Questions de Cours Controle de Gestion 2

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QUESTIONS DE COURS POUR L’EXAMEN

SERIE 1

1) Quelle est la définition d’une charge indirecte ?


Les méthodes de coûts complets distinguent les charges directes des charges
indirectes. Une charge directe est une charge que l’on peut affecter
directement (c’est-à-dire sans ambiguïté ou calcul intermédiaire) à un « objet
de coût » particulier. En revanche, les charges indirectes ne concernent pas
exclusivement un objet de coût, mais constituent des charges communes, qui
concernent plusieurs objets de coût. L’imputation des charges indirectes aux
produits est beaucoup plus délicate que l’affectation des charges directes et
peut se faire selon différentes méthodes, qui nécessitent toujours une part
d’arbitraire.

2) Rappelez quelles sont les finalités d’un calcul du coût complet des
prestations

De manière générale, le calcul des coûts complets a pour finalité d’aider à la


prise de décision à long terme.
• Le calcul du coût de revient complet permet de comparer le coût au prix de
vente :
– calculer un résultat analytique lorsque le prix est déjà connu (ou lorsque
l’entreprise, en situation de concurrence, doit aligner le prix de vente de ses
prestations sur ceux de la concurrence) ;
– fixer le prix de vente lorsque celui-ci n’est pas encore déterminé (ou lorsque
l’entreprise n’est pas en situation de concurrence).
• Les coûts complets d’approvisionnement et de production permettent
d’évaluer les stocks de matières, marchandises et produits finis ou semi finis
qui figurent au bilan de la comptabilité financière et leur variation qui figure au
compte de résultat.
3) le principe qui doit guider un dirigeant dans le choix d’une unité
d’œuvre parmi plusieurs

Le nombre des unités d’oeuvre consommées doit varier proportionnellement


avec le montant des charges indirectes du centre de façon que l’imputation des
charges indirectes aux différents objets de coûts soit fiable. On peut faire une
étude de la corrélation linéaire entre les deux variables Y : montant des charges
indirectes, et X, nombre d’unités d’oeuvre consommées, pour vérifier que
l’unité d’oeuvre choisie explique correctement le montant des charges
consommées dans le centre. La liaison entre les deux variables doit être
linéaire, on peut le vérifier à partir de la forme du nuage de points et à partir de
la valeur du coefficient de corrélation linéaire qui doit être le plus proche de 1
possible.

4) Expliciter la notion de subventionnement croisé

Il s’agit d’un choix non parti d’une unité d’œuvre qui conduit à sous-estimer le
coût d’un produit au détriment d’un autre produit dont le coût sera surestimé.

5) Quelles sont les conséquences d’un mauvais choix des clefs de


répartition ?

Les conséquences d’un mauvais choix des clefs de répartition conduisent à des
subventionnements croisés.
Si on fait un mauvais choix, si on choisit par exemple arbitrairement la seule
unité d’oeuvre utilisée pour imputer l’ensemble des charges de production (les
heures de main-d’œuvre , par exemple), on obtient un certain résultat, qui sera
différent de celui qu’on obtiendrait si on choisissait un autre critère (les heures
machine, par exemple).
Le « mauvais choix » conduit à des répartitions et imputations arbitraires qui
nuisent à la pertinence des résultats, pouvant induire des biais dans le
diagnostic de la situation et la prise de décision.
6) Quelles différences (s’il y en a) peut-on voir entre « unités d’oeuvre »
et « inducteurs de coût ?

Ces deux notions expriment la même idée : définir une variable représentative
de l’activité permettant d’imputer les charges indirectes, dans une optique de
coûts complets.
Du point de vue du vocabulaire, la notion d’unité d’oeuvre est utilisée depuis
très longtemps en France et est développée dans le plan comptable (PCG de
1947 à 1999) alors que celle d’inducteur de coût, traduction de cost driver, est
plus récente et vient des États-Unis.
L’expression « unité d’oeuvre » est utilisée traditionnellement dans le secteur
industriel, pour répartir des coûts, les faire supporter par les différents services.
L’expression « inducteur de coût » est souvent utilisée par des auteurs ou des
professionnels qui souhaitent mettre l’accent sur la relation causale entre
l’activité et la consommation des ressources.

7) Préciser en quoi consiste la méthode de l'imputation rationnelle et son


utilité.

