Pec Des Parasitoses G6

Télécharger au format doc, pdf ou txt
Télécharger au format doc, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 41

UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU Année académique 2007-2008

----------------------

UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE

EN SCIENCE DE LA SANTE

---------------------- Enseignants :

SECTION MEDECINE - Professeur I. P. GUISSOU


PHARMACOLOGIE-TOXICOLOGIE - Dr M.OUEDRAOGO

----------------------

DCEM IV

EXPOSE DE PHARMACOTHERAPEUTIQUE
THEME : PRISE EN CHARGE DES PARASITOSES
DIGESTIVES

Groupe n°6:
- BAMBARA T. ALAIN
- DIALLO OMAR
- ILBOUDO M.T RODRIGUE
- KOULIDIATI EMMANUEL
- OUATTARA SOULEYMANE
- ROUAMBA TOUSSAINT
- SORE ANATA
- YANOGO K. PAULINE

OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

Prise en charge des parasitoses digestives Page 1


1°) Décrire la physiopathologie des parasitoses digestives ????( plutot de la parasitose etudiee)

2°) Décrire les supports pharmaco-thérapeutiques des médicaments


utilisés dans le traitement des parasitoses digestives.
3°) Citer les médicaments disponibles dans le traitement de
l’amibiase intestinale.
4°) Décrire les propriétés pharmacologiques des médicaments de
prédilection dans l’amibiase intestinale.
5°) Conduire le traitement d’une amibiase intestinale

PLAN
I- Introduction

1- Définition
2- Intérêts

III- Rappels physiopathologiques

1- Rappels physiologiques
2- Rappels pathologiques
3- Supports pharmaco-thérapeutiques des antiparasitaires
IV-Choix du traitement et des médicaments de prédilection
1- Objectifs thérapeutiques

2- Médicaments disponibles
3- Médicaments de prédilection
V- Application du traitement
1. Schéma thérapeutique
2. Administration des médicaments
3. Surveillance du traitement
4. Arrêt du traitement
VI- Prescriptions médicales
1. Présentation des médicaments
2. Ordonnances médicales
3. Prescriptions paracliniques
CONCLUSION

I- INTRODUCTION

Prise en charge des parasitoses digestives Page 2


I.1- Définition
On définit par parasitoses digestives, l’ensemble des manifestations digestives causées par la
présence de parasites dans l’appareil digestif, le parasite étant un organisme vivant aux dépens
de l’hôte qui l’héberge.
Parmi les parasitoses digestives on distingue :
 Les protozooses causées par les protozoaires
 Les helminthiases causées par les helminthes
 Les mycoses causées par les champignons

I.2- Intérêts
 Epidémiologique
Les parasitoses digestives sont pour la plupart des affections cosmopolites. L’OMS estime à
environ 500 millions de personnes parasitées dans le monde, et l’on compte chaque année
plusieurs dizaines de milliers de décès. Les parasitoses digestives constituent un problème de
santé publique dans les pays en voie de développement où les conditions d’hygiène sont très
précaires.
Parmi ces parasitoses, l’amibiase se révèle comme étant la plus fréquente et l’une des plus
meurtrières avec 50.000 à 100.000 décès /an (OMS).
Il y a un regain d’intérêt de certaines de ces parasitoses avec l’avènement de l’infection à
VIH.

 Diagnostique
Le diagnostic positif est évoqué sur la base des signes cliniques, et confirmé par la mise en
évidence des parasites, de leurs œufs ou de leurs larves à l’examen parasitologique des selles.
Par ailleurs, les explorations sérologiques, échographiques sont d’un grand apport dans la
confirmation diagnostique de certaines parasitoses digestives.
Cependant, certaines parasitoses asymptomatiques sont découvertes lors d’un examen
systématique.

 Thérapeutique
Le traitement repose essentiellement sur les moyens médicaux et chirurgicaux. Cependant, la
prévention par l’amélioration des conditions d’hygiène est capitale dans la lutte contre les
parasitoses digestives.

 Pronostique
La prise en charge précoce et adéquate améliore le pronostic. Non ou mal traitées, l’évolution
est émaillée de complications.

II- CAS CLINIQUE

Prise en charge des parasitoses digestives Page 3


Mme J.H, 30ans, 65 kg, 1m69, commerçante résidant au secteur 9 de Ouagadougou est
admise le 18/01/08 à 2H45 du matin aux urgences médicales du CHU-Yalgado Ouédraogo
pour douleurs abdominales intenses.
Le début remonterait il y’a environ 6 jours, marqué par des douleurs abdominales associés à
une émission de selles glairo-sanguinolentes (5-10 selles/jour) et des vomissements répétés.
Mme J.H déclare avoir consommé de la salade dont elle reconnaît l’hygiène douteuse dans un
restaurant de la place il y a 4 jours avant l’apparition de la symptomatologie. Elle a fait une
automédication à base de IBUPROFENE 400Mg cp 2 cp/ jour pour calmer ses douleurs. Face
à la persistance de la symptomatologie elle est reçue ce jour pour une meilleure prise en
charge.
Par ailleurs, dans ses antécédents on note que la patiente a accouché récemment (environ 2
semaines) d’un nouveau-né bien portant nourri au lait maternel. Aussi, lors de sa grossesse la
patiente a fait une sérologie VIH revenue négative.
A l’examen on note : - Une altération de l’état général avec adynamie, obnubilation et un
faciès terreux, avec des plis de déshydratation et des yeux très
enfoncés
- conjonctives colorées anictériques, langue saburrale
-Tachycardie avec FC= 115 battements/mn
-Polypnée avec FR= 24 cycles/mn
-T.A= 110/80mmHg
-T°C= 40°c ??????
L’examen de l’appareil digestif note : -Un abdomen tendu douloureux avec défense
-Hépatomégalie douloureuse
-Au TR : l’anus est béant, l’ampoule rectale vide.
Le doigtier revient souillé de glaire et de sang
L’examen gynécologique et celui des autres appareils sont sans particularités.
Bilan :- La numération blanche a révélé une hyperleucocytose (15000GB/mm3)
- VS accélérée (50mm à la première heure)
-Examen parasitologique des selles : Présence de kystes et de formes végétatives de
Entamoeba histolytica histolytica.
- ASP : Normal
- Ionogramme sanguin : Na+ = 130mEq ; K+= 3mEq ; Ca++ = 2,5mEq ; Cl- = 105mEq
- Goutte épaisse/Frottis sanguin : Négatif

Prise en charge des parasitoses digestives Page 4


- La coproculture + Antibiogramme sont demandés
Le diagnostic retenu est celui d’une amibiase intestinale maligne avec une
déshydratation ?sévère, non compliquée de perforation colique. ????

