Etiopathogenie Maladies Mentales
Etiopathogenie Maladies Mentales
Etiopathogenie Maladies Mentales
Pr Ismail Rammouz
Janvier 2021
Des questions
• D’où vient les maladies mentales ?
• D’où prennent naissance les symptômes
psychiatriques ?
• Est il vraiment que la pauvreté, les
traumatismes psychiques expliquent les
maladies mentales ?
• C’est quoi la différence entre une cause et un
facteur de risque ?
Identification des facteurs de risque
• L'épidémiologie dite analytique, sur laquelle se fonde
l'identification de facteurs de risque, a pour objectif de
formuler des hypothèses à propos de l'étiopathogénie des
troubles mentaux.
Mais l'interprétation des corrélations statistiquement
significatives trouvées entre la fréquence d'un trouble et
d'autres variables sociodémographiques, environnementales,
voire psychobiologiques, doit rester prudente
• une corrélation n'implique pas obligatoirement un lien de
causalité. Deux variables peuvent, Les facteurs de risque
d'ordre génétique sont approchés par les enquêtes
d'agrégation familiale, les études de jumeaux homozygotes et
hétérozygotes et les études d'adoption.
Identification des facteurs de risque
• Il existe certains marqueurs biologiques d'ordre biochimique,
pharmacologique, neuroendocrinien, voire infectieux comme
l'exposition au virus de la grippe en période gestationnelle qui
multiplie par deux le risque de schizophrénie.
• Il existe des facteurs psychosociaux: influence du sexe, de l'âge, des
niveaux socio-économiques et culturels sur les troubles mentaux.
• Les facteurs socioenvironnementaux ont un poids important dans
le déterminisme et l'évolution de l'ensemble des troubles mentaux.
• Les facteurs précipitants les mieux connus sont les deuils, les
séparations, le chômage, les situations de catastrophe.
• les facteurs protecteurs comme la qualité de l'entourage, celle du
tissu social, la résilience, les styles de coping (stratégies
d'ajustement) sont de mieux en mieux connus
Les grandes théories explicatives des
maladies mentales
• Théorie psychanalytique
• Théorie comportementaliste
• Théorie Cognitive
• Théorie psychobiologique
• Théorie psychosociale ou socioculturelle
La théorie psychanalytique
= une théorie explicative du développement de la personnalité et
des maladies mentales
= Une méthode d’investigation de l’appareil psychique
= Technique thérapeutique ( psychothérapies psychanalytiques)
Le fondateur: SIGMUND FREUD
La première topique : L’inconscient
une partie de notre pensée échappe à notre conscience
enchainement de sentiments ou des actes qui échappent aussi
à la conscience (lapsus, actes marquées, fantasmes sexuels…),
mais aussi les rêves +++.
La deuxième topique: Les instances de la personnalité: le ça le
moi et le surmoi
Le développement psychosexuel: Stde oral, anal, phallique
Charcot dans une séance d’hypnose
Les niveaux d’organisation de la personnalité
La psychanalyse a défini : 3 niveaux d’organisation
de la personnalité
1. Organisation névrotique
• Différenciation du Moi suffisante, capable de
s’adapter aux exigences de la personnalité
• Un développement qui a atteint au moins le
stade génital
• Les conflits siègent entre le surmoi et le ça
• Une angoisse de castration
• Mécanismes de défense très élaborés.
2. Organisation psychotique :
- Indifférenciation du Moi : narcissisme, désintérêt,
retrait et absence d’investissement de l’objet.
- Fixation du développement au stade précoce
- Conflits liés entre le ça et le Moi
- Angoisse de morcellement et d’anéantissement
3. Organisation limite
- Différenciation relative du Moi
- Mécanismes de défense intermédiaires
- Angoisse d’abandon
La théorie Comportementaliste
• Les maladies mentales passent par une étape
importante: L’apprentissage
1. Conditionnement pavlovien
2. Conditionnement skinnerien
3. Conditionnement social
Théorie comportementaliste
• La salivation en réponse à la présence de nourriture n’est pas
apprise : c’est une réponse inconditionnelle
• la nourriture déclenche habituellement et sans apprentissage la
salivation : c’est un stimulus inconditionnel
• La salivation en réponse du stimulus sonore n’a été déclenchée
que par apprentissage : c’est une réponse conditionnelle
• Le son qui était un stimulus neutre et grâce à l’apprentissage il
devient un stimulus conditionnel.
Donc: Conditionnel = appris
Inconditionnel = non appris
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• Les applications : John.B.Watson ; courant du comportemtalisme
dans l’explication des troubles psychologiques
• Albert, 11 mois, craignait les bruit violents mais non les rats blancs,
watson lui a présenté un rat blanc, et au moment où il allait le
toucher, on frappe un coup de marteau sur une barre en acier.
Après 7 répétitions Albert fondait en larmes à la simple vue du rat.
5 jours plus tard, il montra une crainte généralisée à la vue d’un lapin,
d’un chien, d’un manteau en plan de phoque, …
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Conditionnement opérant de SKINNER
• Idée princeps : les
comportements suivis de
résultats positifs se développent
et ceux suivis de résultats négatifs
s’atténuent et finissent par
disparaitre.
► les sujets associent les
comportements à leurs
conséquences :
Ils ont plus tendance à répéter ceux
qui sont récompensés et à éviter
ceux qui entraînent une punition.
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Conditionnement vicariant
= Apprentissage social (Albert Bandura)
14
Conditionnement vicariant ou social
Mémorisation. Imitation. Valeurs. Appartenance. Figure idéale
30
26,5
25
20
15 13,2
11,4
9,4
9,3
10
6,6 6,6 6,3