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‫اﶺ ﻮ ﺔ اﳉﺰاﺋﺮﺔ ادﳝﻘﺮاﻃﻴﺔ اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ‬

‫و ا ة اﻟﺘﻌﻠﲓ اﻟﻌﺎﱄ و اﻟﺒﺤﺚ اﻟﻌﻠ‬


‫ﺟﺎ ﻌﺔ و ﺮا ﻟﻠﻌﻠﻮ و اﻟﺘﻜﻨﻮﻟﻮﺟﻴﺎ ﶊﺪ ﺑﻮﺿﻴﺎف‬

Présenté par : AICHOUBA MOHAMMED El AMINE


Intitulé
Modélisation et optimisation d’un système de production
photovoltaïque associé à un accumulateur en utilisant la fonction
Lambert et la méthode LPSP
Faculté :Génie Electrique
Département :Electrotechnique
Spécialité : Electrotechnique
Option :Réseaux Electrique

Soutenue publiquement le 07/09/2020 devant le jury Composé de :


Membres de Jury Grade Qualité Domiciliation
BOUTHIBA TAHAR PROFESSEUR PRESIDENT USTO-MB
RAHLI MUSTAPHA PROFESSEUR ENCADREUR CUAZ-RELIZANE
BENDJEBBAR MOKHTAR PROFESSEUR EXAMINATEUR USTO-MB
BRAHAMI MOSTAFA PROFESSEUR EXAMINATEUR UDL-SBA
ZEBLAH ABDELKADER PROFESSEUR EXAMINATEUR UDL-SBA
BENOUZZA NOUREDDINE PROFESSEUR EXAMINATEUR USTO-MB
       

Année Universitaire : 2019/2020


A la lumière de ma vie, Mes Très Chers Parents ;
A ma femme, ma belle-mère et mes enfants ;
A mes frères et mes sœurs et leurs enfants ;
A mes beaux-frères et mes belles-sœurs, et leurs enfants ;
A mes oncles et mes tantes, et leurs enfants ;
A mes cousins et mes cousines, et leurs enfants ;
A la mémoire de ma défunte Grand-mère "Ma Fafa" ;
A la mémoire de mon défunt Oncle "H bibi Moulay" ;
A la mémoire de notre très chère sœur "Hadja Bent El
Nabi" ;
A la mémoire des Chouhadas et des Moudjahidines ;
A tous ceux qui m’ont encouragé de prêt ou de loin ;

Je dédie cette thèse.


REMERCIEMENTS

Grand merci à ‫ ﷲ‬le tout puissant de m’avoir donné le courage


ainsi que la force pour terminer ce travail.
A l'issue de la rédaction de cette recherche, je suis convaincue que la thèse
est loin d'être un travail individuel. En effet, je n'aurais jamais pu réaliser ce
travail doctoral sans le soutien d'un grand nombre de personnes dont l'intérêt
manifesté à l'égard de ma recherche m'a permis de progresser dans cette phase
délicate.
Je remercie naturellement tous ceux qui ont participé à la réussite de mon
travail.
Je tiens tout d’abord à adresser mes remerciements les plus sincères à mon
directeur de thèse, Professeur Mustapha RAHLI, pour la confiance qu'il
m'a accordée en acceptant d'encadrer ce travail doctoral, pour ses compétences,
ses multiples conseils, sa patience et son appui scientifique. J’espère avoir été
digne de la confiance qu’il m’ait accordée et que ce travail est finalement à la
hauteur de ses espérances.
REMERCIEMENTS

Mes sincères remerciements au Professeur Ali HENNAD, qui a bien voulu


mobiliser son temps et ses compétences pour donner un plus à ce travail, et
j'aimerais également lui dire à quel point j’ai apprécié sa grande disponibilité.
Je remercie vivement les membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont porté à
ce travail et d’avoir accepté de le juger :
Monsieur BOUTHIBA Tahar, Professeur à l’USTO-MB pour l’honneur qu'il
me fait de présider le Jury de cette thèse.
Monsieur BENDJEBBAR Mokhtar, Professeur à l’USTO-MB(Oran) ;
Monsieur BRAHAMI Mostafa, Professeur à l’UDL-SBA (Sidi Bel-Abbes) ;
Monsieur ZEBLAH Abdelkader, Professeur à l’UDL-SBA (Sidi Bel-Abbes) ;
Monsieur BENOUZZA Noureddine, Professeur à l’USTO-MB(Oran) ;
Qui ont bien voulu examiner mon travail.
Je tiens tout particulièrement à remercier chaleureusement les docteurs K.
MILOUDI, F. KHERBOUCHE, B. LAROUCI, et A. SI TAYEB pour leurs
disponibilités.
J’aimerais aussi profiter de cette occasion pour remercier les quelques
enseignants rencontrés au cours de ma scolarité qui croyait en leur métier.
Vous avez aussi contribué à ma formation. Merci
Je remercie en particulier Mes Parents pour m’avoir permis d’arriver
jusqu’ici.
La thèse a parfois été un moment difficile pour mes proches. Elle est très
preneuse de temps ! Et j’avoue ne pas les avoir consacré le temps qu’ils le
méritent. Ma femme, mes sœurs, ma belle-mère, mes frères et ma famille,
je vous remercie pour vos encouragements et votre soutien.

Mes remerciements vont aussi à mes amis qui, avec cette question
récurrente, « quand est-ce que tu la soutiens cette thèse ? », bien
qu’angoissante en période fréquente de doutes, m’ont permis de ne jamais
dévier de mon objectif final.

Merci à tous pour m’avoir conduit à ce jour mémorable !


AICHOUBA MOHAMMED ELAMINE

MODELISATION ET OPTIMISATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION


PHOTOVOLTAÏQUE ASSOCIE A UN ACCUMULATEUR EN UTILISANT
LA FONCTION LAMBERT ET LA METHODE LPSP.

RESUME

L'énergie solaire est obtenue en convertissant la lumière solaire en énergie électrique à travers
des cellules photovoltaïques. Ces cellules sont caractérisées par des paramètres électriques selon le
modèle choisi, non affiché par le fabricant. Seuls quelques fabricants fournissent les valeurs de ces
paramètres qui sont nécessaires pour utiliser des performances élevées du système PV. D’autre part
ces données fiables requièrent des mesures qui augmentent les coûts de fabrication. Actuellement,
et dans le but de minimiser le prix des panneaux solaires, le développement des nouvelles méthodes
d’extraction de ces paramètres reste un défi pour les chercheurs. Une nouvelle approche est
présentée pour la détermination précise des cinq paramètres électriques d'un modèle à une seule
diode pour une cellule photovoltaïque à base de silicium multicristallin en utilisant la fonction de
Lambert.

Selon l’indice mondial de la performance de l’architecture énergétique " Global Energy


Architecture Performance Index Report 2017 ", Algérie arrive en tête du classement des pays africains
ayant le meilleur taux d’électrification. Malgré ce taux élevé d’électrification, le raccordement des
sites et des foyers isolés au réseau conventionnel est très coûteux. Le système (photovoltaïque –
batteries) de production d’électricité totalement autonome est la solution idéale pour ce genre de
problème. Dans ce contexte et afin d’optimiser ce système, on a procédé à son dimensionnement par
la méthode LPSP (Loss of Power Supply Probability). La probabilité de non satisfaction de la charge,
nous renseigne sur la durée d’indisponibilité de l’énergie. Le site de Mascara en Algérie choisi
dispose d’un climat très favorable à l’utilisation de l’énergie solaire, compte tenu de l’importance de
la durée d’ensoleillement effective moyenne.

MOTS CLES

Extraction des paramètres

Fonction Lambert

Système autonome

Dimensionnement optimal du système

Probabilité de perte d’alimentation de la charge LPSP


MODELISATION AND OPTIMISATION OF A PHOTOVOLTAIC
PRODUCTION SYSTEM ASSOCIATED WITH AN ACCUMULATOR IN
USING
LAMBERT FONCTION AND METHODE LPSP.

ABSTRACT
Solar energy is obtained by converting sunlight into electrical energy by photovoltaic cells. These cells
are characterized by electrical parameters according to the model chosen, not displayed by the
manufacturer. Only a few manufacturers provide the values of these parameters that are needed to use
high PV system performance. On the other hand, this reliable data requires measures that increase
manufacturing costs. Currently, and in order to minimize the price of solar panels, the development of
new methods of extracting these parameters remains a challenge for researchers. A new approach is
presented for the precise determination of the five electrical parameters of a single diode model for a
multisilicon based photovoltaic cell using Lambert's function.

According to the Global Energy Architecture Performance Index 2017, "the Global Energy Architecture
Performance Index Report 2017", Algeria tops the list of African countries with the highest
electrification rate. Despite this high rate of electrification, connecting isolated sites and homes to the
conventional grid is very expensive. The fully autonomous electricity generation system (photovoltaic
batteries) is the ideal solution for this type of problem. In this context, and in order to optimize this
system, sizing was carried out based on an optimization method known as LPSP (Loss of Power Supply
Probability). The probability of not satisfying the load, tells us about the duration of the energy
downtime. The Mascara site in Algeria chosen has a very favorable climate for the use of solar energy,
given the importance of the average effective duration of the sun.

KEYWORDS

Parameter extraction

Solar cell models

Autonomous system

Lambert function

The ideality factor


‫ﻈﺎم اﻹ ﺎج ا ﻮﺋﻲ ا ﺮ ﻂ ﺎ ﺮاﻛ ﺎ ﺨﺪام وظ ﺔ ﻻ ﺮت وا ﻄﺮ ﺔ‬ ‫و ﻊ ا ﺎذج و‬
‫ا ﺎل ﺪان إ ﺪادات ا ﻄﺎ ﺔ‪.‬‬

‫ا ﺨﺺ‬

‫ﺰ‬ ‫ﺎ ا ﮭﺮو ﻮﺋ ﺔ‪ .‬و‬ ‫ا‬ ‫إ ﻰ طﺎ ﺔ ﮭﺮ ﺎﺋ ﺔ‬ ‫ﻮ أ ﮫا‬ ‫ﺔ طﺮ‬ ‫ا ﺼﻮل ﻰ ا ﻄﺎ ﺔ ا‬


‫ا ﺮ ﺔ ا ﺼ ﺔ‪ .‬ﻂ ﺪد‬ ‫ﺮ ﮭﺎ‬ ‫ﺎت ا ﮭﺮ ﺎﺋ ﺔ و ﺎ ﻮذج ا ﺎر‪،‬‬ ‫ا‬ ‫ﺎ‬ ‫ھﺬه ا‬
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‫ﺔ ﻮذج ا ﺼ ﺎم‬ ‫ﺎت ا ﮭﺮ ﺎﺋ ﺔ ا‬ ‫ﺪ ﮭ ﺪﺪ ﺪﺪد‬ ‫ﺪﺎ ﺎ ‪.‬و‬ ‫ﺎت‬ ‫ﺮاج ھﺬه ا‬
‫ﻮن ﺎ ﺪام وظ ﺔ ﺮت‪.‬‬ ‫ا ﺎﺋﻲ ا ﻮا ﺪ ﮫ ﻮﺋ ﺔ ﺪدة ا‬
‫وو ﺎ ﺆ ﺮ اﻷداء ا ﺎ ﻲ ﮭ ﺪ ﮫ ا ﻄﺎ ﺔ ‪ ،2017‬ﺼﺪر ا ﺰاﺋﺮ ﺎﺋ ﮫ ا ﺪان اﻹ ﺮ ﺔ ا ﻲ ﺪ ﮭﺎ ا ﻲ ﺪل ﮭﺮ ﮫ‪.‬‬
‫ﺎزل إ ﻰ ا ﺔ ا ﺪ ﺔ ﮫ ﺎ ﺔ‪ .‬ﻈﺎم‬ ‫ھﺬا ا ﺪل ا ﺎ ﻲ ا ﮭﺮ ﺔ‪ ،‬ﻲ ر ﻂ ا ﻮا ا ﺰو ﺔ وا‬ ‫و ﻲاﺮ‬
‫ھﺬا‬ ‫ﺔ‪ .‬ﻲ ھﺬا ا ﺎق‪ ،‬و أ‬ ‫ﺔ )ا ﻄﺎر ﺎت ا ﻮﺋ ﺔ( ھﻮ ا ا ﺎ ﻲ ﮭﺬا ا ﻮع ا‬ ‫ﻮ ﺪ ا ﮭﺮ ﺎء ا‬
‫ﺪادات ا ﻄﺎ ﺔ‪ .‬ا ﺎل ﺪم إر ﺎء ا ﻮ ﺔ‪،‬‬ ‫ا ﺮو ﺔ ﺎ ا ﺎل ﺪان إ‬ ‫ا ﺎدا إ ﻰ طﺮ ﮫ ا‬ ‫ﺬا‬ ‫ا ﻈﺎم‪،‬‬
‫ﺔ‪ ،‬ﻈﺮا‬ ‫ﺪام ا ﻄﺎ ﺔ ا‬ ‫ﻮات ﺎ ﺔ‬ ‫ﺮ ﻲ ا ﺰاﺋﺮ ا ﺎر ﺪ ﮫ ﺎخ‬ ‫ا ﻄﺎ ﺔ‪ .‬ﻮ‬ ‫ﺪه ا ﻮ‬ ‫ﺮﺎ‬
‫‪.‬‬ ‫ﻷھ ﺔ ﻮ ﻂ ا ﺪة ﻮ ﻄﺔ ا ﺎ ﺔ ﻷ ﺔ ا‬

‫ا ﻛ ﻣﺎت ا رﺋﯾﺳﯾﺔ‬
‫ﺎت‬ ‫ﺮاج ا‬ ‫ا‬
‫ﺔ‬ ‫ﺎا‬ ‫ﺎذج ا‬
‫ﻈﺎم‬
‫ﺮت‬ ‫وظ ﺔ‬
‫ا ﺎ ﺔ‬ ‫ﺎ‬
TABLES DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE ---------------------------------------------------------------------------------------01

CHAPITRE I INRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ENERGIE


PHOTOVOLTAIQUE----------------------------------------------------------------------------------------------------- 06

I.1 SOLEIL ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 07

I.1.1 PRESENTATION DU SOLEIL --------------------------------------------------------------------------- 07

I.1.2 MOUVEMENT TERRE-SOLEIL -------------------------------------------------------------------------- 07

I.1.3 COORDONNEES TERRESTRES ---------------------------------------------------------------------------- 08

I.1.4 POSITION DU SOLEIL ---------------------------------------------------------------------------------------- 09

I.1.5 SYSTEME DE COORDONNEES EQUATORIAL -------------------------------------------------------09

I.1.6 SYSTEME DE COORDONNEES HORIZONTAL -------------------------------------------------------09

I.1.7 TEMPS SOLAIRES ---------------------------------------------------------------------------------------------- 10

I.1.8 DUREE DU JOUR ------------------------------------------------------------------------------------------------ 11

I.2 ORIENTATION DU CAPTEUR ------------------------------------------------------------------------------------ 11

I.2.1 HAUTEUR DU CAPTEUR ---------------------------------------------------------------------------------- 12

I.2.2 AZIMUT DU CAPTEUR ------------------------------------------------------------------------------------ 12

I.2.3 ANGLE D’INCLINAISON ---------------------------------------------------------------------------------- 12

I.3 RAYONNEMENT SOLAIRE -------------------------------------------------------------------------------- 13

I.3.1 REPARTITION SPECTRALE DU RAYONNEMENT SOLAIRE ------------------------------------13


I.3.2 CONSTANTE SOLAIRE --------------------------------------------------------------------------------------- 13

I.3.3 MASSE D'AIR ---------------------------------------------------------------------------------------------------- 14

I.3.4 DUREE D’INSOLATION --------------------------------------------------------------------------------------15

I.3.5 COMPOSITION DU RAYONNEMENT SOLAIRE -----------------------------------------------------16

I.3.5.1 RAYONNEMENT DIRECT ---------------------------------------------------------------------------- 16

I.3.5.2 RAYONNEMENT DIFFUSE --------------------------------------------------------------------------- 16

I.3.5.3 RAYONNEMENT REFLECHI (L’ALBEDO) -------------------------------------------------------16

I.3.5.4 RAYONNEMENT DIFFUSE----------------------------------------------------------------------------17

I.3.6 COMPOSITION DU RAYONNEMENT SOLAIRE ---------------------------------------------------------16

I.3.6.1 POTENTIEL SOLAIRE EN ALGERIE ---------------------------------------------------------------18

I.3.5.2 RAYONNEMENT DIFFUSE ---------------------------------------------------------------------------17

I.3.6.3 PYRRADIOMETRE DIFFERENTIEL OU BILANMETRE -------------------------------------- 17


TABLES DES MATIERES

I.3.6.4 PYRRADIOMETRE DIFFERENTIEL OU BILANMETRE -------------------------------------- 18


I.3.7 POTENTIEL SOLAIRE EN ALGERIE ----------------------------------------------------------------------18

I.4 CONVERSION PHOTOVOLTAÏQUE ------------------------------------------------------------------------------19

I.4.1 HISTORIQUE DES CELLULES SOLAIRES ---------------------------------------------------------------19

I.4.2 UTILISATION DE LA JONCTION PN COMME CAPTEUR ---------------------------------------- 19

I.4.3 CELLULE PHOTOVOLTAÏQUE --------------------------------------------------------------------------- 21

I.4.4 LE SILICIUM ET SES PROPRIETES ------------------------------------------------------------------------21

I.4.5 LA TECHNOLOGIE DE CELLULES PHOTOVOLTAÏQUES ----------------------------------------22

I.4.5.1 SILICIUM POLYCRISTALLIN--------------------------------------------------------------------------23

I.4.5.2 SILICIUM MONOCRISTALLIN------------------------------------------------------------------------23

I.4.5.3 SILICIUM AMORPHE EN COUCHE MINCE ------------------------------------------------------23

I.4.6 MODULE PHOTOVOLTAÏQUE-----------------------------------------------------------------------------24

I.4.7 CARACTERISTIQUES DU MODULE PHOTOVOLTAÏQUE-----------------------------------------25

I.4.7.1 PUISSANCE DE CRETE, PC ---------------------------------------------------------------------------- 25

I.4.7.2 CARACTERISTIQUE I=F(V) ----------------------------------------------------------------------------25

I.4.7.3 TENSION A VIDE, VCO -----------------------------------------------------------------------------------25

I.4.7.4 COURANT DE COURT-CIRCUIT ICC-----------------------------------------------------------------25

I.4.7.5 POINT DE FONCTIONNEMENT OPTIMUM------------------------------------------------------26

I.4.7.6 RENDEMENT-----------------------------------------------------------------------------------------------26

I.4.7.7 FACTEUR DE FORME----------------------------------------------------------------------------------- 26

I.4.8 PANNEAU (CHAMP) SOLAIRE----------------------------------------------------------------------------- 26

I.4.9 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE L’ENERGIE PHOTOVOLTAÏQUE -------------------26

I.4.9.1 AVANTAGES ----------------------------------------------------------------------------------------------26


I.4.9.2 INCONVENIENTS ----------------------------------------------------------------------------------------27

I.5 CONCLUSION -----------------------------------------------------------------------------------------------------------28

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES --------------------------------------------------------------------------------- 29

CHAPITRE II ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION


PHOTOVOLTAIQUE AVEC BATTERIES DE STOKAGE ----------------------------------------------------- 31

II.1 GENERATEUR PHOTOVOLTAÏQUE---------------------------------------------------------------------------- 33

II.1.1 MODELE MATHEMATIQUE -------------------------------------------------------------------------------- 33

II.1.1.1 MODELE IDEAL D’UNE CELLULE PHOTOVOLTAÏQUE------------------------------------ 33

II.1.1.2 MODELE REEL D’UNE CELLULE PHOTOVOLTAÏQUE -------------------------------------34


TABLES DES MATIERES

II.1.1.3 ZONES DE LA CARACTERISTIQUE D’UNE CELLULE PHOTOVOLTAÏQUE---------- 35

II.1.1.4 INFLUENCE DE LA TEMPERATURE ---------------------------------------------------------------36

II.1.1.5 INFLUENCE DE L’ECLAIREMENT-------------------------------------------------------------------36

II.1.1.6 INFLUENCE DE LA RESISTANCE SERIE ----------------------------------------------------------36

II.1.1.7 INFLUENCE DE LA RESISTANCE SHUNT---------------------------------------------------------37

II.1.1.8 INFLUENCE DU FACTEUR D’IDEALITE ----------------------------------------------------------37

II.2 SYSTEME DE STOCKAGE -------------------------------------------------------------------------------------------38


II.2.1 CONTEXTE -------------------------------------------------------------------------------------------------------38

