Chapitre 2
Chapitre 2
Chapitre 2
Représentation de l’information
1. INTRODUCTION
2. DONNEES NON NUMERIQUES
3. DONNEES NUMERIQUES :
Eléments de contenu : 3.1. Entiers positifs ou nuls :
3.2. Entiers négatifs
3.3. Les nombres fractionnaires
4. RECAPITULATIF DES DIFFERENTES REPRESENTATIONS RELATIVES
AUX DONNEES :
1. Introduction
Les informations traitées par l’ordinateur sont de différents types (nombres,
instructions, images, séquences d’images animées, sons, etc…) mais pour des raisons
technologiques (reliées à la réalisation de l’ordinateur), elles sont toujours représentées
à la base sous forme binaire. Une information élémentaire correspond à un chiffre
binaire (0 ou 1) appelé bit. Une information plus complexe tels qu’une lettre, un
nombre, …, se ramène à un ensemble de bits.
Le codage d’une information revient à établir une correspondance entre la
représentation externe de l’information (exemple : lettre A) et sa représentation interne
sous forme de suite de bits.
Pour les informations manipulées au niveau de l’ordinateur, on distingue les
instructions et les données.
1
Instructions
Ecrites en langage machine, les instructions représentent les opérations que
l’ordinateur est capable d’effectuer.
Données
Ce sont les opérandes sur lesquels portent les instructions ou produites par celle-ci.
Une addition par exemple s’applique à deux opérandes donnant un résultat qui est leur
somme.
Code opération :
Il représente un nombre fixe de bits. Chacune parmi les instructions que l’ordinateur
est capable d’exécuter se voit attribuée une suite binaire différente des autres (d’ou
l’appellation code opération).
On distingue les données numériques pouvant être l’objet d’une opération arithmétique
et les données non numériques comme par exemple les données constituant un texte.
Les opérandes :
Ils se partagent généralement d’une façon équitable le reste de l’instruction (taille de
l’instruction – taille code opération). Elles représentent en binaire, les valeurs des
données concernées par cette opération, ou bien leur emplacement dans la mémoire
(appelé aussi adresse). D’une instruction à une autre et dans le même ordinateur, le
nombre d’opérandes peut changer. Par exemple, l’opération d’addition demande deux
opérandes et l’opération opposé d’un nombre demande une seule opérande.
Le nombre maximum d’opérandes autorisé peut changer, d’un ordinateur à un autre.
Selon le nombre d’opérandes, on distingue les ordinateurs avec des :
Instructions à un seul opérande appelées aussi à une seule adresse (car
généralement l’opérande est une adresse).
Instructions à deux adresses.
Instructions à trois adresses.
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Remarque :
Avec des processeurs à trois adresses, le traitement renferme
moins d’instruction, car il permet d’effectuer l’opération
demandée et de ranger en même temps, le résultat dans
l’adresse fournie dans le troisième opérande.
De même les processeurs à deux adresses sont meilleurs que
ceux à une seule adresse.
Le codage est réalisé par une table de correspondance, propre à chaque code utilisé
(Voir tableau 1).
Les deux derniers codes ont été créés récemment (début des années 90). En effet, 128
ou 256 valeurs ne suffisent pas pour représenter l’ensemble de tous les caractères de
toutes les langues de la planète.
4. Données numériques :
Avant qu’ils subissent des traitements, elles vont subir une opération de codage qui
permet de déduire leur représentation interne. Ensuite, les opérations demandées sont
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effectuées, généralement en arithmétique binaire. Une opération de décodage (passage
de la représentation interne vers la représentation externe) est nécessaire pour les
restituer vers l’extérieur.
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4.1. Entiers positifs ou nuls :
a) Systèmes de numération :
Les systèmes de numération font correspondre, à un nombre N, une suite de symboles.
