Israa Et Mi'Raaj
Israa Et Mi'Raaj
Israa Et Mi'Raaj
nocturne
Prologue
« Gloire à Celui qui, de nuit, fit voyager Son serviteur du Lieu Sacré
d'adoration [mosquée al-Haram][1] au Lieu d'adoration le plus
éloigné [mosquée al-Aqsa][2], dont Nous avons béni les abords, afin
de lui montrer certains de Nos signes.[3] Certes, c'est Lui qui
entend et qui voit clairement. » (Coran 17:1)
Ce fut un voyage physique et bien réel, et tous les événements qui eurent lieu et qui
seront décrits, ici, se déroulèrent au cours d'une seule nuit.
Le terme mosquée englobe beaucoup plus que le simple bâtiment où prient les
musulmans. Le terme masjid (mosquée, en arabe) vient de la racine sa-ja-da, qui signifie
« se prosterner ». Par conséquent, une masjid (mosquée) est tout lieu où l'on se
prosterne. Le prophète Mohammed a d'ailleurs dit : « [Dieu] a fait de cette terre une
masjid, pour moi. »[4] Dieu n'a octroyé cet honneur qu'à la nation de Mohammed.
Le musulman peut prier dans n'importe quel lieu qui n'est pas impur (sauf
exceptions). Bien qu'il existe de nombreux bâtiments construits spécifiquement pour
l'accomplissement de la prière, tout lieu où prie un musulman est une mosquée, au sens
littéral, i.e. un lieu de prosternation.
L'acte de prosternation constitue la partie la plus honorable de la prière. Lorsque le front de
celui ou celle qui prie touche le sol, il ou elle
est alors très proche de Dieu. La prière établit un lien entre le croyant et son Seigneur et
c'est au cours de ce miraculeux voyage nocturne que les cinq prières quotidiennes furent
établies.
Dans l'histoire qui suit, vous en apprendrez un peu plus sur l'homme qu'était
Mohammed et comprendrez peut-être pourquoi les musulmans l'aiment tant. Vous
apprendrez également pourquoi la mosquée al-Aqsa, à Jérusalem, est l'une des trois
mosquées sacrées de l'islam. Dans le Coran, Dieu fait référence à Jérusalem en tant que
« Lieu d'adoration dont Nous avons béni les abords ». Le Dôme du Rocher, sis dans
l'enceinte de la mosquée al-Aqsa, est le symbole le plus reconnaissable de Jérusalem et
occupe une place particulière dans le coeur des musulmans. En poursuivant votre lecture,
vous comprendrez pourquoi. Remontons donc dans le temps, au septième siècle, en
Arabie, dans la ville de la Mecque, et accompagnons le prophète Mohammed dans son
voyage nocturne et son ascension.
Le voyage débute
Environ dix ans après que le Prophète eut commencé à recevoir les premières
révélations du Coran, il subit deux grandes pertes : son oncle, Abou Talib, celui qui l'avait
soutenu et aimé depuis l'époque où il était un jeune orphelin, quitta ce monde. Puis, à
peine deux mois plus tard, son épouse Khadijah, qu'il aimait de tout son coeur, mourut à
son tour. Cette année fut plus tard appelée l'Année du Chagrin.
Dans les années ayant précédé ces tristes événements, les nouveaux musulmans, et
plus particulièrement le prophète Mohammed, avaient été persécutés, ridiculisés et
abusés de toutes sortes de façons. La force et la loyauté de son oncle combinés à l'amour
et à la compassion de Khadijah l'aidèrent à demeurer ferme face à l'adversité et à aller de
l'avant avec la transmission du message. Mais avec la perte de ces deux êtres chers, il se
sentait maintenant très seul et il était accablé de chagrin.
