispenser
d'accorder tous ses soins et toute son attention à ce qu'il entreprend. Dieu l'a doué d'une intelligence
afin qu'il puisse veiller à sa propre sauvegarde et assurer sa propre protection.
(1.3.8)
Par conséquent, il doit rechercher tous les moyens que l'exercice des sciences peut lui procurer et
les mettre en pratique. Il doit se montrer avisé, réfléchi et juste dans ses projets, construire le
meilleur bateau possible, s'assurer la direction du plus habile capitaine, mais après cela, s'en
remettre à Dieu et Le tenir pour le seul Gardien.
(1.4.2)
Par Ton Nom, ô Mon Dieu, toutes choses créées furent mises en mouvement, les cieux furent
déployés, la terre fut établie, et des nuages furent amoncelés qui tombèrent en pluie sur le sol. Tout
cela, en vérité, est la marque de Ta Grâce sur toutes Tes créatures.
(1.4.3)
Toute existence, ô Mon Dieu, qu'elle soit visible ou invisible, témoigne que Ta Grâce surpasse
toutes choses créées et que Ta tendre Bonté embrasse la création tout entière. Tu es le Très-
Généreux et Tu fais tomber les ondées de Ta Faveur débordante sur le faible comme sur le puissant;
et les Splendeurs de Ta grâce, Tu les déverses aussi bien sur le soumis que sur l'indocile.
(1.4.4)
Efface donc mes péchés, ô mon Dieu, par Ta Faveur et Ta Bonté, et compte-moi au nombre de ceux
que la crainte n'a pas envahis et que le mal n'a pas terrassés.
(1.4.6)
De toute éternité, la porte de Ta Grâce est restée largement ouverte. Une seule goutte de l'Océan de
Ta Miséricorde est capable de parer toutes choses de l'ornement de Sainteté et quelques gouttes
répandues des eaux de Ta Grâce ont le pouvoir d'amener la création tout entière à sa vraie richesse.
(1.4.7)
De toute éternité les marques de Ta Grâce ont embrassé l'Univers, et les Splendeurs de Ton Plus
Grand Nom ont été répandues sur toutes choses créées.
(1.4.8)
Ne refuse pas à Tes serviteurs les merveilles de Ta Grâce, fais qu'ils Te connaissent afin qu'ils
puissent témoigner de Ton Unité, rends-les capables de Te reconnaître afin qu'ils puissent se hâter
vers Toi.
(1.4.9)
Ta Miséricorde a embrassé toute la création et Ta Grâce a pénétré toutes choses. Des flots de
l'Océan de Ta Générosité, les mers du désir et de l'empressement furent révélées.
(1.4.10)
Tu es Celui qui est. Rien d'autre que Toi n'est digne d'être mentionné si ce n'est ce qui s'est placé
dans Ton Ombre et est parvenu à Ta Cour. Quoi qu'il nous arrive, nous implorons Ton antique
Faveur et recherchons Ta Grâce omnipénétrante.
(1.5.2)
Est-il concevable que le soleil matériel puisse sombrer dans les ténèbres éternelles ? Non, le soleil
fut créé pour répandre sa lumière sur le monde et pour éclairer tous les royaumes de l'existence.
(1.5.3)
Comment se pourrait-il alors que le soleil de Vérité, le Verbe de Dieu, se retire pour toujours ? cela
signifierait la fin de la Bonté Divine et Celle-ci est, par essence, permanente et éternelle. Son Soleil
brille toujours, Sa nuée déverse toujours Sa pluie, et toujours soufflent Ses brises. Ses dispensations
sont universelles et Ses dons sont parfaits.
(1.5.4)
Par conséquent, nous devons rester vigilants, et, remplis d'espoir, prier Dieu pour qu'Il continue de
nous envoyer Ses Manifestations dans leur grande Puissance et nanties du Pouvoir divin de Son
Verbe.
(2.1.2)
Bien que l'existence de la créature soit appelée vie, en réalité, comparée à la vie des enfants du
Royaume, ce n'est pas la vie; c'est au contraire la mort.
(2.1.3)
Le minéral, par exemple, renferme une vie, mais, comparée à celle du végétal cette vie est une mort.
De même, par rapport à la vie de l'animal, celle du végétal est aussi la mort. De même la vie des
êtres humains, comparée à la vie des enfants du Royaume, n'est que la mort.
(2.1.4)
Sa Sainteté le Christ disait : « laissez les morts enterrer leurs morts, parce que celui qui est né de la
chair est chair et celui qui est né de l'Esprit est Esprit ».
(2.1.5)
Il est donc évident que la vraie vie est celle de l'esprit, c'est celle de l'amour de Dieu, de l'inspiration
divine, des joies spirituelles, et de la bonne nouvelle de Dieu. Cette vie, recherche-la, ô Serviteur de
Dieu, jusqu'à ce que, jour et nuit, tu connaisses une joie pure et sans mélange.
(2.1.6)
Sache, en vérité, que Dieu a subordonné le visible à l'invisible, car le visible intéresse les choses
matérielles tandis que l'invisible saisit le Spirituel. Le visible rend témoignage du monde terrestre,
tandis que l'invisible participe au monde du Royaume. Le jugement du premier est limité, la vision
du second est infinie.
(2.1.7)
La venue au monde spirituel est la seconde naissance. C'est la Direction absolue, l'éternelle
existence, les qualités suprêmes, l'acquisition des perfections divines, et le progrès dans tous les
degrés, à travers les dons accordés à l'homme.
(2.1.8)
Cette nouvelle création, cette re-naissance, c'est l'échelon parmi les étapes des perfections, dans
l'utilisation des potentiels de l'homme et dans l'aurore de la Lumière de Dieu. Puisse cette vie vous
être donnée.
(2.1.9)
Détournez vos faces de la contemplation de votre être limité et fixez votre regard sur le
Rayonnement éternel; alors, vos âmes recevront une pleine mesure du Pouvoir divin de l'Esprit et
des Bénédictions de la Bonté infinie.
(2.2.2)
Aucun de ceux qui me visitèrent n'imaginait que j'étais un prisonnier. Ils me voyaient rempli d'une
joie sereine, animé d'une profonde reconnaissance, plein d'euphorie et n'accordant aucune attention
à la prison.
(2.2.3)
A un autre endroit, Abdu'l-Bahá parle encore de son incarcération dans les termes suivants: L'âme
de l'homme peut être heureuse n'importe où. On doit atteindre cet état de béatitude et de paix
intérieure où les circonstances environnantes ne peuvent plus altérer le calme et la joie de l'esprit.
(2.2.4)
Il est impossible d'imaginer un pire endroit que les Baraques de St. Jean d'Acre. Le climat y était
malsain, l'eau ne valait guère mieux, les environs étaient infects, le traitement qui nous était infligé
était insupportable car on nous considérait comme des ennemis de la religion et des corrupteurs de
moeurs.
(2.2.5)
Le Gouvernement avait prescrit que pendant notre séjour à St. Jean d'Acre, personne ne pouvait
nous parler et que nous ne pouvions nous adresser à personne. Lorsque nous y arrivâmes, il se
trouva qu'il n'y avait pas assez de pièces dans la baraque pour nous enfermer séparément, de sorte
qu'ils nous enfermèrent tous dans deux chambres sordides. La cour des baraques présentait un
aspect sombre, il s'y dressait trois ou quatre maigres figuiers dans les branches desquels de sinistres
hiboux hululaient toute la nuit.
(2.2.6)
Bientôt, chacun tomba malade, nous n'avions ni médicaments ni nourriture. A l'entrée des baraques
se trouvait la morgue. C'était un endroit horrible, cependant j'y ai vécu deux ans dans le plus grand
bonheur.
(2.2.7)
Jusqu'alors je n'avais jamais eu le temps de lire le Coran en entier, je l'eus alors amplement, et je
pus enfin lire ce Saint Livre avec ferveur et enthousiasme, parcourant le récit des incidents et des
événements qui marquèrent la vie des Prophètes et voyant leur ressemblance avec ceux que
connaissait Bahá'u'lláh, j'en fus consolé et fortifié.
(2.2.8)
Je voudrais, par exemple, vous lire ce verset : « Combien les hommes sont étourdis; chaque fois
qu'un Prophète leur est envoyé, ou bien ils le raillent ou ils le persécutent » . Et encore : « En vérité,
Notre Esprit est victorieux sur eux »...
(2.2.9)
Je connaissais un bonheur constant et cela, parce que je me sentais un homme libre. Enfermé dans
cette pièce, mon esprit voyageait à travers l'immensité de l'espace.
(2.2.10)
Ainsi apprends, ô toi, âme vertueuse, qu'aussitôt que tu te sépareras de tout sauf de Dieu, et que tu
te détacheras des choses terrestres, ton coeur réfléchira la Lumière Divine avec l'éclat du Soleil de
(2.2.11)
Lorsqu'un homme a soif, il boit de l'eau et s'il a faim, il prend de la nourriture. Mais à l'homme qui
n'a pas soif, l'eau ne procure aucun plaisir, et si sa faim a déjà été apaisée, la nourriture lui semble
fade. Il n'en va pas de même avec les réjouissances spirituelles, celles-ci apportent toujours la joie.
(2.2.12)
L'amour de Dieu procure un bonheur sans fin, car ce sont là des joies pures et non des satisfactions.
(2.2.13)
La vie de l'animal est plus simple que celle de l'homme. Les animaux disposent des choses dont ils
ont besoin; toute l'herbe des prés leur appartient; les oiseaux construisent leurs nids dans les arbres
élevés et les palais des rois sont parfois moins beaux. Si les besoins terrestres sont tout, et bien
alors, il faudrait dire que l'animal est mieux loti que l'homme.
(2.2.14)
Mais il y a pour l'homme une autre nourriture, c'est la manne céleste de la connaissance de Dieu.
C'est pour que l'homme reçoive cette manne que tous les Prophètes et les Manifestations Divines
vinrent dans le monde.
(2.2.15)
C'est la nourriture qui permet à l'esprit de croître et de s'affermir et qui procure la divine
illumination des âmes humaines. Celles-ci contiennent alors le souffle du Saint-Esprit et grandissent
dans la connaissance de Dieu et des vertus réservées au monde humain. Ainsi parviennent-elles
vraiment à être « à l'image et à la ressemblance de Dieu » .
(2.2.16)
Dieu nous dota d'un esprit divin; en fait, c'est l'esprit humain avec ses capacités intellectuelles
supérieures aux forces naturelles. Grâce à cela nous jouissons des plaisirs de l'esprit et d'une vision
illuminée du monde.
(2.2.17)
L'arbre et la pierre n'ont pas ce pouvoir, ils n'ont pas d'âme ou d'esprit, par conséquent, ils sont
excusables, nous pas.
(2.2.18)
Cette capacité de son esprit procure à l'homme un pouvoir réel sur la nature. L'homme est capable
de découvrir la réalité et de rendre visible ce qui était invisible, ainsi il peut rendre effective la
volonté de Dieu et lui assurer une réalisation matérielle.
(2.2.19)
C'est le sens des paroles de Bahá'u'lláh lorsqu'Il dit : « En vérité Je t'ai créé riche, comment t'es-tu
rendu pauvre? » et des paroles de Jésus lorsqu'Il disait : « Le Père est en Moi. et Moi en vous ».
C'est encore en parlant de ce pouvoir que Bahá'u'lláh disait : « Je t'ai fait noble, pourquoi t'es-tu
avili? ».
(2.2.20)
Ce pouvoir vous rend différents de toutes les créatures et vous place au-dessus d'elles; pourquoi n'en
usez-vous qu'a des fins matérielles? Il devrait être employé à l'acquisition et à la manifestation des
Bontés Divines afin que soit établi le Royaume de Dieu parmi les hommes et que dans les choses
visibles comme dans les choses invisibles vous parveniez au bonheur.
(2.2.22)
Pour ce qui est du bonheur matériel on ne le trouve vraiment jamais, mieux, il n'est qu'une illusion,
une image réfléchie dans un miroir, un spectre, une ombre. Considérez sa nature : c'est quelque
chose qui parvient à peine à éloigner nos chagrins, et pourtant les gens s'imaginent que c'est la joie,
les délices, l'exultation et le plus grand des bienfaits.
(2.2.23)
Tous les biens matériels, tels que la nourriture, la boisson, etc. tendant seulement à soulager notre
faim, notre soif, notre fatigue... ils ne dispensent ni plaisir à notre esprit, ni délices à notre âme,
mais répondent uniquement à des besoins physiques. Il s'ensuit que cette sorte de bonheur n'a pas
d'existence réelle.
(2.2.24)
Quant au bonheur spirituel, c'est la base véritable de la vie de l'homme, car cette vie est faite pour le
bonheur et non pour la peine, pour le plaisir et non pour la tristesse. Le bonheur, c'est la vie; la
souffrance, la mort.
(2.2.25)
Le bonheur spirituel est la vie éternelle, c'est une lumière qui n'est pas suivie de l'obscurité, c'est un
honneur auquel ne succède pas la honte, c'est une vie que la mort ne remplace pas. La voici,
l'existence qui n'est pas suivie du néant. Cette suprême bénédiction, ce don précieux, l'homme ne
l'obtient que par la Direction de Dieu.
(2.2.26)
Ce bonheur est la source essentielle d'où l'homme fut créé, d'où les mondes furent tirés, d'où les
êtres contingents reçurent l'existence et d'où le monde de Dieu apparut comme apparaissent les
rayons du soleil au milieu du jour. Ce bonheur n'est rien d'autre que l'amour de Dieu; si ce n'était
pour cela, le monde de l'existence n'aurait pas été créé.
(2.2.27)
ô fils de l'homme, réjouis-toi dans ton coeur qu'il te soit permis d'être digne de Me rencontrer et de
réfléchir Ma Beauté. Voici le jour de réjouissance et l'heure de l'extase. C'est le temps où les morts
sortent du tombeau pour se rassembler. C'est le moment annoncé pour l'attribution de la grâce
plénière.
(2.2.28)
Soyez patients, soyez forts, soyez reconnaissants, devenez une lampe dont l'abondante lumière
dissipe l'obscurité des douleurs, et que le soleil de la joie éternelle, s'élevant à l'orient de votre coeur
et de votre âme, brille de tout son éclat.
(2.3.2)
Les forces et les pouvoirs nécessaires en ce monde-ci lui furent attribués en cette condition
préliminaire. En ce monde-ci, il a besoin d'yeux, il les a reçus potentiellement dans l'autre. Il a
(2.3.3)
Par conséquent il doit aussi, en ce monde terrestre, se préparer pour la vie future. Les choses dont il
aura besoin dans le monde du Royaume, il doit les obtenir ici-bas. De la même façon qu'il se
prépare dans le sein de sa mère en y acquérant ses forces qui seront nécessaires dans sa sphère
d'existence, de même les forces indispensables à sa vie divine doivent être obtenues potentiellement
en ce bas-monde.
(2.3.4)
De quoi l'homme aura-t-il besoin dans le monde du Royaume, ce monde qui transcende la vie et les
limites de notre sphère mortelle? Eh bien, ce monde de l'au-delà est un monde de sainteté et de
rayonnement, il est donc nécessaire que l'homme acquière en ce monde-ci ces attributs divins.
(2.3.5)
Là-bas, il aura besoin de spiritualité, de Foi, d'assurance, de connaissance et d'amour de Dieu. A
tout cela, il doit parvenir en ce monde afin qu'après son passage du Royaume terrestre au Royaume
céleste, il trouve, tout prêt, tout ce qui lui est indispensable dans sa vie éternelle.
(2.3.6)
Ce monde divin est manifestement un monde de lumière. Par conséquent l'homme a besoin
d'illumination. Ce monde est encore un monde d'amour, l'amour de Dieu est donc essentiel. C'est un
monde de perfections, vertus et perfections doivent donc être acquises. Ce monde est vivifié par les
Souffles du Saint-Esprit, sur cette terre nous devons donc rechercher ces souffles divins. Tel est le
Royaume de vie éternelle. Il doit être gagné au cours de notre brève existence.
(2.3.7)
Par quels moyens l'homme peut-il atteindre ces choses? Comment pourra-t-il obtenir ces dons et
pouvoirs miséricordieux ? 1° - par la connaissance de Dieu. 2° - par l'amour de Dieu. 3° - par la Foi.
4° - par les bonnes actions. 5° - par le sacrifice de soi-même. 6° - par la rupture d'avec ce monde. 7°
- par la vertu et la sanctification.
(2.3.8)
S'il n'acquiert pas ces forces et n'atteint pas ces buts, il sera privé de la vie éternelle. Mais s'il
possède la connaissance de Dieu, s'il brûle du feu de l'amour de Dieu, s'il devient une cause d'amour
parmi les hommes et vit dans un état suprême de sainteté, il atteindra sûrement sa seconde
naissance, il sera baptisé de l'Esprit-Saint et jouira d'une existence éternelle.
(3.1.2)
ô fils de l'Esprit. La chose que Je chéris le plus est l'Equité. Si tu Me désires, ne t'en détourne pas.
Ne la néglige pas si tu veux que Je mette en toi Ma confiance. Grâce à elle, tu verras avec tes
propres yeux et non avec ceux des autres et tu acquerras le savoir par ta propre connaissance et non
par celle de ton voisin.
(3.1.3)
Médite dans ton coeur sur l'homme que tu dois être. En vérité, l'Equité est le don que Je t'ai fait et le
signe de Ma faveur bienveillante. Ne la perds jamais de vue.
(3.1.4)
Il est donc de notre devoir en ce siècle radieux, de rechercher les principes essentiels de la divine
religion, de découvrir les réalités sous-jacentes de l'unité de l'humanité et de trouver la source
d'unité et de concorde qui réconciliera les hommes dans l'harmonie céleste de l'amour.
(3.1.5)
Je demande à Dieu que la divine lumière dont il est question au 12e chapitre de St. Jean, dirige pour
toujours sur toi ses rayons.
(3.1.6)
La vie terrestre de l'homme est éphémère, aussi doit-il en apprécier chaque instant et choisir ce qui
peut le conduire à la gloire éternelle.
(3.1.7)
ô fils de l'Existence, fais ton examen de conscience chaque jour avant que tu ne sois convoqué pour
le règlement final, car la mort, sans t'avertir, viendra à toi, et tu devras rendre compte de tes actes.
(3.1.8)
Une vie nouvelle est actuellement en train de se manifester chez tous les peuples de la terre et aucun
n'en a découvert la cause ni perçu les motifs.
(3.1.9)
Voyez l'Occident, soyez témoins de la façon dont il a, - dans la poursuite de choses vaines et sans
importance - sacrifié et comment il sacrifie encore, des vies innombrables pour la conservation de
ses richesses et le maintien de sa suprématie.
(3.1.10)
ô amis, ne restez pas insouciants des vertus dont vous fûtes doués, ni indifférents au sujet de votre
haut destin. Ne permettez pas que vos efforts soient compromis par les vaines images que certains
coeurs ont inventées.
(3.1.11)
Heureux sont les sages qui ont reconnu le droit Sentier de Dieu et ont regardé vers Son Royaume.
Heureux les joyeux et les sincères dont les coeurs lumineux brûlent de la connaissance du
(3.1.12)
Qu'il est excellent et noble, l'homme qui est parvenu au grade pour lequel il avait été désigné. Mais
combien vil et méprisable est celui qui se détourne du bien général et gaspille ses précieuses
capacités à des fins personnelles et égoïstes.
(3.1.13)
Le plus grand bonheur ne se trouve que dans le bonheur des autres.
(3.1.14)
Hélas, ils imaginent que la grandeur et la gloire vont de pair avec l'accumulation des richesses
terrestres et de vanités du même genre. Mais maintenant, comprenez.
(3.1.15)
Si un homme se donne la peine de réfléchir, il verra que le Dieu Omnipotent l'a distingué parmi Ses
créatures par le vêtement de l'honneur, de la vertu et de l'intelligence.
(3.1.16)
L'homme est devenu le printemps des merveilles divines et le centre des mystères du Royaume du
Ciel. Pourquoi salit-il ce manteau immaculé avec la boue des désirs égoïstes et échange-t-il cet
honneur éternel pour les profondeurs de l'extrême abaissement?
(3.1.17)
Par les explications que nous avons déjà données, nous avons voulu montrer que la gloire, le
bonheur, l'honneur et la paix de l'homme ne consistent pas dans ses richesses personnelles mais
plutôt dans la sublimation de son âme, la noblesse de ses intentions, l'étendue de son éducation et
dans la solution qu'il adopte devant les problèmes de la vie.
(3.1.18)
En vérité c'est dans les âmes des hommes que se trouve leur seule gloire.
(3.1.19)
Tu me demandes si, par l'apparition du Royaume de Dieu, toute âme a été sauvée. Le Soleil de
Réalité s'est montré pour le monde entier; Son apparition lumineuse est le salut et la vie; mais seul
celui qui aura ouvert les yeux de la réalité et qui aura vu ces Lumières sera sauvé.
(3.2.2)
Le dessein de Dieu en créant l'homme a été, et restera toujours, de lui permettre de connaître son
Créateur et d'atteindre à Sa Présence. De cette intention excellente, de cet objet suprême, tous les
Livres Célestes et les grandes Ecritures divinement révélées, portent un témoignage sans équivoque.
(3.2.4)
Exactement comme la lumière et la splendeur du soleil sont entièrement et brillamment réfléchies
lorsqu'elles tombent sur un miroir poli, de même les qualités et attributs de divinité sont-ils irradiés
depuis la profondeur d'un coeur pur. Que l'homme soit la plus noble des créatures de Dieu est une
évidente vérité.
(3.2.5)
Voyons plus précisément comment il est à l'image et à la ressemblance de Dieu et selon quel critère
il peut être jaugé et apprécié. Cette norme ne peut rien être d'autre que les vertus divines qui se
révèlent en Lui. Donc, tout homme doué de qualités divines, qui reflète les perfections et les vertus
célestes, qui est l'expression d'attributs idéaux et dignes d'éloge, cet homme est, en vérité, à l'image
et à la ressemblance de Dieu.
(3.2.6)
L'homme est désigné comme étant la plus grande représentation de Dieu, il est le Livre de la
création car en lui existent tous les mystères de l'Etre.
(3.2.7)
S'il marche dans l'ombre du véritable Educateur et s'il est correctement formé, il devient essence des
Essences, lumière des Lumières, esprit des Esprits; il devient le centre des Apparitions Divines, la
source des qualités spirituelles, l'aurore des lueurs célestes et le lieu des divines inspirations.
(3.2.8)
S'il s'est privé de cette éducation, il est la manifestation des défauts diaboliques, et descend au fond
des instincts bestiaux et aux sources des états de ténèbres.
(3.2.9)
ô Force de vie, l'Orient et l'Occident ont, de concert, honoré les étoiles de la splendeur évanouie et
sont tombés en prière vers les horizons assombris. Tous deux ont complètement négligé l'étendue
des fondations des Livres sacrés de Dieu et ont grandi insoucieux des mérites et des vertus de La
Religion.
(3.2.10)
Ils ont considéré certains usages et certaines conventions comme la base immuable de la Foi Divine
et s'y sont obstinément tenus. Ils ont cru avoir atteint le glorieux sommet des réalisations et des
succès alors, qu'en fait, ils ont touché le fond le plus bas de l'étourderie et se sont privés
complètement des dons de la grâce de Dieu.
(3.2.11)
La pierre angulaire de la Religion de Dieu est l'acquisition des perfections divines et la part que l'on
prend de Ses multiples Bienfaits.
(3.2.12)
Le but essentiel de la Foi et de la Fidélité est d'ennoblir l'être intime de l'homme par les ondées de la
Grâce d'en haut. Si cela n'est pas atteint il y a vraiment perte et privation, car c'est alors le tourment
du feu infernal.
(3.2.14)
Il doit justifier de sa qualité de Bahá'í par les actes et pas seulement par le nom.
(3.2.15)
Est un vrai Bahá'í celui qui, jour et nuit, s'efforce d'avancer dans le sentier du progrès humain, celui
dont le plus cher désir est d'enrichir et d'illuminer le monde par sa vie et par ses actes, celui dont la
source d'inspiration est l'essence de la divine vertu, celui qui, dans sa vie, ne vise qu'à être une cause
d'infini progrès.
(3.2.16)
Ce n'est que lorsqu'il aura atteint de si parfaites qualités que l'on pourra dire de lui qu'il est un vrai
Bahá'í; car en cette Sainte Dispensation qui est le couronnement glorieux des anciens âges et des
cycles révolus, la vraie Foi ne consiste pas simplement dans la connaissance de l'Unité de Dieu mais
dans un mode de vie qui manifeste toutes les perfections des vertus qu'elle renferme.
(3.3.2)
ô Dieu, éclaire ma vision par le secours de Tes lumières en cette sombre nuit, et réjouis-moi par le
vin de Ton amour en cet âge merveilleux.
(3.3.3)
ô Dieu, fais-moi entendre Ton appel et ouvre devant ma face les portes de Tes Cieux, pour que je
voie la Lumière de Ta Gloire et que je sois attiré par Ta Beauté. En vérité, Tu es le Dispensateur, Le
Généreux, le Miséricordieux, le Bienfaisant.
(4.1.2)
Sache, en vérité, qu'il convient au faible, de demander l'aide du Fort, et qu'à celui qui cherche
l'infinie bonté, il appartient de supplier le Glorieux, le Généreux.
(4.1.3)
Lorsque l'on implore son Seigneur, que l'on se tourne vers Lui, que l'on recherche les grâces de Son
Océan, cette supplication est déjà, par elle-même, une lumière pour le coeur, une illumination pour
les yeux, une source vivifiante pour l'âme et une exaltation pour l'être tout entier.
(4.1.4)
Vois comme ton coeur est consolé quand, t'adressant à Dieu, tu récites : Ton Nom est ma guérison.
Remarque combien ton âme est ravie par l'Esprit de l'Amour Divin et combien ton coeur se sent
attiré vers le Royaume de Dieu. Or, c'est précisément cet attrait qui accroît la valeur et le pouvoir de
l'homme.
(4.1.5)
Lorsque l'outre est élargie, elle contient plus d'eau et plus la soif est ardente, plus l'eau qui tombe du
nuage est agréable au goût. Tel est le mystère de la supplication et la sagesse qu'il y a à exposer ses
désirs.
(4.1.6)
ô toi, ami en esprit, qui demandes à connaître la sagesse de la prière, apprends que la prière est une
obligation à laquelle l'homme ne peut se soustraire sous aucun prétexte, si ce n'est en cas de débilité
mentale ou d'empêchement absolument insurmontable.
