Guide Pour La Realisation D Etudes de Faisabilite
Guide Pour La Realisation D Etudes de Faisabilite
Guide Pour La Realisation D Etudes de Faisabilite
Programme « Promotion de projets d’importance pour le développement réalisés par des pro-
moteurs privés allemands » (PT) et
« Promotion de projets sur le long terme de la société civile » (PT-LDC) du Minis-
tère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ)
Ce guide sert d’orientation pour la réalisation des études de faisabilité qui sont demandées avant la mise en
œuvre du projet, conformément aux directives de subvention de l’instrument Promoteur privé (PT) et PT-
Least Developed Countries (PT-LDC).
L’objectif de l’étude de faisabilité est de fournir au promoteur privé allemand et aux partenaires de projet
locaux une base fondée pour l’amélioration du concept du projet en expliquant les prérequis, les opportu-
nités et risques et en donnant des indications pour une optimisation éventuelle.
Il s’agit surtout d’une évaluation de la faisabilité d’un projet et d’une vérification systématique indiquant dans
quelle mesure l´approche du projet peut obtenir de manière plausible les changements prévus dans les con-
ditions-cadres existantes. L’apprentissage commun issu des informations obtenues augmente l’efficacité du
projet et les mauvais investissements sont évités à temps.
L’étude de faisabilité devrait être effectuée en fonction du besoin réel de renseignements et les études exis-
tantes, comme les évaluations externes, doivent être prises en compte de manière adaptée. Cela peut se
faire en concentrant l’étude sur les questions encore en suspens ou, après concertation avec bengo, via la
reconnaissance d’études existantes à titre de remplacement partiel ou complet d’une étude de faisabilité.
• Avant de déposer une demande de subvention de 500 000 euros ou plus, les études de faisabilité
doivent obligatoirement être effectuées. Dans des cas exceptionnels justifiés, une étude de faisabi-
lité peut être exigée par Engagement Global/ bengo ou le BMZ lorsque le volume de la demande de
subvention est inférieur à 500 000 euros.
• Selon les directives de subvention de base, les dépenses pour toutes les études par des experts indé-
pendants au préalable doivent s’élever au maximum à 10% de la subvention de projet prévue. Les
frais doivent cependant être adaptés à l’étendue et à la complexité du projet. Les frais peuvent être
pris en compte en tant que dépenses susceptibles d’être subventionnées dans le plan de finance-
ment et être remboursés par la subvention une fois le projet approuvé. La facturation de l’étude peut
être effectuée jusqu’à 12 mois avant le dépôt de la demande.
• La procédure prescrite de passation de marché (cf. Point 3 du BNBest-P/Private Träger promoteurs
privés sur les directives de subvention) est à respecter pour la commande de l’étude.
• La réalisation doit obligatoirement être effectuée par des experts indépendants.
• Un rapport de l’étude doit être remis à bengo au moment de l’introduction de la demande de projet.
En principe, l’étude ne doit pas excéder 30 pages.
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• De plus, le promoteur privé doit joindre un résumé en allemand reprenant les points clés. Si le rapport
n’est pas rédigé dans une langue de communication courante (anglais, français, espagnol), une tra-
duction complète est nécessaire.
• Les révélations de l’étude doivent impérativement être intégrées dans le concept de projet déve-
loppé avec le promoteur local. Les recommandations doivent être évaluées dans le cadre de la plani-
fication du projet et intégrées dans les endroits correspondants de la demande. Sur demande, les
informations concernant la sélection des experts, la réalisation et les prestations fournies, dont les
données et résultats de l’étude, doivent être présentées.
• Si l’étude ne respecte pas les exigences en termes de qualité ou d’indépendance, elle ne peut pas
être reconnue.
• L’étude doit présenter le contexte du projet prévu sur tous les niveaux pertinents (micro, méso,
macro) et contenir des données essentielles pertinentes pour le projet concernant la situation de
départ.