III- RAPPELS PHYSIOPATHOLOGIQUES


III.1 Rappels physiologiques
L’organisme hôte réagit de deux manières face à la présence du parasite :
- Réactions cellulaires : Réaction inflammatoire avec afflux de polynucléaires et
de macrophages pour éliminer le parasite
- Réactions humorales : Production de globulines et d’immunoglobulines
Par ailleurs les sucs digestifs constituent un mécanisme de défense contre le parasite.
III.2 Rappels pathologiques
III. 2.1 Facteurs favorisants des parasitoses
- Niveau d’hygiène : Parasitoses du péril fécal
- Habitudes culinaires : Ex : Téniasis chez les populations ayant l’habitude de
consommer la viande mal cuite (bœuf, porc)
- Facteurs individuels : Etat nutritionnel
Etat immunitaire
III.2.2 Voies de pénétration des parasites
Les formes infestantes des parasites pénètrent dans l’organisme par deux voies essentielles:
-La voie buccale pour les kystes(Amibes) et les œufs(Oxyures)
-La voie transcutanée pour les larves (Ankylostomes, Anguillules)
III.2.3 Pathogénie des parasitoses
Une fois dans l’organisme, les parasites se localisent préférentiellement au niveau du tractus
digestif où ils deviennent adultes. Pour certains parasites, cette localisation est précédée par
une migration suivant le flux sanguin au cours de laquelle les larves peuvent transiter par le
foie et les poumons, et subir des mues les amenant à leur forme adulte (Ascaris,
Ankylostomes).
Les parasites sont éliminés essentiellement par les selles (d’où l’intérêt de l’examen
parasitologique des selles dans le diagnostic paraclinique).
Ils peuvent avoir sur l’organisme hôte plusieurs actions :
-Une action spoliatrice (cas de l’anémie par spoliation sanguine due à l’ankylostome)

Prise en charge des parasitoses digestives Page 5


-Une action toxique due aux toxines libérées par les larves au moment de leur pénétration
transcutanée et aux toxines notamment nécrosantes sécrétées par les parasites.
-Une action traumatique par effraction cutanée lors de l’infestation et par effraction des
tissus au cours de la migration larvaire.
-Une action mécanique (cas de l’obstruction intestinale par paquet d’ascaris)
-Une action irritative et inflammatoire des parois intestinales.
III.2-4 Cas de l’amibiase
Les amibes sont des protozoaires appartenant à la classe des rhizopodes. On distingue
plusieurs espèces d’amibes (cf annexe)
Entamoeba histolytica histolytica est la seule amibe pathogène de l’homme. Elle se présente
sous trois aspects morphologiques :
-la forme végétative minuta : Entamoeba histolytica minuta qui est commensale et ne
possède aucun effet pathogène.
-la forme végétative histolytica : Entamoeba histolytica histolytica qui est la forme pathogène
retrouvées dans les amibiases aigues.
-les kystes: c’est la forme de résistance, de dissémination de l’amibe.
 Pathogénie
Dans le côlon sigmoïde et le caecum, la forme histolytica sous l’influence de différents
facteurs (réponse immunitaire de l’hôte, facteurs environnementaux, facteurs de virulence)
produit des substances histolytiques (Trypsine, pepsine, hyaluronidase) lésant la paroi colique
et entrainant ainsi des ulcérations. Il s’en suit une hypersécrétion muqueuse et une
augmentation péristaltique due à l’irritation des plexus nerveux d’Auerbach et de Meissner ;
ce qui va expliquer l’émission fréquente de selles glaireuses et sanguinolentes et la douleur.
Les ulcérations se surinfectent souvent et sont à l’origine d’abcès sous muqueux avec lesquels
elles communiquent par un étroit pertuis. Ce sont les abcès en<<bouton de chemise>> plus
étendus en profondeur.
Par les veinules de la sous-muqueuse colique, les amibes histolytiques peuvent atteindre le
foie par le système porte en particulier dans la région caecale. Dans le foie elles franchissent
l’endothélium veineux et pénètrent dans le parenchyme et, par leurs propriétés histolytiques,
déterminent des lésions de nécrose aboutissant à la formation d’abcès contenant du pus
chocolaté.
 Complications
 Complications coliques :
 Perforations coliques : hémorragies digestives, péritonites….
 Syndrome occlusif ou sub-occlusif par brides cicatricielles, et rétrécissement
rectal.
 Amoebome : tumeur colique granulomateuse bénigne siégeant électivement au
niveau du caecum et du sigmoïde.
 Appendicite amibienne
 Séquelles coliques

Prise en charge des parasitoses digestives Page 6


 Complications extra coliques
 Amibiase hépatique
 Amibiase pleuro-pulmonaire : par le passage du parasite dans la petite
circulation (amibiase pulmonaire non abcédée, abcès pulmonaire, pleurésie)
 Septicémie
 Amibiase à localisation exceptionnelle (cerveau, péricarde, peau….)
III.3- Supports pharmaco-thérapeutiques des antiparasitaires
Les médicaments antiparasitaires agissent sur l’une ou l’autre forme du parasite
(œufs,kyste,larves) concerné en fonction de la localisation (intra tissulaire ou intraluminale)
dans l’organisme.
Les mécanismes d’action des médicaments antiparasitaires peuvent être :
-Une altération ou une rupture de l’ADN parasitaire avec formation d’un complexe
ADN-médicament (cas des dérivés 5-intro-imidazolés)
-Une action directe sur les noyaux parasitaires entrainant la dégénérescence nucléaire
(dérivés de l’émétine)
-Une perturbation du métabolisme des sucres du parasite entrainant sa désinsertion et sa
digestion par des enzymes (cas des benzimidazolés)
-Une altération des fonctions respiratoires des champignons et/ou une inhibition de la
synthèse de l’ergostérol aboutissant à l’arrêt de la croissance des champignons (cas des
antifongiques)

IV- Choix du traitement et des médicaments de prédilection


Le diagnostic d’amibiase colique maligne avec déshydratation sévère non compliquée de
perforation colique étant retenu nous optons pour un traitement médicamenteux et des
mesures hygiéno-diététiques.
IV.1 Objectifs thérapeutiques
 Buts du traitement
 Soulager le malade
 Prévenir les complications
 Eviter les rechutes et les récidives
 Objectifs du traitement
 Calmer la douleur
 Eradiquer les formes végétatives et kystiques d’E. histolytica
 Juguler une éventuelle surinfection bactérienne
 Abaisser la température
 Restaurer l’équilibre hydro électrolytique
 Prodiguer des conseils hygiéno-diététiques ???? NON.

IV.2 Médicaments disponibles

Prise en charge des parasitoses digestives Page 7


 Antiparasitaires (amoebicides)
 Amoebicides tissulaires
 5-nitro-imidazolés et dérivés
-Métronidazole(FLAGYL*, SUPPLIN*)
-Ornidazole (TIBERAL*)
-Secnidazole (FLAGENTYL*)
-Tinidazole (FASIGYNE*)


Dérivés de l’émétine
- 2-déhydroémétine
 Antipaludéens de synthèse (Chloroquine ; NIVAQUINE*)
 Amoebicides de contact
 Arsenicaux (Diphetarsone Bémarsal*)
 Oxyquinoléines iodées (Direoxide*)
 Oxyquinoléines non iodées (Tiliquinol-Tilbroquinol Intétrix*)
 Amides ( Furamide*, Mébinol*)

 Antalgiques-Antipyrétiques (cf exposé sur PEC de la


douleur)
 Antiémétiques (Dompéridone, Métopimazine,
Metoclopramide)
 Antibiotiques (cf PEC des infections digestives
bactériennes)
 Solutés de remplissage et électrolytiques (Cristalloides
et colloides, solutions orales, KCl, NaCl,)

IV.3- Médicaments de prédilection

 Métronidazole
 Critères de choix
-Efficacité prouvée sur E. histolytica
-Disponibilité de la forme injectable
-Accessible à faible coût
-Toxicité moindre par rapport aux dérivés de l’émétine
 Mécanisme d’action
Les dérivés imidazolés altèrent l’ADN des cellules cibles(parasites et bactéries) en formant
des complexes avec un brin ou en le cassant. Ceci se produit chez les anaérobies strictes. Dans
ces conditions a lieu une transformation en un métabolite réactif, par exemple
l’hydroxylamine qui altère l’ADN donnant un effet bactéricide. C’est au même mécanisme
qu’est due l’action cytotoxique sur le protozoaire E. histolytica.
 Pharmacocinétique pratique