Quand une personne se soumet réellement à Dieu, les douleurs et les peines de la vie
servent à éprouver sa foi et ces épreuves sont toujours suivies d'un soulagement. Dans la
sourate 94 du Coran, intitulée La consolation, Dieu assure au prophète Mohammed que
toute épreuve est suivie d'un soulagement, et Il le répète même une deuxième fois, afin de
mettre l'accent sur cette vérité. Après cette année extrêmement difficile, pour lui, le
Prophète trouva consolation dans une grande bénédiction, i.e. le voyage nocturne et
l'ascension.
« Après toute difficulté survient certes un soulagement. Après toute
difficulté survient certes un soulagement. » (Coran 94:4-6)
Même si c'était dangereux et qu'il risquait de se faire attaquer par les païens de la Mecque,
le prophète Mohammed passait souvent la nuit, en prière, dans la mosquée sacrée de la
Mecque. Au cours de cette nuit en particulier, il était étendu près de la Ka'aba (la « boîte »
noire, au milieu de la mosquée), entre le sommeil et l'éveil. C'est à ce moment qu'un ange
s'approcha et ouvrit sa poitrine, de la gorge au bas de l'estomac. Il retira le coeur du
Prophète, le déposa dans un récipient d'or rempli de foi; le coeur fut purifié, rempli et
retourné à sa place.[5]
Ce n'était pas la première fois qu'une telle chose se produisait. Enfant, selon la
coutume, Mohammed avait vécu dans le désert d'Arabie au sein d'une famille d'accueil,
car l'air du désert était connu pour être plus sain et le lieu était considéré comme plus
approprié que la ville pour élever un enfant. Alors qu'il avait quatre ou cinq ans et qu'il
s'amusait à l'extérieur avec d'autres enfants, l'ange Gabriel était apparu, avait retiré le
coeur de Mohammed de sa poitrine et en avait enlevé une partie, appelée « la partie du
diable ». L'ange Gabriel avait lavé le coeur avec de l'eau de zamzam (le puits de la
Mecque dont la source avait jailli pour étancher la soif d'Ismaël), puis l'avait remis en
place. Les autres enfants s'étaient enfuis en hurlant, croyant que Mohammed venait
d'être assassiné, mais lorsque les secours, qu'ils avaient appelés, étaient arrivés sur les
lieux, il était seul, terrifié et le visage exsangue, mais seule une toute petite cicatrice
témoignait de ce qui venait de se produire.[6]
La signification d'al-Aqsa
Le fait que cet événement capital eut lieu à Jérusalem est significatif. Car il s'agit de
la terre des prophètes de Dieu, la terre d'Abraham, d'Isaac, de Moïse et de Jésus. Dieu
établissait donc un lien entre Sa maison sacrée (Ka'aba) de la Mecque et la mosquée d'al-
Aqsa, à Jérusalem. Il établissait également un lien entre ce qu'on appelle le
« berceau des religions », i.e. la terre sacrée tout autour de Jérusalem, et l'Arabie, lieu de
naissance de la religion choisie par le Créateur pour toute l'humanité, jusqu'à la fin des
temps, c'est-à-dire l'islam.
Dieu a choisi al-Aqsa comme l'une des trois mosquée sacrées de l'islam, avec la mosquée
sacrée de la Mecque et la mosquée du prophète Mohammed, à Médine. Ce sont d'ailleurs
les trois seules mosquées vers lesquelles les musulmans sont autorisés à voyager dans un
but d'adoration.[2] En effet, une seule prière dans la mosquée al-Aqsa équivaut à 250
prières ailleurs, à l'exclusion de la mosquée du Prophète, où une prière équivaut à 1000
prières ailleurs et de la mosquée sacrée de la Mecque, où une prière équivaut à 100 000
prières ailleurs.[3] Par ce voyage nocturne, Dieu souligna l'importance et le caractère
sacré de la mosquée al-Aqsa et c'est pour cette raison qu'elle est si chère au coeur des
musulmans et qu'elle est gardée et jalousement protégée.
