Cours Biodev Versf 1
Cours Biodev Versf 1
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Biologie Du Développement
CHAPITRE I
I. Le développement post-embryonnaire des Angiospermes
Introduction
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BIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
>> Si la méiose est immédiatement suivie de la fécondation (sans mitoses) : cycle diplophasique (ou
diplobiontique, ou diploïde). Cas des Métazoaires.
>> Si la fécondation est immédiatement suivie d’une méiose (le zygote la subit
immédiatement) : cycle haplophasique (ou haplobiontique, ou haploïde). Cas de nombreux
‘champignons’.
>> La plupart des cycles végétaux sont haplodiplophasiques (haplodiplobiontiques).
Cas de nombreuses ‘algues’ et des Embryophytes, dont les Angiospermes.
Génération : étape du cycle vital comprenant au moins une mitose (= développement végétatif).
Une génération va du zygote ou d’une spore jusqu’à la production de gamètes ou de spores après un
épisode végétatif plus ou moins long (pas de génération si fécondation juste après méiose, ou si méiose
juste après fécondation).
Si 1 génération dans le cycle : cycle monogénétique [cas des Métazoaires]
Si 2 générations : cycle digénétique [cas de nombreuses ‘plantes’ dont les Angiospermes]
Si 3 générations : cycle trigénétique.
Spore = cellule généralement haploïde dont les divisions cellulaires (mitoses) produisent
généralement un gamétophyte. Ce gamétophyte est une génération haploïde qui produit des
gamètes.
Gamète : cellule haploïde qui subit la fécondation. Après fécondation, il y a obtention d’un
zygote qui subit des mitoses et donne le sporophyte diploïde. Nous allons voir que, chez les
Angiospermes, la situation est un peu particulière parce qu’il y a double fécondation.
NB Chez les Angiospermes (comme chez des nombreux végétaux), les cellules obtenues après méiose
ne sont pas des gamètes : ce sont des « spores » (macrospore pour la spore femelle, microspore pour
la spore mâle). En subissant des mitoses à l’état haploïde (n > n), elles génèrent un gamétophyte
(gamétophyte femelle : sac embryonnaire ; gamétophyte mâle : grain de pollen).
Notons que la génération gamétophytique est assez réduite chez les Angiospermes.
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BIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
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BIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
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BIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
I.1. Nature et localisation des processus impliqués dans le DPE des axes primaires d’une
Angiosperme
Établir, à l’aide d’observations morphologiques, le développement tératif et indéfini de l’axe caulinaire.
Mettre en évidence l’existence de plusieurs processus cellulaires (mérèse, auxèse, différenciation) dans
le développement des axes primaires d’une plante angiosperme.
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BIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
FIGURE 3. Morphologie d’une Angiosperme (rappels). D’après CAMPBELL & REECE (2007)
En violet : tissus conducteurs. On notera la transition dans leur organisation au niveau du collet.
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a.Localisation et coopération des processus du DPE dans les racines primaires : organisation
fonctionnelle de l’apex racinaire
FIGURE 5. Mise en évidence de deux types structuraux de cellules dans l’apex d’une racine
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BIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
FIGURE 7. Organisation d’un apex racinaire. D’après CAMPBELL & REECE (2004)1
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Si l’on s’intéresse à la zone méristématique au sens large (MAR au sens large) de l’apex de racine on
peut y trouver :
° Un méristème d’entretien de la coiffe qui assure un renouvellement très rapide des cellules de la
coiffe.
° Un méristème apical racinaire (MAR) au sens strict qui contient de nombreuses cellules en division
ET un centre quiescent où l’on observe très peu de divisions ; ce centre quiescent est une réserve de
cellules permettant la régénération du méristème en cas d’altération.
° Un méristème fondamental (terme emprunté aux auteurs anglo-saxons) qui comprend des
cellules qui conservent des caractères méristématiques et continuent de se diviser, mais
commencent aussi à s’allonger et à acquérir des particularités structurales et fonctionnelles.
° Le protoderme, ensemble de cellules méristématiques qui commencent à se différencier en
rhizoderme.
° Le procambium, précurseur des cellules conductrices.
a.2. Localisation et coopération des processus du DPE dans les tiges primaires
a. Une mérèse localisée dans les bourgeons
· On appelle bourgeon une structure composée d’une tige en puissance, d’ébauches foliaires et de
points végétatifs (= zones méristématiques) dont un méristème apical et des méristèmes latéraux
(figures 8-9). Ou sera frappé de noter que le bourgeon est une tige en puissance et en miniature.
sur un appareil caulinaire herbacé, on distingue classiquement un bourgeon terminal ou apical (où se
trouve le méristème apical caulinaire MAC) et des bourgeons latéraux ou bourgeons secondaires
qui sont les bourgeons axillaires associés aux feuilles (situés à l’aisselle des feuilles )
Les méristèmes primaires, des zones de mérèse assurant ;
a.la croissance acités exigibles
b.Mettre en relation le maintien d’un réservoir de cellules au sein du méristème et le développement
indéfini.
c.Présenter l’organisation et le fonctionnement du méristème apical caulinaire en relation avec les
organes et les tissus générés.