Prise en charge des parasitoses digestives Page 8


-Formes pharmaceutiques
 Comprimés pelliculés de 250mg et 500mg
 Suspension buvable à 0,5% en flacon de 120ml
 Solution injectable pour perfusion 500mg/100ml
 Ovules de 500mg
-Voies d’administration : per os, intra vaginale, intra rectale, injectable

-Résorption
Après administration orale, le métronidazole est rapidement absorbé (80%au moins en une
heure). Elle n’est pas significativement modifiée par l’ingestion simultanée de nourriture.
Après administration par voie vaginale, le passage systémique est faible.
-Distribution
La demi-vie plasmatique est de 8 à 10heures.
La liaison aux protéines plasmatiques est faible : inférieure à 20%
Le volume apparent de distribution est important aux alentours de 40L soit 0,65l/kg
La diffusion est rapide et importante avec des concentrations proches des taux sériques dans
les poumons, les reins, le foie, la peau, la bile, le LCR, la salive, le liquide séminal et dans les
sécrétions vaginales. Le Métronidazole traverse la barrière placentaire et passe dans le lait
maternel.
-Biotransformation
Le métabolisme est essentiellement hépatique. Par oxydation, deux composés principaux sont
formés :
 Le métabolite alcool, métabolite principal ayant une action bactéricide sur les
bactéries anaérobies d’environ 30% du Métronidazole
 Le métabolite acide en faible quantité ayant une activité bactéricide d’environ 5% du
Métronidazole.
-Excrétion
L’excrétion se fait surtout par voie urinaire (40 à 70%) dont 20% sous forme inchangée
entrainant une coloration brune ou rougeâtre des urines.
L’élimination fécale est faible.
 Effets pharmacologiques
-Effets thérapeutiques
 Le Métronidazole est un parasiticide (E.histolytica, Giardia lamblia…)
 Il est également bactéricide notamment sur les bacilles anaérobies Gram positif
sporulés (Clostridium et Guadnerella vaginalis). Sa sensibilité est inconstante sur les
cocci anaérobies Gram négatif et Gram positif.

-Effets indésirables

Prise en charge des parasitoses digestives Page 9


Ils sont rares, cependant peuvent être observés :
 Des troubles digestifs bénins : Nausées, goût métallique dans la bouche, anorexie,
crampes épigastriques, diarrhées, vomissements
Exceptionnellement :
 Des signes cutanéo-muqueux : urticaire, prurit, bouffées vasomotrices, glossite avec
sensation de sécheresse buccale.
 Des signes neuropsychiques : vertiges, convulsions, céphalées, confusion mentale,
 Cas de pancréatites réversibles à l’arrêt du traitement.
A forte dose et/ou en cas de traitement prolongé :
 Leucopénies
 Neuropathies sensitives périphériques qui régressent à l’arrêt du traitement.

 Contre- indications
-Absolues
 Hypersensibilité aux imidazolés
 Hypersensibilité ou intolérance au gluten, en raison de la présence d’amidon de blé
(pour la forme comprimé)
-Relatives
L’alcool et le disulfirame (effet antabuse)

 Interactions médicamenteuses et posologie


-Associations déconseillées
Surtout avec le Disulfirame (risque de bouffées délirantes ou un état confusionnel) et l’alcool
(risque d’effet antabuse avec chaleur, rougeur, vomissement et tachycardie)
-Associations nécessitant des précautions
Notamment avec les anticoagulants oraux décrits pour la warfarine (augmentation de l’effet
anticoagulant avec risque hémorragique) et la 5-fluoro-uracile (augmentation de sa toxicité).
-Posologie : en per os : Adulte : 1500mg/jr Enfant : 40mg/kg/jr en 3 prises
pendant 07 jours
Par voie parentérale : 1500mg/jr en 3 prises
 Précautions d’emploi
-Contrôler la NFS en cas d’antécédents de dyscrasie sanguine, en cas de
traitement prolongé et/ou de traitement à forte dose.
-Diminuer la posologie en cas d’insuffisance rénale

 Tiliquinol-Tilbroquinol (Intétrix*)

Prise en charge des parasitoses digestives Page 10


 Critères de choix
-Efficace sur les formes minuta et kystiques
-Accessibilité et faible coût

 Mécanisme d’action
C’est un antiseptique anti protozoaire agissant sur les formes minuta et kystiques par un
mécanisme encore mal élucidé ; il semblerait agir par chélation des métaux inhibant ainsi
certains complexes enzymatiques
 Pharmacocinétique
-Formes pharmaceutiques
Il est disponible sous forme de gélules dosées à 300mg contenant chacune 100mg de tiliquinol
et 200mg de tilbroquinol.
-Voies d’administration : voie orale
-Résorption
Ils ne sont absorbés ou très peu par la muqueuse intestinale, ils ne peuvent donc atteindre les
amibes que dans la lumière colique, d’où l’appellation d’amoebicide de contact.
 Effets pharmacologiques
-Effets thérapeutiques
Il possède :
 Une activité antifongique sur Candida albicans
 Une activité antibactérienne à large spectre sur la majorité des germes intestinaux
pathogènes Gram positif et Gram négatif
 Une activité vibriolytique sur Vibrio cholerae
 Une activité amoebicide sur la forme végétative minuta et les formes kystiques
-Effets indésirables
 De rares cas d’augmentation des transaminases hépatique ont été signalés, en majorité
et régressant à l’arrêt du traitement.
 De rares réactions cutanées ont été notifiées à type d’hypersensibilité (urticaire,
œdème de Quincke) ou de type bulleux.
 Exceptionnellement des cas de neuropathies périphériques ou d’atteinte du nerf
optique on été décrites.
En cas de prise massive, il convient de surveiller l’activité sérique des transaminases et le taux
de prothrombine.
 Contre-indications
Il s’agit de l’acrodermatite entéropathique.

 Précautions d’emploi et posologie

Prise en charge des parasitoses digestives Page 11


-Des études récentes ont prouvés que cette drogue entraine fréquemment une élévation des
transaminases, en conséquence en cas d’élévation de ces enzymes ou en cas d’ictère le
traitement doit être arrêté.
-L’usage prolongé entraine des neuropathies périphériques
-Ne pas prescrire en association avec d’autres médicaments contenant des hydroxyquinoléines
(Ex : Nitroxoline NIBIOL*) pour éviter les risques de myélites subaigües ou de neuropathies
optique et pérphérique.
-Posologie : 4à 6 gélules/jour en 2 prises pendant 10 à20 jours.
 Métroclopramide
 Critères de choix
-Efficacité prouvée sur les nausées et vomissements.
-Association possible avec la métronidazole car absence d’alcool.

 Mécanisme d’action
Stimulant de la motricité intestinale, le métoclopramide est un neuroleptique antagoniste de la
dopamine. Il prévient les vomissements par blocage des sites dopaminergiques.

 Pharmacocinétique pratique

-Formes pharmaceutiques
 Comprimé sécable (blanc) 10mg
 Solution buvable 0,1%
 Suppositoires sécable 10mg
 Solution injectable 10mg/2ml

-Voies d’administration : per os ; IV ; IM ; voie rectale


-Posologie : Réservé à l’adulte et enfant de plus de 20 kg : 15 à 30 mg/ jour en 3 prises

-Résorption:
Le métoclopramide est rapidement absorbé du tractus digestif. La biodisponibilité est
généralement de 80 % ; toutefois, il existe une variabilité interindividuelle liée à un effet de
premier passage hépatique.

