2016 Vs 2023
2016 Vs 2023
2016 Vs 2023
Introduction 1
Scope 1
Strategic minerals 1
Information 2
Mining Rights 2
Investment regime 2
Trade in minerals 2
Special regimes
Loi n° 2016-17 du 14 décembre 2016 portant Code minier.
La présente loi portant Code minier Cameroun qui comprend 242 article regroupés en douze (12) titres,
vise à favoriser, à encourager et à promouvoir les investissements dans le secteur minier susceptibles de
contribuer au développement économique et social du pays.
- A cet effet, il régit la reconnaissance, la recherche, l’exploitation, la détention, le transport, la
transformation et la commercialisation des substances minérales.
- Elle s’applique aux substances minérales contenues sur toute l’étendue du territoire de la
République du Cameroun, sur le plateau continental, dans les eaux territoriales et en zone
économique exclusive, propriété de l’Etat qui y exerce des droits souverains.
- Les eaux de surface, les hydrocarbures liquides et gazeux ainsi que les schistes bitumineux font
l’objet de lois particulières.
- Elle fixe les principes et des instruments de développement du secteur minier, notamment les
propriétés, les titres de propriété ; et les autorisations d’exploitation.
Au titre II, elle fixe régime juridique des mines (autorisation d’exploitation artisanale ;
autorisation d’exploitation artisanale semi‐mécanisée; le permis de recherche; permis
d’exploitation de la petite mine ; permis d’exploitation de la mine industrielle) ;
- les dispositions communes au permis de reconnaissance et aux titres minier ;
- les dispositions spécifiques à chaque titre minier et aux opérations minières ; et
- les dispositions spécifiques aux substances radioactives.
des dispositions communes aux titres d’exploitation des substances de carrières; les dispositions
spécifiques à chaque type de carrières (carrières artisanales ; carrières artisanales semi‐mécanisées ;
carrières d’intérêt public ; carrières industrielles).
Le titre IV relatif au régime juridique des eaux de source, des eaux minérales et thermo‐minérales
et des gîtes géothermiques
fixe l’exploitation des eaux de source, des eaux minérales et thermo minérales et des gîtes
géothermiques ; et le conditionnement des eaux de source, des eaux minérales et thermo‐minérales.
Le titre V définit les droits et obligations attachés à l’exercice des activités minières, notamment
- les transactions sur les titres miniers ;
- le régime foncier et domanial applicable aux activités minières et de carrières (Accès à la terre,
Indemnisation des personnes victimes d’expropriation pour cause d’utilité publique et des
compensations, Réparation des dommages pour les travaux non déclarés d’utilité publique, zones
d’interdiction ou de protection) ;
- les relations entre exploitants ;
- la santé, de la sécurité et de l’hygiène ;
- la protection de l’environnement (y compris une Etude d’Impact Environnemental et Social, la
prévention des géo‐risques et géo‐catastrophe ; la prévention ou la minimisation de tout
déversement dans la nature, la protection de la faune et de la flore ; la promotion ou le maintien de
la bonne santé générale de la population ; la diminution des déchets ; la disposition des déchets
non recyclés d’une façon adéquate pour l’environnement, après information et approbation des
Administrations en charge des mines et de l’environnement ; la gestion des déchets conformément
à la législation et à la réglementation en vigueur.);
- la gouvernance et de la transparence dans le secteur minier ; et l’accès à l’information géologique
et minière.
Le titre VI précise
- la détention, du transport, de la transformation et de la commercialisation des substances
minérales.
En ce qui concerne le contenu local (titre VII), la mise en valeur des ressources minières et des
carrières industrielles doit inclure un volet « Contenu local » qui précise
- les retombées des projets miniers et de carrières retenus notamment sur le développement
économique, social, culturel, industriel et technologique du Cameroun.
- Par ailleurs, les sociétés minières ayant conclu une convention minière, ou autres cahiers de
charges, sont tenues de verser une contribution dans un compte spécial de développement des
capacités locales (aux programmes et projets sociaux destinés à la promotion des populations
autochtones et riveraines des exploitations minières ; aux programme et projets visant la lutte contre
les pires formes de travail des enfants dans les mines).
(titre XII): création d’un Fonds de développement du secteur minier ; un Fonds de restauration, de
réhabilitation et de fermeture des sites miniers et des carrières ; et un compte spécial de
développement des capacités locales.
Art. 1er — La présente loi porte code minier du Cameroun. Elle régit la ARTICLE 1 er __ (1) La présente loi portant Code minier au Cameroun, régit la
reconnaissance, la recherche, l'exploitation, la détention, le transport, la reconnaissance, la recherche, l'exploitation, la détention, le transport, la
transformation et la commercialisation des substances minérales. (2) Elle vise à
transformation et la commercialisation des substances minérales.
favoriser, à encourager, à promouvoir les investissements dans le secteur minier et à
contribuer au développement économique et social du pays.
Art. 2 — La présente loi vise à favoriser, à encourager et à promouvoir les ARTICLE 2.- (1) Les dispositions de la présente loi s'appliquent sur toute l'étendue du
investissements dans le secteur minier susceptibles de contribuer au développement territoire de la République du Cameroun, sur le plateau continental, dans les eaux
territoriales et en zone économique exclusive. (2) Les eaux de surface, les
économique et social du pays.
hydrocarbures liquides et gazeux, ainsi que les schistes bitumineux font l'objet de lois
particulières.
Art. 3 — (1) Les dispositions de la présente loi s'appliquent sur toute l'étendue du
territoire de la République du Cameroun, sur le plateau continental, dans les eaux
territoriales et en zone économique exclusive.
(2) Les eaux de surface, les hydrocarbures liquides et gazeux ainsi que les schistes
bitumineux font l'objet de lois particulières.
Art. 4 — Au sens de la présente loi et de ses textes d'application, les définitions ARTICLE 3.- Au sens de la présente loi et de ses textes d'application, les définitions
suivantes sont admises : suivantes sont admises:
Amodiation: acte par lequel le titulaire d'un droit minier remet l'exploitation d'un
Amodiation : acte par lequel le titulaire d'un droit minier remet l'exploitation d'un gisement à un tiers moyennant redevance ou tout autre mode de rémunération
gisement à un tiers moyennant redevance ou tout autre mode de rémunération convenu entre l'amodiant et l'amodiataire.
convenu entre l'amodiant et l'amodiataire.