2.1 Les caractéristiques des territoires méristématiques
a. Des tissus à localisation propre, souvent en amas terminaux
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· Ce sont des méristèmes situés dans les parties terminales des organe(méristèmes apicaux racinaires
ou caulinaires) ou parfois latéralement (exemple des bourgeons axillaires des feuilles : méristème
axillaire) .
· Ils participent typiquement à la croissance en longueur des plantes et les tissus qui en dérivent
subissent un faible épaississement en l’absence de méristèmes secondaires.
On y ajoute aussi souvent le procambium, tissu mettant en place le phloème I et le xylème I (et dont
dérive le cambium libéro-ligneux chez les espèces qui le présentent)
b. Les cellules méristématiques, des cellules indifférenciées
Comment se caractérisent les cellules méristématiques ?
Les cellules méristématiques sont caractérisées par :
Une petite taille,
Un rapport nucléocytoplasmique élevé (taille du noyau importante),
Des nucléoles de grande taille,
Des organites peu structurés dont des plastes indifférenciés (= proplastes),
Des vacuoles de petite taille et nombreuses (= provacuoles),
c.La mérèse, une prolifération cellulaire par mitoses
· La mitose végétale comprend les mêmes étapes que la mitose animale
· On peut néanmoins citer quelques particularités (à connaître !) :
Rappelons que le COMT des cellules végétales ne comprend pas de centrioles.
La présence d’une paroi impose une absence d’élongation cellulaire au moment de la division
(l’auxèse interviendra dans un second temps).
La cytocinèse se fait par agglomération de vésicules golgiennes dont la fusion produit la lamelle
moyenne : on appelle cette séparation en cours de formation la plaque cellulaire ou le phragmoplaste.
La formation des plasmodesmes est due à la présence de fins conduits de REG « emprisonnés » par
la lamelle moyenne en formation (desmotubules)
Les microtubules se déplacent au cours du cycle cellulaire, notamment lors de la division cellulaire
d. Des tissus présentant des divisions anticlines et périclines
· Les divisions cellulaires qui se déroulent dans les méristèmes peuvent être classées en deux catégories
en fonction du plan de division. On distingue :
Les divisions périclines dont le plan de division est parallèle à la limite de l’organe, ce qui augmente
la longueur (ou le diamètre en cas de croissance en épaisseur.
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La tunica en surface dont les cloisonnements sont essentiellement anticlines. Chez A. thaliana, la
tunica comprend deux couches de cellules : L1 en surface, L2 juste en dessous (L = layer ou couche ).
La L1 produit de l’épiderme (ou plus exactement au départ, du protoderme = tissu de revêtement peu
différencié) ;
la L2 produit les tissus des primordia foliaires et des bourgeons axillaires.
Les couches L1 et L2 comprennent chacune une seule couche de cellules.
Le corpus (noté L3) où les cloisonnements ont une orientation irrégulière.
Cette couche produit notamment le procambium à l’origine de la mise en place des tissus conducteurs
de l’entrenoeud précédent.
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FIGURE 13. Étapes de mise en place d’ébauches foliaires. D’après DENOEUD et al. (2013).
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Il se forme généralement (surtout dans les tiges) par dédifférenciation de parenchyme cortical puis
de cellules compagnes phloémiennes :
Dans les racines, c’est souvent le péricycle qui se dédifférencie en phellogène.
La mise en place du liège aboutit alors à l’exfoliation du parenchyme cortical et
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FIGURE 14. Croissance secondaire d’une tige. D’après RAVEN et al. (2007b)
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Racine
Tige
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2. Des cellules initiales de section transversale parallélépipédique et aux divisons lentes : exemple
du cambium
a. Des cellules allongées et vacuolisées
La cytologie des cellules cambiales (= initiales cambiales) a été vue dans le rappelons que ces cellules
possèdent une volumineuse vacuole centrale et unique
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3. Des assises histogènes qui mettent en place des tissus secondaires de manière asymétrique
Les tissus secondaires sont mis en place par les assises de manière asymétrique (un côté est plus large
que l’autre). Les cellules de tissus secondaires se reconnaissent à leur alignement.
a. Mise en place de xylème II (= bois) et de phloème II (= liber) par lecambium libéroligneux
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Le cambium met en place du xylème II (ce qui inclut tous ses types cellulaires) côté interne et du
phloème II (ce qui inclut également ses divers types cellulaires) côté externe.
b. Mise en place de liège (= suber) et de phelloderme par le phellogène
la figure au dessou montre, au sein d’une tige, la formation de l’assis subérophellodermique et les
tissus qui en dérivent : phelloderme (très fin, parfois
absent) et liège = suber (plus épais, dont les cellules sont jointives mais se
désolidarisent au niveau des lenticelles) (20).