-Distribution
Le métoclopramide est largement distribué dans les tissus. Le volume de distribution est de
2,2 à 3,4 l/kg. Il se fixe peu aux protéines plasmatiques. La demi-vie d'élimination est de 5 à
6 heures. Il passe à travers le placenta et dans le lait.

-Biotransformation
Le métoclopramide est peu métabolisé.

-Excrétion
Le métoclopramide est principalement éliminé dans les urines sous forme libre ou
sulfoconjuguée.

 Effets pharmacologiques

Prise en charge des parasitoses digestives Page 12


-Effets thérapeutiques
Traitement symptomatique des nausées et vomissements.
Prévention et traitement des nausées et vomissements induits par les antimitotiques.

- Effets indésirables
 Système nerveux central et manifestations psychiatriques :
 Symptômes extrapyramidaux : il s'agit de dystonies aiguës pouvant se
manifester par des mouvements anormaux de la tête et du cou (spasmes
faciaux, trismus, crises oculogyres, révulsion oculaire, protrusion de la
langue…), une hypertonie généralisée, voire un opisthotonos.
 Dyskinésie tardive
 Somnolence, lassitude, vertiges, plus rarement céphalées, insomnies.
 Tendance dépressive.
 Exceptionnellement, syndrome malin des neuroleptiques
 Troubles gastro-intestinaux :
 Diarrhées et gaz intestinaux.

 Troubles hématologiques :
 De très rares cas de méthémoglobinémies, en particulier chez le nouveau-né.
 De très rares cas de sulfhémoglobinémie ont été rapportés.

 Troubles endocriniens :
1. Hyperprolactinémie parfois symptomatique lors de traitements prolongés.
2. Sudation modérée.

 Troubles généraux :
Réactions allergiques dont réactions d'hypersensibilité immédiate : urticaire, œdème
de Quincke, choc anaphylactique.

 Troubles cardiovasculaires :
Hypotension, en particulier avec les formes injectables.

 Contre-indications
- Hypersensibilité au métoclopramide ou à l'un de ses composants.
- Lorsque la stimulation de la motricité gastro-intestinale présente un danger : en cas
d'hémorragie gastro-intestinale, d'obstruction mécanique ou de perforation digestive.
- Personnes ayant présenté précédemment une dyskinésie tardive aux neuroleptiques ou
au métoclopramide.
- Porteurs, connus ou suspectés, de phéochromocytome (sauf comme test d'épreuve) ;
des accidents hypertensifs graves ayant été signalés chez ces patients avec des
médicaments anti dopaminergiques dont certains benzamides.
- Dopaminergiques et sélégiline
- Antécédent connu de méthémoglobinémie
 Interactions médicamenteuses
-Contre-indiquées :
 Dopaminergiques (lévodopa, amantadine, apomorphine, bromocriptine
etc.). Utiliser un antiémétique dénué d'effets extrapyramidaux.
 IMAO B (sélégiline) : antagonisme réciproque de la sélégiline
(dopaminergique) avec le métoclopramide (neuroleptique antiémétique).
Utiliser un antiémétique dénué d'effets extrapyramidaux.
Prise en charge des parasitoses digestives Page 13
-Déconseillées :
Alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif des neuroleptiques.

 Précaution d’emploi
Il est recommandé de ne pas utiliser ce médicament chez les sujets épileptiques (augmentation
de la fréquence et de l'intensité des crises).
En cas d'insuffisance rénale ou hépatique, il est recommandé de réduire la posologie.

 Paracétamol (cf PEC de la douleur)

 Ceftriaxone (cf.PEC des infections digestives


bactériennes)

 Ringer lactate ; SGI 5% (cf annexe)

V- APPLICATION DU TRAITEMENT

V.1 Schéma thérapeutique

Nous décidons d’hospitaliser notre patiente devant :


-Son mauvais état général
-La nécessité d’administrer les médicaments par voie parentérale
-La nécessité d’une surveillance pour prévenir les complications.

 Traitement d’urgence

-Ringer Lactate(RL) sera administré en perfusion.

-Le paracétamol sera administré en perfusion à faire passer en 15mn

-Le métoclopramide sera administré en IVD pendant 24h.

-Le métronidazole sera administré en perfusion veineuse lente pendant 3 jours.

-La ceftriaxone sera donnée en IVD pendant 3 jours

 Traitement d’entretien

-Le métronidazole sera administré en perfusion veineuse lente pendant 4 jours.

-Le paracétamol sera pris en per os à la demande.

 Traitement de sortie

-Le tiliquinol-tilbroquinol sera administré pendant 10 jours.

Prise en charge des parasitoses digestives Page 14


-Les mesures hygiéno-diététiques(MHD)
 Mesures individuelles
Lavage des fruits et légumes (15minutes dans de l’eau vinaigrée)
Traitement de l’eau par ébullition ou filtrage
Nettoyage systématique des mains avant les repas et après passage aux toilettes
L’allaitement maternel sera arrêté tout au long du traitement avec le métronidazole et
repris 20h après son arrêt.
 Mesures collectives
Dépistage de l’entourage
Assainissement du milieu (eau, déchets)
Contrôle de l’hygiène alimentaire

V2- Administration des médicaments


-Il sera pris une voie veineuse périphérique à 3h du matin et nous administrerons du RL : 4
poches de 500ml à flot en 30mn ; puis 9poches de 500ml en 2h30mn.
Simultanément en perfusion « Y » on administrera le paracétamol à la posologie de 1g
(1flacon) en perfusion en 15mn à un débit de 134 gouttes/mn toutes les 8 heures .Le relais par
la voie orale par le paracétamol comprimé 500mg sera effectué dès que l’état clinique de la
patiente le permet à raison de 2cp x 3/jour à la demande à prendre avec un verre d’eau.
-Le métoclopramide sera administré par la même voie à la posologie de 10mg (1ampoule) en
IVD pendant 24h ; à renouveler si besoin.
- Puis le métronidazole sera administré en perfusion « Y » après le paracétamol à raison
d'une poche de 100 ml (500 mg) à un débit 66gouttes/mn pendant 7 jours.
-Nous administrerons la ceftriaxone à la posologie de 1g/jr en IVD ; à renouveler jusqu’aux
résultats de la coproculture.
-Le tiliquinol-tilbroquinol sera administré à partir du 8è jour à la posologie quotidienne de 6
gélules réparties en 3 prises et ce pendant 10 jours.
N.B : Au bout des 3h de perfusion de RL nous réévaluerons l’état d’hydratation en vue
d’adapter notre réhydratation.
V.3- Surveillance du traitement
- Efficacité du traitement
Elle est clinique et paraclinique.
-Surveillance clinique
L’efficacité du traitement sera jugée sur :

 L’amendement de la douleur
 L’apyrexie
 L’amélioration de l’état général
 La régression de l’hépatomégalie
 L’état d’hydratation

Prise en charge des parasitoses digestives Page 15


 L’absence de complications
-Surveillance paraclinique
Elle est basée sur :

 La numération formule sanguine(NFS) et la vitesse de sédimentation(VS)


 Examen parasitologique des selles
 Ionogramme sanguin
 Bilan rénal : Créatininémie ; Azotémie ;
 Bilan hépatique : Transaminases (ASAT/ALAT), Phosphatases alcalines(PAL) ; Taux
de prothrombine(TP) ??????; échographie abdominale
 Coproculture

- Tolérance du traitement
Clinique
Surveillance quotidienne des effets secondaires cliniques de nos médicaments de
prédilection.
Paraclinique
NFS, enzymes pancréatiques, pour le métronidazole
Bilan hépatique pour le paracétamol et le tilquinol-tilbroquinol
V.4 Arrêt du traitement

Après 3jours d’hospitalisation,


- L’examen clinique note : -un assez bon état général : diarrhée glairo-
sanguinolente (2-3 selles/jr), asthénie
-un assez bon état d’hydratation
-un amendement de la douleur et des vomissements
-constantes : T°=37,5°c ; FC=80bpm ; FR=16cycles/mn
TA=120/85mHg
Les examens paracliniques :-La coproculture ne révèle pas la présence de germes
pathogènes.
Au vue de ces éléments nous arrêtons la ceftriaxone ce jour et nous poursuivons avec le
métronidazole injectable à la même posologie alterné avec du SGI 5% : 1 flacon de 250ml à
passer toutes les 12h (7gouttes/mn) jusqu’au 07è jour.
Le métronidazole sera arrêté au 7è jour.
Le tiliquinol-tilbroquinol sera arrêté 10 jours après la fin du traitement du métronidazole.