Anomalie : particularité constatée dans les caractéristiques habituelles d'une
Anomalie : particularité constatée dans les caractéristiques habituelles d'une substance minérale et laissant supposer des indices ou des concentrations minérales
substance minérale et laissant supposer des indices ou des concentrations minérales susceptibles de justifier une activité minière
susceptibles de justifier une activité minière.
Artisan minier: personne physique majeure, de nationalité camerounaise, exerçant
Artisan minier : personne physique majeure, de nationalité camerounaise, exerçant une activité d'exploitation minière artisanale pour son compte et disposant d'une carte
une activité d'exploitation minière artisanale pour son compte et disposant d'une carte d'artisan minier.
d'artisan minier.
Artisanat minier: opération consistant à extraire et à concentrer les substances
Artisanat minier : opération consistant à extraire et à concentrer les substances minérales affleurant ou sub-affleurant à une profondeur maximale de dix (10) mètres,
minérales affleurant ou sub-affleurant à une profondeur maximale de dix (10) mètres et à disposer des produits marchands en utilisant des méthodes et procédés ne
et à disposer des produits marchands en utilisant des méthodes et procédés mettant en œuvre que la motricité humaine.
traditionnels.
Autorité compétente : autorité publique habilitée à prendre les actes d'attribution, de Autorité compétente : autorité publique habilitée à prendre les actes d'attribution, de
renouvellement, d'approbation des titres miniers et autres autorisations octroyés dans renouvellement, d'approbation des titres miniers et autres autorisations octroyés dans
le secteur. le secteur.
Cession : transfert de tout ou partie d'un droit minier par son titulaire à un tiers
Cession : transfert de tout ou partie d'un droit minier par son titulaire à un tiers.
Etude de faisabilité d'un projet minier : rapport faisant état de la possibilité de la Etude de faisabilité d'un projet minier: rapport faisant état de la possibilité de la
mise en exploitation d'un gisement dont les réserves sont prouvées, à l'intérieur du mise en exploitation d'un gisement dont les réserves sont prouvées et certifiées par
périmètre du permis d'exploitation et présentant le programme proposé à cette fin une personne compétente démontrant qu'un projet est techniquement réalisable et
économiquement viable.
Extraction : ensemble des travaux visant à retirer du sol et sous sol des substances Extraction : ensemble des travaux visant à retirer du sol et du sous-sol, des
minières ou de carrières. substances minières ou de carrières.
Liste minière: document qui définit lés biens importés bénéficiant des exonérations
Liste minière : document qui définit les biens importés bénéficiant des exonérations des droits et taxes à l'importation accordées au titulaire. d'un titre minier durant les
des droits et taxes à l'importation accordées au titulaire d'un titre minier durant les phases de recherche, d'installation ou de construction et d'exploitation.
phases de recherche, d'installation ou de construction et d'exploitation.
Mine : gîte de substances minérales non classées dans les carrières, à l'exception
Mine : gîtes de substances minérales non classées dans les carrières, à l'exception des hydrocarbures liquides ou gazeux ou lieu d'exploitation de substances minérales,
des hydrocarbures liquides ou gazeux ou lieu d'exploitation de substances minérales, à ciel ouvert ou souterrain, y compris les installations et les matériels mobiliers ou
à ciel ouvert ou souterrain, y compris les installations et le matériel mobilier ou immobiliers affectés à l'exploitation.
immobilier affectés à l'exploitation.
Minerai : substance minérale potentiellement exploitable sous forme solide, liquide ou
Minerai : substance minérale potentiellement exploitable sous forme solide, liquide ou gazeuse qui survient de manière naturelle sur ou sous la terre, à l'exception de l'eau et
gazeuse qui survient de manière naturelle sur ou sous la terre, à l'exception de l'eau et du pétrole.
du pétrole.
Minier ou travailleur des mines : personne physique majeure travaillant sous la
Minier ou travailleur des mines : personne physique majeure travaillant sous la direction et l'autorité d'un opérateur minier.
direction et l'autorité d'un opérateur minier.
Organisme public dûment mandaté : entreprise publique créée par l'Etat en vue de
développer et de promouvoir le secteur minier au Cameroun.
Réhabilitation : remise en état d'un site d'exploitation minière ou de carrière dans les
Réhabilitation : remise des anciens sites d'exploitation dans les conditions de conditions de sécurité, de productivité et d'apparence proches de son état d'origine.
sécurité, de productivité rurale, et d'aspect visuel proches de leur état d'origine, de Rejets miniers : stériles ou remblais provenant de l'exploitation minière ou tout résidu
façon durable et d'une manière jugée adéquate et acceptable par les administrations solide ou liquide issu du traitement d'un minerai.
chargées des Mines et de l'Environnement
Réserve : quantité de ressources mesurées et indiquées pouvant être exploitées
Réserve : partie des ressources mesurées et indiquées pouvant être exploitées économiquement dans les conditions du marché au moment de l'estimation.
économiquement dans les conditions du marché au moment de l'estimation.
Réserve probable : quantité économiquement exploitable de ressources indiquées et,
Réserve probable : partie économiquement exploitable des ressources indiquées et dans certains cas, des ressources mesurées démontrées par une étude de
dans certains cas des ressources mesurées démontrées par une étude de préfaisabilité.
préfaisabilité.
Réserve prouvée : quantité économiquement exploitable des ressources indiquées
Réserve prouvée : partie économiquement exploitable des ressources indiquées et et, dans certains cas, des ressources mesurées et démontrées par une étude çJ�
dans certains cas des ressources mesurées démontrées par une étude de faisabilité. faisabilité.
Terrain : parcelle de sol, possédant une forme et des dimensions précises. Elle peut
relever du domaine privé de l'État, du domaine public ou du domaine national. Cette
définition vaut notamment pour :
-
la surface et la terre sous la surface du terrain ;
l'eau ;
la plage, la zone entre le niveau moyen des laisses de hautes eaux de la mer
et le niveau moyen des laisses de basses eaux de la mer ;
Transfert : changement de titulaire d'un titre minier d'un permis ou d'une autorisation,
Transfert : mutation d'un titre minier par cession, fusion ou transmission ; par cession, fusion ou transmission.
Transformation : tout procédé industriel qui consiste à changer la forme d'une
Transformation : tout procédé industriel qui consiste à changer la forme et la nature substance minérale traitée et à en obtenir le produit fini ou semi-fini commercialisable.
d'une substance minérale traitée et à en obtenir les produits finis ou semi-finis
commercialisables ;
Unités cadastrales : polygones quadrangulaires de référence à dimensions Unités cadastrales : polygones quadrangulaires de référence à dimensions
constantes ayant une position fixe dans un système de coordonnées appropriées constantes ayant une position fixe dans un système de coordonnées appropriées.