Al-Aqsa fut la première qiblah (direction vers laquelle se tournent les musulmans pour
prier) de l'islam, mais cette direction fut plus tard remplacée par celle de la mosquée
sacrée de la Mecque. La date exacte de ce changement n'est pas connue, mais certains
indices peuvent nous aider à la situer, car la mission du prophète Mohammed est divisée
en deux périodes distinctes. La période mecquoise, durant laquelle il se concentra
surtout à inviter les gens à l'islam, et la période médinoise, durant laquelle il oeuvra à
l'établissement de l'État musulman. Le prophète Mohammed et la majorité de ses fidèles
émigrèrent à Médine au cours de la quatorzième année de la mission prophétique.
Le voyage nocturne et l'ascension eurent lieu vers la fin de la période mecquoise,
tandis que le changement de qiblah pour la Mecque eut lieu environ quinze mois après la
migration du Prophète à Médine. Nous pouvons donc déduire que les musulmans firent
face à al-Aqsa, durant leurs prières, durant environ trois ans avant que Dieu ne change la
direction pour la Mecque. Cela ne diminua cependant d'aucune façon l'importance de
Jérusalem ou de la mosquée al-Aqsa. La mosquée sacrée de la Mecque fut simplement
choisie comme point central de l'islam.
Alors qu'ils se trouvaient toujours dans l'enceinte d'al-Aqsa, l'ange Gabriel présenta
deux tasses à Mohammed. L'une était remplie de lait et l'autre, de vin. Le Prophète
choisit le lait et le but. L'ange Gabriel lui dit alors : « Gloire à Dieu, qui t'a guidé vers la
fitrah; si tu avais choisi le vin, tes fidèles se seraient certainement égarés. »[4] Il est
difficile de traduire le terme fitrah; il fait référence à l'état pur et naturel dans lequel naît
chaque être humain, une inclination naturelle qui guide une personne à faire les
« bonnes » choses. Le prophète Mohammed avait choisi instinctivement le bien plutôt
que le mal, le vrai plutôt que le faux, et le droit chemin plutôt que le sentier tortueux
menant à l'Enfer.
C'est dans la ville sainte de Jérusalem, dans l'enceinte sacrée de la mosquée al-Aqsa,
que le prophète Mohammed entama l'étape suivante de son miraculeux voyage nocturne.
En effet, à partir d'une pierre, il débuta son ascension jusqu'au premier ciel. Cette pierre
se trouve toujours dans le dôme du Rocher, le symbole le plus connu de Jérusalem. Il ne
doit pas être confondu avec la mosquée comme telle, qui se trouve de l'autre côté de
l'enceinte d'al-Aqsa. Il y a en effet plusieurs bâtiments dans ce complexe et il est
important de garder à l'esprit que le dôme du Rocher n'est pas la mosquée al-Aqsa et
n'est pas non plus le lieu de prosternation où Mohammed mena les prophètes en prière.
À partir de cette pierre, donc, qui est maintenant recouverte du fameux dôme en or, le
prophète Mohammed monta jusqu'au ciel le plus bas, en compagnie de l'ange Gabriel.
Le voyage nocturne et l'ascension (partie 3 de 6) : L'ascension
Les musulmans doivent croire en chacun des prophètes de Dieu. Mais Abraham
occupe une place particulière, car il fut l'un des grands messagers de Dieu et eut
l'honneur de recevoir le titre unique, à la fois en islam et dans le christianisme[1], de
serviteur bien-aimé de Dieu. C'est avec son fils Ismaël qu'Abraham construisit la Ka'abah,
cette construction cubique noire, sise au milieu de la mosquée sacrée de la Mecque.
Les musulmans se tournent vers la Ka'abah pour chaque prière quotidienne et dans
chaque prière, ils demandent à Dieu de bénir Abraham et sa famille.