II.2.2 TYPE DE TECHNOLOGIE DE STOCKAGE D’ENERGIE ---------------------------------------------38

II.2.3 CARACTERISTIQUES DETERMINANT LE CHOIX D’UNE TECHNOLOGIE DE


STOCKAGE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 39

II.2.3.1 BATTERIES AU PLOMB -------------------------------------------------------------------------------- 41

II.2.3.2 FONCTIONNEMENT D’UN ACCUMULATEUR AU PLOMB-------------------------------- 42

II.2.3.3 DIFFERENTS TYPES DE BATTERIES AU PLOMB ------------------------------------------------44

II.2.3.4 PERFORMANCES TECHNIQUES --------------------------------------------------------------------45

II.2.3.5 MODELE ELECTRIQUE « CIEMAT » D’UNE BATTERIE --------------------------------------46

II.3 SYSTEME DE CONVERSION ---------------------------------------------------------------------------------------47

II.4 SYSTEME DE REGULATION ---------------------------------------------------------------------------------------48

II.4.1 FONCTIONS DU REGULATEUR DE CHARGE ---------------------------------------------------------48

II.4.2 DIFFERENTS TYPES FONCTIONS DU REGULATEUR DE CHARGE-----------------------------50

II.4.2.1 REGULATEUR PWM OU MLI ------------------------------------------------------------------------ 50

II.4.2.2 REGULATEUR MPPT------------------------------------------------------------------------------------ 50

II.5 CONCLUSION---------------------------------------------------------------------------------------------------------- 51

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ----------------------------------------------------------------------------------52

CHAPITRE III OPTIMISATION DE L’EXTRACTION DES PARAMETRES DE LA CELLULE


SOLAIRE EN UTILISANT LA FONCTION LAMBERT--------------------------------------------------------- 54

III.1 LA FONCTION LAMBERT -----------------------------------------------------------------------------------------55

III.1.1 HISTORIQUE DE LA FONCTION LAMBERT W -------------------------------------------------------55

III.1.2 DEFINITION DE LA FONCTION LAMBERT W --------------------------------------------------------55

III.1.3 UTILITE DE LA FONCTION W DE LAMBERT W -----------------------------------------------------57

III.1.4 SOLUTIONS ET CALCUL DE LA FONCTION W ------------------------------------------------------57

III.2 MODELE DE LA CELLULE SOLAIRE A CINQ PARAMETRES ------------------------------------------58


TABLES DES MATIERES

III.3 EXTRACTION DES PARAMETRES DE LA CELLULE SOLAIRE -----------------------------------------58

III.4 ESTIMATION DU FACTEUR D’IDEALITE DE LA DIODE ------------------------------------------------61

III.5 EXTRACTION DES PARAMETRES DU MODULE SOLAIRE MSX-83 ----------------------------------61

III.6 CALCUL DE LA PUISSANCE MAXIMALE DU MODULE MSX-83 -------------------------------------67

III.7 RESULTATS ET DISCUSSIONS ------------------------------------------------------------------------------------68

III.8 CONCLUSION ---------------------------------------------------------------------------------------------------------69

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ----------------------------------------------------------------------------------71

CHAPITRE IV DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE


AUTONOME A L’AIDE DU CONCEPT LPSP --------------------------------------------------------------------75

IV.1 METHODOLOGIE DE DIMENSIONNEMENT ---------------------------------------------------------------75

IV.2 INDICATEURS RETENUS ------------------------------------------------------------------------------------------76

IV.2.1 PROBABILITE DE PERTE DE L’ALIMENTATION ---------------------------------------------------76


IV.2.2 ETAT DE CHARGE DES BATTERIES ---------------------------------------------------------------------77

IV.3 EVALUATION DES RESSOURCES -------------------------------------------------------------------------------77

IV.3.1 PRESENTATION DU SITE -----------------------------------------------------------------------------------77

IV.3.2 RESSOURCES SOLAIRE DU SITE---------------------------------------------------------------------------78

IV.3.2.1 TEMPERATURE ET LE TEMPS D’ENSOLEILLEMENT -------------------------------------- 78


IV.3.2.2 IRRADIATION SOLAIRE GLOBALE SUR PLAN HORIZONTAL ET PLAN INCLINE
DU SITE ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------80

IV.4 CALCUL DE LA PUISSANCE MAXIMALE GENEREE PAR LE MODULE MSX-83----------------- 84

IV.5 PROFIL DE CHARGE ------------------------------------------------------------------------------------------------85

IV.6 DIMENSIONNEMENT DU SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE AUTONOME ------------------------- 86

IV.6.1 DETERMINATION DU NONBRE DES PANNEAUX SOLAIRE ------------------------------------87

IV.6.2 DETERMINATION DU NONBRE DES BATTERIES ---------------------------------------------------88

IV.6.2.1 AUTONOMIE SANS APPORT SOLAIRE ----------------------------------------------------------88

IV.6.3 SIMULATION ET OPTIMISATION DU SYSTEME SOLAIRE AUTONOME --------------------90

IV.6.3.1 DETERMINATION DU COUPLE (NOMBRE DE MODULES, NOMBRE DE


BATTERIES) OPTIMALE --------------------------------------------------------------------------------------------------91

IV.7 CONCLUSION--------------------------------------------------------------------------------------------------------- 95

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES --------------------------------------------------------------------------------- 97

CONCLUSION GENERALE ------------------------------------------------------------------------------------------- 99


LES ABREVIATIONS

Liste des symboles et des abréviations

AC Courant alternatif

AM Air masse

Cbatmax Capacité de stockage maximale

Cbatmin Capacité de stockage minimale

Cbatn Capacite nominale de la batterie

Cbat (t) Capacite de stockage admissible de la batterie à l’heure (t)

Cbat (t-1) Capacite de stockage admissible de la batterie à l’heure (t-1)

CdTe Tellurure de Cadmium

CO2 Dioxyde de carbone

D Durée du jour

DC Courant continu

DOD Profondeur de la décharge de la batterie en (%)

Eb Source de tension de la batterie

EL Energie demandée par la charge

ELj Energie demandée journalière

EPV Energie générée par les modules solaires

ET Equation du Temps

GaAs Arséniure de Gallium

Ge Germanium

H Angle horaire du soleil est l’angle

h Hauteur du soleil est l’angle

Hc Angle horaire au coucher du soleil

HL Angle horaire à son lever

H2SO4 Acide sulfurique


LES ABREVIATIONS

I Courant généré par la cellule et fourni à la charge

Id Courant traversant la diode

Io Courant de saturation

Ip Courant traversant les connexions parallèles

Ipv Photo-courant

Imp Courant maximum

Isc Courant de court-circuit

K Constante de Boltzman

Li-ion Lithium-ion

Li-Polymère Lithium-ion polymère

LPSP Probabilité de perte d’alimentation (Loss of Power Supply Probability)

m Facteur d'idéalité de la diode

MLI Modulation en Largeur d'Impulsions

MPPT Recherche du point de puissance maximum (Maximum Power Point Tracking)

N Nombre de cellules connectées en série

nb Nombre d’éléments en série de la batterie

NBT Nombre de batterie

NBT_OP Nombre optimal de batterie

Ncycl Nombre maximal de cycles de charge/décharge

Ni-Cd Nickel-Cadmium

Ni-MH Nickel-Métal Hydride

Nja Nombre de jours d’autonomie

NOCT Température Nominale de fonctionnement de la cellule

NPV Nombre de module photovoltaïque

NPV_OP Nombre optimal de module photovoltaïque

Pb Plomb

PbO2 Dioxyde de plomb


LES ABREVIATIONS

PC Puissance de crête

Pmax Puissance maximale

Pop Point optimal

PV Photovoltaïques

PWM Pulse With Modulation

PV*SOL Logiciel pour la conception et de simulation des installations photovoltaïques

q Charge de l’électron

Rb Résistance interne de la batterie

Rp Résistance shunt

Rs Résistance série

Se Sélénium

Si Silicium

STC Conditions environnementales standard (G=1KW/m2 et T=25°C)

T Période d’analyse

Ta Température absolue (en kelvin)

Tcell Température de la cellule

Tref Température de référence (25°C)

TSM Temps Solaire Moyen

TSV Temps Solaire Vrai

V Tension à la borne de la diode

VCO Tension à vide

Vmp Tension maximale

Vt Tension terminale

VT Tension thermique

W Fonction de Lambert

W0 Branche principale de La fonction Lambert

W-1 Branche secondaire de la fonction Lambert

Wc Watt- crête : puissance obtenue pour un ensoleillement maximal


LES ABREVIATIONS

ǂ Azimut du capteur (angle)

α0 Coefficient de Température de Isc

ǃ Angle d’inclinaison

0 Coefficient de Température de Voc

λ Longitude(angle)

φ Latitude(angle)

h Altitude (en mètres)

Déclinaison solaire est l’angle

Hauteur du capteur

η Rendement

ηond Rendement de l’onduleur

ηbat Rendement de charge de la batterie

Coefficient d’autodécharge de la batterie

Constante de temps
INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE

Le soleil est l’étoile centrale de notre système planétaire, autour duquel


tournent les planètes. C’est l’objet le plus gros du système solaire, il contient plus
de 99,8% de la masse totale de ce système. Sa composition chimique est de 75%
d’hydrogène et 7.8% D’hélium ; il contient également quelques métaux 0.1%. Les
conditions au cœur du soleil sont extrêmes :1400000°K, est la pression de 2850
millions d’atmosphères. Toutes ces valeurs permettent de dire que le soleil est
constitué d’un gaz ionisé, donc qu’il s’agit bien d’une boule de feu.

Cet astre est d’une grande importance pour l’homme grâce à la quantité
énorme d’énergie dégagée de l’ordre de 386 millions de mégawatts par seconde et
à l’émission d’un flux de particules accélérées (protons, électrons, ions) [1].
INTRODUCTION GENERALE 2

La lumière du soleil est la source principale d’énergie sur terre, elle peut vêtir
plusieurs formes naturelles est synthétiques [2].

La plus importante est la photosynthèse, employée par les plantes pour


capturer l'énergie du rayonnement solaire et pour la convertir en forme chimique.
Généralement, la photosynthèse est la synthèse de la lumière du soleil, du glucose,
de l'anhydride carbonique et de l'eau, avec un dégagement d’oxygène. C'est
indiscutablement la voie biochimique la plus importante, et presque toute la vie sur
terre en dépend.

Depuis les débuts de l’humanité, l’homme avait pris conscience que le soleil
était derrière tout phénomène se passant sur terre. C'est pourquoi plusieurs peuples
préhistoriques et d’histoires récentes ont pris le soleil pour un dieu. Aussi, les gens
se sont rendus compte qu'une bonne utilisation de l'énergie solaire est salutaire. Les
anciens Grecs selon les enseignements du grand philosophe Socrate [3] utilisaient
le soleil dans leurs conceptions architecturales dans le but d’une climatisation
naturelle.

Au cours du siècle passé, les combustibles fossiles ont fourni la majeure partie
de notre énergie, car elles représentent le meilleur marché sans tenant compte de la
pollution environnementale.

Après la guerre arabo-sioniste de 1973, l’embargo pétrolier décrété par les pays
arabes et la crise énergétique et économique qui s’en sont suivi ont provoqué
l’augmentation du prix du pétrole. Ceci a poussé les pays consommateurs,
principalement les Occidentaux, à penser aux énergies de substitution et à fortiori
les énergies renouvelables d’autant plus que les réserves pétrolières avérées se
réduisent de plus en plus. Et, récemment avec le réchauffement climatique les
recherches se sont accélérées et le développement des systèmes d’énergie
renouvelable est devenu une nécessité incontournable pour la sauvegarde de la
planète ou plutôt de l’humanité [4,5].

La preuve patente des problèmes environnementaux est vécue presque


journellement par la multiplication des catastrophes naturelles, la sécheresse et par
l’apparition de nouveaux problèmes socio-humanitaires. La nécessité de nourrir et
satisfaire en moyens une population mondiale sans cesse grandissante a fait que
l’utilisation des énergies conventionnelles a augmenté d’une façon substantielle.
Par conséquent l’impact sur l’environnement est parfois catastrophique.

L'humanité entière est confrontée aujourd'hui à ce problème. Et, pour réduire


les dégagements des gaz à effet de serre, les ressources énergétiques renouvelables
INTRODUCTION GENERALE 3

en sont la seule solution. Ceci exige des actions et des investissements lourds à court
et à moyen termes.

La CNUED, La Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le


développement encore appelée premier sommet de la Terre, a eu lieu en juin 1992 à
Rio (Brésil). Il s'est tenu vingt ans après la conférence de Stockholm, la première
consacrée aux questions d'environnement. Les 178 pays dont l’Algérie était présente
réunis par les Nations Unies ont adopté à l'unanimité la « Déclaration de Rio sur
l'environnement et le développement », composée de 27 directives sur les voies à
suivre. Ont été en outre adoptées à Rio deux conventions-cadres, l'une sur la
biodiversité et l'autre sur le climat. En décembre 1997, à l'issue de la troisième
réunion des pays signataires de la convention de Rio, 38 pays industrialisés se sont
engagés à réduire les émissions de 5,2% en moyenne entre 2008 et 2012 par rapport
au niveau de 1990 de six gaz à effet de serre en signant le Protocole de Kyoto : CO2,
CH4, N2O, HFC, PFC, SF6. Les pays en développement sont exemptés
d’engagements chiffrés afin que leur développement ne soit pas remis en cause,
signifiant ainsi que la pollution environnementale n’était pas encore sérieusement
considérée.

Le plus grand avantage de l'énergie solaire par rapport à d'autres formes


d'énergie est qu'elle est propre et renouvelable peut être obtenue sans polluer
l’environnement.

Depuis ce temps, Plusieurs pays ont fait des avancées importantes en matière
de développement et d’utilisation des énergies renouvelables notamment éoliennes
et solaires, nous citerons l’Allemagne et la France…

L’Algérie qui possède un potentiel solaire des plus importants du monde


entier avec un ensoleillement annuel moyen important correspondant à une
capacité électrique 8 fois supérieure aux réserves de gaz naturel du pays, compte
consentir de lourds investissements dans le développement des énergies solaires
photovoltaïques [6].

A la faveur du programme de développement des énergies renouvelables


2011-2030 adopté par le Gouvernement en février 2011, les énergies renouvelables
photovoltaïques avec une production d’une puissance de 13575 MW (61.7% de la
puissance totale des énergies renouvelables) se placent au cœur des politiques
énergétique et économique menées par l’Algérie [7].

Les panneaux photovoltaïques fabrication algérienne sont disponibles sur le


marché à savoir : Alsolar à Tlemcen d’une capacité initiale de 12 MW , Aurès Solar
INTRODUCTION GENERALE 4

à Aïn Yagout d’une capacité annuelle de 100 000 panneaux, la Compagnie de


l’engineering de l’électricité et du gaz (CEEG), filiale de la Société nationale de
l’électricité et du gaz Sonelgaz, a lancé le 21 août 2013 un appel d’offres national et
international pour le compte de Rouïba Éclairage, relatif à la réalisation d’une
fabrique de modules photovoltaïques à Rouïba d’une capacité de production de
140MWc/an [8-10]et Le groupe algérien, spécialisé dans l'électronique, Condor,
dont le siège social est basé à Bordj Bou Arreridj.

L’objectif de cette thèse est de donner le meilleur modèle de la cellule solaire


grâce aux propriétés de la fonction de Lambert afin d’optimiser le système de
production d’électricité photovoltaïque autonome en utilisant le concept de la
probabilité de perte d’alimentation charge (Loss of Power Supply Probability,
LPSP).

Le chapitre I propose dans sa première partie, une introduction des notions de


base sur le soleil, le rayonnement solaire et l’orientation des capteurs. Dans sa
deuxième partie tend à montrer la place prépondérante du silicium dans la
technologie de la conversion photovoltaïque sans oublier de signaler l’importance
du gisement solaire algérien.

Le chapitre II présente les composantes du système de production


photovoltaïque autonome à savoir : les modules solaires, les accumulateurs
(batteries) et les organes de conversion et de régulation. Les principes de
fonctionnements, les modèles mathématiques, les différents types et les critères de
choix de ces éléments, ont été aussi exposés afin de d’assurer un fonctionnement
optimal de l’ensemble.

Dans le chapitre III, une nouvelle technique d’extraction des paramètres


internes de la cellule, est décrite d’une manière plus approfondie, en se basant sur
la fonction Lambert, nous a permet d’arrêter un modèle électrique précis. La
puissance générée du module solaire est calculée en tenant compte de la valeur de
la résistance série.

Dans le chapitre IV, le travail présenté porte sur le dimensionnement du


système de production d’électricité autonome et la détermination exacte du couple
optimale (Nombre de panneaux, Nombre de batteries) le constituant pour satisfaire
une charge donnée durant la journée la moins favorable de l’année en se basant sur
la probabilité de perte d’alimentation LPSP. Le site est supposé installer dans la
région de Mascara.
INTRODUCTION GENERALE 5

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] https://www.le-systeme-solaire.net/soleil.html
[2] R. Foster, M. Ghassemi, A. Cota " Solar Energy, Renewable Energy and the Environnement
", 2010, pp.7- 49.
[3] Xénophon dans " memorabilia " in Seven Volumes, 4. E. C. Marchant. Harvard University
Press, Cambridge, MA; William Heinemann, Ltd., London. 1923.
[4] A. Mac Zulak, " Renewable Energy, sources and Méthods ", 2010, pp.33.49.
[5] H. Scheer, " The Solar Economy ", Renewable Energy for Subtainable Global Futur, part I,
II.
[6] A.S. " L’Algérie possède un potentiel très important en énergie solaire ", Energies
renouvelables, Transaction d'Algérie du 1er décembre 2013,
http://www.transactiondalgerie.com.
[7] A.S, " Sonelgaz lance trois formations spécialisées dans l’énergie solaire ", Energies
renouvelables, Transaction d'Algérie du 01 août 2013,
http://www.transactiondalgerie.com.
[8] L. Ait Ramdane, " Énergies nouvelles: Les panneaux solaires sur le marché " le Courrier
d'Algérie du15 février 2012, http://www.presse-dz.com.
[9] M. Atmani. " L'Algérie est bien placée pour développer des bassins solaires ",le courrier
d’Algérie, le Maghreb du 16 décembre 2013, http://www.lemaghrebdz.com
[10] Aymen Zitouni, Algérie "Sonelgaz relance le projet d’usine de panneaux photovoltaïques de
Rouïba Eclairage ", Site économique, maghreb emergent.com
CHAPITRE I

INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET A


L’ENERGIE PHOTOVOLTAIQUE.

L’exploitation du rayonnement solaire est compétitive à plusieurs niveaux par


rapport aux autres sources d’énergies renouvelables. Il s’agit de la source d’énergie
la plus répandue et la plus accessible sur terre. "Chaque jour, le soleil envoie vers la
Terre 10 000 fois la quantité totale d’énergie consommée à l’échelle de la planète ".
Aussi, la quantité d’énergie libérée par le soleil pendant une heure pourrait suffire
à couvrir les besoins énergétiques mondiaux pendant un an [23].

Dans ce premier chapitre, nous allons aborder ainsi en premier temps


quelques notions indispensables sur le gisement solaire et le rayonnement solaire
tout en rappelant que l’Algérie dispose d’un potentiel solaire important. Nous
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 7

décrivons en deuxième temps la transformation directe d’une partie du


rayonnement solaire en énergie électrique qui s’effectuée par le biais d’une cellule
solaire basée sur le phénomène photovoltaïque.
I.1 SOLEIL
I.1.1 PRESENTATION DU SOLEIL

Le soleil est une étoile parmi tant d’autres. Il a un diamètre de 1390000 km, soit
environ 50 fois celui de la terre. Il est composé à 80% d’Hydrogène, 19% d’Hélium
et 1% d’un mélange de 100 éléments. Il est aujourd’hui admis que le soleil est une
bombe thermonucléaire Hydrogène–Hélium transformant chaque seconde 564
millions de tonnes d’Hydrogène en 560 millions tonnes d’Hélium ; la réaction se
faisant dans son noyau à la température d’environ 25 millions de degrés Celsius.
Ainsi, à chaque seconde, le soleil est allégé de 4 millions de tonnes dispersées sous
forme de rayonnement [11].

Sa lumière, à une vitesse de 300000 km/s, met environ 8 minutes pour


parvenir à la terre, sa distribution spectrale de l’atmosphère est présentée un
maximum pour une longueur d’onde d’environ 0.5 µm, la température de corps
noir à la surface du soleil est d’environ 5780 °k [12] :

 Diamètre de soleil = 1.39 109 m

 Diamètre de la Terre = 1.27 107 m

 Distance moyenne Soleil Terre = 1.5 1011 m


I.1.2 MOUVEMENT TERRE-SOLEIL

La Terre tourne autour de son axe de rotation (pôle nord, pôle sud) dans le
sens trigonométrique et effectue un tour complet sur elle-même en 24 heures. Cette
rotation s’effectue de la droite vers la gauche, c’est-à dire dans le sens inverse des
aiguilles d’une montre (c’est la raison pour laquelle le soleil se lève à l’Est) [13]. La
Terre est en rotation sur elle-même puis elle tourne au tour du soleil en un an, qui
permet de comprendre le phénomène des saisons.

Pendant cette révolution annuelle, l’axe de rotation de la Terre reste parallèle


à lui-même, mais il est incliné de 23.5° par rapport à la normale au plan de
l’écliptique. La Terre tourne autour du Soleil selon une trajectoire elliptique, comme
il est montré sur la figure (I.1).

Le rayonnement solaire parvient à la limite de l’atmosphère terrestre après un


trajet dans l’espace d’environ 150 millions de Kilomètres, effectué en 8 minutes et
20 secondes.
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 8

La distance de la terre au soleil n’est pas constante tout au long de l’année, elle
atteint son maximum au solstice d’été soit 152 millions de Kilomètres et son
minimum au solstice d’hiver soit 147 millions de Kilomètres [25].

Figure I.1 : Trajectoire de la Terre autour du soleil.