Chapitre 3 ‐ Des principes et des instruments de CHAPITRE Ill DES PRINCIPES DE DEVELOPPEMENT DU
développement du secteur minier SECTEUR MINIER
Titre 2 ‐ Du régime juridique des mines TITRE Il DU REGIME JURIDIQUE DES MINES
Chapitre 1 ‐ Des dispositions communes au permis de CHAPITRE 1 DES DISPOSITIONS COMMUNES AU PERMIS
reconnaissance et aux titres miniers DE RECONNAISSANCE ET AUX TITRES MINIERS
Chapitre 2 ‐ Des dispositions spécifiques à chaque titre minier CHAPITRE Il DES DISPOSITIONS SPECIFIQUES A CHAQUE
et aux opérations minières TITRE MINIER ET AUX OPERATIONS MINIERES
Sous‐section 1 ‐ Des dispositions communes à la petite mine et SOUS-SECTION I DES DISPOSITIONS COMMUNES A LA
à la mine industrielle PETITE MINE ET A LA MINE INDUSTRIELLE
Art.36.‐ Le permis de recherche est délivré à une personne ARTICLE 32. -(1} Le permis de recherche est délivré à une
morale de droit camerounais, par le Ministre chargé des société minière, en vue de mener des investigations destinées
mines en vue de mener des investigations destinées à localiser à localiser et évaluer les gisements minéraux et d'en
et évaluer les gisements minéraux et en déterminer les déterminer les conditions d'exploitation commerciale.
conditions d’exploitation commerciale.
Art.40.‐ 1) Le permis de recherche autorise le titulaire à : ARTICLE 37. -(1) Le permis de recherche autorise le titulaire à:
accéder et occuper la superficie du permis de recherche ; - accéder et occuper la superficie du permis de recherche ;
extraire, enlever et disposer des rochers, de la terre, du sol ou des - extraire, enlever et disposer des rochers, de la terre, des sols ou des
substances minérales, à l’exclusion des substances précieuses et semi‐ substances minérales, à l'exclusion des substances précieuses et semi-
précieuses, dans des quantités permises par le programme des travaux précieuses, dans les proportions permises par le programme approuvé
approuvé ; des travaux
prendre et utiliser l’eau située sur ou coulant à travers ledit terrain - prendre et utiliser les eaux situées sur ou coulant à l'intérieur du
pour tout besoin nécessaire aux travaux de recherche, conformément périmètre concerné, pour les besoins des travaux de recherche,
aux lois et règlements en vigueur ; conformément aux lois et règlements en vigueur ;
mener tous autres travaux appropriés pour entreprendre des - mener tous autres travaux nécessaires à la recherche sur le terrain.
recherches sur le terrain.
3) Le titulaire du permis de recherche a droit à l’exercice exclusif des (3) Le titulaire d'un permis de recherche dispose d'un droit exclusif
activités de recherche sur le terrain compris dans le permis, sous réserve d'exercice des activités de recherche sur le périmètre couvert par le
d’une part, des dispositions des articles 26 et 27 de la présente loi et permis, sous réserve du respect des droits des tiers tels que prévus par la
d’autre part, du respect des droits des tiers tels que protégés par la législation et la réglementation foncière, domaniale, forestière et
législation et la réglementation en vigueur notamment en matières agropastorale.
foncière, domaniale, forestière et agropastorale.
4) Nonobstant les dispositions de l’article 27 de la présente loi, tout
permis de recherche dans lequel les ressources minérales des substances
précieuses et semi‐précieuses ont déjà fait l’objet de déclaration selon
les standards reconnus en la matière, ne peut faire l’objet d’attribution
d’une autorisation d’exploitation artisanale semi‐mécanisée des
substances précieuses et semi‐précieuses.
Art.41.‐ 1) Le titulaire d’un permis de recherche adresse périodiquement ARTICLE 38. -(1) Le titulaire d'un permis de recherche
des rapports au Ministre chargé des mines dans les conditions et suivant adresse semestriellement à l'Administration en charge des
les modalités prévues par voie réglementaire. mines, avec copie à l'organisme public dûment mandaté, un
rapport technique et un rapport financier, dans les conditions
et suivant les modalités fixées par voie réglementaire.
2) Le titulaire d’un permis de recherche adresse annuellement au
Ministre chargé des finances un rapport financier.
3) Pendant la durée de validité du permis de recherche ou, le cas ARTICLE 38. (2) Tout rapport adressé à l'Administration en
échéant, du permis d’exploitation en résultant, tout rapport adressé au charge des mines ne peut être communiqué à une personne
Ministre chargé des mines ne peut être communiqué à une personne étrangère ou divulgué, sauf à des fins statistiques, pendant la
étrangère à l’Administration en charge des mines ni divulgué, sauf à des durée de validité du permis de recherche.
fins statistiques.
4) Tout rapport portant sur une portion de terrain faisant l’objet de ARTICLE 38. (3) Tout rapport portant sur une portion de terrain faisant
renonciation dans le cadre d’un permis de recherche peut être mis à la l'objet de renonciation peut être mis à la disposition du public pour
disposition du public pour consultation et reproduction. consultation et reproduction.
2) Le titulaire d’un permis de recherche qui découvre un gisement et en Art.39 (3) Un permis d'exploitation est octroyé au titulaire d'un permis
fait la preuve a droit à l’octroi d’un permis d’exploitation pour le de recherche qui découvre un gisement et en fait la preuve sous réserve
gisement sous réserve de satisfaire les conditions prévues par la de la satisfaction des conditions prévues par la présente loi et des textes
présente loi. pris pour son application.
Art.43.‐ 1) Lorsque le titulaire d’un permis de recherche localise un ARTICLE 34.-(1) A l'issue de la période prévue à l'article 33 ci-dessus, le
gisement et démontre au Ministre chargé des mines, étude de titulaire d'un permis de recherche qui localise un gisement et démontre
préfaisabilité à l’appui, qu’il ne peut l’exploiter dans les délais prévus, il à l’Administration en charge des mines, étude de préfaisabilité à l'appui,
peut solliciter un changement du programme qui lui permettrait de qu'il ne peut l'exploiter dans les délais prévus, peut obtenir après avis
poursuivre les travaux de recherche dans le périmètre, objet du permis obligatoire de la commission placée auprès de l'organisme public
de recherche, pour une période supplémentaire de deux ans, non dûment mandaté, une prorogation exceptionnelle, du délai de validité
renouvelable. du permis de recherche pour une période supplémentaire qui ne peut
excéder deux (02) ans, non renouvelable.