Une des fonctions du contrôle de gestion est de déterminer le coût de revient


de ce que l’entreprise fabrique et vend. Cela permet donc d’aider à la
détermination du prix de vente sur une période relativement longue.

En effet une des techniques pour fixer le prix de vente est de se baser sur le
coût de revient (on rajoute une marge bénéficiaire au coût de revient). Donc le
problème est de comprendre pourquoi et comment les coûts varient d’une
période à l’autre.

Avec la méthode des coûts complets, ou des coûts variables ou des coûts
spécifiques, si les coûts sont modifiés d’une période à l’autre, il est difficile d’en
définir toutes les causes avec certitude.

Pour éviter les modifications des coûts de revient d’une période à l’autre dues
à l’influence des charges fixes, la méthode de l’imputation rationnelle des
charges fixes consiste à les transformer en charges variables.

Cette technique permet d’éliminer les problèmes de variations des coûts dues
à des variations d’activité d’une période à l’autre. En conséquence, d’une
période à l’autre les charges fixes seront toujours les mêmes.
Donc l’avantage par rapport à toutes les autres méthodes c’est que les coûts de
revient rationnels intègrent toutes les charges (coût complet, variable et
spécifique).
Pour chaque centre d’analyse on va définir une activité dite normale.
Autrement dit on va définir un nombre d’unités d’œuvre que l’on considère
comme normal.
Les charges fixes seront imputées aux différents coûts en fonction d’un
coefficient calculé de la façon suivante :
Coefficient d’IR = activité réelle/ activité normale
= nombre d’unités d’œuvre réelles du centre/ nombre d’unités d’œuvre
normales du centre.

8) Que signifie le terme « rationnellement » ?

« Rationnel » ne s’oppose pas à « irrationnel », mais signifie que l’imputation se


fait en fonction d’un ratio, d’un rapport égal au quotient activité réelle/activité
normale.

9) La procédure d’imputation rationnelle est-elle liée à la méthode des


centres d’analyse ? À la méthode ABC ?

Notons que nous sommes toujours dans la méthode des coûts complets (par
opposition aux coûts partiels). La « méthode de l’imputation rationnelle » n’est
pas une méthode différente de la « méthode de base » des coûts complets.
Dans un premier temps, on présente les coûts complets dans les premiers
chapitres sans imputation rationnelle. Puis, dans un autre chapitre, on
réintroduit l’imputation rationnelle pour présenter un modèle plus complet.
Dans la pratique, tout du moins dans le cadre de la comptabilité de gestion, on
n’a pas le choix. Si l’on est en sous-activité ou en suractivité, il faut
nécessairement imputer rationnellement les charges fixes, sinon les coûts et les
résultats analytiques ne sont pas pertinents quelle que soit la méthode utilisée
(Centres d’analyse ou ABC). La différence entre les charges imputées et les
charges réelles constitue alors une « différence d’imputation rationnelle ».
Il n’y a que dans le cas particulier où l’activité réelle correspond exactement à
l’activité normale qu’on peut se permettre d’appliquer le modèle simplifié de
base sans effectuer explicitement des calculs d’imputation rationnelle. Car en
fait, dans ce cas, quand l’activité réelle est égale à l’activité normale, le
coefficient d’imputation rationnelle, qui est égal au rapport activité
Réelle /activité normale, est égal à 1. Le fait d’appliquer l’approche ABC, par
opposition à la méthode traditionnelle, ne change rien ; il faut pratiquer
l’imputation rationnelle, ABC ou pas ABC, dès lors que l’activité réelle diffère de
l’activité normale pour obtenir des coûts pertinents.

10) les principes de la méthode ABC

La logique de la méthode ABC est différente de celle de la méthode des


sections homogènes en ce qu’elle considère que les produits consomment des
activités qui elles-mêmes consomment des ressources : on ne se situe plus
dans une logique de répartition des charges indirectes mais d’explication de la
cause de ces charges.
En pratique, la méthode ABC suppose d’identifier les activités et les inducteurs
de coûts pour connaître le coût des inducteurs. C’est grâce aux inducteurs que
seront réparties les charges indirectes. Ils jouent donc le même rôle que les
unités d’oeuvre pour la répartition des charges indirectes.

11) Que signifient les expressions « inducteur volumique » et «


inducteur non volumique ».