Une base dans un système de numération est le nombre de symboles à utiliser dans ce
système. Dans une base p>1, les nombres 0,1, …, p-1 sont appelés chiffres. Tout
nombre N entier positif peut être représenté, dans la base p, par une expression de la
forme :
n n −1
N = an p + a n −1 p + ..... + a 1 p + a 0
avec ai ∈ {0 ,1 ,....., p − 1 }et a n ≠ 0
Exemple :
Le nombre 21 dans la base 10 (21 = 2 x 101 + 1 x 100) est représenté en binaire (p=2)
par 10101, car 21 = 1 x 24 + 0 x 23 + 1 x 22 + 0 x 21 + 1 x 20.
Ce qui s’écrit 2110 = 101012.
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b) Changement de base :
• Passage d’une base p vers la base 10 :
La conversion se fait en additionnant les puissances de p.
N p = ( a n a n −1 ...... a 1 a 0 ) p = a n p n + a n −1 p n −1 + ..... + a 1 p + a 0 = N 10
Exemple :
( AE ) 16 = 10 × 16 1 + 14 × 16 0 = (174 ) 10
( 0101 ) 2 = 2 2 + 2 0 = ( 5 ) 10
• Passage de la base 10 vers une base p :
Soit un nombre entier N représenté dans la base 10. on effectue des
opérations de division euclidienne successive de ce nombre par la base p
jusqu’à l’obtention d’un quotient nul. Le nombre est obtenu en lisant les
restes du dernier vers le premier.
44 2
0 22 2
0 (44)10 = (101100)2
11 2
1 5 2
1 2 2
0 1 2
1
0
Applications :
1. Convertir 19 en base 4.
2. Convertir (2f8)16 en base 10.
Exemples :
1. (6F5)16 = ( 0110 1111 0101)2
2. (135)8 = (001 011 101)2
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• Passage de la base 2 vers la base 8 (respectivement 16) :
La conversion revient à effectuer un remplacement, de droite à gauche, de 3
(respectivement 4) bits par le chiffre octal (respectivement hexadécimal)
correspondant. Si le nombre de bits n’est pas multiple de 3 (respectivement
4) compléter à gauche par des zéros.
Exemple :
1. (0110 1111 0101)2 = (6F5)16
2. (01 011 101)2 = (135)8
Exemple :
Addition binaire sur 4 bits :
9 1001
+ +
5 0101
------- ------------
14 1110
• Soustraction :
Table de soustraction élémentaire :
0-0=0
0 - 1 = 1 Avec déduction si possible.
1-0=1
1-1=0
Exemple :
Soustraction sur 4 bits:
7
7 0111
- +
5 0101
------- ------------
2 0010
• Multiplication :
Table de multiplication élémentaire :
0x0=0
0x1=0
1x0=0
1x1=1
Exemple :
Multiplication sur 6 bits :
3 011
x x
6 110
------- ------------
18 000
011
011
-------------
10010
• Division :
Table de division élémentaire :
0 ÷ 0 = Impossible
0÷1=0
1 ÷ 0 = Impossible
1÷1=1
Exemple :
Division : 6/3 =2
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Etape 1 Etape 2 Etape 3
d) Dépassement de capacité :
Au niveau de l’ordinateur, on représente les nombres entiers positifs par un nombre
fixe de bits (d’où l’appellation : représentation en champs fixe). Si N est le nombre de
bits utilisés au niveau de l’ordinateur pour représenter les nombres alors seuls, les
nombres Nbr tel que 0 ≤ Nbr <2N peuvent être représentés. Cela peut introduire des
problèmes au niveau des opérations arithmétiques. En effet, une addition peut donner
un résultat dépassant la valeur maximale possible.
Exemple :
Addition binaire sur 4 bits
1
1111
+
0101
------------
10000
Figure 7: Exemple de dépassement suite à une addition.
La valeur obtenue ne peut pas être représentée sur 4 bits, on parle de débordement ou
de dépassement de capacité (Overflow). Quand un débordement se produit, un
indicateur est mis à 1. Dans certains ordinateurs, les calculs continuent, dans d’autres,
le traitement s’arrête. Dans les deux cas, le problème est signalé.