(4.1.7)
La sagesse de la prière, c'est qu'elle crée une relation entre le serviteur et le vrai Dieu, parce que,
dans l'état d'oraison, l'homme tourne sa face sans réserve et sans restriction vers le Grand et le Tout-
Puissant, demandant Son aide et implorant Son Amour et Sa Compassion.
(4.1.8)
Le plus grand bonheur pour celui qui aime n'est-il pas de converser avec l'objet de son amour, et la
plus grande joie pour un soupirant n'est-elle pas d'entrer dans la familiarité de l'être aimé? C'est
pourquoi l'espoir suprême de toute âme qu'attire le Royaume de Dieu, c'est de trouver l'occasion de
supplier et de demander les faveurs de l'Océan de Sa Parole, de Sa Bonté et de Sa Générosité.
(4.1.9)
De plus, la prière et le jeûne provoquent un réveil et un épanouissement de l'esprit et constituent une
assurance contre les épreuves. Vos visages s'illumineront de la lumière même de votre supplication
et de votre invocation.
(4.2.2)
Il convient de te tourner vers le Royaume de Dieu, de Le supplier et de L'implorer en tous temps.
C'est, pour ton âme, le moyen d'atteindre le plus haut degré de Sa générosité.
(4.2.3)
Sache que rien n'est profitable en cette vie, si ce n'est invoquer Dieu, oeuvrer à Son vignoble, et, se
soumettre constamment à Sa Volonté en gardant un coeur plein d'amour.
(4.2.4)
« Béni est celui qui, sur les ailes du désir, a pris son essor vers Dieu, le Seigneur du Jour du
Jugement. Place tout ton espoir en Dieu et attache-toi fermement à sa Miséricorde inébranlable. »
(4.2.5)
« ô fils de la Lumière, oublie tout sinon Moi et communie avec Mon Esprit. Ceci est l'essence de
mon commandement. Tourne-toi donc vers lui. »
(4.2.6)
« Détachez vos yeux de la contemplation de votre être limité et fixez vos regards sur le
rayonnement éternel. Ainsi recevrez-vous une pleine mesure du pouvoir de l'Esprit et des
bénédictions de la Bonté Infinie. »
(4.2.7)
« ô fils de l'Esprit, ne Me demande pas ce que Je n'ai pas désiré pour toi. Sois satisfait de ce que J'ai
décrété pour toi, car c'est cela même qui t'est le plus profitable, si tu sais t'en contenter. »
(4.2.8)
« Confie-toi à Dieu, renonce à ton vouloir pour choisir celui de ton Seigneur, abandonne ton désir
pour adopter celui de Dieu. »
(4.2.9)
« Le véritable ornement (du coeur humain) c'est la reconnaissance de cette vérité qu'Il fait ce qu'Il
veut et qu'Il ordonne ce qu'Il Lui plaît. »
(4.2.10)
Essaie constamment de te rapprocher de Dieu et poursuis inlassablement ton effort de communion
avec Lui pour que, dans ton coeur, brille plus vivement Son amour, pour que Son feu grandisse en
toi et réchauffe ces régions, et qu'il fasse entendre son crépitement jusqu'auprès du Suprême
Concours.
(4.2.11)
« ô toi, qui marches vers le Royaume, essaie, jour après jour, d'attiser davantage en toi, le désir et
l'attrait, afin que tes prières et tes supplications deviennent plus fréquentes. »
(4.2.13)
Si ce n'était par Ta permission, qui oserait s'aventurer à exprimer Ton Pouvoir et Ta Grandeur et s'il
n'y avait pas eu Tes instructions, quel est l'homme qui aurait su découvrir parmi la création, le
chemin de Ton bon plaisir ?
(4.3.2)
« Je me tourne entièrement vers Toi, T'implorant avec ferveur, de tout mon coeur, mon esprit et mes
lèvres, de me garder, en ce cycle de Ta Divine Unité, de tout ce qui va à l'encontre de Ta Volonté, et
de me purifier des souillures qui pourraient m'empêcher de chercher, pur et sans tache, l'ombre de
l'Arbre de ta Grâce. »
(4.3.3)
« Aie pitié du faible, ô Seigneur, guéris le malade et apaise la soif brûlante de l'altéré. Réjouis le
coeur où couve le feu de Ton Amour et embrase-le par la flamme de Ton Affection ardente et de
Ton Esprit céleste. »
(4.3.4)
« Revêts les tabernacles de Divine Unité du vêtement de Sainteté et pose sur ma tête la couronne de
Ta Faveur. Illumine mon visage par le rayonnement de l'Ordre de Ta Bonté et aide-moi
généreusement à servir à Ton Seuil Sacré. »
(4.3.5)
« Fais que mon coeur déborde d'amour pour Tes créatures, et permets-moi de devenir le signe de Ta
Miséricorde, le symbole de Ta Grâce, le promoteur de la concorde parmi Tes bien-aimés; fais que je
commémore Ton Souvenir, oublieux de moi-même, mais toujours attentif à ce qui T'appartient. »
(4.3.6)
« ô Dieu, mon Dieu... ne retiens pas loin de moi les douces brises de Ton Pardon et de Ta Grâce, et
ne me prive pas des sources jaillissantes de Ton Aide et de Ta Faveur. Sous l'ombre de Ton Aile
protectrice laisse-moi nicher et pose sur moi le regard de Ton Oeil vigilant. »
(4.3.7)
« Délie ma langue afin que je loue Ton Nom au milieu de Ton peuple, afin que ma voix s'élève dans
les grandes assemblées, et que de mes lèvres, s'écoule le flot de Ta Louange. Tu es en vérité, le
Bienveillant, le Glorifié, le Puissant, l'Omnipotent. »
(4.4.2)
« Dieu suffit à tout, au-dessus de tout. Rien, ni dans les cieux, ni sur la terre, - sauf Dieu ne peut
suffire. En vérité, Il est Lui-même Celui qui sait, Celui qui soutient, l'Omnipotent. »
(4.5.2)
Lorsque l'homme est heureux, il se peut qu'il oublie Dieu, mais lorsque survient la douleur et qu'il
est accablé de chagrin, il se souvient alors de son Père qui est au Ciel et qui peut le délivrer de ses
maux.
(4.5.3)
Prie Dieu et supplie-le de toutes tes forces pour que s'accroissent, de jour en jour, ta fermeté et ta
constance et pour que ta face resplendisse de la Lumière de la Direction.
(4.5.4)
Prie Dieu qu'il te confirme dans la divine Vertu, pour que tu sois comme un ange dans le monde et
deviennes une source de lumière qui dévoile les mystères du Royaume à ceux dont le coeur est
compréhensif.
(4.5.5)
Oublie tout, si ce n'est Dieu, reste en communion avec Lui, demande qu'Il te permette de vaincre en
toi l'attrait des choses matérielles.
(4.5.6)
Demande à être comblé des Bontés du Royaume et à devenir le gardien du Nom de ton Seigneur;
prie pour être détaché de tout sauf de Lui et pour être rempli des qualités spirituelles des sanctifiés.
Alors, ton souffle agira sur les coeurs.
(4.5.7)
Nuit et jour, je demande aux Cieux de vous donner la force de prendre chacun votre part des
bénédictions de Bahá'u'lláh, afin d'entrer dans le Royaume.
(4.5.8)
Je supplie pour que vous deveniez des êtres nouveaux, illuminés par la lumière divine, et que, d'un
bout de l'Europe à l'autre, vous répandiez la connaissance de l'amour de Dieu. Puisse cet amour
infini remplir vos esprits et vos coeurs au point que la tristesse n'y puisse plus trouver de place.
(4.5.9)
Puissent vos yeux rester grands ouverts et voir les signes du Royaume de Dieu, et puissent vos
oreilles demeurer sensibles à la compréhension parfaite de la proclamation céleste qui résonne dans
votre coeur.
(4.5.11)
ô Dieu, mon Bien-Aimé, de la droite de Ta Miséricorde et de Ton Amour, dirige sur moi les saintes
brises de Ta Faveur, qu'elles me détachent de moi-même et du monde pour me rapprocher de la
Cour de Ta proximité et de Ta Présence. Par Ta Puissance Tu fais ce qui Te plaît.
(4.6.2)
Il est certain que l'Esprit exerce une influence et que la prière produit un effet spirituel. Nous prions
donc en disant : ô Dieu, guéris le malade. Et Dieu répondra peut-être; s'occupera-t-il du nom de
celui qui prie ? Si la prière est ardente, Il répond à la prière de tout serviteur. Vaste et illimitée est
Sa Miséricorde.
(4.6.3)
Il répond aux prières de tout et de tous; à la prière de cette plante, par exemple; elle a demandé
implicitement : ô Dieu, envoie-moi de la pluie; il exauce cette prière et la plante croît.
(4.6.4)
Dieu répond à chacun, Il exauce même les prières muettes.
(4.6.5)
Est-ce qu'avant de naître, nous ne demandions pas déjà virtuellement les bénédictions
indispensables ? Lorsque nous vîmes le jour, n'avons-nous pas trouvé nos prières exaucées ?
N'avons-nous pas trouvé mère, père, nourriture, abri, lumière, bref toutes choses utiles et
nécessaires, sans oublier la Grâce. Pourtant, à ce moment, nous ne les demandions pas. Nous
voyons donc bien que Dieu nous donnera quand nous demanderons. Sa Miséricorde embrasse toute
la création.
(4.6.6)
Mais nous demandons parfois des choses que la Divine Sagesse ne désire pas que nous ayons, et
dans ce cas, notre prière reste sans réponse.
(4.6.7)
Par exemple, nous supplions : ô Dieu, fais-moi riche. Or, si cette prière était universellement
exaucée, les affaires du monde s'arrêteraient complètement; on ne trouverait plus personne pour
balayer les rues, plus personne pour labourer la terre, plus personne pour bâtir des maisons, pour
faire rouler les trains, etc... Toutes les affaires se compliqueraient, les énergies seraient entravées et
tout progrès disparaîtrait bientôt.
(4.6.8)
Mais Dieu nous accordera la chose que nous demandons si elle est en harmonie avec Sa Divine
Sagesse.
(4.6.10)
Or, grâce à la bienveillance du docteur, le malade guérit et sa vie est sauvée. Et pourtant, il se peut
que le patient se plaigne de ce que son docteur n'a pas été aimable envers lui parce qu'il a refusé
d'accéder à son désir.
(4.6.11)
Dieu est miséricordieux. Dans Sa Grâce, Il répond aux demandes de tous ses serviteurs lorsqu'il y a
lieu de le faire et que ces demandes sont conformes à Sa suprême Sagesse.
(4.6.12)
Par l'action de sa prière, un serviteur est attiré vers Moi jusqu'à ce que Je lui réponde. Et lorsque Je
l'ai exaucé, Je deviens l'oreille par laquelle il entend.
(4.6.13)
Je te rends grâce, ô mon Dieu, de m'avoir réveillé et de m'avoir fait reprendre conscience. Le visage
tourné vers la Splendeur de l'Etoile du Matin de Ta Révélation qui a illuminé les Cieux de Ta
Puissance et de Ta Majesté, je me suis éveillé ce matin, reconnaissant tes Signes, croyant en Ton
Livre, et fermement attaché à Ta Corde.
(4.6.14)
Je T'en supplie par la puissance de Ta Volonté et l'irrésistible pouvoir de Tes Desseins, fais que la
révélation que Tu me fis durant mon sommeil devienne la plus sûre fondation pour les demeures de
Ton Amour, enfouies dans le coeurs de tes bien-aimés, ainsi que le meilleur instrument pour la
révélation des preuves de Ta Grâce et de Ta tendre Bonté.
(4.6.15)
ô mon Seigneur, par Ta Plume sublime, donne-moi les biens de ce monde et de l'autre. J'atteste
qu'entre Tes mains se trouvent les rênes de toutes choses, Tu les manies comme il Te convient. Il
n'y a pas d'autre Dieu que Toi, le Fort, le Fidèle.
(4.6.16)
Tu es Celui qui, par Son ordre, change l'humiliation en gloire, la faiblesse en force, l'impuissance en
pouvoir, la crainte en sérénité et le doute en certitude. Il n'y a pas d'autre Dieu que Toi, le Puissant,
le Bienfaisant.
(4.6.17)
Tu ne déçois personne parmi ceux qui T'ont cherché et Tu n'écartes de Toi aucun de ceux qui T'ont
désiré. Ordonne pour moi ce qui convient à Ta céleste Générosité et à l'Océan de Ta Munificence.
Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, l'Omnipotent.
(4.6.18)
Pour ce qui est de ta question concernant la prière du matin, sache qu'il y a deux significations au
mot aurore, l'aurore physique et l'aurore du Royaume.
(4.7.2)
A l'aube de chaque jour, le vrai croyant doit communier avec Dieu et poursuivre de tout son coeur
la recherche du Bien-Aimé. Les prières que l'on adresse à Dieu le matin et le soir, rendent le coeur
joyeux et diffusent des parfums de spiritualité; il faut donc persévérer dans cette voie.
(4.7.3)
Compte sur les faveurs de ton Seigneur; adresse-lui tes supplications, prie-le au milieu de la nuit
comme au lever du jour, de la même façon qu'implorent et supplient un mendiant et un prisonnier.
(4.7.4)
Il convient que tu te tournes vers le Royaume de Dieu, que tu Le supplies et que tu L'implores en
tous temps car c'est le moyen pour ton âme d'atteindre le plus haut sommet de Sa Générosité.
(4.8.2)
Mais pourquoi le coeur de l'homme est-il donc si dur ? Eh bien, c'est parce qu'il ne connaît pas
encore Dieu. S'il avait connaissance de Dieu, il n'oserait pas agir comme il le fait, en opposition
ouverte avec Ses Lois.
(4.8.3)
Car, si seulement les Lois et les Préceptes des Prophètes de Dieu avaient été admis, compris et
observés, ces guerres n'auraient pas plus longtemps assombri la surface de la terre, et si l'homme
avait possédé quelques rudiments de justice, un si déplorable état de choses eut été impossible.
(4.8.4)
Par conséquent je vous dis, priez, en tournant vos visages vers Dieu. Priez pour que dans Sa
Miséricorde et Sa Pitié infinies, Il assiste ces égarés. Priez pour qu'Il leur accorde la compréhension
spirituelle et leur apprenne la tolérance et le pardon. Priez pour que leurs yeux s'ouvrent à
l'intelligence et qu'ils reçoivent le don du Saint-Esprit. Je vous supplie de prier de tout votre coeur et
de toute votre âme pour que ceci s'accomplisse.
(4.8.5)
Que celui qui désire s'approcher de Dieu évite soigneusement la compagnie des méchants et qu'il
prie pour le pardon de leurs fautes. Priez pour que s'améliore celui dont le fond est mauvais et pour
que le faible devienne fort.
(4.8.6)
Considérez, après réflexion, quels sont les devoirs et obligations des aimés de Dieu et songez
jusqu'à quelles hauteurs il faut qu'ils s'élèvent. A tout instant suppliez donc le Seigneur, le Dieu de
Miséricorde, de les aider à faire Sa Volonté. Il est en vérité, le Tout-Puissant, le Glorieux.
(4.8.8)
Choisissez un lieu de réunion spirituelle d'où s'élèvera vers Dieu l'encens de la pureté et de la
sainteté. Assemblez-vous dans un climat de spiritualité et célébrez nuit et jour le Nom de votre
Seigneur.
(4.8.9)
Les supplications en faveur d'autrui seront à coup sûr efficaces; quand les coeurs sont unis et que
tous les visages sont tournés vers le Royaume d'Abhá, l'illumination ne peut manquer de se
produire.
(4.8.10)
Puisqu'après avoir abandonné son enveloppe matérielle, l'esprit humain commence une existence
éternelle, il est certain que tout être est capable de progrès.
(4.8.11)
Il est donc légitime, puisque l'existence est une progression, de demander pour un défunt
l'avancement, le pardon, la grâce, la bienveillance et les bénédictions. C'est pourquoi dans les
Prières de Bahá'u'lláh on demande pour les morts le pardon et la rémission des péchés.
(4.8.12)
En outre, puisqu'en ce monde les gens ont besoin de Dieu, il est normal que dans l'autre ils en aient
besoin également. Les créatures sont toujours nécessiteuses tandis que Dieu, Lui, est absolument
indépendant. Or ceci est valable pour ce monde comme pour l'autre.
(4.8.13)
Dans l'au-delà, la richesse, c'est la proximité de Dieu; par conséquent, il est permis à ceux qui sont
proches de la Cour Divine d'intercéder pour autrui. Dieu approuve cette intercession.
(4.8.14)
Mais l'intervention dans l'autre monde diffère de celle d'ici. C'est une autre chose, une autre réalité
que les mots ne peuvent exprimer.
(4.9.2)
Voyez combien ce Père divin est bienveillant. Il nous a donné un père dévoué et une mère
compréhensive. Il nous a fait cadeau de l'eau qui rafraîchit, des brises qui caressent, et du soleil qui
brille au-dessus de nos têtes. Bref, Il nous a procuré tout ce qui était nécessaire à la vie, bien que
pourtant nous n’ayons demandé aucun de ces dons si importants.
(4.9.4)
Les philosophes historiens conviennent que ce siècle équivaut à une centaine de siècles passés. Et
ceci est vrai à tous points de vue. C'est, en effet, le siècle de la Science, des grandes inventions, des
découvertes des Lois universelles, et surtout, c'est le Siècle de la Révélation des Mystères de Dieu.
(4.9.5)
Vous devez donc rendre grâce et remercier Dieu d'être nés en cet âge. Car ce qui est plus important
encore, c'est que vous avez entendu l'appel de Bahá'u'lláh.
(4.9.6)
Vous dormiez, vous voilà éveillés; à présent vos oreilles sont attentives, vos coeurs sont informés,
vous avez trouvé l'Amour de Dieu et atteint Sa connaissance. C'est le plus grand des bienfaits
divins.
(4.9.7)
Il convient que vous appréciiez la valeur de cette Bonté et que vous consacriez votre temps à la
mention et à la reconnaissance de Celui qui est Un et Véritable.
(4.9.8)
Vivez dans le plus parfait bonheur. Si vous rencontrez dans vos existences quelques peines ou
vicissitudes, si votre coeur s'inquiète pour votre santé, votre gagne-pain, votre situation, ne vous
laissez pas affecter par ces choses. Elles ne peuvent vous causer du mal, car Bahá'u'lláh vous a
apporté le bonheur divin. Rendez sans cesse grâce à Dieu, pour que Ses confirmations vous
entourent de tous côtés.
(4.9.9)
Soyez joyeux et contents. Levez-vous pour offrir à Dieu vos remerciements, pour que cette
reconnaissance produise encore un surcroît de bonté.
(4.9.10)
Remerciez ce Père bienfaisant de ce que le monde de la création et le coeur de l'Univers ont reçu
leur agrément de Sa Miséricorde.
(4.9.11)
Réfléchissez : quelle plus grande bonté et quelle plus grande faveur que celle-ci; les sages du monde
et les hommes instruits sont incapables de compréhension pendant que les petits enfants du
Royaume atteignent la Vérité, qu'ils séjournent et habitent à l'ombre de l'Arbre de Vie et qu'ils
reçoivent le don d'Eternité.
(4.9.12)
Sois donc reconnaissant envers Dieu de t'avoir fortifié pour aider Sa Cause et d'avoir fait éclore
dans le jardin de ton coeur les fleurs de l'instruction et de la compréhension.
(4.9.13)
Ainsi Sa grâce t'a-t-elle enveloppé et a-t-elle enveloppé la création tout entière. Aussi, prends bien
garde de ne pas permettre à quoi que ce soit de t'amoindrir.
(4.9.14)
ô fils de l'existence, mentionne-Moi sur la Terre afin que dans Mes Cieux, je me souvienne de Toi;
ainsi seront réjouis Mes Yeux et les tiens.
(4.9.16)
Glorifié es-Tu ô mon Dieu. La force de Ta puissance m'en est témoin. Il n'est pas douteux que si les
souffles saints de Ta tendre Miséricorde et les brises de Ta faveur bienfaisante cessaient, ne fut-ce
que le temps d'un clin d'oeil, de souffler sur toutes choses, la création tout entière périrait tout-à-
coup et ce qui est au ciel et sur la terre serait aussitôt réduit à l'extrême anéantissement.
(4.9.17)
Magnifiées soient donc les merveilleuses évidences de Ton pouvoir transcendant. Magnifiées soient
les potentialités de Ta puissance exaltée. Magnifiées soient la Majesté de Ta Grandeur
Omnipénétrante et l'influence vitalisante de Ta Volonté.
(4.9.18)
Exalté es-Tu au-delà de ma louange et de la louange de tous ceux qui sont à mes côtés, exalté es-Tu
au-dessus de ma description et de la description de tous ceux qui sont dans le ciel et de tous ceux
qui sont sur la terre.
(4.9.19)
Magnifié soit Ton Nom, ô mon Dieu, pour avoir manifesté le Jour qui est le roi des Jours, ce Jour
que Tu annonças à Tes Elus et à Tes Prophètes dans Tes Tablettes très excellentes, ce Jour où Tu
répandis sur toutes choses la Splendeur de la Gloire de Tes Noms.
(4.9.20)
Chante, ô Mon serviteur, les versets que tu as reçus de Dieu comme chantent ceux qui furent admis
près de Lui, afin que la douceur de ta mélodie embrase ton propre coeur et attire les coeurs de tous
les hommes.
(4.9.21)
Celui qui, dans la solitude de sa chambre, récite les versets révélés par Dieu, les anges dispersés du
Tout-Puissant répandront au loin les parfums des mots prononcés par ses lèvres, il sera la cause de
ce que, dans le monde, le coeur de tout homme droit palpitera. Quoiqu'il puisse rester ignorant de
ces résultats, la vertu de la grâce descendue sur lui, produira tôt ou tard ses effets bienfaisants sur
son âme.
(4.10.2)
Parcourant Ton Sentier pour atteindre Ton bon plaisir, j'ai renoncé à tout repos, à toute gaieté, à tout
plaisir. A tout instant et en chaque circonstance, j'ai tenu mon regard fixé sur Tes Préceptes et mes
yeux attachés aux choses que Tu m'as prescrit d'observer dans Tes Tablettes.
(4.10.3)
Chaque matin je me suis éveillé à la lumière de Ta louange et de Ton souvenir; et chaque soir, je l'ai
vu venir en respirant le parfum de Ta Miséricorde.
(4.10.5)
Lorsque je regarde la mer, je l'entends me parler de Ta Majesté, de l'ampleur de Ton Pouvoir, de Ta
Grandeur et de Ta Souveraineté.
(4.10.6)
Et chaque fois que je contemple les montagnes, j'y découvre les signes de Ta Victoire et les
étendards de Ton Omnipotence.
(4.10.7)
Chaque tribulation qui m'a atteint dans Ton Sentier a ajouté à ma joie et accru mon contentement.
(4.10.8)
J'en fais le serment par Toi, ô Toi qui es le Roi des Rois, aucun des puissants de la terre ne pourrait
m'empêcher de me souvenir de Toi ou d'exalter Tes Vertus.
(4.10.9)
Je Te rends grâce d'avoir permis que les pas de l'égaré soient dirigés vers les Splendeurs de la
lumière matinale de Ta Direction.
(4.10.10)
Je Te rends grâce de ce que le malade soit attiré vers les eaux de Ta Guérison.
(4.10.11)
Je Te rends grâce de ce que Tu aides ceux qui sont éloignés de Toi à s'approcher de la Source
vivifiante de Ta Présence.
(4.10.12)
Je Te rends grâce de ce que Tu as incité toute chose à T'exalter et d'avoir délié la langue de toute
créature pour qu'elle magnifie Ta Beauté.
(4.10.13)
Je Te rends grâce de ce que Tu peux faire produire de bons fruits au mauvais arbre et ranimer les
corps de tous les êtres par les souffles bienfaisants de Ta Bonté.
(4.10.14)
Je Te rends grâce de ce que Tu peux pardonner tout péché et toute transgression, de ce que Tu peux
répondre aux besoins des peuples de toute religion et envelopper, des parfums de Ton pardon, la
création tout entière.
(4.10.15)
Je Te rends grâce de ce que Tu réponds au désir de ceux qui Te cherchent et de ce que Tu réalises
les desseins de ceux qui T'ont reconnu.
(4.10.16)
Je Te rends grâce de ce que Tu effaces du coeur de l'homme toute idée de restriction.
(4.11.2)
Grâce à sa faculté de méditation l'homme peut gagner la vie éternelle. C'est dans la méditation qu'il
reçoit le souffle de l'Esprit-Saint, c'est par elle et par la réflexion que le don de l'Esprit lui est
conféré.
(4.11.3)
La faculté de méditation dissocie l'homme de sa nature animale; elle lui montre la réalité des choses
et le met en contact avec Dieu.
(4.11.4)
C'est cette faculté qui, du plan invisible, fait apparaître les sciences et les arts. Par elle se produit
l'invention et c'est encore elle qui permet de mener à bien des entreprises colossales. Elle donne aux
gouvernements la possibilité d'agir sagement. En résumé, c'est grâce à cette faculté que l'homme
entre vraiment dans le Royaume de Dieu.
(4.11.5)
Certes, il y a malgré tout dans l'homme des pensées qui restent sans profit et qui sont comme les
vagues qui s'agitent vainement dans la mer. Cependant, si la faculté de méditation est baignée de la
Lumière intérieure et est marquée au coin des attributs divins, elle produira des résultats assurés.
(4.11.6)
La faculté méditative est comparable au miroir. Si vous le placez devant des objets terrestres il les
réfléchit. De même si l'esprit de l'homme contemple les choses de la terre, il acquerra de celles-ci
une certaine connaissance.
(4.11.7)
Mais si vous orientez le miroir de votre esprit vers le ciel, les rayons du Soleil de l'Esprit s'y
réfléchiront et les vertus du Royaume vous seront acquises. Il convient donc de faire un usage avisé
de cette faculté, c'est-à-dire de la diriger vers le Soleil Divin et non vers les objets terrestres. Nous
découvrirons ainsi les secrets du Royaume et comprendrons les allégories du Livre et les mystères
de l'Esprit.
(4.11.8)
Scrutez et étudiez phrase par phrase les Saintes Ecritures pour atteindre à la compréhension des
mystères qui s'y cachent. Efforcez-vous de découvrir derrière les termes, la signification spirituelle
qu'ils dissimulent.
(4.11.9)
Voyons par exemple le sens symbolique de certaines paroles du Christ. Sa Sainteté disait : « Je suis
le pain de vie qui est descendu du Ciel. Tout homme qui mangera de ce pain vivra éternellement. »
Lorsque les Juifs entendirent ces mots ils n'en saisirent que le sens matériel et ne purent comprendre
la vraie signification de ces enseignements.