2) Lorsque la demande de changement est approuvée, le nouveau (2) Dans le cas visé à l'alinéa 1 ci-dessus, le titulaire du permis
programme des travaux comprendra notamment : de recherche propose un nouveau programme lui permettant
le maintien des relations avec les propriétaires des terrains, objet du de finaliser les travaux de recherche dans le périmètre
permis de recherche ; concerné.
le maintien des bâtiments et services établis au cours des recherches
sur le terrain, objet de la demande ;
l’évaluation annuelle de la faisabilité des travaux d’exploitation ;
les autres travaux de recherche convenus entre le Ministre chargé des
mines et le titulaire.
3) A l’expiration d’un permis de recherche dont le titulaire ne demande (3) A l'expiration d'un permis de recherche dont le titulaire ne demande
pas le renouvellement ou au terme de la dernière période de validité du pas le renouvellement ou au terme de la dernière période de validité du
permis non suivie d’une demande de permis d’exploitation, la surface du permis non suivie d'une demande de permis d'exploitation, la surface du
titre minier est réputée libre de toute occupation. Son attribution à un titre minier est réputée libre de toute occupation. Son attribution à un
autre postulant ne peut donner lieu au paiement d’une indemnité à autre postulant ne peut donner lieu au paiement d'une indemnité au
l’ancien titulaire. précédent titulaire.
4) Les études et les travaux réalisés par le titulaire d’un permis de ARTICLE 38. (4) Les études et les travaux réalisés par le
recherche arrivé à expiration ou auquel il a renoncé, tombent dans le titulaire d'un permis de recherche arrivé à expiration sans
domaine public. demande de renouvellement ou auquel il a renoncé, tombent
dans le domaine public et sont rétrocédés à l'organisme
public dû ment mandaté.
5) L’Administration en charge des mines peut communiquer à tout ARTICLE 38. (5) L'organisme public dûment mandaté peut
nouveau tiers attributaire de l’ancien permis de recherche, les communiquer, à titre onéreux, au nouvel attributaire d'un
informations en sa possession relatives aux travaux ayant été effectués permis de recherche échu, les informations en sa possession,
sans que l’ancien titulaire puisse prétendre à une indemnité ou invoquer relativement aux travaux effectués, sans que le précédent
une quelconque clause de confidentialité. titulaire puisse prétendre à une indemnité ou invoquer une
quelconque clause de confidentialité.
6) Tout fait dommageable né de l’utilisation de ces données n’engage ARTICLE 38. (6) Tout fait dommageable inhérent à
pas la responsabilité de l’ancien titulaire, ni celle de l’Administration en l'utilisation des données indiquées à l'alinéa 5 ci-dessus,
charge des mines. n'engage pas la responsabilité de l'Etat ou de l'organisme
public dûment mandaté, ni celle du précédent titulaire.
2) La conclusion de la convention minière évoquée à l’alinéa 1 ci‐dessus (2) La conclusion de la convention minière évoquée à l'alinéa 1 ci-
est subordonnée à la classification et à la certification des réserves des dessus, est subordonnée à la classification et à la certification des
substances minières, objet de l’exploitation. réserves des substances minières, objet de l'exploitation.
3) La Convention minière ne déroge pas aux dispositions de la présente (3} La convention minière ne déroge pas aux dispositions de la présente
loi. loi.
Paragraphe 4 ‐ Du permis d’exploitation PARAGRAPHE IV DU PERMIS D'EXPLOITATION
Art.46.‐ 1) Le permis d’exploitation de la petite mine ou de la mine
industrielle est attribué de droit à tout titulaire d’un permis de
recherche qui a fourni la preuve de l’existence d’un gisement à
l’intérieur de son périmètre.
2) L’attribution d’un permis d’exploitation de la petite mine ou de la
mine industrielle entraîne l’annulation du permis de recherche à
l’intérieur du périmètre du permis d’exploitation. Toutefois, la
recherche liée à l’exploitation peut y continuer.
3) Dans le cadre de la recherche visée à l’alinéa 1 ci‐dessus, lorsqu’il est
découvert une substance minière autre que celle pour laquelle le permis
d’exploitation a été accordé, le titulaire du permis dispose d’un droit de
préférence en vue de son exploitation. Le droit de préférence est exercé
dans un délai maximum de dix‐huit mois à compter de la date de
notification de la découverte à l’Etat.
Art.47.‐ Le titulaire d’un permis d’exploitation de la petite mine ou de la
mine industrielle peut demander, en cas de nécessité, au Ministre
chargé des mines, un changement du programme des travaux
initialement approuvé, dans les conditions et suivant les modalités
fixées par voie réglementaire.
Art.48.‐ Le titulaire d’un permis d’exploitation de la petite mine ou de la
mine industrielle, qui s’engage à construire une usiner de
transformation de tout ou partie de la production minière, peut
bénéficier d’incitations particulières.
Art.49.‐ Le titulaire d’un permis d’exploitation de la petite mine ou de la
mine industrielle adresse au Ministre chargé des mines, en versions
papier et numérique, des rapports d’activités dans les conditions et
suivant les modalités fixées par voie réglementaire.
Sous‐section 2 ‐ Des dispositions spécifiques à la petite mine
Art.50.‐ 1) Le permis d’exploitation de la petite mine est délivré par le
Ministre chargé des mines.
2) Le permis d’exploitation de la petite mine confère à son titulaire le
droit d’extraire de la terre ou sous la surface de la terre, des substances
minérales, par tout procédé ou méthode conformes aux règles de l’art,
afin d’en retirer les substances utiles.
Art.51.‐ 1) Le permis d’exploitation de la petite mine est octroyé pour
une durée initiale de cinq ans, renouvelable par périodes de trois ans.
2) Les conditions et les modalités d’attribution et de renouvellement du
Permis d’exploitation de la petite mine sont fixées par voie
réglementaire.
Art.52.‐ 1) La superficie pour laquelle le permis d’exploitation de la
petite mine est octroyé, est fonction du gisement dont l’exploitation est
envisagée dans l’étude de faisabilité.
2) La surface de la zone, objet du permis visé à l’alinéa 1 ci‐dessus, est
constituée d’un seul bloc de forme polygonale, entièrement contenu à
l’intérieur du permis de recherche dont le permis d’exploitation de la
petite mine est issu.
3) Le titulaire d’un permis d’exploitation de la petite mine est tenu de
commencer les travaux de développement dans un délai maximal d’un
an, à compter de la date de notification du permis, faute de quoi, il
s’expose au retrait du permis, après une mise en demeure restée sans
suite.
