Cours de La Topographie 1ère Année
Cours de La Topographie 1ère Année
Cours de La Topographie 1ère Année
La terre est la base de l’économie d’où l’idée de partage de celle-ci depuis l’antiquité. L’idée
de partage de cette terre, donc la volonté d’individualiser la propriété foncière a nécessité la
connaissance de ses dimensions (limites, formes, surfaces) et sa valeur.
D’où la naissance de la géométrie. Celui qui mesure la terre est un Géomètre. Mais à
l’origine c’étaient des prêtres qui mesuraient la terre parce qu’ils étaient considérés comme
des hommes honnêtes.
De nos jours, le souci de Découvrir, Conquérir, Aménager, Exploiter, Evaluer, Repérer,
Partager en somme Décrire la terre, fait recourir à un ensemble de disciplines ou groupe de
techniques baptisées Sciences Géographiques ou Topographie au sens large du terme.
Ce sont : la Géodésie, l’Astronomie, la Topographie, la Topométrie, la Photogrammétrie, la
Cartographie, etc.
2. Objet de la Topographie
Géodésie : C’est la science qui étudie la forme et les dimensions de la terre ainsi que son
champ de pesanteur. Elle s’est développée dans deux directions fondamentales, une
direction théorique et une direction pratique.
• Théorique : connaissance de la forme et des dimensions de la terre, de son champ
de pesanteur et développement de mesures précises dans le domaine spatial
(repérage et guidage de satellites).
• Pratique : détermination de points remarquables et matérialisés de façon durable,
permettant l’établissement de cartes et plans exacts et fournissant les données
géométriques indispensables aux grands travaux de génie civil. Ces points dont les
positions planimétriques et altimétriques sont déterminées ainsi sont appelés points
géodésiques et repères de nivellement.
Photogrammétrie : C’est la science qui étudie la forme, les dimensions et la position dans
l’espace des objets à partir des photographies aériennes ou terrestres.
Cartographie : C’est l’ensemble des études et opérations scientifiques, artistiques et
techniques, intervenant à partir d’observations directes ou de l’exploitation d’un document
en vue d’élaborer des cartes, plans et autres moyens d’expression (Association
Internationale de la Cartographie 1966).
Topographie : Au sens large, c’est l’ensemble des moyens permettant la représentation
graphique et/ ou numérique d’un lieu et les détails qui s’y trouvent. Au sens restreint, c’est
la technique de levé qui consiste à élaborer un plan directement sur le terrain
Topométrie : C’est la science d’exécution des mesures du terrain qui permettent de
représenter la planimétrie et l’altimétrie.
Planimétrie : C’est la technique d’exécution et d’exploitation des observations et mesures
qui permettent de représenter sur un plan horizontal les détails situés à la surface du sol.
Altimétrie : C’est la technique d’exécution et d’exploitation des observations qui conduisent
à la représentation du relief du sol.
3. Les angles
3.1. Le radian
Le radian (rad) est l’angle au centre interceptant sur le cercle un arc d’une longueur égale
au rayon de ce cercle. C’est l’unité mathématique des angles. Un cercle entier fait 2π
radians.
3.2. Le degré
Le degré (°) est la 360è partie du cercle. Un cercle entier vaut donc 360°.
Ses sous-multiples :
• La minute d’angle (′) vaut 1/60 de degré : c’est la minute sexagésimale.
• La seconde d’angle (″) vaut 1/60 de minute : c’est la minute sexagésimale.
Les degrés sont surtout utilisés en navigation et en astronomie.
1°=60’ = 3600’’
3.3. Le grade
Le grade (gr) ou gon (g) est la 400è partie du cercle. La circonférence du cercle fait donc
400 grades.
Sous-multiples :
• Le décigrade (dgr) = 0.1 gr
• Le centigrade (cgr) = 0.01 gr ; encore appelé minute centésimale (‛)
• Le milligrade (mgr) = 0.001 gr
• Le décimilligrade (dmgr) = 0.0001 gr encore appelé seconde centésimale (‟)
Le système centésimal est très commode. C’est lui qui est utilisé en topométrie.