Les moments particuliers sont :

 Les équinoxes : l’équinoxe de printemps (21 Mars) et l’équinoxe d'automne


(21 Septembre), ce sont les moments de l'année où la durée du jour est égale
à celle de la nuit ;
 Le solstice d'hiver (21 Décembre) : c’est le moment de l'année où la durée de
la nuit est maximum ;
 Le solstice d'été (21 Juin) : c’est le moment de l'année où la durée du jour est
maximum.
I.1.3 COORDONNEES TERRESTRES

Tout point de la surface terrestre est repéré par ses coordonnés géographiques
: La longitude, la latitude, ainsi que par son altitude (voir figure (I.2)).

La longitude λ est une valeur angulaire, exprimant le positionnement Est-


Ouest d’un point sur terre (ou sur une autre planète). Elle est comptée positivement
vers l’Est et négativement vers l’Ouest, à partir du méridien Greenwich.

La latitude φ donne la localisation d’un point par rapport à l’équateur, elle


varie de 0° à 90° dans l’hémisphère Nord et de 0° à –90°dans l’hémisphère Sud.

L’altitude h est une grandeur qui exprime un écart entre un point donné et un
niveau de référence ; par convention, sur terre ce niveau est le plus souvent le niveau
de la mer, elle est exprimée en mètre.
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 9

Figure I.2 : Repérage d’un site sur la surface terrestre.


I.1.4 POSITION DU SOLEIL

La position du soleil est repérée à chaque instant de la journée et de l’année


par deux systèmes de coordonnées différents : les systèmes de coordonnées
équatoriales et horizontales permettent de déterminer la position du soleil tel qu’on
le voit depuis la terre.
I.1.5 SYSTEME DE COORDONNEES EQUATORIAL

Le mouvement du soleil est repéré par rapport au plan équatorial de la terre à


l’aide de deux angles ( , H).

La déclinaison solaire est l’angle entre la direction du soleil et le plan


équatorial de la terre. Cet angle varie quotidiennement entre -23.45° (le 21
décembre) et +23.45° (le 21 juin). Par convention, la déclinaison est positive pour
l’hémisphère nord et négative pour l’hémisphère sud.

L’angle horaire du soleil H est l’angle que font les projections de la direction
du soleil avec la direction du méridien du lieu, l’angle horaire du soleil varie à
chaque instant de la journée, nulle à midi solaire, négative le matin, positive en
après- midi et augmente de 15° par heure (un tour de 360° en 24 heures).
I.1.6 SYSTEME DE COORDONNEES HORIZONTAL

Concernant le système de coordonnées horizontales, la position du soleil est


exprimée par deux angles l’azimut a et la hauteur h (voir figure (I.3)).

L’azimut du soleil a est l’angle que fait la projection de la direction du soleil


sur le plan horizontal avec la direction sud. Il est compté de 0 à 360° positivement
vers l’ouest.
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 10

La hauteur du soleil h est l’angle que fait la direction du soleil avec sa


projection sur le plan horizontal. Cet angle s’annule au lever et au coucher du soleil
et prend sa valeur maximale au midi solaire [13,14,15,16].

La hauteur du soleil varie entre +90° et -90° mesurée comme positive si face
au Zénith, et négative si dirigée vers le nadir (la position du soleil à minuit).

Figure I.3 : Trajectoire de la Terre autour du soleil.


I.1.7 TEMPS SOLAIRES

Le Temps Solaire Vrai TSV, en un instant et un lieu donné, est l’angle horaire du
soleil en ce lieu (voir figure (I.4)), à cet instant. Il est donné sous la forme suivante
[13,17] :
TSV=12+H/15 (I.1)

A midi, l’angle horaire H=0, TSV = 12h.


La rotation de la terre autour de l’axe des pôles introduit la notation de Temps
Solaire Moyen TSM (voir figure (I.4)). La journée solaire moyenne est le temps qui
sépare, en moyenne, deux passages successifs du soleil au méridien d’un lieu. Par
définition, la journée solaire moyenne à une durée de 1 jour = 24 heures, quel que
soit le jour de l’année.

La vitesse de la Terre sur son orbite n’est pas constante au cours de l’année,
ces variations de la vitesse de déplacement de la Terre sont responsables de faibles
écarts entre le Temps Solaire Vrai et le Temps Solaire Moyen. L’Equation du Temps
ET est une correction que l’on utilise pour obtenir le Temps Solaire Moyen à partir
du Temps Solaire Vrai, par définition [18] :

ET=TSV-TSM (I.2)

L’Equation du Temps peut atteindre 16 minutes (fin octobre, début novembre).


CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 11

Figure I.4 : Temps Solaire.


I.1.8 DUREE DU JOUR

La durée du jour est déterminée par l’intervalle de temps qui sépare le lever et
le coucher du soleil. Deux instants particuliers de la journée qui donne une hauteur
h nulle du soleil sont appelés : le lever et le coucher du soleil [18].

L’angle horaire Hc au coucher du soleil est l’opposé de l’angle horaire à son


lever HL, le coucher correspond à la valeur positive et le lever à la valeur négative
[13].

Hc = - HL (I.3)

La durée du jour est :

D = Hc +(- HL) = 2Hc/15 (I.4)


I.2 ORIENTATION DU CAPTEUR

L’orientation des panneaux solaire est importante pour obtenir le meilleur


rayonnement solaire possible et produire un maximum d’énergie, ces capteurs
doivent suivre la position du soleil. Pour un rendement optimal, un panneau solaire
devrait être positionné perpendiculairement au rayonnement solaire.

Dans la pratique, le capteur doit être parfaitement orienté vers le sud pour les
sites dans l'hémisphère nord et orienté vers le nord pour les sites situés dans
l’hémisphère sud [19].

Nous n’avons cependant pas toujours la possibilité de placer les panneaux


solaires de manière optimale, pour des raisons architecturales ou de positionnement
de votre emplacement.

L’orientation d’un capteur est définie par la hauteur et l’Azimut du


capteur, en plus de son angle d’inclinaison .
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 12

I.2.1 HAUTEUR DU CAPTEUR

La hauteur du capteur est que fait la normale du capteur et sa projection sur


le plan horizontal, il varie [20, 21] entre -90° et +90° (voir figure (I.5)).
I.2.2 AZIMUT DU CAPTEUR

L’angle que fait la projection de la normale sur le plan horizontal et la direction


du sud, il varie entre -90° et +90° [13,22].
I.2.3 ANGLE D’INCLINAISON

L’inclinaison c’est l’angle que fait le capteur avec le plan horizontal établi sur
un axe nord/sud (figure (I.5)). L’angle d’inclinaison d’un capteur par rapport au
plan horizontal est donné par [22] :

 > 90 pour un plan tourné vers le bas,

 < 90 pour un plan tourné vers le haut,

 = 0 pour un plan horizontal tourné vers le bas,

 = +90 pour un plan vertical.

Figure I.5: Orientation et inclinaison d’un capteur solaire.

Le tableau (I-1) ci-dessous nous servira comme guide pour retrouver


l’inclinaison des panneaux dès lors que cela est possible. Il nous indique le taux de
productivité optimum selon l’inclinaison qui dépend de votre orientation.
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 13

Tableau I.1 : Taux de productivité.


I.3 RAYONNEMENT SOLAIRE
I.3.1 REPARTITION SPECTRALE DU RAYONNEMENT SOLAIRE

Le rayonnement solaire est constitué de photons dont la longueur d’onde


s’étend de l’ultraviolet (0,2 µm) à l’infrarouge lointain (2,5 µm).

L’énergie associée à ce rayonnement solaire se décompose approximativement


de :

 9% dans la bande des ultraviolets (<0,4 µm),

 47% dans la bande visible (0,4 à 0,8 µm),

 44% dans la bande des infrarouges (>0,8 µm).


I.3.2 CONSTANTE SOLAIRE

L’énergie solaire reçue par unité de temps à la limite supérieure de


l’atmosphère sur une surface unité perpendiculaire aux rayons solaires et pour une
distance Terre-Solaire égale à sa valeur moyenne, est appelée la constante solaire.
La valeur de cette constante a été estimé à 1367 W/m2 par Claus Fröhlich et
Christoph Wehrli du Centre radiométrique mondial de Davos (Suisse) (voir figure
(I.6))[40].
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 14

Figure I.6: La constante solaire [23].


I.3.3 MASSE D'AIR

On appelle masse d’air ou "Air Mass", le rapport entre l’épaisseur


d’atmosphérique traversée par le rayonnement direct pour atteindre le sol et
l’épaisseur traversée à la verticale du lieu.

On exprime dans la figure (I.7) par :

 AM1 lorsque le soleil est au zénith,

 AM2 lorsqu’on a une inclinaison de 30°,

 AM0 en hors atmosphère à et haute altitude.

Figure I.7: Nombre d’air masse AM.


CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 15

Les courbes de la figure (I.8) représentent le spectre solaire pour différentes


valeurs d’Air Mass.

Figure I.8: Spectre solaire en fonction de différentes valeurs, Air Mass [25].

Il est important de comprendre les deux aspects recouverts par le concept de


nombre d’air masse. D’une part, il caractérise la puissance transportée par le
rayonnement solaire (1367 /m2 pour AM0, 833 W/m2 pour AM1.5) et d’autre part,
il sert à définir un spectre de référence pour calibrer les cellules étalons destinées à
qualifier les performances des dispositifs photovoltaïques. Ainsi les conditions
standards de qualifications des cellules sont un spectre AM1.5, une puissance
incidente 1000W/m2 et une température de 25°C.

Sauf indication contraire, c’est pour de telles conditions que doivent être
fournies les performances et spécifications d’un dispositif photovoltaïque donné.
I.3.4 DUREE D’INSOLATION

La durée d’insolation correspond au nombre d’heures dans la journée, entre le


lever et le coucher du soleil, où celui-ci est bien visible. Le relevé est fait au moyen
de l’héliographe de Campbell-Stokes (voir figure (I.9)) dans lequel une sphère de
cristal concentre les rayons du soleil sur un papier qu’il brûle en se déplaçant. Ainsi,
seuls les moments où le soleil est bien visible sont enregistrés ; on parle alors de
durée d’insolation réelle ou effective et dépend du fait que le soleil levé soit visible
du point d’observation ou caché par les nuages.
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 16

Au défaut de l’héliographe, il est possible à partir du calcul du mouvement


astronomique relatif du soleil et de la terre d’évaluer la durée théorique du jour ;
c’est-à-dire, celle qu’il y aurait si les nuages ne cachaient pas le soleil. Cette durée
est calculée en fonction de la latitude du site et de la déclinaison apparente qu’elle-
même dépend de la période de l’année considérée [18].

Figure I.9: Héliographe de Campbell-Stokes.


I.3.5 COMPOSITION DU RAYONNEMENT SOLAIRE

Suite à l’atténuation du rayonnement solaire par les différents phénomènes


atmosphériques, le rayonnement solaire sur une surface au sol est composé comme
suit :

I.3.5.1 RAYONNEMENT DIRECT

C’est la fraction du rayonnement solaire qui arrive directement au sol, dont le


trajet est linéaire et unique à un instant donné [24,26].

I.3.5.2 RAYONNEMENT DIFFUSE

Le rayonnement diffus est le rayonnement provenant de toute la voûte


rayonnement solaire par l’atmosphère et à sa réflexion par les nuages. Ainsi, par ciel
serein, il constitue 20% de l’énergie globale. Par ciel couvert, il correspond à la
totalité de l’énergie reçue au sol [23].

I.3.5.3 RAYONNEMENT REFLECHI (L’ALBEDO)

Le rayonnement solaire réfléchi est le rayonnement qui est réfléchi par le sol
ou par des objets se trouvant à sa surface. Ce rayonnement dépend de l’albédo du
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 17

sol et il peut être important lorsque le sol est particulièrement réfléchissant (eau,
neige).

I.3.5.4 RAYONNEMENT GLOBAL

 Surface horizontale

C’est l’ensemble du rayonnement d’origine solaire qui parvient sur une


surface horizontale sur le globe terrestre. Il comprend donc la composante verticale
du rayonnement solaire direct et rayonnement solaire diffus (voir figure (I.10))
[24,26].
 Surface inclinée

Le rayonnement global sur une surface inclinée est la somme des


rayonnements : Direct, Diffus et Réfléchi (voir figure (I.10)).

Figure I.10: Composantes du rayonnement solaire global [23].


I.3.6 PRESENTATION DES INSTRUMENTS DE MESURE DU RAYONNEMENT SOLAIRE

I.3.6.1 RADIOMETRE

Le radiomètre de Crookes est un instrument de mesure du rayonnement,


permettant de mettre en évidence l'énergie transportée par les radiations, il est
constitué d'une ampoule de verre contenant de l'air à faible pression et un petit
moulin à quatre pales ayant chacune une face noire et une face blanche. Il en résulte
une dissymétrie dans l'absorption du rayonnement incident, qui provoque la mise
en rotation du moulin (voir figure (I.11)).
I.3.6.2 PYRANOMETRE

Un Pyranomètre est un radiomètre pour la mesure du rayonnement dans un


plan, le rayonnement incident étant issu de l'ensemble de l'hémisphère situé au-
dessus de l'instrument (voir figure (I.11)).
I.3.6.3 PYRHELIOMETRE

Un Pyrhéliomètre est un radiomètre muni d'un collimateur, pour la mesure


du rayonnement solaire direct sous incidence normale (voir figure (I.11)).
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 18

I.3.6.4 PYRRADIOMETRE DIFFERENTIEL OU BILANMETRE

Le Pyrradiomètre différentiel Mesure le bilan du rayonnement total, différence


entre le rayonnement total descendant et le rayonnement total ascendant
(rayonnement solaire et atmosphérique renvoyés vers l’espace (voir figure (I.11)).

Figure I.11: Différents instruments de mesure du rayonnement solaire.


I.3.7 POTENTIEL SOLAIRE EN ALGERIE

Avec 2 381 741 km2 de surface, l’Algérie est le pays le plus vaste du
méditerranéen. Le potentiel national en énergies renouvelables est fortement
dominé par le solaire. De par sa situation géographique privilégiée, l’Algérie
dispose d’un des gisements solaires les plus élevées au monde. La durée
d’insolation sur la quasi-totalité du territoire national algérien dépasse les 2000
heures annuelles, pour atteindre près de 3 500 heures d’ensoleillement dans le
désert du Sahara. L’énergie reçue annuellement est de 169 400 TWh/an, soit 5000
fois la consommation d’électricité annuelle [28].

D’après une étude de l’agence aérospatiale allemande, l’Algérie offre de plus


grandes possibilités intéressantes ; à long terme ; pour investir dans les centrales
thermiques solaires.

Selon les données d’ensoleillement [41], l’Algérie est comptée parmi les
meilleurs pays ensoleillé dans le monde, puisque pour 1 km2 de surface dans le sud
Algérien peut générer 50 MW d’électricité ou une production de 200 GWh/an et
permet d’éviter l’émission de 200 000 TCO2.

Le potentiel des ressources solaires de notre pays est optimal et favorable pour
l'exécution des projets des concentrateurs solaires (voir la figure (I. 12)) [42].
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 19

Le tableau I-2 nous renseigne sur la moyenne annuelle de la durée


d’ensoleillement et de l’énergie reçue dans les trois régions.

Région Côtière Hauts plateaux Saharienne


Durée moyenne d’ensoleillement (heures /an) 2650 3000 3500
Energie moyenne reçue (KWh/m²/an) 1700 1900 2650
Tableau I-2 : Potentiel solaire en Algérie [28].

Figure I.12. Carte de l'irradiation en Algérie (mois de juillet) [29].


I.4 CONVERSION PHOTOVOLTAÏQUE
I.4.1 HISTORIQUE DES CELLULES SOLAIRES

C’est en 1839 que le physicien français Edmond Becquerel découvre que


certains matériaux délivraient une petite quantité d’électricité quand ils étaient
exposés à la lumière. Albert Einstein expliqua le phénomène photoélectrique en
1912 mais ce n’est qu’en 1954 que la première cellule photovoltaïque a été mise au
point par des chercheurs des laboratoire Bell aux USA. Cette première cellule
photovoltaïque était en silicium [30,31].
I.4.2 UTILISATION DE LA JONCTION PN COMME CAPTEUR

Dans un semi-conducteur exposé à la lumière, un photon d'énergie suffisante


arrache un électron, créant au passage un " trou". Normalement, l'électron trouve
rapidement un trou pour se replacer, et l'énergie apportée par le photon est ainsi
dissipée. Le principe d'une cellule photovoltaïque est de forcer les électrons et les
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 20

trous à se diriger chacun vers une face opposée du matériau au lieu de se


recombiner simplement en son sein : ainsi, il apparaîtra une différence de potentiel
et donc une tension entre les deux faces, comme dans une pile [32].

Une jonction PN est formée quand les semi-conducteurs de type (N) et de type
(P) sont placés en contact. Dans un tel dispositif, certains des électrons de
conduction excessifs dans le matériau émigrent rapidement au matériau de type (P)
pour combler les trous de valence. Ceci provoque un champ électrique fort et
permanent à proximité de la jonction [31], comme il est montré sur la figure (I.13) :

Figure I.13. Production d’électricité par la séparation électron-trou [25].

Les caractéristiques électriques en convention récepteur de la jonction PN pour


différents éclairements sont données sur la figure (I.14) :

Figure I.14. Caractéristiques d’une jonction PN [34,35].


CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 21

En convention récepteur, le quadrant IV correspond à un fonctionnement réel


en générateur. Par convention, on utilise pour une cellule photovoltaïque plutôt une
convention d’un générateur (on inverse la convention sur le signe du courant de la
figure (I.14)), on obtient alors la caractéristique de la figure (I.15).

Figure I.15. Caractéristiques de la convention diode générateur.


I.4.3 CELLULE PHOTOVOLTAÏQUE

L'élément fondamental dans un système photovoltaïque est la cellule


photovoltaïque qui convertit l 'énergie reçue par rayonnement solaire en énergie
électrique.
I.4.4 LE SILICIUM ET SES PROPRIETES

Il existe différentes techniques permettant la conversion directe de la lumière


solaire en électricité. La plus connue est la conversion photovoltaïque effectuée à
l'aide de matériaux semi-conducteurs tel que le Silicium (Si), le Germanium (Ge), le
Sélénium (Se) ou les composés semi-conducteurs tel que l'Arséniure de Gallium
(GaAs), ou le Tellurure de Cadmium (CdTe). Les cellules solaires de type GaAs sont
très coûteuses dans leur fabrication et leur utilisation est aujourd’hui limitée aux
applications spatiales [36].

La majorité des cellules photovoltaïques sont fabriquées à partir du Silicium


cristallin, car il possède la caractéristique d'être non toxique contrairement au
cadmium ou au sélénium. En plus, il permet d'atteindre des efficacités de
conversion remarquables. Le silicium constitue environ 28% de l'écorce terrestre
sous forme de composés (silicates, silice), ce qui en fait une source quasi inépuisable
[37].
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 22

Il présente des propriétés optiques : l'absorption, la réflexion, la transmission


(figure (I.16)), et propriétés électriques spécifiques pour assurer la conversion
photovoltaïque (figure (I.17)).

Figure I.16. Propriétés optiques du silicium photoélectrique.

Figure I.17. Propriétés électriques du silicium photoélectrique.


I.4.5 LA TECHNOLOGIE DE CELLULES PHOTOVOLTAÏQUES

Il existe différentes technologies constituant les cellules photovoltaïques


illustrées par la figure (I.18)

Figure I.18. Différentes techniques de cellules photovoltaïques [36].


Industriellement les matériaux les plus utilisés sont à base de silicium à cause
de sa disponibilité et son faible coût de production. Les cellules Photovoltaïques au
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 23

silicium cristallin (mono ou poly) représentent la majorité de la production


mondiale (respectivement 29 % et 51 % de la production mondiale).

On distingue les trois catégories principales qui se disputent le marché. Ils ont
des caractéristiques, des durées de vie, et des sensibilités différentes (Tableau (I-3)).

Type Silicium Silicium Silicium


Monocristallin Polycristallin Amorphe

Rendement De 15% à 19% De 12% à 16% De 7% à 10%


Durée de vie 35 ans 35 ans ˂ 10 ans
Avantages Bon rendement en Bon rendement en Souplesse
soleil direct soleil direct (moins Prix moins élevé
que le que les
monocristallin mais cristallins, Bon
plus que l'amorphe) rendement en
diffus
Inconvénients Mauvais rendement Mauvais rendement Mauvais
en soleil diffus (temps en soleil diffus rendement en
nuageux...) Prix élevé. (temps nuageux...) plein soleil.
Prix élevé.

Tableau I-3 : Classification de différents types de cellules photovoltaïques au silicium.


I.4.5.1 SILICIUM POLYCRISTALLIN

Il est constitué de plusieurs monocristaux juxtaposés dans différentes


orientations donnant à la cellule un aspect mosaïque.