NB Phelloderme + phellogène + liège = périderme
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a. Cas du cambium
Le cambium présente un fonctionnement saisonnier : il fonctionne du printemps à
l’automne puis est en quiescence pendant l’hiver.
Ce fonctionnement est particulièrement visible au niveau du xylème II : on assiste à la mise en place
de gros vaisseaux au printemps (bois initial) alors que l’automne se caractérise par une diminution du
transport de sève et de plus petits vaisseaux (bois final) Chaque cerne correspond au fonctionnement
annuel du cambium .
b. Cas du phellogène
Le fonctionnement du phellogène est assez variable d’une espèce à l’autre.
Dans certains rares cas (Hêtre), le phellogène fonctionne toute la vie du végétal.Dans la plupart des
cas cependant, la première assise de phellogène ne fonctionne que quelques années puis est remplacée
par d’autres phellogènes. Ceux-ci apparaissent circulairement ou en ‘‘verre de montre’’.
Les phellogènes anciens peuvent rester sur l’arbre (Chêne) ou bien tomber au fur et à mesure du
renouvellement (Platane, Cerisier), on parle alors de rhytidome
(les couches de liège et les tissus au-dessus craquellent et se détachent par plaque ou
ruban).rogramme)
L’activité des méristèmes secondaires met en place les tissus secondaire
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Histogène Histogène
Organogène (MAC) NB Fonctionnement indéfini
Type de développement NB Fonctionnement indéfini mais intermittent
(cambium : saisonnier)
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Tiges : pas de formation de bois secondaire et absence d’un véritable tronc, même si certaines
monocotylédones (palmiers et bananiers) ont un port arborescent, on ne rencontre pas dans cette classe
de vrais arbres au sens strict.
Feuilles : caractérisées par des nervures parallèles
Fleurs : fondamentalement trimères ; 3 sépales, 3pétales, 2x3 étamines, 3 carpelles
Pollen : grains de pollen possédant généralement une seule aperture (zone de faiblesse permettant le
passage du tube pollinique)
2.Caractéristiques morphologiques des dicotylédones
En général, les dicotylédones présentent une plantule à deux cotylédons, ce qui les différencie des
monocotylédones qui, en général, n'en présentent qu'un seul. Les feuilles :ont des nervures réticulées.
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CHAPITRE II
2. DÉVELOPPEMENT
2.1. Définition
Le développement représente l'ensemble des transformations qualitatives de la
plante liées à l'initiation et à l'apparition de nouveaux organes. Contrairement à la croissance, le
développement est un phénomène repérable dans le temps. Il s'agit d'événements discrets qu'on peut
observer à un instant donné : germination des graines suite à leur imbibition, émergence des plantules,
initiation florale, maturité des graines, mort du végétal. Comme pour la croissance, on distingue la phase
de développement végétatif et la phase de développement reproducteur. Durant la première phase et
après la germination, la plante passe de l'état juvénile à un état où elle se ramifie et multiplie ses organes
végétatifs (feuilles, tiges, racines). La phase de développement reproducteur est marquée par la
fabrication d'organes d'accumulation de la matière sèche.
2.2. Germination, dormance et viabilité des semences
La germination traduit le fait que lorsqu'une semence viable est placée dans des
Conditions adéquates de lumière, de température, d'oxygène et d'humidité, elle
donne lieu à une plantule qui émerge de la surface du sol, ou de tout autre medium utilisé dans les tests
de germination.
Pour la plupart des espèces cultivées et adventices qui se propagent par des graines.7 à 30 jours après la
germination, l'embryon puis la plantule sont entièrement dépendants,sauf pour l'eau, de la réserve
d'éléments nutritifs stockés dans la semence (amidon, lipides, protéines et acides aminés, minéraux
essentiels, etc.). Bien que toutes les semences contiennent des réserves, il existe une grande diversité
d'organes de stockage : cotylédons dans le cas des légumineuses, endosperme dans le cas des céréales.
Les principales étapes de la germination sont les suivantes :
- imbibition ;
- gonflement de la semence ;
- accroissement des activités métaboliques ;
- croissance de l'embryon ;
- émergence des plantules.
On observe une grande variabilité de la faculté germinative des semences. La faculté germinative (ou
pouvoir germinatif) est définie en % par le nombre de graines qui germent après une durée déterminée
(généralement 7 jours pour beaucoup d'espèces) sur 100 graines mises à germer. Les différences de
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BIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
pouvoir germinatif peuvent être liées à des différences d'énergie germinative, de maturité physiologique,
et de conditions de récolte et de conservation des semences.
Les processus métaboliques accompagnant la germination sont marqués par une activité enzymatique,
respiratoire et hormonale accrue. Cette activité permet l'hydrolyse de l'amidon, des lipides et des protides
en substances directement assimilables par l'embryon, comme les sucres, les acides gras et les acides
aminés.