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Remarque :
Cette méthode a les inconvénients suivants :
0 a deux représentations 0000000 et 1000000
(k=7).
Les tables de multiplication et d’addition sont
compliquées à cause du bit de signe qui doit être traité
à part.
Exemples :
7 0111
+ +
-5 1101
------- ------------
2 0010
-8 11000
+ +
6 00110
------- ------------
- 2 10010
-3 10011
+ +
-6 10110
------- ------------
-9 11001
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Exemple 1:
Représentation de -6 et de 7 en complément à 1 sur 4 bits.
-6 <0 | -6 | = 6
Représentation en
base 2 sur 4 bits
Opération
Représentation complément à 1
complément à 1 de -6 0110
1001
Représentation
complément à 1 de 7
=
7≥0 Représentation en
base 2 sur 4 bits
=
0111
Exemple 2:
1
+7 0111
+ +
-6 1001
------- ------------
1 0000
+
1
-----------
0001
Remarque :
Cette méthode a les avantages suivants :
Une seule représentation pour 0.
Les additions deviennent de plus en plus simples.
11
Exemple 1:
Représentation de -7 et de 7 en complément à 2 sur 4 bits.
Représentation en
base 2 sur 4 bits
-7 <0 | -7 | = 7 0111
Opération
complément à 1
Représentation Représentation
+1
complément à 1 de -7 complément à 1 de -7
1001 1000
Représentation
complément à 2 de 7
=
7≥0 Représentation en
base 2 sur 4 bits
=
0111
Exemple 2 :
1
+7 0111
+ +
-7 1001
------- ------------
1 0000
Figure 10 : Exemple d’addition en complément à deux.
a) Changement de base :
Passage d’une base p à la base décimale :
Pour la partie purement fractionnaire, le passage se fait par l’addition de puissances
négatives de p.
N p = ( a n a n −1 ...... a 1 a 0 , a −1 a − 2 .. a − m ) p =
a n p n + ... + a 1 p + a 0 + a −1 p −1 + ... + a − m p − m
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Exemple :
Représentation de 1.01 en base 10 :
(1.01)2 = 1 x 20 + 0 x 2-1 + 1 x 2-2 = (1.25)10
Exemple :
(12.2)10= ( ?)2
On prend la partie fractionnaire.
0.2 x 2 = ……boucle
(12)10 = (1100)2
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Un flottant est stocké selon la norme IEEE 754 d’une façon analogue à la
représentation scientifique des nombres fractionnaires (tel que 2.5 10-5).
SM Eb M
• L’exposant est un entier sans signe mais biaisé de 127. ( E = Eb – 127 ). Avec E
est compris entre -126 et 127.
• l’exposant maximum est 127 et non pas 128 qui est réservé pour des
configurations spéciales
0 1111 1111 000…000 = + ∞
1 1111 1111 000…000 = - ∞
On l’utilise pour signaler des erreurs (exemple : division par 0).
• La mantisse est un nombre purement fractionnaire (n’ayant pas de chiffres
significatifs à gauche de la virgule). Celle-ci est normalisé au sens ou elle est
toujours de la forme 0.1…..C’est à dire que le premier bit à droite de la virgule
est toujours à 1.
Exemple :
0.3 x 104 +0.998 x 106
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Exemple :
0.2 x 10-3 +0.3 x 107
-3 + 7 = 4
0.2 x 0.3 = 0.06
Résultat normalisé : 0.06 x 104 = 0.6 x 103
Codage Décodage
Représentation Résultat
numérique numérique
Traitement
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Exemple :
758 0 1 1 1 0 1 0 1 1 0 0 0
+ 263 + 0 0 1 0 0 1 1 0 0 0 1 1
= 1021 1 0 1 0 1 1 0 0 1 0 1 1
+ 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0
= 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1
1 0 2 1
Informations
Données Instructions
C2
Virgule
Nombres fractionnaires fixe
Virgule
flottante
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