Alors qu'il se trouvait au septième ciel, on fit voir à Mohammed le bâtiment connu
comme étant la « maison très fréquentée », ou al-bayt al-mamour, en arabe. Il ne faut pas
s'étonner que ce soit Abraham qui se trouvât près de cette maison, puisqu'elle est
l'équivalent de la Ka'abah, sur terre. Chaque année, au moment du pèlerinage (Hajj),
plus de 2 millions de musulmans provenant des quatre coins du monde se rendent à la
Mecque afin de suivre les pas du prophète Abraham et d'accomplir certains rituels,
comme tourner autour de la Ka'abah. Chaque jour, 70 000 anges visitent la maison
céleste, au septième ciel, afin d'y adorer Dieu. Le Prophète a rapporté qu'une fois que les
anges l'ont visitée, ils n'y retournent jamais. Dieu jure d'ailleurs par cette maison, dans le
Coran :
« Et par la Maison peuplée (bayt al-mamour)! » (Coran 52:4)
70 000 anges par jour! Pensez-y un instant et demandez-vous depuis combien de
temps il en est ainsi, combien de milliers, ou même de millions d'années? Combien de ces
êtres, créés par Dieu à partir de lumière, se trouvent dans les cieux? C'est là une autre
merveille que le prophète Mohammed eut l'honneur de voir pour pouvoir ensuite nous la
décrire. Il nous apprend par ailleurs que les cieux, au-dessus de nous, se lamentent et
que chaque espace pas plus grand que la largeur de quatre doigts est occupé par un ange
célébrant les louanges de Dieu.
La limite la plus élevée
Le prophète Mohammed traversa ensuite le septième ciel jusqu'à la limite la plus
élevée appelée sidrat al-mountaha, qui est en fait un lotus.
« ... près du lotus au-delà duquel nul n'a accès, près du Jardin du
Séjour. » (Coran 53:14-15)
Il décrivit ses fruits ressemblant à des jujubes et ses feuilles telles des oreilles d'éléphant.
À partir des racines du lotus, quatre rivières s'étalent dans quatre directions différentes.
Lorsque Mohammed posa des questions au sujet de ces rivières, on lui dit
que deux d'entre elles tiraient leur source du Paradis. Toutefois, il ne nous a donné aucune
information quant au nom ou à la signification de ces rivières. On lui dit
cependant que les deux autres rivières étaient des répliques du Nil et de l'Euphrate, deux
cours d'eau bénis en ce bas-monde.
Sidrat al-mountaha est appelée la limite la plus élevée parce que tout ce qui monte de
la terre ou des cieux inférieurs s'arrête là et que tout ce qui descend s'y arrête également,
[2] et aussi parce que le savoir des anges ne va pas au-delà de cette limite. Nul n'a
traversé cette limite à part le prophète Mohammed.[3] Au-delà de ce point, on quitte les
cieux et on entre dans la dimension de l'au-delà, où se trouvent le Paradis et le Trône de
Dieu. Alors qu'il poursuit son incroyable voyage, le prophète Mohammed entre dans cette
dimension et se trouve ainsi en présence de Dieu.
Le voyage nocturne et l'ascension (partie 5 de 6) : En
présence de Dieu
Au-delà du lotus et de la limite la plus élevée,
aucun être humain n'est jamais allé, sauf un. Le
voyage nocturne et l'ascension à travers les cieux
connurent leur point culminant lorsque Mohammed
traversa la limite la plus élevée et se retrouva en
présence de Dieu. Au-delà du lotus se trouve le
monde de l'au-delà, le Paradis, le Trône de Dieu et
Dieu Lui-même.
Le terme « miraculeux » n'est pas assez puissant pour décrire cette incroyable étape
du voyage nocturne de Mohammed. Cela va bien au-delà de toute description et au-delà
de l'imagination la plus fertile. Cependant, le prophète Mohammed ne vit pas Dieu
comme tel, car Dieu nous dit, dans le Coran :
« Aucun regard ne peut L'atteindre. » (Coran 6:103)
Un des compagnons demanda à Mohammed s'il avait vu Dieu directement, ce à quoi il
répondit :
C'est toutefois un fait que le prophète Mohammed s'est bel et bien retrouvé en
présence de Dieu.