24′ 33′′ 10
(93 + + )× = 103.78797 𝑔𝑟
60 3600 9
Ellipsoïde de révolution
2. Définitions
2.1. Le géoïde
C’est une surface physique des mers et océans au repos recouvrant toute la terre. Aussi
appelé « surface de niveau zéro », il est la surface de référence pour la détermination des
altitudes. La surface de la mer au repos étant environ constante, nous donne une idée
presque concrète du géoïde.
3. Dimensions
3.1. L’ellipsoïde de révolution
Pour donner les dimensions de terre, nous allons utiliser sa forme ellipsoïdale ; car la
surface la plus proche du géoïde est l’ellipsoïde de révolution. L’ellipsoïde se définit par
deux paramètres essentiels qui sont le demi-grand axe (a) et le demi-petit axe (b).
Il n’existe pas un ellipsoïde global unique, mais plusieurs ellipsoïdes locaux définis pour
chaque pays ; chacun adoptant un ellipsoïde le plus proche possible du géoïde local. Ceci
explique que les ellipsoïdes diffèrent d’un pays à un autre. Pour la géodésie en CI, on utilise
l’ellipsoïde défini en 1880 par Clarke, Clarke africain et dont les caractéristiques sont les
𝑎−𝑏
suivants : a = 6 378 249.20 m et b = 6 358 515.00 m. Aplatissement 𝛼 = 𝑓 = 𝑎
𝑎2 −𝑏²
Excentricité e = √
𝑎²
Remarques
MERIDIEN : c’est l’intersection de la surface de l’ellipsoïde avec
un plan contenant l’axe des pôles : c’est donc une ellipse.
EQUATEUR : c’est le plan passant par le centre de la terre et
perpendiculaire à la ligne des pôles. Ce grand cercle divise le
globe en deux parties égales appelées hémisphère nord et
hémisphère sud.
PARALLELE : c’est l’intersection de la surface de l’ellipsoïde
avec un plan perpendiculaire à l’axe des pôles : c’est donc un
cercle.
Evaluation
On considère un ellipsoïde de révolution dont l’aplatissement f = 1/297 et le demi-grand axe
a = 6 378 388.00 m
1. Calculez le demi-petit axe (b) de cet ellipsoïde
𝑎2 −𝑏²
2. On appelle excentricité e = √ . Calculez e
𝑎²
1.2.4. Le figuratif
Y+ • La première flèche à droite indique le Nord
NM NG géographique
• La droite surmontée de Y+, indique la direction du
Nord de la projection
• La droite à l’extrême gauche indique la direction du
Nord magnétique.
2. Les angles formés par les directions de référence et une direction quelconque
Y+
NM NG
c
d
Figure 1
2.3. Relation entre les angles formés par les trois directions de référence
L’examen du figuratif permet d’établir les relations suivantes :
D=d+c
Sinon, on D = d - c
Application numérique
Y+
NM NG
Figure 2
AZG
GAB
AZM B
Une direction quelconque peut être définie par rapport à l’une des trois directions de
référence (figure 2).
Les angles ainsi formés sont au nombre de trois :
2.4.1. L’azimut magnétique (AZm)
C’est l’angle que forme une direction quelconque avec le Nord magnétique.
Le Nord magnétique est pris comme origine et l’angle est compté dans le sens des aiguilles
d’une montre.
V. SYSTEMES DE COORDONNEES
1. Définition
On appelle coordonnées, les différents éléments permettant de repérer un point quelconque
sur la surface de la terre.
2. Système de coordonnées
On distingue plusieurs systèmes permettant le repérage d’un point.
A priori, la méthode la plus simple pour repérer un point sur la surface de la Terre est d'utiliser
ce système de coordonnées. Il apparaît cependant que ce type de repérage a un emploi limité
et il n'interviendra que pour des calculs intermédiaires.
Ordonnée Y
X
2.4. Coordonnées polaires
Un point A peut être parfaitement défini si l’on connaît une direction (PR) axe polaire et un
point P sur cet axe appelé pôle.
1er cas. Si le point A est à droite de l’axe polaire (PR).
R
P 𝛼
d
A
A
d
𝛽 P A
B
Dh= distance horizontale
Dp Dp= distance suivant la pente
Δz
Pour tout calcul topométrique, la distance
𝛼 utilisée est la distance horizontale.