4) Le titulaire d’un permis d’exploitation de la petite mine est tenu de
commencer l’exploitation et la mise en valeur du Gisement dans un
délai maximal de deux ans, à compter de la date de notification du
permis faute de quoi, il s’expose au retrait du permis, après une mise en
demeure restée sans suite, sans préjudice des autres sanctions prévues
par la présente loi.
Art.53.‐ 1) Le permis d’exploitation de la petite mine autorise le titulaire
à:
accéder et occuper le terrain objet du permis d’exploitation de la
petite mine conformément aux dispositions des articles 106, 107 et 113
de la présente loi en vue d’entreprendre les opérations afférentes au titre
minier concerné ;
construire une usine de traitement sur le terrain considéré ;
traiter les minéraux spécifiques, objet du permis d’exploitation sur
ledit terrain ou ailleurs et déclarer les autres substances associées ;
ériger toutes autres structures nécessaires pour le traitement des
haldes et des résidus ;
enlever et prendre les rochers, la terre et les minéraux de la terre
avant ou après traitement ;
prélever et utiliser l’eau située sur ou coulant à travers le terrain en
question, nécessaire aux opérations d’exploitation et de traitement
conformément à la législation en vigueur ;
mener toute autre action appropriée pour la réalisation des opérations
d’exploitation ou de traitement sur le terrain considéré.
2) Le titulaire d’un permis d’exploitation de la petite mine a le droit
exclusif d’occuper le terrain, objet du permis pour l’exploitation, et
toutes autres opérations liées à l’exploitation et de disposer uniquement
des minerais, objet de son permis d’exploitation.
3) Sans préjudice des dispositions de l’alinéa 2 ci‐dessus, le titulaire du
permis d’exploitation de la petite mine est tenu d’adresser au Ministre
chargé des mines, une demande d’avenant à la convention minière pour
tous autres minerais associés et ne faisant pas partie du permis
d’exploitation.
Art.54.‐ 1) L’Etat participe au capital social de l’entreprise exploitant la
petite mine à hauteur de 10 % de parts d’actions. Ces parts lui sont
attribuées gratuitement et libres de toutes charges, en sa qualité de
propriétaire de la ressource. La participation de l’Etat ne peut connaître
de dilution en cas d’augmentation du capital social.
2) Nonobstant les dispositions de l’alinéa 1 ci‐dessus, l’Etat peut, à titre
onéreux, augmenter d’accord parties, sa participation au capital social,
dans les proportions ne dépassant pas 10 % supplémentaires.
3) Les parts restantes peuvent être souscrites par les opérateurs
nationaux ou étrangers.
Sous‐section 3 ‐ Des dispositions spécifiques à la mine
industrielle
Art.55.‐ 1) Le permis d’exploitation de la mine industrielle est accordé
par décret du Président de la République.
2) Le permis d’exploitation de la mine industrielle confère à son titulaire
le droit d’extraire de la terre ou sous la surface de la terre, des
substances minérales, par tout procédé ou méthode conformes aux
règles de l’art, afin d’en retirer les substances utile.
Art.56.‐ 1) Le permis d’exploitation de la mine industrielle est attribué
pour une durée initiale de vingt ans au plus. Il est renouvelable pour une
ou plusieurs périodes n’excédant pas dix ans chacune.
2) Les conditions et les modalités d’attribution et de renouvellement du
permis d’exploitation de la mine industrielle sont fixées par voie
réglementaire.
Art.57.‐ 1) La superficie pour laquelle le permis d’exploitation de la mine
industrielle est accordé, est fonction du gisement dont l’exploitation est
envisagée dans l’étude de faisabilité.
2) La surface de la zone, objet du permis visé à l’alinéa 1 ci‐dessus, est
constituée d’un seul bloc de forme polygonale, entièrement contenu à
l’intérieur du permis de recherche dont le permis d’exploitation est issu.
3) Le titulaire d’un permis d’exploitation de la mine industrielle est tenu
de commencer les travaux de développement dans un délai maximal de
deux ans, à compter de la date de notification du permis, faute de quoi,
il s’expose au retrait du permis, après une mise en demeure restée sans
suite.
4) Le titulaire d’un permis d’exploitation de la mine industrielle est tenu
de commencer l’exploitation et la mise en valeur du gisement dans un
délai maximal de cinq ans, à compter de la date de notification du
permis faute de quoi, il s’expose au retrait du permis, après une mise en
demeure restée sans suite, sans préjudice des autres sanctions prévues
par la présente loi.
Art.58.‐ 1) Le permis d’exploitation de la mine industrielle autorise le
titulaire à : accéder et occuper le terrain, objet du permis
d’exploitation de la mine industrielle conformément aux dispositions
des articles 106, 107 et 113 de la présente loi en vue d’entreprendre les
opérations afférentes au titre minier concerné ;
construire une usine de traitement sur le terrain considéré ;
traiter les minéraux spécifiques, objet du permis d’exploitation de la
mine industrielle sur ledit terrain ou ailleurs et déclarer les autres
substances associées ;
ériger toutes autres structures nécessaires pour le traitement des
haldes et des résidus ;
enlever et prendre les rochers, la terre et les minéraux de la terre
avant ou après traitement ;
prélever et utiliser l’eau située sur ou coulant à travers le terrain en
question, nécessaire aux opérations d’exploitation et de traitement,
conformément à la législation en vigueur ;
mener toute autre action appropriée pour la réalisation des opérations
d’exploitation ou de traitement sur le terrain considéré.
2) Le titulaire du permis d’exploitation de la mine industrielle a droit à
l’exercice exclusif des activités d’exploitation sur le terrain objet du
permis, pour l’exploitation et toutes autres opérations liées à son activité
et de disposer uniquement des minerais, objet dudit permis.
3) Sans préjudice des dispositions de l’alinéa 2 susvisé, le titulaire du
permis d’exploitation de la mine industrielle est tenu d’adresser au
Ministre chargé des mines, une demande en vue de la conclusion d’un
avenant à la convention pour tous autres minerais associés ne faisant
pas partie dudit permis.
Art.59.‐ 1) L’octroi d’un permis d’exploitation donne obligatoirement
lieu à l’attribution à l’Etat, de 10 % des parts ou actions d’apport de la
société d’exploitation, à titre gratuit, libres de toutes charges. La
participation de l’Etat ne saurait connaître de dilution en cas
d’augmentation du capital social.