L'embryon fabrique différents types d'hormones qui sont transloquées dans l'endosperme ou dans les
cotylédons, et qui jouent un rôle déterminant dans l'hydrolyse des réserves. Le rôle que joue l'acide
gibbérellique (GA, voir paragraphe sur la régulation hormonale) dans la stimulation de l'activité cc-
amylase est bien connu chez les céréales et les légumineuses. L'activité hormonale peut entraîner la
production de substances promotrices ou inhibitrices de la germination.
La dormance est un phénomène très répandu dans la nature mais difficile à définir avec précision. Si,
en conditions adéquates de germination, une semence ne germe pas, elle est soit morte soit dormante.
La semence est dite dormante si, après un traitement qui lève la dormance, la germination a lieu. Si la
germination n'a pas lieu, on dira que la semence est morte. La mort d'une semence résulte du fait que
son embryon est détérioré par un choc mécanique, thermique ou autre.
Il existe plusieurs types de dormance : la dormance vraie ou dormance embryonnaire et/ou tégumentaire,
la dormance induite et la dormance forcée.
Dans le cas de la dormance due aux inhibitions tégumentaires, la germination a lieu si l'embryon est
dénudé. On parle alors de graines dures ou de dureté tégumentaire.La dormance tégumentaire dépend
de la nature des enveloppes et de la localisation des substances inhibitrices dans ces enveloppes.
Concernant la viabilité, une semence est dite viable si, une fois la dormance levée et les graines placées
dans des conditions adéquates de germination, la germination est normale. Sinon la semence est dite
morte. Il existe des tests de viabilité qui donnent des résultats fiables.
La dormance peut être levée par un traitement thermique adéquat en jouant sur l'alternance de
températures, par l'exposition à la lumière, par un traitement mécanique, ou scarification incision
superfcielle), permettant d'enlever l'inhibition tégumentaire, et par des traitements chimiques. Toutes
ces techniques ont de larges applications agronomiques.
Par ailleurs, la dormance revêt une signification écologique considérable
dans la mesure où les plantes utilisent ce phénomène comme stratégie d'adaptation face à l'adversité de
l'environnement.
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2-Les stades d’application dit « BBCH » apparaissent sur les étiquettes des produits
phytosanitaires.
Le CodeBBCH est une échelle destinée à identifier les stadesde développement phénologique d'une
plante. Une série de code BBCH ont été mis au point pour une gamme de plantes cultivées Les
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BIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
1 .à Une échelle générale pour toutes les espèces et des échelles individuelles élaboré •
partir de celle-ci.
2. Pour toutes les espèces, un même code pour un stade phénologique.
3. Une des cription définit chaque code,elle peut être complétée par un dessin.
4. Des critères morphologiques faciles à reconnaître sont utilisés pour la description
des stades phénologiques.
5. Seul le développement de la tige principale est pris en considération.
6. L’évaluation se fait à partir de quelques plantes individuelles représentatives de
l’ensemble des plantes.
7. Dans l’échelle générale ,les longueurs sont préférentiellement exprimées en valeurs
relatives par rapport aux longueurs définitives spécifiques de différentes espèces.
8. Les stades secondaires vont de 0à9 et correspondent soit à des chiffres soit à des
pourcentages. Par exemple, 3 feuilles, 3 pousses secondaires, 3 nœuds,30 % de la taille
finale spécifique pour l’espèce où 30 % de fleurs ouvertes indiquent tous le même stade
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BIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
secondaire3.
9. Le code « 99 » caractérise le produit d’une récolte.
10. Le code«00» correspond aux semence
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3 Tableau3:Lesprincipauxstadesdudéveloppement
Stade Description
1 Développement desfeuilles(tigeprincipale)
5 Apparition de l'inflorescence(tigeprincipale)/épiaison
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4.Types de mouvements de réponses et de croissance chez les plantes
5.La polarité
La polarité chez les plantes fait référence à la direction de croissance ou d'orientation des organes,
tels que les racines, les tiges et les feuilles. Elle est influencée par différents facteurs, notamment la
gravité, la lumière et les hormones végétales.
Contrairement à ce que l’on peut couramment penser, les végétaux sont capables de mouvements,
c’est-à-dire de déplacements actifs et orientés de certains organes ; on distingue principalement :
Les tropismes qui sont des croissances orientées en réponse à des stimuli externes ; une courbure
peut s’observer en lien avec une croissance différentielle des deux côtés d’un axe végétal .
En six grands cas :
5.1. Le phototropisme (du gr. photos, la lumière) : croissance orientée par la lumière.
Les tiges présentent un phototropisme positif : elles tendent à se rapprocher de la zone
d’éclairement
(en lien avec le rôle photosynthétique de l’appareil caulinaire).
Les racines présentent un phototropisme négatif :
elles tendent à s’éloigner de la source d’éclairement.
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Biologie Du Développement
5.2.Le gravitropisme ou géotropisme (du gr. gê, la terre) :croissance orientée par la gravité
terrestre.
Les racines présentent un gravitropisme positif (=vers le centre de la Terre).