Un inducteur volumique (ou une unité d’oeuvre volumique) dispose d’une


croissance quasiment proportionnelle à l’activité de l’entreprise (nombre de
produits fabriqués ou vendus). La quantité de matière consommée, les heures
de main d’oeuvre, les heures machine sont des grandeurs proportionnelles à la
production (aux variations de rendement près) et font partie des inducteurs
volumiques. (C’est le cas aussi de CA ou de montant des achats).
Par opposition, l’inducteur non volumique a une croissance non
proportionnelle à l’activité et dépend d’autres facteurs. Ainsi lorsqu’une
machine nécessite un réglage à chaque nouvelle série lancée, la consommation
des ressources de réglage illustrée par l’inducteur nombre de réglage n’est pas
proportionnelle aux quantités produites mais au nombre de séries lancées. Cela
dit, si la taille des séries est identique, l’inducteur nombre de réglages aura
malgré tout un caractère volumique.
12) Comment expliquer « homogénéité des charges » ?

Les charges sont homogènes au sein d’un même regroupement de charges


(centre d’analyse, ou activité selon le vocabulaire utilisé) si elles varient toutes
de manière proportionnelles à la même unité d’oeuvre (ou inducteur de coût
ou clef de répartition).

13) Qu’est ce qu’un « coefficient de corrélation »

Le coefficient de corrélation est un indicateur mathématique qui permet de


mesurer la force du lien qui peut exister entre deux variables statistiques.
Si le coefficient est proche de 1, c’est que les deux variables évoluent
simultanément dans le même sens. On dit qu’elles sont corrélées positivement.
Si le coefficient est proche de -1, c’est qu’elles évoluent simultanément dans un
sens opposé , elles sont corrélées négativement.
Si le coefficient est proche de zéro, c’est qu’il ne semble pas exister de lien
entre l’évolution de chacune de ces variables (ou que cette relation n’est pas
linéaire). On dit que les variables ne sont pas corrélées.

14) Qu’appelle-t-on centre auxiliaire ? D’où provient cette


terminologie ?

Un centre auxiliaire est un regroupement de charges indirectes transversal,


dont on ne connait pas l’unité d’oeuvre pour imputer ces charges aux objets de
coûts, mais que l’on peut répartir sur les centres principaux.
Cette terminologie (centres auxiliaires et principaux) provient de la méthode
des centres d’analyse ou méthode des sections homogènes ou méthode
traditionnelle issue du plan comptable français (PCG).
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15) Définition du coût partiel

Un coût partiel est un calcul qui n’intègre qu’une partie des coûts. C’est un
calcul plus simple à faire qu’un calcul de coût complet.

16) Qu’appelle-t-on « charges de process » ?

Les « charges de process » correspondent aux charges fixes spécifiques.

17) Définir les notions suivantes : marge de sécurité, indice de


sécurité, levier d’exploitation

La marge de sécurité est la part d’activité de l’entreprise pendant laquelle elle


est bénéficiaire. La marge de sécurité permet de visualiser le risque
d’exploitation subi par l’entreprise.
Elle se calcule par différence entre l’activité totale prévue (chiffre d’affaires) et
le seuil de rentabilité et peut donc s’exprimer en quantités, en euros de chiffre
d’affaires, voire en durée.

L’indice de sécurité est l’expression relative, c’est-à-dire en pourcentage, de la


marge de sécurité. Il est égal au rapport : (marge de sécurité / activité totale
prévue).
Cet indice est un bon indicateur du risque d’exploitation de l’entreprise.

Le levier d’exploitation (levier opérationnel ou coefficient de volatilité) est


également un indicateur du risque d’exploitation de l’entreprise. Il correspond
à l’élasticité du résultat par rapport au chiffre d’affaires.
Formule = Variation du résultat / Variation du CA
ou = 1 / Marge de sécurité relative
ou = Marge sur coût variable / Résultat
18) Définissez la notion de coût spécifique et indiquez son intérêt
pour la gestion.

La notion de coût spécifique est liée à l’étude des coûts qui disparaissent si l’on
arrête la production et la distribution d’un produit. Il est égal aux CV et aux CD
de ce produit (généralement, on retiendra surtout les CVD et les CFD, et on
ignore les CVI, d’où parfois la confusion entre CD et Cs).
C’est un calcul utile dans le cadre de décisions de réorientation d’un
portefeuille d’activité à CT. Tant que la M/cs est positive, il ne faut pas arrêter
la production. Le principe de la M/cs n’est pas fondamentalement différente de
celle de la M/cv, sauf que les hypothèses faites sur la structure des coûts sont
moins grossières.
La M/cs lorsqu’elle peut être calculée est donc préférable à la M/cv.