N.B : Tous nos médicaments de prédilection seront arrêtés de façon brutale.


Au 08è jour, vue l’amélioration clinique , nous décidons de faire sortir la patiente avec :
-une ordonnance de Tiliquinol-Tilbroquinol et des mesures hygiéno-diététiques (MHD)
-un bulletin de consultation en hépato-gastro-entérologie dans une semaine.

VI- PRESCRIPTIONS MEDICALES


VI.1- Présentation des médicaments

Prise en charge des parasitoses digestives Page 16


DCI ET PRESENTATION VOIE POSOLOGIE ET
SPECIALITES D’ADMINISTRATION DUREE DU
TRAITEMENT
Métronidazole Flacon de Parentérale (IV) Adulte : 1,5g/jour
FLAGYL* 500mg/100ml réparti en 3 prises
pendant 07 jours
Paracétamol Injectable 1g Parentérale (IV) 3g/jr en 3 prises au 1er
DAFALGAN* jour
PERFALGAN* CP de 500mg Orale 2cpx 3/jr à la
demande
Tiliquinol- Gélules de 300mg Orale 2 gélules x 2/jr
Tilbroquinol pendant 10 jours
INTETRIX*
CEFTRIAXONE Injectable 1g Parentérale (IVD) 1g/jr pendant 03jours
Métoclopramide Ampoule de 10 mg Parentérale (IVD) 30 mg au 1er jour
PRIMPERAN*
RINGER Poche de 500 ml Parentérale (IVL) -13L en 3h (4L en
LACTATE 30mn pus 9L en
2h30mn) le 1er jour
SERUM Poche de 250ml Parentérale(IVL) 1flacon en 12h
GLUCOSE 5% pendant 04 jours

VI.2 Ordonnances médicales

-Ordonnance d’urgence

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITARE


YALGADO OUEDRAOGO

Prise en charge des parasitoses digestives Page 17


*********************
Service des Urgences Médicales Ouagadougou le 18/01/08
************
Dr GROUPE 6
Tel :000000000000000
Mme J.H, 30ans, 65kg, 169cm
Résidant au secteur 9

ORDONNANCE MEDICALE

1°) Métronidazole injectable 500mg QSP


01 flacon de 500mg en perfusion IVL en 30mn pendant 03 jours

2°) Paracétamol injectable 1g 03 flacons


01 flacon de 1g en perfusion IVL en 15mn

3°) Métoclopramide injectable 10 mg QSP


01 ampoule de 10mg en IVD

4°) Ceftriaxone injectable 1g QSP


1g dans 10mL de solvant en IVD à 5h ???? pendant 03 jours

5°) Ringer Lactate 500mL .QSP ???


4 poches de 500ml à flot ; puis 9poches de 500ml

6°) Perfuseur 2unités

7°) Intranule G 18 2unités

8°) Seringue 10 cc QSP

9°) Gants stériles QSP

10°) Sparadrap perforé 1/2m

Mesures hygiéno-diététiques : Dr GROUPE 6


Repos au lit Médecin Généraliste
Sevrage du nouveau-né Tel : 010101010101

-Ordonnance d’entretien

Prise en charge des parasitoses digestives Page 18


CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITARE
YALGADO OUEDRAOGO
*********************
Service des Urgences Médicales Ouagadougou le 18/01/08
************
Dr GROUPE 6
Tel :000000000000000
Mme J.H,30ans, 65kg, 169cm
Résidant au secteur 9

ORDONNANCE MEDICALE

1°) Paracétamol comprimé 500mg 1boite


02 cp x 3/ jr à la demande

2°) Métronidazole injectable 500mg QSP


01 flacon de 500mg en perfusion IVL en 30mn pendant 04 jours

2°) SGI 5% 250mL QSP


01 poche toutes les 12h à raison 7gouttes/mn à partir du 7è jour jusqu’au
10è jour.

Mesures hygiéno-diététiques : Dr GROUPE 6


Repos au lit Médecin Généraliste
Tel :010110101010101

-Ordonnance de sortie

Prise en charge des parasitoses digestives Page 19


CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITARE
YALGADO OUEDRAOGO
*********************
Service des Urgences Médicales Ouagadougou le 18/01/08
************
Dr GROUPE 6
Tel :000000000000000
Mme J.H, 30ans, 65kg, 169cm
Résidant au secteur 9

ORDONNANCE MEDICALE

1°) Tiliquinol-Tilbroquinol comprimé 300mg 02boites


02 cp x 2/ jr pendant 10 jours

Mesures hygiéno-diététiques :
-Repos -
Propreté des mains avant les repas et après
les selles.
-Epuration de l’eau de boisson par ébullition ou
par filtration
-Nettoyage soigneux des fruits et légumes

Dr GROU PE 6
Médecin Généraliste
Tel : 010101010101

VI.3 Prescriptions paracliniques

Prise en charge des parasitoses digestives Page 20


Les examens paracliniques nécessaires à la surveillance du patient sont :

NATURE INDICATIONS
Numération formule sanguine Surveillance de l amibiase colique maligne
Vitesse de sédimentation
(NFS/VS)
Créatininémie/Azotémie Surveillance du traitement au métronidazole et de la
Déshydratation
Amylasémie Surveillance du traitement au métronidazole
ASAT/ALAT Surveillance du traitement au métronidazole, au
Taux de prothrombine paracétamol,et au tiliquinol-tilbroquinol
Ionogramme sanguin Surveillance de l'état d hydratation

NB : Chaque examen sera prescrit sur bulletin d’examen selon le modèle suivant
CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE Burkina Faso
YALGADO OUEDRAOGO Unité- Progrès- Justice
***********

BULLETIN D’EXAMEN
**************************
SERVICE : Urgences médicales

NOM ET PRENOM(S) : Mme J.H............QUALITE : Hospitalisée…..AGE : 30ans

NATURE DE L’EXAMEN RESULTATS


NFS/VS
(Surveillance d’une amibiase intestinale
maligne)
DATE :……………….. DATE :……………………
Le médecin traitant Le spécialiste
Dr Groupe 6
Médecin généraliste

CONCLUSION

Prise en charge des parasitoses digestives Page 21


Affections fréquentes, les parasitoses digestives sont responsables d un grand nombre de
décès dans les pays du tiers monde.
Leur prise en charge est médicale et chirurgicale mais passe au préalable par les mesures
d’hygiène.
Les actions à mener pour la prévention doivent s’intégrer dans les programmes généraux
d’éducation sur la lutte contre les maladies du péril fécal.