(4.11.10)
La vérité spirituelle que le Christ voulait leur donner c'est que la Réalité Divine qui se trouvait en
Lui était comme une bénédiction descendue du Ciel et que ceux qui prendraient une part de cette
bénédiction ne mourraient jamais.
(4.11.12)
Les Juifs ne comprirent pas Jésus et, prenant les mots dans leur sens littéral, se mirent à murmurer :
« Comment cet homme peut-il donc nous donner sa chair à manger. » S'ils avaient déjà compris la
vraie signification de leurs Livres Saints, ils auraient cru en Jésus-Christ.
(4.11.13)
On peut dire que tous les textes et les enseignements des Saints-Testaments possèdent des
significations spirituelles. Il ne faut jamais prendre ces paroles dans leur sens littéral. Ce sont là les
mystères de Dieu.
(4.11.14)
Je prie en votre faveur pour qu'il vous soit donné de comprendre ces significations intimes des
Saintes Ecritures et pour que vous soyez informés des mystères cachés dans les mots de la Bible;
puissiez-vous arriver ainsi à la vie éternelle et ressentir dans vos coeurs l'attrait du Royaume de
Dieu.
(4.11.15)
Puissent vos esprits être illuminés de la lumière de ces paroles et devenir le Tabernacle de Ses
Mystères, car il n'est pas de consolation plus grande ni de bonheur plus doux que la compréhension
spirituelle des Enseignements Divins.
(4.11.16)
Chantez ou récitez matin et soir les Paroles de Dieu. Celui qui néglige de le faire a manqué de
fidélité à Son Covenant et à Son Pacte. Et celui qui s'en détourne aujourd'hui est de ceux qui se
détournèrent de Dieu autrefois. Crains Dieu, ô mon peuple.
(4.11.17)
Prends garde que de trop nombreuses lectures (des Paroles Sacrées) ne te rendent orgueilleux. Ne
chanter qu'un seul verset avec joie et sincérité est meilleur pour toi que de lire distraitement toutes
les Révélations de Dieu, l'Omnipotent.
(4.11.18)
Chante les Tablettes de Dieu mais de façon à n'en ressentir ni fatigue ni lassitude. N'impose pas à
ton âme un fardeau qui pourrait devenir une cause d'épuisement ou de langueur, mais au contraire,
rafraîchis-la pour que, sur les ailes de sa Révélation, elle s'envole vers l'Orient des preuves, car ceci
te conduira plus près de Dieu, si tu es de ceux qui comprennent.
(4.11.19)
Plonge-toi dans l'Océan de Mes Paroles pour en trouver le secret et découvrir toutes les Perles de
sagesse que recèlent ses profondeurs.
(5.1.2)
L'Esprit-Saint est paré de toutes les Perfections Divines. A chacune de Ses apparitions, le monde est
rajeuni, un nouveau cycle est inauguré et le corps de l'humanité revêt une nouvelle parure.
(5.1.3)
On peut certes Le comparer au Printemps, car chaque fois qu'Il vient, le monde passe d'un état à un
autre. Lors de la venue du Printemps, la terre devient verdoyante et florissante, elle se couvre
d'herbes odorantes et de fleurs variées; les arbres reprennent une nouvelle vie, des fruits nouveaux
apparaissent et un autre cycle est entamé.
(5.1.4)
Il en va de même lors de la venue de l'Esprit-Saint. Chaque fois qu'Il apparaît, Il renouvelle le
monde de l'humanité et donne un nouveau sens aux réalités humaines. Par son action le monde de
l'existence se pare d'un vêtement glorieux. Il dissipe les ténèbres de l'ignorance et allume le
rayonnement de la Lumière des Perfections. C'est par ce Pouvoir que le Christ a renouvelé Son
Cycle.
(5.1.5)
Le Printemps céleste, avec sa fraîcheur et sa douceur extrême dressa sa tente dans le monde de
l'humanité et le parfum des brises vivifiantes fut reconnu de ceux qui étaient éclairés.
(5.1.6)
De la même façon, l'apparition de Bahá'u'lláh fut comme un nouveau Printemps qui vint avec ses
saintes brises, accompagné des cohortes de la vie éternelle, et investi d'un Pouvoir céleste.
(5.1.7)
Il établit au centre du monde le Trône du Royaume des Cieux et, par le Pouvoir de l'Esprit-Saint, fit
revivre les âmes et inaugura un nouveau Cycle.
(5.1.8)
La Réalité Divine est Inconcevable, Illimitée, Eternelle, Immortelle, et Invisible. Par contre, le
monde de la création, enfermé dans des Lois naturelles, est limité et mortel. Parler de la Réalité
Infinie en disant par exemple qu'Elle monte ou qu'Elle descend (du Ciel) est tout à fait impropre.
Ces choses sont au-delà de l'entendement humain et ne peuvent être exprimées avec les mots de
notre langage qui ne s'appliquent qu'aux plans phénoménaux du monde créé.
(5.1.9)
L'homme a donc un extrême besoin du seul Pouvoir qui peut lui permettre de recevoir le secours de
la Réalité Divine, ce Pouvoir étant en effet le seul qui puisse le mettre en rapport avec la Source de
toute vie.
(5.1.11)
Nous disons qu'il faut un médiateur entre Dieu et les hommes; et que ce Médiateur n'est autre que
l'Esprit-Saint. Il met en relation le monde créé avec la Réalité Divine avec « Celui qu'il est
impossible aux hommes de concevoir », « L'Impensable », « L'Inconcevable ».
(5.1.12)
La Divine Réalité peut se comparer au soleil et l'Esprit-Saint à ses rayons. Comme les rayons
transmettent la lumière et la chaleur du soleil à la terre apportant la vie à toutes les créatures, ainsi
les « Manifestations » sont-Elles les conducteurs du Pouvoir de l'Esprit-Saint venant du Divin Soleil
de Réalité pour dispenser la Lumière et la vie aux âmes des hommes.
(5.1.13)
L'Esprit-Saint c'est Celui qui, par l'intermédiaire des Prophètes de Dieu, enseigne les vertus
spirituelles aux hommes et les rend capables d'atteindre la vie éternelle.
(5.1.14)
Il est évident que c'est de la Bonté de l'Esprit-Saint apparaissant dans les Manifestations de Dieu - et
non de la personnalité de la Manifestation - que les âmes reçoivent la Grâce.
(5.1.15)
Ce ne sont pas les choses d'origine matérielle qui éveillent et qui illuminent l'esprit de l'homme; ce
ne sera pas non plus au moyen de l'étude des phénomènes de la matière que l'homme sera
ressuscité; ce dont l'esprit de l'homme a besoin en toutes choses c'est de la protection de l'Esprit-
Saint.
(5.1.16)
Partant du monde physique de l'existence, l'être humain se dirige par étapes graduelles vers le
royaume intellectuel; de la même façon il devra poursuivre son évolution, du monde intellectuel
vers la conquête des attributs moraux et des grâces spirituelles. Au cours de ce processus de
développement l'homme se trouve constamment tributaire des dispensations de l'Esprit-Saint.
(5.1.17)
Le développement matériel peut être comparé au verre de la lampe tandis que la lumière qui brille
sous le verre serait les vertus divines et les potentialités spirituelles. Sans la lumière, le verre de la
lampe n'est d'aucune utilité.
(5.1.18)
De même la condition matérielle de l'homme requiert impérieusement le rayonnement et l'action
vivifiante des vertus divines et des Attributs miséricordieux. Car sans la présence de l'Esprit-Saint,
l'homme est « inanimé ». Bien que vivant physiquement et mentalement il est mort spirituellement.
(5.1.19)
Sa Sainteté le Christ prêchait ceci : « Ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l'Esprit est
esprit », voulant dire par là que l'homme doit naître à nouveau (de l'Esprit).
(5.1.20)
Comme le nouveau-né accède à la lumière du monde physique, ainsi l'homme physique et
intellectuel doit-il naître à la Lumière du monde divin.
(5.2.2)
Il peut arriver, par exemple, qu'un homme possédant un livre de médecine dise : « Je n'ai pas besoin
de docteur car je vais suivre ce que dit le livre; chaque affection y est mentionnée, tous les
symptômes sont décrits, le diagnostic de chaque état morbide y est expliqué minutieusement et il y
a même des prescriptions pour chaque maladie. Alors, pourquoi demanderais-je un médecin? ».
(5.2.3)
Disons tout de suite que c'est là ignorance pure, car il faut évidemment un médecin qui seul pourra
prescrire avec doigté, et appliquer correctement et efficacement les préceptes du livre jusqu'à
guérison complète du patient.
(5.2.4)
Christ était un médecin céleste; il apportait au monde la santé et la guérison. Bahá'u'lláh Lui aussi,
est un médecin divin. Il révéla des prescriptions capables de supprimer le mal dont souffre le monde
d'aujourd'hui et de remédier, par le pouvoir spirituel, à la condition malheureuse des hommes.
(5.2.5)
Obtenir le contrôle sur le corps physique est chose relativement aisée, mais rétablir la sérénité dans
les esprits est une entreprise des plus difficiles, ce n'est certes pas l'affaire du premier venu, cela
demande un pouvoir divin, inspiré : le Pouvoir du Saint Esprit.
(5.2.6)
Sa Sainteté le Christ, par exemple, sut mener les âmes dans les régions de la Paix et guider les
coeurs vers les havres de sécurité. Depuis le moment de Sa Manifestation jusqu'à ce jour, Il a
ressuscité les âmes et réveillé les esprits. C'est, en effet, dans le royaume des coeurs et des âmes
qu'Il exerça son influence vivifiante et c'est pour cette raison que les résurrections qu'Il opéra furent
éternelles.
(5.2.7)
En ce siècle des « Temps de la fin », Bahá'u'lláh est apparu et a ressuscité les esprits. Ceux-ci
prouvèrent par la suite qu'ils possédaient désormais des pouvoirs surhumains. Des milliers de
disciples de Bahá'u'lláh donnèrent leur vie, et même sous le tranchant de l'épée, alors que leur sang
s'écoulait, ils proclamaient encore :Ya Bahá'u'l-Abhá. Une telle résurrection est impossible, si ce
n'est par un Pouvoir céleste, surnaturel : le Pouvoir de l'Esprit-Saint.
(5.2.8)
Nous avons donc compris que l'Esprit-Saint est le facteur énergétique de la vraie vie de l'homme.
Quiconque reçoit Son Pouvoir a le don d'agir sur ceux avec lesquels il entre en contact.
(5.2.9)
C'est dans leurs vies que l'on voit ce qui différencie les Philosophes de l'Esprit des Philosophes
ordinaires. L'Educateur spirituel démontre qu'il croit en son propre enseignement, parce que lui-
même « est » comme il propose aux autres de devenir.
(5.2.11)
Celui qui accepte l'éducation de l'Esprit Divin peut être aujourd'hui le conducteur de ses semblables
dans la recherche de cet Esprit.
(5.2.12)
Je prie pour que vous receviez la vie de l'Esprit Divin et que vous deveniez des instruments de
l'éducation des autres.
(5.2.13)
La vie et les actes d'un homme de l'Esprit sont par eux-mêmes une éducation pour ceux qui le
connaissent.
(5.2.14)
Oubliez vos limitations, fixez surtout votre pensée sur la Puissance du Royaume de Gloire.
(5.2.15)
Voyez l'influence de Jésus-Christ sur ses Apôtres et l'action de ceux-ci sur le monde. Par le Pouvoir
de l'Esprit-Saint, ces hommes simples purent cependant répandre partout la Bonne Nouvelle.
(5.2.16)
Puissiez-vous tous recevoir l'aide divine car vos capacités seront sans limites si elles sont sous la
Direction de l'Esprit de Dieu.
(5.3.2)
Après la crucifixion, les Apôtres étaient dans le trouble et ne possédaient pas tout d'abord la
capacité ni la faculté de témoigner de la réalité messianique. Mais lorsqu'ils eurent retrouvé leur
sang-froid et leur assurance, leur vision intérieure s'éclaira et ils comprirent alors que la Réalité du
Messie était manifeste.
(5.3.3)
Une âme qui fait preuve de fermeté deviendra enfant du Royaume et sera confirmée par le Pouvoir
de l'Esprit. En chaque lieu de la terre, Il parle aux coeurs purs et aux âmes droites. Tournez-vous
entièrement vers Lui et vous constaterez Son influence et Son Pouvoir, l'intensité de Sa vie et la
grandeur de Sa confirmation.
(5.3.4)
Cessez de tenir compte de votre propre faiblesse et confiez-vous à la confirmation de l'Esprit. En
vérité, Il rend le faible fort, Il fait l'humble puissant, et du débile enfant Il fait un homme.
(5.3.5)
Aujourd'hui l'Esprit souffle sur les coeurs ardents, purs et généreux, sur les coeurs qu'attire l'Amour
de Dieu.
(5.3.7)
L'Esprit sera avec toi, comme un scintillement éblouissant qui éclaire à la ronde, comme une
flamme brillante au zénith des cieux, et Il t'instruira des choses que tu ignores au sujet de l'Univers
et de la Doctrine Divine.
(5.3.8)
En vérité je le dis, chaque âme qui se lève aujourd'hui pour guider les autres vers le Sentier de la
sécurité et pour leur infuser l'Esprit de vie, cette âme sera inspirée par l'Esprit-Saint et cela d'une
façon évidente, avec faits et preuves à l'appui; et du Royaume de Dieu, des faisceaux de Lumière
seront projetés sur elle.
(5.3.9)
N'oublie pas ce que je t'ai dit au sujet du souffle de l'Esprit. En vérité, c'est l'aube brillante et
l'aurore à l'éclat de rose qui t'inondent de leurs rayons, qui te révèlent les mystères, et qui te rendent
savant; par elles, les images du monde suprême seront imprimées dans ton coeur et les secrets du
Royaume de Dieu brilleront devant tes yeux.
(6.1.2)
Je témoigne, ô mon Dieu, de ce qu'ont témoigné chacun de Tes Elus, et je reconnais ce qu'ont
reconnu les Habitants de Ton Haut-Paradis et ceux qui se tiennent autour de Ton Trône. Le
Royaume de la terre et du Ciel T'appartient, ô Toi qui es le Seigneur des Mondes.
(6.2.2)
Ainsi, si un aveugle produit des choses merveilleuses et d'un goût exquis, il restera cependant privé
de leur vue.
(6.2.3)
Voyez combien d'animaux oeuvrent pour l'homme, tirent des fardeaux et facilitent leurs
déplacements; cependant, comme ils sont ignorants, ils ne reçoivent aucune rétribution pour leur
labeur.
(6.2.4)
Les nuages tombent en pluie, les roses et les hyacinthes croissent, les prés et les champs, les jardins
et les arbres fleurissent et verdoient mais ils restent ignorants des résultats et des causes de tout cela.
(6.2.5)
Etant allumée, cette lampe nous rend le service de nous éclairer, mais comme elle n'en a pas
conscience, aucun de nous ne se réjouit à sa place.
(6.2.6)
Cependant, un homme de bonnes oeuvres et de bonnes intentions pourra sans aucun doute
progresser, quel que soit l'horizon d'où il tienne la Lumière, mais ici se trouve la différence : c'est
que par la Foi, il faut entendre : 1) la connaissance consciente et 2) la pratique des bonnes actions.
(6.2.7)
Béni est l'homme qui a établi consciemment sa Foi en Dieu et en Ses Signes, et a reconnu : Qu'à
Lui, il ne sera pas demandé compte de Ses actes.
(6.2.8)
Dieu a voulu qu'une telle reconnaissance soit l'ornement et le vrai fondement de toute foi. D'elle
dépend l'approbation de toute bonne action.
(6.2.10)
Tel est l'enseignement que Dieu vous a réservé. Cet enseignement vous délivrera de tout doute et
perplexité et vous permettra d'obtenir votre salut en ce monde et dans l'autre. Il est, en vérité, Celui
qui toujours pardonne, le Très Compatissant.
(6.2.11)
La Foi c'est donc l'assurance de ce que l'on espère, la conviction de l'existence de choses que l'on ne
voit pas.
(6.2.12)
Par la Foi nous comprenons que les mondes furent conçus par la Parole de Dieu, en sorte que ce qui
est visible fut produit par des choses invisibles.
(6.2.13)
Celui qui vient à Dieu doit croire qu'Il existe et qu'Il rétribue ceux qui L'auront cherché.
(6.2.14)
C'est par la Foi que Noé - averti par Dieu de choses qu'il ne voyait pas encore, mais poussé par une
crainte divine -, prépara une arche pour le salut de Sa maison.
(6.2.15)
C'est par la Foi qu'Abraham, lorsqu'Il fut appelé, obéit en Se rendant en un lieu où l'attendait un
héritage. Il partit en ignorant Sa destination; grâce à Sa foi, il connut la Terre Promise, pays qui ne
lui appartenait pas mais où Il habita sous la tente avec Isaac et Jacob, Héritiers comme Lui de la
même promesse. Car Il cherchait, en fait, la Cité aux vraies fondations, dont l'Auteur et le Bâtisseur
est Dieu.
(6.2.16)
Grâce à Sa foi, Moïse put sortir d'Egypte en bravant la colère du Roi, fortifié qu'Il était d'avoir vu
Celui qui est Invisible.
(6.2.17)
Et que dirais-je encore, car le temps me manque pour parler de Gédéon, de David, de Samuel et des
Prophètes qui par leur foi soumirent des Royaumes, défendirent le Droit, obtinrent des gages,
muselèrent les lions, narguèrent le pouvoir du feu, échappèrent au tranchant de l'épée, et qui, de
faibles qu'Ils étaient, devinrent forts.
(6.2.18)
D'autres subirent les épreuves des railleries et du fouet, en plus des chaînes et de l'emprisonnement,
Ils furent lapidés, découpés en morceaux, soumis à la torture, passés au fil de l'épée. Ils allaient,
vêtus seulement de peaux de moutons ou de chèvres, dénués, affligés, maltraités - Ceux dont le
monde n'était pas digne - à travers déserts et montagnes, dormant dans les cavernes ou les fosses.
(6.2.19)
Par conséquent, en présence d'une si grande abondance de preuves, nous pouvons déposer notre
fardeau et, délaissant le péché qui nous suit si volontiers, suivre avec persévérance la route qui
s'ouvre devant nous.
(6.2.21)
Pour l'amour du Bien-Aimé, ils renoncèrent au monde et à tout ce qu'il contient. Guidés par la
Lumière du Soleil de la Divine Révélation, tous confessèrent et reconnurent Sa Vérité.
(6.2.22)
Si grande était leur foi que la plupart d'entre eux laissèrent leurs biens et leurs parents pour se
consacrer au bon plaisir du Très Glorieux.
(6.2.23)
Ils donnèrent leur vie pour leur Bien-Aimé et abandonnèrent tout leur avoir dans Son Sentier. Leurs
poitrines devinrent des cibles pour les traits de leurs ennemis et leurs têtes ornèrent les piques des
infidèles. Il n'y eut pas de terre qui ne bût le sang de ces Essences du Détachement, ni d'épée qui ne
meurtrît leur cou. Leurs actes seuls témoignent de la vérité de leurs paroles.
(6.2.24)
L'essence de la Foi réside dans la rareté des paroles et dans l'abondance des actes.
(6.2.25)
Celui dont les paroles dépassent les actes, qu'il sache, en vérité, que sa mort est préférable à sa vie.
(6.2.26)
L'essence de la Foi a existé depuis le commencement qui n'eut pas de commencement et existera
jusqu'à la fin qui n'aura pas de fin. C'est de la même manière que le vrai croyant vivra et durera
éternellement.
(6.2.27)
Pendant l'éternité, son esprit circulera dans l'Orbe de la Volonté de Dieu; il durera aussi longtemps
que Dieu Lui-même, car il est bien évident que les plus hautes Demeures du Royaume
d'Immortalité sont réservées au séjour de ceux qui crurent vraiment en Dieu et en Ses Signes, et
jamais la mort ne pourra avoir accès à ces Saints Lieux.
(6.2.28)
Celui qui aura pris sa part des Eaux de Ma Révélation, goûtera à tous les délices incorruptibles
ordonnées par Dieu, depuis le commencement qui n'eut pas de commencement jusqu'à la fin qui
n'aura pas de fin.
(6.3.2)
Sachez véritablement que plusieurs voiles entourent la Vérité, des voiles brillants, puis des voiles
délicats et transparents et enfin l'enveloppe de Lumière dont la vue éblouit les yeux.
(6.4.2)
Tout homme fut rendu définitivement capable d'apprécier par lui-même la Beauté de Dieu, le
Glorifié. S'il n'était pas doté de cette faculté, on ne pourrait lui demander compte de ses digressions.
(6.4.3)
Si au jour où tous les peuples seront réunis, un homme élevait la voix pour dire : Puisque tous les
hommes ont erré et qu'il ne s'en est pas trouvé un seul qui voulût tourner sa face vers la Vérité, moi
aussi, suivant leur exemple, j'ai failli gravement à reconnaître la Beauté de l'Eternel, eh bien une
telle excuse serait à coup sûr rejetée, car la foi de tout homme ne peut dépendre de personne si ce
n'est de lui-même.
(6.4.4)
Si tu souhaites posséder le Savoir Divin et la Reconnaissance, purifie ton coeur de tout, sauf de
Dieu; sois attiré sans réserve par le Bien-Aimé; cherche-le et choisis-le en ayant recours toi-même
aux arguments de l'autorité et à ceux de la raison, car ces arguments sont ceux qui servent de guide
dans le Sentier, et leur usage fera tourner ton coeur vers le Soleil de Vérité; et lorsque cela s'est
produit, c'est au tour des yeux de s'ouvrir et de reconnaître le Soleil au moyen du Soleil lui-même.
(6.4.5)
Arrivé à ce point, l'homme n'a plus besoin de preuves car le Soleil est indépendant et cette,
indépendance absolue peut se passer de toutes choses. Et au nombre des choses dont elle peut se
passer se trouvent les preuves dont nous parlions. Ne soyez pas comme Thomas mais comme
Pierre.
(6.4.6)
Pour que soient dissipées les ténèbres de l'erreur, pour que se dispersent les brumes du doute et de
l'incompréhension, pour que les Lumières de la certitude enveloppent un homme, il faut que les
brises du tendre Amour de Dieu planent sur son esprit; mais il faut aussi que dans son coeur, brille
la lampe de la recherche, la lampe des efforts ardus, du désir sincère, de la dévotion passionnée, du
fervent amour, du ravissement et de l'extase.
(6.4.7)
Vraiment, je prie le Seigneur des Ames d'accroître chaque jour votre foi au-delà de ce qu'elle était la
veille.
(6.5.2)
Ceci, en vérité, est une évidence de Sa tendre Miséricorde envers les hommes; Il a, en effet, doté
chaque âme de la capacité de reconnaître Ses signes.
(6.5.3)
Il ne sera jamais injuste envers personne et il ne chargera aucune âme au-delà de ce qu'elle a la
force de supporter. Il est, en vérité, le Compatissant, le Gracieux.
(6.5.4)
La Foi en Dieu et Sa Connaissance, ne peuvent être pleinement réalisées si ce n'est par la confiance
absolue en ce qui vient de Lui (Sa Manifestation) et par la mise en pratique de tout ce qu'Il a
commandé et de tout ce qu'Il a révélé dans le Livre de la Plume Suprême.
(7.1.2)
Les maux causés par un accident physique seront traités au moyen de remèdes médicaux; ceux qui
sont dûs à des causes spirituelles relèveront de soins de la même nature.
(7.1.3)
C'est ainsi qu'une maladie due à une affliction, à une peur, à un choc nerveux, cédera plutôt à un
traitement spirituel qu'à un traitement physique.
(7.1.4)
On peut donc prendre en considération deux catégories de remèdes qui ne s'excluent pas l'une
l'autre. Les remèdes physiques peuvent être en effet regardés comme provenant de la faveur et de la
miséricorde Dieu car, en révélant et en rendant manifeste la science médicale, Dieu a permis aux
hommes de profiter de ses moyens de traitement. Les traitements spirituels n'en méritent pas moins
une égale attention, car ils produisent de merveilleux effets.
(7.1.5)
Et si maintenant vous désirez connaître les divins remèdes qui guériront l'homme de toutes maladies
et lui donneront la santé du divin Royaume, sachez que ce sont les Préceptes et les Enseignements
de Dieu; gardez-les donc avec soin.
(7.1.6)
Si vous êtes atteint d'une maladie ou d'une affection, consultez un excellent médecin. Ne négligez
pas le traitement médical lorsqu'il s'avère nécessaire, mais abandonnez-le dès l'instant où votre santé
est rétablie.
(7.1.7)
Traitez vos malaises de préférence par la diète et restreignez l'emploi de drogues; et si vous
constatez qu'une simple herbe suffit, ne recourez pas à des médicaments compliqués.
(7.1.8)
Abstenez-vous de drogues lorsque votre santé est bonne, mais employez-les si c'est absolument
nécessaire.
(7.1.9)
Lorsque la science médicale aura atteint sa maturité, des cures seront pratiquées au moyen de
substances qui ne seront repoussantes ni au goût, ni à l'odorat : des aliments, des fruits et des
légumes de saveur et d'odeur agréables, par exemple.
(7.1.10)
La cause de l'intrusion de la maladie dans le corps humain est, ou bien un phénomène physique, ou
l'effet d'une perturbation du système nerveux. Toutefois, ce sont les causes physiques qui sont les
plus fréquents.
(7.1.12)
Tant qu'il s'agit de réajuster les éléments du corps, on peut utiliser des médicaments ou les aliments.
Il est donc évident que les remèdes peuvent aussi consister en aliments, en denrées et en fruits; mais
la médecine d'aujourd'hui se cherche encore et, ce fait n'est pas entièrement admis.
(7.1.13)
Lorsque cette science aura atteint la perfection, les traitements feront usage de denrées, d'aliments,
de fruits savoureux, de légumes, et utiliseront des eaux de provenances variées, amenées à diverses
températures.
(7.1.14)
La guérison peut se produire lorsqu'un être fort concentre son esprit sur le malade et qu'en même
temps, celui-ci attend avec une foi intense que le pouvoir spirituel de l'être fort suscite la guérison;
un courant sympathique s'établit alors entre eux deux. L'être fort désire intensément guérir le patient
qui, d'autre part, est persuadé de l'efficacité de l'aide qu'il reçoit. Ces impressions mentales exercent
sur les nerfs une action génératrice de guérison.