19) Quelle différence y a-t-il entre un résultat et une marge sur coût
spécifique ?

La marge sur coût spécifique est égale à la marge sur coût variable diminuée
des coûts spécifiques. Le résultat est égal à la somme des marges sur coûts
spécifiques diminuée des autres coûts fixes (ou coûts fixes communs).
La différence entre la marge sur coût spécifique et le résultat est donc égale
aux coûts fixes communs. La marge sur coût spécifiques n’est pas le résultat.

20) Définir la notion de coût marginal

Le coût marginal est, d’après le plan comptable, le coût d’une unité de


production supplémentaire.
Pour les économistes, le coût marginal est la variation de coût liée à une
variation infinitésimale du volume d’activité.
Plus concrètement, on peut considérer qu’en pratique, le coût marginal est le
coût d’une commande supplémentaire.

21) Définition de l’optimum économique

L’optimum économique est le niveau d’activité qui maximise le résultat total.


22) Définition de l’optimum technique

L’optimum technique est le niveau d’activité pour lequel le coût moyen est
minimum pour une structure donnée.
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23) Rappeler les hypothèses sur lesquelles repose le modèle de


Wilson avec pénurie.

Le modèle de Wilson avec pénurie repose sur l’hypothèse que la


consommation est toujours linéaire, et connue à l’avance mais que l’on prévoit
à l’avance des périodes de pénuries parce qu’il est possible de rattraper
le retard le jour de la livraison.

24) Qu’est-ce qu’un stock de sécurité ?

Un stock de sécurité est un stock que l’on prévoit de conserver en permanence.


Il n’est pas prévu de consommer ce stock.
Il est destiné à faire face aux imprévus.

25) Qu’appelle-t-on un indice saisonnier ? Comment le calcule-t-on ?


Citez deux méthodes permettant de « lisser » les données saisonnières.

Un coefficient saisonnier est un rapport permettant, à partir d’une prévision de


tendance, de « saisonnaliser » cette dernière, c’est-à-dire de tenir compte de la
variation spécifique due à la période. Ce coefficient se calcule en faisant le
rapport entre la donnée réelle et la donnée estimée. Les deux méthodes
habituellement utilisées pour « lisser » les données saisonnières sont la
régression linéaire (méthode dite « du rapport au trend ») et les échelles
mobiles. Elles permettent toutes deux de calculer les coefficients saisonniers.

26) Après avoir défini les notions de « marge totale » et de « marge


libre », et rappelé leur modalité de calcul

La marge totale (ou marge de flottement) est le retard maximum que peut
prendre une tâche (départ retardé ou allongement de durée) sans modifier la
durée totale du projet.

La marge libre est le retard maximum que peut prendre une tâche sans
modifier la date de début au plus tôt des tâches suivantes. Il s’agit d’une marge
autonome à la tâche concernée, qui peut donc prendre du retard sans déranger
les tâches suivantes.

Modalité de calcul :

Modalité de calcul de la marge totale :


Date de début au plus tard – date de début au plus tôt (ou date de fin au plus
tard – date de fin au plus tôt)

Modalité de calcul de la marge libre


: Date de début au plus tôt de la tâche suivante la plus contraignante
(minimum des tâches suivantes) – durée de la tâche concernée – date de
début au plus tôt de la tâche concernée.

27) Définissez tâches critiques et chemin critique

Les tâches critiques sont celles qui ne disposent pas de marge (marge totale = 0)
et qui ne peuvent prendre de retard sans modifier la durée du projet.

Le chemin critique du projet est un enchaînement de tâches critiques qui se


succèdent et établissent la durée minimale du projet.

28) Que signifie GVT ?

G : Glissement

Il représente l’augmentation des salaires due aux promotions individuelles non


liées à l’ancienneté. Autrement dit-il s’agit de l’augmentation des salaires due
au mérite.

T : Technicité

Elle représente l’augmentation des salaires due à la progression des


qualifications techniques.

V : Vieillissement

Il représente l’augmentation des salaires résultant de l’ancienneté des salariés.


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29) Définir la notion de valeur.

Les économistes distinguent la valeur d’usage, et la valeur de marché. En


gestion, la notion de valeur renvoie essentiellement à une notion subjective :
La valeur est l’importance accordée à une chose.
Pour un consommateur, la valeur d’un bien ou d’un service est l’importance
qu’il lui accorde.