Le silicium polycristallin est la technologie la plus répandue sur le marché


mondial en raison de son bon rendement (environ 15 %) pour des coûts de
fabrication maîtrisés. Il offre actuellement un bon rapport qualité/prix.
I.4.5.2 SILICIUM MONOCRISTALLIN

Il est constitué d'un seul cristal offrant à la cellule un arrangement parfait des
atomes. Il présente un rendement légèrement supérieur au silicium polycristallin
(environ 19 %). Néanmoins, il reste assez onéreux en raison de son exigence de
grande pureté et de l'importante quantité d'énergie nécessaire à sa fabrication.
I.4.5.3 SILICIUM AMORPHE EN COUCHE MINCE

Le silicium est déposé en couche mince sur une plaque de verre ou un autre
support souple. L'organisation irrégulière de ses atomes lui confère en partie une
mauvaise semi-conduction.
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 24

Les cellules amorphes sont utilisées partout où une solution économique est
recherchée ou lorsque très peu d'électricité est nécessaire, par exemple pour
l'alimentation des montres, des calculatrices, ou des luminaires de secours. Elles se
caractérisent par un fort coefficient d'absorption, ce qui autorise de très faibles
épaisseurs, de l'ordre du micron. Par contre son rendement de conversion est faible
(de 7 à 10 %) et les cellules ont tendance à se dégrader plus rapidement sous la
lumière.

Le silicium est déposé en couche mince sur une plaque de verre ou un autre
support souple. L'organisation irrégulière de ses atomes lui confère en partie une
mauvaise semi-conduction.

Les cellules amorphes sont utilisées partout où une solution économique est
recherchée ou lorsque très peu d'électricité est nécessaire, par exemple pour
l'alimentation des montres, des calculatrices, ou des luminaires de secours. Elles se
caractérisent par un fort coefficient d'absorption, ce qui autorise de très faibles
épaisseurs, de l'ordre du micron. Par contre son rendement de conversion est faible
(de 7 à 10 %) et les cellules ont tendance à se dégrader plus rapidement sous la
lumière.
I.4.6 MODULE PHOTOVOLTAÏQUE

Pour produire plus de puissance, les cellules solaires sont assemblées pour
former un module (voir figure (1.19)). Les connections en série de plusieurs cellules
augmentent la tension pour un même courant (figure (1.20)), tandis que la mise en
parallèle accroît le courant en conservant la tension (figure 1.21). Ces cellules sont
protégées de l’humidité par encapsulation dans un polymère EVA (Ethylène-Vynil-
Acétate) et protégées sur la surface avant d’un verre trempé (à haute transmission
et de bonne résistance mécanique) et sur la surface arrière en polyéthylène [38].

Figure I.19. Module photovoltaïque.


CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 25

Figure I.20. Caractéristique courant tension de Ns cellule en série.

Figure I.21. Caractéristique courant tension de Np cellule en parallèle.

Les modules en silicium monocristallin, polycristallin et amorphe représentent


64%, 28% et 13% du marché respectivement, délivrent des tension normalisées (12,
24 et 48) Volts et des puissances entre 10 et 100 Wc (watt- crête : puissance obtenue
pour un ensoleillement maximal) [38].
I.4.7 CARACTERISTIQUES DU MODULE PHOTOVOLTAÏQUE

I.4.7.1 PUISSANCE DE CRETE, PC

Puissance électrique maximum que peut fournir le module dans les conditions
standards (25°C et un éclairement de 1000 W/m²).
I.4.7.2 CARACTERISTIQUE I=F(V)

Courbe représentant le courant I débité par le module en fonction de la


tension aux bornes de celui-ci.
I.4.7.3 TENSION A VIDE, VCO

Tension aux bornes du module en l’absence de tout courant, pour un


éclairement " plein soleil ".
I.4.7.4 COURANT DE COURT-CIRCUIT ICC

Courant débité par un module en court-circuit pour un éclairement " plein


soleil ".
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 26

I.4.7.5 POINT DE FONCTIONNEMENT OPTIMUM

Lorsque la puissance de crête est maximum en plein soleil, Pm = Um * Im.


(Tension Max Um, Courant max Im)

I.4.7.6 RENDEMENT

Rapport de la puissance électrique optimale à la puissance de radiation


incidente.
I.4.7.7 FACTEUR DE FORME

Rapport entre la puissance optimale Pm et la puissance maximale que peut


avoir la cellule de la valeur du produit (Vco * Icc).
I.4.8 PANNEAU (CHAMP) SOLAIRE

Le panneau solaire ou (champ solaire) se compose de modules


photovoltaïques interconnectés en série et/ou en parallèle afin de produire la
puissance requise (figure (I.22)).

Figure 1.22. Panneau solaire.

I.4.9 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE L’ENERGIE PHOTOVOLTAÏQUE [39]

L’énergie photovoltaïque a ses avantages et ses inconvénients comme tout


système de production d’énergie :
I.4.9.1 AVANTAGES

 Une haute fiabilité. L’installation ne comporte pas de pièces mobiles qui


la rend particulièrement appropriée aux régions isolées. C’est la raison
de son utilisation sur les engins spatiaux.

 Le caractère modulaire des panneaux photovoltaïques permet un


montage simple et adaptable à des besoins énergétiques divers. Les
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 27

systèmes peuvent être dimensionnés pour des applications de


puissances allant du milliwatt au mégawatt.

 Le coût de fonctionnement est très faible vu les entretiens réduits et il


ne nécessite ni combustible, ni son transport, ni personnel hautement
spécialisé.

 La technologie photovoltaïque présente des qualités sur le plan


écologique car le produit fini est non polluant (électricité propre),
silencieux et n’entraîne aucune perturbation du milieu, si ce n’est par
l’occupation de l’espace pour les installations de grandes dimensions.

 Ils fonctionnent de façon rentable dans les régions éloignées et dans de


nombreuses applications résidentielles et commerciales.

 Ils sont flexibles et peuvent être élargis à n'importe quel moment pour
répondre à vos besoins en matière d'électricité.

 Temps de réalisation d’une centrale photovoltaïque minimum.

 Ils ont une longue durée de vie.

 On élimine les frais et les risques de transport associés des énergies


fossiles.
I.4.9.2 INCONVENIENTS

 La fabrication du module photovoltaïque relève de la haute technologie


et requiert des investissements d’un coût élevé.

 Le rendement réel de conversion d’un module est faible, de l’ordre de


10-15 % avec une limite théorique pour une cellule de 28%.

 Les générateurs photovoltaïques ne sont compétitifs par rapport aux


générateurs diesel que pour des faibles demandes d’énergie en régions
isolées.

 Tributaire des conditions météorologiques.

 Beaucoup d’appareils vendus dans le marché fonctionnent en alternatif.


Or, l’énergie issue du générateur PV est en continu et de faible voltage
(< 30V), elle doit donc être transformée par l’intermédiaire d’un
onduleur.

 Les accumulateurs entrainent un surcoût au fonctionnement du


système.
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 28

I.5 CONCLUSION

Dans ce chapitre, nous avons présenté le rayonnement solaire qui est l’énergie
émise par le processus de fusion de l’Hydrogène contenu dans le soleil tout en
rappelant que l’Algérie dispose des gisements les plus important dans le monde
entier

La connaissance rayonnement solaire du est essentielle au calcul de diverses


performances des systèmes liées au solaire.

Aussi, nous avons expliqué le principe de fonctionnement de la cellule


photovoltaïque constituée par les matériaux à base de silicium puis définir l’énergie
solaire qui désigne l’énergie récupérée et transformée directement en électricité.

Dans le prochain chapitre, nous allons exposer les éléments composant le


système photovoltaïque objet de notre travail.
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 29

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CHAPITRE I : INTRODUCTION AU RAYONNEMENT SOLAIRE ET ……… 30

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[42] Geyer M., "SolarPACES", Report on the SolarPACES START Mission to Algeria,
September 14-18, 2003.
CHAPITRE II

ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE


PRODUCTION PHOTOVOLTAIQUE AVEC BATTERIES DE
STOCKAGE.

Le générateur photovoltaïque convertit l’irradiation solaire incidente en


puissance électrique. En général, on distingue deux cas [43] :

 Non autonomes rattachées au réseau de distribution électrique. Dans Les


systèmes reliés au réseau, les consommateurs standard de puissance AC sont
connectés au générateur via un onduleur (convertisseur DC/AC) parfois
bidirectionnel (redresseur/onduleur). Le surplus d’énergie du générateur
photovoltaïque est injecté au réseau public.
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 32

 Autonomes, qui sont le proposé de cette étude, ces installations isolées ne


sont pas connectées au réseau, mais elles doivent assurer la couverture de la
demande de la charge en tout temps. La puissance à la sortie du générateur
photovoltaïque n’est pas suffisante pour satisfaire la demande de charge, aussi
l’autonomie du système est assurée par un système de stockage d’énergie.

En général ces installations comprennent quatre éléments [40] :

 Un ou plusieurs modules photovoltaïques,

 Un système de régulation,

 Un système de stockage (les batteries),

 Un système de conversion.

Dans le cadre de nos travaux de recherche, nous avons choisi la configuration


de la figure (II.1). En plus des modules solaires, elle comporte des batteries qui
emmagasinent l’énergie électrique produite par le générateur photovoltaïque au
cours de la journée. Donc, le stockage électrochimique est indispensable pour
assurer le fonctionnement nocturne ou durant un nombre de jours prédéfinis dans
le dimensionnement des systèmes photovoltaïques.

Cette deuxième partie consiste à décrire la conception de ce système


photovoltaïque autonome et le principe de fonctionnement de chaque élément le
constituant.

Figure II.1 : Système photovoltaïque autonome


CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 33

II.1 GENERATEUR PHOTOVOLTAÏQUE

Le générateur photovoltaïque permet de convertir l’énergie solaire en énergie


électrique sous forme de tension et de courant continu, variable selon l’influence de
l’éclairement sur les panneaux solaires [44]. Le composant de base de cette
conversion est la cellule photovoltaïque.
II.1.1 MODELE MATHEMATIQUE

II.1.1.1 MODELE IDEAL D’UNE CELLULE PHOTOVOLTAÏQUE

La cellule photovoltaïque peut être étudiée à partir du circuit équivalent donné


par la figure II.1 composée d’un générateur à courant et d’une diode en parallèle.

Figure II.2 : Modèle idéal d’une cellule photovoltaïque

Le courant I aux bornes de la cellule est [44] :

I = I v – Id (II.1)

Ipv : Le photo-courant Id : Le courant traversant la diode

V
I = I �exp � � − 1� (II.2)
V T

Avec :
��
�� = (II.3)

q : la charge de l’électron.

K : la constante de Boltzman.

VT : la tension thermique.

Io : le courant de saturation.

V : la tension à la borne de la cellule.


CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 34

T : La température absolue (en kelvin).


II.1.1.2 MODELE REEL D’UNE CELLULE PHOTOVOLTAÏQUE

Dans le cas d’une cellule photovoltaïque réelle, d’autres paramètres tenant


compte des effets résistifs, des recombinaisons, des fuites vers les bords, doivent
être pris en considération.

La modélisation des générateurs photovoltaïques (PV) a fait l'objet de


nombreuses études récentes en particulier avec la diffusion de l'utilisation des
systèmes PV dans différentes applications. Le modèle à une seule diode d'une
cellule solaire a été utilisé pour la première fois par Shockley en 1949 [45, 46]. Et
depuis lors, il a été utilisé dans plusieurs autres recherches et applications. Le circuit
équivalent de la figure II.2 est basé sur cinq paramètres principaux qui doivent être
déterminés.

Figure II.3 : Modèle réel d’une cellule photovoltaïque à une seule diode.

Rs est la résistance série liée à la résistivité volumique et à l’impédance des


électrodes et des matériaux. La pente de la courbe courant-tension au point Voc
représente l’inverse de la résistance série (1/Rs).

Rp est une résistance shunt liée aux effets de bord et aux recombinaisons
volumiques. La pente de la courbe courant tension au point Isc représente l’inverse
de la résistance shunt (1/Rp) [44].

Ipv est le photo-courant créé dans la structure par une partie de rayonnement
absorbé (ce courant est pratiquement le courant de court-circuit de la cellule).

Id est le courant direct d’obscurité de la jonction.

I est le courant généré par la cellule et fourni à la charge.

Ip correspond au courant des connexions parallèles (Rp).

En utilisant le circuit équivalent de la figure (II.2) on peut écrire :


CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 35

I = I v – Id − I (II.4)
V+IRs
I =
Rp
(II.5)

En remplaçant les équations (II.2) et (II.5) dans (II.4), on aura :


V+IRs V+IRs
I = I v – I �exp � VT
�− 1� − Rp
(II.6)

m : représente le facteur d'idéalité de la diode, sa valeur est comprise entre 1et 2.


II.1.1.3 ZONES DE LA CARACTERISTIQUE D’UNE CELLULE PHOTOVOLTAÏQUE

Concernant la caractéristique d’une cellule solaire, seule la valeur de la charge


aux bornes du générateur qui va déterminer le point de fonctionnement du système
photovoltaïque donnée pour un éclairement et une température donnée. L’allure de
la courbe I = f(V) est la même.

La figure (II.4) représente trois zones essentielles :

Figure II.4 : Les Caractéristiques idéale et réelle d’une cellule photovoltaïque.

1) La zone (a) où le courant reste constant quelle que soit la tension, pour cette
région, le générateur photovoltaïque fonctionne comme un générateur de courant.

2) La zone (c) correspondant au coude de la caractéristique, la région


intermédiaire entre les deux zones précédentes, représente la région préférée pour
le fonctionnement du générateur, où le point optimal (caractérisé par une puissance
maximale) peut être déterminer.

3) La zone (b) se distingue par une variation de courant correspondant à une


tension presque constante, dans ce cas le générateur est assimilable à un générateur
de tension.

Parmi les paramètres qui influent considérablement sur le comportement


électrique d’une cellule solaire, on compte cinq à savoir la température,
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 36

l’éclairement, la résistance série, la résistance shunt et le facteur d’idéalité.


II.1.1.4 INFLUENCE DE LA TEMPERATURE

La température est un paramètre très important dans le fonctionnement des


cellules photovoltaïques car les propriétés électriques d’un semi-conducteur sont
très sensibles à la température [44]. On remarque que L’augmentation de la
température entraîne une diminution de la tension de circuit ouvert, ainsi qu’une
diminution de la puissance maximale (voir figure (II.5).

Figure II.5 : Influence de la température sur I(V) et P(V) [45].


II.1.1.5 INFLUENCE DE L’ECLAIREMENT

Contrairement au cas précédant, lorsque nous avons maintenu une


température constante (25°C) à différents éclairements, on remarque que
l’accroissement du courant de court-circuit est beaucoup plus important que
l’augmentation de la tension de circuit ouvert, car le courant de court-circuit Isc une
fonction linéaire de l’éclairement (voir figure (II.6)).
II.1.1.6 INFLUENCE DE LA RESISTANCE SERIE

La résistance série agit sur la pente de la caractéristique dans la zone où la


photodiode se comporte comme un générateur de tension, l’augmentation de sa
valeur provoque la diminution du courant de court-circuit Isc (voir figure (II.7)).
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 37

Figure II.6 : Influence de l’éclairement I(V) et P(V) [45].

Figure II.7: Influence de la résistance série sur I(V) et P(V) [48].


II.1.1.7 INFLUENCE DE LA RESISTANCE SHUNT

Quant à la résistance shunt, elle est liée directement au processus de


fabrication, et son influence ne se fait sentir que pour de très faibles valeurs de
courant.
II.1.1.8 INFLUENCE DU FACTEUR D’IDEALITE

L’augmentation du facteur d’idéalité de la diode influe inversement sur le


point de puissance maximale et cela se traduit par une baisse de puissance au niveau
de la zone de fonctionnement (voir figure (II.8)).
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 38

Figure II.8: Influence du facteur d’idéalité sur I(V) et P(V) [48].


II.2 SYSTEME DE STOCKAGE
II.2.1 CONTEXTE

Afin d’assurer une alimentation électrique permanente du système de


production photovoltaïque, un système de stockage est indispensable, car l'énergie
fournie par la cellule photovoltaïque est tributaire des conditions météorologiques
(ensoleillement, température).

Aujourd'hui, de nombreuses technologies de stockage d'énergie sont


disponibles. Les points clés du choix de la technologie sont la capacité, la fiabilité,
les performances, la durée de vie et le coût. Quelle que soit la solution choisie, le
système de stockage devra fonctionner correctement sur la plage de température -
50°C, 100 °C. Afin de stocker et fournir l’énergie au système pendant plusieurs
cycles, la technologie permettant la recharge des éléments de stockage est donc
envisagée.
II.2.2 TYPE DE TECHNOLOGIE DE STOCKAGE D’ENERGIE

Dans le domaine électrique, un accumulateur désigne un système


physicochimique capable de convertir de façon réversible l’énergie électrique en
énergie chimique. L’énergie électrique est donc accumulée, puis restituée en
majeure partie. L’accumulateur n’est généralement pas utilisé seul, mais plusieurs
sont associés en batterie [49].

Comme indiqué sur la figure (II.1), il existe cinq technologies d’accumulateurs


rechargeables d'usage courant : accumulateur au Plomb (Pb), accumulateur Nickel-
Cadmium (Ni-Cd), accumulateur Nickel-Métal Hydride (Ni-MH), accumulateur
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 39

Lithium-ion (Li-ion) et accumulateur Lithium-ion polymère (Li-Polymère).

L'avantage des accumulateurs est qu’ils peuvent stocker une grande densité
d'énergie. Ils sont très performants pour délivrer cette énergie à régime constant.
Par contre lorsqu'il y a un besoin de charge ou recharge rapide, les accumulateurs
ne conviennent pas. C'est là qu’intervient la technologie des condensateurs et
supercondensateurs ou la charge et la décharge peuvent se faire à très grande
vitesse. Malheureusement leur densité d'énergie reste faible par rapport à celle
d’accumulateurs.

La comparaison des caractéristiques principales pour les différentes


technologies est présentée dans le tableau (II.1). Il donne quelques informations
techniques approximatives sur les technologies existantes [50-57]. Les données
précises se trouvent sur les fiches techniques des constructeurs.

Figure II.8 : Diagramme de Ragone des systèmes électrochimiques rechargeables [58, 59].
II.2.3 CARACTERISTIQUES DETERMINANT LE CHOIX D’UNE TECHNOLOGIE DE
STOCKAGE

L’un des principaux inconvénients de l’énergie solaire est son caractère


intermittent. Pour une utilisation permanente, il est donc nécessaire de stocker une
partie de l’énergie produite. Pour cela, il existe plusieurs méthodes de stockage :
sous forme d’eau, d’hydrogène, dans un volant d’inertie, dans une batterie
électrochimique (plomb, lithium) ou un supercondensateur. Leur choix se fait
suivant des caractéristiques fondamentales qui sont [60] :
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 40

 La capacité énergétique : en Wattheure, qui est une caractéristique très


importante lors du dimensionnement. L’énergie exploitable dépend du
rendement de charge ou décharge. En charge ou décharge très rapide, le
rendement se dégrade et l’énergie extractible peut être très inférieure à la
capacité énergétique de l’élément de stockage. A l’opposé, en régime lent, c’est
l’autodécharge qui va pénaliser le bilan. Enfin, les accumulateurs ne peuvent
pas toujours être déchargés complètement. L’énergie exploitable est donc
inférieure à l’énergie totale stockée. Souvent, la capacité énergétique est
définie sur la base d’une énergie totale stockée supérieure à celle réellement
exploitable notée Wutile,

 La puissance maximale : (Pmax) la puissance maximale de charge ou de


décharge parfois différentes. En effet si l’on prend l’exemple des
accumulateurs électrochimiques, suivant le taux de charge (valeur du
courant), la capacité en ampère-heure chargée ne sera pas la même. Une
batterie de capacité nominale C chargée complètement à un taux C20 (courant
de charge I=C/20) ne pourra fournir que la moitié de cette capacité si l’on la
décharge à un taux égal à C1 (I=C/1). La puissance disponible est donc liée à
la constante de temps τ (τ =Wutile/Pmax),

 Le rendement : (η) est le rapport de l’énergie restituée sur l’énergie


emmagasinée. Sa définition est souvent simpliste car elle n’est fournie que
pour un seul point de fonctionnement. Or, de façon caricaturale, il y a des «
pertes à vide » ou d’autodécharge et des « pertes en charge ». Le rendement
doit donc être défini sur un ou plusieurs cycles réalistes en rapport avec
l’application. Ainsi un système optimisé pour une faible « constante de temps
» aura un meilleur rendement lors de sollicitations rapides,

 La cyclabilité : (Ncycl) : le nombre maximal de cycles de charge/décharge.


Tout dispositif de stockage subit une fatigue ou usure lors des cycles. Cela
constitue généralement la première cause de vieillissement devant la
dégradation thermique classique. Les processus de fatigue sont souvent
complexes et la cyclabilité n’est pas toujours bien définie. Dans tous les cas,
elle est fortement liée à l’amplitude des cycles et/ou à l’état de charge moyen.
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 41

Mais comme les cycles sont souvent très variables, la quantification de Ncycl
est délicate. Les valeurs fournies constituent des ordres de grandeurs.

 Les coûts d’investissement : (c’est la part la plus marquante pour


l’acheteur) et de fonctionnement (maintenance, énergie perdue lors des cycles,
vieillissement) : les systèmes les moins coûteux à l’investissement sont
généralement ceux qui se dégradent le plus vite en cyclage et dont le
rendement est le plus mauvais. Pour minimiser le coût, il est indispensable
d’effectuer une analyse sur la durée de vie escomptée du système complet
incluant le dispositif de stockage. Enfin, dans une démarche de
développement durable, le coût global sur le cycle de vie, incluant les
dépenses de matières premières, d’énergie et autres coûts environnementaux
de la fabrication au recyclage, doit être considéré. Le coût d’investissement est
généralement spécifié en €/kWh pour les accumulateurs d’énergie et en €/kW
pour ceux plutôt dimensionnés en puissance, à faible constante de temps. Mais
en réalité, il serait logique de répartir le coût entre ceux de l’énergie stockée
exploitable Wutile et de la capacité en puissance maximale.