Les tiges présentent un gravitropisme négatif (=vers le ciel).
Il existe deux grands types de croissance orientée pour les ramifications d’une plante :
5.3.L’orthotropisme (= croissance orthotrope) : croissance due au gravitropisme et caractérisée
par un développement vertical des organes ; caractérise typiquement la tige principale ou la
racine principale.
5.4.La plagiotropisme (= croissance plagiotrope) : croissance horizontale caractérisant
généralement des ramifications latérales.
5.5.Le thigmotropisme (du gr. thigmo, la toucher) : croissance orientée par un objet solide autour
duquel se vrille l’axe végétal.
Les nasties qui sont des mouvements non orientés en réponse à un stimulus externe ; il n’est pas
dû à une croissance différentielle des cellules mais à une simple variation de la turgescence de
certaines cellules. On peut citer :Les nyctinasties : modification de la forme des feuilles et de leur
port en fonction des rythmes journaliers.
Les thigmonasties modification de la forme des feuilles suite à un contact (cas du Mimosa rétractant
ses feuilles ; le rôle serait une protection contre la prédation).
5.6.L’héliotropisme qui n’est pas un tropisme au sens défini précédemment, comme son nom ne
l’indique pas forcément est un mouvement diurne d’une partie d’une plante qui suit le cheminement
du Soleil au cours de la journée (ex.Tournesol).
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Biologie Du Développement
Résultats :
résultats conclusion
nécessité
imperméable d'un message
à tout entre la
lame de pas de
messager pointe du
mica courbure
chimique et coléoptile et
électrique la zone de
croissance
le message
perméable à
lame de pas de n'est pas un
un message
platine courbure phénomène
électrique
électrique
perméable à
lame de le messager
un messager pas de
beurre de n'est pas
chimique courbure
cacao liposoluble
liposoluble
le messager
perméable à
lame de est
un messager courbure
gélose probablement
hydrosoluble
hydrosoluble
vise à mettre en évidence et à quantifier l'activité biologique de cette substance de croissance qu'il
nomme auxine (du grec auxein, « augmenter, croître »). Au milieu des années 1930, les biochimistes
Fritz Kögl (1897-1959), Arie Jan Haagen-Smit (1900-1977) et Hanni Erxleben isolent, à partir d'urine
humaine, diverses substances dont
6.3. Définition d'une hormone
Composé organique qui, synthétisé dans une partie de la plante et tronsloqué dans une autre partie,
cause une réponse physiologique, à de très faibles concentrations(l/lim et moins). A titre de
comparaison pondérale, les sucres, acides aminés, acides organiques et autres metabolites pèsent de
l'ordre de lmM à 50 mM.
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Biologie Du Développement
Il existe des composés qui entraînent des réponses physiologiques importantes mais qui ne sont pas
des hormones naturelles, tels que :
- ion K+, inorganique,
- 2,4-D, auxine synthétique,
- saccharose, composé synthétisé puis transloqué mais jouant à forte concentration.
6.4. Nature et fonctions des hormones naturelles
II existe cinq groupes d'hormones naturelles :
- au moins une auxine, ou acide indol-3-acétique (IAA),
- plusieurs gibbérellines (GAj, GA2,..., GA„),
- plusieurs cytokinines (CK),
- acide abscissique (ABA) et composés inhibiteurs
- éthylène.
1/ Les auxines. Celles-ci sont essentiellement produites dans les méristèmes et régions de croissance
active au niveau des parties aériennes. Elles se trouvent dans la plupart des tissus de la plante y
compris dans les feuilles en sénescence. Le transport des auxines se fait dans le phloème, des parties
aériennes vers les parties racinaires, mais également de cellule à cellule (transport orienté).
Les auxines activent l'élongation des coléoptiles et des tiges et favorisent le phototropisme et le
géotropisme. Elles jouent un rôle important dans l'initiation et la formation des racines adventives et
dans la différenciation du xylème. Par contre, elles inhibent l'élongation racinaire. La croissance des
bourgeons axillaires est également inhibée par le maintien de la dominance apicale, qui est sous le
contrôle des auxines. Enfin elles retardent la sénescence des feuilles et la chute des fruits.
La production des auxines est inhibée par la déficience en zinc et en phosphore,
elle est favorisée par les gibbérellines et les cytokinines, qui en stimulent le transport.
L'effet des auxines peut varier selon leurs concentrations, le type de cellules et le stade de
développement de la plante.
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Biologie Du Développement
2/ Les cytokinines. Celles-ci sont synthétisées dans les apex des racines, mais on les trouve aussi
dans les parties aériennes, les semences et les fruits n'ayant pas atteint la maturité physiologique. Elles
sont transloquées dans le xylème depuis les racines jusqu'aux parties aériennes. Au niveau de celles-
ci, les cytokinines circulent lentement de cellule à cellule.
