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COMMENT LES REINS ASSURENT-ILS LE MAINTIEN

DE LA CONSTANCE DE LA COMPOSITION DU SANG ?


L’exploitation d’un texte relatif à un élève malade dont l’état nécessite des
dialyses, a permis de constater que les reins assurent le maintien de la constance
de la composition du sang.
On peut alors suppose que :
- Les reins assurent le maintien de la constance de la composition du sang en
éliminant certaines substances.
- Les reins assurent le maintien de la constance de la composition du sang grâce
à sa structure particulière.
- Les reins assurent le maintien de la constance de la composition du sang par sa
régulation.

I- LES REINS ASSURENT LE MAINTIEN DE LA CONSTANCE DE


LA COMPOSITION DU SANG EN ELIMINANT CERTAINES
SUBSTANCES ?
1 - Observation.
L’observation porte sur les tableaux de comparaison de la composition du
plasma et de l’urine.
2 - Résultats (voir document 1)
3 - Analyse des résultats.
Le tableau de composition du plasma et de l’urine permet de constater que :
- certaines substances tels que les protéines, le glucose, les lipides et les
bicarbonates sont spécifiques au plasma.
- d’autres substances tels que les substances minérales (eau, Na+, K+, Ca++,
Mg++, Cl–, SO4–, PO43–), la créatinine, l’urée et l’acide urique sont
communes au plasma et à l’urine. Ayant des concentrations variées, ces
substances sont toutes plus concentrées dans l’urine que dans le plasma.
- et d’autres substances tels que l’ammoniaque (NH4+) et l’acide hippurique
sont uniquement présents dans l’urine.
4 - Interprétation des résultats.
- Les substances spécifiques au plasma montrent que le rein empêche le passage
de certaines substances dans l’urine. Par ailleurs, les substances communes aux
deux milieux montrent que le rein se comporte comme un filtre. Au-delà d’un
certain seuil, le surplus des substances est évacué à travers l’urine.
Le rein s’oppose au passage de certaines substances et laisse passer d’autres. Le
rein joue donc un rôle de filtre sélectif.
La filtration du sang aboutit à la formation et à l’élimination de l’urine. Le rein
joue donc un rôle excréteur.
- Les substances uniquement présentes dans l’urine montrent que le rein sécrète
ces substances. Le rein joue donc un rôle sécréteur.
Le milieu liquide dans lequel baignent les cellules de l’organisme est le milieu
intérieur (le sang et la lymphe).
5- Conclusion
Les reins assurent le maintien de la constance de la composition du sang en
éliminant certaines substances du plasma.
Activité d’évaluation.
Répondez par vrai ou faux aux affirmations suivantes :
1- Le milieu intérieur est constitué par le plasma ou la lymphe…
2- Le rein joue les rôles de filtre sélectif et sécréteur uniquement…
3- Le rein élabore l’urine à partir du plasma sanguin…
Réponse : 1-V ; 2-F ; 3-V.
II- LES REINS ASSURENT-ILS LE MAINTIEN DE LA CONSTANCE
DE LA COMPOSITION DU SANG GRACE A LEUR STRUCTURE
PARTICULIÈRE ?
1- Observation.
L’observation porte la structure du rein ainsi que sur le tableau de comparaison
de la composition du plasma, de l'urine primitive et de l’urine définitive
2- Résultats (Voir documents 2 et 3)
3- Analyse des résultats.
- Les reins sont constitués d’un très grand nombre de tubes urinifères ou
néphrons, unité fonctionnelle du rein (environ 10 millions dans chaque rein de
l’espèce humaine), qui ont tous la même structure. Chaque néphron est constitué
