MIB 3086 Chapitre 1 Et 2
MIB 3086 Chapitre 1 Et 2
MIB 3086 Chapitre 1 Et 2
Programme
Structure des acides nucléiques,
Organisation des génomes microbiens (chromosomes; plasmides ;
éléments mobiles),
Mutations et mécanismes de réparation de l’ADN endommagé,
Transfert génétiques chez les bactéries,
Réplication des génomes microbiens (Chromosomes, génomes extra
chromosomiques, modèle du cercle roulant),
Expression génétique,
Modèles de régulation de l’expression des gènes chez les bactéries
et les virus.
1
CHAPITRE I : STRUCTURES ET PROPRIETES DES MONOMERES
DES ACIDES NUCLEIQUES
Phosphates
2
Les Sucres
3
Bases pyrimidiques
2- Nucléoside et Nucléotide
La liaison d’une base azotée avec un des sucres donne un nucléoside.
Un nucléoside est donc formé d’une base et d’un sucre liés par une
liaison N-osidique.
La liaison d’un nucléoside avec un phosphate se fait par une estérification
de la fonction alcool primaire (carbone n°5’) du sucre et une des trois
fonctions acides du phosphate. L’ester obtenu est un nucléotide. Un
nucléotide est donc formé d’une base azotée, liée par une liaison osidique
avec un sucre, lui-même lié par une liaison ester avec un phosphate.
4
Les acides nucléiques sont formés par une polycondensation de
nucléotides AMP, CMP, GMP et UMP pour les acides ribonucléiques,
dAMP, dCMP, dGMP et dTMP pour les acides désoxyribonucléiques
5
Tableau : Nucléoside et Nucléotide.
6
3-Hybridation des nucléotides
7
CHAPITRE II STRUCTURE ET PROPRIETE DES ACIDES
NUCLEIQUES
8
1-L’Acide ribonucléique L’ARN
9
à celui de l’autre brin (3’→5’). On dit qu’ils sont antiparallèles. Les bases
azotées sont tournées vers l’intérieur de la double hélice de façon à ce
que chacune s’hybride avec une base de l’autre brin (A avec T, C avec G,
etc..). On dit que les bases successives de chacun des brins sont
complémentaires. Les nucléotides sont maintenues appariées grâce à des
liaisons hydrogènes ; 2 liaisons entre A et T, et 3 liaisons entre G et C. La
chaleur peut dissocier les deux chaînes c’est la fusion, les deux chaînes
peuvent ensuite se réassocier si on abaisse la température. La
température de fusion d’un fragment d’ADN riche en paires G-C est plus
élevée que celle d’un fragment riche en AT.
10
FIGURE : LA DOUBLE HELICE D’ADN
3- Organisation du Matériel génétique bactérien
11
la détermination du GC% est un critère taxonomique ou de classification
des bactéries qui peut être calculé selon l'espèce bactérienne (fig.6). Il
peut varier largement selon les groupes bactériens.
12
suggérant que l'ARN est impliqué dans le maintien de l'intégrité de la
structure de base (Tous les domaines possèdent le même niveau de
surenroulement).
Toutefois l’entaille de l’un des brins abolit le surenroulement dans ce
domaine particulier uniquement, en laissant le reste du chromosome non
affecté. Le chromosome est logé dans un petit espace à l'intérieur de la
cellule ce qui nécessite son repliement. Un nuage d'ADN enroulé est
généré au hasard avec un diamètre de 10 μm dans une bactérie, tel qu’E.
coli. Sa subdivision en plusieurs boucles indépendantes de 10 kb donne
un autre niveau de compactage. C’est le surenroulement négatif des
boucles par l’ADN topoisomérase qui réduit encore le diamètre du
chromosome replié. Celle-ci empêche les brins de s’entremêler.
Le DNA a besoin d’être protégé par des protéines lorsqu’il n’est pas utilisé
comme modèle pour l’expression des gènes ou la réplication. Cette
protection se fait chez les eucaryotes par enroulement
autour de protéines basiques (cationiques) capables de se lier avec le
DNA qui est un polyanion. Des octamères d’histones sont au centre de
particules qu’on trouve tous les 200 nucléotides et autour desquels le DNA
s’enroule. La structure évoque un « collier de perles ».
Des études récentes ont montré que les différentes régions de l’ADN
bactérien ne sont pas seulement interconnectés mais aussi organisé dans
l'espace par en un complexe de maintenance de la structure (SMC). Ce
SMC serre et maintient le chromosome dans un état compatible avec la
13
réplication et la ségrégation de l'ADN. Cependant, un des plus important
composants pour la condensation de l'ADN bactérien est un groupe de
protéines, qui peuvent modifier sa forme (compactage) et influencent ainsi
sa transcription. Les NAP '' protéines associées au nucléoïde ''
Elles sont nombreuses et possèdent une activité de liaison à l'ADN et une
capacité à modifier la trajectoire de la molécule d'ADN dans la cellule par
pliage, emballage, ou pontage; mais aussi influent positivement ou
négativement sur la transcription.
14
protéines contribuent à de nombreuses activités cellulaires, tels que la
transcription, la réplication et la recombinaison.