A
Dh
2. Les procédés de mesure des longueurs
2.1. Mesure directe
La mesure directe peut être obtenue en comparant avec un étalon, la longueur considérée
en posant bout à bout autant de fois que nécessaire.
Ces appareils peuvent être intégrés à l’optique d’un théodolite ou être montés en externe sur
des bases de théodolites optico-mécaniques classiques ou électroniques.
Application Numérique
Station Points visés Lectures azimutales (gr)
A 0.0000
S B 99.7863
C 175.6879
D 249.4582
̂
̂ ̇ ; ASC ; ASD ; BSC ; CSD
Calculez les angles 𝐴𝑆𝐵
REMARQUE
La distance zénithale est comptée du zénith vers le plan incliné et l’angle d’inclinaison est
compté de l’horizon vers le plan incliné. i>0 quand le plan incliné est au-dessus du plan
horizontal et i<0 quand il est en-dessous du plan horizontal.
2.1. La répétition
La répétition consiste à juxtaposer un certain nombre de fois l’angle à mesurer sur le limbe.
On n’effectue que la lecture initiale et la lecture finale.
2.2. La réitération
La réitération consiste à mesurer plusieurs fois l’angle à mesurer en changeant chaque fois
l’orientation du limbe de manière à utiliser tout le cercle.
Y+
Y+
• AB, GAB sont des coordonnées polaires
YB B • (XA, YA), (XB, YB) sont des coordonnées
rectangulaires
GAB AB • (𝛥𝑋𝐴𝐵 , 𝛥𝑌𝐴𝐵 ) sont des coordonnées relatives
𝛥𝑌𝐴𝐵
YA
A 𝛥𝑋𝐴𝐵
O XA XB X
Résolution
XB= XA+AB.sinGAB
=>
YB= YA+AB.cosGAB
𝑨𝑩 = √(𝐗𝑩 − 𝐗𝑨 )𝟐 + ( 𝐘𝑩 − 𝐘𝑨 )²
. Y
𝐵"𝐵
tan GAB =
𝐵"𝐴
B4 B1
B2
B3
Quadrant II : ∆X>0 et ∆Y<0
Quadrant III : ∆X<0 et ∆Y<0 ∆𝑋
∆𝑋 g= arctg ( ∆𝑌 )<0
g= arctg ( ∆𝑌 )>0
GAB = g+200gr
GAB = g+200gr
(200 gr)
Tableau récapitulatif
N° quadrant ∆X ∆Y g= arctg ( ∆𝑿 ) G
∆𝒀
1 + + g>0 G=g
2 + - g<0 G=g +200gr
3 - - g>0 G= g +200gr
4 - + g<0 G=g + 400gr
Résultats
r = distance calculée AB
Pour afficher le gisement, faites : REPLAY
❖ Calculs d’angles
• On peut calculer les angles par différences de lectures azimutales ou lectures
horizontales.
𝜶𝟏 = 𝑳𝒆𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆𝒂𝒗𝒂𝒏𝒕 − 𝑳𝒆𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆𝒂𝒓𝒓𝒊è𝒓𝒆
Principe :
Y+
𝜶 = GSB − GSA Ggrand = Ggrand − Gpetit
B
𝜶
GSB = (GSA − 𝛼) + 400 Ggrand = (Gpetit − 𝛼) + 400
Remarques :
1. Applications numériques :
EXERCICE D’APPLICATION 1
On donne les coordonnées rectangulaires du point XS= 680 379,84 m
S
YS= 210 257,06 m
La distance SP= 45,53 m et le gisement GPS = 372,622 gr.
Calculer les coordonnées rectangulaires de P de deux manières différentes.
EXERCICE D’APPLICATION 2
On donne 4 points.
Pts X(m) Y(m)
A 789 050.55 313 030.90
B 786 786.62 315 309.88
C 786 450.78 313 065.25
D 791 753.90 311 665.23
XP = XS + SP.sin GSP
= XS+ SP. sin (GPS - 200 gr)
XP = 680 379, 84 + 45, 53 *sin172, 622 gr
XP = 680 398,822 m
YP = YS + SP.cos GSP
= 210 257, 06 + 45, 53*cos172,622 gr
YP = 210 215,676 m
XS = XP + PS.sin GPS
XP = XS − PS.sin GPS
= 680 379, 84 − 45, 53. sin372, 622 gr
XP = 680 398,822 m
2. TRAVAUX DIRIGES
TD 1 :
TD 2
Soit la parcelle ABCD ci-après. On donne A (X= 1484,08 m ; Y= 1402,26 m) et GAB = 100,8454
gr
935.80 m
A B
86.139 gr
746.76
114.707 gr m
D 1010.33 m C
TD 3
M. KOFFI désire connaître les côtés de sa parcelle ABCDEF ci-après. Seulement les sommets
A et B sont connus en coordonnées. Il confie les travaux à un technicien supérieur géomètre.