 Autres caractéristiques : l’énergie massique (particulièrement importante


dans les applications embarquées), elle revêt une moindre importance dans
les applications stationnaires, l’énergie volumique, la sécurité (explosion,
rejets…), etc…

II.2.3.1 BATTERIES AU PLOMB

Le coût des accumulateurs au plomb varie entre 50 et 150 Euros/kWh, qui est
un des plus faibles parmi les systèmes de stockage. C’est l’une des principales
raisons pour lesquelles la batterie au plomb est très utilisée. Ce coût est quasiment
incompressible, du fait de la très grande maturité de la technologie. Le marché de
la batterie au plomb est un enjeu industriel important. Il concerne les batteries de
démarrage ainsi que la plupart des batteries stationnaires. Les industriels sont par
conséquent très nombreux dans le monde entier : Panasonic, Hawker ou GP
Batteries, CEAC, Fulmen ou Varta. Le marché est donc très concurrentiel.

Le taux de recyclage de la batterie au plomb atteint pratiquement 100 %, ce qui


participe aux avantages de ce type d’accumulateur malgré la haute toxicité de son
principal matériau, le plomb.
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 42

II.2.3.2 FONCTIONNEMENT D’UN ACCUMULATEUR AU PLOMB

Un accumulateur est un système électrochimique capable de restituer sous


forme électrique l’énergie chimique stockée. En plus, les réactions internes sont
réversibles. Ce système se compose de deux électrodes (positive et négative) et d’un
électrolyte. L’électrode positive est en dioxyde de plomb (PbO2) et la négative en
plomb. L’électrolyte est une solution d’acide sulfurique (H2SO4) qui permet le flux
d’ions entre les deux électrodes et crée un courant [58]. La différence de potentiel
entre les deux électrodes est de 2V.

Figure II.9: Construction d'une batterie monobloc [62]

La paroi plane séparant les deux électrodes est fait d’un matériau poreux qui,
tout en permettant le passage d’ions, empêche les deux électrodes de se toucher.

L’ensemble électrodes-électrolyte est le lieu d’une réaction d’oxydoréduction


dont voici les équations :
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 43

Electrode positive (Anode) :

PbO + HSO− + 3H O+ + 2e− → PbSO + 5H O (II.7)

Electrode négative (Cathode) :

Pb + HSO− + H O → PbSO + H O+ + 2e− (II.8)


La somme de (II.7) et (II.8) est :

PbO + Pb + 2HSO− + 2H O+ → 2PbSO + 4H O (II.9)

La réaction globale sera :

PbO + Pb + H SO → 2PbSO + 2H O (II.10)

Les décharges trop profondes répétées peuvent à tout moment conduire à une
perte irréversible de capacité. On peut citer trois causes possibles qui sont à l’origine
de ce phénomène :

 Transformation irréversible d’une partie de la matière active de l’électrode


positive (PbO2) en cristaux de sulfate de plomb,

 Gonflement progressif et perte de cohésion de la matière active de


l’électrode positive,

 Passivation électronique du collecteur de courant de l’électrode positive.

La tension d’une cellule d’une batterie évolue d’une manière type comme le
montre la figure (II.10) ci-après.

Contrairement à la décharge, Si la charge se poursuit trop longtemps, la


tension peut atteindre 2,4 V, valeur de seuil à partir de laquelle on assiste à la
décomposition de l’eau (électrolyse) en dioxygène O2 gazeux à l’électrode positive
et en dihydrogène H2 gazeux à l’électrode négative.

Ce phénomène dit de dégazage est caractérisé par les réactions suivantes aux
électrodes :
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 44

Figure II.10 : Evolution de la tension d’une cellule de batterie au plomb

A l’anode :

2H + + 2e− → H (II.11)

A la cathode :

H O → O + 2H + + 2e− (II.12)

La réaction globale est :

H O → O + H (II.13)

Il est à signaler que la densité théorique d’énergie de ce couple électrochimique


est de 170 Wh/kg. Cependant, le sulfate de plomb produit par les réactions aux
deux électrodes est insoluble et non conducteur. Son accumulation sur les
électrodes, et dans une moindre mesure dans l’électrolyte, limite par conséquent
l’énergie qui peut être extraite de la batterie. De plus, les concentrations et les
quantités de masses actives sont inférieures à celles conduisant à cette valeur. La
densité pratique d’énergie est proche de 40 Wh/kg, soit quatre fois moins que le
maximum théorique.
II.2.3.3 DIFFERENTS TYPES DE BATTERIES AU PLOMB

Les accumulateurs au plomb sont divisés en deux grandes familles : les


batteries ouvertes « classiques » et les batteries scellées [63].

 Batteries « classiques » ou ouvertes.

Pour ce type de batteries, la cellule n’est pas fermée. La quantité d’électrolyte


(composé typiquement de 65 % d’eau et 35 % d’acide sulfurique) peut diminuer en
raison des occurrences successives du phénomène de dégazage ainsi que de
l’évaporation naturelle. La batterie nécessite donc une maintenance au cours de
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 45

laquelle le niveau de l’électrolyte doit être réajusté avec de l’eau dé-ionisée pour le
bon fonctionnement de l’accumulateur. Enfin, ces batteries doivent se trouver dans
un emplacement suffisamment ventilé car le dégagement gazeux qu’elles peuvent
produire devient explosif lorsque la proportion d’hydrogène dans l’air atteint 4 %
en volume.

 Batteries scellées

Ces batteries sont aussi appelées batteries « sans entretien ». Ici, la cellule est
fermée. L’électrolyte y est immobilisé sous forme de gel (ajout de silice à haute
surface spécifique), ou encore retenu dans un séparateur en fibre de verre à haut
pouvoir capillaire. Les gaz produits durant le dégazage restent donc « prisonniers
» dans le gel et sont recombinés durant la décharge. La consommation d’eau et
l’émission de gaz sont donc extrêmement faibles.

Il existe deux types principaux de technologies concernant l’électrode positive


PbO2 : celle-ci peut être soit une plaque plane, soit tubulaire. Les plaques planes sont
constituées de grilles formées d’un alliage de plomb auquel on ajoute 5%
d’antimoine, le tout enrobé dans de la matière active. Cette disposition permet des
puissances supérieures grâce à l’augmentation des surfaces d’échange
électrode/électrolyte. Par contre, pour les plaques tubulaires, la matière active est
emprisonnée dans des gaines poreuses. La transmission du courant est alors assurée
par des épines de plomb disposées dans ces gaines. Cette technologie permet
d’augmenter la durée de vie, spécialement en cyclage profond, mais à un prix de
revient plus important.
II.2.3.4 PERFORMANCES TECHNIQUES

Le tableau (II.1) nous renseigne sur les performances techniques des batteries au
plomb et plus exactement sur :

 Les caractéristiques techniques

 La Maintenance

 L’impact environnemental

 La sécurité.
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 46

(a) Rendement :

i. énergétique = énergie effectivement disponible en décharge / énergie


injectée dans la batterie au cours de la charge

ii. faradique = capacité en décharge / capacité en charge.

Tableau II.1 : les principales données techniques des accumulateurs au plomb [63].
II.2.3.5 MODELE ELECTRIQUE « CIEMAT » D’UNE BATTERIE

Le choix d’un modèle mathématique qui simule le comportement de la batterie


est déterminé par le type des problèmes à étudier. Il existe plusieurs modèles de
batterie au plomb et leur mise en œuvre n’est pas aisée du fait de la prise en compte
de plusieurs paramètres. Suivant les applications et les contraintes auxquelles elles
sont soumises, les batteries réagissent différemment, et donc on ne trouve pas de
modèle unique qui soit exact dans toutes les circonstances. Notre choix s’est porté
sur le modèle dit « CIEMAT » (Research Center for Energy, Environment and
Technology, Espagne) relativement complet, malgré quelques imperfections
comme le saut de tension lorsqu’on passe d’un cycle de charge à un cycle de
décharge.

Le modèle est basé sur le schéma de la figure (II.11) où la batterie est décrite
par seulement deux éléments, une source de tension Eb et une résistance interne Rb,
dont les valeurs dépendent d’un certain nombre de paramètres. Ce présent modèle
mathématique est donnée par l’équation (II.14).

V tt =n ∗E +n ∗R ∗I tt (II.14)

nb est le nombre d’éléments en série.


CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 47

Figure II.11 : Schéma équivalent de nombre nb éléments en série [64].

Le présent modèle mathématique décrit au mieux les phénomènes physiques de


la charge et de la décharge.
II.3 SYSTEME DE CONVERSION

L’onduleur est un système de conversion, il est considéré comme un dispositif


de transformation en énergie alternative, d’une énergie de type continu provenant
soit du système de stockage, soit directement de champ photovoltaïque. De tels
dispositifs devraient délivrer une tension alternative à fréquence déterminée c'est-
à-dire le signal généré par ce dernier doit être le plus sinusoïdal possible.
La charge étant alimentée en courant alternatif, un onduleur est donc présent
entre le bus continu et la charge.
Il existe diverses équations pour définir le rendement d’un onduleur ηond en
fonction de la puissance délivrée.
Ces onduleurs sont largement utilisés, mais les appareils existants ont
l’inconvénient majeur de présenter des pertes, à vide ou à faible charge, très élevées,
leur rendement n’est donc acceptable qu’à pleine charge.
Il est important de connaître la relation liant la puissance à l’onduleur à celle
entrante Pch. Cette caractéristique est représentée par la fonction [65] :
η d = f (Pch) (II.15)

L’onduleur monophasé est caractérisé par son rendement en fonction de la


puissance fournie à l’utilisation. Le modèle de rendement se traduit par la relation
empirique suivante [66] :
η d = a ∗ (1 − exp(b ∗ τ)) (II.16)

Où : a et b sont des constantes (a =0,9559 ; b = -609164)


Pch
τ= (II.17)
Pn

τ : Taux de charge Pn : Puissance nominale de l’onduleur.


Pch : Puissance à la sortie de l’onduleur.

L’évolution du rendement de l’onduleur en fonction du taux de charge est


représentée par le graphe de la figure (II.13)
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 48

Figure II.12 : Rendement de l’onduleur en fonction de la charge


II.4 SYSTEME DE REGULATION

Pour assurer la meilleure autonomie du système photovoltaïque avec une


batterie, la régulation de la charge et la décharge de celle-ci est alors indispensable.
Pour cela, il faut intercaler dans le système un régulateur solaire (il est mis en place
dans le système entre les panneaux solaires et le parc à batterie), dont le rôle est de
garder la batterie saine. Ces raisons, jour après jour, poussent les chercheurs
scientifiques à développer, à améliorer et à optimiser l’exploitation des systèmes
photovoltaïques. Son prix et sa consommation électrique restent faibles
relativement aux autres éléments [67].
II.4.1 FONCTIONS DU REGULATEUR DE CHARGE

Un régulateur de charge solaire protège la batterie pour qu’elle ait une meilleure
durée de vie en assurant deux fonctions :

 Sa fonction principale est qu’il protège la batterie contre la surcharge ; il


coupe le courant allant du panneau solaire vers la batterie quand la batterie
est pleinement chargée ; Il est donc limiteur de charge.
 Sa deuxième fonction est qu’il protège la batterie contre la décharge profonde
quand les utilisations sont branchées sur la sortie du régulateur de charge, il
déconnecte les utilisations quand la batterie descend en dessous d’un seuil
critique d’état de charge de la batterie ; Il est donc limiteur de décharge.

La batterie doit être protégée contre les surcharges et les décharges excessives
qui peuvent causer une perte d’électrolyte et endommager ses plaques. Ceci est le
rôle du régaleur de charge qui maintient la tension de la batterie entre deux seuils
et permet ainsi une plus longue durée de vie du système photovoltaïque [67].
Ce régulateur est caractérisé par un courant maximum de charge (panneaux
solaire), un courant maximum de décharge (équipements consommateurs) et par la
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 49

tension nominale de fonctionnement. La figure (II.13) illustre ce principe de


fonctionnement :

Figure II.13 : Schéma fonctionnel d’un générateur de charge.

Afin de paramétrer le régulateur de charge, il est nécessaire d’utiliser deux


valeurs de tension :la tension de fin de charge VFC et la tension de recharge VRE
pour laquelle le processus de charge recommence (voir figure (II.14)).

Figure II.14 : prince de fonctionnement du régulateur de charge.


CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 50

II.4.2 DIFFERENTS TYPES FONCTIONS DU REGULATEUR DE CHARGE

Il existe deux types de régulateurs solaires.


II.4.2.1 REGULATEUR PWM OU MLI

Les régulateurs PWM (Pulse With Modulation) ou MLI (Modulation en Largeur


d'Impulsions) permettent d'augmenter la capacité de recharge des batteries solaires,
jusqu'à 100 %, alors que les technologies moins performantes utilisées auparavant
obtenaient au mieux 70 %.
Il s'agit des régulateurs solaires les plus employés dans les installations de solaire
photovoltaïque autonomes.

 Le courant délivré par le module (le panneau solaire photovoltaïque) est


haché par ce régulateur et est envoyé sous forme d'impulsions, plus ou moins
longues et plus ou moins fréquentes, dans la batterie solaire.
 Les deux éléments, module photovoltaïque et batterie solaire, sont ainsi
connectés et déconnectés de façon optimale.

Ce type de régulateur permet aussi de limiter la sulfatation des plaques des


batteries par le biais des impulsions hautes fréquences.
II.4.2.2 REGULATEUR MPPT

Les régulateurs MPPT (Maximum Power Point Tracking ou « recherche du point


de puissance maximum ») :

 Fournissent davantage de courant, de 15 à 30 % supplémentaires, que les


régulateurs PWM ;
 Optimisent de façon permanente la charge de la batterie en balayant la
tension du panneau solaire afin de trouver le point de sortie de puissance
maximum ;
 Permettent de recharger la batterie solaire beaucoup plus rapidement en
optimisant les caractéristiques de tension et de courant à la fois du module
photovoltaïque et de la batterie ;
 Sont capables d'adapter la tension délivrée par le panneau afin de l'aligner à
la tension que la batterie est capable de recevoir.

On estime que ce type de régulateur permet d'augmenter la production d'énergie


solaire photovoltaïque jusqu'à 30 %.
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 51

II.5 CONCLUSION

Ce chapitre a été consacré à l’étude et la présentation des composants d’un


système photovoltaïque autonome avec stockage. Pour le générateur solaire, nous
avons présenté le modèle a une diode à cinq paramètres et les caractéristiques du
module photovoltaïque dans les différentes conditions météorologiques. Ensuite,
nous avons étudier le système de stockage d’énergie qui permet d’assurer la
continuité d’alimentation en énergie électrique en présentant la batterie à plomb qui
est robuste et économique. La dernière partie a été réservée sur la régulation et
conversion d’énergie qui sont les pièces maitresses pour une meilleure gestion du
flux d’énergie.
Cette partie nous a permet de voir de plus près le fonctionnement de chaque
élément de la chaine du système solaire afin de l’optimiser. Le prochain chapitre,
nous allons mettre en place une nouvelle et une meilleure technique d’extraction
des paramètres internes d’un module solaire afin de maximiser sa puissance.
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 52

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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1998, canada.
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de Magister, Université Mentouri de Constantine, 2008.
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Bell System Technical Journal, Vol. 28, No. 3, July 1949, pp 435-489.
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for extracting the parameters of the PV cell single-diode model", Renewable Energy, DOI:
10.1016/j.renene.2017.06.064, Vol. 113, December 2017, pp 885-894.
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magistère, université de Constantine, année 2008.
[48] Debile, N., « Etude et optimisation en environnement Matlab/Simulink d’un système de
pompage photovoltaïque ", mémoire de magistère, université de Constantine I, 2015.

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l’Ingénieur.
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d’une ferme, étude de l’onduleur triphasé lié cette application ", mémoire PFE, 2008, Université
USTOran MB.
[52] Buchmann, I. "What's the role of the Supercapacitor? " 2005 [cited; Available from:
www.batteryuniversity.com.
[53] Doublet, M.-L., "Batteries Li-ion", in Conception théoriques, Techniques de l’Ingénieur.
[54] Farid, B., "Modélisation et caractérisation des supercondensateurs a couche double électrique
utilises en électronique de puissance in Génie Electrique". Thèse de doctorat soutenue en 2001,
Institut National Polytechnique de Lorraine : Lorraine. p. 148.
[55] Ferrari, F. "Bref comparatif des technologies de batteries".2008
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[56] Robert, J. and J. Alzieu, "Accumulateurs à oxyde de nickel", D353, Editor, Techniques de
l’Ingénieur.
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http://www.saftbatteries.com

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supercondensateurs", in RE 92. 2008, Techniques de l’Ingénieur.
[59] Taberna, P.-L. and D. PECH. "Micro-supercondensateurs carbone-carbone de haute densité
d’énergie". In Journées SEEDS 2010. 2010. France.
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[61] Tom E. Ruhlmann "Lead Acid Batteries for Stationary Float Service and Cycling Service Part
2: Selection Criteria" IEEE Power Engineering Society General Meeting, pp. 153, July 2003.
CHAPITRE II : ETUDE ET PRESENTATION D’UN SYSTEME DE PRODUCTION… 53

[62] Dirk Uwe Sauer, "Electrochemical Storage for Photovoltaics", Fraunhofer Institute for Solar
Energy Systems ISE, Freiburg, Germany, 2004.
[63] Julien Labbé, "L’hydrogène électrolytique comme moyen de stockage d’électricité pour systèmes
photovoltaïques isolés. ", Ecole des Mines de Paris, Thèse de doctorat soutenue le 21 décembre
2006.
[64] O. Gergaud, "Modélisation énergétique et optimisation économique d'un système de
production éolien et photovoltaïque couplé au réseau et associé à un accumulateur", Ecole Normale
Supérieure de Cachan, Thèse de doctorat soutenue le 9 septembre 2002.
[65] M. Dahbi " Etude et optimisation d’une installation Hybride PV-Eolienne Autonome ",
mémoire de magister, option physique énergétique 2007.
[66] A. Zerga, F. Benyarou et B. Benyousef " Optimisation du rendement d’une cellule solaire
NP au silicium monocristallin " Rev. Energ. Ren : physique Energétique.
[67] M. Belarbi " Contribution à l’étude d’un générateur solaire pour site autonome ", Thèse de
doctorat soutenue le 10 septembre 2015, Université USTO Mohamed Boudiaf.
CHAPITRE III

OPTIMISATION DE L’EXTRACTION DES PARAMETRES DE


LA CELLULE SOLAIRE EN UTILISANT LA FONCTION
LAMBERT W.

La détermination précise des paramètres du circuit équivalent représentant la


cellule solaire reste un défi pour les chercheurs. En effet, ces paramètres sont
essentiels pour la simulation, le contrôle qualité et la mise en œuvre des dispositifs
photovoltaïques répondant à des spécifications bien définies [68]. La nature
implicite de l’expression de l’équation (II.6) du modèle mathématique de la cellule
solaire à une diode à cinq paramètres représentés par le circuit équivalent de la
figure (II.3) augmente la complexité et la difficulté de l’opération d’extraction.
CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 55

Afin de remédier à ces contraintes qui s'opposent à la détermination de ces


paramètres électriques, nous proposons dans ce présent travail une nouvelle
approche basée sur la fonction Lambert W [69-77], permettant ainsi d’avoir une
expression analytique explicite de l’équation en question. Dans sa première partie,
les paramètres sont calculés en utilisant la fonction Lambert pour différentes valeurs
estimées du facteur d'idéalité dans l'intervalle de 1 à 1.5, alors que la seconde partie
consiste à localiser graphiquement la meilleure valeur de ce facteur afin d’extraire
ces paramètres en ne tenant compte que des valeurs de deux paramètres à savoir :
les résistances série et shunt du circuit équivalent.

La méthode proposée a été testée sur un module commercial multi cristallin


MSX-83.
III.1 LA FONCTION LAMBERT

La complexité et de la non linéarité de la majorité des phénomènes physiques,


on se retrouve avec des équations transcendantes comportant des fonctions
polynomiales, logarithmiques et exponentielles d’une ou plusieurs variables.

Les solutions de telles équations ne sont que très rarement analytiques. D’où
la nécessité des méthodes numériques pour la résolution de telles équations.
Seulement, les méthodes numériques ne donnent que des résultats approchés et de
plus elles nécessitent un coût de calcul conséquent.