(iii) HU, une autre classe de NAP, constituée de deux sous-unités HUα et
HUẞ. Les interactions HU-DNA ne sont pas spécifiques, mais la protéine
a une préférence pour les régions déformées de l'ADN, tels: les
repliements ou les jonctions à quatre voies. HU joue un rôle important
dans la recombinaison, la topologie de l'ADN et la gestion de l'expression
génique. Cette protéine interagit avec la topoisomérase I qui peut conduire
à une altération dans de superhelicité de l'ADN, et peut être impliqué à la
fois dans la structure du nucléoïde et l’expression des gènes. Elle forme
des multimères octamérique ayant le potentiel de former des filaments en
spirale autour desquels L'ADN est surenroulé négativement. Enfin, HU
contribue aussi à la flexibilité de l’ADN en courbant le duplex, pour faciliter
la formation de la boucle d'ADN.
(iv) Le facteur d'intégration de l'hôte (IHF), initialement identifié comme
cofacteur dans la recombinaison à site spécifique du phage ʎ. Cette
protéine est étroitement liée à HU du point de vue séquence d'acides
aminés, mais se lie à une séquence nucléotidique bien conservée. Sa
liaison au site introduit un demi-tour dans l'ADN, et aide dans le
remodelage de l'ADN à un niveau local. IHF influence la transcription
globale, la réplication du chromosome, et sert en tant qu'élément du site-
spécifique du système de recombinaison, affectant ainsi la transposition.
Le nucléoide compact occupe le centre de la cellule procaryote, avec les
ARN polymérases (RNAPs) sur sa périphérie, et les ribosomes refoulés
vers les bords où ils interagissent avec la membrane plasmique intérieure.
Le degré de condensation dépend également de la phase de croissance,
avec le plus haut niveau de compactage pendant une croissance rapide,
par rapport à une croissance sous des conditions limitantes. A l'état
primaire, RNAP sont concentrés dans les foyers de la transcription, alors
que sous croissance réduite elles sont réparties dans le chromosome.
Ceci suggère qu'une corrélation étroite existe entre la structure du
nucléoïde et l'organisation du génome. Cela se produit
par l'intermédiaire de la distribution de gènes hautement exprimés et dont
la transcription affecterait le surenroulement.
15
végétales, et d'autres réponses symbiotiques et pathogènes chez les
plantes et les animaux.
Parfois, les bactéries peuvent partager les plasmides avec différentes
espèces bactériennes (transfert horizontal de gènes). Ces plasmides sont
dits conjugatifs (permettent la conjugaison), sont généralement grands et
ont en plus des gènes nécessaires pour la réplication autonome des
gènes de transfert d’ADN au receveur (ex : gènes du pilus sexuel : F).
Mais peuvent être non-conjugatifs (ne peuvent pas médier la
conjugaison), sont généralement plus petits et il leur manque un ou
plusieurs gènes nécessaires au transfert d’ADN.
Les Plasmides ont souvent été assimilés avec des organismes Ainsi, un
organisme '' est l'élément unitaire d'une lignée continue avec histoire de
l'évolution individuelle ''. Cette définition s’applique aussi pour les virus, et
certains transposons, qui appartiennent tous à une famille d'organismes
primitifs. La caractéristique commune entre ces unités est leur réplication,
leur maintenance et leur diffusion. Les plasmides se répliquent
indépendamment du chromosome. Les Plasmides ont ainsi joué un rôle
significatif dans l'évolution bactérienne ; en effet une cellule
contenant le plasmide peut avoir un avantage adaptatif sur celles sans
plasmide. Au cours des dernières années, leur signification a
considérablement augmenté en raison de leur application dans la
recherche en génie- génétique en tant que porteur de la molécule
étrangère (recombinant ADN). Une cellule bactérienne peut ou non
comporter un ou plusieurs copies d'un même type de plasmide ou des
plasmides différents.
La plupart des plasmides sont des fragments d'ADN fermés de manière
covalente circulaire (ccc), dont la taille varie de quelques milliers à des
centaines de milliers de paires de bases. Ceux-ci se trouvent dans une
cellule surenroulé négativement. Sont appelés épisomes. Le caractère
distinctif, la nature de réplication autonome suggère qu'un plasmide peut
être essentiellement assimilé à un réplicon et doit coder pour une partie
ou plusieurs fonctions requises pour sa réplication. Pour être
autonome, ils doivent avoir au moins une origine de réplication (Ori), un
site en cis, et code également pour des protéines spécifiques nécessaires
à la reconnaissance du site ori et l'initiation de la réplication. Le gène rep
porté par le plasmide, code une protéine (Rep) spécifique de l’initiation de
la réplication agissant en trans. Dans certains plasmides linéaires, comme
chez Borrelia burgdorferi, les extrémités peuvent porter
des séquences de télomères-like, ces extrémités de l'ADN peuvent être
répétées et peut même être jointe de manière covalente les unes aux
autres. De même, chez Streptomyces, les extrémités plasmidiques
peuvent être liées à une protéine.
16
4-Éléments génétiques mobiles à l’intérieur d’une Bactérie
Intégrons
Ce sont des éléments génétiques retrouvés exclusivement chez les
bactéries Ils constituent un système naturel de capture, d'expression et de
dissémination des déterminants de résistances aux antibiotiques, le plus
souvent portés par des plasmides ou des transposons. C’est donc une
structure qui permet à des gènes de s’intégrer et de s’exprimer.
La présence d’un intégrons dans un transposon est un mécanisme
fréquent.
17