REFERENCES

1°) GOLVAN Y.J Eléments de parasitologie médicale

2°)Guide pratique des méédicaments (DOROSZ ) Maloine 19è édition 2007

3°) Perlemuter Léon / Perlemuter Gabriel, Guide de thérapeutique, Masson 2è et 3è édition

4°)Dictionnaire Vidal 2007

5°)Parasitologie-Mycologie ANO’FEL 2è édition revue et corrigée 1985

6°) Giraud J.B , Mathé.G, Meriel.G Pharmacologie clinique : base de la thérapeutique


2è édition

7°) APPIT Eric Pichard , Malintrop Afrique : Manuel de maladies infectieuses pour l’Afrique

8°) Gentillini Marc Médecine tropicale Flammarion Médecine-Sciences 5è édition Paris 1993

9°) Guigemdé Robert, Cours de parasitologie générale, UFR/SDS , 2005

Prise en charge des parasitoses digestives Page 22


Prise en charge des parasitoses digestives Page 23
EHH : Entamoeba histolytica
histolytica
EHM : Entamoeba histolytica
Minuta
A: Amoebule
K1 : kyste à un noyau
K2 : kyste à deux noyaux
K3 : kyste à trois noyaux
K4 : kyste à quatre noyaux

CYCLE EVOLUTIF DE L’ AMIBE

PARASITES DE L’APPAREIL DIGESTIF

Prise en charge des parasitoses digestives Page 24


I/ LES PROTOZOAIRES
1/ EMBRANCHEMENT DES RHIZOFLAGELLES
*Classe des flagellés

-Trichomonas intestinalis (hominis)


-Giardia lambia (duodenalis ou intestinalis)
-Chilomastix mesnili
-Enteromonas hominis
-Retortamonas intestinalis (Embadomonas intestinalis)
-Trichomonas tenax

*Classe des rhizopodes

-Entamoeba: E. histolytica . E.coli .E .hartmani .E .gingivalis . E.polecki


-Dientamoeba fragilis
-Endolinax nana
-Pseudolinax bütschlii
-Nacglesia fowlesi
-Acantamoeba polyphaga

2/ EMBRANCHEMENT DES CILIES


-Balantidium coli

3/ EMBRANCHEMENT DES SPOROZOAIRES

-Isospora belli
-Sarcocystis hominis
-Cryptosporidium parvum
-Cryptosporidium muris

Prise en charge des parasitoses digestives Page 25


II/ LES HELMINTHES OU VERS
1/ CLASSE DES NEMATODES
-Ankylostoma: A. duodenale Necator americanus
-Ascaris lumbricoides
-Enterobius vermicularis (oxyure)
-Strongyloides stercoralis (anguillule)
-Trichuris trichiura (tricocephale)
2/ CLASSE DES CESTODES
-Tenia : T.saginata T.solium
-Hymenolopsis : H.nana H.diminuta
-Diphylobotrium latum
-Echinococcus : E. granulosis E.multilocularis
3/ CLASSE DES TREMATODES
-Fasciola hepatica
-Fasciola gigantica
-Dicrocoelium dendriticum
-Fasciolopsis bucki
-Heterophies heterophies
-Opistorchis felineus
-Metagonimus yokogawai
-Schistosoma mansoni
-Schistosoma intercalatum

III/ LES CHAMPIGNONS (confère expose sur les mycoses)

Indications du traitement de l’amibiase hépatique

Formes non compliquées

Prise en charge des parasitoses digestives Page 26


 Traitement médical uniquement en cas d’absence de signes de pré rupture
(exacerbation brutale de la douleur associée à un syndrome infectieux) avec un
diamètre transversal de la poche d’abcès < 10 cm à l’échographie

 Traitement médical associé à la ponction aspiration lorsque le diamètre


transversal de la poche d’abcès >10 cm à l’échographie ou en cas de pré rupture.

Formes compliquées de rupture


Ces cas relèvent de la chirurgie

TRAITEMENT DE l’Amibiase à Entamoeba histolytica

Amibiase asymptomatique Intetrix (même posologie) x 10 à 20 jours

(kystes et formes minuta)

Amibiase intestinale ou Dysenterie Nitro-imidazolé (1) x 5 à 10jours

amibienne. Amibiase hépatique +_ Drainage des abcès amibiens

(formes histolytica) hépatiques

1. Le traitement doit être suivi d’une cure intétrix (10 à 20jours)

Amibiase à Dientamoeba fragilis Intetrix (même posologie) x 10 à 20jours

Balantidiase Tétracycline x 10jours (0,5 g /jr en per os


toutes les 6 heures)
Balantidium coli

Coccidiose ou Isosporose Isospora belli Triméthoprime Sulfamethoxazole x 20-


30jrs

Cryptosporidiose Paromomycine

Giardiase ou Lambliase Nitro-imidazolé x 1à 5 jours

Prise en charge des parasitoses digestives Page 27


INDICATIONS DES 5-NITRO-IMIDAZOLES

DCI INDICATIONS

métronidazole Amibiase, Giardiase, Trichomonase vaginale,


Coccidiose de l’immunodéprimé,

Ornidazole Trichomonase vaginale, Coccidiose de


l’immunodéprimé, Amibiase

Secnidazole Amibiase

Tinidazole Amibiase, Giardiase, Trichomonase vaginale,


Coccidiose de l’immunodéprimé,

Autres imidazolés :

Nimorazole= NAXOGYN®

Ténonitrozole= ATRICAN®

AMOEBICIDES : présentations et posologies

DCI ET SPECIALITE PRESENTATION POSOLOGIE

INTETRIX® 20 gél. contenant 100mg de Posologie : 4 à 6 gel. /jr en2

Prise en charge des parasitoses digestives Page 28


Tiliquinol-tilbroquinol Tiliquinol et 200 mg de prises pendant 10 jours à 20
tilbroquinol jours

FLAGYL® Cp. De 500mg Amibiase :

Métronidazole Cp. De 250mg Ad : 1,5 à 2 g/jr

Susp. Buv. fl. de120ml avec Eft : 40 mg/kg/jr en 3 prises


cuillère mesure de 5 ml pdt 10 jours
Ovules 500mg
Giardiase :

Ad :500mg/jr

Eft>5ans:500mg/jr

Eft<5ans:250mg/jr en
2prises pdt 5 à 7jours

FLAGYL® 0,5% injectable 1 fl. De 100ml=500mg Perfusion IV lente en 30 à 60


mn
Métronidazole
Ad : 500mg x3 /jour pdt 2 à
3jrs

FLAGENTYL® Cp de 500mg Amibiase hépatique :

Secnidazole Ad : 1500mg/jr

Eft : 30mg/kg/jr en 2 à
3prises pdt 5 jrs

Amibiase intestinale et
Giardiase :

Ad : 2000mg en une prise

TIBERAL® Cp sécable de 500mg Amibiase et Giardiase :

Ornidazole (réservé aux Ad : 1 à 1,5g /jr


hôpitaux)
Eft ; 30mg /kg /jr en 2 prises
aux repas

TIBERAL® injectable Ampoules de 6ml=1 g Perfusion IV lente en 30 à 60

Prise en charge des parasitoses digestives Page 29


Ornidazole (réservé aux Amp. De 3ml=500mg mn :
hôpitaux)
Ad : 500 à 700 mg x 2/Jr

Eft : 20 à 30 mg/kg/ jr

FASIGYNE® Cp séc. De 500mg Amibiase :

Tinidazole Ad : 2000 mg/jr en une seule


prise pdt 4 à 5 jrs

Giardiase :