(7.1.15)
Ainsi, lorsqu'un malade éprouve un violent désir et nourrit un intense espoir de quelque chose et
qu'il apprend brusquement que cette chose s'est réalisée, une excitation nerveuse se produit et le mal
disparaît sans laisser de trace.
(7.1.16)
De même, si une cause subite de terreur survient, l'effet produit sur les nerfs d'une personne bien
portante peut immédiatement provoquer une maladie. Cette maladie n'aura donc pas une cause
matérielle extérieure car cette personne n'aura rien absorbé de nocif et n'aura subi aucune atteinte
corporelle, l'excitation des nerfs est ici seule en cause.
(7.1.17)
D'autre part, la soudaine réalisation d'un désir majeur peut causer une joie telle que les nerfs en
seront excités et que cette action pourra ramener la santé.
(7.1.18)
Concluons en disant que l'accord parfait établi entre le docteur spirituel et le malade fait vibrer le
système nerveux et rétablit la santé. Cet accord consiste, pour le docteur spirituel, à se concentrer
intensément, et pour le malade, à diriger toute son attention sur l'homme dont il attend la guérison.
(7.1.19)
Mais tout ceci n'agit que dans une certaine mesure, et encore, pas toujours, car si l'on est affligé d'un
mal violent, ou si l'on a reçu une blessure, ces moyens ne feront pas disparaître le mal et ne
refermeront pas la plaie. Ce qui signifie que dans le cas de maladie grave, ces procédés sont
inopérants, à moins que la constitution ne réagisse, car une forte constitution peut souvent
surmonter la maladie.
(7.1.20)
Mais un autre facteur de guérison est le pouvoir du Saint-Esprit, et ici, point n'est question de
contact, de vue ou de présence, aucune de ces conditions n'est requise; que la maladie soit grave ou
(7.1.21)
La joie nous fait pousser des ailes; quand nous sommes gais notre force est plus vive, notre esprit
plus pénétrant, mais lorsque nous sommes accablés de tristesse notre force nous abandonne. Toute
véritable guérison vient de Dieu.
(7.1.22)
La maladie a deux origines possibles, l'une matérielle, l'autre spirituelle. Si elle est corporelle, un
remède matériel lui convient, si elle affecte l'esprit, un remède spirituel est nécessaire.
(7.1.23)
Notre guérison ne sera complète que si elle s'accompagne de la bénédiction céleste, car la médecine
n'est que le moyen extérieur et visible par lequel nous parvient la guérison du Ciel. Si l'âme n'est
pas guérie, le soin que l'on applique au corps est inutile. Tout est entre les mains de Dieu, et sans
Lui, la santé ne peut exister en nous.
(7.2.2)
ô Toi, être pur et spirituel, tourne-toi vers Dieu, le coeur battant d'amour, et, rempli de Sa Louange,
regarde vers Son Royaume. Déborde de joie, d'extase, d'amour et de ravissement, et demande le
secours de Son Saint-Esprit.
(7.2.3)
Par l'Esprit émanant de Sa Présence, Dieu t'aidera à guérir de tes maladies et de tes maux.
(7.2.4)
Vous m'avez questionné au sujet des traitements et des guérisons qui ont lieu chez les Chrétiens-
Scientistes.
(7.2.5)
Il est certain que l'Esprit exerce une influence et que la prière produit un effet spirituel. Nous prions
donc en disant : ô Dieu, guéris le malade, et Dieu répondra peut-être. S'occupera-t-il du nom de
celui qui prie ? Si la prière qui Lui est adressée est ardente, Il répondra à tout serviteur. Vaste et
infinie est Sa Miséricorde.
(7.2.6)
Qu'en Dieu soit notre Foi, il n'est pas d'autre Dieu que Lui, Celui qui guérit, Celui qui sait, Celui qui
secourt; rien sur la terre ni dans le Ciel, rien n'échappe à l'étreinte de Dieu.
(7.2.7)
ô Docteur, en traitant les malades, mentionne d'abord le nom de ton Dieu, le Possesseur du Jour du
Jugement, et utilise ensuite ce qu'Il a destiné à la guérison de Ses créatures.
(7.2.9)
Cette connaissance (de l'art de guérir) est la plus importante de toutes les sciences, car elle est le
meilleur moyen donné par Dieu - Celui qui donne la vie à la poussière - pour préserver les corps des
hommes. Il l'a placée au premier rang de toute science et de toute sagesse.
(7.2.10)
« Car voici venu le jour où vous devez vous lever pour Ma Victoire ».
(7.2.11)
Dis : Ton Nom est ma guérison, ô mon Dieu, et Ton Souvenir mon remède. Ta proximité est mon
espoir et l'amour que j'ai pour Toi, mon compagnon. Ta grâce est mon réconfort et mon recours
dans ce monde et dans l'autre. Tu es en vérité, le Très-Bon, l'Omniscient, l'Infiniment Sage.
(7.3.2)
En vérité, nous voulons voir en vous les manifestations du Paradis sur terre afin que de vous
s'exhale le parfum qui réjouit le coeur des élus.
(7.3.3)
La propreté et la sainteté en toutes circonstances caractérisent les êtres purs et sont nécessaires aux
âmes libres. La propreté, la sainteté, la pureté et la délicatesse exaltent la condition humaine et font
progresser l'homme.
(7.3.4)
Même lorsqu'elle a pour objet des choses physiques, la délicatesse rapproche de la spiritualité, ainsi
qu'il est dit dans les Saintes Ecritures.
(7.3.5)
La propreté extérieure, bien qu'étant une chose physique, exerce une forte influence sur la
spiritualité.
(7.3.6)
Faisons ici une comparaison : le son n'est que la vibration de l'air qui affecte le tympan; cette
vibration n'est qu'un accident parmi les autres qui ont l'air pour milieu. Or, considère combien des
notes harmonieuses ou des sons charmeurs agissent sur les esprits. Un chant merveilleux donne des
ailes à l'âme et remplit le coeur d'extase.
(7.3.7)
Mais, pour en revenir à notre sujet, concluons que le fait d'avoir un corps pur et sans tache exerce
une influence sur l'esprit de l'homme.
(7.3.8)
ô amis de Dieu, l'expérience prouve combien l'abstinence de tabac, de vin et d'opium, favorise la
santé, renforce le plaisir intellectuel, la pénétration du jugement et la vigueur corporelle.
(7.3.10)
Que les compagnons de Dieu surpassent l'humanité en toutes circonstances et surtout dans le
domaine des perfections. Qu'ils soient physiquement et moralement supérieurs aux autres.
(7.3.11)
Que par leur propreté et leur netteté, leurs manières raffinées, leur santé, ils soient au premier rang
des sages et que par leur affranchissement, leur prudence et le contrôle de leurs désirs, ils soient les
princes de la pureté, de la liberté et de la sagesse.
(7.3.12)
L'usage du vin cause des maladies chroniques, affaiblit les nerfs et consume l'esprit.
(7.3.13)
Les pouvoirs du système nerveux sympathique ne sont ni entièrement du domaine physique, ni tout-
à-fait du domaine spirituel, mais se situent entre les deux. Les nerfs sont en relation avec chacun de
ces mondes, leur fonctionnement sera parfait lorsque leurs relations, tant physiques que spirituelles,
seront normales.
(7.3.14)
Lorsque le monde matériel et le monde divin sont en parfaite harmonie, quand le coeur s'élève vers
le Ciel et que les aspirations sont pures et divines, la connexion est parfaite, alors ce pouvoir se
manifeste de façon totale et les affections physiques et spirituelles sont radicalement guéries.
(7.3.15)
Aussi j'espère vous voir devenir une lumière grandissante, pour que vous receviez la santé
spirituelle; celle-ci est la voie qui conduit à la santé physique.
(7.3.16)
En vérité, la chose la plus nécessaire est le contentement en toutes circonstances, il préserve des
états morbides et des lassitudes. Ne cédez jamais à la tristesse ni au chagrin, ils sont la cause des
plus grandes misères.
(7.3.17)
La jalousie consume le corps et la colère brûle le foie, évitez-les toutes deux comme vous le feriez
d'un lion.
(7.4.2)
Comme on soigne le corps de ses affections physiques, l'esprit sera, de la même manière, soigné de
ses affections spirituelles.
(7.4.3)
Le traitement d'une affection physique est très facile, mais très difficile est celle de l'affection de
l'esprit. Si quelqu'un souffre de la fièvre et que vous lui faites prendre un médicament, la fièvre s'en
va, mais si l'esprit est affligé du mal d'ignorance, il est difficile d'y remédier.
(7.4.5)
Je prie Dieu d'ordonner pour vous la prospérité dans ce monde et la faveur de Son suprême
Royaume. Qu'Il vous soulage des maux qui vous ont atteint pour quelque raison connue de Lui seul.
(7.4.6)
En vérité, la Volonté de Dieu produit parfois des faits dont l'humanité est inapte à saisir la raison.
Mais, ces causes et raisons apparaîtront cependant un jour.
(7.4.7)
Crois en Dieu, et repose-toi en Lui. Soumets-toi à Sa Volonté. En vérité, ton Dieu est aimant,
compatissant et miséricordieux. Il t'observe avec les yeux de la grâce, et te protège avec le regard de
Sa Bonté. Il fera descendre Sa Grâce sur toi.
(7.4.8)
Tes maux dominants ne sont pas (dans ce cas) les conséquences de tes péchés, mais ils visent à te
faire haïr le monde et à t'apprendre qu'il n'y a pas de repos ni de tranquillité dans la vie temporelle.
(7.4.9)
Je demande à Dieu de vous permettre de connaître une vie heureuse; qu'Il augmente la ferveur des
servantes du Gracieux et leur donne la joie et le bonheur. Ainsi pourrez-vous répandre des parfums
de spiritualité et chanter les versets révélés.
(7.4.10)
Si la santé et le bien-être du corps sont dépensés dans le Sentier du Royaume, c'est acceptable et
louable. S'ils sont dépensés pour le bien de l'humanité en général - même si on en retire un bénéfice
matériel ou que ce soit une source de profits - c'est également admissible.
(7.4.11)
Mais si la santé et le bien-être de l'homme sont utilisés à la satisfaction des désirs sensuels, sur le
plan de la vie animale, alors la maladie est meilleure que la santé, mieux encore la mort elle-même
est préférable à une telle vie. Si tu désires la santé, souhaite la pour le service du Royaume.
(7.4.12)
J'espère que vous pourrez atteindre une parfaite compréhension, une résolution inflexible, une santé
parfaite, et une vigueur spirituelle et physique qui vous permettront de boire à la Source de Vie
éternelle et de recevoir l'appui de l'Esprit de divine confirmation.
8.1. Le service
(8.1.1)
Il n'est pas de plus grand succès que l'état de service dans le Royaume Divin, et l'accès au bon
plaisir du Seigneur.
(8.1.2)
Aussi, je souhaite à vos coeurs d'être tournés vers le Royaume, à vos intentions d'être pures et
sincères, et à vos desseins d'être dirigés vers des réalisations altruistes. Pour cela, il faut oublier
votre propre bien-être, et même, il faut que toutes vos intentions soient axées sur le bien de
l'humanité.
(8.1.3)
Puissiez-vous ressentir en vous-mêmes le désir de vous sacrifier dans le sentier du dévouement à
vos semblables.
(8.1.4)
Comme Sa Sainteté Jésus-Christ a offert Sa vie, puissiez-vous de même vous proposer au seuil du
sacrifice pour l'amélioration du monde.
(8.1.5)
Et comme Sa Sainteté Bahá'u'lláh souffrit, pendant près de 50 ans, de sévères épreuves et de
terribles calamités, puissiez-vous désirer éprouver des difficultés et subir des catastrophes sans
nombre, pour le bien de l'humanité en général.
(8.1.6)
Il n'est pas de véritable satisfaction ou de contentement en dehors du bien-être général.
(8.1.7)
ô peuple de Dieu, ne te préoccupe pas de toi-même, mais de l'amélioration du monde et de
l'évolution des Nations.
(8.1.8)
C'est par de pures et bonnes actions et par une conduite utile et estimable, que le monde peut être
amélioré.
(8.1.9)
Les fruits de l'arbre humain furent et restent toujours les bonnes actions et le bon caractère. Ne les
traite pas négligemment. Si tu t'en soucies, tu auras atteint ton but et ta vie aura reçu sa pleine
signification. Mais si tu t'en désintéresses, ton temps se sera passé en vaines discussions.
(8.1.10)
ô peuple de Dieu, par l'eau de ta patience et de ton affection, efforce-toi de laver et de purifier les
coeurs des différentes familles de la terre de l'animosité et de la haine, et d'en faire des réceptacles
parfaits pour la splendeur du Soleil de Vérité.
(8.1.11)
Si vous désirez la gloire éternelle, soyez humbles et soumis en présence du Bien-Aimé. Soyez le
serviteur de tous et servez chacun de la même façon. C'est à Dieu qu'appartiennent les services
rendus aux amis, non à eux.
(8.1.13)
Si vous cherchez une occupation intelligente et attrayante, plus douce et plus agréable que n'importe
quoi, sachez que c'est le service au seuil du Tout-Puissant et la soumission à Sa Grandeur, le
Seigneur des Puissances.
(8.1.14)
Avant peu, la mention de Dieu déploiera une merveilleuse influence et finalement ce Pays
(l'Amérique) deviendra le Paradis d'Abhá. Efforcez-vous donc courageusement de réaliser ce but
dans un proche avenir.
(8.1.15)
S'efforcer veut dire que vous devez vivre et agir suivant les injonctions et commandements divins,
être unis dans l'amour, la joie et le ravissement, et vous donner sans cesse au service de la Cause de
Dieu.
(8.2.2)
Les aimés de Dieu et les servantes du Miséricordieux doivent, d'une manière vivante et affectueuse,
élever leurs enfants à l'école de la vertu et de la perfection. Ils ne doivent se permettre, en ce
domaine, ni la mollesse ni la grande indulgence.
(8.2.3)
En vérité, si un enfant ne vivait pas, ce serait meilleur pour lui que de grandir ignorant, car alors, cet
enfant innocent serait la victime, dans le cours de sa vie, d'innombrables carences, il serait
incapable de répondre aux questions de Dieu, dénigré et tenu à l'écart par tous. Quel péché ce serait,
et quelle grave omission...
(8.2.4)
Voici le premier devoir des aimés de Dieu et des servantes du Miséricordieux: s'efforcer, par tous
les moyens possibles, d'éduquer les filles aussi bien que les garçons. Il n'y a pas la moindre
différence entre eux.
(8.2.5)
L'ignorance est blâmable chez les unes comme chez les autres et la négligence dans l'un et l'autre
cas est à réprouver. L'ignorant vaut-il autant que le savant ?
(8.2.7)
Le premier éducateur de l'enfant est la mère. Le bébé, semblable à une verte et tendre pousse,
grandira selon la façon dont il sera dirigé. Si l'éducation est droite, il grandira dans la rectitude, et si
elle est déviée, la croissance s'en ressentira et, jusqu'à la fin de sa vie, sa conduite en sera marquée.
(8.2.8)
Il est donc bien établi qu'une fille mal élevée et sans éducation sera, en devenant une mère, le
premier facteur de privation, d'ignorance, de négligence et de manque d'éducation pour plusieurs
enfants.
(8.2.9)
ô vous, aimés de Dieu et servantes du Miséricordieux, suivant les textes explicites de la Beauté
Bénie (Bahá'u'lláh), l'enseignement et l'étude sont un devoir. Si quelqu'un reste indifférent à l'égard
de ces choses, il se prive lui-même de la Grande Bonté. Veillez soigneusement à ne pas y manquer.
(8.2.10)
Consacrez tout votre coeur et votre vie à l'éducation de vos enfants, principalement de vos filles. Il
n'y aura aucune excuse en cette matière.
(8.2.11)
Ainsi, puissent la Gloire Eternelle et la Suprématie Infinie briller, comme le soleil de Midi, dans
l'Assemblée des peuples de Bahá, et puisse ainsi le coeur d'Abdu'l-Bahá rayonner de bonheur et de
reconnaissance.
(8.2.12)
Apprenez à vos enfants ce qui fut révélé par la Plume Suprême, instruisez-les de ce qui fut envoyé
du Ciel de Pouvoir et de Grandeur et, qu'ils retiennent les Tablettes du Miséricordieux.
(8.2.13)
Mon Dieu, Eduque ces enfants. Ce sont les plantes de Ton verger, les fleurs de Ta prairie, les roses
de Ton jardin.
(8.2.14)
Que ta pluie vienne les arroser, que le Soleil de Réalité brille sur eux de tout son amour. Que Ta
brise les rafraîchisse afin qu'ils soient bien dirigés, qu'ils puissent croître, se développer et montrer
les plus belles qualités. Tu es le Dispensateur, Tu es le Compatissant.
(8.2.15)
ô, Seigneur sans égal. Sois un Protecteur pour cet enfant délaissé, sois bon et généreux pour ce
faible et ce pécheur.
(8.2.16)
ô Créateur, bien que nous soyons des herbes inutiles, nous sommes cependant de Ton jardin. Bien
que nous soyons de jeunes arbres sans feuilles ni fleurs, nous sommes cependant de Ton verger.
Nourris donc cette herbe par la pluie de Ta bonté, et, par les brises de Ton Printemps spirituel,
rafraîchis et vivifie ces arbres frêles et languissants.
8.3. Education
(8.3.1)
Il incombe à chacun d'acquérir la connaissance; mais, ce qu'il faut connaître, ce sont les sciences
utiles aux peuples de la terre et non celles qui, commençant par de simples mots, se terminent
encore par des mots.
(8.3.2)
Celui qui possède les Sciences ou les Arts possède un grand privilège vis-à-vis des peuples du
monde. En vérité, le vrai trésor de l'homme est son savoir; c'est le chemin de l'honneur, de la
prospérité, de la joie et du bonheur.
(8.3.3)
Puisque tu m'as questionné concernant l'abandon de tes études scientifiques à Paris pour te
consacrer à la diffusion de cette Vérité, je te dirai que cette intention est vraiment admissible et
aimable, mais, que si tu acquérais les deux choses ce serait meilleur et plus parfait, parce que, en ce
nouveau siècle, la connaissance des sciences, des arts et des belles-lettres, qu'elles soient divines ou
terrestres, matérielles ou spirituelles est une chose acceptable devant Dieu et un devoir qu'il nous
appartient de remplir.
(8.3.4)
Par conséquent, il ne faut jamais sacrifier le spirituel aux choses matérielles, on doit alors
s'intéresser aux deux.
(8.3.5)
Néanmoins, pendant que vous travaillez à l'acquisition de la science, vous devez rester sensible à
l'attrait de l'amour de votre Seigneur Glorieux, et soucieux de mentionner partout Son Nom
admirable.
(8.3.6)
Ceci étant, vous devez menez l'art que vous étudiez à sa perfection.
(8.4.2)
Dès que l'homme a pris conscience de sa personne et atteint sa maturité, la richesse devient pour lui
un besoin. Il faut approuver cette richesse si elle provient de l'exercice d'un métier ou d'une
profession.
(8.4.3)
Dans la Cause Bahá'íe, les Arts, les Sciences et tous les métiers sont regardés comme un culte.
L'homme qui, consciencieusement, fabrique du papier à écrire en consacrant à son travail toutes ses
(8.4.4)
En résumé, tout effort accompli de tout coeur est un culte s'il est inspiré par des mobiles élevés et
par le désir de se rendre utile. Servir l'humanité et pourvoir aux besoins des hommes est un culte. Le
Service est une prière.
(8.4.5)
Le vrai devoir du serviteur, en ce monde, est d'honorer sa profession et de faire face à ses devoirs
d'état, de persévérer dans le chemin de Dieu et de ne désirer que Sa Grâce, puisqu'aussi bien notre
sort est entièrement entre Ses mains.
(8.4.6)
ô serviteur, le meilleur des hommes est celui qui s'est créé des ressources par son travail et qui, pour
l'amour de Dieu, le Seigneur de tous les mondes, les consacre à lui-même et aux siens.
(8.4.7)
Il te convient de t'affranchir de tout désir, sauf de ton Seigneur, le Suprême, de n'attendre secours ni
aide de personne, même de ton père, même de tes enfants.
(8.4.8)
Renonce à toi-même pour Dieu. Contente-toi de peu. L'économie, en vérité, est un grand trésor.
(8.4.9)
Si l'un de tes parents te fait tort, ne porte pas la chose devant le Tribunal, montre plutôt une patience
infinie dans le malheur ou la souffrance. En vérité, ton Maître est le Seigneur de Fidélité.
(8.4.10)
Oublie et néglige les manquements qui apparaissent chez autrui afin de sauvegarder l'amour et
l'affection.
(8.4.11)
Sache que rien ne t'est plus utile en cette vie que la supplication et l'invocation de Dieu, le travail
dans Son Vignoble et la soumission parfaite et affectueuse à Sa Volonté.
(8.4.12)
ô toi qui es fier de tes possessions terrestres, sache en vérité que la richesse est une solide barrière
entre le chercheur et l'objet de son désir, entre celui qui aime et l'Aimé. Les riches, sauf quelques
exceptions, n'atteindront pas la Cour de Sa Présence et n'auront pas accès à la Cité du Contentement
et de la Résignation.
(8.4.13)
Heureux celui qui, étant riche, ne se laisse pas détourner du Royaume par ses trésors et ne se prive
pas, à cause d'eux, de l'impérissable Domaine. Par le Plus Grand Nom, l'éclat d'un tel riche
illuminera les habitants du Ciel comme le soleil éclaire les peuples de la terre.
(8.4.14)
Ceux qui possèdent la richesse doivent avoir les plus grands égards pour les pauvres, car grand est
l'honneur que Dieu leur destine en récompense de leur patience inébranlable. Par ma vie, il n'est pas
d'honneur, sauf celui qu'il plaît à Dieu de dispenser, qui puisse lui être comparé.
(8.4.16)
Il plaît à Dieu que les pauvres s'efforcent d'acquérir des moyens d'existence. C'est là un devoir qui
fut, dans la Plus Grande Révélation, prescrit à chacun et qui est considéré par Dieu comme une
bonne action. Celui qui l'observe recevra assurément l'aide de l'Invisible.
(8.4.17)
« Il peut, par Sa Grâce, rendre riche qui Il lui plaît. Il a en vérité, pouvoir sur toutes choses » .
(8.5.2)
Les oiseaux du ciel et les bêtes des champs reçoivent de Toi, chaque jour, leur nourriture, et toutes
les créatures prennent leur part de Ta Sollicitude et de Ta tendre Bonté.
(8.5.3)
Ne prive pas cet être faible de Ta Grâce prodigieuse, et, par Ton Pouvoir, daigne accorder Ta Bonté
à cette âme abandonnée.
(8.5.4)
Donne-nous notre pain quotidien, accrois Tes Bienfaits en notre faveur pour que nous puissions
faire face aux exigences de la vie et rester indépendants de tout autre que Toi, que nous puissions
communier pleinement avec Toi, marcher dans Ta Voie et proclamer Tes Mystères. Tu es le Tout-
Puissant, le Dieu d'Amour, la Providence de toute l'humanité.
(8.6.2)
Un homme devrait être une source permanente de bien-être et une aide toujours prête pour la
prospérité de nombre de ses semblables.
(8.6.3)
Le vrai chercheur devrait secourir le dépossédé et ne jamais marchander sa faveur pour le dénué.
S'il doit faire preuve de bonté envers l'animal, combien plus encore en a-t-il le devoir envers son
frère, celui qui a reçu la parole.
(8.7.2)
Sa Grandeur le Christ s'est adressé au monde en disant : Si vous ne devenez comme ces petits
enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume. Cela signifie que les hommes doivent purifier leur
coeur s'ils veulent connaître Dieu.
(8.7.3)
Les coeurs des petits enfants sont merveilleusement purs, ce sont des miroirs que n'a encore terni
aucune poussière. Mais cette pureté est un effet de leur faiblesse et de leur innocence et non de leur
force et de leur effort, car, étant dans l'âge tendre, le monde n'a pas encore souillé leur coeur et leur
âme.
(8.7.4)
Incapables de déployer une grande intelligence, ils n'ont ni hypocrisie, ni fourberie. Ceci est le fait
de la faiblesse enfantine, tandis que c'est par ses efforts que l'homme doit devenir pur, c'est par le
pouvoir de son intelligence qu'il doit devenir simple et par celui de sa raison et de sa compréhension
- non par sa faiblesse - qu'il arrive à la sincérité.
(8.7.5)
Parvenu à un certain degré de perfection, il reçoit ces qualités, Son coeur se purifie, son esprit
s'éclaire, son âme devient tendre et sensible; et tout ceci, sans perdre sa force. C'est ce qui
différencie l'homme de l'enfant, mais tous deux possèdent au fond d'eux-mêmes, les qualités de
simplicité et de sincérité.
(8.7.6)
La source du pouvoir et de la puissance, c'est de promouvoir la Parole de Dieu et de rester ferme en
son amour.
(8.7.7)
ô mon fils, la fréquentation des incroyants augmentera ta douleur, tandis que la compagnie des
justes fera tomber la rouille de ton coeur.
(8.7.8)
Que celui qui désire communier avec Dieu recherche la compagnie de Ses aimés, et que celui qui
veut écouter la Parole de Dieu prête l'oreille aux paroles de Ses élus.
(8.7.9)
La courtoisie est une parure qui va bien à tout homme, qu'il soit jeune ou vieux. Heureux celui qui
en orne son temple et malheur à ceux qui se privent de ce grand bienfait.
(8.7.10)
La modération est nécessaire en toutes choses.
(8.7.12)
L'essence de la sagesse est la crainte de Dieu, la peur de Son châtiment, et l'appréhension de Sa
Justice et de Son Décret.
(8.7.13)
Cette crainte de Dieu est le Général en Chef de l'armée de ton Seigneur. Les bonnes actions et les
louanges à travers les siècles, en sont les troupes; elles forcent les citadelles des coeurs humains; et,
les étendards de leurs conquêtes et de leurs triomphes flottent au-dessus de tous les autres.
9.1. Détachement
(9.1.1)
Lorsque l'on disait à Abdu'l-Bahá: « Nous sommes si heureux de vous voir libre », il répliquait : «
La liberté n'est pas une question d'espace, mais d'état. Mes jours de prison furent des jours de
bonheur, car ils s'écoulaient le long du Sentier du Service.
(9.1.2)
La prison, pour moi c'était la liberté. L'épreuve m'était un repos. La mort c'est la vie. Etre méprisé
est un honneur. Ainsi ai-je été très heureux durant toute ma captivité. »
(9.1.3)
La vraie liberté c'est de sortir de la prison du « moi », car le « Moi » est la plus grande des prisons.
