Syllabus Psychologie Du Développement II
Syllabus Psychologie Du Développement II
Syllabus Psychologie Du Développement II
Psychologie du développement II
PDVL.B210
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C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
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C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
3.1. Le stade génital : la maturité sexuelle et l’accès à une sexualité adulte ...................... 69
3.2. La découverte de la sexualité adulte ............................................................................ 70
Chapitre VI : Crises et souffrances à l’adolescence .................................................................. 72
1. Introduction...................................................................................................................... 72
2. A vous de jouer ! .............................................................................................................. 73
Bibliographie ............................................................................................................................ 74
Ouvrage de référence :
CLOUTIER, R., & DRAPEAU, S. Psychologie de l'adolescence (4e éd.), Montréal, Les éditions de
la Chenelière, 2015.
BEDIN V. (dir), Qu'est-ce que l'adolescence?, Éditions Sciences Humaines, coll. « Petite
Bibliothèque », 2009, 255 p.
Ce livre donne la parole à des spécialistes de toutes disciplines pour faire le point sur cet âge
de la vie complexe mais riche de potentialités.
Présentation de l'auteur : Ouvrage coordonné par Véronique Bedin, directrice des éditions
Sciences Humaines et coauteur avec Nicole Catheline de Les Années-collège, Le grand
malentendu, Albin Michel, 2004. Avec les contributions de : A. Braconnier, N. Catheline, D.
Coum, M. Dagnaud, I. Danic,D. Favre, M. Fize, H. Glevarec, P. Huerre, A. Iteanu, P. Jeammet,
H. Lagrange, P.Lardellier, D. Le Breton, D. Marcelli, L. Mucchielli, É. Rallo-Ditche…
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Introduction
1. Tentative de définition
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c’est une étape du développement et nous devons
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nous demander comment nous pouvons le
caractériser. Il s’agit d’un concept objectivé ou alors
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un objet influencé par un ensemble de représentation
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sociales.
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2. Ma perception de l’adolescence
Quelle est votre représentation actuelle de l’adolescence ? Pour vous aider à la définir,
écrivez 10 mots-clés qui vous viennent à l’esprit quand vous pensez à l’adolescence et aux
adolescents.
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2. _____________________
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4. _____________________
voir mon
5. _____________________
syllabus page
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8. _____________________
9. _____________________
10. _____________________
Que reflètent ces représentations de l’adolescence ? Pour vous aider, classez-les en trois
catégories (négatives, processus de changement, positives) et opposez-les au monde de
l’enfance et des adultes en utilisant le tableau ci-après.
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4. Premiers constats ?
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Pour vous préparer à l’étude de cette période de la vie, prenez le temps de vous rappeler
votre adolescence. Illustrez ce travail d’introspection par 3 photos de vous-même (pré-ado,
ado, âge adulte).
Qu’est-ce qui a marqué cette période? Comment celle-ci s’est-elle déroulée? Énumérez les
principaux faits, actions ou événements de votre adolescence.
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6. Illustration
7. Conclusion
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Le mot adolescence vient du latin « adolescere », qui signifie grandir vers ; « ad » : vers,
«oléscère » : croître, grandir.
Pour Zazzo : « L’adolescence est le passage du statut social de l’enfant au statut social de
l’adulte. C'est-à-dire qu’elle variera en durée, en qualité, en signification, d’une civilisation à
l’autre et pour une même société, d’une classe sociale à l’autre » (Zazzo, 1970)
Pour Margaret Mead, anthropologue, l’adolescence n’est pas considérée : « comme une
transformation psychobiologique mais comme un processus culturel et elle se définit comme
la période d’insertion dans la vie sociale de l’adulte » (Mead M., 1928). Pour certains, ce qui
caractérise l’adolescence n’est pas nécessairement la transformation physique et/ou les
changements psychologiques (« transformation psychobiologique ») mais plutôt
l’appropriation de nouveaux rôles sociaux. Ainsi, M. Mead a montré que dans certaines
ethnies, la notion d’adolescence renvoie à cette période de la vie où le jeune homme, la
jeune femme va s’approprier les rôles sociaux de l’adulte et, progressivement,
naturellement, sans heurt, les adopter pour s’inscrire définitivement dans l’âge adulte et
prendre une place pleine dans l’organisation sociale. Par ailleurs, elle a démontré que
l’adolescence n’est pas un concept universel : chez les jeunes femmes samoanes, on passe
de l’enfance aux responsabilités adultes sans rite de passage mais selon un processus naturel
qui n’est pas marqué par un passage de rupture ou de remaniement.