Ad : 2000mg en une prise à


répéter après 15 jours

Ad= adulte eft=enfant

Autres propriétés du métronidazole et du Tiliquinol-Tilbroquinol

METRONIDAZOLE TILIQUINOL-
TILBROQUINOL

Contre Absolues
indications
Hypersensibilités aux imidazolés

Hypersensibilités ou intolérance au gluten,


en raison de la présence d’amidon de blé
(pour la forme comprimé)

Relatives acrodermatite entéropathique

L’alcool et le disulfiram (confèrent grossesse au 1er trimestre


interactions)

Précautions -Contrôler la NFS en cas d’antécédents de -Des études récentes ont


d’emploi dyscrasie sanguine, en cas de traitement prouvées que cette drogue
prolongé et/ ou de traitement à forte dose. entraîne fréquemment une
élévation des transaminases,.
-Diminuer la posologie en cas
d’insuffisance rénale -L’usage prolongé entraîne
des neuropathies
périphériques

-insuffisance rénale

Prise en charge des parasitoses digestives Page 30


Interactions Associations déconseillées Ne pas prescrire en
médicamenteu association avec d’autres
ses Surtout avec le disulfiram (risque de médicaments contenant des
bouffées délirantes ou un état confusionnel) hydroxyquinoléines (ex :
et l’alcool (risque d’effets antabuse avec Nitroxoline ou NIBIOL®)
chaleur, rougeur, vomissement et pour éviter les risques de
tachycardie) myélites subaiguës ou de
Associations nécessitant des précautions neuropathies optiques et
périphériques
Notamment avec les anticoagulants oraux
décrite pour la warfarine (augmentation de
l’effet anticoagulant avec risque
hémorragique) et la 5-fluoro-uracile
(augmentation de sa toxicité).

Effets -Le métronidazole est -Une activité antifongique sur


thérapeutique parasiticide (Entamoeba histolytica, Candida albicans
s Giardia lambia, Trichomonas vaginalis,
Balantidium coli) -Une activité antibactérienne
à large spectre sur la majorité
-Il est également bactéricide notamment sur des germes intestinaux
les bacilles anaérobies gram négatif pathogènes gram positif et
(Bacteroides fusobacterium), les bacilles gram négatif
anaérobies gram positif sporulés
(Clostridium), et Gardnerella vaginalis. Sa -Une activité vibriolytique
sensibilité est inconstante sur les coccis sur Vibrio cholerae
anaérobies gram négatif et gram positif -Une activité amoebicide sur
la forme végétative minuta et
les formes kystiques

UTILISATION DES 5-NITRO-IMIDAZOLES PENDANT LA GROSSESSE ET


L’ALLAITEMENT

Grossesse Allaitement

Métronidazole Possible Déconseillé en cas de


traitement

Ornidazole Déconseillé Possible en cas de traitement


bref

Secnidazole Possible Possible en cas de traitement

Prise en charge des parasitoses digestives Page 31


bref

Tinidazole 1er trimestre : déconseillé Possible en cas de traitement


bref
2ème et 3ème trimestre :
possible

LES DERIVES DEL’EMETINE ; LA 2 DEHYDROEMETINE

*Mécanisme d’action

Elle agit directement sur les formes végétatives des amibes pathogènes en empêchant la
multiplication des trophozoites par degenerescence des noyaux. Elle n’a aucune action sur les
formes kystiques

*Pharmacocinétique

L’absorption parentérale et digestive est très rapide puisque le pic maximum est atteint une
heure après l’ingestion.

Le médicament se concentre essentiellement au niveau du foie, la rate, les poumons, les reins
et le cœur

L’élimination se fait par voie rénale en 10 à 15 jours

*Effets pharmacologiques

 Effets thérapeutiques
Destruction complète des formes végétatives

 Effets indésirables
Aux doses habituellement prescrites dans l’amibiase la dehydroémétine est bien supporté
malgré quelques effets secondaires peu alarmants à type de céphalées, nausées,
vomissements, diarrhées et de rares douleurs abdominales ou musculaires.

Sa cardiotoxicité avec inversion des ondes T et allongement de QT est fréquemment observé


mais une insuffisance cardiaque clinique se voit dans moins de 10% des cas.
Tous ces signes disparaissent en 10 à 15 jours après l’arrêt du traitement.

Prise en charge des parasitoses digestives Page 32


Chloroquine : confère expose sur la prise en charge du paludisme simple

Posologie dans l’amibiase : 600 mg/jour pendant 2 jours

Puis 300mg pendant 14 à 21 jours

LES ANTI-HELMINTIQUES : LES BENZIMIDAZOLES

DCI et Mécanisme d’action et Présentation et Indications Contre-


spécialités pharmacocinétique posologie indicati
ons

Albendazol M.A : il agit par Cp de 400mg ; Ascaridiose Hyperse


e inhibition irréversible de
susp.buv.à 400mg/ml en nsibilté
la récapture du glucose prise unique de 1cp ou Ankylostom à
ZENTEL par le parasite entraînant
1cuillère mesure (cm) de oses l’albend
® ainsi sa mort 10ml au cours du repas à azole
Oxyurose
renouveler 3jours après si
PHARMACOCINETIQ anguillulose ou Tæniase Anguillulos grossess
UE : e e
Giardiase ; traitement de
Faible résorption 5jours Giardiase
digestive <5% ; demi vie
de 8 heures ; Microsporidiose ;traitem Taeniase
métabolisme hépatique ; ent de 2 semaines
Cysticercos
élimination biliaire et
e
urinaire
Microsporid
iose

Flubendazo M.A:idem Cp de 100mg ; Ascaridiose grossess


le susp.buv. à 20mg/ml e
PHARMACOCINETIQ Oxyurose
FLUVER UE:faible absorption Oxyurose : 1cp en prise
MAL® intestinale; demi vie unique à renouveler après Trichinose
d’environ 8 heures; 15jours et traitement de Ankylostom
métabolisme hépatique; l’entourage à la même iase
élimination fécale de la posologie
portion non absorbée et Trichocépha
élimination urinaire de la Autres nématodoses : lose
100 à 200mg/jr pdt 3

Prise en charge des parasitoses digestives Page 33


portion absorbée jours

Mébendazo M.A : inhibition de Cp de 500mg Ascaridiose


le l’absorption du glucose
par les nématodes Susp. Buv. 250mg/10ml
VERMOX provoquant une
® Adulte : 2cp/jr pdt 3jours
degenerescence
cytoplasmique,ce qui Enfant :1 cm x
conduirait à une 2fois/jours pdt 5 jours
libération d’enzymes
protéolytiques ou
hydrolytiques
responsable de la lyse
cellulaire

PHARMACOCINETIQ
UE : très peu résorbé par
le tractus gastro-
intestinal ; demi vie de 7
heures ; métabolisé sous
forme carboxylée ;
éliminée à 90% par voie
fécale

LES BENZIMIDAZOLES (suite)

Thiabendazol M.A : il agit par inhibition Cp de 50mg Trichinose Grossesse et


e du système fumarate réservée aux allaitement
réductase intervenant dans hôpitaux Toxocarose
MINTEZOL la source d’énergie du Allergie au
® Susp. Buv. A Dracunculo Thiabendazo
parasite entraînant sa mort se
3g/flacon le
PHARMACOCINETIQU
E: 2 prises de

Prise en charge des parasitoses digestives Page 34


Résorption digestive ; 25mg/Kg/
métabolisme hépatique ; pendant 1 ou 2
élimination urinaire à 90% jrs au cours du
en 48 heures repas; dose
maxi: 3g/jr

Triclabendazo En cours d’expérimentation En cours Fasciolose


le d’expérimentati hépatobiliai
on pour usage re
FASCINEX® humain en
remplacement
de la dihydro-
émétine