Après cette évasion, on ne pourra plus jamais vous emprisonner.
(9.1.4)
Cette liberté n'est accessible que si l'on accepte les plus cruelles vicissitudes, non pas avec une
sombre résignation, mais avec un acquiescement radieux.
(9.1.5)
ô mon serviteur, Libère-toi des chaînes de ce monde et sauve ton âme de la prison de ta personne.
Saisis cette chance car elle ne te sera pas offerte une seconde fois.
(9.1.6)
ô amical étranger, la flamme de ton coeur fut allumée par la main de Ma Puissance. Ne permets pas
que les vents mauvais de l'égoïsme et de la passion l'éteignent.
(9.1.7)
Le remède à tous les maux est Mon Souvenir; n'aie garde de l'oublier. Fais de Mon Amour ton
trésor et chéris-le plus que tes yeux ou même que ta vie.
(9.1.8)
ô fils de la terre, si tu Me désires, ne cherche nul autre que Moi et si tu veux voir Ma Beauté, ferme
les yeux au monde et à ce qu'il contient. Car, comme il en est du feu et de l'eau, Ma Volonté et la
volonté d'un autre que Moi ne peuvent cohabiter dans le même coeur.
(9.1.9)
Le détachement ressemble au soleil. Dans quelque coeur qu'il brille il y fait pâlir la lumière de la
cupidité et de l'égoïsme.
(9.1.10)
Celui dont la vue s'éclaire de la lumière de la compréhension saura, à coup sûr, se détacher du
monde et de ses vanités.
(9.1.11)
Le monde et ses bassesses ne doit pas pouvoir t'attrister. Heureux celui que la richesse n'a pas rendu
vaniteux, ou que la pauvreté n'a pas rendu malheureux.
(9.1.13)
Ce chercheur doit, en tout temps, placer sa confiance en Dieu, renoncer aux hôtes de cette terre, se
détacher du monde de poussière et s'élever vers Celui qui est le Seigneur des Seigneurs.
(9.1.14)
Il doit considérer la médisance comme extrêmement grave et se tenir loin de son empire, car elle
éteint la lumière du coeur et tue la vie de l'esprit.
(9.1.15)
Il doit se contenter de peu et s'affranchir des désirs désordonnés.
(9.1.16)
Il doit chérir la compagnie de ceux qui ont renoncé au monde et trouver un précieux avantage à
éviter la présence des mondains et des fanfarons.
(9.1.17)
Il doit brûler toute vaine pensée à la flamme de Sa Mention aimée, et avec la douce certitude du vrai
savoir, laisser passer avec indifférence tout ce qui n'est pas Lui.
(9.1.18)
Il doit, sans la moindre hésitation, offrir sa vie pour le Bien-Aimé et ne pas permettre que l'opinion
des autres l'écarte de la Vérité.
(9.1.19)
Il ne doit pas souhaiter aux autres ce qu'il ne souhaite pas pour lui-même, ni promettre ce qu'il ne
peut tenir.
(9.1.20)
L'essence du détachement, c'est, pour l'homme, de tendre son visage vers la Cour du Seigneur,
d'entrer en Sa Présence, de Lui rester fidèle et de Lui rendre témoignage.
(9.2.2)
Sachez que par l'expression « monde » il faut entendre votre insouciance à l'égard de Celui qui est
votre Créateur, et votre accaparement par d'autres choses.
(9.2.3)
La « vie à venir », signifie d'autre part les choses que vous procure l'approche de Dieu, le Glorieux,
l'Incomparable.
(9.2.4)
Ce qui vous détourne, en ce Jour, de l'amour de Dieu, n'est rien d'autre que « le monde ». Fuyez-le
si vous voulez être au nombre des élus.
(9.2.6)
Goûtez, ô peuples, aux bonnes choses que Dieu vous a permises et ne vous privez pas de Ses
merveilleuses Bontés. Rendez-Lui grâces et louanges et soyez de ceux qui sont vraiment
reconnaissants.
(9.2.7)
Les pratiques pieuses en usage chez les moines et les prêtres des peuples de Sa Sainteté l'Esprit
(Christ) ont été rappelées devant le trône de Dieu. Mais en ce Jour, prêtres et moines doivent quitter
leur solitude pour la société des hommes et se mettre à la recherche de ce qui sera utile à eux-
mêmes et à leurs semblables.
(9.2.8)
Il incombe à chacun de s'engager dans quelque occupation comme les arts, le commerce ou toute
chose semblable. Nous avons identifié votre occupation avec le culte du vrai Dieu.
(9.2.9)
Réfléchis ô peuple, à la miséricorde et aux faveurs de Dieu, et remercie Le , soir et matin.
(9.2.10)
Le fait de s'oublier entièrement signifie que l'homme doit s'élever dans le mystère du sacrifice, c'est-
à-dire effacer ses sentiments mortels et détruire en lui les pensées blâmables qui constituent les
ténèbres temporelles. Mais cela ne veut pas dire que la santé physique doive se changer en faiblesse
et en débilité.
(9.3.2)
Le point primordial c'est de s'oublier entièrement soi-même, chercher le bon plaisir du seul vrai
Dieu, et marcher dans Son Sentier. C'est là le premier degré du sacrifice.
(9.3.3)
Voici maintenant le second : l'homme doit être comme le fer que l'on jette à la fournaise. Les
qualités du fer qui appartiennent à la terre, comme sa teinte sombre, sa dureté, sa froideur,
disparaissent et s'évanouissent tandis que les qualités du feu, sa teinte rouge, son éclat, sa chaleur,
qui appartiennent au Royaume, deviennent visibles. Le fer a donc sacrifié au feu ses qualités et son
état, acquérant ainsi les vertus de cet élément.
(9.3.4)
De même, lorsque les âmes se sont libérées des entraves du monde et se sont affranchies des
imperfections humaines et des sombres instincts animaux, lorsqu'elles ont pris part à l'effusion
universelle et acquis les divines perfections, alors, elles sont la rançon du Soleil de Vérité.
(9.3.6)
Le mystère du sacrifice, c'est que l'homme abandonne toutes ses distinctions terrestres pour la
station de Dieu. Cette station divine, c'est la grâce, l'amitié, le pardon, le sacrifice, la faveur; c'est de
vivifier les esprits et d'allumer le feu de Son amour dans les coeurs et dans les veines.
(9.3.7)
C'est la dévotion, l'entrée dans le Royaume, le service de l'humanité qui permettent d'approcher
Dieu; il en va de même de l'unité avec l'humanité et de la bonté miséricordieuse envers tous.
(9.3.8)
Cette approche est également conditionnée par la recherche de la Vérité, l'acquisition de louables
vertus, le dévouement à la cause de la Paix universelle et la sanctification intime.
(9.3.9)
En un mot, la proximité de Dieu demande le sacrifice de soi, le détachement et le désintéressement
de tout, pour Lui. Proximité est ressemblance.
(9.3.10)
L'une des exigences de la fidélité est le sacrifice de vous-même dans le Sentier divin, l'indifférence
à tout plaisir, et l'effort assidu et sincère en vue de votre disparition et de la dilution de vous-même,
telle une goutte d'eau, dans l'Océan de Son amour.
(9.3.11)
Sache que lorsque le Fils de l'homme rendit son âme à Dieu, toute la création fut secouée d'un long
sanglot. Mais Il avait, en Se sacrifiant, infusé dans toute chose créée, une capacité nouvelle. Les
preuves qu'ont eues de Lui tous les peuples de la terre sont aujourd'hui manifestés devant toi.
(9.3.12)
La plus profonde sagesse qu'aient exprimée les plus sages des hommes, les plus hautes
connaissances qu'aient acquises les plus savants d'entre eux, les arts que les mains les plus habiles
aient produits, l'influence qu'ont pu exercer les plus puissants monarques, ne sont que des
manifestations du pouvoir vivifiant dégagé par Son Esprit transcendant, omnipénétrant et
resplendissant.
(9.4.2)
Quiconque désire la victoire doit donc avant tout, soumettre la Cité de son propre coeur au moyen
de l'épée de la vérité spirituelle et de la Parole, et s'interdire le souvenir de toutes choses, hormis
Dieu. Après cela, qu'il tourne ses égards vers les citadelles des autres coeurs. Voici ce qu'il faut
entendre par Victoire.
(9.4.4)
Etre tué pour Son bon plaisir est, en vérité, meilleur pour toi que de tuer.
(9.4.5)
Aujourd'hui les amis de Dieu doivent se distinguer parmi Ses serviteurs, par des actes qui les
conduisent vers le Seigneur de Gloire.
(9.4.6)
Je jure par l'Orient de Sainteté que les amis de Dieu n'ont jamais regardé et ne regarderont jamais
vers la terre ou ses richesses éphémères.
(9.4.7)
ô fils de l'existence, ton coeur est Ma demeure, sanctifie-le en vue de Ma venue. Ton esprit est Mon
lieu de révélation, purifie-le pour Ma manifestation.
(9.4.8)
Ne te contente pas du plaisir du jour qui passe et ne te prive pas du repos éternel. N'échange pas le
jardin d'éternelles délices pour le tas de poussière du monde mortel.
(9.4.9)
Du toit de ta prison, élève-toi vers les glorieux herbages célestes et, hors de ta cage, prends ton vol
vers le Paradis de l'Infini.
(9.4.10)
Deviens aveugle pour posséder Ma Beauté, sourd pour entendre la douce mélodie de Ma Voix,
ignorant si tu veux partager Mon Savoir.
(9.4.11)
Et sanctifie-toi des richesses pour obtenir une part durable de Mon Opulence éternelle. C'est-à-dire,
ferme tes yeux à tout, sauf à Ma Beauté; ferme tes oreilles à tout, sauf à Ma Parole, délaisse toute
connaissance, sauf la connaissance de Moi-même. Et, par une claire vision, un coeur pur, une oreille
attentive, vous pourrez ainsi accéder à la Cour de Ma Sainteté.
(9.4.12)
L'homme doit se fondre en Dieu, il doit oublier sa propre condition pour s'élever à la station du
sacrifice.
(9.4.13)
Il doit atteindre un tel degré de détachement que son sommeil ne soit pas, pour lui, un plaisir, mais
un moyen, par le repos de son corps, d'agir mieux, de parler mieux, d'expliquer plus clairement, de
servir les serviteurs de Dieu et de prouver la Vérité.
(9.4.14)
Lorsqu'il veille, il doit mettre toute son attention à servir la Cause de Dieu et à Sacrifier son propre
état pour celui de Dieu.
(9.4.15)
Lorsqu'il sera arrivé à ce point, il recevra la confirmation de l'Esprit-Saint, et l'homme qui a reçu ce
Pouvoir peut résister à tout ce qui est terrestre.
(9.4.17)
ô mes serviteurs, ne vous désolez pas si, en ces jours mortels et en ces lieux terrestres, des choses
contraires à vos désirs aient été prescrites et manifestées par Dieu, car des jours de joie bénie et de
célestes délices sont assurément réservés pour vous.
(9.4.18)
Des mondes glorieux de sainteté et de spiritualité seront dévoilés à vos yeux; Il vous a destinés, en
ce monde et dans l'autre, à prendre une part de leurs bien-faits, à partager leurs joies, à recevoir une
portion de leur grâce fortifiante. A tous ces mondes, sans l'ombre d'un doute, vous accéderez.
(9.4.19)
ô Seigneur, aide-moi à devenir humble et doux; donne-moi la force de me détacher de tout et de me
tenir à la frange de Ton Vêtement de Gloire, afin que Ton Amour remplisse mon coeur tout entier,
sans y laisser de place pour l'attrait du monde et ses artifices. En vérité, Tu es le Miséricordieux, le
Généreux, Celui qui aide.
(9.4.20)
ô Dieu, Mon Dieu, ne regarde pas mes désirs ni mes actions, mais considère Ta Volonté qui a
pénétré les Cieux et la Terre. Il est le Compatissant, le Dieu de toute bonté.
(9.4.21)
ô Dieu, mon Dieu, Tu me vois, Tu me connais, Tu es mon havre et mon refuge. Je n'ai cherché et ne
chercherai nul autre que Toi; je n'ai suivi et ne suivrai d'autre sentier que celui de Ton Amour.
(9.4.22)
Dans la sombre nuit du désespoir, mes yeux se tournent dans l'attente et l'espérance, vers le matin
de Ta Faveur infinie, et dès l'aurore, mon âme languissante est rafraîchie et fortifiée au souvenir de
Ta Beauté et de Ta Perfection.
(9.4.23)
Celui qui est assisté par Ta Miséricorde, ne serait-il qu'une goutte, deviendra un Océan sans limite,
et le plus simple atome, s'il est aidé par l'effusion de Ta tendre Bonté, brillera comme l'étoile
radieuse.
(9.4.24)
ô Toi, Esprit de pureté, Toi qui es le très Généreux Dispensateur, abrite sous Ta Protection Ton
serviteur ardent et soumis, Aide-le dans ce monde de l'existence à demeurer ferme et constant en
Ton Amour, et permets à cet oiseau aux ailes brisées de trouver abri et refuge dans Ton Nid divin
posé sur l'arbre céleste.
(10.1.2)
En ce jour, les compagnons de Dieu constituent le ferment qui doit faire lever les peuples du
monde. Ils doivent inspirer une telle confiance, faire preuve d'une si grande sincérité, montrer un tel
caractère, accomplir de telles actions, que l'humanité tout entière puisse tirer profit de leur exemple.
(10.1.3)
Le souffle même de ces âmes si pures et si sanctifiées recèle des potentialités infinies dont
l'influence s'étend sur toute la création.
(10.1.4)
ô Armée de Dieu... Eu égard à la protection et à l'assistance qui vous furent dispensées par la Beauté
Bénie, votre conduite doit vous faire resplendir comme le soleil parmi les autres âmes.
(10.1.5)
Si l'un de vous pénètre dans une ville, sa sincérité doit faire de lui un foyer d'attraction; son aimable
confiance, son honnête fidélité, sa loyauté et ses manières aimantes envers chacun, doivent inciter
les habitants de cette ville à pousser cette exclamation : « sans aucun doute, cet homme est un
Bahá'í, car tout dans sa conduite, son air, ses manières, reflète les qualités des adeptes de
Bahá'u'lláh. »
(10.1.6)
ô peuple de Bahá, garde-toi de marcher sur les traces de ceux dont les paroles contrastent avec les
actes. Rends-toi capable de manifester les signes de Dieu aux peuples de la terre et sois le reflet de
Ses Commandements.
(10.1.7)
Que vos actes soient une indication pour tous les hommes, car la conduite de la plupart, qu'ils soient
humbles ou grands, diffère de leurs déclarations. C'est donc par vos actes que vous vous
distinguerez des autres;
(10.1.8)
un bon caractère est, en vérité, la plus belle des parures divines. Dieu en fit l'ornement du Temple
de Ses Aimés. Par ma vie, la lumière d'un bon caractère surpasse la clarté du soleil et les rayons qui
en jaillissent.
(10.1.9)
Telle est la puissance dont est investie une action droite, qu'elle fait monter la poussière au-dessus
des cieux, qu'elle dépasse toute limite et rétablit les forces usées ou disparues. Sois pur et sois droit,
ô peuple de Dieu.
(10.2.2)
Vous devez agir dans un constant souci de droiture et de loyauté et vivre dans la chasteté, la pureté,
la justice et l'équité les plus grandes.
(10.2.3)
Mais si - Dieu me pardonne - quelqu'un trahit la confiance que l'on a placée en lui, néglige et omet
de remplir les devoirs dont il a la charge, extorque ne fut-ce qu'un penny a ses subordonnés, ou
encore poursuit des fins personnelles et égoïstes en recherchant son propre intérêt, celui-là restera
certainement privé des bienfaits de Sa Grandeur le Tout-Puissant.
(10.2.4)
Veillez, et veillez bien, à ne pas manquer à ce qui vous fut prescrit dans cette Tablette.
(10.2.5)
Que loyauté et courtoisie soient votre parure. Ne vous laissez pas priver du manteau d'indulgence et
de justice pour que, de vos coeurs, les doux parfums de sainteté s'épanchent sur toutes les choses de
la création.
(10.2.6)
Si la terre tout entière devait être changée en argent et en or, pas un de ceux dont on peut dire qu'ils
sont vraiment montés aux Cieux de Foi et de Certitude, ne daignerait lui accorder un regard, et
moins encore s'en saisir et la conserver...
(10.2.7)
Ceux qui résident dans le Tabernacle de Dieu et sont établis sur les sièges de Gloire éternelle
renonceront, même s'ils sont mourants de faim, à étendre la main pour s'emparer indûment du bien
de leur voisin, quelque vil et sans valeur que soit ce bien.
(10.3.2)
Soyez équitables envers vous-mêmes et envers les autres afin que les signes de la Justice se révèlent
à travers vos actions, parmi Nos fidèles Serviteurs.
(10.3.3)
L'équité est la plus importante des vertus, elle est indispensable à l'évaluation de toutes choses.
Observez-la dans vos jugements, ô vous, hommes au coeur compréhensif.
(10.3.4)
Celui qui est injuste est déchu des caractères distinctifs de l'humaine condition.
(10.3.6)
L'objet de la justice est de faire apparaître l'unité parmi les hommes.
(10.3.7)
Sache, en vérité, que les grands malheurs qui ont accablé le monde, le préparent ainsi à l'avènement
de La Plus Grande Justice.
(10.3.8)
Le Soleil de Justice s'est levé à l'horizon de Bahá'u'lláh car dans Ses Tablettes furent posées les
fondations d'une Justice telle qu'aucun esprit ne l'avait conçue depuis le début de la création.
10.4. Pureté
(10.4.1)
Défaites-vous de toute attache à ce monde et à ses vanités. Evitez même leur approche, car elles
s'empresseraient d'escorter vos convoitises et vos cupides désirs et vous barreraient l'entrée de
l'étroit et glorieux Sentier.
(10.4.2)
Ceux qui suivent leurs penchants et leurs désirs corrompus se sont trompés et ont gaspillé leurs
efforts. Ils sont vraiment du nombre des égarés.
(10.4.3)
A Ma volonté, ô amis, ne préférez pas la vôtre; et ce que je n'ai pas désiré pour vous, ne le désirez
pas. Ne venez pas à Moi avec des coeurs sans vie, souillés de convoitises et de désirs terrestres.
(10.4.4)
Béni es-tu et béni seras-tu encore davantage si, dans le sillage odorant de Son Esprit-Saint, ton pas
reste ferme et ton coeur paisible et si devant le Seigneur des Ames, tes pensées secrètes restent
pures.
(10.4.5)
La civilisation, tant vantée par les représentants attitrés des Sciences et des Arts, apportera de
grands maux aux hommes si on lui permet de franchir les bornes de la modération. Autant elle fut
une source de bien tant qu'elle resta modérée, autant si on la pousse aux excès, elle deviendra une
source inépuisable de maux.
(10.4.6)
Dieu a choisi parmi le monde entier, les coeurs de Ses serviteurs et fait de chacun d'eux le siège de
la Révélation de Sa Gloire. Préservez-les donc de toute souillure, afin que les choses pour lesquelles
ils furent créés puissent s'y graver.
(10.4.7)
ô quintessence de Passion... bannis toute convoitise et recherche le contentement, car l'envieux fut
toujours dépossédé et l'heureux de son sort a été de tous temps, aimé et loué.
(10.4.8)
Il n'est pas du peuple de Bahá celui qui suit ses désirs matériels ou qui fixe son coeur sur les choses
terrestres.
(10.4.10)
Et s'il rencontrait la plus merveilleuse et la plus avenante des femmes, il ne laisserait pas Séduire
son coeur par la moindre ombre de désir pour sa beauté. Un tel homme est vraiment la
personnification de la chasteté sans tache.
(10.4.11)
Ceux qui ont terni le beau Nom de la Cause de Dieu par leur attachement aux choses de la chair
sont dans une erreur manifeste. Pureté et Chasteté furent et restent toujours les plus grands
ornements des serviteurs de Dieu. L'éclat de la lumière de la Chasteté répand sa clarté sur le monde
de l'Esprit.
(10.4.12)
L'usage du vin est la cause de désordres chroniques; il affaiblit les nerfs et consume l'esprit.
(10.4.13)
Prends garde de ne pas échanger la Rivière de vraie vie pour celle que détestent ceux qui ont le
coeur pur.
(10.4.14)
Enivre-toi du vin de l'Amour de Dieu et non de celui qui tue ton âme, ô toi qui L'aimes.
(11.1.2)
La liberté pousse l'homme à enfreindre les limites de la propriété et à porter atteinte à la dignité de
son état. Elle l'abaisse à l'extrême degré de la dépravation et de la perversité. Il faut considérer les
hommes comme un troupeau de moutons qui a besoin d'un berger pour le protéger.
(11.1.3)
La liberté qui vous sera profitable, vous ne la trouverez que dans la soumission complète envers
Dieu, l'Eternelle Vérité. Quiconque a goûté à Sa douceur ne l'échangerait pas pour tout l'empire de
la terre et du ciel.
(11.1.4)
L'essence de la Religion est de rendre témoignage de ce que le Seigneur a révélé et de suivre ce
qu'Il a ordonné dans Son Livre du Pouvoir.
(11.1.5)
Jésus leur répondit : « Cette doctrine ne vient pas de Moi mais de Celui qui M'a envoyé. Si
quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il reconnaîtra si Ma doctrine est de Dieu ou si Je parle de
mon propre chef. »
(11.1.6)
Le premier devoir prescrit par Dieu à Ses serviteurs est la reconnaissance de Celui qui est l'aurore
de Sa Révélation et la Fontaine de Ses Lois, qui représente le Divin, à la fois dans le Royaume de
Sa Cause et dans le monde de la création...
(11.1.7)
Il incombe à tout homme qui atteint ce si sublime état, ce sommet de gloire transcendante
d'observer chaque ordonnance de Celui qui est le désir du monde.
(11.1.8)
Ces devoirs jumeaux sont inséparables. L'un ne va pas sans l'autre. Ainsi en fut-il décrété par Celui
qui est la Source de l'inspiration divine.
(11.1.9)
Ceux qui furent doués d'une vue pénétrante reconnaissent que les préceptes dispensés par Dieu
constituent les meilleurs moyens de maintenir l'ordre dans le monde et la sécurité chez les peuples.
(11.1.10)
Nous vous avons, en vérité, ordonné de résister aux sollicitations de vos passions mauvaises et de
vos désirs corrompus et de ne jamais sortir des Lois que la Plume du Très-Haut vous a délimitées,
car elles sont les souffles de vie répandus sur la création.
(11.1.12)
Les gens riches, honorables et puissants doivent faire montre d'une attitude respectueuse au possible
envers la Religion.
(11.1.13)
La Religion est une lumière évidente et une forteresse pour la protection et la tranquillité des
peuples du monde, car la crainte de Dieu commande aux hommes de faire ce qui est juste et leur
défend ce qui est mal.
(11.1.14)
Si la lampe de la Religion reste cachée, c'est l'anarchie et l'agitation qui prévaudront, et l'astre de
Justice et d'Equité, Soleil de Paix et de Tranquillité, cessera de briller. Tout homme éclairé rendra
témoignage de ceci.
(11.1.15)
ô Fils de l'homme, ne néglige pas Mes Commandements si tu aimes Ma Beauté et n'oublie pas Mes
Conseils si tu veux atteindre Mon bon Plaisir.
11.2. Humilité
(11.2.1)
En vérité, l'humilité élève l'homme au ciel du Pouvoir et, d'autre part, l'orgueil l'abaisse au dernier
degré de l'humiliation.
(11.2.2)
Nous ne sommes tous que des pauvres à Sa Porte, des faibles devant Sa Puissance, des humbles
devant Son Seuil et nous n'avons le pouvoir ni du bien ni du mal. Il est, en vérité, le Bienveillant,
Celui qui confirme et qui fortifie.
(11.2.3)
En vérité, je prie Dieu de vous confirmer dans les choses qu'Il désire, de vous garder de la vanité, de
la fatuité et des desseins égoïstes, et de faire de vous Ses serviteurs soumis et dévoués.
(11.2.4)
Si vous désirez la gloire éternelle, choisissez l'humilité dans le Sentier du seul vrai Dieu.
(11.2.5)
ô Fils de l'homme, ne dépasse pas tes limites et garde-toi de revendiquer ce qui ne te convient pas.
Incline-toi devant la Faveur de ton Dieu, le Seigneur de Puissance et de Pouvoir.
(11.2.6)
ô Fils de l'homme, sois humble devant Moi afin que Je te traite avec indulgence. Lève-toi pour le
triomphe de Ma Cause afin que sur la terre tu sois déjà victorieux.
(11.2.7)
Ceux qui sont les aimés de Dieu, en quelque lieu qu'ils s'assemblent, et quelles que soient les
personnes qu'ils rencontrent, doivent montrer dans leur attitude envers Dieu et dans la façon dont ils
(11.2.8)
Ils doivent se conduire de telle sorte que la terre qui les supporte ne puisse jamais leur dire : « Je
dois vous être préférée, car voyez avec quelle patience j'endure le fardeau que fait peser sur moi le
laboureur.
(11.2.9)
Je suis l'instrument qui sans cesse dispense à tous les Bénédictions que Celui qui est la source de
toute grâce m'a confiées. Et malgré l'honneur qui me fut ainsi conféré, et en dépit des preuves sans
nombre de ma richesse - laquelle pourvoit aux besoins de toute la création - voyez quelle est la
mesure de mon humilité et témoignez de la soumission absolue avec laquelle je me laisse fouler par
les pieds des hommes... »
(11.2.10)
Faites preuve d'indulgence et d'amour les uns envers les autres.
(11.2.11)
S'il s'en trouve parmi vous qui soient incapables de saisir quelque vérité ou qui doivent peiner pour
la comprendre, montrez en conversant avec eux un esprit d'extrême gentillesse et de parfait bon-
vouloir. Aidez-les à voir et à reconnaître la Vérité sans vous estimer le moins du monde supérieurs
ou mieux-doués qu'eux.
(11.2.12)
Tout le devoir de l'homme, en ce Jour, est de prendre sa part du flot de Grâce que Dieu a fait couler
pour lui. Que personne, par conséquent, ne regarde l'ampleur ou l'étroitesse du récipient; la part des
uns peut tenir dans le creux de la main, celle des autres remplir une coupe et même un gallon.
(11.2.13)
Priez le seul vrai Dieu qu'Il veuille vous faire goûter la saveur des oeuvres accomplies dans Son
Sentier, et participer à la douceur de la soumission et de l'humilité pratiquées pour Son Amour.