30) Signification d’un écart sur composition

L’écart sur composition permet de mesurer la traduction de l’impact de la


modification de la structure des ventes. Il compare pour chaque produit les
quantités vendues par rapport aux quantités qui auraient été vendues si la
composition des ventes avait été la même en N par rapport à N-1.

31) Qu’appelle-t-on « analyse de la valeur » en sciences de gestion ?

L’analyse de la valeur fait référence à une méthode mise en oeuvre par


l’ingénieur L. Miles à la General Electric aux États-Unis dans les années 1950.
Elle consiste à identifier les caractéristiques clefs qui donnent de la valeur à un
produit au regard du consommateur, à développer et à enrichir ces
caractéristiques, tout en supprimant ou limitant toutes les fonctions inutiles,
c’est-à-dire les fonctions du produit qui ne sont pas reconnues comme
importantes par le consommateur. Cette analyse de la valeur conduit donc à
focaliser les efforts sur les fonctions importantes, tout en diminuant le coût de
revient du produit. On parle aussi d’optimisation du rapport coût/valeur.

32) Définir la notion de coûts cachés

Les coûts cachés désignent les coûts non repérés par les systèmes
d’information classiques dont dispose l’entreprise (budget, comptabilité
générale ou comptabilité) par opposition aux coûts visibles qui possèdent une
dénomination comptable telle que charges de personnel ou achats de matières
premières.
33) Après avoir définir la notion de centre de responsabilité, rappeler
la typologie en précisant pour chaque type de centre leurs principales
caractéristiques.

- La notion de centre de responsabilité

Dans les grandes entreprises, le dirigeant ne peut pas tout maîtriser. Il délègue
une partie de son pouvoir de décision à une partie de ses collaborateurs.
Cette délégation est organisée par les services du contrôle gestion qui créent
une structure de décision décentralisée. L'entreprise est alors découpée en
entités autonomes appelées centres de responsabilité.
Leur direction est assurée par un responsable qui, périodiquement, rend
compte des résultats obtenus au niveau hiérarchique supérieur.
La performance de ces centres doit être mesurable et clairement identifiable
par le système comptable.
Chaque centre de responsabilité est investi d'une mission et d'objectifs à
atteindre. Ces objectifs sont généralement d'ordre financier (par exemple un
niveau de chiffre d'affaires ou de profit à réaliser, des coûts à ne pas
dépasser...) et dépendent de la nature du centre.
- Les différents centres de responsabilité
Dans une entreprise, plusieurs types de centres de responsabilité peuvent
coexister :
- centre de chiffre d'affaires ;
- centre de coûts ;
- centre de profit ;
- centre d'investissement.
Ils se distinguent par la diversité des missions dont ils sont investis et par le
degré d'autonomie laissé au responsable du centre.
- Les centres de chiffre d'affaires

Ils ont pour objectif de maximiser leurs ventes (ou leur chiffre d'affaires).
Les responsables de ces centres doivent avoir la possibilité d'agir sur l'ensemble
des éléments de négociation commerciale tels que les prix de vente, les
remises, les délais de paiement.

Les centres de coûts


Leur principale mission est de fournir des prestations aux autres centres au
moindre coût, dans des délais et pour un niveau de qualité donnés.
Les responsables de ces centres doivent théoriquement être en mesure d'agir
sur l'ensemble des facteurs de leurs coûts tels que l'organisation de la
production et la sélection des fournisseurs.

- Les centres de profit


Ils ont pour objectif la maximisation de leur résultat ou de leur marge. Ils
cumulent les caractéristiques des deux centres précédents.

34) Définir les notions de compétitivité-prix et compétitivité hors-


prix

La compétitivité-prix

C’est la capacité pour une entreprise à proposer, sur le marché, des produits à
des prix inférieurs à ceux de ses concurrents.

La compétitivité hors-prix

C’est la capacité pour une entreprise à imposer ses produits indépendamment


du prix de ses concurrents (qualité, services après-vente)

35) Définir les notions de qualité et non-qualité et préciser les coûts


liés à celles-ci.

La qualité est l’ensemble des propriétés et des caractéristiques d’un produit ou


d’un service qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou
implicites. On distingue la qualité interne et la qualité externe.

La qualité externe correspond à la satisfaction des partenaires extérieurs :


surtout les clients, mais aussi les fournisseurs.