1
Birraux A., Le processus d’adolescence, in Sciences et Vie, Hors-série, n°188, 1994.
2
Catheline N., Bedin V., Les tempêtes de l’adolescence, in L’enfant du 21e siècle, Les Grands Dossiers des
Sciences Humaines n°8, 2007.
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C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
La différenciation entre le statut social de l’enfant et de l’adulte est finalement assez récente
puisqu’elle trouve réellement son origine, selon les auteurs, entre le Moyen-Age et le 18e
siècle (thèse de P. Ariès – « L‘enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime »). Jusque-là
l’enfant était envisagé comme un « adulte en devenir ».
Je retiens :
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Durée variable
Je retiens :
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« Qui suis-je? Et ce corps qui change ? Qu'est-ce qui m'intéresse réellement? Comment les
autres me voient-ils? Quelles sont mes forces? Pourquoi la vie est-elle si compliquée ? Y a-t-il
quelqu'un qui m'aime? Quelle sera ma place dans ce monde ?
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C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
Voilà des questions qui définissent la recherche identitaire ayant cours pendant ces années
de métamorphose du corps, de la pensée, de la personnalité, des attachements affectifs et
du réseau social »3.
Retenons que les réponses à ces questions seront différentes en fonction du contexte
culturel et social mais aussi de l’histoire de chacun.
Je retiens :
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« Si le début de l’adolescence peut être défini par la puberté, c’est-à-dire par le niveau de
développement biologique, son terme est d’ordre psychosocial et, de ce fait, ne correspond
à aucun âge fixe » (Zazzo, 1974)
la puberté marque le début de l’adolescence en tant que critère objectif des autres
bouleversements qui vont suivre.
Le sentiment d’avoir terminé son adolescence serait, quant à lui, à la fois dépendant
d’une maturation psychique (sentiment de penser comme un adulte) et du cadre
social dans lequel on évolue (habitudes de vie, responsabilités d’adulte).
Par exemple, dans notre société, on observe ces dernières décennies, un phénomène de
retardement de l’âge d’entrée dans les habitudes de vie qui caractérisent généralement
l’adulte (accès au travail, à l’habitat autonome, procréation, etc.). Concurremment les
adolescents ont tendance à se déclarer adultes plus tardivement.
3 e
CLOUTIER, R., & DRAPEAU, S. Psychologie de l'adolescence (4 éd.), Montréal, Les éditions de la Chenelière
inc. 2015.
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Film conseillé : « Tanguy », comédie française réalisée par Étienne Chatiliez, sorti en 2001.
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Sur base des résultats de l’étude décrits ci-après, qu’en pensent les adolescents ? Quelles
sont les limites de cette période sur base de leurs ressentis ?
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Dans les sociétés traditionnelles, le passage du statut d’enfant au statut d’acteur social au
sens plein (statut d’adulte) se déroule au travers de rites d’initiation ou rites de passage,
organisés selon des mythes soutenus symboliquement par le groupe social et qui
condensent ou accélèrent les enjeux de l’adolescence.
Les processus de l’adolescence y sont ainsi assurés au travers des rites d’initiation et
fécondité, assurant la naissance rapide de l’adulte à partir du chaos.
Sur base de la vidéo « 5 rites d’initiation pour devenir un homme », notez 3 exemples de
rites de passage de l’enfance à l’âge adulte.
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L’initiation au statut d’adulte semble aujourd’hui devoir être pris en charge par chacun à son
propre compte avec la richesse et les périls que cela représente, avec peut-être l’appui de
nouvelles pratiques effectives basées sur des mythes structurants à réinventer5
4
« Portraits d’adolescents. Enquête épidémiologique multicentrique en milieu scolaire en 2013 », Catherine
Jousselme, Mireille Cosquier, Christine Hassler, Unité INSERM 1178, mars 2015, 182 p., (p.37-38).
5
Bulletin trimestriel des Bureaux de Quartiers, 4ième trim 2003, Nº63, pp 2 à 15, « L’adolescence
aujourd’hui », Texte faisant écho à la conférence donnée par Antoine Masson, Psychiatre, psychanalyste –
département Adolescent SSM Chapelle-aux-Champs.
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Cherchez et donnez des exemples de rites de passage propres à l’adolescence dans notre
société actuelle
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La réponse à cette question dépend, encore une fois, des critères considérés. Quelles sont
vos représentations sur le sujet ? Enumérez quelques différences entre les filles et les
garçons en précisant les âges si besoin.