L'importance de la prière
Dieu s'adressa à Mohammed et nous n'avons aucun détail sur l'échange qui eut lieu
entre eux à part le fait que Dieu exigea, à ce moment-là, que le prophète Mohammed et
ses fidèles accomplissent des prières quotidiennes. C'est l'unique commandement que
Dieu émit alors que Mohammed se trouvait dans les cieux, tous les autres
commandements ayant été transmis sur terre. La prière est un cadeau de Dieu pour ceux
qui croient vraiment en Son unicité. Dieu accorda ce présent à Mohammed, qui le
transmit ensuite à ses fidèles. Il s'agit d'un présent rempli de bénédictions et de
générosité, car il établit et maintient notre connexion avec Dieu. Dieu n'a nullement besoin
de nos prières, tandis que nous, êtres humains impuissants, avons grandement besoin de
nous sentir en lien avec Lui. En fait, le terme arabe pour la prière est salah, qui vient d'une
racine signifiant « connexion ».
« Soyez assidus à vos prières - et surtout à la prière médiane - et
tenez-vous debout, devant Dieu, en toute humilité. » (Coran 2:238)
Dieu imposa 50 prières quotidiennes à Mohammed et ses fidèles. Comme Mohammed
redescendait du septième ciel, il croisa le prophète Moïse, qui lui demanda ce que Dieu
lui avait ordonné. Lorsque Mohammed lui parla des 50 prières quotidiennes, Moïse,
extrêmement surpris, lui répondit immédiatement : « Retourne voir ton Seigneur et
demande-Lui d'en diminuer le nombre. » Si le prophète Mohammed avait spontanément
accepté les 50 prières quotidiennes, Moïse, qui avait été un grand prophète et qui avait
bien connu ses fidèles, savait ce que les gens pouvaient supporter et respecter comme
obligations religieuses. Il était donc certain que les fidèles de Mohammed seraient
incapables d'accomplir autant de prières quotidiennement.
Alors le prophète Mohammed suivit le conseil de Moïse et retourna vers Dieu afin de
demander une réduction du nombre de prières. Alors Dieu en réduisit le nombre à
quarante. Mohammed redescendit et croisa à nouveau Moïse, qui l'interrogea sur ce qui
venait de se passer. Lorsqu'il apprit que le nombre n'avait été réduit que de dix, il lui dit
de retourner demander une autre réduction.
Cet échange se poursuivit jusqu'à ce que le nombre de prières obligatoires
quotidiennes soit réduit à cinq. Même là, Moïse suggéra une autre réduction en disant :
« Ô Mohammed, je connais ton peuple; ta nation sera incapable de remplir cette
responsabilité. Retourne voir ton Seigneur et demande-Lui de retirer le fardeau de sur
ton peuple. » Mais le prophète Mohammed répondit par la négative, car il avait honte de
demander une énième réduction et au fond, il était satisfait du nombre de cinq prières.
Puis, une voix se fit entendre, qui disait : « Les prières ont été réduites au nombre de cinq,
mais elles seront rétribuées comme si elles étaient au nombre de cinquante. » Dieu nous
dit clairement que ces prières, même si elles sont au nombre de cinq, peuvent être
difficiles à accomplir pour certaines personnes; mais que ceux qui les font tout en ayant la
certitude qu'ils rencontreront leur Seigneur, un jour, les trouveront faciles à faire.
Description: Ce grand miracle sert d'argument aux mécréants pour attaquer l'islam et éprouve la
foi des musulmans.
par Aisha Stacey (© 2011 IslamReligion.com)
Publié le 08 Aug 2011 - Dernière mise à jour le 08 Aug 2011
Catégorie: Articles >Preuves que l'islam est la vérité > Preuves que Mohammed était un véritable
prophète
Catégorie: Articles >Le prophète Mohammed > Preuves qu'il était un véritable prophète
Abou Jahl, incapable de dissimuler son amusement, demanda à Mohammed s'il était prêt à
répéter ces mots devant tous les gens de la Mecque. Le prophète accepta et Abou Jahl se
précipita à l'extérieur de la mosquée, appelant les gens en courant à travers les rues. Quand il
estima qu'il y avait suffisamment de gens à l'intérieur de la mosquée, il demanda à Mohammed
de répéter ce qu'il lui avait dit. Alors celui-ci dit, devant tout le monde : « La nuit dernière, j'ai
fait l'aller-retour de la Mecque à Jérusalem. »
La foule se mit aussitôt à rire, siffler et taper des mains. Ils prirent cela comme une grosse
blague et furent saisis d'une hilarité incontrôlable. C'était, évidemment, ce à quoi s'attendait
Abou Jahl et il était ravi de voir la réaction des gens. Les mécréants virent en cela une chance
inouïe de freiner l'avancée de l'islam. Ils minimisèrent et ridiculisèrent les propos de
Mohammed.
