Chapitre 6 Proba 2
Chapitre 6 Proba 2
Chapitre 6 Proba 2
Fonctions Génératrices
et Fonctions Caractéristiques (suite)
2019/2020
Théorème :
La fonction caractéristique d’une v.a. détermine la loi de cette variable.
En d’autres termes, si deux v.a. admettent même fonction
caractéristique, elles ont même loi.
Lois discrètes :
Lois continues :
1 eitb −eita
Loi uniforme ϕ(t) = b−a it
X ∼ U([a, b])
1
ei(a+b)t − eiat
Loi uniforme ϕ(t) = ibt
X ∼ U(]a, a + b[)
λ
Loi exponentielle ϕ(t) = λ−it
X ∼ Exp(λ)
t2
Loi normale ϕ(t) = e− 2
X ∼ N (0, 1)
t2 σ 2
Loi normale ϕ(t) = exp imt − 2
X ∼ N (m, σ)
Lois continues :
−α
Loi gamma ϕ(t) = 1 − it
β
X ∼ Γ(α, β)
Γ(α+β) P∞ (it)k Γ(α+k)
Loi bêta ϕ(t) = Γ(α) k=0 k! Γ(α+β+k)
X ∼ B(α, β)
λ2 eitα
Loi de Laplace ϕ(t) = t2 +λ2
X ∼ L(α, λ)
Loi de Cauchy ϕ(t) = exp(iαt − λ|t|)
X ∼ C(α, λ)
n
Loi du Khi-deux ϕ(t) = (1 − 2it)− 2
X ∼ χ2 (n)
1 1
= [F (b + 0) + F (b − 0)] − [F (a + 0) + F (a − 0)]
2 2
Corollaire 1 :
Si a et b sont deux points de continuité de F . On a :
T
e−ita − e−itb
Z
1
F (b) − F (a) = lim ϕ(t)dt
T →∞ 2π −T it
Corollaire 2 :
Si ϕ est absolument intégrable, la fonction de répartition F est
dérivable dans R et de plus
Z +∞
0 1
F (x) = f (x) = e−itx ϕ(t)dt
2π −∞
Preuve :
F (x + h) − F (x) T
e−itx − e−it(x+h)
Z
0 1
F (x) = lim = lim lim ϕ(t)dt
h→0 h h→0 T →+∞ 2π −T ith
T
1 − e−ith −itx
Z
1
F 0 (x) = lim lim e ϕ(t)dt
h→0 T →+∞ 2π −T ith
1− e−ith
Or, e−itx ϕ(t) ≤ |ϕ(t)|
ith
R∞
et puisque, par hypothèse −∞ |ϕ(t)|dt < ∞, on peut en vertu de
théorème de Lebesgue, passer à la limite sous l’opérateur d’intégration
et on a :
Z ∞
1 − e−ith −itx 1 − e−ith −itx
Z T
1 1
lim e ϕ(t)dt = e ϕ(t)dt
T →+∞ 2π −T ith 2π −∞ ith
∞
1 − e−ith −itx
Z
0 1
F (x) = f (x) = lim e ϕ(t)dt
2π −∞ h→0 ith
Z ∞
1
= e−itx ϕ(t)dt
2π −∞
Cette dernière intégrale est absolument convergente en x : C’est une
fonction continue en x.
Donc, la v.a. correspondante à F (x) est absolument continue, de densité
f.
Exemple
Trouvons la densité de la v.a. dont la fonction caractéristique est
ϕ(t) = e−c|t| .
Théorème :
Si deux fonctions de répartitions correspondent à la même fonction
caractéristique, alors elles sont égales.
i.e. ϕF1 = ϕF2 =⇒ F1 = F2
Preuve :
En effet, ϕX+Y (t) = E(eit(X+Y ) ) = E(eitX eitY ), d’où, puisque X et Y
sont indépendantes, donc aussi eitX et eitY :
ϕX+Y (t) = E(eitX )E(eitY ) = ϕX (t)ϕY (t).
On peut généraliser le théorème précédent de la façon suivante :
Théorème :
Soient X1 , X2 , · · · , Xn des v.a. indépendantes. Alors, pour tout réel t,
on a :
ϕPni=1 Xi (t) = Πni=1 ϕXi (t)
Prof. Mohamed El Merouani () Probabilités 2 2019/2020 16 / 17
Fonction caractéristique et indépendance :
Remarque :
On peut trouver des v.a. X et Y non indépendantes qui vérifient,
quand même, ϕX+Y (t) = ϕX (t)ϕY (t).
Contre-exemple :
Soit X une v.a. de Cauchy C(0, 1) ; sa fonction caractéristique est
donnée par ϕX (t) = e−|t| . Le couple (X, Y ), où Y = X vérifie :
ϕX+Y (t) = ϕ2X (t) = e−2|t| = (e−|t| )2 = ϕX (t)ϕY (t).
Corollaire :
Le produit de deux fonctions caractéristiques est une fonction
caractéristique.