Filles Garçons
Puberté
Maturité
psychologique
Amitiés
Hobbies
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« Portraits d’adolescents. Enquête épidémiologique multicentrique en milieu scolaire en 2013 », Catherine
Jousselme, Mireille Cosquier, Christine Hassler, Unité INSERM 1178, mars 2015, 182 p., (p.39-41).
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« Portraits d’adolescents. Enquête épidémiologique multicentrique en milieu scolaire en 2013 », Catherine
Jousselme, Mireille Cosquier, Christine Hassler, Unité INSERM 1178, mars 2015, 182 p., (p.11).
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Sur base des certaines études (Jousselme C., Cosquier C., Hassler C., 2015), la plupart des
jeunes relèvent avec succès les nombreux défis de cette période et se sentent bien dans leur
peau. Si plusieurs indicateurs de l'adaptation des adolescents montrent une amélioration du
sentiment de bien-être dans la société actuelle, une minorité de jeunes présente de
sérieuses difficultés pendant cette période de reconstruction (cf. : dernier chapitre).
Si l'adolescence n'est pas obligatoirement une période de crise, elle n'en constitue pas moins
une période de changements importants sur le plan développemental notamment dans les
remaniements identitaires qu’elle engage.
Retenons que « les adolescents sont extrêmement différents les uns des autres ; il n’y a pas
une adolescence mais des adolescents. Cette diversité fait même partie des caractéristiques
de l’adolescence » (A.Braconnier, D.Marcelli, 1988).
8
« Portraits d’adolescents. Enquête épidémiologique multicentrique en milieu scolaire en 2013 », Catherine
Jousselme, Mireille Cosquier, Christine Hassler, Unité INSERM 1178, mars 2015, 182 p. (p.5).
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Rapport à soi
9
Ibid.
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7. En guise de synthèse….
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10
Cannard, C. « Les comportements des élèves adolescents : du «normal » au « pathologique », présentation
powerpoint, www. Slideshare.com, consulté le 26 décembre 2017.
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Sur la relativité de la notion même d' « adolescence » : lisez la première partie du livre
intitulée « L'Adolescence, une invention récente » et répondez aux questions suivantes :
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7. Quelles seraient les conséquences d’un manque de rites de passage entre l’adolescence et
l’âge adulte? Exemplifiez!
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Introduction
« Françoise Dolto a comparé joliment l’adolescent à un homard sans carapace… Durant cette
période, le corps de l’enfant mue, se transforme de manière spectaculaire : l’adolescent
grandit beaucoup en peu de temps, voit son visage se consteller de petites rougeurs et autres
boutons disgracieux, ses poils pousser, sa peau devenir plus grasse… à cela s'ajoutent des
signes plus cachés mais non moins importants. L’apparition progressive des premiers signes
de sexualisation s’accompagne souvent de pudeur et de gêne. Ces transformations
pubertaires sont source de nombreux questionnements – la longueur du sexe pour les
garçons, les règles pour les filles – et changent l’image que l’adolescent a de lui-même. Le
corps est ainsi le vecteur de toutes les transformations de l’adolescent, qu’elles soient
anatomiques ou psychiques. »11
Sur base de cet extrait, notez les principales transformations pubertaires qui marquent
l’adolescence. Complétez ces informations à l’aide de vos propres expériences.
11
Bedin, V. « Penser l’adolescence », in Qu’est-ce que l’adolescence, Éditions Sciences Humaines, coll. « Petite
Bibliothèque », 2009, p.8.
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Elles sont liées à la puberté qui marque le début de l’adolescence sous l’action de
modifications hormonales. La puberté correspond à l’activation de la fonction hypothalamo-
hypophyso-gonadique (hypothalamus, hypophyse et gonades), laquelle aboutit au
développement complet des caractères sexuels, à l’acquisition de la taille définitive, de la
fonction de reproduction et de la fertilité.
La puberté est donc un processus de nature physiologique qui s'effectue sur la durée
(plusieurs années) et qui marque une transition entre la période de latence et la maturité
adulte (maturité sexuelle). Il s’agit d’un processus physiologique universel qui suit un
schéma progressif universel (changements biologiques et anatomiques, cf. : maturation et
horloge biologique).
Les débuts de la puberté sont notés vers 11 ans chez les filles et vers 12/13 ans chez les
garçons (avec une variabilité interindividuelle parfois importante) ; les jeunes filles sont plus
précoces que les garçons d’une vingtaine de mois (INED, 1994).
Filles Garçons
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C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
En ce qui concerne la croissance staturale, on note un pic de croissance vers 13 ans chez les
filles, et 14/15 ans chez les garçons.
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Remplissez le tableau suivant à l’aide des informations qui précèdent et de vos recherches
dans le document de référence : p. 283-288 du chapitre 9 sur le développement biosocial à
l’adolescence de Stassen Berger.