2) L’Etat peut, à sa demande et en plus des 10 % ci‐dessus mentionnés,
directement ou par l’intermédiaire d’une entreprise du secteur public,
augmenter sa participation au capital des sociétés d’exploitation
minières suivant les modalités définies d’accord parties. L’augmentation
susvisée ne saurait excéder 25 %. Dans ce cas, l’État est assujetti aux
mêmes droits et obligations que les autres actionnaires.
3) Lorsque, au cours de l’évolution de la société visée à l’alinéa 1 ci‐
dessus, survient la cession des parts d’un autre actionnaire, l’Etat ou
l’organisme public désigné à cet effet exerce un droit de préférence sur
lesdites parts. Dans ce cas, l’État ou l’organisme public désigné peut
rétrocéder lesdites parts à des opérateurs privés ou à un nouveau
partenaire stratégique dans un délai maximal de cinq ans. La
rétrocession est approuvée par décret du Président de la République.
Chapitre 3 ‐ Des dispositions spécifiques aux substances
radioactives
Art.60.‐ 1) Les opérations minières relatives aux substances radioactives
et leurs dérivés sont faites dans le respect des engagements
internationaux du Cameroun.
2) Les titres miniers pour les substances radioactives et leurs dérivés
ainsi que les conventions minières y relatives, sont délivrés dans les
conditions et suivant les modalités particulières définies par décret du
Président de la République.
Art.61.‐ Les conditions de détention, de transport et de stockage des
substances radioactives sont fixées par un texte particulier pris
conjointement par les Ministres chargés des Mines, de la Recherche
Scientifique, de l’Environnement et de la Santé Publique.
Art.62.‐ 1) Toute personne, physique ou morale, qui identifie des gîtes
ou des indices de substances radioactives et de leurs dérivés doit
immédiatement prévenir l’administration chargée des mines.
2) Tout titulaire des substances radioactives et de leurs dérivés doit
immédiatement les déclarer auprès de l’administration chargée des
mines.
Art.63.‐ Toute transaction sur les substances radioactives et de leurs
dérivés est soumise à l’autorisation préalable des Administrations et
organismes compétents.
Titre 3 ‐ Du régime juridique des carrières
Chapitre 1 ‐ Des dispositions communes aux titres
d’exploitation des substances de carrières
Art.64.‐ 1) Sont soumis au régime juridique des carrières :
les gîtes de matériaux de construction et d’amendement pour la
culture des terres et autres substances analogues notamment, le sable, le
sable de silice, le gravier, les tourbières, la pouzzolane, les argiles, les
latérites, la calcite, la dolomie, le talc, le mica, le graphite, le kaolin, la
pyrophillite, l’onyx ;
l’argile commune et les roches argileuses exploitées pour la
fabrication de produits d’argile ; tous les types de roches utilisées
comme pierre de taille, pierre concassée, minerai de silice ou pour la
fabrication de ciment ou l’utilisation directe comme matériau de
construction ;
toute autre substance minérale se retrouvant à l’état naturel sous
forme de dépôt meuble.
2) Ne relèvent pas du régime juridique des carrières, les phosphates, les
nitrates, les sels alcalins et autres sels associés dans les mêmes
gisements, de la couche arable, ainsi que les résidus inertes, lorsque ces
substances et résidus sont utilisés à des fins de construction, pour la
fabrication des matériaux de construction ou pour l’amendement des
sols.
Art.65.‐ Les dispositions relatives aux titres miniers s’appliquent
mutatis mutandis à l’exploitation des substances de carrières, sous
réserve de celles prévues au présent « Titre ».
Art.66.‐ 1) Il est institué quatre types de carrières :
les carrières artisanales ;
les carrières artisanales semi‐mécanisées ;
les carrières d’intérêt public ;
les carrières industrielles.
2) La distance de sécurité entre les carrières visées à l’alinéa 1 ci‐dessus
est fixée à 500 mètres.
3) La distance de sécurité visée à l’alinéa 2 ci‐dessus comprend le
périmètre de sécurité qui inclut une zone d’interdiction.
Art.67.‐ Sans préjudice des dispositions susvisées, les carrières peuvent
être déclarées d’utilité publique et transformées en carrières d’intérêt
public, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur
Art.68.‐ 1) La recherche de gîtes des substances de carrières est soumise
à l’autorisation de l’Administration en charge des mines, conformément
à la réglementation en vigueur.
2) L’exploitation des substances de carrières est subordonnée à la
détention soit d’une autorisation d’exploitation de carrière artisanale et
de carrière d’intérêt public, soit d’un permis d’exploitation de carrière
industrielle.
Art.69.‐ 1) L’autorisation d’exploitation des carrières et le permis
d’exploitation des carrières sont délivrés par l’Administration en charge
des mines, aux personnes physiques de nationalité camerounaise et aux
sociétés de droit camerounais justifiant d’un contrat de bail ou d’un titre
de propriété, après consultation des autorités administratives
compétentes et des populations riveraines, conformément à la
législation et à la réglementation en vigueur.
2) Le propriétaire du sol est tenu d’obtenir une telle autorisation ou un
tel permis s’il souhaite exploiter une carrière se trouvant sur son terrain.
Toutefois, l’exploitation des carrières par le propriétaire du sol à des fins
exclusivement domestiques est subordonnée à une simple déclaration
préalable auprès de l’autorité chargée des mines territorialement
compétente.
3) L’exploitation des carrières à des fins domestiques est soumise à la
réglementation en matière de santé, de sécurité, du travail et de
l’environnement.
Art.70.‐ 1) L’autorisation d’exploitation des carrières est valable pour la
période qui y est définie. La période ne peut excéder deux ans.
2) L’autorisation d’exploitation des carrières est renouvelable dans les
conditions et suivant les modalités fixées par voie réglementaire.
3) Toute autorisation d’exploitation des carrières qui n’a pas été utilisée
dans les douze mois à compter de la date d’attribution est réputée
caduque. Toute mise en activité ultérieure doit faire l’objet d’une
nouvelle demande d’autorisation d’exploitation des carrières.
4) Le permis d’exploitation des carrières est valable pour une période de
cinq ans, à compter de la date de signature de l’acte d’attribution. Un
permis d’exploitation de carrières qui n’a pas été utilisé dans les douze
mois, à compter de la date d’attribution est réputé caduc et toute mise
en activité ultérieure doit faire l’objet d’une nouvelle demande de permis
d’exploitation de carrières. Le permis d’exploitation des carrières est
renouvelable par période de trois ans dans les conditions prévues par
voie réglementaire.