10mg/kg en
prise unique

TRAITEMENT DES Helminthiases : Nématodoses intestinales

Thiabendazole ou Ivermectine x 2jours

Anguillulose ou Strongyloidoses

Strongyloides stercoralis

Ankylostomoses Flubendazole x 3jours

Ancylostoma duodenale, Necator americanus

Ascaridiase ou Ascaridose Flubendazole x 3jours

Ascaris lumbricoides

Trichocéphalose Flubendazole x 3jours

Trichuris trichiura

Helminthiases : Trématodoses ( Bilharzioses)

Pathologies Médicaments utilisés

Bilharziose intestinale Praziquantel x 1jour

Schistosoma mansoni

Bilharzioses génito-urinaires Praziquantel x 1Jour

Prise en charge des parasitoses digestives Page 35


Schistosoma haematobium

Bilharziose orientale Praziquantel x 1jour

Schistosoma japonicum

Bilharziose rectale Praziquantel x 1jour

Schistosoma intercalatum

Helminthiases : Trématodoses (Distomatoses)

Pathologies Médicaments utilisés

Douves intestinales : Niclosamide (TREDEMINE®) x 1jour

Fasciolopsis buski

Metagonimus yokogawai

Heterophyes Heterophyes

Fasciolose ou Grande douve Triclabendazole

Ou douve hépatique du mouton (médicament à usage vétérinaire)

Fasciola hépatica

Clonorchiase ou douve hépatique de Chine Praziquantel x 1jour

Clonorchis sinensis

Opistorchiase ou douve hépatique des Praziquantel x 1jour

Félidés

Opistorchis felinus

Douve de la civette Praziquantel x 1jour

Opistorchis viverrini

Douves du poumon ou Praziquantel x 2jours

Paragonimose

Helminthiases : Cestodoses intestinales

Prise en charge des parasitoses digestives Page 36


Pathologies Médicaments utilisés

Botriocéphalose Niclosamide x jour

Diphyllobothrium latum

Hymenolépiase Praziquantel x 1jour

Hymenolepis nana Répété après 7jour

Hymenolepis diminuta

Ténia du bœuf Niclosamide x 1jour

Taenia saginata

Ténia du porc (2) Niclosamide x jour

(Un purgatif salin après le traitement du (avec un purgatif)


Taenia solium est indispensable pour éviter
tout risque de cysticercose)

Taenia solium

LES DERIVES SALICYLAMIDES HALOGENES

DCI et Mécanisme d’action et PRESENTATI INDICATIO CONTRE-


SPECIALI pharmacocinétique ON ET NS INDICATIO
TE POSOLOGIE NS

Niclosamid M.A : il agit au niveau du Cp de 500mg Taeniases à Hypersensibili


métabolisme des vers par T.saginata,T.s té à l’un des

Prise en charge des parasitoses digestives Page 37


e inhibition de l’absorption
Adulte : 4g à olium,Diphylo constituants
du glucose jeun en 2 prises botrium
espacées d’une latum,Hymen
PHARMACOCINETIQU heure, attendre olopis nana
TREDEMI E : pratiquement insoluble
NE® 3 heures pour
dans l’eau ; peu absorbé manger
par la muqueuse
intestinale ; absorption Enfant de 2 à 7
digestive augmentée par ans : demi dose
l’alcool et les boissons
alcalines ; élimination Enfant de moins
fécale (70%) de 2ans ; ¼ de
dose

LES PYRASINO-ISO-QUINOLINES

Praziquantel M.A : immobilisation rapide Cp de Distomatoses cysticercos


du parasite par vacuolisation 600mg sauf la e oculaire
tégumentaire réserve à Fasciolose
l’usage hépatobiliaire femme
BILTRICID PHARMACOCINETIQUE enceinte
E® hospitalier
: Schistosomiase
Posologie : s
Absorption importante 25 à 40mg/kg
(>80%) et rapide ; cestodoses
concentration plasmatique Augmentatio
maximale en 1 à 2 heures ; n de la dose
fixation protéique>70% ; en cas de
demi vie plasmatique de cysticercose
90mn ; élimination rénale
(90% en 24heures)

AUTRES : Ivermectine (MECTIZAN®)

*présentation ; CP de 3 mg

*Mécanisme d’action : il bloque la transmission inter synaptique via le GABA

*pharmacocinétique : usage per os ; excellente absorption digestive ; métabolisation mal


connue ; excrétion biliaire ; faible passage transplacentaire

Prise en charge des parasitoses digestives Page 38


*effets pharmaceutiques

-effets thérapeutiques : ANTI-HELMINTHIQUE agissant sur l’anguillule, Larva


migrans, l’onchocercose, la filariose lymphatique,la loase

-effets secondaires : fièvre, prurit, céphalées, éruptions cutanées, asthénie,


adénopathies, nausées et vomissements

*Contre-indication ; allergie

*précautions d’emploi ; déconseillé au cours du 1er trimestre de la grossesse,de


l’allaitement et chez les enfants de moins de 5 ans

SOLUTÉS

 RINGER LACTATE

- Forme et Présentation
o Solution pour perfusion:
poches de : 250ml, 500ml

- Composition
Chlorure de sodium 0,6g

Chlorure de potassium 40 mg

Chlorure de calcium 40 mg
hexahydraté

Solution de lactate de 0,63 g


sodium à 60 %

Osmolarité : 278,5mOsm/l

pH :5 à 7

- Indication
o Déshydratation à prédominance extracellulaire,
o Hypovolémie
o Acidose métabolique à l’exception de l’acidose lactique
- Contre indication.

Prise en charge des parasitoses digestives Page 39


- Absolues : insuffisance cardiaque congestive, hyperhydratation à prédominance
extracellulaire, hyperkaliémie, hypercalcémie, alcalose métabolique, digitaliques et
diurétiques hyperkaliémiants.

- Relatives : inhibiteurs de l’enzyme de conversion

- Mode d’emploi et posologie


o Voie IV en perfusion lente dans des conditions d’asepsie rigoureuse.
o Posologie selon le poids, l’état du malade, l’âge et les résultats des examens
biologiques.

 Glucose 5 % 10 % 30 %
- Forme et présentation
Poches de : 250ml, 500ml

- Composition :
100ml mosm/l Kcal/l

Glucose pur anhydre (5%/10%/30%) 5g /10g/30g 27,7/55 ,5/1665 200/400/1200

Excipient eau pour préparation injectable.

- Propriété
Solution isotonique stérile apyrogène métabolisme et pharmacologie du glucose

- Indication
o Apport calorique glucidique
o Prévention des déshydratations intra et extracellulaires
o Véhicule pour apport de médicaments ou d’électrolytes perfusables.
o Prophylaxie et traitement de la cétose dans les dénutritions, les diarrhées ou les
vomissements
- Contre indication
o Inflation hydrique

- Précaution d’emploi
o Ne pas administré en IM.
o Chez le Diabétique surveillé la glycémie et ajuster éventuellement le traitement
symptomatique

Prise en charge des parasitoses digestives Page 40


Penser a supplémenté éventuellement l’apport parentéral en insuline et potassium a partir des
données de la glucosurie de l’acétonurie, la Kaliémie voire de la glycémie

- Mode d’emploi et posologie.


o Voie IV en perfusion lente du faite de voir apparaître une diurèse osmotique
indésirable éventuellement dans certain cas sur indication du médecin.
o Posologie selon l’état du malade en fonction du poids de l’alimentation et des
thérapeutiques complémentaires.

Prise en charge des parasitoses digestives Page 41

Vous aimerez peut-être aussi