12
Les hormones sont des substances sécrétées par les glandes endocrines, libérées dans la circulation sanguine
et destinées à agir de manière spécifique sur un ou plusieurs organes cibles afin d'en modifier le
fonctionnement.
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L'objectif central du cerveau est de contrôler les actions du corps et des réactions en
réponse à d'autres actions. Il reçoit toutes les informations sensorielles du corps et les
analyse rapidement et envoie des messages aux organes du corps.
L’épaisseur de la matière grise est maximale à 11 ans pour les filles et 12 ans pour les
garçons. À ces âges, le cerveau adolescent possède alors plus de neurones qu’il n’en aura
jamais à l’âge adulte. Après quoi le taux de neurones diminue et la matière grise se
spécialise. Les neurones les plus utilisés se renforcent, les autres disparaissent13.
13
http://cervenad.blogspot.be/2014/11/le-cerveau-humain.html, consulté le 22 janvier 2018.
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Sur base d’une écoute attentive de la vidéo «Tableau de synthèse du développement des
ados » de Baudry, indiquez les principales transformations qui affectent le cerveau
adolescent. Complétez ces informations par une lecture de l’article « La métamorphose du
cerveau » p.33.
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http://planete.gaia.free.fr/animal/homme/cerveau/bebes.voient.html#1, consulté le 22 janvier 2018.
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- le régime alimentaire ;
- l'exercice physique ;
- les perturbateurs endocriniens.
Ainsi, des différences interindividuelles importantes allant jusqu’à 5/6 ans chez les filles
existent dans les phénomènes liés à la puberté. Par exemple, l’apparition des règles varie
entre 10 et 16.5 ans avec des répercussions sociales et psychoaffectives parfois lourdes.
Les adolescents à puberté tardive auraient une image de soi plus défavorable et une
insertion sociale plus difficile.
Complétez ces informations sur la puberté précoce ou tardive par une lecture attentive de
la page 288 du chapitre 9 de Stassen Berger (Développement biosocial à l’adolescence).
Filles Garçons
Puberté
précoce
Puberté tardive
- Tendance séculaire :
- Ménarche :
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Documents de référence
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« Qui sont les ados ? », L'essentiel Cerveau&Psycho n° 15, août - octobre 2013.
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7. Tableaux de synthèse
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Introduction
Synthèse des cartes conceptuelles sur le stade des opérations concrètes - rappels
Mises en situation
Observez votre cerveau dans les processus (schèmes) qu’il utilise et notez les obstacles
rencontrés dans les trois situations suivantes :
Dobble
Enigmes
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Le raisonnement logique
L’homme possède la capacité d’élaborer, à partir de connaissances primitives sur l’état réel
ou hypothétique de son environnement (prémisses), d’autres connaissances ou croyances
sur l’état de cet environnement (conclusion) par des activités totalement intériorisées. Le
raisonnement est la méthode du passage des prémisses aux conclusions selon un système
de règles d’inférence (par exemple : « SI…ALORS… »).
Diverses "structures" de raisonnement (qui jusqu'ici étaient encore inaccessibles faute d'un
détachement suffisant du réel), vont alors se développer. Ce détachement ne sera
cependant pas d'emblée immédiat et général. Dans la logique de l'adolescent, on assistera
pendant un certain temps à un mélange des logiques, de raisonnements concrets et formels.
Par ailleurs, si l’entrée dans le stade des opérations formelles est généralement reconnue
aux alentours de 11 ans, certains avancent l’idée que tous les individus n’accèdent pas
pleinement à ces structures de pensée complexes. La fin de la période critique pour le
développement de la pensée abstraite (dite aussi formelle), se situerait aux alentours de 25
ans.
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C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
Si les opérations concrètes portent directement sur les objets et sur les relations et
fonctionnent à propos des constatations ou des représentations accrochées au réel, les
opérations formelles font une dissociation entre le contenu et la forme. Cette dissociation
permet à l’adolescent de raisonner sur des propositions. Elle permet un accès à une
intelligence hypothético-déductive (Piaget, 1966).
La pensée devient donc plus systématique (capacité à combiner et à vérifier plusieurs cas
possibles d’une situation) et peut se détacher du concret pour élaborer des concepts
abstraits.
2.
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3.
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17
Boucher, L. (1975). L’utilisation des opérations formelles et le degré de complexité intégrative de la structure
conceptuelle. Revue des sciences de l’éducation, 1(2-3), 169–190.
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C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
La logique combinatoire est la possibilité d’opérer des classifications sur des classifications.