Les coordonnées des bornes A (X= 1259,99 m ; Y= 939,37 m) et B (X= 1348,99 m ; Y=
1082,26 m). Les données sont consignées dans le tableau suivant :
B
Station Points Lectures Distances C
visés angulaires (m) 𝜶𝟏
(gr) 𝜶𝟐 D
B 110.0000 168.35 𝜶𝟑
C 139.0323 222.79 𝜶𝟒
A D 162.1976 249.97 A E
E 186.0622 247.25
F 211.6674 167.80
F
1. Calculer les différents angles
2. Calculer les coordonnées des points C, D, E et F
3. Calculer les différents côtés de la parcelle.
CHAPITRE IV : NIVELLEMENT
I. DIFFERENTS TYPES DE NIVELLEMENT
1. Définitions
Pour obtenir les altitudes ou les cotes des différents points, il n’est pas nécessaire de faire à
chaque fois à partir du géoïde ou de la référence arbitrairement imposée. Il suffit de
déterminer la différence de niveau à laquelle on ajoutera l’altitude du point de départ.
Plusieurs méthodes permettent de mesurer la différence de niveau entre deux points :
• Le nivellement direct ou géométrique : il est mis en œuvre à l’aide du niveau et de la
mire parlante. C’est le nivellement le plus précis.
• Le nivellement indirect ou trigonométrique. Il est effectué à l’aide d’un tachéomètre.
• Le nivellement barométrique
Le nivellement direct consiste à déterminer la dénivelée entre deux points à l’aide d’un
niveau et d’une mire verticale. On l’appelle nivellement géométrique car il ne fait intervenir
que des différences de hauteurs parallèles entre elles puisque toutes perpendiculaires à un
même plan horizontal.
Nivelée
Mire arrière
Mire avant
Portée Portée
lB
lA B
A ∆𝑍
ZB
ZA
Géoïde (0)
Soit à déterminer
l’altitude ZB d’un point B connaissant l’altitude ZA d’un point A. On dispose :
• d’une mire verticale en A
• d’une mire verticale en B
• d’un niveau en station à égale distance de A et de B.
On effectue une lecture sur la mire en A (lecture arrière ‘‘LAR’’) et une lecture sur la mire en B
(lecture avant ‘‘LAV’’).
La dénivelée est égale en grandeur et en signe à la différence des lectures.
∆𝑍 = 𝑙𝐴 − 𝑙𝐵 𝑍𝐵 = 𝑍𝐴 + ∆𝑍
Portée : la portée, c’est la longueur qui sépare le niveau et la mire. Elle varie selon la précision
recherchée. En station, les portées doivent être égales. Cette égalité s’obtient au pas.
Nivelée : c’est la distance entre deux mires lors de la mesure d’une dénivelée.
3.1.1. Définition
Le nivellement direct par rayonnement consiste à niveler les points utiles du chantier à partir
d’une seule station de niveau.
3.2.1. Définition
C’est une opération qui consiste à faire une succession de station de nivellement en vue de
déterminer la dénivelée entre deux points. On fait cette opération lorsque les deux points :
- Sont éloignés l’un de l’autre
- Sont situés de part et d’autre d’un obstacle
- Ont entre eux une dénivelée très importante.
3.2.2. Pratique du cheminement
❖ Mode opératoire
La mire étant placée sur le point origine A, l’opérateur station le niveau en S1 dont il détermine
l’éloignement en comptant le nombre de pas séparant A de S1, de manière à ne pas dépasser
la portée maximale de 60 m. l’opérateur fait une lecture arrière c’est-à-dire dans le sens de
parcours choisi sur le point A notée : 𝐿𝐴𝑅𝐴 .