d’un glomérule et d’un tubule raccordé à un tube collecteur.
- Le tableau de composition du plasma, de l’urine primitive et de l’urine
définitive permet de constater que :
Les constituants présents dans le plasma, sont aussi présents dans l’urine
primitive à des concentrations identiques exceptés les protéines et les lipides qui
sont absents dans l’urine primitive.
Certains constituants tels que les ions HCO3–, les acides aminés et le glucose
présents dans l’urine primitive sont absents dans l’urine définitive.
L’acide hippurique absent dans le plasma et l’urine primitive est présent dans
l’urine définitive.
4- Interprétation des résultats
- La présence de substances à la fois dans le plasma et l’urine primitive à des
concentrations identiques montre que ces substances sont filtrées sans variation
de concentration ; seule la taille des molécules ou des ions intervient, ce qui
explique l’absence de substance non dialysables (comme les protéines et les
lipides) dans l’urine primitive. Cette filtration du plasma se fait au niveau du
glomérule du néphron. C’est la filtration glomérulaire.
La filtration du plasma produit un filtrat glomérulaire qui représente l’urine
primitive ou pré-urine ou urine glomérulaire.
- La présence de certaines substances dans l’urine primitive et leur absence dans
l’urine définitive montrent que ces substances sont renvoyées dans le plasma au
niveau du tubule du néphron. C’est la réabsorption tubulaire.
La réabsorption de certaines substances comme le glucose et les ions HCO3– est
totale dans les conditions normales tandis que celle de l’eau, de certains ions
(Na+, K+ ; Ca2+) et des acides aminés est presque totale. Les déchets comme
l’urée sont partiellement réabsorbés.
La réabsorption se fait par transport passif pour certaines substances (eau, urée)
et par transport actif pour d’autres (glucose) à travers la paroi tubulaire.
Si la glycémie (taux de glucose sanguin) s’élève et dépasse la valeur normale
moyenne de 1,8g/l, du glucose apparaît dans les urines (glycosurie) car la
réabsorption ne s’accroît plus au-delà de cette limite.
Le glucose est une substance à seuil.
Il en est de même pour NaCl dont le seuil d’élimination est de 5,6g/l. Comme
son taux normal dans le sang est un peu supérieur à ce seuil, cela explique que
l’on en trouve toujours normalement dans l’urine.
Les substances sans seuil sont en général des substances de déchet (urée,
créatinine, acide urique) ; elles ne sont presque pas réabsorbées, et sont
éliminées par l’urine quelle que soit leur concentration dans le plasma sanguin.
Les reins éliminent ces produits qui seraient toxiques si leur concentration
augmentait dans le sang.
- La présence de l’acide hippurique uniquement dans l’urine définitive montre
que cette substance est sécrétée par le tubule urinaire. Il en est de même pour les
sels ammoniacaux (ammoniaque). C’est la sécrétion tubulaire.
5- Conclusion
Les reins assurent le maintien de la constance de la composition du sang grâce à
sa structure particulière.
Activité d’évaluation
Répondez par vrai ou faux aux affirmations suivantes :
1- Les rôles du néphron sont la filtration glomérulaire, la réabsorption tubulaire,
la sécrétion tubulaire et l’excrétion ….
2- Le filtrat glomérulaire est l’urine primitive produit par le néphron…
3- le néphron est constitué d’un glomérule et d’un tubule….
Réponse : 1-F ; 2-V ; 3-V