(11.2.14)
Si pour l'Amour de Dieu, quelqu'un s'humilie devant Ses Aimés, c'est au seul vrai Dieu Lui-même
que son humilité aura été adressée, car c'est par égard pour la Foi en Dieu de son prochain qu'il aura
agi.
(11.2.15)
Par conséquent, se montrer humble avec autrui pour l'amour de Dieu, c'est s'humilier devant Dieu
Lui-même.
(11.2.16)
Dans ce cas, si l'autre se comporte d'une manière différente ou montre de l'arrogance, l'homme
judicieux aura donné la plus haute signification à son action et à la récompense qu'il en retirera,
tandis que le tort de l'action commise par l'autre se retournera contre lui.
(11.2.17)
Dans ces conditions, si quelqu'un agit avec insolence, c'est contre le Seul Vrai Dieu que celle-ci est
dirigée.
(11.2.18)
Gardez-vous de vous enfler d'orgueil devant Dieu et de traiter dédaigneusement Ses Aimés.
Soumettez-vous plutôt aux fidèles et à ceux qui ont cru en Lui et en Ses Signes, à ceux dont les
(11.2.19)
Ainsi vous exhortons-Nous dans la Justice et vous avertissons-nous de la vérité, afin que vous
puissiez sortir de votre sommeil.
(11.2.20)
Si tu rencontres l'humilié ou le destitué, garde-toi de te détourner d'eux avec dédain. Car le Roi de
Gloire veille sans cesse sur l'un et l'autre et les entoure d'une tendresse dont seuls peuvent se faire
une idée ceux qui ont dilué leurs yeux et leurs désirs dans la Volonté de Dieu, le Gracieux,
l'Infiniment Sage.
(11.2.21)
ô vous, riches de la terre, ne fuyez pas la face du pauvre qui gît dans la poussière; traitez-le plutôt en
ami et souffrez qu'il vous raconte l'histoire des malheurs dont l'impénétrable Décret de Dieu l'a
affligé. Par Sa Justice, pendant que vous en ferez votre ami, le Concours Céleste vous observera,
intercédera en votre faveur, exaltera votre nom et glorifiera votre action.
(11.2.22)
Bénis sont les savants qui ne s'enorgueillissent pas de leurs connaissances, et honneur au juste qui
ne se moque pas des pêcheurs mais tient leurs fautes cachées afin que ses propres défaillances ne
soient point dévoilées aux yeux des hommes.
(11.2.23)
ô Fils de l'esprit, ne te glorifie pas devant le pauvre car c'est Moi qui l'ai conduit dans cette voie, et
Je vois ta mauvaise intention et Je te maudis pour toujours.
(11.2.24)
ô Fils de l'existence, comment donc peux-tu oublier tes propres fautes pour t'occuper de celles des
autres ? Quiconque agit de cette façon devient à Mes yeux, exécrable.
(11.2.25)
ô Fils de la poussière, Je te le dis en vérité, le plus négligent de tous les hommes est celui qui
discute vainement et qui essaie de se hausser au-dessus de son frère.
(11.2.26)
Le chercheur doit éviter de vouloir surpasser les autres; il doit effacer de la tablette de son coeur
toute trace d'orgueil et de gloriole et s'attacher à la patience et à la résignation, observer le silence et
retenir ses vaines paroles, car la langue est un feu dévorant et l'excès de paroles un poison mortel.
(11.2.27)
Le feu matériel consume le corps, mais le feu de la langue dévore à la fois le corps et l'âme. La
force du premier ne dure qu'un moment, tandis que les effets du second durent un siècle.
(11.2.28)
La crainte de Dieu fut toujours le premier facteur d'éducation pour Ses créatures. Heureux ceux qui
y sont parvenus.
(11.2.29)
Je le déclare, en vérité : la crainte de Dieu fut toujours une sûre défense et un solide rempart pour
tous les peuples du monde, c'est la source principale de la protection de l'humanité et l'instrument
suprême de sa préservation.
(11.3.2)
En tout ce que Tu as souhaité ou souhaiteras, Tu dois être obéi, et en tout ce que Tu as désiré ou
désireras, Tu dois être adoré.
(11.3.3)
Tu veilles sur ceux qui Te sont chers avec les yeux de Ton Amour et par Ta Grâce et Tes Dons, Tu
ne leur dispenses que ce qui leur sera utile.
(11.3.4)
Si c'est Ton Désir, fais-moi grandir dans les prairies de Ta Grâce comme une herbe tendre, pour
qu'au gré de Ton Bon Plaisir les douces brises de Ta Volonté m'agitent et me courbent en sorte que
mon mouvement ou mon repos soient entièrement sous Ta Dépendance.
(11.3.5)
Eternellement c'est Toi qui gouvernes, ô Toi Seigneur de tous les Noms, et pour moi ne convient
que la résignation et la soumission absolue à Ta Volonté, ô Toi, Créateur des Cieux.
12.1. Epreuves
(12.1.1)
Tu m'as posé cette question au sujet des épreuves et des catastrophes : « viennent-elles de Dieu ou
résultent-elles des mauvaises actions des hommes? »
(12.1.2)
Sache que les épreuves sont de deux sortes; les unes servent à éprouver l'âme, les autres sont une
punition. Les premières sont éducatives et visent à notre développement, les autres sont la sévère
rétribution de nos actes...
(12.1.3)
A certains moments, le père ou l'éducateur laissent faire aux enfants ce qu'ils veulent, mais à
d'autres moments, ils leur appliquent une discipline qui a pour but de les éduquer et de faire leur
vrai bonheur. C'est là le véritable amour et la vraie providence et bien qu'en apparence cela puisse
être pris pour de la colère, c'est, en fait, de l'affection. Quoiqu'extérieurement , soit une épreuve, en
soi-même c'est une eau purifiante.
(12.1.4)
En vérité, nous devons toujours supplier au Seuil Divin pour obtenir la patience dans l'affliction.
(12.1.5)
Les épreuves sont des bienfaits de Dieu pour lesquels nous devons Le remercier. La douleur et la
peine ne nous arrivent pas par hasard, elles sont envoyées par la Miséricorde Divine pour notre
perfectionnement.
(12.1.6)
Lorsqu'il est heureux, l'homme oublie Dieu, mais lorsque vient la souffrance et que les difficultés
l'assaillent de toutes parts, il se souvient de son Père qui est au ciel et qui peut le délivrer de ses
maux.
(12.1.7)
Un homme qui ne souffre pas n'atteint aucune perfection.
(12.1.8)
Le plant le plus émondé est celui qui, l'été venu, portera les plus belles fleurs et les fruits les plus
abondants. Le laboureur fend la terre du soc de sa charrue et de ce sol sort la plus riche et la plus
généreuse moisson. Plus un homme est corrigé, plus grande sera la moisson de vertus spirituelles
qu'il produira.
(12.1.9)
Un soldat ne deviendra pas un bon général tant qu'il n'aura pas été au premier rang de la bataille et
n'aura pas reçu les plus profondes blessures.
12.2. L'âme progresse-t-elle plus en ce monde par la peine que par la joie ?
(12.2.1)
L'âme et l'esprit de l'homme progressent lorsqu'il est mis à l'épreuve de la souffrance.
(12.2.3)
L'homme est, pourrait-on dire, encore vert, c'est la chaleur du feu de la souffrance qui doit
accomplir sa maturité. Considérez d'ailleurs le passé et vous verrez que les grands hommes ont tous
beaucoup souffert.
(12.2.4)
Par la souffrance, nous obtiendrons un bonheur éternel que nul ne pourra nous ravir. Ainsi les
Apôtres du Christ souffrirent et obtinrent l'éternelle béatitude.
(12.2.5)
Celui qui atteint au sacrifice de soi possède seul la vraie joie, car la joie temporelle s'évanouira tôt
ou tard.
(12.2.6)
Vous m'avez écrit au sujet des épreuves qui vous sont advenues; pour les sincères, ces épreuves sont
un don de Dieu l'Exalté, car les braves se hâtent avec la plus grande joie vers les épreuves des
champs de bataille, tandis que les poltrons tremblent, se lamentent et gémissent.
(12.2.7)
Ainsi un étudiant avisé s'efforce-t-il de préparer, d'étudier et de retenir ses cours, et le jour de
l'examen arrivé, se présente avec joie devant ses professeurs. N'est ce pas par le feu que l'or pur
brille de tout son éclat ?
(12.2.8)
Par conséquent, il est clair que pour les âmes sanctifiées, les afflictions sont un bienfait de Dieu
l'Exalté, tandis que les âmes faibles n'y voient que des calamités inattendues.
(12.2.9)
L'épreuve est bien ce que vous en dites : elle détache du miroir du coeur la rouille de l'égotisme,
pour que le Soleil de Vérité puisse s'y refléter.
(12.2.10)
Car il n'y a point de plus grand voile que l'égotisme, et, quelque tenu que puisse être ce manteau, il
parviendra cependant à envelopper l'homme tout entier et l'empêchera de recevoir sa part de Bonté
éternelle.
(12.2.11)
Si dans Mon Sentier, l'adversité ne t'atteignait pas, comment pourrais-tu suivre les voies de ceux
que satisfait Mon Bon Plaisir ?
(12.2.12)
ô fils de l'homme. Si les épreuves ne stimulent pas ton ardeur à Me rencontrer, comment pourras-tu
parvenir à la Lumière dans ton amour pour Ma Beauté ?
(12.2.13)
ô fils de l'homme, Ma calamité est Ma Providence. Apparemment, c'est feu et vengeance, mais
réellement, ce n'est que Lumière et Miséricorde. Hâte-toi donc de devenir une lumière éternelle et
un immortel esprit. C'est là Mon commandement, observe-le.
(12.3.2)
Est-il possible d'éluder les épreuves de Dieu ? eh bien non, en vérité, il y a là une grande sagesse
que nul ne comprend, sauf le sage et l'initié.
(12.3.3)
S'il n'y avait la pierre de touche, l'or véritable ne pourrait être distingué de son imitation. Sans
épreuve, le courageux serait confondu avec le couard, les désintéressés avec les égoïstes.
(12.3.4)
Sans les examens, les connaissances et les facultés de l'élève des Hautes Ecoles ne pourraient se
développer.
(12.3.5)
Sans les épreuves, les gemmes brillantes ne pourraient jamais être distinguées des vulgaires
cailloux.
(12.3.6)
Sans elles, le pêcheur de poissons n'aurait pu être différencié de Anne et Cayphe, investis tous deux
d'une grande dignité terrestre. S'il n'y avait pas eu l'épreuve, la figure de Marie-Magdeleine n'aurait
pas resplendi de la lumière de la constance et de la fidélité, au-dessus de tous les horizons.
(12.3.7)
Tels sont quelques-uns des mystères des épreuves que nous avons dévoilés pour vous, afin que vous
commenciez à prendre conscience des mystères de Dieu en chaque Cycle.
(12.3.8)
En vérité, Je prie Dieu de faire resplendir vos faces comme l'or pur sous le feu de l'épreuve.
(12.3.9)
Tout le monde peut être heureux, dans le confort, l'aisance et la santé, le succès, le plaisir et la joie.
Mais si, en temps de peines, de difficultés et de maladie quelqu'un reste content, c'est là le signe de
la vraie noblesse.
(12.3.10)
Les âmes qui supportent les épreuves de Dieu deviennent les lieux d'apparition des plus grandes
bontés, car si elles peuvent causer l'inanition des âmes faibles, les épreuves divines élèvent les âmes
saintes au suprême degré de l'amour et de la certitude. Elles sont aussi bien cause de progrès que de
régression.
(12.3.11)
Sans tribulations comment distinguerait-on chez les Serviteurs, les convaincus des Sceptiques ?
(12.4.2)
Ici-bas, chaque chose importante requiert entièrement l'attention de celui qui la désire et quiconque
poursuit un but doit surmonter des difficultés et des obstacles jusqu'à ce que l'objet convoité soit en
vue et que le succès soit assuré. C'est le cas pour les choses de ce monde. Combien plus vrai sera-ce
donc pour ce qui concerne le Suprême Concours, cette Cause qui entraîne toute faveur, toute gloire
et toute éternelle béatitude dans le monde de Dieu.
(12.4.3)
Parlons maintenant des nouveau-nés et des enfants qui souffrent et meurent, et des faibles qui sont
livrés aux mains de leurs oppresseurs : ceci renferme une grande sagesse et ce sujet est d'une
importance capitale.
(12.4.4)
En bref, une récompense attend ces âmes dans l'autre monde et de nombreux détails se rattachent à
cette question. Pour ces âmes, cette souffrance constitue la plus grande grâce de Dieu.
(12.4.5)
En vérité, cette Miséricorde Divine est, de loin, meilleure et préférable à tous les biens de la terre et
aux gains et profits de ce monde mortel.
(12.5.2)
Si la vie quotidienne devient difficile, bientôt ton Seigneur enverra sur toi ce qui te satisfera. Sois
patient dans les temps d'afflictions et d'épreuves, subis d'un coeur léger chaque difficulté et
privation, et que ta langue mentionne éloquemment le souvenir du Miséricordieux.
(12.5.3)
En vérité, cela est la vie heureuse, l'existence spirituelle, le repos céleste, la bénédiction divine et la
table angélique. Bientôt, ton Seigneur atténuera ton indigence et même déjà en ce monde.
(12.5.4)
Sois patient en toutes conditions et place ton entière confiance en Dieu. Sois généreux dans la
prospérité et reconnaissant dans l'adversité.
(12.5.6)
Si dans le Sentier de Dieu, quelqu'un vous outrage, ou si l'adversité vous atteint, restez patient et
mettez votre foi en Celui qui voit, en Celui qui entend.
(12.5.7)
Armé du Pouvoir de Ton Nom, rien ne peut me faire tort et avec Ton Amour dans mon coeur, toutes
les afflictions du monde ne pourront jamais m'alarmer.
(12.5.8)
Celui, ô mon Dieu, qui est réticent sous les tribulations qui lui adviennent dans Ton Sentier, n'a pas
bu à la coupe de Ton Amour ni goûté la douceur de Ton Souvenir.
(12.5.9)
Bien que je sache, ô mon Dieu, que Tu n'envoies à Tes serviteurs que ce qui leur est bon, je Te prie
néanmoins, par Ton Nom qui s'étend sur toutes choses, de susciter pour leur venir en aide, comme
un signe de Ta Grâce et une évidence de Ton Pouvoir, ceux qui les protégeront de leurs ennemis.
(12.5.10)
Tu as le pouvoir de faire ce qui Te plaît. Tu es, en vérité, le Directeur suprême, le Tout-Puissant,
Celui qui secourt, Celui qui subsiste par lui-même.
(12.5.11)
Je ne crains, dans Son Sentier, aucune tribulation et, dans mon amour pour Lui, aucune affliction.
En vérité, Dieu a fait l'adversité comme une ondée matinale pour Ses verts pâturages et comme une
mèche pour Sa Lampe qui éclaire la terre et le ciel.
(12.6.2)
ô Toi le Miséricordieux, ô mon Seigneur, fais que Ta Protection soit mon armure, Ta Préservation,
mon bouclier. Qu'au seuil de Ton Unité, l'humilité soit ma sauvegarde et Ta Protection ma
forteresse et ma demeure.
(12.6.3)
Préserve-moi de mes idées personnelles et de mes désirs, et garde-moi de toute maladie, difficulté et
tribulation.
(12.6.4)
Tu es en vérité, le Protecteur, le Gardien, Celui qui préserve, Celui qui suffit, et Tu es vraiment le
Miséricordieux des Miséricordieux.
(12.7.2)
Y a t'il un amant qui fuit son aimée ou qui s'éloigne de l'objet que désire son coeur ? Bien mieux,
nous croyons tous en Toi et espérons ardemment entrer en Ta Présence.
(12.7.3)
Tu as exprimé des mots de sollicitude et d'anxiété pour les peines et tribulations qui furent le lot de
ce Prisonnier.
(12.7.4)
Ne sois pas triste ni affligé. Les persécutions et l'adversité sont des bienfaits miséricordieux. Par
l'apparition de ces épreuves, mon coeur est consolé, et par l'expérience des grandes afflictions mon
âme est rassérénée.
(12.7.5)
ô ami, ne sois pas attristé de mon emprisonnement et ne te lamente pas sur mes difficultés.
Demande plutôt à Dieu d'accroître mes privations dans Son Sentier, car en cela réside une sagesse
que nul ne peut comprendre si ce n'est les anges de proximité.
(12.7.6)
Vous avez manifesté votre joie à l'occasion de la libération d'Abdu'l-Bahá. Ce bonheur provenait de
votre grand amour pour Lui, et il est bien compréhensible que les amis se soient réjouis de cet
événement. Mais j'étais reconnaissant de cet emprisonnement dans le Sentier de Dieu et cette
privation de ma liberté me plaisait, car ces jours s'écoulèrent dans le Sentier de l'Amour de Dieu, en
compagnie d'extrêmes difficultés et d'épreuves, fertiles en fruits et en heureux résultats.
(12.7.7)
A moins d'accepter la souffrance, de subir les épreuves, d'endurer les vicissitudes, on ne peut
récolter de récompense, ni atteindre au succès et à la prospérité.
(13.1.2)
Qu'ont-ils donc besoin des enseignements Divins, dont ils se considèrent d'ailleurs comme
indépendants ? Quelle est la condition de ces personnes ?
(13.1.3)
Réponse : Sachez que de tels actes, de tels efforts et de telles paroles sont dignes d'éloge et
d'approbation, et qu'ils sont la gloire de l'humanité, mais que ces oeuvres, seules, sont insuffisantes.
C'est en somme un corps de la plus grande beauté, mais privé d'esprit.
(13.1.4)
Ce qui dispense la vie éternelle, l'honneur sans fin, l'illumination totale et le véritable salut, c'est, en
tout premier lieu, la connaissance de Dieu. On sait que celle-ci est au-dessus de tout savoir et
constitue la plus grande gloire du monde humain.
(13.1.5)
Car si la connaissance de la réalité des choses comporte un avantage matériel et permet à la
civilisation de progresser, c'est la connaissance de Dieu qui en fait l'agrément et qui est la source du
progrès spirituel.
(13.1.6)
C'est grâce à elle que se perçoit la vérité et que s'élève l'humanité; c'est elle qui nous procure la
civilisation divine, la rectitude morale et l'illumination.
(13.1.7)
Ensuite vient l'Amour de Dieu, dont la lumière fait resplendir les coeurs de ceux qui Le connaissent.
L'horizon s'illumine de ses rayons brillants qui dispensent à l'homme la vie du Royaume.
(13.1.8)
Le fruit de l'existence humaine est vraiment l'Amour de Dieu, car cet Amour est l'esprit de vie et de
bonté infinie.
(13.1.9)
Si l'Amour de Dieu n'existait pas, les coeurs des hommes seraient comme morts et privés des
sensations de l'existence. L'union spirituelle serait impossible, la lumière de l'unité n'éclairerait
jamais l'humanité, et l'orient et l'Occident ne s'étreindraient jamais comme des amants.
(13.1.10)
Sans l'Amour de Dieu, la division et la désunion ne se changeraient pas en fraternité, ni
l'indifférence en affection, et jamais l'étranger ne deviendrait un ami.
(13.1.12)
Il est un fait que les réalités de l'humanité sont diverses, que les avis sont variés et les sentiments
différents. Ces différences d'opinions, de pensées, d'intelligence, que l'on rencontre dans l'espèce
humaine, découlent d'une nécessité essentielle et ces différents degrés d'existence chez les créatures
sont une des nécessités de la vie dont le propre est de s'épanouir en une infinité de formes.
(13.1.13)
Il faut donc, par conséquent, qu'il y ait une puissance capable de dominer les sentiments, les
opinions et les pensées de tous, grâce à laquelle cette diversité ne puisse plus avoir d'effet nuisible
et qui soumette tous les individus à l'influence de l'Unité du monde humain.
(13.1.14)
Il est de toute évidence que cette puissance d'action sur le monde humain ne peut être que l'Amour
de Dieu. Il conduit les différents peuples à l'ombre des tentes de l'affection, il procure l'amour et
l'union aux familles et aux nations hostiles et antagonistes.
(13.1.15)
Il y a quatre sortes d'amour. Le premier est celui qui vient de Dieu vers l'homme; il est fait
d'ineffables grâces, d'effusions divines et d'illuminations célestes.
(13.1.16)
C'est par lui, que le monde créé reçoit la vie. Par lui l'homme fut doté de l'existence physique,
jusqu'au jour où, par le souffle de l'Esprit-Saint - qui est cet amour lui-même - il reçut la vie
éternelle et devint l'image du Dieu vivant. Cet amour est à la base de tout amour existant dans la
création.
(13.1.17)
Le second est l'amour qui va de l'homme à Dieu. C'est la Foi, l'attrait vers le Divin le progrès et
l'amélioration.
(13.1.18)
Par lui l'homme reçoit les bienfaits de Dieu et les rayons de clarté du Royaume. Cet amour est à
l'origine de toute philanthropie, c'est lui qui permet au coeur de l'homme de refléter les rayons de
lumière du Soleil de Réalité.
(13.1.19)
Le troisième est l'amour de Dieu pour Lui-même ou l'Identité de Dieu, c'est la transfiguration de Sa
Beauté, le reflet de Lui-même dans le miroir de Sa création. Telle est la réalité de l'Amour,
l'Antique Amour, l'Amour Eternel. C'est par un de ses rayons que tout autre amour existe.
(13.1.20)
Le quatrième est l'amour de l'être humain pour un autre être humain. L'amour entre les croyants est
inspiré par l'Unité d'idéal Spirituel, cet amour dépend de la connaissance de Dieu, car on peut voir
aussi l'amour divin s'y réfléchir dans les coeurs. L'un voit la Beauté de Dieu se refléter dans l'âme
de l'autre, et, se rencontrant Sur ce terrain de similitude, ils sont attirés l'un vers l'autre par la force
de l'amour.
(13.1.22)
Mais l'amour qui existe parfois entre des amants n'est pas le véritable amour, car il est sujet à
changements et n'est seulement que fascination. Lorsque souffle la brise, l'arbre frêle se courbe; si le
vent vient d'Est, il penche vers l'Ouest et si c'est d'Ouest, l'arbre s'incline vers l'Est.
(13.1.23)
Cette Sorte d'amour est produite par les conditions fortuites de l'existence, ce n'est d'ailleurs pas de
l'amour mais simplement des relations sujettes à changements.
(13.1.24)
Aujourd'hui vous verrez deux êtres apparemment en étroite unité, le lendemain, tout peut être
changé; hier, ils étaient prêts à mourir l'un pour l'autre, aujourd'hui, ils s'évitent et se fuient.
(13.1.25)
Cela n'est pas l'amour, c'est l'inclination des coeurs au gré des caprices de la vie. Lorsque ce qui a
causé cet amour cesse d'exister, cet amour s'évanouit en même temps.
(13.1.26)
Il n'y a que les quatre sortes d'amour dont j'ai parlé : a) l'Amour de Dieu pour Lui-Même par Son
Identité. Christ a dit que Dieu est Amour. b) l'Amour de Dieu pour Ses enfants, Ses Serviteurs; c)
l'Amour de l'homme pour Dieu et d) l'Amour de l'homme pour son semblable. Tous quatre viennent
de Dieu, ce sont les rayons du Soleil Divin, les souffles de l'Esprit-Saint, les Signes de la Réalité.
(13.1.27)
Ayant créé le monde et tout ce qui vit et s'y meut, Dieu a voulu conférer à l'homme, en privilège
unique par l'opération de Sa Volonté libre et souveraine, la capacité de Le connaître et de L'aimer,
le dotant ainsi d'une faculté dont l'exercice doit être regardé comme la raison d'être, la fin principale
et dernière de toute la création.
(13.1.28)
Sur la réalité essentielle de toute chose créée, Il a répandu la lumière d'un de Ses Noms, et de
chacune d'elles, Il a fait le siège d'un de Ses Attributs; mais sur la réalité de l'homme, Il a fait
converger les rayons de tous Ses Noms et Attributs et fait de lui le miroir de Sa propre Personne.
Seul de toute la création, l'homme fut doté d'une si insigne faveur, d'une grâce si généreuse.
(13.1.29)
N'est-il pas surprenant que l'homme, créé pour la connaissance et l'amour de Dieu, pour les vertus
du monde humain, pour la lumière céleste et la vie éternelle, continue cependant à rester ignorant et
indifférent à toutes ces choses.
(13.1.30)
Voyez combien il désire tout connaître, excepté connaître Dieu; son plus grand désir est, par
exemple, de pénétrer les mystères des couches les plus profondes de la terre. Jour après jour, il
s'efforce de savoir ce que l'on trouve à 10 mètres de la surface, ce que renferme l'intérieur de la
roche, ce que peut révéler l'étude archéologique de la poussière.
(13.1.32)
Découvrir les secrets de Dieu, parvenir à Sa connaissance, être témoin des Splendeurs du Soleil de
vérité et des Gloires de la vie éternelle, tout cela n'a pour lui aucun intérêt.
(13.1.33)
Combien l'attirent les mystères de la matière et combien il reste complètement ignorant des
mystères de la Divinité...
(13.1.34)
C'est comme si un père bon et bienveillant avait donné à son fils un choix de livres merveilleux afin
de lui permettre de prendre connaissance des mystères de la création et qu'il l'ait assuré en même
temps de toute l'aisance désirable et l'ai comblé de choses agréables et que le fils préfère s'amuser
avec des cailloux ou des jouets, complètement négligent des dispositions et des bienfaits de son
père.
(13.1.35)
C'est jour et nuit que vous devez vous efforcer de parvenir aux significations du Royaume céleste,
de percevoir les signes de la Divinité, d'acquérir la certitude de la connaissance et de comprendre
que ce monde a un Créateur, un Vivificateur, un Pourvoyeur, un Architecte; et cela, grâce à des
preuves évidentes, non par des suppositions et des déductions, mais mieux, par des arguments
décisifs et une vision réelle.
(13.1.36)
Ce qui veut dire que vous devez voir tout cela aussi clairement que votre oeil voit la lumière du
soleil.
(13.1.37)
ô toi, fils du Royaume, si un homme est rempli de l'amour de Dieu, il fera oeuvre utile dans tout ce
qu'il entreprendra, mais si cet amour fait défaut, ses entreprises seront pernicieuses et s'interposeront
comme un voile entre lui et le Seigneur du Royaume.
(13.1.38)
Par l'amour de Dieu, toute amertume devient douceur et toute aptitude devient un talent précieux;
(13.1.39)
par exemple, la musique d'une voix mélodieuse insuffle la vie à un coeur ardent, mais elle incline à
la sensualité l'âme qui s'abandonne au désir et à la passion.