La fonction W de Lambert peut fournir des solutions pour plusieurs équations


qui n’étaient auparavant résolues que numériquement. Les applications de cette
fonction ne cessent de s’accroitre dans différents domaines de la physique, des
mathématiques et d’ingénierie.
III.1.1 HISTORIQUE DE LA FONCTION LAMBERT W

La fonction W de Lambert a été introduite pour la première fois en 1758 dans


les travaux de Lambert [90]. Ensuite, elle a été étudiée par Euler en 1779 [91]. Encore
beaucoup plus tard, elle a été étudiée en 1959 par Wright [93,92] d’où elle porte le
nom de W [94,92]. Ce n’est qu’en 1996, grâce au travail pionner de Corless [94] que
la fonction W de Lambert a connu beaucoup d’applications en physique,
mathématiques et statistiques.
III.1.2 DEFINITION DE LA FONCTION LAMBERT W

Graphiquement dans la figure (III.1), la courbe de la fonction W(x) est obtenue


par symétrie de celle de la fonction f(x)= xex par rapport à l’axe y = x. Le graphe de
la fonction W est formé de deux branches :
CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 56

 La branche principale W0 (x) prend les valeurs supérieures à -1pour les valeurs
de x ≥ -1/e.

 La branche secondaire W₋₁(x) prend les valeurs inférieures ou égales à −1 pour


les valeurs de x : -1/e ≤ x ˂ 0.

Figure III.1 : Courbe de la fonction Lambert W.

Une des caractéristiques de cette fonction quelle est bi-valuée dans l’intervalle
[x ≥ -1/e], la variable x de W(x) a deux images comme le montre la figure III.2.

Figure III.2 : Courbe de la fonction Lambert sur le domaine de définition [x ≥ -1/e].


CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 57

III.1.3 UTILITE DE LA FONCTION W DE LAMBERT W

Beaucoup d'équations impliquant des exponentielles peuvent être résolues


par l'utilisation de la fonction W. La stratégie générale est de déplacer toutes les
instances de l'inconnue d'un côté de l'équation et de le faire ressembler à xex.
III.1.4 SOLUTIONS ET CALCUL DE LA FONCTION W

Le tableau (III.1) résume les différentes équations utilisées pour le calcul de


W(x).

Tableau III.1 : Calcul de la fonction Lambert W(x)


CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 58

III.2 MODELE DE LA CELLULE SOLAIRE A CINQ PARAMETRES

La cellule photovoltaïque agit dans les modèles les plus populaires comme une
source de courant connectée en parallèle avec une diode (cas idéal) et complétée par
des résistances shunt et série appelées parasites représentant les pertes [78-81].

Le comportement de ce circuit de la figure (II.3) est donné par l'équation de


Shockley, les paramètres internes Ipv, Io, Rs, Rp et m caractérisant chaque élément du
système, sont des inconnus à déterminer. Les cinq paramètres internes énumérés ci-
dessus qui spécifient la cellule solaire doivent être calculés en utilisant uniquement
les données du fabricant du produit commercial.

L'équation (II.3) représente la tension thermique de la diode qui dépend de la


température, de la constante de Boltzmann, de la charge de l'électron et du nombre
de cellules en série.

La figure (III.3) représente la caractéristique courant-tension de la cellule


solaire.

Figure III.3 : Courbe I-V du panneau solaire


III.3 EXTRACTION DES PARAMETRES DE LA CELLULE SOLAIRE

Nous allons considérer le modèle à une diode qui est actuellement le plus
utilisé en raison de sa simplicité. Ce modèle mathématique choisi à cinq paramètres
représentés par figure (III.1) et caractérisé par l’équation (II.6) est évalué à trois
points de fonctionnement à savoir : en court-circuit, en circuit ouvert et en puissance
maximale.

Le point de fonctionnement de court-circuit quand V = 0.


I Isc s
I =I v − I �exp � sc s � − 1� − (III.1)
CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 59

Le point de fonctionnement en circuit ouvert, V = Voc et I = 0


c c
0=I v – I �exp � � − 1� − (III.2)

Le point de fonctionnement en puissance maximale, V = Vmp et I = Imp


m +Im s m +Im s
I =I v − I �exp � � − 1� − (III.3)
∂P ∂I

= V∂ + I = 0 (III.4)

En imposant la condition de puissance maximale (P = 0) à l'équation ci-dessus,


on obtient l'expression suivante [86,87] :
∂I Im

� =− (III.5)
�Im , m � m

La première dérivée de l'équation (II.6) par rapport à la tension V est :


∂I I ∂I +I ∂I
=− �1 + R � �exp � �� − �1 + R � (III.6)
∂ ∂ ∂

Le second terme du côté droit de l'équation (III.1) peut être négligé [82,84] :
+ s
I v = I (III.7)

A partir des équations (III.2) et (III.7), le courant de saturation, peut être réduit
à [84] :
c
I = ((R + R )I − V )�R exp � � (III.8)

L'expression suivante peut être dérivée des équations (III.3), (III.7) et (III.8) [85]
:
C− I C m +Im − C m + Im −I C
I C − �I C − � �exp � �� − =I (III.9)

A partir des équations (III.7), (III.8) et (III.9), une expression implicite de la


résistance série Rs est obtenue :
m +Im − c
� Im −I C �
m � �
= exp (III.10)
( m I C+ C �Im −I C �)� m −Im �− ( m I C− c Im )

L’expression de Rp résulte de la combinaison de (III.9) et (III.10) :

( m −Im s )( m + s �Isc −Im �− )


R =
( m −Im s )�Isc −Im �− Im
(III.11)

La résolution implicite de l'équation (III.10) nécessite une transformation en


une équation explicite. A ce point la fonction W de Lambert nous fournit des
CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 60

solutions pour déterminer la résistance série Rs du circuit équivalent [85] :

La fonction W de Lambert W(z), est définie comme :


(z)
z = W(z)e (III.12)
Où z est un nombre complexe
La fonction Lambert W est constituée de deux branches, la principale W (x) et
la secondaire W− (x) qui sont définies comme suit :

W (x) − 1, x −
W(x) = � (III.13)
W− (x) −1, − x 0

La fonction w Lambert n’est pas injective car sur le domaine :

 [-1/e, 0], la variable réelle x de W(x) a une seule image,

 x ≥ -1/e, la variable x de W(x) a deux images.

La technique habituelle qui nous permet d'appliquer la fonction W de Lambert


dans la résolution d'équations exponentielles est d'utiliser l'équivalence ci-dessous
:

x = YeY ↔Y= W(x) (III.14)

On peut écrire l’expression implicite pour l’extraction de la résistance série Rs


de l'équation (III.10) comme suit :

m � Im −I C � m − C mI C − c Im Im − m
− exp �− + � =� +
( m I C + C �Im −I C �) m I C+ C �Im −I C �

m I C− c Im Im − m m I C− c Im
� exp � + � (III.15)
� m I C+ C �Im −I C �� � m I C+ C �Im −I C ��

En utilisant (III.14), l’expression (III.15) devient :

Im − m I C − c Im
m m � Im −I C � m − C
+ = W− �− exp �− +
m I C+ C �Im −I C � � m I C+ C �Im −I C ��

m I C− c Im
�� (III.16)
m I C+ C �Im −I C �

A partir de l’équation (III.16) on obtient l’expression explicite de la


résistance série du circuit équivalent :
CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 61

m � Im −I C � m I C− c Im m − C
R = I �W− �− � ∗ exp �− − +
m ( m I C+ C �Im −I C �) m I C+ C �Im −I C �

mI C − c Im
�� (III.17)
m I C+ C �Im −I C �

III.4 ESTIMATION DU FACTEUR D’IDEALITE DE LA DIODE

En estimant la valeur m du facteur d’idéalité de la diode, on peut déterminer


les valeurs des quatre paramètres dans l'ordre suivant : résistance série, résistance
shunt, courant de saturation et le photo-courant dans les expressions (III.17), (III.11),
(III.8) et (III.7).En ce qui concerne le facteur d'idéalité de la diode du circuit
équivalent, de nombreux auteurs ont discuté des moyens de choisir la valeur
correcte pour cette constante, mais habituellement il est choisi entre 1 et 1.5 selon
[85-86].Le but de notre travail est d'extraire les paramètres du circuit avec précision
en se basant sur une meilleure estimation de la valeur du facteur d'idéalité dans la
plage mentionnée ci-dessus.
III.5 EXTRACTION DES PARAMETRES DU MODULE SOLAIRE MSX-83

Un module PV MSX-83, est sélectionné pour tester et valider la méthode


proposée puisque ses données I-V mesurées à STC sont disponibles sous forme de
feuille de calcul. Le module solaire est composé de 36 cellules photovoltaïques
multicristallines (avec l'hypothèse que toutes les 36 cellules sont identiques). Il s'agit
d'un produit commercial de Solarex / BP Solar.

Le tableau (III.2) donne les caractéristiques du module solaire MSX-83

Caractéristiques Electriques MSX-83

Puissance maximale (Pmax) 83(W)

Tension maximale (Vmp) 17.1(V)

Courant maximum (Imp) 4.85(A)

Courant de court-circuit (Isc) 5.27(A)

Tension à circuit ouvert (Voc) 21.2(V)

Coeff. de Température de Isc (α0 ) (0.065 ± 0.015) %/(°C)

Coeff. de Température de Voc (β0) -(80±10) (mv/°C)


CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 62

Effet Approx. de Temp. sur la puissance -(0.5±0.05) %/(°C)

Temp. Nominale de fonct.de la cellule NOCT 47±2(°C)

Tableau III.2 : Fiche technique du fabricant

Le tableau (III.3) donne les quatre paramètres déterminés en utilisant les


spécifications électriques fournies par la fiche technique du constructeur pour des
valeurs du facteur d’idéalité comprises dans la plage déjà mentionné pour des
conditions environnementales standard (STC G=1KW/m2 et T=25°C)

m Rs (Ω) Rp(Ω) Io(μA) Ipv(A)

1.10 0.252 146 4.50 10-3 5.27


1.20 0.216 187 2.57 10-2 5.27
1.30 0.180 260 1.13 10-1 5.27
1.40 0.146 432 3.99 10-1 5.27
1.50 0.113 1130 1.20 5.27
Tableau III.3: Valeurs des quatre paramètres calculés à l’aide de la fonction W Lambert
en fonction du facteur d'idéalité (Pas de 0.10) pour le module MSX-83

A partir des résultats du tableau (III.3), on constate que pour l’ensemble des
valeurs estimées de m :

 Le photo-courant IPV ≈ courant de court-circuit ISC ,

 Les valeurs de la résistance série sont relativement faibles et celles de la


résistance shunt sont importantes.

D’autre part, le tableau (III.4) nous donne une idée sur les variations
significatives des valeurs des paramètres Rs, Rp et Io entre m = 1.1 et m = 1.5.

Paramètre m=1.1 m=1.5

Rs (Ω) 0.252 0.113

Rp(Ω) 146 1130

Io(μA) 4.50 10-3 1.20

Tableau III.4 : Variations des paramètres Rs, Rp et Io.


CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 63

Figure III.4 : Variation de la résistance série en fonction du facteur d’idéalité.

Figure III.5 : Variation de la résistance shunt en fonction du facteur d’idéalité.

Figure III.6 : Variation du courant de saturation en fonction du facteur d’idéalité.


CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 64

Pour notre nouvelle approche, la détermination de la valeur optimale de m est


basée sur la recherche graphique de ce point en utilisant les courbes des variations
des résistances parasites (série et shunt) des figures (III.4) et (III.5). Pour cela, il est
nécessaire de :

 Diviser les valeurs des résistances séries et shunts du module MSX-83


trouvés par N= 36 (nombre de cellules connectées en série) pour avoir les
résistances propres à la cellule,

 Multiplier par 1000 les valeurs des résistances séries pour avoir un même
ordre de grandeur avec les valeurs des résistances shunts (voir tableau (III.5).
Ce constat a été aussi confirmé lors de notre recherche bibliographique ou la
valeur de la résistance shunt est dans cet ordre de grandeur (1000) par
rapport à celle de la résistance série.

 Tracer les deux courbes sur le même graphe (voir la figure (III.7)).
Le tableau (III.5) nous donne les valeurs de la résistance série (1000*rs).

m 1000*rs (Ω) rp (Ω)

1.10 7.00 4.05

1.20 6.00 5.19

1.30 5.00 7.22

1.40 4.06 12.00

1.50 3.14 31.38

Tableau III.5 : Nouvelles valeurs de la résistance série(1000*rs).

rs : résistance série de la cellule solaire rp : résistance shunt de la cellule solaire

La zone d'intersection de ces deux courbes de la figure (III.7) qui correspond à


un facteur d'idéalité m = 1.2 est considérée comme la zone optimale, puisque le
point d'intersection qui doit être précisément localisé représente le point optimal
Pop dont l'abscisse est la meilleure solution de m.
CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 65

Figure III.7 : Variations des résistances (1000*rs) et rp en fonction de m.

Le tableau (III.6) nous donne les valeurs des quatre paramètres extraits.

m rs (mΩ) rp (Ω) Io(μA) Ipv(A)

1.17 6.32 4.56 1.53 10-2 5.27

1.18 6.22 4.91 1.82 10-2 5.27

1.19 6.12 5.06 2.41 10-2 5.27

1.20 6.03 5.23 2.57 10-2 5.27

1.21 5.93 5.38 3.10 10-2 5.27

1.22 5.81 5.56 3.67 10-2 5.27

1.23 5.71 5.74 4.43 10-2 5.27

1.24 5.61 5.95 4.60 10-2 5.27

Tableau III.6 : Détermination des paramètres en utilisant la fonction W de Lambert dans


la plage en fonction m variant de 1.17 à 1.24.
CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 66

Pour ce faire et pour optimiser l'extraction des paramètres de circuit


équivalents, nous allons :

 Calculer les résistances parasites (série et shunt) en utilisant la fonction W de


Lambert pour les valeurs des facteurs d'idéalité se trouvant aux voisinages
du pointe m = 1.2 dans la plage de 1.17 à 1.24. (Voir tableau (III.6)),

 Déterminer graphiquement avec une précision de 10-4 le point Pop dans cette
région de la courbe à l'aide du logiciel Origin Pro version 9 (voir figure
(III.8)).

Figure III.8 : Détermination graphique exacte du point Pop

L'analyse et la visualisation des données de la figure (III.5) nous ont permis


de localiser le point Pop et de déterminer ses coordonnées comme suit :
m=1.2289 1000*rs= rp= 5.7201Ω

La valeur de la résistance série extraite graphiquement est obtenue en divisant


par 1000, de sorte qu'elle retrouve sa valeur initiale et réelle.

rs= 5.7201 10-3 Ω =5.7201 mΩ. rp= 5.7201Ω.

Les trois valeurs des paramètres déterminés graphiquement à savoir le facteur


d’idéalité, la résistance série et la résistance shunt (m, rs, rp) sont remplacés dans les
équations (III.7) et (III.8) pour calculer les deux paramètres restants le courant de
saturation et le courant photovoltaïque (Io, Ipv) :

Io=3.84 10-2μA Ipv=5.2752A


CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 67

III.6 CALCUL DE LA PUISSANCE MAXIMALE DU MODULE MSX-83

Un module solaire produit de l’électricité de manière intermittente à cause des


variations d’éclairement du soleil. La puissance électrique qu’il fournit (exprimée
en watts) varie donc suivant les heures de la journée, mais aussi suivant les saisons.

Pour le calcul de la puissance du module MSX-83, nous allons utiliser le modèle


mathématique développé par Borrowey et Salameh en 1996 ci-dessous [88] appliqué
au circuit équivalent à une diode (à cinq paramètres) de la figure (II.3). La puissance
horaire produite par le module est déterminée en fonction de :

 L’éclairement solaire incident,

 La température ambiante,

 Les caractéristiques données par le constructeur,

 La résistance série du circuit équivalent.

La puissance du module Photovoltaïque Pm est un produit de la tension de


sortie Vm du module et le courant de sortie Im.

Le courant maximal Im fourni par le module au point de fonctionnement est


défini par :
m
I = I ∗ �1 − �C ∗ exp �C � − 1�� + ∆I (III.18)
2∗ c

C1 et C2 sont des paramètres qui peuvent se calculer comme suit :


Im m
C = �1 − Isc
� ∗ exp �− C � (III.19)
2∗ c

Vm
� − �
Vc
C = Im (III.20)
� − �
Icc

ΔI est un paramètre qui dépend de la différence de température et


l’éclairement solaire :
G
∆I = ∗ (G|G ) ∗ ∆T + �G − 1� ∗ I (III.21)
0

Avec :

∆T = T −T (III.22)

Tcell : Température de la cellule


Tref : Température de référence (25°C)

T =T + 0,02 ∗ G (III.23)
CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 68

La tension Vm du module est déterminée par l’équation suivante :


G
V =V �1 + 0.0539 ∗ Log �G �� + ∗ ∆T − R ∗ ∆I (III.24)
0

En utilisant (III.18) et (III.24) on peut calculer La puissance maximale :

P = V *I (III.25)

III.7 RESULTATS ET DISCUSSIONS

On peut constater dans le tableau (III.3) que les valeurs de la résistance shunt
sont de l'ordre de 1000 par rapport aux valeurs de la résistance série.

Dans le tableau (III.4), la variation du facteur d'idéalité sur le domaine de 1.1


à 1.5 provoque des variations significatives de la résistance série, la résistance shunt
et le courant de saturation.

Les variations des paramètres (rs, rp et Io ) deviennent moins importantes dans


la zone d'intersection des courbes des résistances parasites ou m varie entre 1.17 à
1.24 dans le tableau (III.6).

Le tableau (III.7) nous donne des informations sur la précision de la méthode


proposée en comparant avec les résultats enregistrés dans les travaux de Huang en
appliquant la méthode Newton – Raphson (N.R) sur le module MSX-83 [87].

Méthode m rs(mΩ) rp(mΩ) Io(μA) Ipv(A)

Présente Méthode 1.2289 5.72 5720.1 3.84E-02 5.27

Méthode [87] 1.1886 5.30 4800.0 2.16E-02 5.27

Erreur Relative % 3.27 7.92 19.16 43.75 0.00

Tableau III.7 : Comparaison des résultats.


Le tableau (III.8) nous renseigne sur les valeurs des puissances calculées en
utilisant la présente méthode et les valeurs mesurés mentionnées dans les travaux
de Glaize sur le document [89] pour les différentes valeurs de températures en
maintenant l’éclairement fixe.

Le tableau (III.8) nous informe aussi sur la précision de la méthode de calcul


des puissances maximales de fonctionnement enregistrée en comparant avec les
CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 69

valeurs des puissances mesurés pour le même module solaire MSX-83 et dans les
mêmes conditions.

Module MSX-83 T=0°C, T=25°C, T=50°C, T=75°C,


G=1000 w G=1000 w G=1000 w G=1000 w

Puissance Calculée (w) 92.26 82.23 73.30 64.26

Puissance Mesurée (w) 91.75 83.57 75.03 65.54


[89]

Erreur Absolue 0.51 1.34 1.73 1.28

Erreur Relative % 0.54 1.60 2.30 1.95

Tableau III.8 : Calcul et précision des puissances.

les puissances calculées et mesurées produite par


le module MSX-83
91,75 83,57
92.26
100,00 82.23 75,03
73.30 65,54
80,00 64.26
60,00
40,00
20,00
0,00
T=0°C, T=25°C, T=50°C, T=75°C,
G=1000w G=1000w G=1000w G=1000w

Puissances Calculées Puissances Mesurées

Figure III.6 : La comparaison entre les puissances calculées et mesurées.


III.8 CONCLUSION

Ce travail est réalisé dans le but d’optimiser l'extraction des paramètres


internes de la cellule solaire. Il a été prouvé qu'il suffit d'avoir les spécifications
électriques fournies du module solaire par la fiche technique du fabricant, pour
extraire les cinq paramètres du modèle de circuit équivalent choisi pour la
représentation des cellules solaires.

La fonction Lambert nous a permis de développer des expressions explicites


pour l'extraction des paramètres Ipv, Io, Rs, Rp et m, contournant ainsi les contraintes
et les problèmes liés à la nature implicite de l'équation de Shockley.
CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 70

Quant à la détermination graphique de la meilleure valeur estimée du facteur


d'idéalité, est essentiellement basée sur le point d’intersection des courbes des
variations résistances parasites (après les avoir placées du même ordre de
grandeur), en commençant par un domaine plus large variant entre [1,1-1,5] passant
par la zone optimale réduite variant entre [1,17-1,24] jusqu'à atteindre la valeur
optimale m = 1,2289.

Les performances développées par la nouvelle approche [95] sont très


encourageantes en termes de précision en comparant avec la méthode [88] sachant
que nous avons enregistré :

 Une erreur relative de 3,27% pour l'estimation du facteur d'idéalité.

 Erreurs relatives de 7,92% ; 19,16% ; 43,75% et 0,00% respectivement pour


extraction Rs, Rp, Io, et Ipv.
La méthode proposée est directe, précise et non itérative.

Quant au calcul de la puissance maximale, les résultats obtenus sont


performants. Les erreurs absolues enregistrées pour les différents points de
fonctionnement varient entre [0,51–1,73], alors que pour les erreurs relatives varient
entre [0,54%-2,30%].

Le calcul de la puissance maximale de fonctionnement pour des valeurs de


températures et des irradiation données en utilisant le présent modèle
mathématique, est influencé considérablement par la valeur de la résistance série
du module qui représente en réalité les résistances de base et du front de la jonction
et des contacts face avant et arrière.

L’extraction graphique précise de la valeur de la résistance série du modèle


choisi (circuit à une diode et à cinq paramètres), nous a permet d’avoir des
puissances plus proches de la réalité (de celles mesurés).
CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 71

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CHAPITRE III : OPTIMISATION DE L’EXTRATION DES PARAMETRES … 73

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227-231.
CHAPITRE IV

DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME


PHOTOVOLTAIQUE AUTONOME A L’AIDE DU CONCEPT LPSP.