Le porte-mire se déplace pour venir sur le premier point intermédiaire 1 le plus stable possible
et dont il détermine l’éloignement en comptant lui-même le nombre de pas séparant A de S1
afin de pouvoir reproduire ce nombre de pas de S1 à 1.
Toujours stationné en S1, l’opérateur lit sur la mire la lecture avant sur 1 notée l1 . Il est alors
possible de calculer la dénivelée de A à 1 de la manière suivante :
∆𝑍𝐴→1 = 𝐿𝐴𝑅 𝐴 − 𝐿1
Soit à déterminer l’altitude du point B à partir de A.
La distance AB étant longue, on décompose la dénivelée entre A et B en plusieurs dénivelées
élémentaires à l’aide des points intermédiaires 1, 2, 3, 4 et 5
❖ Tableau d’observation
1 1001 0926
2 1425 1259
3 1258 2258
4 0987 1273
5 1458 1779
B 2587
RN
𝑍𝐴 = 𝑍𝑅𝑁 + ∆𝑍𝑅𝑁→𝐴
A
✓ Cheminement encadré
Un cheminement encadré part d’un repère origine connu en altitude, passe par un certain
nombre de points à déterminer et se ferme sur un autre repère extrémité également connu.
A 2
B
1 3
ZA et ZB étant connues, avant de calculer les altitudes des points intermédiaires, il faut
s’assurer que ∆𝑍 observée = ∆𝑍 calculée
✓ Cheminement aller et retour
Il est généralement destiné à déterminer l’altitude d’un point extrémité E à partir d’un repère
origine O sans souci des points intermédiaires.
Le cheminement aller O → E et le cheminement retour E → O fournissent deux
déterminations indépendantes et opposées.
∆𝒁𝒂𝒍𝒍𝒆𝒓 − ∆𝒁𝒓𝒆𝒕𝒐𝒖𝒓
𝑍𝐸 = 𝑍0 +
2
RN 2
4 3
✓ Point nodal
Un point nodal, c’est le point de concours de plusieurs cheminements.
RT
3.3.1. Définition
C’est le type de nivellement direct qui combine le rayonnement et le cheminement. Il doit être
fermé ou encadré pour permettre le contrôle.
C
A
1 Station 3
Station 2 2
RN 3
Station 1 Station4
B
RD
3.3.2. Principe
❖ Mode opératoire
Depuis une station de niveau du cheminement, l’opérateur après avoir enregistré la lecture
arrière sur le point du cheminement vise successivement les points de détails et effectue sur
chacun une lecture unique (lecture avant). Après quoi, il termine la station par la lecture
avant sur le point suivant du cheminement.
❖ Tenue du carnet d’observation
Lectures (mm)
PV
LAR LAV
RN 1526
A 1498 1713
B 2021 2009
1 1279
2 1178
3 2208
C 1529 2602
RD 1922
4.1.1. Définition
La côte bleue (CB), c’est l’altitude du plan horizontal de visée. Elle s’obtient en ajoutant à
l’altitude du repère connu la lecture faite sur ce repère.
4.1.2. Calcul des altitudes des points rayonnés
❖ Formule de calculs
✓ La Côte Bleue
Zi = CB – Li
On désire réaliser une plateforme formée par les points 1, 2, 3 et 4. L’opérateur stationne son
niveau et vise successivement les différents points et fait les lectures correspondantes
consignées dans le tableau ci-dessous.
1. Calculer les altitudes des différents points
2. Sachant que la plateforme doit être à une altitude de 12,800 m, calculer les côtes de
terrassement tout en précisant la nature des travaux en chacun des points.