C’est la possibilité de construire, selon une méthode systématique, toutes les possibilités de
regrouper des objets. Il s’agit donc bien de pouvoir effectuer des opérations sur des
opérations.
Vous devez mélanger les substances contenues dans les flacons (A, B, C, D) au contenu de la
bouteille (g) pour provoquer l’apparition d’une substance jaune.
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Vers 12-15 ans, l’enfant devient capable de combiner des idées, ou des hypothèses, sous la
forme d’affirmations et de négations, et d’utiliser ainsi des opérations propositionnelles
inconnues de lui jusqu’alors : l’implication (si…alors), la disjonction (ou…ou…ou les deux),
l’exclusion (ou…ou) ou l’incompatibilité (ou… ou… ou ni l’un ni l’autre), l’implication
réciproque, etc.
Parmi ces propositions, qu’est-ce qui est juste? Indiquer les étapes de votre
raisonnement :
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I : Transformation identique.
N : Inverse.
R : Réciproque.
C : Corrélative.
Exemple de la balance : Vous devez suspendre des poids (3kg, 5kg, 8kg, 10kg, 20kg) de
manière à ce que la balance soit en équilibre. Deux facteurs entrent en jeu : la distance D à
laquelle sont suspendus les crochets et la lourdeur des poids P qui y sont suspendu.
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- Réaliser une proportionnalité entre les poids et les distances : poids * distance, tq : (+lourd)
*(-loin) = (-lourd) * (+ loin)
- On augmente le poids, on diminue la distance (principe de proportion).
Ici : P= augmentation du poids et P’= diminution du poids
D=augmentation de la distance et D’= Diminution de la distance
Enlever le poids du plateau (retour à l’équilibre) ça serait une situation N « inverse » (P’).
Augmenter le poids sur le plateau et diminuer la distance (retour à l’équilibre) est une
situation R « réciproque » (D’).
47
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
Comme déjà évoqué, si l’entrée dans le stade des opérations formelles est généralement
reconnue aux alentours de 11 ans, il est aujourd’hui admis que tous les individus n’accèdent
pas pleinement à ces structures de pensée complexes ou que de nombreux biais cognitifs
interviennent dans la résolution de problèmes de logiques.
Un biais cognitif est une forme de pensée qui met en oeuvre de manière
systématique des distorsions dans le traitement de l'information. Ces biais, qui sont en
général inconscients, peuvent conduire à des erreurs de perception, de raisonnement,
d'évaluation, d'interprétation logique, de jugement, d'attention, etc., ainsi qu'à des
comportements ou à des décisions inadaptées. L'étude de ces biais montre à quel point
notre expérience du monde, nos pensées et nos comportements sont nettement moins
logiques et libres qu'on ne l'imagine. Les biais cognitifs constituent d’ailleurs l'un des leviers
de la manipulation mentale.
Voilà donc des erreurs très tardives, des décalages ou régressions par rapport à la logique
formelle, non prédits par Piaget. Cela n’exclut pas que la logique mentale existe (Piaget,
Braine), mais démontre que l’une des caractéristiques du cerveau humain est de s’en écarter
plutôt que de l’appliquer (Evans, 1989, p. 10, cité par Houdé et Leroux, 2013)19. Evans définit
les biais de raisonnement comme des tendances systématiques à prendre en considération
des facteurs non pertinents pour la tâche à résoudre et à ignorer les facteurs pertinents.
Dans sa théorie, Evans (1989, ibid.) analyse les biais de raisonnement en termes de
stratégies heuristiques, c’est-à-dire rapides, relativement automatiques (système 1 de
rationalité, forme de « raisonnement quotidien » que les gens utilisent pour atteindre leurs
buts sans chercher à se conformer à la logique) opposées aux stratégies analytiques, plus
lentes, mais contrôlées et attentionnelles, qui correspondent à la compétence déductive :
l’algorithme logique (système 2 de rationalité qui correspond à la compétence déductive
telle qu’étudiée par Piaget). Les biais de raisonnement seraient produits par le système 1.
18
L’erreur fréquente de raisonnement (la gomme coûte 10 cents) s’explique en termes de substitution
d’attributs. Les raisonneurs substituent l’attribut critique ‘plus que’ par un attribut plus simple (plus 1 euro).
19
Houdé, Olivier, et Gaëlle Leroux. « L’adolescent (et l’adulte) », , Psychologie du développement
cognitif. Presses Universitaires de France, 2013, pp. 195-216
48
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
Des recherches récentes en neurosciences ont démontré que ces deux systèmes de
rationalité siégeaient dans des zones cérébrales différentes.