L’exploitation des systèmes photovoltaïques pour la production d’électricité


est très rentable dans les sites isolés ; là où l’extension du réseau électrique serait un
échec financier. Le prix de revient de ces systèmes nous impose une utilisation
optimale et rationnelle du système, afin d'aboutir à un fonctionnement économique
et rentable. Pour cela, nous devons utiliser le générateur photovoltaïque dans la
zone où il délivre sa puissance maximale, donc il est indispensable de connaître ses
points de puissance optimale pour différents éclairements et températures. Dans le
chapitre IV, le travail présenté porte sur le dimensionnement et l’optimisation d’une
centrale de production d’électricité autonome photovoltaïque muni d’un système
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 75

de stockage (accumulateurs), qui assure l’alimentation d’un groupe de trois


habitations isolées (des foyers épars) en milieu rural qui leur raccordement au
réseau conventionnel est très couteux. Ce micro-réseau autonome supposé installer
dans la région de Mascara en Algérie. La découverte récente d’un gisement
contenant une réserve de six millions de tonnes de silicium brut à Sig, dans la wilaya
de Mascara, est qualifiée par les connaisseurs comme "projet du siècle" dans le
domaine des énergies renouvelables, dont le silicium découvert permettra de
fabriquer des câbles pour le transport de l’énergie solaire et de produire les
panneaux photovoltaïques. Ces conditions favorables ont dicté la sélection du site
et ont exigé une étude approfondie du gisement solaire de la région de Mascara.
IV.1 METHODOLOGIE DE DIMENSIONNEMENT

L’installation d’unités de production d’énergie électrique, sur un site isolé à


partir de ressources renouvelables, n’est pas chose aisée. En effet, en raison de la
diversité des composantes, et surtout le caractère très imprévisible de la ressource
(rayonnement solaire), l’opération peut s’avérer délicate.

Dans ce contexte, et pour une meilleure étude de ce projet, nous considérons


la méthodologie de dimensionnement suivante :

 Évaluer le rayonnement solaire et la température moyenne du site,

 Estimer un profil de charge,

 Déterminer le nombre de chaque composant du système,

 En déduire la meilleure combinaison du couple (nombre des


panneaux solaires, nombre de batteries).

En d’autres termes, Le dimensionnement optimal de notre système revient à


arrêter la meilleure combinaison possible, permettant ainsi la satisfaction totale de
la demande.

L’optimisation du dimensionnement consiste par conséquent, à déterminer les


nombres, et les types de composants permettant la satisfaction des besoins
énergétiques. Pour cela, la disponibilité des paramètres ci-après est exigée :

 Les données météorologiques du site : irradiation, températures,

 Les caractéristiques des composants : panneaux PV, Batteries


onduleurs, etc.

 Le profil de la charge
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 76

L’étude de dimensionnement est toujours confrontée par deux critères


essentiels qui sont le gisement solaire et la demande de l’énergie. Cette gestion
d’énergie s’appuie sur l’intelligence des dispositifs utilisés.
IV.2 INDICATEURS RETENUS

L’étude de dimensionnement optimal d’une centrale autonome solaire


nécessite un nombre d’indicateurs techniques et économiques qui permettent
d’apprécier ou d’évaluer l’objectif fixé.

Pour notre cas, l’optimisation de notre système solaire autonome sera basée
principalement sur :

 LPSP : la probabilité de perte d’alimentation, un indicateur de nature


purement technique, qui est en relation avec la disponibilité de l’énergie
qui sera fournie,

 Cbat : L’état de charge des batteries, indicateur de nature mixte technico-


économique, dont la gestion correcte, permet d’optimiser la durée de
vie des batteries, et a donc un impact sur le cout du projet.

. IV.2.1 PROBABILITE DE PERTE DE L’ALIMENTATION


La probabilité de perte d’alimentation LPSP (Loss of Power Supply
Probability) est un indicateur, permettant de mesurer la fiabilité du système, en
indiquant le niveau de satisfaction de la demande de la charge.

C'est un facteur qui mesure la performance du système, pour une charge


prévue ou connue. Sa valeur varie entre 0 et 1. Une LPSP égale 0 signifie que la
demande sera toujours satisfaite, et une LPSP égale 1 signifie que la demande ne
sera jamais satisfaite.

C’est un paramètre statistique. Son calcul est axé à la fois sur la période
d’abondance et de la rareté de la ressource. Par conséquent, sur une période de
rareté de la ressource, le système va « souffrir » d'une plus grande probabilité de
perte d’alimentation.

L’approche pour l'application de la LPSP pour un système autonome est basée


sur la simulation chronologique et exige la disponibilité des données couvrant une
certaine période [103-106][107].

La LPSP est exprimée mathématiquement comme suit :

∑Tt=1 Temps pendant lequel la demande n′ est pas satisfaite�


LPSP = T (IV.1)
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 77

∑Tt=1 Temps (Puissance disponible ˂Puissance demandée)�


LPSP = T (IV.2)

En premier temps, Nous avons fixé comme objectif une LPSP de 0% qui
correspond un fonctionnement optimal de notre système (la demande est toujours
satisfaite).

En deuxième temps, nous allons fixer des valeurs de LPSP qui correspond à
environ à un nombre N de jours par an d’indisponibilité de l’énergie, qui signifie
aussi l’indisponibilité de l’énergie d’un nombre N/4 de jour pendant chaque saison
de l’année.

On choisit par conséquent une ou des valeurs les plus acceptables pour une
installation autonome de production d’énergie électrique.
IV.2.2 ETAT DE CHARGE DES BATTERIES

Dans un système autonome avec stockage d’énergie, la batterie joue un rôle


très important. Pour s’assurer de son bon fonctionnement (charge et décharge) et de
sa préservation, on détermine ses valeurs limites (minimale et maximale), pour fixer
la profondeur de décharge admissible, et son niveau de charge maximal. Le respect
de ces valeurs constitue un facteur important dans la durée de vie des batteries.
L’état de charge peut être défini comme la capacité disponible, exprimée en
pourcentage de sa capacité nominale en général.

Cbatmax et Cbatmin sont la capacité de stockage maximale et minimale admissible


respectivement :

C t x =C t (IV.3)

C t = DOD ∗ C t (IV.4)

Avec :

DOD : Profondeur de décharge en %.


IV.3 EVALUATION DES RESSOURCES
IV.3.1 PRESENTATION DU SITE

Mascara se situe au Nord-Ouest de l'Algérie à 360 km à l'ouest d'Alger et à 90


km au Sud d'Est d'Oran sur la pente Sud des Monts des Beni-Chougrane qui font
partie de la chaîne de l’Atlas tellien et dominant la plaine de Ghriss au Sud (voir la
figure IV.1).

Le climat de cette région est de type méditerranéen avec une tendance à la


semi aridité. Les changements de temps et les chutes de pluies se manifestent
surtout à la fin de l’automne et au début du printemps.
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 78

La wilaya de Mascara est parmi les wilayas qui occupent une position
stratégique sur le plan économique et commercial faisant d’elle un carrefour dans
l’ensemble régional Ouest et le Sud-ouest.

Première vocation de la Wilaya de Mascara l’agriculture est renommée pour


l’abondance et la qualité de ses produits. Elle recèle d’importantes ressources
naturelles et ces caractéristiques font de la Wilaya de Mascara un pôle très
prometteur dans le domaine de l’investissement.

En 2008 la commune de Mascara a une population de 108 587 habitants, dont


100 728 pour le chef-lieu Mascara, 5 243 dans les agglomérations secondaires, et un
nombre de 2 616 en zone éparse.

Elle compte 768 301 habitants sur une superficie de 1 294 km². La densité de
population de la Wilaya de Mascara est donc de 593,6 habitants par km²
relativement faible par rapport aux autres grandes wilayas : Alger, Oran…etc.

Figure IV.1: Situation géographique de la wilaya de Mascara.


IV.3.2 RESSOURCES SOLAIRE DU SITE

L’énergie solaire occupe une place importante parmi les différentes sources
d’énergies renouvelables. Une connaissance précise de la distribution de
l’irradiation solaire sur un site géographique particulier est d’une grande
importance pour le développement des systèmes photo-thermiques ou
photovoltaïques [96-101], ainsi que pour l’évaluation de leurs performances.

Le Climat semi-aride sec et froid est le climat principal de la wilaya de


Mascara.
IV.3.2.1 TEMPERATURE ET LE TEMPS D’ENSOLEILLEMENT

La région de Mascara caractérisée par les coordonnées (latitude=35.26°N,


CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 79

longitude=0.06°E, altitude=514m), en Algérie dispose d’un climat très favorable à


l’utilisation de l’énergie solaire [102].

Le tableau IV.2 présente les valeurs des températures et des temps


d’ensoleillement moyennes calculées en fonction des valeurs relevées par la station
météorologique Matemore - Mascara pendant la période 2017-2018.

Mois Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Jui. Aout Sept. Oct. Nov. Déc. Année

Température 19.4
18.1 12.6 13.9 16.6 22.2 26.9 29.1 28.6 23.6 19.3 13.0 9.2
2017 (°C)

Température 17.5
10.6 8.6 12.7 15.6 17.5 23.1 27.1 26.9 24.9 17.7 14.0 11.4
2018 (°C)

Temps
D’ensoleillem. 5.33 6.20 5.58 9.91 9.68 11.57 11.21 8.98 9.81 9.28 7.46 5.21 8.35
2017 (Heures)

Temps
D’ensoleillem. 6.62 6.68 5.80 6.81 8.94 11.23 10.77 11.05 7.49 7.53 6.73 7.54 8.10
2018 (Heures)

Température 14.4 10.6 13.3 16.1 19.9 25.0 28.1 27.8 24.3 18.5 13.5 10.3 18.5
moyenne (2017-
2018) (°C)

Temps
D’ensoleillem. 5.98 6.44 5.69 8.36 9.31 11.40 11.00 10.02 8.65 8.41 7.10 6.38 8.23
moyen (2017-
2018) (Heures)

Tableau IV.2: Températures et le temps d’ensoleillement de la région de Mascara


Période (2017-2018).

Figure IV.2: Distribution du Temps d’ensoleillement moyen (2017-2018).


CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 80

Figure IV.3: Evolution de la température moyenne mensuelle (2017-2018).


IV.3.2.2 IRRADIATION SOLAIRE GLOBALE SUR PLAN HORIZONTAL ET PLAN
INCLINE DU SITE

Les capteurs solaires peuvent être installés au sol, contre le côté d’un édifice
ou sur la toiture.

Idéalement, ils devraient être orientés vers le sud, à l’écart des zones
ombragées, et devraient présenter un angle d’inclinaison qui permet que la surface
du capteur soit perpendiculaire aux rayons solaires et d’être exposés au maximum
à la lumière solaire.

L‘angle d’inclinaison décrit l’angle formé par le plan horizontal et la surface


des modules. Il est de 0° lorsque les modules posés à plat sur le sol et de 90° lorsqu’
ils sont en position verticale.

Le calcul de l’angle d’inclinaison se fait en soustrayant la déclinaison du soleil


de la latitude géographique de l’emplacement du capteur. En général, il s’agit de la
latitude de l’emplacement plus ou moins 10 à 15 degrés.

En hiver (position hivernale) lorsque la trajectoire du soleil est basse dans le


ciel, il faut employer un angle d’inclinaison plus élevé (à la latitude plus 10 à 15
degrés). Par contre, il est recommandé d’employer un angle d’inclinaison moins
élevé (à la latitude moins 10 à 15 degrés) durant les mois d’été lorsque le soleil est
plus haut dans le ciel (position estivale) (voir figure (IV.4)).
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 81

Figure IV.4: Installation d’un capteur solaire.

Pour la détermination précise du rayonnement horaire solaire, sur plan


horizontal et sur plan incliné du site à étudier durant toute l’année, on a utilisé le
logiciel PV*SOL version 2019, en introduisant les coordonnées au sol du site de
Mascara.

PV*SOL est un logiciel intelligent développé par Valentin Software. Il facilite


le travail de conception et de simulation des installations photovoltaïques.

Quant aux donnes climatologiques, Le module MeteoSyn, intégré dans le


logiciel PV*SOL, contient 8000 séries de données mondiales de la base Méteonorm
7.1 calculées sur les moyennes de la période 1991-2010.

Plus exactement, Le processeur de rayonnement et à partir des données


météorologiques fournis, peut à tout moment nous renseigner sur le rayonnement
horizontalement et sur plan incliné.

Généralement l’angle d’inclinaison est égal à latitude, pour notre cas l’angle
d’inclinaison est égal 35°.

D’après le tableau (IV.3) et la figure (IV.6), la région de Mascara a une forte


irradiation moyenne quotidienne annuelle sur plan horizontal de 5.35
KWh/m2/jour, et en hiver un potentiel en d’énergie solaire relativement faible
variant entre 2.61 KWh/m2/jour et 3.71 KWh/m2/jour. L’irradiation solaire devient
très importante entre les mois de Mars et d’Octobre variant entre 6.02
KWh/m2/jour et 5.65 KWh/m2/jour.
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 82

Rayonnement Rayonnement
Saison Mois quotidien moyen quotidien moyen
mensuel Sur Plan mensuel Sur Plan
Horizontal Incliné
(KWh /m2) (KWh /m2)
Hiver Janvier 3.0200 4.6319
Février 3.7129 4.9804
Mars 5.0842 5.9894
Printemps Avril 6.0203 6.2523
Mai 7.0516 6.6490
Juin 7.8924 7.1043
Eté Juillet 8.2003 7.5235
Aout 7.2932 7.3023
Septembre 5.6597 6.3333
Automne Octobre 4.4623 5.7203
Novembre 3.2823 4.8977
Décembre 2.6136 4.2430
Irradiation annuelle 64.2928 71.6275
moyenne (KWh /m2)
Irradiation quotidienne 5.3577 5.9689
moyenne annuelle
(KWh /m2/Jour)

Tableau IV.3: Rayonnement solaire quotidien moyen mensuel sur plan horizontal et
plan incliné.
D’après le tableau (IV.3) et la figure (IV.5), la région de Mascara a une forte
irradiation moyenne quotidienne annuelle sur plan horizontal de 5.35
KWh/m2/jour, et en hiver un potentiel en d’énergie solaire relativement faible
variant entre 2.61 KWh/m2/jour et 3.71 KWh/m2/jour. L’irradiation solaire devient
très importante entre les mois de Mars et d’Octobre variant entre 6.02
KWh/m2/jour et 5.65 KWh/m2/jour.

Quant à l’irradiation moyenne quotidienne annuelle sur plan incliné (angle


d’inclinaison est égal à latitude) est presque la même pour les mois d’Avril et mois
d’Aout de 6 KWh/m2/jour et 7.3 KWh/m2/jour respectivement. Pendant cette
période (entre le mois d’Avril et mois Aout), L’irradiation solaire sur ce type de plan
devient légèrement faible par rapport à celle sur le plan horizontal variant entre 6.64
KWh/m2/jour et 7.52 KWh/m2/jour. Pour les six mois septembre, Octobre,
Novembre, Décembre, Janvier, Février et Mars, Le potentiel énergétique sur plan
incliné devient plus important relativement à celui sur plan horizontal variant de
4.24 kWh/m2/jour à 6.33 kWh/m2/jour.
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 83

Figure IV.5: Evolution de l’irradiation solaire quotidienne moyenne mensuelle sur plan
horizontal et plan incliné.
La figure (IV.6) représente l’irradiation solaire horaire pour la journée du 28
décembre sur un plan horizontal et sur un plan incliné qui est de 2.68 KWh /m2/J
et 4.24 KWh /m2/J respectivement. Cette journée n’a pas été choisi au hasard, il
s’agit du cas le plus défavorable. La valeur de l’irradiation pour cette journée sur un
plan incliné est égale à celle de la moyenne du mois de décembre.

La figure (IV.7), nous confirme que la valeur de l’irradiation (sur plan inclinée)
de la journée du 28 décembre (la moins favorable), qui est égale à 4.24 KWh /m2/J
pour la région de mascara est comprise entre 4 et 5 KWh /m2/J[108].

Figure IV.6: Irradiation horaire de la journée du 28 Décembre sur plan horizontal et


plan incliné.
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 84

Figure IV.7 Ensoleillement reçu à l’angle optimal pendant le mois le moins favorable [108].
IV.4 CALCUL DE LA PUISSANCE MAXIMALE GENEREE PAR LE MODULE MSX-83

Une fois l’ensemble des informations nécessaires sont fournis à savoir :

 Les températures et les irradiations solaires horaires sur un plan incliné


de la journée la moins favorable,

 Les caractéristiques du module MSX-83 (Tableau (III.1)),

 La valeur de la résistance série du circuit équivalent représentant le


module MSX-83, RS=0.205Ω (déterminée dans le chapitre précédant),

on peut calculer la puissance générée par le module choisi (MSX-83).

Le tableau (IV.4) présente la puissance maximale délivrée du module MSX-83


pour une irradiation appliquée sur un plan incliné, calculée en utilisant le modèle
mathématique développée par Borrowey et Salameh en 1996, décrit dans la partie
(III.6) dans le chapitre III.
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 85

Date et Température Irradiation horaire moyenne Puissance maximale délivrée


heure (°C) journalière sur plan incliné par le module MSX-83
(Wh /m2) (W)
28.12. 00h00 6.8 0 0
28.12. 01h00 6.3 0 0
28.12. 02h00 5.9 0 0
28.12. 03h00 5.6 0 0
28.12. 04h00 5.4 0 0
28.12. 05h00 5.2 0 0
28.12. 06h00 5.0 0 0
28.12. 07h00 4.8 0 0
28.12. 08h00 5.2 13.8 75.6
28.12. 09h00 7.4 309.9 82.8
28.12. 10h00 9.3 486.1 84.1
28.12. 11h00 10.9 595.8 84.5
28.12. 12h00 12.1 649.3 84.6
28.12. 13h00 13.0 680.3 84.5
28.12. 14h00 13.4 640.3 84.0
28.12. 15h00 13.5 559.2 83.2
28.12. 16h00 12.7 294.3 80.6
28.12. 17h00 11.2 12.3 73.4
28.12. 18h00 11.0 0 0
28.12. 19h00 10.7 0 0
28.12. 20h00 10.4 0 0
28.12. 21h00 10.1 0 0
28.12. 22h00 9.8 0 0
28.12. 23h00 9.5 0 0

Tableau IV.4: Puissance horaire journalière délivrée par le module MSX-83 pour la
journée du 28 Décembre sur un plan incliné.
IV.5 PROFIL DE CHARGE

Le profil de charge représente la demande en énergie. Evaluation précise des


besoins énergétiques permet la disposition d’un système bien adapté, sachant que
toute exigence supplémentaire se traduira par une augmentation de la puissance à
mettre en en œuvre : plus de panneau, plus de batteries.

C’est l’évolution de la puissance demandée pour 24 heures de fonctionnement


pendant les quatre saisons de l’année.

Notre étude prévoit l’alimentation de trois habitations dans une zone isolée de
la région de Mascara. On va supposer que la demande de consommation horaire
journalière pour ces habitations est constante durant les quatre saisons de l’année
(voir la figure (IV.8)).
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 86

Figure IV.8 : Profil de charge horaire journalier.

L’énergie totale journalière de la demande est de 7.45 KWh/J et la puissance


maximale atteinte observée à 15h00 est de 0.86KW.

Le profil de charge est caractérisé par une puissance faible est constante de
100KW entre 19h00 et 24h00 et de 200KW entre 01h00 et 03h00.

Des valeurs importantes des puissances variant entre 0.45 KW et 0.60 KW ont
été enregistrées au cours de la journée entre 13h00 à 16h00.
IV.6 DIMENSIONNEMENT DU SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE AUTONOME

La procédure d’optimisation du dimensionnement du système, dans le cadre


de ce travail, vise deux objectifs principaux :

 La détermination optimale des nombres des composants (panneaux


photovoltaïques, batteries…) le constituant, permettant la satisfaction totale en
énergie et une meilleure durée de vie des batteries.
 Une meilleure gestion de l’énergie produite par le système.

Pour ce faire, nous avons supposés que le profil de charge, et le potentiel des
sources sont supposés inchangés.

Les principaux paramètres utilisés pour le dimensionnement de composants


sont les suivantes :

 Le nombre de panneaux photovoltaïques,

 Le nombre de batteries,
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 87

IV.6.1 DETERMINATION DU NONBRE DES PANNEAUX SOLAIRE

Un nombre de modules MSX-83 a été essayé de faire correspondre la


génération d’énergie photovoltaïque avec la charge. Quel que soit le nombre choisi,
il y avait un déficit d’énergie dans un groupe d’heures consécutives entre les heures
de génération excédentaire. La totalité du déficit énergétique de chacun de ces
groupes au cours de La journée 28 Décembre a été calculée. Un nombre de modules
a été sélectionné qui minimise ce déficit maximum.