• Sur cette base, il faut analyser dans quelle mesure l’approche choisie peut contribuer à résoudre la
problématique auprès des groupes cibles et d’autres acteurs. En outre, le projet doit être évalué de
manière critique vis-à-vis des critères de l’OCDE DAC1, à savoir la pertinence, la cohérence, l’effica-
cité, l’efficience, les effets et la durabilité (voir point 5).
• De plus, des recommandations les plus concrètes possibles pour les adaptations du concept de pro-
jet spécifique, y compris la matrice d’impacts et les mesures, doivent être formulées. Ce faisant, les
acteurs et parties prenantes à impliquer, les suggestions pour les champs d’observation de la mesure
des résultats et des impacts ainsi que les opportunités et risques doivent être pris en compte.
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Organisation pour la Coopération et le Développement Économique et son comité d’assistance au développement.
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4. Structure de l’étude et guide
Les questions directrices suivantes servent d’orientation pour le contenu de l’étude. Elles doivent être consi-
dérées comme un recueil qui permet de prioriser les questions pertinentes pour l’étude concrète à des fins
de collecte, d’analyse et d’évaluation de données.
4.2 Méthodologie
• Quelles méthodes participatives, quels instruments et ressources sont utilisés pour la collecte
et l’analyse des données ?
• Quels et combien d’acteurs sont impliqués ? Quels sont leurs contextes et intérêts ?
4.3 Situation de départ et analyse des problèmes aux niveaux macro, méso, micro
• Quels problèmes actuels dans les situations de vie des groupes cibles ont été identifiés et sont perti-
nents dans l’ébauche de projet ? Parmi les causes, lesquelles sont priorisées et résolues dans le pro-
jet ?
• Sur quels potentiels locaux, structures existantes (institutions, réseaux, organisations faîtières et
autres) et mécanismes sociaux est-il possible de s’appuyer ? Quelles lacunes ont été identifiées dans
le système ?
• Existe-t-il, le cas échéant, des approches et résultats issus de mesures de développement précé-
dentes ? Si oui, comment s’appuyer dessus ?
• Quelles autres conditions-cadres, par exemple des dynamiques de conflit, doivent être prises en
compte dans le contexte du projet prévu ?
4.5 Groupes cibles et autres acteurs (au niveau micro, méso et macro)
• Comment et par qui les groupes cibles directs sont-ils sélectionnés et sur quels critères ?
• Comment les différents groupes cibles se composent-ils ? À quel point les groupes cibles sont-ils
homogènes ou hétérogènes concernant des facteurs comme le sexe, l’appartenance ethnique, l’âge,
l’orientation sexuelle, la langue, les capacités et dans quelle mesure le projet doit-il prendre cela en
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compte ?
• Quels potentiels d’autoassistance ont les différents groupes cibles ? Comment les capacités lo-
cales de résolution de problème peuvent-elles être renforcées ?
• Les groupes cibles et les autres acteurs ont-ils une compréhension commune des problèmes, de la
priorisation et des objectifs de projet ? Existe-t-il des convergences ou conflits d’intérêts entre
d’autres acteurs ?
• Quel est le degré de soutien, par exemple sous forme de fonds propres des différents acteurs,
pour le projet ? Quelles sont leurs possibilités d’influence sur le projet ?
Pertinence – Dans quelle mesure le projet prévu permet-il de faire ce qui est important ?
• Comment l’approche prévue du projet aborde-t-elle un problème d’importance pour le développe-
ment ou une difficulté décisive en matière de développement du pays partenaire ou de la région du
projet ?
• L’orientation, les priorisations et les objectifs (approche) du projet prévu sont-ils déterminés avec
les groupes cibles et clairement définis ?
• Dans quelle mesure les objectifs d’intervention et la conception prennent en compte de manière
adéquate les besoins spécifiques des groupes cibles et les obstacles structurels dans la région du
projet, du partenaire/ de l’institution, des programmes politiques ?