3. Calculer la lecture que l’opérateur doit faire pour contrôler le niveau de la plateforme
après les opérations de terrassement sachant qu’en RN, il a lu la lecture 1306 mm
RESOLUTION
1 et 2) Altitudes des différents points rayonnés, cotes de terrassement et nature des travaux
Points visés Lectures (m) CB(m) Zi (m) Hi (m) Nature
RN 1,306 12,536
1 1,525
2 0,928
3 1,011
4 0,798
CB = Z RN + Lecture RN Hi = Zprojet – Zi
Hi >0, remblai
Zi = CB – Li Hi <0, déblai
3) Lecture projet
𝒁𝒊 = 𝒁𝒊−𝟏 + ∆𝒁𝒊−𝟏→𝒊
A 1,203 12,526
1 1,001 0,926
2 1,425 1,259
3 2,258
𝒁𝒊 = 𝒁𝒊−𝟏 + ∆𝒁𝒊−𝟏→𝒊
4.3. Compensation d’un cheminement encadré ou fermé
𝟖
𝑻𝒁 = ± 𝝈∆𝒁 √𝒏
𝟑
Avec 𝝈∆𝒁 = écart type ou précision sur une nivelée ou une dénivelée ou une station et n =
nombre de nivelées ou de dénivelées ou de stations.
𝟖
𝑻𝒁 = ± 𝝈𝒗𝒊𝒔é𝒆 √𝟐𝒏
𝟑
4.3.3. Compensation
❖ Définition
La compensation consiste à repartir l’écart de fermeture altimétrique lorsque celui-ci en
valeur absolue est inférieur à la tolérance en valeur absolue (c’est-à-dire |𝑒𝑍 | < | 𝑇𝑍 | ) , sur
l’ensemble du cheminement en apportant une correction à chaque dénivelée observée.
❖ Compensation proportionnelle au nombre des dénivelées
▪ Calcul de la correction totale
La correction totale 𝑪𝒁 , est l’opposé de l’écart de fermeture altimétrique. 𝑪𝒁 = −𝒆𝒁
𝑪𝒁 × |∆𝒁𝒊 |
𝑪𝒊 =
∑|∆𝒁𝒊 |
4.4.1. Etapes
Pour calculer les altitudes ou les cotes des points observés par le cheminement encadré, il
faut :
𝟖 𝟖
𝑻𝒁 = ± 𝝈∆𝒁 √𝒏 ou 𝑻𝒁 = ± 𝝈𝒗𝒊𝒔é𝒆 √𝟐𝒏
𝟑 𝟑
𝑪𝒁 𝑪𝒁
𝑪𝒁 = −𝒆𝒁 ; 𝑪𝒊 = 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒏 = 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒅é𝒏𝒊𝒗𝒆𝒍é𝒆𝒔 𝒐𝒖 𝑪𝒊 = |∆𝒁𝒊 | ×
𝒏 ∑|∆𝒁𝒊 |
❖ Application
A 1,203 12,526
1 1,001 0,926
2 1,425 1,259
3 1,258 2,258
4 0,987 1,273
5 1,458 1,779
B 2,587 9,770
Σ
Contrôle
8
𝑇𝑍 = ± 3 𝜎𝑣𝑖𝑠é𝑒 √2𝑛 =………………………………….=………… avec 𝜎𝑣𝑖𝑠é𝑒 = ±1𝑚𝑚
|𝑒𝑍 | … … | 𝑇𝑍 | → Il y a compensation
𝐶𝑍 … … . .
𝐶𝑍 = −𝑒𝑍 = ⋯ … . . ; 𝐶𝑖 = = = ⋯ … . ..
𝑛 ……..
𝟖 𝟖
𝑻𝒁 = ± 𝝈∆𝒁 √𝒏 ou 𝑻𝒁 = ± 𝝈𝒗𝒊𝒔é𝒆 √𝟐𝒏
𝟑 𝟑
𝐶𝑍 𝑪𝒁
𝑪 = −𝒆𝒁 ; 𝑪𝒊 = 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒏 = 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒅é𝒏𝒊𝒗𝒆𝒍é𝒆𝒔 𝒐𝒖 𝑪𝒊 = |∆𝒁𝒊 | ×
𝒏 ∑|∆𝒁𝒊 |
❖ Application
1
1,101 0,946
2
1,425 1,379
3
1,258 1,358
4
0,987 0,973
5
2,058 0,779
A 2,587
Σ
Contrôle
𝑒𝑍 = ⋯
8
𝑇𝑍 = ± 3 𝜎𝑣𝑖𝑠é𝑒 √2𝑛 =………………………………….=………… avec 𝜎𝑣𝑖𝑠é𝑒 = ±1𝑚𝑚
|𝑒𝑍 | … … | 𝑇𝑍 | → Il y a compensation
𝐶𝑍 … … . .