Une feuille de calcul a été créée pour ce calcul. Un échantillon de ce calcul est
indiqué dans le tableau (IV.5). La première colonne représente la production
d'énergie d'un module photovoltaïque et la troisième colonne représente la
demande. Dans la quatrième colonne, l’énergie totale produite par 11 modules a été
calculée.
P max. délivrée par Nbre des Puissance Puiss. totale Diff. entre puiss. Total du déficit
le module MSX-83 modules PV demandée délivrée par les générée énergétique
(W) MSX-83 (W) modules et demandée (W)
(W) (W)
0 11 200 0 - 200
0 11 200 0 - 200
0 11 200 0 - 200
0 11 150 0 - 150
0 11 450 0 - 450
0 11 680 0 - 680
0 11 600 0 - 600
0 11 400 0 - 400
75.6 11 200 831.6 631.6
82.8 11 150 910.8 760.8
84.1 11 150 925.1 775.1
84.5 11 230 929.5 699.5
84.6 11 450 930.6 480.6
84.5 11 780 929.5 149.5
84.0 11 860 924.0 64.0
83.2 11 600 915.2 315.2
80.6 11 350 886.6 536.6
73.4 11 200 807.4 607.4
0 11 100 0 - 100
0 11 100 0 - 100
0 11 100 0 - 100
0 11 100 0 - 100
0 11 100 0 - 100
0 11 100 0 - 100 - 3480
Tableau IV.5: Calcul du déficit énergétique total journalier.
La différence entre la génération et la demande à chaque heure se trouve dans
la cinquième colonne et le signe négatif indique un déficit. Les déficits énergétiques
successifs vont d'une gamme d'heures de production d'énergie excédentaire. Le
déficit énergétique total dans chacun de ces groupes est calculé le long de cette
journée comme l’indique la dernière colonne [109].
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 88

IV.6.2 DETERMINATION DU NONBRE DES BATTERIES

Comme les sources renouvelables sont incapables de répondre directement à


ces déficits, l'énergie doit être fournie à partir du système de stockage d'énergie,
c'est-à-dire, les batteries.

Le choix de la capacité nominale dépend grandement de la technologie


(batterie fermée, ouverte, …) par les variations de capacité avec la température, le
nombre de cycles, la durée de vie, etc. Et encore ici la politique à adopter est
différente dans les pays chauds et dans les pays tempérés.
IV.6.2.1 AUTONOMIE SANS APPORT SOLAIRE

On appelle le nombre de jours d’autonomie sans apport solaire, la durée de


quelques jours pendant laquelle la batterie peut alimenter seule l’installation à toute
période de l’année (les panneaux étant considérés comme absents). C’est sur cette
base que l’on calculera la batterie.

La durée d’autonomie nécessaire est liée à la probabilité de trouver une série


de mauvais jours d’affilée, avec un ensoleillement très défavorable. Cela dépend
directement de la météo du lieu. Pour une utilisation normale en Algérie, tempérés,
on peut admettre une autonomie de 3 à 4 jours comme le montre la figure ci-dessous
(IV.8) pour la région De Mascara précisément, mais on peut réduire ce risque en
travaillant avec 6 jours sans apport solaire.

Pour notre étude dans la région de Mascara, on prendra le nombre de jours


égal à 6 jours.

Figure IV.8 : Cartes des journées sans ensoleillement.


CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 89

Le tableau (IV.6) est un extrait de l’ensemble des jours d’affilié du mois de


Décembre à faible ensoleillement (plus faible que la valeur moyenne du mois)
enregistré par le logiciel PV*SOL 2019.

Journée 19 Déc 20 Déc 21 Déc 22 Déc 23 Déc 24 Déc Moyenne

Irradiation Journalière 1.80 2.55 2.14 2.32 2.24 2.67 2.28

Sur plan incliné (Wh /m2)

Tableau IV.6: Jours d’affilié du mois de Décembre à faible ensoleillement.

La capacité de stockage nécessaire Cbat pour un fonctionnement du système


énergétique d’un nombre Nja jours d’autonomies d’affilié et un besoin électrique
journalier ELj est :
N ∗ EL
C t = �V ∗ DOD ∗ η (IV.5)
t d

Avec :

Nja : Nombre de jours d’autonomie,

ELj : Energie demandée journalière,

Vt : Tension terminale (12Volts)

DOD : Profondeur de la décharge de la batterie en (%),

ηond : Rendement de l’onduleur,

Les spécifications de la batterie du tableau (IV.7) a été utilisée pour calculer le


nombre de batteries requises dans le système.

Model de la batterie Voltage Capacite


(Volts) (Ah)
Surrette 12-CS-aaPS 12 357

Tableau IV.7: Spécifications de la batterie.


Les Batteries Surette sont des batteries acide-plomb sont légendaires en
Amérique du Nord pour leur performance et longévité. Bien connues dans les
systèmes solaires pour leur tolérance des températures rudes. Batteries à décharge
profonde disponibles en 4, 6, 8 et 12 volts et à des capacités de 1576 Ah. Le
manufacturier des batteries Surrette a plus de 60 années d’expérience dans le
domaine.

Le nombre de batteries est calculé comme suit :


C t�
N t = C (IV.6)
t
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 90

Avec :
Cbatn : Capacite nominale de la batterie.
IV.6.3 SIMULATION ET OPTIMISATION DU SYSTEME SOLAIRE AUTONOME

La LPSP est la probabilité pour qu’un déficit énergétique se produise quand le


système autonome (énergie solaire et stockage de l'énergie) ne peut pas satisfaire la
demande de charge. Ainsi, le dimensionnement de ce système fiable peut être
accompli en employant la LPSP comme paramètre principal technique de
dimensionnement.

Quant à l’aspect économique de dimensionnement, le choix de la valeur de la


profondeur de La décharge à était fixée à 50%, car la batterie est souvent le
composant le moins durable d’un système photovoltaïque, son choix relève d’une
stratégie économique, et les fabricants recommande aux utilisateurs des valeurs de
profondeur de décharge de la batterie DOD variant de 30% à 50% afin de prolongée
au maximum sa durée de vie [110].

Le principe de de dimensionnement du système photovoltaïque avec stockage


batteries, est basé essentiellement sur l’état de charge et de décharge de la batterie,
qui influe directement sur la disponibilité de l’énergie d’alimentation, peut être
résumée en deux étapes :
ETAPE N°1 :

Si l’énergie produite par le générateur photovoltaïque dépasse l’énergie


demandée par la charge, les batteries se chargent jusqu’à atteindre leur capacité
maximale. Cette énergie à heure t est donnée par l’équation :
EL (t)
C t (t) =C t (t − 1)(1 − σ) + �EPV (t) − �η t (IV.7)
η d

Avec :
Cbat (t) : Capacite de stockage admissible de la batterie à l’heure (t).
Cbat (t-1) : Capacite de stockage admissible de la batterie à l’heure (t-1).
σ : Coefficient d’autodécharge de la batterie.

EPV (t) : Energie générée par les modules solaires.

EL (t) : Energie demandée par la charge à l’heure (t).

ηond : Rendement de l’onduleur.


ηbat : Rendement de charge de la batterie.
ETAPE N°2 :

Quand l’énergie demandée par la charge est supérieure à l’énergie produite,


CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 91

les batteries se déchargent pour combler ce déficit. Cette énergie à l’heure t est
donnée par l’équation :

EL (t)
C t (t) =C t (t − 1)(1 − σ) − � − EPV (t)� (IV.8)
η d

Dans ce cas, on a deux possibilités :


PREMIERE POSSIBILITE :

La demande est toujours satisfaite

E (t)
C t (t − 1)(1 − σ) − � ηL − EPV (t)� > C t
d

DEUXIEME POSSIBILITE :

L’énergie stockée et celle produite sont incapables de satisfaire la demande de


la charge. Nous avons donc une perte d’alimentation LPS donnée par l’équation
(IV.9).

LPS(t) = EL (t) − ��EPV (t)� + C t (t − 1) − C t �η d (IV.9)

La probabilité de perte d’alimentation LPSP pour une période T peut être


calculée à partir l’équation (IV.10) [88].
∑Tt=1 LPS(t)
LPSP = � T (IV.10)
∑t=1 EL (t)

T : la période d’analyse, pour notre cas T=24 heures.


IV.6.3.1 DETERMINATION DU COUPLE (NOMBRE DE MODULES, NOMBRE DE
BATTERIES) OPTIMALE

L’objectif de notre travail est de maintenir un niveau de fiabilité élevé ou


acceptable du système photovoltaïque autonome tout en assurant une meilleure vie
des batteries de stockage.

Nous allons calculer un ensemble de combinaisons des valeurs du couple


(NPV, NBT) pour des différentes valeurs de LPSP et avec un taux de décharge des
batteries de 50% constant. La sélection du couple optimal (NPV_OP, NBT_OP) est faite
sur la base de nombre de jours d’indisponibilité d’énergie acceptable durant l’année
et la saison, et pour lequel le système fonctionne dans son état optimal.

Le procédé de simulation basé fondamentalement sur l’algorithme de LPSP de


la figure (IV.9) va être utiliser pour calculer la valeur optimale de nombre de
batteries et de modules photovoltaïques pour le meilleur fonctionnement d’un
système photovoltaïque autonome.
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 92

Figure IV.9 : Organigramme pour le calcul LPSP.


Les valeurs journalières de rayonnement solaire sur plan incliné, ont été
téléchargées à l’aide du logiciel PV*SOL 2019 et utilisées pour calculer les valeurs
horaires que nous avons employées dans ce procédé, le module PV MSX-83 met en
place était d’une puissance nominale de 83W, Le convertisseur DC-DC à pilotage
MPPT, la batterie Surrette 12-CS-aaPS d’une capacité nominale unique de 357Ah
avec un rendement de charge de 0,75, une profondeur de décharge 50% et un
coefficient d’autodécharge de 0.14%, et l’onduleur d’un rendement de 0.92 (voir
figure (IV.10)).La probabilité de perte d’alimentation a été spécifiée à des valeurs
distinctes. La charge d’un groupe de trois habitations typiques dans un site isolé
dans la région de Mascara a été également utilisée.
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 93

Figure IV.10 : Système photovoltaïque autonome alimentant les trois habitations.


La présente simulation consiste à varier le nombre de modules
photovoltaïques de 1 à 12 modules d’une puissance équivalente allant de 83W
jusqu’ à 996W et à varier le nombre de batterie de 17 à 22 batteries, 6096 Wh jusqu’
à 7854 Wh, pour des valeurs de LPSP inférieures à 12%, en se basant sur le calcul du
déficit énergétique total journalier sans batteries et l’autonomie sans apport solaire.

Le tableau (IV.8) nous renseigne sur les différentes valeurs de LPSP qui ont été
choisies pour la simulation, allant de 0% qui correspondant à l’autonomie totale (il
s’agit dans ce cas d’un très haut niveau) à la valeur de 11.34% correspondant à une
indisponibilité de 41 jours sur l’année, passant par des valeurs intermédiaires qui
sont 2.13%, 4.43%, 6.13% et 9.04% correspondant à une indisponibilité de 7.77 jours,
16.17 jours, 24.56 jours et 33 jours respectivement. Et plus exactement, à une
indisponibilité d’énergie de : 0 jours, 1.94 jours, 4.04 jours, 6.14 jours, 8.25 jours et
10.35 jours au cours d’une saison.

² Nombre de Nombre de Nombre en jours Nombre en jours


modules batteries DOD d’indisponibilité d’indisponibilité
NPV NBT (%) d’énergie /An d’énergie /Saison
0.00 12 22 50 0.00 0.00
2.13 11 21 50 7.77 1.94
4.43 11 20 50 16.17 4.04
6.73 11 19 50 24.56 6.14
9.04 11 18 50 33.00 8.25
11.34 11 17 50 41.39 10.35
Tableau IV.8: Détermination des couples (NPV, NBT) en fonction de LPSP
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 94

Le tableau (IV.9) représente les solutions optimales (NPV_op, NBT_op) qui


correspondent aux deux meilleures valeurs de la probabilité de perte d’alimentation
0.00% et 2.13%.

Les deux solutions du couple (NPV_op, NBT_op) imposent le nombre de modules


solaires et le nombre des batteries pour une configuration optimale de notre système
autonome choisi.

LPSP DOD Couple

Solution (%) (%) (NPV_op, NBT_op) Fiabilité

N°1 0.00 50 (12,12) Très grande

N°2 2.13 50 (11,21) Acceptable

Tableau IV.9: solutions optimales (Npv-op, Nbat-op)


1ere variante : le système de production d’énergie solaire fonctionne avec une
très grande fiabilité, une probabilité LPSP=0.00%, d’où zéro jour d’indisponibilité
d’énergie, exige la pose de 12 modules solaires MSX-83 et 22 batteries Surrette 12
Volts d’une capacite Cbatn =357Ah composant ainsi le couple (NPV_op, NBT_op) = (12,
22), pour alimenter les trois habitations isolées dans la région de Mascara.

2eme variante : le système de production d’énergie solaire fonctionne avec une


fiabilité acceptable, une probabilité LPSP=2.13% d’où 1.94 jours d’indisponibilité
d’énergie au cours de la saison, cette durée peut être mise à profit, pour des actions
de maintenance, exige la pose de 11 modules solaires MSX-83 et 21 batteries Surrette
12 Volts d’une capacite Cbatn =357Ah, composant ainsi le couple (NPV_op, NBT_op) =
(11, 21), pour alimenter les trois habitations isolées dans la région de Mascara.

La courbe de la figure (VI.11) représente la variation de l’état de charge du


système de stockage de 22 batteries de la première variante qui correspond à une
probabilité de perte d’alimentation LPSP=0.00% en fonction de la charge demandée
journalière 7.45 KWh/J et l’énergie générée de 12 modules photovoltaïques à partir
de l’irradiation journalière du 28 décembre d’une valeur de 4.24 KWh/J.

La courbe de la figure (VI.12) représente la variation de l’état de charge du


système de stockage de 21batteries de la deuxième variante qui correspond à une
probabilité de perte d’alimentation LPSP=2.13% en fonction de la charge demandée
journalière 7.45 KWh/J et l’énergie générée de 11 modules photovoltaïques.
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 95

Figure IV.11 : Variation de l’état de charge pour LPSP=0.

Figure IV.12 : Variation de l’état de charge pour LPSP=0.0213.


IV.7 CONCLUSION

Dans ce chapitre, nous avons présenté une méthode de dimensionnement


du système autonome photovoltaïque avec stockage en se basant sur la probabilité
de perte d’alimentation comme indicateur technique et en fixant l’indicateur
technico-commercial l’état de charge à une valeur de 50%. Cette méthode nous a
permet de calculer le nombre optimal du couple (modules PV, batteries) pour les
deux meilleures valeurs de LPSP. Ce procédé de simulation a pris en compte
l’irradiation journalière, la température du 28 décembre la plus défavorable de
l’année et le profil de charge constant d’un groupe isolé de trois maisons dans la
région de Mascara.

Le choix du logiciel PV*SOL la version 2019 était judicieux car la base de


CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 96

données de cette application a fait preuve d’exactitude et d’efficacité.

Pour les périodes de l’année les moins favorables et plus exactement les
saisons d’automne et d’hiver, la présentation des capteurs photovoltaïque sur plan
incliné est exigé afin d’être exposés au maximum à la lumière solaire.

La détermination optimale de batteries et modules photovoltaïques dépend


fortement du choix du site, le profil de charge et le choix des composants du système
photovoltaïque.
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT OPTIMAL D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE …… 97

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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PV/Wind hybrid system ». Renewable Energy 28, 1491–1512.
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES

Pour faire face à la pollution qui ne cesse d’augmenter année après année en
utilisant des énergies fossiles, le recours aux énergies renouvelables devient une des
solutions les plus envisageables dans le futur. Ces énergies, en plus de leurs natures
renouvelables, peuvent être une source principale d’énergie pour les sites isolés.

Le travail présenté dans cette thèse avait pour but de :

1°/ donner le meilleur modèle de la cellule solaire, plus proche de la réalité en


procédant à l’extraction optimal des paramètres internes en utilisant la fonction
Lambert W,

2°/dimensionner d’une façon optimale le système (modules solaires, batteries)


autonome en se basant sur la probabilité de perte d’alimentation LPSP. La puissance
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES 100

maximale générée par les modules solaires est calculée en tenant compte de la
valeur de la résistance série qui est le paramètre le plus dominant des cinq,

3°/permettre aux investisseurs et chercheurs algériens et étranges d’avoir une


idée sur l’importance du gisement solaire de la région de Mascara en Algérie.

Après avoir présenté les notions de base sur le soleil, le rayonnement solaire
et la conversion photovoltaïque, nous avons procéder à l’étude et la description du
système de production solaire autonome dans le but de faire un meilleur choix des
éléments le constituant.

Les concepts Mathématiques de la fonction Lambert W, nous ont permet de


résoudre analytiquement l’équation transcendante du courant qui n’est résolue
auparavant que numériquement. Il a été prouvé qu'il suffit d'avoir les spécifications
électriques fournies du module solaire MSX-83 polycristallin par la fiche technique
du fabricant, pour extraire d’une façon précise les cinq paramètres. Le facteur
d’idéalité de la diode qui a était souvent estimé, dans cette technique, sa valeur
optimale est déterminée graphiquement, sur la base des courbes représentant les
évolutions des résistances série et shunt, une fois que leurs valeurs sont mises dans
le même ordre de grandeur. Les valeurs des résistances parasites ont été calculé en
utilisant la fonction Lambert, en premier temps pour des valeurs du facteur
d’idéalité comprise entre 1.1 et 1.5 avec un pas de 0.1, puis pour des valeurs
variantes entre 1.17 et 1.24 avec un pas de 0.01, afin de déterminer avec exactitude
le facteur d’idéalité m=1.2289.

Après calcul, on a constaté que les valeurs de la résistance parallèle sont de


l’ordre de 1000 fois les valeurs de la résistance série. Ce constat a été confirmé lors
de notre recherche bibliographique.

Les performances développées par la présente approche sont très


encourageantes en termes de précision en comparant avec d’autre méthode. Les
résultats trouvés ont été fait l’objet d’une publication internationale.

La puissance maximale générée par le modules solaire polycristallin MSX-83


a été calculée en fonction de l’irradiation et la température ambiante du site, en
utilisant le modèle mathématique développé par Borrowey et Salameh en 1996, qui
tient compte de la valeur de la résistance série. Les résultats obtenus sont
performants comparés avec celles mesurés, mentionnées dans les travaux de Glaize.

La probabilité de perte d’alimentation LPSP a était retenu comme indicateur


pour un dimensionnement optimal de l’unité de production de l’énergie solaire
autonome alimentant un groupe de trois habitations dans une zone isolée de la
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES 101

région de Mascara en Algérie, tout en maintenant la profondeur de décharge des


batteries fixe à une valeur de 50%.

En se servant des données de la station météorologique de Matemore-Mascara


et de la base de données du logiciel PV*SOL 2019, on a pu tracer l’évolution
moyenne mensuel du temps d’ensoleillement, de la température et de rayonnement
solaire sur plan horizontal et inclinée, du site en question.

L’importance de l’irradiation solaire sur le plan incliné est justifiée pendant les
deux saisons d’automne et d’hiver.

Les irradiations horaires solaires qui ont été fournis par ce logiciel, nous ont
permet aussi de calculer les puissances horaires générées par le module
polycristallin MSX-83 pendant la journée du 28 Décembre la moins favorable, pour
faire face aux consommations des trois habitations supposées constante.

Le dimensionnement des panneaux solaires et des batteries est basé


essentiellement sur le déficit énergétique pendant les heures creuses (Irradiation
nulle) et le nombre de jours d’affilié à faible ensoleillement respectivement. Grace
au procédé de simulation, nous avons a pu déterminer (06) six couples (nombre
modules, nombre batteries) pour les différentes valeurs du LPSP inférieur à 12% en
respectant la profondeur de décharge des batteries (cette contrainte a été fixée à
50%).

Deux variantes ont été retenues pour le couple optimal (nombre modules,
nombre batteries) qui correspondent à deux valeurs de LPSP dont la première
variante (LPSP=0.00%), le système fonctionne avec une très grande fiabilité, et une
deuxième variante (LPSP=2.13%) ou le système fonctionne avec une fiabilité
acceptable.

L’allure des courbes de charge et décharge des batteries pour les deux
variantes est presque la même, sauf que celle de la première variante se trouve en
dessus.

Le point critique de fonctionnement du système pour les deux variantes est


enregistré à 7h00 du matin de cette journée, car pendant ce moment les batteries se
trouvent à leurs limite inferieur de décharge et l’irradiation du site est faible.

L’ensemble du système de production-charge supposé installer dans la région


de Mascara en Algérie, nous a permet d’avoir une idée sur l’importance du
gisement solaire dans cette localité et celui disponible en Algérie, ou Le temps
d’ensoleillement moyen dépasse les 11heures pendant les mois de juin et juillet.
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES 102

Les perspectives de ce travail visent à s’approcher le plus possible de la réalité


en introduisant dans notre système un profil de charge réel (variable), une évolution
journalière de l’irradiation et de la température pendant les quatre saisons, et en
mettant en place des nouveaux traqueurs solaires qui suivent le soleil
instantanément afin de maximiser la production solaire.

Le photovoltaïque est une énergie verte, il est toutefois une solution d'avenir
qui mérite d'être un peu plus exploitée. C’est une énergie qui permet une
production autonome d’électricité, une économie de combustibles fossiles et donc
la réduction des émissions de gaz à effet de serre ainsi qu’une réduction de la
pollution atmosphérique.
LES ANNEXES
LES ANNEXES
LES ANNEXES
LES ANNEXES

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