5) Le titulaire de l’autorisation ou du permis d’exploitation de carrières
peut autoriser, par écrit, une tierce personne à exploiter substances de
carrières à l’intérieur de la superficie, sous réserve d’une déclaration
auprès de l’autorité compétente. Toutefois, le titulaire de l’autorisation
ou du permis d’exploitation de carrières demeure responsable du
respect de toute obligation prévue par la présente loi.
Art.71.‐ 1) L’exploitation des substances de carrières est subordonnée à
l’obtention préalable d’un permis de reconnaissance pour les nouveaux
sites ou d’une autorisation d’accès au site pour les anciennes carrières.
2) Les exploitants des carrières artisanales ne sont pas astreints à la
détention d’un permis de reconnaissance.
3) Les conditions et les modalités d’obtention d’un permis de
reconnaissance ou d’une autorisation d’accès sont définies par voie
réglementaire.
4) L’exploitation des carrières est conduite conformément aux règles de
l’art et dans les conditions et suivant les modalités fixées par voie
réglementaire.
Art.72.‐ Le dossier de demande d’autorisation ou de permis
d’exploitation de carrières comporte le contrat de bail couvrant la durée
de l’autorisation ou du permis, ou le titre de propriété établi,
conformément à la législation en vigueur.
Art.73.‐ Le titulaire d’un permis ou d’une autorisation d’exploitation
d’une carrière procède au bornage et aux levés topographiques du
périmètre décrit dans le permis ou l’autorisation, par l’établissement de
bornes et repères, conformément à la législation et à la réglementation
en vigueur.
Art.74.‐ 1) Les autorisations d’exploitation des carrières d’intérêt public
et les permis d’exploitation des carrières industrielles sont délivrés par
le Ministre chargé des mines.
2) Les conditions et les modalités de renouvellement des permis et des
autorisations d’exploitation des carrières sont fixées par voie
réglementaire.
Art.75.‐ 1) L’autorisation ou le permis d’exploitation d’une carrière
confère au titulaire, dans les limites du périmètre et des conditions qui y
sont définies, le droit exclusif d’exploiter les substances de carrières qui
s’y trouvent.
2) L’autorisation ou le permis d’exploitation d’une carrière confère au
titulaire le droit de transporter ou de faire transporter les substances de
carrières extraites et les dérivés primaires qui en résultent jusqu’au lieu
de stockage, de traitement ou de chargement, d’en disposer sur le
marché intérieur ou de les exporter.
3) L’autorisation ou le permis d’exploitation d’une carrière est
intransmissible, mais, cessible dans les conditions et suivant les
modalités définies par voie réglementaire.
Art.76.‐ Le titulaire d’une autorisation d’exploitation d’une carrière
artisanale semi‐ mécanisée, d’une autorisation d’exploitation d’une
carrière d’intérêt public ou d’une carrière industrielle doit, en
permanence, maintenir les fouilles dans des conditions de sécurité ne
pouvant causer des dommages ni aux personnes et aux biens, ni aux
animaux et à l’environnement. Il doit en outre, remettre régulièrement à
l’Administration en charge des mines, tous les rapports, comptes rendus
et lettres de voiture, dans les conditions fixées par voie réglementaire.
Art.77.‐ 1) La validité d’une autorisation ou d’un permis d’exploitation
d’une carrière prend fin par renonciation, par retrait ou à l’expiration du
délai de validité.
2) Toute autorisation ou tout permis d’exploitation de carrière, peut
faire l’objet d’un retrait par l’autorité compétente, sans indemnisation ni
dédommagement, dans les conditions et suivant les modalités fixées par
voie réglementaire.
3) En cas d’expiration, de renonciation ou de retrait d’une autorisation
ou d’un permis d’exploitation de carrières, la superficie couverte se
trouve libérée de tous droits, à compter de zéro heure le lendemain du
jour de l’expiration de la période de validité ou de la date de notification
de la décision de l’Administration en charge des mines.
Chapitre 2 ‐ Des dispositions spécifiques à chaque type de
carrières
Section 1 ‐ Des carrières artisanales
Art.78.‐ 1) Les carrières artisanales peuvent être exploitées à des fins
commerciales ou domestiques.
2) Les produits des carrières artisanales appartiennent aux exploitants
dans les conditions et suivant les modalités définies par voie
réglementaire.
3) L’exploitation des carrières artisanales est soumise à l’autorisation
préalable de l’Administration en charge des mines dans les conditions et
suivant les modalités définies par voie réglementaire.
Art.79.‐ L’autorisation d’exploitation artisanale des substances de
carrière permet au titulaire de réaliser des travaux pouvant aller jusqu’à
une profondeur maximale de 10 mètres.
Art.80.‐ 1) L’autorisation d’exploitation artisanale des substances de
carrière est délivrée, dans une zone préalablement déterminée, aux
personnes physiques de nationalité camerounaise et confère au titulaire,
le droit de s’établir, d’y extraire les produits des carrières, de les enlever
et d’en disposer.
2) Le titulaire d’une autorisation d’exploitation artisanale doit :
fournir à l’Administration en charge des mines des informations
relatives à ses opérations d’exploitation suivant les modalités fixées par
voie réglementaire ;
exécuter sans délai, toutes instructions relatives aux opérations
d’exploitation données par l’Administration en charge des mines, pour
assurer la sécurité et la santé du travail sur le site ou assurer une
exploitation conforme aux règles de l’art et à la protection et à la gestion
durable de l’environnement.
Art.81.‐ Le titulaire de l’autorisation d’exploitation artisanale est soumis
aux obligations prévues par la présente loi, dans le périmètre
d’exploitation artisanale, notamment la préservation de la santé des
populations et la sécurité dans les sites de travaux inclus dans le
périmètre.
Section 2 ‐ Des carrières artisanales semi‐mécanisées
Art.82.‐ 1) La superficie d’une carrière artisanale semi‐mécanisée ne
peut excéder un hectare. Elle est précisée dans l’acte d’attribution.
2) Les produits des carrières artisanales semi‐mécanisées appartiennent
aux exploitants, dans les conditions définies par voie réglementaire.
3) L’autorisation d’exploitation d’une carrière artisanale semi‐mécanisée
est valable pour une durée de deux ans, à compter de la date de
notification. Elle est renouvelable pour la même durée.
4) Le bénéficiaire de l’autorisation a un délai de douze mois, à compter
de la date de notification, pour mettre en exploitation la carrière, faute
de quoi l’autorisation est réputée caduque et la superficie de
l’exploitation reversée au Cadastre minier.