III- LES REINS ASSURENT-ILS LE MAINTIEN DE LA CONSTANCE


DE LA COMPOSITION DU SANG PAR SA REGULATION ?
1- Présentation de l’expérience.
Les expériences consistent à mettre en évidence la régulation hydrominérale du
milieu intérieur.
- Expérience 1 : On fait ingérer 1 litre d’eau à un homme puis on mesure la
variation de la pression osmotique plasmatique et de la diurèse.
- Expérience 2 : On place un chien en surcharge hydrique, c’est-à-dire qu’on lui
fait boire de l’eau puis une heure après on lui injecte 20 ml d’une solution de
NaCl à 20 ‰ dans la carotide gauche. Une sonde est introduite dans la vessie de
l’animal de manière à recueillir l’urine et évaluer la diurèse.
2- Résultats. (Voir documents 4, 5)
3- Analyse des résultats.
- Avant l’ingestion d’eau, la diurèse est faible et égale à environ 50 ml/h et la
pression osmotique est constante.
Après l’ingestion d’eau, la diurèse augmente fortement et atteint 500ml/h
environ au bout de 60 min. Cependant la pression osmotique baisse et varie de 9
mOsm/l pour atteindre une valeur minimale au bout de 60 min.
La diurèse reste élevée pendant 60 min environ, puis chute progressivement et
retrouve sa valeur initiale 60 min plus tard pendant ce temps la pression
osmotique augmente progressivement et tend vers sa valeur initiale.
- Avant l’injection de la solution de NaCl à 20 ‰ le débit urinaire est important
égal à 4 cm3/min environ alors qu’après l’injection de la solution de NaCl à 20
‰ dans la carotide gauche, le débit urinaire chute brusquement et passe de 4
cm3/min environ à environ 0,5 cm3/min au bout de 10 min environ. Ensuite la
diurèse augmente progressivement et tend vers sa valeur initiale.
4- Interprétation des résultats.
- L’eau ingérée a dilué le sang et a entrainé une augmentation du volume
sanguin et une baisse de la pression osmotique plasmatique. Suite à ces
modifications, les récepteurs sensibles aux variations de la pression sanguine, les
volorécepteurs situés dans l’oreillette gauche (ou barorécepteurs ou
tensiorécepteurs) et les récepteurs sensibles aux augmentations de la pression
osmotique, les osmorécepteurs situés au niveau des artères carotides, sont
faiblement stimulés. Cette faible stimulation entraine une diminution de la
sécrétion d’ADH (Hormone Antidiurétique) par la posthypophyse. La
réabsorption de l’eau est alors réduite et l’excès d’eau est éliminé sous forme
d’urine d’où l’augmentation de la diurèse et l’élimination d’une urine abondante
qui diminue la teneur en eau du milieu intérieur et ramène la pression osmotique
et le volume sanguin (volémie) à la normale (voir documents 6).
- Le plasma a une concentration normale de 8‰. Après l’injection de la solution
de NaCl à 20 ‰ (solution hypertonique) dans la carotide gauche, la pression
osmotique plasmatique augmente. Les osmorécepteurs sont intensément
stimulés, et transmettent un influx nerveux aux neurones de l’hypothalamus
sécréteurs d’ADH qui libèrent une quantité importante d’ADH dans les
vaisseaux sanguins de la posthypophyse (voir documents 7). Cette hormone est
véhiculée par le sang jusqu’aux reins et provoque une importante réabsorption
d’eau par les reins vers le plasma. Par conséquent, le débit urinaire va diminuer :
c’est l’effet antidiurétique. Et l’urine éliminée est peu abondante, mais très
concentrée suite à une réduction de la réabsorption des sels minéraux. La teneur
en eau du milieu intérieur augmente et ramène la pression osmotique à sa valeur
normale.
Le même mécanisme est mis en place lors d’une perte importante d’eau (voir
document 6). Enfin l’élimination lente et progressive de Na+ par le rein relève la
diurèse.
- La diminution du sodium du milieu intérieur et la baisse de la pression
sanguine font intervenir le système rénine-angiotensine (voir documents 8 et 9).
Une intense élimination du Na+ et la baisse de la pression sanguine sont
décelées par les cellules de la paroi des vaisseaux glomérulaires des reins ce qui
provoque une augmentation de la sécrétion de rénine (enzyme sécrétée par le
rein). Celle-ci permet la transformation l’angiotensinogène (protéine libérée en
permanence par le foie dans le sang) en une hormone appelée angiotensine.
L’angiotensine va ensuite agir sur la corticosurrénale (glande surrénale) et
déclencher la sécrétion d’une importante quantité d’aldostérone (hormone).
L’aldostérone est déversée dans le sang et transportée jusqu’au rein. Cette
hormone agit sur les tubes contournés distaux et les tubes collecteurs où elle va
favoriser une forte réabsorption du sodium (Na+) par transport actif et permettre
l’augmentation de la pression artérielle.
Dans le cas d’une augmentation de la teneur en Na+ du milieu intérieur, la
sécrétion de rénine et d’angiotensine baisse ce qui entraine une diminution de la
sécrétion d’aldostérone. Cette diminution d’aldostérone entrainera une réduction
de la réabsorption de Na+ par les reins. Alors le Na+ sera éliminé à travers les
urines ce qui permettra de maintenir la concentration en sodium du milieu
intérieur constante.
L’ensemble des réactions qui maintiennent stables les caractéristiques du milieu
intérieur est l’homéostasie
5- Conclusion.
Les reins assurent le maintien de la constance de la composition du sang par la
régulation hydrominérale (voir document 10 : schéma de synthèse de
régulation hydrominérale).
CONCLUSION GÉNÉRALE
Les reins assurent le maintien de la constance de sa composition du sang par
l’élimination de certaines substances grâce à leur structure particulière et par la
régulation hydrominérale.

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