20
20
Ibid, p. 210.
49
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
21
Dans le modèle générique du fonctionnement cognitif, on distingue trois systèmes : - l’heuristique, système rapide et peu fiable ; -
l’algorithmique, système réfléchi, « logico-mathématique », lent mais conduisant au bon résultat ; - l’inhibiteur, qui a une fonction
d’arbitrage entre les deux autres – par exemple il interrompt l’heuristique pour activer l’algorithmique. Ce modèle permet de bien rendre
compte des apprentissages de base observés d’abord chez les enfants puis, de façons plus complexes, chez les adolescents et les adultes.
Les tâches élémentaires identifiées sont l’acquisition du sens de l’objet, du nombre, des catégories puis du sens de la logique (le
raisonnement). Les mécanismes cognitifs correspondants ont été étudiés par Jean Piaget au 20ieme siècle qui a proposé une construction
linéaire et « par étapes », ou stades, des capacités cognitives. Son point de vue n’est pas confirmé par les études actuelles qui mettent en
avant un « système dynamique non-linéaire » qui fait une grande place aux mécanismes d’inhibition. On trouve dans le livre « Apprendre à
résister » (O.Houdé, Le Pommier, 2014), la description d’expériences qui permettent de tester les mécanismes à l’œuvre pour les tâches
d’acquisition du sens de l’objet, du nombre, des catégories ou du raisonnement qui sont à la base du modèle. Ce travail a abouti à la
création d'un rapport, « Réflexions sur les processus fondamentaux de l'apprentissage, en particulier des technologies ». Pour les
personnes intéressées par ce rapport, vous pouvez le contacter via ce lien : https://www.academie-technologies.fr/...
21
Houdé O. 2018. L’école du cerveau, Mardaga, 2018
50
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
De ce point de vue, les résultats exposés ici conduisent aussi à tenir compte, en psychologie
de l’enfant et en pédagogie, de deux mécanismes sous-estimés par la théorie de Piaget :
l’inhibition des stratégies en compétition (système 3 : rôle inhibiteur du cortex pré-frontal,
chef d’orchestre du cerveau) et l’émotion, associée au sentiment de soi, indispensables au
cerveau humain pour corriger ses erreurs de raisonnement (rôle de la métacognition).
51
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
• Les phobies sociales : peur déraisonnée de fréquenter les autres (troubles des relations
sociales) ;
5. Le développement moral
Les progrès intellectuels, notamment les nouvelles possibilités d’abstraction, vont permettre
au jeune de réfléchir davantage à des idées ou concepts abstraits parmi lesquels les valeurs
et principes moraux qui gouvernent une société donnée. Du même coup, l’adolescent pourra
se positionner quant aux règles et conventions en fonction des situations.
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C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
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Mise en situation :
Quels serait vos choix dans les dilemmes suivants ? Indiquez les arguments qui motivent vos
positionnements et reliez-les à la morale et l’éthique.
a) Le dilemme de Heinz
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b) Le dilemme du tramway
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D’après les recherches inspirées des travaux de Kohlberg, le développement moral suit des
stades bien précis allant d’une morale hétéronome vers une morale de plus en plus
autonome.
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C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
Trouvez une situation concrète qui illustre les stades conventionnel et post-conventionnel
de Kohlberg en milieu scolaire :
1.
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2.
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Le jeune passe d’une morale conventionnelle (centrée sur la conformité aux normes
sociales) à une morale post-conventionnelle c’est-à-dire basée sur l’interprétation des
normes sociales et sur un réel positionnement éthique (suivant des principes plus
universels).
L'éthique peut être définie comme une réflexion sur les comportements à adopter pour
rendre le monde humainement habitable, autrement dit, une réflexion sur la morale. En
cela, l'éthique est une recherche d'idéal de société et de conduite de l'existence.
Tandis que la morale est un ensemble de règles ou de lois ayant un caractère universel,
irréductible, voire éternel, l'éthique s'attache aux valeurs et se détermine de manière
relative dans le temps et dans l'espace, en fonction de la communauté humaine à laquelle
elle s'intéresse et donc aussi des situations particulières.
54
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
A partir des vidéos « Vivre sans me poser de questions » et « A la conquête de soi », ainsi
que de vos acquis (chapitres précédents), dressez, sous forme de mots-clés, une description
de la notion de « crise identitaire » à l’adolescence :
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Sous forme de dessin ou de carte conceptuelle, inventoriez les principaux concepts qui
marquent les changements identitaires à l’adolescence :
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C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
La quête identitaire de l’adolescent est liée aux nombreux changements qui marquent cette
période :
L’objectif principal de cette quête est de pouvoir se construire une identité cohérente, basée
sur l’acception de soi, mais aussi sur l’autonomie et l’indépendance essentielles à la vie
adulte.