Section 3 ‐ Des carrières d’intérêt public
Art.83.‐ 1) Les substances des carrières d’intérêt public sont et
demeurent la propriété de l’Etat. Elles sont hors commerce et exemptées
du paiement des droits fixes, des droits relatifs à la concession
domaniale ou à la redevance superficiaire et de la taxe à l’extraction des
produits de carrière, à l’exception des taxes et droits communaux prévus
par la législation et la réglementation en vigueur.
2) Le titulaire d’une autorisation d’exploitation d’une carrière d’intérêt
public peut, conformément à la réglementation en vigueur, installer à
l’intérieur des limites de son site, des machines pour creuser, broyer,
tailler et entasser les substances de carrières et construire des bâtiments
à usage de bureaux ou de magasins.
Art.84.‐ L’autorisation d’exploitation d’une carrière d’intérêt public est
délivrée par le Ministre chargé des mines dans les conditions et suivant
les modalités fixées par voie règlementaire.
Art.85.‐ La durée de validité de l’autorisation d’exploitation d’une
carrière d’intérêt public correspond à la durée de réalisation des travaux
de l’ouvrage public concerné.
Art.86.‐ A la fin des travaux de l’ouvrage pour lequel l’exploitation d’une
carrière d’intérêt public a été attribuée, ladite carrière est rétrocédée à
l’Etat. Toutefois, lorsque le titulaire de l’autorisation envisage la
poursuite de l’activité à des fins commerciales, il dispose d’un délai de
trois mois avant l’expiration de l’autorisation pour solliciter du Ministre
chargé des mines, la mutation de son autorisation en permis
d’exploitation commerciale des substances de carrières industrielles,
sous réserve du respect des conditions d’octroi du permis.
Section 4 ‐ Des carrières industrielles
Art.87.‐ 1) Les carrières industrielles sont exploitées à des fins
commerciales.
2) L’exploitation d’une carrière industrielle est soumise à l’obtention
préalable d’un permis délivré par le Ministre chargé des mines, dans les
conditions et suivant les modalités fixées par voie réglementaire.
Art.88.‐ Les substances de carrières industrielles appartiennent aux
exploitants pendant la durée du permis d’exploitation.
Art.89.‐ 1) La durée de validité du permis d’exploitation d’une carrière
industrielle est de cinq ans, à compter de la date de notification de l’acte
d’attribution. Elle est renouvelable par périodes de trois ans.
2) Lorsque le permis n’est pas exploité dans les douze mois, à compter
de la date de notification, il est réputé caduc et toute mise en activité
ultérieure devra faire l’objet d’une nouvelle demande.
Art.90.‐ 1) La superficie d’une carrière industrielle est précisée dans
l’acte d’attribution.
2) Le titulaire du permis d’exploitation d’une carrière industrielle peut,
conformément à la réglementation en vigueur, installer à l’intérieur des
limites de son site, des machines pour creuser, broyer, tailler et entasser
les substances de carrières et construire des bâtiments à usage de
bureaux ou de magasins.
Art.91.‐ 1) Le titulaire d’un permis d’exploitation de carrière industrielle
est tenu de l’exploiter conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur. Il est en outre tenu de soumettre, pour
approbation au Ministre chargé des mines, le plan de développement de
la carrière, le plan d’urgence, le plan d’exploitation et le plan de
réhabilitation des sites.
2) Sans préjudice des dispositions de l’alinéa 1 ci‐dessus, le titulaire d’un
permis d’exploitation d’une carrière industrielle est astreint à la
présentation d’un certificat de conformité environnementale délivré par
l’Administration en charge de l’environnement.
3) Toute modification du plan de développement ou d’exploitation de la
carrière industrielle ainsi que toute nouvelle acquisition d’équipements
à cette fin, est subordonnée à l’accord préalable du Ministre chargé des
mines.
Titre 4 ‐ Du régime juridique des eaux de source, des eaux
minérales et thermo‐minérales et des gîtes géothermiques
Chapitre 1 ‐ De l’exploitation des eaux de source, des eaux
minérales et thermo‐ minérales et des gîtes géothermiques
Art.92.‐ 1) L’exploitation des eaux de source, des eaux minérales et
thermo‐minérales et des gîtes géothermiques est subordonnée à
l’obtention préalable d’un permis délivré par le Ministre chargé des
mines.
2) La délivrance du permis d’exploitation visé à l’alinéa 1 ci‐dessus est
subordonnée à la réalisation préalable des études hydrogéologiques,
géophysiques, bactériologiques et physico‐chimiques qui définissent les
conditions de l’exploitation et les études de vulnérabilité de la nappe en
vue de déterminer le périmètre de protection et de sécurité.
3) Les périmètres de protection et de sécurité, entourés d’une zone
tampon interdite à toute activité polluante, sont précisés dans l’acte
d’attribution.
4) Les conditions et les modalités de réalisation des études visées à
l’alinéa 2 ci‐dessus sont fixées par voie réglementaire.
Art.93.‐ 1) Le permis d’exploitation d’une eau de source, d’une eau
minérale ou thermo‐ minérale ou d’un gîte géothermique est délivré
pour une durée de cinq ans, renouvelable par périodes de trois ans
2) Les conditions d’attribution ou de renouvellement du permis
d’exploitation sont fixées par voie réglementaire.
Chapitre 2 ‐ Du conditionnement des eaux de source, des eaux
minérales et thermo‐minérales
Art.94.‐ 1) Le conditionnement d’une eau de source, d’une eau minérale
ou thermo‐ minérale destinée à la consommation du public est soumis à
l’obtention préalable d’une autorisation délivrée par le Ministre chargé
des mines, dans les conditions et suivant les modalités définies par voie
réglementaire.
2) L’autorisation de conditionnement est délivrée pour une durée de
cinq ans, renouvelable par périodes de trois ans.
3) Le conditionnement d’une eau de source, d’une eau minérale ou
thermo‐minérale ne peut être effectif que lorsque cette eau a été au
préalable jugée propre à la consommation du public par le laboratoire
du Ministère en charge des mines ou par tout autre laboratoire agréé.
4) En cas de contestation des résultats des analyses bactériologiques et
physico‐ chimiques, une contre‐expertise peut être sollicitée.
5) Les conditions d’attribution ou de renouvellement des autorisations
de conditionnement, ainsi que les modalités d’analyse et de contre‐
expertise sont fixées par voie réglementaire.
Art.95.‐ Le conditionnement des eaux de source, des eaux minérales ou
thermo‐ minérales destinées à la consommation du public se fait dans
les conditions et suivant les modalités fixées par voie réglementaires.