(13.1.40)
Toutes les Sciences sont bienfaisantes et agréables si elles s'accompagnent de l'Amour de Dieu.
Sans cela elles ne sont que stériles et peuvent même devenir une cause de démence; toute Science
est comme un arbre, si son fruit est l'amour de Dieu, il est béni, autrement ce n'est que bois sec
destiné au feu.
(13.2.2)
Le rayonnement de ces énergies peut être assombri par les désirs terrestres, de la même façon que la
lumière du soleil peut être masquée par les poussières et les souillures du miroir.
(13.2.3)
Ni le flambeau ni la lampe ne pourront s'allumer d'eux-mêmes, pas plus que le miroir ne pourra se
débarrasser lui-même de ses impuretés.
(13.2.4)
Il est bien évident que, tant qu'aucun feu ne l'enflammera, la lampe n'éclairera jamais et il est clair,
qu'à moins que la poussière n'en soit éliminée, la face du miroir ne montrera jamais l'image du soleil
et le reflet de sa lumière et de sa gloire.
(13.2.5)
Bien qu'aucun lien direct ne puisse exister entre le Seul Vrai Dieu et Sa création, et bien qu'il ne
puisse y avoir aucun rapport entre le transitoire et l'éternel, le contingent et l'Absolu, Il a ordonné
qu'en chaque âge et Dispensation, un esprit pur et sans tache soit manifesté dans le Royaume de la
terre et du Ciel.
(13.2.6)
Ces Essences du détachement, ces Resplendissantes Réalités sont les voies de la grâce
omnipénétrante de Dieu.
(13.2.7)
Investies d'une Souveraineté suprême, et guidées par la Lumière de l'infaillible Direction, Elles ont
pour mission, par le pouvoir de leur Parole l'effusion de Leur Grâce, et le souffle sanctifiant de Leur
Révélation, de purifier les coeurs ardents et les esprits réceptifs, des scories et des poussières venant
des mesquines préoccupations terrestres.
(13.2.8)
Alors, et alors seulement, le don de Dieu, latent dans la réalité de l'homme émergera, aussi
resplendissant que l'orbe ascendante de la Révélation Divine sortant de derrière les voiles du
mystère et plantant l'étendard de Sa Gloire au sommet des coeurs humains.
(13.2.9)
La connaissance de la Réalité Divine est impossible et inaccessible, mais la connaissance des
Manifestations de Dieu est celle de Dieu Lui-Même; car les Bontés, les Splendeurs, les Divins
Attributs sont rendus visibles en Elles, Il en résulte que l'homme qui parvient à la connaissance des
Manifestations de Dieu parvient à celle de Dieu et que, s'il néglige de connaître les Saintes
Manifestations, il sera privé de la connaissance de Dieu.
(13.2.10)
C'est un fait absolument certain que les Saintes Manifestations sont le lieu géométrique de la Bonté,
des Signes et des Perfections de Dieu.
(13.2.11)
Bénis ceux qui savent capter les rayons de Bonté Divine, fusant de Ses Aurores resplendissantes.
(13.2.13)
Vers les Cités de toutes les Nations, Il délégua ses Messagers avec mission d'annoncer aux hommes
les bonnes nouvelles du Paradis de Son bon-plaisir et de les guider vers les havres de suprême
sécurité, le trône d'éternelle Sainteté et de transcendante Gloire.
(13.2.14)
Ceux qui, autrefois, furent des foyers de lumière et des puits de sagesse n'ignoraient nullement
quelle en était la Cause Première et n'en reniaient pas la Source originelle.
(13.2.15)
Aussi vastes et remarquables qu'aient pu être les réalisations des maîtres à penser de nos temps
modernes, il apparaît à tout observateur clairvoyant qu'ils doivent une large part de leur savoir aux
Sages du Passé. Or, ces Sages anciens tiraient à leur tour leur savoir des Prophètes de Dieu, c'est-à-
dire de ceux-là mêmes qui étaient les Manifestations de la divine Sagesse et les Révélations des
célestes Mystères.
(13.2.16)
Plonge-toi dans l'Océan de Mes Paroles, afin d'en ravir les secrets et de découvrir les perles de
Sagesse que recèlent Ses profondeurs.
(13.2.17)
La source de tout savoir est la connaissance de Dieu - exaltée soit Sa Gloire - et l'on ne peut obtenir
cette connaissance que par celle de Sa Divine Manifestation.
(13.2.18)
Pressens Dieu dans ton coeur, médite sur Ses Manifestations et ne sois pas du nombre des
incompréhensifs.
(13.2.19)
Tourne-toi humblement vers Dieu et supplie à Son Seuil, implorant Son aide et Sa confirmation,
pour qu'Il déchire les voiles qui assombrissent ta vision. Ainsi tes yeux seront pleins de lumière et
tu verras en face la réalité de Dieu, et ton coeur, purifié des souillures de l'ignorance, réfléchira les
Gloires et les Bontés du Royaume.
(13.3.2)
Quelle effusion pourrait supporter la comparaison avec le courant de Sa Grâce tout embrasante, et
quelle bénédiction pourrait dépasser en excellence les manifestations d'une aussi grande et aussi
pénétrante miséricorde.
(13.3.4)
Aussi depuis le commencement qui n'a pas de commencement, les portails de la miséricorde divine
restèrent-ils grands ouverts à la face de toute la création et les nuages de la Vérité continueront-ils
jusqu'à la fin qui n'aura pas de fin de faire tomber sur le sol de la capacité, de la réalité et de la
personnalité humaines la pluie de leurs faveurs et de leurs bontés. Telle est la méthode observée par
Dieu d'éternité en éternité.
(13.3.5)
Tu es, en vérité, Celui dont la Miséricorde a enveloppé tous les mondes et dont la Grâce embrasse
tout ce qui vit sur la terre et dans le ciel.
(13.3.6)
Où est-il celui qui Ta appelé et dont l'appel est resté sans réponse ? Où pourrait-on trouver celui qui
a marché vers Toi et que Tu aurais empêché de T'approcher ? Qui peut dire qu'il a fixé son oeil sur
Toi sans que le regard de Ton aimable Bonté ne se soit dirigé vers lui ?
(13.3.7)
Je suis témoin que Tu t'es tourné vers Tes Serviteurs avant qu'ils ne se tournent vers Toi et que Tu
T'es souvenu d'eux avant qu'ils ne se souviennent de Toi.
(13.3.8)
Toute grâce est Tienne, ô Toi qui tiens en Sa main le Royaume des Bienfaits Divins et la source de
chaque irrévocable décret.
(13.3.9)
Les bienfaits innombrables du Seigneur de toutes choses n'ont jamais cessé d'envelopper la terre et
tout ce qu'elle contient grâce aux Manifestations de Sa Divine Essence. Il n'est pas un instant où Sa
grâce fut suspendue, pas un moment où les ondées de Son aimable Bonté cessèrent de se déverser
sur les hommes.
(13.3.10)
Voyez jusqu'à quel point l'Amour de Dieu s'est rendu manifeste. Au nombre des signes de Son
Amour apparus dans le monde sont les Aurores de Ses Manifestations; quel degré d'Amour infini
est réfléchi par Elles vers l'humanité.
(13.3.11)
Pour ressusciter les coeurs et assurer le salut du Monde Elles ont, de leur plein gré, offert leur vie;
Elles ont accepté la croix. Pour permettre aux âmes d'atteindre le suprême degré d'évolution, Elles
subirent pendant toute leur existence les dernières épreuves et les pires tribulations.
(13.3.12)
Remarquez combien il est rare que les hommes sacrifient leur plaisir ou leur confort pour les autres;
combien il est improbable qu'un homme offre son oeil ou supporte d'être amoindri au profit de ses
semblables; cependant, toutes les Manifestations Divines souffrirent et offrirent leur vie et leur
sang, sacrifièrent leur existence, leur confort et tout ce qu'Elles possédaient pour le salut de
l'humanité.
(13.3.13)
Déduisez donc de tout cela la force de Leur Amour, cet Amour qui est un des Signes de Celui de
Dieu, un rayon du Soleil de Réalité.
(13.3.15)
L'essence de l'amour est, pour l'homme de tourner son coeur vers le Bien-Aimé, de se garder de tout
sauf de Lui et de ne rien désirer d'autre que ce qu'il désire.
(13.3.16)
Aide-moi à garder en mon coeur les perles de Ton Amour que Tu as voulu y déposer.
(13.3.17)
Laissez donc la flamme de l'Amour Divin briller de tout son éclat dans vos coeurs. Nourrissez-la de
l'huile de la Direction et protégez-la sous l'abri de votre fidélité. Gardez-la sous le globe de la
constance et du détachement, de peur que les murmures perfides de l'impie ne l'éteignent.
(13.3.18)
ô Mes Serviteurs, Ma Sainte et Divine Révélation ressemble à un Océan dont les profondeurs
recèlent d'innombrables perles d'une inestimable valeur et d'un incomparable éclat.
(13.3.19)
C'est le devoir de tout chercheur de se hâter vers les rivages de cet Océan afin de pouvoir, dans la
mesure de son ardeur et de ses efforts, obtenir une part des bienfaits préordonnés dans l'irrévocable
Décret de Ses Tablettes Cachées.
(13.3.20)
Sache en vérité, qu'à part l'Amour du Miséricordieux, rien n'est profitable à personne, que rien ne
peut illuminer le coeur humain si ce n'est la clarté qui rayonne du Royaume de Dieu.
(13.3.21)
Rejette donc toute inquiétude et toute interprétation douteuse et dirige toutes tes pensées sur ce qui
élève l'homme au ciel du Don Divin.
(13.4.2)
ô fils de l'Etre, aime-Moi pour que Je t'aime. Si tu ne M'aimes pas, Mon amour ne pourra jamais
t'atteindre. Sache-le, ô serviteur.
(13.4.3)
ô fils de l'Etre, Mon amour est Mon château-fort; qui y Pénètre sera sain et sauf et qui s'en détourne
se perdra et périra à coup sûr.
(13.4.4)
ô fils du Verbe, Tu es Mon château-fort, Pénètres-y pour trouver la sécurité; Mon amour est en toi
sache le, pour que tu puisses Me trouver près de toi.
(13.4.6)
Le jour approche où les nuées ténébreuses se seront entièrement dissipées et où, aussi manifestes
que le soleil, apparaîtront les Paroles de Lumière : « Tout honneur appartient à Dieu et à ceux qui
L'aiment » à l'horizon de la Volonté du Tout-Puissant.
(13.5.2)
Lorsque je me souviens de Tes Bienfaits, je suis comblé de bonheur et d'espoir. Etais-je inquiet, je
retrouve la paix du coeur et de l'âme. Etais-je méchant, je deviens bon, désespéré, je deviens plein
d'espoir.
(13.5.3)
ô Toi Seigneur du Royaume, fais de Ta présence la joie de mon coeur, fortifie mon faible esprit et
remédie à mon épuisement.
(13.5.4)
Illumine mes yeux de Ta vision, fais que mes oreilles entendent, afin que je perçoive la musique du
Royaume, et que je parvienne à la joie et au bonheur éternels. En vérité, Tu es le Généreux, le
Donateur, le Gracieux.
(13.5.5)
ô Toi, Seigneur généreux, Tes serviteurs que voici se sont tournés vers Ton Royaume, désireux de
Ta grâce et de Ta Bonté, purifie leurs coeurs pour qu'ils deviennent dignes de Ton amour. Sanctifie
leurs âmes pour que les pénètrent les rayons du Soleil de Vérité. Purifie et sanctifie leurs yeux pour
qu'ils perçoivent Ta clarté. Purifie et sanctifie leurs oreilles pour qu'ils entendent l'appel de Ton
Royaume.
(13.5.6)
ô Seigneur, en vérité nous sommes faibles, mais Tu es Puissant, nous sommes pauvres mais Tu es
riche. Nous cherchons, mais Tu es Celui que l'on trouve.
(13.5.7)
ô Seigneur, aie pitié de nous et absous-nous, dispense-nous les facultés et la bonne volonté afin que
nous puissions répondre à Tes faveurs, attirés par Ton Royaume, pour que nous soyons enflammés
du feu de Ton amour et ressuscités par les souffles de Ton Esprit-Saint en ce Siècle radieux. Tu es
Tout-Puissant, Tu es Très Généreux.
(14.1.2)
Leur but à tous était de rendre céleste ce qui était terrestre, clair ce qui était sombre et divin ce qui
était satanique.
(14.1.3)
Ils s'efforcèrent de faire régner parmi les enfants des hommes l'amour et l'harmonie et de déployer à
leurs yeux l'unité fondamentale de l'humanité.
(14.1.4)
Ils voulurent saper les fondements de tous les différends et assurer au monde les impérissables
bénédictions de la vie éternelle.
(14.1.5)
ô Toi que j'honore, médite en ton coeur sur le monde de l'existence : association, harmonisation,
union sont sources de vie; divisions et mésententes engendrent la destruction.
(14.1.6)
Si tu observais la création, tu verrais que l'existence de chaque être est conditionnée par
l'association et la combinaison de divers éléments et que si ceux-ci se dissocient c'est la fin de
l'existence de l'être en question.
(14.1.7)
Cette dépendance mutuelle est réalisée directement ou par intermédiaire, et si, le temps d'un clin
d'oeil, cette confirmation et cette assistance cessaient d'agir sur l'être vivant, celui-ci finirait aussitôt
d'exister, car toutes les choses sont reliées entre elles et tirent assistance l'une de l'autre.
(14.1.8)
Ainsi les grands fondements du monde de l'existence sont la coopération et la réciprocité.
Comparons le monde au temple humain. Tous les membres et les organes du corps humain
s'assistent les uns les autres et c'est grâce à cela que la vie se poursuit. Mais que dans ce merveilleux
mécanisme se produise une séparation et la vie devient la mort et les parties du corps se
désintègrent.
(14.1.9)
De même dans la Création existent de merveilleuses résonances et des échanges de forces; ce sont
les causes de la vie du monde et de la persistance de ses phénomènes innombrables.
(14.1.10)
Celui qui observe les êtres vivants et les plantes se rend compte que l'animal et l'homme
entretiennent leur vie grâce à l'inhalation des effluves du monde végétal, c'est-à-dire de cet élément
que l'on nomme oxygène. Mais le royaume végétal, lui aussi, tire sa vie de créatures vivantes par
l'intermédiaire de la substance appelée carbone.
(14.1.12)
Cette observation illustre bien le fait que la base de la vie est l'assistance mutuelle et l'entre-aide
générale et que la suspension de cette réciprocité provoquerait aussitôt la destruction et le néant.
(14.1.13)
Plus le monde aspire à la civilisation et plus cette importante question de coopération devient
manifeste. Il suffit d'observer le monde pour constater l'influence énorme qu'exerce ce facteur,
influence telle que la survie de l'humanité elle-même en est entièrement dépendante.
(14.1.14)
Tiens pour assuré que le secret des Saintes Manifestations de Dieu est l'Amour.
(14.1.15)
Il est la Manifestation du Miséricordieux, la fontaine des eaux spirituelles, la douce lumière céleste
et le souffle persistant de l'Esprit-Saint qui vivifie l'âme humaine.
(14.1.16)
Il est cause de la Révélation faite par Dieu à l'homme, le cordon vital dont dépend, conformément à
la Création Divine, la réalité des choses.
(14.1.17)
L'amour est le seul moyen d'obtenir le véritable bonheur dans ce monde et dans l'autre, il est la
lumière qui guide dans les ténèbres, c'est le trait d'union vivant, entre Dieu et l'homme qui assure le
progrès de toute âme éclairée.
(14.1.18)
C'est la plus grande Loi qui gouverne ce puissant Cycle céleste, le lien initial qui rattache les divers
éléments du monde matériel, la force magnétique suprême qui règle le mouvement des sphères à
travers les espaces du ciel.
(14.1.19)
Par sa puissance infaillible et illimitée, il explique les mystères latents de l'Univers.
(14.1.20)
C'est l'Esprit de vie qui vient parer le corps de l'humanité, le créateur de vraie civilisation, et le flot
d'impérissable gloire qui se répand sur toute race et nation animée de sentiments élevés.
(14.1.21)
Quiconque reçoit cette gracieuse Faveur Divine, son nom sera sûrement magnifié et exalté par le
céleste Concours, par l'Assemblée des Anges et par les habitants du Royaume d'Abhá.
(14.1.22)
Quant à ceux qui détournent leur coeur de l'Amour Divin - la Révélation du Miséricordieux - ils
erreront dangereusement, tomberont dans le désespoir et finalement périront. Il n'y aura pour eux
aucun refuge, ils deviendront semblables aux plus viles créatures de la terre et seront un objet de
honte et de mépris.
(14.1.24)
Si quelqu'un prétendait que l'Unité ne peut pas être réalisée dans le monde parce que les peuples
diffèrent profondément dans leurs manières, leurs habitudes, leurs goûts, leurs tempéraments, leurs
caractères, leurs pensées, leurs vues, nous lui répondrions qu'il y a deux sortes de différences.
(14.1.25)
L'une est cause de destruction, comme le montre l'esprit de rivalité et de lutte qui anime les nations
en conflit ou antagonistes. L'autre n'est qu'un signe de diversité, un symbole secret de la perfection
et la révélation des bontés du Très Glorieux.
(14.1.26)
Vois les fleurs d'un jardin; bien que différentes d'espèce, de forme, de couleur et de taille, elles sont
cependant rafraîchies par les ondées d'un même printemps, ravivées par les brises du même vent,
revigorées par les rayons d'un même soleil et leur diversité ajoute à leur charme et accroît leur
beauté.
(14.1.27)
Combien serait morne pour l'oeil un jardin où plantes, feuilles, fleurs, branches et arbres seraient
calqués sur un même gabarit et auraient la même couleur. La diversité des tons, des formes et des
dimensions sont la richesse et l'ornement du jardin dont ils rehaussent l'effet.
(14.1.28)
De même, lorsque plusieurs modes de pensées, de tempéraments et de caractères sont placés côte à
côte sous le pouvoir et l'influence d'un agent unique, la gloire et la beauté de l'humaine perfection se
révèlent et deviennent manifestes.
(14.1.29)
Seule la puissance céleste du monde divin qui gouverne et transcende la réalité des choses a le
pouvoir d'harmoniser les divergences des pensées, des sentiments, des idées et des convictions qui
règnent chez les enfants des hommes.
(14.1.30)
Dieu ne fait aucune distinction entre les couleurs. Tous sont un dans la couleur et la beauté de
l'obéissance envers Lui; la couleur est sans importance mais, par contre, le coeur est tout. Peu
importe l'extérieur si le coeur est pur et blanc au-dedans; Dieu ne regarde pas la couleur et le teint,
mais les coeurs.
(14.1.31)
Celui dont les vertus et la moralité sont louables est le préféré en la présence de Dieu et c'est le plus
dévoué au Royaume qui est le mieux aimé.
(14.1.32)
Lorsque les éléments raciaux de la Nation américaine s'uniront dans l'amitié et la concorde, on verra
briller les lumières de l'unité de l'humanité; alors se lèvera le jour de gloire et d'éternel bonheur;
l'Esprit de Dieu se répandra et les Faveurs Divines descendront sur les habitants.
(14.1.34)
Tout être humain est le serviteur de Dieu; c'est par Son Pouvoir et Sa Faveur, que tous furent créés
et élevés. Tous reçurent les bienfaits du même Soleil de Vérité Divin et s'abreuvèrent à la Fontaine
d'infinie Miséricorde de Dieu, et tous, dans Son Estime et dans Son Amour, sont des serviteurs de
même rang.
(14.1.35)
C'est envers tous qu'Il est bon et aimable, aussi personne ne devrait se glorifier au détriment des
autres, ni montrer de la fierté et de la supériorité envers autrui, ni regarder les autres avec mépris, ni
brimer, ni opprimer aucune créature.
(14.1.36)
Il faut considérer que tous les hommes sont plongés dans l'Océan de la Miséricorde de Dieu; nous
devons donc nous associer avec douceur et bonté à toute l'humanité, aimer tout le monde de tout
notre coeur.
(14.1.37)
Si certains son ignorants, il faut les instruire et les éduquer, si d'autres sont malades, il faut les
guérir. Cet autre est encore un enfant, il faut l'aider à acquérir de la maturité.
(14.1.38)
Nous ne pouvons délaisser celui qui est souffrant, ni le fuir, ni le mépriser, ni le maudire mais, au
contraire, prendre soin de lui avec tendresse et bonté.
(14.1.39)
Un enfant ne peut-être traité dédaigneusement simplement parce qu'il est enfant. C'est pour nous
une responsabilité de l'éduquer, de l'élever et de le développer dans sa marche vers sa maturité.
(14.1.40)
Je compte bien que chacun de vous concentrera toutes les pensées de son coeur sur l'amour et sur
l'unité.
(14.1.41)
Quand germe une pensée de guerre, opposez-lui une plus forte pensée de paix. Une pensée de haine
doit être neutralisée par une plus puissante pensée d'amour.
(14.1.42)
Les idées de guerre finissent par détruire toute harmonie, tout bien-être, toute quiétude et tout
bonheur. Les pensées d'amour sont génératrices de fraternité, de paix, d'unité et de joie.
(14.1.43)
Si, de tout votre coeur, vous désirez l'amitié entre les races de la terre, votre pensée spirituelle et
positive se répandra, elle créera le même désir chez d'autres, s'amplifiant toujours jusqu'à ce qu'elle
ait atteint les esprits de tous les hommes.
(14.1.44)
Lorsque vous aimez un membre de votre famille ou un compatriote, que ce soit par un Rayon de
l'Amour Infini, que ce soit en Dieu et pour Dieu.
(14.2.2)
et vous me voyez extrêmement surpris et étonné de l'intérêt et de l'émotion qu'a soulevé ici la mort
de 20 personnes alors que chacun accueille avec froideur et indifférence le fait que des milliers
d'italiens, de turcs et d'arabes meurent à Tripoli (allusion a la guerre italo-turque de 1911). Pourtant
ces infortunés sont des êtres humains, eux aussi.
(14.2.3)
Pourquoi un si vif intérêt et une si profonde sympathie envers ces 20 personnes alors que pour 5000
autres il n'y a qu'indifférence. Ce sont tous des hommes appartenant à la même famille de
l'humanité mais ils sont d'une autre nationalité ou d'une autre race.
(14.2.4)
Cela ne nous regarde pas, disent les Nations étrangères, si ces hommes sont mis en pièces; et elles
ne s'affectent nullement de ces tueries en masse. Que cela est donc injuste et cruel et dénué de toute
bonté et de tout sentiment.
(14.2.5)
Les gens de ces autres pays ont femme et enfants, mère, filles et tout-petits. Dans ces régions
aujourd'hui, il n'y a presque pas de demeure où ne se font entendre d'amers sanglots, à peine y
trouverait-on un foyer que la main impitoyable de la guerre aurait épargné.
(14.2.6)
Hélas, nous voyons partout combien l'homme reste cruel, injuste et partial et combien il met peu
d'empressement à croire en Dieu et à suivre Ses Commandements.
(14.2.7)
Bien que l'ensemble de toutes les Nations soit une seule famille, il se fait pourtant que, par un
manque de symétrie, certains membres de cette famille sont dans le confort et d'autres dans une
extrême misère; les uns sont repus pendant que d'autres sont affamés; certains sont revêtus des plus
coûteuses parures tandis que d'autres n'ont même pas de pain ni d'abri. Pourquoi ? Parce que cette
famille n'a pas le sens de la réciprocité ni de l'équité.
(14.2.8)
La tenue de cette maison laisse à désirer. Un membre d'une famille peut-il être réduit à la plus
extrême misère et à la plus abjecte pauvreté alors que les autres membres jouissent de tout le
confort ? C'est impossible, n'est ce pas... ou alors c'est que le reste de la famille est privé de tout
sentiment, qu'il est cruel, inhospitalier, ou bien qu'il a l'esprit atrophié.
(14.2.9)
Le malaise qui affecte ce corps politique provient du manque d'amour et de l'absence d'altruisme.
(14.2.10)
On ne peut plus trouver aucun amour dans le coeur des hommes et cet état de choses est tel qu'il ne
peut y avoir ni guérison ni contentement pour l'humanité tant qu'elle ne sera pas réveillée par
quelque pouvoir qui ferait se développer en chaque homme les idées d'Unité, d'Amour et de
Concorde.
(14.2.12)
Ce n'est pas la Science qui pourra remédier à la maladie du monde, elle est incapable de créer
l'amitié et la camaraderie dans le coeur humain.
(14.2.13)
Ce n'est pas non plus le patriotisme ni le préjugé racial qui constitueront un remède.
(14.2.14)
Cette guérison doit être accomplie uniquement par les Bontés divines et les ondées spirituelles qu'en
ce Jour Dieu fit descendre dans ce but.
(14.2.15)
C'était une nécessité des temps et le divin remède nous a été procuré; seuls les Enseignements
spirituels de la Religion de Dieu peuvent créer cet amour, cette unité, cet accord entre les coeurs
humains.
(14.3.2)
Ceci est la plus grande Unité; ses effets seront durables si l'humanité la réalise. Mais déjà l'humanité
l'a violée en adhérant à des Sectes et à des Unités restreintes telles que raciales ou politiques ou bien
en adhérant à l'unité de ses propres intérêts. Par conséquent, aucun grand résultat n'a pu se produire.
(14.3.3)
Mais il n'en est pas moins certain que les faveurs de Dieu sont en train de se répandre, que les
esprits se sont développés, que les perceptions se sont affinées, que les Sciences et les Arts se sont
épanouis et que les conditions existent qui permettent la proclamation et la promulgation de l'ultime
et véritable Unité de l'humanité, unité qui sera féconde en résultats merveilleux.
(14.3.4)
Grâce à elle, on verra les Religions se réconcilier, les Nations adverses se mettre à s'aimer, les Rois
ennemis redevenir amis pour donner la Paix et le bonheur au Monde. Cette Unité cimentera l'Orient
et l'Occident, détruira définitivement les fondements de la guerre et hissera l'étendard de la Plus
Grande Paix.
(14.3.5)
Quant aux Unités limitées, elles sont donc les signes précurseurs de cette grande Unité qui, en
préparant la prise de conscience de l'humanité, en fera l'unique famille humaine.
(14.3.6)
La grande masse de l'humanité ne pratique pas l'amour et l'amitié véritables.
(14.3.8)
L'Amour suprême et l'Unité sont attestés par les Divines Manifestations; parmi Elles, l'Unité est
indissoluble, éternelle et permanente, chacune exprime et représente toutes les Autres; si nous en
renions Une, nous les renions Toutes, infliger à l'Une des persécutions, c'est Les persécuter toutes.
