Questions de Cours Controle de Gestion 2
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Questions de Cours Controle de Gestion 2
SERIE 1
2) Rappelez quelles sont les finalités d’un calcul du coût complet des
prestations
Il s’agit d’un choix non parti d’une unité d’œuvre qui conduit à sous-estimer le
coût d’un produit au détriment d’un autre produit dont le coût sera surestimé.
Les conséquences d’un mauvais choix des clefs de répartition conduisent à des
subventionnements croisés.
Si on fait un mauvais choix, si on choisit par exemple arbitrairement la seule
unité d’oeuvre utilisée pour imputer l’ensemble des charges de production (les
heures de main-d’œuvre , par exemple), on obtient un certain résultat, qui sera
différent de celui qu’on obtiendrait si on choisissait un autre critère (les heures
machine, par exemple).
Le « mauvais choix » conduit à des répartitions et imputations arbitraires qui
nuisent à la pertinence des résultats, pouvant induire des biais dans le
diagnostic de la situation et la prise de décision.
6) Quelles différences (s’il y en a) peut-on voir entre « unités d’oeuvre »
et « inducteurs de coût ?
Ces deux notions expriment la même idée : définir une variable représentative
de l’activité permettant d’imputer les charges indirectes, dans une optique de
coûts complets.
Du point de vue du vocabulaire, la notion d’unité d’oeuvre est utilisée depuis
très longtemps en France et est développée dans le plan comptable (PCG de
1947 à 1999) alors que celle d’inducteur de coût, traduction de cost driver, est
plus récente et vient des États-Unis.
L’expression « unité d’oeuvre » est utilisée traditionnellement dans le secteur
industriel, pour répartir des coûts, les faire supporter par les différents services.
L’expression « inducteur de coût » est souvent utilisée par des auteurs ou des
professionnels qui souhaitent mettre l’accent sur la relation causale entre
l’activité et la consommation des ressources.
En effet une des techniques pour fixer le prix de vente est de se baser sur le
coût de revient (on rajoute une marge bénéficiaire au coût de revient). Donc le
problème est de comprendre pourquoi et comment les coûts varient d’une
période à l’autre.
Avec la méthode des coûts complets, ou des coûts variables ou des coûts
spécifiques, si les coûts sont modifiés d’une période à l’autre, il est difficile d’en
définir toutes les causes avec certitude.
Pour éviter les modifications des coûts de revient d’une période à l’autre dues
à l’influence des charges fixes, la méthode de l’imputation rationnelle des
charges fixes consiste à les transformer en charges variables.
Cette technique permet d’éliminer les problèmes de variations des coûts dues
à des variations d’activité d’une période à l’autre. En conséquence, d’une
période à l’autre les charges fixes seront toujours les mêmes.
Donc l’avantage par rapport à toutes les autres méthodes c’est que les coûts de
revient rationnels intègrent toutes les charges (coût complet, variable et
spécifique).
Pour chaque centre d’analyse on va définir une activité dite normale.
Autrement dit on va définir un nombre d’unités d’œuvre que l’on considère
comme normal.
Les charges fixes seront imputées aux différents coûts en fonction d’un
coefficient calculé de la façon suivante :
Coefficient d’IR = activité réelle/ activité normale
= nombre d’unités d’œuvre réelles du centre/ nombre d’unités d’œuvre
normales du centre.
Notons que nous sommes toujours dans la méthode des coûts complets (par
opposition aux coûts partiels). La « méthode de l’imputation rationnelle » n’est
pas une méthode différente de la « méthode de base » des coûts complets.
Dans un premier temps, on présente les coûts complets dans les premiers
chapitres sans imputation rationnelle. Puis, dans un autre chapitre, on
réintroduit l’imputation rationnelle pour présenter un modèle plus complet.
Dans la pratique, tout du moins dans le cadre de la comptabilité de gestion, on
n’a pas le choix. Si l’on est en sous-activité ou en suractivité, il faut
nécessairement imputer rationnellement les charges fixes, sinon les coûts et les
résultats analytiques ne sont pas pertinents quelle que soit la méthode utilisée
(Centres d’analyse ou ABC). La différence entre les charges imputées et les
charges réelles constitue alors une « différence d’imputation rationnelle ».
Il n’y a que dans le cas particulier où l’activité réelle correspond exactement à
l’activité normale qu’on peut se permettre d’appliquer le modèle simplifié de
base sans effectuer explicitement des calculs d’imputation rationnelle. Car en
fait, dans ce cas, quand l’activité réelle est égale à l’activité normale, le
coefficient d’imputation rationnelle, qui est égal au rapport activité
Réelle /activité normale, est égal à 1. Le fait d’appliquer l’approche ABC, par
opposition à la méthode traditionnelle, ne change rien ; il faut pratiquer
l’imputation rationnelle, ABC ou pas ABC, dès lors que l’activité réelle diffère de
l’activité normale pour obtenir des coûts pertinents.
Un coût partiel est un calcul qui n’intègre qu’une partie des coûts. C’est un
calcul plus simple à faire qu’un calcul de coût complet.