Puis, des gens, dans la foule, qui avaient déjà visité Jérusalem, demandèrent au Prophète
de décrire ce qu'il y avait vu. Mais comme il s'apprêtait à décrire son voyage, il prit conscience
d'une chose qui l'agaça au plus haut point. Il n'avait passé que très peu de temps à Jérusalem et
la nature miraculeuse de son voyage avait fait en sorte qu'il n'avait pu faire attention aux détails
qui l'entouraient. Puis, tout à coup, il se mit à leur décrire ce qu'il avait vu. Plus tard, il raconta
qu'à ce moment, Dieu lui avait fait voir tous les détails, directement devant ses yeux, comme s'il y
était, pierre par pierre, brique par brique. (Sahih Boukhari). Et ceux qui avaient vu Jérusalem
confirmèrent ses propos.
Dans un autre hadith[1], il est dit que le prophète Mohammed, alors qu'il revenait vers
la Mecque, passa au-dessus d'une caravane. Il put la décrire très clairement. La
caravane avait perdu un chameau et Mohammed les avait interpellés, du ciel, pour leur
dire où se trouvait le chameau. Il avait également bu de leur eau.
Les gens de la Mecque envoyèrent immédiatement un homme trouver cette caravane
avant qu'elle n'entre dans la ville, afin d'interroger ses membres au sujet de la nuit
précédente. Ils confirmèrent qu'une voix étrange leur avait dit où se trouvait le chameau
et qu'une partie de leur réserve d'eau avait disparu. Mais même là, ces confirmations ne
furent pas suffisantes pour les sceptiques, qui continuèrent de rire et de se moquer. Ce
voyage miraculeux constitua une telle épreuve de foi que certains nouveaux musulmans
firent marche arrière et se détournèrent de l'islam.
La douceur de la foi
Mais pour ceux dont la foi était ferme et véritable, l'événement ne faisait que
confirmer la toute-puissance de Dieu. Certains de ceux qui trouvaient l'histoire difficile à
croire allèrent voir Abou Bakr, le meilleur ami et fidèle défenseur du prophète
Mohammed. Ils lui demandèrent s'il croyait vraiment que Mohammed avait voyagé de
nuit jusqu'à Jérusalem, pour ensuite revenir à la Mecque. Sans hésitation, Abou Bakr
répondit : « Si le messager de Dieu le dit, c'est que c'est vrai. » C'est à cause de cela
qu'Abou Bakr se mérita le titre d'as-Siddiq (le plus grand croyant). Cet événement
constitua un tournant pour plusieurs musulmans. En plus d'endurer le harcèlement, la
torture et les abus de toutes sortes de la part des mécréants, ils se heurtaient maintenant à
un concept qui dépassait de loin tout ce qu'ils pouvaient imaginer. Certains n'arrivèrent pas
à composer avec cela et d'autres virent leurs convictions renforcées et purent enfin goûter
à la douceur de la foi et de la véritable soumission à Dieu.
Le voyage nocturne, de la mosquée sacrée de la Mecque à la mosquée de Jérusalem,
de même que l'ascension à travers les sept cieux, jusqu'à la présence de Dieu, furent des
miracles accordés par Dieu à Son dernier prophète, Mohammed (que la paix et les
bénédictions de Dieu soient sur lui), et l'un des plus grands honneurs accordés à un être
humain.