Mines Ponts PC 2009 Maths 1 Corrige
Mines Ponts PC 2009 Maths 1 Corrige
Mines Ponts PC 2009 Maths 1 Corrige
1 Préliminaires.
1. Soit f ∈ C 0 . Par théorèmes généraux, la continuité de f entraı̂ne celle de T (f ). De plus
1 x+1 1 x+1
∀x ∈ R, T (f )(x + 1) = f( ) + f (x + 1) = f( ) + f (x) = T (f )(x)
2 2 2 2
sup kT (f )k∞ ≤ 1
kf k∞ =1
max kT (f )k∞ = 1
kf k∞ =1
1
2 Fonctions trigonométriques.
5. On a
1 2ikπ+ x 2ikπ+ x+1
T (ek )(x) = e 2 + e 2
2
eikπx
= (1 + eikπx )
2
et ainsi
∀k ∈ Z, T (e2k+1 ) = 0 et T (e2k ) = ek
Chaque élément d’une famile génératrice de En est donc envoyé dans En par T et ceci indique
que En est stable par l’application linéaire T (et même T (En ) = EE(n/2) ).
R1
Par ailleurs, 0 ek est nul si k 6= 0 et vaut 1 si k = 0 ainsi
∀k 6= 0, P (ek ) = 0 et P (e0 ) = e0
∀q ≥ k − 1, Tnq = Pn
Soit p ≥ k ; on a
p p−1
∀f ∈ En+1 , Tn+1 (f ) = Tn+1 (T (f ))
Or, pour f ∈ En+1 , T (f ) ∈ EE( n+1 ) ⊂ En et l’identité précédente s’écrit donc
2
p
∀f ∈ En+1 , Tn+1 (f ) = Tnp−1 (T (f ))
2
8. Soit f ∈ C 0 . Par définition
Z 1 Z 1 Z 1
−2iπkx 1 −2iπkx x −2iπkx x+1
ck (T (f )) = e T (f )(x) dx = e f ( ) dx + e f( ) dx
0 2 0 2 0 2
On pose u = x/2 dans la première intégrale et u = (x + 1)/2 dans la seconde pour obtenir
Z 1/2 Z 1
−i4kπu
ck (T (f )) = e f (u) du + e−i4kπu f (u) du = c2k (f )
0 1/2
3 Fonctions höldériennes.
10. Soit f ∈ C α . On a (inégalité triangulaire)
1 x y x+1 y+1
|T (f )(x) − T (f )(y)| ≤ |f ( − f ( )| + |f ( ) − f( )|
2 2 2 2 2
mα (f )
∀f ∈ C α , kTα (f )kα ≤ + kT (f )k∞
21+α
Avec la question 2 et comme 21+α ≥ 1, on a donc
∀f ∈ C α , kTα (f )kα ≤ mα (f ) + kf k∞ = kf kα
On note que e0 ∈ C α avec mα (e0 ) = 0 et donc ke0 kα . Comme T (e0 ) = e0 , l’inégalité qui précède
est une égalité pour e0 . On a donc
12. On a
∀x ∈ R, |λk e2k (x)| ≤ |λ|k
3
Cette fonction est continue comme somme d’une série normalement convergente de fonctions
continues et 1-périodique car limite simple d’une suite de fonctions 1-périodiques. On a ainsi
fλ ∈ C 0
∀n ∈ N∗ , T (Sn ) = λSn−1
La question 2 montre que T est une application linéaire continue au sens de k.k∞ . La suite
(T (Sn )) est donc convergente au sens de k.k∞ vers T (fλ ). Par unicité des limites, on a alors
T (fλ ) = λfλ
13. On suppose |λ| ≤ 2−α . On veut trouver une constante M telle que
Il suffit pour cela de trouver une constante M1 valable quand |x − y| ≥ 1 et une autre M2 valable
quand |x − y| ≤ 1 (M = max(M1 , M2 ) convient alors). On distingue donc les cas.
- M1 = 2kfλ |∞ convient de manière immédiate (si |x − y| ≥ 1 alors |x − y|α ≥ 1 et |fλ (x) −
fλ (y)| ≤ M1 ≤ |x − y|α ).
- Supposons |x − y| ≤ 1 ; il existe alors n (qui dépend de x et y) tel que 2−n−1 < |x − y| ≤ 2−n .
Comme |ep (x) − ep (y)| ≤ 2, on a (les sommes écrites existent)
+∞ +∞
X X 2 2
λk (e2k (x) − e2k (y)) ≤ 2 |λ|k = |λ|n+1 ≤ 2−α(n+1)
1 − |λ| 1 − |λ|
k=n+1 k=n+1
21−α ∈ [0, 1[ et (21−α )k converge donc. De plus, |x − y| ≤ |x − y|α (car |x − y| ≤ 1 et α ∈ [0, 1])
et on a donc
Xn +∞
X
λk (e2k (x) − e2k (y)) ≤ M2 |x − y|α où M2 = 2π (21−α )k
k=0 k=0
4
- Pour n = 0, le résultat est immédiat (l’égalité s’écrit f (x) = f (x)).
- Soit n ≥ 0 tel que le résultat soit vrai au rang n. Soit f ∈ C 0 et x ∈ R. On a
n −1
2X
−n
T n+1 n
(f )(x) = T (T (f ))(x) = 2 T (f )(k2−n + x2−n )
k=0
n −1
2X
−n−1 −n−1 −n−1 −n−1 −n−1 1
= 2 f (k2 + x2 ) + f (k2 + x2 + )
2
k=0
2n+1
X−1
−(n+1)
T n+1
(f )(x) = 2 f (k2−(n+1) + x2−(n+1) )
k=0
On pose xk = x2−n + k2−n pour plus de lisibilité. Avec la question précédente, on a donc
n −1
2X
1 xk+1
Z Z
n
f (xk )
|T (f )(x) − f (t) dt| ≤ 2n −
f (t) dt
0 k=0 xk
Cette inégalité ayant lieu pour tout x, on a finalement (on peut écrire T ou Tα puisque l’on est
dans C α )
Z 1
n
sup |Tα (f )(x) − f (t) dt| ≤ mα (f )2−nα
x∈[0,1] 0
5
R1
17. Si f ∈ H α alors 0 f = 0. La question précédente donne alors
mα (f )
mα (Tαn (f )) ≤
2n(α+1)
On en déduit que
18. On a vu en question 12 et 13 que si |λ| ≤ 2−α alors λ est valeur propre de Tα (et fλ ∈ C α est
1
vecteur propre, cette fonction étant non nulle car fλ (0) = 1−λ 6= 0 et vérifiant Tα (fλ ) = fλ )).
Par ailleurs, 1 est aussi valeur propre (vecteur propre e0 qui est bien dans C α ).
Réciproquement, soit λ une valeur propre de Tα différente de 1. Il existe f ∈ C α non nulle telle
que Tα (f ) = λf . g peut se décomposer sur D et H ◦ en f = αe0 + g. T (f ) = λf donne alors
λαe0 + λg = αe0 + T (g). Par unicité de la décomposition (on sait que T (g) ∈ H ◦ ), on a donc
λαe0 = αe0 et T (g) = λg. Comme λ 6= 1, on a α = 0 et f = g ∈ H α . D’après la question
précédente,
∀n ∈ N, |λn |kf kα = kTαn (f )kα ≤ 21−nα kf kα
et donc (comme kf kα > 0 et par croissance de l’élévation à la puissance 1/n)
En faisant tendre n vers +∞, on obtient |λ| ≤ 2−α . Les seules valeurs propres possibles sont
bien celles annoncées.