Les cytokinines jouent un rôle important dans la germination et favorisent la division cellulaire, elles
activent l'initiation des feuilles, des tiges et des stolons, et favorisent l'extension des feuilles et des
cotylédons ainsi que la translocation des assimilats.Leur rôle dans la transpiration est également
rapporté.
Les cytokinines inhibent la sénescence des feuilles et permettent la levée de la dormance des graines
ainsi que celle de la dominance apicale des bourgeons axillaires chez certaines plantes.
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Biologie Du Développement
Les facteurs affectant la synthèse, la translocation et l'activité des cytokinines sont peu connus.
Cependant le stress hydrique, les hautes températures et les conditions d'hydromorphie inhibent la
production des cytokinines dans les racines et leur transport vers les parties aériennes.
3/Les gibbérellines. Celles-ci sont synthétisées dans les apex racinaires. On les trouve aussi dans les
semences, les jeunes feuilles et les tiges. Leur transport des racines aux parties aériennes se fait dans
le xylème. Le transport des gibbérellines au niveau des parties aériennes se fait aussi de cellule à
cellule et, au niveau des feuilles, il se fait dans le phloème.
La germination des semences, 1'elongation des tiges, l'expansion des feuilles, la floraison des plantes
de jours longs et la croissance des fruits sont des processus physiologiques qui sont activés par les
gibbérellines. Elles lèvent la dormance des semences et la dominance apicale. Mais elles inhibent la
sénescence des feuilles et la maturation des fruits.
La synthèse des gibbérellines dans les racines et leur transport vers les parties aériennessont inhibés
par l'excès d'eau et par l'effet des jours courts.
4/ L'éthylène. Celui-ci est produit par toutes les parties de la plante, plus particulièrement, dans les
régions apicales en croissance active et au cours de la maturation des fruits. Étant donné sa nature
volatile, son transport est peu connu, mais il circule,des racines vers les parties aériennes.
La maturation des fruits, la sénescence des feuilles et la chute des organes ainsi que la levée de la
dominance apicale des bourgeons axillaires sont les principaux effets produits par l'éthylène. Cette
hormone inhibe la division cellulaire ainsi que le géotropisme des tiges et des racines.
La production de l'éthylène est stimulée par la maturation des fruits, la sénescence des feuilles et des
fleurs, le stress hydrique et l'effet des autres hormones. Sa production est inhibée par la lumière et par
des conditions d'anaérobie. Le métabolisme de l'éthylène et son transport au sein de la plante sont peu
connus .
5/L'acide abscissique. La synthèse de l'acide abscissique se fait essentiellement
dans la partie terminale des racines. On le trouve aussi dans les feuilles, les
bourgeons,les semences, les fruits et tubercules. Cette hormone circule facilement au
niveau des cotylédons, des feuilles et des racines. Le transport se fait de cellule à
cellule dans les parties aériennes.
La fermeture des stomates, la sénescence des feuilles, 1'abscission, la dormance des bourgeons, et la
formation des tubercules et des racines adventives sont des effets bien connus de l'acide abscissique.
Son rôle dans la régulation stomatique en relation avec les réponses adaptatives des plantes au stress
hydrique est essentiel. L'acide abscissique inhibe la germination des semences, la croissance des
bourgeons axillaires, l'élongation des tiges et des racines, et l'initiation florale, le stress hydrique,
l'excès d'eau, la déficience en éléments minéraux et la salinité augmentent la production de l'acide
abscissique. Mais le transport de cette hormone et son métabolisme ne sont pas encore clairement
élucidés.
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Biologie Du Développement
De plus amples informations sur la nature chimique, le site de production, le mode de transport et les
actions promotrices ou inhibitrices des hormones naturelles se trouvent dans Wilkins (1984) et
Salisbury et Ross (1985).
6.4. Régulation hormonale
II est bien établi que les phénomènes de croissance et de développement dépendent de l'équilibre
hormonal au sein de la plante. Cet équilibre est régi par :
- des rapports de concentrations,
- des gradients de concentrations.
• La régulation hormonale de la croissance et du développement s'exerce aux niveaux suivants :
- division cellulaire, expansion des cellules et leur différenciation,
- germination et dormance des graines et des bourgeons,
- initiation des feuilles, tiges, racines,
- production de grains, fruits et leur maturation,
- sénescence et mortalité des organes.
• Aux hormones de croissance (IAA, GA, CK) dont les effets, à concentration normale dans la plante,
entraînent la promotion de la croissance, on oppose les hormones de stress (ABA, éthylène) dont les
effets, à concentration élevée, entraînent l'inhibition de la croissance.
• A même concentration dans la plante, les hormones peuvent avoir des effets très contrastés sur les
différents organes, en particulier sur la partie aérienne et racinaire.
6.5. Rôle des phytohormones en agriculture
Les activités promotrices et inhibitrices des différentes hormones naturelles, et leur implication dans
la régulation de la croissance et du développement, ont suscité l'intérêt de fabriquer au laboratoire des
molécules de synthèse ayant des effets spécifiques. Le cas le plus spectaculaire est celui de l'auxine
synthétique ou 2,4-D, largement utilisé comme herbicide.