• Les normes et standards de l’approche sont-ils compatibles avec ceux des groupes cibles ?
• Le projet est-il conçu de manière sensible au conflit (principe Do No Harm) ?
• Quel est le degré de cohérence des activités prévues avec les principes des droits humains (inclu-
sion, participation), les conventions et les standards/directives pertinentes ?
• Dans quelle mesure existe-t-il des synergies et rapports entre le projet prévu et d’autres inter-
ventions du même acteur (organisation) et d’autres acteurs ?
• Quelles convergences ou quels intersections d’intérêts des groupes cibles existe-t-il avec les projets
d’autres acteurs dans le même contexte ? Dans quelle mesure l’intervention crée-t-elle une plus-
valeur ajoutée et duplication (de travail et de financement) sont-ils évités ?
Efficacité – Avec quelles approches du projet les objectifs peuvent-ils le mieux être atteints ?
• Les liens de causalités (suppositions incluses) sont-ils plausibles ? Quels effets négatifs peuvent
apparaitre ?
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Des informations détaillées sur les critères d’évaluation sont disponibles sur www.oecd.org/fr/cad/evaluation/cri-
teres-cad-evaluation.htm
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• L’approche méthodique sélectionnée est-elle adaptée et suffisante pour atteindre l’objectif du
projet ? Des alternatives sont-elles nécessaires ?
• À quel niveau (approche multiniveaux) des mesures supplémentaires doivent être prévues pour aug-
menter d’efficacité ?
• Comment les changements sont-ils mesurés ? Quels indicateurs (champs) sont les plus adaptés
pour cela ?
Efficience – L’utilisation des fonds prévue par le projet semble-t-elle économique en rapport avec la
réalisation de l’objectif ?
• Dans quelle mesure les mesures prévues peuvent-elles être mises en œuvre avec les fonds et l’ef-
fectif prévus dans la durée prévue ?
• Dans quelle mesure les dépenses prévues sont-elles utilisées de manière économique et les inves-
tissements, dépenses de fonctionnement et de personnel sont-ils adaptés aux objectifs prévus ?
Effet (importance) – Dans quelle mesure le projet prévu contribue-t-il à la réalisation d’effets géné-
raux en matière de politique de développement ?
Durabilité – Dans quelle mesure les effets positifs persisteront (sans promotion externe autre) même
après la fin du projet ?
• Comment la durabilité des résultats et effets peut-elle être garantie et renforcée (au niveau
structurel, économique, social, écologique) ?
• Quelles capacités sur le long terme sont constituées dans le groupe cible pour pouvoir poursuivre de
manière autonome les mesures implémentées ?
• Quels sont les changements positifs (comportement lié aux rôles spécifiques / aux res-
ponsabilités prévu dans la société, mécanismes, réseaux, etc.) dont la société civile bé-
néficiera sur le long terme ?
• Quels risques personnels pour les personnes à l’origine de la mise en œuvre, quels risques
institutionnels et de contexte influencent la durabilité et comment peuvent-ils être mini-
misés ?
6. Recommandations
Quelles suggestions concrètes peuvent être données ou encore intégrées sur la base des révélations prin-
cipales sur les thématiques 3 à 5 et de l’évaluation selon les critères DAC pour le concept du projet dans le
concept spécifique ? Exemples :
• Quels composants manquent le cas échéant dans le concept du projet pour créer des liens de cau-
salités plus cohérents et réaliser les objectifs prévus de manière durable ? Quels composants prévus
ne sont plutôt pas adaptés ou peuvent avoir des effets négatifs et pour quelles raisons ?
• Quelles suppositions des liens de causalités sont réalisables ?
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• Quelles révélations et données de l’étude pertinentes pour le projet sont adaptées à une intégra-
tion dans la logique du projet (matrice d’impacts de la demande de projet) ? Quelles recomman-
dations y a-t-il pour des indicateurs possibles pour l’observation des effets et les collectes de don-
nées ?
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