Comme de nombreux auteurs l’ont montré, cette quête est un processus long qui engage
très souvent des tensions avec la famille et l’école, et donc de l’angoisse pour le jeune.
56
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
57
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
3.1. Description
3.2. Exemples
A partir vos recherches, décrivez le stade psychosocial d’Erikson correspondant à
l’adolescence et ainsi que ceux correspondant aux périodes clés de transition (6-12ans et
âge adulte) :
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Le paradigme de Marcia s'appuie donc sur deux processus impliqués dans la construction
identitaire :
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C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
2. L’identité diffuse : se caractérise par une faible exploration qui ne débouche pas sur
des engagements ou une production de choix. Les adolescents en diffusion
identitaire semblent marqués par un profond désintérêt et avoir des difficultés à se
positionner.
4.2. Illustrations
A partir de la vidéo « A la conquête de soi », notez les exemples donnés pour illustrer la
théorie de Marcia
1. L’identité achevée
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2. L’identité diffuse :
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3. L’identité moratoire :
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4. L’identité forclose :
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4.3. Entrainez-vous !
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Les adolescents doivent accomplir deux tâches apparemment opposées dans leurs relations
avec leurs parents : (1) acquérir leur autonomie et (2) maintenir les liens d’attachement (Bee
et Boyd, 2008)23. Bien qu’une augmentation des conflits puisse se manifester, le maintien du
lien parents-adolescent rend possible la continuité de l’attachement et donc la qualité des
remaniements identitaires.
22
« Psychologie de l’adolescence », https://sites.google.com/site/psychologieadolescence/developpement-
affectif-et-social/developpement-des-relations-affectives-et-sociales, site consulté le 17/05/2018.
23
Bee, H., Boyd, D. (2008). Les âges de la vie : psychologie du développement humain. Montréal : ERPI.
63
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
Référez-vous à la théorie de Marcia et indiquez, dans chaque case, à quel état identitaire
ces styles sont susceptibles de conduire s’ils sont opérés de manière systématique.
24
24
Audétat, M., Voirol, Ch. 1997. « L’adolescence », Psynergie - Neuchâtel.
64
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
A l’adolescence, les relations avec les pairs prennent une place prépondérante, plus encore
que pendant l’enfance et l’âge adulte (Bee et Boyd, 2008).
Le groupe des pairs du même âge assume un rôle prépondérant dans les procédures de
socialisation des adolescents, car les interactions avec les partenaires du même sexe, et du
sexe différent, offrent un prototype des relations qu’adultes ils réaliseront sur le plan social,
professionnel et sexuel : « Le groupe des pairs est nécessaire et indispensable à l’adolescent,
à la fois pour prendre une certaine distance vis à vis de ses parents et pour mieux
appréhender les relations sociales nécessaires du futur adulte »25
Le groupe de pairs est un médiateur, voire un facilitateur important dans la quête identitaire
et le développement d’un nouveau type de relations sociales en tant qu’il :
25
Cloutier R. 1996. Psychologie de l’adolescence, 2e édition », Gaëtan Morin éditeur.
26
Papalia, D. E., Odls, S. W. (2004). Psychologie du développement humain. Montréal: Beauchemin.
65
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
La pression des pairs (forme exacerbée du conformisme) s’exerce dans divers domaines de la
vie de l’adolescent : le look, le langage, les expériences sociales et les habitudes culturelles.
On peut donc en conclure que les filles accordent un peu plus d'attention à leur tenue que les
garçons ce qui peut être expliqué par leur plus grande sensibilité aux jugements d'autrui. En
effet, selon un sondage réalisé par Today/Aol sur le site internet "Journal Des Femmes" mené
sur 200 adolescents, les filles sont majoritairement préoccupées par leur apparence physique.
Effectivement elles consacrent en moyenne 55 minutes par jour à leur apparence. L'enquête
révèle également que 78% des filles s'autocritiquent de manière hebdomadaire contre
seulement 36% chez les jeunes hommes. Face à ce mal-être, des métiers tels que "conseillé en
image" ainsi que des émissions télévisées comme "Nouveau Look Pour Une Nouvelle Vie" ont
émergé afin d'aider des individus à surmonter ce malaise en leur constituant une nouvelle
identité vestimentaire.