La qualité interne concerne le fonctionnement de l’entreprise. Il s’agit de


mettre en œuvre des moyens permettant de repérer et de limiter les
dysfonctionnements dans l’entreprise. Les bénéficiaires de la qualité interne
sont la direction et les personnels de l’entreprise.
Définition de la non-qualité

La non-qualité est l’écart global constaté entre la qualité visée et la qualité


effectivement obtenue.

Les coûts liés à la qualité et/ou la non-qualité sont :

Coût de prévention
Coût apparaissant lorsque l’entreprise mène des actions ayant pour objet
d’empêcher que des anomalies ne surviennent, tels que : formation du
personnel, enquête chez les fournisseurs.

Le coût de la prévention relève de la qualité.

Coût de détection
La détection des anomalies, qui subsistent en dépit de la prévention, repose
essentiellement sur des contrôles par sondages sur échantillons.

Ces contrôles ont un coût dont les éléments sont :


- Le coût du personnel affecté aux tâches de contrôle
- L’amortissement des équipements de contrôle ;

Le coût de la détection relève à la fois de la qualité et de la non-qualité.

Coût de malfaçon
Ce sont des coûts liés à la défaillance interne et externe.

Coûts internes de défaillance : vols, perte, coûts des rebuts

Coûts externes de défaillance : changement ou perte d’un fournisseur, coûts du


traitement des réclamations.

Le coût de la malfaçon relève de la non-qualité.

36) Définir la méthode des coûts cibles

La méthode repose sur l’idée que le prix de vente du produit est fixé par le
marché. Le prix ne dépend donc pas du coût : c’est au contraire le coût qui doit
être adapté au prix du marché.
Le coût est limité par deux contraintes :
- La contrainte du prix imposé par le marché ;
- La contrainte de la politique de marge choisie par l’entreprise.

Le coût cible(ou coût autorisé) est défini comme le coût maximal admissible
sous contraintes du prix de vente possible et de la marge souhaitée.
Prix de vente – Marge = Coût cible

37) Définir le contrôle budgétaire

Le contrôle budgétaire consiste à comparer les réalisations aux prévisions et à


analyser les écarts afin d’en comprendre la cause pour y remédier (écart
défavorable) ou pour d’en tirer avantage (écart favorable).
Le contrôle budgétaire permet aux responsables d'agir plus vite et mieux sur
les variables contrôlables. Le contrôle budgétaire permet de gérer à l'avance et
par anticipation les écarts constatés, et de comprendre comment les résultats
sont-ils générés.

38) Préciser à quoi correspond un coût standard, son utilité et ses


limites

- Principe des coûts standards


Les coûts standards sont élaborés, à partir d'un volume de production que
l'entreprise considère comme "normal" (ou standard) et qui a donc été défini
au départ.
Les coûts standards permettent de déterminer le coût préétabli unitaire total
pour fabriquer un produit. Ils permettent donc de réponde à la question
suivante : combien devrait coûter, unitairement, la fabrication d'un
produit si l'entreprise respecte les normes définies ?
Pour cela, il faut donc connaître :
- le processus de fabrication ;
- la quantité préétablie pour fabriquer un produit :
- de matière ;
- de MOD ;
- d'unité d'oeuvre.
- le coût unitaire préétabli de la matière, de la MOD, de l'UO des centres
indirects.
- Intérêts des coûts standards
La détermination des coûts standards est au coeur de la méthode de calcul et
d'analyse des écarts sur coûts de production.
De ce fait, le coût standard permet donc d'évaluer la performance des parties
prenantes :
- évaluation du service achat avec le suivi des coûts d'achats (prix d'achat,
respect délai livraison, qualité des matières...),
- évaluation du service de production avec le suivi des temps, des quantités
produites, des coûts horaires de MOD.
- Limites des coûts standards
En réalité les coûts standards ne sont pas toujours faciles à évaluer.
La fixation de standards pose le problème de la fréquence de révision de ceux-
ci :
- si les standards ne sont pas révisés assez souvent, en cas de variations des
coûts (à la hausse le plus souvent, mais potentiellement également à la baisse
selon le type d'activité), l'entreprise ne peut pas répercuter en connaissance de
cause cette variation sur le prix de vente par exemple ;
- si les standards sont révisés trop souvent, probablement qu'en interne vont
apparaître des réticences parmi le personnel concerné.

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