La notion de coût spécifique est liée à l’étude des coûts qui disparaissent si l’on
arrête la production et la distribution d’un produit. Il est égal aux CV et aux CD
de ce produit (généralement, on retiendra surtout les CVD et les CFD, et on
ignore les CVI, d’où parfois la confusion entre CD et Cs).
C’est un calcul utile dans le cadre de décisions de réorientation d’un
portefeuille d’activité à CT. Tant que la M/cs est positive, il ne faut pas arrêter
la production. Le principe de la M/cs n’est pas fondamentalement différente de
celle de la M/cv, sauf que les hypothèses faites sur la structure des coûts sont
moins grossières.
La M/cs lorsqu’elle peut être calculée est donc préférable à la M/cv.
19) Quelle différence y a-t-il entre un résultat et une marge sur coût
spécifique ?
La marge sur coût spécifique est égale à la marge sur coût variable diminuée
des coûts spécifiques. Le résultat est égal à la somme des marges sur coûts
spécifiques diminuée des autres coûts fixes (ou coûts fixes communs).
La différence entre la marge sur coût spécifique et le résultat est donc égale
aux coûts fixes communs. La marge sur coût spécifiques n’est pas le résultat.
L’optimum technique est le niveau d’activité pour lequel le coût moyen est
minimum pour une structure donnée.
SERIE 3
La marge totale (ou marge de flottement) est le retard maximum que peut
prendre une tâche (départ retardé ou allongement de durée) sans modifier la
durée totale du projet.
La marge libre est le retard maximum que peut prendre une tâche sans
modifier la date de début au plus tôt des tâches suivantes. Il s’agit d’une marge
autonome à la tâche concernée, qui peut donc prendre du retard sans déranger
les tâches suivantes.
Modalité de calcul :
Les tâches critiques sont celles qui ne disposent pas de marge (marge totale = 0)
et qui ne peuvent prendre de retard sans modifier la durée du projet.
G : Glissement
T : Technicité
V : Vieillissement
Les coûts cachés désignent les coûts non repérés par les systèmes
d’information classiques dont dispose l’entreprise (budget, comptabilité
générale ou comptabilité) par opposition aux coûts visibles qui possèdent une
dénomination comptable telle que charges de personnel ou achats de matières
premières.
33) Après avoir définir la notion de centre de responsabilité, rappeler
la typologie en précisant pour chaque type de centre leurs principales
caractéristiques.
Dans les grandes entreprises, le dirigeant ne peut pas tout maîtriser. Il délègue
une partie de son pouvoir de décision à une partie de ses collaborateurs.
Cette délégation est organisée par les services du contrôle gestion qui créent
une structure de décision décentralisée. L'entreprise est alors découpée en
entités autonomes appelées centres de responsabilité.
Leur direction est assurée par un responsable qui, périodiquement, rend
compte des résultats obtenus au niveau hiérarchique supérieur.
La performance de ces centres doit être mesurable et clairement identifiable
par le système comptable.
Chaque centre de responsabilité est investi d'une mission et d'objectifs à
atteindre. Ces objectifs sont généralement d'ordre financier (par exemple un
niveau de chiffre d'affaires ou de profit à réaliser, des coûts à ne pas
dépasser...) et dépendent de la nature du centre.
- Les différents centres de responsabilité
Dans une entreprise, plusieurs types de centres de responsabilité peuvent
coexister :
- centre de chiffre d'affaires ;
- centre de coûts ;
- centre de profit ;
- centre d'investissement.
Ils se distinguent par la diversité des missions dont ils sont investis et par le
degré d'autonomie laissé au responsable du centre.
- Les centres de chiffre d'affaires
Ils ont pour objectif de maximiser leurs ventes (ou leur chiffre d'affaires).
Les responsables de ces centres doivent avoir la possibilité d'agir sur l'ensemble
des éléments de négociation commerciale tels que les prix de vente, les
remises, les délais de paiement.
La compétitivité-prix
C’est la capacité pour une entreprise à proposer, sur le marché, des produits à
des prix inférieurs à ceux de ses concurrents.
La compétitivité hors-prix
Coût de prévention
Coût apparaissant lorsque l’entreprise mène des actions ayant pour objet
d’empêcher que des anomalies ne surviennent, tels que : formation du
personnel, enquête chez les fournisseurs.
Coût de détection
La détection des anomalies, qui subsistent en dépit de la prévention, repose
essentiellement sur des contrôles par sondages sur échantillons.
Coût de malfaçon
Ce sont des coûts liés à la défaillance interne et externe.
La méthode repose sur l’idée que le prix de vente du produit est fixé par le
marché. Le prix ne dépend donc pas du coût : c’est au contraire le coût qui doit
être adapté au prix du marché.
Le coût est limité par deux contraintes :
- La contrainte du prix imposé par le marché ;
- La contrainte de la politique de marge choisie par l’entreprise.
Le coût cible(ou coût autorisé) est défini comme le coût maximal admissible
sous contraintes du prix de vente possible et de la marge souhaitée.
Prix de vente – Marge = Coût cible