David Le Breton explique qu' "à l'adolescence, le vêtement, la coiffure, les attitudes, la tenue
en somme ne relève plus de l'évidence banale, elle est construite comme un langage direct,
comme un badge de reconnaissance. La stylisation de soi est un mot d'ordre, marchand
d'abord, mais qui devient une volonté personnelle afin d'échapper à l'indifférence." (Culture
adolescente.)
Chez les adolescents, nombreux sont les styles vestimentaires qui identifient les membres
d’un groupe social. Ce choix vestimentaire n’est pas anodin. Effectivement, celui-ci marque
la personnalité de l’individu, ses croyances mais aussi le message qu’il veut faire passer.27
27
http://latenuevestimentaire-tpe-1es1.blogspot.be/p/role-et-effets.html, consulté le 20/05/2018
66
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
28
2.3. Le langage
Le langage est lui aussi caractéristique de la volonté des adolescents de se différencier tant
du monde des enfants que de celui des adultes.
28
Leca, R. « L’adolescence », www.culturestaps.com, consulté le 20/05/2018
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C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
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Sur base de ces graphiques, souligniez quelles sont les habitudes culturelles typiques des
adolescents.
68
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
29
Enfin, les adolescents qui en viendraient à percevoir un trop grand écart entre leurs idées et
celles du groupe d’amis qu’ils avaient préalablement choisi seraient toutefois enclins à
quitter ce dernier pour se joindre à un nouveau groupe (Bee et Boyd, 2008). Il est ainsi
possible de supposer que le conformisme s’applique, mais jusqu’à un certain point.
Le groupe de pairs permet à l’adolescent de faire la transition des interactions sociales entre
personnes du même sexe aux interactions sociales mixtes (Bee et Boyd, 2008). C’est à
l’adolescence que les stéréotypes masculins et féminins de l’enfance s’assouplissent, que
l’identité sexuelle se complète et s’affirme avec la sexualisation du corps consécutive à la
puberté et que l’orientation sexuelle se précise (Olds et Papalia, 2005).
29
Leca, R. « L’adolescence », www.culturestaps.com, consulté le 20/05/2018
69
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
30
L’âge moyen du premier rapport sexuel est variable d’un pays à l’autre. Ainsi, au Canada,
l’âge des premières relations sexuelles se situe autour de 15 ans et se fait dans le cadre
d’une relation amoureuse (Olds et Papalia, 2005). Les jeunes auraient, de plus, des pratiques
sexuelles plus ouvertes que par les années passées et 12 à 23% d’entre eux seraient
30
Leca, R. « L’adolescence », www.culturestaps.com, consulté le 20/05/2018
70
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
d’ailleurs précoces à cet égard (Olds et Papalia, 2005). Cette précocité semblerait apparaître
plus souvent dans les classes sociales les plus défavorisées de la population ainsi que chez les
adolescents ayant une puberté précoce. Il ne faut toutefois pas oublier l’influence de la
personnalité de chacun d’eux, des valeurs véhiculées dans leur environnement et de la
structure familiale (Bee et Boyd, 2008).
De nos jours, les médias exercent aussi une influence considérable sur les perceptions que
les adolescents se construisent de la sexualité à travers l’observation de modèles. Souvent,
les magazines, la télévision et Internet mettent de l’avant une vision très restreinte de l’idéal
de beauté et donnent de la sexualité une image irréaliste (Olds et Papalia, 2005). Entre
autres, l'industrie de la pornographie peut grandement influencer les modèles qu'intègrent
certains jeunes.
Effectuez des recherches afin d’illustrer les modèles de sexualité véhiculés par les médias
(magazines, télévision, internet).
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C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
1. Introduction
31
Les accidents de la circulation et les suicides sont les premières causes de mortalité chez les
15-19 ans. Les pathologies alimentaires (anorexie, boulimie), les problèmes de délinquances,
sont d’autres formes de dysfonctionnement typiques de l’adolescence.
32
31
« Portraits d’adolescents. Enquête épidémiologique multicentrique en milieu scolaire en 2013 », Catherine
Jousselme, Mireille Cosquier, Christine Hassler, Unité INSERM 1178, mars 2015, 182 p., (p.11).
32
Ibid.
72
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
2. A vous de jouer !
Lisez l’article correspondant et préparez une synthése écrite de 10 lignes (retraçant les idées
essentielles) pour l’examen.
Veillez à la qualité de votre étude ! En effet, la matière s’y rapportant sera évaluée lors de
l’examen écrit.
73
C. Chomé – Psychologie du développement II – NS
Bibliographie
Livres et articles
Travaux cités
« Qui sont les ados ? », L'essentiel Cerveau&Psycho n° 15, août - octobre 2013.
Sitographie
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