(14.3.9)
Dans tous les degrés de l'existence chacune d'Elles loue et sanctifie les Autres, chacune célèbre la
solidarité de l'humanité et favorise l'unité des coeurs.
(14.3.10)
Immédiatement après les Divines Manifestations, viennent les croyants qui doivent faire preuve de
bonne entente, d'amitié et d'amour.
(14.3.11)
Dans l'intention d'ennoblir le monde de l'existence et d'élever les esprits et les âmes des hommes,
l'instrument le plus efficace pour l'éducation de la race humaine fut envoyé du Ciel de la Volonté de
Dieu.
(14.3.12)
La plus haute essence et la plus parfaite expression de ce que les peuples anciens ont pu dire ou
écrire a été, par cette puissante Révélation, envoyé du haut du Ciel du Vouloir de l'Omnipossédant,
le Dieu immuable.
(14.3.13)
Anciennement, il fut révélé : aimer son pays est un des éléments de la Foi de Dieu. Mais la Langue
de Grandeur en ce Jour de Sa Manifestation, a proclamé : il faut glorifier, non celui qui aime sa
Patrie, mais bien celui qui aime le monde.
(14.3.14)
Au moyen de la puissance libérée par ces mots, Il a donné une impulsion nouvelle et montré aux
oiseaux des coeurs humains, une nouvelle direction; Il a effacé du Saint Livre de Dieu, toute trace
de restriction et de limitation.
(14.3.15)
Bien que le monde soit saturé de misère et de détresse, pas un homme jusqu'à présent ne s'est encore
recueilli pour réfléchir à ce qui peut être la cause de tous ces maux.
(14.3.16)
Bien que l'on ait tout essayé pour l'harmonie et l'union, les évidences de la discorde et de la malice
apparaissent de toutes parts.
(14.3.17)
Le Grand-Etre dit : ô Bien-Aimés, le Tabernacle de l'Unité a été élevé, ne vous regardez plus les
uns les autres en étrangers, vous êtes les fruits d'un même arbre, les feuilles d'une même branche.
(14.3.18)
Si un homme méditait sur ce qu'ont révélé les Ecritures envoyées du haut du Ciel du Vouloir de
Dieu, il devrait aussitôt reconnaître que leur but est que tous les hommes ne forment qu'une seule
âme.
(14.4.2)
Il ne faut pas que le respect des convenances vous fasse paraître froid ou peu sympathique aux yeux
des étrangers que vous rencontrez. Ne les regardez pas comme si vous les suspectiez d'être des
malfaiteurs, des voleurs ou des rustres.
(14.4.3)
Vous pensez qu'il importe d'être très prudent, et de ne pas prendre de risque en liant connaissance
avec des gens éventuellement indésirables. Je vous demande de ne pas penser uniquement à vous-
même.
(14.4.4)
Soyez aimable avec les étrangers, qu'ils viennent de Turquie, de Perse, du Japon, de Russie, de
Chine, ou de toute autre région. Aidez-les à se sentir chez eux, recherchez les et demandez-leur si
vous pouvez leur rendre service; essayez de rendre leur vie un peu plus heureuse.
(14.4.5)
Ainsi, même si quelquefois ce que vous aviez d'abord soupçonné était vrai, faites-vous violence
pour être aimable, cette gentillesse les aidera à devenir meilleurs.
(14.4.6)
Que ceux qui vous rencontrent constatent, sans que vous le disiez, que vous êtes vraiment un Bahá'í.
Mettez en pratique les Enseignements de Bahá'u'lláh et notamment l'amabilité envers les gens de
toutes les Nations.
(14.4.7)
Ne vous contentez pas de manifester votre amitié par des paroles, mais que votre coeur brûle
d'amour pour tous ceux que vous croisez sur votre route.
(14.4.8)
Demandez à Dieu de devenir un foyer d'amour pour les hommes et de bienveillance pour
l'humanité.
(14.4.9)
Soyez unis, ne vous fâchez pas les uns contre les autres. Aimez les créatures pour l'Amour de Dieu
et non pour elles-mêmes; de cette façon vous ne deviendrez jamais hargneux ou impatient.
(14.4.10)
L'humanité n'est pas parfaite, on trouve des défauts chez tout être humain et vous serez toujours
malheureux si vous considérez les gens pour eux-mêmes. Mais si vous regardez vers Dieu, vous les
aimerez et serez bons pour eux, car le monde de Dieu est celui de la perfection et de l'entière
mansuétude.
(14.4.12)
L'oeil imparfait voit les imperfections et l'oeil qui veut ignorer les fautes regarde vers le Créateur
des âmes. Il les créa, les éleva et les nourri les dotant de la vie, de la vue, de l'ouïe et de multiples
capacités; elles sont, par conséquent, les signes de Sa Grandeur.
(14.4.13)
Les plus grands et les plus importants Enseignements de Bahá'u'lláh sont l'Unité de Dieu et l'unité
de l'humanité et c'est là, le trait d'union entre les Bahá'ís du monde entier. Qu'eux-mêmes
deviennent unis, et qu'ensuite ils unissent les autres, car il est impossible d'unir sans être unis.
(14.4.14)
Je désire éveiller l'attention des amis américains sur la possibilité qui leur est offerte de réaliser
l'harmonie complète, de devenir un peuple neuf établi sur de nouvelles fondations.
(14.4.15)
Vous devez éprouver l'un pour l'autre un amour infini, chacun préférant autrui à lui-même, aimer
vos amis mieux que vous-mêmes et aller jusqu'à vouloir vous sacrifiez pour eux.
(14.4.16)
Je désire que vous soyez prêts à tout sacrifier, même votre vie, les uns pour les autres. Alors je
saurai que la Cause de Bahá'u'lláh a été établie.
(14.4.17)
La venue des Prophètes et la révélation des Saints Livres ont pour but de créer l'amour entre les
âmes et l'amitié entre les habitants de la Terre. Or, le véritable amour n'est possible que si on se
tourne vers Dieu, attiré par Sa Beauté.
(14.4.18)
Soyez très aimants les uns pour les autres. Pour l'amour du Bien-Aimé, consumez entièrement le
voile de l'égo à la flamme du Feu Eternel, puis, le coeur plein de joie et rayonnant de lumière,
tendez les bras vers votre prochain.
(14.4.19)
Fréquentez tous les hommes, ô peuple de Bahá, dans un esprit d'amitié et de camaraderie; si vous
avez connaissance de quelque vérité ou possédez un joyau dont les autres soient privés, partagez
avec eux aimablement et de bonne grâce. Si votre Message est accepté, s'il atteint son but, tant
mieux, mais si quelqu'un refuse, laissez-le et priez Dieu de le guider, gardez-vous de lui en tenir
rigueur.
(14.4.20)
Un aimable langage trouve le chemin des coeurs, il donne aux mots leur pleine signification; c'est la
fontaine de la sagesse et de la compréhension.
(14.4.21)
Fréquentez avec joie les gens des autres religions et soyez parmi eux comme une source de divins
parfums. Les adeptes de la sincérité et de la fidélité doivent prendre plaisir à fréquenter tous les
peuples, c'est par ces contacts que l'on peut créer l'harmonie et la concorde, bases de l'ordre dans le
Monde et de la vie des Nations.
(14.4.23)
Ne vous détournez pas, si vous les rencontrez, de ceux qui pensent autrement que vous. Les
divergences d'opinions ou de pensées ne doivent pas vous séparer de vos amis, ni devenir une cause
de haine dans vos coeurs.
(14.4.24)
Béni celui qui resplendit de la lumière de la courtoisie et qui s'est paré du manteau de la rectitude,
une station élevée lui est réservée.
(14.4.25)
ô fils de l'homme, si tu recherches la miséricorde, préoccupe toi, non de ce qui te sera bénéfique,
mais de ce qui profitera aux serviteurs de Dieu.
(14.4.26)
Si tu désires la Justice, choisis pour les autres ce que tu choisirais pour toi-même.
(14.4.27)
Voici le Jour où l'Océan de la Grâce Divine a été manifesté aux hommes, où l'Etoile du matin de
Son Amour a répandu sur eux Ses rayons, où les nuées de Sa Faveur bienveillante ont couvert de
Leur ombre l'humanité tout entière.
(14.4.28)
Le temps est aujourd'hui venu de reprendre courage et de ranimer les déprimés par les brises
rafraîchissantes de l'amour et dans les eaux vives de l'amitié et de la charité.
(14.4.29)
ô vous, amis de Dieu, faites en sorte que toutes les Nations et les Communautés du Monde, même
ennemies, placent en vous leur confiance, leur assurance et leur espoir.
(14.4.30)
Si quelqu'un tombe dans l'erreur pour la cent millième fois, qu'il puisse se tourner vers vous avec
l'espoir que vous pardonnerez ses péchés, car il ne faut pas qu'il devienne désespéré, ni affligé, ni
abattu. Telle doit être la conduite du peuple de Bahá.
(14.4.31)
ô vous, Bien-Aimés du Seigneur, en cette Dispensation Sacrée, les conflits et contestations ne sont
plus du tout tolérés. Tout agresseur se prive lui-même de la Grâce de Dieu.
(14.4.32)
Il appartient à chacun de faire preuve envers tous les peuples du monde, qu'ils soient amis ou
étrangers, d'amour, de rectitude, de sincérité et d'affection.
(14.4.33)
Et même, l'esprit d'affection et d'amabilité sera si fort que l'étranger doit se sentir un ami, l'ennemi
un réel compagnon et que toute trace de différend doit être effacée, car l'universalité est divine et les
limitations sont terrestres.
(14.4.34)
Par là, l'homme doit s'efforcer de se parer de vertus et de perfections telles que l'humanité en soit
illuminée.
(14.4.36)
De la même façon, les affections et l'amabilité des servants du Seul Vrai Dieu doivent, avec bonté et
largesse, s'étendre à toute l'humanité. C'est donc bien pour cela que restriction et limitation ne sont
plus permises en aucune façon.
(14.4.37)
Par conséquent, ô chers amis, côtoyez tous les peuples, les familles, les religions du monde et faites
preuve de sincérité, de droiture, d'amitié, de bonne grâce et de fraternité.
(14.5.2)
Ne vous plaignez pas des autres, retenez-vous de les réprimander et si vous voulez leur faire une
remontrance ou leur donner un conseil, faites-le de manière à ne pas les accabler.
(14.5.3)
Ayez le souci de n'offenser nul coeur, de ne pas médire des absents.
(14.5.4)
Veillez à ne pas vous séparer des Serviteurs de Dieu, mais considérez-les tous comme de votre
famille.
(14.5.5)
Consacrez vos efforts au bonheur du désespéré, assurez la nourriture de l'affamé, vêtissez les
dénués et élevez celui qui fut humilié.
(14.5.6)
Soyez la providence de tous les abandonnés et faites preuve d'obligeance envers vos semblables.
Ainsi atteindrez-vous le Bon Plaisir de Dieu.
(14.5.7)
En attribuant une faute à quelqu'un vous l'offensez et le peinez. Combien plus grand serait-ce de
faire partager cette culpabilité par plusieurs personnes. Combien de fois de légers différends ont-ils
tourné en graves dissenssions et sont-ils devenus des causes de division.
(14.5.8)
L'amour de soi est un bien curieux trait de caractère. Bien des âmes de valeur périrent par sa faute.
(14.5.9)
Bien qu'un homme puisse être comblé de belles qualités, s'il est également égoïste, ses vertus
s'estomperont ou disparaîtront et lui-même se corrompra.
(14.5.11)
Les plus puissants facteurs d'union et d'harmonie sont les Réunions Spirituelles. Dotées d'une
extrême importance, elles sont les aimants magnétiques de la confirmation divine.
(14.5.12)
Celui qui se lève pour présenter les preuves de Dieu et exhorter le peuple à embrasser la Religion
Divine, celui qui avance des preuves accomplies de l'apparition du Grand Royaume, un amour
intense naîtra dans son coeur et cet amour dilatera son âme par la Grâce du Seigneur Bienfaisant.
(14.5.13)
Les âmes sont sujettes à aliénation. Il faut d'abord faire cesser cette aliénation par des méthodes
adéquates, ensuite la Parole agira.
(14.5.14)
ô Mon serviteur purifie ton coeur de toute malice et, libéré de toute envie, accède à la Cour Divine
de Sainteté.
(14.5.15)
ô fils de l'Existence, n'attribue à personne ce que tu ne voudrais pas que l'on t'attribue à toi-même, et
ne parle pas au lieu d'agir. C'est Mon Commandement, observe Le.
(14.5.16)
ô vous, aimés de Dieu, ne commettez pas ce qui pollue le ruisseau limpide de l'amour et ce qui
détruit le doux parfum de l'amitié.
(14.5.17)
Par la rectitude du Seigneur, vous fûtes créés pour l'amour des uns les autres et non pour la
perversité et la rancoeur.
(14.5.18)
Ne tirez pas gloire de votre amour de vous-même, mais de votre amour envers vos semblables.
(14.6.2)
ô Dieu, Tu es Bienfaisant pour tous, Tu as pourvu chacun, Tu les as tous protégés et à tous Tu as
donné la vie. Tu les as tous doués de facultés et de talents. Tous sont baignés par l'Océan de Ta
Miséricorde.
(14.6.3)
ô Toi Seigneur Bienfaisant, unis-les tous, fais que les Religions s'accordent, que les Nations
s'unifient, afin qu'ils soient d'une seule espèce, tels les enfants d'un même Père. Puissent-ils
s'associer dans l'Unité et la concorde.
(14.6.5)
Réjouis les oreilles par les Mélodies de Ton Univers et abrite-nous dans le Refuge de Ta
Providence. Tu es le Fort, le Puissant, Celui qui excuse les péchés des hommes.
(14.6.6)
ô Seigneur Bienfaisant, Toi qui es Généreux et Miséricordieux, sous la Protection de Ta Grâce,
nous sommes serviteurs de Ton Seuil. Sur tous brille le Soleil de Ta Providence. Tous sont comblés
de Tes Dons, Ta Providence les soutient, la nuée de Ta Protection les ombrage et le regard de Ta
Faveur les illumine.
(14.6.7)
ô Seigneur, envoie nous Tes infinies Dispensations et fais briller la Lumière de Ta Direction.
Eclaire les yeux, réjouis les âmes et confère aux coeurs un esprit nouveau. Donne-leur la Vie
Eternelle et ouvre-leur les Portes de Ta Connaissance. Fais luire la Lumière de la Foi.
(14.6.8)
Réunis et abrite l'humanité sous la Bannière de Ta Protection pour que les hommes deviennent les
vagues d'une seule mer, les feuilles et les branches d'un seul arbre, et qu'ils s'assemblent sous la
même Tente, qu'ils s'abreuvent à la même Fontaine et soient rafraîchis aux mêmes brises. Puissent-
ils s'illuminer des rayons de la même source vivifiante. Tu es le Donateur, le Miséricordieux.
(15.1.2)
Or, le Paradis et l'Enfer de l'existence se trouvent dans tous les mondes de Dieu, que ce soit en ce
bas-monde ou dans les sphères célestes ou spirituelles.
(15.1.3)
Obtenir ces récompenses c'est obtenir la vie éternelle. C'est ainsi que le Christ devait dire : «
Conduisez vous de façon à trouver la vie éternelle. A moins que vous ne naissiez de l'eau et de
l'Esprit vous n'entrerez pas dans le Royaume. »
(15.1.4)
Ces récompenses de l'autre monde où vie éternelle dont parlent clairement les Ecritures, ce sont les
perfections divines, les bontés infinies, et la félicité perpétuelle. C'est la Paix et les perfections que
l'on reçoit dans l'autre monde après que l'on a quitté celui-ci, tandis que les rétributions de la vie
terrestre, ce sont les lumineuses perfections qui apparaissent dans ce monde et qui, étant des sources
de vie éternelle, constituent les vrais progrès de l'existence.
(15.1.5)
Ainsi pour l'homme qui, passant du monde embryonnaire à celui de la maturité devient la
manifestation de ces mots: « Béni soit Dieu, le meilleur des Créateurs ».
(15.1.6)
Paix, grâces spirituelles, bienfaits du Royaume de Dieu, accomplissement des désirs du coeur et de
l'âme, rencontre de Dieu dans le monde d'éternité, telles sont ces récompenses de l'autre monde.
(15.1.7)
Mais aussi, les punitions ou les tourments, de cet autre monde consistent-ils dans la Privation de
bénédictions divines et de bontés absolues et dans la descente aux plus bas degrés de l'existence.
(15.1.8)
Qui est sevré de ces divines faveurs, bien qu'il subsiste après sa mort, est cependant regardé comme
mort par les habitants du Monde de Vérité.
(15.1.9)
Tu m'as questionné sur la nature de l'âme. Sache qu'elle est, en vérité, un signe de Dieu, une gemme
céleste dont la réalité a échappé aux plus instruits des hommes et dont les esprits les plus pénétrants
doivent abandonner l'espoir de percer le mystère.
(15.1.10)
C'est la première des choses créées à déclarer l'excellence de son Créateur, la première à reconnaître
Sa Gloire, à s'attacher à Sa Vérité et à se courber en adoration devant Lui.
(15.2.2)
La mort, bien qu'elle détruise le corps, n'a aucun pouvoir sur l'esprit qui est éternel et immortel.
(15.2.3)
Considérer qu'avec la mort du corps disparaît l'esprit équivaut à imaginer qu'un oiseau en cage
serait détruit par le fait du bris de la cage, alors que l'oiseau n'a rien à craindre de la destruction de
sa cage. Notre corps est la cage et notre esprit l'oiseau, et nous voyons que sans sa cage cet oiseau
vole au pays du rêve et que, par conséquent, si la cage est détruite, l'oiseau continue d'exister.
(15.2.4)
Et même, ses sensations seront renforcées, ses perceptions s'étendront et son bonheur en sera
multiplié.
(15.2.5)
A un ami qui lui demandait comment il fallait regarder la mort, Abdu'l-Bahá répondit :
(15.2.6)
Comment doit-on voir approcher le but de tout voyage ? N'est-ce pas avec espoir et confiance ? eh
bien, il en va de même pour ce voyage terrestre.
(15.2.7)
Dans l'autre monde, l'homme se retrouvera libéré de la plupart des incapacités qui le diminuent
actuellement; ceux qui sont passés par la mort, ont un monde à eux, mais ce monde n'est pas éloigné
du nôtre.
(15.2.8)
Leur tâche dans le Royaume est la nôtre, mais elle est sanctifiée de ce que nous appelons ici temps
et espace. Ici, notre temps est fonction du soleil, mais s'il n'y avait plus ses levers et ses couchers,
cette espèce de temps n'existerait plus pour l'homme.
(15.2.9)
Ceux qui sont montés là-haut ont des attributs différents de ceux qui sont encore sur la terre, mais
en fait, il n'y a pas de réelle séparation.
(15.2.10)
Dans la prière, il y a interpénétration d'états, mélange des conditions. Priez donc pour eux comme
ils prient pour vous.
(15.3.2)
Sans aucun doute, les entités sanctifiées qui ont purifié leur vie et qui sont douées de perspicacité
possèdent la clé de tous les mystères et aspirent à pouvoir témoigner de la réalité de chaque grande
âme. Elles-mêmes manifestent la Beauté de Dieu.
(15.3.3)
Pareillement trouveront-elles, présents dans l'Assemblé Céleste, tous les amis de Dieu, anciens et
récents à la fois.
(15.3.4)
Parlons maintenant de ce qui distingue Lazare du fameux « homme riche ». Le premier fut spirituel,
le second, matériel; l'un possède le plus haut degré de connaissance, l'autre atteint les ultimes
profondeurs de l'ignorance.
(15.3.5)
Ces différenciations entre tous les hommes deviendront naturellement manifestes après leur départ
de ce monde mortel; elles seront fonction de l'âme et de la conscience et non de la situation
matérielle.
(15.3.6)
Car le Royaume de Dieu est sanctifié du temps et de l'espace; c'est un autre monde et un autre plan.
(15.3.7)
Quant aux âmes saintes, le don d'intercession leur a été promis, et tiens pour assuré que, dans les
mondes divins, les aimés spirituels (croyants) se reconnaîtront et aimeront s'unir en esprit.
(15.3.8)
Ainsi dans le Royaume, l'amour que l'on aura éprouvé pour quelqu'un sur terre ne sera pas oublié,
car nous n'y oublierons pas ce que nous avons fait dans le monde matériel.
(15.3.9)
La mort tend à tout croyant confirmé, la coupe qui, en réalité, est celle de la vie. Messagère de
bonheur, elle dispense la joie et confère le don de vie éternelle.
(15.3.10)
ô fils du Suprême, J'ai fait de la mort une messagère de joie pour toi. Pourquoi t'attrister ? J'ai fait la
Lumière pour qu'elle t'inonde de sa Splendeur. Pourquoi veux-tu t'en séparer par un voile ?
(15.3.11)
Il est bien évident qu'après leur mort physique tous les hommes auront pleinement conscience de la
valeur de leurs actes et verront nettement ce que leurs mains auront forgé.
(15.3.12)
Au moment où ils quitteront cette vie, les Serviteurs du Seul Vrai Dieu éprouveront une joie et une
allégresse impossibles à décrire, tandis que ceux qui auront vécu dans l'erreur, frappés de crainte et
de tremblements, seront plongés dans une consternation sans bornes.
(15.3.14)
Combien de fois n'a-t-on pas vu un pécheur, à l'heure de la mort, atteindre à l'essence de la Foi et,
vidant la coupe d'immortalité, prendre son vol vers le Concours Céleste.
(15.3.15)
Il est évident que toutes les hautes demeures du Royaume d'immortalité sont réservées à ceux qui
crurent vraiment en Dieu et en Ses Signes. Ce sont des Saints Lieux que la mort ne pourra jamais
hanter.
(15.3.16)
Sache en vérité que si l'esprit de l'homme a suivi les voiles de Dieu, il retournera à Lui et participera
à la Gloire du Bien-Aimé.
(15.3.17)
Cette âme sera élevée à un état que nulle plume ne saurait dépeindre ni nulle langue décrire.
(15.3.18)
L'âme qui est restée fidèle à la Cause de Dieu et qui, sans faillir, s'est maintenue dans Son Sentier,
possédera après son ascension un tel pouvoir, que tous les mondes créés par le Tout-Puissant en
bénéficieront.
(15.3.19)
Une telle âme fournit, par la Volonté du Roi Idéal et de l'Educateur Divin, le pur levain qui soulève
le monde de l'être. Elle crée la puissance par laquelle se manifestent les Arts et les Merveilles de
l'Univers.
(15.3.20)
Vois à quel point la pâte a besoin de levain; or, ces âmes, vrais symboles de renoncement, sont le
levain du monde. Médite sur tout ceci et sois de ceux qui rendent grâces.
(15.3.21)
La condition de ceux qui sont morts dans le péché et l'incroyance peut être modifiée; ils peuvent
bénéficier du pardon, mais par un effet de la Bonté de Dieu et non par Sa Justice, car le propre de la
grâce est d'être reçue gratuitement, tandis que la Justice, elle, rétribue selon ce qui est dû.
(15.3.22)
Ainsi que nous pouvons en ce monde prier pour ces âmes, de même pouvons-nous le faire dans
l'autre monde, celui du Royaume de Dieu.
(15.3.23)
Tous les êtres de l'Univers ne sont-ils pas des créatures de Dieu? Elles peuvent donc progresser
dans tous les mondes. Ici, elles peuvent être éclairées grâce à leurs supplications, là-bas, elles
peuvent aussi demander leur pardon et recevoir la lumière au moyen de leurs instantes sollicitations.
(15.3.24)
Ici, les âmes peuvent assurer leur évolution grâce aux prières et aux sollicitations des âmes saintes
et il en va de même après la mort. Mais elles peuvent aussi progresser par l'effet de leurs propres
prières et principalement lorsqu'elles sont l'objet de l'intercession des Saintes Manifestations.
(15.4.2)
En réalité, il a quitté un monde de douleur pour se tourner vers l'Eternel Refuge du Royaume.
S'évadant d'un monde sombre et étriqué, il s'est hâté vers le Royaume sanctifié de la Lumière. C'est
en cela qu'il faut trouver l'apaisement de nos coeurs.
(15.4.3)
Un inscrutable dessein divin est à la base de ces événements pénibles. C'est comme si un jardinier
expert transplantait une tendre et jeune pousse d'un lieu resserré vers un endroit mieux exposé. Ce
transfert ne provoquera pas de flétrissement et n'amènera pas la destruction de l'arbuste; bien au
contraire, cela le fera prospérer, lui donnera fraîcheur et délicatesse et lui permettra de verdoyer et
de fructifier.
(15.4.4)
Or, ce secret caché est bien connu du Jardinier, mais les âmes ignorantes de cette bonté, penseront
que le Jardinier, irrité et furieux, a simplement déraciné la plante. Pour ceux qui savent, ce fait
obscur est cependant manifeste et ce sort prédestiné est considéré comme une faveur.
(15.4.5)
Ne soyez donc pas triste et inconsolable pour l'envol de cet oiseau de fidélité, mais priez plutôt pour
qu'il obtienne le pardon et gagne une station élevée.
(15.4.6)
J'espère qu'ainsi vous retrouverez la patience, le calme et la résignation et je prie au Seuil de
l'Unique pour qu'Il dispense Sa Grâce et Sa Rémission.
(15.4.7)
Ce que j'attends des Bontés infinies de Dieu, c'est qu'Il permette à cette colombe du Jardin de la Foi
de nicher dans les branches de l'Arbre du Suprême Concours et d'y chanter mélodieusement les
Louanges et les Perfections du Seigneur des Noms et Attributs.
(15.5.2)
ô mon Seigneur, absous-les de leurs transgressions, allège leur peine et change en lumière
l'obscurité qui les entoure.
(15.5.3)
Permets-leur d'entrer au Jardin du Bonheur, lave-les de l'eau la plus pure et accorde leur de
contempler Tes Splendeurs du haut de la plus grande Montagne.
(15.5.5)
Cependant l'Océan de Ton Pardon peut, en vérité, par une seule de Ses vagues, racheter les pécheurs
et les libérer. Tu as le pouvoir de racheter qui tu veux ou de le déposséder.
(15.5.6)
Si Tu appliquais Ta Justice, nous mériterions Ton Châtiment car tous, nous sommes des pécheurs.
Mais si Tu fais montre de miséricorde, ton pécheur sera rendu pur et tout séparé deviendra un ami.
(15.5.7)
Oublie donc nos fautes, pardonne-nous nos péchés et répands Ta Grâce sur tous. Tu es Celui qui
pardonne, le Radieux, le Compatissant.