𝐶𝑍 = −𝑒𝑍 = ⋯ … . . ; 𝐶𝑖 = = = ⋯ … . ..
𝑛 ……..
Le calcul se fait en commençant par le calcul du cheminement puis le calcul des altitudes
des points de détails ou points rayonnés (voir étapes et calculs du cheminement encadré ou
fermé).
Une fois les points du cheminement calculés, on cherche la côte bleue de chaque station afin
de déterminer l’altitude des points rayonnés.
Lectures (mm)
PV
LAR LAV
RN 1526
A 1498 1713
B 2021 2009
1 1279
2 1178
3 2208
C 1529 2602
RD 1922
Σ
Contrôle
8
𝑇𝑍 = ± 3 𝜎𝑣𝑖𝑠é𝑒 √2𝑛 =………………………………….=………… avec 𝜎𝑣𝑖𝑠é𝑒 = ±1𝑚𝑚
|𝑒𝑍 | … … | 𝑇𝑍 | → Il y a compensation
𝐶𝑍 𝐶𝑍
𝐶 = −𝑒𝑍 ; 𝐶𝑖 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛 = 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑑é𝑛𝑖𝑣𝑒𝑙é𝑒𝑠 𝑜𝑢 𝐶𝑖 = |∆𝑍𝑖 | ×
𝑛 ∑|∆𝑍𝑖 |
Elaboré par M. TINA Yacé Alain Pacôme, Ingénieur Géomètre – Topographe P a g e 42 | 47
𝑍𝑖 = 𝑍𝑖−1 + ∆𝑍𝑖 𝑜𝑏𝑠𝑒𝑟𝑣é𝑒 + 𝐶𝑖 (Points du cheminement)
INITIATION A LA TOPOGRAPHIE
Génie civil BTS 1ère année
Zi = CB – Li (Points rayonnés)
Carnet de levé avec précision sur une visée 𝜎𝑣𝑖𝑠é𝑒 = ±1𝑚𝑚 et ZRN =12,526 m
Lectures (mm)
PV
LAR LAV
RN 1931
A 1998 1713
B 2471 2009
1 1279
2 1178
3 2208
C 1855 2602
RN 1922
Σ
Contrôle
𝑒𝑍 = ⋯ … ..
8
𝑇𝑍 = ± 3 𝜎𝑣𝑖𝑠é𝑒 √2𝑛 =………………………………….=………… avec 𝜎𝑣𝑖𝑠é𝑒 = ±1𝑚𝑚
|𝑒𝑍 | … … | 𝑇𝑍 | → Il y a compensation
𝐶𝑍 𝑪𝒁
𝐶 = −𝑒𝑍 ; 𝐶𝑖 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛 = 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑑é𝑛𝑖𝑣𝑒𝑙é𝑒𝑠 𝑜𝑢 𝐶𝑖 = |∆𝒁𝒊 | ×
𝑛 ∑|∆𝒁𝒊 |
Zi = CB – Li (Points rayonnés)
III. LE NIVELLEMENT INDIRECT
1. Définition
2. Principe
𝒁𝑷 = 𝒁𝑻 + 𝒉𝒕 − 𝒉𝒗 + 𝑫𝒊 . 𝒄𝒐𝒔𝒁
❖ Application
Pour déterminer l’altitude d’un point B, un topographe en station en A, vise à l’aide d’un
tachéomètre électronique et fait les mesures suivantes :
Calcul de l’altitude de B
𝑍𝐵 = 𝑍𝐴 + 𝐻𝑡 − 𝐻𝑣 + 𝐷𝑃 . 𝑐𝑜𝑠𝑍
𝒁𝑩 = 𝟏𝟓𝟖, 𝟐𝟗𝟓 𝒎
Il n'est pas superflu de faire un comparatif entre ces deux méthodes de mesures puisque
l'objectif est le même (obtenir des dénivelées et altitudes).
Le topographe peut utiliser les deux méthodes et doit choisir la plus performante selon
différents critères : économique (gain en temps et/ou main d'œuvre), mise en œuvre,
précision demandée.
Cependant, le nivellement direct reste très utilisé pour des mesures altimétriques de (haute)
précision comme les contrôles d'ouvrage, les nivellements en métrologie pour lesquelles les
autres méthodes ne sont pas assez précises.