Plusieurs autres molécules de synthèse, de la famille des cytokinines, des gibbérellines et de l'acide
abscissique sont actuellement disponibles pour diverses utilisations
En agriculture : herbicides, régulateurs de croissance, inhibition de la germination, levée de la
dormance, levée de la dominance apicale, retard de la sénescence, etc. L'application d'un produit tel
que le cycocel (CCC) permet une meilleure répartition des assimilais entre les fruits qui sont, de ce
fait, de tailles homogènes. Dans le cas des céréales, l'application des molécules de synthèse de cette
nature permet un développement adéquat des épis et un remplissage homogène des grains.
est particulièrement utilisée pour les plantes à feuilles larges (Le betterave, tabac). Pour une surface
fixée (celle du disque), on détermine le poids sec correspondant. L'indice foliaire se déduit en
multipliant par le poids total des feuilles/unité de surface de sol.
- Méthode de cartographie des feuilles de poids connu, utilisée sur diverses graminées et basée sur le
même principe que le planimétrage électronique.
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- Mesure de surface foliaire par pi anime d'un échantillon de feuilles de poids sec connu ; en
multipliant par la quantité de matière sèche des feuilles par unité.
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7.LA PHYLLOTAXIE
Définition Le mot « phyllotaxie » vient du grec « phylle » qui signifie feuille et « taxon » qui se
traduit par disposition ou ordre. Littéralement, la « phyllotaxie » est l’étude de la disposition des
feuilles autour des branches, c’est-à-dire l’ordre dans lequel sont implantés les feuilles ou les rameaux
sur la tige d’une plante, ou, par extension, la dispositions des éléments d’un fruit ou d’une fleur. Il
s’agit donc d’une théorie qui propose l’idée d’une croissance ordonnée dans le méristème de la tige
d’une plante. D’après cette théorie, les feuilles apparaissent suivant une séquence définissant divers
types de dispositions d’ensemble. 2. Les différentes formes de phyllotaxie Nous avons pu étudier les
différentes formes de phyllotaxie en analysant les échantillons récoltés sur le terrain. On peut alors
différencier plusieurs formes de phyllotaxies en fonction du nombre de feuilles par nœuds (sur les
schémas, les feuilles grisées sont des feuilles inférieures et les feuilles blanches sont les plus hautes).
- Monostique : à partir de la première feuille, chaque feuille effectue une rotation de 360 °.
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- Verticillées : ensemble de feuilles réuni au même niveau autour de la tige. Nous nous intéresserons
plus particulièrement à la phyllotaxie spirale.
3. La disposition en spirale Comme son nom l’indique, la phyllotaxie spirale est l’étude des plantes
ayant leurs feuilles qui s’insèrent en spirale le long de la tige. Deux critères définissent cette
disposition : - l’écart angulaire entre deux feuilles successives spécifique à cette phyllotaxie. - le
nombre de spirales évidentes, appelées parastiches (ou parastiques), le long desquelles les feuilles
suivent leur croissance. On constate alors, en observant la nature, que la plupart des végétaux
présentent des spirales. On peut les voir sur : - les tournesols - les pommes de pins - les ananas - les
artichauts - les palmiers - les marguerites - les yuccas etc… La phyllotaxie spirale est basée sur des
règles géométriques simples qui découlent de la façon dont les cellules s’organisent à chaque division
au niveau du méristème apical. La disposition régulière, quasi mathématique, des ébauches foliaires
est calée sur la suite de Fibonacci, du nom du mathématicien italien qui le premier a décrit les
propriétés particulières de cette suite.
7.1.1.L’indice de phyllotaxie
Jusqu’à la fin du XXe siècle, les différentes phyllotaxies ont été caractérisées par des indices
de phyllotaxie. Sur un spécimen donné, on repère deux feuilles dont les pétioles occupent, avec
la meilleure approximation possible, la même position sur la tige : vues dans l’axe de cette
dernière, supposée non vrillée, les feuilles sont approximativement superposées. On compte
alors le nombre A de spires qui séparent la première feuille de la seconde, puis le nombre B
d’entrenœuds entre la première et la seconde. L’indice de phyllotaxie est le rapport A/B.
Pour faciliter le décompte, on peut entourer une cordelette autour de la tige, en la faisant passer
sous la base de chaque pétiole (figure 28). Si par exemple les feuilles occupant
approximativement une même position sur la tige sont séparées par trois spires et huit
entrenœuds, alors l’indice de phyllotaxie est égal à 3/8 puisque A = 3 et B= 8.
Les indices de phyllotaxie les plus fréquemment observés sont, par ordre simultanément
croissant de leurs numérateurs et dénominateurs :
1� ; 1� ; 1� ; 2� ; 3� ; 5� ; 8� ; 13� ; etc.
1 2 3 5 8 13 21 34
Les angles de divergence moyens associés à ces indices ont pour mesures respectives :
360° ; 180° ; 120° ; 144° ; 135° ; 138,46° ; 137,14° ; 137,65° ; etc.
Les botanistes ont remarqué depuis longtemps que, sauf pour le premier, les indices de phyllotaxie
sont de la forme
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Figure 28. Jeune rejet vigoureux d’Arbutus unedo, Figure 29. Prolongement, photographié fin
photographié en décembre 2018. août 2019, du rejet d’arbousier représenté
figure 13. La pousse annuelle est plus longue
et encore plus vigoureuse que
celle de l’année précédente.
Sur la figure, les pétioles des feuilles numérotées 0 et 8 sont approximativement alignés ; on compte huit
entrenœuds pour trois spires, on peut attribuer au rejet un indice de phyllotaxie égal à 3/8. Sur la figure 14,
les pétioles des feuilles numérotées 0 et 13 sont approximativement alignés ; on compte treize entrenœuds
pour cinq spires (un fil rouge a été enroulé autour de la tige, à la base des pétioles, pour matérialiser ces
spires), on peut maintenant attribuer au rejet un indice de phyllotaxie égal à 5/13.
Est-il exceptionnel de pouvoir donner deux indices de phyllotaxie différents à un même spécimen ? Non,
nous en verrons d’autres exemples plus loin. C’est pourquoi une autre approche, présentée dans les pages
suivantes, est actuellement privilégiée.
7.2.Caractérisation de la phyllotaxie par le nombre de feuilles par nœud et par l’angle de divergence
Les différentes phyllotaxies sont actuellement décrites et classées en fonction du nombre de feuilles par
nœud et de l’angle de divergence entre feuilles consécutives, ou groupées sur un même nœud. Cette
caractérisation simplifie et harmonise la notion d’indice de phyllotaxie.
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Phyllotaxie alterne spiralée standard : l’angle moyen de divergence est l’angle d’or, de mesure approchée
137,5°
Les feuilles sur la tige ou les fleurs dans une inflorescence s’enroulent en hélice autour de la tige. Elles ne
forment pas d’orthostiches (alignements radiaux) mais peuvent former des parastiches (alignements sur des
spirales ou des hélices) lorsqu’elles sont nombreuses et serrées. Cette phyllotaxie, majoritaire chez les plantes
à fleurs.
Figure 30. Phyllotaxie alterne spiralée standard. À gauche, chez Veratrum album, qui se distingue facilement
de la Gentiane jaune, aux feuilles opposées décussées ; à droite, chez Lactuca saligna.
FIGURE 31. Phyllotaxie alterne spiralée standard des inflorescences en grappes. À gauche : Prospero autumnale, au
centre :Orchis olbiensis, à droite : Muscari comosum.
Autres phyllotaxies alternes spiralées : l’angle moyen de divergence n’est pas l’angle d’or
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Les feuilles s’enroulent en hélice autour de la tige en formant un ou plusieurs alignements radiaux, appelés
orthostiches.
a .Phyllotaxie alterne monostique
Les feuilles se répartissent unilatéralement sur une seule orthostiche. L’angle de divergence mesure en
moyenne 360°. Cette phyllotaxie, rarement observée.
FIGURE 32. Phyllotaxie alterne monostique, occasionnelle sur les tiges penchées de Phragmites
australis. La phyllotaxie de ce roseau est habituellement alterne distique. Sur la tige au premier plan, les
axes des feuilles ne sont pas exactement alignés : ils sont disposés en hélice à peine vrillée, enroulée
dans un sens puis dans l’autre.
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Figure 33. Phyllotaxie alterne distique : à gauche chez Allium polyanthum ; à droite chez Poa compressa. La
tige du premier est cylindrique, celle du second est aplatie. On retrouve la même disposition alterne distique
sur les feuilles basales du fenouil, étroitement emboîtées les unes dans les autres.
FIGURE 34. Phyllotaxie alterne distique : à gauche, jeune rameau de Tilia sp. ; à droite, jeune rameau
d’Ulmus laevis. On observe aussi cette phyllotaxie chez la vigne.
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FIGURE 35. Phyllotaxie alterne distique des épillets et des fleurs de Lolium perenne.
Les feuilles sont réparties sur trois orthostiches disposées en étoile autour de la tige (figure 25). L’angle de divergence
mesure en moyenne 120°. Cette phyllotaxie, habituelle chez les Cypéracées.
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FIGURE 36. Phyllotaxie alterne tristique de Carex pendula. À gauche, plante entière ; à droite, coupe
montrant la section triangulaire de la tige et la disposition des feuilles, repliées autour de la tige avant leur
développement complet ; en haut et à droite de la tige coupée (flèche blanche), départ du pédoncule d’un épi.
FIGURE 37. Phyllotaxie alterne pentastique d’Aloe juvenna. À gauche : vues dans l’axe de la tige, les feuilles
dessinent un pentagramme presque parfait ; à droite : vue latérale de la même tige, mettant en évidence la
phyllotaxie spiralée.
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